ElectroVision 2020 nr 5 - FR by NELECTRA

NELECTRA xxx

ELECTROVISION Nelectra, Fédération pour le secteur de l’electro, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde / Mensuel (6 x an) - trente-et-unième année / Bureau de dépot 2030 Antwerpen X / P2A9571 − Octobre 2020 – 5

LE MENSUEL POUR LE SECTEUR DE L'ELECTRO

DANS CETTE ÉDITION  Alfasun mise sur la sécurité et la fiabilité  Comment se portent nos membres après ce confinement ?  Nelectra met un terme à de mauvaises pratiques grâce à notre package de services juridiques

Smart Home. Smart Building. Smart Life. gira.be

Ressentir. Un interrupteur ? Ou un souhait com blé par un simple effleurement ? Le tastsensor 4 Gira est plus qu’un simple interrupteur. Son design est multiple. Il est pure intuition et facilement con figurable pour les fonctions KNX telles que le divertisse ment, les stores, la température ou l’éclairage. Un interrupteur qui offre des repères et qui vous fait être aux commandes non seulement de la do motique mais aussi de vos ressentis.

Contrôler. Gira / Smart Home /

Tastsensor 4 Gira

LES RÉFLEXIONS DE VIVIANE

Les réflexions de GPT-3 Le quotidien britannique « The Gardian » a récemment publié un édito rédigé par une intelligence artificielle. Serait-il possible de remplacer ma rubrique « Les réflexions de Viviane » par « Les réflexions de GPT-3 » ? La réponse est clairement positive : si GPT-3 « lit » tous mes avant-propos de ces dernières années, il sera capable de prendre la relève. GPT-3 n’est pas un personnage de Star Wars. C’est une intelligence artificielle, des réseaux neuronaux formés pour traiter de grandes quantités de données et en faire quelque chose de nouveau ; en respectant le style bien entendu. Mais pour cette édition d’ElectroVision, je reste aux commandes. Avec mes sentiments et mes émotions. Ceux-ci ont été nombreux ces derniers temps. Qu’est-ce qui nous attend encore ? Un secteur de la construction aux abois, car les carnets de commandes se remplissent peu. Les prévisions pour l’emploi sont inquiétantes. Les grands projets sont suspendus. Le virus gagne à nouveau du terrain. Mais nous restons inventifs et nous nous réinventons. Car c’est aussi cela la force de nos installateurs et de nos détaillants. Et celle également de Nelectra. Nous ne pouvons pas organiser de sessions physiques ? Ce n’est pas grave. Pour une foule de sujets, nous pouvons parfaitement transmettre les connaissances par le biais de webinaires. Ils nous permettent même d’atteindre davantage de membres. Les membres de notre groupe de travail ont même admis qu’à l’avenir, cette manière de faire nous permettrait de nous réunir encore plus efficacement et qu’il était préférable de remplacer les réunions physiques, impliquant de longs déplacements souvent inutiles, par des réunions en ligne. Dans un secteur de haute technologie, nous donnons le bon exemple. Nous utilisons les facilités techniques dont dispose notre secteur. Nous voulons nous adapter et avons la capacité de le faire. Et ne pas nous enchevêtrer dans une pensée traditionnelle. Car il est rare qu’une idée novatrice et originale en découle. Savez-vous quand j’ai ri pour la dernière fois ? Lorsque le réalisateur de l’émission radio dans l’interview à propos de GPT-3 a suggéré que GPT-3 crée un accord de gouvernement sur la base de tout ce qui s’est passé ces derniers mois... on introduit les données et il donne un résultat. Mais pas besoin d’être si désespérés, car peut-être qu’à la lecture de ces élucubrations, nous aurons un nouveau gouvernement. Je nous le souhaite à tous, tout comme je nous souhaite une excellente santé.

Des réactions ? Viviane Camphyn Administratrice déléguée de Nelectra viviane.camphyn@nelectra.be

4 S O M M A I R E

18 31 Jan Engels: « Le commerçant indépendant doit mettre en avant ses atouts. »

L’homme qui se cache derrière Luc Renders (General Manager Comelit Belgium)

“ Ces messages sur la politique de gestion des cookies sont-ils bien indispensables ?”

Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro ElektroVisie / ElectroVision a un tirage de 7.805 exemplaires. ElectroVision est un mensuel publié par: Organisation professionnelle pour le secteur des électriciens · Stationlei 78 bus 1/1 1800 Vilvoorde · t 02/550.17.11 · f 02/550.17.29 · www.nelectra.be comité de rédaction Viviane Camphyn, Eric Claus, Linda Claeys, Fallon Declerck, Pieter Feys, Els Heyrman, Ludo Holemans, Ronny Lannoo, Rudy Van den Bergh, Danny Hermans, Denise Weyers, Dirk Van Steenlandt

Rédacteur-en-chef Els Heyrman 02 550 17 21 els.heyrman@nelectra.be régie publicitaire TREVI · Maria Walgraeve Meerlaan 9 · 9620 Zottegem 09 360 62 16 maria.walgraeve@treviplus.be

reportages Linda Claeys linda.claeys@nelectra.be

imprimerie Bredero Graphics

éditeur responsable Viviane Camphyn Stationlei 78 bus 1/1 · 1800 Vilvoorde 02 550 17 11

administration Nadia Van Nuffel · 02 550 17 17 nadia.vannuffel@nelectra.be Marian Hemerijckx · 02 550 17 18 marian.hemerijckx@nelectra.be

traduction Akira Translations

cover Pat Verbruggen

Les articles et les annonces paraîssent sous la responsabilité de leurs auteurs et annonceurs. La réproduction des articles est autorisée après autorisation écrite de l’éditeur. Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique

Nelectra utilise vos données personnelles à des fins de gestion de ses membres et prospects. Si vous ne souhaitez pas que vos données soient utilisées à ces fins, il vous suffit de nous le signaler par courriel à l’adresse info@nelectra.be. Vous pouvez consulter et faire modifier vos données sur simple demande, avec preuve de votre identité, auprès de Nelectra, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde, ou via info@nelectra.be. Pour toute question ou plainte relative au traitement des données, vous pouvez directement vous adresser à l’Autorité de protection des données. Vous trouverez notre politique générale en matière de protection de la vie privée sur notre site web www.nelectra.be. Vos données nous sont peut-être parvenues via une base de données externe. Vous pouvez obtenir de plus amples informations sur simple demande.

SOMMAIRE

De nouvelles règles européennes pour des paiements en ligne plus sûrs

Les réflexions de Viviane Les réflexions de GPT-3

6 8

Alfasun mise sur la sécurité et la fiabilité Nelectra vous informe 8 Allô Nelectra? 9 Un membre de Nelectra met un terme à de mauvaises pratiques grâce à notre package de services juridiques

10 Nouvelles sectorielles 11 Europe 11 Un nouvel étiquetage énergétique va arriver! 12 De nouvelles règles européennes pour des paiements en ligne plus sûrs

14 Comment se portent nos membres après ce confinement ? 16 Enquête de Fedibel sur la collaboration entre l’installateur et le commerce de gros

18 Nelectra en entretien avec Jan et Thomas Engels: Jan et Thomas Engels nous ont raconté leur été sur fond de coronavirus et révélé leurs projets pour la suite.

22 À quoi ressemble la boîte à outils idéale d’un électricien fraîchement diplômé ? 24 Informations techniques 24 Wi-Fi 6 : plus rapide et plus performant que la génération Wi-Fi précédente 26 Comment optimiser une installation LED? 28 HCL (partie 5): En quoi l’éclairage influence-t-il le bien-être émotionnel?

29 Nelectra 60 Les membres de Nelectra qui habitent à un numéro 60

31 7 questions à Luc Renders (General Manager Comelit Belgium)

6 N E L E C T R A

REND VISITE À SES MEMBRES

Alfasun mise sur la sécurité et Lundi matin, 14 septembre 2020. Il est six heures du matin, et les camionnettes et utilitaires légers sont en train d’être chargés dans l’entreprise Alfasun de Ninove. Le chargement est rapide grâce à une préparation détaillée : tous les panneaux solaires et systèmes d’installation sont prêts, par adresse, afin que les 12 équipes puissent rapidement prendre la route. Le mercure va dépasser les 30 degrés ce lundi. Les personnes qui travaillent sur un toit préfèrent donc commencer tôt, quand il fait encore frais. Une bonne préparation permet une exécution fluide, mais aussi et surtout sûre. « La sécurité prime avant tout », explique le gérant Stefaan Delbaere. « Il y a encore beaucoup trop de cowboys sur le marché, et nous voulons nous distancier d’eux. L’attention portée à la sécurité porte ses fruits, car c’est un signe de fiabilité. » Tout comme pour la plupart des entreprises, 2020 est une année particulière pour Alfasun. La vente de panneaux solaires est en pleine croissance, car les consommateurs veulent encore pouvoir rapidement profiter du compteur qui tourne à l’envers virtuellement, un avantage qui sera attribué normalement jusqu’à la fin de cette année (sous réserve bien entendu, car une procédure auprès de la Cour constitutionnelle est toujours en cours à ce sujet). Stefaan Delbaere : « Heureusement, la crise du coronavirus n’a provoqué aucun problème d’approvisionnement et nous avons déjà pu remplir l’ensemble de notre carnet de commandes pour cette année. J’ai hâte de voir ce que 2021 nous réserve. »  Els Heyrman  Pat Verbruggen

NELECTRA REND VISITE À SES MEMBRES

la fiabilité

8 N E L E C T R A

VOUS INFORME

Allô, Nelectra ? En tant que membre de Nelectra, vous pouvez toujours vous adresser à nos conseillers pour leur poser vos questions d’ordre juridique, technique, social, fiscal... Voici quelques questions intéressantes qui ont été passées en revue le mois dernier. Comment se déroule la procédure de commande pour l’achat d’installations, de machines et d’outils mécanisés ? Nous demandons pas mal d’informations écrites : un formulaire de commande, une attestation du fournisseur, le rapport de mise en service, une fiche d’instructions de sécurité et le manuel d’entretien. Pour l’achat d’une machine neuve ou de seconde main, la commande se fait en trois étapes : • Étape 1, la commande : critères à prendre en compte lors de la commande • Étape 2, la livraison : les documents du fabricant ou du fournisseur • Étape 3, la mise en service : le rapport de mise en service S’il s’agit d’une machine existante qui a déjà été mise en service dans votre entreprise, il suffit de fournir un rapport de mise en service.

Ces messages sur la politique de gestion des cookies sont-ils bien indispensables ? Tout le monde connaît ces bannières agaçantes qui nous saluent dès que nous pénétrons sur un site Web pour nous demander, encore et encore, d’accepter l’utilisation de cookies. Depuis l’entrée en vigueur de la législation européenne sur la vie privée (le Règlement général sur la protection des données ou RGPD) en 2018, ces messages font partie intégrante de la plupart des sites Web du monde. C’est pourquoi chez Nelectra, nous recevons régulièrement des questions de nos membres à ce sujet.

