Magazine de l'Automobile Club de Suisse no 289

N° 289 | Décembre 2019

Magazine de l’Automobile Club de Suisse

LE MANS 66

Une histoire d hommes Pages 10-13

GIMS 2020

Essais auto

Interview

UN SALON INTERACTIF !

OPEL ASTRA ET ZAFIRA LIFE

TOM LÜTHI, BILAN 2019

Pages 06-07

Pages 19-20

Pages 24-25

Nouveau 10 ANS OU 100’000 KM**

L’hybride fait sensation

Leasing 0,9 % *Offres valables jusqu’au 31.12.2019. CR-V 1.5 i-VTEC Comfort 2WD, 5 portes, 173 ch, 1’498 cm³, prix catalogue CHF 37’400.-, prime de CHF 3’000.- et bonus CR-V essence fin d’année de CHF 1’000.-, soit un total de CHF 33’400.-. Consommation mixte 6,3 l/100 km; émissions de CO 2 143 g/km (moyenne des modèles neufs 137 g/km); émissions de CO 2 de la production de carburant/électricité 33 g/km; catégorie de consommation de carburant F. Leasing 0,9%, 36 mensualités de CHF 199.-, 10’000 km/an, 1er loyer facultatif de 23% du prix catalogue, coût annuel total CHF 193.-. Taux d’intérêt annuel effectif 0,90%, assurance exclue. Modèle présenté : CR-V Hybrid 2.0 i-MMD Executive 4WD, 184 ch, 1993 cm 3, prix catalogue CHF 58’200.-. Consommation mixte 5,5 l/100km, CO 2 126 g/km ; CO 2 de la prod. de carburant/électricité 29 g/km ; catégorie de consommation de carburant D. Aucun leasing ne sera accordé s’il occasionne le surendettement de la cliente ou du client. Financement par Cembra Money Bank. ** Selon premier seuil atteint.

SOMMAIRE

ÉDITORIAL

News auto................................................................... 04-05 GIMS 2020 – L’interview d’Olivier Rihs........... 06-07 Exclusif – Georges Gachnang............................ 08-09 Cinéma – Le Mans 66............................................ 10-13 Collection – Jacques Leu..................................... 14-15 Sport automobile – Virus générationnel............ 16-17 Sport automobile – Profil Luca Légeret..................18 Essai – Opel Zafira Life..................................................19 Essai – Opel Astra............................................................20 Le billet de Thomas Hurter.........................................21 Les nouveaux partenaires ACS......................... 22-23 Bilan de fin de saison avec Tom Lüthi............ 24-25 Le billet du président – Tony Baechler..................26 Pages des sections ACS....................................... 28-30

06-07

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Une autre vision de l’écologie

J

e suis pilote automobile et j’aime les voitures ! Cela ne m’empêche pas d’aimer et de respecter la magnifique nature que j’admire tous les jours. Je ne suis pas insensible aux problèmes environnementaux, j’agis en limitant mes déplacements, je privilégie notre pays pour mes loisirs autant en été qu’en hiver. Je fais attention aux petites choses qui permettent de limiter mon influence sur le climat.

Malgré ma passion pour la voiture, je ne me sens pas plus pollueur que les citoyens verts qui manifestent et crient au scandale sans jamais apporter de solutions concrètes !

Aujourd’hui, les médias et les politiques ne parlent plus que de réchauffement climatique, avec uniquement l’automobile et les transports pour responsables du problème. J’ai été très surpris par la démarche de la formule 1 sur son impact carbone global. C’est intéressant d’avoir des chiffres clairs et transparents : il en ressort que seulement 0,7 % des émissions de CO2 sont produites par les F1 et que les 99,3 % restants proviennent des transports, de la logistique, des usines, etc. Il serait vraiment intéressant d’appliquer la même analyse pour d’autres manifestations, comme le Mondial de football au Qatar, le Tour de France cycliste ou encore le tour du monde en avion solaire de Bertrand Piccard.

Cette analyse permettrait d’avoir une vision claire de l’impact réel de nos choix et activités. Elle aurait également pour avantage de nous permettre de faire nos choix en connaissance de cause et de pouvoir agir avec intelligence et de manière efficace.

J’ai appris, dans la pratique du sport et de l’enseignement de celui-ci, que la meilleure manière de faire progresser une personne est de lui montrer concrètement ce qu’il faut faire. Si tous les écolos, qui sont de plus en plus nombreux, utilisaient la même méthode en montrant l’exemple plutôt que toujours proposer des taxes avec aucun résultat de diminution du CO2, je suis convaincu que les citoyens auraient plus à cœur de faire des efforts !

Christophe Hurni, président ACS Section Neuchâtel

10-13

De gauche à droite : Grégoire Saucy (pilote F4), Christophe Hurni (pilote formule et GT) et Loris Kyburtz (pilote formule Renault) s’entraînent avec des karts électriques à Bassecourt.

24-25 AUTO n 289 | Décembre 2019 | Prochaine parution : 28 février 2020 o

TIRAGE CONTRÔLÉ 14’404 exemplaires ÉDITEUR ACS | Dominique Poupaert IMPRIMÉ EN SUISSE Stämpfli SA ABONNEMENT 8 numéros CHF 38.paraît 8 fois l’an

CRÉATION, RÉALISATION ET COORDINATION Benoît Stolz RÉDACTION Gérard Vallat Pierre Thaulaz Roland Christen

ADRESSE RÉDACTION Bois-de-la-Chapelle 105 CH – 1213 Onex T 022 342 80 00 info@actualpub.ch

PHOTOS ARC Journalistes Showmedialive

PUBLICITÉ AA Actual Pub SA T 022 343 03 43 info@actualpub.ch

Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie.

ISSN 2297-3575

AUTO 289

NEWS

Par Pierre Thaulaz

MUSTANG MACH-E

ASTON MARTIN DBX

Pas sûr que Steve McQueen l’aurait adoptée… Cette Mustang 100 % électrique revendiquant jusqu’à 600 km d’autonomie (en version propulsion) sera d’abord commercialisée aux Etats-Unis, avant de débarquer en Europe à la fin 2020. Ses feux arrière constituent la seule référence au passé et à la voiture mythique de Bullitt. A relever que Mustang est désormais une marque à part entière.

Plus de 4 ans après la présentation du DBX Concept au Salon de Genève, voici enfin la version de série du premier SUV d’Aston Martin. Lignes fluides, aileron à l’arrière et calandre caractéristique sont au menu de ce véhicule dépassant les 5 m et affichant une garde au sol pouvant être augmentée de 45 mm ou abaissée de 50 mm selon les circonstances.

Le V8 4,0 l. de 550 ch (700 Nm de couple) est une vieille connaissance puisqu’il équipe déjà la Vantage et la DB11. Il est associé à une boîte automatique à 9 rapports.

MINI JCW GP

AUDI E-TRON SPORTBACK

Présentée à Los Angeles, cette petite bombe avouant une vitesse maxi de 265 km/h sera produite à 3000 exemplaires seulement. Le 2-litres turbo de la nouvelle Mini John Cooper Works GP développe 306 ch, une puissance transmise aux seules roues avant. Abaissée de 10 mm par rapport à la JCW de base, cette Mini JCW GP allégée hérite d’élargisseurs de voies en plastique renforcé de fibres de carbone.

Dévoilée au Salon de Los Angeles, le 19 novembre dernier, l’Audi e-Tron Sportback est proposée en deux versions. Le modèle 50 est doté d’une batterie lithium-ion de 71 kWh autorisant une autonomie de 347 km pour une puissance de 313 ch. La 55 quattro hérite pour sa part d’une batterie de 95 kWh, ce qui porte l’autonomie à 448 km, les moteurs électriques développant jusqu’à 408 ch. Cette variante coupé du SUV e-tron sera lancée sur le marché suisse au printemps prochain.

LEXUS LC 500 CONVERTIBLE Lexus a choisi le Salon de Los Angeles pour dévoiler officiellement sa LC 500 Convertible. Propulsé par un V8 de 477 ch couplé à une boîte automatique à 10 rapports, ce cabriolet 2+2 haut de gamme opère un retour à la tradition avec sa capote en tissu, à quadruple épaisseur comme il se doit. Une toile qui se replie en 16 secondes jusqu’à 50 km/h.

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MAZDA MX-30

SEAT MII ELECTRIC

Réalisé en partie avec des matériaux éco-responsables (recyclés), le Mazda MX-30 est le premier modèle 100 % électrique de la marque.

Décliné dans un premier temps en version First Edition, ce SUV 5 places présente un système de portes antagonistes. Il est équipé d’une batterie compacte d’une capacité de 35,5 kWh pour une autonomie limitée à quelque 200 kilomètres. Proposé en option, le moteur rotatif, une spécialité Mazda, fait office de prolongateur d’autonomie. Le prix de lancement de la First Edition est de CHF 36’990.–, avec borne de recharge offerte.

