Constuction&Bâtiment n°4/2021 Full by Espaces contemporains

N°4 / SEPTEMBRE–OCTOBRE 2021

CONS TRUCTION & BÂTI MENT

CONSTRUCTION & BÂTIMENT

PROJETS ET CHANTIERS DES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT

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Les entreprises vaudoises de la construction vous ouvrent leurs portes ! LE SAMEDI 2 OCTOBRE 2021 Démonstrations – Visites d’ateliers et de chantiers – Rencontres avec les apprenti·e·s – Renseignements sur les formations supérieures – Animations et bien plus encore : www.jvc2021.ch

Presque normal Septembre est normalement le mois de la rentrée. Mais celle-là semble particulière. D’abord, elle annonce la reprise après quinze mois de Covid. Ensuite elle se présente assez chargée, ici comme ailleurs, avec de nombreux salons, manifestations et expositions. La Quinzaine de l’urbanisme a déjà eu lieu, les Journées SIA sont programmées du 24 au 26 septembre, les Rencontres romandes du bois du 7 au 9 octobre, et ce n’est pas fini. Partout en Europe le programme est plutôt dense. Il est vrai que ces longs mois d’arrêt ont perturbé le calendrier et, même si ce n’est pas encore tout à fait un retour à la normale, on sent que la machine est repartie, et c’est déjà pas mal. Ce qui nous intéresse ce n’est pas tant de constater la reprise de l’activité mais plutôt de voir le débat et les prises de parole occuper l’espace. La période Covid a été certainement propice à la réflexion et à la prise de conscience ; des enjeux environnementaux naturellement, mais aussi de notre condition humaine, de sa vulnérabilité. Il est vrai aussi que la problématique environnementale et écologique par son ampleur et son urgence induit un plus grand engagement, plus d’activisme, des manifestations de responsabilité. La situation a contribué à centrer le débat et ça, c’est pas mal non plus. Maroun Zahar, Rédacteur en chef

CONSTRUCTION & BÂTIMENT

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT 04/21 28

152 50

Édito

ACTUALITÉS Les news de l’architecture et de la construction

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50 58 72 78 80

INTERVIEW La formation, moteur du développement des entreprises REPORTAGES Le nouveau complexe scolaire et associatif de Charmey Trois théâtres à Genève TECHNIQUES DU BÂTIMENT Événement : Les Rencontres romandes du bois Le bois dans la construction Des peintures plus écologiques La protection incendie dans la conception des façades Les matériaux éco-conçus, nouvelle tendance en isolation

82 92 110

GRANDS ENSEMBLES, DOSSIER SPÉCIAL GENÈVE L’effervescence genevoise Le Quartier de l’Etang à Vernier Le Parc des Crêts à Troinex

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PROJETS La passerelle Rayon-Vert à la Gare de Renens Le nouveau centre opérationnel de MSF à Genève L’immeuble Les Vignolants à Neuchâtel La nouvelle école du Sacré-Cœur à Estavayer-le Lac La rénovation et transformation du B.I.T à Genève L’écoquartier du Stand à Nyon

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ENTREPRISE Zoom sur des entreprises locales

193

AGENDA Expos, salons, congrès et formations

120 132 142 152 162

CONSTRUCTION & BÂTIMENT SOMMAIRE

ENSEMBLE, OSONS LE RENOUVEAU

La rénovation la plus exigeante est celle qui se déroule en site occupé. Elle exige une rigueur particulière de la part de toutes les parties prenantes, comme c’était le cas au Bureau International du Travail à Genève. Nous avons rénové ce bâtiment monumental à l’architecture exceptionnelle pendant que les collaborateurs accomplissaient leurs activités quotidiennes sous le même toit. Notre réflexion et notre planification fondées sur le partenariat ont permis de répondre à cette exigence. steiner.ch

CONSTRUCTION &BÂTIMENT N°4/2021 PROJETS ET CHANTIERS DES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT

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Edition N°4 Septembre-octobre 2021 Deuxième année Editions PRESTIGE SA Route de la Gare 7 CH-1070 Puidoux (VD) T +41 (0)21 946 37 41 www.espacescontemporains.ch Editeur: Roland Durussel durussel@espacescontemporains.ch Rédacteur en chef: Maroun Zahar mzahar@espacescontemporains.ch Direction artistique, réalisation graphique: Atelier Poisson / Giorgio Pesce, Séverine Dolt Secrétaire de rédaction: Evelyne Malod-Dognin Rédaction: Estelle Daval, Iphigeneia Debruyne, Héloïse Gailing, Salomé Houllier Binder, Patricia Lunghi Magaly Mavilia, Marielle Savoyat Abonnements et administration: Samantha Ferrara, Sandrine Fattebert T +41 (0)21 946 37 41 mail@espacescontemporains.ch Annonces Suisse romande, Suisse alémanique, Allemagne et Autriche: Secteurs construction et bâtiment: Serge Bornand M +41 (0)79 214 24 35 sbornand@espacescontemporains.ch

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L’ARCHITECTURE DE L’INFORMATION Présentée à Archizoom (EPFL) jusqu’au 7 décembre, l’exposition « Database, Network, Interface : The Architecture of Information » emprunte le langage des technologies de l’information pour explorer la capacité de l’architecture à structurer l’accès à l’information et à construire physiquement des relations entre des contenus à travers une organisation spatiale, typologique et structurelle. Diverses études de cas sélectionnées sur une longue période sont classées selon les trois notions, Database, Network et Interface. Des meubles en bois servent de support. Leur disposition régulière mais non déterminée offre aux visiteurs la possibilité de suivre leur propre itinéraire selon une logique combinatoire spontanée. SHD

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DE L’UTOPIE AUX ENJEUX DE LA VILLE CITÉ DU VIN Projet de l’entreprise vinicole Schenk, la future Cité du Vin de Rolle devrait sortir de terre au printemps prochain pour une ouverture prévue en 2024. Conçu par l’architecte Jean-Frédéric Luscher, le complexe actuellement mis à l’enquête se composera de cinq bâtiments écoresponsables qui feront la part belle au bois. Outre un nouveau site de production, de vinification et de conditionnement, le lieu comprendra une œnothèque ainsi qu’un petit musée dédié au vin et à la vigne qui devrait permettre à la région de développer son offre en matière d’œnotourisme. ED

L’exposition « Archisalé – L’esprit de la ville » se tient jusqu’au 19 septembre dans la salle Perrier à Chavannesprès-Renens. Elle se compose d’une installation sensorielle et immersive de grand format réalisée par Sophie Guyot. Une ville tour à tour phosphorescente, lunaire, qui craque, soupire, vibre, une ville soudain révélée en pleine lumière, les façades brillantes de cristaux de sel, traversée par des respirations qui invitent, qui interpellent. ED sophieguyot.ch

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Architecture du canton de Vaud, 1920-1975 et 1975–2000, Sous la direction de Bruno Marchand Publiés par EPFL Press, Lausanne

Gymnase de Nyon, 1988, MANGEAT_Nyon

L’ARCHITECTURE VAUDOISE DU 20e SIÈCLE SOUS LA LOUPE L’ouvrage Architecture du canton de Vaud 1975 – 2000 dresse un tableau riche et méconnu du bâti dans le canton pendant le dernier quart de siècle précédant le nouveau millénaire. Ce livre présente plusieurs ouvrages architecturaux « incontournables », mais surprend aussi par de belles découvertes. Les grands ensembles, les aménagements d’espaces publics et les interventions sur le bâti déjà existant ne sont pas en reste. Trois sites institutionnels significatifs et leur développement y sont présentés : l’EPFL à Écublens, l’UNIL à Dorigny et le CHUV au Bugnon. Autant de témoins d’une production locale de qualité et porteuse des nouvelles valeurs émergentes à l’époque, telles que l’écologie par exemple. Un généreux épilogue explore les enseignements à retenir de cette période en une synthèse inédite. Cette publication complète brillamment un premier opus déjà édité par Bruno Marchand et qui couvrait la période allant de 1920 à 1975. Une modernité locale, souvent méconnue, y avait été révélée. La première étape

du campus de l’EPFL et les premiers bâtiments du site de l’UNIL y avaient notamment déjà été abordés, ainsi que les CROCS (Centre de rationalisation et d’organisation des constructions scolaires) et l’Expo 64 à Lausanne, des étapes prépondérantes de l’ère moderne dans le canton de Vaud. Ce patrimoine est aujourd’hui en danger. Plusieurs réalisations ont d’ores et déjà disparu, d’autres ont subi des transformations malheureuses irréversibles – souvent par méconnaissance ou absence de rénovation fine. Une commission spéciale externe et indépendante, mandatée par le Canton, a évalué un premier corpus basé sur le premier volume. Un rapport a été publié en 2019. Espérons que ce travail indispensable de protection se poursuive de manière plus large. MS

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NATURE EN VILLE, DES PROJETS INSPIRANTS Des petits fruits, des écureuils et des coccinelles, quel bonheur de voir la vie gazouiller et les arbres déployer leur ombrage. Bon pour la tête et pour la nature, les projets du concours lausannois Nature en Ville ont de quoi inspirer. Rencontre avec les deux premiers prix. MM

VIVE LES PETITS FRUITS !

Avec ses bâtiments classés, le quartier de BeaulieuBergières fait figure de poumon vert. Mais les habitants, en collaboration avec l’espace socio-culturel Espace 44, ont eu envie de faire mieux. L’idée principale du 1er prix de ce concours est d’ajouter arbustes et arbres et de remplacer les lauriers et thuyas des haies par des essences favorables à la biodiversité. Le projet consiste à impliquer propriétaires et habitants et de les initier au jardinage écologique. Pour ce faire, des conférences et des événements seront

organisés, comme des échanges de plants, de semences et de connaissances. « Parmi les 50 propriétaires, 10 sont déjà impliqués », se réjouit Roger Zürcher, l’un d’entre eux. Ingénieur agronome et apiculteur, ce passionné a aussi voulu donner un peu de place aux abeilles sauvages et aux plantes médicinales, même chez ceux qui n’ont qu’un balcon. Lors de la mise en place des plantations, les habitants pourront participer, « des plus petits aux plus grands ».

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Le projet «Lisière» implique aussi les enfants du quartier.

À LA LISIÈRE D’UNE FORÊT

Le 2e prix, « Lisière », consiste précisément à créer une lisière riche en espèces, entre le Terrain d’Aventure de Pierrefleur et la rue constituée d’arbustes monotones. Au programme des plantations : haies indigènes, fruitiers, vivaces mellifères, fougères et réalisation d’une mare sur le toit du bâtiment d’accueil des enfants. « Le but est d’attirer les petits mammifères et de réintroduire certaines variétés anciennes », relève Mathieu Chevallier, président du

comité de l’association. L’objectif est de créer des chantiers participatifs avec les enfants et les habitants du quartier. « Le concept d’accueil des enfants est basé sur l’autonomie et l’apprentissage de certaines valeurs par la pratique. Ce projet est une belle occasion de s’ouvrir à la vie de quartier et d’appréhender la biodiversité par l’action », se réjouit Mathieu Chevallier.

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LE RETOUR DES JOURNÉES SIA Villas, écoles, théâtres, bâtiments administratifs, gares, complexes sportifs, logements collectifs et aménagements urbains sont à visiter lors des Journées de l’architecture et de l’ingéniérie contemporaines. L’édition 2021 propose 150 réalisations à travers toute la Suisse romande. Repoussées d’une année pour cause de pandémie, les journées SIA reprennent du service du 24 au 26 septembre. Agendé tous les deux ans, ce rendez-vous incontournable des amateurs de la culture du bâti offre l’occasion de franchir le seuil de lieux parfois étonnants et le plus souvent inaccessibles. Il donne en outre un aperçu de la production architecturale actuelle. Cette année encore, rénovations, transformations et extensions sont mises à l’honneur, avec presque soixante objets à découvrir sur l’ensemble des propositions. Gratuite et ouverte à tous, la manifestation est organisée par la SIA (Société suisse des ingénieurs et des architectes) et pilotée par les sections cantonales romandes. Au total, les Journées de l’architecture 2021 proposent 150 visites à travers les six cantons romands (Fribourg, Genève,

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Neuchâtel, Valais, Vaud, Jura/Jura bernois). Un programme riche et varié qui affiche son engagement en matière de promotion et de diffusion de l’architecture. La formule est simple et efficace : des architectes et ingénieurs ouvrent les portes de leurs réalisations et présentent leur travail aux intéressés. L’objectif est d’offrir un échantillon de la production architecturale actuelle, d’appréhender les enjeux du développement urbain et de comprendre le rôle des professionnels dans l’amélioration de notre cadre de vie. PL LES JOURNÉES SIA Visites au cœur de l’architecture romande 24 au 26 septembre 2021 Sans inscription, port du masque obligatoire à l’intérieur. Toutes les informations sur le site: journees-sia.ch

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Manifeste pour une révolution territoriale, Laurent Guidetti et TRIBU architecture, espazium – Les éditions de la culture du bâti et TRACÉS.

12 essais pour mieux construire Genève, livre n° 1, FAS Genève.

Manifestes 1, 2 & 3, HEAD Genève, HEAD Publishing.

PAROLES D’ARCHITECTES Parce que l’époque est sujette à des enjeux majeurs, de petits livres revigorants viennent nous souffler quelques pistes à suivre. De Genève à Lausanne, cette année et demie pandémique a été largement prolifique en termes de prises de parole. Au bout du Léman, ce sont douze personnalités (Marcellin Barthassat, Georges Descombes, Inès Lamunière, Andrea Bassi...) qui proposent des pistes de réflexion « pour mieux construire Genève ». Que l’on parle de partage des sols, de mixité ou de la beauté d’une tour, le propos est concis, direct et carrément instructif. Le genre de petit ouvrage qui doit permettre à la population de mieux comprendre sa ville, de mieux l’habiter, de mieux en comprendre des « beautés » qui ne se résument pas qu’à des questions de goût et d’esthétique « instagrammable » selon l’air du temps.

UN MANIFESTE, DES ENGAGEMENTS

À Lausanne, Laurent Guidetti et le bureau Tribu Architecture font également partie de ces architectes qui s’enflamment, mais ici dans une réflexion plus globale et néanmoins plus radicale : il y est question de souveraineté alimentaire, de prépondérance de l’intérêt public sur celui de la garantie de propriété, d’interdiction de commercialisation des véhicules à haute valeur polluante... Quoi qu’on en dise, l’utopie ne paraît pas si inatteignable. En complément, on peut lire aussi les Manifestes de la HEAD, des opuscules érudits et inédits, notamment l’excellent Comment quitter la Terre ? de Jill Gasparina, Christophe Kihm et Anne-Lyse Renon. Réponse : on ne pourra pas. Il vaut donc mieux essayer de prendre soin de la planète en parcourant ces différents opuscules. MaP

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QUINZAINE DE L’URBANISME : LE GRAND BANQUET DES QUARTIERS Après une année d’absence, la quinzaine de l’urbanisme a eu lieu début septembre au Pavillon Sicli à Genève. Intitulé cette année « Le grand banquet des quartiers », l’événement a mis à l’honneur les quartiers, en lien avec l’écologie, la convivialité ou encore la densification du territoire. Autant de thèmes qui ont été abordés par le biais de maquettes, conférences et récits afin d’échanger sur les enjeux urbains de notre territoire. L’objectif de ces quinze jours était de débattre ouvertement avec les professionnels, la société civile et plus largement avec les habitants pour contribuer collectivement à répondre à ces défis. S’inspirant du modèle du banquet, la quinzaine a opté pour un format hybride. Les présentations de plusieurs expériences novatrices, telles que Les Vernets à Genève – le premier quartier labellisé

« Site 2000 Watts » de Genève et entièrement piéton –, la recherche « Post-Car World » menée à l’EPFL, ou encore la charte « Quartiers en transition » de Pont-Rouge, ont été suivies d’un repas partagé entre le public et les intervenants et préparé par les intervenants eux-mêmes. L’hospitalité se trouvait donc au cœur de cet événement, aussi bien dans son contenu que dans sa forme. À contre-courant des tendances générales de distanciation dues à la crise sanitaire, la quinzaine de l’urbanisme a rappelé l’importance du vivre ensemble, de se réunir afin de (re)penser la ville, le patrimoine, le territoire, et de « faire quartier ». SHD pavillonsicli.ch

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Tout commence par un rêve...

INTERVIEW

LA FORMATION, ÉPINE DORSALE DE LA CONSTRUCTION ET DU GÉNIE CIVIL Initiale. Supérieure. Continue. La formation garantit le maintien et la mise à jour d’une main d’œuvre qualifiée. La construction de nouveaux centres dédiés témoigne de l’importance de la transmission du savoir-faire. Comment la formation évolue-t-elle ? Trois experts font le point. Iphigeneia Debruyne

Spécialisation, remise à niveaux, maîtrise des nouvelles technologies, le « lifelong learning » est une réalité. Dès le début, le secteur de la construction et du bâtiment a misé sur la formation continue. Frédéric Burnand, porte-parole de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, retrace l’évolution de l’offre. Frédéric Burnand

LA FORMATION CONTINUE S’EST-ELLE DÉVELOPPÉE ? Aujourd’hui, le perfectionnement en cours d’emploi est récurrent dans de nombreuses industries. Ce changement coïncide avec l’évolution technologique des vingt dernières années. Une multiplication des formations continues se constate également dans notre secteur, chiffres à l’appui : en 2009, l’École de la construction à Tolochenaz en proposait une dizaine ; elles se déroulaient une fois par an. Aujourd’hui, l’offre a plus que doublé. En outre, l’appétence pour ces modules et le besoin de flexibilité sont à relever. Ces formations ont toutes lieu entre deux et cinq fois par an. Depuis la création de l’école en 1987, une telle accélération n’avait jamais été observée. COMMENT FORMULER L’OFFRE ? L’observation du terrain est primordiale. Les cours pratiques pour passer des permis de machinistes ou grutiers en sont la démonstration. Ils répondent à un besoin réel en entreprise ainsi qu’à des obligations légales de détenir ce type de permis. L’offre se constitue ainsi au gré des besoins, des demandes et des opportunités. La fédération propose ainsi les modules qui sont utiles, en complément des formations élémentaires et supérieures. Des commissions de formation, composées d’entrepreneurs, réunis par métier, se chargent du monitoring. Grâce à ce mode opératoire, le Service formation élabore un programme qui correspond aux attentes des entrepreneurs et de leurs employés. Les unités d’enseignement apportent ainsi une réelle valeur ajoutée à l’employeur et aux participants.

QUELS SONT LES BESOINS LES PLUS RÉCENTS ? L’éventail de compétences requises est de plus en plus important. Pour les membres à la tête d’une société, des cours tels que « Comment diriger une PME » ont été créés. Ces offres vont au-delà des compétences techniques. Elles renforcent le savoirfaire en matière de comptabilité, de ressources humaines et de planifications spécifiques au secteur de la construction et du bâtiment. Plus récemment, différents aspects de la digitalisation du travail ont été intégrés. Par ailleurs, des formations comme « Conducteur de travaux » ou « Spécialiste en patrimoine culturel bâti » ont un impact direct sur la relation client et un poids parfois décisif dans la décision d’un mandant. La demande pour ces formations est en hausse. COMMENT LA FORMATION SE PROFILE-T-ELLE ? Par définition orientés terrain, les métiers de la construction ont quelque peu de l’avance sur d’autres branches. Toutefois, le « lifelong learning » n’en est qu’à ses débuts. Les innovations récentes résultent sans aucun doute d’échanges et d’émulations d’idées, la formation est là pour mettre en forme ces synergies. La construction de notre nouveau centre de formation à Échallens (Vaud) en témoigne. Hormis un espace administratif, des ateliers de formation initiale et continue, une zone dédiée à l’exercice de la conduite d’engins élévateurs, un couvert multiusage et un chantier permanent, un terrain de réserve est prévu pour de futurs développements. Le projet de ce site met donc en exergue l’importance du savoir-faire et de sa transmission pour les décennies à venir

INTERVIEW CONSTRUCTION & BÂTIMENT

Le risque de pénurie de main-d’œuvre qualifiée revient fréquemment sur le devant de la scène. Ce qui pourrait faire croire que les apprentis ne se bousculent pas au portillon. Jean-Claude Baudoin, directeur de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs, fait le point et aborde les idées reçues.

Jean-Claude Baudoin

EXISTE-T-IL UN RISQUE DE PÉNURIE SUITE AU FAIBLE TAUX D’APPRENTIS ? La réponse n’est pas évidente. Dans le canton de Neuchâtel, les entreprises forment, entre autres, une quarantaine de futurs maçons et constructeurs de route par année. Pour cette rentrée, à la fin du mois de juin, seulement 4 places restaient à pourvoir pour la volée 2021-22. Nous ne pouvons donc pas parler d’une désertion. Toutefois, il y a un manque d’enthousiasme dû à une mauvaise image de marque, celle de la pénibilité du travail. À terme, cette perception tronquée peut mener à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et donc à une diminution de la qualité. Dommage, car le secteur a de nombreux atouts à offrir aux jeunes. QUELS SONT LES ATOUTS D’UNE FORMATION INITIALE DANS LE BÂTIMENT ? Il y a des avantages sur le plan économique et sur le plan psychosocial. Le secteur de la construction du bâtiment et du génie civil correspond à 6% du PIB de la Suisse. Nos formations sont de véritables passerelles vers une vie active épanouie. À l’heure où la jeunesse se préoccupe de son avenir, donc de son employabilité, les métiers du bâtiment ont en effet beaucoup à offrir. En sus d’une protection contre des ruptures socio-économiques tel le chômage, les employés bénéficient des conditions salariales de premier ordre. Les conventions collectives garantissent une belle situation financière dès l’entrée dans le monde professionnel. Bien formé, le diplômé a une identité professionnelle. Par conséquent, nos CFC sont non seulement une source de sécurité financière mais aussi de sens personnel.

COMMENT EXPLIQUER ALORS LA RÉTICENCE DES JEUNES ? Beaucoup de jeunes – et leurs parents – perçoivent une formation initiale dans les métiers de la construction comme une finalité. Ils ne voient pas forcément les opportunités à moyen et long terme. À titre d’exemple l’apprentissage de maçon est le sésame qui peut mener jusqu’au diplôme fédéral d’entrepreneur-constructeur. En effet, les possibilités d’évolution qui se présentent après l’obtention d’un CFC, que ce soit dans le secteur primaire de la construction ou dans le second œuvre, sont nombreuses. À la fois ceux qui souhaitent une carrière linéaire et ceux qui souhaitent gravir les échelons peuvent s’y épanouir. Nous lançons régulièrement des campagnes dans le but de rappeler ce potentiel. Par ailleurs, la problématique du risque d’accident freine aussi certains candidats. COMMENT FAIRE FACE À CETTE HÉSITATION ? La sécurité au travail est une priorité pour les différents acteurs. À travers ses fonds paritaires, la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs investit chaque année des sommes importantes dans la prévention d’accident et la sécurité sur les chantiers. D’un côté, les formations ponctuelles et les nouvelles technologies épaulent et diminuent progressivement les risques physiques. De l’autre côté, des collaborateurs spécialisés visitent tour à tour des sites en construction pour aider à améliorer les protocoles en place. L’image d’un métier dangereux s’efface progressivement. Mettre les jeunes et les parents à la page de la réalité du terrain est la clé.

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La transmission du savoir-faire dans la construction et le génie civil n’est pas un élément statique. Jean-Daniel Wicht, directeur de la Fédération fribourgeoise des entrepreneurs, apporte un éclairage sur l’évolution de la formation.

Jean-Daniel Wicht

POURQUOI LA TRANSMISSION DU SAVOIR-FAIRE CHANGE-T-ELLE ? Au fil du temps, aussi bien les outils que les techniques employées ont changé. Sur le terrain, les compétences requises évoluent. Le travail au quotidien d’un maçon, comme d’un machiniste, n’est point comparable à celui de leurs homologues des années 1990. La formation doit naturellement suivre ces transformations afin d’assurer une concordance entre la théorie et la pratique. Consolider la continuité entre les cursus et la réalité des chantiers est la clé pour minimiser les échecs de formation, les difficultés professionnelles ; pour garantir un travail réalisé dans les règles de l’art. COMMENT UNE TELLE ADAPTATION SE MET-ELLE EN PLACE ? Au niveau de la formation initiale, des actualisations du cursus s’avèrent utiles. Renforcer progressivement le relais entre l’école et l’entreprise et donc favoriser la pratique des tâches et gestes requis sur les chantiers aura également un impact positif sur le maintien de la qualité. Quant à la formation continue, le développement d’une offre pertinente mais aussi la répercussion financière pour les entrepreneurs est à prendre en compte. En effet, le coût des cours de perfectionnement est double. D’abord, il y a les frais d’inscription. Malgré les aides des fonds paritaires, la charge reste souvent élevée. Puis, il y a l’absence de l’employé en formation. Ceci incombe un coût indirect. Des innovations structurelles et technologiques offriront à terme des solutions. QUELLES SONT CES INNOVATIONS ? Des nouveaux outils et machines rendent plus efficaces et moins pénibles les métiers de la construction et du génie civil. Certains de ces engins permettent d’innover dans la façon de transmettre

le savoir-faire. L’enseignement se mettra à la page. En résulte un savant mélange qui garantit la qualité, la durabilité et le bien-être au travail. À titre d’exemple, citons les simulateurs de conduite d’engins de chantier pour les grutiers comme pour les machinistes. En effet, pour acquérir l’expérience dans la conduite, pas mal d’heures de pratique sont nécessaires. Grâce à la réalité augmentée, les élèves et les professionnels peuvent se perfectionner de façon écoresponsable, sans impacter la sécurité sur un chantier et pendant les périodes optimales pour l’employeur. Par ailleurs, ces avancées technologiques permettent de diminuer les échecs lors des examens pratiques. Avant de s’engager dans un cours, le candidat peut alors vérifier son aptitude à conduire des engins de taille. Ces tests permettront d’optimiser les ressources économiques et humaines. QU’EN EST-IL DES ADAPTATIONS STRUCTURELLES ? Les adaptations structurelles se profilent sur plusieurs plans. Lors de la création du nouveau site de la Fédération fribourgeoise des entrepreneurs et de son centre de formation à Courtaman, différents éléments structurels ont été mis en place. L’infrastructure favorise la transmission du savoir-faire. Un restaurant situé dans un magnifique cadre de verdure – qui de plus sert des mets de qualité – permet aussi aux jeunes d’échanger avec les enseignants dans une atmosphère agréable et constructive. C’est un plus pour l’image de la construction. Dans les deux halles dédiées à la formation, l’apprentissage des gestes du maçon et la conduite de machines de chantier sont dispensés, même en hiver, dans des conditions climatiques agréables à l’abri des intempéries. Ceci favorise l’assimilation du savoir-faire. Qui plus est, pendant les périodes creuses une telle infrastructure permet une coordination efficace entre la formation et le planning des chantiers d’une entreprise.

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Fédération Fribourgeoise des Entrepreneurs Route André Piller 29 - 1762 Givisiez - Tél. +41 26 460 80 20

La structure et les façades des deux nouveaux bâtiments privilégient le bois.

