Terres habitées : cœur névralgique de l’île Le reste de l’année, une vie insulaire paisible se déroule au village, installé dans la plaine principale de l’île, abrité au creux de la baie. Les habitants de Porquerolles, entre 300 et 350 à l’année, ont un profond attachement aux paysages qui les entoure et à sa vie insulaire.
Le Parc National : nouvelle identité insulaire Vivre sur une île, parc national qui plus est, n’est pas anodin. Les parcs nationaux français habités en leur cœur sont peu nombreux. La combinaison de cette double particularité entraîne localement des adaptations, des réappropriations ainsi que l’apparition d’une rhétorique spécifique permettant aux insulaires de trouver et de négocier une place acceptable sur ce territoire.
Le patrimoine naturel, beaucoup de chercheurs l’ont montré en France et à l’étranger, s’est toujours négocié au travers de prises de position fortes des acteurs impliqués dans sa préservation et sa valorisation mais aussi au travers d’usages et de conflits d’usages. Dès lors, l’édification d’un espace naturel privé, comme Porquerolles, en patrimoine de grande diversité biologique, ouvert au public a imprégné l’insulaire et façonné le paysage donné à voir. La surimposition d’un parc national sur ce territoire insulaire engendre des rapports au territoire empreints d’ambiguïté et des discours chargés de nostalgie et de revendications. En effet, sa reconnaissance comme haut lieu du patrimoine naturel national a entraîné une Porquerolles : Paysages vécus
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Terres habitées : cœur névralgique de l’île