La Seat Mii electric est le premier véhicule zéro émission de la marque.

Grâce à son moteur électrique de 61 kW et à sa batterie lithium-ion de 36,8 kWh, la petite citadine affiche une autonomie allant jusqu’à 259 km.

Un nouveau modèle qui ouvre la voie à d’autres voitures de ce type qui viendront enrichir la gamme.

LA DE SOTO «SAINT-EX»

STATION DE RECHARGE

C’était sans conteste l’une des stars du récent Salon Epoqu’auto, à Lyon.

Cette De Soto cabriolet de 1937 appartenait à Antoine de Saint-Exupéry.

L’auteur du « Petit Prince», disparu en vol le 31 juillet 1944, était selon la légende un grand amoureux de la vitesse sur route.

Lors de l’achat d’une nouvelle Zoé, Renault offre à ses clients en Suisse une station permettant la recharge du véhicule au domicile. Le losange propose également un outil de calcul du prix de l’installation de cette station de recharge. Les personnes intéressées indiquent entre autres l’emplacement du parking, le raccordement électrique disponible et le moment souhaité pour l’installation. Bouygues Energies & Services leur fait alors parvenir une offre indicative par e-mail. Selon les informations communiquées par le partenaire de Renault dans cette opération séduction, les coûts d’installation d’une station de recharge pour un ménage privé s’élèvent en moyenne à environ CHF 1500.–.

LES 100 ANS D’ALVIS Citroën et Bentley ne sont pas les seules centenaires de la planète auto. Marque anglaise aujourd’hui disparue, Alvis a coulé des jours heureux sur nos routes. De célèbres carrossiers suisses se sont intéressés aux modèles fabriqués à Coventry. Parmi eux, Hermann Graber, l’heureux «grand couturier» de cette magnifique Alvis TC 21 «Spezial» de 1953 dont il avait fait sa voiture personnelle.

AUTO 289

GIMS 2020

«Aujourd’hui, exposer ne suffit plus» Le 90e Salon de Genève sera à la fois attractif et interactif.

Un événement orchestré pour la première et dernière fois par le directeur général Olivier Rihs... Par Pierre Thaulaz

L

a rencontre dans les locaux administratifs de Palexpo s’est déroulée un mois après l’annonce du départ d’Olivier Rihs (voir AUTO ACS de novembre) et quelques jours avant le lancement de la nouvelle plateforme www.gims.swiss et de l’application offrant notamment la possibilité au futur visiteur du Salon de réserver un test de voiture électrique. «Un événement comme le GIMS se prépare toute l’année. Il s’agit également de mettre en place de nouveaux concepts, sinon les gens se lassent très vite», précise le futur ex-directeur général en guise de préambule.

IL S’AGIT DE PRÉVOIR DE NOUVEAUX CONCEPTS, HISTOIRE D’ACCUEILLIR DE NOUVEAUX EXPOSANTS, D’ATTIRER DE NOUVEAUX VISITEURS ET D’AUTRES TYPES DE JOURNALISTES.

AUTO : Des Salons automobiles en constante mutation ?

Olivier Rihs : Il y a trois transformations à gérer aujourd’hui. Il y a d’abord la transformation de l’industrie automobile. Des groupes se forment, à l’exemple de Fiat et de PSA. En plus, de nouveaux acteurs, venus de Chine notamment, débarquent avec de nouveaux concepts, généralement électriques. La troisième transformation découle directement des réglementations liées au climat.

Il y a 5 ans, aurait-on pu imaginer que Mercedes et BMW travaillent ensemble sur une plateforme de partage de véhicules ou investissent dans les bornes de recharge électrique par le biais d’une compagnie commune ? Aujourd’hui, ce sont 400 milliards qui sont investis dans l’électrification.

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Un virage de l’électrification qui se matérialisera dans la halle 7 de Palexpo ?

De nouveaux produits arrivent sur le marché. 70 % des visiteurs qui sont venus cette année au Salon sont prêts à franchir ce pas, mais ils déclarent ne pas avoir les informations nécessaires. 97 % d’entre eux n’ont jamais mis leurs fesses dans un véhicule électrique, et l’année prochaine, on veut en vendre 10 %...

L’objectif est que les gens puissent faire leur choix de façon très consciente, d’où l’idée de leur permettre d’avoir une première expérience au travers de ce test de véhicules électriques dans la halle 7.

Ce sera la principale nouveauté de ce Salon 2020 ?

On peut le dire ainsi. Aujourd’hui, exposer ne suffit plus. Il faut pouvoir toucher, expérimenter, et ce dans beaucoup de domaines. Que ce soit en visitant le GIMS ou un musée, les gens veulent de l’interactivité.

Et aussi poser des questions ?

Ils pourront le faire dans le cadre du GIMS Tech, le forum technologique du Salon. BMW viendra avec son programme «plug and work» destiné aux entreprises, d’autres sociétés, à l’exemple de Green Motion, le spécialiste des bornes de recharge, viendront exposer leurs produits et leurs idées.

Ce forum servira également de cadre à l’inauguration officielle du Salon, le jeudi. Une petite piste sera prévue à côté du GIMS Tech pour essayer trottinettes électriques, Segways, vélos et autres moyens de locomotion destinés à avaler «le dernier kilomètre».

Vous proposez également un VIP day lors de la 2e journée de presse ?

On met en place différents panels à différents endroits, soit six au total, avec la présence de plusieurs personnalités. On accueillera très certainement les quatre pilotes suisses participant

au championnat du monde de formula E. Cette journée du mercredi sera non seulement dédiée aux médias et aux exposants invitant leurs clients respectifs, mais sera également ouverte à des gens qui veulent justement vivre une journée exclusive. Cette journée va coûter 200 francs pour ceux qui arrivent à se décider relativement rapidement, et 250 pour ceux qui se décideront au dernier moment. On va limiter le nombre de personnes présentes ce jour-là à 40’000.

Et on découvre tout ça sur la nouvelle plateforme Internet ?

A partir du 9 décembre. En téléchargeant notre nouvelle application, on pourra prendre directement son billet pour le Salon, que ce soit pour le VIP day ou les journées normales, ou alors réserver un test dans la halle 7.

Le nerf de la guerre du Salon, ce sont les constructeurs ?

Les marques ne viennent clairement que si elles ont quelque chose de nouveau à communiquer. Certains groupes ne vont venir peut-être qu’avec l’une ou l’autre de leurs marques, en fonction du marché européen, ou parce qu’effectivement ils ont une nouveauté mondiale à présenter. Ce sera le cas de PSA qui viendra avec une seule marque, DS, mais sans Peugeot et Citroën. Pour le reste, on aura plus ou moins la même situation qu’en 2019. Certaines marques ne seront pas là, d’autres reviennent, d’autres sont nouvelles, il y aura de nouveaux concepts. Ce sera donc de toute façon un Salon attractif.

D’autres absences ?

Subaru, Ford, Jaguar/Land Rover, Volvo, Mitsubishi et Opel. Pour Nissan, on n’est pas encore sûr. Je crois qu’on a fait le tour.

Des retours en vue ?

Hyundai revient accompagné de sa marque prestige Genesis qu’il lance aussi en Europe. On aura aussi des

constructeurs chinois qui viennent pour la première fois.

Il faut donc s’habituer à un nouveau paradigme ?

Encore une fois, il s’agit de prévoir de nouveaux concepts, histoire d’accueillir de nouveaux exposants, d’attirer de nouveaux visiteurs et d’autres types de journalistes. Il faut donc élargir le concept produit automobile à la mobilité en général. C’est ce que l’on fait avec le GIMS Tech et avec d’autres exposants.

Les salons d’il y a cinq ans, vous ne les retrouverez plus. Mais vous verrez d’autres choses, car ce qui intéresse les gens aujourd’hui, c’est de savoir comment ils vont pouvoir aller de A jusqu’à B. Vous aurez passé une quinzaine de mois à la tête du Salon avant de reprendre les plateformes numériques de Tamedia, le 1er mai prochain. Un pincement au cœur ?

Tout ce que je fais, je le fais avec le cœur.

Il est sûr que ça n’a pas été une décision facile à prendre, et j’avoue que je n’ai pas très bien dormi durant plusieurs nuits. Encore une fois, c’est une décision purement personnelle. Je vais également recentrer ma vie privée du côté de Zurich, donc là aussi ça implique un déménagement.

Qu’est-ce que ça vous aura apporté ?

J’ai rencontré des gens vraiment très engagés. Le Salon de l’auto, c’est un peu le bébé des 240 collaborateurs de Palexpo et ça m’impressionne beaucoup qu’on puisse réaliser chaque année un petit miracle, à savoir construire une petite ville en l’espace de trois semaines, la faire vivre deux semaines et la démonter en une semaine. Sur ces six semaines, plus de 3500 personnes travaillent à la construction et au démontage, plus d’un millier de personnes travaillent durant 13 jours pour recevoir plus de 600’000 personnes.