Qu’est-ce qu’un cookie ? Les cookies sont de petits fichiers texte qui s’installent sur votre ordinateur, smartphone ou tablette lorsque vous visitez un site Web. Ils enregistrent vos informations pour que vous ne deviez pas les introduire à chaque fois que vous visitez le même site. Il existe plusieurs types de cookies. Voici les plus fréquents : • Cookies nécessaires : ils protègent le site Web ou font en sorte qu’il fonctionne de manière optimale. • Cookies fonctionnels : ils facilitent la navigation sur le site Web et améliorent sa convivialité, par exemple en mémorisant la langue choisie par l’utilisateur lors de sa première visite. • Cookies analytiques : permettent d’analyser comment le visiteur utilise le site Web. Ces cookies peuvent mesurer le nombre de visites et de pages consultées, les actions des visiteurs sur le site, à quelle fréquence ils reviennent, etc. Les plus connus sont les cookies de Google Analytics. • Cookies publicitaires : ils recueillent des informations sur le comportement de navigation du visiteur afin de lui proposer de la publicité ou du contenu susceptible de l’intéresser. Êtes-vous obligé d’afficher un message pour les cookies sur votre site Web ? Les cookies peuvent contenir des données à caractère personnel, qui doivent être protégées en vertu du RGPD. Même en traitant toutes les données de manière anonyme, c’est-à-dire sans relever l’identité des utilisateurs, les cookies traitent chaque utilisateur comme étant unique, c’est pourquoi les informations qu’ils analysent sont tout de même considérées comme des données à caractère personnel. Si votre site Web ou boutique en ligne utilise des cookies non essentiels (ce qui est presque toujours le cas), il est nécessaire de : • Demander le consentement explicite du visiteur pour l’utilisation des cookies et lui donner le droit de refuser ces cookies, de les supprimer ou de les désactiver. Vous pouvez demander l’autorisation du visiteur en affichant une barre avec une notification l’invitant à entreprendre une action pour accepter les cookies.

• Afficher une politique détaillée de gestion des cookies sur votre site Web, où vous expliquez de manière transparente en quoi consistent les cookies, quels sont les types de cookies existants et à quoi ils servent, quels cookies vous utilisez, dans quel but, et pendant combien de temps vous conservez les données recueillies. Expliquez aussi dans cette politique comment l’utilisateur peut effacer ces cookies, les désactiver ou les modifier.

Besoin d’aide pour rédiger votre notification ou votre politique de gestion des cookies ? Commencez par contacter votre développeur Web. Il est bien placé pour savoir quels cookies ont été paramétrés sur votre site. Bien entendu, les membres de Nelectra peuvent aussi nous adresser leurs questions, et nous mettons également des documents types à leur disposition (FD).

Contactez nos conseillers Nelectra pour tout complément d'information

Fallon Declerck fallon.declerck@nelectra.be 02 550 17 14

Freddy Steenackers freddy.steenackers@nelectra.be 02 550 17 23

NELEC TR A VOUS SOUTIENT

Un membre de Nelectra met un terme à de mauvaises pratiques grâce à notre package de services juridiques NU-SWIFT (membre d’Importex NV) s’occupe de placer et d’entretenir des extincteurs et autres dispositifs de lutte contre l’incendie auprès de particuliers et d’entreprises. Les contrats de complaisance avec lesquels elle tentait de lier les clients ont cependant donné lieu ces dernières années à une salve de plaintes.

Et c’est exactement ce qui est arrivé à notre membre. Il a respecté le délai de 10 ans et a ensuite procédé à temps à la résiliation du contrat par courrier recommandé. Ou du moins pensait le faire. NU-SWIFT affirme en effet qu’un nouveau contrat d’entretien a été conclu récemment et qu’il ne pourra donc être résilié que dans 9 ans. Le client a été mis devant un choix : rester chez NU-SWIFT ou payer une indemnité de rupture de pas moins de 800 euros !

de services juridiques de Nelectra à l’assistance et à l’expertise des avocats du bureau Beelen, qui l’ont défendu bec et ongles devant le tribunal de l’entreprise. En septembre, le jugement libérateur était prononcé : le tribunal a condamné NU-SWIFT à rembourser à notre membre le montant de plus de 1.100 euros, majoré d’intérêts. Le tribunal a en outre estimé que NU-SWIT était déraisonnable et a attribué à notre membre une indemnité de procédure majorée de 750 euros.

Huissier

L’un de nos membres a été confronté à l’attitude déraisonnable de l’entreprise. Heureusement, il a pu se défendre avec fruit en faisant appel au package de services pour recouvrement de créances en ligne et assistance juridique de Nelectra.

Notre membre n’est évidemment pas d’accord et introduit, sur avis de Nelectra, une objection circonstanciée, mais NU-SWIFT continue de lui envoyer des rappels et mises en demeure. Finalement, en décembre 2019, un huissier de justice s’est même rendu chez notre membre avec une assignation. À ce moment, le montant réclamé par NU-SWIFT est majoré des intérêts et frais et affiche plus de 1.100 euros.

Tout est bien qui finit bien ! Mais sans l’aide de Nelectra, notre membre n’aurait probablement pas osé affronter NU-SWIFT et il aurait été délesté de 1.100 euros. Soyez donc averti : lisez toujours bien ce que vous signez ! Et si vous tombez malgré tout dans le piège, n’hésitez alors pas à contacter Nelectra.

10 ans L’entreprise procède toujours de la même façon. Pour exécuter l’entretien annuel, elle conclut avec le client un contrat d’entretien d’une durée de 10 ans qui, sauf résiliation ponctuelle avant la fin de cette période, est reconduit tacitement pour une nouvelle durée de 10 ans.

Prolongation chaque année En tant que client, vous êtes donc lié pour une très longue durée, mais cela ne suffit pas à NU-SWIFT qui va encore plus loin. Après chaque entretien annuel, elle soumet en effet à la signature du client un bon de travail qui stipule discrètement qu’un nouveau contrat d’entretien d’une durée de 10 ans est souscrit. Le client n’en a pas conscience et part du principe qu’il confirme seulement la bonne exécution de l’entretien. En réalité, le contrat d’entretien ne peut de cette manière jamais être résilié à temps.

Le tribunal a condamné NU-SWIFT à rembourser à notre membre le montant de plus de 1.100 euros, majoré d’intérêts. Troublé par l’attitude agressive de NU-SWIFT et à bout, notre membre paie alors le montant dans son intégralité. Il l’a cependant immédiatement regretté, convaincu du mode d’action incorrect de NU-SWIFT.

Support juridique de Nelectra Heureusement, notre membre a à ce moment fait appel par le biais du package

 Fallon Declerck

Plus d’informations ? Vous trouverez de plus amples informations sur notre package pour recouvrement de créances en ligne et assistance juridique sur : https://www.nelectra.be/fr/home -> Recouvrement de créances et Assistance juridique En tant que membre Nelectra, vous pouvez bénéficier de cette prestation de services à partir de 100 euros (hors TVA) par an.

10 N O U V E L L E S

SECTORIELLES

Eric Dewaet nouveau CEO de Recupel

L’asbl Recupel nomme Eric Dewaet Chief Executive Officer. Sa longue expérience dans le supply chain management ainsi que dans diverses fonctions opérationnelles ont permis à Eric Dewaet (49 ans) d’accumuler une vaste expertise opérationnelle. Eric Dewaet, CEO de Recupel: “Recupel est une organisation qui joue un rôle social important et repose sur une base solide. Je suis par conséquent particulièrement honoré d’avoir l’opportunité d’écrire un nouveau chapitre de cette success-story. L’e-waste est le flux de déchets qui enregistre la plus forte croissance dans le monde. Cela implique d’énormes défis, mais également de nombreuses opportunités. Car nos appareils contiennent les matières premières de demain. Collecter davantage d’appareils en vue de les réutiliser ou de les recycler n’a pas uniquement un impact positif pour l’environnement : cela contribue également à l’emploi local. Avec les collaborateurs et les nombreux partenaires de Recupel, je suis impatient de présider à l’élaboration et à la réalisation des ambitions circulaires de l’organisation dans le cadre de projets innovants.”

Cebeo: Industrial Automation Distributor de Schneider Electric

Nexans introduit le câble sans halogène qui se dénude facilement

Le 1er septembre 2020, Cebeo a reçu le certificat IAD (Industrial Automation Distributor) de Schneider Electric. Le programme IAD repose sur des partenaires soigneusement sélectionnés qui, en étroite collaboration avec Schneider Electric, fournissent un vaste service au segment industriel. « Le certificat n’est pas un point final », selon les partenaires, mais le début d’un processus conjoint qui aboutit à un service optimal. « Nous y voyons une nouvelle étape dans la trajectoire que nous envisageons », déclare Alexander Dewulf, PDG de Cebeo et Sonepar Belgium. « Nous évoluons d’un grossiste à un véritable revendeur avec valeur ajoutée et nous faisons ce parcours avec Schneider Electric, entre autres. » La certification IAD a été précédée d’un programme de formation intensif permettant à Cebeo de devenir un expert des produits et solutions de Schneider Electric.

Les câbles XGB sans halogène ont mauvaise réputation quant à leur dénudage. La rigidité des matériaux rend le dégainage extrêmement difficile. Chez Nexans, ils ont voulu rester fidèles à leur philosophie «Enjoy your day at work». Cela se traduit par le développement de produits faciles à utiliser qui font gagner du temps, facilitant ainsi la tâche de l’installateur. Et cette recherche incessante est payante: ils présentent leur Alsecure XGB Easy Strippable qui se dénude en un tour de main, jusqu’à 100 cm à la fois ! D’une simple entaille dans la gaine de leur Alsecure XGB Easy Strippable, vous retirez la gaine des conducteurs en un seul mouvement fluide sur une longueur pouvant atteindre 100 cm. Il n’est pas nécessaire d’entailler la gaine à plusieurs reprises pour la détacher, vous ne risquez donc pas de blesser l’isolation. Constructions Alsecure XGB Easy Strippable disponibles: • sections 1,5 et 2,5 mm² avec 2 à 7 conducteurs • sections 4, 6 et 10 mm² avec 2 à 5 conducteurs • et aussi dans les emballages ‘smart’ Nbox XGB Cca et le système MOBIWAY XGB Cca.  www.nexans.be/easystrippable

AX EN POLYESTER Des coffrets compacts AX pour les

environnements extérieurs et agressifs. Plus d’infos sur www.rittal.be

EUROPE

Un nouvel étiquetage énergétique va arriver ! Comment a-t-il vu le jour ? L’année prochaine, un nouvel étiquetage énergétique sera lancé sur le marché en différentes étapes. Suite à cette introduction, on nous a demandé, lors de l’un de nos conseils de rédaction, qui était responsable de la méthode de mesure des appareils électroménagers et quelle était la base de la mesure. Nous avons demandé de plus amples explications à Bram Verckens du SPF Économie. « Dans le cadre de la nouvelle approche de la Commission européenne, les règlements européens déterminent seulement les exigences essentielles en termes de sécurité, de santé et d’environnement », constate-t-il. « Pour les produits liés à l’énergie, le règlement sur l’étiquetage énergétique fixe concrètement les niveaux d’efficience et leur étiquetage énergétique assorti. De tels règlements sont stipulés dans toute l’UE sur proposition de la Commission européenne et en concertation avec les parties prenantes (fabricants, distributeurs, organisations de consommateurs et États membres). » Les méthodes de mesure effectives de ces paramètres d’efficience sont établies par des organisations de normalisation européennes spécialisées, le CEN (Comité Européen de Normalisation) et le CENELEC (Comité Européen de Normalisation Électrotechnique).

