Marie Claire Belgique - Décembre/Janvier 2022

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SOMMAIRE 6

ÉDITO

10 CONTRIBUTRICES 12 L’IMAGE DU MOIS

TENDANCES

SUBSTANCE ÉPOQUE

44 REPORTAGE Aux côtés de

Marie Claire Ukraine

18 SUR LA LISTE DE DÉCEMBRE & JANVIER 22 LES TENDANCES DÉCRYPTÉES PAR MARIE CLAIRE

34 ACCESSOIRES Tout est dans le détail Photo Klaartje Lambrechts. Réalisation et stylisme Christine Van Laer. Make-up

CULTURE

52 AGENDA Expos et sorties

54 MUSIQUE Un goût de Pomme 56 LIVRE Stefan Liberski,

Jenneke Croubels.

la jubilation rieuse

Robe longue en dentelle avec des paillettes dorées. Boucles d’oreilles Extrait de Camélia en or rose 18 carats et diamants. Bague transformable Extrait de Camélia en or rose 18 carats et diamants. Collier Extrait de Camélia en or rose 18 carats et diamants. Collier Coco Crush en or beige 18 carats et diamants. Le tout Chanel. Préparation et soins de la peau Hydra Beauty Micro Sérum & Gel Yeux + La Solution 10 de Chanel Crème Peaux Sensibles. Baume à lèvres Hydra Beauty Nutrition. Le make-up. Base Les Beiges Waterfresh Teint en 2 teintes. Le Correcteur en Beige B10 autour des yeux. Sourcils Le Crayon Sourcils en 60 Noir Cendré + Le Gel Sourcils. Yeux et contour des yeux Ombre Premiere Bronze Antique et Poudre Lumière Ivory Gold, avec des particules de paillettes dorées soufflées. Stylo Yeux Waterproof 88 Noir Intense. Trois couches de mascara Noir Allure 10 Noir sur les cils. Lèvres Le baume à lèvres Les Beiges Healthy Glow Deep + Rouge Allure 99 Pirate. Le tout

58 CINÉMA Alice Diop en 7 indices

62 ENTRETIEN Felix Van Groeningen

& Charlotte Vandermeersch « C’est quoi l’amitié, c’est quoi l’amour ? »

TÊTES À TÊTE(S)

66 CONVERSATION Marion Cotillard,

glam sœur

72 RENCONTRE Delphine Horvilleur

MAGAZINE

76 CADEAUX Merci !

82 TÉMOIGNAGES Good vibrations 86 REPORTAGE Se prendre

délicieusement la tête

Chanel beauté.

90 HOROSCOPE Prêtes pour un

nouveau départ ?

96 PSYCHO Petites thérapies entre

ami·es

100 MODE Autour de l’arbre de vie

Suivez-nous sur marieclaire.be/fr

SHUTTERSTOCK.

104 PHÉNOMÈNE La folie champi


STYLE 110 118

MODE

L’éclat blanc des diamants Aller à l’essentiel

BEAUTÉ

126 MAKE UP Glam is back

132 INTERVIEWS Dames de beauté

136 TESTÉS Les traitements bien-être 139 FONDAMENTAUX Coralie Barbier 141 CONFIDENCES La sélection de

la rédactrice

143 SHOPPING Les vernis

144 SOIN Le produit culte

LIFESTYLE

148 CITYTRIPS Escales en capitales 152 MASTERCLASS Isabelle Arpin,

de la poésie dans l’assiette

154 FOOD Un Noël en Méditerranée 161 HOROSCOPE

162 LE QUESTIONNAIRE Olivia Borlée


ÉDITO Home alone

P

Timon Van Mechelen Rédacteur en chef timonvm

PHOTO PERSONNELLE.

arler strass et paillettes dans le dernier numéro de l’année, c’est un cliché de la presse magazine. Mais j’ai rarement été aussi heureux de le faire. Lorsque deux barres sont apparues sur un test Covid le jour du réveillon l’an dernier, j’ai douloureusement saisi l’importance de nos traditions de Noël. J’ai mis toutes les chances de mon côté pour compenser, mais des zakouski arrosés de champagne devant un film de Noël n’ont été qu’une maigre consolation. Parce que rien ne vaut la convivialité d’une décoration maximaliste et d’un repas (trop) copieux. J’ai éprouvé un sentiment de solitude déroutant, avec la méchante impression que la soirée était interminable. Ce soir-là, je me suis juré de ne plus jamais me plaindre du stress lié aux cadeaux de dernière minute, des réunions de famille qui se suivent et (ne) se ressemblent (pas), de l’obligation d’être d’humeur joyeuse durant cette période de l’année. Les fêtes en solo marquent les esprits. Je suis désormais un fan inconditionnel de Noël, un enthousiasme qui se ressent du début à la fin de ce numéro de Marie Claire. Les beaux cadeaux que nous avons sélectionnés pour vous, les délicieuses recettes et les shootings photos sont une source inépuisable d’inspiration pour vos tenues, votre make-up, votre table de fête et vos présents. Nous vous proposons également un reportage qui fait chaud au coeur à propos de nos collègues de Marie Claire Ukraine qui viennent de sortir leur premier magazine depuis le début de la guerre. Ce qui me ramène directement au cœur du sujet : chérissez plus que tout les moments en famille cette année. Tout le monde n’a pas cette chance, loin de là. Faites preuve de gratitude et de bienveillance, régalez-vous, et surtout amusez-vous !


L E

N O U V E A U

P A R F U M

DISPONIBLE SUR DIOR.COM - Dior OnLine 02/620.00.00


MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. (TVA BE 0875.062.635) CHAUSSÉE DE LOUVAIN 431 D, B-1380 LASNE.

RÉDACTEUR EN CHEF Timon Van Mechelen tvm@marieclaire. be DIRECTRICE ARTISTIQUE Sophie Brevers sbr@marieclaire.be COORDINATRICE DE LA RÉDACTION Joëlle Lehrer jle@marieclaire.be DIRECTRICE DE LA MODE & STYLE Elspeth Jenkins eje@marieclaire.be JOURNALISTE BEAUTÉ & LIFESTYLE Kim De Craene kdc@marieclaire.be COLLABORATEURS Jenneke Croubels, Jan A.R. Bries, Yana Bovenistier, Sandrine Corduwener, Aurélia Dejond, Camille De Cnop, Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl, Kiet Duong, Jan Fuite, Sarah Hartog, Keiko Hamaguchi, Etienne Heylen, Marie Honnay, Klaartje Lambrechts, Joëlle Lehrer, Burp Photography, Malvine Sevrin, Eva Thurman, Christine Van Laer, Margo Verhasselt, Luc Verstrepen. CHEF DIGITAL MARIECLAIRE.BE/FR Malvine Sevrin mse@marieclaire.be malvinesev DIGITAL ART DIRECTOR MARIECLAIRE.BE Rosalie Bartolotti rba@editionventures.be rosaalieeb BACK-END DEVELOPER MARIECLAIRE.BE Paul Ansay paul@editionventures.be COORDINATRICE DES PROJETS ÉDITORIAUX & COMMERCIAUX Jessica Fine jfi@editionventures.be jessicafi ne1 CHIEF OPERATING OFFICER (COO) MARIE CLAIRE Florian de Wasseige fdw@editionventures.be

POUR VOUS ABONNER

9 numéros pour seulement 26,95 €. Simple et rapide : surfez sur www.viapress.be/marieclairefr Vous avez des questions ? Envoyez un mail à info@viapress.be, viapress.be, téléphonez au 02 556 41 40 (de 8 h à 16 h 30 du lundi au vendredi) ou écrivez à AMP, 451 route de Lennik, 1070 Bruxelles.

La transmission de documents et informations à la rédaction du Marie Claire Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leur libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans Marie Claire n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le Marie Claire Magazine. Ce dernier décline toute responsabilité pour les documents envoyés. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du Marie Claire Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le Marie Claire et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité. Tous droits réservés ©Marie Claire Belgique 2019.

SALES DIRECTOR Philippe De Jonghe pdj@editionventures.be CREATIVE SALES MANAGERS Johanna Webb jwe@editionventures.be Kelly Gielis kgi@editionventures.be Alexia Neefs alexia.neefs@editionventures.be Valérie Decallonne vdc@editionventures.be Nathalie Fisse nfi@editionventures.be CREATIVE SOLUTIONS LAB Lore Mosselmans (Chief Marketing Officer) lmo@editionventures.be Carla Circiello (Campaign Coordinator) cci@editionventures.be Laura Collu (Campaign Coordinator) lco@editionventures.be EVENTS Charlotte Villers (Event Coordinator) cvi@editionventures.be PRODUCTION Business Team Corporation / Michel Vanderstocken Matériel pub/Valérie De Jonghe vdj@editionventures.be Print Production Coordinator / Amélie Eeckman aee@editionventures.be IT MANAGEMENT Dominique Remy - Alpha-Chrome sprl EDITION VENTURES CEO Bernard de Wasseige DIRECTEUR GÉNÉRAL Didier Henet BASTILLE VENTURE CAPITAL CEO Bernard de Wasseige IMPRIMERIE Quad/Graphics

Marie Claire International EXECUTIVE DIRECTOR OF INTERNATIONAL DEVELOPMENT Jean de Boisdeffre jdeboisdeff re@gmc.tm.fr INTERNATIONAL DEPUTY DIRECTOR Felix Droissart fdroissart@gmc.tm.fr INTERNATIONAL BRAND DIRECTOR Nicia Rodwell nrodwell@gmc.tm.fr CHIEF DIGITAL OFFICER David Jullien djullien@gmc.tm.fr CHIEF CONTENT OFFICER Galia Loupan gloupan@gmc.tm.fr INTERNATIONAL EDITORIAL CO-ORDINATOR Marie Bazin mbazin@gmc.tm.fr INTERNATIONAL FASHION & BEAUTY CHIEF EDITOR Florence Deladriere fdeladriere@gmc.tm.fr


EIRINI


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CONTRIBUTRICES

STYLISTE CHEVEUX

Styliste des coiffures de notre shooting beauté. D’OÙ VENEZ-VOUS ?

Originaire de Tokyo, au Japon, j’ai vécu aux États-Unis pendant plus de vingt-cinq ans. Aujourd’hui, j’habite Bruxelles, d’où est originaire mon mari. POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER ?

Mon premier job, comme coiffeuse, n’était pas assez créatif. Alors, j’ai décidé de déménager à New York pour travailler dans l’industrie de la mode. Ce qui compte à mes yeux, c’est de pouvoir rendre les gens heureux et les faire briller grâce à mon travail. VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LA RÉALISATION DE CE MAGAZINE ?

Collaborer avec le visagiste, le photographe, le décorateur et les mannequins. Chacun de nous joue un rôle important sur le shooting, et c’est merveilleux de voir comment on parvient à créer ensemble quelque chose d’intéressant, de beau et d’artistique. QUI VOUS INSPIRE ?

Ma première patronne dans un salon de coiffure à Tokyo, qui m’a encouragée à devenir une femme indépendante et une collègue agréable.

Autrice de l’article sur la neurogastronomie.

Yana Bovenistier

D’OÙ VENEZ-VOUS ?

Notre cover girl.

JOURNALISTE ET TRADUCTRICE

Je vis à Liège. Mais j’adore m’évader en train. Inutile d’aller bien loin : un week-end à Gand ou à Lille me procure un dépaysement total. POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER ?

Pour en apprendre chaque jour un peu plus. Et pour soutenir des femmes et des hommes passionnés, audacieux, sincères. VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LA RÉALISATION DE CE MAGAZINE ?

Quand je suis arrivée au restaurant L’Air de Rien, le chef Stéphane Diffels était dans son potager. Je me suis tout de suite retrouvée au cœur du sujet. On a notamment parlé permaculture en cueillant des fleurs comestibles. QUI VOUS INSPIRE ?

Les personnes et les lieux qui me permettent de mixer food et culture. Je prépare d’ailleurs le lancement de kuisine, un guide sur la Flandre en français. Il s’agira d’une rubrique mensuelle disponible sur daardaar.be qui jette des ponts entre les communautés francophone et néerlandophone.

MANNEQUIN

D’OÙ VENEZ-VOUS ?

Je viens d’Ostende. Mais j’ai grandi en partie en Espagne et, au début de la vingtaine, j’ai passé quelques années à New York pour mon job de mannequin. POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER ?

Pour sa diversité. L’aspect créatif et social sont également des atouts importants pour moi. Je suis satisfaite du mode de vie que je dois mener pour tirer le maximum de ce métier, de mon alimentation saine, de la pratique du sport et de mon ambition d’incarner la meilleure version de moi-même. VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LA RÉALISATION DE CE MAGAZINE ?

J’aime la montée d’adrénaline que je ressens lorsque je découvre les belles images que nous créons avec l’équipe. En outre, la plupart du temps, c’est juste agréable d’être sur le plateau, avec des personnes que j’ai rencontrées lors de collaborations précédentes. QUI VOUS INSPIRE ?

Beaucoup de gens. Pour le moment, je suis tout particulièrement fascinée par Martha Stewart. Elle excelle dans deux domaines qui me tiennent à coeur : une alimentation saine et une gestion efficace du foyer.

Jenneke Croubels MAKE-UP ARTIST

Créatrice des looks de notre shooting beauté. D’OÙ VENEZ-VOUS ?

Je suis née et j’ai grandi dans le pays de Waes, mais je me suis toujours sentie citoyenne du monde. POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER ?

Par passion pour l’art visuel. Pour moi, chaque visage est une toile sur laquelle je peux exprimer ma créativité. De plus, j’aime visiter de nouveaux endroits, rencontrer des gens et connaître l’histoire de chacun·e. VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LA RÉALISATION DE CE MAGAZINE ?

Difficile à dire parce que je me suis laissé porter par le flow toute la journée en créant les six looks beauté. Mais le plus agréable, c’est de voir qu’au moment du stylisme, toutes les pièces du puzzle s’emboîtent. QUI VOUS INSPIRE ?

La nature et sa multitude de couleurs, textures et formes organiques.

COLLECTION PERSONNELLE. BARBARA SALOMÉ FELGENHAUER.

Keiko Hamaguchi

Virginie Dupont


Disrupting Diamonds

MESSIKA.COM


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L’IMAGE DU MOIS

LA PHOTO DE MODE, UN ART EN SOI

Peter Lindbergh a su montrer les super models des années 90 comme personne. Sous son objectif, Naomi Campbell, Kate Moss, Cindy Crawford, Helena Christensen et Karen Elson révèlaient la part fragile de leur beauté comme de leur féminité. La grande sensibilité du photographe lui permettait d’entretenir un véritable lien de confiance avec ces modèles. Et c’est ce que recherchaient les plus grands magazines glossy à cette époque. Les musées ont, ensuite, pris le relais. Décédé en 2019, à l’âge de septante-quatre ans, Lindbergh est exposé, aujourd’hui, à Bruxelles. Texte Etienne Heylen Peter Lindbergh, Untold Stories, du 15 décembre au 14 mai à l’Espace Vanderborght, Rue de l’Ecuyer, 1000 Bruxelles.

PETER LINDBERGH FOUNDATION PARIS.

Peter Lindbergh, Karen Elson, LA 1997.


mollybracken.com

Photo © Rodolphe OPITCH






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TENDANCES DÉCEMBRE & JANVIER

AQUARELLE CHIC

Après des collaborations avec Diptyque et Taschen, l’aquarelliste Tatiana de Nicolay imagine avec sa cousine Elena une collection de vêtements en soie. L’artiste sublime ces pièces de dessins raffinés aux couleurs vives. Résultat ? Oiseaux du Paradis, Savane Exotique et Tourbillons de Douceur : trois modèles qui nous embarquent pour un voyage onirique. Collection « Earthly Paradise » disponible dès le 2 décembre sur tdnprojects.com

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Verser 4 cl de Roku Gin, 1 cl de liqueur de Maraschino, 1 cl de Crème de Violette et 1,5 cl de jus de citron dans un shaker avec des glaçons. Secouer et filtrer dans un verre à champagne. Finir avec quelques violettes (non pulvérisées) et quelques zestes de citron. Tchin !

SUR LA LISTE DE DÉCEMBRE & JANVIER

Par Malvine Sevrin et Timon Van Mechelen

PRESSE.

COCKTAIL D’HIVER

Ce n’est pas parce que le temps des terrasses est au rayon congélateur que la hype des cocktails entre aussi en hibernation pour six mois. Cette recette simple, appelée Aviation, se prépare en moins de deux minutes.


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LA VALEUR DE L’OR

LE PRIX DU PLUS BEAU FLACON DE L’ANNÉE REVIENT À EARTH DE LOEWE. AVEC SES NOTES D’AMBRE, DE MUSC, DE MIMOSA ET DE VIOLETTE, CE NOUVEAU PARFUM EST UNE RÉUSSITE.

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VIVA PICASSO

Un demi-siècle après sa mort, le monde entier rend hommage à Picasso cet automne. Du Prado au Metropolitan de New York en passant par le Centre Pompidou, pas moins de 42 expositions mettent le génie espagnol à l’honneur. Il en va de même pour les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, qui soulignent la relation de Picasso avec l’abstraction à travers plus de cent quarante œuvres. Picasso & Abstraction, jusqu’au 12 février 2023 aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. fine-arts-museum.be

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Loewe Earth, 130,63 € les 100 ml, en vente chez Ici Paris XL et April.

COSY ET ARTY

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Tekla s’est inspiré de la théorie des couleurs de Le Corbusier pour une nouvelle gamme de couvertures en mohair. La collection en édition limitée de la marque danoise est tissée à la main en Espagne et se décline en trois teintes saisissantes : bleu, rose, vert clair et une combinaison rayée de toutes les couleurs ensemble.

PRESSE.

745 €, sur teklafabrics.com

BRILLANTES

QUOI DE MIEUX POUR ENTAMER L’ANNÉE DU BON PIED QU’UNE PAIRE DE SANDALES SCINTILLANTES ? CELLES-CI SONT SIGNÉES SWAROVSKI X AQUAZZURA. UN MODÈLE RÉSOLUMENT FÉMININ REHAUSSÉ D’UN TALON SCULPTURAL INCRUSTÉ DE CRISTAUX SWAROVSKI. Sandales Aura, 1450 €, sur aquazzura.com et swarovski.com

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TENDANCES DÉCEMBRE & JANVIER

CONCEPT STORE

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TON SUR TON

Saviez-vous que le sous-ton de votre peau détermine les bijoux qui vous vont le mieux ? Avec sa collection Nude, la maison de joaillerie anversoise Elliot & Ostrich invite les femmes à mettre en valeur leur carnation. L’occasion d’enfin trouver votre “ match ” parfait.

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Vieille Paillette, c’est le nom d’une boutique en ligne où dénicher de jolies pépites issues de créateurs européens. Leur point commun ? Un univers ludique et poétique. On y trouve aussi bien des illustrations que des accessoires, de la déco ou encore des objets insolites… Miroir oeil Coucou Suzette 22 €, sur vieillepaillette.com

La collection capsule Nude est disponible sur elliotandostrich.com

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ÉCRIN PARFUMÉ

Bougie Neige de Cartier, 194 €.

QUAND L’HORLOGE FAIT TIC-TAC…

L’HEURE EST AU BLEU CETTE SAISON. C’EST EN TOUT CAS CE QUE SUGGÈRENT LES NOUVEAUX LANCEMENTS QUI DÉCLINENT LA COULEUR BLEUE DANS DIFFÉRENTES NUANCES. LA PREUVE PAR QUATRE. 1. De Ville Prestige, Omega, 5000 €. 2. Santos Cartier, 8300 €. 3. Haute Élégance, Balmain 590 €. 4. Baume Ocean II,

Baume & Mercier, prix sur demande.

PRESSE.

MATHILDE LAURENT, NEZ DE LA MAISON CARTIER, RÉINTERPRÈTE L’ÉCRIN DES BOÎTES À BIJOUX POUR LES TRANSFORMER EN BOUGIES EN PORCELAINE. À L’INTÉRIEUR, UNE CIRE PARFUMÉE AU DOUX NOM DE DÉSERT, PÉTALES, CANOPÉE OU NEIGE.


NARCISORODRIGUEZ.COM


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VIBRATIONS

TENDANCES

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La vie en rose

LA PANOPLIE Avec près de cinquante silhouettes teintées en Pantone Pink PP, le maestro italien Pierpaolo Piccioli a dévoilé sa vision de la monochromie lors de son dernier show pour Valentino. En jouant avec les coupes et les textures, le créateur nous a offert une leçon de style qui tombe à pic pour les fêtes. Réalisation Timon Van Mechelen

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LE LOOK PODIUM Automne/Hiver 2022-2023 Défilé Valentino. 1. BLAZER PAILLETÉ en polyester recyclé H&M Studio Collection, 249 €. 2. ROUGE À LÈVRES Manifesto couleur 607 – Hero Zara Beauty, 12,95 €. 3. BOUCLES D’OREILLES LUNA en argent Lore Van Keer, 290 €. 4. TOP CÔTELÉ NELLIE en lyocell et coton Filippa K, 165 €. 5. BOUCLE D’OREILLE en or blanc 18 carats avec diamants Akillis, 7250 €. 6. PETIT SAC À MAIN en coton huilé KASSL Editions, 250 €. 7. ESCARPINS en cuir Christian Louboutin, 945 € sur mytheresa.com. 8. ROBE WINNIE en taffetas Bernadette, 770 €. 9. SAC Soft Baguette en cuir bio Enamoure, 350 €. 10. JUPE FLUIDE en satin C&A, 29,99 €. 11. BOTTES HAUTES en cuir verni Dries Van Noten, 945 €.

PRESSE.

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TENDANCES

VIBRATIONS

CES SOURCILS INVISIBLES QUE L’ON VOIT PARTOUT PHÉNOMÈNE

Très prisé dans les années 90, le sourcil décoloré – dit “bleaché” – fait son grand retour. Décryptage d’une tendance qui ne laisse pas indifférent·e.

DES STARS COMME LIZZO, Amelia Gray, Kendall Jenner ou Bella Hadid ont sauté le pas, pour une soirée et sur les shows (Burberry, Versace [photo], Marc Jacobs…), tandis que les make-up artists en vue Pat McGrath et Diane Kendal ont respectivement qualifié le look de « fort, audacieux, puissant et d’un autre monde » et de « gothique et futuriste ». Kim Kardashian, de son côté, a choisi de poser en couverture du magazine Interview en blond platine avec des sourcils à l’avenant, presque blancs et très fournis. Depuis, les recherches pour les sourcils décolorés auraient plus que doublé sur I n te r n et , t a n d i s qu e le h a sh t a g #bleachedbrows atteignait les 515 millions de vues sur TikTok. Au-delà du désir d’être remarqué·e sur les réseaux sociaux, gommer ses sourcils fait du visage une toile vierge se prêtant à toutes les expérimentations. « Quand le sourcil disparaît, il n’y a plus de cadre, ce qui permet de complètement le restructurer pour le réinventer. Et le regard ne s’éteint pas pour autant, puisqu’on a beaucoup plus de place pour maquiller », constate Amélie Moutia, maquilleuse de l’agence Capsule. Voire pour récréer une nouvelle ligne, avec des strass et des paillettes. Décolorer ses sourcils, c’est aussi transformer son visage pour lui donner une apparence plus étrange, futuriste, presque extraterrestre, en accord avec les partis pris forts de la saison.

MAQUILLER PLUTÔT QUE DÉCOLORER

D’aucun·es seraient tenté·es de plonger dans la tendance sans se soucier du lendemain, en utilisant la Crème Décolorante Jolen. Une idée assez redoutable en fonction de la nature du poil de départ, qui peut virer à l’orangé plutôt qu’au « bébé blond ». Sans compter qu’il faudra passer un à deux mois avec ces sourcils décolorés, le temps de la repousse. Cela explique pourquoi ceux vus sur les shows et les célébrités sont souvent seulement maquillés. Niveau débutant·e, il suffit de passer les sourcils au correcteur de la même couleur que la peau afin de les faire disparaître, quitte

à multiplier les épaisseurs. Niveau confirmé·e, on commence par les fixer à la glu (de maquilleur, pas celle du magasin de bricolage) avant de poudrer pour créer un nouveau point d’accroche, et de finir au correcteur également. Une technique éprouvée sur le dernier show Victoria Beckham, où les mannequins avaient les sourcils plus clairs que leurs cheveux sans être complètement effacés. Un clin d’œil à la tendance et un rappel que l’on peut tou·tes se l’approprier à notre façon. Ci-dessus Bella Hadid au défilé Versace automne/hiver 2022-2023.

IMAXTREE.COM

Par Joy Pinto



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TENDANCES

VIBRATIONS

WHATSAPP

RAPHAEL HOBART

Sales Advisor au département Haute Cosmétique chez Senteurs d’Ailleurs

Par Aurélia Dejond

Raphael

BONJOUR RAPHAËL, PRÊT POUR LES FÊTES ?

Ah Noël ! Cela m’évoque énormément de souvenirs, des recherches de cadeaux les plus adaptés possibles…le but premier étant de faire plaisir, l’occasion indirecte de dire simplement un tout grand MERCI aux personnes qui comptent. Une atmosphère unique et des moments de partage, très précieux à mes yeux. Nous avons tous besoin de magie. TU AS UN RITUEL COSMÉTIQUE PERSO POUR CETTE PÉRIODE PARTICULIÈRE ?

Ne surtout pas oublier l’importance de l’exfoliation, des masques de nuit personnalisés en fonction de mon humeur de peau et de ses besoins qui peuvent varier d’un jour à l’autre, une hydratation très travaillée avec un très bon sérum à l’acide hyaluronique et un soin hydratant qui fait autant de bien à ma peau qu’à l’esprit… L’HIVER EST-IL PROPICE À CASSER NOS ROUTINES BEAUTÉ, À SE CHOUCHOUTER ET INSTALLER DE NOUVELLES BONNES HABITUDES ?

J’en suis convaincu ! Cocooner, passer des soirées au chaud sur le thème du partage… Je suis partisan de créer de nouvelles dynamiques de couple dans la salle de bain. Nous passons tous à côté de moments si précieux… La cosmétique se veut de plus en plus genderless et c’est une excellente nouvelle. Idem pour les célibataires. Je suis là pour les sortir de leur zone de confort et leur faire découvrir de nouvelles étapes incontournables dans leurs routines de soin. Qui relève le défi ?

alimentaires aussi, mais pour ne pas gaspiller d’argent dans des produits qui ne nous conviennent pas d’office, on prône avant tout un conseil de qualité et personnalisé. Le sur-mesure, c’est l’avenir. POUR SES 25 ANS, SENTEURS D’AILLEURS A SORTI UNE BOUGIE CONÇUE PAR UN DES PLUS GRANDS NEZ DU MONDE, ALBERTO MORILLAS… POURQUOI LES BOUGIES FASCINENT-ELLES AUTANT, AUX FÊTES NOTAMMENT ?

La plupart des grandes marques avec lesquelles nous collaborons (Trudon, Francis Kurkdjian, Diptyque…) créent des collections spéciales fêtes qui se vendent parfois en quelques jours à peine. La bougie reste un symbole fort, un must-have. Elle apporte douceur et volupté et nous immerge littéralement dans l’atmosphère magique des fêtes. L’odeur sapin, par exemple, est iconique, pomme d’amour ou pain d’épices plongent aussi immédiatement dans la féérie propre à Noël ! BONNE FÊTE, RAPHAËL, PUISSE LE PÈRE NOËL TE GÂTER ! senteursdailleurs.com

SENTEURS D’AILLEURS A TOUJOURS ÉTÉ À CONTRE-COURANT DU PRÉVISIBLE, QUEL EST SON ADN EN MATIÈRE DE HAUTE COSMÉTIQUE ?

Nous prônons une approche humaine et holistique couplée à une recherche en profondeur des besoins réels de chacun, nous nous considérons comme de véritables conseillers. QUELLE TENDANCE FORTE POUR 2023 ?

Consommer mieux. Le naturel a le vent en poupe, le vivant également (ferments, probiotiques…), les compléments

PRESSE.

L’espace de voyages sensoriels et d’extases olfactives rares, l’un des plus pointus de Bruxelles en matière de parfums d’exception et de cosmétique holistique, célèbre un quart de siècle consacré aux essences qui font sens.



28 TENDANCES VIBRATIONS

MOODBOARD

FASHION FÉTICHE Le fétichisme, le bondage et le total look cuir inspirent la mode. Dans ce créneau, la Maison Schiaparelli a fait figure de pionnière. Et si ce classique parisien devenait la star d’un freak show très hype ?

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Réalisation Elspeth Jenkins

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1. Défilé Ludovic de Saint Sernin automne-hiver 2022. 2. Julia Fox pour la campagne KNWLS. 3. Robe avec perles, prix sur demande, Schiaparelli. 4. Boucles d’oreilles plaquées or avec perles d’eau douce baroques, 59 €, Brume De Longueville. 5. Pull à anneaux 290 €, Lila & John. 6. Collier en cuir, 19 €, Arket Dog Collection. 7. Livre, Dior par Sarah Moon. 8. Le mascara 8 Hypnôse, 36,90 €, Lancôme. 9. Manteau Ephea, 9000 €, Balenciaga. 10. Mini sac japonais, 390 €, MM6. 11. Boots en cuir, 680 €, Fratelli Rossetti. 12. Myrrh & Tonka Room Spray, 53 €, Jo Malone. 13. Erykah Badu pour Valentino.

ELIZAVETA PORODINA. TONY KRASH. RESSE.

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Faut que ça brille ! SHOPPING

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Plus nous pouvons nous entourer de paillettes, de strass et d’or, plus la fête est belle, non ? Sans compter que l’or ne perd pas de sa splendeur aussi vite que les aiguilles du sapin. En janvier, ces phares étincelants et ces rouges à lèvres brillants continueront à sublimer tous vos looks. Réalisation Kim De Craene

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1. TEXTURE MOUSSE Rouge à lèvres Powder Kiss Liquid Lipcolour Bubbles & Bows de M.A.C, 29,90 €. 2. D’HIVER vernis vert de Catrice, 3,69 €. 3. CHAMPAGNE 5 Couleurs Couture in Cosmic Eyes de Dior, 70,37 €. 4. PERLES CORRECTRICES Les Météorites de Guerlain, 57 €. 5. ROUGE Rouge à lèvres Hermès Rouge Vigne Satiné de Hermès, 66 €. 6. STARRY MANICURE Rouge Dior Vernis Top Coat in Cosmic de Dior, 31,50 €. 7. POUDRÉE ET CRÉMEUSE Les Phytos-Ombres N°10 Silky Cream de Sisley, 43 €. 8. BRILLANCE Ultimate Glow Shots de NYX Professional Makeup, 11,95 €. 9. BEST-SELLER en rose nacré, Highlighting Powder Pink Glow de Bobbi Brown, 56 €. 10. TEINTES FLATTEUSES Rising Star Cheek Palette de Nars via Skins.nl, 59 €. 11. GEL PÉTILLANT Coco Mademoiselle Pearly Body Gel de Chanel, 90 € les 250 ml. 12. RAFFINÉES OU PLUS AUDACIEUSES Palette N°08 de Givenchy, prix sur demande. 13. GLOSS AUX PAILLETTES DORÉES Precious Lipgloss de Kiko, 9,99 €. 14. ICONIQUE Nœud en cuir vert émeraude de Balmain, 190 €.