AUTO 289

EXCLUSIF

Une Cegga qui échappe à l’oubli Depuis un peu plus de 10 ans, Georges Gachnang s’évertue à redonner vie à la marque Cegga. Place à l’acte IV ! Par Pierre Thaulaz

N

ovembre 2018. Georges Gachnang présente celle qui est censée être sa «dernière» création, une Cegga propulsée par un V12 4 litres Ferrari. «Certaines rumeurs font état d’un nouveau projet en cours», écrivions-nous alors dans ces colonnes. Une année plus tard, rendez-vous est pris en terre chablaisienne pour découvrir ledit «nouveau projet en cours». Et cette fois, on ne parle plus de création mais bien de résurrection. Explications…

HISTORIQUE Au début des années 60, les frères Gachnang récupèrent un châssis de Cooper Monaco appartenant au pilote suisse Harry Zweifel. Ils y greffent un moteur de Ferrari 275 GTB, puis la voiture est envoyée à Modène, la carrosserie Drogo se chargeant de l’habillage de la bête. De retour à Aigle, la Cegga Ferrari «P4» subit un petit test sur route ouverte. Aux commandes, Georges Gachnang himself, à ses côtés Willy Favre, futur médaillé d’argent en slalom géant au JO de Grenoble, en 1968. «On avait évoqué à l’époque la possibilité de faire ensemble les 24 Heures du Mans», raconte Georges, qui ne pilotera jamais cette voiture en course.

ON NE PARLE PLUS DE CRÉATION MAIS BIEN DE RÉSURRECTION.

OPÉRATION COMMANDO La Cegga Ferrari est cédée à Charly Schuster, qui l’engage principalement dans des courses de côte, avant d’être revendue en France. Après un véritable «parcours du combattant», elle est rapatriée à Aigle par Pierre de Siebenthal, puis elle est rachetée par Daniel Olloz.

La voiture n’a plus de moteur, la carrosserie est en lambeaux. Elle va demeurer deux décennies dans un état végétatif.

Finalement, Olivier Gachnang, le fils de Georges, décide d’acquérir «l’épave» et de lui redonner vie. L’opération commando peut démarrer. Outre Georges et Olivier, elle associe comme il se doit Claude, le C de Cegga (Claude et Georges Gachnang Aigle, pour les plus jeunes d’entre vous…), mais également Christian Bruchet (consolidation du châssis), Louis-Philippe Nicollier (moteur et boîte) et Alain Gilliéron, chargé pour sa part de mettre de l’huile dans les rouages de ce projet titanesque.

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DÉPART POUR L’ANGLETERRE Le châssis d’origine héritera d’un nouveau moteur 12 cylindres de 3,3 litres (celui de la Ferrari 275 GTB) refait à l’identique. L’ensemble, ainsi que les restes de la carrosserie, seront envoyés l’année prochaine en Angleterre. Une nouvelle robe sera confectionnée pour l’occasion, sur la base de la carrosserie réalisée à l’époque par Drogo. Cette «petite» Cegga (longueur de 3,70 m pour une largeur de 1,70 m) est 30 cm plus courte et 15 cm moins large que la Cegga Ferrari présentée il y a une année à Saint-Triphon. Elle ne sera pas présente les 22 et 23 août, à l’occasion de la course rétro Ollon-Villars. Il faudra donc patienter jusqu’en 2021 pour l’entendre vrombir. Georges Gachnang aura alors à peine 90 ans…

AUTO 289

CINÉMA

LE MANS 66 Historique, le tiercé Ford aux 24 Heures du Mans 1966 constitue certainement un des grands épisodes qui ont construit la légende de la plus célèbre course d’endurance du monde. Retranscrire l’histoire de cet extraordinaire duel, opposant le géant Ford à l’artisan Ferrari au travers d’un film, le plus long soit-il, représente un formidable challenge qu’a accompli avec succès James Mangold.

Avec son «Mans 66», le réalisateur ajoute une nouvelle pépite aux incontournables, Le Mans de Lee H Katzin, Rush de Ron Howard et bien sûr Grand Prix de John Frankenheimer.

Par Gérard Vallat

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HISTOIRE D’HOMMES ien loin des fastes du sport automobile actuel, l’ambiance de la période entourant les 24 Heures du Mans 1966 résume parfaitement les conditions dans lesquelles évoluaient les acteurs de cette époque. Disposant de moyens souvent limités, les constructeurs engagés, Matra, Chaparral, Alpine, Porsche et bien entendu Ferrari n’avaient pas la dimension et la surface financière du géant américain. Pourtant, au cœur de ces années soixante, les Italiens de la petite officine Ferrari faisaient main basse sur les courses d’endurance en accroissant leur notoriété. En marge, un bras de fer avait déjà commencé en GT avec le match opposant la Ferrari 250 GTO à la Cobra Daytona développée par Carroll Shelby. Décidé à rafraîchir l’image et dynamiser par le sport la marque créée

B

Leo Beebe – Carroll Shelby et tout à droite Ken Miles.

LA DREAM TEAM En vue de ce débarquement yankee au Mans, une véritable armée était levée, avec à sa tête Carroll Shelby, l’ingénieur Phil Remington et Ken Miles. Pour relever le défi de battre Ferrari, il fallait revoir les GT40 précédemment engagée depuis 1964. En ce sens, les équipes de Shelby American Inc. commencèrent par implanter le moteur big bloc de 7 litres au cœur de la machine, avant de revoir des freins à la boîte de vitesses cette voiture décidemment trop perfectible les deux années précédentes.

Mettant les bouchées doubles, travaillant jour et nuit, multipliant les essais, la dream team était fine prête à l’aube de la fameuse année 1966.

Suite, page 12

par son grand-père, Henri Ford II envoie ses émissaires en Europe pour convaincre Enzo Ferrari de lui vendre le «cheval cabré». Heureusement pour l’histoire, l’affaire ne s’est pas conclue. Vexé de ce refus, Henri Ford décidait de se donner les moyens de créer une armada capable de vaincre sur tous les circuits du monde, mais surtout au Mans, jusque-là chasse gardée de Ferrari. Les premières tentatives de 1964 et 65 tournants à la débâcle, il fallait urgemment trouver une solution aux problèmes de fiabilité des Ford. Pour cela, Leo Beebe, l’homme nommé par Henri Ford pour gérer l’offensive, donna carte blanche à Carroll Shelby. Seul pilote Américain à avoir remporté les 24 Heures du Mans (1959 sur Aston-Martin avec Roy Salvadori), devenu créateur de la GT qui faisait déjà trembler la marque italienne, le Texan Carroll Shelby sera l’homme que Ford adoubera pour terrasser les troupes du commendatore Enzo Ferrari.

Victoire aux 24 heures de Daytona : Ken Miles-Carroll Shelby et Lloyd Ruby accroupi.

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CINÉMA

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CARROLL SHELBY Texan pure souche né en 1923, Carroll Shelby a été pilote d’avion durant la deuxième guerre mondiale. A la fin des hostilités, revenu aux Etats-Unis il s’est éparpillé dans différents domaines professionnels, dont l’élevage de poulets, avant de se consacrer entièrement à l’automobile. Pilote talentueux, il a pris part aux plus importantes épreuves européennes et américaines, avec une victoire aux 24 Heures du Mans 1959.

Retiré de la compétition suite à des troubles cardiaques, il a été le créateur de la mythique Cobra, avant de devenir l’homme fort de l’armada Ford.

KEN MILES Anglais au caractère bien trempé, dont la nationalité était soulignée par son surnom de Teddy Teabag, pour sa forte consommation de thé, Ken Miles s’est installé aux Etats-Unis en 1952, après avoir servi dans l’armée britannique et participé au débarquement de Normandie. Devenu garagiste, préparateur de voitures de course et pilote, sa petite entreprise souffrit de difficultés financière l’amenant à la faillite. C’est à cette époque qu’il rejoint officiellement les rangs de l’offensive américaine au Mans, en devenant le pilote d’essais et développement de la Ford GT40 MKII. Au volant de cette voiture il remporta les 24 heures de Daytona et les 12 heures de Sebring 1966, de

magnifiques performances qui auraient été magnifiées par la victoire des 24 Heures du Mans qui lui fut «volée» par le marketing de Ford et surtout le règlement de l’épreuve. A peine digérée cette injustice, le malheureux Ken Miles s’est tué en essais sur le circuit de Riverside.