Exigences de qualité Bram Verckens : « Les méthodes de mesure sont reprises dans des normes européennes et peuvent en principe être utilisées sans engagement par les fabricants. Plusieurs règlements et directives confèrent cependant de manière explicite à certaines normes de produits un statut spécial dans le cadre de ces législations. Ces normes de produits peuvent, à la demande spécifique de la Commission européenne, être à la suite d’un règlement développées par le CEN ou le CENELEC. Ce sont les « normes harmonisées ». Lorsqu’une entreprise les utilise, elle bénéficie d’une présomption de conformité avec les exigences essentielles du règlement. L’UE s’assure de cette façon que les produits liés à l’énergie sont conformes à des exigences de qualité cohérentes, dont l’efficience énergétique, avant leur lancement sur le marché européen. Les mêmes normes s’appliquent en outre à

tous les produits au sein du marché unique européen, ce qui garantit des chances équitables au niveau de la concurrence. »

Comparaison aux normes Les règlements délégués contiennent la formule qui doit être utilisée pour déterminer l’efficience énergétique et font idéalement référence aux normes harmonisées qui stipulent comment les valeurs des paramètres de la formule doivent être mesurées. « Les méthodes de test dans ces normes doivent répondre à certaines exigences », affirme Bram Verckens. « Les tests de conformité doivent correspondre à l’usage quotidien de l’appareil ; ils doivent être reproductibles, précis et représentatifs ; et en outre ne pas être trop coûteux pour le fabricant. Si les normes existantes n’y répondent pas, la Commission peut proposer des normes transitoires jusqu’à ce que la norme harmonisée soit disponible. Avant la mise sur le marché d’un produit, les fabricants peuvent comparer leur produit à ces normes (test de conformité) pour prouver que les produits sont conformes aux exigences des règlements. Si c’est le cas, le fabricant appose le marquage CE sur le produit. Le fabricant indique de cette manière que le produit répond à toutes les réglementations européennes, en ce compris sur l’étiquetage énergétique. »

Nouveaux règlements En ce qui concerne l’étiquetage énergétique, de très nombreux nouveaux règlements délégués ont été adoptés et entreront en vigueur à partir de 2021. Il a été décidé de graduellement revenir à une échelle de A à G, la catégorie la plus élevée A étant laissée ouverte pour l’innovation. Ce qui signifie que les produits arborant l’actuel étiquetage A+++ se verront attribuer l’étiquetage B ou C à

partir de mars 2021. La transition est graduelle vu que le nouvel étiquetage sera introduit par groupe de produits. À partir du 1er mars 2021, les lave-linge, sèchelinge, télévisions et écrans, lave-vaisselle, réfrigérateurs, congélateurs et caves à vin se verront attribuer le nouvel étiquetage, et l’éclairage suivra le 1er septembre 2021. Dans les années suivantes, le nouvel étiquetage sera introduit pour d’autres catégories de produits.

Comment les principes sont-ils fixés ? Le règlement 2017/1369 établissant un cadre pour l’étiquetage énergétique fixe les principes généraux et des règlements spécifiques aux produits déterminent par groupe de produits les paramètres essentiels, dont l’indice d’efficacité énergétique (EEI) et son mode de calcul. Les classes d’énergie A à G incluse sont liées à des intervalles dans l’EEI.

Y a-t-il un contrôle ? « La Haute surveillance des infrastructures et des produits énergétiques du SPF Économie contrôle sur la base de plaintes (de manière réactive) et d’échantillons ciblés (de manière proactive) si les résultats de test déclarés par le fabricant sont corrects et répondent aux exigences essentielles de la législation », conclut Bram Verckens. « Ils utilisent pour ce faire les mêmes normes européennes. Le SPF Économie veille ainsi à avoir des produits sûrs et efficaces sur le plan énergétique sur un marché européen compétitif. »  Linda Claeys

12 E U R O P E

De nouvelles règles européennes pour des paiements en ligne plus sûrs Les paiements en ligne vont devenir plus sûrs, aussi bien pour les détaillants que pour les consommateurs. Et ce, grâce à la deuxième directive européenne sur les services de paiement (Payment Services Directive 2 ou PSD2), qui entrera en vigueur en différentes étapes. La deuxième directive européenne sur les services de paiement (Payment Services Directive 2 ou PSD2) crée un cadre légal pour des paiements plus simples, plus sûrs et plus efficaces.De nouvelles règles ont notamment été élaborées pour protéger davantage les clients lors de leurs paiements par carte en ligne, grâce à l’authentification forte du client.

Qu’est-ce que l’authentification forte du client ? D’ici la fin de cette année, un client de votre boutique en ligne ne pourra payer en ligne qu’en introduisant une combinaison d’au moins deux des trois éléments suivants : • une chose que le client connaît (p. ex. un code PIN)

• une chose que le client possède (p. ex. une carte de banque ou de crédit) • une chose qui représente le client (p. ex. une empreinte digitale) Le client ne sera dès lors plus en mesure de payer par exemple avec une carte de crédit en introduisant simplement le numéro de la carte de crédit et le code CVC (le code à trois chiffres figurant au verso de la carte de crédit).

Quelles sont les différentes phases ? Les nouvelles règles seront progressivement applicables et les délais sont déterminés en fonction des montants :

• Depuis le 25.08.2020, les paiements de plus de 1 500 euros peuvent uniquement être effectués selon les nouvelles règles ; • Depuis le 22.09.2020, le seuil passera à 250 euros ; • À partir du 19.10.2020, le seuil passera à 30 euros ; • À partir du 17.11.2020, le client ne pourra plus effectuer aucun paiement sur une boutique en ligne si la méthode de paiement n’est pas conforme aux nouvelles règles. Après le 31 décembre 2020, les banques émettrices de cartes devront absolument refuser les paiements en ligne qui ne sont pas conformes à la nouvelle réglementation.  Fallon Declerck

Smappee EV Base La station de recharge de VE la plus intelligente pour les entreprises.

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P U B L I R E P O R TA G E

Les nouveaux coffrets AX en plastique pour les environnements extérieurs et agressifs La nouvelle gamme de coffrets compacts AX en plastique de Rittal offre le meilleur de deux mondes : les avantages d’une technologie avancée alliés à ceux d’une matière extrêmement résistante. Les coffrets AX en polyester protègent même les composants électriques dans des environnements extérieurs très difficiles, tout en offrant de nouvelles fonctions de montage permettant un équipement plus rapide et plus de possibilités d’aménagement intérieur. Les nouveaux coffrets AX en plastique remplacent l’ancienne série KS. Cette avancée est fondée sur la technologie Rittal des logements en tôle d’acier et en acier inoxydable, qui a servi à largement simplifier et accélérer les processus de fabrication de panneaux et de matériel de commutation. Aujourd’hui pour la première fois, les coffrets en polyester intègrent également cette technologie système. C’est tout bénéfice pour le tableautier : le résultat autorise une simplification extrême, une grande rapidité et une grande liberté de conception tout en remplissant toutes les conditions préliminaires maximales de sécurité et de solidité. Que le nouveau coffret AX en plastique soit à l’abri dans l’usine ou exposé aux intempéries dehors, il résiste aux conditions les plus extrêmes. Les domaines d’application classiques seront les stations de traitement des eaux usées et de l’eau potable et les installations photovoltaïques mais aussi les environnements agressifs comme par exemple les applications maritimes ou chimiques et l’utilisation générale en extérieur.

Plus de fiabilité Ce qui rend les coffrets totalement adaptés aux applications extérieures, c’est leur plastique chargé de fibre de verre, qui présente une résistance aux UV sept fois supérieure. Cela leur a valu un classement UL F1 outdoor (UL 746C). Une bande de protection contre la pluie intégrée sur les bords inférieur et supérieur de la porte, qui protège le joint contre la poussière et la pluie, offre une double étanchéité au coffret. L’isolation de classe II, jusqu’à 1000 V AC, assure une protection personnelle élevée. Les coffrets AX sont disponibles avec des indices de protection allant jusqu’à IP 66 ou NEMA 4X.

Plus d’efficacité Les tableautiers ont la tâche simplifiée dès le début, grâce à la conception avancée. Les coffrets ont été dotés de plots de fixation qui permettent un vissage rapide et direct des accessoires comme par exemple les rails de montage sur chaque face intérieure et sur le panneau arrière. Les coffrets s’intègrent

 Avec ses coffrets AX en polyester, Rittal offre le meilleur de deux mondes : les avantages d’une technologie avancée alliés à ceux d’une matière extrêmement résistante.

parfaitement dans l’Industrie 4.0. Outre les données 3D en haute résolution et le Rittal Configuration System, qui accélèrent la sélection et la planification, la présence par exemple de codes QR sur toutes les plaques à usiner facilite leur intégration dans la chaîne de travail, ouvrant la porte au contrôle numérisé et à la pointe de la technologie de toutes les étapes de la chaîne, de la réception des marchandises au produit fini.

Plus de flexibilité Avec le coffret AX en polyester, Rittal convertit pour la première fois un logement en plastique en un système d’armoire doté de possibilités accrues d’installation intérieure. Les barres et composants percés peuvent à présent être montés sur des profils au pas de 25 mm, à l’aide d’un support universel. Les nombreux plots de fixation, tant dans le coffret que du côté intérieur de la porte, permettent des assemblages différents. Des écrous sertis encastrés dans le panneau arrière du coffret permettent une fixation stable ou une attache murale ou sur un poteau. Les supports de fixation murale sont faciles à attacher à l’extérieur du logement, sans que l’agrément UL soit perdu. Le coffret peut aussi être vissé sur un mur ou une machine. Rittal décline sa gamme d’armoires en plastique en 14 modèles. Six d’entre eux sont disponibles avec une fenêtre vitrée, huit sans. www.rittal.be

14 D O S S I E R

C O R O N AV I R U S

Comment se portent nos membres après ce confinement ? Comme le coronavirus a continué à régir nos vies pendant l’été, nous avons appelé début septembre quelques-uns des membres de Nelectra pour les interroger sur le comportement de leurs clients et savoir comment eux-mêmes vivent ces temps incertains.