LA DOUCEUR DU BOIS Privilégiant le bois, les tonalités claires et les références au patrimoine culturel de la région, le nouveau complexe scolaire et associatif de Charmey nous a charmé. texte : Magaly Mavilia photos : Lionel Henriod

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Projet lauréat du concours lancé par la commune de Val-de-Charmey, le projet « Agora » du bureau RBCH Architectes à Bulle surprend par sa singularité. Le cahier des charges impliquait l’agrandissement du complexe scolaire et la construction d’une salle associative à Charmey. L’utilisation du bois ainsi que de nombreux détails dialoguent avec les références culturelles de la région. À titre d’exemple, sur les façades en mélèze, les tabliers en métal mis en œuvre afin de gérer les raccords et les apponses en bois de bout ont été développés au-delà de leur rôle purement fonctionnel. Ils ont été travaillés comme des frises d’ornement faisant écho aux façades de bois historiques présentes dans le village de Charmey. Les essences utilisées sont l’épicéa pour les éléments porteurs et structurels, le mélèze pour les façades et le chêne pour les menuiseries intérieures. La structure et les façades des deux nouveaux bâtiments privilégient le bois, tandis que les toitures sont couvertes d’ardoises fibres-ciment. Le bois apparaît encore dans les vitrages, en bois-métal, ainsi que dans les dalles de l’école enfantine qui sont en bois-béton. UNE NOUVELLE PLACE DE VILLAGE Le projet propose de maintenir libre l’espace dévolu à l’ancienne cour d’école et d’en renforcer son nouveau rôle de place du village. Par l’implantation de deux volumes, l’école enfantine et la salle communale, le projet « Agora » souhaitait qualifier une place centrale généreuse et fonctionnelle qui conserve une relation forte avec la colline de l’église. En divisant le programme en deux et en le répartissant dans des constructions aux volumes simples et rationnels, le projet respecte l’échelle du lieu et préserve un équilibre harmonieux entre les bâtiments existants. La géométrie des nouveaux volumes facilite une implantation précise et équilibrée dans le site. Elle favorise la fluidité des espaces et des sous-espaces. Ceux-ci restent ouverts et reliés entre eux et à la place du village, en s’inscrivant dans la logique d’un tissu villageois existant. La teinte terreuse du béton participe à cette illusion matérielle et contraste nettement avec le béton sablé du socle qu’on retrouve

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également sur le bâtiment de formation. Si les deux constructions se distinguent, leur appartenance à un ensemble est entretenue par le dialogue de plusieurs éléments qu’on retrouve ponctuellement dans chacun. ORIENTÉS SUR LE PAYSAGE Le bâtiment de l’école enfantine se développe sur trois niveaux pratiquement identiques. L’entrée et la distribution se font par demi-niveaux. Les trois salles de classes enfantines bénéficient d’une triple orientation et entretiennent des relations avec l’école existante à l’ouest et avec le paysage à l’est et au sud. Le bâtiment abritant la salle communale est clairement orienté sur la place du village. Son entrée couverte fait face à l’église. Le foyer-vestiaire cherche, par son oriel d’angle au nord, un lien avec les chemins d’accès à la place. L’opportunité de réaliser une salle polyvalente sans usage sportif autorise une forme non orthogonale privilégiant son acoustique et son aménagement. SOURCES DE MOTIVATION Qu’est-ce qui a enthousiasmé les architectes dans ce projet ? « Une collectivité publique qui comprend son intérêt d’organiser un concours d’architecture pour penser son avenir est pour nous, dans le canton de Fribourg, une raison importante de s’enthousiasmer, se réjouit le bureau RBCH Architectes. La commune de Val-de-Charmey voulait agrandir son école et construire une salle associative. L’implantation optimale de deux nouveaux volumes, enserrés contre les limites d’une parcelle à la géométrie très fragmentée, nous a permis de révéler un élément absent du programme du concours : une nouvelle place de village. Nous étions très intéressés par l’idée de construire un “ morceau de village ”. Nous avons porté une grande attention sur les vides, et nous avons été très vite conscients que la qualité des espaces extérieurs proposés constituait une grande plus-value pour le projet. Les conséquences positives du projet sur l’ensemble du site et l’amélioration générale qu’il crée pour les bâtiments voisins et le centre villageois ont représenté pour nous une grande source de motivation. »

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LE PROJET EN CHIFFRES Durée des travaux: 20 mois Emprise au sol: 642 m2 Surface de plancher: 1300 m2 Volume SIA hors sol: 14 388 m3

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Hasard du calendrier ou reflet de l’effervescence d’une ville qui assume enfin sa croissance, en moins de deux ans, Genève a inauguré deux projets pour la culture : le nouveau bâtiment de la Comédie et la rénovation du Grand Théâtre. À Carouge, après reconstruction, le théâtre ouvrira ses portes l’année prochaine. Jugée non essentielle depuis un an, la culture prend sa revanche et s’offre ici des lieux à sa mesure, techniques et esthétiques, propices à la création et à la représentation. Héloïse Gailing

GENÈVE EN TROIS ACTES 36

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1 UNE INTERFACE AVEC LA VILLE Plus de dix ans après le concours remporté par FRES Architectes, la Comédie de Genève a déménagé pour ouvrir ses portes aux Eaux-Vives. Le choix de cet emplacement, sur l’esplanade d’une gare du Léman Express, marque la volonté politique de rendre le théâtre accessible au plus grand nombre et de lui donner une place centrale dans le développement du quartier. Légèrement en recul et donc peu visible depuis la ville, le bâtiment compense par sa silhouette remarquable : une composition de quatre volumes émergents reliés par un ruban de panneaux métalliques perforés qui se déroule en toiture et en façade. Sur l’extrémité ouest, le nom du théâtre s’illumine la nuit, de même que le hall qui se pare d’un éclairage rouge. Pourtant, la journée, l’architecture se veut sobre et industrielle afin d’exprimer la spécificité de ce théâtre de création qui est aussi un lieu de production. La forme allongée du bâtiment est issue de celle de la parcelle, contrainte entre l’esplanade et la voie verte en contrebas. Grâce à un travail de bandes programmatiques, les architectes ont su tirer parti de cette configuration : les fonctions principales forment l’arête centrale du bâtiment, bordée de part et d’autre par une épaisseur de service puis de circulation. Le crénelage façonné par les quatre excroissances de hauteurs distinctes, dont celle de la cage de scène, vient rompre la linéarité de l’ensemble et répondre aux différentes échelles du quartier. Afin d’offrir une lecture urbaine transversale, les architectes ont introduit deux

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espaces traversants : le restaurant positionné en balcon sur la double hauteur de l’atelier de construction et le foyer, aménagé sur deux étages entre les salles permettant ainsi de relier deux niveaux de la ville. Au cœur de ce système, la grande salle est un lieu rassembleur. Sa configuration est pensée en rupture avec la hiérarchie sociale traditionnelle des théâtres : ici, il n’y a qu’une volée centrale de gradins, autour de laquelle on circule et dont la disposition en grande banquette courbe crée un effet de communion souhaité par les comédiens. Sur les murs, une résille métallique au motif géométrique habille l’épaisseur technique de 80 cm qui comprend notamment le dispositif acoustique complexe : des panneaux en biais qui ciblent le son vers différents points et des éléments horizontaux qui, à la manière des balcons des salles traditionnelles, renvoient le son vers le bas. De l’autre côté du foyer, la salle modulable est un lieu d’expérimentation conçu en boîte noire. C’est un espace neutre qui peut être exploité selon différentes configurations de représentation. Le son y est donc diffusé dans tous les sens grâce à un système de lames verticales de largeur variable posées sur une résille qui recouvre des panneaux absorbants ou réverbérants. Ces parois intègrent aussi des rails de scénographie et des luminaires, qui donnent à la salle son expression architecturale mais disparaissent une fois éteints.

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FRES ARCHITECTES L’agence FRES est née à Paris en 2004 de l’association de Laurent Gravier et Sara Martín Cámara. L’agence remporte en 2009 le concours international pour la construction du théâtre de la Nouvelle Comédie de Genève et ouvre en 2010 une deuxième agence à Genève. En 2014, le premier prix pour la construction de deux bâtiments mixtes et la réhabilitation de la gare de Renens conﬁrme son implantation en Suisse romande. La production de l’agence s’inscrit dans un contexte social, culturel et constructif en mouvement et s’affirme comme résolument contemporaine.

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LE PATRIMOINE AUGMENTÉ Construit en 1879, le Grand Théâtre de Genève est la plus grande institution culturelle de Suisse romande et l’un des principaux théâtres lyriques en Europe. Partiellement reconstruit à la fin des années 1950 suite à un incendie ravageur, il avait depuis subi plusieurs réfections ponctuelles jusqu’à ce que l’Atelier March soit mandaté pour sa rénovation, en partenariat avec le bureau Linea Architecture Design. Trois années de chantier ont permis de concrétiser trois interventions majeures : la restauration des éléments décoratifs, la mise aux normes des installations techniques et la création de nouveaux espaces de travail. Pour ce dernier point, les architectes ont choisi de créer des extensions en sous-sol, sous les trottoirs adjacents, afin d’y placer des locaux techniques et des salles de répétition auxquelles on accède en circulant entre l’ancien mur en pierre du bâtiment et le nouveau mur de béton apparent. De grands lanterneaux intégrés dans un aménagement végétalisé en surface éclairent les nouvelles pièces et garantissent un certain confort aux musiciens, chanteurs et danseurs qui y travaillent. Côté place de Neuve, d’anciens dépôts voûtés ont été transformés en cafétéria pour le personnel et en bar pour le public qui s’articulent autour de la nouvelle cuisine professionnelle. Du terrazzo au sol et des blocs de terre crue compressée sur les murs affirment la minéralité de ce lieu souterrain et lui confèrent une ambiance

Ce gain de surfaces a également permis de reconfigurer l’ensemble du bâtiment et d’améliorer son fonctionnement interne en distinguant, entre autres, la circulation du public de la circulation interne. Par des interventions précises comme le dessin des comptoirs et de la signalétique en laiton, la pose de portes coupe-feu sur mesure ou le sablage du béton existant dans les couloirs des bureaux, les architectes ont su améliorer et uniformiser le résultat de différentes interventions passées tout en le mettant aux normes. Dans la toiture isolée et rénovée, contre la cage de scène, une salle de réunion a été créée pour le conseil de fondation. Dans le hall et les foyers, la dépose des faux plafonds, moquettes, peintures et autres éléments ajoutés lors de la reconstruction ont permis de révéler et restaurer les décors d’origine. Dans la salle, l’intervention est invisible et pourtant majeure avec la réfection des grils, l’adjonction d’un monte-charge, la mise en place d’une ventilation ainsi que la modernisation de la « Voie lactée », le plafond imaginé par Jacek Stryjenski. Comme un rappel de cette œuvre, une constellation de fibres optiques a été intégrée dans la sous-face courbe du fond de la salle qui forme le plafond du nouveau bar créé.

tamisée en contraste avec l’opulence des étages.

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ATELIER MARCH Fondé en 2009 à Genève, l’Atelier March compte une vingtaine de collaborateurs. Actif dans le domaine de l’architecture, la restauration du patrimoine bâti, l’aménagement intérieur et le paysage, la pratique professionnelle du bureau se base sur l’analyse et la synthèse des contraintes légales, techniques, ﬁnancières, environnementales et historiques aﬁn d’apporter une réponse cohérente aux besoins de ses clients. Le projet, abordé de façon objective, est le fruit d’une recherche constante, veillant à l’unité de la composition, à l’équilibre des proportions, à l’harmonie des matériaux, dans un souci permanent d’efficacité économique globale.

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LE BEL OUTIL La démolition et reconstruction du Théâtre de Carouge a été confiée au bureau Pont12 Architectes qui, grâce à son expertise dans le domaine et une étroite collaboration avec les utilisateurs sur la durée du projet, a su concevoir une véritable machine de travail pour fabriquer des spectacles. Ancré dans un contexte très urbain et cher à ses habitants, il s’agissait de mettre en place cinq salles : la salle des fêtes, dans son bâtiment autonome rénové, la grande salle, la salle modulable, la salle de répétition et l’esplanade – lieu extérieur régulièrement investi par le théâtre, mais aussi par les gens du quartier. Entre ces volumes, les interstices accueillent le foyer et la salle de montage : 2 vides fédérateurs qui se répondent de part et d’autre de la grande salle et qui organisent les circulations du public et des utilisateurs. Dans l’organisation des espaces comme dans leur expression, la simplicité est de rigueur. Pas ou peu de halls ou de couloirs, techniques apparentes dans tous les espaces de travail, matériaux bruts, équipements fabriqués par les équipes du théâtre… les efforts sont mis sur la fonctionnalité du bâtiment, qui est avant tout un lieu de production, et la

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à l’exception de l’atelier de serrurerie, éclairés naturellement et une grande double porte en fond de scène permet d’amener de la lumière naturelle sur l’espace de représentation depuis l’atelier de montage, en plus de faciliter l’accès des décors et d’offrir un prolongement potentiel pour certaines pièces. À l’intérieur comme à l’extérieur, le bâtiment fonctionne par cette juxtaposition fonctionnelle et pertinente de programmes. Au centre, la cage de scène domine le niveau de la rue de ses 24 mètres. Afin d’intégrer son gabarit à l’échelle du quartier, les autres volumes l’entourent de manière à toujours lui donner un premier plan qui constitue une progression des masses. Enveloppés de manière unitaire par une brique de terre cuite moulée, au format allongé, les volumes sont marqués par la lumière sur la texture et non par le joint. En effet, en s’inspirant des ouvrages d’art, les architectes et les ingénieurs sont parvenus à s’extraire des joints de dilatation normalement nécessaires chaque 8 m : ici, grâce à la désolidarisation du mur de parement et de la structure, la peau de la cage de scène est construite comme un grand monolithe autonome.

qualité du contenu. D’ailleurs, les espaces de travail sont tous,

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PONT12 ARCHITECTES Pont12 a été créé par François Jolliet, Antoine Hahne et Guy Nicollier en 1996, rejoints à la direction en 2013 par Christiane von Roten, Cyril Michod et Norbert Seara. En remportant des concours pour des projets majeurs comme la reconstruction des halles de Beaulieu ou le nouveau centre sportif de Malley, le bureau s’est imposé comme un acteur essentiel de l’architecture romande. Après la rénovation de la Salle des Remparts à La Tour-de-Peilz, la salle Métropole, le Théâtre de l’Arsenic et bientôt le Théâtre de Vidy à Lausanne, la construction du nouveau Théâtre de Carouge est une occasion attendue de mettre à proﬁt l’expertise du bureau dans ce domaine.

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ÉVÈNEMENT

LE BOIS DANS TOUS SES ÉTATS Du 7 au 9 octobre, le Musée olympique de Lausanne accueillera les Rencontres romandes du bois pour trois jours de réflexions, d’échanges et de découvertes qui devraient contribuer à populariser les nouveaux usages du bois, ce matériau familier aux propriétés inattendues.

Projection de l’espace sportif du dernier niveau de l’immeuble bas carbone conçu par l‘agence DREAM pour le futur village olympique de Saint-Ouen.

Estelle Daval

← Prototype issu

Sous le titre « Made in forest », la manifestation organisée par Lignum Vaud propose de faire un état des lieux des usages insoupçonnés du bois dans le domaine des sports et loisirs, cela à travers une grande diversité d’approches. De nombreuses thématiques transversales seront développées durant deux jours et demi réservés aux professionnels pour débattre des enjeux de l’ensemble de la filière, puis lors d’une journée grand public qui promet d’être aussi ludique que pédagogique. Jeudi 7 octobre, les Rencontres ouvriront avec une journée consacrée à la recherche et à l’innovation, qui s’articulera autour de quatre thèmes : Infrastructures sportives en bois ; Le bois, un matériau renouvelable high tech ; Bois et matériaux fibreux ; La chimie du bois. L’architecture et l’ingénierie seront au centre de la deuxième journée de présentations et débats dédiés à la construction bois en général et aux équipements sportifs en particulier. Elle s’achèvera par une visite du nouveau bâtiment du Comité international olympique, et de son monumental escalier en bois. La matinée du samedi 9 se veut un temps fort destiné aux professionnels qui pourront s’informer et discuter des enjeux écologiques, économiques et sociaux liés au développement des activités de sports et loisirs en forêt. Cette dernière journée prendra des allures de fête pour que petits et grands puissent aller à la rencontre du bois et du sport sous toutes ses formes : présentation d’équipements sportifs innovants utilisant le bois, performance de mode de vêtements techniques, exposition d’objets design de loisirs en plein air, démonstrations sportives, courses d’orienta-

des recherches sur les technologies des assemblages bois / bois du Laboratoire de construction en bois de l’EPFL.

↑ Le complexe EXPLORiT à Yverdon-les-Bains fait la part belle au bois suisse.

tion, installations vidéo, animations… Les RRB21 seront également le théâtre des qualifications pour le Championnat d’Europe de charpentiers et pour les WorldSkills (Olympiades des métiers), qui se dérouleront tous deux en 2022. FOCUS SUR LA JOURNÉE CONSTRUCTION Nombre d’acteurs s’emploient aujourd’hui à redonner ses lettres de noblesse au bois dans la construction. Maisons individuelles, tours, ouvrages d’art, équipements culturels et sportifs… Les projets fleurissent aux quatre coins de la planète. Mais, comme l’expliquent les organisateurs des RRB21, « plus on avance dans cette consécration du bois en tant que matériau légitime à côté de ceux historiques qui ont façonné le 20e siècle (le béton et l’acier), plus il devient nécessaire d’apprendre à distinguer, entre telle ou telle autre solution, leurs véritables vertus environnementales. Tous les chantiers bois ne se valent pas. Entre des bois de lune, rares et onéreux, des lamellés croisés qui ont traversé deux fois la planète, des panneaux mixtes bois/béton qui ne sentent plus le bois et des matériaux composites avec des particules de bois, il y a d’énormes différences et un véritable déficit de hiérarchisation. » Valoriser les solutions les plus vertueuses pour qu’elles deviennent la norme et définir les critères permettant de les distinguer, voilà l’objectif de cette journée dont les deux principaux débats auront pour thème : l’échelle et la durabilité, et l’innovation et sa diffusion. Programme complet : rencontresromandesdubois.ch

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DU BON USAGE DU BOIS Modérateur de la journée construction des RRB21, Christophe Catsaros, critique d’art et d’architecture indépendant, nous donne son point de vue sur l’utilisation du bois dans la conception architecturale.

QUELLE EST VOTRE APPROCHE DE LA JOURNÉE CONSTRUCTION DES RRB21 ? Promouvoir le bois en général ne suffit plus. L’option du bois dans la construction, les choix qu’elle offre sont plus nuancés qu’on ne le pense. Entre les murs à ossature bois prêts à monter et le bois brut, il y a des distinctions importantes à faire en termes de performances et de qualités environnementales. Entre une tour en bois et un bâtiment de quelques étages construit sur mesure pour ses futurs habitants, ce n’est pas forcément le même type de bois qui sera utilisé. Il faut aller au-delà de l’image générique du bois. Il est important de développer la capacité des professionnels et des consommateurs à distinguer et évaluer ces différentes options sur des critères autres qu’économiques. Il est également important de mettre en avant les solutions les plus vertueuses en termes d’écologie. Dans le bois, comme ailleurs, il existe des produits « locaux », « biologiques » et des produits industriels hautement transformés. Les labels, comme le Label Bois Suisse permettant de mettre en évidence l’utilisation de bois local, jouent un rôle important. Dans le prolongement, nous devons continuer à développer notre capacité à juger et à évaluer les différentes options de construction disponibles. LES RENCONTRES METTENT EN AVANT L’INCROYABLE POTENTIEL DU BOIS DANS DE MULTIPLES DOMAINES. EN QUOI CONSISTENT LES RÉCENTES INNOVATIONS DE SON UTILISATION DANS LA CONCEPTION ARCHITECTURALE ? Les enjeux de la construction en bois sont nombreux, et ils sont à la fois qualitatifs et quantitatifs. L’engouement pour le bois dans la construction a généré des attentes pour des villes plus saines, moins gaspilleuses de nos ressources énergétiques. Le bois a un rôle central à jouer dans l’effort de décarboner nos sociétés, car, rappelons-le, lorsqu’un 1 m3 de béton émet 250 kg de CO2 dans l’atmosphère, 1 m3 de bois en stocke jusqu’à 1 tonne. Mais là encore, tous les bois ne se valent pas. Il y a une grande différence entre un bois qui a fait deux fois le tour du monde pour arriver jusqu’à nous et un bois qui est vraiment local. La question de l’utilisation des ressources locales et du juste équilibre entre exploitation et préservation de la forêt reste aussi au cœur des préoccupations. On se souvient des travers de la surexploitation au 19e siècle. La forêt suisse demeure l’une des plus protégées au monde. Produire localement sans mettre à mal notre environnement naturel est l’un des domaines de recherche les plus intéres-

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sants qui seront évoqués lors des Rencontres Romandes du Bois. De même l’utilisation de la ressource bois dans les appels d’offres publics et l’utilisation du « propre bois » est un sujet très actuel, car pendant longtemps les projets publics peinaient à imposer leur bois local. Les règles du jeu ont heureusement changé. QUELS SONT SES PRINCIPAUX AVANTAGES POUR LA CONSTRUCTION À GRANDE ÉCHELLE ? POURRAIT-IL DEVENIR UN MATÉRIAU DE SUBSTITUTION AU BÉTON DANS LES ANNÉES À VENIR ? Le bois est en fait engagé dans une sorte de compétition pour faire aussi grand, aussi haut et aussi rapide que l’acier et le béton. Mécaniquement, tout semble possible, tant en termes de portée que de résistance. Sur le plan légal, la Suisse fait également figure de pionnière. Depuis 2015, il n’y a plus de limite de hauteur. La plus haute tour en bois de Suisse dépassera les 80 mètres de haut, et la Tour Malley, en Suisse romande, atteindra 60 m, ce qui était inimaginable il y a 20 ans. Cette course à la performance est très médiatisée, mais elle n’est pas l’unique voie. Construire des tours en bois peut être intéressant en termes de prouesses, mais d’un autre côté, en essayant de remplacer l’acier et le béton, le bois risque de s’écarter de plus en plus de ses qualités intrinsèques. Lorsqu’il s’agit de la maison, il est à mes yeux essentiel de maintenir un contact physique avec le matériau. Ce n’est pas toujours possible dans les immeubles de grande hauteur, où l’on cherche à isoler et à gainer le bois et à réduire son exposition, pour des raisons de sécurité incendie. ESTIMEZ-VOUS QUE LES CERTIFICATIONS ET NORMES ACTUELLES SOIENT SUFFISANTES POUR GARANTIR QUE LES BOIS DE CONSTRUCTION PROVIENNENT DE FORÊTS DE PROXIMITÉ, GÉRÉES DURABLEMENT, ET FAVORISENT-ELLES SUFFISAMMENT LE RECYCLAGE ET LE RÉEMPLOI ? Il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine et nous ne devons pas hésiter à être exigeants. Si le bois doit jouer un rôle dans la transition vers une société à faible émission de carbone, nous ne devons pas hésiter à promouvoir encore davantage l’utilisation du bois local. Mais pour cela, nous devons apprendre à construire autrement. Nous devons également apprendre à combiner le bois avec d’autres matériaux. Ceci, en gardant à l’esprit que plus le bois est brut, moins il est transformé, plus il peut être réutilisé. En Suisse, lors de la restauration de chalets du 18e siècle, nous

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Prototype et modélisation des éléments de la futur Halle multifonctionnelle Annen au Luxembourg.

Environ 4’000 m3 de bois brut provenant des forêts locales ont été utilisés pour les travaux de rénovation de la patinoire de Porrentruy.

avons observé que certaines pièces pouvaient provenir de constructions encore plus anciennes qui avaient brûlé. Un feu maîtrisé pouvait épargner ou n’endommager que superficiellement certains éléments structurels. Les charpentiers les grattaient afin de les réutiliser. Aujourd’hui, cela serait impossible. Le principe qui consiste à réutiliser la poutre d’un bâtiment plus ancien est quasiment proscrit, essentiellement pour des questions d’homologation. Qui va certifier un élément de construction en bois qui a déjà été utilisé ? C’est peut-être le plus important des chantiers normatifs à envisager : celui du renforcement de nos capacités à homologuer et garantir les éléments constructifs issus de la récupération. Apprendre à travailler avec ce qui existe déjà, et pas seulement avec des matériaux neufs et prêts à l’emploi, est un véritable défi pour la filière.

Dans un tout autre registre, les efforts pour construire avec de petits éléments en bois, sans nécessairement recourir au bois lamellé-collé, méritent également notre attention. L’un des projets qui seront présentés aux Rencontres Romandes du Bois est une halle polyvalente développée par le laboratoire du bois de l’EPFL et qui est actuellement en cours de construction au Luxembourg. Elle est composée d’arches de grande portée (entre 22 et 53 m) réalisées avec des pièces de bois que l’on pourrait porter soi-même à bout de bras. L’idée de construire une salle de sport ou une halle industrielle avec des pièces de petite taille est révolutionnaire, tant d’un point de vue constructif qu’écologique. L’utilisation de bois de petite taille permet de mieux optimiser les ressources existantes. La recherche peut sans doute aider dans ce sens, pour faire plus avec les ressources dont nous disposons déjà. La thématique de la présence du bois dans le sport et les loisirs pendant ces Rencontres Romandes du Bois donnera également l’occasion de mettre en avant un grand nombre de projets exemplaires comme la patinoire de Porrentruy qui a pour caractéristique d’avoir utilisé du bois régional, avec, de surcroît, une forte intégration du bois de feuillus (frêne et hêtre).

POUVEZ-VOUS CITER QUELQUES RÉCENTS PROJETS SUISSES QUI VOUS SEMBLENT INCARNER AU MIEUX LES NOUVEAUX USAGES DU BOIS EN ARCHITECTURE ? Dans ce domaine, il y a toute une série de nouveaux projets d’habitations collectives dans lesquels le bois joue un rôle essentiel en permettant une réduction efficace des coûts ou en offrant une modularité que le béton ne permet pas.

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LE VORTEX, DES LOGEMENTS POUR ÉTUDIANTS Avec ses 712 unités d’habitation qui se déploient le long d’une rampe en spirale, le Vortex est un espace de vie, de rencontre et de partage qui s’inscrit comme un morceau de ville dans l’Ouest lausannois. Le bâtiment réalisé par le bureau d’architecture Itten + Brechbühl, s’élève au cœur d’espaces verts protégés de la commune de Chavannes-près-Renens, à proximité immédiate de l’Université de Lausanne-Dorigny et de l’EPFL. Sa forme cylindrique se déploie suivant une rampe hélicoïdale de 2,8 kms reliant les 8 niveaux du complexe. Il est conçu selon le principe des boîtes d’habitation insérées dans une spirale continue alors que des espaces publics occupent le rez-de-chaussée et la toiture. Le projet, financé et réalisé par la Caisse de pensions de l’État de Vaud (CPEV) a été conduit par Retraites Populaires. Livré en 2019, cet audacieux bâtiment en est déjà à sa troisième vie. Il a servi de village olympique pour les JOJ 2020, puis d'hébergement d'urgence pour les soignants Covid lors du confinement, avant de laisser place aux étudiants.

paramètre modulable. Son usage témoigne d’une logique combinatoire qui, sans prétendre à l’exemplarité d’une structure où le bois serait majoritaire, n’en est pas moins déterminante pour la progression de l’usage du matériau. Les études, la fourniture et la pose des façades composées de caissons de volets roulants, des retours sur paroi et du bardage (plein et ajouré) ont été réalisées par le groupe CBS-Lifteam. Le projet sera présenté par son CEO, l’ingénieur chercheur et enseignant Jean-Luc Sandoz, le 8 octobre lors de la journée construction des Rencontres Romandes du bois. cbs-cbt.com

Dans cette construction mixte bois/béton, le bois agit comme un

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La cour est organisée en espace de rencontre et aménagée avec un escalier paysager.

L’enjeu majeur du projet a été de faire coïncider l’horizontalité du logement avec la montée de la coursive.

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32 KILOMÈTRES DE BOIS POUR UN VÉLODROME Située au cœur du centre sportif de la Queue d’Arve, à Genève, la piste du Vélodrome a été entièrement refaite à neuf en 2018. Les châssis en bois de la structure porteuse ont été renforcés et l’ancienne piste a été entièrement démontée au profit d’un nouveau revêtement. Après une phase de test, c’est le frêne qui a été choisi pour la rénovation de la piste en remplacement de l’épicéa. Les cyclistes ont été conquis par cette essence de bois dense et souple. Trente-deux kilomètres de lattes pliées selon des méthodes spécifiques ont été nécessaires à son élaboration. L’ingénierie et la direction technique des travaux ont été menées par le groupe Charpente-Concept. Cet anneau de 166,66 mètres qui peut paraître banal aux yeux du néophyte est pourtant atypique. Selon le magazine La Pédale romande, « peu de pistes en Europe présentent des spécificités similaires. Il n'y a guère que la piste de Gand en Belgique, le vélo-

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drome de l'INSEP à Paris et les anneaux de Prague et de Brême qui disposent des mêmes particularités. À savoir une distance de moins de 200 mètres couplée à une inclinaison de plus de 55 degrés dans les deux virages. » L’ingénieur et designer du bois Thomas Büchi, président du groupe Charpente-Concept, présentera trois de ses projets : le Refuge du Goûter à Saint-Gervais-les-Bains, le Vélodrome de Genève et le Vitam Parc de Neydens, lors de la journée construction des Rencontres romandes du bois, le 8 octobre. charpente-concept.com

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Bâtiment d’accueil extrascolaire à Corminboeuf. 2BO Longchamp architectes.

