Industrie du Maroc Magazine N˚42

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AUTOMOBILE

DOSSIER

ÉNERGIE

INDUSTRIE DU MAROC VISITE L’USINE FORD Á VALENCE !

LA FORMATION PROFESSIONNELLE AU MAROC.. LA PISTE RATÉE !

INTERVIEW : IMAD BOULABAT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE WILO MAROC

P.14-16

P.18-21

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

P.40-41

N° 42 Décembre 2018/Janvier 2019 ı Prix Maroc 120 DH

DDT N

Industries Métallurgiques, Mécaniques et Electromécaniques

UN SECTEUR EN DENTS DE SCIE !

SAVE THE DATE matinees.industrie.ma

31 JANVIER 2019

INNOVATION ET R&D ORIENTÉES MARCHÉ ET TRANSFERT DES TECHNOLOGIES +17 Intervenants

N° 42 Décembre-Janvier 2019

+300 Participants

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INDUSTRIE DU MAROC


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10 MDH

NON REMBOURSABLES

PRIME DE

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DE VOTRE PROJET D’INVESTISSEMENT MATÉRIEL OU IMMATÉRIEL

2 MDH

NON REMBOURSABLES

DANS LA LIMITE DE

Ces programmes ciblent les projets d’investissement favorisant : la croissance et la création de valeur ajoutée et d’emplois le changement d’échelle et l’émergence de nouveaux modèles d’affaires

la transformation et/ou la valorisation industrielle le renforcement de la relation avec les donneurs d’ordre le développement de l’innovation répondant à des opportunités de marché

IMTIAZ et ISTITMAR Croissance soutiennent les projets d’investissement contribuant au développement du tissu entrepreneurial régional

ADHÉSION AU PROGRAMME EN 3 ÉTAPES Centre Relation Entreprise

1

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INSCRIPTION SUR LA PLATEFORME MAROC PME http://candidature.marocpme.ma/ soutien-investissement-croissance/

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PRÉPARATION ET DÉPÔT DU DOSSIER DE CANDIDATURE Modèles de projet de développement et de business plan fournis par Maroc PME®

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ÉVALUATION ET SELECTION DES PROJETS POUR CONTRACTUALISATION


ÉDITO HICHAM RAHIOUI

Directeur de publication redaction@industries.ma

IMME, fer de lance de l’industrie marocaine !

L

e Maroc est parmi les pays les plus autonomes au monde en matière de production d’acier, qui constitue un secteur stratégique pour la dynamique de développement national. En chiffres, les Industries Mécaniques et Métallurgiques (IMM) pèsent 46,8 milliards de chiffre d’affaires, 10,5 milliards de valeur ajoutée, 7 milliards d’exportations et génèrent 67600 emplois. Le principal défi qui se dresse face au secteur est une compétitivité internationale féroce, sans oublier la problématique de financement et du besoin en fonds de roulement des acteurs nationaux. L’autre défi consiste à concilier les intérêts divergents d’un secteur composé de producteurs,

d’importateurs et de distributeurs. Il y a également le coût élevé des facteurs de production à l’instar de l’énergie, étant un secteur des plus énergivores. L’autre talon d’Achille du secteur est la problématique de la formation, dans la mesure où les métiers de la sidérurgie nécessitent des technicités spécifiques et des formations qui n’existent pas forcément au Maroc. Ainsi, parmi les mesures urgentes de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME),on note la mise en place d’un observatoire des métiers au sein de la fédération qui va permettre d’abord le recensement des lacunes, besoins et identification des métiers morts, ensuite l’élaboration d’un cahier des charges au profit des instituts

de formation (OFPPT, Universités, Ecoles…) afin que les lauréats répondent aux besoins des entreprises, mais également l’indentification des nouveaux métiers, les métiers en extinction et les mesures de reconversion des employé Autant dire qu’il y a bien du pain sur la planche pour Tarik Aitri, nouveau Président de la Fédération du secteur, la Fimme. Celui-ci a révélé à ce sujet : « Mes ambitions pour ce secteur sont grandes, car c’est un secteur qui a énormément de potentiel et qui a une longue histoire. Il suffit d’organisation, de mise à niveau et de moyens pour en faire une des premières richesses du pays. »

Sont des marques de

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SOMMAI RE ACTU LA BAD ACCORDE UN PRÊT DE 96,6 MILLIONS DE DOLLARS AU MAROC MAROC-CORÉE DU SUD : VERS LE RENFORCEMENT DES ÉCHANGES COMMERCIAUXT LE TAUX DE CROISSANCE DEVRAIT REVENIR À 3,5% EN 2018 ET LE TAUX DE CHÔMAGE SE STABILISE À 10%

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Directeur Général et de publication Hicham RAHIOUI

Directrice administrative et financière Nadia AYAD

EVENT ET DE TROIS POUR LES « MATINÉES DE L’INDUSTRIE » : FOCUS SUR L’INNOVATION ET R&D ORIENTÉES MARCHÉ !

Rédacteur en chef 12

AUTOMOBI LE INDUSTRIE DU MAROC VISITE L’USINE FORD Á VALENCE !

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Youssef BERRAK

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TRANSPORT & LOGISTIQUE • INTERVIEW : MOUNIR CHADLI, FONDATEUR DE LA SOCIÉTÉ EGBS

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H IGH-TECH AGEN DA COMMUN IQUÉ

4 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC

Responsable communication Publicité

Rida BEN SOULTANE Mustapha RAKIB

Responsable système d’information Logistique

Impression 38

Bahi print

Distribution Sochepress

42

Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Dossier Presse

44

1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc .

40

Aut. 2013 N°32

Adresse

TRI BUN E MUSTAPHA HLYAL, RESPONSABLE DU CENTRE D’EXCELLENCE EN LOGISTIQUE À L’ESITH

et marketing Akram ESSABBAHI

Amine RAZZOUK Abdelaziz CHELHI Fatima SAIGHE

ÉN ERGI E • INTERVIEW : IMAD BOULABAT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE WILO MAROC • INTERVIEW : OBAID AMRANE, MEMBRE DU DIRECTOIRE DE MASEN

DÉPARTEMENT COMMERCIAL ET MARKETING

Abdelaaziz RAHIOUI

BTP • INTERVIEW : ZAID LAHBABI, DIRECTEUR GÉNÉRAL FONDATEUR DE LA SOCIÉTÉ GIDNA : GLOBAL INFRASTRUCTURES DEVELOPMENT NORTH AFRICA

Khalil LEBRIGUI

Nour El Houda AZENCOD

DIGITALISATION • INTERVIEW : REDOUANE MABCHOUR, DIRECTEUR GÉNÉRALE ATOS MAROC • INTERVIEW : HASSAN BELKHADIM, DIRECTEUR ASSOCIÉ SKATYS, GOLD PARTNER SAP

IDM BUSINESS TV

Directeur commercial

R&D RECHERCHE & INNOVATION : UN MAROC DÉTERMINÉ PLUS QUE JAMAIS !

Rédaction

Sarah MAACHE Asmae BOUKHEMS Samia ROCHDI Sahade sy ISMAILA

Infographie

DOSSI ER • LA FORMATION PROFESSIONNELLE AU MAROC.. LA PISTE RATÉE ! • IMME UN SECTEUR EN DENTS DE SCIE ! • INTERVIEW : TARIK AITRI, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES INDUSTRIES MÉTALLURGIQUES, MÉCANIQUES ET ÉLECTROMÉCANIQUES (FIMME)

Omar ZEROUALI

Tél : 05 22 26 04 51 Fax : 05 22 27 07 75 Email : contact@industries.ma


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ACTU

Emploi et formation

La BAD accorde un prêt de 96,6 millions de dollars au Maroc LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT (BAD) AMBITIONNE DE SOUTENIR LA CRÉATION D’EMPLOIS AU MAROC À TRAVERS L’APPUI À L’ENTREPRENEURIAT ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE QUALIFIANTE. ELLE VIENT D’OCTROYER UN PRÊT DE 96,6 MILLIONS DE DOLLARS POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME AXÉ SUR LES RÉSULTATS POUR L’AMÉLIORATION DE L’ACCÈS À L’EMPLOI AU MAROC (PARAAE).

