Kathy Wambé a tiré sa révérence après une carrière qui force le respect
Ciao, campionissima! &¶HVW XQH ¿JXUH PDMHXUH GX EDVNHW TXL YLHQW GH WLUHU VD UpYpUHQFH QRXV QH YHUURQV SOXV O¶H[SORVLYH .DWK\ :DPEp V¶HQYROHU YHUV O¶DQQHDX $SUqV DQV GH EDVNHW SURIHVVLRQQHO .DWK\ TXL FRPPH $QQ :DXWHUV HW TXHOTXHV DXWUHV VXUGRXpHV D GRQQp DX EDVNHW IpPLQLQ VHV OHWWUHV GH QREOHVVH D GpFLGp j DQV GH FKDQJHU GH YLH «Le basket est un sport qui a coulé dans mes veines depuis mon enfance, mais dans toute existence, il y a des échéances à respecter. J’ai décidé d’arrêter le basket», entame Kathy Wambé. «C’est vers le mois de septembre que j’ai commencé à me poser des questions. L’été dernier, j’avais repris dans les rangs de Monceau. Mais avec mon bébé, une nouvelle vie, un job de «commerciale», partir aux aurores, rentrer à 22h chez moi, tout cela, c’était trop. J’ai donc décidé de prendre du recul. (W GH SUR¿WHU GH PD nouvelle vie. Sans le basket». Quand elle devint, pour la première fois, co-Joueuse de l’Année avec Caroline De Roose, en 2001, Kathy Wambé, 19 ans à l’époque, nous avait causé JURVVH LPSUHVVLRQ /D MHXQH ¿OOH QpH de mère belge et de père congolais, respirait la classe. Elle parlait «cash», VDQV ¿RULWXUH 0DLV HQ PrPH WHPSV XQ GLVFRXUV DVVH] UpÀpFKL YRL[ SRVpH HW FKDOHXUHXVH EUHI XQH MHXQH ¿OOH ELHQ GH son époque, bien dans sa peau, et dans sa tête, tout naturellement. Elle qui incarnait la talentueuse génération 80-81, nous avait dit: «Namur, où je joue, c’est très sympa, mais tout de même un peu étroit à mon goût. Je rêve d’autres horizons. Et davantage que vers les USA, je me sens plus attirée par la France, l’Espagne ou l’Italie». On l’a vite compris: la jeune Kathy avait de la suite dans les idées… France et Italie. $X ¿QDO HOOH GRLW rWUH ¿qUH HW FRQWHQWH GH son parcours. «Le basket a réellement modelé ma personnalité», dit-elle. Sa destinée sportive, aura été, c’est inévitable, morcelée de zones de lumière, les plus fréquentes, et d’ombre, comme l’épilogue à Namur. «Le top de ma carrière, sans hésitation, ce sont mes deux saisons à Taranto, en
Italie», assure Kathy. «Un monde de différence avec tout ce que j’avais vécu jusque là. Je sortais d’une expérience malheureuse, en 2008, à Valenciennes, après Villeneuve d’Ascq, où j’ai passé six ans. Cela représente quelque chose! Valenciennes restera l’un de mes moins bons souvenirs. Des dettes, un redressePHQW ¿QDQFLHU WRXW DOODLW GH WUDvers. En Italie, par contre, ça a été le coup de foudre. Fantastique. Malgré uneautre langue, une culture différente, d’autres repères. J’ai très vite été sous le charme des Pouilles, Puglia… La mer ionienne, la plage, ce sud profond dans la botte de l’Italie… Brindisi, Lecce, Bari… Jouer devant 3.000 personnes avec un chouette groupe… La nourriture… Le climat… J’ai appris l’italien, ce fut une riche expérience, sur toute la ligne. On peut dire que j’ai vraiment grandi là-bas ! Puis, après une nouvelle petite parenthèse à Villeneuve d’Ascq, je suis retournée en Italie, à Schio, près de Venise. A l’opposé de la chaleur du sud et des Pouilles, mais avec un nouveau titre en plus». Que de souvenirs, depuis l‘époque où la petite Kathy commence à jouer au basket, à dix ans, à Tournai. Suivant l’exemple de son grand frère, qui évoluait à Lambusart. «On allait de temps en temps au Zaïre, où papa travaillait, et on avait aménagé un coin du jardin en terrain de basket pour y jouer des petits matches avec mon frangin et ses potes». Elle découvre à 15 ans la IIIe Nationale à Quaregnon, mais c’est à Courtrai (deux saisons) qu’elle fait connaissance avec les sélections nationales. Avanti, c’est parti! Kathy Wambé va ensuite remporter trois titres à Saint-Servais Namur, qui plane au-dessus du lot. Il est temps pour elle de découvrir de plus larges horizons en compagnie de son coach-fétiche Marc
basketbal jaarboek - annuaire | 2015 |
Le basket a réellement modelé ma personnalité
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Silvert, en France («Il m’a appris l’intelligence du jeu, moi qui me basais surtout sur mon instinct, c’est le coach qui a marqué ma carrière»). De retour d’Italie, les deux dernières saisons de Kathy à Namur furent perturbées par des blessures, dont une, sérieuse, au tendon d’Achille qui l’a éloignée des terrains pendant sept mois. «Dans ma malchance, j’ai eu cette chance que cela QH P¶HVW DUULYp TX¶HQ ¿Q GH FDUULqUHª REserve Kathy, qui, durant toutes ces années, a vu le basket féminin devenir une discipline de plus en plus physique. Et quand, pour conclure, on lui demande combien de fois elle a porté le maillot de l’équipe nationale, Kathy a cette réponse désarmante: «Je n’en sais rien, je n’ai jamais comptabilisé tout cela. Pour moi, le basket a été et est toujours resté une passion, un jeu». Q Jean-Pierre DELMOTTE