STUDIO DES FLEURS. P RESSE.

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Offre valable dans les magasins en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg jusqu’à épuisement du stock. L’offre et la disponibilité des articles peuvent varier selon le magasin. E.R. : Eva Van Elst, Jean Monnetlaan 1, B-1804 Vilvoorde. Pour en savoir plus : www.c-a.com

La robe de soirée

En mode festif 29,99€

La collection festive sur www.c-a.com


TENDANCES

VIBRATIONS

L’ÂGE

D’OR

Un collier paré de miroirs, des boucles d’oreilles tourbillons et une large bague gravée main selon une technique florentine séculaire : des bijoux qui conjuguent une temporalité sereine, à la fois futuriste et antique. Photo Christophe Schumacher Réalisation Agathe Gire De haut en bas

Boucles d’oreilles en or Unsaid, prix sur demande. Bague Lunaria, en or Marco Bicego, prix sur demande. Collier Ciotollo, recouvert d’or jaune et paré de miroirs Aurélie Bidermann, 850 €. Assiette en grès Merci, 15 €.

ASSISTANTE STYLISME HÉLOÏSE BOYON.

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TENDANCES

VIBRATIONS

Axés soir ou axés jour, les accessoires apportent la touche finale à vos tenues. Revue de détail(s).

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36 TENDANCES VIBRATIONS

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TENDANCES

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38 VIBRATIONS

J’VEUX DU CUIR Bikeuse de luxe en cuir noir oui, mais avec une bague en agate verte ••• et diamants, des montres topissimes et ce Birkin de rêve…


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Humanité et performance au service du recrutement Au-delà de son rôle d’agence de recrutement, Gentis place la diversité et l’inclusivité au cœur de ses priorités. Car confier sa carrière à des gens de confiance pour la faire évoluer sans renoncer à ses valeurs et passions n’a rien d’anodin.

« Nous travaillons avec des êtres humains, ce ne sont pas des produits, ce sont des personnes avec des émotions ». Voilà comment Gentis se positionne et accompagne les candidat·e·s dans la recherche du job de leur rêve. Une mission qui revient à exercer un impact positif significatif sur la vie des gens. DES RECRUTEURS ET RECRUTEUSES QUI PLACENT L’HUMANITÉ, L’INCLUSIVITÉ ET LA PERFORMANCE AU CENTRE

Gentis est fondée sur le respect de soi-même et des autres. « Nous luttons contre tous les préjugés auxquels nous pouvons faire face dans le milieu du travail. Nous nous battons pour donner une chance égale à tou·te·s les candidat·e·s. » Stéphanie, Hassane, Olivier et Farid — les fondateurs et fondatrices de Gentis — ont lancé l’entreprise en 2011. Elle compte aujourd’hui 38 nationalités, des femmes aux postes de PDG et de directrice financière/DRH et 300 consultant·e·s en Belgique, en France et au Maroc. « PEOPLE FIRST, HUMAN BEFORE »

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Cette énergie purement humaine est le carburant des consultant·e·s de Gentis qui repèrent, sélectionnent, accompagnent et révèlent les talents. Guidé·e·s par la passion, la diversité et l’inclusion, la flexibilité, le respect et la dimension internationale, ils et elles organisent ensuite la rencontre de candidat·e·s et d’entreprises à la recherche de profils définis dans des secteurs spécifiques. Des missions à long terme ou ponctuelles principalement dans les domaines de l’informatique, de l’ingénierie, de la construction, des services financiers, des ressources humaines et des techniques de vente – s’effectuent ainsi en toute harmonie. Le travail et les efforts collectifs et individuels sont reconnus, valorisés et récompensés, dans le respect de chacun·e et de son individualité. Cet article a été écrit en étroite collaboration avec Gentis. www.gentisrecruitment.com


Costume en coton monogrammé, chemise en popeline, sac en cuir Jackie 1961 et lunettes de soleil, le tout Gucci, prix sur demande. Bague Bouquet Lunaire en or rose 18 carats avec pierres de lune et diamants Pasquale Bruni, 3130 €. Bague Bon Ton en or rose 18 carats avec quartz fumé, quartz lait et diamants Pasquale Bruni, 4500 €.

40 TENDANCES VIBRATIONS

BUSINESS CLASS

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44 ÉPOQUE

SUBS

L’AIR DU TEMPS DÉCRYPTÉ GRAND REPORTAGE Le combat de Marie Claire Ukraine

52 CULTURE

NOTRE SÉLECTION CINÉMA, MUSIQUE, LIVRES... MUSIQUE Pomme et la sororité

LIVRE Le nouveau Stefan Liberski... jubilatoire !

INTERVIEW Felix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch, un couple au sommet


TANCE 66 TÊTES-À-TÊTE(S)

76 MAGAZINE

LES RENCONTRES DU MOIS

ENQUÊTES, PORTRAITS, TÉMOIGNAGES

MARION COTILLARD Ses nouveaux projets

DELPHINE HORVILLEUR La sagesse d’une femme rabbin

CADEAUX Tous les goûts, tous les prix

ANTI-BLUES 10 personnalités belges et leurs bonnes vibrations REPORTAGE La neurogastronomie, c’est quoi ?


Dans son nouveau numéro, le premier à paraître en version « papier » depuis le début de la guerre, l’équipe de Marie Claire Ukraine donne la parole à l’association ArmWomenNow qui, pour les cinq mille femmes combattant dans l’armée ukrainienne, fabrique des vêtements militaires adaptés à leur morphologie et à leurs besoins.

AUX CÔTÉS DE


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MARIE CLAIRE UKRAINE Depuis le 24 février dernier, l’Ukraine vit sous les bombes et les atrocités des forces russes, obligeant, entre autres, notre édition ukrainienne à ne paraître qu’en ligne. Mais, cet automne, sa version imprimée a enfin retrouvé les kiosques, grâce au courage et à la détermination des membres de son équipe. Nos reporters ont recueilli leurs témoignages, entre récits de guerre et volonté de garder l’espoir. Malgré tout. Par Catherine Durand Photos Daria Svertilova

R Kyiv, à la nuit tombée.

EVENIR. MALGRÉ TOUT. MALGRÉ LA GUERRE, la menace nucléaire brandie par Vladimir Poutine et l’annonce d’un hiver très rude. En ce début de septembre, le train qui s’arrête à Przemyśl, dernière ville polonaise avant la frontière avec l’Ukraine, est bondé : des femmes seules, des femmes avec des enfants, des familles avec le grand-père mais sans le père, resté combattre. Dans le wagon où s’entassent leurs affaires, Elena regarde, attendrie, ses deux filles dormir. Depuis le nord de la Pologne, où elles se sont réfugiées il y a six mois, jusqu’à Dnipro, leur ville natale, elles auront trente heures de voyage. Quand on lui demande si c’est raisonnable de rentrer d’exil dans une zone assez proche de la ligne de front, elle n’a pas d’hésitation : « À Dnipro, où nous avons notre maison, nous attendent mon mari, qui s’est engagé dans l’armée, et ma sœur. Nous rentrons, c’est la guerre, oui, mais c’est chez nous. » Au poste frontière installé dans la gare de Przemyśl, où la foule fait la queue, aucun signe d’impatience ni d’énervement, une certaine gravité flotte dans l’air : l’espoir le dispute à l’inquiétude avant de monter dans le train ukrainien en direction de Kyiv via Lviv. Depuis l’offensive russe lancée le 24 février dernier, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), près d’un tiers des 42 millions d’Ukrainien·nes ont été chassé·es de chez eux, plus de 7 millions se sont réfugié·es en Europe, tout autant sont des déplacé·es internes, et des millions traversent régu••• lièrement les frontières dans les deux sens.


KATERYNA LAHUTINA, ELLE AUSSI, EST RENTRÉE À KYIV il y a une semaine, après plusieurs mois passés en Espagne. Elle s’habitue à sa nouvelle routine : les rugissements des alarmes à toute heure du jour et de la nuit, sa nouvelle appli Povitryana Tryvoga (alarme aérienne) indiquant les frappes sur tout le territoire, les abris les plus proches et la fin de l’alerte, sa salle de bain, seule pièce sans fenêtre de son appartement coquet, où elle finit toujours par se réfugier avec son ordinateur. Et le couvre-feu à 23 heures. Kateryna Lahutina est « brand director » de Marie Claire Ukraine, l’une de nos vingt-cinq éditions internationales, basée à Kyiv. Ce matin, elle a rendez-vous avec la directrice photo Tamara Alekseychuk et la journaliste Polina Bereza. L’ÉQUIPE RÉDUITE QUI FORME LA RÉDACTION de Marie Claire Ukraine a déménagé récemment dans un petit bureau lumineux du quartier de Shuliavka, au nord de la ville. « Lancée en 2008, notre petite sœur ukrainienne était une édition sereine, explique Galia Loupan, qui pilote Marie Claire international depuis Paris. Le contenu était en russe, elles ont changé pour l’ukrainien quelques mois avant la guerre, et c’est désormais une vraie décision éditoriale. Au début, elles reprenaient beaucoup de sujets publiés dans notre édition russe lancée en 1997, mais cela

s’est terminé au moment de l’annexion de la Crimée. » Et puis, le 24 février, tout a volé en éclats sous les bombes russes. Ici, tout le monde se souvient avec précision de cette nuit qui les a plongé·es dans un long cauchemar. « Les tensions avec la Russie étaient vives bien avant le 24 février, on s’inquiétait, explique Olga Nemtsova, rédactrice en chef beauté. Je suis du Donbass, la guerre, je la vis depuis des années, j’ai même accouché sous les bombes il y a huit ans. J’adore mon job, je travaille dans le monde de la beauté depuis vingt ans, mais j’étais prête, je savais que la guerre allait s’étendre comme un feu de forêt, c’était inévitable. J’ai mis ma fille Varvara et mes parents à l’abri en Moldavie et j’ai rejoint la défense territoriale. » Kateryna, quant à elle, passera deux semaines dans un abri avant de rejoindre Barcelone. Une partie de la rédaction à Kyiv, une autre à Barcelone, la rédactrice en chef, Iryna Tatarenko, à Wroclaw, en Pologne, où elle s’est réfugiée avec sa sœur et sa nièce : ensemble, elles réussissent à maintenir la cohésion, et à continuer de publier des articles exclusivement sur leur site, marieclaire.ua. La guerre pose son empreinte sur la ligne éditoriale. « Les sujets légers ont laissé place aux articles sur les réfugiés, sur comment survivre aux bombardements, explique Kateryna. On a couvert le massacre perpétré à Boutcha, une ville de la banlieue de Kyiv, on


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À gauche Kateryna Lahutina, « brand director » de Marie Claire Ukraine, devant le hangar où sont stockés les magazines (çi-dessous), à Hostomel, à vingt-cinq kilomètres de Kyiv. Le bâtiment est encore debout malgré le missile russe qui a détruit le toit.

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“Je suis du Donbass (…), je savais que la guerre allait s’étendre comme un feu de forêt (…). J’ai mis ma fille et mes parents à l’abri en Moldavie et j’ai rejoint la défense territoriale.” Olga Nemtsova, rédactrice en chef beauté

y a recueilli le témoignage d’une femme violée par des soldats russes. Toutes les familles ont un père, une mère, un fils ou une fille dans l’armée, on fait des articles psy pour les aider à gérer leurs angoisses. On essaie d’être utiles et ça nous fait du bien aussi. » Aujourd’hui, toute l’équipe est réunie à Kyiv, mobilisée pour relancer, depuis octobre, la version papier du magazine. « La guerre est un prisme à travers lequel nous percevons les évènements familiers, dit Iryna Tatarenko, la rédactrice en chef. Le slogan de ce numéro d’automne est : “La vie continue.” C’est vrai, elle continue, mais différemment. Nous avons conservé nos rubriques mais, en beauté, nous avons fait un reportage sur les cliniques esthétiques qui reconstruisent gratuitement les femmes défigurées par des fragments d’obus. En mode, on présente le travail de designers ukrainiens qui transforment des amulettes brodées en manifeste politique… » À Kyiv, la vie a repris. Beaucoup de magasins et de pharmacies sont ouverts, les transports publics fonctionnent mais peu de monde circule dans les rues où patrouillent de nombreux soldats. « On préfère se retrouver dans les cafés où on se tient chaud, constate Kateryna. Kyiv a perdu son atmosphère joyeuse et festive mais a gagné en intensité. Il y règne un esprit particulier, on est tous unis par le même espoir, celui de la victoire. »

LES EXEMPLAIRES DE CE NUMÉRO DE LA RENAISSANCE seront imprimés en Ukraine et stockés dans le hangar qui fait office de centre de distribution. Il est situé à Hostomel, à vingt-cinq kilomètres de Kyiv, ville où l’aéroport, haut lieu stratégique, fut l’objet d’âpres combats avant que les soldats ukrainiens ne réussissent à en reprendre le contrôle. Aujourd’hui, ce hangar est entouré par un vaste champ de ruines. Son toit a été soufflé, mais il est resté miraculeusement debout : le missile qui l’a frappé n’a pas explosé. Les piles de Marie Claire sont noircies, mais le gardien a eu la vie sauve. Avant de repartir, Daria Svertilova, qui a réalisé le reportage photo, s’arrête devant un tableau et déchiffre l’inscription en russe laissée par les soldats : « Nous sommes venus apporter la paix. » On hésite entre rire ou pleurer face au cynisme ou à la bêtise crasse d’une armée décérébrée par la propagande. « Beaucoup de ces soldats sont sous l’emprise de drogues synthétiques et bourrés à la vodka, ils n’ont plus de limites et commettent des atrocités sexuelles, dénonce Pavlo Luzhetsky, journaliste. C’est une campagne terroriste contre le pouvoir des femmes, ce n’est hélas pas nouveau. Il faut que les gens comprennent que ce que nous vivons n’est pas juste un conflit entre deux pays, c’est une bataille entre le bien et le mal. L’Ukraine est un pays beaucoup plus avancé que la Russie en matière de droits humains. Si je suis appelé, j’irai me battre comme ma collègue et amie Olga Nemtsova. Des femmes se sont toujours enrôlées dans l’armée. Anastasia Shevchenko, une chanteuse très connue avant la guerre, qui a combattu dans le Donbass en 2014, a même composé sous le nom de Ctacik, Une berceuse pour l’ennemi, devenue un de nos hymnes patriotiques. » IRYNA NIKORAK, FONDATRICE DE #ARMWOMENNOW (1), témoigne dans ce numéro en bouclage. Ancienne conseillère municipale de Vitali Klitschko, le maire de Kyiv, elle s’est émue que les soldates, arrivées sans aucun équipement, doivent porter des uniformes pour hommes. Elle a décidé, en s’appuyant sur des patrons réglementaires de l’OTAN et avec du tissu de très bonne qualité, d’en fabriquer et de leur offrir. • • •


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1. En bas de chez le journaliste

Pavlo Luzhetsky, des barrières antichars ont été installées sur le rond-point de la station de métro Chernihivska. 2. Olga Nemtsova, rédactrice en chef beauté, s’est enrôlée. En attendant son affectation, elle s’entraîne, comme ici sur un mur d’escalade. 3. Polina Bereza, journaliste, a vécu les bombardements à Nikolaïev, puis à Irpin avant de se réfugier à Kyiv avec son enfant. Ici, le long du Dniepr où elle aime se

balader. 4. La journaliste Polina Bereza (debout) avec Kateryna Lahutina (assise), « brand director », dans le nouveau bureau de Marie Claire Ukraine, au nord de Kyiv. 5. La couverture du prochain Marie Claire Ukraine, aux couleurs du drapeau national. 6. Pavlo Luzhetsky, journaliste, chroniqueur sexo avant la guerre. « Ce n’est plus approprié aujourd’hui », dit-il. 7. À Hostomel, où les combats ont été âpres.

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« Actuellement, plus de soixante mille Ukrainiennes se sont enrôlées, et cinq mille d’entre elles combattent sur le front. Elles sont dans les tanks, dans l’artillerie sur un pied d’égalité avec les hommes, alors pourquoi n’auraient-elles pas droit à un uniforme fonctionnel et des sous-vêtements tactiques adaptés à leur morphologie ? Du XS au XL, nos uniformes pour femme sont fabriqués dans des usines à l’ouest du pays pour un coût de revient de 60 euros pièce. On fonctionne sur des fonds privés. Le ministère de la Défense, qui nous soutient, devrait bientôt les tester pour les homologuer. Déjà, faire admettre que les femmes ont d’autres besoins que les hommes est une mini-révolution. » Une question d’égalité et de sécurité alors que depuis quelques semaines, le bruit court que le président Volodymyr Zelensky appellerait à la mobilisation des femmes. « C’est en discussion, précise Anna Colin Lebedev (2), spécialiste des sociétés post-soviétiques à l’université Paris Nanterre. Aujourd’hui, on ne parle plus d’enrôlement obligatoire des femmes mais d’accès facilité à l’armée pour celles qui le sou-

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haitent. C’est une réponse à une demande sociale. En 2014, des femmes combattaient au Donbass, mais juridiquement, elles étaient inscrites comme cuisinières, comptables… Cela a été dénoncé comme étant arriéré et archaïque. Le pouvoir a répondu en élargissant la liste des spécialités ouvertes aux femmes. » Secourir les civil·es, construire des barrières antichars, préparer des cocktails Molotov au sein du Mouvement des volontaires ne lui ont pas suffi, Olga Nemtsova, la rédactrice en chef beauté, partira combattre dans quelques jours. « Je suis divorcée, ma fille est à l’abri, ma famille comprend ma décision. Mes parents ont fui le Donbass quand leur maison a été bombardée ; déplacés à Kyiv, ils ont dû fuir une deuxième fois. Mon père a voulu s’engager mais il est trop vieux. Cette guerre va durer, celles et ceux qui veulent vivre en Ukraine doivent apprendre à se battre. » L’ESPRIT DE RÉSISTANCE SOUFFLE SUR TOUTE L’UKRAINE comme il souffle sur la rédaction de Marie Claire. « Je cours tous les

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“En rubrique beauté, on a fait un reportage sur les cliniques esthétiques qui reconstruisent gratuitement les femmes défigurées par des fragments d’obus.” Iryna Tatarenko, rédactrice en chef

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matins pour être en forme, puis je vais dans un café où on fabrique des filets de camouflage pour nos soldat·es, explique Kateryna. Je donne mon sang, j’ai pris des cours de secourisme, toute l’équipe va le faire. Si je dois me battre, je le ferai, ma grand-mère, médecin, a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, je suis très fière d’elle. Vous savez, les Ukrainien·nes ont changé, elles et ils sont brisés. Les hommes ont peur que leurs femmes exilées ne reviennent pas, les civils ont vécu sous le feu des missiles, des massacres ont été perpétrés à Irpin, Boutcha, récemment à Izioum. Je suis réaliste, je sais qu’après la guerre, il faudra gérer les traumatismes et reconstruire notre économie. Mais nous avons un objectif : nous réveiller sans les rugissements des alarmes aériennes. » Réalistes, les Ukrainien·nes le sont, qui n’envisagent pas une issue rapide à cette guerre. « Elles et ils sont fatigué·es mais pas défaitistes, analyse Anna Colin Lebedev. Leur conviction de pouvoir gagner cette guerre ne cesse de se renforcer. Le regard rétrospectif qu’ils portent sur l’agression est que cela fait des décennies, voire des siècles, • • •


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que Moscou cherche à les détruire. Aujourd’hui, c’est le point culminant. Leur survie est en jeu. Ce n’est pas une question territoriale, un cessez-le-feu ne signifiera pas la fin de cette guerre. Cela repartira comme c’est reparti après 2014. La Russie avait alors fait marche arrière, cela s’était limité à la Crimée et aux républiques séparatistes. En 2022, elle essaie plus fort par une invasion massive. Et après ? On a beaucoup de mal à anticiper, sans exclure l’usage d’armes sales par la Russie. » À la question : « Fallait-il ressortir Marie Claire en kiosques ? » dans un tel contexte, la réponse de la rédactrice en chef fuse : « Oui. Ce numéro sera un instantané des sujets importants à nos yeux après six mois de guerre brutale et à grande échelle avec la Russie. Une jeune femme a posté un message sur notre Insta pour nous dire qu’elle n’avait pas acheté un féminin depuis dix ans, et qu’en pleine guerre, elle avait trouvé Marie Claire dans un magasin. C’était notre numéro de printemps que nous n’avions pas pu distribuer à temps à cause de l’invasion. Pour elle, Marie Claire a été comme un pont la reliant à sa vie d’avant. Ce nouveau numéro sera différent des précédents mais il nous reliera toutes et tous à la vie. » À la vie qui continue. Malgré tout.

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2 1. Chez elle, Kateryna Lahutina a préparé

son sac d’urgence : pas de maquillage mais des papiers d’identité, de l’argent, de l’eau, des vêtements chauds, des médicaments, un drapeau ukrainien, une photo de sa famille… 2. À Kyiv, dans la ville haute, devant le monastère Saint-Michelau-Dôme-d’Or, où sont exposées les prises de guerre de l’armée ukrainienne.

1. armwomennow.com/en/ 2. Auteure de Jamais frères ? Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique, éd. du Seuil. À lire

Placards & Libelles 12 - Lettre de Kiev, de Constantin Sigov, éd. du Cerf. Dictionnaire amoureux de l’Ukraine, de Tetiana Andrushchuk et Danièle Georget, éd. Plon.



52 SUBSTANCE CULTURE

HYMNE À MALINES Cette exposition grandiose révèle le meilleur de l’art malinois au fil des siècles. Plus de cent œuvres d’art de différentes époques et disciplines, de l’art médiéval à l’art contemporain, dont beaucoup sont dévoilées au public pour la première fois. Par Etienne Heylen

Rik Wouters, Rik met de blauwe blouse.

À travers cette exposition inédite, Malines dévoile la quintessence de l’art malinois à travers plus d’une centaine d’œuvres, qu’il s’agisse de peinture, d’orfèvrerie, de sculpture ou de gravure. Le bourgmestre Alexander Vandersmissen : « C’est l’exposition la plus importante de l’année pour notre ville, et cela dans un contexte de premier ordre. L’occasion de se promener dans une cité intemporelle en suivant l’itinéraire de l’expo ou de flâner au gré des œuvres, pour admirer le travail sublime de grands maîtres tels que Rubens, Jordaens, Faydherbe et Rinus Van de Velde. La scénographie est superbe, avec des projections lumineuses murales sur plusieurs bâtiments de la ville ». Björn Siffer, échevin de la culture, confirme le caractère exceptionnel de l’évènement : « En plus de divers chefsd’œuvre renommés et de quelques œuvres moins connues de notre propre collection, les visiteurs peuvent admirer des prêts impressionnants, issus de collections nationales et internationales. Bon nombre des joyaux cachés proviennent de collections muséales, privées et patrimoniales et peuvent être vus pour la première fois par le grand public. En raison de l’importance de l’exposition et parce que nous visons un large public cible, nous programmons l’exposition pour huit mois au lieu des trois mois habituels ». Joyaux cachés. Sept siècles de chefs-d’œuvre malinois. Jusqu’au 25 juin au musée Hof van Busleyden, Sint-Janstraat 2a. hofvanbusleyden.be

AGENDA Regards de femmes

Dix-neuf œuvres de dix-neuf artistes féminines qui ont en commun un engagement au sein de leur communauté, avec la volonté de dénoncer, de rompre les codes et de faire bouger les lignes sur la question de la justice sociale, de la féminité et de l’environnement. Jusqu’au 18 décembre à la Fondation A, av.Van Volxem 304, 1190 Forest. fondationastichting.com GRAND-HORNU

Les fabriques du cœur et leur usage Pour son vingtième anniversaire, le Mac’s

présente une expo sous forme d’une dizaine de chapitres qui traitent des choses simples de la vie : la naissance du monde, la solitude, les maisons, les groupes, les individus, les héros, les peintures de fleurs et de paysages.

Jusqu’au 19 mars 2023 au MACS Grand-Hornu, rue Sainte-Louise 82. mac-s.be ANVERS

DIVA, a brilliant story

Après des travaux de rénovation de la façade, le Musée des diamants, bijoux et argenterie rouvre ses portes avec un renouvellement de sa collection permanente et de nombreuses belles acquisitions de bijoux du début du 20e siècle et de créations contemporaines. Sublime !

À partir du 9 décembre, Suikerrui 17-19, 2000 Anvers. divaantwerp.be BRUXELLES

Johnny Hallyday, l’exposition

Grâce en partie à l’apport de Laeticia Halliday, l’exposition plonge littéralement dans la vie musicale du chanteur, de sa chambre d’adolescent, en passant par les lieux les plus mythiques de sa carrière, jusqu’à son bureau reconstitué à l’identique à Marnes-la-Coquette ! Du 20 décembre au 15 juin à Brussels Expo, Palais 2. johnnyhallydaylexposition.com

KIK-IRPA, BRUXELLES.

BRUXELLES


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EXPO

Un peu de culture pour magnifier vos journées… Par Etienne Heylen et Aurélia Dejond

THE ELEMENTS La terre, l’air, le feu et l’eau : quatre éléments qui fascinent, intriguent, inspirent. Tangibles et pourtant tellement mystérieux ! Le Brussels Philharmonic, magistralement mené par la cheffe d’orchestre américaine Karen Kamensek, les décline en quatre temps époustouflants, dont le spectaculaire Eolian, un concerto pour harpe et orchestre en première mondiale, brillamment incarné par la Belge Eline Groslot, dont la prestation vaut le déplacement à elle seule dans cette salle mythique à l’acoustique exceptionnelle. Une idée très originale pour (se) faire plaisir en cette fin d’année. The Hotel propose un package nuitée/concert pour découvrir la magie de cette Philharmonie réputée mondialement et pionnière de la musique contemporaine. 2 billets catégorie 1, une nuitée avec petit déjeuner, l’accès au parking, deux cocktails et un check out tardif à 15h00. À partir de 280 € pour 2. Renseignements : thehotel-brussels.be et flagey.be

J-L DERU, ADAGP, PARIS.

DOUBLE COURSE La gare de Liège-Guillemins - joyau de l’architecte espagnol Santiago Calatrava - est une attraction en soi. L’artiste Français Daniel Buren rend cependant la station encore plus poétique et féerique en la recouvrant d’une abondance de couleurs, qui changent selon la lumière du jour, les heures et les saisons. Fortement recommandé, tout comme l’exposition à La Boverie qui vous emmène dans le monde des Rothschild. Au fil du temps, cette dynastie est devenue synonyme de succès dans le monde financier, mais représente également la richesse artistique. L’exposition est unique et se concentre sur neuf membres féminins de la famille qui étaient collectionneurs et mécènes et ont joué un rôle important dans l’histoire de l’art. Vous pourrez admirer environ trois cent cinquante œuvres de Delacroix, Cézanne, Rodin, Monet, Egon Schiele parmi d’autres.

Daniel Buren, Comme tombées du ciel, les couleurs in situ et en mouvement. Collectionneuses Rothschild. Mécènes et donatrices d’exception. Jusqu’au 26 février à La Boverie, parc de la Boverie à Liège. Info : laboverie.com Daniel Buren, comme tombées du ciel, les couleurs in situ et en mouvement. Jusqu’au 15 octobre 2023 à la gare de Liège-Guillemins.


minimalistes. Chaque chanson est assumée et me ressemble.» Les nouveaux morceaux ont été imaginés comme des lettres et chacune de ces lettres a été conçue par l’autrice comme une consolation. D’où le titre de l’album. « C’est comme si la pandémie avait replacé les choses au bon endroit. Quand je compose une chanson, je me sens toujours mieux après. C’est hyper rassurant. » SES GRANDES INSPIRATRICES

Son dernier opus, Consolation, figure parmi les meilleures sorties de 2022. Et il n’est pas improbable que Pomme se voit à nouveau récompensée aux Victoires de la Musique, en février prochain. Interview. Par Joëlle Lehrer

Si son album nous donne l’impression d’une promenade dans une forêt enchantée, c’est, en partie, parce qu’il a été conçu au Québec et pratiquement dans la nature. Son univers folk a rejoint celui très électro de Flavien Berger avec qui Pomme a coproduit ce disque. Et pour une fois, elle y joue beaucoup au piano. « J’avais ce sentiment très agréable que j’étais libre et que je pouvais aller où je voulais. Je désirais un son organique mais aussi plus expérimental. Toutefois, il y a aussi des chansons guitare-voix très

TOUTES SŒURS

S’il y a bien un thème qui lui parle beaucoup, c’est celui de la sororité. « On n’est pas éduquées en tant que femmes pour s’inscrire dans la sororité. Et, en fait, ce serait très facile de détester les autres femmes parce que c’est comme s’il n’y avait qu’une seule place à occuper. Ainsi, Nelly Arcan pensait que sa valeur était contenue dans sa beauté. Et que cette beauté lui apporterait beaucoup. Or, pour moi, la sororité, c’est détruire tout ce carcan. Si on se sent amie avec les autres femmes, c’est difficile de les considérer comme des rivales. Et cela constitue le premier pas vers la destruction d’un système qui a toujours été oppressant pour elles.» Pomme, Consolation, Universal Music. En concert le 8 mars 2023 au Cirque Royal.

LIAN BENOIT.