PHIL REMINGTON L’origine de la Ford GT40 se situe en Angleterre, lorsque l’ingénieur Roy Lunn a repris pour Ford le châssis qu’avait construit Lola. Rapatrié aux USA, ce projet se développera pour devenir la Ford GT40. C’est à partir de ce moment que l’ingénieur Phil Remington, un des pères de la Cobra avec Carroll Shelby, entre en scène. Il sera un des moteurs du développement de la GT40 MK2 et MK4 qui s’imposera en 1967 LA COURSE Avec treize exemplaires alignés, Ford a fait une formidable démonstration de puissance au Mans 1966. Avant le départ, la messe était bel et bien dite, face à Ferrari dont les voitures peinaient à suivre le rythme des GT40. Pourtant, rien n’a été si facile, tant la rivalité des équipes Shelby et Holman&Moody était rugueuse. Arrêté au stand dès la fin du premier tour pour refermer une porte baladeuse, Ken Miles avait du retard sur Dan Gurney. Un retard qu’il compensait à force de records du tour, jusqu’à reprendre la tête de la course.

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On trouvait alors trois Ford MKII en tête, ce qui va donner l’occasion d’assister à l’arrivée la plus serrée de l’histoire des 24 Heures du Mans. Ford décidait que les trois GT40 passeraient la ligne d’arrivée ensemble. Regroupées en fin de course, les trois Ford passaient la ligne avec la N°1 de Ken Miles, suivie de très près par la N°2 de Amon/McLaren et la N°5 de Bucknum/Hutcherson. Ken Miles et Dennis Hulme croient avoir gagné, mais la direction de course brise le rêve en arguant d’un point du règlement qui prévoit, en cas d’égalité sur la ligne d’arrivée, de compter la distance parcourue. En conséquence, il apparaît que la Ford N°2 a parcouru huit mètres de plus que la N°1, ce qui lui donne la victoire. Une énorme déception pour Ken Miles, mais Ford a accompli sa mission de vaincre Ferrari au Mans. Par la suite, Ford s’imposera encore en 1967/68 et 69, tandis que Ferrari ne retrouvera jamais la victoire dans la Sarthe.

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GRAND TÉMOIN !

Inconditionnel de Ford par formation, collectionneur, mais aussi pilote sur des épreuves historiques, Claude Nahum s’est récemment séparé de la GT40 châssis 1016 qui portait le N°5, soit la troisième Ford du triplé des 24 Heures du Mans 1966. Avec cette voiture, il a pris part à plusieurs éditions du «Mans Classic», ce qui lui a permis de se glisser dans le baquet des héros ayant participé au fameux exploit du constructeur de Détroit.

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J’AVAIS RETROUVÉ LA SÉRÉNITÉ POUR SAVOURER PLEINEMENT, ET AVEC RESPECT CETTE ÉNORME CHANCE.

Quelle est l’origine de votre passion pour Ford ?

Claude Nahum : C’est une histoire de famille qui remonte aux années au cours desquelles mon père a amené Ford en Turquie, et créé une usine de la marque.

Alors naturellement, lorsque j’étais enfant, j’avais des jouets Ford, des catalogues Ford, tout était Ford et nous nous déplaçions en Ford. Dans ces conditions, comment échapper à un attachement avec la marque. Lorsque j’ai commencé à conduire et débuté mes études d’ingénieur en automobiles, nous étions au milieu des années soixante, en plein dans cette histoire de Ford au Mans. Je me souviens que ma première voiture, une Anadol, était peinte en blanc avec deux lignes bleues, comme une GT40.

Quant à ma passion pour le Mans, elle est née lorsque j’étais à l’université. A cette époque, les Américains n’avaient pas vraiment une connaissance très étendue

de la technologie du sport automobile européen. Une lacune sur laquelle ils ont énormément travaillé pour combler leur retard, avant d’ouvrir de nouvelles voies, telles notamment celle du développement des suspensions et d’autres organes mécaniques par ordinateur, mais aussi la modélisation de circuits, à commencer par celui du Mans. A ce sujet, dans le film, on voit Carroll Shelby jeter des instruments de mesure pour coller des brins de laine sur la carrosserie de la GT40. C’est une des petites erreurs du film, mais il y en a peu et elles ne dénaturent pas l’histoire. Pour revenir à l’origine de ces fils de laine, c’est Ken Miles qui en avait été l’auteur, sur une Cobra Daytona. Concernant l’aérodynamique et la dynamique de la GT40, c’est bien avec les premiers ordinateurs placés à bord que Ford a travaillé ces points.

Vous avez piloté sur le circuit du Mans la Ford GT40 qui a terminé 3e en 1966 ?

En effet, c’est une grande chance d’avoir eu la possibilité de piloter cette voiture mythique sur un circuit qui ne l’est pas moins. J’avais toujours rêvé de me retrouver à cette place, derrière le volant d’une GT40. La première fois, en 2002, j’étais littéralement terrorisé avant de prendre la piste. La dose d’émotions était si forte que j’avais de la peine à réaliser que je me trouvais bien au volant de l’une des Ford GT40 du triplé de 1966. Par la suite, j’ai eu la grande chance de piloter cette voiture sur plusieurs autres événements de voitures historiques, dont quelques autres participations au Mans Classic. Au cours de celles-ci, j’avais retrouvé la sérénité pour savourer pleinement, et avec respect cette énorme chance.

1 Le triplé historique.

2 Ferrari P3.

3 ClaudeNahum et l’exemplaire de la

Ford 101 qu’il a fait reconstruire.

4 Reproduction de l’arrivée en 2016

avec les voitures originales.

5 Claude Nahum devant la Ford de

Miles/Hulme au Mans Classic 2016.

AUTO 289

COLLECTION

Les joyaux cachés de Jacques Leu Sa maison et son garage suffisent à peine à contenir ses véhicules à deux, trois ou quatre roues. «Un album photos, un peu plus encombrant», confesse Jacques Leu, 78 ans. Par Pierre Thaulaz

S

a première Lambretta remonte à l’époque où il effectuait son apprentissage de mécanicien électricien aux Ateliers CFF d’Yverdon.

«Je n’ai jamais participé à des ventes aux enchères. Ces véhicules, je les ai obtenus grâce à des particuliers et au bouche-à-oreille. J’ai commencé à collectionner à l’âge de 14 ans. Mon père avait un commerce de vélos et de motos à Cuarny. Il a été agent Condor de 1934 à 1988, raison pour laquelle je possède énormément de deux-roues de cette marque aujourd’hui disparue. A l’heure actuelle, j’ai conservé de nombreux contacts à Courfaivre avec des anciens ouvriers», raconte Jacques Leu.

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J’AI COMMENCÉ À COLLECTIONNER À L’ÂGE DE 14 ANS.

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5 1 Jacques Leu : sa Motosacoche de 1905 démarre au quart de tour.

2 Des motos de toutes les époques à tous les étages.

3 Plusieurs grands-bis se dissimulent sous la charpente.

4 Cette Condor de course de 1905 a établi un record de vitesse (86 km/h) sur 10 kilomètres à Zurich, en 1906.

5 Cette Drixton Yamaha de 1972 a participé au Continental Circus.

Aux commandes, Jean Campiche.

6

6 Une Norton 350 de 1932, l’une des belles anglaises de Jacques Leu. 7 La préhistoire de la moto : une Dufaux de 1902.

8 Cette «Paul Speidel» a participé au Grand Prix de Suisse 1923, à Meyrin.

UNE «PAUL SPEIDEL» AU GARAGE Ses motos de collection (près d’une centaine au total, dont plusieurs Motosacoche), ses tricycles, motorisés ou non, et ses vélos de toutes les époques attirent des spécialistes venus de toute la Suisse, même si sa «collection» n’est pas ouverte au public. Les affiches et autres documents d’archive peuplent également la demeure villageoise de Pomy.

Et Jacques Leu de sortir de ses tiroirs secrets le récit de la Croisière jaune, un ouvrage rare dédicacé par André Citroën à l’attention de Marcel Haardt, le frère de Georges-Marie. Rappelons que ce dernier, chef du Groupe Pamir au sein de la Croisière jaune, devait perdre la vie le 16 mars 1932, victime d’une pneumonie et d’épuisement. Mais une autre surprise nous attend, nichée celle-là au fond du garage: une «Paul Speidel» ayant participé au Grand Prix de Suisse, à Meyrin.

Le 10 juin 1923, quelque 40’000 spectateurs s’étaient pressés autour de ce circuit de 9,3 kilomètres tracé en triangle, du côté de Cointrin.

9 La fameuse dédicace d’André Citroën.

9 7

AUTO 289

SPORT AUTOMOBILE

Virus générationnel Dans la famille Luyet in-corpore, la simple évocation du sport automobile suffit pour que l’étincelle de la passion illumine tous les regards. Par Gérard Vallat 1

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2

our remonter à la source de la saga Luyet, il faut remonter dans le temps, jusqu’à la charnière des années 80/90. Mais avant cela, on doit placer Edmond Luyet, le «patriarche», ancien pilote amateur, qui a veillé et veille depuis toujours au matériel de ses fils, et maintenant de ses petits-fils. Le premier à suivre la trace paternelle est David Luyet, grand espoir du sport automobile suisse, qui remplissait les colonnes des journaux au travers de ses excellents résultats en Formule Ford, Opel Lotus et F3 en Suisse et à l’étranger. Double champion suisse de Formule Ford, il se

retirait de la compétition, avant que son jeune frère Laurent entre en piste à son tour. Ne manquant pas de talent lui aussi, il gravissait les échelons, passant des coupes de marques Renault au rallye, en passant par la F3 et le Supertourisme.