«

Nous souhaitons soutenir la création d’emplois par l’appui à l’entrepreneuriat et la formation professionnelle qualifiante afin d’accompagner l’élan de développement porté par S.M. le Roi Mohammed VI», a déclaré Leila Farah Mokaddem, la responsable-pays de la Banque pour le Maroc à la MAP, à l’occasion de l’approbation par le conseil d’administration de la BAD, d’un prêt de 96,6 millions de dollars EU destiné à mettre en œuvre le programme axé sur les résultats pour l’amélioration de l’accès à l’emploi au Maroc (PARAAE). La BAD accompagne cet élan également à travers une série d’investissements dans des infrastructures stratégiques dans le Royaume, a-t-elle poursuivi, saluant la stature du Maroc qui fait désormais partie des premiers pays africains à être en capacité d’utiliser cette nouvelle génération d’instruments

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de financement. La représentante de la BAD au Maroc a, dans ce sens, fait savoir que cet instrument se caractérise par l’efficacité, avec une plus grande exigence en matière de résultats, et l’efficience en réduisant au minimum les coûts de transaction, relevant que l’objectif ultime consiste à faciliter l’accès des jeunes et des femmes au marché du travail grâce à un meilleur niveau d’employabilité et à améliorer la qualité de l’emploi dans les régions. En plus de créer un centre dédié à la formation professionnelle en entrepreneuriat, ce programme mettra en place, pour la première fois au Maroc, un centre de formation pour la formation des formateurs, a-t-elle indiqué.Ainsi, plus de 90.000 demandeurs d’emploi auront accès, chaque année, au programme de soutien à l’employabilité «Taehil», 180.000 chercheurs d’emplois bénéficierontdes services

d’intermédiation et plus de 110.000 jeunes, dont 50% de femmes, pourront accéder à des formations qualifiantes, a précisé Mme Mokaddem. A terme, pas moins de 2.000 entrepreneurs seront en mesure, chaque année, de créer leur propre entreprise et un total de 125.000 chercheurs d’emploi bénéficiera de contrats d’insertion, a ajouté la représentante de la BAD au Maroc. Après avoir salué les relations exceptionnelles entre le Maroc et la BAD, Mme Mokaddem a rappelé que ce partenariat dure depuis plus d’un demisiècle, avec plus de 160 opérations, dont environ 80% des engagements dédiés aux infrastructures. L’objectif étant de consolider la dynamique de développement du Royaume, enclenchée sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-elle conclu.


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ACTU

Commerce international

Maroc-Corée du Sud : vers le renforcement des échanges commerciaux LE CHEF DU GOUVERNEMENT, SAÂD DINE EL OTMANI, ET LE PREMIER MINISTRE SUDCORÉEN, LEE NAK-YEON, ONT PRÉSIDÉ UNE CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DE SIX ACCORDS PORTANT NOTAMMENT SUR LES DOMAINES DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, LES ÉNERGIES RENOUVELABLES, L’AUTOMOBILE, LES RÉSEAUX ET LA PROMOTION DES INVESTISSEMENTS.

C

ette cérémonie a été suivie par une rencontre à laquelle ont pris part quelque 150 hommes d’affaires des deux pays, dont une cinquantaine de Nord-Coréens. À cette occasion, le Premier ministre sud-coréen, Lee Nakyeon a souligné : « Il est temps que le Maroc et la Corée du Sud, qui présentent beaucoup de similitudes sur les plans géographique et historique, donnent un coup d’accélérateur à leurs échanges commerciaux, qui sont en deçà des potentialités économiques des deux pays ». Le Maroc et la Corée du Sud ont établi des relations diplomatiques depuis 1962 et leurs échanges commerciaux ont progressé au fil des ans, mais il reste beaucoup à faire en vue « d’insuffler une nouvelle dynamique à ces échanges, qui sont en-deçà des espérances des gouvernements des deux pays »,a ajouté le ministre Nak-yeon, qui s’exprimait lors 8 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC

de la séance d’ouverture du Forum des affaires maroco-sud-coréen, initié par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et la Chambre de commerce et d’industrie coréenne (KCCI). Pour donner un nouvel élan aux relations économiques bilatérales, a-til dit, les deux pays viennent juste de signer six accords dans divers domaines, notamment de l’enseignement supérieur, des énergies renouvelables, de l’automobile, et des investissements, ce qui est de nature à permettre au Maroc et à la Corée d’ouvrir une nouvelle page dans leurs relations bilatérales. En outre, il a rappelé que plusieurs sociétés coréennes investissent au Maroc, notamment dans le domaine industriel, créant ainsi des opportunités de travail et d’échange d’expertises, notant que son gouvernement encourage d’autres

sociétés à venir investir au Maroc, qui possède de grands atouts économiques. Pour Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, des télécommunications, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, « la Corée du Sud et le Maroc tablent sur un partenariat solide qu’ils peuvent faire fructifier en Afrique subsaharienne». Dans ce sens, la Corée porte un regard positif sur le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, a-t-il poursuivi. Il a, en outre, relevé plusieurs domaines prioritaires, qui devraient constituer le fer de lance de la coopération revisitée entre les deux pays, dont l’économie digitale, l’innovation en tant que moteur du développement économique et social, l’éducation et la coopération universitaire et académique. Dans son allocution, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, a fait observer que les deux pays entretiennent « des relations politiques et diplomatiques exemplaires », mais le renforcement des rapports économiques et l’établissement de partenariats dans divers domaines entre le Maroc et la Corée du Sud deviennent désormais une priorité, vu les grandes potentialités économiques des deux pays qui occupent une place privilégiée respectivement en Afrique et en Asie. « La présence du Premier ministre sud-coréen à ce Forum à la tête d’une importante délégation de son pays revêt un grand intérêt et symbolise la volonté des deux pays d’aller de l’avant et faire de leur partenariat un modèle de coopération », a-t-il ajouté, se félicitant de la signature d’une convention entre la CGEM et la KCCI, qui est de nature à renforcer la coopération entre les secteurs privés des deux pays.


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ACTU

Conjoncture nationale

Le taux de croissance devrait revenir à 3,5% en 2018 et le taux de chômage se stabilise à 10% AU COURS DU TROISIÈME TRIMESTRE DE 2018, L’ÉCONOMIE MAROCAINE A ÉVOLUÉ DANS UN CONTEXTE INTERNATIONAL TOUJOURS FRAGILE, MARQUÉ EN PARTICULIER PAR LE TASSEMENT DE LA CROISSANCE CHEZ LES PRINCIPAUX PARTENAIRES, LE RENCHÉRISSEMENT DU COÛT DE L’ÉNERGIE, L’EXACERBATION DU PROTECTIONNISME ET LE RESSERREMENT DES CONDITIONS DE FINANCEMENT DANS LES PAYS ÉMERGENTS.

S

elon la note de conjoncture du ministère des Finances au titre de novembre 2018, au niveau national, et après une année 2017 marquée par une accélération du niveau de croissance à 4,1%, cette dernière devrait revenir à un niveau autour de 3,5% en 2018. Ce résultat devrait traduire la réalisation d’une très bonne campagne agricole pour la deuxième année consécutive après la sècheresse de 2016, comme en témoigne la hausse limitée de la valeur ajoutée agricole de 2,8% en moyenne des deux premiers trimestres de l’année contre +16,4% un an auparavant. La même source révèle que les activités non agricoles ont enregistré une reprise, certes modeste, avec un rythme de croissance de leur valeur ajoutée qui s’est établi à 2,9% en moyenne trimestrielle contre 2,5%. Au niveau des principaux indicateurs de conjoncture, les évolutions constatées au terme des neuf premiers mois de l’année demeurent globalement favorables.