UN GOÛT DE POMME

Parmi ses nouvelles chansons, on remarquera celle pour Nelly Arcan. Une écrivaine québécoise féministe. « J’ai lu ses livres et suivi les interviews qu’elle donnait avant sa mort par suicide. Elle expliquait avoir toujours vécu au travers du regard des hommes. Et qu’elle recherchait la perfection esthétique. Elle avait l’honnêteté d’avouer avoir recours à la chirurgie esthétique par besoin de plaire et que cela ne la rendait pas heureuse. J’étais ébahie par ce discours qui remontait à 2003. À une époque où le regard de la société sur la femme était encore assez rétrograde. Je trouvais Nelly Arcan très courageuse. Je me suis rendu compte que moi-même, je dénonçais des choses auxquelles je participais pourtant.» Dans une autre chanson, Pomme s’adresse à la chanteuse Barbara. Une artiste qu’elle a découvert dès l’âge de huit ans. « En écoutant ses chansons, je me sentais moins seule. » On comprend que Pomme se sente attirée par des femmes très solitaires. « Nelly Arcan comme Barbara sont des femmes qui possédaient une vie intérieure extrêmement développée. Et comme elles, j’ai un immense besoin de solitude. Après, Barbara était une femme hyper joyeuse. Et ce qu’elle mettait dans ses chansons, c’était ce qu’elle ne pouvait pas aborder avec ses proches. C’est un processus qui me parle énormément.»


CULTURE

MUSIQUE

YANN ORHAN. THEO BATTERHAM. PRESSE.

ON DÉCOUVRE Billy

SUBSTANCE

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Par Joëlle Lehrer

Nomates

C’est sous ce nom que se présente Tor Maries, une artiste basée à Bristol, sa synthpop est largement influencée par la new wave et le rock des années 80. Tor sort son deuxième album qui constituera l’une des premières sensations de 2023. Elle a mis un an à l’écrire et le produire. Si chacun en donnera sa propre interprétation, pour l’artiste, Cacti, titre de l’opus, évoque surtout la manière dont nous envisageons de survivre. Iggy Pop et Florence Welsh en sont déjà fans. Billy Nomates, Cacti, PIAS/INVADA, sortie le 13 janvier.

ON RETROUVE Dutronc

& Dutronc

ON SAVOURE Fred

again…

Que Jacques Dutronc appartienne à la caste des derniers grands seigneurs de la chanson française, personne ne le contredira. C’est son fils Thomas qui l’a sorti de sa retraite corse, pour le faire remonter sur scène et, double surprise, l’amener à réenregistrer une succession de titres anthologiques. Parmi eux, Les Cactus ou À la vie, à l’amour retrouvent une seconde jeunesse.

C’est le producteur et d.j. londonien que l’on s’arrache, en ce moment, que l’on s’appelle Ed Sheeran ou Stormzy. Chacun de ses sets est streamé par des millions de personnes et il a notablement allumé le feu lors de ses prestations en festivals comme à Coachella ou au Pukkelpop. Fred Gibson, son vrai nom, a sorti un album qu’il qualifie d’autobiographique et où il pousse plus loin les limites de l’électro british. Festif.

Jacques et Thomas Dutronc, Dutronc & Dutronc, Universal Music, en concert le 13 décembre à Forest National.

Fred again…, Actual Life 3 (January 1-September 9 2022), Warner Music, en concert le 1er juillet 2023 à Rock Werchter.

x Fruitabox

Fruitabox, fruits à gogo

PRESSE.

Rien de tel pour faire le plein d’énergie qu’une bonne dose de fruits! Fruitabox propose une sélection de fruits locaux et de saison, directement livrés au travail ou à la maison. En cette saison, il est important (et même nécessaire) de se donner un maximum de forces et d’énergie pour affronter la journée ! Fruitabox, c’est la solution pleine de peps pour se faire plaisir ou pour offrir. Livrés gratuitement à domicile ou au travail, en Wallonie et dans le Brabant-Wallon, les paniers sont composés de la meilleure sélection de fruits de la région, frais et de saison. Agrémentés de fruits spéciaux tels que des kiwis rouges, des grenadillos, des mangues ou encore des avocats prêts à manger, les paniers font 5 ou 8 kg et sont déclinés en paniers de fruits et légumes mais aussi en simple colis à légumes. Proposées aux particuliers mais également aux entreprises (pour qui les paniers de fruits sont 100 % déductibles), les commandes peuvent être effectuer de manière ponctuelle ou récurrente, les livraisons étant réalisées à la fréquence souhaitée, toujours en camionnette réfrigérée. Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Fruitabox. www.fruitabox.be - 0493/48.11.69


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SUBSTANCE

CULTURE

LIVRE Par Aurélia Dejond

d’avocats déserté, il masse son front contre les murs, a des tocs, erre parfois nu, perd la mémoire.

La jubilation rieuse

Il explore l’humain sans rien s’interdire. Quitte à montrer le tragi-comique de l’existence. Avec Teo, personnage aussi inquiétant qu’attachant, on s’aventure dans une grille de lecture décalée et jouissive. Et on pose ensuite un regard différent sur tout, à commencer par soi-même. Est-ce votre humour sarcastique qui vous permet de traiter des sujets dramatiques avec un semblant de légèreté ?

Ce mélange me fait rire, le tragique n’est jamais loin du grotesque. Si je ris en écrivant ou en me relisant, je me dis très modestement que c’est donc un peu réussi. J’aime rire de beaucoup de choses, mais il ne faut pas confondre avec la moquerie. Voir quelqu’un glisser sur une peau de banane ne m’amuse pas du tout (rires) ! Je peux rire de joie ou de frayeur, mais aussi de tout : de la beauté, de la virtuosité, du dramatique. Et aussi de mes personnages ou de moi-même. Le rire allège. J’aime provoquer cette jubilation rieuse chez le lecteur. L’univers de Teo est flippant : il vit enfermé dans un appartement immense, ancien cabinet

Comme dans votre précédent roman, Une grande actrice, la figure maternelle est très présente. Source de fascination, de peur, de fantasmes ?

Ce n’est sans doute pas un hasard. Mon père ne parlait pas, ma mère était un moulin à paroles ! Teo est-il victime de sa mère ou s’en venge-t-il ? C’est ambigu. Je n’aime pas trop aller vers le réalisme dans ce genre de récit. On peut tout interpréter et lire ce qu’on a envie d’y voir. J’aime que les lecteurs soient impliqués et actifs. Un peu à la manière des nouvelles de Kafka, s’agit-il d’une grande métaphore ou est-ce littéral ? Chacun jugera. Teo nous plonge dans un certain vide, dans une forme d’attente d’un dénouement qui ne vient pas. Vous-même, vous savez ce qui lui arrive après le point final ?

(Rires). Non, pas vraiment! J’aime assez l’idée que l’on cherche soi-même une signification. C’est une dialectique étrange et qui échappe à l’injonction d’une fin forcément claire et nette. Comme quand Teo se demande si le robinet d’eau chaude était bien le bon ou s’il n’a pas confondu avec celui d’eau froide en se convaincant pourtant que l’eau était chaude…et il faut vérifier. Ce que l’on voit est-il vraiment ce que l’on voit ? Et ce que l’on entend, vit, ressent ? La fin ouverte d’un roman implique forcément le lecteur… Teo malgré, Stefan Liberski, Onlit Editions, 14 €. Lecture sur scène le 8 décembre au Théâtre 140 à Bruxelles.

PATRICIA MATHIEU. PRESSE.

STEFAN LIBERSKI

J’aime organiser une situation de départ. Cet enfermement évoque sans doute les confinements. J’ajoute des ingrédients, j’épice, je vois mon personnage évoluer sous ma plume, je sculpte le ton, j’interroge sa monstruosité potentielle, physique comme morale. On se pose tous cette question un jour, à l’adolescence notamment: suis-je comme tout le monde? Teo est dans une certaine introspection, à travers sa mémoire qui se défait. Est-il « normal » ou pas du tout ?


Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels

LA REVUE DES GALERIES

Bernard Lefrancq Angélique Leleux Pierre Pigeolet Marie-Sylvie Hubot Gauthier Bourgois Natasha Henry Denis Carpentier Frédéric Celini Max Stofkooper et Bénédicte Philippon Mise en scène : Alexis Goslain Décor : Francesco Deleo Costumes : Fabienne Miessen et Maria Spada Lumières : Laurent Comiant Chorégraphies : Kylian Campbell Réalisation musicale : Bernard Wrincq

 www.trg.be

02 512 04 07

Du 7 décembre 2022 au 22 janvier 2023

En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge


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SUBSTANCE

CULTURE

1

ROLLERS Née en 1979, elle grandit jusqu’à 10 ans à la Cité des 3000, à Aulnay-sous-Bois. Elle se souvient des balades en rollers avec ses amies, des fins d’après-midi avec son père à distribuer le pain aux canards, et des pique-niques avec ses grands frères et sœurs au parc du Sausset, qui lui faisait penser à une « immense forêt vierge ». « C’est comme si je revêtais ma mémoire d’un habit féerique occultant la violence à laquelle on était aussi confronté. » À 9 ans, elle voit le cadavre du fils de sa voisine dans la cage d’escalier. Mort d’une overdose.

2

ALICE DIOP EN 7 INDICES

La cinéaste, dont la première fiction, Saint Omer*, a remporté le Lion d’argent à la Mostra de Venise et a été sélectionnée pour représenter la France aux Oscars, a aussi filmé la banlieue parisienne, où elle a grandi, à rebours des stéréotypes. Une façon de rester fidèle à son histoire intime comme à celle des siens. Par Maroussia Dubreuil Photo Claire Scoville

ROBIN DES BOIS « Ali Merzouk était algérien. Il était très grand avec des mains énormes. Perçu comme un dangereux criminel dans le monde qu’on n’habitait pas, il était pour nous, les enfants, un Robin des bois. » De retour de ses braquages, cette figure de la Cité des 3000 ne manquait pas de rapporter aux plus jeunes des bonbons et des jouets. « Il était un des plus grands braqueurs des 3000, mort du sida à la fin des années 80 comme beaucoup d’amis de la génération de ma sœur. »

3

PARADIS Son père, originaire du Sénégal et employé dans l’industrie automobile, enregistrait les documentaires sur l’Afrique à la télé. Il avait plus de cinq mille cassettes qu’il regardait « comme des images fantasmées de son paradis perdu qu’il avait quitté à 30 ans ». Alice Diop filme cette obsession dans le cadre de ses études de sociologie visuelle : « Au cours du tournage, il m’a dit qu’il cotisait pour que mes sœurs et moi puissions avoir une place dans le caveau familial au Sénégal. J’ai refusé. Je veux être enterrée là où seront mes enfants. »

4

CHÊNE « Je fais du cinéma car mon territoire d’enfance n’existe plus. J’ai perdu ma mère à l’âge de 10 ans, mon père, en 2005. Il y a peu d’héritage matériel et la

cité ne fait pas patrimoine. Il n’y a pas de chêne centenaire où convoquer mes souvenirs. » Le lieu pour en planter un ? L’entrée du quartier des 3000, entre la chapelle, l’école Paul-Éluard et le centre commercial Le Galion, qui n’existe plus.

5

TOUBAB DIALAO Elle a construit un lien intime avec le Sénégal en étudiant les prémisses de la négritude à travers la lecture, entre autres, de la revue Présence africaine où étaient publiés des textes d’Aimé Césaire et de Léopold Sédar Senghor. Aujourd’hui, elle va trois ou quatre fois par an à Toubab Dialao, un village de pêcheurs. Elle est propriétaire, avec ses frères et sœurs, d’une maison près de la mer, dont leur père avait acheté les fondations.

6

GYNÉCÉE Saint Omer s’inspire du procès de Fabienne Kabou, mère infanticide qui a abandonné son enfant sur le sable à la marée montante. Alice Diop a d’abord été fascinée par la photographie de cette femme à la poussette, prise par une caméra de surveillance de la Gare du Nord. « J’ai tout de suite su qu’elle était sénégalaise et eu un sentiment étrange de familiarité avec elle. Je suis allée au procès. Il n’y avait que des femmes, on aurait dit un gynécée. Je les ai vues tomber, comme si la part extrême de cette mère nous renvoyait aux racines de nous-mêmes. »

7

LUDWIG WITTGENSTEIN Elle a coécrit le film avec Marie NDiaye, dont les romans comptent beaucoup pour elle. « Je pars du principe que ses héroïnes sont des femmes noires car je projette Marie en elles. Pourtant, rien ne les qualifie dans le texte, ce qui les rend encore plus intéressantes. Ses héroïnes sont douées d’une grande complexité. » Il fallait cette écriture pour voir surgir à l’écran la puissance de cette mère infanticide qui est à la fois une intellectuelle faisant une thèse sur Wittgenstein et une femme se disant maraboutée.

(*) Avec Kayije Kagame, Guslagie Malanda, Valérie Dréville, Aurélia Petit… En salles.


x ghd

Des fêtes luxueuses, glamours et dorées avec ghd Boucles voluptueuses, ondulations wavy ou lissage parfait ? Quel que soit le look, on peut faire confiance aux outils de coiffage professionnels de ghd pour le sublimer en un clin d’œil. La promesse de ce grand expert du good hair day : réaliser les plus belles coiffures sans compromettre la santé des cheveux.

PRESSE.

Son secret : une température spécialement étudiée pour coiffer durablement et sans chaleur extrême tous types de cheveux. Les ingénieurs et stylistes de ghd l’ont fixée à 185 °C pour une raison précise : une chaleur plus élevée risque d’endommager la fibre capillaire, tandis qu’une température plus froide met en péril la tenue de la coiffure. Les outils de coiffage de ghd sont garants d’un résultat qui tient 24 heures et laisse les cheveux indemnes. Pour les fêtes, ghd mise sur le grandiose, le luxe et le doré dans son édition limitée grand luxe inspirée des années 1920 et de l’Art déco. Sa collection de fête se compose des best-sellers de la marque parés d’une teinte champagne dorée aux détails métallisés, le tout présenté dans des vanity en velours rouge. La pièce maîtresse de la collection n’est autre que le lisseur intelligent ghd platinum+, le plus luxueux de la marque. Il garantit des cheveux 70 % plus forts et 75 % plus brillants, ainsi qu’une couleur deux fois mieux protégée. Pour les addictes du brushing, rien de tel que le sèche-cheveux ghd helios pour créer le brushing parfait grâce à la technologie unique AeroprecisTM et à son embout personnalisé. L’édition limitée ghd glide est idéale pour lisser les cheveux sans effort. Cette brosse chauffante assure un résultat professionnel. Dotée de la technologie ionique anti-statique, elle élimine les frisottis et métamorphose la chevelure rapidement. Pas question cette année de s’inviter pendant les fêtes sans arborer une coiffure digne d’un salon professionnel. Un défi relevé haut la main grâce à ghd et à ses précieux outils de coiffage à offrir ou à s’offrir.

« L’usage de plaques chauffantes peut être terrible et peut se terminer en catastrophe par des pointes sèches et fourchues. Mais avec le lisseur ghd platinum+, on peut avoir l’esprit tranquille. Il chauffe rapidement, garantit un fini brillant et un lissage parfait sans abîmer les cheveux. Résultat exceptionnel et longue tenue garantie. » Pour se procurer un outil de coiffage ghd, rendez-vous au salon de Jochen Vanhoudt, ambassadeur ghd à Anvers, et dans sa boutique en ligne https://jochenvanhoudt.be/ghd/.

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec ghd. jochenvanhoudt.be/ghd/


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SUBSTANCE

CULTURE

CINÉMA

Une figure féminine forte, des révélations qui ont changé la donne à Hollywood, une famille bien barge mais drôle et un documentaire sur la vie d’une vache laitière au programme. Par Joëlle Lehrer

ON PLONGE DANS L’HISTOIRE Vous connaissez l’histoire de Sissi, celle que campait si merveilleusement Romy Schneider, mais vous ignorez peut-être celle d’Elizabeth d’Autriche-Hongrie… Dans Corsage, de Marie Kreutzer, l’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps campe l’impératrice à l’approche de la quarantaine. Une femme prise au piège d’une cour impériale peu folichonne et de ses propres tourments. Obnubilée par sa taille fine, la souveraine demandait toujours à ses suivantes de la corseter au maximum. D’où le titre de ce film mettant bien l’accent sur cette période de déclin d’un grand empire qui passa à côté de la modernité. Elizabeth, elle, avait peut-être un peu d’avance sur son époque. Ainsi, elle fut la première souveraine à fumer des cigarettes… Corsage, de Marie Kreutzer, avec Vicky Krieps et Katharina Lorenz, sortie le 21 décembre.

ON EN RIT

ON MEUGLE

Vous avez des angoisses et craignez une énorme catastrophe due à un nuage toxique ? Les héros de White Noise aussi. Adapté du roman éponyme de Don DeLillo, cette comédie grinçante dresse un bon petit portrait d’une famille d’intellos américains dans les années 80. Adam Driver y campe le pater, professeur spécialisé dans l’hitlérisme mais qui ne parle pas allemand et Greta Gerwig y est la mère, professeur de yoga et addict à un médoc mystérieux qui lui fait perdre un peu la mémoire. Les enfants semblent être les seuls véritablement conscients des enjeux de leur époque…

La réalisatrice britannique Andrea Arnold signe son premier documentaire avec Cow. Un véritable réquisitoire contre l’exploitation des vaches laitières. Filmé dans le comté de Kent, il se passe de beaucoup de mots - il y a très peu de paroles humaines - mais les meuglements, on les entend bien. La vie de Luma, jolie vache qui vient de vêler, ne ressemble pas à une existence bucolique. Elle sera très vite séparée de son veau (une femelle) et devra rapidement retourner à la traite. Lorsqu’elle n’est plus bonne à rien, on l’achève. Les yeux de Luma, on pourra difficilement les oublier. Ça fend le cœur !

She Said, de Maria Schrader, avec Carey Mulligan, Zoe Kazan et Patricia Clarkson, dans les salles.

White Noise, de Noah Baumbach, avec Adam Driver, Greta Gerwig et Don Cheadle, sortie en salles le 7 décembre et sur Netflix le 30 décembre.

Cow, d’Andrea Arnold, dans les salles.

FELIX VRATNY. PRESSE.

ON LES CROIT

Le mouvement #MeToo a célébré son cinquième anniversaire, cet automne. Et voici que sort She Said, le premier film qui raconte comment deux journalistes d’investigation du New York Times ont révélé la véritable personnalité d’Harvey Weinstein, alors puissant producteur à Hollywood. Prédateur sexuel redoutable, l’homme fut dénoncé par de nombreuses victimes, célèbres ou anonymes. Carey Mulligan (qu’on adore) et Zoe Kazan forment cette paire de reporters infatigables et courageuses dans ce récit que l’on suit comme un thriller.


Nouveau

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SUBSTANCE

CULTURE

FELIX VAN GROENINGEN & CHARLOTTE VANDERMEERSCH

“ C’est quoi l’amitié, c’est quoi l’amour ? ” Aucun des films de Felix Van Groeningen ne laisse indifférent. Et c’est une fois encore le cas avec Les Huit Montagnes. Avec une différence majeure, cette œuvre, il l’a réalisée avec sa compagne Charlotte Vandermeersch. Et en italien ! Un défi parfaitement relevé. Rencontre avec un couple charmant. Par Joëlle Lehrer

Les Huit Montagnes, c’est d’abord un roman de l’Italien Paolo Cognetti qui a été récompensé par le Prix Médicis étranger en 2017. Qu’est-ce qui vous attirait dans ce récit pour décider de l’adapter au cinéma ?

FELIX VAN GROENINGEN : J’avais déjà le livre chez moi et j’étais touché par ses thèmes, thèmes que j’avais pu aborder dans certains de mes films. Le thème du père, de l’amitié, les personnages très purs et simples. Ils parlent peu mais se posent les questions importantes. J’étais bouleversé par cette histoire.

Et quand vous êtes bouleversé, pleurez-vous ? FELIX : Beaucoup.

le livre est un cadeau. On trouvait que le cœur qui se trouve dans le livre était très beau et on ne voulait pas le modifier. L’écrivain Paolo Cognetti était toujours là quand on avait besoin de lui. Il a retravaillé les dialogues avec nous. Pour pouvoir réaliser ce film, nous avons appris l’italien. Et lorsque nous avons débuté le tournage, nous étions prêts. Les petits garçons que l’on voit, dans la première partie du film, ne parlent que l’italien. Pour les diriger, il nous fallait le faire dans leur langue.

Vous êtes donc un homme qui pleure.

FELIX : Oui. En fait, c’est un outil, les émotions. Quand je suis sur le tournage et qu’une scène me touche, je sais qu’elle est bonne.

J’imagine que le travail d’adaptation a été conséquent.

CHARLOTTE VANDERMEERSCH : C’était un gros travail mais pas le plus dur parce que

En combien de temps avez-vous appris l’italien ? CHARLOTTE : Huit mois.

FELIX : Dans les montagnes italiennes, beaucoup de gens parlent le français comme deuxième langue et au sein de l’équipe technique, la plupart des techniciens maîtrisaient une seconde ••• langue comme l’anglais.

CHRISTOPHE DE MUYNCK.

Une interview qui démarre par des éclats de rire, c’est toujours un bon présage. Dire que le duo Felix-Charlotte est joyeux n’est pas exagéré. Dans le salon de leur maison à Gand, ils m’invitent via Zoom. Lorsqu’un message inopportun fait soudainement bip sur son téléphone, Felix dit : « Problème technique ? Pas de problème technique ! ». Et on a face à soi le réalisateur de De la Merditude des choses, The Broken Circle Breakdown, Belgica, Beautiful Boy et ce dernier, Les Huit Montagnes. C’est-àdire quelqu’un qui sait parfaitement comment résoudre les problèmes techniques. En tout cas, il a appris.



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SUBSTANCE

CULTURE

“ Ce baiser, à Cannes, c’est notre histoire ” Charlotte Vandermeersch

La majeure partie du film a été tournée dans les Alpes italiennes. C’est une première pour vous. •••

FELIX : On savait que l’on devrait être flexibles. CHAR LOTTE : On devait être en forme physiquement. FELIX : Ça m’attirait beaucoup d’aller filmer dans les montagnes. Et cela m’a p ro c u ré é n o r m é m e n t d’é n e rg i e. C’était aussi important pour le reste de l’équipe de comprendre que le réalisateur avait très envie de faire ce film là-bas. CHARLOTTE : Felix a tiré tout le monde vers le haut.

C’est votre première réalisation commune. Comment vous êtes-vous partagé les tâches ?

FELIX : C’était très organique. Charlotte, qui maîtrise bien l’italien, s’est occupée beaucoup des acteurs, tous Italiens. Quant à moi, je me suis concentré sur le travail technique et visuel. CHARLOTTE : Je me concentrais beaucoup sur les dialogues. Et j’ai trouvé que c’était bien, sur ce film, que nous ayons deux paires d’yeux et d’oreilles. On a filmé chronologiquement et au rythme des saisons.

Les trois films belges primés à Cannes, dont le vôtre, traitent de l’amitié. C’est révélateur de quelque chose.

FELIX : C’est vrai et ce que je note, c’est que dans les autres films aussi, celui des Dardenne avec Tori et Lokita comme celui de Lukas Dhont avec Close, c’est qu’il y a une très grande tendresse. C H A R LOT T E : En fait, les trois films disent : « L’amitié, c’est l’amour ». On y parle d’amour mais pas d’une manière

stéréoty pée ou classiqu e comme l’amour au sein d’un couple hétéro. Mais pourquoi ce thème est-il mis en avant, je l’ignore. FE LIX : Dans notre film, l’histoire se déroule sur trois décennies et l’on y voit les quatre saisons de l’amitié. Et cela montre comment faire une place pour l’amitié, dans la vie de ces deux hommes comme au sein d’un couple. CHARLOTTE : On ne crée pas une famille avec un ami. Il arrive donc, à un moment, que le choix de fonder une famille sépare les amis. Et se fait alors sentir la douleur de cette séparation et de cette forme d’adieu. Bien sûr, on peut voir, ici et là, des amis vivant ensemble. Mais, en général, le focus est placé sur la famille. Je trouve que parfois, on ne voit pas ses amis aussi souvent qu’on le voudrait. Mais lorsque l’on se revoit, même après deux ans, c’est comme si c’était hier. Je pense qu’être ami, cela demande de faire un effort. FE LIX : Ce qui me plaît dans l’amitié, c’est que l’on puisse être le miroir de l’autre. Et si l’autre a trouvé sa place dans le monde, cela t’incite à faire des choix et à avancer. Dans ma vie, avec mes vrais amis, je vis quelque chose comme ça. Et l’on accepte que parfois, l’autre voit mieux ce qui pourrait ne pas fonctionner dans notre façon d’être ou de vivre. Votre film pose la question du choix. Celui de nos vies. Vous êtes-vous aussi posé la question ?

CHARLOTTE : Quand tu es au début de ta vie, tout est plus ouvert. Et tu choisis les personnes que tu veux autour de toi. Tu te trouves un hobby, un travail, des études. Et tu te donnes les possibilités

d’avoir une vie qui te convient. Et puis, tu t’aperçois que ces choix que tu as faits ont des conséquences. Ce choix de vie commence, alors, à me définir moi mais définit aussi l’autre. Avec des amis, on peut s’exprimer en toute liberté sur ses choix. Et on peut s’encourager mutuellement. FELIX : Entre Bruno et Pietro, les héros de notre film, il n’y a pas de conflit. C H A R L O T T E : Ils veulent être aussi proches l’un de l’autre que possible. Donc, c’est quoi l’amitié ou l’amour ? Felix, ce n’est pas votre premier film tourné à l’étranger puisqu’il y a eu Beautiful Boy , avec Timothee Chalamet, filmé aux Etats-Unis. Projetez-vous de poursuivre sur cette lancée ? Et pourquoi pas, un film en Angleterre ?

FELIX : Jamais, je n’avais pensé faire un film en Italie. Après, Beautiful Boy, je me suis dit que j’étais sorti de ma zone de confort. Et pour moi, travailler en anglais était très évident parce qu’il y avait Hollywood et de l’argent. J’ai vu que cela fonctionnait très bien. Et que je pouvais tourner ailleurs qu’en Belgique. Pour le futur, je ne sais pas. Anglais ou chinois ? (Rires). Quel que soit l’endroit, il faut que le projet m’excite.

À Cannes, lorsque vous avez reçu le Prix du jury, Charlotte vous a embrassé avec passion Felix. Ce baiser a fait le tour de tout l’Internet. Que ressentezvous de cela, qu’un de vos baisers soit à ce point public ?

FE LIX : C’était clair que ce n’était pas prévu. D’ailleurs, on le voit à ma réaction. (Rires). CHARLOTTE : Je l’ai embrassé de manière très impulsive. Parce que je voulais lui dire quelque chose. Il y a eu un bref moment de silence après l’annonce du prix et j’ai voulu dire à Felix : « Tu as compris ? ». (Rires). Et puis, ce fut le thème de notre soirée. On a parlé de l’amour et de parcourir un chemin ensemble en surmontant les difficultés. C’est cela la vie. Ce baiser, c’est notre histoire. Et bien sûr, c’est très universel.

Les Huit Montagnes de Felix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch, avec Alessandro Borghi et Luca Marinelli, sort le 14 décembre.



Débardeur en cachemire, pantalon en soie et fils métallisé, bracelet en métal et laque, et escarpins en cuir verni Chanel. Ear cuffs et bagues Coco Crush, en or beige et or blanc Chanel Joaillerie, montre Première Chanel Horlogerie.


TÊTE-À-TÊTE(S)

MARION

SUBSTANCE

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COTILLARD

Glam sœur

Derrière le charme et les bonnes manières de l’actrice star, “à l’intérieur, ça bouillonne”, nous dit-elle en préambule. Révoltée lorsqu’on évoque le réchauffement climatique, l’inertie politique ou les injustices dont les femmes sont victimes, c’est avec la même passion qu’elle nous parle de Newtopia, l’agence de production qu’elle vient de cofonder. Une structure à travers laquelle elle entend proposer des “récits ambitieux pour imaginer un monde soutenable et durable”. C’est sa manière, fonceuse et responsable, d’agir, entre ses obligations familiales et les tournages alors qu’on la retrouvera, cet hiver, dans Astérix & Obélix : l’empire du milieu et qu’elle vient de prêter sa voix au beau film d’animation Charlotte*. Jour après jour, elle s’engage pour demain. Et en l’écoutant, on a furieusement envie de la suivre. Par Thomas Jean Photos Tom Craig Réalisation Darcy Backlar

heures tapantes un lundi matin d’octobre. La voix qui nous parle à l’autre bout du fil trahit un soupçon d’éraillement – l’anniversaire, peutêtre, son 47e, qu’elle a fêté deux jours avant – mais rien de monocorde chez Marion Cotillard. Certes, le ton est posé, le débit adagio, avec le temps qu’il faut pour que vienne le mot juste quand il s’agit de défendre les engagements socio-environnementaux qu’elle porte depuis deux décennies. Mais le ton monte vite dès qu’une colère la traverse, dès qu’un non-sens lui saute à la figure, actrice atterrée par l’incurie de nos dirigeants à l’endroit de l’écologie et par la persistance des inégalités femmes-hommes. Sur tous les fronts, on l’a vue dans une vidéo virale, à laquelle Binoche, Adjani, Huppert et autres célébrités ont aussi participé, se couper une mèche de cheveux en soutien aux Iraniennes qui luttent pour leur liberté – avec, en corollaire, des critiques qui ont surgi sur les réseaux sociaux quant à la portée potentiellement vaine du geste des actrices… Sur l’écologie, Marion Cotillard dit souvent : « Il y a du boulot. » Et elle en prend sa part : en juin dernier, elle a fondé, avec ses camarades Cyril Dion – le réalisateur planet-friendly à qui l’on doit, coréalisé avec Mélanie Laurent, le documentaire à succès Demain – et Magali Payen – experte en mobilisations citoyennes –, la société de production Newtopia. Des films qui s’emparent d’un monde à changer, inclusifs, les plus vertueux possibles dans leurs conditions de réalisation… Voilà ce qui, de cette boîte de prod d’un nouveau genre, sortira (au programme, entre autres, une mini-série sur la pionnière de l’écoféminisme Françoise d’Eaubonne et une adaptation, par Cyril

Dion, d’un roman utopiste de Pierre Ducrozet). Elle porte et compte, la voix de Marion Cotillard. Elle mute et se grime, aussi, se parant d’inflexions qu’on ne lui connaissait pas dans le film d’animation Charlotte : l’actrice y double Charlotte Salomon, jeune juive allemande martyrisée par le régime nazi, peintre prodige surtout, dont on redécouvre depuis peu les toiles foisonnantes, et c’est avec, dans la voix, des teintes automnales, angoissées, lumineuses, qu’elle lui donne chair. Ce lundi, c’est une actrice-icône, l’une des rares Françaises qui, à Hollywood, s’est fait un nom pérenne (James Gray, Christopher Nolan, Robert Zemeckis et d’autres l’ont enrôlée), qu’on interroge, rompue aux usages de l’interview, chez qui rien de trop privé ne filtre : sur sa séparation récente d’avec Guillaume Canet, elle nous fera comprendre en toute amabilité qu’elle restera coite. En fond sonore de notre discussion, il y a un moteur qui ronronne, des clignotants qui s’allument, un tunnel parfois. Elle est sur le chemin de l’école, celle de son fils, intimant à celui-ci, en aparté, d’enfiler son manteau pour ne pas aggraver sa crève, puis riant, une fois la portière claquée par le garçon de 11 ans, du fait que, bientôt, il refusera qu’elle le dépose devant le collège. Voix de superstar, voix de pasionaria, peut-être, mais dont les accents spontanés de Madame ••• Tout-le-Monde nous charment par-dessus tout. (*) D´Éric Warin et Tahir Rana, avec les voix de Marion Cotillard, Romain Duris… En salle. À venir Astérix & Obélix : L’empire du milieu, de et avec Guillaume Canet, avec aussi Gilles Lellouche, Vincent Cassel, Mélanie Thierry, Angèle… En salle le 1er février 2023.