Ponctuant lui aussi sa carrière d’un titre national, il s’est retiré de la compétition active pour coiffer la casquette de coach, team manager et homme à tout faire du team «DEL», entièrement dédié à la carrière en karting de ses fils Jean et Samuel. Deux jeunes pilotes évoluant au plus haut niveau de la discipline, dont l’objectif avoué est le titre mondial KZ2.

Que signifient les trois lettres «DEL» de votre équipe ?

Laurent Luyet : Il ne faut pas chercher trop loin, ce sont les initiales du prénom de mon frère David, notre père Edmond et moi-même. Dans toute l’aventure, il ne faut surtout pas oublier Edmond qui a également été pilote en son temps, avant d’être devenu le préparateur de nos voitures à mon frère et moi. Aujourd’hui il est toujours fidèle au poste pour s’occuper des karts de Jean et Samuel.

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Comment a débuté cette aventure karting avec vos fils ?

Comme un signe du destin. J’ai mis un terme à ma carrière de pilote au rallye du Valais il y a une dizaine d’années, suite à un problème technique qui a contraint les organisateurs à m’empêcher à prendre le départ. J’avais déjà bien des problèmes dans cette période rallye et c’est à ce moment que mon mécanicien, qui est Brésilien, m’a dit «Laurent, c’est un signe tu devrais arrêter». Le lendemain j’avais mis en vente ma voiture et j’ai acheté un mini kart pour mon fils Jean qui avait dix ans. Mon épouse n’était pas vraiment contente. Moi je voulais simplement voir si mon fils allait avoir un déclic. Il l’a eu, l’histoire a commencé par des courses locales, puis on est allé à l’étranger faire la ROK. Après Samuel s’est lui aussi passionné pour le kart et d’année en année ils ont progressé tous les deux. Toute la famille est réunie derrière eux.

4

A quel niveau se situent-ils actuellement ?

Jean et Samuel sont engagés en KZ2, et les deux étaient au départ du championnat du monde le mois dernier. C’est un très gros niveau, avec toujours près de cent cinquante à deux cent pilotes au départ.

Jean se situe dans les dix meilleurs mondiaux et Samuel qui est plus jeune se situe entre la dixième et la vingtième place. Pour comprendre le niveau, il faut savoir qu’à Lonato cette année, ils étaient cinquante-quatre pilotes en cinq dixièmes et près de nonante en une seconde.

Vous avez quel objectif ?

Le potentiel est là, nous avons notre propre structure, nous travaillons avec nos moyens, mais nous sommes aussi soutenus par CRG, constructeur de châssis. Nous sommes une petite équipe bien soutenue aussi par des supporters de notre région de Savièse. On a l’ambition de viser le titre mondial, on ne brûle pas les étapes, l’objectif est clair.

Passer à la monoplace est une option ?

Le karting est un très beau sport à part entière, le niveau mondial est extrêmement relevé, j’ai dit clairement à mes fils que je ne les suivrai pas en monoplace.

Les budgets pour évoluer avec du bon matériel et une bonne équipe sont disproportionnés, je n’ai pas les moyens de prendre ce risque. Maintenant, si nous avons les soutiens nécessaires ce serait différent. En kart, nous pouvons nous battre à armes égales, nous avons de beaux projets et de belles histoires à vivre.

1 Laurent Luyet.

2 Jean et Samuel Luyet complices.

3 Jean Luyet.

4 Samuel Luyet.

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PROFIL

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Mon casque et moi Vital pour sa sécurité, le casque reflète généralement l’identité et la personnalité de celui qui le porte. Cette rubrique a pour ambition de faire davantage connaissance avec ces pilotes qui font briller nos couleurs. Luca Légeret Par Gérard Vallat

Âge : 18 ans Début : 2006 Karting Début auto : 2017 Ligier LMP3 Statut actuel : Pilote LMP3 en ELMS

A

uteur de trois pole positions en championnat d’Europe d’endurance au volant de la Norma LMP3 du team Yvan Muller, le jeune vaudois Luca Légeret représente la relève de l’endurance helvétique. Rapide et fiable, il s’est fait remarquer par différentes équipes, dont la tricolore Duqueine Engineering qui l’a invité à prendre le volant de son Oreca-Gibson LMP2 pour un test sur le circuit de Portimao. Un exercice réalisé sur une piste mouillée, qui a pleinement satisfait les responsables du team. Une porte entrouverte pour l’avenir ?

Meilleur moment de ta carrière ?

Ma première pole position en championnat d’Europe l’année dernière et évidemment les deux suivantes. C’est toujours un bon moment.

Ton plat favori ?

Un bon hamburger me fait toujours plaisir.

Boisson préférée ?

Ce que je bois le plus souvent, l’eau et parfois d’autres boissons sans alcool.

Dernier livre ?

Mes livres d’école, que je viens de refermer après avoir obtenu ma maturité.

Maintenant je mets mes études entre parenthèse, le temps de me consacrer davantage au sport auto.

Dernier film ?

Quelle question, Le Mans 66 bien sûr.

Juste splendide, à voir absolument.

Quel est ton genre de musique ?

J’aime bien le rap français et américain As-tu un héros ?

Depuis que je suis petit, Lewis Hamilton, il est un pilote incroyable.

Avec quel personnage passerais-tu un peu de temps ?

Evidemment Lewis Hamilton, pour comprendre son état d’esprit et parler de sa carrière, et aussi Mika Hakkinen.

Tes hobbys ?

J’adore le modélisme, construire et faire voler des avions et des hélicoptères.

C’est une passion que je partage avec des amis sur des week-ends sympas, on fait des grillades, c’est différent de la course.

Si tu n’étais pas pilote ?

J’aime bien courir, alors pourquoi pas ce sport et faire le marathon.

La couleur de ton casque ?

J’adore le jaune et je l’ai toujours porté, ensuite j’ai ajouté le rouge et sur mon prochain casque il y aura la croix suisse.

C’est important de représenter les couleurs de son pays.

Le choix du casque ?

J’ai toujours utilisé des casques Bell. A mes débuts en karting ils m’ont aidé, le service est excellent et les techniciens écoutent toujours les demandes des clients.

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ESSAI OPEL ZAFIRA LIFE

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Zafira Life : le salon roulant Ne dites jamais «fourgon» en parlant du nouveau véhicule familial d’Opel. Même s’il en a la forme – et les trois longueurs de châssis à choix – c’est une vraie auto pour jusqu’à neuf personnes ! Par Philippe Clément l’affichage tête haute. Et quoi de plus relaxant que d’effectuer de longs trajets en se faisant délicatement masser le dos par un siège électrique et chauffant ?

A

vouons-le d’emblée : le nouveau Zafira Life d’Opel nous a scotchés!

Qui aurait cru, en voyant cette silhouette très proche du fourgon – il est dérivé du Peugeot Expert/Citroën Jumpy –, que cet engin aurait un tel comportement dynamique ? Opel le propose en quatre variantes de moteurs, tous diesel : 1,5 litre 102 ch boîte manuelle 6, 1,5 litre 120 ch boîte manuelle 6, 2,0 litres 150 ch boîte manuelle 6 et 2,0 litres 177 ch boîte auto 8. Paradoxalement, c’est la boîte manuelle 6, précise et rapide, qu’on a préféré au vu des excellentes sensations de conduite qu’elle procure.

Côté ergonomie, le nouveau Zafira offre tout le confort moderne : assistants électroniques, tempomat adaptatif et même

Car le point fort du Zafira Life c’est, évidemment son habitacle. Ou, plus exactement, la grandeur et la modularité dudit habitacle. Vous pouvez choisir une version «bus», capable d’embarquer jusqu’à neuf personnes, ou alors opter pour la version «lounge». Et là, vous entrez dans le monde de la familiale de luxe. Sièges pivotants et coulissants, table escamotable, toit vitré panoramique : aussi bien installés, les passagers ne voudront plus en sortir!

Pourtant, au volant, pas une fois on aura eu l’impression de conduire un utilitaire.

Le châssis est parfait, la direction précise et la tenue de route impeccable. Le seul – petit – bémol venant du freinage, incroyablement… puissant et qui demande un bon dosage si vous ne voulez pas catapulter tout le monde en avant!

A la conduite, le moteur se fait extrêmement discret, tout comme les bruits d’air, pourtant généralement assez présents

sur ce type de véhicule. Bref, le Zafira Life est bien plus proche d’une voiture à neuf places que d’un fourgon de livraison.

Côté design aussi, Opel s’est appliqué à lui offrir un look sympa et attractif. De quoi lui rallier de nombreux suffrages.