ENTRE TRADITION ET INNOVATION Entreprise fribourgeoise leader dans la production et la pose de structures et d’éléments en bois et bois lamellé-collé depuis plus de 75 ans, Charpentes Vial SA intervient aussi bien sur des marchés publics que privés, et ce, dans toute la Suisse romande. Outre ses compétences dans la conception de charpentes traditionnelles, charpentes en bois lamellé-collé, ossatures bois, façades et surélévation pour des projets de nouvelles constructions, mais également de rénovations et de transformations, l’entreprise est dans une constante recherche d’innovation. Elle collabore notamment avec les HES et l’EPFL et travaille actuellement avec la HES-SO

partie de l’énergie grise stockée dans les connecteurs métalliques. L’entreprise est titulaire des certifications Entreprise citoyenne ISO 9001-14001 : 2015 et ISO 45001 : 2018 qui viennent confirmer l’excellence de son travail. Avec l’obtention du Label Bois Suisse, elle montre son engagement envers la filière bois helvétique. Parmi ses récents projets, elle a participé à la réalisation d’un bâtiment d’accueil extra-scolaire dans la commune de Corminbœuf près de Fribourg. Dans ce projet du bureau 2BO Longchamp architecture SA qui fait la part belle au bois, Charpentes Vial a réalisé la structure et l’isolation en éléments préfabriqués des

sur le développement d’un assemblage mixte entre le bois et le béton, sans connecteur métallique. Un projet qui, du point de vue du développement durable, permettra de supprimer une grande

façades et de la toiture, les revêtements intérieurs et plafonds acoustiques, ainsi que le plancher de la terrasse.

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Bâtiments pour Swatch Group à Bienne. Architectes: Shigeru Ban & Itten+Brechbühl AG

FORME LIBRE Le nouveau siège principal du groupe Swatch est composé de trois édifices dont la structure est réalisée principalement en bois suisse. Il s’agit donc d’un musée et du bâtiment Omega, deux immeubles de 6 niveaux, ainsi que d’un bâtiment administratif dont la toiture est de forme libre. Magnifiant la structure en bois, l’architecte Shigeru Ban a réinterprété l’architecture japonaise traditionnelle en se servant de liaisons par chevilles et de tenons en bois. Le rôle de Bois Initial SA dans cette réalisation emblématique a été, en tant que spécialiste de la construction en bois et protection incendie, de confronter les solutions proposées par les différents planificateurs et d’en assurer la fonction en cas de sinistre. Cette équipe d’ingénieurs a également développé et vérifié les solutions offrant toutes les garanties ainsi que contrôlé leur mise en œuvre. Depuis 15 ans, Bois Initial SA propose une prestation complète en ingénierie bois et protection incendie allant du concept à la réalisation. L’entreprise a ainsi planifié quantité d’ouvrages en

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bois de toute nature et de toute envergure, comme par exemple une vingtaine d’immeubles en bois. De nouveaux bâtiments dont certains de six niveaux ou plus et réalisés entièrement en bois, cages d’ascenseur et d’escalier comprises, sont en cours de planification. A l’image de la réalisation de Shigeru Ban, le matériau bois connaît un développement croissant qui promet de belles avancées techniques et architecturales. Passionnés de ce matériau noble et renouvelable, le bureau Bois Initial SA est heureux d’offrir une solution de construction alternative qui ne nécessite qu’une très faible énergie grise, produit peu de CO2 et constitue un puits de carbone. bois-initial.ch

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Vivez les fenêtres d’une nouvelle manière. A découvrir dans notre Studio Finstral Crissier. Journées Portes Ouvertes 24 et 25.09.2021

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QUALITÉ ET DIVERSITÉ Le Groupe Volet comprend 6 sociétés implantées dans le canton de Vaud, dont la dernière, Volprod, sera inaugurée les 10 et 11 septembre à Aigle. L’occasion de présenter ses différentes activités et de fêter l’anniversaire de deux de ses entreprises, les 70 ans de Jotterand et les 40 ans d’Atelier Volet. Avec la nouvelle halle d’Aigle, prochainement certifiée Minergie P, le groupe fait figure de pionnier en matière de réduction de l’empreinte

écologique d’un bâtiment de grande dimension. La totalité de l’énergie électrique consommée est produite par les 3400 m2 de panneaux solaires posés sur la toiture. Le groupe fournit des services de qualité, proches, fiables et flexibles tels que la charpente, la ferblanterie-couverture, la menuiserie, les escaliers, les terrasses et la tonnellerie. volet.ch

STRUCTURE BOIS Intégrée à la société Küng et Associés depuis 2019, l’entreprise Chabloz & Partenaires est spécialisée dans la construction en bois d’ingénieur. Ses prestations englobent les conventions d’utilisation et les bases de projet, la conception des structures, l’étude de variantes par matériaux, la recherche des structures optimales, le concept de sécurité incendie global, l’expertise des pathologies des constructions en bois, les appels d’offres de marchés publics ainsi que le contrôle assurance qualité. Avec une expertise de plus de 30 ans, le bureau d’ingénieur peut se prévaloir d’une centaine d’ouvrages dont certaines réalisations emblématiques de la construction en bois. Parmi ses récentes réalisations, le bâtiment administratif de la police cantonale fribourgeoise qui se compose d’un système porteur réalisé en bois sur quatre niveaux. kung-sa.ch / chabloz-partenaires.ch

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034 RÉNOVATION DE STRUCTURES BOIS

Le nouveau standard suisse

Renoantic SA, fondée en 1983, produit et applique des résines époxy destinées à renforcer et à consolider des structures en bois lors de restaurations de monuments historiques ou d’ouvrages contemporains. L’entreprise gruérienne intervient depuis le début de mois de juin sur la passerelle d’Illarsaz réalisée en 2005 par le bureau Petignat. Les éléments porteurs présentaient des dégradations et c’est justement là que les techniques de la société ont trouvé toute leur utilité. Les parties altérées ont été enlevées et les « vides » comblés avec la résine époxy et des éléments métalliques de renforcement. Les membrures horizontales ont été recouvertes par une ferblanterie en acier inoxydable et toutes les traverses secondaires protégées avec des bandes bitumineuses. Un nouveau plancher en mélèze a été posé en septembre. renoantic.ch

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Saint-Gobain ISOVER SA Route de Payerne 1, CH-1522 Lucens, Tél. +41 (0)21 906 01 11 www.isover.ch, admin@isover.ch Helpdesk, Tél. 0848 890 601, helpdesk@isover.ch Customer Service, Tél. +41 (0)21 906 05 70, sales@isover.ch

La façade ventilée renforce l’isolation thermique et acoustique du bâtiment.

POUR DES FAÇADES DURABLES Les façades ventilées conçues par Facetec SA allient beauté et performances. Par le principe même, qui est une ventilation naturelle, l’air chaud comme l’air froid sont évacués en permanence et la condensation est limitée. But ? En protégeant les murs porteurs des variations de température, celle du bâtiment reste constante, ce qui limite les risques de condensation, augmente le confort des habitants et permet des économies d’énergie et une plus grande durabilité de l’édifice. Ce système, qui requiert tout le savoir-faire des spécialistes, renforce l’isolation thermique et acoustique tout en protégeant des intempéries le mur porteur et l’isolation. En effet, contrairement à l’isolation intérieure, l’isolation extérieure isole intégralement un bâtiment sans ponts thermiques au niveau des dalles et des murs de séparation et ne diminue pas la surface habitable. Enfin, grâce au système de

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construction de la façade ventilée qui sépare nettement chacun des éléments qui la constitue – isolant thermique, ossature de soutien, revêtement extérieur – le produit isolant est facilement récupérable et recyclable. Quant à l’aspect esthétique, les possibilités sont innombrables. Aussi bien au niveau des couleurs que des textures et des matières (aluminium, bois-métal, inox, acier, verre soufflé, céramique, pierre, etc.) Forte d’une cinquantaine de collaborateurs, la société Facetec SA est présente à Crissier, Vernier et La Chaux-de-Fonds. Avec plus de 30 000 m2 de façades posées chaque année et une expérience de plusieurs décennies, cette entreprise hautement spécialisée met toutes ses compétences dans la réalisation des projets les plus exigeants. facetec.ch

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La sécurité des travaux en hauteur nécessite un matériel adapté et des compétences pratiques.

ALTITUDE SÉCURITÉ, LEADER ROMAND DE LA PROTECTION CONTRE LES CHUTES Protections antichute. Lignes de vie. Le domaine de la sécurité pour tous les travaux s’effectuant en hauteur est vaste. Depuis plus de 20 ans, Altitude Sécurité propose une offre de services complète qui garantit la sécurité de tous ceux qui travaillent en hauteur, indépendamment des contraintes. Leader dans son domaine en Suisse romande, Altitude Sécurité s’appuie sur une expertise qui couvre l’ensemble des facettes de la protection contre les chutes. L’entreprise fournit des solutions permanentes ou éphémères, standards ou sur mesure, qui respectent les normes européennes en vigueur. Chaque projet est conceptualisé par le bureau d’étude. « Au bénéfice d’une expertise continuellement mise à jour, nos ingénieurs adaptent le dispositif de protection à l’environnement de travail et aux contraintes architecturales. La collaboration étroite entre notre bureau d’étude et notre équipe d’installateurs est également un

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gage de qualité », explique Görgen Carron, directeur d’Altitude Sécurité. Le service après-vente assure ensuite la vérification et la maintenance annuelle. UNE ENTREPRISE FORMATRICE Outre l’étude, l’installation et le suivi des dispositifs antichute, Altitude Sécurité propose des formations dans le domaine de la sécurité au travail. « Notre vocation est d’assurer la sécurité des travailleurs en hauteur. Ceci implique l’installation des outils matériels mais aussi la transmission de gestes simples et de compétences pratiques. Ainsi nous permettons à nos clients de développer une entreprise où la santé, la sécurité et la rentabilité vont main dans la main », souligne la direction d’Altitude Sécurité. altitude-securite.ch

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FONCTIONNALITÉ ET ESTHÉTIQUE Finstral a élargi, il y a quelques années, son offre de produits afin de proposer à ses clients la possibilité de personnaliser leurs fenêtres selon leurs propres souhaits. L’utilisation du bois se fait là où cela a le plus de sens, c’est-à-dire sur le côté intérieur de la fenêtre. De cette manière, il y a une combinaison du meilleur des différents matériaux : la chaleur du bois pour l’intérieur de l’habitation, un noyau PVC extrêmement isolant au cœur de la menuiserie et la résistance de l’aluminium ou du PVC pour le côté extérieur. « Nos fenêtres sont conçues sur la base d’un système modulaire innovant qui nous permet d’allier le meilleur de la fonctionnalité avec l’esthétique unique du bois », explique Florian Oberrauch, chef de production. Le bois est un matériau de construction naturel et ancestral auquel l’entreprise est particulièrement attachée. Finstral propose des fenêtres avec du chêne ou épicéa massif, disponibles en

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14 teintes différentes pour le côté intérieur, où le bois, protégé contre les agents atmosphériques, s’avère particulièrement durable et facile d’entretien. Du bois brut au cadre fini, Finstral réalise directement chaque phase de la production. Dans l’usine Finstral d’Oppeano près de Vérone (Italie), le bois d’origine régionale (de l’épicéa provenant du Tyrol du Sud et du chêne slovène) est profilé, découpé, verni avec des produits hydrosolubles et écologiques, puis assemblé pour former un cadre de fenêtre. Bois tendre ou bois dur, peu importe, car la fonction de noyau central est toujours assurée par le cœur en PVC rigide. De ce fait, Finstral peut utiliser moins de bois que les autres fabricants, tout en offrant l’esthétique d’un cadre de fenêtre entièrement en bois. C’est aussi un plus pour l’environnement. La gamme bois Finstral se décline pour les fenêtres, portes, portes-fenêtres et façades vitrées. ﬁnstral.com

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Préserver les classiques pour les générations futures. kabe-peintures.ch

Pavillon Le Corbusier Photographie: Georg Aerni

La fenêtre Ego®SelectionPlus afﬁche une esthétique particulièrement élégante avec son vantail sans dormant et son verre à bords décalés. Les vitrages de protection thermique présentent des coefﬁcients Ug jusqu’à 0,5 W/(m2K).

DESIGN ET DURABLE Dans cette villa individuelle surplombant le lac de Morat, l’architecture combine habilement les matériaux de la meilleure qualité pour souligner l’exclusivité du bâtiment. Toute la maison donne sur le lac pour offrir à ses occupants le plus grand panorama possible tout en conservant au maximum leur intimité. De grandes fenêtres confèrent à la villa une ambiance lumineuse et invitent quasiment le lac dans la pièce de vie. Le choix s’est porté sur les fenêtres bois/aluminium Ego®SelectionPlus. Le verre à bord décalé crée un élément esthétique. Aucun profilé en aluminium n’est visible depuis l’extérieur, ce qui apporte une grande élégance aux fenêtres à deux vantaux. Des portes coulissantes à levage XL®2020 en bois/aluminium ainsi que des portes d’entrée en aluminium et en bois/aluminium, assorties aux fenêtres, ont été installées. Les fenêtres bois/aluminium d’EgoKiefer combinent la douce chaleur d’un matériau naturel avec la durabilité du métal. La coque de recouvrement extérieure ne demande pas d’entretien et protège

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le bois se trouvant à l’intérieur contre l’usure due aux éléments, tels que le soleil et la pluie. Cette protection limite également l’humidité et les variations de température. Chaque fenêtre est équipée d’un joint supplémentaire sur la partie inférieure du cadre. Ce joint protège le bois contre l’humidité et assure une évacuation efficace de la condensation vers l’extérieur. Les dilatations longitudinales dues à la température entre la coque en aluminium et le cadre en bois sont compensées par sa construction particulière pour assurer un fonctionnement durable de la fenêtre. De plus, les lamellés-collés 3 plis associés à des vitres à double collage garantissent une rigidité renforcée de la fenêtre bois/aluminium et empêchent ainsi sa déformation. egokiefer.ch

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Intérieur de l’Hôtel Miramonte à Bad Gastein, réalisé avec la peinture minérale Keim.

PEINTURE ET ÉCOLOGIE L’éveil de la conscience environnementale a un impact sur le secteur de la plâtreriepeinture. Soucieux d’entreprendre des chantiers écoresponsables, maints maîtres d’ouvrage ont les yeux rivés sur les peintures écologiques. Qu’entend-on par ce terme ? Quelles sont les solutions proposées ?

Iphigeneia Debruyne

Les pigments naturels procurent des teintes profondes et riches.

Les solutions écoresponsables sont celles qui ont des impacts moindres tout au long de leur cycle de vie. De la fabrication à l’utilisation, cette approche durable vise à préserver au mieux l’environnement, la nature et la santé humaine. Après le boom de la pétrochimie des années d’après-guerre, plusieurs industries, dont celle de la peinture et des revêtements, se sont orientées vers la recherche et le développement d’une gamme de produits davantage respectueux de l’environnement. Innovations et réglementations changent le paysage. Des lois légifèrent sur la composition des produits, le traitement des déchets. Les composés organiques volatiles (COV) tels que les terpènes, le benzène et le formaldéhyde sont souvent évoqués. Ils se propagent dans l’air des habitations. Le dernier est employé dans certaines peintures et colles. Des meubles en bois aggloméré, des teintures infroissables, ou encore des bougies parfumées sont aussi susceptibles d’émettre ce gaz. La présence des substances toxiques dans les peintures et vernis a fait l’objet de directives. Depuis 2010, la réglementation EU (Directive COV 2007/2010) prévoit que le taux de COV pour la peinture murale doit être inférieur à 30 grammes par litre. SANS COV ? BIOSOURCÉE ? MINÉRALE? Pour répondre à de nouvelles demandes et s’adapter aux réglementations, les peintures (et les revêtements) évoluent. Aujourd’hui,

la majorité d’entre elles sont en phase aqueuse, autrement dit le solvant utilisé est de l’eau. Selon leur composition, différentes variantes écologiques sont aujourd’hui disponibles. En premier lieu, citons les solutions dites « sans COV ». Si elles n’en sont pas totalement exemptes, leur taux de COV égal ou inférieur à 5 grammes par litre n’ont que peu voire pas d’incidence sur la santé. Toutefois, ces produits peuvent contenir des ingrédients d’origine pétrochimique. On trouve ensuite des peintures dites biosourcées dont le liant est composé au minimum de 95 % de produits d’origine végétale ou animale. Parmi ceux-ci figurent des fibres végétales, des algues, de la cire ou de la caséine. Les biosourcées sont majoritairement composées de substances naturelles et biodégradables. Cependant, pour une meilleure tenue, certaines gammes incorporent des composants d’origine chimique. Sont également à disposition sur le marché des peintures minérales 100 % naturelles. Elles sont réalisées à base de liants minéraux. Afin d’obtenir épaisseur et bonne tenue, des charges minérales, dont la craie ou la poudre de marbre, sont ajoutées aux liants et à l’eau. Leurs couleurs sont obtenues en recourant à des pigments naturels. La notion de peintures écoresponsables fait donc référence à un éventail de solutions. Ayant une empreinte écologique faible, elles préservent en outre la qualité de l’air intérieur et la santé des professionnels.

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KEIM, LA PEINTURE MINÉRALE ENTRE TRADITION ET INNOVATION Les fresques datées de 1891 sur la façade de l’hôtel de ville de Schwytz, le traitement des façades en béton de l’Opéra de Sydney de Jørn Utzon inauguré en 1973… L’historique des bâtiments embellis avec de la peinture minérale KEIM démontre que ces solutions 100 % naturelles sont à la fois traditionnelles et innovantes. La maison KEIM est à l’origine des peintures minérales au silicate. En 1878, A. W. Keim invente le principe de la siliciﬁcation. En quête d’une solution pour répliquer les fresques à la chaux, il emploie du silicate de potassium comme liant de peinture minérale. Le résultat est remarquable par sa stabilité et sa luminosité. La formule KEIM assure une osmose durable et saine entre la peinture et le support. Aujourd’hui, sa durée de vie est garantie 20 ans. Maintes réalisations illustrent que cette peinture résiste bien au-delà de deux décennies. De plus, par sa capacité à reﬂéter la lumière, elle offre une plusvalue esthétique. La gamme PoLyChro, un clavier de teintes créé par Le Corbusier, en témoigne. KEIM évolue tout en demeurant une peinture 100 % écologique. Sa gamme a été élargie. Quatre générations de peintures minérales ont vu le jour. Ces changements s’appuient sur des formules constituées de composants naturels. keim.com

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AVIS D’EXPERT

Jean-François Dedominici, maître peintre et peintredécorateur, entrepreneur affilié à la FREPP, traverse le globe en quête de surfaces embellies par les peintures naturelles. Coresponsable avec son fils Ludovic de l’entreprise de plâtrerie-peinture Entrée en Matières et du bureau de conseils Nuances Minérales représentant, entre autres, la marque KEIM, il explicite son choix de la peinture minérale. QU’EST-CE QUI VOUS A AMENÉ À LA PEINTURE NATURELLE ET PLUS SPÉCIFIQUEMENT À LA PEINTURE MINÉRALE ? Comme mon père et mon grand-père, et maintenant mon fils, j’ai toujours eu la passion de mon métier. Avec un seul bémol, à savoir l’inconfort que je ressentais à cause de l’odeur de certains produits. Voyant mon enthousiasme atteint par certaines solutions pétrolifères, mon père m’a aiguillé vers des peintures utilisées depuis la nuit des temps : les peintures minérales. Celles-ci offrent des conditions de travail agréables. Au fur et à mesure de mes recherches et expériences, non seulement mon confort personnel mais aussi le plaisir d’observer le résultat lumineux et les aspects écologiques ont renforcé ma conviction. Depuis plus de 30 ans, je travaille exclusivement avec des peintures naturelles et le plus souvent minérales. QUEL EST L’UN DES AVANTAGES TROP SOUVENT NÉGLIGÉS ? La durabilité intrinsèque. Les peintures minérales ont une faible empreinte écologique. La fabrication repose sur des composants

naturels. Appliqué dans les règles de l’art, le revêtement résiste au temps. Il contribue à court et moyen voire même à long terme à la préservation des ressources naturelles. Récemment, j’ai revisité un chantier des années 1990 : les façades de l’église zurichoise Saint-Pierre ; elles ont l’allure d’un bâtiment fraîchement peint. LA MÉTHODE DE TRAVAIL EST-ELLE DIFFÉRENTE ? L’utilisation requiert l’apprentissage de quelques gestes et astuces. Les méthodes d’application maîtrisées, le professionnel ne rencontre aucun inconvénient. Pour faciliter l’intégration de ces produits dans l’offre de service, Nuances Minérales propose des formations sur mesure et fournit des conseils techniques et pratiques. De l’utilisation des peintures minérales sur différents supports aux interventions cosmétiques sur les façades en béton, chaque manipulation peut être faite de manière écoresponsable, durable et saine.

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POSSE, UNE ENTREPRISE LOCALE ÉCO ET SOCIO-RESPONSABLE

La peinture contribue au rafﬁnement de l’atmosphère. Réalisation Groupe POSSE.

Depuis 36 ans, le Groupe POSSE est spécialisé dans le secteur de la plâtrerie, peinture et de l’isolation périphérique. En 2020, la société est certifiée « Entreprise citoyenne ». En s’appuyant sur une solide connaissance du marché romand et une démarche éco et socio-responsable, POSSE protège et embellit des bâtiments. Tout en maintenant l’esprit familial, l’entreprise située à Renens a progressivement étendu son périmètre géographique. Grâce à la création de six succursales de Genève à Sion, les spécialistes sont opérationnels sur l’ensemble de l’Arc lémanique. Tour à tour les entités sont des partenaires locaux au bénéfice de l’expertise du groupe c’est-à-dire de plus de 170 collaborateurs qualifiés et d’un système de gouvernance centralisé certifié ISO. Cette structure unique garantit une relation optimale avec le client et une capacité de répondre efficacement à des demandes variées. « Tant pour la plâtrerie/peinture que pour l’isolation périphérique, nous prenons en charge des chantiers de toutes tailles dans le neuf

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et dans la rénovation. Notre pool d’employés motivés est indispensable pour relever ce défi », souligne Urs Widmer, directeur technique filiales. « Assurer des conditions de travail confortables à nos équipes se traduit par un résultat d’excellence. Cette gestion contemporaine des ressources humaines est un pilier de notre développement. Les employés sont formés en interne, mettent à jour leurs compétences et peuvent partager la passion de leur métier », explique Patrick Pulver, directeur général du Groupe POSSE. posse.ch

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JAQUIER SÀRL Spécialisée dans la peinture, plâtrerie et isolation périphérique, Jaquier Sàrl est une entreprise active dans le Nord vaudois. Née en 1992 et forte de 30 collaborateurs expérimentés et quelques apprentis, elle a été reprise par Nicolas Jaquier, fils du fondateur. Avec la prise en main de la nouvelle génération, Jaquier Sàrl vient de s’installer dans de nouveaux locaux à la chaussée de Treycovagnes à Yverdon-les-Bains. Des ateliers modernes qui permettent d’accueillir les clients et de leur présenter les derniers produits, notamment les nouvelles peintures non nocives. Travaillant aussi bien dans le domaine de la rénovation que de la construction, Jaquier Sàrl a réalisé, entre autres projets d’envergure, la base aérienne de Payerne en plâtrerie, l’ensemble du bâtiment avec la tour de contrôle. Ce grand projet complexe a exigé de nombreuses contraintes, notamment en termes de sécurité. T 024 425 92 52

L’enjeu du choix de façades dans la protection incendie La conception des façades – matériaux, rythmes, rapport plein/vide – joue un rôle primordial dans la protection incendie. Les façades ventilées, en particulier, créent un effet de cheminée qui accélère la propagation du feu aux niveaux supérieurs. Salomé Houllier Binder

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Depuis l’incendie de l’immeuble locatif Gilamont-Village en 1999, les façades ventilées en bois font l’objet d’une attention particulière. Ce bâtiment de cinq étages était construit en béton et bois avec des murs porteurs et planchers en bois lamellé cloué, une première architecturale à l’époque. L’incendie a néanmoins montré les limites d’une telle construction. En effet, l’incendie s’est propagé très rapidement à l’ensemble de l’immeuble, en particulier via la façade en bois ventilée. Cet épisode a déclenché une réflexion sur la construction des façades en bois et les mesures à prendre pour limiter la propagation d’un incendie. Lignum (Économie suisse du bois) a réalisé une série d’études afin de définir les mesures de protection incendie à adopter pour ce type de façades. Le premier « état de la technique » pour la construction de façades en bois a été publié en 2009 et mis à jour en 2019 pour tenir compte de la révision des directives AEAI en 2015. Afin de garantir l’objectif fixé dans la directive AEAI 14-15 « Utilisation des matériaux » qui stipule que « l’incendie ne doit pas se propager à plus de deux niveaux avant l’intervention des sapeurs-pompiers », l’une des mesures principales pour les immeubles de hauteur moyenne (entre 11 et 30 m) consiste dans la mise en place de tabliers métalliques ou en bois à chaque niveau, avec un débord de 1 à 20 cm par rapport au nu de la façade. Ce débord est dépendant du type de façade choisie. Une façade de panneaux pleins induit un petit tablier. Des lambris ajourés nécessitent en revanche un tablier plus grand, ce qui en fait un élément à part entière du langage architectural de la façade. Les façades ventilées avec des matériaux composites type ACM, HPL, etc. posent, elles aussi, des problèmes en termes de

protection incendie, à l’instar de l’incendie de la tour Grenfell à Londres en 2017. Une fois encore, c’est un effet de cheminée le long des façades réalisées avec un bardage en composite d’aluminium qui a précipité la propagation des flammes sur les 24 étages de la tour. Contrairement aux façades en bois, ces types de matériaux ne disposent pas d’un « état de la technique » et nécessitent d’être testés en laboratoire afin de vérifier que l’objectif fixé dans la directive AEAI soit atteint. Enfin, les façades compactes dotées de systèmes d’isolation thermique extérieure crépie (ITEC) soulèvent aussi des difficultés. L’augmentation des épaisseurs d’isolation génère une masse combustible conséquente en façade. Depuis 2015, une série de mesures doivent être prises pour les bâtiments de moyenne hauteur. Notamment, des bandes de protection incendie doivent être installées à chaque niveau, intégrées à la façade, et un suivi de l’assurance qualité lors de la pose de celles-ci est obligatoire. (Pour information, pour les bâtiments au-delà de 30 m de haut, les façades doivent systématiquement comporter des isolations et des revêtements incombustibles). Les mesures de protection incendie influent donc sur l’esthétique de la façade, quelle que soit sa typologie. Par conséquent, pour éviter d’impacter le langage architectural souhaité, il est important de planifier tôt, avec un spécialiste en protection incendie, afin de définir les contraintes du type de façade envisagé. L’entreprise Fire Safety & Engineering SA est spécialisée dans la protection et l’ingénierie incendie. Depuis 2017, ses dix collaborateurs proposent des solutions innovantes et efficientes pour garantir la sécurité incendie conformément aux directives AEAI.