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SUBSTANCE

TÊTE-À-TÊTE(S)

Que ressentez-vous face aux tableaux de Charlotte Salomon, cette peintre juive allemande des années 30-40 à laquelle vous prêtez votre voix ?

Il y a dans son travail un mélange de naïveté et de puissance que je trouve singulier, vibrant, et qui m’a bouleversée. J’aime aussi ces écritures qu’elle inscrit dans ses tableaux : comme dans les graffitis (quand ils sont bons), cette revendication par le mot me semble forte. Ceux qui écrivent sur les murs ou, comme elle sur la peinture, me touchent, sans que je sache expliquer pourquoi. Comme si c’était la voix intérieure de l’artiste qui parlait ?

Il m’arrive non pas de peindre, mais de faire des collages : je n’oserai jamais appeler ça « œuvres d’art », mais disons que c’est une activité créative que je fais totalement dans mon coin, que je ne partagerai jamais avec personne et qui me fait du bien. Et sans que j’aie besoin que quiconque décrète que j’ai un talent particulier pour ça ! Et du coup, dans mes collages, j’insère moi aussi des mots : comme une partie de moi-même, oui, à qui je parlerais… Comment avez-vous composé la voix de Charlotte, et comment, malgré son destin si tragique, elle qui a été assassinée à Auschwitz, fait-on pour ne pas tomber dans le pathos ?

Dans ce dessin animé, il y a à la fois la naïveté, la simplicité du trait et la dureté de ce qu’on raconte. Je pense qu’on entend tout ça dans ma voix : un calme apparent, même si à l’intérieur, ça bouillonne. Charlotte a vécu des choses extrêmement violentes, mais toute cette violence, celle qu’a subie une jeune fille juive parce qu’elle était juive, elle l’a mise dans son art, elle s’est battue avec sa peinture. Elle, à l’inverse de ses toiles, n’avait rien d’une figure dramatique. Vous avez fait beaucoup de doublages de dessins animés. C’est une liberté de n’incarner un personnage que par la parole, sans que votre visage ou votre corps n’entrent en jeu ?

C’est sûr que ça me prend moins de temps le matin pour me préparer ! Mais cet aspect-là est mineur : ce que le dessin animé me permet d’aborder, même si j’essaie toujours de trouver

ma liberté quand j’incarne physiquement quelqu’un, ce sont des personnages plus fous que ceux que le cinéma me propose… Elle était quand même un peu folle, dans Les fantômes d’Ismaël de Desplechin, cette Carlotta que vous interprétiez, qui revient dans la vie de son mari comme si de rien n’était alors qu’on la croyait disparue, non ?

Ah vous la voyez comme ça, vous, cette pauvre fille ? Zinzin, peut-être. Perdue, en tout cas. Mais on n’est pas non plus dans la méchante psychopathe, comme cette Scarlet Overkill que je doublais dans Les Minions et avec qui je m’étais éclatée. Pour elle, j’avais inventé un rire de sorcière folle, genre « AHAHAH » (elle mime le rire, le téléphone grésille, ndlr), j’avais complètement transformé ma voix, avec ce truc pété du casque que seul le dessin animé permet et que j’adore comme spectatrice – d’ailleurs, même avant d’avoir des enfants, je ne ratais pas un Pixar ni un Miyazaki. Charlotte nous raconte aussi la trajectoire d’une artiste femme dont l’œuvre a été invisibilisée par l’histoire. Vous êtes sensible à cet aspect-là ?

Ah oui ! On a tous à prendre conscience que dans l’art, mais aussi la science, la mode, la gastronomie, dans tous les domaines en fait, il y a eu un effacement des femmes. Ça s’explique par le patriarcat, le pouvoir que s’accaparent les hommes, l’accès à l’éducation, moins grand pour les femmes que pour les hommes, mais il faut continuer à creuser le pourquoi de cette mise à l’écart (il y a du boulot) pour qu’un jour, j’espère, on puisse regarder une œuvre au-delà du sexe de celui ou celle qui l’a créée. Et puis, plus matériellement, parlons aussi des salaires : qu’on ait encore à se battre pour que les femmes, quel que soit leur métier, soient payées autant que les hommes, c’est révoltant. Vous avez déjà tapé du poing sur la table pour être payée au même niveau qu’un confrère acteur ?

Non, car je ne me suis jamais retrouvée en situation de l’exiger. Quand un homme a été mieux payé que moi, c’est qu’il avait un rôle plus important ou une notoriété plus grande et ça, je l’entends.

Veste en tweed, bracelet en métal et laque, et bottines en cuir Chanel. Ear cuffs et bagues Coco Crush, en or beige et or blanc Chanel Joaillerie.

J’ai déjà été mieux payée qu’un homme pour les mêmes raisons. Mais à métier et à niveau égal, qu’une actrice soit moins payée qu’un acteur, ça n’a pas de sens et ça doit cesser. Contrairement aux États-Unis, où Jennifer Lawrence ou Patricia Arquette s’expriment haut et fort sur le sujet, on entend peu de voix, ici, pour dénoncer les inégalités salariales…

On vit dans un pays qui n’a pas le même rapport à l’argent : parler de son salaire, en France, c’est beaucoup moins admis ! Il y a quelques années, dans une interview sur France Inter, vous regrettiez de n’avoir pas assez joué


avec d’autres actrices. Qu’est-ce qui vous exalte si spécialement quand vous partagez l’affiche avec une autre ?

J’ai une passion pour les actrices. À chaque fois que j’ai travaillé avec l’une d’elles, un lien particulier, une sororité profonde se sont créés. Quand on est actrice, on traverse des choses magnifiques, mais d’autres extrêmement dures aussi, alors j’ai l’impression que sur la place du féminin dans ce métier, sur la manière dont on est regardées, sur ce qu’on vit, on se comprend, entre actrices. Je viens de tourner avec Kate Winslet, Noémie Merlant et Zita Hanrot (dans Lee, biopic sur la photographe Lee Miller réalisé par Ellen Kuras, ndlr) et immédiatement, comme quelque chose

qui éclate au grand jour, j’ai éprouvé un grand amour pour ces femmes. Oui, nous formions une sorte de groupe d’amour et c’était très beau. Vous êtes coproductrice de Charlotte : qu’est-ce qui vous intéresse dans cette fonction-là ?

J’adore ça. Le rôle de la productrice, c’est de s’engager totalement sur un film, participer de façon globale à sa création, comme je l’ai fait pour le documentaire de Flore Vasseur (Bigger than us, mosaïque de portraits de jeunes activistes, ndlr). C’est aussi être garante du rêve du réalisateur qui parfois peut se perdre, s’éloigner de ce qu’il souhaitait au départ, alors à moi de le rame-

ner vers ses envies initiales, car je suis censée avoir le recul nécessaire. C’est une place très intéressante à occuper. En juin dernier à Cannes, vous avez lancé, avec le réalisateur Cyril Dion et l’activiste Magali Payen, une société de production nommée Newtopia destinée à proposer “des récits ambitieux pour imaginer un monde soutenable et durable”. Qu’est-ce qui a motivé Newtopia, pour vous qui êtes très écoconsciente, la frustration face à un monde du cinéma qui ne se montre pas très concerné par la crise climatique ?

Pas la frustration, mais l’envie d’accompagner scénaristes, réalisateurs et réalisatrices pour qu’ils nous montrent • • •


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“J’ai envie d’accompagner les scénaristes, les réalisateurs et les réalisatrices pour qu’ils imaginent une société évolutive, vertueuse.” un monde en mouvement, pour qu’ils imaginent une société nouvelle, évolutive, vertueuse, car force est de constater que celle dans laquelle on vit est autodestructrice. Avec Newtopia, il y a une volonté enthousiasmante d’ouvrir l’esprit de ceux qui, par le cinéma, ont pour métier de nous raconter des histoires. •••

Qu’est-ce qui vous enthousiasme chez Cyril Dion, le réalisateur comme l’activiste écologique, dont Newtopia va produire le premier film de fiction ?

C’est quelqu’un qui m’a beaucoup appris. Il a une exp er tis e et une connaissance absolument remarquable de la manière dont l’être humain s’autodétruit. Mais il fait face à ses peurs intimes, et même les partage en toute générosité, les livre avec toute son émotion et son humanité, et c’est pour ça qu’il est très écouté. La production d’un film, c’est souvent beaucoup de voyages en avion, des camions, du monde à nourrir, des tonnes de plastique… Comment peut-on verdir tout ça ?

Le cinéma est effectivement une industrie polluante. Mais il y a beaucoup de

postes sur lesquels on peut intervenir. De plus en plus d’entreprises proposent d’ailleurs des audits pour aider les productions de films à être plus vertueuses. Ça commence par de petites choses, comme réduire le gâchis, remplacer le plastique par des gourdes – à une époque, sur les tournages, on nous donnait des dizaines de gobelets d’eau par jour dès qu’on avait soif – porter une attention particulière à la cantine, trier les déchets sur le plateau… Les ÉtatsUnis, là-dessus, sont plus en avance que nous. Je me souviens, sur le tournage d’Inception (de Christopher Nolan, ndlr), où Leonardo DiCaprio, très engagé sur ces questions, était là, des panneaux solaires fournissaient l’énergie nécessaire à toutes les machines. Il y a plein de progrès possibles et on devrait d’ailleurs imposer une charte de vertu dans la production cinématographique – mais aussi dans la mode et dans toute industrie polluante. C’est toute une rééducation qu’il faut engager. Comment réagissez-vous à l’inaction, ou du moins à l’action très insuffisante, en France notamment, de l’État et des gouvernements sur la question climatique ?

Je suis dépitée. Quand on s’engage en politique, j’imagine qu’on a le désir d’accompagner la société, de la transformer, de faire en sorte que les gens vivent bien, ensemble, dans cet air commun dont il faut prendre soin. Mais le pouvoir abîme : quand on voit les guerres internes, les manipulations au sein des partis, la façon dont les politiques se fichent de ceux par qui ils sont élus, ça entame la beauté de leur fonction. Je suis dépitée par le non-engagement, par l’inaction et pire, par les actions qui vont à l’encontre de ce qu’il faudrait faire.

traité la question des voyages en jets de l’équipe avec désinvolture et ricanements, ndlr) que je lui ai montré la vidéo. Ça l’a mis très en colère. Il ne comprenait pas comment ces deux-là pouvaient se comporter comme ça… Bon, peut-être que je lui ai transmis ma colère tellement moi j’étais furieuse ! Ça veut dire que vous ne regarderez pas les matchs de la coupe du monde au Qatar ?

Certainement pas !

En matière de questions environnementales, on a tou·tes nos contradictions. Les vôtres, quelles sont-elles ?

L’avion, bien sûr. Mais je le prends beaucoup moins qu’à une époque. Si on vous propose un tournage à l’autre bout du monde, il se peut que vous le refusiez ou quand même pas ?

Il se peut que je le refuse mais je dois être honnête : plus pour mes enfants que pour l’écologie… Sinon, j’ai mes contradictions, aussi, sur les vêtements. J’en consomme, là encore, beaucoup, beaucoup moins qu’avant, mais je dois bien avouer que quand j’achète aujourd’hui un vêtement, c’est plus pour me faire plaisir que par nécessité – tout en me questionnant quand même beaucoup ! Vous avez eu 47 ans il y a deux jours. Vous les avez fêtés dignement ?

Dignement, je ne sais pas si c’est le mot le plus approprié ! Mais j’aime faire la fête, j’aime réunir mes amis. Pas forcément pour être au centre de l’attention, ce n’est pas ça qui me plaît, mais pour avoir une occasion de rassembler. Et puis j’ai un rapport plutôt tranquille au fait de vieillir, donc oui, c’était bien !

Comment éduquez-vous vos enfants aux enjeux écologiques ?

Le soir, au dîner, on parle beaucoup de cela. Ma fille est encore un peu petite (5 ans, ndlr) mais mon fils (11 ans, ndlr) est déjà très sensible aux questions environnementales, humaines, et réagit à l’actualité. Par exemple, il est fan de foot et du PSG : j’ai été tellement choquée par ce qui s’est passé avec Kylian Mbappé et Christophe Galtier (qui, lors d’une conférence de presse, ont

Assistante stylisme Agathe Gire. Coiffure Perrine Rougemont/Caren. Maquillage Christophe Danchaud/B Agency. Set design Samirha Salmi/Swan Management, assistée d’Antoine Auboiron. Production Guillaume Folliero de Luna/You Know My Name, assisté de Nicolas Ferrand.


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Delphine Horvilleur Son dernier livre, Il n’y a pas de Ajar. Monologue contre l’identité (1), se joue au théâtre (2). C’est d’ailleurs quelques heures après la première que la rabbine et autrice nous reçoit, rayonnante, au cœur de son appartement endormi. Pour évoquer ce que la nuit lui inspire, mais aussi ses lectures d’adolescence, les “dibbouk” qui viennent parfois lui rendre visite, et l’extrême pudeur de sa famille, survivante de la Shoah. Par Catherine Castro Photo Paloma Pineda

Chez qui débarquons-nous, en ce lundi de septembre juste après minuit, en sonnant à l’interphone Horvilleur ? Chez la rabbine superstar, voix qui porte du judaïsme libéral ? Chez l’autrice à succès qui publie un nouveau livre, Il n’y a pas de Ajar. Monologue contre l’identité, fiction théâtrale ? Ou chez l’érudite qui dirige la revue Tenou’a et anime des ateliers de réflexion sur la pensée juive ? Ou encore chez l’ex-journaliste de France 2 ? Un début de réponse qui n’en est pas une, une longue réflexion plutôt, se détache au début du livre : « C’est moi et tous les autres, c’est-à-dire tous ceux que je pourrais encore être. Pas question de décliner toutes nos identités. » Le chouette appartement parisien dort à poings fermés, à cette heure tardive. Pour s’asseoir sur le canapé, il faut déplacer un tas de vêtements d’enfants qu’on imagine abandonnés pour enfiler un pyjama. Delphine H. vient de rentrer de la première d’Il n’y a pas de Ajar. Elle prête sa voix à Abraham, fils imaginaire d’Émile Ajar, lui-même pseudonyme littéraire de l’écrivain Romain Gary. Bref, l’assignation identitaire, voilà ce qu’en fait Rabbi H. : une pépite d’humour juif où elle déconfine l’identité. Ce soir, elle est rayonnante. Crevée. « Une infusion, ça vous va ? » « Nuit tranquille », c’est parti. Après Vivre avec nos morts (3), « un livre très lourd à porter », elle a eu besoin de « s’émanciper », de « laisser libre cours à sa folie intérieure ». L’autrice désigne un placard qui occupe un pan de mur du sol au plafond. « Il est plein des milliers de lettres que j’ai reçues. Les gens m’envoyaient des photos de leurs morts. Des récits de dizaines de pages sur le deuil impossible. » N’empêche, elle a offert cet abri à l’éternité de la douleur. Cela donne une petite • • •



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“Je suis ‘control freak’. Pour quelqu’un comme moi, la nuit est terrifiante. J’ai la conviction que je suis en phase terminale d’une maladie.” idée de la dignité et la force vitale qui animent la femme assise en face de nous. Dans le judaïsme, la mort a tout à voir avec la vie, et les fantômes sont compris dans le package. Les « dibbouk », c’est leur nom, vous collent à la peau. « Chez les descendant·es de survivant·es, leur présence est démultipliée. Parfois, elle est bénéfique, parfois handicapante. Parfois, les fantômes font des blagues, des jeux de mots. » La nuit est leur monde. « Ce ne sont pas des fantômes qui viennent faire bouger une armoire, c’est plus subtil. On est hanté. » Le fantôme de Gary a souvent visité la rabbine. « Il m’envoie plein de signes marrants. Je ne crois pas aux prophéties, mais on a toujours le choix d’interpréter ou pas. Quand on décide d’accueillir les choses comme ayant du sens plutôt que comme fortuites, l’aventure de vie devient plus intéressante ». La petite-fille de survivant·es choisit ce soir d’évoquer le fantôme de Gary plutôt que les dibbouk familiaux qui la hantent. Cet attachement au silence, elle le défend, à la manière d’une psychanalyste. « Beaucoup plus de choses passent mieux sans les mots. » Des psychanalystes, elle en fréquente beaucoup, sa meilleure amie notamment, mais elle n’a jamais été en analyse. « J’ai fait des thérapies. »

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ELLE A SOUVENT RACONTÉ LE CHOC provoqué par la lecture de La nuit, d’Élie Wiesel, à 12-13 ans, en secret. « Il fallait protéger l’enfant que j’étais de cette histoire, donc on n’en parlait pas. Je savais mais je ne savais pas comment je savais, c’est mystérieux. » Elle se revoit chez ses grands-parents lire à la lampe torche sous les draps. « Les ados lisent des bouquins de cul, vous voyez ? Moi, je lisais des livres de Shoah. » Vers 16 ans, elle a gagné le concours de la Résistance. « J’ai déversé toute mon émotion de petite-fille de survivant·es. C’était censé être une copie anonyme que seuls les examinateur·rices liraient. Manque de bol, les correcteur·rices n’ont rien trouvé de mieux que l’envoyer à mon père, qui l’a envoyée à mes grands-parents. Cette copie a circulé dans ma famille alors que c’était un pur tabou. Mon grandpère m’a écrit une lettre, je mesure mes mots sinon je vais pleurer. “Ma grande petite Delphine.” C’était la première fois que mon grand-père, un homme digne, me disait dans son langage pudique : je sais que tu sais,

et tu sais que je sais que tu sais. On n’en a plus jamais parlé, jamais. » La nuit s’étire, Delphine Horvilleur s’éclipse. Un jeune garçon apparaît dans l’obscurité de la cuisine ouverte. « Vous savez où est ma mère ? » Elle reparaît, il disparaît. Une énergie aux couleurs chaudes circule dans cette maison. Progressiste, féministe, l’exégète talmudiste défend le mariage pour tous et s’est définie comme « sioniste et pro palestinienne »(4). Ses prises de position hérissent les conservateurs et ravit les foules. Rabbine de nombreuses personnalités, elle est elle-même devenue une célébrité. « J’adore les conversations que ça crée. Ça m’économise des “small talks”. Je déteste les gens qui vous racontent leurs vacances. » Une journaliste, qui a assisté à l’enterrement de Sonia Rykiel, se souvient de la belle femme officiant en robe noire ajustée : « Son intense féminité était frappante. » Rabbi H. se sent plus à l’aise le soleil levé. « Je suis “control freak”. Pour quelqu’un qui a besoin de garder le contrôle, la nuit est terrifiante. J’ai la conviction que je suis en phase terminale d’une maladie. Une lapalissade que je cite souvent est tellement juste : cinq minutes avant de mourir, il était en vie. » Étudiante en médecine en Israël dans les années 90, elle a vécu les attentats qui frappaient sans arrêt. « Le bus 18 qui allait à la fac explosait une fois par semaine, je le prenais tout le temps. » La peur du terrorisme s’est ancrée plus tard, quand, alors journaliste à France 2, une voiture piégée explose devant sa porte dans le centre de Jérusalem. Il y a eu deux morts. Les souvenirs se tissent, entremêlés de sons et d’odeurs, de vie, de mort et de fantômes. Parfois, elle cherche encore à retrouver le parfum du désert du Néguev la nuit. « Mon petit ami habitait dans un kibboutz. Les dunes étaient plantées de champs de citronniers, irrigués après le coucher du soleil. » Une jeune fille apparaît, jette un œil, retourne se coucher. Elle se réjouit que ses trois enfants soient « particulièrement cool ». « Ils se moquent de moi tellement je ne sais pas faire preuve d’autorité. Je ne sais pas gueuler. Parfois je fais semblant de les engueuler et ils me mettent une note. » Delphine Horvilleur commence à bâiller. Elle est debout depuis 5 heures ce matin, la rencontre vire à l’exercice impitoyable. Mais alors qu’on est prêtes à remballer, elle se met à chanter. « La nuit est belle, elle est sauvage. » Elle revient à Gary : « J’ai la même pathologie que lui. Comment faire pour que ma vie soit remplie de plusieurs vies. » Il est plus de 2 heures du matin, la musique de Rabbi Jacob déchire le silence. La sonnerie du portable de Rabbi H., mieux, le gong, ferme cette nuit presque blanche. 1. et 3. Éd. Grasset. 2. Il n’y a pas de Ajar, mise en scène

de Johanna Izard et Arnaud Aldigé, avec Johanna Izard. Du 13 au 23 décembre au Théâtre du Rond-Point, à 18 h 30. theatredurondpoint.fr 4. Dans Le Monde du 4 janvier 2019.



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Fêter, offrir et recevoir. Que peut-on imaginer de mieux pour terminer cette année en beauté ? Si vous manquez d’inspiration, voici une sélection de bougies, de livres, d’accessoires et de maquillage qui devraient donner des idées aux plus blasés d’entre nous.

MERCI! Photos Burp Photography Réalisation Sophie Brevers et Timon Van Mechelen

De gauche à droite et de haut en bas. Babouche ‘Jenny’ en peau de mouton Shepherd, 110 €. Bougie parfumée ‘Santal 26 Classic Candle’ Le Labo, 68 €. Thermos 1 litre Stelton, 139 €. Babouche en toile avec détails en cuir Gucci, 890 €. Enlumineur ‘Face Illuminator’ couleur Indiscrétion Laura Mercier, 45 €. Tous les produits sont disponibles sur debijenkorf.be. •••



De gauche à droite et de haut en bas.

Ornement ‘Songbird Ruth’ 15 cm Kay Bojesen, 79,95 €. Rouge à lèvres ‘Hot Lips 2’ couleur Red Hot Susan Charlotte Tilbury, 36 €. Chocolats ‘Red Metal Heart’ 10 pièces Neuhaus, 21,95 €. Vase 22 cm rouge canneberge iittala, 249,90 €. Grille-pain style années 50 Smeg, 159 €. Peignoir en coton avec poches plaquées chez Bijenkorf Home, 79,95 €. Tous les produits sont disponibles sur debijenkorf.be.

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À gauche, de gauche à droite et de haut en bas. Sérum ‘Salicylic Gel’ Malin+Goetz, 24 €. Bougie parfumée ‘Reggio’ Cire Trudon, 90 €. Escarpin ‘Click’ en cuir de crocodile Dune London, 72 €. Fer à lisser ‘Corrale’ bleu Vinca/Rosé Dyson, 479 €. Livre Prada Catwalk – The Complete Collections Thames & Hudson, 69,95 €. Palette de fards à paupières ‘Ombres G’ teinte 940 Royal Jungle Guerlain, 72,50 €.

De gauche à droite et de haut en bas. Verre ‘Ultima Thule’ 20 cl (lot de 2) iittala, 44,90 €. Gourde ‘Steel’ 800 ml Dopper, 24,95 €. Palette de

fards à paupières 5 Couleurs Couture – The Atelier of Dreams Limited Edition, teinte 589 Galactic Dior, 68 €. Vernis longue tenue Le Vernis teintes 939 et 949 Chanel, 28 €. Escarpin Arena en cuir verni Jonak, 135 €. Tous les produits sont disponibles sur debijenkorf.be.

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Good vibrations Actualité anxiogène, crise énergétique, guerre en Ukraine, blues de l’hiver… les raisons de broyer du noir ne manquent pas. Pour garder le moral au beau fixe, nous avons demandé à dix personnalités belges de nous révéler leur remède anti-déprime. Par Aurélia Dejond, Joëlle Lehrer, Elspeth Jenkins et Kim De Craene

LAETITIA BICA, PHOTOGRAPHE D’ART ET DE MODE

« Je suis végétarienne depuis longtemps mais là, je viens de passer le cap du véganisme pour des raisons éthiques relatives à la cause animale et à l’écologie. Cela me permet de me concentrer sur mon alimentation et de favoriser les produits non transformés. Je me sens mieux dans ma tête comme dans mon corps. J’absorbe moins de produits industriels car je privilégie les circuits courts. Ce qui me rend heureuse, c’est d’être autonome pour ma nourriture. Je sais d’où elle vient. » Expo collective au Grand Hornu, Au Charbon ! jusqu’au 8 janvier 2023.

LAETITIA BICA.

“Je sais d’où vient ce que je mange”


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BÉA ERCOLINI, FONDATRICE DE BEABEE, CERCLE FÉMININ

INGE ONSEA, COFONDATRICE ET DIRECTRICE DE LA CRÉATION D’ESSENTIEL ANTWERP

“M’oublier et penser aux autres”

« Ma façon d’oublier les soucis, c’est d’écouter les autres, leurs besoins, leurs challenges, de leur proposer des solutions ou simplement de faire en sorte qu’ils se sentent bien. Donner l’adresse email d’une personne qui va les faire avancer, un conseil qui débloque une situation, parfois juste une marque d’attention. Porter les gens dans son cœur, c’est le genre de luxe qu’on peut s’offrir quand on mène une vie plus slow. » beabee.be

“J’apprécie toutes les saisons”

ELIA ROSE, CHANTEUSE

“L’autodérision me permet de prendre du recul”

« J’aime l’hiver. En fait, j’apprécie toutes les saisons, tant que les étés sont chauds et les hivers froids. Il y a un je-ne-sais-quoi de très agréable à rentrer chez soi à la tombée de la nuit, allumer des bougies et se servir un verre de vin… Mon travail me rend heureuse, et l’hiver est aussi l’occasion d’expérimenter de nouveaux looks. Un gros pull et un beau manteau portés au-dessus d’une paire de bottes chics ont l’art de me réjouir instantanément. »

« Rire me fait un bien infini. Et je pratique l’autodérision, ce qui m’aide à prendre du recul. Ainsi, je viens d’apprendre à jouer de la guitare et j’ai déjà filmé une compilation de tous mes échecs lors de cet apprentissage. La regarder me détend et m’incite, évidemment, à m’améliorer. »

NATHALIE GABAY. PIERRE TOMBAL. SERGE LEBLON. VALENTINE WITMEUR LAB. PRESSE.

En concert le 4 mars 2023 au Botanique.

AXELLE RED, CHANTEUSE

“Stimuler tous les sens”

« L’automne et l’hiver ne vont pas forcément de pair avec des sentiments négatifs. Du moins, je ne me laisse pas abattre par les journées qui racourcissent. Ce sont des moments de réflexion et de planification. J’essaie de stimuler tous mes sens. Il m’en faut peu pour être heureuse : une tasse de café bien chaud entre les mains, une tringle de vêtements fluo ou à paillettes, des assiettes colorées sur une jolie nappe. Le tout après une promenade sous la pluie, et avec les classiques de Noël de Bob Dylan, Elvis Presley et James Brown en bande-son. Chaque saison est source d’inspiration, chaque jour est beau, pour autant qu’on le regarde avec poésie et humour. »

VALENTINE WITMEUR, CRÉATRICE MODE

“Être loin des écrans”

« Cela peut paraître vieux jeu, mais j’adore faire des mots croisés pour me détendre et surtout penser à autre chose qu’à mon travail. Cela permet d’être loin des écrans et des ordinateurs et ne demande pas énormément de temps ni une extrême concentration : on peut aisément arrêter et reprendre à tout moment sans perdre le fil. » valentinewitmeurlab.com

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SOPHIE HELSMOORTEL, FONDATRICE DE CACHEMIRE COTON SOIE

“Déconnecter pour se reconnecter à soi”

« Pour lâcher prise, rien de tel que d’apprendre à se reconnecter à ce qui nous environne et y puiser de l’énergie. Poser une fleur sur l’évier de la salle de bain et la contempler chaque matin est une source d’apaisement et d’émerveillement au quotidien, par exemple. Respirer, oser se faire confiance, se déconnecter des infos anxiogènes et de l’impératif de l’immédiateté… » cachemirecotonsoie.com

FLORENCE DERCK, FONDATRICE DE DEMAIN ART AVEC DIANE VAN IMPE, BOLD FUTURE AWARD BELGIQUE BY VEUVE CLICQUOT 2022

“Prendre du temps de qualité pour moi”

demainart.com

FLORENCE FERNÉMONT, GENERAL MANAGER CARRÉMENT BON

“S’arrêter pour se recentrer”

« Face à l’effervescence quotidienne, il m’est essentiel de marquer un arrêt pour me recentrer et prendre du recul. Comment ? Par la dégustation en pleine conscience d’un morceau de chocolat puissant et aromatique fondant lentement sur la langue, via une balade familiale dans les bois, une respiration profonde au contact de la nature, par la mise en énergie du corps lors d’un jogging matinal ou la lecture d’un nouveau roman inspirant. » carrementbon.be

ÉLODIE OUÉDRAOGO, EX-ATHLÈTE ET COFONDATRICE DE LA MARQUE UNRUN4254

“Du comfort food et un bon cocktail”

« Les mois d’hiver s’apparentent à une question de survie pour moi. Mes moments de bien-être sont donc synonymes de comfort food, et parfois d’un bon cocktail. J’essaie aussi de continuer à faire de l’exercice pour booster ma production de sérotonine. »

NATHALIE GABAY. CARREMENT BON. MARTIN PILETTE. MARLEEN DANIËLS.