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Ainsi, le secteur des mines a poursuivi sa bonne performance avec des hausses des productions de phosphate de 6% et de ses dérivés de 9,1%. Le taux d’utilisation des capacités de production industrielle a enregistré une hausse de 2,3 points au T3-18, induisant une quasi-stabilité en moyenne des neuf premiers mois de l’année au lieu d’une baisse de 1,3 point au S1-18. La progression de la production locale de l’électricité s’est accélérée (+7,9% contre +3,3% un an auparavant). Le secteur touristique a poursuivi sa bonne performance avec des hausses de 7,9 % et de 8,8% respectivement des arrivées de touristes et des nuitées réalisées dans les hôtels classés. Le secteur des transports confirme sa bonne tenue, comme en témoignent les hausses de 10,2% du trafic aérien et de 3,4% du trafic portuaire. Enfin, et en liaison avec la hausse de 20% des ventes de ciment en septembre, la baisse cumulée depuis le début de l’année s’est limitée (2,7 %

contre -6,9% à fin mars). Un taux de chômage à 10% et 122 000 postes créés T3-17 et le T3-18 En ce qui concerne le marché de l’emploi, l’économie nationale a créé 122 mille postes entre le T3-17 et le T3-18, dont 118 mille en milieu urbain et 4 mille en milieu rural. Le taux de chômage s’est ainsi amélioré de 0,6 point pour revenir à10% au niveau national. Selon le milieu de résidence, ce taux a reculé de 0,6 point en milieu urbain pour s’établir (14,3% suite à la baisse du taux chômage parmi les personnes ayant un diplôme) (-1 point à 18,9%), les personnes âgées de 35 à 44 ans (-0,6 point à 6,8%), celles âgées de 25 à 34 ans (-0,5 point à 20,8%) et entre 15 et 24 ans (-0,5 point à 44,7%). En milieu rural, ce taux s’est replié de 0,7 point pour revenir (3,9% sous l’effet d’une baisse du chômage parmi les jeunes âgés entre 15 et 24 (-2,3 points à 11,1%) et les personnes ayant un diplôme (-1,7 point à 10,6%).


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EVENT

Matinées de l’Industrie

Et de trois pour les « Matinées de l’Industrie » : focus sur l’innovation et R&D orientées marché ! APRÈS LE FRANC SUCCÈS DE SA DEUXIÈME ÉDITION, INDUSTRIE DU MAROC MAGAZINE ORGANISE LA TROISIÈME ÉDITION DE SON ÉVÉNEMENT TRIMESTRIEL LES « MATINÉES DE L’INDUSTRIE », LE 31 JANVIER À CASABLANCA. PLACÉE SOUS LE THÈME DE L’INNOVATION ET R&D ORIENTÉES MARCHÉ, CETTE ÉDITION A POUR ENJEUX CRUCIAL « DE FAVORISER LA COLLABORATION ENTRE LES ACTEURS SPÉCIALISÉS DANS LA RECHERCHE ET L’INNOVATION AVEC LE MONDE DE L’ENTREPRISE ET DE L’INDUSTRIE ».

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EVENT

POUR RAPPEL, IL CONVIENT DE DIRE QUE LA THÉMATIQUE SUR « L’INNOVATION ET R&D ORIENTÉS MARCHÉ » MISE EN ORBITE EST UN SUJET TRÈS PERTINENT. À L’INTERNATIONAL ELLE DEMEURE SUR LES TABLES DES GRANDES PUISSANCES EN TANT QU’UN PUISSANT LEVIER ÉCONOMIQUE. À CET EFFET, LA RECHERCHE UNIVERSITAIRE EST LE MOTEUR DU SYSTÈME D’INNOVATION AUX ETATS-UNIS OÙ LA MAJORITÉ DES UNIVERSITÉS PUBLIQUES (ENVIRON 200) UTILISENT PLUS DE 60% DES FONDS DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL POUR LA RECHERCHE FONDAMENTALE. DU CÔTÉ DE L’EUROPE, LA FRANCE AVEC LA FRENCH TECH ACCORDE UN INTÉRÊT MAJEUR AUX INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES. AINSI LA STATION F REPRÉSENTE L’OPTION IDÉALE DANS LA STRATÉGIE DU PRÉSIDENT DE POSITIONNER LA FRANCE COMME LA NOUVELLE PLATEFORME OÙ NAITRA LA 4E RÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE.

I

ndustrie du Maroc Magazine annonce la 3ème édition des « Matinées de l’Industrie », un événement dont l’objectif est de créer une plateforme exceptionnelle de débats et de réflexions autour de la nécessité de l’interaction primordiale entre les acteurs spécialisés dans la recherche, l’innovation et les entreprises du royaume. Toujours fidèle à son initiative #MoroccoTech, Industrie du Maroc ambitionne de créer une synergie entre les chercheurs des universités, les instituts et le monde de l’entreprise. Cet évènement sera donc l’occasion de traiter les questions relatives au climat favorisant la R &D orientée marché. De plus, il sera également question de la mise en lumière des enjeux que représentent le transfert des technologies et surtout celui d’en créer un marché. Il faut dire que dans le domaine de la R&D, le Maroc ne demeure pas inactif. En témoigne l’exploit marocain au BIXPO 2018,

pendant lequel Hafid Griguer, Chargé de mission innovation au CE3M a décroché le prix de la meilleure innovation (secteur de l’énergie électrique). En outre, dans la sphère de la formation notamment celui des universités on observe une véritable émulation vers l’excellence dans le domaine de la recherche et développement. L’UIR se positionne aujourd’hui en tant que leader africain en termes de dépôt de brevets avec plus de 300 brevets déposés dont une soixantaine à l’international. En somme, cette 3e édition des matinées de l’industrie connaîtra la présence et l’intervention des experts de renom à l’échelle internationale ainsi que des experts marocains, des entreprises, des industriels et d’imminents chercheurs. Pour toute inscription, veuillez consulter le site : matinées de l’industrie.ma.

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AUTOMOBI LE

Industrie du Maroc visite l’usine Ford á Valence ! LE CONSTRUCTEUR AMÉRICAIN NOUS A CONVIÉ À UN VOYAGE DE PRESSE QUI S’EST DÉROULÉ DU 03 AU 05 DÉCEMBRE 2018.LE TRAJET ÉTAIT : DE CASABLANCA POUR ARRIVER À TANGER, PUIS DÉPART POUR VALENCE.

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AUTOMOBI LE

Ford Maroc : Un acteur clé en termes d’employabilité et de transfert de compétences Notre circuit a commencé à la Tangier Free Zone. En effet, Le Maroc joue un rôle important dans la stratégie de Ford en matière de sourcing. Le constructeur continue ainsi à élargir sa base de fournisseurs en composants automobiles, à l’heure où sa gamme de produits fabriqués en Europe ne cesse de croître. En effet, Les activités de Ford au Maroc contribuent à la création de milliers d’emplois, mais également au transfert des nouvelles technologies et au renforcement des compétences et des connaissances techniques sur le plan local. L’entreprise arrive également à pallier aux besoins importants de ses usines européennes en leur fournissant des composants fabriqués localement. Depuis près d’un siècle, Ford dessert ses nombreux clients au Maroc, à travers son importateur-distributeur local SCAMA (Société Chérifienne d’Automobile et de Matériel Agricole), filiale du Groupe AutoHall, en se basant sur un contrat de concession qui fut signé en 1920 par Henry Ford en personne. Trois ans seulement après

son implantation à Tanger, l’équipe de Ford au Maroc s’est considérablement étoffée, tandis que sa base de fournisseurs locaux a été nettement élargie. Dans ce sillage, de nombreux talents ont pu être formés par Ford selon les critères et les normes internationales en vigueur en la matière. De telles avancées représentent, plus que jamais, un formidable témoignage sur la manière dont le constructeur automobile a réussi à mettre en place, dans le cadre d’une démarche WinWin, des solutions durables pour un environnement de travail de classe mondiale. Autant vous dire note excitation au moment de découvrir les sites de production de ce géant de l’automobile. Ainsi, nous avons commencé par visiter deux de ses principaux fournisseurs à savoir : Lear et Te Connectivity puis la plus grosse usine de Ford en Europe à Valence !

