Jacques Stas - Belgian Lions
La Force d’une équipe qui a une âme
basketbal jaarboek - annuaire | 2015 |
Dans le coup pour la troisième IRLV G¶DI¿OpH j XQ (XUR OHV Belgian Lions ont atteint leur objectif principal, les huitièmes GH ¿QDOH pOLPLQDWLRQ SDU OD Grèce). Mais, surtout, nous DYRQV JDJQp OH UHVSHFW GHV SOXV grandes nations. Ceci après une ORQJXH WUDYHUVpH GX GpVHUW HW XQH UHFRQVWUXFWLRQ TXL D GXUp XQH GL]DLQH G¶DQQpHV 2Q QRXV SUHQG GpVRUPDLV DX VpULHX[ Le point avec Jacques Stas, l’assistant-coach.
38
«On peut gagner contre n’importe qui. Cet Euro s’annonce plein d’imprévus», avait annoncé Jacques Stas, l’assistantcoach des Belgian Lions, quelques jours avant l’ouverture des débats en Lettonie, au retour de Pologne où nos internatioQDX[ DYDLHQW SHDX¿Qp OHXU SUpSDUDWLRQ 8QH GpPRQVWUDWLRQ IDFH j O¶LQVLJQL¿DQW Liban (88-53), un K.O. debout contre la Pologne (72-52), suivi d’une réaction cinglante contre l’Islande (86-46). Bilan équilibré, si l’on peut dire, cinq victoires, cinq défaites, avant d’entrer dans le vif du sujet. «Mais, surtout», argumente Jacques Stas, «on avait déjà prouvé, face aux deux meilleures équipes européennes, l’Espagne et la France, qu’on pouvait rivaliser avec n’importe qui à l’Euro. Ce qui IXW FRQ¿UPp GH IDçon éclatante contre la Lituanie. Notre défense rassurait, elle n’encaissa pas plus de 75 points tout au long de ces dix matches préparatoires depuis début août. Par contre, j’avais la con¿UPDWLRQ TXH VDQV SLYRW GRPLnant, on restait tributaire de la réussite à distance». Opéré à la main, Christophe Beghin, l’ incontournable pivot (137 sélections, bien plus que Mbenga ou Van den Spiegel avant lui), dut renoncer, la mort dans l’âme. «D’autant plus râlant qu’outre le
fait de rater un tel rendez-vous, l’équipe nationale, aujourd’hui, est vraiment une grande famille et c’est chaque fois un plaisir de la retrouver», regrette le Spirou. «Je savais donc dès le départ», continue Jacques Stas, «qu’on devrait à tout prix compWHU VXU QRV ¿QHV JkFKHWWHV HW TXH IRUFpPHQW il fallait s’attendre à l’un ou l’autre creux de ce côté. Que faire dans ces cas-là? L’accepter et UHFWL¿HU OH WLU WRXW GH VXLWH VDQV VH SRVHU WURS de questions». (W DX ¿QDO ELODQ SRVLWLI" Jacques Stas: «Avec trois succès en cinq matches au premier tour, en Lettonie, nous avons atteint notre objectif principal, les huitièmes de ¿QDOH j /LOOH (Q UpXVVLVVDQW DX SDVVDJH XQ beau coup de prestige face à Valanciunas et sa Lituanie». On le savait, dans un plateau de la balance pesait la retraite de Moors et Muya, plus les absences de Beghin et Massot. D Dans l’autre, l’expérience et la PDWXULWp GH YDOHXUV DI¿UPpHV comme Hervelle, Van Rossom, Tabu et Lojeski, et l’espoir de découvrir l’une ou l’autre révélation, ou con¿UPDWLRQ Quid? Jacques Stas: «Axel Hervelle (ndlr: 5,7 rbds en moyenne) a joué à la perfection son rôle de leader, Tabu s’est montré le joueur i imprévisible que l’on connaît, avec ses trouvailles, et Van Rossom a dirigé la manœuvre comme il sait le faire. De Zeeuw, lui, a dû composer avec une blessure à l’épaule. Quant à Gillet, il m’a épaté pendant tout l’Euro. C’est devenu un pion important pour l’avenir, tout comme son équipier ostendais Quentin Serron d’ailleurs. Salumu, correct en défense, a été plus neutre, Mukubu
Axel Hervelle a joué à la perfection son rôle de leader
également. Et Lojeski reste Lojeski, le talent à l’état pur. Il fut notre 2e meilleur marqueur, avec 11,7 pts par match, derrière Van Rossom, 12,2». Jacques Stas (il forme un trio qui a de l’allure, avec Jacques Ledure et (GG\ &DVWHHOV , veut aussi mettre l’accent sur les valeurs morales de ce groupe, lié il est vrai par une amitié qui fait plaisir à voir. Solidaire sur le terrain, cette belle bande est animée aussi en dehors par un esprit de famille, de camaraderie. Ce n’est pas toujours évident dans le milieu très professionnel du sportbusiness d’aujourd’hui. Lionel Bosco, l’un des héros du match victorieux contre la Lituanie et ses monuments d’Euroligue et NBA, cerne bien le contexte: «Pas d’ego, pas de jalousie, nous formons une bande de super-potes. On avait moins de centimètres que les autres, mais on avait une chose que les autres n’avaient pas: une âme. Et cela, ça ne s’achète pas…». «Pour franchir un nouveau palier, il est clair qu’il faut conserver cet état d’esprit», enchaîne Jacques Stas. «Et surtout trouver un pivot dans la lignée de Christophe Beghin. Dans une compétition d’un tel niveau que l’ Euro, un pivot dominant est évidemment quasi indispensable. Chez nous, par exemple, le Montois Gorgemans, 2m13, doit encore beaucoup travailler». La Belgian Elite Academy chère à Jacques Ledure a du pain sur la planche. Q Jean-Pierre DELMOTTE