« Je me lève volontairement plus tôt et m’accorde une heure trente rien que pour moi. Si j’en ai l’occasion, j’adore me ressourcer à l’heure du déjeuner grâce à une promenade au parc. L’art est également une source d’inspiration, d’émerveillement et d’évasion. Rien de tel qu’aller voir une expo pour être réellement boostée ! »




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Se prendre délicieusement la tête

La perception des aliments est une construction cérébrale, orchestrée par nos cinq sens. Notre mémoire et notre environnement influencent également la dégustation d’un plat. C’est pourquoi à chacun·e son addiction et son évolution en matière de goût. La preuve par 4, avec deux chefs, un importateur de vins et un scientifique. Par Virginie Dupont Illustration Donatienne Nieus

C’est au milieu d’un parterre de bonnes herbes que nous rencontrons Stéphane Diffels, patron-chef à L’Air de Rien dans la province de Liège. « J’ai aménagé un potager en juin dernier pour couvrir une partie des besoins du restaurant. Je cultive des tomates, haricots, aromatiques, mellifères, ainsi qu’une vingtaine de fruitiers dans la serre et autour de la mare, mais je laisse aussi les végétaux s’épanouir naturellement. En tout lieu, les forêts abritent de riches écosystèmes équilibrés. La permaculture (de l’anglais permanent culture) permet aux plantes de vivre en harmonie dans un environnement autosuffisant », explique-t-il tout en cueillant des fleurs comestibles pour le dîner qui nous attend. À un jet de semences, l’aménagement de son restaurant s’inspire également de la nature : sol et tables en chêne blond, bardage intérieur et cage d’escalier en sapin, peinture à l’argile dont l’aspect texturé rend toute décoration murale superflue. « Manger est un plaisir éphémère, qu’une expérience multisensorielle permet de prolonger. Ce qui

compte aussi, c’est l’interaction entre les convives », insiste Stéphane, qui a imaginé un lieu à son image, en parfaite rupture avec les brigades à couteaux tirés en cuisine. Ici le calme et le plaisir de son équipe sont palpables à travers la large vitre qui sépare les fourneaux de la salle du restaurant. À L’Air de Rien, rien n’est laissé au hasard pour sublimer les plats. Outre la sérénité communiquée par les couleurs et les matériaux naturels, des panneaux acoustiques absorbent le bruit des tables voisines. De quoi savourer également la playlist mitonnée par le chef qui escorte, au même titre que les vins castés par le sommelier, les mets soigneusement dressés dans les céramiques au design brut et élégant du label belge Atelier FRA. À VUE DE NEZ

La langue est tapissée de papilles qui captent les cinq saveurs de base : sucré, salé, acide, amer et umami, qui signifie « délicieux » en japonais et fait saliver, à l’instar du glutamate naturellement présent dans les aliments riches en proté-

ines. Il faut moins de 150 millisecondes pour que cette savoureuse information navigue de la bouche au cerveau. Or la langue ne participe qu’à hauteur de 20 % à la perception du goût ; les 80 % restants sont le résultat de l’olfaction dite rétronasale (l’odeur rentre dans le nez par l’arrière, c’est-à-dire par la bouche). Ces données, en provenance des papilles gustatives et des récepteurs olfactifs, fusionnent alors dans le cerveau pour créer une seule image. C’est cette observation qui a conduit le neuroscientifique américain Gordon M. Shepherd à proposer le terme « neurogastronomie » et à publier en 2012 l’essai Neurogastronomy – How the Brain Creates Flavor and Why it Matters. On comprend mieux pourquoi un rhume peut entraîner une perte de go û t . D é m o n s t rat i o n ave c E l i a s Fraikin, de Slow Wine dans la province de Limbourg, à qui on a demandé de boire une gorgée de vin en se pinçant le nez. « Je sens la tension sur la langue, la texture et la fraîcheur du vin, mais je n’identifie aucun arôme », déplore cet ancien sommelier, aujourd’hui • • •


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SUBSTANCE

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importateur de vins italiens aux côtés de sa maman Olga.

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Fondée sur une approche scientifique alliant la neurogastronomie et l’analyse des profils aromatiques des aliments, la méthode Foodpairing permet de créer des associations d’ingrédients surprenantes. « Le premier algorithme que nous avons développé calculait le degré de correspondance d’aliments sur la base des odeurs qu’ils ont en commun. Foodpairing dispose aujourd’hui de la plus grande base de données d’ingrédients et d’arômes au monde, avec plus de 15 000 produits analysés et numérisés», précise le bio-ingénieur Bernard Lahousse, cofondateur et directeur R&D de Foodpairing. C’est grâce à cette technique que le chef Sang Hoon Degeimbre, après avoir découvert que le kiwi et l’huître partagent une note marine, a mis au point le kiwître : une huître crue servie sur des dés de kiwi, avec des croûtons et une infusion de crème de coco et citron vert. Mais pourquoi combiner des aliments ? Parce que contrairement au panda qui passe jusqu’à 14 heures par jour à boulotter du bambou, nous sommes omnivores et curieux. « De plus, une alimentation monotone n’est pas saine, elle nous ferait courir le risque de manquer de certains nutriments. On peut également comparer la nourriture à la musique : quand nous sommes surexposés à une chanson, nous nous en lassons. La complexité – d’un plat ou d’un morceau de musique – est importante pour envoyer des signaux agréables au cerveau », souligne Bernard Lahousse avant d’ajouter que l’excès nuit en tout. « L’algorithme de Foodpairing parvient à un équilibre subtil entre complexité et reconnaissance des ingrédients qui composent un plat. » L’équilibre, une notion également chère à Elias, expert en quilles nature. « J’aime les vins à la fois expressifs et élégants, dont les extrêmes se rencontrent dans une harmonie. Mais un vin doit aussi m’emmener ailleurs. Comme le Riesling de Kuenhof dans les Dolomites qui me transporte au sommet d’une montagne par son acidité pointue, ou les vins à la finale saline de Nino Barraco, installé près de la mer de Marsala, qui me rappellent des moments passés à la plage.»

“ On peut comparer la nourriture à la musique. Quand nous sommes surexposés à une chanson, nous nous en lassons” Bernard Lahousse

Pour poursuivre notre expérience sensorielle, nous demandons à Elias de déguster un autre verre les yeux bandés. Un véritable challenge, surtout face à un vin orange qui présente le caractère du rouge et la fraîcheur du blanc. « L’étiquette est importante, car elle constitue la première rencontre avec le vin. Certains producteurs font appel à des artistes pour illustrer leurs bouteilles, avec à la clé des étiquettes très funky. Quand on bloque un sens, on bloque une perspective, et ça modifie l’expérience. J’élabore des légumes lactofermentés, des vinaigres de cidre, de la ginger beer, par pur loisir créatif. Quand j’ai eu le coronavirus, j’avais la sensation que mes préparations sentaient l’essence. Un trouble olfactif qui m’empêchait de savoir si elles étaient réussies ou pas.» LÂCHER PRISE

Il est aussi question de créativité dans les cuisines des restaurants, où l’expérimentation et la découverte occupent une place aussi importante que dans les laboratoires de recherche. En la matière, Stéphane Diffels et son associé Bertrand Stiennon ne restent pas sur leur faim, comme en témoigne la queue de homard dégustée ce soir-là à L’Air de Rien. « Steph voulait une cuisson du homard juteuse, translucide, à peine tiédie en somme. J’avais envie d’un effet Maillard qu’on obtient lorsqu’on grille du homard. Alors on a surcuit les pinces au beurre, jusqu’à les caraméliser, avec du fenouil, du pastis et du koji séché pour en faire un condiment en accompagnement », commente Bertrand, qui salue sa complémentarité avec Stéphane. Parmi les combinaisons très réussies du duo, citons aussi le dessert riche en textures (détectées par notre nerf trijumeau) : le collant du crumble, le croquant des morceaux de prunes et l’onctueux de la

glace à la levure, dont l’acidité est contrebalancée par le sucre du chocolat blanc. « La glace à la levure s’inspire de la pâte crue qu’on mange à même le bol quand on est petit. On a essayé, en vain, de faire une glace à la pâte crue. On a même une fois congelé de la pâte crue qu’on râpait directement au-dessus de l’assiette du client. Mais c’est avec la glace à la levure qu’on a obtenu le résultat qu’on recherchait», raconte Bertrand. Le souvenir de la pâte crue de Bertrand montre qu e le cor tex gustatif ne façonne pas à lui seul notre représentation du goût. Celle-ci est également projetée dans d’autres zones cérébrales, comme le système limbique, centre des émotions, ou l’hippocampe, siège de la mémoire qui détermine bien souvent nos préférences ou nos aversions. À ce propos, pour éviter qu’un client s’abstienne de commander un plat en raison d’un ingrédient qu’il n’aime pas, les chefs de L’Air de Rien l’invitent à lâcher prise. Ici on se laisse porter par un menu composé de six amuse-bouches et sept plats, qu’on découvre lorsqu’ils arrivent à table. « Nous avons d’abord proposé une carte, puis imposé un menu, mais les clients confrontés à des produits méconnus ou mal aimés avaient tendance à demander des changements. Avec notre menu mystère, ils refusent rarement de goûter le plat qu’on pose devant eux, même si c’est du ris de veau. » Le secret du chef ? « La cuisson au feu de bois qui incarne pour moi la convivialité des barbecues entre amis. C’est un peu ma madeleine de Proust », sourit Stéphane. Ou quand manger, une activité au départ essentielle à la survie, se charge de significations émotionnelles qui ne manquent pas de goût. lairderien.be, slow-wine.net, foodpairing.com




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Horoscope 2023

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Prêtes pour un nouveau départ? Les temps forts, les intuitions à suivre, les pièges à éviter et les jours qui vont compter : signe par signe, le ciel de l’année se découvre côté pro et perso dans notre « grand astro ». Par Carole Vaillant Illustrations Elsa Leydier

Bélier

21 MARS – 21 AVRIL

Taureau 22 AVRIL – 21 MAI

LES TENDANCES

LES TENDANCES

2023 sera Bélier ou ne sera pas. De nombreuses réflexions et envies vont mûrir en début d’année et, à partir de mai, pleins feux sur vous. Jupiter dans votre signe va vous remplir d’optimisme, vous ouvrir les yeux sur votre potentiel et donner un élan magistral à vos aspirations à grand renfort d’opportunités. Jusqu’en novembre, vous serez portée par une énergie de croissance et une vraie force de désir. Comptez sur le printemps pour vous enflammer et faire décoller vos projets. Grisez-vous d’émotions, explorez votre sexualité ou donnez sa chance à une nouvelle «love story» en été, puis pariez sur le début de l’automne pour imposer votre style et nourrir votre besoin de reconnaissance.

Cette année, Jupiter va vous insuffler une bouffée d’oxygène. Plein de promesses, de rencontres inspirantes, de coups de pouce: le premier semestre sera votre tremplin. Profitez d’un bel élan en janvier-février pour dégager les obstacles et faire progresser vos projets; misez sur un printemps multi-option pour donner de l’espace à votre créativité ou renouer avec le plaisir du jeu et des premiers émois. À l’été, place à l’affirmation personnelle. En privé ou au travail, ce sera le bon moment pour imposer vos choix. Et si l’automne risque de chambouler un peu vos plans, la toute fin d’année vous remettra sur les rails et vous donnera raison d’avoir cru en vous.

VOS DATES CLÉS

Émotions Affinités électives et idéaux partagés (du 1.1 au 6.3). Retour du frisson amoureux, séduction au top (du 29.5 au 23.6 et du 10 au 25.9). Découvrez votre potentiel sexuel (du 20.7 au 12.8) et réinventez votre couple (du 1er au 16.11). Ambition Concrétisez vos projets (du 31.1 au 6.2). Sortez vos griffes et relevez des défis ambitieux (du 20.3 au 15.4). Exprimez votre créativité (du 7 au 17.6) et prenez le pouvoir (du 6.7 au 20.8). •••

Émotions Amours floues et remises en question (du 10.2 au 6.3). Enflammez-vous, mettez tout le monde à vos pieds (du 3.5 au 10.6). Réinventez l’amour, faites une belle rencontre (du 12 au 26.8 et du 1er au 16.10). Ambition Luttes de pouvoir en vue, ne lâchez rien (de fin janvier à fin mars). Imposez-vous, saisissez votre chance (du 25.5 au 20.6). Trouvez des soutiens, valorisez votre créativité (du 1.9 au 23.10).

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VOS DATES CLÉS


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Gémeaux 22 MAI – 21 JUIN

Lion

23 JUILLET – 23 AOÛT

LES TENDANCES

LES TENDANCES

Foisonnante, optimiste et ouverte sur l’extérieur, 2023 sera tout sauf étriquée. Jupiter va exalter votre appétit de vie et votre soif de réussite dans tous les domaines. En début d’année, banco sur l’ambition. De nouveaux enjeux vont vous stimuler, des portes vont s’ouvrir, mais ne vous y engouffrez pas trop vite car c’est à partir de mai que les vraies opportunités vont se présenter. Côté cœur, aussi, ce sera le début d’une période libératrice, pleine de promesses, de rencontres et de succès. En août, Mars va vous faire une perfusion d’énergie et d’assurance. Amour, sexe, projets, idéaux : ce sont vos désirs qui vont primer et vous serez portée par l’esprit de la victoire jusqu’à la fin de l’année.

2023 va vous donner les clés de la réussite et de l’accomplissement, mais il va falloir être patiente car l’année va démarrer en mode diesel et parcours d’obstacles. Si vous avez laissé traîner des problèmes ou des doutes, il va falloir vous y confronter, surtout en mars-avril, où une rencontre pourrait agir comme un révélateur. À partir de mai, on ouvre tout : Jupiter vous rappellera que vous méritez le meilleur. À vous opportunités, amours solaires et bonnes nouvelles. Le début de l’été sera le bon moment pour concrétiser un projet personnel. Comptez sur août pour doper votre « self esteem » et votre pouvoir de séduction, et sur l’automne pour vibrer.

VOS DATES CLÉS

Émotions Gloire au romantisme, mais gare aux escrocs de l’amour (du 15 au 30.4). Séduction et passion naissante (du 24.6 au 18.7). Trouvez votre double (du 10 au 23.10) ; projetez-vous à deux (du 20.11 au 5.12). Ambition Ouvrez-vous à de nouvelles options, croyez en vous (en février-mars). Trouvez des soutiens, concrétisez vos projets (du 20.5 au 30.6). Affirmez-vous, prenez la tête du peloton (du 21.8 au 31.12).

Émotions Exit les relations périmées, place au renouveau (du 7.3 au 15.4). Flirtez joyeusement (du 20.6 au 5.7) et séduisez qui vous voulez (du 12.8 au 5.9). Consumezvous (du 12.10 au 15.11) et amorcez une belle histoire (du 17.11 au 10.12). Ambition Réglez les problèmes, définissez vos objectifs (du 15.2 au 5.4). Trouvez des soutiens, donnez vie à un projet perso (du 25.5 au 5.7). Gagnez en pouvoir et influence (du 11 au 29.10).

Cancer

Vierge

22 JUIN – 22 JUILLET

VOS DATES CLÉS

24 AOÛT – 23 SEPTEMBRE

LES TENDANCES

LES TENDANCES

Entre envies d’ailleurs et nouveaux possibles, 2023 va débuter comme une promesse, avec en point d’orgue la quête de sens et le désir de vivre mieux. Dès janvier, le ciel va multiplier les solutions pour concrétiser vos idées. Au menu : projets, formation, voyages, mais aussi des rencontres, avec un début d’année entre défis, urgence du désir et sublimation romantique. À partir de mai, Jupiter va vous parler de réussite. Comptez sur de belles opportunités, des succès flatteurs pour l’ego, mais gare à un sentiment de facilité trompeur ! Gardez la tête froide. Plus fiable, la fin de l’année sera le bon moment pour prendre des décisions. En bonus : un mois de novembre torride.

2023, millésime d’exception ? Une chose est sûre : avec Jupiter pour pygmalion, le premier semestre va décoiffer. Au programme : optimisme et grands projets. Dès janvier, des rêves qui vous semblaient hors de portée vont devenir accessibles, des gens vont croire en vous et vous allez vous abreuver d’amour, d’espoirs et de rencontres. Seul bémol : un mois d’avril trompeur, surtout sur le plan émotionnel. Pour faire le tri entre vraies promesses et faux espoirs, rendez-vous à partir de mai. Sensuel et très amoureux, l’été sera là également pour trouver des soutiens matériels, puis cap sur l’automne, où des envies ébauchées en début d’année vont se concrétiser.

VOS DATES CLÉS

Émotions Zoom sur le couple et la rencontre, entre désir et confrontations (du 4.2 au 6.3). Laissez la magie opérer, oubliez la raison (du 7 au 30.4). Allez à la rencontre de vos zones érogènes, amorcez un nouveau cap (du 24.10 au 15.11 et du 11 au 31.12). Ambition Explorez de nouveaux horizons, défendez brillamment vos idées (du 31.1 au 6.2). Soyez guerrière et téméraire, mais estimez bien les risques (du 25.5 au 5.7). Trouvez des soutiens (du 1er au 14.8) et faites des choix audacieux (du 28.10 au 1.12).

VOS DATES CLÉS

Émotions Construisez à deux, rallumez le désir (du 4.2 au 1.3). Laissez-vous chambouler par une rencontre (du 15.4 au 2.5). Assumez vos envies de séduction, projetez-vous à deux (du 6 au 29.9 et du 11 au 31.12). Ambition Démarquez-vous, donnez de l’élan à vos projets (du 1.1 au 1.3). Misez sur des collaborations dynamiques (du 16.4 au 7.5). Opportunités en vue, mais gare à la concurrence (du 12.9 au 30.10). • • •




MAGAZINE

Balance

24 SEPTEMBRE – 23 OCTOBRE

Sagittaire

23 NOVEMBRE – 21 DÉCEMBRE

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Verseau

21 JANVIER – 18 FÉVRIER

LES TENDANCES

LES TENDANCES

LES TENDANCES

La bonne attitude 2023 : ouverture d’esprit et audace réfléchie. En début d’année, une petite lassitude du quotidien va réveiller des envies de changement. Ça va commencer à frémir en mars, avec peut-être un coup de cœur à la clé et, en mai, place à la bourrasque Jupiter. Sa mission : vous pousser vers l’avant, vous vendre du rêve ; parfois vous bousculer en vous emmenant plus loin que prévu, mais aussi, si vous savez faire le tri, vous offrir de vrais beaux cadeaux. En vedette : les rencontres. Dans la sphère professionnelle ou privée, c’est dans l’échange, en vous ouvrant à d’autres regards, que les meilleures options vont se présenter. En bonus, un mois d’octobre à haut potentiel amoureux.

Cap sur une année ouverte, pleine de territoires à explorer, de belles personnes à découvrir et d’occasions d’être vousmême… et avec panache, s’il vous plaît ! Dès janvier, Jupiter va vous faire miroiter des tas de possibles exaltants, mais ne vous emballez pas : les vraies opportunités vont se présenter à partir du printemps, qui va amorcer une sorte d’état de grâce, comme si tout se mettait en place naturellement. En haut de l’affiche, l’amour, avec un mois de mai fondateur qui sera comme une fenêtre sur l’avenir. Jusqu’en fin d’année, vous serez portée par une énergie créative qui va rayonner dans tous les domaines et vous donner les moyens d’exprimer ce que vous avez d’unique.

Entre besoin d’ancrage et appel à la liberté, Saturne et Uranus vous proposent un parcours contrasté, mais un seul but: construire un avenir qui vous ressemble. Pour vous aider à naviguer avec des vents contraires, comptez sur Jupiter à partir du printemps. En attendant, prudence, car si le début d’année vous promet des opportunités de vibrer et de progresser, il y aura aussi un vrai ras-le-bol des contraintes qui risque de vous pousser à agir de façon très impulsive. À partir de mai, nouvelle approche: grâce à des rencontres et des petits coups de pouce, des alternatives auxquelles vous n’aviez pas pensé vont se présenter et vous permettre de concrétiser vos rêves de changement.

VOS DATES CLÉS

VOS DATES CLÉS

Émotions Écoutez vos désirs, prenez un nouveau départ (du 7.3 au 1.4). Laissezvous éblouir par une rencontre, goûtez à la passion (du 11 au 29.5). Aimez en toute confiance, concrétisez vos attentes (du 30.9 au 23.10). Ambition Sortez des sentiers battus, exprimez votre créativité (du 15.2 au 6.3 et du 15.3 au 12.4). Inspirez-vous de vos rencontres, trouvez des soutiens (du 5.5 au 28.6). Explorez de nouveaux territoires, affirmez-vous (15.9 au 16.10).

Émotions Flirtez en toute légèreté (du 10.2 au 1.3) mais méfiez-vous des apparences (du 15.4 au 2.5). Enflammez-vous, prenez un nouveau départ (du 11.5 au 15.6). Réalisez des projets à deux (du 28.6 au 15.7) et imposez vos désirs (du 17.11 au 10.12). Ambition Revendiquez votre style, donnez de l’élan à un projet perso (du 1er au 24.1). Valorisez votre créativité, faites confiance à votre intuition (du 15.5 au 5.7). Amorcez une collaboration fructueuse, mais gare aux conflits d’ego (du 21.8 au 25.9).

Émotions Retrouvez le plaisir de la conquête et du frisson amoureux (du 7.3 au 5.4). Dépoussiérez vos habitudes (du 7 au 17.6) et donnez vie au changement (du 28.6 au 15.7). Laissez-vous éblouir (du 12 au 23.8) et osez la passion (du 28.10 au 12.11). Ambition Abattez les obstacles, apportez de l’élan à vos ambitions (du 7.3 au 15.4). Trouvez les bons partenaires, donnez de l’espace à vos idées (du 25.5 au 30.6). Élargissez votre champ d’action, imprimez de l’envergure à vos projets (du 30.8 au 5.9).

Scorpion

Capricorne Poissons

24 OCTOBRE – 22 NOVEMBRE

22 DÉCEMBRE – 20 JANVIER

VOS DATES CLÉS

19 FÉVRIER – 20 MARS

LES TENDANCES

LES TENDANCES

LES TENDANCES

Cette année, Jupiter vous a à la bonne, et ça change tout. Véritable exhausteur d’optimisme, il sera à l’œuvre dès janvier pour élargir vos horizons et apporter des réponses dynamiques aux considérations pesantes de Saturne. Porté par un esprit d’émulation et des enjeux motivants, le premier trimestre sera idéal pour défendre vos idées et relever des défis ambitieux. Comme une promesse, romantique, plein de souffle, de désir et d’émotions neuves, le printemps ne vous parlera que d’amour. L’été vous donnera des envies d’évasion et de changement, à concrétiser à partir d’octobre, qui va amorcer une période ultra-chanceuse et valorisante à tous points de vue. La suite en 2024 !

En 2023, Jupiter vous propose un éventail d’options pour élargir votre horizon et donner un canal d’expression à vos aspirations. Misez sur un premier semestre tonique et propice à l’affirmation personnelle pour valoriser vos idées, glaner des soutiens et donner un nouvel élan à vos projets. Ou explorez votre libido, car février s’annonce plus que torride. À partir de mai, des émotions ou désirs un peu mis sous cloche vont se réveiller, avec peut-être un changement de cap. Ce qui est sûr c’est que vous aurez envie de tout, sauf d’être raisonnable. Plus apaisé, l’automne vous recalera sur vos bases et apportera des réponses à vos attentes.

Pleins feux sur Jupiter ! Dans votre signe de janvier à mai et à partir d’octobre, il va agir comme une caisse de résonance de vos valeurs et vos aspirations et ainsi créer l’environnement idéal à votre épanouissement. Entre opportunités de croissance, heureux hasards et émotions amoureuses de haute voltige, 2023 va vous donner le sentiment d’être réellement connectée avec l’univers. En revanche, gare à la mégalo ! Restez réaliste, surtout au printemps, où Neptune risque de brouiller un peu les pistes. L’été, moins exalté, sera parfait pour concrétiser un projet perso ou alimenter une love story. L’automne, combatif et ambitieux, sera le bon moment pour imposer votre style.

VOS DATES CLÉS

VOS DATES CLÉS

VOS DATES CLÉS

Émotions Explorez, échangez, entamez des travaux d’approche (du 4.2 au 6.3). Conjuguez le verbe aimer à tous les temps (du 10.4 au 20.5). Envoûtez, charmez, fusionnez corps et âme (du 24.10 au 16.11). Ambition Misez sur la communication, défendez votre point de vue avec succès (du 27.1 au 3.3). Prenez des risques, surmontez les obstacles (du 15.3 au 15.4). Concrétisez vos projets, récoltez le fruit de vos efforts (du 28.10 au 31.12).

Émotions Projets d’avenir, émois brûlants et pouvoir de séduction au top (du 1.1 au 6.3). Réinventez-vous à deux, explorez de nouveaux horizons (du 29.5 au 17.6). Ouvrez-vous à la rencontre (du 19.7 au 10.8) et trouvez l’accord parfait (du 30.10 au 16.11). Ambition Passez à l’action, prenez le pouvoir (du 25.1 au 6.3). Débusquez les opportunités, osez des paris audacieux (du 18.7 au 20.8). Communiquez, valorisez votre point de vue (du 15 au 29.10).

Émotions Tombez raide dingue, dessinez l’avenir à deux (du 6.4 au 2.5). Explorez votre créativité amoureuse, fusionnez joyeusement (du 19.7 au 11.8). Croyez à la rencontre, mais gardez la tête froide (du 15 au 29.9). Ambition Voyez grand et osez, mais ne vous embarquez pas sans garanties (du 16.4 au 24.5). Concrétisez vos projets, trouvez des soutiens (du 17.7 au 15.8). Gros enjeux et compétition en vue, soyez prête au combat (du 1.11 au 31.12).


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Petites thérapies

entre ami·es

Comment réparer une amitié qui s’est abîmée, avec les soucis du quotidien, l’éloignement, l’arrivée d’un enfant ou d’un nouveau partenaire ? Aux États-Unis, elles et ils sont de plus en plus nombreux·ses à se tourner vers les “friendship therapies”, sortes de thérapies de couple version amicale. Nos témoins ont tenté l’expérience et racontent. Par Stéphanie Chayet Illustration Angela McKay

LONGTEMPS, DONNA ET SES AMIES ONT FAIT DES ENVIEUX·SES.

Leur bande formée sur les bancs de l’université avait survécu aux mariages, aux grossesses, aux changements de voie professionnelle, aux déménagements à l’autre bout du pays. Tous les étés, ces six Américaines convergeaient vers leur État d’origine, la Caroline du Nord, pour des retrouvailles à la mer ou à la montagne. « Ce qui comptait le plus pour nous n’était pas de faire du tourisme, mais simplement de passer du temps ensemble à nous reconnecter, à parler de nos vies », raconte cette avocate pénaliste de 40 ans (elle préfère ne pas donner son nom de famille), jointe par visioconférence à son domicile de San Francisco. À chaque fois, c’était comme retrouver des sœurs. « À 30 ans, j’ai perdu ma mère, puis divorcé la même année, et mes amies m’ont énormément soutenue, poursuit Donna. Les gens nous disaient toujours : “Quelle chance d’avoir conservé ces liens ! » En 2020, la pandémie a mis fin à leurs réunions en chair et en os, remplacées par un groupe SMS. Leurs divergences politiques ont refait surface dans une Amérique de plus en plus déchirée. « On a toujours su qu’on ne partageait pas les mêmes opinions, mais ça n’avait jamais posé de problème », explique Donna, qui se décrit comme « très progressiste ». Dans le groupe, trois se classent à gauche, une au centre, et deux ont voté pour Donald Trump. « Au moment du procès du meurtrier de George Floyd, une amie dont les enfants sont métis a écrit combien elle avait peur pour eux. Je ne me souviens plus de ce qui a été

dit exactement, mais je sais que les deux Républicaines ont manqué d’empathie. Les choses ont dégénéré, par texto. C’est alors que j’ai demandé à la cantonade : “Est-ce que ça existe, les thérapies entre amis ?” » LA RÉPONSE EST OUI. AUX ÉTATS-UNIS, LA “FRIENDSHIP THERAPY”

– qu’on peut traduire par thérapie d’amitié – est devenue une niche. En cherchant sur le Net, Donna est tombée sur le site de Catalyst Counseling (1), un cabinet de psychologie de Houston, au Texas, positionné sur ce marché émergent. Se mettre d’accord sur un créneau a été le plus difficile, raconte l’avocate : « Nous vivons dans différents fuseaux horaires, nous travaillons, et toutes mes amies ont des enfants. Mais nous avons quand même réussi l’exploit de nous réunir virtuellement une demi-douzaine de fois avec notre psychothérapeute. » La dispute politique s’est vue éclipsée par des problèmes affectifs plus profonds. « De vieilles blessures, des choses qui couvaient depuis des années, poursuit Donna. Une membre du groupe a avoué qu’elle s’était toujours sentie jugée par une autre à cause de son travail. Jamais elle n’avait osé lui en parler. » La fondatrice de Catalyst Counseling, Barbie Atkinson, fait remonter son intérêt pour le lien d’amitié à son travail avec des adolescent·es. « Les ami·es, à cet âge-là, comptent plus que tout, plus que les parents. J’ai pris l’habitude de proposer à mes patients d’inviter leurs ami·es en séance. À l’époque, mes collègues trouvaient ça étrange, cela ne se faisait pas du tout. » Depuis, • • •


La peinture d’Angela McKay (Instagram : @ohkiistudio) est un hommage au travail du photographe de mode londonien Markn.