N° 42 Décembre-Janvier 2019 15 INDUSTRIE DU MAROC


AUTOMOBI LE

Jour 1 : Visite guidée de Lear et Te Connectivity Lancée en 2003, l’usine Lear de Tanger produit 100% de câblage sur plus de 5.000 m2 pour son principal client, Ford. L’entreprise Lear est spécialisée dans la fabrication de câble, de siège, de système électrique. En effet, Lear fut crée dans les années 1917 à Détroit et le géant Ford représente 18% de son Chiffre d’affaire. Concernant ses usines au Maroc, il convient de dire que leur production est transférée en Europe. Par ailleurs, Lear dans son expansion sur le territoire compte débuter en 2019 les activités de sa manufacture à Kenitra. Lors de la visite, nous avons pu observer la veille pointilleuse en matière de normes concernant les produits que pratique l’entreprise et ce processus démarre en amont, c’est-à-dire depuis la réquisition des matières premières.

Ensuite, nous nous sommes partis direction le siège de l’entreprise Te Connectivity. Cette dernière a débuté son activité au Maroc en 2011 avec un centre de distribution. Puis En 2015, elle démarre les activités de son usine spécialisée dans le domaine des connecteurs de câblage auto. Anciennement nommée Tyco Electronics, Te Connectivity est une entreprise suisso-américaine, spécialisée dans les solutions réseaux, dans les systèmes de télécommunications sous-marins, puis de systèmes sans fil et spécifiques qui produit des composants électroniques de haute précision, des solutions réseaux, systèmes sans fil. Ce n’est qu’en 2018 que l’entreprise ouvre sa deuxième usine à Tanger : « Automotive City ».

Jour 2 : Cap sur la méga usine Ford de Valence ! L’étape qui a suivi la visite de l’écosystème de Tanger a été celui de Valence .Avec près de 2,7 millions de mètres carrés, 8600 salariés, 1 900 robots, 395.000 véhicules et 330.000 moteurs produits chaque année, le site de production de Valence, en Espagne, est la plus grosse usine européenne de Ford. Fondée en 1974, l’usine produit actuellement plusieurs modèles de véhicules dont le S-Max, la Mondeo, le Transit, le Tourneo, le Galaxy ou encore le SUVKuga. Ainsi, lors de cette visite nous avons pu voir la masse salariale importante dont dispose Ford, ainsi que les différents ateliers qui interviennent dans la production de voiture : assemblage de moteur, carrosserie, emboutissage, peinture, warehouse… Par ailleurs, avec cette grande plateforme de production hyper-équipée, il convient de dire que 96% de la production de l’usine de valence est dédiée à l’export .

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Côté investissement, le géant Ford surprend encore d’avantage! Ford injecte près de 750.000 Euro d’investissement pour le prochain Kuga.En somme, cette visite découverte nous a donné un aperçu de la force de frappe du grand constructeur automobile Ford. Pour rappel, Ford Motor Company est une entreprise mondiale basée à Dearborn, Michigan. Ses activités principales incluent le design, la fabrication, le marketing et l’entretien d’une gamme complète de véhicules Ford : camions, SUV, véhicules électriques et les luxueux modèles Lincoln. L’entreprise fournit des services financiers à travers Ford Motor Credit Company et continue de maintenir sa position de leader dans les solutions d’électrification, des véhicules autonomes et de mobilité. Ford emploie 200.000 employés à travers le monde.


N° 42 Décembre-Janvier 2019 17 INDUSTRIE DU MAROC


DOSSI ER

La formation professionnelle au Maroc.. La piste ratée ! AVEC 117.000 POSTES CRÉÉS ENTRE LE SECOND TRIMESTRE 2017 ET CELUI DE 2018 AU MAROC, LE TAUX DE CHÔMAGE A CONNU UN LÉGER RALENTISSEMENT, PASSANT DE 10,5 % AU PREMIER TRIMESTRE DE L’ANNÉE EN COURS À 9,1% CE 2ÈME TRIMESTRE. DERRIÈRE CETTE LÉGÈRE EMBELLIE SE CACHE UN MAL PLUS SUBSTANTIEL ET QUI EST LA NON-ADÉQUATION ENTRE LA FORMATION ET LE PROFIL DE L’EMPLOI. TOUR D’HORIZON DU MARCHÉ DE L’EMPLOI AU MAROC ET DES DIFFÉRENTES FORMATIONS.

L

e secteur des « services », principal pourvoyeur d’emplois au Maroc Ce n’est pas un hasard si le Roi Mohammed VI, dans son discours du 20 août dernier, a insisté sur une refonte «en profondeur des spécialités (…) pour qu’elles répondent aux besoins des entreprises. Selon la note d’information du Haut Commissariat au Plan, le chômage a connu un léger ralentissement avec une baisse de 21.000 personnes, 13.000 en milieu urbain et 8.000 en milieu rural,

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le nombre de chômeurs est passé de 1.124.000 à 1.103.000 personnes entre le 2ème trimestre de 2017 et la même période de 2018. Le taux de chômage est ainsi passé de 9,3% à 9,1% au niveau national, de 14% à 13,7% en milieu urbain et de 3,2% à 3% en milieu rural. Les femmes restent les plus touchées par le chômage, avec 11,1% contre 8% parmi les hommes. L’emploi par secteur révèle que celui des « services » est le principal pourvoyeur d’emplois au cours des dix dernières

années avec une moyenne annuelle de 100.000 postes durant la période 20082012 et de 40.000 durant la période 2013-2017, a enregistré une création nette de 53.000 postes cette année. Le secteur de « l’industrie y compris l’artisanat » a, avec une hausse de 1,2% du volume d’emploi du secteur, créé 15.000 postes d’emploi (10.000 en milieu urbain et 5.000 en milieu rural), contre une perte de 44.000 postes l’année dernière. Le secteur de l’ « agriculture forêt et pêche », quant à


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lui, a créé 24.000 emplois. Le secteur de l’ « industrie y compris l’artisanat» a créé, quant à lui, 21.000 emplois, 16.000 en milieu urbain et 5.000 en milieu rural (un accroissement de 1,7%), contre une création annuelle moyenne de 16.000 postes au cours des trois dernières années. Ces nouveaux postes ont été créés principalement par la branche des «Industries alimentaires et de boissons». De son côté, le secteur des BTP a créé, entre le 2e trimestre de 2017 et la même période de 2018, 19.000 postes d’emploi au niveau national, 11.000 en milieu urbain et 8.000 en milieu rural. Par région, cinq régions du Royaume abritent 72,5% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus sur le territoire national. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,7% d’actifs, suivie de Marrakech-Safi (14%), Rabat-Salé-Kénitra (13,4%), TangerTétouan-Al Hoceima (11,3%) et FèsMeknès (11,2%). Alors que les trois quarts des chômeurs (74,1%) sont concentrés

dans cinq régions du Royaume; Casablanca-Settat vient en première position avec 24% de chômeurs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (16,3%), FèsMeknès (11,5%), Marrakech-Safi (11,3%) et l’Oriental (11,2%). Au-delà des chiffres de l’employabilité au Maroc, un autre grand défi structurel se dresse. Il s’agit de la non-adéquation entre la formation et l’emploi. De plus en plus de diplômés trouvent des difficultés à s’insérer dans le marché de l’emploi ou acceptent un emploi dont les exigences en qualification ne correspondent pas à leur niveau de formation et de leur côté les entreprises accusent un manque de profils adaptés. De plus, il persiste un décalage entre une catégorie de la jeunesse qui sort du système sans diplôme ou qualification et une autre, surdiplômée. Aussi au Maroc, la situation de non -adéquation par groupes de diplômes démontre que le groupe de diplômes le plus en déclassement par rapport aux professions exercées est celui des

techniciens spécialisés avec un taux de déclassement de 55,8%, s’en suit En troisième position, il y a le groupe des diplômés des études universitaires générales (DEUG) avec un taux de déclassement de 49,5%. En quatrième position se positionne le brevet de technicien supérieur (BTS) et du certificat des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) avec 39,0%. Ensuite viennent les titulaires de licences avec 35,9% de diplômés en déclassement. Les diplômes du troisième cycle, à savoir DEA/DES/Master, viennent en sixième position avec 22,7% de déclassement et 77,3% d’adéquation. Les titulaires du diplôme du secondaire collégial viennent en septième position avec 21,0% de déclassement. Les deux diplômes de spécialisation et de qualification professionnelle sont en huitième et neuvième position avec respectivement 17,7% et 15,2% comme taux de déclassement. Juste après se trouvent les diplômes d’ingénieur et de cadre supérieur avec 10,1%. Enfin, le N° 42 Décembre-Janvier 2019 19 INDUSTRIE DU MAROC


