CHIRURGIE ESTHÉTIQUE
SCULPTER SON CORPS SELON SES DESIRS Qu’il s’agisse d’éliminer certaines zones disgracieuses et rebelles ou d’en augmenter d’autres pour les rendre plus voluptueuses ou toniques, la liposculpture - forme artistique avancée de liposuccion offre désormais la possibilité de ciseler sa silhouette avec une extrême précision. Avec le Dr Mohamed Guessous, de Guess Clinic, zoom sur cette véritable révolution en matière de chirurgie esthétique qui permet aujourd’hui de sculpter la meilleure version de soi. HUGUES ROY
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a demande en matière de chirurgie esthétique répond à un besoin personnel et intrinsèque de modifier une partie du corps afin d’atteindre une certaine harmonie entre l’apparence physique et l’image que l’on se fait de soi. Dans la vie, chacun construit son identité dès l’enfance selon plusieurs critères, notamment l’aspect environnemental, familial et culturel. De nos jours, les images véhiculées par les médias et les réseaux sociaux déterminent aussi la représentation des canons de la beauté à partir desquelles chacun imagine la sienne et le physique idéal. De ce fait, loin de se conformer à une image stéréotypée, les demandes en matière de chirurgie esthétique sont liées à cette représentation personnelle idéalisée. La liposculpture en est l’exemple type, tant les demandes sont diverses et variées.
DE LA LIPOSUCCION À LA LIPOSCULPTURE Véritable révolution de ces dix dernières années en matière de chirurgie esthétique, la liposculpture offre désormais la possibilité de modifier librement son corps avec une extrême précision, qu’il s’agisse de corriger certaines zones disgracieuses, ou d’augmenter certains volumes dans des endroits jugés insuffisants. Née de la liposuccion qui consiste à introduire une canule dans l’épaisseur de la graisse pour en aspirer un certain volume, la liposculpture cède aujourd’hui la place à un concept encore plus affiné, la liposculpture haute définition. Ce nouveau procédé consiste à déterminer les endroits du corps à “sculpter”, puis à aspirer la graisse dans les zones où elle est trop importante (considérée comme indésirable à l’exception des bras dans certaines régions de Mauritanie et de la culotte de cheval chez certaines populations du Maroc) et à la réinjecter dans celles à combler. Les endroits concernés par la liposculpture sont généralement le ventre, la taille ou les hanches, le dos, les bras, la culotte de cheval, l’intérieur des cuisses et des genoux ainsi que le menton et plus accessoirement les mollets.
IDÉAL ET CULTURES Passerelle entre l’Europe et l’Afrique et carrefour des civilisations, le Maroc est par excellence, le pays de la diversité culturelle : qu’elle soit arabe, juive, berbère, mauritanienne, andalouse, méditerranéenne… Ce n’est donc pas un hasard si dans notre pays les demandes en matière de chirurgie esthétique sont ainsi influencées par tous ces facteurs culturels et environnementaux. Les Marocaines qui vivent à l’occidentale ont des idéaux proches des silhouettes européennes - plutôt minces et sportives -, et un goût pour les courbes douces et peu exagérées. Bercées par la culture arabe et orientale à travers les chaines satellitaires, les Marocaines arabophones quant à
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elles placent leur idéal féminin autour d’un physique plus voluptueux, avec des courbes généreuses et des formes bien marquées. Dans un cas comme dans l’autre, le rôle du chirurgien esthétique est de comprendre et d’accéder à ces désirs sans porter de jugement de valeur ou d’appréciation personnelle, dans la mesure, bien entendu, où la demande est réaliste et réalisable.