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• • • la thérapie d’amitié a gagné en légitimité : sans en faire le cœur de sa pratique, la star des thérapeutes de couple OutreAtlantique, Esther Perel, se penche maintenant sur des liens platoniques (amicaux ou professionnels) dans ses podcasts (2) à succès. Contrairement à la thérapie de couple, cependant, la thérapie d’amitié n’est pas prise en charge par les assurances maladie. « Est-ce un luxe de faire une thérapie avec un·e ami·e ? Pas si cette amitié est ce qui vous soutiendra lors d’une rupture, d’un deuil, d’une maladie… » plaide Barbie Atkinson. Elle-même regrette d’avoir manqué l’occasion avec une amie perdue à l’âge adulte : « Toute personne qui a vécu une rupture amicale le sait, c’est douloureux, c’est vraiment douloureux. » Selon un sondage interne réalisé en 2021 par la société Thriveworks (3), qui emploie plus de deux mille psychothérapeutes à travers les États-Unis, « 72 % des clinicien·nes interrogé·es ont signalé une augmentation du nombre de patient·es souffrant d’anxiété ou de dépression en relation avec leurs amitiés au cours des douze derniers mois ». Shontel Cargill, la thérapeute conjugale et familiale qui a piloté cette enquête, ajoute que 17 % des clinicien·nes en question ont commencé à suivre des paires ou des groupes d’ami·es durant cette même période. « La pandémie a été un réveil brutal pour beaucoup de personnes qui n’avaient pas investi dans leurs amitiés, explique-t-elle. Ce fameux village sur lequel s’appuyer, où était-il ? Les gens se sont rendu compte qu’ils avaient besoin de systèmes de soutien. » Pour elle, un phénomène générationnel est à l’œuvre dans la montée en puissance de l’amitié dans la culture américaine : « La famille et la réussite professionnelle ne sont plus des valeurs aussi centrales pour les jeunes. La mentalité du village revient. »

SELON LES PSYS QUI LES REÇOIVENT, les ami·es viennent consulter pour toutes sortes de raisons. Elles ou ils ont un conflit au travail. Une séparation géographique les a éloigné·es. L’une a eu un bébé et l’autre n’arrive pas à être enceinte. Un nouveau partenaire amoureux fait voler l’équilibre en éclats… Dans tous les cas, la prise en charge est similaire à celle d’un couple en détresse, explique Alejandra Cervantes, qui s’est occupée de Donna et ses amies. « Comme dans une thérapie de couple, vous commencez par un entretien sur l’histoire de la relation. Qu’est-ce qui les a rapproché·es au départ ? Qu’est-ce qui s’est mis en travers ? Puis vous essayez de comprendre ce qui se cache derrière le problème. Le problème n’est jamais : tu as annulé le dîner. Le problème, c’est plutôt : je me sens oublié·e, abandonné·e. » Alejandra Cervantes examine les liens précoces. Le style d’attachement développé dans la petite enfance influence aussi bien les relations amoureuses qu’amicales à l’âge adulte, avance la thérapeute. Caleb Popelka a pris son courage à deux mains pour proposer une thérapie à son meilleur ami. Baigné dans la culture macho des champs de pétrole, ce dernier, Cody Cade, avait des préjugés sur la question. « J’ai accepté pour montrer à Caleb que je tenais assez à lui pour essayer quelque chose, mais j’étais sceptique et je n’en ai parlé à personne », avoue l’intéressé. Séparés par leurs trajectoires professionnelles après des études à l’université d’Austin, les deux Texans de 25 ans étaient en pleine turbulence depuis que Caleb avait commencé une relation amoureuse avec l’ex-petite amie de Cody.

“La pandémie a été un réveil brutal pour beaucoup de personnes qui n’avaient pas investi dans leurs amitiés. (…) Les gens se sont rendu compte qu’ils avaient besoin de systèmes de soutien.” Shontel Cargill, thérapeute conjugale et familiale

Au printemps, la thérapie proposée par Caleb a sauvé leur amitié. « Je pensais bien connaître Caleb car j’avais vécu trois ans avec lui, mais c’était superficiel, dit maintenant Cody. Le comprendre à un niveau plus profond a été génial pour moi et pour notre relation. Même au niveau personnel, j’ai beaucoup appris sur mon fonctionnement, car je n’avais jamais pris le temps de réfléchir à ces choses-là. En fait, j’ai fait deux thérapies pour le prix d’une. » QUANT AUX AMIES DE DONNA, ELLES SONT TOUTES ALLÉES À SON

MARIAGE EN NOVEMBRE. « C’était la première fois qu’on était réunies depuis le début de la pandémie, et c’était vraiment bien, on s’est rapprochées, décrit-elle. Cet été, on a refait notre voyage traditionnel. Tout s’est bien passé. Il est clair que la séparation imposée par le Covid avait mis de l’huile sur le feu. » Les six amies ont arrêté leur thérapie, mais elles maintiennent un rendez-vous hebdomadaire sur Zoom, à géométrie variable. Elles tiennent leurs bonnes résolutions. « Autrefois, les tensions donnaient lieu à des conversations privées sur le mode : “Tu peux croire qu’elle a dit ça ?” explique Donna. C’était malsain. Ce n’est plus toléré. Si l’une d’entre nous a un problème avec une autre, elle doit en parler directement à l’intéressée. » Quant à la politique, elle est maintenant bannie de leurs textos. « Même quand on s’est vues, on a évité le sujet, ajoute Donna avec un rire nerveux. Dans ce domaine, aucune thérapie ne pourra jamais nous aligner. » 1. catalyst-counseling.com 2. stherperel.com/podcast (en anglais). 3. thriveworks.co



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1. L’arbre de vie dans toute sa beauté, tant dans le décor que dans la collection. 2. La broderie, la spécialité de l’atelier indien Chanakya. 3. Des moments cinématographiques qui rappellent Mia Farrow dans Rosemary’s Baby...

Autour de l’arbre L’arbre de vie, interprété par l’artiste ukrainienne Olesia Trofymenko, a été le point de départ de la collection haute couture automne-hiver 2022-23 de Dior. Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique de la maison, s’est inspirée de la peinture et de la broderie, deux éléments présents dans la mythologie de certaines cultures qui titillent notre imaginaire. Par Elspeth Jenkins

de vie SCÉNOGRAPHIE CONTEMPORAINE

Le patrimoine culturel et les traditions artisanales sont la principale source d’inspiration de cette Ukrainienne. Son œuvre mêle des éléments et des souvenirs des traditions de son pays dans une performance intimiste et très personnelle qu’elle a su transformer en une scénographie contemporaine d’une grande profondeur. Pour la mise en scène du défilé, elle a créé le projet iconographique The Flow, dans lequel l’arbre de vie est affiché dans toute sa splendeur à côté des bouquets de fleurs des studios Chanakya. L’artiste a également travaillé sur le thème de la mémoire, comme en témoignent les arts décoratifs traditionnels et les photographies d’archives. Les paysages - présents dans la plupart des photographies du début du XXe siècle expriment l’idée d’éternité que l’on retrouve dans la nature ukrainienne, tandis que les détails botaniques traduisent les motifs décoratifs et le savoir-faire de la broderie traditionnelle.

ADRIAN DIRAND.

« À QUOI SERT LA HAUTE COUTURE EN CES TEMPS DE PANDÉMIE, de guerre et de menace de récession mondiale ? ». Cette question, Maria Grazia Chiuri se l’est posée en entamant cette collection. Sa réponse : « à réinventer l’avenir » et « à construire un pont entre les savoir-faire de différentes cultures pour trouver un terrain commun combinant le sens, la beauté et l’ inspiration, au-delà des frontières et des origines de chacun ». Ainsi, la pièce maîtresse du défilé Dior Couture présenté au musée Rodin à Paris, n’était pas une robe patchwork ou une veste brodée, mais bien le décor. Soit une série d’interprétations de l’arbre de vie d’un mètre de haut chargé de fleurs, de fruits et d’oiseaux. Ces œuvres d’art sont signées Olesia Trofymenko. Maria Grazia Chiuri a rencontré l’artiste lors d’une exposition à Rome. À la fois impressionnée et émue par son travail, elle a décidé de donner carte blanche à Trofymenko pour la scénographie du défilé.


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Les arbres de vie et les bouquets de fleurs dialoguent entre eux dans une symétrie emblématique symbolisant la femme, la continuation de la vie et un avenir radieux…

SOPHIE TAJAN.

ABONDANCE DE BRODERIES

Cette vision se reflète librement dans différentes pièces grâce à l’abondance de broderies opulentes. Les nuances de beige sont parfois interrompues par une touche de noir ou de bleu. La broderie se retrouve également dans les tissus de coton, le crêpe de laine, la soie et le cachemire. On reconnaît l’arbre de vie dans les robes patchwork aux galons en dentelle bronze et noire. La matière réinterprète la silhouette New Look. On salue aussi les trenchs en soie brodée qui tombent joliment sur des robes longues. Pour cette collaboration, Maria Grazia Chiuri a fait appel au studio indien Chanakya et à la Chanakya School of Craft de Mumbai. L’atelier s’est appuyé sur un mélange de techniques ancestrales telles que le punto croce (point de croix) et ses variantes, le point plume et une série de points plumetis pour obtenir une palette de nuances raffinées. Les guirlandes et les couronnes de maïs réalisées au point de croix en plusieurs couleurs permettent de capturer la profondeur des roses, tandis que les tiges de maïs sont réalisées avec des fils et des tresses organiques. L’arbre de vie est brodé à la main de fils fins au point plumetis, entrecoupés de fils de jute et de diverses techniques de nouage et d’aiguille. Dans l’installation, l’arbre de vie cohabite avec de grandes fleurs stylisées et des paysages peints sur lesquels sont • • •

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brodées des silhouettes féminines entourées de guirlandes. Les ateliers Chanakya et la Chanakya School of Craft ont traduit ce langage iconographique en exploitant la richesse des techniques ancestrales de broderie qu’ils perpétuent et réinventent. Le concept n’est pas seulement une ode à la vie, à la renaissance et à la joie, mais aussi un hommage aux traditions et au savoir-faire exceptionnel des artisans.

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VIE = ART

L’arbre de vie possède certaines caractéristiques qui le rendent facilement reconnaissable : il a un feuillage luxuriant ; son tronc est fort et noueux, et ses racines sont réparties horizontalement. Tout cela renvoie directement à la vie elle-même. Cet arbre incarne toutes les étapes de l’existence. Les racines nous ancrent dans le passé, nous donnent force et stabilité et nous permettent de grandir et de prospérer. Ils représentent donc la famille, les liens affectifs, tout ce qui nous a précédés, nos valeurs et les forces qui sont en nous. Le tronc, la partie centrale de l’arbre, représente le chemin d’élévation de la terre au ciel, mais aussi la force que l’on parvient à dégager, année après année, pour relever les défis de l’existence. Cette section doit être solide et résistante, car elle sert à supporter le poids du feuillage et de tout ce qui l’accompagne. Les feuilles représentent l’avenir : vertes et pleines d’espoir. Elles effleurent le ciel et enrichissent l’arbre lui-même de sève vitale. Les fruits sont les nouvelles promesses ouvertes au monde. NE DITES JAMAIS SIMPLEMENT « COUTURE »

La Haute Couture est un monde en soi. Une maison doit répondre à différents critères pour avoir le droit de se qualifier de « couture ». Les dessins doivent être entièrement réa-

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1. ... Ou un après-midi de rêve comme dans Picnic at Hanging Rock. 2. La dentelle comme vous ne l’avez jamais vue. 3. Pour les robes longues et aériennes, une mousseline de soie souligne parfaitement les lignes du corps dans un jeu virtuose de détails smockés. 4. Le résultat de centaines d’heures de travail manuel. 5. Le Manteau Cachemire Haute Couture, un patchwork de rêve. 6. Une ode à l’élégance. 7. L’arbre de vie est un détail enchanteur qui apparaît également dans les bijoux, notamment sur les bracelets finement travaillés, formés sur un ruban de velours qui souligne gracieusement le poignet. 8. Les plis sont spécialement formés, spécifiques d’un côté ou prennent une nouvelle dimension dans des détails de smocks luxueux.

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ADRIAN DIRAND. SOPHIE CARRE. MORGAN O’DONOVAN. SOPHIE TAJAN.

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“ Cette collection Dior fait écho à l’imaginaire de différentes coutumes folkloriques, inspirant toutes les cultures dans un dialogue ouvert. ”

lisés à la main, par au moins vingt employés. Et la collection doit être composée d’au moins vingt-cinq modèles. Chez Dior, le dernier étage de la mythique adresse parisienne du 30 avenue Montaigne est réservé aux deux Ateliers Couture : l’Atelier Flou et l’Atelier Tailleur. Le premier se concentre sur les matériaux plus légers pour créer des formes et des volumes fluides. Dans l’Atelier Tailleur, on réalise les manteaux, pantalons et vestes courtes. Environ soixante personnes travaillent dans les deux studios et ont un rôle clairement réparti au sein de l’équipe. Chacun des onze départements affiche son propre style. Les couturières travaillent sur base de mannequins aux dimensions de chaque cliente, peu importe sa taille et son gabarit. La Haute Couture tourne autour de l’artisanat. Certains modèles sont réalisés en faisant couler du sang, de la sueur et des larmes. Une seule robe nécessite parfois 750 heures de broderie et 450 heures de confection. De quoi vous donner une idée de la rareté de telles pièces. La couture, c’est l’histoire, le présent et l’avenir qui se rejoignent en une seule œuvre. Les rares privilégiées qui ont la chance de porter une pièce couture entrent à leur manière, elles aussi, dans l’Histoire. Chez Dior, comme dans d’autres maisons, on fait en sorte de ne rien révéler de leur identité. La magie reste intacte.


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PHYLLIS MA.

Défilé Alexander McQueen, A/H 2022-2023.

COURTESY OF ALEXANDER MC QUEEN.

King Trumpet (Pleurotus eryngii) et Lion’s Mane (Hericium erinaceus), Phyllis Ma, Sunday, 2020.


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LA FOLIE Ni végétaux ni animaux, les champignons et leurs fascinantes propriétés passionnent de plus en plus. Dans la communauté scientifique, chez les éco-activistes et les thérapeuthes mais aussi les cuisinier·ères, les artistes ou les créateur·rices de mode, pour qui ils symbolisent les vertus du vivant. Par Elvira Masson

CHAMPI

LIAN BENOIT. DITTE ISAGER.

Une des récoltes du chef René Redzepi.

Pomme, fan de champignons.

C’est mon “album-champignon”. » Ainsi Björk surnomme-t-elle Fossora (1), son dixième opus, enregistré après un long moment passé dans sa cabane au fond des bois islandais, un hymne à la joie que lui procurent les champignons. « Ils m’inspirent car ils sont source de vie et ils étendent leur réseau à une vitesse prodigieuse. Et puis ils sont fun avec leur tête ronde, un peu psyché. » Quelques semaines plus tôt, c’est la chanteuse Pomme qui évoquait, au gré de la promotion de son album Consolation (2), sa fascination pour ce règne ni animal ni végétal (car étranger à la photosynthèse), riche de plus de cent mille variétés… et largement méconnu. « Je suis plongée en ce moment dans la lecture de La vie secrète des champignons (3), je suis fascinée par le réseau du mycélium (les filaments qui composent la partie végétative du champignon, ndlr), sa puissance, son mystère. Je prends des cours de mycologie pour apprendre à les identifier lors de mes promenades en forêt. » Celle qui se dit visuellement inspirée par le travail du grand illustrateur de livres jeunesse Claude Ponti l’est aussi par… Les Schtroumpfs, « qui malheureusement sont une bande dessinée hyper sexiste mais qui se déroule dans un village de champignons ». Inspirée au point d’avoir créé, avec les experts de la Mycoboutique (4), à Montréal où elle réside, une tisane « chaga et lactaire érable ». •••


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Campagne Stella McCartney printempsété 2022.

“Il y a une foule de champignons dits ‘médicinaux’ dont nous commençons à peine à entrevoir les bénéfices en Occident.” Jennifer Hart-Smith, naturopathe-cuisinière CHAGA ? L’U N D E S N OM S À R ETE N I R de cette folie champi partie pour durer. La naturopathe-cuisinière Jennifer HartSmith le confirme : « Outre les champignons comes tibles familiers, cèpes, girolles, trompettes-de-la-mort que l’on cuisine depuis toujours et que l’on apprécie aussi pour leur richesse en minéraux et en protéines, il y a une foule de champignons dits “médicinaux” dont nous commençons à peine à entrevoir les bénéfices en Occident. À commencer par le shiitaké, dont la culture s’est bien répandue en France – que j’adore utiliser, notamment en poudre, pour “pimper” un bouillon –, un stimulateur d’immunité grâce à sa teneur en lentinane. Et il y a tout un monde de champignons adaptogènes, c’est-à-dire qu’ils ont la faculté de s’adapter aux besoins de l’organisme et de régu-

ler la réaction du corps face au stress. Le reishi en fait partie, ainsi que le fameux chaga. » Drôle de « bestiole », avec son allure de morceau de bois brûlé, qui n’est ni plus ni moins qu’un parasite du bouleau. Il se nourrit des nutriments de l’arbre auquel il s’attache – qui n’y survit pas –pour gagner ses superpouvoirs – anti-inflammatoire et antioxydant ultra-puissant, certain·es le parent de vertus antitumorales, auxquelles on accède lorsqu’on le consomme réduit en poudre et infusé. Comme dans la tisane signée Pomme. Ou sous forme de compléments alimentaires utilisés dans nombre de pharmacopées traditionnelles ( japonaise et chinoise, notamment) et désormais par de jeunes marques spécialisées dans la beauté holistique qui proposent des

La cuisinière écoféministe Sophia Roe.

mélanges prêts à l’emploi comme le Magic Chaga Latte de Maison Loüno ou L’Immunité d’Hygée, une poudre adaptogène au reishi… Sur son compte instagram aux 500 000 followers ou dans Countertop, son show sur Vice TV, la cuisinière écoféministe Sophia Roe nous régale, elle aussi, avec ses recettes, son immense culture culinaire et sa passion totale pour les champignons, qu’ils soient traditionnels ou adaptogènes. Une expertise reconnue par l’American Fungi Foundation, dont elle est membre du conseil d’administration. Elle en fait le sujet d’avenir avec lequel il faudra compter, et pas seulement dans le domaine de l’alimentation. Le sujet passionne à mille égards : le grand mycologue américain Paul Stamets a fédéré sept millions de vues avec sa conférence sur TED « Six façons dont les champignons peuvent sauver le monde » (5) et le documentaire de Louie Schwartzberg Fantastic Fungi, actuellement disponible sur Netflix, connaît un énorme succès. LA VRAI E STAR, C’E ST LE MYCÉ LI U M, qui apparaît comme un miracle aux capacités infinies, apte à absorber les hydrocarbures dans le sol et à devenir une solution de remplacement écologique sérieuse au cuir, au plastique, au béton, aux matériaux isolants… La

AOI YAMADA/COURTESY OF STELLA MC CARTNEY. BRIANA BALDUCCI.

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Sac Musubi Mini Mushroom Acne Studios.

Soupière Bordallo Pinheiro.

MSGM prefall 2022.

COURTESY OF MSGM/IMAXTREE.COM. VIDAR LOGI.

COURTESY OF ACNE STUDIOS. COURTESY OF BORDALLO PINHEIRO.

Björk dans le clip Atopos, single de l’album Fossora.

mode ne pouvait pas ne pas s’en emparer. Sarah Burton, chez Alexander Mc Q u e e n , a p la cé sa col le c t i o n automne/hiver 2022-2023 sous le signe du pouvoir du mycélium, saison qui voit des imprimés champi partout ! Chez Rodarte, Acne Studios, Brandon M a x w e l l , Fa r m R i o , e t c . S t e l l a McCartney, en recherche permanente d’alternatives véganes vertueuses, a d’ailleurs lancé son sac signature Frayme en Mylo, un cuir de mycélium breveté. Elle avait déjà consacré sa collection printemps-été au roi champi-

gnon, célébré dans des imprimés hypnotiques. Même les champignons aux propriétés hallucinogènes opèrent un retour en grâce. Il y a quelques mois, le magazine américain Newsweek faisait sa une sur la psilocybine (6), le principe actif de certains champignons « magiques », titrant sur ce qui « pourrait être la plus grande avancée contre la dépression depuis le Prozac ». Pour l’heure, il y a une vraie certitude : sans les champignons, neuf plantes sur dix mourraient, car la plupart vivent en symbiose avec eux dans

une relation vertueuse. Les champignons aident les plantes à aller chercher l’eau et les sels minéraux dans le sol ; en retour, elles leur fournissent des glucides, indispensables à leur survie. Laissons le dernier mot à la « Fungi Queen » Sophia Roe : « J’aime les champignons, mais j’aime surtout ce récit de symbiose et de solidarité, qui devrait tellement nous inspirer. » 1. (One Little Independent). 2. (Polydor). 3. De Robert Hofrichter, éd. Les Arènes. 4. mycoboutique.com 5. ted.com 6. Le 22 septembre 2021.


110 MODE HISTOIRE(S) DE MODE SHOOTING Briller comme un diamant VESTIAIRE Simple, basique


STYLE

126 BEAUTÉ

148 LIFESTYLE

NOUVEAUTÉS, CONSEILS, CONFIDENCES

DÉCOUVERTES ET SENSATIONS

MAKE-UP Soirs de fêtes

INTERVIEWS De vraies « beauty queens » TESTÉS Les soins qui font du bien

CITYTRIPS Nos adresses à Rome et à Paris

MASTERCLASS Le homard façon Isabelle Arpin FOOD Réveillon méditerranéen

INTERVIEW Le plaisir coupable d’Olivia Borlée


L’ÉCLAT BLANC DES DIAMANTS

Des pièces de haute joaillerie aux détails cosmiques et aux lignes cascadantes, serpentines ou fleuries, comme un écho à cette nature où ont jailli les pierres qui les habillent. Photos Sigurd Grünberger Réalisation Anna Quérouil


Collier Serpenti, en or blanc serti d’émeraudes et diamants, et bracelet Serpenti, en or blanc serti de diamants

Bulgari Haute Joaillerie. Robe en soie Vivienne Westwood.

À gauche

Boucles d’oreilles Collection 1932, en or blanc et diamants Chanel Haute Joaillerie.


À droite

Collier en platine, émeraudes, onyx et diamants Cartier Haute Joaillerie. Manteau en coton et cupro Dries Van Noten, T-shirt en coton The Frankie Shop.

Collier et bague Collection Histoire de Style New Maharajah, en or blanc pavé de diamants et cristal de roche Boucheron. Robe en coton Acne Studios, caleçon en coton bio Patine.



Boucles d’oreilles en or blanc et diamants Dior Joaillerie. Pull en laine Ganni, noués autour du cou, pull en laine et coton Stella Pardo et pull en laine Sacai.

À droite

Collier, bracelet et bague en or blanc et diamants Louis Vuitton

Haute Joaillerie.

Col roulé en mérinos Cos.



Collier Beyond The Light, en or blanc et diamants, Collection de Haute Joaillerie Messika Paris. Pull en laine Ottolinger.

À droite

Collier en or blanc serti de diamants De Beers. Bustier en coton Jacquemus, débardeur en coton Maison Margiela.

Assistante stylisme Manon Baltazard. Mannequin Luna Kozaczka/Premium Models. Casting Arthur Méjean. Coiffure Leslie Thibaud/Airport Agency. Maquillage Camille Lutz/Call My Agent. Manucure Marie Rosa. Set design Victor Jacquard. Production Zoé Martin/Producing Love, assistée de Margot Bootz.



LA CHEMISE EN SOIE Chemise en soie

Brunello Cucinelli,

débardeur en coton Prada, boxer en jersey de coton LGN. Collier et pendentif en or Persta, chevalière en argent D’Heygere, chaussettes et jarretières personnelles.


ALLER À L’ESSENTIEL Chemises, robes, manteaux, jupe, vestons : notre version inspirante de la sobriété avec ces dix basiques revisités dans des associations inédites, pour sceller la fusion des genres et du style. Photos Ismaël Moumin Réalisation Manon Del Colle


LA PARKA TOUT-TERRAIN Veste en tissu technique, chemise en tencel et cravate en nylon Heliot Emil. Anneau en or Persta.


LA ROBE FLUIDE ET LE JEAN Robe en jersey satiné Balenciaga, jean Levi’s. Lunettes de soleil en acétate

Celine par Hedi Slimane, bague torsadée en or David Yurman.


LA ROBE DOS NU Robe en drap de laine Sportmax, chemise en coton Gucci.


LA JUPE VINYLE ET LE MANTEAU DE LAINE Manteau et brassière en laine Gauchere, jupe en vinyle Marina Rinaldi. Anneau en or Persta, mocassins à boucle en cuir Pierre Hardy.


LE PANTALON DE CUIR Pull en maille Lili Sidonio, pantalon en cuir Louis Vuitton. Chaîne en or David Yurman, bracelets en or et argent Celine

par Hedi Slimane.


LES VESTES JACQUARD Veste et veston en jacquard Emporio Armani. Boucle d’oreille personnelle.

Assistante stylisme Coralie Pinatel. Assistant photographe Maxime Taillez. Mannequin Marie Belle/Select Model Management. Casting Alexandre Junior Cyprien. Coiffure et maquillage Jenneke Croubels. Nos remerciements à l’hôtel Berger, à Bruxelles. Production Georges De Zutter/GDZ.


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BEAUTÉ

Glam is bac

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Haar Keiko Hamaguchi. Fotoassistent Luc Verlinden. Modellen Sandrine @ullamodels en Camille en Yana @UnitModelManagement.

Des looks classiques, non, non, non ! Cette saison, ils passent leur tour. Pour les fêtes, la tendance est à l’avant-garde, au disco, aux paillettes et… au glamour.

Photos Klaartje Lambrechts Réalisation et stylisme Christine Van Laer Make-up Jenneke Croubels Par Kim De Craene

ROSE C’EST LA VIE

PRÉPARATION ET SOIN DE LA PEAU Hydra Beauty Micro Sérum & Gel Yeux + Hydra Beauty Camellia Water Cream. LE MAKE-UP. BASE Le blanc de Chanel et Les Beiges Fluide Enlumineur Pearly Glow mélangés sous Les Beiges Fond de Teint, Le Correcteur de Chanel en Rose et Beige B10. SOURCILS Stylo Sourcils Waterproof 810 Brun Profond complété par les teintes mates des 4 Ombres Blurry Grey et fixation avec Le Gel Sourcils. YEUX Ombre Première Laque sur les paupières et Stylo Ombre et Contour en 08 Rouge Noir au ras des cils inférieurs. Une couche de mascara Noir Allure en 10 Noir, rehaussée

de paillettes et de logos Chanel dorés réalisés à la main. LÈVRES Baume à lèvres Les Beiges Healthy Glow Light + Rouge Coco Baume 922 Passion Pink. Le tout Chanel Beauty. ASTUCE DE NOTRE MAKE-UP ARTIST « Si vous optez pour du rose sur les yeux et les lèvres, assurez-vous que votre peau reste uniforme. Camouflez les taches ou les imperfections et zappez la case fard à joues. » •••


Manteau en tweed. Boucles d’oreilles Coco Crush en or beige 18 carats, le tout Chanel.


Crop top bleu foncé avec bordure rose. Collier Eternal N°5 en or blanc 18 carats et diamants, le tout

Chanel.

EUPHORIA VIBES

BASE ET SOURCILS Hydra Beauty Micro et Gel Yeux suivi par Hydra Beauty Camelia Water Cream. Base rafraîchie avec le Teint Waterfresh Les Beiges. LE MAKE-UP. YEUX Boy de Chanel le Stylo Yeux 3-en-1 Black & Navy + Ombre Premiere 16 Blue Jean à gauche. Finition avec des fils bleus métalliques (magasin de loisirs créatifs). BLUSH ET LÈVRES N°1 de

Chanel Baume Lèvres et Joues 5 Lively Rosewood. Le tout Chanel Beauty. ASTUCE DE NOTRE MAKE-UP ARTIST « Je compose souvent mes propres produits de beauté. Les fils bleus que j’ai collés sur les yeux sont des restes d’un vieux ruban. N’hésitez pas à faire le plein d’inspirations dans les magsins de bricolage. »


BEAUTÉ

LES YEUX FAÇON TWIGGY

BASE ET SOURCILS Hydra Beauty Micro Sérum et Gel Yeux suivis de la crème riche pour le visage Hydra Beauty Nutrition et du baume pour les lèvres. LE MAKE-UP. YEUX Signature de Chanel Stylo Eyeliner Pen Noir avec Éclat Lunaire Maxi Poudre Illuminatrice Or Rose, fini avec des cils scintillants (magasin de loisirs créatifs). BLUSH Joues Contraste en 320 Rouge Profond. LÈVRES Baume Essentielle Transparent et Stylo

Robe en cuir, bague Coco Crush en or jaune 18 carats. Montre Première Édition Originale en acier revêtu d’or jaune et cuir noir. Deux épingles à cheveux, doré et noir, métal et résine, le tout Chanel.

STYLE

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Yeux Waterproof en 58 Bois Noir pour le contour. Le tout Chanel Beauty. ASTUCE DE NOTRE MAKE-UP ARTIST « J’ai estompé les yeux avec un pinceau humide et un surligneur classique. Pour le contour des lèvres j’ai travaillé avec un crayon yeux waterproof. Comme les pros, utilisez vos produits de manière créative en sortant du cadre établi. » •••


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BEAUTÉ

LE GLAM DES 80’S

PRÉPARATION ET SOINS DE LA PEAU Hydra Beauty Micro Sérum &

Gel Yeux + Hydra Beauty Nutrition Rich Face Cream et Lip Balm. LE MAKE-UP. BASE Les Beiges Fond de Teint en deux teintes et Le Correcteur de Chanel couleur Abricot, Les Beiges Fluide Enlumineur Belle Mine Sunkissed sur les pommettes, Poudre Universelle Libre en 121 pour matifier subtilement. YEUX Boy de Chanel Le Stylo Yeux en Noir et Stylo Yeux Waterproof en 88 Noir Intense fini avec le noir de Les 4 Ombres 334 Modern Glamour et l’or de Les 4 Ombres 58 Intensité. Deux couches de Mascara Le Volume Révolution 10 Noir sur les cils.

SOURCILS Crayon Sourcils en 60 Noir Cendré terminé avec Le Gel Sourcils. LÈVRES Rouge Allure l’Extrait en 854 orné de strass dorés. Le tout Chanel Beauty.

ASTUCE DE NOTRE MAKE-UP ARTIST « Les strass sont superbes sur les yeux, mais aussi autour de la bouche. Dessinez le contour des lèvres et appliquez les pierres fines avec un stylo nail art. Si vous avez la peau foncée, l’or, le bronze et le cuivre offrent un joli contraste. Les pastels frais conviennent aux peaux pâles. »

Veste en tweed. Boucles d’oreilles Coco Crush et collier Eternal N°5 en or beige 18 carats et diamants, le tout

Chanel.


Cape en mousseline brillante. Boucles d’oreilles Coco Crush, boucle d’oreille simple et bague en or blanc 18 carats et diamants, le tout Chanel.

DISCO AU STUDIO 54

BASE ET SOURCILS Hydra Beauty Micro Serum & Gel Yeux suivis de la Solution 10 de Chanel Sensitive Cream. Hydra Beauty Nutrition baume pour les lèvres. Base rafraîchie avec le Teint Waterfresh Les Beiges. LE MAKE-UP. YEUX Une fine couche de Boy de Chanel Le Stylo Yeux 3-en-1 Noir + Les 4 Ombres 334 Modern Glamour et Baume Essentielle Perlescent. Particules de paillettes d’argent. Mascara Noir Allure 10 Noir sur les cils. CONTOUR Crème Bronzante Les Beiges Crème Belle Mine Ensoleillée. LÈVRES Rouge Allure Velvet en 66 L’Indomabile. Le tout Chanel Beauty.

ASTUCE DE NOTRE MAKE-UP ARTIST « Si vous misez sur des yeux argentés et des lèvres rouges, gardez le reste du visage aussi neutre que possible. Réchauffez votre teint en utilisant une poudre bronzante, que vous appliquez sur les joues, autour de la racine des cheveux, sur le menton et sur le cou. »


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DAMES DE Le secteur de la beauté regorge d’entrepreneuses. Des créatrices de tendances qui promeuvent l’empowerment et font preuve d’audace. Portraits de cinq femmes inspirantes qui contribuent à notre bien-être.