Trois longueurs, quatre moteurs, deux types de boîte et une modularité exceptionnelle : vous en voulez plus ? Une version 4x4, rehaussée, est actuellement en phase d’homologation. Signée Dangel, le spécialiste français du tout terrain, elle promet des performances hors du commun. Et une version purement électrique de la Zafira Life est aussi au programme.

Elle est annoncée pour 2021. Prix à partir de CHF 34’310.–.

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ESSAI OPEL ASTRA

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L’Astra suit sa bonne étoile La petite star d’Opel poursuit gaillardement sa carrière.

La onzième génération arrive, redessinée et dotée de nouveaux moteurs 3 cylindres, en aluminium, performants et économiques. Par Philippe Clément Le cockpit, lui, a été «rafraîchi», comme dit Opel. De nouveaux écrans, un tableau de bord avec un affichage digital de 8 pouces permettant de personnaliser ses instruments, un nouveau système d’infotainment Multimédia Navi Pro, une caméra arrière digitale et les célèbre sièges ergonomiques AGR, climatisés et électriques à l’avant avec, même, une fonction massage.

F

aut-il encore présenter l’Opel Astra ? Depuis 83 ans – si l’on tient compte de sa grande sœur Kadett – ce deuxième modèle le plus populaire de la marque au «Blitz» parcourt nos routes avec un succès jamais démenti.

A tel point qu’il s’en est vendu plus de 14 millions ! Pas question donc, pour Opel, de prendre le moindre risque en retouchant son icône. Au niveau design, on s’est contenté de retouches subtiles, comme cette face avant qui reprend la désormais célèbre identité Opel, avec de nouvelles entrées d’air et une nouvelle grille qui lui donnent un air légèrement plus agressif.

Point fort de la marque, l’Astra est également disponible avec les célèbres phares Intellilux LED Matrix dont l’éclairage intelligent vous donne envie d’aller rouler, de nuit, juste pour le plaisir de profiter de leur qualité exceptionnelle.

Mais c’est sous le capot que se situe la principale nouveauté, avec trois blocs à choix : le 1,2 litre de 110, 130 ou 145 ch à essence, le 1,4 litre de 145 ch à essence et le 1,5 litre de 105 ou 122 ch diesel. Leur particularité ? Ils sont tous à 3 cylindres, entièrement réalisés en aluminium et un soin particulier a été apporté pour diminuer les frottements. Les 1,2 sont couplés à une boîte manuelle 6 précise et souple, le 1,4 est doté d’une boîte à variation continue, le diesel 105 ch à une boîte manuelle 6 tandis que le 1,5 litre diesel de 122 ch est disponible soit en boîte manuelle 6 soit avec une toute

nouvelle boîte auto à 9 rapports qui nous a largement convaincus.

Confortable, stable et silencieuse, cette nouvelle Astra a de beaux arguments à faire valoir au niveau de la tenue de route et de la modularité, même si on regrette, un peu, son côté très «sage». Le tribut à payer pour se conformer aux exigences en matière d’émissions de CO2… Le bon côté de la chose étant que, grâce à ces nouveaux moteurs et au travail sur l’aérodynamisme de la voiture, Opel est parvenu à diminuer de près de 21 % lesdites émissions. Prix à partir de CHF 23’850.–.

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BILLET DU PRÉSIDENT CENTRAL

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Relever les défis ensemble Nous voici déjà au seuil d’une nouvelle année.

Cette période d’avant-Noël nous donne l’occasion de passer en revue l’année qui se termine.

P

our l’ACS, 2019 a été une année passionnante, mais également une année empreinte de défis– aussi bien par rapport aux questions de politique des transports qu’au contexte du marché pour nos produits et prestations de service.

Au niveau de la politique des transports en 2019, nous nous sommes en particulier concentrés sur la révision de la loi sur le CO2, la thématique autour de la limitation de vitesse à 30 km/h, les crédits pour l’achèvement du réseau des routes nationales et le programme d’agglomération ainsi que les élections aux Chambres fédérales d’octobre.

Afin que notre club soit paré pour l’avenir - et même s’il dispose aujourd’hui de gros atouts grâce à ses services d’assistance de grande qualité et à un

large éventail d’avantages exclusifs -, force est de constater que l’ACS devra se réorienter. L’administration centrale, en collaboration avec les sections et nos partenaires, travaille d’arrache-pied pour développer de nouveaux produits et services parfaitement adaptés aux besoins futurs. Pour qu’à l’avenir, l’ACS reste compétitif, nous devons tous aller de l’avant. Ce n’est que tous ensemble que nous pouvons relever les défis qui nous attendent.

J’en profite pour remercier chaleureusement tous nos membres et partenaires de leur fidélité et leur confiance envers notre club. Il va de soi que vous pouvez compter, pour la nouvelle année aussi, sur notre engagement total pour que vous puissiez disposer des prestations de service d’une excellente qualité auxquels vous êtes habitués. Parallèlement,

nous continuerons à défendre vos intérêts d’automobilistes. L’autre grand merci - pour leur engagement et la bonne collaboration - va aux membres des organes dirigeants. Et je tiens à remercier l’équipe de l’administration centrale et les 19 sections pour leur grande implication et leur fantastique travail en faveur de nos membres.

Je vous souhaite à tous de joyeuses et paisibles fêtes de Noël et un excellent départ dans la nouvelle année !

Thomas Hurter, Président central ACS

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VOTRE CLUB

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Nos nouveaux partenaires

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L’INTERVIEW DE TOM LÜTHI

«Mon but : devenir champion du monde» Avec une belle performance – la 2e place – lors de la dernière course à Valence, Tom Lüthi, l’ambassadeur de l’ACS, a terminé son championnat du monde 2019 Moto2. A 33 ans, le natif de l’Emmental occupe une excellente 3e position au classement final.

Le 2e titre de champion du monde de sa carrière, après celui de 2005 (en catégorie 125), lui a échappé de peu.

Interview Markus Rutishauser Images Dynavolt Intact/F. Glänzel

POUR L’INSTANT, JE NE RÉFLÉCHIS NI À UNE FIN DE CARRIÈRE NI AU TEMPS QUI SUIVRA.

bien évidemment dommage. Néanmoins, rétrospectivement, la saison a été bonne, avant tout en considérant mon retour en provenance de la catégorie MotoGP. Il est évident que j’aurais préféré terminer la saison sur la plus haute marche du podium. Mais je suis très content de mon 3e rang et je peux dire que notre équipe a tout donné et que nous avons très bien travaillé ensemble.

I

l était impressionnant, le brillant sprint final de Tom Lüthi et de son équipe Dynavolt Intact GP, de Memmingen (D) : quatre podiums dans les quatre dernières courses du championnat du monde à Motegi (Japon), Phillip Island (Australie), Sepang (Malaisie) et Valence (Espagne). De quoi consoler Tom d’une période d’été ratée, avec de nombreux revers et abandons.

Au final, dans cette première saison Moto2 et après son retour de la catégorie reine (MotoGP), Lüthi était à 12 petits points seulement du champion du monde espagnol Alex Márquez et à 9 points du vice-champion sud-africain Brad Binder. Dans une interview accordée au Magazine AUTO de l’ACS, Tom Lüthi fait passer en revue la saison de championnat du monde 2019 et ose une première prévision concernant le championnat du monde 2020. Il s’y battra à nouveau

pour la victoire dans le championnat du monde moto, le deuxième plus important après le MotoGP. Vous avez terminé la saison de championnat du monde 2019 sur une remarquable 2e place. Au total, vous étiez huit fois sur le podium et obtenez le 3e rang final. C’est un retour prodigieux après avoir roulé dans la catégorie reine MotoGP. Quel est votre bilan personnel de la saison 2019 ?

Tom Lüthi : Durant la pause hivernale 2018/2019, j’avais hâte de pouvoir débuter la nouvelle saison. Je nous savais en position de départ favorable, j’étais motivé et en pleine forme, et le travail fourni par la nouvelle équipe depuis le tout début était super. Tout cela a été confirmé au cours de la saison. En été, après l’introduction des nouveaux pneus, nous étions en perte de vitesse – c’était

Au final, 12 points seulement vous séparent du champion du monde Alex Márquez. Selon vous, pourquoi vous n’avez pas pu vous hisser sur la plus haute marche du podium ?

Cette chance, nous l’avons manquée en été. Après l’introduction des nouveaux pneus, il nous a fallu trop de temps pour trouver nos marques. Cela nous a coûté beaucoup de points – probablement exactement ceux qui nous ont manqués à la fin. Rétrospectivement, je pense que ce n’est pas important ; que ce soit un seul point ou 50 points qui manquent, le fait est que cela n’a pas suffi et que nous rentrons avec un 3e rang qui continue de nous faire un énorme plaisir !