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Les matériaux éco-conçus, nouvelle tendance en isolation

La rénovation et la construction écoresponsables sont d’actualité. Et l’isolation joue un rôle prépondérant dans cette équation. Si l’on connaît les matériaux recyclables, ceux qui sont éco-conçus nous sont moins familiers. De quoi s’agit-il ? Explications avec Aurélien Luhmann, directeur marketing, Saint-Gobain Isover SA à Lucens. Pour parvenir à un bilan satisfaisant du point de vue écologique, l’un des facteurs importants est le transport. En effet, l’énergie pour l’acheminement des matériaux pèse lourd dans la balance tout en étant bien souvent ignorée. On oublie également l’énergie nécessaire pour la fabrication qui entre, elle aussi, dans la rubrique énergie grise. « Quel qu’il soit, un matériau éco-conçu a été pensé de sa production à sa fin de vie pour utiliser un minimum de ressources non renouvelables et valoriser au maximum les déchets », précise Aurélien Luhmann. L’écologie est très tendance aujourd’hui, mais une petite feuille verte sur un produit ne suffit pas. La plupart des gens ont des idées préconçues sur le sujet. « Un produit naturel qui fait le tour de l’Europe en camion n’est plus si écologique à son arrivée en Suisse, relève le spécialiste. À l’inverse, des produits isolants qui souffrent d’une mauvaise image, car non biosourcés, se recyclent relativement bien et seront au final plus écologiques que certains matériaux naturels peu

donc d’énergie de production, voire de transport, pour parvenir à la même efficacité. Ça ne semble pas logique pour beaucoup de gens, mais les études réalisées sur le sujet sont sans appel. » UNE PRODUCTION ÉCO-RESPONSABLE L’impact de la production est souvent assez conséquent et l’utilisateur n’en sait pas grand-chose. « Les nouvelles techniques de récupération de l’eau dans la construction, l’auto-consommation d’énergie par la production d’électricité photovoltaïque, ou encore la proximité du lieu de fabrication sont autant d’éléments qui nous préoccupent depuis de nombreuses années, souligne Aurélien Luhmann. Saint-Gobain Isover utilise par exemple du verre recyclé à 85% qui est fondu et transformé en fibre isolante sur son site de Lucens. » Au-delà des bénéfices pour l’environnement, le maître d’ouvrage y trouve de nombreux avantages.

performants qui, eux, exigent une grande quantité de matière,

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BON À SAVOIR L’entreprise Saint-Gobain Isover organise des cours pour les professionnels sur l’isolation, notamment concernant les ponts thermiques, la rénovation, la gestion de l’humidité et l’acoustique.

TOUJOURS PLUS FIN ET PLUS LÉGER Une bonne isolation est donc un matériau qui doit cumuler de plus en plus de paramètres pour offrir un bilan énergétique et des performances satisfaisants. La liste des écobilans dans la construction (KBOB), avec les UBP (Umweltbelastungspunkte) – c’est-à-dire les points d’impact sur l’environnement – par matériau et par kilo est disponible sur : eco-bau.ch/resources. « Il faut préciser que ces analyses ne tiennent pas compte des performances au m2 et de la densité des produits. Au final, choisir un isolant très léger et performant pourra donner un meilleur bilan global puisque cela nécessite moins de matière qu’un isolant moins performant et beaucoup plus lourd. » Un avantage aussi pour le propriétaire qui va gagner en espace intérieur. AMÉLIORATIONS TECHNOLOGIQUES Les tendances du marché sont d’aller vers des matériaux plus performants au niveau thermique, avec de plus en plus de préoccupations concernant l’aspect phonique et la réaction au feu. Dans ce souci d’innovation, Saint-Gobain Isover a été la première entreprise en Suisse à fabriquer sa laine minérale avec un liant végétal biosourcé qui provient de la betterave et qui remplace les liants phénoliques. Ce procédé est aujourd’hui utilisé par de nombreuses marques et constitue un grand pas dans l’élaboration d’un produit le plus écologique possible.

LES ERREURS À ÉVITER Quelles sont les erreurs à éviter lorsque l’on isole un bâtiment ? « Il y en a beaucoup, résume Aurélien Luhmann. À commencer par ne pas considérer le bâtiment dans son ensemble. C’est souvent dans les détails que l’on va avoir le plus de soucis. Par exemple, si vous isolez par l’intérieur, les ponts thermiques sont à étudier. La gestion de l’humidité et de l’étanchéité à l’air sont des éléments requérant un véritable savoir-faire qui n’est pas toujours la norme. » (voir encadré) SE PROTÉGER DU CHAUD ET DU FROID « Le type d’isolant n’a pas d’impact sur la protection contre la chaleur, affirme Aurélien Luhmann, par contre une bonne isolation de la toiture est indispensable. Mais le plus gros impact est surtout lié à la protection solaire. » Il est donc recommandé d’installer des stores ou des volets et, au niveau constructif, de penser à l’orientation des fenêtres et des ouvertures. Il faut aussi prévoir une aération nocturne efficace et privilégier les matériaux qui n’emmagasinent pas la chaleur. On sait aujourd’hui que le bois protège à la fois mieux du chaud et du froid que le béton et la brique. Une isolation performante va réduire jusqu’à cinq fois les besoins en énergie de chauffage. Mais la qualité des vitrages est tout aussi importante. Enfin, lorsque l’on pense isolation, il faut aussi penser ventilation, car le renouvellement naturel de l’atmosphère de l’habitat et la qualité de l’air sont essentiels pour un logement sain.

TECHNIQUES DU BÂTIMENT CONSTRUCTION & BÂTIMENT

Le site de l’Etoile est la pièce majeure du développement urbain Praille Acacias Vernets (PAV). Le projet de Pierre Alain Dupraz Achitectes et Gonzalo Byrne Arquitectos prévoit l’intégration d’immeubles de très grande hauteur à proximité de la gare de Lancy - Pont Rouge.

GENÈVE AU CENTRE

CONSTRUCTION & BÂTIMENT HOTEL

Depuis quelques années, grues et machines s’activent au bout du Léman. La Cité de Calvin construit, se transforme et s’adapte aussi vite que possible pour devenir le centre de la métropole du Grand Genève. Il aura fallu plus d’une décennie pour mettre en place les projets actuels et déjà les planiﬁcateurs regardent vers l’avenir.

HOTEL

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Héloïse Gailing

Le quartier des Vernets,construit sur l’ancienne caserne, s’inscrit dans l’héritage des grands ensembles locatifs genevois. Plusieurs bureaux d’architectes romands collaborent sur ce premier chantier du PAV.

A Meyrin, les espaces publics de l’écoquartier des Vergers ont été aménagés dans le respect des principes de l’agriculture urbaine. Une coopérative agricole est en charge de l’entretien des extérieurs et du maraîchage des parcelles. Les produits récoltés sont revendus au sein même du quartier.

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GENÈVE NOUVEAUX QUARTIERS

% ! " Activités, commerces, espaces publics et quartier de l’Adret avec 640 logements. En construction.

! % ! 640 logements à proximité immédiate de la halte à Chapelle-Gui. Commerces, espaces publics et nouvelle halte de tram. En construction.

! ! .# Réaménagement du plateau et de ses accès et création de nouveaux espaces publics. En construction.

.# * "$ # # 400 logements, bureaux, commerces, espaces et équipements publics, dont le théâtre de la Comédie. En construction.

! ! - " 250 logements, commerces, activités et espaces publics. En construction.

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1’500 logements environ, commerces, bureaux, activités, pôle de formation et espaces publics. En construction.

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À la fin des années 1990, après plusieurs années de crise immobilière, l’économie suisse redémarre. Au même moment, la population genevoise augmente et le nombre de logements disponibles commence à baisser : de 1,58% en 1998, le taux de vacance genevois sombre à 0,15% en 2004. Cela signifie que pour les 210 440 logements existant alors sur le canton, seuls 314 sont inoccupés et aptes à être habités. Avec une population qui croît beaucoup plus vite que la moyenne helvétique et des loyers réputés pour être les plus chers de Suisse romande, la ville du bout du lac ne peut plus loger ses travailleurs. Le taux de vacance, qu’on estime devoir être fixé à 1,5 ou 2% pour que la situation immobilière soit saine, va remonter progressivement à partir de 2006, mais il faudra attendre 2017 pour qu’il repasse la barre du demi pourcent. L’amélioration de cette situation est le résultat d’une politique territoriale ambitieuse et d’une collaboration entre les différents acteurs de la région du Grand Genève. Dès 2005, les cantons de Genève et de Vaud s’unissent aux départements de Haute-Savoie et de l’Ain autour d’une volonté commune d’organiser le territoire et son évolution de manière plus volontariste. Il s’agit notamment d’absorber rapidement la croissance

vie. Pour cela, la répartition des activités et des habitants doit être plus équilibrée ; c’est à dire que Genève doit accueillir des logements, que la création d’emplois est encouragée côté français et que la mobilité devient un enjeu majeur. Cette volonté d’une gestion commune de la métropole sera affirmée à plusieurs reprises au sein de quatre projets d’agglomération qui, avec pour horizon 2030, auront un impact nécessaire sur la politique de développement du canton. Car pendant que l’agglomération voit loin, le canton et la Ville de Genève connaissent plusieurs années d’immobilisme, marquées par des recours systématiques contre les grands projets urbains comme l’aménagement de la place des Nations ou la traversée de la Rade. Entre 2005 et 2010, de nombreuses voix se lèvent pour dénoncer le manque d’outils adaptés aux besoins du canton : pas assez de concertation, commissions trop strictes, manque de vision, absence d’architecte cantonal… Pendant que Bâle, l’autre ville-canton frontalière, se transforme et devient un haut lieu de l’architecture mondiale, Genève semble alors stagner.

démographique de la région tout en préservant une qualité de

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Le développement du Léman Express a servi de moteur à celui de l’agglomération. Les stations en briques de verre conçues par les Ateliers Jean Nouvel et EMA desservent les nouveaux quartiers tout en reliant la France et la Suisse. Entre les gares de Chêne Bourg et d’Annemasse, le projet des Communaux d’Ambilly prévoit l’urbanisation de 36 hectares, organisés autour d’un mail central.

UNE DÉCENNIE DE GRANDE AMPLEUR En 2010, la commission d’urbanisme entame une nouvelle législature qui sera marquée par la création d’un poste d’architecte cantonal en 2011, puis, en 2013, par l’adoption du PDCn (Plan directeur cantonal) 2030 et la révision de la LAT sur le plan fédéral. C’est à cette période que l’image de la ville change pour devenir la métropole en chantier que nous connaissons actuellement. La réforme de l’un des principaux outils d’urbanisme, le plan de quartier (PLQ), est conduite en un peu plus d’une année. C’est elle qui va permettre de développer des logements de qualité et favoriser une plus grande variété architecturale. La concertation devient systématique et est considérée comme un gage de la qualité de dialogue entre l’État, les porteurs de projets, les autorités communales et les habitants. Après l’acceptation du CEVA par une large majorité des Genevois en 2009, le chantier démarre en 2011 et devient un des moteurs du développement de la métropole. Entre Cornavin et Annemasse, de nouveaux quartiers se dessinent autour des gares. Progressivement, de nombreux projets d’urbanisme sont débloqués. Toujours en 2011, la modification de zone des 230 hectares du secteur PAV (Praille-Acacias-Vernets), projet

par le Grand Conseil. Grâce à une transformation planifiée sur plusieurs décennies, dont le premier chantier a démarré aux Vernets en 2020, ce secteur industriel va devenir un ensemble de quartiers urbains mixtes comprenant, à terme, plus de 12 000 logements, un grand parc de 6 hectares, deux rivières et de nombreux espaces publics. En parallèle, et dans une temporalité plus immédiate, dix grands projets sont définis et rendus prioritaires : Les Cherpines, Grands Esserts, Bernex, Communaux d’Ambilly, Châtelaine, Vernier-Meyrin-Aéroport (dont le quartier de l’Étang), GrandSaconnex, Zimeysaver, La Chapelle-Les Sciers et Les Vergers. Il s’agit là aussi bien de renouvellements urbains (Châtelaine, Vernier-Meyrin-Aéroport, etc.) que de quartiers entièrement nouveaux implantés sur la zone agricole déclassée (Bernex Nord, Cherpines, Grands Esserts, etc.). L’objectif est de proposer rapidement un grand nombre de logements abordables, variés et de qualité. Pour cela, les procédures de concours d’architecture sont encouragées voire imposées par l’État au travers des fondations immobilières de droit public ou des coopératives auxquelles des terrains sont attribués.

phare du développement genevois, est acceptée à l’unanimité

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UNE MÉTROPOLE

VERS UN NOUVEAU PARADIGME Désormais tous construits ou en chantier, l’architecture de ces nouveaux quartiers se veut écologique et durable. Pourtant, bien que nécessaire, leur situation d’emprise sur des zones agricoles assombrit quelque peu le bilan. Car entre-temps, le besoin en logements a dû céder de la place à une autre urgence, celle du climat. Pour cela, les autorités travaillent actuellement sur les nouveaux règlements d’urbanisme qui dessineront le futur de Genève, avec l’ambition d’une neutralité carbone pour 2050. Densification, espaces verts et mobilité restent les principaux enjeux mais l’échelle semble changer : plutôt que de planifier un quartier à neuf, autour d’un espace public à créer et avec des nouveaux bâtiments performants, il faudra désormais travailler avec l’existant, au cas par cas, parcelle par parcelle, dans une

Dès lors, les regards se tournent vers le bâti qui occupe presque la moitié des terrains à bâtir pour loger seulement 13% de la population : les villas individuelles, regroupées à Genève sous le terme générique de zone 5. Un guide pour une densification de qualité a déjà été publié en 2017, proposant une analyse fine des différentes problématiques de ces quartiers ainsi qu’une méthode transversale par critères. Mais les projets restent très isolés, sans réel investissement des communes ou des propriétaires. Pourtant, en s’inspirant de typologies villageoises ou en expérimentant une densité intermédiaire, le futur de la métropole genevoise pourrait se dessiner dans ces quartiers pavillonnaires.

ville polycentrique où les déplacements sont réduits.

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Ariane Widmer travaille pour l’État de Genève depuis 2019. Après avoir dirigé pendant 16 ans le bureau Stratégie et développement de l’Ouest lausannois (SDOL), elle se consacre désormais à l’avenir du territoire genevois en tant qu’urbaniste cantonale.

Ariane Widmer

ON PARLE BEAUCOUP DE GRANDS PROJETS À GENÈVE, NOTAMMENT POUR LES NOMBREUX QUARTIERS DE LOGEMENTS EN CONSTRUCTION. QUELS SONT LES VÔTRES EN TANT QU’URBANISTE CANTONALE ? L’Office de l’urbanisme s’attache actuellement à la refonte de la vision territoriale. Les conditions cadres du développement doivent changer de manière radicale pour répondre aux enjeux environnementaux. Valoriser les territoires déjà urbanisés, transformer l’existant et le développer prendra le dessus sur l’étalement urbain. L’échelle pour aborder le développement changera : la notion de quartier, en tant que premier lieu d’ancrage de l’habitant, y jouera un rôle primordial. La mixité des affectations diminuera les besoins en déplacements. Notre modèle théorique est la ville de proximité, dite « du quart d’heure », qui vise à réduire les besoins de déplacements de longues distances. Avec près de 50% du territoire dédié aux infrastructures de déplacement, les enjeux de mobilité sont majeurs. Réduire la place des voitures permet de réduire les nuisances liées et de libérer de l’espace pour des sols perméables et végétalisés, ainsi que pour des constructions. L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE PEUT APPORTER DES RÉPONSES AUX QUESTIONS CLIMATIQUES ET ENVIRONNEMENTALES. COMMENT LA PLANIFICATION, DONT LA TEMPORALITÉ S’ÉTEND SUR PLUSIEURS ANNÉES VOIRE DÉCENNIES, PEUT-ELLE S’ADAPTER À L’URGENCE ACTUELLE ? Nous sommes effectivement à un moment de bascule. Il y a une effervescence de travaux et de recherches sur la manière dont nous pouvons protéger le climat et nous protéger de ses changements. De nombreuses stratégies et guides émergent aux divers échelons institutionnels sur les questions climatiques et environnementales. Le canton de Genève quant à lui vient d’adopter un nouveau Plan climat, plus ambitieux que le précédent, pour atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050. L’Office de l’urbanisme participe à ce changement de cap. La récente révision des Plans de quartiers lui a permis de vérifier la conformité des plans aux nouveaux objectifs (plus grande part de pleine terre et de surface végétalisée, nombre de places de stationnement réduit, meilleure préservation du patrimoine, etc.). Les projets non conformes seront adaptés en coordination avec les porteurs de projets, soit dans le cadre de la planification, soit lors de l’autorisation de construire.

Pour refonder la vision du développement du territoire, l’Office de l’urbanisme a initié la révision de l’actuel Plan directeur cantonal en se projetant à l’horizon 2050. Le processus de révision, son ambition et ses orientations font l’objet d’une feuille de route qui devrait prochainement être validée par le Conseil d’État. Une démarche de projet à large échelle et pourtant proche du terrain s’ensuivra, avec l’objectif d’engager le processus d’adoption par les autorités cantonale et fédérale en 2025. COMMENT CE TRAVAIL EST-IL COORDONNÉ DE MANIÈRE RÉGIONALE, NOTAMMENT AVEC L’AGGLOMÉRATION D’ANNEMASSE QUI CONSTRUIT AUSSI ÉNORMÉMENT ? La particularité de la situation genevoise fait que le territoire couvert par le Plan directeur cantonal est plus petit que celui du projet d’agglomération du Grand Genève. Le succès du Plan directeur cantonal nécessite donc une implication forte des offices cantonaux, des communes et des différents partenaires, mais également une très bonne collaboration avec les territoires voisins. La démarche proposée dans la feuille de route prévoit une refonte de la vision territoriale par des ateliers interdisciplinaires menés entre 2022 et 2023 et co-conduits par l’agglomération et l’Office de l’urbanisme selon une méthodologie commune. Celleci prévoit un travail à différentes échelles en fonction des thématiques abordées : du quartier, pour la question des équipements ou du logement par exemple, au grand territoire pour des aspects liés aux réseaux ou aux espaces naturels par exemple. Il s’agit de valoriser l’organisation spatiale multipolaire actuelle. Avec un réseau de transports collectifs adapté, cette organisation offre l’opportunité de la proximité. Une approche fine et nuancée des polarités permet de préserver, revaloriser, renouveler et compléter selon les conditions spécifiques. Les espaces dédiés aux infrastructures routières ont un potentiel particulièrement important. Leur emprise peut être réduite en faveur de la mobilité douce ou pour augmenter les surfaces perméables ou vertes. Certaines règles des zones périurbaines, leur mono fonctionnalité et leur faible densité doivent pouvoir évoluer selon le contexte. Et enfin, et cela est fondamental, la ville polycentrique doit être capable de maintenir un réseau structurant d’espaces naturels et ruraux proches des lieux d’habitat et de travail.

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Francesco Della Casa occupe la fonction d’architecte cantonal à Genève depuis 2011. Sa nomination avait été saluée dans un canton qui semblait alors figé par les oppositions et recours et qui multiplie désormais les chantiers.

Francesco Della Casa

LA SITUATION DE PÉNURIE DE LOGEMENTS À GENÈVE EST CONNUE DEPUIS LONGTEMPS MAINTENANT. OÙ EN EST-ON AVEC LES MESURES QUI ONT ÉTÉ PRISES ? Nous sommes actuellement en plein dans la période de production, avec des chiffres supérieurs à 2000 logements par an. La moyenne atteint presque les 2500 logements par an, soit l’objectif fixé par le Plan directeur cantonal de 2015. Cela risque de ralentir pendant les prochaines années car, à part le PAV (projet Praille-Acacias-Vernet), dont le rythme est plus étalé dans le temps du fait de droits de superficie spécifiques sur les terrains, Les Communaux d’Ambilly, Bernex Nord ou Les Cherpines, il n’y a plus de grand projet de quartier en extension urbaine. VA-T-ON ARRÊTER DE CONSTRUIRE À GENÈVE ? C’est un moment de transition vers une ville qui va se construire sur elle-même, avec l’épuisement des zones à bâtir, et un changement de paradigme dans la manière de bâtir, pour construire avec le disponible, et aussi avec le patrimoine. Pour cela nous travaillons sur un projet de loi très ambitieux sur le réemploi des structures et des matériaux de construction. Le phénomène n’est pas nouveau mais les expériences menées dans toute l’Europe ont montré une certaine robustesse. Il y a en plus en ce moment une opportunité économique exceptionnelle avec la hausse générale des coûts des matériaux neufs, la fin des terrains disponibles et l’impossibilité de continuer à mettre en décharge les déchets issus de la construction. On recycle déjà d’une manière relativement efficace mais avec une certaine perte d’énergie et de qualité. C’est pourquoi l’idée de réemployer des objets déjà façonnés et de changer l’expression architecturale qui en résulte constitue selon moi une très grande opportunité. C’est aussi une chance pour les architectes, les ingénieurs et les entreprises car cela fait appel à des compétences très fines. Trois phases sont prévues : une première incitative, avec des expériences prototypes jusqu’en 2025, puis une deuxième phase contraignante, d’abord pour les collectivités publiques jusqu’en 2030 et ensuite une généralisation jusqu’en 2035. À terme, pour démolir, le requérant devra démontrer qu’il ne peut pas faire autre-

ment. En cela, le projet du PAV va être un champ d’application vaste et intéressant avec de nombreuses structures en béton ou métalliques à réutiliser. Car le premier des réemplois c’est conserver le bâtiment obsolète et le transformer, comme en ont fait la démonstration Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal à Bordeaux. MAIS CES NOUVEAUX QUARTIERS N’ONT-ILS PAS EUX AUSSI FACILITÉ L’EXPÉRIMENTATION ET LA GÉNÉRALISATION DE NOUVELLES FORMES D’HABITER ? Il y a un travail engagé sur les typologies depuis plusieurs années, pas spécifiquement dans des nouveaux quartiers mais plutôt à l’échelle du bâtiment. Pendant longtemps, il y a eu un consensus entre les associations de locataires et les propriétaires pour construire des logements sociaux à meilleur coût possible, à tout prix. À mon entrée en fonction, il y avait même un règlement qui préconisait d’abolir loggias et balcons dans le logement social ! Or depuis 2010, sous l’impulsion de politiques publiques et de la recherche architecturale menée par de très bons bureaux, il y a eu un vrai saut de qualité. Aujourd’hui avec la pandémie et la généralisation du télétravail, l’effort va se poursuivre et le logement pourrait redevenir de l’habitat. Les différentes expérimentations ont démontré qu’on pouvait faire bien avec peu, en sortant de la répétitivité des modèles existants qui fonctionnent. Pour les coopératives, l’État va continuer à favoriser leur essor en attribuant des terrains, mais pas seulement. Il y a, par exemple, dernièrement une coopérative de 90 logements qui a pu acquérir un terrain au prix du marché grâce à l’économie de parkings, puisqu’un nombre de places suffisant était disponible dans les immeubles alentour. Toutes ces démarches sont très transversales, elles impliquent une collaboration de tous les services. Et là encore, nous sommes à Genève dans un très bon moment. Il y a aussi une raison structurelle, c’est l’existence de commissions consultatives qui ont un pouvoir de dérogation. C’est, avec le concours, un outil très exploité pour défendre des projets architecturaux de qualité, pour autant que la dérogation n’affecte pas des tiers.

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QUARTIER DE L’ÉTANG : UN NOUVEAU MODÈLE URBAIN ? ÉVOLUTION + / Quartier de l’Étang, le plus important chantier de Suisse romande, est un projet précurseur pour un nouveau modèle urbain mixte et durable. Salomé Houllier Binder

Le quartier fait la part belle aux espaces publics à travers des places, vergers urbains et jardins suspendus.

Ilot A / Les Atmosphères Architectes – Favre & Guth SA, Atelier d’architecture Grivel & Cie SA (AAG+), CCHE Entreprise totale – Implenia

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Symbole de sa mixité plurielle, l’îlot les Atmosphères constitue la porte d’entrée du quartier.

Le quartier de l’Étang situé dans la commune de Vernier a été

UNE VILLE DANS LA VILLE Le masterplan proposé par l’agence Dominique Perrault Architecture offre une relecture territoriale innovante. Le concept ur-

niveaux en référence à la ville européenne des 18e et 19e siècles et des émergences que composent les étages supérieurs des bâtiments. Le quartier est divisé en sept îlots regroupés autour de trois pôles. Premièrement, un pôle public est constitué à l’est du quartier dans un îlot de la ville de Vernier. Celui-ci comprend une école, une crèche, un espace socioculturel, une maison de quartier, une ludothèque, un café et des centres sportifs. Deuxièmement, un pôle d’habitat se situe au centre du quartier, en retrait des grands axes, à proximité de larges espaces verts et d’équipements publics. Trois îlots – Le Central, Le District/ Place de l’Étang et L’Édifice – sont dévolus à l’habitat privé aux étages et aux commerces aux rez-de-chaussée. 290 logements en PPE et 580 à la location (subventionnés et loyers libres) assurent une mixité sociale. Enfin, un pôle d’activités composé des îlots Les Atmosphères, Le Belvédère et Les Fabriques sert de vitrine au quartier en proposant des activités commerciales, administratives, artisanales et de loisirs. Les structures des immeubles offrent une grande flexibilité afin de donner la possibilité à tout

bain propose une ville en deux couches : un socle urbain de quatre

type d’entreprise de s’y implanter.

pensé pour être une ville dans la ville. L’ancienne friche industrielle de près de 12 hectares sur laquelle il se développe prend place au cœur d’un nœud intermodal. Il est par ailleurs basé sur le modèle de la « ville du quart d’heure », c’est-à-dire où tout ce qui est essentiel à la vie est accessible en 15 minutes à pied ou 5 minutes à vélo. Il s’agit donc d’un quartier où tout se trouve sur place et qui est interconnecté avec l’ensemble du canton. Dirigé par la société Urban Project SA qui garantit la planification générale, le pilotage et la construction du quartier, ce méga-projet prévoit notamment 870 logements, trois hôtels, une résidence d’étudiants et une résidence services pour les seniors, des activités commerciales, artisanales et de loisirs, un groupe scolaire, une crèche, des salles et aires de sport et des bureaux avec près de 2500 places de travail.

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UNE MIXITÉ PLURIELLE La mixité se trouve donc au cœur du projet architectural et urbain. Elle définit l’espace public en offrant une continuité visuelle entre les différents éléments du quartier tout en modulant les densités, les ambiances et les identités architecturales des bâtiments, produisant ainsi une grande diversité, propre à un centre urbain. De plus, en organisant le quartier selon trois pôles principaux, la mixité ainsi proposée permet de filtrer les nuisances visuelles et sonores et de gérer les différents modes de déplacements. C’est bien là le point fort du quartier : une mixité plurielle qui se retrouve à différents niveaux – mixité programmatique, générationnelle et sociale.

LES ATMOSPHÈRES Représentant le plus grand pôle d’activités, l’îlot des Atmosphères s’impose comme la porte d’entrée du quartier de par sa situation en périphérie du site et aux abords de l’autoroute et de la route de Meyrin, ainsi que par sa conceptualisation qui concentre les éléments clés du quartier. Les architectes AAG+ et Favre & Guth d’abord, puis CCHE, ont pensé cet îlot comme un espace de cohabitation intergénérationnelle, d’échanges, de convivialité et de proximité. Il accueille trois hôtels, des résidences étudiantes et seniors, des bureaux, un centre commercial et de loisirs ainsi qu’un food court. Des jardins suspendus sont aménagés aux étages supérieurs et définis selon cinq atmosphères différentes. Ces espaces publics de flânerie sont pensés pour créer une synergie entre les visiteurs, employés et résidents. Les cinq émergences sont réalisées dans des gabarits raisonnables et avec des façades métalliques nuancées afin d’intégrer l’îlot dans le paysage urbain.

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Les équipements publics sont rassemblés dans un îlot géré par la ville de Vernier. Ce bâtiment multifonctionnel regroupe entre autres une école, une ludothèque et des centres sportifs.