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diplôme de doctorat est le moins sujet au déclassement avec un taux de 5,9, et ce selon le dernier rapport du HCP sur l’adéquation entre formation et emploi au Maroc. Plan d’action : 6 mesures chocs en faveur de l’employabilité nationale Face au fléau de chômage qui sévit Maroc, le gouvernement a entamé une série de mesures, dictées par une vision royale en faveur de la jeunesse marocaine. Ainsi, dans son dernier discours prononcé ce lundi 20 août 2018 à l’occasion de la révolution du Roi et du peuple, le Roi Mohammed VI a évoqué cette question d’importance nationale : « En effet, il est inconcevable qu’un jeune sur quatre soit au chômage en dépit du niveau de croissance économique atteint globalement par le Maroc. » Dans ce cadre, Sa Majesté le Roi que Dieu L’assiste a également manifesté l’engagement pris par le gouvernement et les acteurs concernés à adopter six mesures en vue de l’atteinte des objectifs suivants : Premièrement : entreprendre une refonte globale des mécanismes et des programmes d’appui public à l’emploi des jeunes, pour les rendre plus efficaces et adaptés aux attentes des jeunes. Ce travail de remaniement doit se faire selon le modèle que j’ai préconisé dans le discours du Trône, à propos des programmes de protection sociale. Deuxièmement : donner la priorité aux spécialités qui permettent de trouver un emploi et instaurer un système efficace

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d’orientation précoce au niveau de la deuxième ou de la troisième année précédant le baccalauréat. Son rôle est d’aider les élèves, en fonction de leurs aptitudes et de leurs inclinations, à faire l’un ou l’autre des deux choix: s’engager dans une filière universitaire ou une formation professionnelle. Troisièmement : revoir en profondeur les spécialités de la Formation professionnelle pour qu’elles répondent aux besoins des entreprises et du secteur public, et qu’elles soient en phase avec les transformations que connaissent les secteurs industriel et professionnel. Ainsi, les lauréats auront plus de chance de s’intégrer professionnellement. Quatrièmement: Mettre en place des mécanismes pratiques pour améliorer qualitativement les dispositifs incitant les jeunes à créer de petites et moyennes entreprises dans leurs domaines de spécialité et pour appuyer les initiatives d’auto-emploi et de création d’entreprises sociales. Cinquièmement: instaurer de nouveaux mécanismes permettant d’intégrer une partie du secteur informel dans le secteur formel, en assurant au potentiel humain que recèle le premier une formation adaptée et incitative et une couverture sociale et en appuyant ses projets d’auto-emploi ou de création d’entreprise. Sixièmement: mettre en place, au niveau de chaque établissement, un programme obligatoire étalé sur une période de trois à six mois, visant la mise à niveau des étudiants et des stagiaires

en langues étrangères; favoriser une intégration linguistique accrue à tous les niveaux d’études, plus particulièrement dans l’enseignement des matières scientifiques et techniques. Il apparait clair qu’une volonté Royale se dessine pour l’amélioration de la situation de la jeunesse marocaine. Celle-ci est appuyée par la vision du gouvernement et du chef de l’Etat, Saad-Eddine El Othmani qui a récemment abordé la question. Ainsi, El Othmani a déroulé le programme exécutif qui comprend des mesures pratiques basées sur le soutien destiné à la création de nouveaux emplois, le maintien d’emplois existants, une meilleure formation des lauréats pour l’accès au marché d’emploi ainsi que l’amélioration des conditions de travail et des relations d’emploi. Il a également rappelé que parmi les mesures incitatives prévues par ledit plan national figurent surtout le rapprochement de la distance entre les demandeurs d’emploi et les opportunités d’intégration professionnelles, l’incitation des entreprises à l’insertion et leur appui dans le processus de l’emploi, ainsi que l’accompagnement et le soutien des porteurs de projet d’entreprise. Par ailleurs, le Ministère du Travail et de l’Insertion Professionnelle a mis en place des programmes actifs pour la promotion de l’emploi. Aussi pour l’amélioration de l’employabilité, le Programme TAEHIL a été ouvert aux diplômés titulaires au minimum du baccalauréat et aux lauréats de la formation professionnelle.


DOSSI ER Celui-ci vise à améliorer l’employabilité des demandeurs d’emploi, en leur permettant d’acquérir des compétences professionnelles pour occuper des postes d’emploi dûment identifiés ou potentiels dans des entreprises du secteur privé ou dans des ONG et coopératives. Il est organisé en 3 types de formation : Une Formation Contractualisée pour l’Emploi (FCE) ou Formation à la Carte; Une Formation Qualifiante ou de Reconversion (FQR) ; Une Formation d’appui aux Secteurs Emergents (FSE). Dans la même lignée, Le Programme National d’Appui à la Création d’Entreprises « Moukawalati » vise d’une part l’appui des porteurs « de projet de création d’entreprises, et d’autre part à assurer la pérennité progressive du tissu économique régional, à travers un dispositif de suivi des entreprises créées au cours de la période critique de démarrage. Des avantages sont mis en place dans le cadre de ce programme, à savoir 1) l’accompagnement pré et post création, des jeunes porteurs de projets 2) la prise en charge par l’Etat des frais d’accompagnement à hauteur de10.000 DH par projet 3) la garantie à hauteur de 85% du crédit bancaire et 4) une avance sans intérêts représentant 10% de l’investissement et dans la limite de 15.000 DH remboursable sur six ans dont trois de grâce. Le troisième programme mis en place est le Programme « Idmaj », visant d’une part, à accroître l’employabilité des demandeurs d’emploi, diplômés par l’acquisition de compétences professionnelles nouvelles, notamment à travers une première expérience en entreprise et d’autre part, à développer les ressources humaines de l’entreprise et améliorer son encadrement. Stratégies sectorielles créatrices d’emplois Les stratégies sectorielles ont été établies comme un réél moteur de développement économique du pays, créant de la valeur ajoutée et de l’emploi. Ainsi, dès l’année 2005, ces stratégies sectorielles ont vu le jour, avec le Plan Émergence qui a mis l’accent sur sept secteurs exportateurs (automobile, aéronautique, offshoring, électronique, transformation des produits de la mer, agroalimentaire, textile et cuir) puis le