Le client investit dans son habitation

Des travaux postposés par crainte du coronavirus Geert Geysemans de Kontich effectue des travaux d’électricité d’ordre général, aussi bien pour les particuliers qu’en sous-traitance pour de grandes firmes de construction, principalement à Anvers. Il nous explique que son entreprise s’est retrouvée pratiquement à l’arrêt pendant l’été. Entre-temps, le marché a un peu redécollé (notre entretien a eu lieu début septembre) : « Pour l’instant, nous opérons à environ 60 % de notre capacité, mais je remarque que ce sont surtout les particuliers qui ont peur du virus et postposent leurs travaux. » Concernant les mois à venir, Geert Geysemans ne s’attend pas à une forte amélioration : « Nous avons bien sûr toujours des contrats en cours avec les entreprises de construction que nous devons honorer de toute façon, mais ce sont des contrats basiques. La plus-value que nous réalisons lorsque nous posons un éclairage LED, de belles prises de courant et/ou des installations chez les particuliers n’est plus qu’un souvenir pour l’instant. Et nous sentons l’angoisse que suscite la deuxième/troisième vague de coronavirus qui doit encore venir cet automne. »

Chez Keukencenter Piot, à Zwijndrecht, on est très satisfait des chiffres réalisés pendant l’été. « Nous remarquons que les gens sont trop incertains à l’idée de voyager et vont donc plus investir dans leur maison », explique Maxime Piot. Et chez Piot, ils ont frappé à la bonne porte, puisqu’en plus des cuisines, il y a des salles de bain, des dressings et autres aménagements d’intérieur sur mesure. Mieke Piot a bien constaté une certaine retenue chez ses clients, mais pas vraiment de crainte : « Nous essayons de détendre un peu les gens, en leur proposant du gel et en portant des masques. Si des clients arrivent sans masque, nous leur en proposons un. Qui plus est, nous ne travaillons que sur rendez-vous, ce qui veut dire que les clients sont seuls dans notre showroom. » En ce qui concerne l’avenir, Maxime Piot espère surtout des mesures sensées, pour que cette crise ne fasse pas trop de victimes : « Un trop grand nombre de faillites aurait un impact négatif sur l’ensemble du marché, ce qui ne profitera à personne. »

D O S S I E R C O R O N AV I R U S

Un marché stable et de l’espoir pour l’avenir

Beaucoup de travail et si peu de temps Chez Delec Security, à Sint-Amandsberg, les mois qui viennent de s’écouler auront été chargés. Ce spécialiste en systèmes de surveillance caméra et de détection des effractions et incendies aura à peine eu le temps de partir en vacances cet été. « Au grand dam de ma femme », explique le gérant Eric Dellaert. Si Eric n’a pas manqué d’ouvrage, c’est parce qu’il a pu travailler dans des endroits où les contacts physiques sont rares : « Des box de garage, certains nouveaux appartements, des remises à réaménager... Dans ce genre d’endroit, je peux travailler seul sans problème, sans risquer d’être contaminé par le coronavirus. » Mais même s’il n’a pas chômé, Eric a lui aussi eu son lot de clients qui ont préféré reporter leurs travaux en raison du virus. « Mais cela veut dire aussi qu’il y aura sans doute encore du pain sur la planche pour moi cet automne et au printemps prochain. », prédit-il avec optimisme..

Merci aux membres pour les photos !  Linda Claeys

Elektro Hauben, à Hoeselt, a vu ses affaires reprendre à l’issue du confinement. « Depuis lors, le marché a retrouvé sa stabilité », explique Yves Hauben. « Je n’ai donc pas à me plaindre. Surtout si je compare ma situation à celle de mes collègues d’autres secteurs (habillement, chaussures, secteur hôtelier...), je me dis que j’ai de la chance d’être actif dans l’électroménager. Si un lave-linge ou un frigo est en panne, c’est un achat qui ne peut pas attendre. Qui plus est, nous avons remarqué que les gens achetaient de nouveau local et qu’ils apprécient à nouveau les services d’un magasin physique. » Yves Hauben n’a pas décelé de peur chez ses clients, bien que certains soient un peu hésitants : « Ils ne sont pas toujours à leur aise et cela peut nous jouer des tours à terme. Mais nous faisons tout pour que nos clients se sentent en sécurité chez nous et cela

marche plutôt bien : la superficie du magasin est suffisamment grande pour qu’ils puissent rester à distance les uns des autres. » Et pour la suite ? Si aucun deuxième confinement n’a lieu, Elektro Hauben clôturera l’année 2020 sur une note positive : « Nous voyons que le monde recommence à respirer. Notre personnel aussi a retrouvé sa motivation. Un nouveau confinement serait dommage. Mais je ne pense pas que cela ira jusque-là. Je suis donc confiant pour l’avenir. »

Une routine presque inchangée Pour Ilse Lenaerts, de la société d’installations industrielles Lenaerts, la crise du coronavirus n’aura pas fait grande différence. Chacun a continué de travailler comme avant. La principale difficulté consistait surtout à amener le personnel sur les chantiers : « Au début de la crise, on ne pouvait transporter qu’une seule personne par camionnette. C’était donc très fastidieux. Mais dès qu’il a été permis de poser une paroi en plexiglas entre le passager et le conducteur, le problème était résolu. Du moins en partie, puisque chez nous, il faut souvent envoyer plus de deux personnes à la fois sur un chantier. Nous avons pallié cet inconvénient en louant des véhicules supplémentaires. » Chez Lenaerts aussi, on envisage l’avenir avec confiance : « Nous avons remarqué que les clients mettent plus de temps à se décider, mais jusqu’à présent, nous opérons quasiment au même rythme qu’avant, et rien n’indique que cette tendance changera. »

16 D O S S I E R

COMMERCE DE GROS

Enquête de Fedibel sur la collaboration entre l’installateur et le commerce de gros Au début de cette année, Nelectra a contribué à l’enquête de Fedibel afin d’analyser le comportement d’achat des installateurs et leur satisfaction. Dans le cadre de celle-ci, des installateurs ont été interrogés à propos de leurs expériences avec le commerce de gros et les résultats étaient prometteurs : la collaboration entre l’installateur et le grossiste reste considérée comme positive. Grâce aux conclusions de cette enquête, les membres de Fedibel ont une vision plus claire des attentes des installateurs concernant les développements dans le secteur du commerce de gros. Ce qui permettra à ce dernier d’anticiper afin de leur offrir un meilleur service et de les soutenir dans leur travail.

Commandes en ligne Même si la majorité des premiers contacts avec un distributeur se font « hors ligne », les 3 canaux d’information les plus usités sont les sites Web, les représentants et les

filiales. Désormais, 2/3 des commandes passent par le biais de boutiques en ligne. Les applications gagnent également sans cesse en importance.

Satisfaits ? Interrogés à propos de la satisfaction des services du commerce de gros, les répondants se sont généralement montrés positifs vis-à-vis de l’offre en produits, du

Les installateurs estiment que le commerce de gros doit investir un maximum dans le commerce électronique, les plateformes, etc. délai de livraison et des informations sur les prix. Cependant, le service après-vente et le délai de réponse restent des points d’attention. Ce sont les éléments assortis de la moins bonne appréciation dans l’enquête.

Marques de renom ? À la question de savoir pourquoi un client devrait opter pour une marque de renom, c’est le service après-vente qui a été cité en premier lieu. Les personnes

interrogées ont ensuite également évoqué la fiabilité de la marque, la qualité, la facilité, la simplicité et la disponibilité à long terme. À la question de connaître la raison qui justifie le choix de marques plus alternatives, le prix est la raison la plus évoquée. Mieux encore, la préférence est parfois accordée à une marque moins onéreuse pour la remplacer quelques années plus tard par un nouveau modèle offrant de nouvelles possibilités.

L’avenir ? L’enquête s’est terminée sur quelques questions à propos de l’avenir du secteur. Plus de la moitié ont indiqué leur volonté de continuer de travailler B2B. Il est également remarquable de noter que peu de personnes interrogées étaient prêtes à payer plus pour des services complémentaires, estimant que tout devait être inclus dans le prix actuel et faisait donc partie des services de base d’un grossiste/ distributeur. Pour terminer, les installateurs estiment également que le commerce de gros doit investir un maximum dans le commerce électronique, les plateformes, etc. pour rester compétitif.  Linda Claeys

Comment travaille le commerce de gros en cette période de coronavirus ? Selon Eric Piers (Administrateur délégué de la FEE et de Fedibel), le paysage du commerce de gros en électro et sanitaire est si varié qu’il est difficile de faire des généralités : « Lors de la période écoulée, nos grossistes ont enregistré une perte oscillant entre 10 et 40 %. Ceux à avoir le moins souffert de la crise s’attendent à terminer la fin de cette année sur un statu quo, tandis que pour les autres, la situation est plus sombre. » Les mesures sont respectées de manière stricte par la plupart des grossistes. Mais là aussi, on remarque d’importantes disparités : « Chez certains grossistes, les représentants des fabricants ne peuvent plus se rendre qu’au siège social, tandis que d’autres ouvrent également les portes de leurs filiales. En ce qui concerne les masques buccaux, la stratégie n’est également pas toujours la même : la plupart des grossistes obligent leur personnel à porter un masque buccal dans le centre de distribution, qui constitue le cœur de leur

organisation et qui doit à tout prix continuer de tourner. » Eric Piers se montre très enthousiaste face à la collaboration avec Nelectra, qui a permis au début de la crise de donner naissance à un protocole conjoint pour détaillants et grossistes : « En collaboration avec l’administratrice déléguée de Nelectra, Viviane Camphyn, nous avons mis au point un protocole, adapté tant au commerçant en électro qu’au grossiste en électro. Ce protocole portait sur les mesures et prescriptions de santé et de sécurité, et a permis à nos entreprises de reprendre leurs activités de manière responsable. Nous avons accordé énormément d’attention à la santé et à la sécurité des indépendants mais aussi de leurs travailleurs et leurs clients. Nous étions les premiers du secteur à le faire. »

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18 N E L E C T R A

E N E N T R E T I E N AV E C

Jan et Thomas Engels : « Le commerçant indépendant doit mettre en avant ses atouts. » Un vent nouveau souffle chez Engels Group. Le groupe parvient à la fois à anticiper rapidement les évolutions du marché et à investir dans l’avenir. Jan et Thomas Engels nous ont raconté leur été sur fond de coronavirus et révélé leurs projets pour la suite.

ElectroVision : En quoi la crise du coronavirus a-t-elle influencé vos opérations ? Jan Engels (JE) : Nous avons très vite décidé de créer une nouvelle division afin d’aider nos membres à lutter contre le virus. Notre département « Health Care » propose une série de produits que le commerçant peut utiliser personnellement pour rassurer ses clients, mais qu’il peut aussi mettre en vente dans son magasin. Nous avons commencé par des masques et du gel, mais nous avons ensuite étendu la gamme progressivement avec des sprays antibactériens et une lampe UVC pour désinfecter les espaces. C’est le produit sur lequel nous misons le plus. Maintenant que nous allons à nouveau devoir passer plus de temps à l’intérieur, les gens auront davantage besoin d’air pur entre leurs murs. Cette lampe UVC ThermoBel constitue une solution sûre, durable et fiable pour nous protéger contre les agents pathogènes qui flottent dans l’air.

Engels Group en chiffres L’Engels Group est une PME qui compte actuellement 70 collaborateurs et a dégagé un chiffre d’affaires de 31 millions d’euros en 2019. Lors de cette année, la croissance de volume de la division Thermo Comfort était de pas moins de 20 %. Pour l’ensemble de l’année 2020, marquée par le coronavirus, l’Engels Group s’attend à une stabilisation du chiffre d’affaires, et ce grâce à sa créativité et à son sens de l’entreprise. .

Avez-vous observé une augmentation des activités en ligne ? Thomas Engels (TE) : Nous constatons en effet que les webinaires et la communication numérique ont le vent en poupe. Le coronavirus nous a poussés à mettre en place le télétravail de manière plus structurée. Qui plus est, nous allons bientôt déménager à Malle, c’est pourquoi nous voulons améliorer les possibilités de télétravail et de collaboration à distance. Mais nous croyons toujours en l’efficacité du contact personnel, aussi bien entre collègues qu’avec nos clients et nos fournisseurs.