DES PROJETS TRANSVERSAUX Bien que chaque bâtiment ait été développé de façon indépendante, des projets transversaux s’imposent à l’ensemble du quartier. En termes de durabilité principalement puisque le quartier répond à la certification « Site 2000 Watts ». Les bâtiments répondent aux exigences Très Haute Performance Énergétique (THPE). Chaque appartement est doté d’un système de monitoring avec écran qui permet aux habitants de s’impliquer beaucoup plus dans le mouvement durable en gérant eux-mêmes leur consommation énergétique. La production de chaud et de froid centralisée est basée sur le réseau Genilac, avec un captage de l’eau du lac et un système d’échangeurs et de pompes à chaleur. Les parkings sont mutualisés afin de réduire leur dimensionnement. La mobilité douce est mise en avant grâce à des venelles protégées et connectées et l’aménagement de 2600 places de stationnement vélos dont 2000 dans des locaux fermés. Le concept signalétique et les éclairages sont unifiés sur l’ensemble du site. Enfin, le quartier de l’Étang prône un retour de la nature en ville. Plus de 6 hectares sont dévolus aux espaces extérieurs. Un verger urbain, de nombreux parcs et la plantation d’arbres en pleine terre offrent un cadre de vie agréable aux habitants tout en s’intégrant dans la structure paysagère de la métropole genevoise. Les toitures sont aménagées pour des jardins potagers ou sont végétalisées avec un système de rétention des eaux.

UN « MÉGA-PROJET » ÉVOLUTION+ / Quartier de l’Étang est un projet monumental, tant par sa taille que par son budget estimé à plus d’un milliard de francs, sa rapidité d’exécution et son ambition urbanistique. Lancé en 2009, le projet a pour but de construire simultanément les sept îlots pour une livraison complète en 2023. Le chantier, qui inclut la construction des îlots mais aussi la réalisation des aménagements extérieurs et des infrastructures, est réparti sur cinq ans. Ce défi de taille, en regard de l’échelle et de la densité du quartier, est rendu possible grâce à la mise en place d’une cellule Planification Logistique Sécurité (PLS) par le maître d’ouvrage. Ce nouveau centre urbain réussit le pari difficile de recréer un véritable pôle de vie à l’instar des centres-villes. La mixité offre une proximité de tous les services pour les futurs employés et habitants du quartier, générant une vie sociale vibrante. Pensé comme une ville en soi mais connecté à l’échelle du territoire, le quartier de l’Étang constitue un bel exemple de densification urbaine équilibrée et de réaffectation de friche industrielle au service de la transition énergétique et d’un nouvel art de vivre.

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Ilot B / Le Belvédère Architectes – Favre & Guth SA, Atelier d’architecture Grivel & Cie SA (AAG+) Entreprise totale – HRS Real Estate

Ilot C / Le Central (habitat locatif ZDLOC) Architectes – Atelier d’architecture Grivel & Cie SA (AAG+) Entreprise totale – HRS Real Estate

Ilot D / Le District et La Place de l’Étang (habitat PPE, locatif ZDLOC et LUP) Architectes – Favre & Guth SA Entreprise totale – EDIFEA

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Ilot E / L’Édiﬁce (habitat locatif HM et LUP) Architectes – Groupe H Entreprise totale – Implenia

Ilot F / Les Fabriques Est et Ouest Architectes – Favre & Guth SA, Atelier d’architecture Grivel & Cie SA (AAG+) Entreprise totale – EDIFEA

BCS SA, ÉTUDE & PLANIFICATION DES FAÇADES EN VERRE ET MÉTAL L’entreprise BCS SA, spécialisée dans l’étude et la planification intégrale des façades en verre et métal, a planifié l’ensemble des façades de l’îlot F (La Fabrique) du quartier de l’Étang. Afin de remplir la fonction de « barre » protectrice contre les accidents majeurs, les bâtiments possèdent deux types de façades. À l’arrière, la façade est résistante aux contraintes OPAM. Un revêtement en plaques fibro-ciment CAREA, coquillées et lignées, confère au bâtiment un aspect massif mais sécurisé. Quelques vitrages fixes pare-feu et résistant aux ondes de choc complètent cette façade. Le côté « rue » propose une façade largement vitrée avec une hauteur d’étage généreuse, rythmée par une trame marquée par des meneaux en profilés aluminium spécialement extrudés donnant un caractère sobre mais bien présent. Les zones des cages d’escalier et d’ascenseurs sont munies de verres à couche antisolaire permettant de garantir la protection solaire à la place des stores à lamelles placés dans les parties plus transparentes. L’ensemble est traité par eloxage COLINAL conférant une finition très élégante et hautement durable au bâtiment.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT GRANDS ENSEMBLES

Ilot G / École des Tritons Architectes – PEZ Arquitectos et Bonhôte Zapata Architectes Entreprise générale – Steiner

MAGENTA HOME DESIGN SA La majorité du second œuvre du quartier de l’Étang est réalisée par MAGENTA Home Design SA, un fournisseur de revêtements et d’équipements pour la construction. Que ce soit les cuisines, les sanitaires, le carrelage, le parquet, etc., il dévoile sur le chantier sa grande palette de matériaux et de revêtements.Pour l’ensemble des produits dont les salles de bain, MAGENTA propose trois gammes de base prédéﬁnies avec le maître d’ouvrage et personnalisables. Pour les cuisines, le sur-mesure est à l’honneur aﬁn que les acheteurs imaginent leur cuisine idéale.

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Leur showroom met en situation les choix de base et présente individuellement les autres produits. Aﬁn de faciliter le choix de l’équipement, l’entreprise a privilégié le numérique. Le client ne repart pas avec un catalogue de matériaux et de typologies, mais enregistre ses choix grâce à un code QR qui lui permet d’emporter avec lui les différentes options. MAGENTA a ainsi permis aux futurs propriétaires du quartier de l’Étang de s’approprier leur logement en les laissant le personnaliser à leur guise.

CONSTRUCTION & BÂTIMENT GRANDS ENSEMBLES

D.E.S. SYSTÈMES DE SÉCURITÉ Pour répondre aux besoins actuels, un système de sécurité incendie doit être personnalisable, performant et évolutif en permettant l’ajout de fonctions ou de composants complémentaires. D.E.S. Systèmes de sécurité est une entreprise romande qui conçoit, réalise et entretient des systèmes de protection d’incendie et de sécurité dans le domaine du bâtiment. Forte de ses 26 ans d’expérience, la société, à l’écoute de ses clients, propose des solutions uniques qui répondent aux besoins de chaque projet. La trentaine de collaborateurs prend en charge la sécurité incendie d’un bâtiment tant sur le plan technique que réglementaire, depuis le concept de protection incendie jusqu’à la réception de l’installation, ainsi que sa maintenance. Installatrice de produits ESSER by Honeywell, un leader mondial dans la détection incendie, elle propose des détecteurs personnalisables (couleur et motif) qui s’intègrent à différentes architectures. La société complète sa gamme de produits avec des détecteurs multicapteurs optiques thermiques, ainsi que des détecteurs combinés optiques, thermiques et gaz (CO). D.E.S Systèmes de sécurité possède ainsi une large gamme de produits qui permettent de trouver la solution la plus adéquate et qui apportent une sécurité optimale. des.swiss

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS ÎLOT A Entreprise totale (+ îlot E) Implenia Architectes Favre+Guth Architecture SA (+ îlots D et F)

ventilation Aerovent SA

Salles de bain préfabriquées (A1-A3) BathSystem SpA

Installation sanitaire Bert’eau SA

Physicien du bâtiment (+ îlots C et F) Sorane SA

Sprinkler D.E.S. Systèmes de Sécurité SA (+ îlots D et F)

Ingénieur en acoustique (+ îlot C) ARCHAC Architecture & Acoustique SA Experts prévention incendie (+ îlot C) SRG Engineering – RAQ

Désenfumage Jomos Brandschutz AG

AAG+ Patrice Bezos et Jean-Sven Grivel (+ îlots B, C et F)

Portes blindées coulissantes (abri IT), portes et volets blindés Abriprotect SA

Ingénieurs AAG+

Etanchéités souples G. Dentan SA

Ascenseurs (+ îlots D et E), monte-charge, escaliers mécaniques Otis SA

Ingénieur CVCS et physicien du bâtiment (toutes les phases) Weinmann Energies

Isolations spéciales KB Ignifuge SA

Plateforme élévatrice Gilgen Logistics AG

Crépis façade isolants, plâtrerie (+ îlots C et E), cloisons intérieures D’Orlando GPI SA

Plâtrerie et cloisons intérieures Diviswiss SA Bat-Iso SA

Plateforme GED Dalux Surveillance du site Python Sécurité SA Inspection installation sprinkler Swiss Safety Center AG Géomètre Haller Wasser + Partner SA

Paratonnerres Hoffmann Capt Paratonnerres Sàrl Incorporés électriques Spie Partenaires Fournitures groupes de secours Dimag Energie SA

Mandataire SER Alterego Concept SA Coordinateur sécurité Orqual SA

Fourniture rails d’énergie Groupe E

Échafaudage (+ îlots D et E) Roth Echafaudages SA

Installation à courant fort Elettrocrivelli SA

Canalisations intérieures Plastitech Sàrl

Installation à courant fort abri Novelec Sàrl

Incorporés sanitaires, incorporés Troger SA

Sonorisationévacuation PKE Electronics AG

Gros-œuvre Consortium Induni & Cie SA - Maulini SA D’Orlando GPI SA

Détection alarme incendie Securiton

Maçonnerie Induni & Cie SA

Distribution de chaleur Engie Techniques SA Installation de

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Géomètre (+ îlots D, E et F) Buffet-Boymond SA

Salles de bain préfabriquées (A1-A2) Eurocomponents (Suisse) SA

Équipement bassin OPAM Joux SA Portes intérieures en bois Wider SA Chapes Entreprise Dinc SA G. Cacciamano, Stéphane Bertacchi successeur SA (+ îlots B, C et E) Sols sans joints Alb Sol Revêtements Sàrl

ÎLOT B Entreprise totale (+îlot C) HRS Real Estate SA Ingénieur civil (+ îlot C) KCi Ingénieur CVC (phase de l’exécution) Weinmann Energies Ingénieur CVC (+ îlot C) CSD Ingénieurs SA

Échafaudages JDS Echafaudages SA Gros-œuvre (+ îlot C) Induni & Cie SA

Serrurerie, portes intérieures en bois (+ îlot C) Alpina Bois SA Carrelages, faïences (+ îlot F) Balzan + Immer SA Faux-planchers techniques House of Floors SA

ÎLOT C Ingénieur électricité Betelec SA Ingénieur sanitaire Cochard SA

Charpente métallique, façades (+ îlot C) Hevron SA

Intégrateur, spécialiste surpression (+ îlot D) Jomos Brandschutz AG

Protection contre la foudre (+ îlot C) Léman Paratonnerre Sàrl

Ingénieur en automatismes du bâtiment ECM SA

Étanchéité Etico SA

Échafaudages Von Ro Echafaudages SA

Électricité (+ îlot C) E-Connex.ch SA

Élements préfabriqués en béton C Design Sàrl

Chauffage, ventilation (+ îlots C, E et F), régulation MCR Alvazzi Groupe SA Installations sanitaires (+ îlot C) Rodriguez et Fils Sàrl Sprinkler Viansone SA Ascenseurs et montecharge (+ îlot C) Ascenseurs Schindler SA Plâtrerie Fast Services SA Portes intérieures en métal, serrurerie intérieure îlot D Serrurerie 2000 SA

CONSTRUCTION & BÂTIMENT GRANDS ENSEMBLES

Fenêtres en bois et métal, fenêtres et portes extérieures (îlot D) K-Fenêtres SA Étanchéité Genolet Toiture Concept SA Électricité Pierre Simon Électricité SA Régulation MCR Sauter SA Agencement de cuisines (+ îlot E) Magenta Home Design SA Portes intérieures en métal GC Métal SA

CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU QUARTIER DE L’ÉTANG, À GENÈVE

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e Façad arrière e Façad rue

QUARTIER DE L’ÉTANG, ÎLOT «F» ETUDES ET PLANIFICATION FACADES

MEMBRE CSFF 31 ANS EN FACADE

Carrelages, faïences Jean Lanoir SA

Coupe-feu Fire System SA

Ingénieur CVSE AZ Ingénieurs SA

Revêtements de sols en bois, parquet (+ îlot E), plinthes, seuils Multinet Services SA

Crépissage façade, plâtrerie-peinture et plât.-peint. chaufferie îlot F MTB SA

Ingénieur physique du bâtiment et acousticien AAB SA

Installations sanitaires Consortium Entreprise Pierre Dubouchet SA - Rutsch SA - Pﬁster & Cie

Ingénieur sécurité chantier Orqual SA

Plâtrerie-peinture, signalétique D’Orlando GPI SA

Surveillance de chantier GS-SPS SA

Porte métallique Alpina Bois SA

ÎLOT D

Électricité (+ îlot E) SPIE MTS SA

Entreprise totale (+ îlot F) EDIFEA

Chauffage et isolation Riedo Clima SA

Ingénieur civil Lucini Cesare Sagl (+ îlot F)

Ventilation Aero Technologies SA Isolation ventilation IPSA Isolations SA

Ingénieur CVSE et sécurité incendie (+ îlots E et F) BG Ingénieurs Conseils SA

MCR, régulation MCR îlots E et F Hälg & Cie SA Installations sanitaires Joseph Diémand SA

Ingénieur sécurité chantier (+ îlot F) 3 Conseils - Rogerio Fernandes

Cuisine Veneta Cucine (Magenta Home Design)

Ingénieur façade (+ îlot F) BCS SA

Trappe SIG MDesign SA

Ingénieur environnement (+ îlot E) Alterego Concept SA

Portes sectionnelles sous-sol AAV Contractors SA

Physique du bâtiment et acousticien AAB SA -J. Stryjenski & H. Monti SA Canalisations intérieures, canalisations sousradier îlot F Gravières d’Epeisses SA

Menuiseries intérieures Alpinabois SA Caves JB Project Sàrl Mise en passe Lacs SA Chapes Batisols Sàrl

Maçonnerie, béton armé Construction Perret SA Maçonnerie diverse Pro-Jardin & Bâtiments Sàrl

Carrelages, faïences, nettoyage du bâtiment îlot F Multinet Services SA Déchetterie, tri des déchets (îlot E) Serbeco SA

Probatim Sàrl Façades (+ îlot F) Progin SA Metal

ÎLOT E

Édicules toitures Stephan SA Deven SA Étanchéités enterrées et toitures Geneux-Dancet SA Amext Toitures Truchet SA

Architecte Groupe H Architecture et Ingénierie SA, Hervé Dessimoz Ingénieurs civils Consortium EDMS Ingénieurs SA Stucky SA

Résines et peintures sols Alb Sol Revêtements Sàrl Traitement de surfaces extérieures D’Orlando GPI SA Électricité Byes SA Tableaux électriques Tabelec Force et Commandes SA

Covid-19, désinfection Serconet

Garde-corps, serrurerie courante Serrurerie 2000

Béton armé, rebouchage coupe-feu îlot F Belloni SA

Porte bois, menuiserie courante, armoires Wider SA

Installations sanitaires Milliquet SA

Maçonnerie intérieure Alves Dyjoma SA

Système de verouillage Mul-T-Lock

Ascenseurs Kone SA

Façades (corniches/ parements et lames BFUP) C-Design Sàrl

Résines de sol Implenia Suisse SA Bat

Tables nivelantes Koala Service

Façades (bardage/ embrasure, lambrequin métal), fenêtres PVC/métal Progin SA Metal Ferblanterieétanchéité G. Dentan SA Isolation spéciale sous dalles, obturation coupe-feu, isolation conduites réseaux techniques KB Ignifuge SA Isolation et crépis de façade Diteco SA Bat-Iso SA Stores à lamelles Warema Renkhoff SE Protection contre la foudre Perusset Paratonnerres SA Lustreries intérieures et extérieures Zumtobel Lumière SA Lustreries secours Aprotec SA Gestion domotique e-SMART Technologies SA

Isolations Alvazzi Groupe SA

Carrelages, faïences Consortium Gatto SA Di Chiara SA Nettoyage JL Services SA

SAS vitrés Progin SA Metal Portes métalliques AAV Contractors SA Porte de parking Efaﬂex Swiss GmbH

ÎLOT F Ingénieur CVSE

Barrières intérieures Deven SA

Consortium EGC Chuard Ingénieurs Conseils SA - Betelec SA

Porte coulissante coupe-feu Portematic SA

Acousticien Décibel Acoustique SA

Travaux de signalétique Remarq SA

Échafaudages Echami SA Gros-œuvre Consortium Rampini & Cie SA - D’Orlando GPI SA - Grisoni-Zaugg SA

Résine chaufferie F1/ Local MT-BT F2 Balzan + Immer SA / Resinsol GmbH

Poutres extérieures cages d’escaliers Stephan SA - Bejean SA - Friderici SA Couverture, ferblanterie, étanchéité Consortium Genolet Toiture Concept SA – G. Dentan SA Ancrages pour nettoyage façade Acro Bat JDL Sàrl

CETTE ENTREPRISE A PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU QUARTIER DE L’ÉTANG, À GENÈVE

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En marge de la ville, le Parc des Crêts prône un habitat contemporain au cœur de la nature.

UN QUARTIER EN SYMBIOSE AVEC LA NATURE Entre ville et campagne, le Parc des Crêts est un quartier d’habitation d’un nouveau type qui place la biodiversité au cœur de son projet. Salomé Houllier Binder

Dans la commune de Troinex, au sud de Genève, vient de débuter la construction d’un nouveau quartier : le Parc des Crêts. Il s’agit d’un ensemble résidentiel qui s’étend sur près de 9 hectares dans un site d’origine rurale entre, d’un côté, la route de Troinex et la Drize et, de l’autre, le ruisseau des Marais. Créant un pont entre ville et campagne, il se trouve à la croisée de toutes les commodités. Le projet prévoit 263 appartements, 40 villas contiguës et jumelées ainsi qu’une résidence pour seniors de 65 logements, le tout en PPE. Au total, cela représente près de 950 habitants qui pourront emménager d’ici 2025. Mandaté par 3N Investissements SA, c’est le bureau Cerutti Architectes qui a développé et réalisé ce projet, qui s’inspire directement de son environnement aussi bien dans sa typologie que dans son rapport à la nature. En lien avec la démarche récente de One Planet Living (OPL), ce projet innovant ménage une part substantielle des espaces à la biodiversité tout en privilégiant une architecture contemporaine et une activité humaine agréable et respectueuse.

de la parcelle est en pleine terre. S’inscrivant dans la démarche de One Planet Living et de sa nouvelle certification SEED, le projet propose une grande diversité d’espaces naturels et de milieux biologiques différents. Des parcs, étangs, milieux boisés, milieux rocheux ou encore zones naturelles non accessibles à l’humain ont été pensés par les paysagistes de Boccard Parc et Jardins SA, en collaboration avec Ecotec Environnement SA, afin de favoriser la biodiversité. Le but étant de réduire l’empreinte écologique en milieu urbain.

PLACE À LA BIODIVERSITÉ Le projet étant planifié sur un ancien champ, les architectes ont à cœur de mettre la nature au premier plan. L’objectif principal est de faire perdurer l’origine naturelle du site en procurant la sensation de vivre dans un parc. De là est née la volonté de favoriser et d’optimiser la biodiversité sur le site et de la placer au cœur de la démarche architecturale, urbaine et paysagère. La nature et la végétation prennent donc une place prépondé-

UNE PETITE ÉCHELLE Le projet se trouvant dans un secteur de villas, les architectes ont développé des bâtiments de petites tailles qui conservent néanmoins de beaux volumes intérieurs. En lisière du site se trouvent des villas mitoyennes et contiguës de deux niveaux afin de limiter le vis-à-vis avec les terrains voisins. Douze îlots de trois niveaux sont quant à eux répartis au centre du quartier. Ils sont formés par un groupement de quatre bâtiments espacés ce qui génère des dégagements visuels variés. Un jeu de coursives extérieures relie les bâtiments entre eux. Au centre, un patio végétalisé suit une thématique spécifique conférant une identité propre à chaque îlot. Ainsi, l’îlot vit dans le parc et le parc rentre dans l’îlot. Cette hiérarchisation des espaces induite par la forme et le positionnement du bâti incite à l’échange et offre des points de vue ciblés sur le paysage. Une résidence pour les seniors complète le programme le long de la route de Troinex. Celle-ci suit la même typologie de l’îlot à cour, selon une échelle

rante dans le quartier. 79 % de la surface est non bâtie et 55 %

quelque peu différente.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT GRANDS ENSEMBLES

GRANDS ENSEMBLES

CONSTRUCTION & BÂTIMENT

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Les espaces extérieurs offrent une grande variété d’aménagement qui favorise ainsi la biodiversité et procure aux habitants une richesse d’usage.

Le quartier propose des logements allant du 2 pièces au 7 pièces. Leurs typologies procurent une double, voire une triple orientation pour un ensoleillement idéal. Les balcons et terrasses offrent des dégagements visuels sur l’environnement luxuriant du quartier et sur le grand paysage, renforçant ainsi le dialogue de l’îlot avec son environnement immédiat. Sur le plan énergétique et écologique, l’ensemble des bâtiments adoptent le label THPE (très haute performance énergétique) et une centrale à pellets, combinée aux toitures photovoltaïques, assurent une production d’énergie 100 % renouvelable pour le chauffage et l’eau chaude.

L’entrée du quartier est marquée par un parvis au niveau de la résidence pour les seniors. Par un jeu de matérialité entre le minéral et le végétal, elle sert d’interface entre la nature et la ville.

UN PARC HABITÉ En alliant biodiversité et petite échelle, le projet a pour volonté de créer un quartier solidaire, social et durable, axé sur le respect de l’environnement et le bien-être de ses habitants. À cette fin, il est entièrement dévoué à la mobilité douce. L’accès à l’ensemble des logements s’effectue par un parking souterrain qui totalise 610 places de stationnement privé et 55 places publiques. Pour favoriser les échanges et offrir un cadre de vie agréable, divers espaces extérieurs tels que des aires de jeux, des espaces dédiés au sport ou encore des vergers partagés ont été aménagés et s’insèrent harmonieusement aux espaces naturels. Des salles polyvalentes communautaires sont aussi créées

UN QUARTIER INÉDIT Comme le précisent les pilotes du projet, Capvest Advisors SA et Niton SA, le Parc des Crêts « s’intègre respectueusement et harmonieusement dans son environnement naturel, tout en répondant aux besoins prépondérants de la population quant aux exigences d’un habitat moderne et énergétiquement performant ». Ce projet va au-delà des caractéristiques usuelles d’un écoquartier, il n’en est d’ailleurs pas un officiellement. Il s’oriente évidemment vers une approche écologique de la construction et de l’implantation mais il va au-delà en soutenant le développement de la biodiversité. En tissant un lien étroit avec son environnement, il propose une cohabitation entre l’humain, la faune et la flore en milieu urbain. Il offre une architecture en symbiose avec la nature, pour que l’humain puisse trouver sa place au sein de la biodiversité. Cette démarche de respect écologique et de haute qualité environnementale est encore assez peu développée et est à ce jour unique à Genève. Servant de modèle, elle permet de sensibiliser plus en profondeur l’immobilier et l’architecture à la

au sein de chaque îlot.

biodiversité.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT GRANDS ENSEMBLES

CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU PARC DES CRÊTS, À TROINEX-GENÈVE

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Les villas et appartements proposés bénéﬁcient tous d’une grande luminosité grâce à leurs géométries et leurs multiples orientations.

Assurant le lien avec le parc, des patios végétalisés animent le parking souterrain qui relie l’ensemble des logements.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS Maître de l’ouvrage 3N Investissements SA Représenté par Groupe Capvest et Niton SA

Ingénieur sécurité Haldi Marc ArchiSecu

Échafaudage Echami Echafaudages SA

Chauffage Bosson-Pillet SA

Ingénieur façade BCS SA

Ventilation Aerotechnologies SA

Architectes Cerutti Architectes SA

Économiste Bâticost Sàrl

Terrassement et paroi étanche Piasio SA

Ingénieur civil Thomas Jundt Ingénieurs Civils SA

Bureau paysagiste et paysagiste Boccard Parcs et Jardins SA

Ingénieur électricien LAMI SA Ingénieur chauffage, ventilation, thermique Enerlink Sàrl Ingénieurs sanitaires Association TJSA-ETEC Patu Concept Sàrl Géomètre HKD Géomatique SA Acousticien Décibel Acoustique SA Suivi environnemental Ecotec Environnement SA

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Reprographie Héliographie Girard Élagage Orlandini SA Démolition, désamiantage Dos Santos Jorge & Cie Construction provisiore Boxplay SA Route Colas Suisse SA

Béton armé Consortium Induni & Cie SA - Maulini SA Mathey SA Préfabriqué de façade Prelco SA Élément d’abris de protection Abriprotect SA Menuiseries extérieures G. Baumgartner AG Portes d’entrée Verde Construction SA Stores à lamelles Lamelcolor SA Électricité El Top SA

Sanitaire Consortium Martin Sanitaires SA Troger SA Isolation des conduites sanitaires Isoltesa SA Traitement de l’eau h2o-facilities SA Cuisines Gétaz-Miauton SA Sprinkler Sprintec Ascenseurs Ascenseurs Schindler SA Plateforme élévatrice Högg Liftsysteme SA

CONSTRUCTION & BÂTIMENT GRANDS ENSEMBLES

Menuiseries intérieures, armoires Alpina Bois SA Porte coupe-feu A. Volpé & Fils Chape G. Cacciamano, Stéphane Bertacchi successeur SA Carrelage Consortium Jean Lanoir SA Bagattini SA Parquet HKM SA Traitement des déchets Jaquier Services SA

CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU PARC DES CRÊTS, À TROINEX-GENÈVE

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PROJETS © Michel Bonvin

DU CANTON DE GENÈVE AU CANTON DE VAUD ET À NEUCHÂTEL, RÉNOVATIONS ET RÉALISATIONS ARCHITECTURALES D’ENVERGURE IMPRIMENT UNE NOUVELLE DIMENSION AU PAYSAGE

RAYON VERT : LA POÉTIQUE DU LIEN Bien plus qu’une passerelle ou qu’une liaison fonctionnelle d’accès aux trains et aux transports publics, à Renens le Rayon Vert est un lien fort entre le nord et le sud d’un territoire coupé en deux depuis 150 ans par les voies de chemin de fer. Texte : Marielle Savoyat Photos : Michel Bonvin

La passerelle, d’une longueur totale de 130 mètres, franchit les voies ferrées sur 70 mètres.

Depuis fin mai, au cœur de l’Ouest lausannois, « la rivière de fer » est désormais franchie par une passerelle végétalisée qui matérialise un nouvel espace public vivant, d’une dimension généreuse, au cœur même d’un hub de mobilité. Elle accompagne le visiteur d’une place à l’autre en s’élevant par-dessus les voies. La continuité spatiale et le lien sont les maîtres mots de ce projet à mi-chemin entre urbanisme et architecture, entre infrastructure et espace public. Les places nord et sud de la gare sont appréhendées comme un seul et unique espace dont les liens de continuités spatiales et fonctionnelles sont assurés par la passerelle. Cette liaison est rendue particulièrement lisible par le traitement végétal dont elle est le support. Un voile de lierre se déploie sur les faces est et sud de la passerelle et lie les deux places au nord et au sud des voies CFF. Ce filtre végétal dialogue avec la structure arboriforme, contribue à créer un signal fort dans la ville et attribue son nom et son identité au projet.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

UN ESPACE PUBLIC CONTINU DU NORD AU SUD Largement obsolètes et sous-dimensionnés, la gare de Renens et ses abords ont fait l’objet d’un concours en 2007. Le programme portait sur la requalification et le réaménagement des places attenantes à la gare, au nord et au sud, la restructuration de l’interface des transports publics et l’amélioration de la liaison nord-sud. Le projet Rayon Vert s’est clairement démarqué en proposant un franchissement passant au-dessus des voies de chemin de fer, plutôt qu’un passage souterrain. Avec la volonté d’établir une liaison forte, efficace et visible entre le nord et le sud de la gare de Renens, les gagnants du concours (Farra & Fazan, Tekhne et L’Atelier du Paysage Jean-Yves Le Baron) – ont proposé une passerelle végétalisée servant à la fois de lien entre le nord et le sud de la gare et d’interface des transports. De manière simple et efficace, elle offre l’accès à l’ensemble des quais ferroviaires, au métro M1 et au futur tram T1. C’est tout le secteur de la gare de Renens qui affiche une nouvelle identité et a engagé une métamorphose totale.