Plan d’accélération industrielle pour la période 2014-2020 visant à créer des écosystèmes intégrés. D’autres plans sont venus se greffer à la stratégie d’industrialisation du pays, à l’instar du Plan Maroc vert qui a été lancé en 2008 avec pour objectif d’ériger le secteur agricole en véritable levier du développement socioéconomique au Maroc. Ou encore la Stratégie énergétique 2030, reposant sur une vision prospective dont l’objectif est de garantir la sécurité énergétique du pays à travers la diversification des sources d‘énergie nationales, par le recours à des énergies alternatives. Avant le HCP, la Cour des comptes a alerté sur la situation en 2011 La Cour des comptes a pointé du doigt à plusieurs reprises les défaillances du système ou de la gestion de l’OFPPT, l’office chargé de la mise en œuvre de la stratégie de la formation professionnelle. Dans son rapport annuel relatif à 2011 par exemple, il y a donc sept ans, la Cour des comptes reprochait à l’OFPPT de ne pas procéder «au suivi de l’insertion des lauréats pour proposer les formations les plus adaptées aux besoins du marché. Ceci se manifeste à plusieurs niveaux: - Le suivi de l’insertion des lauréats à la remise des diplômes par les établissements de formation ne s’effectue pas systématiquement. En effet, parmi les établissements visités, seuls quelques-uns assurent ce suivi et disposent de données sur l’insertion de leurs lauréats. De plus, aucune centralisation ou traitement des données collectées au niveau du dispositif n’est assuré, sachant qu’auparavant, les EFP disposaient de structures dédiées à cette tâche ; -Lorsque ces informations sont disponibles au niveau des établissements, elles sont à l’état brut, ce qui rend difficile leur exploitation pour l’exercice de l’adaptation de l’offre de formation ; -Les résultats des études du suivi et de l’insertion des lauréats accusent des retards considérables. En effet, les derniers résultats, dont dispose l’OFPPT, concernent la promotion 2008/2009 ; -Les résultats de ces études ne sont pas communiqués aux établissements pour adapter leurs propositions aux besoins

du marché. «Ces lacunes font que les établissements maintiennent des formations présentant des taux d’insertion faibles, ou proposent l’implantation d’autres formations en méconnaissance des tendances de leur environnement socioprofessionnel», a conclu la Cour des comptes. Ceci n’est qu’un échantillon des reproches faits à la gestion de l’OFPPT de ce dossier de la formation professionnelle. Certains partenaires de l’Office n’hésitaient pas à dire tout bas que «l’Office avait dévié de sa mission principale qu’est la formation et s’est transformé en promoteur immobilier, multipliant les centres et les établissements sans prendre vraiment en considération les besoins réels et concurrençant les établissements accrédités qui devaient lui donner un coup de main dans sa mission». La Cour des comptes a publié un nouveau rapport en 2017 (relatif à l’année 2015), cette fois sur le département ministériel chargé de la formation professionnelle (DFP). Les conclusions là aussi sont alarmantes. Voici un aperçu: - Depuis sa création en 1995, le DFP ne s’est pas doté d’une stratégie intégrée et concertée sur la FP. - Difficulté dans la maîtrise des besoins du marché du travail. - Absence d’un répertoire national des emplois/métiers. - Réalisation des études sectorielles par plusieurs partenaires et sans concertation préalable avec le DFP. - Accompagnement insuffisant des stratégies sectorielles. - Le DFP ne dispose pas de système d’information intégré sur le dispositif de la FP qui lui permettrait le suivi de l’évolution de la carte de formation et les indicateurs clés. Le quart des lauréats de la formation professionnelle est au chômage, contre 16% de ceux de l’enseignement général. Par ailleurs, 33% occupent des emplois sous-qualifiés, contre 11% chez ceux de l’enseignement général. Ces chiffres, récemment dévoilés par le HCP, en ont choqué plus d’un. Ils montrent surtout les limites du modèle actuel. La stratégie 2021 du secteur ambitionne de porter la part de la formation alternée à au moins 50%, contre 29% en 2014-2015. Cependant, il faudra réussir à impliquer les entreprises, et à les pousser à ouvrir leurs portes aux jeunes stagiaires. N° 42 Décembre-Janvier 2019 21 INDUSTRIE DU MAROC


industries métallurgiques, mécaniques et electromécaniques (IMME) un secteur en dents de scie ! EN CHIFFRES, LES INDUSTRIES MÉCANIQUES ET MÉTALLURGIQUES (IMME) PÈSENT 46,8 MILLIARDS DE CHIFFRE D’AFFAIRES, 10,5 MILLIARDS DE DE VALEUR AJOUTÉE, 7 MILLIARDS D’EXPORTATIONS ET GÉNÈRENT 67600 EMPLOIS.MALGRÉ TOUT LE POIDS QUE REPRÉSENTE CE SECTEUR, IL DEMEURE EN PROIE À UNE STRATÉGIE NATIONALE TIMIDE LE LAISSANT LIVRÉ À LUIMÊME FACE AUX REMOUS D’UN CONTEXTE INTERNATIONAL HAUTEMENT CONCURRENTIEL.

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utre son rôle stratégique de pourvoyeur de biens d’équipement à l’économie nationale et de leur maintenance, le secteur des IMM contribue largement au renforcement de l’infrastructure industrielle du Maroc. La métallurgie et le travail des métaux sont les principales branches du secteur des Industries Mécaniques et Métallurgiques (IMM), avec 82% des exportations, 94% des investissements, 91% de la production et 82,6% de l’emploi des IMM, selon le

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ministère de l’Industrie. L’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole a enregistré une hausse de 3,0% au cours du troisième trimestre 2018 par rapport à la même période de 2017. Celui de l’«industrie automobile» de 6,9%, de celui des « machines et appareils électriques » de 10,9%, de celui des «produits métalliques» de 7,0%. Une dynamique qui va mieux, encouragée par l’impulsion de Plan d’Accélération industrielle qui a prévu

de mettre en place des mesures pour le secteur au biais d’écosystèmes. Ainsi, le 2 mai 2016, le secteur des industries mécaniques et métallurgiques (IMM) s’est structuré en trois écosystèmes, dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020. Ces écosystèmes concernent les filières de : la valorisation des déchets métaux en cuivre et en aluminium ; les nouveaux métiers « machines agricoles et bicyclettes » et le travail des métaux. Concernant les incitations fiscales


DOSSI ER le projet d’investissement est prévu dans une zone suburbaine ou rurale. De plus, un soutien adapté sera porté aux entreprises, à travers l’appui à l’investissement via le Fonds de Développement Industriel et d’Investissements (FDII), un accès plus aisé au foncier (57 hectares destinés au secteur) et la mise en place d’une offre de formation couvrant l’ensemble des besoins des écosystèmes. Les entreprises de ces écosystèmes peuvent aussi avoir accès à un foncier industriel de qualité, notamment grâce au concept novateur de parcs industriels locatifs et faire bénéficier leurs employés de cursus de formation appropriés.

prévues, celles-ci concernent l’exonération du droit d’importation des biens d’équipement, matériels et outillages nécessaires à la réalisation d’un projet d’investissement dont le montant est supérieur à 200 millions de dirhams, et ce pendant 36 mois à compter de la signature de la convention d’investissement ; cette exonération est étendue aux parties, pièces détachées et accessoires importés en même temps que les équipements précités. Mai aussi l’exonération de la TVA à l’importation des biens d’équipement, matériels et outillages nécessaires à la réalisation d’un projet d’investissement dont le montant est supérieur à 200 millions de dirhams, et ce pendant 36 mois à compter du début d’activité de la société ou de la date de délivrance de l’autorisation de construire et il est prorogeable de 6 mois en cas de force majeure (renouvelable une fois) ; cette exonération est étendue aux parties, pièces détachées et accessoires importés en même temps que les équipements précités. Grâce à l’ensemble de ses mesures, ces 3 premiers écosystèmes

contribueront d’ici 2020 à générer: 13.340 nouveaux emplois ; un C.A. additionnel de 11 milliards de DH ; une valeur ajoutée additionnelle de 1,7 milliard de DH ; 2,3 milliards de DH de gain en termes de balance commerciale et 2 milliards de DH d’investissement. Sans oublier, le Fond de Promotion des Investissements qui propose la prise en charge partielle par le gouvernement de certaines dépenses liées à l’acquisition du foncier (dans la limite de 20% du coût du terrain), à l’infrastructure externe (dans la limite de 5% du montant global du programme d’investissement ou 10% lorsqu’il s’agit d’un investissement dans le secteur de la filature, du tissage ou de l’ennoblissement) et à la formation professionnelle (dans la limite de 20% du coût de cette formation). Ces contributions peuvent être cumulées sans toutefois que la participation totale de l’Etat ne dépasse 5% du montant global du programme d’investissement ; ou 10% lorsqu’il s’agit d’un investissement dans le secteur de la filature, du tissage ou de l’ennoblissement du textile ou lorsque