La crise a-t-elle eu un impact sur votre chiffre d’affaires ?

 Jan Engels : « Nous avons trouvé un emplacement impeccable à Malle : avec une su-

perficie de 70 000 m², il y a même encore de la place pour poursuivre notre croissance ! »

JE : Pendant le confinement en mars, nos membres ont dû fermer leurs magasins, et les chiffres s’en sont ressentis, bien sûr. Au pire de la crise, nous avons enregistré une perte de 50 %. Mais quand les affaires ont pu reprendre, nous avons assisté à un beau redressement : 6 semaines plus tard, nous avions déjà rattrapé notre perte. Surtout en ce qui concerne nos services de réparation et nos cuisines.

N E L E C T R A E N E N T R E T I E N AV E C

TE : Cette victoire, nous la devons surtout à l’esprit d’entreprise et au dynamisme de nos membres. Ils entretiennent un rapport étroit avec leurs clients et sont souvent restés en contact avec eux par téléphone. Les commandes téléphoniques sont populaires aussi chez ElektroService ! C’est normal, car on peut donner plus d’explications au téléphone. Les chiffres de GfK ont montré une sérieuse augmentation des ventes de tondeuses (car les coiffeurs étaient fermés) et des machines à pain (car les gens avaient plus de temps et voulaient manger plus sainement). Avez-vous remarqué cette tendance, et y a-t-il d’autres appareils qui se sont bien vendus pendant la période écoulée ? JE : Les tondeuses et les machines à pain sont en effet parties rapidement. Et les fournisseurs aussi se sont vite retrouvés en rupture de stock. D’ailleurs, il nous reste encore des appareils à livrer (NLDR : cet entretien a eu lieu début août). Nous avons également noté une forte augmentation des ventes d’appareils de réfrigération. TE : Et de cuisines ! Comme beaucoup de gens ont vu leurs vacances tomber à l’eau, un plus grand nombre d’entre eux se sont installé des piscines, mais ils ont aussi investi pour améliorer le confort de leur habitation. Les cuisines s’inscrivaient dans cette démarche.

Avez-vous assisté à une hausse des ventes en ligne ? JE : L’an dernier, lorsque nous avons refait notre showroom en ligne, nous avons volontairement décidé de ne pas en faire un webshop. La raison ? Nous ne voulions pas susciter de fausses attentes. La plupart des consommateurs qui font des achats en ligne ont des attentes qui ne correspondent pas à ce qu’offrent nos membres. Je pense notamment aux prix plancher ou aux livraisons le jour même. C’est pour cela que nous avons décidé de montrer en ligne tout ce que nous proposons, avec toutes les spécifications, mais sans « bouton d’achat ». Les consommateurs qui sont intéressés par l’un de nos appareils doivent se rendre au magasin pour l’acheter. TE : Pour le commerçant, attirer le consommateur jusqu’à son magasin est un

 Thomas Engels : « Comme beaucoup de gens ont vu leurs vacances tomber à l’eau, ils ont aussi investi pour améliorer le confort de leur habitation. Les cuisines s’inscrivaient dans cette démarche. »

vrai défi. Nous voulons donc l’y aider. Qui plus est, nous sommes convaincus que les meilleures ventes ont lieu dans le magasin même. C’est là que la valeur ajoutée du vendeur fait toute la différence ! Il peut jouer sur le langage corporel du consommateur et lire dans son regard s’il est enthousiaste ou pas. L’achat qui découlera de ce processus correspondra beaucoup mieux aux besoins du consommateur que lorsqu’il doit trouver son bonheur lui-même dans un webshop.

Nos commerçants vont devoir fournir plus d’efforts pour réussir

Pourtant, on entend dire que la vente en ligne a été renforcée par la crise du coronavirus. TE : Nous avons également observé cette tendance, mais nous pensons sincèrement qu’elle ne durera pas. Pour moi, c’est un peu comme le télétravail. Il fait maintenant partie du paysage, mais après en avoir fait tellement, les gens vont réapprécier l’importance du contact personnel direct. Même chose pour la vente en magasin : les gens vont réévaluer la valeur ajoutée du service du commerçant au client.

L’Engels Group se compose de plusieurs divisions : Engels Electro grossiste : en tant que grossiste et groupement d’achat, cette branche accompagne ses détaillants en électroménager tout au long du trajet : de l’achat aux réparations et service après-vente, en passant par le soutien à la vente. Le groupement réunit deux enseignes : ElectroService pour les détaillants en électroménager et ElectroCook pour les détaillants en cuisines. Thermo Comfort : cette division s’occupe de l’import de plusieurs marques de premier plan dans les domaines du chauffage électrique, de la climatisation , des pompes à chaleur, de l’énergie solaire, et d’autres encore. Engels Surfaces : importateur de plusieurs grandes marques de matériaux de surface pour l’aménagement de cuisines, salles de bain, showrooms, ... Nouveau : Health Care : une vaste gamme de produits qui aident les détaillants dans leur lutte contre le coronavirus.

20 N E L E C T R A

E N E N T R E T I E N AV E C

bien et qui permettent à des orateurs chèrement payés de venir raconter une nouvelle histoire à chaque fois, mais l’essence reste la même. Pour moi, il s’agit surtout d’utiliser les possibilités de la technologie pour suivre le consommateur et anticiper ses désirs, avec des appareils fiables et un support détaillé. Cela étant dit, une présence en ligne est bien sûr importante, et là aussi, nous devons montrer ce que nous avons à revendre.

Vous avez annoncé que vous déménagiez à Malle en 2022. Ce n’est pas à côté de votre site actuel, à Anvers.

 Thomas Engels : « Notre département « Health Care « propose une série de produits que le commerçant peut utiliser personnellement pour rassurer ses clients, mais qu’il peut aussi mettre en vente dans son magasin. »

Que doit faire le détaillant en électroménager pour continuer à séduire le consommateur ? TE : Dans tous les secteurs du détail, on observe que les magasins classiques éprouvent des difficultés à rester rentables. Il faudra fournir (beaucoup) plus d’efforts qu’avant pour parvenir au même résultat. Surtout parce que les acteurs en ligne sont devenus beaucoup plus actifs. C’est pourquoi le commerçant indépendant va devoir faire des choix et miser sur ses propres atouts. Et aussi les mettre beaucoup plus en avant. Ils peuvent par exemple procéder à des installations sur place, à des réparations rapides et efficaces, anticiper les besoins du consommateur avec plus de flexibilité, ouvrir plus tard, organiser des démonstrations en magasin, etc. Il y a encore bien d’autres façons de faire la différence. JE : Les démonstrations constituent effectivement une valeur ajoutée imparable. Et pas seulement pour les cuisines. Il y a

beaucoup d’autres appareils sur lesquels on peut raconter des tas de choses. Les consommateurs ont besoin d’explications. Et Thomas a raison quand il dit que nos détaillants vont devoir fournir plus d’efforts. Même chose lorsqu’il s’agit d’installer un appareil : avant, on raccordait, on emportait l’emballage, et c’était plié. Aujourd’hui, il faut expliquer les différentes possibilités de l’appareil, aider le client à effectuer le premier démarrage, donner des conseils sur le dosage du détergent, par exemple, etc. Cela prend du temps, et nous devons insister sur cet aspect.

Tout le monde ne parle que d’approche multicanal, qui combine la vente en ligne et la vente hors ligne pour offrir un concept unique. Qu’en pensez-vous ? TE : « Multichannel », « crosschannel », « omnichannel », numérique, ... Ce sont des termes de marketing qui sonnent

TE : Trouver un bâtiment convenable n’a pas été facile ! Cela fait déjà 93 ans (!) que nous sommes sur Anvers et nous n’avons jamais cessé de nous étendre, en reprenant d’autres bâtiments dans des rues adjacentes. Entre-temps, nous avons atteint une capacité d’entreposage de 12 000 m², répartie entre différents espaces du voisinage et complétée par une réserve tampon située ailleurs. Un déménagement s’imposait car nous voulions poursuivre notre extension et parce qu’Anvers est devenue de plus en plus difficile d’accès ces derniers temps. JE : Cela faisait un moment que nous cherchions, mais nous avons récemment trouvé un emplacement impeccable à Malle. Avec une superficie de 70 000 m², il y a même encore de la place pour faire face à la croissance que nous envisageons !

Quand aura lieu le déménagement ? TE : Nous voulons procéder de manière tranquille et réfléchie, car il y a encore des choses à faire. Par exemple, nous devons encore complètement rénover les bureaux et nous sommes en train de remplacer tout notre système IT, qui sera automatisé davantage afin de pouvoir travailler encore plus rapidement et efficacement. Nous prévoyons d’avoir bouclé le déménagement d’ici l’été 2022.  Linda Claeys  Studio Dann

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22 D O S S I E R

OUTILS

À quoi ressemble la boîte à outils idéale d’un électricien fraîchement diplômé ? Tout électricien débutant a intérêt à bien préparer son outillage. C’est la meilleure manière de travailler rapidement et efficacement. Il lui faut dès lors un set complet, qui contient notamment des pinces, un tensiomètre, une visseuse et des tournevis. Bien sûr, il peut aussi utiliser un kit complet prêt à l’emploi dans une boîte pratique, comme en proposent certaines marques. Dans cet article, nous vous présentons une liste d’outils essentiels pour l’installateur électrotechnique que vous êtes. Les outils de base Commençons par les indispensables : • pinces : pince à bec, pince universelle, pince coupante diagonale, pince à dénuder ordinaire, pince à dénuder automatique, pince coupe-câble et pince à sertir pour embouts de câble • des tournevis • jeu d’embouts de vissage avec tournevis assorti et porte-embouts aimanté • jeu de clés Allen 8 pièces • dénudeur pour câbles de 8 à 28 mm • couteau de câble avec poignée en bois • douilles pour embouts de câble et serre-câble • scie à main, marteau de menuisier, pointeau et couteau à enduire avec bol à plâtre • mètre pliant en bois et mètre-ruban de 5 m • niveau d’eau pour le coffret à fusibles

Parés pour la rentrée, avec du bon matériel À l’occasion de la rentrée, Trilec Ronse a collaboré avec Campus Glorieux Secundair pour proposer aux étudiants en installations électriques une boîte à outils à prix concurrentiel. Ils ont ainsi pu commencer leur année avec une boîte remplie d’outils choisis avec soin, qu’ils pourront utiliser intensivement tout au long de leurs quatre années de formation. Cet accessoire constituera la base de la carrière professionnelle de ces étudiants. (source : Trilec)

• crayon de charpentier • pince multiprise • jeu de clés plates • gants et lunettes de sécurité • multimètre • lampe de poche • bandes isolantes de différentes couleurs

Pinces et dénudeurs Un électricien doit pouvoir travailler avec une grande précision, c’est pourquoi il lui faut utiliser les pinces et dénudeurs adéquats. Voici quelques exemples de pinces essentielles : la pince coupante diagonale, la pince à dénuder et la pince à sertir pour les embouts de câble. Il va sans dire qu’il est utile d’emporter des pinces de différentes dimensions, pour effectuer un travail complet et de qualité.