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Situées sur les places, les têtes nord et sud constituent les accès principaux à la passerelle, caractérisés par une longue rampe au nord et par un large escalier au sud.

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Les têtes nord et sud de l’ouvrage, en contact direct avec les places, sont végétalisées directement à partir du sol, à l’aide de fosses de plantation en mélange terre-pierre.

UNE MORPHOLOGIE STRUCTURELLE UNIQUE Le Rayon Vert s’inspire de la nature et la consacre. Différentes essences d’arbres ont été plantées sur les deux places ; sur la passerelle, le lierre colonise largement sa façade orientale. La géométrie du système porteur, outre son efficacité structurelle, entre en résonance avec le thème de la végétalisation de la passerelle et des places. La morphologie générale et structurelle de la passerelle incarne une solution unique et optimisée. Tout d’abord, d’un point de vue urbain, sa géométrie et son implantation sont façonnées par les flux des voyageurs et des usagers. Ensuite, structurellement, sa forme générale en tube articulé, de 130 mètres de longueur totale, composée de quatre tronçons assemblés par clavage lui permet de se dilater et de se contreventer. Grâce au pliage de la forme générale, la dilatation thermique est absorbée par l’aspect

UN CHANTIER HORS DU COMMUN Réaliser un ouvrage au cœur d’une gare ferroviaire figurant parmi les plus fréquentées de Suisse romande est à lui seul un thème de réflexion sur le principe du système porteur et ses appuis, sa préfabrication, son assemblage et son montage in situ, sa logistique et son chantier. La gare de Renens et ses alentours étant en complète métamorphose avec différents projets, travaux et mutations simultanés, la complexité de planification était poussée à son paroxysme. L’approche poétique et l’image de la structure porteuse ont dû être systématiquement et continuellement confrontées aux aspects techniques et normatifs de l’ouvrage tout au long du processus d’étude. Au cœur d’une coordination complexe entre les différents acteurs, seule une image forte pouvait fédérer et persister dans la durée. Cette projection doit par ailleurs nécessairement avoir une flexibilité et une souplesse d’évolution importante. Un projet de cette nature et qui dure dans le temps est en effet par essence, en perpétuelle redéfinition, répondant sans cesse à des contraintes dynamiques et évolutives. Pour terminer sur une dernière note poétique, le nom du Rayon Vert s’inspire aussi du film français éponyme réalisé par Éric Rohmer en 1986. Ce tout dernier rayon de soleil prendrait l’aspect d’un éclair vert par temps clair, au bord de l’océan. Pour l’observateur du phénomène, il serait ainsi possible de « lire dans ses propres sentiments et dans les sentiments des autres ». En foulant les places et en traversant la passerelle, l’intention des auteurs est alors que les usagers, en plus de la perception du Jura,

segmenté des différentes parties qui la composent.

des Alpes et de la « rivière de fer », accèdent à l’indicible.

Du point de vue architectural et urbanistique, ce projet crée du lien autant spatial que social. Les solutions d’ingénierie et d’aménagements paysagers viennent encore renforcer la continuité de l’espace public, qui est traité en zone de rencontre garantissant la mixité des usages. L’objectif est de créer un espace public unitaire du nord au sud : un lieu de passage, mais aussi un lieu d’arrêt, d’interactions et de contemplation. Cette continuité devient effective grâce à la liaison spatiale et fonctionnelle assurée par la passerelle ainsi qu’au traitement unifié des aménagements : revêtements de sol, marquages, végétation, équipements et mobilier urbain.

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Des bacs de plantation accueillent du lierre palissé sur une résille métallique, créant un voile végétal qui couvrira progressivement l’ensemble de cette face de la passerelle.

CONCEPTION ET RÉALISATION Groupement «Rayon Vert»: Farra Zoumboulakis & associés architectes urbanistes, Ingeni, L’Atelier du Paysage et Tekhne MAÎTRES D’OUVRAGE Communes de Renens, Chavannes-près-Renens, Crissier et Ecublens TYPE DE PROCÉDURE Concours 2007 PROGRAMME Nouvelle passerelle au-dessus des voies, aménagement de l’interface multimodale et des places au nord et au sud de la gare LIEU Gare de Renens, Vaud, Suisse DATES 2007 – 2021

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La passerelle et ses accès sont revêtus sur toute leur surface par une couverture légère en polycarbonate translucide.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS Maîtres d’ouvrage Communes de Renens, Chavannes-près-Renens, Crissier et Ecublens MANDATAIRES Groupement Rayon Vert Ingeni SA – ingénieurs civils Tekhne SA Farra Zoumboulakis & associés architectes urbanistes SA Architectes-urbanistes L’Atelier du Paysage Sàrl – Architectes paysagistes SPÉCIALISTES Géotechnique GADZ SA Géomètre Renaud et Burnand SA Electricité BG Ingénieurs Conseils SA Sécurité sur le chantier MCS Sécurité Sàrl Etude mise à terre RS Ingénieurs SA Expertise acier A. Flückiger Eclairagiste Aebischer & Bovigny Fontaine O-technic

Carrelages VIMA SA

Joints de chaussée Mageba Group

ENTREPRISES Gros-œuvre Implenia SA

Luminaires LED faux-plafond Regent Lighting Center SA

Abattage des arbres Rittener & Fils SA

Fontainerie Mécano Aquatechnique Sàrl

Installations électriques tête sud Swisspro SR SA

Installations électriques (mise à terre) Cablex SA

CVS Weinmann-Energies SA

Fontainerie-serrurerie Schaller Sàrl

Filets métalliques Jakob Rope Systems

Installation sanitaire Cassinotti SA

Travaux sur cordes/ acrobatiques Pro-Access Sàrl

Génie civil Dénériaz SA

Logistique de transport Emil Egger AG Charpente, serrurerie, couverture Sottas SA Ascenseurs EMCH Ascenseurs SA Mobilier urbain AZ SA Aménagements paysagers Dimensions Paysage SA

Ventilation-climatisation Romande Energie SA Fournisseur énergie SIE SA Eau/gaz installations sanitaires Sanitec SA Dalles préfabriquées des abris feuilles Element AG

Escalators Kone SA

Fourniture et développement de bétons spéciﬁques GCM Gravière de La Claieaux-Moines SA

Façades métalliques Raboud SA

Etanchéité de la passerelle Travaux Spéciaux Biollay SA

Luminaires passerelle City Techniques Sàrl

Pose du revêtement en asphalte coulé Weibel AG

Eclairage végétalisation Impact LD & Lumiverre SA

Environnement Prona SA

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Protection incendie Geste Engineering SA

Eclairage main-courante Neuco SA Plâtrerie- peinture FR Staff SA

CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

Marches préfabriquées Creabeton Matériaux SA

Nettoyage de la passserelle FN Fedele Nettoyages sàrl Sécurité routière POLouest

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UN BÂTIMENT QUI A DES VALEURS Le nouveau siège de l’organisation Médecins Sans Frontières souhaite transcrire ses valeurs dans une architecture adéquate et contemporaine, adaptée aux besoins spéciﬁques de l’ONG. Salomé Houllier Binder

La façade retranscrit le travail de MSF, insérant le projet au sein du quartier des Nations.

Au vu de l’activité opérationnelle toujours croissante de Médecins Sans Frontières (MSF) a émergé le besoin d’un nouveau siège. Issu de réflexions portées sur le long terme, le projet permettra d’optimiser les systèmes de fonctionnement de l’organisation, offrant ainsi aux quelque 450 collaborateurs un espace de travail optimal pour mener à bien leurs diverses opérations dans le monde entier. Le bâtiment de 14 260 m2 a été conçu par le bureau d’architectes allemand Sauerbruch Hutton et le bureau genevois Fossati architectes, suite à un concours international organisé en 2017. Sa construction dans le quartier des Nations à Genève est en cours et sa livraison est prévue pour 2022.

conçu de manière à pouvoir agrandir le bâtiment au niveau des étages supérieurs sans rajouter d’escaliers ni déranger les fonctions du rez-de-chaussée et des sous-sols. Pour ces diverses raisons, la construction d’un nouveau bâtiment est apparue comme la solution la plus rationnelle et bénéfique pour le développement de MSF.

UNE ÉVOLUTION NÉCESSAIRE ET RÉFLÉCHIE À l’étroit depuis de nombreuses années dans ses locaux actuels, MSF a obtenu un droit de superficie pour le terrain de la part du Canton de Genève. La vente du bâtiment actuel, des donations liées spécifiquement à cette nouvelle construction ainsi que des économies au niveau des charges immobilières permettra à terme à MSF de réaliser des économies conséquentes au niveau de son établissement. Estimée à environ un million de francs par année, cette économie pourra être reversée dans le support direct aux opérations sur le terrain. Le nouveau bâtiment prévoit d’accueillir trois entités de MSF – le centre opérationnel de MSF suisse, l’organe de coordination internationale (MSF International) et la Campagne d’accès aux médicaments essentiels (CAME) – ainsi qu’environ 60 postes de travail supplémentaires qui seront mis en location, générant des revenus additionnels. Enfin, le projet intègre la possibilité d’une extension en cas

UNE INTERPRÉTATION DU TRAVAIL DE MSF L’organisation Médecins sans Frontières articule de nombreuses entités spécifiques qui interagissent ensemble, dans l’urgence. Les architectes ont interprété cette ambiance de travail particulière en proposant une structure en plateaux avec plan libre, reliés entre eux par des escaliers qui créent une promenade architecturale dans le bâtiment. Cette promenade génère des transparences et des relations visuelles entre les étages, en faisant dialoguer les différentes entités entre elles. Le département des opérations qui gère les projets d’aide médico-humanitaire sur les terrains, cœur du travail de MSF, prend place au centre du bâtiment aux étages 3 et 4. Sur chaque plateau, les espaces des zones de profondeur variable accueillent des bureaux de différentes tailles et pour divers nombres d’occupants ainsi que des espaces collaboratifs. Les cloisonnements sont réduits au minimum afin de favoriser la communication et l’interaction. Le rez-de-chaussée est divisé en zone publique et zone privée. La première comprend un hall d’entrée traversant, un lieu d’exposition des activités de MSF, un restaurant et une salle polyvalente qui pourront fonctionner de façon indépendante et qui contribueront à animer la place publique. Le second comprend notamment une agora, espace central pour le travail de MSF. Sa fonction est libre. Elle servira en particulier de zone d’accueil pour

de besoin, offrant une certaine flexibilité. Le plan est en effet

les collaborateurs de MSF en partance ou de retour du terrain.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

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Les espaces privilégient un plan libre et lumineux qui favorise les échanges et le travail spéciﬁque de l’ONG.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

BCS SA, DES FAÇADES EN VERRE ET MÉTAL Active depuis 1990, l’entreprise BCS SA a planiﬁé l’ensemble des façades du nouveau siège de MSF. L’enveloppe se compose de vitrages en proﬁlés aluminium spécialement extrudés, à sections optimisées et verres isolants triples extra blanc, conférant au tout légèreté et transparence. Les meneaux et bandeaux sont réalisés en lames de bois rainées-crêtées en sapin auto-clavé suivi d’un pré-grisaillement au saturateur à l’eau. Ils sont pré-montés sur des châssis métalliques isolés et blindés pare-feu avec des plaques de Fermacell et des

éléments pliés en tôles inox formant le joint négatif central. Des bacs végétalisés en inox avec balustrade intégrée font ofﬁce de garde-corps des balcons. La protection solaire est assurée par des stores en toile zippée, très résistants au vent. La mixité des différents matériaux, la complexité des contraintes techniques et des raccords ainsi que le positionnement des éléments de façades sur trois alignements différents dans la profondeur ont nécessité un travail précis et rigoureux de la part de BCS SA.

Ainsi, les espaces dessinés non seulement répondent aux besoins opérationnels de MSF mais reflètent aussi l’ouverture d’esprit et le mode de travail de l’organisation. UN LANGAGE MODERNE ET ADÉQUAT La structure du bâtiment est conçue avec des dalles et poteaux en béton et un nombre optimisé de noyaux techniques afin de conserver une flexibilité maximale sur les plateaux. Les façades seront principalement vitrées et complétées par un bardage en sapin blanc autoclavé avec un traitement de couleur gris nacré. Elles reflètent le travail collaboratif de MSF. Des cadres de différentes tailles rassemblent certains étages, à l’image d’un grand puzzle. Le rythme de ces cadres est complété par celui des coulisseaux des stores extérieurs, créant des lignes verticales les plus fines possibles afin de maximiser la surface vitrée. Les cadres permettent de jouer avec la position de la façade vitrée : placée à l’extérieur, elle génère un élément de loggia ; placée à l’intérieur, elle crée un balcon. Leur profondeur est entièrement habillée de bois, marquant la différence avec l’intérieur. Aménagés avec beaucoup de végétation, ces espaces ont vocation à servir d’écran CO2. La façade végétalisée devient en effet une face absorbante, préservant la biodiversité végétale et améliorant le micro-climat urbain.

Le projet aménage plusieurs espaces de terrasses : une grande terrasse située au-dessus du restaurant, qui sera occupée en cas d’extension ; au 7e étage une petite terrasse constituant le prolongement d’une cafétéria ; et enfin, la toiture qui est partiellement accessible et végétalisée. Le projet répond à l’engagement de MSF en termes de développement durable et d’économie d’énergie avec le raccordement au réseau GeniLac pour assurer le chauffage et le rafraîchissement du bâtiment qui répond aux normes de Haute Performance Énergétique. Une installation de panneaux photovoltaïques en toiture complète la fourniture d’énergie renouvelable. UN OUTIL DE TRAVAIL POUR UN OBJECTIF COMMUN À terme, ce nouveau bâtiment offrira à MSF une implantation plus durable et performante ainsi qu’une meilleure gestion et organisation de travail au sein et entre les différentes entités, offrant ainsi un meilleur support aux équipes sur le terrain. Le projet proposé marie intelligemment une architecture moderne qui redonne à MSF une certaine importance au sein du quartier des Nations et une architecture rationalisée qui soutient l’échange et le travail collaboratif d’une organisation qui comprend des individus poursuivant un objectif commun.

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L’agora constituera l’un des espaces clés du bâtiment. Située au rez-de-chaussée, elle constitue une zone d’accueil et d’échange pour les collaborateurs de MSF.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS Maître d’ouvrage Médecins Sans Frontières MANDATAIRES Architectes Sauerbruch Hutton Architects et Fossati Architectes SA Direction des travaux Fossati Architectes SA Ingénieur civil Sbing SA Ingénieur électricité Rhône-Electra Engineering SA Ingénieur CV + MCR K. Wintsch & Cie SA Ingénieur sanitaires Tapernoux SA Géomètre HKD Géomatique SA Géologue Karakas & Français SA

Paysagisme Arboristes-Conseils Sàrl Agence TER

ENTREPRISES Terrassements Gestrag SA

Ingénieur façades BCS SA

Échafaudages Roth Échafaudages SA

Ingénieur sécurité Haldi Marc Archisecu

Béton-maçonnerie Maulini SA

Ingénieur cuisine Schéma-TEC SA

Façades, étanchéité HEVRON

Ingénieur environnement P&M SA

Électricité Sedelec SA

Ingénieur prévention accidents Masotti Associés SA

Chauffage/ventilation Groupe Alvazzi SA

SERVICES OFFICIELS OAC – Inspection des chantiers OCeau – Service de l’écologie de l’eau SIG – Eau, électricité, génie lac, poste MT-BT

Ingénieur acousticien ARCHAC Architecture et Acoustique SA - Frank Sapin

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Régulation Siemens Suisse SA Sanitaires Troger SA Sprinkler Viansone SA Ascenseurs Schindler SA

Serrurerie Metalu SA Portes bois Pittet Frères SA Menuiserie Wider SA Cloisons amovibles Pan-All Sol résine Famaﬂor SA Carrelage Bagattini SA Moquette/parquet LF Sols SA Faux-plancher Trisax SA

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UN IMMEUBLE EN TON SUR TON Ce projet est un héritage reçu de GD Architectes SA. Il a été développé et réalisé par superposition de deux visions architecturales et architectoniques. C’est le résultat d’un collage de sensibilités. Il permet de préserver l’intégrité du projet initial tout en proposant d’autres lectures. texte : Magaly Mavilia photos : Thomas Jantscher

Le béton coloré au calcaire décline des nuances proches de la roche.

Situé dans un tissu industriel-locatif, l’expression du bâtiment revêt une certaine importance pour répondre à ce tissage d’objets diversifiés. Au-delà des défis techniques d’un ouvrage en « décalé », tout le travail du bureau Ipas Architectes SA, présent à Neuchâtel et Soleure, a été de rendre ce volume massif plus rayonnant en lui apportant une certaine légèreté. En référence à cette terre de vignoble et à la belle pierre d’Hauterive, un béton coloré au calcaire décline des tonalités oscillant entre le crème, le jaune et l’orangé au fil de la trajectoire du soleil. «Le but n’était pas de copier la pierre d’Hauterive,

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

mais d’être dans des gammes de coloris proches de la roche et de la géologie du lieu ». Dans un axe thématique faisant écho au nom de la rue des Vignolants – « qui signifie vignerons en patois neuchâtelois », précise l’architecte –, les balustrades, les séparations de balcon ainsi que les rideaux extérieurs de couleur bronze rappellent donc le beau doré du raisin à maturité. Ces variations ton sur ton animent agréablement la façade que la typologie « décalée » vient renforcer.

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Un engagement sans faille pour une construction durable HRS Real Estate SA

UNE INCLINAISON FRUCTUEUSE Implanté sur un terrain fortement incliné, le bâtiment s’articule sur trois niveaux dont les décrochements suivent les lignes de la pente naturelle. Cette particularité a permis de maximiser le volume de construction, mais surtout d’offrir aux locataires des plans de vue intéressants et un dégagement éloignant les appartements des nuisances de la route et de la voie de chemin de fer. L’idée était de donner à la fois une échelle en rapport avec les bâtiments environnants et de respecter la réglementation en vigueur (hauteur à la corniche = R+5, hauteur au faîte = R+8). La gestion du porte-à-faux découlant du décalage des volumes entre le corps du bâtiment et les trois derniers étages a constitué un défi intéressant. « Le coffrage du porte-à-faux à partir du 5e étage n’était pas simple, reconnaît le bureau d’architecture. Nous avons dû créer une base au sol suffisamment solide pour supporter un échafaudage assez important qui supportait lui-même les panneaux de coffrage sur lesquels nous avons coulé une dalle de béton. » Par ailleurs, la pose de grandes plaques de béton préfabriquées (2,3 m x 5 m) a aussi constitué un défi logistique et technique pour trouver des systèmes de fixation et pour les glisser entre les échafaudages. L’avantage ? Une excellente isolation en laine de roche intégrée et résistante au feu. Un système ventilé et durable.

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DES VUES DÉGAGÉES DU NORD AU SUD La volonté du maître de l’ouvrage était d’offrir des appartements traversants avec de généreuses terrasses et de larges baies vitrées avec des vues dégagées au nord sur le Jura et au sud sur le lac et les Alpes. En décalé, les trois derniers étages s’égrènent jusqu’à un bel attique disposant d’une très grande terrasse. Chapes poncées au sol, parquets et grands carrelages participent à l’élégance et à la qualité des appartements en location. La mise en place d’un plateau de référence, le niveau 0, offre un premier plan de dégagement pour l’immeuble. Celui-ci regroupe les accès, les terrasses privatives pour les duplex ainsi que les équipements de loisirs, tels que les zones de jeux, de détente et de loisirs. Outre les parkings, les deux niveaux de sous-sol comportent différents locaux techniques, des caves et un abri de protection civile. L’immeuble labellisé Minergie® est équipé d’un système de chauffage alimenté par une chaudière à pellets. Triple vitrage et panneaux solaires photovoltaïques sont également au menu de ce projet respectant les préceptes de construction durable. ipas.ch

Les appartements offrent de généreuses terrasses et de larges baies ouvrant sur le grand paysage.

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QUAND L’ÉCO-BÉTON CAPTURE LE CO2 Éco-responsable depuis 2017, Marti Arc Jura SA a obtenu la certiﬁcation Écoentreprise avec le label «Excellence» en 2020 grâce aux mesures mises en œuvre au sein du groupe présent à Cornaux, Porrentruy, Tavannes, Delémont et Saint-Imier. «L’énergie utilisée pour produire notre éco-béton à Cornaux provient d’une centrale photovoltaïque de plus de 860 m2, se réjouit Thierry Linder, directeur général et administrateur. Cet investissement permet une économie de quelque 50 tonnes de CO2 chaque année. Par ailleurs, nous utilisons des granulats recyclés, valorisés à Cornaux, sur lesquels nous ﬁgeons le CO2.» Un procédé innovant développé en partenariat avec l’entreprise Neustrark AG à Berne qui consiste à emprisonner le CO2 à raison d’environ 10 kg par m3 de béton. Par ailleurs, le granulat recyclé «dopé» au CO2 permet la réduction de l’utilisation de ciment dans le béton frais. martiarcjura.ch

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS Maître d’ouvrage AXA Leben AG

Fenêtres en matière synthétique Walzer SA

Cloisons, revêtements et habillage Magitherm SA

Direction de travaux Freelance Opus Planiﬁcation Sàrl

Architecte IPAS Architectes SA

Etanchéité et revêtements de toit PolyEtanche Sàrl

Balustrades intérieures Isotech Métal (Suisse) Sàrl

Contrôle amiante HSE Conseils SA

Ingénieur GVH St-Blaise SA

Isolations spéciales Isol-Express Sàrl

Serrurerie courante Steel Créations Sàrl

Métrés MC Méthodes Sàrl

Géomètre, preuves à futur Géoconseils SA

Revêtements coupe-feu Fire System SA

Serrurerie Linder Linder Sàrl

Travaux de génie civil S. Facchinetti SA

Défrichage CreTriRec Sàrl

Stores à lamelles et rideaux de balcon Farine Décoration Sàrl

Serrurerie Les Métalliers Les Métalliers Concept SA

Aménagements extérieurs Parcs & Jardins R. Krattinger SA

Entreprise Générale HRS Real Estate SA

Démolition Von Arx SA

Incorporés électriques Vuilliomenet Electricité SA

Désamiantage Perima Expert Home Travaux Sàrl

Tableaux électriques Polytab SA

Terrassements AVAMA (association d’entreprises): Von Arx SA – MTS Marti Travaux Spéciaux Neuchâtel SA Cuve blanche Zementol Suisse SA Echafaudages Roth Echafaudages SA Béton et béton armé, maçonnerie MTS Marti Travaux Spéciaux Neuchâtel SA Escaliers préfabriqués, dallages et éléments de façades Matériaux Sabag SA Fermeture d’abris PC Lunor G. Kull SA

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Lustrerie Light+care a Brand of V4Light AG Installations électriques Electro-Sécurité Sàrl Installation de chauffage Riedo Clima SA Ventilation Climagel SA Installations photovoltaïques GTS SA Installations sanitaires Entreprise du Gaz SA Colonnes lave-linge/ sèche-linge Groupe E plus SA Agencement de cuisines Veriset SA Ascenseurs Kone (Suisse) SA

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Portes intérieures en bois, huisserie André Stalder SA Armoires murales, rayonnages Welibois SA Systèmes de verrouillage Delbag SA Chapes Lirom Chapes SA Carrelages et faïences Carrelage Pinto YM Sàrl Revêtements de sols en bois HKM SA Peinture intérieure Buschini SA Nettoyage du bâtiment S&T Nettoyage Spécialiste façades Préface Sàrl Ingénieur électricien BK Plan SA Ingénieur chauffage, ventilation, sanitaires TP SA

Espace Projets OLMERO Olmero SA

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Avec une grande expérience dans le domaine du développement immobilier et de la construction d’objets complexes, nous réalisons des projets d’envergure comme celui de l’Aile Est à l’aéroport de Genève. En tant que prestataire intégral, la qualité architecturale, la maîtrise des coûts et celle des délais sont nos principales motivations. Nous créons des liens, construisons des espaces d’échanges et bâtissons des passerelles entre les générations.

Le bâtiment s’articule sur trois niveaux dont les décrochements suivent les lignes de la pente naturelle. Une architecture qui offre aux locataires des plans de vue intéressants et un dégagement éloignant les appartements des nuisances de la route et de la voie de chemin de fer.

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QUAND LES ÉLÈVES PARTICIPENT À LA CONSTRUCTION DE LEUR ÉCOLE Classé à l’Inventaire suisse des biens culturels d’importance nationale et régionale (Inventaire PBC), le bâtiment historique de l’école du Sacré-Cœur à Estavayer-le-Lac est sous protection. Le projet lauréat de Bart & Buchhofer Architectes SA à Bienne a permis de réaliser deux nouvelles constructions dans cette situation composite tout en maintenant la scolarité des 250 élèves durant les travaux. Texte : Magaly Mavilia Photos : Markus Frietsch

La tectonique du treillage en béton établit du rythme et une relation évidente avec le bâtiment historique.

Les surface et les tonalités procurent une atmosphère saine et chaleureuse.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

Réalisée en un temps record entre avril 1904 et octobre 1905 par les sœurs Ingenbohl, la construction de cet ancien pensionnat n’a donc pris qu’un an et demi. Notamment grâce à une partie en éléments préfabriqués, ce qui était une grande nouveauté pour l’époque. Propriétaire du site depuis 2005, la commune d’Estavayerle-Lac a lancé un mandat d’études parallèles pour la réalisation d’un nouveau bâtiment scolaire et d’une salle de gymnastique double. La nouvelle école comprend quatre niveaux : un sous-sol, un rez et deux étages, qui regroupent principalement quatorze salles de classes primaires, cinq classes enfantines, une salle polyvalente et six salles d’appui modulables.