Maintenant, il faut transformer les bons moments de cette saison en motivation pour la prochaine, tirer profit des situations difficiles et entamer l’année prochaine en faisant encore mieux.

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La saison prochaine, les deux coureurs qui figurent devant vous au classement, Alex Márquez et Brad Plus pour votre argent Binder, rejoignent la catégorie MotoGP. Par conséquent, dans le championnat www.kia.ch du monde Moto2, vous endossez le rôle de favori. Comment jugez-vous la situation de départ? dès CHF Même si Alex et Brad se hissent en MotoGP, il y aura d’autres coureurs qui suivront et deviendront des concurrents à leur tour. Par ailleurs, des coureurs performants tels que Navarro ou Fernandez restent en catégorie Moto2. Finalement, cela n’a pas d’influence sur mon attitude, sur celle de mon équipe ou sur notre façon de travailler. Cette année déjà, nous avons convoité ce titre, et nous le convoiterons avec une envie égale l’année prochaine.

Nous travaillerons dur pour cela et donnerons tout pour l’obtenir. sans doute de concilier l’entraînement, sur laquelle je m’entraîne en dehors de les obligations envers les sponsors, les Est-ce que vous travaillez en équipe ou la saison des courses. Et en février nous courses et les voyages. Et il faut évidemy a-t-il des arrangements avec votre attendent déjà les prochains tests officiels ment veiller à garder une place pour le Plusà pour collègue d’écurie Marcel Schrötter ? Et Jerez, suivis deNew quelques obligations Picanto votre argent repos nécessaire. Car cet élément est www.meyrinoise.ch si oui, de quelle nature sont-ils ? vis-à-vis des sponsors, comme lors de GT-Line tout aussi important que chacune des Non, des arrangements à proprement Swiss Moto. Mais tout sera entièrement Prix catalogue unités d’entraînement. parler n’existent pas. Il est évident que focalisé sur la préparation de la prochaine dès CHF les techniciens discutent de situations saison.

Quel est votre programme jusqu’à particulières ou d’ajustages techniques, Noël ? Aurez-vous l’occasion de vous puisque nous travaillons avec le même Avec vos 33 ans, vous êtes l’un des détendre et de profiter un peu d’ici là ? Design matériel et pouvons, dans le meilleur des pilotes les plus âgés parmi les Je passerai Noël avec ma famille. Cette cas, profiter l’un de l’autre. Mais en fin coureurs du championnat du monde. irrésistible, période de l’année est très importante de compte, nous restons des concurrents, D’autres pilotes de votre âge ont déjà pour moi, car je suis plutôt rarement à plaisir nous avons chacun notre équipe et notre quitté lade compétition. Pourtant, vous la maison en temps normal. Nous irons conduire propre manière de travailler. ne semblez maximal. pas avoir peur à l’idée de certainement skier et profiterons tout participer à des courses. Permettezsimplement de passer du temps avec la Comme le veut la tradition, la saison moi tout de même cette question : 2020 famille et des amis – alors oui, je pourrai 2020 débute avec la course de sera-t-elle votre dernière saison ? me reposer quelques jours championnat du monde au Qatar, le Newcertainement Malheureusement, la voyance ne foncKia Picanto GT-Line avec équipement et profiter jantes du temps passerléger ensemble.

8 mars. Votre programme prévoit 20 sensationnel: tionne pas. Je peux seulement dire que en àalliage 16", courses en 8 mois seulement. Avec un extras sportifs au look GT-Line (pare-chocs, ce n’est pas dans mes plans d’arrêter. J’ai tel calendrier, quel est le plus grand habillage encore beaucoup de courses à disputer, il Comment vous voyez janvier février ? latéral, pédales), doubleet sortie d’échappedéfi pour vous et votre équipe? me encore7" des choses à réaliser et Naturellement, ces deux mois seront à ment, intérieur bi-ton sportif (en cuir), système dereste navigation avec caméra Les courses sont ce que le spectateur j’aimerais courir parmi les premiers nouveau remplis deTMvoyages et d‘entraîet Android AutoTM), climatisation automatique, sièges aussi de recul (Apple CarPlay voit et perçoit – mais au final, il faut un possible. nements.

Si possible, nous passerons chauffants avant, volant chauffant, bouton de longtemps démarrageque avec SmartPour Key,l’instant, je maximum de coordination et d’organiquelques sur le circuit d’Almeria, en affichage des jours instruments «Supervision», etc. ne réfléchis ni à une fin de carrière ni au sation en amont. Le plus gros défi est temps J’y1.2 retrouverai ma BMW man.

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BILLET DU PRÉSIDENT

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Zones 30 – 20 – 10 – 0 ?

Le titre est provocateur, mais bien réfléchi. Après la votation et la vague verte qui recouvre toute la Suisse, les temps pour les automobilistes vont devenir encore plus durs.

D

epuis un certain temps déjà, on constate une prolifération de zones 30. Rien à dire pour celles qui sont prévues dans les zones résidentielles, où les activités des riverains sont privilégiées par rapport à la circulation. A rappeler qu’ici aussi, la priorité de droite s’applique et que le piéton peut traverser où il veut. En théorie également, les enfants pourraient jouer sur la route mais ne devraient toutefois pas gêner le trafic. C’est ainsi écrit dans la loi. Par contre, l’introduction des 30 km/h à tout va sur les routes traversant des villages, avec la mise en place de chicanes de toutes sortes, nous amène à croire qu’on aimerait supprimer la circulation. Les routes principales doivent rester plus rapides et plus fluides, pour justement ne pas inciter de circuler dans les zones résidentielles. Mais de nos jours, tout le monde veut sauver la planète et les écologistes « radicaux» nous dessinent la fin du monde pour bientôt.

Scientifiquement, rien ne prouve que l’automobile soit la cause principale de tous les maux. Il y a bien d’autres paramètres qui sont à prendre en considération,

dès lors on peut se demander s’il n’y a pas un grand mensonge climatique ?

D’ailleurs, un mensonge répété dix fois reste un mensonge. Le répéter dix mille fois devient une vérité, disait quelqu’un.

La terreur climatique distillée à longueur de journée par les médias avides de sensations et exploitée par les politiciens est là pour mieux nous faire avaler leurs actes. Le regard de l’homme sur le climat est aujourd’hui focalisé sur le court terme. Savons-nous quelle sera la température en 2050, 2100 ? Que savonsnous des conditions macroéconomiques, les régimes politiques, la paix sociale à venir ? Peut-être interdirons-nous les talons hauts, car trop sexiste ?

je doute qu’on pourra influencer le climat dans notre petite Suisse avec des actions locales comme citées ci-dessus.

L’introduction de zones 30 en tous les cas ne changera rien. Elle annonce même le passage aux 20 km/h, 10 km/h, 0 km/h, pour enfin arrêter toute notre économie.

La dernière période glaciaire à commencé il y a 110’000 ans et s’est terminée il y a 10’000 ans. Il y a 3400 ans débutait la néo-glaciation liée à la combinaison des causes habituelles orbitales, océanique et de variations de l’activité solaire. Le tout marqué par des anomalies climatiques dont notre réchauffement climatique actuel (lire Wikipédia).

Nous voulons tous un futur meilleur pour les prochaines générations, mais

J’en appelle au bon sens de toutes et de tous, et surtout de nos politiques, et je suis convaincu que toutes les sections de l’ACS défendent les intérêts légitimes de nos membres.

En même temps, on consommera tout online mais on ne voudra pas de camions pour la livraison. Les voitures autonomes ne trouveront pas le chemin entre tous les obstacles posés sur nos belles routes, avec un revêtement phonoabsorbant payé par nous les automobilistes. Et il n’y aura plus d’amendes pour excès de vitesse à encaisser !

Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année et que 2020 vous amène sérénité, plaisir et succès.

Tony Baechler, président ACS Section Fribourg

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AUTO 289

Neuchâtel

SECTIONS ACS

Assemblée générale

L’assemblée générale de l’ACS Section Neuchâtel est agendée au jeudi 26 mars 2020.

28

Moments forts à ne pas rater en 2020

C

hers membres de la Section neuchâteloise, nous avons le plaisir de vous convier le jeudi 26 mars à notre assemblée générale 2020. Le comité vous donne rendez-vous en fin d’aprèsmidi au cinéma Apollo, à Neuchâtel pour notre assemblée qui sera suivie d’un apéritif et d’une séance de cinéma offerte. La projection sera privée et nous partagerons ensemble les images du film Le Mans 66 réalisé par James Mangold.

Basé sur une histoire vraie, le film relate l’incroyable aventure humaine et sportive qui a conduit l’ingénieur automobile visionnaire américain Caroll Shelby (Matt Damon) à faire équipe avec le pilote de course britannique surdoué Ken Miles (Christian Bale). Plus de détails vous parviendront prochainement par courrier avec le bulletin d’inscription.