La bonne visseuse et les bons tournevis Pour assurer correctement la pose, le vissage et le verrouillage, des visseuses et des tournevis sont indispensables. Il est recommandé de choisir un bon jeu de tournevis ou d’embouts de vissage, avec des têtes de toutes tailles. Vous trouverez toutes sortes de vis, chacune nécessitant un certain modèle de tournevis. Si vous êtes le genre d’électricien qui veille à emporter plusieurs types de tournevis différents, vous ne serez jamais pris au dépourvu. Veillez seulement à les ranger dans l’ordre, afin de pouvoir retrouver facilement le modèle et la taille dont vous avez besoin. Il existe dans le commerce différents types de boîtes qui vous permettent de ranger vos outils de manière claire.

Choisir son multimètre Un électricien sans son tensiomètre, c’est comme des moules sans frites ! Cet instrument est utile non seulement pour mesurer si tous les raccords ont été effectués correctement dans le coffret à fusibles, mais aussi pour pouvoir travailler en toute sécurité. Il existe une large variété de tensiomètres sur le marché, mais mieux vaut sélectionner un exemplaire solide et performant, qui comblera son utilisateur pendant des années.

Pas indispensable, mais bien utile Il existe aussi plusieurs outils que nous pourrions qualifier de « non indispensables » mais très utiles à l’électricien : un niveau laser en croix, une ligne de craie avec poudre à tracer, une double meuleuse d’angle et un bon aspirateur avec nettoyage automatique des filtres à poussières.

Un large assortiment d’embouts de vissage Dominique Smets, réparateur à Tongres, dispose d’une boîte à outils d’installateur standard, complétée par quelques appareils et logiciels de mesure pour chaque marque qui sollicite ses services. Il ne travaille pas avec des débutants : « Les débutants manquent lourdement de connaissances et aussi de motivation. Quand j’ai besoin d’aide, je préfère sous-traiter le travail à des réparateurs indépendants. Ainsi, je sais que la qualité sera bonne. » Outre sa boîte à outils déjà mentionnée, Dominique emporte toujours un appareil pour mesurer la température, car il en a souvent besoin. Enfin, il nous confie que son tournevis sans fil à embouts multiples est aussi bien utile : « Je tombe sur une variété incroyable d’appareils, et chacun utilise des vis différentes. C’est donc très pratique d’avoir un large assortiment de têtes de vis de toutes dimensions. »

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Sécurité et entretien Encore une évidence : le bon électricien vérifie régulièrement son matériel, l’entretient quand c’est nécessaire et nettoie et range régulièrement sa boîte. Son outillage restera ainsi ordonné et en parfait état. Prévoyez dès lors aussi un spray lubrifiant dans votre boîte. Vous êtes bien conscient que du matériel endommagé ou défectueux doit être remplacé le plus vite possible. Il en va de votre sécurité. Pour la même raison, veillez à emporter également de quoi protéger votre ouïe (un casque, par exemple), ainsi qu’un kit de premiers soins pour les petits accidents. On oublie très souvent ces précieux accessoires.

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 Franky Moureau (Electric Tienen et professeur d’électricité)  Linda Claeys (sources : catalogus Vander Elst/Cimco, www.electric.be/zoeken)

Le petit plus bien pratique : une lampe frontale L’électricien Freddy Verbeke, d’Ardooie, n’emploie pas de personnel et n’a pas l’habitude des électriciens qui débutent. Sa boîte à outils comprend bien sûr les basiques, comme le marteau et le burin, un niveau d’eau, un large jeu de tournevis, des pinces isolées, un multimètre… Il a également complété sa série de tournevis classiques par un tournevis avec batterie : c’est plus simple et plus rapide. Petit accessoire pas indispensable, mais pratique, la lampe frontale qu’il ne manque jamais d’emporter : « Souvent, je travaille avec l’électricité coupée, ce qui fait que je n’ai pas assez de lumière pour travailler en toute sécurité. Cette lampe frontale me permet d’éclairer ce que je fais tout en ayant les mains libres. »

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TECHNIQUES

Wi-Fi 6 : plus rapide et plus performant que la génération Wi-Fi précédente Le Wi-Fi a énormément évolué ces dernières années. Nous voici à l’aube de la mise en place de la nouvelle norme Wi-Fi 6. Dans cet article, nous allons évoquer les principaux changements et leurs implications pour l’installateur et l’utilisateur.

Le Wi-Fi est régi par la norme IEEE 802.11 et la Wi-Fi Alliance, un réseau d’entreprises mondial qui, ensemble, stimulent le développement et l’application. Pour aider les utilisateurs, l’alliance a introduit des noms simplifiés, comme Wi-Fi 6 (basé sur la norme 802.11ax).

Besoin d’un Wi-Fi plus performant Aujourd’hui, le Wi-Fi 5 (802.11ac – Wave 2) d’une vitesse théorique de 3,47 Gbps (Gigabit par seconde) constitue la base de nombreux réseaux Wi-Fi. Mais à l’avenir, le besoin en réseaux Wi-Fi plus performants va se faire de plus en plus fort. Il y a non seulement le nombre d’utilisateurs qui augmente (songez au nombre croissant d’appareils mobiles ainsi qu’au nombre d’applications IoT), mais aussi le fait que ces utilisateurs recherchent des vitesses et largeur de bande supérieures. Citons comme exemple les services de streaming 4K, dont l’utilisation a explosé. L’on prédit une hausse de 50 % du nombre d’appareils/d’applications par personne dans les années à venir. Elle aura un impact notable sur notre réseau Wi-Fi.

La nouvelle norme, une solution Le déploiement du Wi-Fi 6 (802.11ax) apportera une réponse à ces besoins. Le but de cette nouvelle norme est d’accroître la performance (technique) dans un environnement à plusieurs utilisateurs (jusqu’à max. 9.6 Gbps et 4x plus d’utilisateurs).

La norme actuelle Wi-Fi 5 (802.11ac) utilise principalement la largeur de bande 5 Ghz (vitesses plus élevées, mais portée moins importante). Alors que la bande 2.4 Ghz a en fait été quelque peu négligée, le nouveau Wi-Fi 6 exploitera pleinement les deux bandes de fréquence, et ce, avec une plus grande largeur de bande. Les applications IoT (comme le réglage du thermostat, etc.) tireront profit de ces nouvelles possibilités vu qu’elles utilisent principalement la bande de fréquence 2.4 Ghz. Les fonctions d’économie d’énergie intégrées dans la nouvelle norme vont également y contribuer. Vu que le Wi-Fi 6 fait appel à des technologies plus récentes et améliorées, les quantités de données pourront également être augmentées. L’une de ces technologies améliorées est notamment MU-MIMO (Multi-user, multiple-input, multiple-output) qui permet de communiquer avec plusieurs utilisateurs en même temps. Ils ne doivent ainsi plus attendre, ce qui permet au réseau d’être plus rapide.

Wi-Fi 6. Les appareils qui ne soutiennent pas le nouveau Wi-Fi 6 devront continuer d’utiliser les anciens Wi-Fi 4 et Wi-Fi 5.

Applications ? Cette nouvelle norme Wi-Fi sera avant toute chose appliquée dans les écoles, les restaurants, les magasins, etc. En d’autres termes : là où de nombreux utilisateurs peuvent être présents.

Câblage ? En marge des points d’accès, une attention devra également être accordée au câblage de données. Il va aussi devoir évoluer. La liaison 1 gigabit ne suffira plus pour traiter tous les flux de données. L’étape suivante sera l’application de 2,5/5 gigabit (Multi Gigabit). L’évolution vers une structure de câblage de catégorie 6A est de plus en plus recommandée.

Y a-t-il déjà des utilisateurs ? Pour implémenter le Wi-Fi 6 de manière rapide et fructueuse sur le marché, suffisamment d’utilisateurs sont bien évidemment nécessaires. Les premiers points d’accès offrant les possibilités du Wi-Fi 6 sont en train de lentement faire leur entrée sur le marché. D-Link a par exemple récemment annoncé 2 nouveaux modèles. L’Apple iPhone 11 (2019) et le Samsung Galaxy Note 10 ont également été classifiés comme certifiés

Texte: Luc Myny Consultant technique Datacom chez Cebeo Luc.Myny@cebeo.be

NOUVEAU

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26 I N F O R M A T I O N S

TECHNIQUES

Comment optimiser une installation LED ? Dans l’édition de septembre d’ElectroVision, nous vous avions décrit les problèmes que vous étiez susceptible de rencontrer lors de l’installation d’un éclairage LED. Dans cette deuxième partie, je souhaiterais m’attarder sur l’impact du réglage de l’intensité lumineuse (dimmage), de l’interrupteur et du câblage sur la durée de vie des LED. Dimmer les lampes ou profilés LED à commande électrique peut prolonger considérablement leur durée de vie. En effet, tous les composants électroniques sont sensibles à la chaleur, or en réduisant l’intensité lumineuse, vous réduisez également la température. Attention toutefois : pour les LED retrofit, les choses ne sont pas si simples. Réduire leur luminosité peut engendrer son lot de problèmes.

Quel dimmer utiliser avec un LED retrofit ? Dans le cas des LED retrofit, il mieux vaut combiner les composants électroniques incorporés à capacité électrique avec un dimmer à coupure de phase (C). Avec ce type de dimmer, le courant est conduit à partir du passage par zéro puis coupé. Si vous utilisez le mauvais type de dimmer ou réglez mal un dimmer universel (coupure de phase (L)), cela peut nuire au fonctionnement de la lampe et du dimmer lui-même. En outre, le driver incorporé du retrofit, de très petite taille, peut vite devenir défectueux. Et si les drivers résistent, au bout d’un moment, les LED proprement dits émettront moins de lumière et/ou une lumière qui aura bleui.

Un éclairage sain et agréable La durée de vie constitue un facteur important lors du choix d’une installation, mais d’autres paramètres ont leur importance. Par exemple, un éclairage doit aussi être sain et agréable, car la lumière artificielle a un impact considérable sur la santé physique et mentale de l’homme. L’influence de la proportion de lumière bleue selon le moment de la journée, les UV, le papillotement, le rendu des couleurs et leur température, rien de tout cela ne doit être sous-estimé. Les LED retrofit dimmables bon marché (mais aussi certains types de drivers LED) en particulier présentent un risque d’effets stroboscopiques ou un papillotement trop important. Ces défauts ont un impact néfaste sur la santé du consommateur, même s’il ne s’en rend pas compte sur le moment. Ces effets ne sont pas négligeables. Ils vont des désagréments légers comme les maux de tête et la fatigue jusqu’au burn-out et même aux crises d’épilepsie, en passant par la dépression. Sur les versions non dimmables, il est plus facile d’obtenir une lumière stable et le problème se présente moins souvent.