FIMME : une fédération au service du secteur Créée en 1951, la FIMME œuvre pour la promotion et le développement des IMME, secteur résolument stratégique pour l’avenir et considéré, à juste titre, comme une force économique majeure. La Fédération est un organisme actif qui sert ses adhérents, défend leurs intérêts, contribue dans l’évolution constructive des réglementations et promeut le secteur dans sa globalité. Ainsi, La FIMME œuvre pour la promotion et le développement des IMME, secteur résolument stratégique pour l’avenir et considéré, à juste titre, comme une force économique majeure. Parallèlement à ses missions traditionnelles, la Fédération a en effet l’ambition de jouer un rôle prépondérant et se veut être un moteur puissant et dynamique pour la croissance industrielle. Ainsi, la Fédération des Industries Métallurgiques, Mécaniques et Electromécaniques dans sa dynamique ambitionne de participer efficacement à l’essor du tissu industriel marocain, comme le déclare le Président de la Fédération, Tarik Aitri : « C’est dans un cadre propice que nous tenterons de favoriser, avec pragmatisme, la promotion de nos entreprises membres, en contribuant au mieux à leur essor et en leur assurant les conditions idéales pour qu’elles puissent, aussi souvent que nécessaire, répondre aux attentes de la profession. » Et d’ajouter : « Par notre implication, nous veillerons à pérenniser les atouts de la Fédération, à développer une culture d’amélioration continue des services innovants à forte valeur ajoutée, N° 42 Décembre-Janvier 2019 23 INDUSTRIE DU MAROC


DOSSI ER à soutenir les activités des industriels de notre secteur dans sa globalité, le tout dans un esprit de développement constant. » Avec pour mission la défense des intérêts communs de ses membres et le développement des industries affiliées, la FIMME effectue auprès des pouvoirs publics toutes les démarches ou interventions nécessaires pour assurer la représentation de la profession. Elle favorise le développement de l’activité du secteur via la réalisation d’études portant sur les principales questions d’ordre économique, social, technique, financier, juridique, fiscal et administratif touchant ses branches d’activité et contribue à la formation professionnelle et à la promotion de la qualité au sein des entreprises adhérentes. De plus, la FIMME présente également l’avantage de rassembler des industries aux caractéristiques similaires permettant l’installation d’une meilleure communication interentreprises, l’instauration de relations de collaboration étroite, la mise en place d’une activité de veille permanente sur les secteurs affiliés et la diffusion d’une culture de solidarité. S’agissant des filières du secteur des IMME, la Fédération des Industries Métallurgiques, Mécaniques et Electromécaniques (FIMME) liste huit grandes filières, à savoir : la sidérurgie, les tubes et profilés, la fonderie, la chaudronnerie et construction métallique, les meubles en métal, la mécanique, l’usinage et enfin la construction et la réparation navale. Au centre du dynamisme économique marocain, le secteur des Industries Métallurgiques, Mécaniques et Electromécaniques a acquis une place prépondérante dans le tissu industriel marocain. Outre son rôle stratégique de pourvoyeur de biens d’équipement à l’économie nationale et de leur maintenance, il contribue largement au renforcement de l’infrastructure industrielle du Maroc. Comme pour tous les secteurs économiques, le développement des IMME passe par de nouvelles offres adaptées aux exigences d’un environnementenperpétuellemutation. Et c’est dans ce contexte précisément que les opérateurs des IMME veulent s’adapter plus efficacement aux enjeux de l’industrie, produire de la valeur, créer 24 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC

des liens au-delà de leur environnement local et nouer des partenariats durables pour renforcer leur présence sur les marchés extérieurs.Comme l’avance la fédération sur son site, le secteur des IMME est un grand pourvoyeur d’emplois qui a enregistré une croissance soutenue durant les dernières années. Cette performance devrait être confortée à l’avenir, puisqu’il recèle par ailleurs d’importantes potentialités à l’exportation. Preuve de son essor, le secteur des IMME continue d’investir de manière significative. La Formation, talon d’Achille du secteur des IMME Historiquement, les ajustements apportés au secteur depuis le début des années 1970 ont profondément galvanisé l’industrie sidérurgique. Celleci nécessite désormais moins d’ouvriers et ce malgré la très forte augmentation des capacités de production d’acier. Le développement du secteur sidérurgique se répercute à tous les niveaux de l’entreprise et particulièrement sur la fonction RH qui voit ses objectifs changer. En effet, les métiers de la sidérurgie nécessitent des technicités spécifiques et des formations qui n’existent pas forcément au Maroc. Par exemple, les métiers du laminage branche dont nous ne disposons d’aucune formation au Maroc, mis à part à l’ENIM qui cible uniquement les cadres et ingénieurs. La prise de conscience s’est donc faite plus tardivement au Maroc, avec notamment la mise en place du Plan d’Accélération Industrielle, qui met au cœur de sa stratégie la formation des ressources humaines. En effet, la disponibilité et la qualité des ressources humaines conditionnent l’attractivité de la destination Maroc, et contribuent au renforcement de la productivité des entreprises et à l’amélioration de leur compétitivité. Une cartographie précise des besoins en formation avec une quantification des besoins en ressources humaines par secteur, par profil, par région et par année a été mise en place pour permettre l’élaboration d’un plan national de formation. Cette dernière a pour objectif, entre autres, de répondre aux besoins en compétence des écosystèmes mis en place. Aussi, pour les années 2018, 2019

et 2020, le secteur des IMM totalise un besoin cumulé de 9487 sur un total national de 278 015 besoins en formation. Côté emploi, le Plan d’Accélération Industrielle prévoit la création de 13.340 postes par les professionnels du secteur des IMM à l’horizon 2020. Aussi, pour pallier ce manque de profils adéquats sur le marché, l’OFPPT et la FIMME (Fédération des Industries Mécaniques, Métallurgiques et Electromécaniques) ont tenu une première réunion en 2015, dans le but de définir les priorités du secteur en termes de formation en accompagnement de l’écosystème IMME à travers lequel le secteur s’est engagé à créer 28.000 emplois à l’horizon 2020. Comme paru sur le site de la FIMME, les deux parties avaient proposé différents axes d’amélioration notamment : l’évaluation conjointe de l’offre de formation actuelle et son adaptation aux besoins du secteur ; le développement de nouvelles filières de formation pour lesquelles aucune qualification n’existe, tels que les systèmes hydrauliques et pneumatiques, la mécanique industrielle, la sidérurgie, la fonderie, la construction et la réparation navale- ferroviaire… ; la redynamisation de la formation continue au profit des entreprises du secteur à travers la mise en place d’un catalogue de formation dédié; la mise à niveau de la filière « soudure » à travers l’adaptation de l’Offre de formation de l’Institut marocain de Soudure (OFPPT) en réponse aux exigences de la profession et à l’évolution technologie ; le renforcement de l’aspect lié au développement comportement des stagiaires et connaissance de l’organisation industrielle et enfin la mise en place de partenariats OFPPT/FIMME/ Ecoles d’ingénieurs et Universités pour le développement du volet Innovation pour les métiers IMME. Autres mesures retenues lors de cette rencontre, comme condition sine qua non au rehaussement du niveau de qualification des lauréats et de la qualité de la formation, l’impérieuse nécessité de développer la Formation par Alternance ainsi que l’amélioration du système de cogestion des établissements sectoriels, à travers la mise en place d’une Charte et l’élargissement de la cogestion à d’autres régions.


