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| AVIYA DE SER… LOS SEFARDIM

Marie-Christine Bornes Varol

Aviya de ser… los Sefardim

Les tulumbadjis d’Istanbul Avec les hamales (les portefaix) et les kayekjis (les bâteliers), les tulumbajis ou pompiers bénévoles font partie du folklore des anciens quartiers d’Istanbul. Les voyageurs européens jusqu’au XXe siècle ne manquaient pas d’évoquer ces diables volants, dévalant les rues avec leur pompe d’opérette. Les compagnies étaient organisées par quartier et par communauté. Chacune arborait sa tenue : une chemise appelée mintan, des pantalons s’arrêtant sous le genou et des chausses ou kamerçin. Les chemises arboraient le signe distinctif de la troupe. Des guetteurs placés en hauteur, notamment à la kula (tour) de Galata, signalaient les départs de feu. Les troupes se faisaient concurrence pour arriver en tête au lieu du sinistre pour des questions d’honneur ou pour mieux tirer parti de la situation. Chaque rôle était codifié par la coutume qu’il s’agisse du porteur de lanterne, de tuyaux ou de sape. La plupart des pompiers volontaires exerçaient d’autres métiers, mais tiraient leur prestige de leur appartenance à la confrérie des tulumbadjis. Ils avaient généralement pour quartier général un café ou

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