Qu’est-ce qui provoque le papillotement ? Les LED qui fonctionnent directement sur 230 VAC n’ont pas besoin d’être réglées pour empêcher le papillotement. Elles clignotent au rythme de la fréquence nette. Autrement dit : un circuit de LED s’activera lorsque le courant ira de la gauche vers la droite, puis alternera avec un second circuit de LED lorsque le courant repassera de droite à gauche. Vu qu’un tel circuit ne passe en phase de conduction que si la tension est suffisamment élevée, vous vous retrouvez avec une période d’extinction

Qui est l’auteur Björn Vermeire ? Qbus est une entreprise de technologie belge qui développe des technologies depuis 1999 afin de rendre les bâtiments résidentiels et commerciaux intelligents. Il y a quelques années, cette entreprise d’automatisation d’Erpe-Mere s’est lancée dans l’organisation de sessions d’information spécifiques consacrées au thème « Lumière et Technique » au sein de différentes filiales de grossistes intéressés. Depuis lors, cette formation est régulièrement organisée dans les bureaux de Qbus afin de mieux informer directement l’installateur. Le Sales Engineer Björn Vermeire donne ces formations Qbus « Lumière et Technique ».

cent fois par seconde. Le réseau 50 Hz présente cent passages par zéro. Cela veut dire que les LED clignotent cent fois par seconde. En cas de papillotement à 100 Hz, l’observateur éprouvera un effet stroboscopique. Ce type de spot peut parfaitement être dimmé, mais il vous rendra quand même un peu malade. Ce principe est aussi valable pour les profilés LED qui fonctionnent directement à 230 V. Ils produisent le même effet stroboscopique. Si ce type d’éclairage constitue la seule source lumineuse d’une pièce et que vous vous déplacez rapidement d’un bout à l’autre de celle-ci, il en résultera une sensation très désagréable. Lire un livre sous une telle lumière est aussi une gageure, car le cerveau doit travailler à plein régime pour pouvoir traiter cette multitude d’images. Les personnes épileptiques ont aussi tout intérêt à éviter ce genre de lumière.

Quel câblage choisir ? Quelle est la meilleure solution en termes de câblage et comment l’installer correctement ? Cela dépend fortement

I N F O R M AT I O N S T E C H N I Q U E S

de la structure du bâtiment et de l’installation concernée. Généralement, vous serez en présence de béton, dans lequel il vous faudra forer des trous pour poser vos spots. Vous pouvez prévoir un à trois spots maximum sur le même câble à trois conducteurs. Si vous travaillez avec un câble à cinq conducteurs, vous pouvez installer un maximum de six spots. Si vous optez pour ce type d’installation, vous pouvez choisir différents types de lampes, d’armatures et, éventuellement, de drivers. Si vous suivez cet avis, dans le cas le plus complexe, vous raccorderez à chaque fois trois spots en série à un seul driver. Pourquoi trois ? Car les drivers de 120 V SELV maximum sont moins répandus sur le marché que les drivers qui ne vont que jusqu’à 60 VDC SELV, tandis que certains types de COB ont besoin d’une tension directe de 36 V maximum. Faites un bref calcul et vous comprendrez que vous pouvez poser un maximum de trois spots de 36 V en série sur un même driver LED et sur deux conducteurs. Certains conseillers vous affirmeront que vous pouvez placer jusqu’à cinq appareils en série sur un câble à trois conducteurs, mais je ne vous le recommande pas. En effet, cela limiterait vos possibilités futures.

Choix d’un système de commande flexible Pour garantir une installation flexible, mieux vaut opter pour un câblage en étoile vers le coffret à fusibles. Mieux vaut diriger aussi le câblage de la commande vers le coffret. Cela vous permettra d’adapter la technologie d’éclairage et de commande quand vous le souhaitez. Si les drivers sont placés au centre du coffret à fusibles, vous pouvez opter pour un simple interrupteur on/off, mais aussi pour un dimmage classique, une commande de dimmage analogique 1-10 V, ou même une commande DALI. Le choix devra alors se faire au niveau du coffret et non plus de l’interrupteur.

DALI : pour économiser les câbles et les heures de travail Travailler avec une commande DALI en combinaison avec des armatures LED vous épargnera une masse de travail et de câbles. En effet, DALI permet de commander jusqu’à 64 drivers, répartissables en 16 groupes. Il vous en faut plus, ou vous souhaitez scinder le circuit électrique ?

Alors vous pouvez aisément poser un câble supplémentaire et/ou une commande DALI en plus. Ce type de commande gagnera en importance dans les années à venir, y compris chez les particuliers.

Choisissez des composants de qualité À l’instar de la commande et du câblage, les matériaux qui composent une armature LED ont aussi un impact important sur la production de lumière et sur la couleur de celle-ci. Un réflecteur ou une optique de qualité assure une diffusion et une réflexion de la lumière selon un certain angle de rayonnement. Ces composants peuvent consommer beaucoup d’énergie, ce qui peut aussi avoir une influence sur le spectre lumineux qui sort de l’appareil. Les diffuseurs, notamment, ont un impact important sur le rendu initial des couleurs et sur le flux lumineux. En effet, les ondes lumineuses frappent le réflecteur et/ou le diffuseur, ce qui fait que ces derniers perdent une partie de leur énergie, entraînant un décalage des couleurs. Attention à la consistance des couleurs ! Dans une installation LED, des variations de couleur sont possibles. Pour limiter ce phénomène au minimum, la valeur SDCM, qui exprime la consistance des couleurs, doit rester aussi basse que possible. Chez les principaux fabricants, les LED sont utilisés avec un SDCM <3 ou <2. La plupart des GU10 vendus aujourd’hui présentent une consistance SDCM >6 ! Cette valeur augmentera à mesure que le LED vieillit.

résolues à l’aide de profilés LED dont la tension est plus élevée mais sûre, et en utilisant un profilé équipé d’un meilleur régulateur de courant. Comme autrefois avec les halogènes 12 V, vous devez tenir compte, pour les profilés LED, du choix de la section de câble en fonction de la tension de service, de la longueur du câble et de la puissance requise. Là encore, des outils sont disponibles en ligne pour vous aider. Mais comme nos clients nous posaient tout de même souvent des questions, nous avons créé un fichier Excel pratique, où vous pouvez entrer les données de votre profilé LED, avec tous les paramètres. Vous pourrez ainsi veiller à toujours rester sous les 3 % à 5 % de chute de tension (ce seuil ne peut être dépassé).

Dimmage de profilés LED Lorsque vous dimmez des profilés LED, plusieurs points nécessitent votre attention. Les dimmers PWM, ou alimentations dimmables, doivent utiliser la plus haute fréquence possible pour pouvoir dimmer le profilé LED. Mais de tels dimmers ne se trouvent pas facilement, car la plupart des dimmers PWM standard viennent de Chine. Il y a quelques années, Qbus a décidé de développer son propre dimmer, afin de fournir une fréquence suffisamment haute au consommateur. Ce modèle fait en sorte qu’aucun effet stroboscopique ne survienne lorsque vous dimmez le profilé.

L’intérêt du régulateur de courant

Informez votre client

Beaucoup de profilés LED vendus sur le marché à l’heure actuelle n’ont qu’une résistance en guise de régulateur de courant. Avec ce type de régulateur statique, le courant qui passe dans le LED dépend fortement de la tension. Étant donné que ce composant de résistance reste le même, le courant augmente avec la tension. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, si vous devez assembler toute une longueur de profilés LED du type le plus répandu, le câblage risque d’être assez complexe. Il est donc recommandé, dans certaines situations, d’alimenter le profilé LED des deux côtés, afin d’éviter les flux de courant trop puissants et une différence d’intensité lumineuse. Toutefois, ces difficultés peuvent être

En tant qu’installateur, vous avez la responsabilité d’informer votre client des choix décisifs qu’il devra poser s’il opte pour une installation LED. Les produits jetables et bon marché ne lui apporteront pas satisfaction. En revanche, une installation solide et fiable aura un impact considérable sur son confort et son bien-être. Vous ne pourrez fournir un accompagnement professionnel à votre client que si vous savez de quoi vous parlez, c’est pourquoi je terminerai ici en vous encourageant à suivre des formations. Vous pouvez opter notamment pour la formation gratuite « Lumière et Technique » de Qbus.  Björn Vermeire

28 I N F O R M A T I O N S

TECHNIQUES

Human Centric Lighting, partie 5 : En quoi l’éclairage influence-t-il le bien-être émotionnel ? La lumière n’est pas seulement importante pour notre fonctionnement corporel et cognitif, mais aussi pour notre bien-être psychique. Un éclairage inadapté peut déranger les processus métaboliques aussi bien que le sommeil, avec des conséquences néfastes sur notre fonctionnement émotionnel. Luminothérapie Une application connue de la lumière dans l’amélioration du fonctionnement émotionnel est la luminothérapie, qui consiste à exposer le sujet pendant la journée (idéalement le matin) à une lumière de forte intensité MEDI (1 800-7 500 lux), au moyen de lunettes ou de boîtes à lumière. De nombreuses études ont démontré que la luminothérapie est efficace pour traiter différentes formes de dépression. Après 1 à 2 semaines d’exposition, des effets bénéfiques sont déjà constatés sur les symptômes dépressifs. Contre la dépression saisonnière, la luminothérapie apporte des résultats positifs aussi bien aux enfants qu’aux adolescents et aux adultes. Ce qui n’est pas si étrange lorsqu’on pense que les dépressions saisonnières sont justement dues à un manque de lumière matinale lors des sombres mois d’hiver. Chez les individus qui souffrent du fameux blues hivernal, une exposition lumineuse dès le matin améliore aussi l’humeur, la vigilance et le niveau d’énergie. Dans le cas des déprimes non saisonnières, la lumière matinale a aussi démontré des effets

manifestes à court terme, surtout chez les individus qui ont accumulé un manque de sommeil suite à leur dépression.

Relighting Les études qui ont adapté l’éclairage en fonction de critères HCL montrent qu’un éclairage adapté peut, à long terme, améliorer l’humeur (diminution de l’angoisse, de la dépression, de l’affect négatif) car le sommeil et le rythme circadien sont ainsi plus équilibrés. Un éclairage adapté peut d’ailleurs avoir un effet réconfortant et stimulant immédiat. Des valeurs MEDI plus élevées peuvent favoriser directement l’humeur et la vitalité, tel un air de musique entraînant. Ces effets positifs de la lumière sur notre bien-être émotionnel ont été prouvés dans différents contextes. Aussi bien au bureau que dans un environnement industriel, les sentiments d’angoisse et de déprime ont pu être atténués en adaptant l’éclairage. Et à plus long terme, les simulations montrent qu’un tel éclairage peut même réduire le taux d’absentéisme et induire une plus grande implication des employés, en favorisant le ressort émotionnel.

En milieu scolaire également, on a constaté qu’adapter l’éclairage d’une salle de classe influence favorablement l’humeur des élèves. Enfin, les études montrent aussi qu’en maison de repos, une salle de séjour à l’éclairage adapté peut réduire les symptômes dépressifs chez les résidents atteints de démence.

Paramètres de luminosité Plus les valeurs MEDI de l’exposition à la lumière sont élevées, plus les symptômes de dépression seront amoindris. Cette augmentation est non linéaire et l’impact s’amoindrira à mesure que le niveau de luminosité augmente pour plafonner autour des 500 MEDI. Il n’y a donc pas d’avantage pour le bien-être au-delà de cette valeur de luminosité. Viser des seuils équivalents à la lumière du jour (p. ex. 10 000 lux) n’est donc absolument pas nécessaire pour favoriser le bien-être psychique. En outre, ce n’est pas seulement l’intensité de la lumière qui joue un rôle, bien entendu, mais aussi la durée de l’exposition. Plus les valeurs MEDI sont basses, plus l’exposition doit être longue pour amener le même effet de bien-être. Une exposition de 30 à 45 minutes à des valeurs MEDI élevées (7 500 lux) peut donc être aussi efficace qu’une exposition de 2 à 3 heures à un niveau MEDI moins élevé (1 800 lux). À cet égard, il faut noter que la durée d’exposition doit être adaptée à l’individu, suivant son chronotype et le moment où il commence à secréter de la mélatonine.  Eowyn Van de Putte (KU Leuven)  Sara Kindt (Howest)

 Des études ont prouvé qu’adapter l’éclairage d’une salle de classe influence favora-

blement l’humeur des élèves.