Bonnes Fêtes de fin d’année Le comité de l’ACS Section Neuchâtel souhaite à tous ses membres, ainsi qu’à leurs familles, de lumineuses et merveilleuses fêtes de fin d’année. Que la passion sportive et automobilistique vous anime en 2020. Surtout, roulez en toute sécurité !

Genève

Depuis 2 ans, l’ACS Section neuchâteloise organise des stages en formule Renault et ceux-ci rencontrent toujours un grand succès. L’année prochaine, deux dates sont planifiées : le 1er juin 2020 et le 7 septembre 2020.

Par la même occasion, nous renouvelons notre partenariat avec Sports-Promotion pour les journées de roulage sur circuit.

16 et 17 mars Catalunya Barcelone 21 et 22 avril Dijon-Prenois 21 et 22 mai Paul-Ricard Le Castellet 24 et 25 août Magny-Cours 21 et 22 sept. Ricardo Tormo Valencia Nous vous proposons également le cours de «conduite actuelle» le jeudi 12 mars 2020 à 8h30. Il est donné dans un esprit relax et dans la bonne humeur et est adapté à tous les conducteurs.

Rappel de procédure en cas de sinistre N O U S R A P P E LO N S À TO U S NOS MEMBRES QU’EN CAS DE SINISTRE, IL FAUT TOUJOURS CONTACTER NOTRE CENTRALE D’URGENCE AU 044 283 33 77 AFIN DE POUVOIR BÉNÉFICIER DE TOUTES LES PRESTATIONS ASSURÉES PAR NOS CONDITIONS GÉNÉRALES.

MERCI DE VOTRE COMPRÉHENSION.

AUTO 289

Vaud

SECTIONS ACS

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Politique routière

Projets et enjeux à l’horizon 2020.

L

es récentes élections fédérales ont été marquées par une émergence – certes prévisible – des mouvements écologistes. Cette émergence aura probablement une conséquence sur les prochaines décisions en matière d’infrastructures, de mobilité et d’énergie.

Les mois à venir vont être cruciaux pour les infrastructures routières vaudoises dont la capacité doit être adaptée à la population actuelle. Pour mémoire, si aucune mesure n’est prise, il apparaît que 20 % des routes vaudoises seront régulièrement embouteillées dans les prochaines années.

Pour éviter un chaos routier dans les années à venir, plusieurs projets ont été conduits en parallèle, notamment dans la région lausannoise. En premier lieu, il est prévu de dédoubler la jonction de la Blécherette et d’éliminer le goulet d’étranglement de Crissier en augmentant la capacité de l’autoroute entre les échangeurs d’Ecublens et de Villars-Sainte-Croix avec la création des nouvelles jonctions d’Ecublens et de Chavannes et des compléments à la jonction de Malley. Par ailleurs, les jonctions de Nyon et de Rolle devront également être adaptées. Des projets dans ce sens sont à l’enquête ou le seront bientôt.

La mobilité est un enjeu vital pour l’essor économique du canton. Notre Club va continuer à s’investir afin d’obtenir que les principes de la mobilité multimodale soient garantis. Dans ce sens, il apparaît essentiel de maintenir l’accessibilité des centres urbains au transport individuel motorisé (TIM). Il est en revanche probable que les conceptions de cette mobilité devront évoluer, notamment dans le sens d’une redistribution de l’occupation du domaine public.

En substance, il apparaît que l’accessibilité aux centres urbains doit être garantie par des interfaces efficaces et permettant de fluidifier le trafic. En outre, le stationnement, non seulement sur le domaine privé, mais surtout sur le domaine public, doit être assuré. Dans ce sens, nos représentants dans les différents organes cantonaux s’assureront que les intérêts des automobilistes soient pris en compte dans le cadre des différents projets de réaménagement routier et d’infrastructures ferroviaires.

Lausanne va être suivie attentivement.

En l’état, le soussigné a déjà milité pour que des mesures d’accompagnement garantissent la fluidité du trafic entre 22h00 et 06h00 (mise en veille des feux de circulation) et que des marquages au sol mettent en évidence l’entrée dans une zone à vitesse variable en fonction de l’heure. Ces mesures d’accompagnement sont essentielles pour les automobilistes.

Au moment de conclure cette année 2019, il apparaît que notre Club a efficacement œuvré pour la sauvegarde des intérêts des automobilistes. Toutefois, l’année 2020 s’annonce très chargée, avec de nombreux dossiers de politique routière, dont la révision de la loi sur le CO2. Je me réjouis d’ores et déjà d’aborder ces dossiers avec sérieux et détermination et de continuer à défendre les intérêts de notre Club et de ses membres. En attendant, il ne me reste qu’à vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année et à vous adresser mes meilleurs vœux pour la nouvelle année.

Enfin, dans le cadre des différents travaux législatifs, il sera essentiel de sauvegarder les intérêts des automobilistes.

Dans ce sens, la prochaine entrée en vigueur du «30 km/h de nuit» en ville de

Votations fédérales

Xavier de Haller, Secrétaire général ACS Vaud

Vous aimez la voiture et le sport automobile ?

Nous aussi !

L’ACS Vaud félicite ses membres de leur (ré-)élection.

Join the Club !

1.

2.

3.

AU CONSEIL NATIONAL 1. Madame Jacqueline DE QUATTRO (élue) 2. Madame Isabelle MORET (réélue) 3. Monsieur Frédéric BORLOZ (réélu) membre du comité ACS Vaud

AU CONSEIL DES ÉTATS 4. Monsieur Olivier FRANÇAIS (réélu)

4.

L’Union Vaudoise des garagistes propose un réseau de professionnels performant et défend les intérêts de chacun. upsa-vaud.ch

AUTO 289

Valais

SECTIONS ACS

Une belle année 2019 pour l’ACS Section Valais

L

’ACS Section Valais se dit très satisfaite de cette belle année 2019 qui a été riche en événements et sensations.

Ayant voulu mettre l’accent sur la passion de l’automobile en proposant du récréatif et du spectaculaire, notre section cantonale s’est tout d’abord associée au Meeting Oldtimer Valais qui s’est tenu en juillet. Il s’agissait d’une manifestation nouvelle pour notre section, manifestation qui s’avère désormais incontournable. L’ACS Section Valais a également eu le privilège de figurer une nouvelle fois

Arnaud Emery, drifteur valaisan, sponsorisé par l’ACS Section Valais

Les Rangiers

30

parmi les partenaires de deux autres événements automobiles dont la réputation n’est plus à faire, soit la 5e édition du Rally for Smile et le 60e Rallye international du Valais. Comme à l’accoutumée, ces deux manifestations ont été un franc succès.

Notre calendrier a également comporté une sortie sur le circuit de Bresse, en France, avec notre nouveau partenaire ACD Motorsport. Cette journée à sensations a répondu intégralement à nos attentes et aux attentes des participants. Enfin, l’ACS Section Valais a encore noué un nouveau partenariat local avec la société Simulracing Sàrl, à Charrat, qui propose de la conduite sportive sur simulateur. Une opération «marketing et partenaire» qui annonce un avenir très intéressant.

Pour l’année 2020, notre section Valais entend réitérer ces différents partenariats, sponsorings et événements, tout en proposant, comme en 2019, différents avantages, invitations et concours à ses

membres, en lien avec ces manifestations. A noter déjà que notre prochaine assemblée générale aura lieu le 7 mai 2020.

L’ACS Valais vous tiendra informés des échéances et manifestations incontournables de 2020 et vous souhaite d’ores et déjà de belles fêtes de fin d’année !

Johann Fumeaux, président ACS Valais

Sortie sur glace 2020

Sortie circuit sur glace à Flaine (Haute-Savoie) le 16 février 2020.

N

eige, verglas, pluie, brouillard… En hiver, les dangers de la route se multiplient et la conduite doit être plus que jamais maîtrisée. Pour faire face à toutes les situations, prévues ou imprévues, rien ne remplace l’expérience d’une conduite sur un circuit sur glace. Notre partenaire et moniteur d’auto-école Pascal Etienne, à Delémont, organise une sortie circuit à Flaine, dans le département de la HauteSavoie, le dimanche 16 février 2020, de 8h00 à 13h00. Véritable référence en la matière, le circuit de Flaine comporte

un tracé technique de 1 km de long et de 10 à 15 mètres de large permettant de tester ses compétences et ses limites et améliorer sa technique de conduite.

Informations, conditions de participation et inscriptions directement sur le site Internet de notre partenaire (www. pascal-auto-ecole.ch). Les membres de la section ACS Les Rangiers bénéficient d’une réduction de 10 % (CHF 180.- au lieu de CHF 200.-) sur présentation du bon ci-dessous dûment rempli et signé, à remettre à M. Pascal Etienne.

R É D U CT I O N AC S L E S R A N G I E R S (- 10 %) Nom .. ........................................................................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .

Prénom .. ................................................................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .

Adresse .. .................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

NPA et Localité .. ................................................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

N° Membre ACS Les Rangiers ............... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .

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