BEAUTÉ

PRESSE.

Par Kim De Craene


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Isabelle d’Ornano, Christine d’Ornano et Daria Botin d’Ornano LA MAISON FRANÇAISE SISLEY S’APPUIE SUR LE POUVOIR DES PLANTES POUR SES PRODUITS DE LUXE À HAUTE PERFORMANCE. LES FEMMES DE LA FAMILLE D’ORNANO PARTAGENT LEUR VISION DE LA BEAUTÉ. SISLEY MONTE AU CRÉNEAU EN FAVEUR DES FEMMES EN LEUR DONNANT DE LA PLACE AU SEIN DE L’ENTREPRISE. UNE EXCEPTION DANS LE SECTEUR DE LA BEAUTÉ ?

Isabelle d’Ornano : « Dès nos débuts, en 1976, les femmes ont eu tout loisir d’exprimer leur créativité. Aujourd’hui, 75 % de nos 4500 employés sont des femmes. Elles représentent plus de 100 nationalités, et chacune apporte ses talents et son expertise à l’entreprise, sans distinction de genre. » LA BEAUTÉ PEUT-ELLE CONSOLIDER L’AUTONOMIE DES FEMMES ?

Isabelle d’Ornano : « Des soins de la peau adaptés donnent bonne mine et permettent d’affirmer sa confiance en soi et son amour propre. Si on s’aime soi-même, on aime aussi les autres. » Christine d’Ornano : « Même les interventions chirurgicales n’ont pas le même impact que des soins de peau de qualité. La sensation de prendre soin de soi avec des produits naturels est tellement meilleure. Se détendre est également important : un simple masque facial fait des merveilles après une dure journée. » QU’AVEZ-VOUS APPRIS L’UNE DE L’AUTRE ?

Christine d’Ornano : « Ma mère n’est pas obsédée par la beauté. Mais elle est disciplinée. Elle prend soin de son corps, de son visage et de son esprit. Et elle s’entoure de personnes intéressantes, jeunes et créatives. Mes trois filles adoptent mes rituels beauté. Elles nettoient systématiquement leur peau matin et soir. Grâce à elles et à ce qu’elles me montrent sur les réseaux sociaux, je me tiens au courant des tendances. » DARIA, QU’ADMIREZ-VOUS CHEZ VOS GRANDS-PARENTS ?

Daria Botin d’Ornano : « Mon grand-père était en avance sur son temps : il savait combiner le meilleur des plantes et le meilleur de la technologie de manière à extraire les principes actifs les plus rares. Ultracréative, ma grandmère a développé une vision unique. Elle se maintient hors de la sphère d’influence des réseaux sociaux. Elle puise son inspiration dans l’art et les lieux qu’elle visite. Elle possède un grand sens du développement des produits. Je m’estime chanceuse : combien de femmes peuvent se targuer de travailler avec leur grand-mère ? » LES FEMMES PARISIENNES SONT CONSIDÉRÉES COMME LES PLUS CHICS AU MONDE. MAIS VOUS, QUEL EST VOTRE SECRET ?

Christine d’Ornano : « À intervalles réguliers, chaque mère emmène sa fille, dès son plus jeune âge, dans un institut de beauté pour un nettoyage de peau. Nous avons les meilleures esthéticiennes et les meilleurs soins au monde. Une belle peau rend presque le maquillage superflu : une touche de rouge à lèvres, et le tour est joué. Nous ••• sommes sophistiquées, mais pas lisses. » Sisley ouvre sa première Maison Sisley au numéro 18 de la rue Jean Stas à Bruxelles. Anvers aussi aura bientôt sa propre enseigne.

Daria, Isabelle et Christine.


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Barbara Geusens EN 2017, BARBARA GEUSENS A LANCÉ SA PROPRE MARQUE BAPTISÉE NOMIGE. UNE GAMME DE PRODUITS PERSONNALISÉS, ENTIÈREMENT ADAPTÉS AUX BESOINS DE CHACUN·E, EN FONCTION DE SON ADN ET DE SON MODE DE VIE. UNE APPROCHE UNIQUE. AVEC UNE FEMME À LA BARRE, DOUBLÉE D’UNE SCIENTIFIQUE, LA MARQUE NOMIGE FAIT-ELLE FIGURE D’EXCEPTION DANS LE MONDE DE LA BEAUTÉ ?

« Ces dernières années, de nombreuses femmes ont lancé leur propre marque de beauté. Rien qu’en Belgique, on peut citer Caroline Rigo avec Cent Pur Cent, Inge Louf avec Oy et Isabelle Ulenaers avec Self. Dans les grandes maisons, il y a encore beaucoup d’hommes aux postes à responsabilités, mais je pense que ces dernières années, la situation s’est quelque peu équilibrée, et je ne serais pas étonnée d’apprendre qu’il y a aujourd’hui davantage de femmes actives dans le secteur de la beauté. J’ai moi-même profité de toutes les opportunités. La génération qui m’a précédée a dû se battre et faire ses preuves. Ces femmes étaient des pionnières, et leur parcours n’a pas été un long fleuve tranquille. Le seul secteur où j’ai principalement affaire à des hommes, c’est le monde économique, lorsque je dois présenter un plan d’investissement à un conseil consultatif par exemple. Mais je me concentre alors sur mes propres compétences. » UN LEADERSHIP MASCULIN OU FÉMININ, QUELLE DIFFÉRENCE POUR UNE ENTREPRISE ?

« Une femme dans le monde de la beauté possède un atout majeur : nous pouvons partir de nos propres besoins. Je suis une femme, je sais donc ce que veulent les femmes. J’ai du mal à imaginer qu’un homme puisse concevoir une campagne axée sur les tampons. Les femmes sont plus nuancées et ressentent mieux les choses. Et en pratique, elles sont plus douées pour le multitasking. Pour ma part, je suis rationnelle, mais il m’arrive encore souvent de prendre des décisions en fonction de mon intuition. Notre équipe est principalement composée de femmes. Mais c’est une coïncidence : je les engage en fonction de leurs talents, pas de leur sexe. » QUE SIGNIFIE LA BEAUTÉ POUR VOUS ?

« Une belle personne est heureuse et bien dans sa peau. En faisant ressortir la meilleure version de notre peau, nous affichons la meilleure version de notre personnalité. Notre peau et notre visage, c’est ce que les autres voient en premier. Une peau saine rend une femme rayonnante et booste sa confiance en soi. » QUELLES FEMMES DU MONDE DE LA BEAUTÉ ADMIREZ-VOUS ?

« Bobbi Brown, Anita Roddick de The Body Shop et Jane Wurwand de Dermalogica ont une trajectoire admirable. Chapeau pour leur travail ! » Nomige ouvre un institut proposant des soins du visage basés sur l’ADN. Nomige Skin Center, Bagattenstraat 157A à Gand.


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Mathilde Laurent MATHILDE LAURENT EST CONSIDÉRÉE COMME L’UN DES NEZ LES PLUS RENOMMÉS AU MONDE. ELLE A CRÉÉ UNE TRENTAINE DE PARFUMS POUR LA MAISON FRANÇAISE CARTIER. SA MISSION ? DIFFUSER UN MESSAGE DE BONHEUR. IL Y A TOUT AU PLUS 500 PARFUMEURS DANS LE MONDE, UNE PROFESSION D’ÉLITE. COMMENT AVEZ-VOUS RÉUSSI À BÂTIR UNE CARRIÈRE AUSSI BRILLANTE?

« La chance y est sans doute pour beaucoup. Je suis fascinée par les parfums depuis que je suis toute petite. J’ai réussi l’examen d’entrée de l’ISIPCA (Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique alimentaire, ndlr). À la fin de mes études, j’ai rencontré le célèbre parfumeur Jean-Paul Guerlain (de la maison du même nom, ndlr) et je lui ai demandé s’il voulait bien me prendre en stage. Mon audace a payé. J’ai décroché un job chez Guerlain, où j’ai passé 11 ans au cours desquels j’ai appris des milliers de choses. » LE MONDE DES NEZ EST- IL UN MONDE MASCULIN ?

« Historiquement, oui. Mais dans les années 70 et 80, les choses ont changé et le monde de la beauté s’est de plus en plus féminisé. Pourtant, on fait toujours plus confiance à un homme de 55 ans qu’à une femme de 35 ans, ce que je regrette profondément » LES HOMMES CRÉENT-ILS DIFFÉREMMENT DES FEMMES ?

« Faire des parfums est un art, et l’art n’est pas affaire de genre. La création d’un parfum n’est donc pas nécessairement masculine ou féminine. Quand je crée, j’oublie que je suis une femme. Je suis juste une personne qui a une idée et la développe. » QUEL EST LE PLUS GRAND DÉFI EN TANT QUE NEZ ?

« Je travaille souvent seule. J’ai une vague idée en tête et je dois la développer pour en faire un produit final à vendre. Une fois que la base est là, je dois convaincre les gens que mon idée est la bonne. En travaillant pour une maison comme Cartier, je dois me couper complètement de certains facteurs extérieurs, sinon le travail est impossible. Trop de pression et de responsabilités ont un effet paralysant sur la création. L’isolement est parfois un fardeau, mais surtout une nécessité. » COMMENT CRÉE-T-ON UN PARFUM ?

«Je trouve d’abord un thème, qui n’a dans un premier temps rien d’olfactif. Lorsque je commence à créer le parfum, je sais exactement quel résultat je veux atteindre et comment je vais l’obtenir. Après, l’alchimie et la magie opèrent.» QUEL RÔLE PEUT JOUER LE PARFUM ?

PRESSE.

« Porter quelque chose qu’on aime procure un sentiment de bien-être. Ça ajoute un je-ne-sais-quoi à votre aura et vous fait rayonner. On n’est pas obligé d’utiliser un parfum à la mode ou une fragrance reçue en cadeau. Ce doit être un parfum qui apporte de la joie. » Mathilde Laurent a récemment publié un livre sur sa vie et son travail, The Sense of Scent.


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STYLE

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TESTÉ ET (AP)PROUVÉ

TRAITEMENT BIEN-ÊTRE Que ce soit pour échapper au froid, à votre job stressant ou pour simplement avoir envie d’un joli glow, accordez-vous un moment de luxe, de tranquillité et de beauté dans ces spas urbains. Par Kim De Craene

MAISON SISLEY

UNE OVERDOSE DE COMPLIMENTS

★★★★☆

POURQUOI ? « Sisley a ouvert des instituts dans toute l’Europe, mais ce n’est qu’en octobre dernier que la Maison française s’est officiellement installée dans notre pays. À mes yeux, les produits de la marque ont toujours été synonymes de luxe. Un soin visage signé Sisley figurait donc sur ma bucket list beauté depuis très longtemps. » INCONVÉNIENTS ? « Je me suis senti tellement détendu après le massage du visage, du cou et de la tête (une heure en tout) qu’il m’a fallu un certain temps pour récupérer. Bref, ne planifiez pas un rendez-vous important juste après. » APPROUVÉ ? « Pendant le soin, je dors comme un bébé et après, ma peau est éclatante. Mais ce que j’aime le plus, ce sont les compliments dont j’ai été inondé après le traitement. Habituellement, les esthéticiennes me parlent de toutes sortes de soucis cutanés : pores dilatés, sillons profonds, etc. Cette fois, c’est tout différent. Je sors de l’institut gonflé à bloc sur le plan psychologique et j’ai aussi fait le plein de conseils utiles. Tellement plus agréable ! » Le Soin Ressourçant Hydratant avec traitement LED, 270 € à la Maison Sisley, rue Jean Stas 18, Bruxelles, sisley-paris.com

BOTANIC HEALTH SPA LE LUXE ULTIME EN VILLE

★★★★☆

ELSPETH JENKINS, FASHION & STYLE DIRECTOR POURQUOI ? « Botanic Sanctuary est l’hôtel le plus exclusif de la ville. Le spa doit forcément répondre aux mêmes exigences. » INCONVÉNIENTS ? « Le vestiaire est petit et la zone d’attente pas assez privative. Dans un environnement aussi calme que celui-ci, je préfère être isolée des autres. J’ai besoin de me retrouver avec moi-même pendant un moment. » APPROUVÉ ? « Ce n’est pas la première fois que j’opte pour un massage centré sur la relaxation, mais cette fois, il s’agit d’une formule sur-mesure. J’opte pour une heure de massage complet du

corps et un soin du visage. Ces derniers temps, je me sens super tendue au niveau des épaules. Ce combo est donc idéal. Pendant le soin du visage, j’ai droit à un massage du cou et de la tête en bonus. En fin de traitement, je me sens relaxée et je n’ai plus mal nulle part. Cinq jours plus tard, mon cou et mes épaules sont encore très détendus. La preuve que ce soin est efficace sur le long terme. »

Botanical Head-to-Toe Bespoke Treatment, 240 € au Botanic Health Spa, Leopoldstraat 26, Anvers, botanicantwerp.be

F. RAEVENS. PRESSE.

TIMON VAN MECHELEN, RÉDACTEUR EN CHEF


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LABELCHIC

MYSTÉRIEUX, PHYSIQUE ET ÉMOTIONNEL

★★★★☆

JOËLLE LEHRER, COORDINATRICE DE LA RÉDACTION FR POURQUOI ? « Il s’agit d’un soin basé sur la sonothérapie et l’approche holistique. Il se destine aux femmes anxieuses et stressées. Mis au point par Annee de Mamiel, une clinicienne réputée, il a été pensé avec des neuroscientifiques. Il est suivi d’une session de sonothérapie avec des bols tibétains. » INCONVÉNIENTS ? « Je dois avouer n’avoir remarqué aucun inconvénient à cette session d’une heure et quart. Si l’on est pressée, on pourrait ne s’en tenir qu’à la première partie du soin qui dure 40 minutes et se concentre sur le visage. Stéphanie, la praticienne, emploie des produits appelés ‘sensoriels’. Ce qui paraît mystérieux. » APPROUVÉ ? « J’ai beaucoup apprécié ce soin et la manière de procéder de Stéphanie. Je l’ai trouvé absolument relaxant et, contrairement à ce qu’elle m’avait dit, je n’ai pas ressenti de grosse fatigue ensuite. Au contraire, cela a ouvert mon appétit. Et mon visage était apaisé et très lumineux. »

SPA CINQ MONDES À LA JAPONAISE

★★★★☆ SOPHIE BREVERS, ART DIRECTOR

Soin Sono Flow, 120 €, Labelchic, Rue Antoine Dansaert 95, Bruxelles, labelchic-brussels.com

LES FILLES EN VILLE RELAXER DANS UNE BULLE

★★★★☆

MALVINE SEVRIN, CHEF DIGITAL FR POURQUOI ? « J’ai envie d’un soin visage qui fasse autant de bien à ma peau qu’à mon moral. En plus d’un coup d’éclat, le soin de Sothys promet une relaxation profonde. » INCONVÉNIENTS ? « Après un démaquillage, une mousse de gommage veloutée exfolie en douceur mon visage. Sérum de modelage pour stimuler les fibres de collagène, baume repulpant, masque en biocellulose… Les textures des produits ultra enveloppantes me font l’effet d’une caresse sur la peau. Une sieste plus tard, on termine par la prestigieuse Crème 128 alliée à des mouvements de porcelaine glacée pour lisser les traits de mon visage. » APPROUVÉ ? « Pendant 1h30, je suis dans une bulle de bien-être grâce aux gestes lents et doux. Le soin se concentre sur le visage et pourtant, en sortant, j’ai l’impression d’être complètement détendue de la tête aux pieds. Mon visage paraît plus lumineux et défatigué, mon esprit aussi. » Soin Excellence Secret de Sothys, 150 €, Les Filles en Ville, Rue d’Havré 36, Mons, lesfillesenville.be

POURQUOI ? « Inspiré de la tradition japonaise, ce soin slow âge visage cou et décolleté combine des actifs du monde entier au massage Ko Bi Do. Ce soin complet stimule la circulation du visage et du décolleté en alternant stimulations énergétiques des méridiens et manœuvres anti-rides et liftantes. » INCONVÉNIENTS ? « Malgré la douceur du soin et parce que j’ai une peau ultra réactive, j’ai développé quelques irritations au niveau du visage. » APPROUVÉ ? « Le savoir-faire de la patricienne vous ouvre la porte vers une relaxation exceptionnelle. Le visage est détendu, lissé et éclatant et le corps est léger et délié, comme dégonflé. Mention spéciale pour l’odeur des produits qui apportent un vrai plus. » Supreme Youth Ritual Ko Bi Do, 180 €, Spa Cinq Mondes, Chaussée de Bruxelles 135, La Hulpe, dolcelahulpe.com


É T I M I L L I N E T E T N E M E T I U T ÉCOUTEZ GRA S E É R É F É R P S N O S N A H C S O TOUTES V E U Q I G L E B E I R É H C P P A E R T VIA NO


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LES FONDAMENTAUX DE

CORALIE BARBIER Styliste, créatrice et directrice artistique du label Mosaert, Coralie Barbier est aussi, on le sait, l’épouse de Paul Van Haver, aka Stromae. Ses rituels beauté font parfois résonner des souvenirs d’enfance. Par Kim De Craene

À QUELLE HEURE VOUS LEVEZVOUS LE MATIN ?

Je me lève à 7 heures. La première chose que je fais le matin est de me rincer le visage à l’eau très froide et lorsque j’ai un peu de temps, je me passe un glaçon sur le visage et le cou, pour repulper la peau et illuminer le teint. VOUS ARRIVE-T-IL DE METTRE LE NEZ DEHORS SANS MAQUILLAGE ?

De temps en temps mais assez rarement. J’aime bien avoir au minimum une peau bien hydratée avec une crème légèrement teintée et une touche de blush pour un effet peau nette et bonne mine. Lorsque je sors, c’est un peu comme une carapace pour moi. COMMENT PRENEZ-VOUS SOIN DE VOTRE PEAU ?

Ma routine est élaborée, tant le matin que le soir. Le plus important est l’hydratation profonde et l’effet glossy car j’ai une peau sèche. Les indispensables sont un nettoyant, une crème hydratante de jour et de nuit et un sérum. Je termine par un spray pour le visage. Le matin, j’utilise l’eau thermale d’Avène et le soir, l’eau de rose Corine de Farme. Une à deux fois par semaine, je fais un scrub et un masque.

Ses 3 essentiels

1. « Un sérum bio super hydratant. » Aloé Drops Daily Face Glow Booster de HelloBody,

39,99 € pour 30 ml.

LYDIE BONHOMME. PRESSE.

2. « Mon coup de cœur car il donne un aspect

teint frais et glossy. » Les Beiges Eau de Teint de Chanel, 62 € pour 30 ml. 3. « Ce spray me permet de laisser sécher mes cheveux à l’air libre en les gardant brillants et ondulés. » Express Hair Repair Conditioner d’Arganicare, 9,99 € pour 250 ml.

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VOS GESTES DE BEAUTÉ GREEN ?

Certains de mes produits sont bio, plus généralement j’essaye d’utiliser des produits fabriqué en Europe avec le plus d’ingrédients naturels possible. VOUS SUIVEZ UN RÉGIME STRICT ?

J’adore manger donc c’est assez difficile pour moi de suivre un régime particulier. J’essaye de manger sainement la plupart du temps, bio et si possible local. Mais, j’ai envie de frites, une fois par semaine.” LES ODEURS DE VOTRE ENFANCE ?

L’eau de parfum d’Oilily : elle est spéciale pour moi car c’est le premier parfum que j’ai eu. Je l’ai gardé jusqu’à la fin de mon adolescence. AIMEZ-VOUS VOTRE ÂGE ?

C’est difficile pour moi de vieillir, de voir mon corps changer. J’essaye d’adoucir la vision que j’ai de moi et j’aimerais, avec le temps arriver à m’accepter. Heureusement, je me fais aider par mon coach Véro, de My Health Coach, pour travailler sur ma confiance en moi. Son coaching sur mesure a également un effet anti-stress. LA PLUS BELLE FEMME QUE VOUS AYEZ JAMAIS RENCONTRÉE ?

Mes soeurs Saskia et Manon, car elles possèdent une beauté naturelle. COMMENT VOUS VOYEZ-VOUS À 70 ANS ?

En bonne santé et bien dans ma peau.



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LA SÉLECTION DE LA RÉDACTRICE

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3X PARFUMS COLORÉS

Violette Volynka est une ode à la violette intemporelle. La fleur se mêle à la puissance du cuir.

CONFIDENCES

Hermessence Violette Volynka Eau de Toilette par Hermès, 240 € les 100 ml.

Des produits tendances aux classiques revisités, notre journaliste beauté fait le point sur les nouveautés les plus remarquables du moment.

Pour fêter ses 30 ans, la marque de sacs Hedgren a invité l’artiste Laura de Coninck à créer, pour l’occasion, une fragrance énergique et harmonieuse.

Par Kim De Craene

109 € pour 75 ml via hedgren.com

Doux, floral et fruité : je suis fan de La Vie est Belle depuis dix ans. Maintenant que le parfum est également disponible en recharge, je succombe deux fois plus. Recharge La Vie est Belle de Lancôme, 107 € les 100 ml.

Kim De Craene, journaliste beauté.

LE LUXE POUR LES MAINS…

En hiver, une crème pour les mains est incontournable. Parmi les fragrances de la ligne de parfums lancée par Dries Van Noten l’an dernier, Neon Garden est ma préférée. La lotion pour les mains qui l’accompagne nourrit et sent bon la menthe et l’iris.

FAITES-NOUS MOUSSER !

Crème mains Neon Garden, 40 € les 50 ml.

OTAVIO SOUSA. PRESSE.

...ET LES PIEDS

Líkami estime que prendre soin de ses pieds est un rituel quotidien à ne surtout pas zapper. La marque belge lance donc une crème rafraîchissante, pleine d’ingrédients botaniques. Massez vos pieds avec ce soin avant d’aller vous coucher et enfilez une paire de chaussettes en laine. Le jour suivant ? Vous vous réveillez avec des pieds ultra-doux. Likami, Crème Pieds, 29 € les 100 ml.

BOMBE VITAMINÉE

Connue pour ses collaborations avec des stars telles que Cameron Diaz et Gwyneth Paltrow, la maquilleuse Gucci Westman a créé un fond de teint parfait pour tous les âges. Grâce aux substances actives du camélia japonais et du ginseng, mais aussi aux minéraux et aux vitamines A, C, D et E, ce fond de teint a également un effet nourrissant et soignant. Vital Skincare Complexion Drops van Westman Atelier, 72 €, via Skins.

« Soulful, sensual, self-aware » : les trois mots-clés de la ligne de soins de Kate Moss en disent long sur ses ambitions. Pour Cosmos, la top s’est inspirée de sa propre vie et de sa carrière. Centrés sur des substances puissantes et naturelles, les six produits, dont un nettoyant végétalien et un thé apaisant, sont conçus pour le bien-être. Sa vision du Nirvana… cosmossbykatemoss.com



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FOCUS

LES VERNIS Des teintes nude et chaudes ou des finis chromés et ultra-éclatants : voici les tendances manucure de l’hiver.

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Par Aurélie Lambillon Photo Cécilia Poupon 4 1. BEIGE CARAMEL

Le Vernis n° 953 Essentiel de Chanel, 28 €. 2. ANTHRACITE MÉTALLESCENT

Les Mains Hermès n° 84 Gris Étain Métal d’Hermès, 48 €. 3. BLEU VIOLET

60 Seconds Super Shine n° 720 Sea in the Dark de Rimmel, 3,99 €. 4. SABLÉ ROSÉ Vernis à Ongles Green Dune de Manucurist, 14 €, sur manucurist.com. 5. ROUGE PROFOND

La Couleur Cerise Noire de Le French Make-up, 4,90 €. 6. ORANGE VINTAGE

Vernis Orange Pop de Kure Bazaar, 16 €. 7. CARMIN LUMINEUX Dior

Vernis n° 763 RedRed de Dior, 28 €.

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LE PRODUIT CULTE Doté, cet hiver, d’une technologie bouclier contre les irritations, ce champion de la réparation nocturne est un best-seller depuis vingt ans. Les 10 raisons de son succès. Par Céline Mollet Illustration Holly Wales

tide-32, pour une réparation optimale. Elle HYDRATE INTENSÉMENT grâce à l’acide hyaluronique.

1. Tout commence en 1982, lorsqu’Estée Lauder révolutionne le marché de la cosmétique en lançant le tout premier sérum de nuit. Une formule capable de stimuler les processus d’autoréparation cutanée et PIONNIÈRE DANS

6. Cette combinaison d’actifs per-

met de

mais aussi d’atténuer les ridules, d’estomper les signes de l’âge et d’illuminer le regard. Le tout dans une galénique hydratante et nourrissante.

L’UTILISATION DE L’ACIDE HYALURO-

NIQU E . Le soin idéal pour compenser les dommages provoqués par les agressions subies pendant la journée. Son nom ? Advanced Night Repair.

7. Ce soin séduit aussi par sa texture

hybride: ÉVANESCENT COMME UN GEL

2. Dans son FLACON PIPETTE OPAQUE,

ce soin concentré connaît un succès immédiat. Il est surnommé « le petit flacon marron ».

Il faudra attendre 2002 pour que la marque crée un contour des yeux inspiré de ce produit superstar : UN SOIN DÉDIÉ À CETTE 3.

Z ON E OÙ LA PEAU E ST 40 % PLU S

que sur le reste du visage et qui aide à réduire les signes de fatigue et de vieillissement. FINE

RÉ D U I R E LE S CE R N E S E N

SEULEMENT DEUX SEMAINES,

ET MOELLEUX COMME UNE CRÈME,

il offre un fini velouté au toucher.

GEL-CRÈME CONTOUR DES YEUX ADVANCED NIGHT REPAIR D’ESTÉE LAUDER

4. Depuis vingt ans, celui-ci a été retravaillé plusieurs fois afin d’optimiser ses performances. Sa version 2022 offre une DOUBLE ACTION CONTRE LES DOMMAGES ENGENDRÉS PAR LES

RADICAUX LIBRES : sa technologie FR-Defense renforce la peau face aux irritations environnementales, et elle favorise la régénération cutanée du contour des yeux grâce aux antioxydants qu’elle contient. 5. La formule est dotée d’une technologie brevetée Estée Lauder, appelée Chronolux Power Signal, et enrichie de Tripep-

8. En vingt ans, il est devenu un best-seller. I L S ’ E N V E N D U N E UNITÉ TOUTES LES DIX SECONDES

dans le monde.

Ce gel-crème s’applique MATIN sur toute la zone du contour de l’œil : à l’angle externe, en dessous, à l’angle interne et sous le milieu du sourcil. Prélevez avec l’annulaire une petite quantité, et répartissez-la aussi sur l’autre annulaire pour une gestuelle facile. 9.

ET SOIR, AVANT LE SOIN VISAGE,

10. Une fois que vous l’avez appliqué, mélangez-en une toute

petite quantité avec de l’anticernes, pour éviter à celui-ci de migrer dans les ridules et alléger sa texture. Conçu pour le contour des yeux, I L PE UT AUSS I S E POS E R SU R CE LU I D E S LÈVRES afin de le lisser et de le repulper.

Gel-Crème Contour des Yeux Multi-réparation Synchronisée Advanced Night Repair d’Estée Lauder, 73 € les 15 ml.

DANS LA MÊME FAMILLE Réparatrice

Un mélange de miel de l’île d’Ouessant et de gelée royale dans une crème composée à 93 % d’ingrédients d’origine naturelle. Crème Yeux Correction Multi-rides Abeille Royale de Guerlain, 100 € les 15 ml.

Correcteur

Acide hyaluronique, caféine verte, escine, cellules natives végétales… ce cocktail d’actifs donne une seconde jeunesse au regard.

24h Eye Care Powercell Skinmunity d’Helena Rubinstein, 96 € les 15 ml.

Multi-active

Elle renferme trente-deux ingrédients pour raffermir, décongestionner, nourrir, illuminer le contour des yeux en un seul geste.

Crème Réparatrice Yeux de Tata Harper, 138 € les 15 ml, 111,45 € la recharge.

Protecteur

À utiliser en soin bi-quotidien ou en masque, cette formule riche et fondante aux extraits d’immortelle tonifie, lisse et défatigue le regard.

Baume Regard Immortelle Divine de L’Occitane, 65 € les 15 ml.


VAN ESSER

SUCCESS STORY

Actu des marques

Le modèle exclusif A One Automatic du Belge Denis Van Esser fête ses vingt ans et n’a pas changé d’un iota en deux décennies. Unique et identique au premier modèle, la montre est désormais disponible également en or rose et en version bicolore - acier et or rose -, éventuellement sertie de diamants sur la lunette ou l’ensemble du boitier et du cadran. Van Esser A One Automatic, prix sur demande - vanesser.eu

Page réalisée par le service commercial

ISDIN

PEAU ÉCLATANTE

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THE PLACE TO BE

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SHUTTERSTOCK. PRESSE.

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ESCALES EN CAPITALES

Pour un week-end à Rome ou une escapade à Paris, notre reporter stylée livre ses adresses de prédilection. Avanti ! Par Elspeth Jenkins

VOIR ET ÊTRE VU·E CHEZ LOULOU LouLou est un véritable hotspot. Pendant la Fashion Week, c’est ici qu’on repère les tendances et les célébrités, mais ce restaurant du Musée des Arts Décoratifs a plus d’un tour dans son sac. LouLou est l’abréviation de Loulou de la Falaise, égérie de feu Yves Saint Laurent. Le restaurant célèbre la vie comme son homonyme : librement, dans un luxe discret, avec une touche d’humour.

Rue de Rivoli, 107. www.loulou-paris.com

HÔTEL MADAME RÊVE Une adresse d’hôtel ? Dirigeons-nous vers l’Hôtel Madame Rêve. Comme son nom l’indique (et qu’il a emprunté à la fameuse chanson de Bashung), on y percera le secret des songes. Cet établissement de luxe, ouvert il y a peu, est déjà en passe de devenir un must. Son emplacement juste à côté du complexe commercial de la Samaritaine, ses vues spectaculaires, son rooftop baptisé ROOF et son incroyable restaurant japonais La Plume y contribuent. Un incontournable pour les amoureux de Paris qui pensaient avoir tout vu.

PARIS-CI, PARIS-LÀ

ANNICA EKLUND. PRESSE.