UN ENSEMBLE UNIFORME À RESPECTER Pour le bureau Bart & Buchhofer Architectes SA, le but consistait à « préciser le caractère du parc, former des espaces extérieurs identitaires de qualité, affirmer la position du bâtiment historique dans le site et organiser les nouveaux volumes bâtis de manière à ce qu’ils s’intègrent harmonieusement aux espaces verts et soient en relation fonctionnelle avec le bâtiment historique ». Les façades du bâtiment historique, avec ses percements en pierres de taille, forment un ensemble tenu et uniforme, explique le bureau. Outre les décrochés volumétriques, les différentes affectations déterminent des types de fenêtres variés dans le style néo-gothique et constituent l’expression architectonique

PROJET CONSTRUCTION & BÂTIMENT

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du bâtiment historique. Les nouveaux bâtiments ne devaient en aucun cas concurrencer la valeur du bâtiment historique tout en s’affirmant comme nouveaux composants du site. Ainsi, l’implantation du bâtiment scolaire vis-à-vis du bâtiment historique établit une nouvelle situation de cour tandis que la salle de gym double trouve sa place dans le parc. La composition de ces trois éléments bâtis valorise le parc et définit de nouvelles situations d’accès. UN VOCABULAIRE Réalisés avec un vocabulaire architectonique analogue, le nouveau bâtiment scolaire ainsi que la salle de gym, qui sera construite dans la troisième phase du projet, affirment une robustesse qui témoigne d’un ancrage franc. La deuxième phase consistera en la rénovation du bâtiment historique protégé. La surface sablée des piliers, lisènes et corniches confère aux façades un aspect intemporel. À l’instar de la disposition des embrasures en pierres de taille décorées du bâtiment historique, les façades des nouveaux bâtiments sont réalisées avec des éléments préfabriqués en béton. La tectonique du treillage béton développé sur l’ensemble des façades établit du rythme et des proportions au travers de la matérialité et une relation évidente à l’expressivité forte du bâtiment historique.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

DÉFI ÉNERGÉTIQUE Le choix du maître d’ouvrage de ne pas installer de ventilation double-flux a constitué un défi important pour les architectes. « Cela nous a demandé beaucoup de travail, surtout au niveau de la collaboration avec le Service de l’énergie du canton qui n’était pas d’accord avec ce choix. Mais nous avons finalement eu le permis, relève Florence Mani, architecte du projet. Nous étions d’avis que pour une école dans un site calme, entouré d’un parc, on peut tout à fait ouvrir les fenêtres, comme cela se faisait à l’époque. Nous avons donc opté pour une ventilation simple flux avec une extraction et une amenée d’air frais à travers la façade et l’ouverture régulière des fenêtres. La ventilation double-flux implique un coût et une charge conséquentes (gaines, éléments coupe-feu, place, entretien, risques de panne). Sans parler des questions d’hygiène et de la consommation d’énergie. Si l’école avait été en plein centre-ville avec un trafic important, cela aurait été différent, mais dans ce projet, un tel investissement ne se justifiait pas du tout. »

LE NOUVEAU CENTRE SCOLAIRE EN CHIFFRES Durée des travaux: août 2019 à août 2021

Blocs de terre crue: environ 500 m2

Emprise au sol: 1300 m2

Béton: 3500 m3

Surface de plancher: 5080 m2

Armatures: 440t

Volume SIA hors sol: 13 400 m3

Éléments préfabriqués: 1100 pces

Coffrages: 13’200 m2

UN CHANTIER FLUIDE Qu’est-ce qui a enthousiasmé les architectes dans ce projet ? « Avant tout la confiance du maître d’ouvrage qui nous a suivi dans nos propositions et les choix que nous avons faits. Et aussi, c’est assez rare pour le souligner, la qualité du travail des entreprises qui ont toutes montré une certaine fierté et de l’enthousiasme justement, avec une envie de faire du bon et du beau travail. Nous avons eu la chance d’avoir un chantier fluide, agréable et sans accrocs. » L’AUDACE DE LA TERRE CRUE « Une des grandes satisfactions de ce chantier a été de pouvoir travailler avec de la terre crue, se réjouit Florence Mani. C’était une expérience très enrichissante à laquelle les élèves ont pu participer à travers des ateliers. Je pense que c’est un élément important qui va leur permettre de s’approprier le lieu. » L’entreprise Terrabloc s’est installée dans l’enceinte de l’école afin

de confectionner les blocs de pisé crue sur place grâce à la terre extraite pour la réalisation du sous-sol du nouveau bâtiment. Chaque enfant a pu créer son bloc de terre crue portant ainsi sa contribution à la création de l’école. Très bon régulateur d’humidité, la terre crue portant avant tout une matière naturelle. Une ambiance très chaleureuse se dégage des couloirs. « Les tonalités et les surfaces apportent des palettes nuancées de couleurs et de matières. C’est vibrant et vivant. En se promenant dans les couloirs ou sous l’arcade, on ressent une atmosphère saine et posée. C’est très beau », reconnaît l’architecte.

PROJET

CONSTRUCTION & BÂTIMENT

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Le chantier du Sacré-Cœur, à Estavayer-le-Lac.

DÉNÉRIAZ SA S’IMPLANTE DANS LA BROYE Après l’ouverture d’une succursale à Estavayer-le-Lac en 2017, l’entreprise Dénériaz SA a acquis une parcelle de 4000 m2 en janvier 2021 sur cette même commune. Elle y a installé ses dépôts et ouvrira prochainement de nouveaux bureaux. « À ce jour, nous avons engagé plus de 15 personnes venant de la Broye, se réjouissent Mélanie Aegerter, adjointe de direction et René Piller, responsable de la succursale. Notre volonté est de parvenir à un team d’une trentaine de collaborateurs d’ici l’an prochain tout en formant des apprentis. » Depuis son implantation dans la Broye, Dénériaz SA a réalisé plusieurs chantiers importants à Estavayer-le-Lac, dont

la nouvelle école du Sacré-Cœur, le chantier des Portes du Lac (dont la troisième étape est en cours) ainsi que le Centre de santé de La Corbière. Fondée en 1932, l’entreprise est spécialisée dans tous les travaux de bâtiments (constructions nouvelles ou transformations), génie civil et travaux souterrains. Comptant 120 collaborateurs, la société, dont le siège principal est à Lausanne, gère de grands projets en appliquant une véritable politique QualitéSécurité-Environnement (QSE). deneriaz.ch

DES STORES ARCHITECTURÉS Spécialiste des stores en toile depuis 1937, Kästli & Co AG, présent à Lausanne, Dietikon et Belp a travaillé pour les plus grands architectes de Suisse. L’expérience de son savoir-faire artisanal alliée à une collaboration fine, qui s’élabore dans la manufacture de l’entreprise à Berne, permettent de magnifiques innovations où le store devient un élément architectural à part entière. Ceux qui habillent l’atelier d’architecture de Peter Zumthor ou le bâtiment de Hoffmann-La Roche, dessiné par Herzog & de Meuron, en sont des exemples stupéfiants. Pour éviter la surchauffe du bâtiment du Collège du Sacré-Cœur, le choix s’est porté sur des stores à projection. Ce système est en effet d’une grande résistance au vent (jusqu’à 60 km/h) grâce aux pistons à gaz. Par ailleurs, l’ouverture du store (projection à 150°) et le tissu semi transparent assurent la protection solaire tout en laissant apparaître le paysage alentour. kaestlistoren.ch

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS MANDATAIRES Maître d’ouvrage Architecte Bart & Buchhofer Architekten AG Direction des travaux Andrey-Schenker-Sottaz SA

Étanchéité G. Dentan-Siffert SA

Armoires en bois Framo SA

Chauffage Gremion-Staremberg SA

Verrières AWA Constructions Métalliques SA

Ventilation Alvazzi Groupe SA

Obturations coupe-feu Fire System SA

Ingénieur civil GVH St-Blaise SA

Installations sanitaires Polyforce – Romande Energie Services SA

Ingénieur chauffage-ventilation AZ Ingénieurs Bulle SA

Installations électriques et photovoltaïques Groupe E Connect SA

Ingénieur sanitaire Duchein SA

Tableaux électriques RBM Électricité SA

Ingénieur électricien Josef Piller SA

MCR Energest Sàrl

Carrelages, tapis de propreté Godel Sols SA

ENTREPRISES Déchetterie de chantier Récupération RG SA

Fenêtres bois-métal Veralubois SA

Volets en bois Ouvrages Métalliques SA

Stores toile Kästli & Co AG

Garde-corps métalliques Constructions Métalliques Schnetzler SA

Échafaudages Roth Échafaudages SA Terrassements Consortium Grisoni-Zaugg SA & S. Mauron SA Maçonnerie Dénériaz SA

Ascenseur Ascenseurs Ménétrey SA Blocs de terre crue Terrabloc SA/ Grisoni-Zaugg SA

Cloisons plâtre Rocatech Sàrl Chapes ciment poncées Balzan + Immer SA Parquets en bois Kühni AG

Revêtements acoustiques en bois Bosson & Fils SA Séparations de W.-C. Büwa AG Plafonds acoustiques, faux-plafonds Charpentes Carrard Sàrl Peintures intérieures Ideal Color Sàrl Traitement des bétons Desax SA Aménagements extérieurs, génie civil Grisoni-Zaugg SA Aménagements extérieurs, jardinage Parcs et Jardins R. Krattinger SA Panneau publicitaire ID Néon SA

Portes en bois et EI30 Menuiserie Roulin Sàrl Menuiserie Baudois Fils SA

CETTE ENTREPRISE A PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DE LA NOUVELLE ÉCOLE DU SACRÉ-CŒUR, À ESTAVAYER-LE LAC

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OBJET ʷ

Nouvelle Ecole du Sacré-Cœur

MAÎTRE D’OUVRAGE ʷ

Commune d’Estavayer-le-Lac

ARCHITECTE ʷ

Bart & Buchhofer architectes SA, Bienne

SYSTÈME ʷ

SUNLUX® 6013

CLASSE DE RÉSISTANCE AU VENT ʷ

4 (60 km/h)

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LE VAISSEAU AMIRAL DU BIT FAIT PEAU NEUVE

Magaly Mavilia

À l’occasion de son centenaire, l’Organisation internationale du travail a souhaité rénover ce bâtiment emblématique de Genève qui abrite son siège depuis 1973. Pour gérer l’organisation complexe de travaux d’envergure en site semi-occupé, l’entreprise Steiner SA a eu recours à plusieurs stratégies.

Les courbes concaves et convexes du bâtiment lui confèrent un aspect unique et particulier.

Conçu dans les années 1960-70 par les architectes Eugène Beaudoin, Pier Luigi Nervi et Alberto Camenzind, le vaisseau amiral du BIT est l’un des bâtiments les plus imposants du quartier international de Genève. L’édifice se démarque par ses dimensions impressionnantes et son architecture singulière. Les courbes concaves et convexes du bâtiment lui confèrent un aspect unique et particulier. Elles font référence à l’être humain. Après quarante ans d’exploitation, une rénovation en profondeur était nécessaire. PRÈS DE 4000 FENÊTRES À CHANGER Onze étages de bureaux répartis sur 44 mètres de haut et 225 mètres de long accueillent journellement quelque 1400 collaborateurs. Rénover un bâtiment d’une telle envergure tout en maintenant son activité a constitué un défi particulier tant pour le maître d’ouvrage que pour l’entreprise Steiner SA en charge de la rénovation. Le cahier des charges comportait, entre autres, le remplacement des équipements techniques vieux de 40 ans tout comme celui de 3900 fenêtres. Les travaux ont été réalisés entre 2015 et 2019. LE JEU DES CHAISES MUSICALES La répartition du projet en tranches a constitué une solution majeure : « En scindant le bâtiment en trois tranches, il a été possible de maintenir les activités du personnel dans deux d’entre

elles alors que la dernière était en travaux », explique l’entreprise Steiner SA. Pour assurer un déroulement sans accroc, une planification minutieuse a été nécessaire. Celle-ci a été repensée à la fin de la rénovation de la première tranche qui avait été insatisfaisante en termes d’efficacité. « Grâce à l’amélioration des processus, les tranches 2 et 3 du projet ont duré presque aussi longtemps que la tranche 1, qui comprenait aussi, il faut le dire, une phase de planification. » L’EFFICACITÉ D’UNE GESTION LEAN Mais c’est l’introduction de la gestion Lean qui a permis d’obtenir le plus de gains d’efficacité. La vitesse d’exécution a pu être augmentée sans compromis au niveau de la qualité. En moyenne, ce sont plus de 1000 m2 de surface de plancher qui ont été rénovées par mois, ce qui témoigne d’un bon rendement. Un autre facteur ayant permis d’accroître l’efficacité a été l’utilisation d’éléments préfabriqués sur le site qui a grandement facilité la logistique pour la plâtrerie et les façades. Pour ces dernières, il était essentiel de maintenir l’aspect extérieur de l’édifice, caractérisé par les coques en fonte d’aluminium moulé, tout en changeant les fenêtres de l’intérieur. Le recours à des prototypes de fenêtres a permis d’assurer une cohérence de l’ensemble tout en standardisant le procédé.

PROJET

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INNOVATIONS TECHNIQUES ET ARCHITECTURALES Plusieurs innovations ont ainsi été apportées en cours de projet, elles ont résulté d’une collaboration constructive des différents intervenants. Les deux escaliers hélicoïdaux qui flanquent le bâtiment – et font office de sorties de secours – en sont un aboutissement. Ils sont le fruit des réflexions issues du bureau dl-a, designlab-architecture, de l’entreprise totale Steiner SA et du maître d’ouvrage. La fabrication en usine des escaliers a permis de réduire considérablement le temps d’immobilisation des voies de fuites et d’augmenter la qualité de l’ouvrage. Comme le note l’architecte Inès Lamunière dans le livre portant sur le projet de rénovation, « à l’échelle de la taille de la grande façade concave, deux escaliers hélicoïdaux d’acier soudé sur quatre étages sont venus, comme objets, compléter et dialoguer avec la superposition des pilotis du hall et de la fenestration des étages. De couleur gris argenté, ils se reflètent dans le miroir d’eau du parvis. »

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

RESPECT DU PATRIMOINE Après plus de quatre ans de travaux, les collaborateurs du BIT bénéficient de locaux modernes. Si l’esprit d’origine des aménagements intérieurs a été maintenu, des améliorations ont été apportées, telles que l’introduction d’un module de bureau unique. De plus, des cloisonnements démontables permettent désormais une utilisation flexible des surfaces. La consommation énergétique a également pu être fortement réduite. Si l’intérieur a subi des changements importants, le bâtiment a conservé l’âme que lui avait conférée ses concepteurs.

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Renover un bâtiment d’une telle envergure tout en maintenant son activité a constitué un véritable déﬁ.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

TRAVAUX EN HAUTEUR Spécialisée dans les travaux sur cordes depuis 1997, l’entreprise Acro-Bat JDL propose tous types d’interventions en hauteur sur l’enveloppe des bâtiments ou autres lieux inaccessibles. Ses prestations s’étendent, entre autres, de l’entretien de façades d’immeubles (réparation de stores, peinture, nettoyage de vitres, etc.) au jointoiement (photo Millennium Center, Lausanne) ou encore aux interventions dans des gaines techniques de bâtiment. Son public cible ? Les gérances d’immeubles, les industries et les professionnels de la construction (ingénieurs civils, architectes et entreprises générales). Tous les cordistes d’Acro-Bat JDL sont au bénéﬁce d’un CFC et formés à l’IRATA International. Rompus à l’exercice de leur profession et aux travaux sur cordes, ils allient leur passion à leur activité professionnelle. Ils sont à même de fournir un accompagnement dans la gestion des problématiques de sécurité des personnes en hauteur. Seule entreprise suisse de cordistes certiﬁée ISO 9001 et 45001, Acro-Bat IDL est un partenaire conseil pour toute intervention en hauteur: «risk assessment», intégration au PHS, validation des méthodes et mise en œuvre de plans de secours. acro-bat.com DR Millennium Center, Lausanne, Crissier.

UN TOUR DE PASSE-PASSE Conserver l’héritage architectural du Bureau international du travail (BIT) avec un objectif de développement durable fut le déﬁ principal de l’entreprise Progin SA à Bulle.

Au niveau du socle du bâtiment, l’ensemble des façades poteaux-traverses conçues il y a une cinquantaine d’années ont été remises à neuf dans le but d’améliorer la thermique, la phonique et la sécurité.

« Pour les 11 étages du bâtiment, notre travail a consisté à refaire la façade intérieure sans toucher le revêtement extérieur, tout en remplaçant le complexe d’étanchéité et d’isolation et l’ensemble des quelque 4000 fenêtres », explique Normand Fahrni, chef de projet.

« Garder l’aspect visuellement assez ﬁn de ces lignes par des proﬁls qui doivent supporter des verres deux à trois fois plus lourds que ceux d’origine a certainement été la partie la plus compliquée de ce projet, et nous sommes très satisfaits du résultat », se réjouit Normand Fahrni. progin.ch

La rénovation des quelque 4000 fenêtres du BIT a été l’un des grands déﬁs de ce chantier pour l’entreprise Progin SA.

G. HOMINAL & FILS ASSAINISSEMENT Entreprise familiale depuis 75 ans, G. Hominal & Fils Assainissement est active dans les cantons de Genève et Vaud ainsi qu’en France voisine (HauteSavoie et Ain). Spécialisée dans la vidange, le pompage de fosses et les travaux de maçonnerie en assainissement, G. Hominal & Fils propose aussi l’entretien et la location de cabines de WC chimique autonome. Humidité? Odeurs? Inondation et entretien? L’entreprise G. Hominal et Fils propose une inspection vidéo couplée à un dépistage au laser aﬁn de détecter exactement l’emplacement et surtout la profondeur de la cassure ou de l’envasement des canalisations.

Une clé USB avec les ﬁlms et un rapport photographique accompagné d’un devis précis pour réparer ou remplacer les réseaux de canalisations défectueux sont fournis au client. Des travaux de fraisage avec des buses spéciﬁques pour retirer les calcaires et racines sont également devisés. Le département travaux publics de l’entreprise effectue tous les travaux de réparation ou de pose de nouvelles installations. Un contrat d’entretien des réseaux, adapté aux besoins, assure un écoulement optimum et permet d’éviter les inondations. hominal.ch

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LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS Maître d’ouvrage BIT Bureau International du Travail Entreprise totale Steiner SA Architecte dl-a designlab-architecture SA Ingénieur CVSE Intertecno SpA Chapes et isolations Entreprise DINC SA Echafaudages Echami Echafaudages SA Montage de parois coupe-feu Acro Bat JDL Sàrl Divers travaux d’électricité Maréchaux Electricité SA Contrôle OIBT sur les installations électriques de la cuisine Securelec SA Vitrerie, stores Lamelle Glass & Store SA Portes coupe-feu Magnin Paroisse SA Eclairage de secours Aprotec SA Luminaires sur mesure intégrés dans les cloisons et au niveau des paliers d’ascenseurs Lenoir Services Détection incendie, sonorisation évacuation,

détection de gaz (chaufferie) et système de gestion centralisé des alarmes Desigo CC Siemens Suisse SA Hydrocurage des trainasses d’eaux usées et pluviales, inspection caméra, débouchage des sanitaires, éviers, colonne de chute d’eaux usées, vidange des bennes de décantation et transfert des matières G. Hominal & Fils SA Désinfection des réseaux de gaines de ventilation Venticlean Sàrl Chauffage, ventilation, climatisation Alvazzi Groupe SA Fourniture et pose de moquettes, PVC en plaques, rails à tableaux Lachenal SA Ascenseurs Ascenseurs Schindler SA Dallage intérieur et terrasse en pierre naturelle, réfection des marbres et escaliers H. Baerlocher SA Plâtrerie-peinture, cloisons légères, faux-plafonds, revêtement de murs Belloni SA Fourniture et pose des fauxplanchers techniques Lenzlinger & Fils SA

Systèmes de sécurité antichute FPS Concept Sàrl Escaliers hélicoïdaux métalliques de secours Zwahlen & Mayr SA Nettoyage TopNet SA ProNet Services SA Embrasures ascenseur Octoplex, édicule et escalier accès toiture, main-courante sortie secours Les Métalliers Concept SA Fourniture de vitrages isolants Glas Trösch SA Cloisons W.-C. Kowalski SA Films de conﬁdentialité sur vitrages bureaux, couloirs, salles de conférence, marquage au plafond Espace feu Lettra Système Ecoffey SA Portes et menuiseries intérieures Wider SA Sol en résine Famaﬂor SA Design et création, béton ciré L’Art des Choix SA – Puaux Christian

Vitrages spéciaux, travaux de serrurerie, portes et cloisons vitrées CMA Constructeurs Métalliques Associés SA et les entreprises SOS Isolation SA Orllati (Vaud) SA AGI SAS Henri Harsch HH SA René Brunner Isotech Vaud SA Fire System SA Batisols Romandie SA Gunnebo (Suisse) SA Prestige Clean & Services SVEMA Swisspro SR SA Progin SA Woertz AG Vetrox AG Elva AG Ofatec SA Dentan Bosset Etanchéité SA Avilag Energies SA Isotosi SA Perusset Paratonnerres Sarl Oro Isolations SA Etavis TSA SA Viansone SA Martin Sanitaires SA Ginox SA Inter Moquettes SA Réno-Sutech SA Kern Studer RS Agencement Steiner SA

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CETTE ENTREPRISE A PARTICIPÉ À LA RÉNOVATION DU BIT (BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL), À GENÈVE

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RÉVÉLER LES LIEUX Le futur écoquartier du Stand est en train de voir le jour à Nyon. Trois immeubles accueilleront au total 127 logements, un local de quartier et une crèche. Par leur implantation et leur morphologie, ils révèlent trois lieux, trois espaces publics favorisant les rencontres et qui donneront vie au quartier.

Marielle Savoyat

Souvent, les lieux préexistent aux projets. Aux concepteurs de les révéler. Ils émergent alors dès la phase d’analyse, abordée par une immersion sensorielle qui connecte les architectes et architectes urbanistes à la topographie, la géographie, la géologie, l’hydrologie ou encore la géobiologie du site. Dans le cas du futur écoquartier du Stand à Nyon, l’identification des lieux a guidé la composition morphologique du bâti. Une première lecture sensible et sensorielle du site vierge a été effectuée. D’emblée, trois lieux se sont distingués « naturellement » : d’abord un promontoire en haut du terrain qui fonctionnera comme une entrée dans le quartier, à l’inflexion du chemin des Tines, ensuite une petite esplanade avec un unique érable au milieu, et enfin une clairière située en bas du site, dans la forêt. Le projet révèle ces trois lieux par le bâti. C’est comme si l’implantation du nouveau quartier venait leur donner ou leur redonner force, sensibilité et légitimité. La topographie a induit le cheminement : depuis une sorte de belvédère tout en haut jusqu’à une ouverture en aval, en passant par un cœur protégé et accueillant, centré sur cet érable. Ces différents espaces identifiés sont contenus par des fronts bâtis. Par un jeu d’inflexion des volumes, les deux lieux collectifs du site prennent forme : l’esplanade d’accès au quartier et la cour centrale, espaces majeurs de rencontre des habitants.

UNE SUCCESSION DE TROIS LIEUX DIFFÉRENCIÉS Une succession d’espaces collectifs paysagers est ainsi réalisée, depuis la place publique, en passant par le cœur du quartier, jusqu’à un jardin paysager communautaire. Deux toituresterrasses seront également aménagées, de manière à en favoriser l’appropriation par les habitants et les échanges entre eux. Tant les espaces naturels, identifiés d’emblée sur le site, que les arbres majeurs qui y sont présents ont conditionné l’implantation du projet et en font sa force qui perdure dans le temps, jusqu’à sa réalisation. L’implantation réalisée reste fidèle aux résultats du concours. Dans son rapport, le jury relevait notamment, déjà, la qualité urbanistique des espaces publics générés, l’implantation des bâtiments et leur échelle, ainsi que la transition entre les immeubles et les espaces publics favorisant les rencontres entre les habitants. À l’entrée du quartier, à l’est, l’esplanade, principalement minérale, accueille le programme public dont une crèche et un local de quartier, avec ses prolongements extérieurs en terrasse. Ces équipements sont destinés tant aux résidents de l’écoquartier qu’au voisinage. Cette esplanade mène au cœur du quartier par une généreuse rampe vers la cour centrale, lieu de référence autour duquel s’égrènent les entrées et où prennent place les espaces communautaires partagés (buanderies ou salles communes) : autant

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Vue sur la future cour centrale. C’est au travers d’une approche par le vide, qui cherche à reconnaître des espaces ouverts structurant, que le bâti trouve sa place, sa forme.

de lieux activant le lien social et les rencontres entre voisins. Des passages transversaux relient cette cour aux alentours. À l’ouest, un potager s’ouvre vers la clairière et participe à créer du lien social. En façades, une alternance d’éléments préfabriqués en béton blanc et un lamage vertical en bois rythment l’enchaînement des séquences spatiales. CONVIVIALITÉ ET MIXITÉ Parmi les autres qualités architecturales notables de ce futur nouveau quartier, l’on peut citer les longs balcons filant sur toute la longueur de façade sur une centaine de mètres. Ils apporteront une qualité certaine aux logements et aux liens sociaux de voisinage. Les deux passages extérieurs qui lient le nord du site au sud, de la route à la forêt, ainsi que les espaces publics et les locaux communautaires à l’usage de la coopérative et du quartier amèneront une mixité sociale et une convivialité certaine. Des appartements traversants permettent également de mettre en relation l’esplanade d’entrée ou la cour centrale avec les alentours directs du site, soit la route des Tines en amont et le cordon boisé du Boiron en aval. Les bâtiments se déclinent en plusieurs hauteurs de manière à offrir le maximum de vues et de dégagements sur le grand paysage. Cela accentue ainsi le sentiment d’appartenance et de sécurité, par le calme des repères paysagers

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

et territoriaux. Par ailleurs, les couleurs revêtent un rôle tout particulier dans ce projet. Une intervention colorimétrique très fine est en effet développée sur l’ensemble des bâtiments par Malene Bach, une artiste danoise. Les séquences spatiales qui mènent des espaces publics extérieurs à l’intérieur des appartements (jusqu’aux rideaux extérieurs des balcons) sont ainsi rythmées par cette proposition de couleurs, qui facilite également l’orientation au sein du projet. Certains logements réalisés sous forme de clusters proposent des typologies pour une nouvelle manière d’habiter. Ces spacieux appartements communautaires regroupent des unités d’habitations privatives reliées par un espace commun composé d’un grand séjour et d’une cuisine. À mi-chemin entre la colocation et « l’appartement privatif », ce modèle typologique permet de créer du lien entre les habitants, parfois entre les générations ou entre différents modèles familiaux. Par ailleurs, des chambres d’amis communautaires, avec accès indépendants des logements, sont mises à disposition de l’ensemble des habitants, favorisant la solidarité, l’hospitalité et les échanges. Dans ce quartier, destiné aux membres de la CODHA, les habitants retrouveront les valeurs portées par la coopérative d’habitation, dont notamment la participation et la convivialité.

PROJET CONSTRUCTION & BÂTIMENT

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©Camera Picta

Vue sur la place située à l’entrée du quartier, au nord-est.

Vue sur la cour centrale.

Type de procédure Concours 2013, projet lauréat

©Camera Picta

Programme Trois immeubles avec 127 logements, local de quartier, crèche et parking souterrain, 17’000 m2 Lieu Nyon - Chemin des Tines 1-3-5 Dates 2013 – en cours

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS Maître d’ouvrage CODHA Architectes farra zoumboulakis & associés architectes urbanistes Architectes paysagistes Bureau de paysage Jean-Jacques Borgeaud Ingénieur civil MP Ingénieurs Conseils SA Entreprise générale et gros-œuvre Construction Perret SA Ingénieur CVS, ingénieur thermique et Minergie Weinmann Energies SA Ingénieur électricité Ingénieurs-Conseils Scherler SA (SRG Engineering) Ingénieur géotechnique De Cérenville Géotechnique SA Géologue Norbert SA

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Ingénieur environnemental GADZ SA

Etanchéité Consortium Etico SA – Macullo SA

Pédologue Impact-Concept SA

Stores Schenker Stores SA

Ingénieur acoustique Décibel Acoustique SA

Installation électrique Egg-Telsa SA

Ingénieur-géomètre Courdesse & Associés Ingénieurs et Géomètres SA

Installation chauffage-ventilation MINO SA

Ingénieur sécurite incendie Orqual SA

Installation sanitaire Rodriguez & Fils SA

Aménagements extérieurs Denogent SA

Architecte-paysagiste Bureau de paysage JeanJacques Borgeaud

Cuisines CMC Cuisines

Installation photovoltaïque Groupe E

Démolition, igc, terrassement, canalisations Consortium Grisoni-Zaugg SA – Sotrag SA Echafaudages Echami Echafaudages SA Façades ventilées Gottburg SA Menuiseries extérieures EgoKiefer SA

CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJET

Sprinkler D.E.S. Systèmes de sécurité SA Ascenseurs Schindler SA Ouvrages métalliques Constructions Métalliques Iselé SA Plâtrerie-peinture Fast Services SA

Chapes Lirom Chapes SA Menuiseries intérieures Garin-Davet & Cie SA Carrelage Jean Lanoir SA Fermeture coupe-feu KB Ignifuge SA Rideaux extérieurs AGM Projets SA

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Les équipes Avesco Rent participent à toutes les étapes du gigantesque chantier du «Quartier de l’Etang» à Genève.