Eowyn Van de Putte et Sara Kindt sont co-réalisatrices du projet TETRA subventionné par VLAIO sur le thème du « Human Centric Lighting ».

NELECTRA 60

Les membres de Nelectra qui habitent à un numéro 60 À l’occasion du 60e anniversaire de Nelectra, nous avons décidé de mettre à l’honneur les membres que nous pouvons lier d’une façon ou d’une autre au chiffre 60. Une démarche que nous répétons dans chaque numéro d’ElectroVision, et pour cette édition, nous avons à nouveau interviewé des membres dont l’adresse se situe à un numéro 60.

Tony Ceulemans, Vaartlaan 60, 2960, Sint-Job-in-’t-Goor Tony Ceulemans vit et travaille dans la Vaartlaan 60 à Sint-Job-in’tGoor. Il est consultant dans le domaine des techniques électrotechniques dans le secteur industriel et plus particulièrement pour les entreprises du secteur pharmaceutique. « Je fais de la gestion de projets pour le volet électrique. En tant qu’intermédiaire entre le client

Jan Vermeiren, Oude Braak 60, 2310, Rijkevorsel

et le contractant, je passe d’une mission à l’autre. Je travaille pour

« Cela fait maintenant six ans que je travaille comme électricien à

et je suis l’installation électrotechnique. J’ai énormément de travail

titre principal et je suis spécialisé dans les constructions neuves, les

pour le moment. »

rénovations, la domotique et la vidéophonie », nous explique Jan Vermeiren par téléphone. « Avant cela, j’ai travaillé pendant cinq ans à titre complémentaire, mais le volume de travail était tel que j’ai franchi le pas. Même pendant la crise du coronavirus ce printemps, j’ai continué d’avoir suffisamment de travail. J’ai arrêté pendant une semaine et un peu réservé mon jugement, car au début, la tournure qu’allaient prendre les choses n’était pas claire. Mais j’ai rapidement pu reprendre le travail. Jan Vermeiren est devenu membre de Nelectra il y a environ quatre ans : « Je cherche régulièrement des informations sur le site Web, je parcours des sujets qui m’intéressent dans les lettres d’information et je lis également souvent des articles dans ElectroVision. Je ne regrette pas d’être devenu indépendant : je travaille plus et j’ai plus de responsabilités, mais j’apprécie cette plus grande liberté de pouvoir faire ce dont j’ai envie. » Jan Vermeiren habite depuis 15 ans au numéro 60 et son entreprise est également établie à un numéro 60.

l’instant (NDLR début juillet) pour l’entreprise pharmaceutique Pfizer sur la ligne de remplissage pour le futur vaccin contre le coronavirus,

Avant de se lancer comme consultant en Belgique et à l’étranger, Tony a été installateur pendant de nombreuses années. Après ses études en électricité, il a d’abord travaillé plusieurs années en tant que salarié et indépendant à titre complémentaire : « Lorsque j’ai commencé à avoir beaucoup de travail et à ne plus pouvoir le gérer avant et après mes heures, je me suis lancé comme indépendant à temps plein en 1987. Et je n’ai jamais regretté cette décision : j’ai toujours eu assez de travail pour moi et mon personnel, dans le cadre (notamment) de projets PME et de travaux auprès d’organismes bancaires. » Il est resté installateur jusqu’en 2005, lorsqu’il a dû changer d’orientation pour des raisons de santé et est devenu consultant. Tony Ceulemans est également membre de Nelectra. « Le fait d’être membre me permet de me tenir au courant de tout ce qui se passe dans le secteur de l’électro : je suis les newsletters et je lis ElectroVision. Je ne rate ainsi aucune information. »

30 N E L E C T R A

WIMA ELECTRO Emiel Vermeulenstraat 60, 2980, Zoersel

Mais Patricia Claes et Eddy Bellinckx ont déjà des projets pour l’après-pension : « Nous avons acheté un nouveau mobil-home et nous rendons régulièrement en Allemagne : dans la Forêt-Noire, la Moselle et une fois par an à Göppingen. J’y achète chaque année le nouveau wagon-musée Märklin, car cela reste mon hobby après toutes ces années. Je n’ai pas de chemin de fer miniature, mais je sais déjà à quoi va servir l’espace de bureau qui va se libérer prochainement. » De la part de l’ensemble de Nelectra : toutes nos félicitations !

À Sint-Antonius à Zoersel, dans la Emiel Vermeulenstraat, au numéro 60, nous retrouvons Electro WIMA, l’entreprise de Patricia Claes et d’Eddy Bellinckx.

Dirk Van Steenlandt, président de Nelectra Nieuwstraat 60, 9100, Saint-Nicolas

Eddy Bellinckx a déjà une riche carrière derrière lui. Il a commencé à travailler dans le secteur de l’électro à l’âge de 15 ans. C’est avec plaisir qu’il remonte dans le temps : « En 1972, l’année du décès de mon père, j’ai commencé à travailler pour le célèbre magasin d’électro Dehing à Anvers. J’avais 15 ans et je me suis dit qu’il était temps que je gagne ma croûte, même si je ne recevais que 39 francs par heure ; soit moins d’un euro. À l’époque, pas moins de 50 personnes travaillaient chez Dehing. La télévision couleur venait de faire son entrée dans notre pays et rencontrait un franc succès. Chaque jour, nous vendions pas moins de 60 à 70 télévisions. Avec l’équipe du soir, nous allions les installer chez les clients. Après une soirée de travail, le gamin que j’étais rentrait avec un gros paquet d’argent, parfois jusqu’à 150.000 francs (soit plus de 3.700 euros pour les jeunes lecteurs, à l’époque l’équivalent de près de trois nouvelles 2CV). Je devais conserver cette somme pendant la nuit car le magasin était déjà fermé et l’équipe du soir ne revenait que le soir suivant. C’était la belle époque. » Le métier d’électricien était la destinée d’Eddy Bellinckx : « Enfant, j’adorais jouer avec des trains, installer des aiguillages, m’occuper des câbles et de l’éclairage, etc. J’étais l’enfant le plus heureux au monde lorsque j’appuyais sur un bouton et qu’une lumière s’allumait ou que le train se mettait à rouler. Ma mère a été électrifiée une dizaine de jours avant ma naissance, c’est peut-être une explication ? » En 1987, Eddy Bellinckx a commencé à travailler dans une entreprise d’installation spécialisée dans l’électricité résidentielle : « Lorsque mon patron a arrêté pour des raisons de santé, mon épouse et moi avons repris l’entreprise en 1995. Cela faisait près de deux ans que je m’occupais déjà d’une grande partie de la gestion de l’entreprise : visite des clients, achat de matériel, exécution de travaux... je m’occupais de

Le siège social d’AEM Dirk Van Steenlandt est établi au numéro 60, mais toute l’activité se déroule dans la Minderbroedersstraat 55 de cette même localité, et sur place chez les clients. Dirk Van Steenlandt a été nommé président national de Nelectra en 2019 et est spécialisé dans les installations électriques pour particuliers et entreprises : PME et prestataires de services industriels. Quiconque connaît notre président sait qu’il prône les connaissances professionnelles et la réalisation d’une qualité et de services inégalés. « 60 ans c’est un bel âge », dit-il à propos de Nelectra. « J’ai moi-même déjà pu fêter

tout cela. Je ne regrette pas d’avoir pris cette décision ! »

mes 60 ans et cela fera bientôt 35 ans que je suis gérant. Malgré

Son épouse Patricia Claes est gérante et se rendait auparavant sur le

jour avec plaisir, corps et âme. J’espère que Nelectra continuera

chantier pour aider à couper et à aiguiser. Ces dernières années, elle s’occupe surtout de la facturation.

la recherche de personnel difficile, je continue de travailler chaque pendant encore 60 ans au moins. Les fédérations qui défendent les intérêts seront toujours importantes et sont promises à un bel avenir,

« Nous travaillons volontiers ensemble », explique Eddy Bellinckx

prometteur. »

avec enthousiasme. « Pour l’instant, je travaille encore deux jours par

Merci aux membres pour les photos !

semaine. J’ai 63 ans et je souhaite travailler jusqu’au 3 décembre 2022. Cela fera alors exactement 50 ans que je travaillerai dans le secteur et ce sera l’heure de prendre ma pension. »

 Els Heyrman

7 QUESTIONS À

L’homme qui se cache derrière... Luc Renders General Manager Comelit Belgium

Sur cette page, nous souhaitons poser quelques questions moins courantes à des personnes connues et moins connues du secteur de l’électro. Des questions privées, pour dévoiler la personne qui se cache derrière le professionnel. Ce mois-ci, c’est au tour de Luc Renders. Quelle est la première chose que vous faites au réveil ? Regarder dehors et me dire : « Tâchons de réussir cette nouvelle journée ! »

Quel est votre plat préféré ? Les pasta alla vongole. Pas un plat complexe avec des fioritures ou des dressages artistiques, mais des produits simples qui offrent une saveur parfaite. J’ai un penchant pour la cuisine italienne.

Comment aimez-vous passer votre temps libre ? Avec mon trio de choix : famille, vacances et sport. Depuis mon mariage, j’ai attrapé le virus du ski. Mon épouse est en effet une skieuse accomplie, qui a remporté plusieurs fois la médaille d’argent au championnat belge. Une passion que nous avons aussi transmise à notre petite-fille, Marie-Sophie. À seulement 6 ans, elle a déjà une licence pour participer à des compétitions de ski. C’est un vrai bonheur de la voir s’amuser à ces évènements. Et sa petite sœur Marie-Jo, qui n’a que 2 ans et demi, partage déjà cette passion pour la neige et le ski. Nous pratiquons ce sport formidable hiver comme été, d’une piste à l’autre (en Belgique et aux Pays-Bas) et d’une montagne à l’autre (surtout en Autriche et en France).

Qu’est-ce qui vous fait sourire ? Voir les gens de mon entourage (famille ou employés) occupés à bavarder entre eux, et les voir de temps en temps (sou)rire. Là, vous savez que tout va pour le mieux !

Que vouliez-vous faire plus tard lorsque vous étiez petit ? Pilote. Simplement pour voler, mais je ne tenais alors pas compte de la responsabilité que cela implique. Mais l’expérience est agréable, non ?

Nommez une chose qui améliorerait la qualité de votre vie ? Ralentir le rythme de la vie quotidienne et ainsi pouvoir s’arrêter plus longtemps sur des expériences uniques.

Quelle est votre devise dans la vie ? « La réussite est un choix. » Ce n’est pas de l’arrogance : le concept de « réussite » n’est pas le même chez tout le monde. Elle peut être professionnelle ou familiale, et même résider dans de tout petits détails. Être satisfait des choses simples, c’est déjà une réussite à mes yeux.

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ElectroVision 2020 nr 5 - FR

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