Rue du Louvre, 48. www.madamereve.com


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SCHIAPARELLI, FASHION FIXETTE Last call pour cette fantastique expo, au Musée des Arts décoratifs, sur la vie et l’œuvre de la rivale de Coco Chanel : Elsa Schiaparelli. Ses contemporains considéraient son travail d’un œil attendri, soulignant son côté ludique et kitsch, mais la vision du monde d’Elsa Schiaparelli, qui se traduisait par des créations surréalistes, était en avance sur son temps. Jusqu’au 22 janvier 2023. Rue de Rivoli, 107. www.schiaparelli.com

PAUSE DEJ ÉTOILÉE AU 39V Un déjeuner au 39V est un moment inoubliable. Dès le seuil franchi, on pénètre dans un lobby qui mène à un couloir secret. On prend ensuite l’ascenseur jusqu’au 6e étage à destination de l’un des plus beaux rooftops de Paris. Le bar, la salle à manger et la cuisine ouverte s’étendent sur une terrasse dotée d’une vue à 360 degrés, un jardin suspendu et des fenêtres à hauteur de plafond. Chaque détail de ce joyau architectural est épuré. Le chef Frédéric Vardon est aussi charmant que la carte, où se succèdent des plats authentiques et fidèles à la tradition culinaire française. Saluons tout spécialement le poisson pêché de façon durable, sauce aux artichauts, persil et vin blanc. On vante encore à la cantonade le soufflé au homard qui nous a été servi. Le 39V est l’endroit idéal quand on a quelque chose à célébrer ou pas. Avenue George V, 35. www.le39v.com

YANN DERET. PRESSE.

CHRISTOPHE DELLIERE. DOMINIQUE MAITRE.

GOÛTER LA CUISINE DU MONDE CHEZ COYA Les assiettes péruvienne, espagnole et japonaise jouent des coudes sur la terrasse d’été du Coya. La gigantesque terrasse (chauffée) de ce restaurant discret sert des cocktails inoubliables mais aussi du bœuf Wagyu grillé, du poisson cru ou des plats végétariens gourmands. Après un guacamole finalisé à table avec de la coriandre et des épices, nous avons opté pour des tacos de thon escorté d’un dressing ponzu et du saumon. Le sashimi est twisté à la péruvienne avec de la limande à queue jaune et du poivre vert. En plat principal, un tendre morceau d’entrecôte de Wagyu qui fond sur la langue. Pour terminer, des churros au chocolat au lait et à la sauce dulce de leche, la spécialité maison. À se damner. Rue du Bac, 83-85. www.coyarestaurant.com

DÉGUSTER DU CAVIAR CHEZ KASPIA Arcady Fixon, fondateur en 1927 de Caviar Kaspia, a introduit en France l’art de la dégustation du caviar. Message à celles·eux qui n’ont jamais goûté à la spécialité de la maison, une pomme de terre en chemise avec de la crème aigre surmontée de caviar : foncez ! Place de la Madeleine, 17. www.caviarkaspia.com

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ROME VERSION DOLCE VITA

SHOPPING CHEZ VALENTINO Depuis ses débuts, Valentino possède un atelier à Rome. En juillet dernier, le directeur de la création, Pierpaolo Piccioli a rendu hommage aux racines de la Maison avec The Beginning, par le biais d’un superbe défilé haute couture sur la Piazza di Spagna. Si vous prévoyez d’acheter une paire de sandales ou un sac à main Valentino, rendez-vous ici, à la source, entre les murs de la boutique de la marque. Piazza di Spagna, 38.

LES MEILLEURES PÂTES CARBONARA DU MONDE Pour un lunch ou un apéro sans flonflon ni paillettes, on file au bar-restaurant Brunello via son entrée exclusive située Via Veneto. Dans l’assiette, le chef Luciano Sarzi Sartori combine innovation et tradition. Les spaghettis carbonara valent le coup d’œil et de fourchette. Via Veneto, 70 A. www.baglionihotels.com


CHEZ VAN GOGH ET NAPOLÉON L’expo immanquable à Rome ? Difficile à dire, car la ville est un musée à ciel ouvert ! Mention spéciale à l’exposition Van Gogh au Palazzo Bonaparte sur la Piazza Venezia. L’expo suit l’artiste dans les lieux où il a séjourné, avec un focus sur Paris. Le Palazzo Bonaparte lui-même vaut également le détour : ce palais du XVIIe siècle a accueilli Maria-Letizia Ramolino, la mère de Napoléon, jusqu’à sa mort en 1836. Jusqu’au 26 mars 2023. Piazza Venezia, 5. www.mostrepalazzobonaparte.it

VAN GOGH: KRÖLLER-MÜLLER MUSEUM, OTTERLO. DIEGO DE POL. PRESSE.

MANGIARE PARMI LES ÉTOILES Le Ristorante Tazio porte le nom de Tazio Secchiaroli, légendaire photographe actif à l’époque de la Dolce Vita. Un peu partout dans le restaurant, on admire ses photographies en noir et blanc, qui contiennent autant d’étoiles que les plats du chef Heros De Agostinis. Tazio Secchiaroli et Heros De Agostinis caressent nos yeux et notre palais dans le cadre exclusif de l’Hôtel Anantara Palazzo Naiadi Rome. Une expérience gastronomique inoubliable, ne serait-ce que pour le fantastique accord mets-vins.

Autoportrait, Vincent Van Gogh.

Piazza della Repubblica, 47. www.anantara.com

HÔTEL DE RUSSIE: LE PLUS ICONIQUE D’ITALIE

UNE PART D’HISTOIRE CHEZ BVLGARI Pour la première fois de son histoire, BVLGARI ouvre ses portes au grand public. Le film documentaire Inside the Dream s’invite dans les coulisses et l’histoire de cette maison de joaillerie romaine. Depuis sa fondation, elle est le symbole du luxe et de l’apogée de Cinecitta. Entourée de magnifiques bijoux, Zendaya y tient un des rôles principaux. Si vous êtes à Rome, ne manquez pas de visiter le flagshipstore de la Via Condotti. Fondée en 1905, la boutique fait partie intégrante de l’histoire de la mode romaine. Via Dei Condotti, 11 A. Par Terminal 9 Studios, à visionner sur Prime Video.

L’Hôtel de Russie tient son nom des membres de la cour impériale russe et des peintres romantiques qui en ont fait leur QG dans la ville éternelle. Avec sa fontaine, le magnifique jardin urbain à plusieurs étages constitue une oasis de paix et de verdure à côté de la Piazza di Spagna et de la Via del Babuino, où se trouvent les boutiques de créateurs. L’Hôtel de Russie offre un mélange fascinant de design moderne et d’architecture classique. Le poète français Jean Cocteau a écrit en 1917 que ce lieu était « un paradis sur terre ». Avec d’extravagantes lampes Fontana Arte et des sièges Tosconova, les sept nouvelles Garden Suites sont autant de merveilles. Chaque chambre et suite présente une déco unique, illustrant les fastes de la vie romaine avec des touches antiques telles que des sculptures et des bas-reliefs. Le magnifique papier peint d’inspiration botanique Lewis & Wood fait entrer l’extérieur à l’intérieur, reflétant la splendeur intemporelle du Secret Garden. L’Hôtel de Russie est à découvrir, au moins le temps d’un Spritz sur la terrasse intérieure. www.roccofortehotels.com Via dei Babuino, 9.


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MASTERCLASS

ISABELLE ARPIN, DE LA POÉSIE DANS L’ASSIETTE C’est un ami restaurateur, à qui elle a donné un coup de main en cuisine, qui a fait basculer sa destinée. Diplômée en finance, Isabelle a tout lâché pour se former à l’école hôtelière qui l’a menée à l’étoile. Véritables créations artistiques et esthétiques, ses assiettes sont à son image : puissantes et délicates. Par Aurélia Dejond

Elle apaise une quinte de toux avec une tisane au miel. Mais le rhume n’a pas de prise sur son regard et n’entame en rien les étincelles qui éclairent ses yeux dès qu’elle évoque son métier. Assise dans le restaurant qui porte son nom, elle se sent bien, plus que jamais en phase avec les valeurs qui l’animent. « J’ai imaginé un lieu qui me ressemble et dans lequel on entre comme dans une maison. La cuisine est ouverte, l’atmosphère et la déco me parlent et me reflètent, je m’y sens moi ». Son chemin dans la gastronomie, elle

l’évoque avec fierté et tendresse, remerciant le hasard d’avoir changé son destin. « J’étais allée aider un ami restaurateur sur la côte belge… Le coup de foudre a été total». Et la Franco-belge originaire du Nord n’a pas hésité. « C’était une évidence. Je me suis formée à l’école hôtelière de Dunkerque et plus de vingt ans plus tard, je regarde dans le rétroviseur avec beaucoup de satisfaction ! ». Si la consécration a été l’étoile, le fil rouge du parcours d’Isabelle est celui du cœur : une aventure humaine avant tout.

« LE RELATIONNEL EST PRIMORDIAL À MES YEUX. POUR CUISINER, IL FAUT D’ABORD

AIMER LES AUTRES. Ceux avec qui l’on travaille quotidiennement, comme ceux que l’on reçoit à table. La plus grande récompense ? Un sourire en fin de repas, le plaisir inouï d’avoir procuré une émotion et du plaisir. Faire à manger, c’est un don de soi ». Et un risque, aussi. D’autant que la cheffe multiplie les projets, une façon de rappeler au destin qu’il ne décide pas de tout, même sur fond de pandémie, de crise économique, clima-


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SA RECETTE DE FÊTE AJO BLANCO AUX LANGOUSTINES, GRENADE, RAISINS BLANCS, HUILE DE LANGOUSTINES ET POUDRE DE PAIN D’ÉPICES Les ingrédients pour 6 Langoustines, grenade, raisins blancs, huile de langoustines, fleurs, herbes (fleurs de pensées, mauves blanches, calendula orange et jaune, shiso vert, rouge, etc).

Pour l’ajo blanco 200 g d’amandes blanches, 100 g pain sec, 2 gousses ail, 200 cl lait, 200 cl bouillon, vinaigre de xérès, sel, poivre, sucre.

La recette ultime La veille, mettre les amandes et le pain à tremper dans du lait. Mixer l’ensemble puis, assaisonner. Ajouter du fond blanc de volaille (ou bouillon de volaille) jusqu’à consistance souhaitée (200 ml ou jusqu’à 400/500 ml si vous le voulez plus liquide). Décortiquer les langoustines. Réaliser une huile avec les carcasses. Mettre les langoustines assaisonnées sur une plaque. Cuire au four à 170 degrés pendant une minute et demi. Couper en 3. Épépiner les raisins blancs. Sécher du pain d’épices. Réduire en poudre très fine.

LAETIZIA BAZZONI. PRESSE.

tique, énergétique, et de guerre en Ukraine. « Ce que j’aime par-dessus tout, c’est transmettre, partager. Une passion, un savoir-faire, de l’audace… Difficile de parler de soi, mais épauler me correspond à cent pour cent. » ET LES COLLABORATIONS S’ENCHAÎNENT.

Elle signe la carte de Maison Louise*, où officie le Chef exécutif Adwin Fontein et a récemment ouvert Ciao**, restaurant italien du social club The Merode. « Un tremplin pour de jeunes

chefs qui peuvent à la fois bénéficier de mon expérience et développer leur talent. Quant à moi, je continue à créer dans mon restaurant, j’ose assembler sans à priori, qu’il s’agisse de goûts ou de textures, c’est ma patte : je n’enferme pas les produits dans des catégories, même si je privilégie le saisonnier et les circuits courts. Mais je ne suis pas une locavoriste extrémiste ! Je ne sers pas d’avocats, trop grands consommateurs d’eau, mais je ne veux pas me passer d’épices, de chocolat ou de café, même si ça vient de loin ». Son

nouveau défi ? L’acquisition d’un atelier de production pour développer le volet traiteur** démarré suite à la pandémie. « On termine le recrutement, le lieu sera prêt début 2023 ». Et le sourire en dit long sur la joie de relever encore un nouveau challenge ! *le-louise-brussels.com ***ciao-brussels.com

Isabelle Arpin Restaurant. 362, Avenue Louise, 1050 Bruxelles - isabellearpin.com


FOCACCIA AU ROMARIN Pour 1 belle focaccia

750 g de farine (dont 1/3 de farine grano duro), 600 g de liquide (400 g d’eau et 200 g de lait), 2 c. à c. de sel fin, 20 g de levure fraîche de boulanger, 15 c. à s. d’huile d’olive, 2 branches de romarin, 5 pincées de gros sel. Mélanger l’eau, la levure, le sel fin et la farine dans un robot. Quand l’ensemble est mélangé et commence à former une pâte, ajouter l’huile d’olive sans faire tourner le robot de nouveau. Laisser lever dans le bol du robot pendant 1 heure. Puis diviser le pâton en deux ou trois. Mettre les pâtons en les assemblant sur une plaque huilée et recouvrir d’une couche d’huile afin que la pâte ne sèche pas. Faire pousser le tout dans la plaque en aplatissant/ agrandissant le pâton. Faire des cavités du bout des doigts, délicatement, sans transpercer la pâte. Saupoudrer de gros sel et de brins de romarin. Cuire au four à 210 °C pendant 17 à 19 min en ajoutant dans le four une casserole d’eau afin de diffuser de l’humidité.

Pour l’anchoïade

Mixer de la pâte d’anchois ou des anchois frais avec de l’huile d’olive.


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Un Noël en Méditerranée Panettone à la grenade, linguine citron et anchois, moules à la turque : à L’Idéal, l’épicerie-table de Julia Sammut à Marseille, le repas de Noël a un inimitable goût de soleil. Nous sommes allé·es nous y réchauffer le palais. Par Elvira Masson Photos Fred Lahache

YOHANNE LAMOULÈRE/TENDANCE FLOUE.

À NOËL, EN PROVENCE, ON MANGE LE

CÉLERI à l’anchoïade au cours du Gros souper, le 24 décembre, après la messe de minuit. Cette anchoïade, certains la font avec les mélets de Martigues, de petits anchois étêtés et écaillés à la main, conservés en saumure avec du sel, du poivre, du fenouil et du laurier. Le tout est écrasé tous les trois jours jusqu’à ce qu’ils soient prêts. » Julia Sammut a à peine commencé le récit du repas qu’elle prépare pour nous que son talent de conteuse nous happe déjà. L’écouter, c’est apprendre mille histoires d’hommes et de femmes qui deviennent des histoires de cuisine. Ou l’inverse. « Les mélets sont un produit en voie de disparition. Fort en poivre. Fort en anchois. Une madeleine pour beaucoup de Provençaux de la Côte bleue. Mais si tu n’en trouves pas, tu fais une anchoïade classique avec de la pâte d’anchois ou des anchois à l’huile mixés, des câpres, de l’huile d’olive et une pointe d’ail. »

Julia Sammut dans son restaurant-épicerie, à Marseille.

TOUT EST SIMPLE, CONVIVIAL ET ÉLÉGANT à la table de L’Idéal (1), l’épicerie-table qui réunit au cœur du quartier Noailles tout ce que Julia Sammut aime depuis toujours. La vraie Provence nourricière, une pointe de Japon à la faveur d’un ail noir qui vient chahuter l’œuf mimosa, une focaccia ligure • • •


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LINGUINE ANCHOIS, ORANGE ET FENOUIL Pour 4 à 6 personnes

500 g de linguine ou de spaghetti, 5/6 filets d’anchois à l’huile, le jus d’une orange, l'écorce d’une orange, 10 quartiers d’orange, 50 g chapelure, 2 bonnes poignées de fenouil sauvage, frais de préférence (feuilles et branches), huile d’olive. Détailler les filets d’anchois en petits morceaux et les faire revenir dans une poêle avec de l’huile d’olive pendant environ une minute. Ajouter le jus d’orange et continuer à cuire jusqu’à ce que les anchois soient fondus. Éteindre le feu et réserver. Couper l'écorce de l’orange en julienne et les quartiers d’orange en petits morceaux. Dans une poêle, faire revenir dans un peu d’huile d’olive la chapelure jusqu’à ce qu'elle soit dorée. Cuire les linguine al dente. Les égoutter en gardant un petit verre d’eau de cuisson. Jeter la pasta dans la poêle qui contient les anchois et le jus d’orange, ajouter l’écorce en julienne, les morceaux d’orange, un peu de chapelure et le fenouil détaillé finement. Ajouter un peu d’eau de cuisson et mélanger vivement de façon à ce que la sauce nappe les linguine. Saupoudrer de chapelure grillée et de sommités de fenouil, et servir la poêle à même la table afin que les linguine restent chaudes.

pour saucer l’anchoïade, des linguine sardo-siciliens, comme lui a appris à préparer la famille Soffiotti (2), à Sospel. Et ces moules somptueuses à la mode stambouliote qui regardent du côté de l’aigre-doux qu’on aime tant à Venise. Avant de terminer par un dessert aussi facile à (suite p. 222) (suite de la p. 219) préparer qu’il est beau et joyeux : un panettone (on l’achète tout fait, bien sûr !) perdu servi avec de la grenade. Comme un pont entre l’Italie et l’Orient. Un inventaire à la généalogie généreuse, qui invite les ami·es à table. La Maison Empereur (3), à deux mètres de L’Idéal et ses bougeoirs, Jihane et les saladiers en poterie de Tamegroute verte ou bleue pour les plats de partage, France et Caroline, les céramistes de Franca Atelier (4) qui ont conçu pour Julia des assiettes et

des bols en terre mêlée. Et, comme chaque semaine, les fleurs fraîches, poétiques, de saison, livrées par Lila Noir (5). Une petite communauté très liée dont on retrouvera l’influence dans le restaurant que Julia s’apprête à ouvrir, presque en face de sa première adresse. Dans le même temps, elle publie ces jours-ci À L’Idéal, en toute liberté, un livre autoédité et distribué par ses soins (6) qui célèbre son quartier, la terre et la mer, au fil des saisons. Les mille influences et le sens du sacré que la force de la cuisine permet d’honorer. À l’image de ce repas de Noël singulier et inoubliable. 1. 11, rue d'Aubagne, Marseille 1er. epicerielideal.com Instagram @epicerielideal. 2. soffiotti.com 3. empereur.fr 4. Instagram @franca.atelier. 5. lilanoir.net 6. 35 €, en vente sur epicerielideal.com

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PANETTONE PERDU À LA GRENADE Pour 4 à 6 personnes

8 tranches épaisses de panettone, 1 l de lait entier (cru de préférence), 150 g + 20 g de sucre, 6 œufs, 60 g de beurre, 2 c. à s. de sucre glace, 1 grenade. Couper le panettone en tranches épaisses. Égrainer la grenade. Réserver les grains. Préparer un lait de poule en mélangeant le lait, 150 g de

MOULES COMME À ISTANBUL Pour 4 à 6 personnes

1 kg de moules, 500 g de riz rond, 1,5 l de bouillon de volaille, 50 g de beurre, 50 g de raisins secs, 50 g de pignons, 1 botte d’aneth, 1 botte de menthe, 1 botte de persil plat, le jus et zestes de 2 citrons, le jus d’1 citron, huile d’olive, piment d’Espelette. Dans une grande sauteuse à bords hauts, faire fondre le beurre. Ajouter le riz et mélanger, à feu doux. Poursuivre jusqu’à ce que les grains de riz commencent à devenir translucides. Cuire alors le riz à feu moyen, en versant progressivement des louches de bouillon, par absorption, pendant une vingtainetrentaine de minutes. Laisser refroidir. Ajouter les raisins secs, les pignons, les herbes hachées, le jus et zestes de citrons, un filet d’huile d’olive et quelques pincées de piment d’Espelette. Ouvrir un kilo de moules au couteau et les farcir de ce riz. Placer les moules bien serrées dans un plat. Ajouter un bon filet d’huile d’olive et un bon filet d’eau. Faire rôtir au four 10 minutes à 180 °C. Sortir le plat du four et arroser du jus d’un citron. Servir aussitôt.

sucre et les œufs. Bien imbiber les tranches de panettone des deux côtés. Faire fondre le beurre dans une poêle à feu moyen. Faire revenir les tranches de panettone (en plusieurs fois). Saupoudrer de sucre avant de les retourner. Cuire jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées. Les servir saupoudrées de sucre glace et parsemées de grains de grenade.


PUBLI COMMUNIQUÉ

Page réalisées par Osez le Centre Ville


PUBLI COMMUNIQUÉ



LIFESTYLE

Capricorne 22.12 – 20.1

ÉMOTIONS Vénus met en relief

les différentes facettes de vos relations. À deux, vous serez ultra-complices. Célibataire, un ami va jouer un rôle dans le processus d’une rencontre. AMBITION Le ciel dynamise les échanges et stimule la créativité de groupe : impliquez-vous dans un projet collectif, mais gérez mieux votre stress.

Verseau 21.1 – 18.2

ÉMOTIONS Vous pourriez avoir du mal à choisir entre deux options en début de mois. Vénus vous apportera des réponses excitantes à partir du 17. AMBITION Mars vous encourage à élargir vos horizons. La période est optimale pour voyager ou débuter une formation. À prévoir : des difficultés de communication en début de mois.

Poissons 19.2 – 20.3

ÉMOTIONS Mental et émotions s’harmonisent, comptez sur un sentiment d’unité avec votre partenaire. Célibataire, un voyage pourrait être le théâtre d’une jolie rencontre (vers le milieu du mois). AMBITION Jupiter revient vous donner un coup de pouce et insuffler un regain d’énergie et d’optimisme. Des projets amorcés en début d’année pourraient se développer.

Par Carole Vaillant

SAGITTAIRE

23.11 – 21.12

Dès le 17, Vénus exaltera votre pouvoir de séduction et fera battre les cœurs à l’unisson. En privé, comptez sur une alchimie sexuelle dingue. ÉMOTIONS

Réussir ? Facile, à condition de ne pas se laisser manger par le stress, car Mars avive l’esprit de compétition. Pour le reste, vous avez la baraka : vos idées séduisent et on vous adore.

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AMBITION

Bélier 21.3 – 21.4

ÉMOTIONS Pourquoi, comment, quand ? Une situation ou quelqu’un risque de vous faire cogiter un peu en début de mois, mais Vénus vous promet de jolies réponses à partir du 17. AMBITION Le contexte est très stimulant, surtout sur le plan intellectuel. Vos échanges vont vous ouvrir des perspectives et il pourrait même être question de voyage vers la fin du mois.

Taureau 22.4 – 21.5

ÉMOTIONS Vous serez en quête d’excitation et prête à tout pour pimenter votre vie amoureuse. Une rencontre pourrait bien vous exaucer (vers le 8). AMBITION C’est une bonne période pour exprimer votre singularité ou découvrir de nouveaux centres d’intérêt. À anticiper : un début de mois électrique et sujet aux conflits.

Gémeaux 22.5 – 21.6

ÉMOTIONS Si la première quinzaine est tranquille, la seconde va vous réveiller : désir, rapprochements… mais aussi des tensions à gérer (dès le 17). AMBITION Votre ciel est favorable aux audacieuses et valorise la

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créativité. Prenez des initiatives, imposez votre vision.

Cancer 22.6 – 22.7

ÉMOTIONS À vous, émois et envolées romantiques : Vénus et Jupiter exaltent l’amour sous toutes ses formes et dans toutes les positions. Misez sur le 4 ou le 14 pour une rencontre. AMBITION Une com efficace mettra vos idées en valeur ou vous aidera à bien négocier. En revanche, méfiez-vous des sourires de surface, certaines rivalités se tissent dans l’ombre.

Lion 23.7 – 23.8

ÉMOTIONS Après un début de mois plein d’imprévus et de frustrations, Vénus vous promet une seconde quinzaine de rêve, qui pourrait même marquer le début d’un nouveau chapitre amoureux (dès le 17). AMBITION Le démarrage du mois risque d’être un peu laborieux, mais tout va se décanter à partir du 17, avec une période créative et valorisante. Au top : la communication.

Vierge 24.8 – 23.9

ÉMOTIONS Vénus et Mercure dynamisent vos relations aux autres en créant un climat favorable aux échanges. En solo ou en duo, tout vous semblera plus facile et plus excitant. AMBITION Le contexte, très dynamique, valorise l’ambition et l’audace, mais tenez compte d’un risque accru de conflits. Ce qui cartonne : la communication.

Balance 24.09 – 23.10

ÉMOTIONS L’amour sera bavard, addictif et fun, avec un début de mois propice aux rapprochements sensuels et aux ouvertures séduisantes à partir du 17. AMBITION Misez sur une com qui fonctionne et sur le travail d’équipe : en coopérant avec les autres, vous pourrez atteindre vos objectifs plus efficacement.

Scorpion 24.10 – 22.11

ÉMOTIONS Être raisonnable ? Surtout pas ! Ce mois-ci, amour rime avec excès, excitation et imprévus. Une situation inédite ou une rencontre pourrait bien vous mettre en transe (vers le 9). AMBITION N’oubliez pas d’avoir un plan B, car le contexte sera propice aux changements de dernière minute jusqu’au 18. Ce qui carbure : votre esprit. C’est le moment de révéler votre génie.


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AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE ?

J’essaie de l’apprécier avec ses imperfections, les premières rides et un nez légèrement de travers. J’essaie de trouver de la beauté dans tout ça et de m’aimer telle que je suis. ÊTES-VOUS FILLE OU FEMME ?

Je me sens femme depuis que je suis devenue maman, il y a un an et demi. J’ai l’impression d’avoir passé un cap dans ma vie. DORMEZ-VOUS LA NUIT ?

AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ?

VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ?

Un bon dîner où toute la famille est réunie.

POUVEZ-VOUS PRENDRE UN SELFIE ? LA PREMIÈRE FOIS QUE VOUS VOUS ÊTES SENTIE LIBRE ?

QUELLE EST VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ?

Si ma petite Olga me laisse dormir, oui. J’ai un bon sommeil même s’il arrive qu’une pleine lune puisse le perturber.

Une paire de sneakers créée par la marque Salomon en collaboration avec Comme des Garçons.

LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS ?

LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ ?

Celui de ma fille. Et aussi celui de mon mari, chaque matin, au réveil. Je me sens belle à travers ses yeux chaque jour.

Celui de mes parents qui me disaient de croire en mes rêves et de ne laisser personne les mettre en doute.

CITEZ UN AMANT OU UNE AMANTE RÊVÉ.E AU COURS DE VOTRE VIE ?

QUEL ÉTAIT LE MENU DE VOTRE DERNIER REPAS ?

Cela a toujours été Brad Pitt. Depuis toute jeune, j’adore l’acteur qu’il est, ses choix et je sens de la force comme de la douceur dans son personnage.

Beaucoup. Aujourd’hui, ce prénom est l’un des plus populaires mais ce ne l’était pas quand je suis née.

Quand j’ai eu mon premier appartement et mon premier salaire, vers mes dix-huit, dix-neuf ans. Mon papa, Jacques Borlée, était mon coach et je ne voulais plus vivre avec mes parents. Je faisais déjà de l’athlétisme à un très bon niveau. LA PLACE DU SEXE DANS VOTRE VIE ?

Essentielle, présente, heureuse. QUELLE EST VOTRE DEVISE ?

« Il faut croire en ses rêves ! »

Des pâtes avec des légumes de saison et un peu de pesto. QUEL EST VOTRE PLAISIR COUPABLE ?

Je ne peux pas résister à un gros paquet de bonbons. QUELLE EST LA PLUS GENTILLE CHOSE QUE L’ON AIT DITE À VOTRE SUJET ?

QUELLE EST VOTRE TENUE PRÉFÉRÉE ?

DANS LA VIE, FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ?

S’adapter si les changements prennent une bonne direction. Mais si ce n’est pas le cas, je me bats pour mes propres convictions.

Pas une en particulier mais je croise encore beaucoup de gens qui me félicitent pour ma carrière sportive. SORTEZ-VOUS SANS MAQUILLAGE DANS LA RUE ?

Un legging Unrun 4254, un gros pull oversized et des sneakers. Et tout en marques belges. Je continue à défendre nos couleurs le mieux que je peux. QUELLE EST VOTRE ÉMISSION TÉLÉ PRÉFÉRÉE ?

Quotidien sur TMC.

QUELLES SONT LES COULEURS DE VOTRE PAYS IMAGINAIRE ?

Bleu roi, rose pâle et mauve.

Sans aucun problème. Et quand je me maquille, c’est très léger. Un peu de mascara et une crème Nude pour protéger ma peau.

OLIVIA BORLÉE À trente-six ans, la championne olympique de relais 4x100 m s’est lancée dans l’aventure de la télé. Sur Pickx TV, la chaîne cryptée de Proximus, Olivia présente Les grandes impressions, une émission hebdomadaire consacrée aux sports. La voile, le skateboard, le tennis et beaucoup d’autres disciplines seront mises en valeur dans ce rendez-vous du lundi. Elle a fondé, avec son amie et ex-athlète comme elle, Élodie Ouédraogo, la marque de sportswear belge Unrun 4254. Par Joëlle Lehrer

OLIVIA BORLÉE.

LE QUESTIONNAIRE




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LE QUESTIONNAIRE Olivia Borlée

2min
pages 162-164

HOROSCOPE

3min
page 161

SOIN Le produit culte

6min
pages 144-147

FOOD Un Noël en Méditerranée

6min
pages 154-160

TESTÉS Les traitements bien-être

5min
pages 136-138

FONDAMENTAUX Coralie Barbier

2min
pages 139-140

INTERVIEWS Dames de beauté

7min
pages 132-135

CONFIDENCES La sélection de la rédactrice

2min
pages 141-142

MAKE UP Glam is back

4min
pages 126-131

MODE Autour de l’arbre de vie

7min
pages 100-103

HOROSCOPE Prêtes pour un nouveau départ ?

12min
pages 90-95

PSYCHO Petites thérapies entre ami·es

7min
pages 96-99

TÉMOIGNAGES Good vibrations

4min
pages 82-85

REPORTAGE Se prendre délicieusement la tête

7min
pages 86-89

CADEAUX Merci

1min
pages 76-81

RENCONTRE Delphine Horvilleur

6min
pages 72-75

CONVERSATION Marion Cotillard glam sœur

15min
pages 66-71

ENTRETIEN Felix Van Groeningen & Charlotte Vandermeersch

6min
pages 62-65

LIVRE Stefan Liberski la jubilation rieuse

2min
pages 56-57

REPORTAGE Aux côtés de

13min
pages 44-51

AGENDA Expos et sorties

4min
pages 52-53

MUSIQUE Un goût de Pomme

5min
pages 54-55

CINÉMA Alice Diop en 7 indices

8min
pages 58-61

SUR LA LISTE DE DÉCEMBRE & JANVIER

4min
pages 18-21

CONTRIBUTRICES

3min
pages 10-11
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