AVESCO RENT Présent depuis 30 ans dans toute la Suisse avec 140 collaborateurs et 21 agences, Avesco Rent est le fournisseur et prestataire de services privilégié des entreprises actives dans le domaine du bâtiment, des travaux publics, du génie civil ainsi que de l’événementiel et de l’industrie des services. Avec un parc de plus de 7000 machines et équipements guidés par un staff qualifié, l’entreprise est à même de couvrir tous les besoins et de fournir tous types de solutions. De plus, Avesco Rent garantit la réparation en 4 heures ou le remplacement d’une machine en 8 heures ! Outre les travaux de génie civil, Avesco Rent propose également des solutions liées au domaine de l’énergie et à la gestion de la température, ainsi qu’au recyclage des déchets de chantiers qui nécessitent du matériel spécifique. Parmi les grands projets dans lesquels Avesco Rent est actuellement impliqué en tant que fournisseur de services et de

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT

solutions clés en main, citons la reconversion du « Quartier de l’Étang » à Vernier, Genève. Cette ville dans la ville accueillera plus de 1000 logements ainsi que des commerces, des hôtels, des locaux administratifs, des structures scolaires et sportives. Pour ce site en pleine mutation, Avesco Rent participe à toutes les étapes du chantier, depuis le désamorçage jusqu’à la construction des infrastructures, en mettant à disposition nacelles, dumpers, génératrices, chauffages, pelles, container, etc. Couvrant l’ensemble des besoins de ce chantier d’envergure, l’entreprise participe activement aux enjeux majeurs d’urbanisation, de mobilité et d’environnement. Ce thème qui lui est cher a poussé Avesco Rent à envisager un avenir plus durable en adaptant son parc de machines et en proposant des solutions plus écologiques, notamment en ce qui concerne les rénovations. avescorent.ch

ENTREPRISES

Tous les sols de l’Aile Est de l’aéroport de Genève (20 000 m2) sont recouverts de granit portugais.

La pierre est posée sur un plancher technique et doit résister à de fortes sollicitations.

CERMIX, 20 000 M2 DE GRANIT SOUS HAUTE PRESSION Le chantier de l’Aile Est de l’aéroport de Genève s’est avéré complexe pour l’entreprise Cermix, notamment dans la gestion simultanée de nombreux corps de métier. Les travaux de pose du granit sur le faux plancher, de raccord et de polissage se sont échelonnés sur deux ans, au fur et à mesure que les différentes zones du terminal étaient accessibles. Pour garantir l’excellence des travaux, Cermix a été en permanence à disposition de son partenaire Mardeco SA. Tous les sols de cette Aile Est, qui représentent quelque 20 000 m2, sont recouverts de granit. La pierre est posée sur un plancher technique et doit résister à de fortes sollicitations. En effet, le trafic passager est incessant ; de plus, de lourdes nacelles, chargées de la maintenance, roulent régulièrement sur la pierre naturelle.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT

RAPPORT QUALITÉ-PRIX IMBATTABLE Afin de garantir un collage parfait des dalles sur le plancher technique, les spécialistes de Cermix ont procédé à des tests d’arrachement. Différents primaires ont été essayés pour garantir la plus grande résistance possible à la traction. Autre contrainte importante : trouver le meilleur produit au moindre coût. La combinaison de Cermigrund, pour la préparation du support, et du mortier colle Cermiplus s’est avérée la formule gagnante. À toute épreuve. Le granit portugais collé sur le plancher technique a nécessité l’utilisation des produits Cermix suivants : Cermigrund, couche de fond aqueuse pour supports absorbants ; Cermiplus, mortier colle polyvalente avec excellente adhérence et flexibilité ; Cermijoint Color, mortier de joint coloré de 1 à 6 mm. Pour découvrir toutes les caractéristiques de ces produits hautes performances, ainsi que la gamme complète de Cermix, rendez-vous sur : cermix.ch

ENTREPRISES

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CHALLANDE & FILS, PEINTURE ET ENVIRONNEMENT Matériaux de construction, aménagements extérieurs, revêtements de sols et murs, cuisines, sanitaire, peinture et outillage… Challande & Fils SA, une PME située à Nyon, répond aux besoins des professionnels de la construction et des particuliers au sein de ses magasins et expositions. En s’appuyant sur une solide connaissance du terrain, Challande & Fils appréhende non seulement les défis rencontrés sur un chantier mais reste aussi à l’affût des transformations du marché. Le département peinture en fait la preuve. La conscience environnementale est croissante. Les fabricants conceptualisent des produits respectueux de l’environnement et de l’homme. « La durabilité devient un facteur important pour les constructeurs, promoteurs et particuliers. C’est un fil conducteur de notre offre», observe le service marketing de l’entreprise. Le département

et l’archivage des couleurs, donne des conseils sur chantier, reprend les bidons à la fin des travaux. Le catalogue inclut une vaste gamme de produits avec l’étiquette environnementale A+, c’est-à-dire la classe la plus performante et donc la moins polluante. La société propose et utilise des produits à base de résine végétale et de solutions écologiques sans composants organiques, comme la marque O’Dassia qui bénéficie de la certification Ecolabel européen. Pour les peintures fonctionnelles, l’écologie demeure essentielle. « Des peintures dépolluantes telle Aquapryl d’Unikalo, des solutions anti-moisissures ou isolantes de Classidur, ou encore anti-bactéries comme MultiResist Pro de Lucite assurent l’engagement écoresponsable et la quête de la qualité », spécifie le service marketing. challande.ch

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ENTREPRISES

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Contrôle du chauffage à distance, réglage automatique en fonction des conditions météorologiques et historique de consommation ﬁgurent parmi les nombreux avantages de la nouvelle solution SmartHome HovalConnec

PILOTER LE CHAUFFAGE ET LA VENTILATION À DISTANCE Contrôler le chauffage et la ventilation à distance par ordinateur ou smartphone présente de nombreux avantages.Tout d’abord celui d’avoir une maison bien chauffée lorsque l’on rentre le soir ou juste avant d’arriver dans sa résidence secondaire La nouvelle solution SmartHome de l’entreprise de chauffage et de climatisation Hoval assure aux propriétaires et gérances la commande à distance du chauffage et de la ventilation. En cas de panne, l’utilisateur est immédiatement informé par courriel ou notification push et peut ainsi réagir rapidement. Grâce à la solution SmartHome HovalConnect, la nouvelle plateforme hoval.ch/connect assortie d’une application mobile informe le propriétaire ou la gérance de l’ensemble des données de consommation. Un historique révèle en un clin d’œil la situation journalière, hebdomadaire, mensuelle ou annuelle. Pour une installation solaire, un graphique séparé renseigne sur le

EFFICACE ET ÉCOLOGIQUE Depuis le 1er avril, l’accès intégré aux prévisions météorologiques assure un fonctionnement du chauffage efficace en énergie tout en respectant l’environnement. Cette nouvelle technologie privilégie une utilisation adéquate du chauffage. Lorsque les prévisions annoncent du soleil, HovalConnect réduit, à titre préventif, la puissance thermique. Le cas échéant, le système photovoltaïque et son énergie se chargent de la préparation de l’eau chaude sanitaire avant que l’accumulateur d’eau chaude soit chauffé par l’énergie de chauffage. « C’est une manière pour les propriétaires de contribuer à un avenir plus vert, sans perte de confort», résume Mizuki Yuasa, manager Commercialisation produits techniques de régulation chez Hoval Suisse. « HovalConnect est le complément idéal de la régulation de chauffage dans l’optique d’un avenir durable. »

rendement.

Pour plus d’informations: hoval.ch/connect

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ENTREPRISES

LA PASSION ET L’ÉTHIQUE

↑ le bâtiment Valentin 30-34

← Dans le bâtiment de la Blancherie, à la demande du Maître d’Ouvrage, nous avons posé une mosaïque en pâte de verre en lieu et place des rustiques sur l’isolation périphérique des façades.

Bertholet+Mathis SA est une entreprise de construction lausannoise fondée en 1969 par Maurice Bertholet et Eugène Mathis. Fidèle à l’esprit de ses fondateurs, la société privilégie les valeurs humaines et l’éthique qui ont été garantes de son succès. Le respect des délais et de la qualité sont les maîtres mots qui contribuent aussi à la bonne réputation de la société. Active sur le canton de Vaud, Bertholet+Mathis SA intervient dans tous les domaines de la construction. Le grand nombre de bâtiments construits, de travaux de génie civil réalisés, de transformations et de rénovations, comprenant notamment désamiantages, démolitions, travaux de maçonnerie et béton, rénovations de façades historiques, travaux d’isolation thermique de façades ainsi que de petits travaux de plâtrerie, peintures et carrelages témoignent du grand professionnalisme des acteurs de l’entreprise, toujours en quête des solutions les plus performantes et de nouvelles techniques. Dans le bâtiment Valentin 30-34 à Lausanne, grâce à la polyvalence de ses équipes, l’entreprise a réalisé les prestations suivantes : le désamiantage et la démolition de structures porteuses, mais aussi des travaux de maçonnerie et béton armé en attique, des assainissements et des renforcements de façades en béton, l’isolation thermique de façades ainsi que des travaux de peinture et la protection de bétons. bertholet-mathis.ch

DES TONDEUSES PROFESSIONNELLES 100% ELECTRIQUES Distribuées pour la Suisse romande par Chalut Green Service SA (Jussy, Mies, Aclens) ces tondeuses sont destinées à la tonte et à l’entretien de parcs, places de jeux, sols sportifs, hôpitaux, hôtels-ressorts, jardins d’agrément avec pelouses variées et présence d’arbres ou de massifs à contourner. Issus de l’aéronautique, les concepteurs des tondeuses Mean Green développent depuis 2008 des tondeuses électriques à batteries lithium-ion faisant appel aux technologies de l’industrie automobile. Depuis 2020, la première gamme de tondeuses à gazon professionnelles 100% électriques est disponible en Suisse. La gamme de tondeuses Mean Green complète le secteur véhicules électriques de Chalut Green Service (avec la marque Goupil) et apporte une « véritable solution verte et durable » ainsi que des arguments sans égal aux professionnels : zéro émission de polluants atmosphériques (zéro CO2, zéro NOX, zéro ‘smog’), zéro consommation d’énergie fossile (carburant), zéro utilisation de fluides (huiles), faible niveau sonore, entretien minimum, durée de vie prolongée du matériel et retour rapide sur investissement. Avec Mean Green la préservation de l’environnement (pollutions, nuisances sonores) n’a d’égal que la protection du public et la préservation de la santé de l’opérateur. chalut-greenservice.ch

CHAMMARTIN & SPICHER SA L’ingénierie énergétique est un domaine en pleine évolution à l’heure des bouleversements climatiques et de la prise de conscience collective de la nécessité de maîtriser nos consommations énergétiques. Chammartin & Spicher SA est une société d’ingénieursconseils au service des techniques et des énergies du bâtiment. Fondée il y a 33 ans, elle est présente sur trois sites en Suisse romande : Lausanne, Givisiez et Vevey. Elle comporte trois administrateurs : Romain Chammartin à Lausanne, Jacques Spicher à Givisiez et Alain Balsiger à Vevey, assistés de quelque 40 collaborateurs formés dans les domaines de l’ingénierie de la technique du bâtiment. Les axes principaux de l’entreprise sont le chauffage, la ventilation, le sanitaire, le MCR, l’énergie et la

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physique du bâtiment. Quel que soit le type de bâtiment, la priorité est de proposer les concepts techniques les plus adéquats. Les économies d’énergie, les analyses et les études de projet pour y parvenir tiennent particulièrement à cœur aux administrateurs. Ils se sont occupés, par exemple, du nouveau MCBA (photo) à Lausanne, de l’hôpital HFR à Fribourg ou encore des bâtiments administratifs de Nestlé, à La Tour-de-Peilz. Cette diversité leur est chère et est aussi porteuse de connaissances et d’expériences qu’ils peuvent proposer à leurs clients. La société est maintenant certifiée EcoEntreprise, afin de participer aux efforts en termes d’énergie et d’économie durables. chammartin-spicher.ch

ENTREPRISES

BDI System Le spécialiste du désenfumage, de l’aération et des appareils d’extinction

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Il était une fois, le chauffage au sol... Tout d’abord, il faut savoir que dès la première minute de mise en eau du système, le phénomène de corrosion s’amorce et forme des oxydes de fer (boue). Après plusieurs années, cette dernière s’accumule ce qui provoque des dysfonctionnements de votre réseau de chauffage. De plus, les installations posées depuis les années 1970 sont généralement constituées de plastique (PER: polyéthylène réticulé) dont les stabilisateurs s’évaporent avec le temps, ce qui fragilise l’étanchéité du circuit. Résultat: un embouage, qui peut provoquer une baisse de chauffage à certains endroits, un système de serpentins fragilisé pouvant aboutir à des perforations.

Le problème > Le chauffage au sol a de la peine à chauffer. > La puissance thermique diminue. > La pression dans le système de chauffage chute.

NOUS AVONS LA SOLUTION ! 1. Nettoyage par sablage mécanique et évacuation de la boue et de la rouille par aspirateur.

LES AVANTAGES

NOTRE PROCÉDÉ > Après démontage des boucles, nous installons un compresseur spécial afﬁlié à un aspirateur à la sortie de chaque boucle. > Nous injectons du sable à haute pression, qui enlève la boue et désincruste les serpentins. > Les déchets et poussières sont dirigés vers l’aspirateur, puis nos techniciens constatent le parfait nettoyage. > Un enduit (résine époxy) est injecté sur les parois internes des serpentins, aﬁn de remplir les porosités et rendre la boucle étanche à l'oxygène. > Après 48 heures de séchage, la remise en eau peut être effectuée.

2. Injection de résine par compresseur. 3. Séchage et remise en eau des serpentins.

> Rapide et économique. > Non invasif / inutile de casser chapes et carrelage. > Respectueux de l’environnement (déchets recyclés).

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Port de la Plage des Eaux-Vives à Genève, une réalisation hors du commun.

SCHNEIDER SANITAIRES, UNE EXPERTISE TRANSVERSALE Fondée en 1877, l’entreprise genevoise Schneider Sanitaires est une référence pour les professionnels et les privés. Le chantier de Port Plage des Eaux-Vives à Genève reflète l’expertise transversale et l’agilité de cette société. Exécuter l’installation d’un système sanitaire complexe et partiellement immergé sous l’eau. Faire les raccordements à partir d’un radeau voire en subaquatique. Le premier chantier lacustre de Schneider Sanitaires aux Eaux-Vives touche à sa fin. L’entreprise a su relever ce défi grâce à une maîtrise parfaite du métier. « En s’appuyant sur une équipe de collaborateurs aux compétences avérées, nous avons pu nous focaliser sur l’adaptation à ce contexte particulier. C’est la clé pour réaliser des projets hors du commun », affirme Serge Grond, directeur général de Schneider Sanitaires, expert en installation et plongeur sous-marin. Au quotidien, la PME familiale effectue aussi bien des dépannages et des petits travaux que des chantiers d’envergure

La réactivité, la planification et la précision de l’exécution caractérisent les services. En effet, la coordination en interne entre le bureau d’ingénieurs, qui emploie des outils à la pointe de l’innovation, et les installateurs qualifiés garantit une exécution de qualité. Le savoir-faire est au cœur de la démarche. La majorité des 105 collaborateurs évoluent au sein de l’entreprise. De la formation initiale à l’obtention de diplômes fédéraux, ils progressent dans un environnement où le savoir-faire est transmis et développé. « Après 20 ans de loyaux services au conseil d’administration, le départ à la retraite bien méritée de Guy Monbaron illustre la longévité des carrières au sein de Schneider Sanitaires. La transmission et le maintien du savoirfaire permettent d’innover dans les règles de l’art », concluent les dirigeants de l’entreprise, Serge Grond et Christophe Cochard. schneider-sanitaires.ch

dans le neuf, la rénovation ainsi que dans la rénovation habitée.

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT

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Avec les nouvelles règlementations, il est recommandé de se tourner vers des combinaisons pompes à chaleur, bois et solaire.

Outre leurs avantages écologiques, ces nouvelles installations réduisent considérablement la facture énergétique et assurent une certaine autonomie.

MICHEL RIME SA ÉCHALLENS Spécialisée dans le sanitaire, le chauffage, les installations solaires et les conduites en fouilles, l’entreprise Michel Rime SA a su se démarquer par la qualité de ses compétences plurielles. Parmi ses références, le célèbre aéronaute Bertrand Piccard lui a fait confiance pour sa nouvelle installation de chauffage. Le souci premier de cette entreprise familiale fondée en 1898, est d’apporter non seulement des solutions techniques performantes et durables mais aussi économiquement viables. Aujourd’hui, les impératifs législatifs en faveur des énergies renouvelables incitent de plus en plus de propriétaires à se tourner vers des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire écologiques. Ainsi en est-il du célèbre aéronaute Bertrand Piccard. « Notre équipe s’est occupée d’assainir l’installation de chauffage au mazout de Bertrand Piccard. Nous l’avons remplacée par trois pompes à chaleur air-eau de la marque Stiebel WPL 25, montées en cascade », se réjouit le team de Michel Rime SA. EXISTE-T-IL UN SYSTÈME IDÉAL ? Avec les nouvelles règlementations, il est bien sûr raisonnable de se tourner vers des combinaisons entre les pompes à chaleur, le bois et le solaire. Outre leurs avantages écologiques, ces nouvelles installations réduisent considérablement la facture énergétique

Mais compte tenu du bilan écologique global, regroupé sous le terme d’énergie grise, changer une chaudière à mazout qui a encore de belles années devant elle n’est pas judicieux. De même, si une propriété se trouve à proximité d’un réseau de gaz ou d’un chauffage à distance ; il peut être utile de prendre conseil auprès du spécialiste qui saura trouver la meilleure solution en fonction de chaque cas particulier. UN SEUL INTERLOCUTEUR De par ses compétences multiples, l’entreprise Michel Rime SA permet au propriétaire de bénéficier d’un seul interlocuteur pour la gestion complète du projet. Ce mode de fonctionnement apporte de nombreuses garanties et une tranquillité appréciable pour le maître d’ouvrage ou le propriétaire. Forte d’une équipe d’une trentaine de collaborateurs hautement qualifiés et en constante formation, l’entreprise Michel Rime SA gère les processus de suivi de chantiers avec de nombreux protocoles d’essais, de mise en service et réception d’ouvrages afin de transmettre à ses clients un dossier complet sur l’ensemble des travaux réalisés. michelrimesa.ch

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT

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KARAKAS ET FRANÇAIS SA Actif depuis 1964, le bureau Karakas et Français SA est spécialisé dans la réalisation de travaux en lien avec le sol. L’entreprise a acquis une expérience éprouvée en géologie, géotechnique et géostructure, mais propose également des prestations dans d’autres domaines, comme celui de la modélisation numérique. En modélisant le système physique de manière réaliste, elle fournit des informations essentielles permettant d’améliorer le processus global de réalisation des projets : elle offre une vision précise de l’interaction des sols avec la géostructure et l’environnement avoisinant tel que les ouvrages existants, permet d’optimiser le dimensionnement de l’ouvrage en termes de coût

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CONSTRUCTION & BÂTIMENT

et d’efficacité et d’anticiper les modifications de contraintes du sol dues aux travaux. Les ingénieurs spécialisés en modélisation numérique peuvent intervenir à tout moment : adaptation du dimensionnement avant le début des travaux, optimisation de l’ouvrage pendant la phase d’exécution et vérification lors de la phase finale. L’entreprise propose donc une palette complète de compétences qui, unie à une expérience riche et variée de quelque 10 000 projets, lui permet de gérer l’ensemble des problématiques géotechniques et environnementales de chantiers. kfsa.ch

ENTREPRISES

AGENDA

SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS RELATIVES À LA SITUATION SANITAIRE

EXPOSITIONS

CORSEAUX

DANS LE SILLAGE DE LA VILLA

JOURNÉES SIA 2021 Se déroulant dans toute la Suisse romande, ces journées portes ouvertes de l’architecture et de l’ingénierie contemporaines sont un rendez-vous incontournable pour les amateurs de culture du bâti. Elles offrent un instantané de la construction suisse contemporaine. Habitations individuelles, logements collectifs, espaces publics, lieux culturels, ouvrages d’art, etc. Tous les types de bâtiments, neufs ou rénovés, sont mis à l’honneur.

L’exposition propose une incursion dans l’œuvre des architectes Doris Wälchli et Ueli Brauen, avec une sélection ultralocale puisque quatre des sept bâtiments présentés se trouvent à Corseaux, à moins d’un kilomètre de la Villa « Le Lac ». Trois autres bâtiments (dont le Musée olympique de Lausanne) complètent la sélection et démontrent que les idées que Le Corbusier a formulées il y a 100 ans, et dont l’influence se mesure à l’échelle de la planète, sont toujours d’actualité au 21e siècle.

VÉRONE MARMOMAC Événement mondial pour l’industrie de la pierre naturelle, de la matière première aux produits finis, des machines de traitement et technologies aux applications du matériau dans l’architecture et le design. Le salon se dote cette année d’une plateforme en ligne, Marmomac Plus, qui offre aux exposants une expérience commerciale renouvelée et élargie lors de l’événement, et met à la disposition des utilisateurs un portail dédié au secteur de la pierre, actif toute l’année. VERONAFIERE marmomac.com Du 29 septembre au 2 octobre

VILLA LE LAC villalelac.ch Jusqu’au 26 septembre

SALON

LIEUX MULTIPLES / journees-sia.ch Du 24 au 26 septembre

ZURICH ARCHITECT@WORK

BÂLE MAQUETTE En architecture, une « maquette » est un modèle fidèle à la matière à l’échelle 1:1 d’une façade ou d’une partie d’un bâtiment qui est réalisée avant la construction proprement dite pour tester et démontrer une conception. L’exposition rassemble une exploration photographique du Canadien David K. Ross et des contributions de cabinets d’architectes pour examiner le rôle de ces simulations dans le processus de conception et leur attrait énigmatique sous différents angles.

BOLOGNE CERSAIE Salon le plus éminent du secteur pour le design des surfaces et matériaux pour l’architecture d’intérieur : céramique, papiers peints, parquets, ameublement pour salle de bain, etc. Destiné aux professionnels, il permet d’avoir une vue pratique des différents produits et de leurs caractéristiques. Une attention toute particulière est portée à l’accueil des visiteurs et au soutien des exposants. BOLOGNAFIERE cersaie.it Du 27 septembre au 1er octobre

Ce salon professionnel est un événement exclusif présentant des innovations pour les architectes et architectes d’intérieur, bureaux d’études, ingénieurs, designers et maîtres d’ouvrage. Il offre un cadre optimal pour nouer des relations de travail tout en découvrant les matériaux et technologies les plus récents et met l’accent sur l’échange de connaissances et d’idées novatrices. De courts séminaires permettent de présenter des sujets d’actualité ou aux architectes de partager leurs expériences avec les visiteurs. PARC DES EXPOSITIONS architectatwork.ch 6 et 7 octobre

SAM / sam-basel.org Du 28 août au 31 octobre

AGENDA

CONSTRUCTION & BÂTIMENT

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Estelle Daval

CONGRÈS CONFÉRENCES BIENNE

suisse pour l’éclairage, Espazium AG – les éditions pour la culture du bâti – et Velux Suisse SA. EPFL LEARNING CENTER symposiumlumieredujour.ch Le 7 octobre de 8h30 à 18h

SMART CITY DAY 2021 Le Smart City Day rassemble chaque année plus de 400 décideurs des communes et cantons, des milieux économiques et académiques. Le succès rencontré depuis sa création en 2014 en fait un événement de référence en Suisse. Cette 8e édition sera axée sur la ville de l’après-pandémie. Quelles nouvelles habitudes resteront ancrées dans la société ? Quels impacts pour l’économie, la mobilité, l’énergie, l’éducation, l’administration ? Comment gérer les risques pour éviter ou mieux gérer les crises ? Les questions de durabilité et de résilience économique, sociale et environnementale ne sont pas en reste. PALAIS DES CONGRÈS smartcityday.ch Jeudi 30 septembre

FORMATIONS

Le 4 novembre de 8h30 à 16h30, Tolochenaz Les 16 et 23 novembre de 8h30 à 12h, en ligne Le 1er décembre de 8h30 à 16h30, Colombier baukader.ch/cours

TOLOCHENAZ VD / EN LIGNE BIM-DIGITALISATION SUR LES CHANTIERS

LAUSANNE RENCONTRES ROMANDES DU BOIS ’21 Du 7 au 9 octobre, au Musée olympique de Lausanne, les Rencontres romandes du bois ’21 se proposent de faire un état des lieux de l’usage du bois dans les sports et les loisirs, de profiter de regards croisés et d’une grande diversité d’approches, de synthèses et de pistes de réflexion, pour débattre des enjeux de l’ensemble de la filière. Les Rencontres prennent le relais de Woodrise, événement qui s’était déroulé en octobre 2019 à Genève.

Formation s’adressant aux contremaîtres et conducteurs de travaux, organisée par Cadres de la Construction Suisse avec un expert BIM de Mensch & Maschine. Approche du BIM en théorie et pratique, enjeux du BIM, avantages des modèles BIM, objectifs, analyse de cas d’usage. Échange d’expérience et vision ; certification. Le 2 novembre de 8h30 à 16h30, en ligne Le 24 novembre de 8h30 à 16h30, Tolochenaz baukader.ch/cours

Formation organisée par Cadres de la Construction Suisse avec beaucoup de pratique, entre autres la manipulation du tachéomètre (demi-journée complète). Analyse et présentation des techniques modernes de mesure, y compris la mesure électronique. Traitement de l’implantation des constructions, de la préparation et du transfert des données, des relevés, etc. Exercices et cas pratiques sur la théorie.

SYMPOSIUM LUMIÈRE DU JOUR Quels sont les effets de la lumière naturelle sur les usagers d’un bâtiment ? De quelle manière la nouvelle norme européenne EN17037 aide-t-elle à concevoir des bâtiments plus sains ? Comment, pour certains architectes, la prise en compte des éléments naturels comme la lumière a-t-elle changé leur façon de concevoir ? Toutes ces questions et bien d‘autres seront abordées lors d’une journée qui se veut une plateforme d’échanges tournée vers la pratique quotidienne de l’architecture et de l’environnement bâti. Ce symposium est organisé par l’École polytechnique fédérale de Lausanne, l’Association

MARTIGNY VS / GENÈVE GE GÉOMATIQUE ET TECHNIQUE MODERNE DE MESURE

MUSÉE OLYMPIQUE rencontresromandesdubois.ch Du 7 au 9 octobre

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bureau. Cours très interactif avec travaux de groupe, réflexions, auto-analyse, de même que des éléments théoriques utiles au quotidien pour l’organisation, la technique de travail et la gestion du temps (Pareto, ALPES, Eisenhower, etc.)

TOLOCHENAZ VD / COLOMBIER NE / EN LIGNE LE MULTIFONCTIONALISME SUR LES CHANTIERS Formation organisée par Cadres de la Construction Suisse ayant pour but de donner des clés de travail pour l’optimisation des ressources et une meilleure efficacité sur le chantier ou au

CONSTRUCTION & BÂTIMENT AGENDA

Le 7 octobre de 8h30 à 16h30, Martigny Le 11 novembre de 8h30 à 16h30, Genève baukader.ch/cours

inchangé Avec nous, donnez un FDGUH UDIÀQp j YRV SURMHWV Votre premier interlocuteur pour la protection professionnelle des monuments.

Saxotol / de véritables peintures à l’huile et glacis historiques Saxotol est fabriqué à partir de matières premières renouvelables à base d’huile de lin et d’autres huiles naturelles. Les revêtements réalisés avec Saxotol sont extrêmement durables et leur réversibilité permet un entretien et une rénovation faciles. S’applique aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. www.sax-farben.ch

Pour quelle raison choisir KEIM comme peinture de façade? Seul KEIM assure une stabilité de la couleur pendant plus de 20 ans. Keim peinture minérale. L’originalité depuis 1878.

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Constuction&Bâtiment n°4/2021 Full

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Expos, salons, congrès et formations

Zoom sur des entreprises locales

L’écoquartier du Stand à Nyon

L’immeuble Les Vignolants à Neuchâtel

La rénovation et transformation du B.I.T à Genève

La nouvelle école du Sacré-Cœur à Estavayer-le Lac

Le nouveau centre opérationnel de MSF à Genève

La passerelle Rayon-Vert à la Gare de Renens

Le Quartier de l’Etang à Vernier

L’effervescence genevoise

Des peintures plus écologiques

Le bois dans la construction

Événement : Les Rencontres romandes du bois

Les matériaux éco-conçus nouvelle tendance en isolation

La protection incendie dans la conception des façades

Trois théâtres à Genève

Les news de l’architecture et de la construction

La formation, moteur du développement des entreprises