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Formation Initiale • Génie Informatique : Réseaux et Bases de Données • Automatique et Informatique Industrielle Génie des Systèmes Mécaniques • Procédés Industriels et Plasturgie • Qualité Maintenance et Sécurité Industrielle • Conception Mécanique et Production Intégrée

• Génie des Systèmes Electriques • Génie Electrique, Systèmes Embarqués et Télécommunication • Génie Industriel et Logistique, Option : Mangement Industriel Option : Logistique

Formation Doctorales • Equipe de Caractérisation Mécanique du Bois des Composites (ECMBC) • Equipe de Tribologie Corrosion et Revêtements des Matériaux (ETCRM) • Mécanique des Solides et Productique (MSP) • Mécanique de Fluides, Energétique et Matériaux (MFEM) • Génie Industriel et Logistique (GIL) • ENERGIE ET CONVERSION (EC) • EQUIPE : COMMANDE AVANCEE DES SYSTEMES ELECTRIQUES • EQUIPE : RESEAUX ELECTRIQUES ET CONVERTISSEURS STATIQUES (RECS) • Equipe ''Management industriel et technologie des matériaux plastiques et composites'' • Equipe ''Eco-conception , modélisation et développement industriel en matériaux plastiques et composites''

• Equipe ''Energétique et modélisation des systèmes thermiques'' • Intensification des Procédés (IP) • Modélisation et Valorisation des Réacteurs Polyphasiques et Electrochimiques (MOVAREPE) • Génie des Procédés Industriels et Modélisation (GPIM) • Equipe de Contrôle et de Caractérisation des Matériaux (ECCM) • Equipe Mécanique des Structures et des Matériaux (EMSM) • Equipe Architecture de systèmes • Equipe Sécurité et Système • Equipe Modélisation & Analyse des Systèmes • Equipe Optimisation des systèmes Industriels et logistiques • Equipe Optimisation des Systèmes de Production et Energie

• Modélisation et Ingénierie des Systèmes Complexes • Réseaux Autonomes et Systèmes Ubiquitaires • Equipe de Recherche sur la Formation en Sciences de L’ingénieur • Réseaux & Télécommunications : (R.T.) • Réseaux & Systèmes Distribués : (R. S. D.) • Science de Données& Ingénierie des Systèmes : (R.D. I. S.) • Security of Information and Advanced Software Research : (S.I.A.S.R.) • Modélisation en Optoélectronique et Electronique : (MODEC) • Réseaux Electriques & Efficacité Energétique. • Smart Cities (SC).

Formation Continue Licence Professionnelle :

Master

• Génie Industriel : Maintenance et Gestion des Systèmes industriels MGSI • Génie Industriel : Qualité, Hygiène Sécurité et Environnement • Conception et Fabrication Mécanique • Management des Projets Industriels • Génie Industriel, Logistique et Productique GILP • Génie Civil • Conception, Fabrication mécanique et Production Intégrée • Développeur d’Application Mobile • Électromécanique • Mécatronique Automobile • Production et Matériaux • Génie Plasturgie • Systèmes électriques et énergie • Concepteur Développeur Applications web Mobiles • Administrateur Systèmes Réseaux et Bases de Données • Responsable en Gestion et développement d’Entreprise • RH- Chargé d’Administration des ressources Humaines

•Expert en Gestion et Analyse des Données Massives, BIG DATA • Architecture de Systèmes et de la Sécurité • Gestion des Projets en Ingénierie NTIC • Communication, Gestion des Ressources Humaines psychologie du travail en ingénierie • Génie Industriel : Maintenance et Gestion des Systèmes industriels MGSI • Génie Industriel : Management de la qualité, Sécurité et environnement MQSE • Gestion Industrielle, Logistique et Productique GILP • Efficacité Énergétique et Énergie Renouvelables • Chef de Projet Informatique Option Ingénierie logicielle, réseaux et Sécurité AMOA • Responsable en systèmes d’informations • Expert en ingénierie sécurité informatique • Gestion des ressources humaines • Communication digitale • Management industriel (MIND) • Ingénierie, Economie et Nouvelles Technologie pour la construction à l’International (IENTCI)

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DU MAROC Boulevard Abdellah Ibrahim (Ex Km7, Route d'El Jadida). BP 8118 - OasisINDUSTRIE Casablanca 06 48 35 99 30 Email: contact@ensem.ac.ma http://www.ensem.ac.ma


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ENTRETIEN

Propos recueillis par Sarah MAACHE

Tarik Aitri, Président de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME)

« Mes ambitions pour ce secteur sont grandes, car c’est un secteur qui a énormément de potentiel et qui a une longue histoire.» Tarik Aitri (Prominox) a été nouvellement élu pour un mandat de trois ans à la tête de la FIMME et succède ainsi à Abdemhamid Souiri. Najib Cherai a quant à lui été élu 1er viceprésident et Abdeslam halouani, 2e vice-président. À seulement 37 ans, ce diplômé d’un Bachelor en management de la prestigieuse Université de Columbia (New York), est le plus jeune président d’une fédération sectorielle nationale. IDM : En tant que nouveau président à la tête de la FIMME, quelles sont vos ambitions pour le secteur des IMME durant votre mandat ? Ma décision et celle de mes viceprésidents à nous présenter aux élections de la FIMME est motivée par la volonté de donner à ce secteur sa vraie valeur et son vrai rôle dans l’économie nationale. Le secteur des IMME est l’épine dorsale du développement socio-économique visé par la Maroc. En effet, aucun état ne peut se

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développer et se hisser au rang des états émergents ou développés sans avoir une industrie forte. Mes ambitions pour ce secteur sont grandes, car c’est un secteur qui a énormément de potentiel et qui a une longue histoire. Il suffit d’organisation, de mise à niveau et de moyens pour en faire une des premières richesses du pays. IDM : Dans un contexte économique difficile, marqué par le retour au protectionnisme initié par les Etats-

Unis et une surcapacité nationale en matière de production sidérurgique, comment percevez-vous le contexte général et les défis qui vous attendent? Le protectionnisme initié par les U.S est assez spécial, car c’est un protectionnisme total et de toutes les branches du secteur industriel, il est efficace tout d’abord parce que le marché intérieur est conséquent, la main d’œuvre est qualifiée et le consommateur américain est patriote. Or dans les autres pays et notamment


DOSSI ER le Maroc, le protectionnisme est partiel, ce qui déséquilibre le marché et crée des inégalités voir pousser à la faillite d’entreprises. Le marché marocain est très petit et si l’on opte pour le protectionnisme il faut alors être complètement hermétique pour que cela fonctionne et bénéficie à tout le monde. Mais en optant pour le protectionnisme, il faut alors oublier l’export, ce qui n’est pas possible pour un pays comme le Maroc. Aujourd’hui le seul protectionnisme réel est entre les mains du consommateur et surtout des grands donneurs d’ordre marocains qui peuvent, en favorisant les entreprises marocaines et le produit local, contribuer au développement du pays, à la création d’emplois permanents et surtout à garder la richesse dans le pays. Le défi est très grand, et nécessite l’implication de toutes les parties : Industriels, l’Etat, les donneurs d’ordre et le consommateur. Tout est possible si la vraie volonté est là. IDM : En matière de formation, le secteur sidérurgique accuse un manque de profil « adaptés ». Avezvous prévu des mesures correctives dans ce sens ? Un sujet aussi vieux que le secteur ! Nous avons conscience de la problématique, qui est d’ailleurs applicable à tous les domaines au Maroc. Parmi les mesures urgentes, nous sommes en train de mettre en place un observatoire des métiers au sein de la fédération, cet observatoire permet d’abord le recensement des lacunes, besoins et identification des métiers morts, ensuite

nous devrions élaborer un cahier des charges au profit des instituts de formation (OFPPT, Universités, Ecoles…) afin que les lauréats répondent aux besoins des entreprises. Le rôle de l’observatoire ne se limite pas seulement à cette tâche, car nous souhaitons aussi identifier précocementles nouveaux métiers, les métiers en extinction et aux mesures de reconversion des employés. Toutes les fédérations sectorielles doivent être parties prenantes dans les plans et stratégie nationale de formation, car elles sont les consommatrices du produit final et sans leur implication et input, les stratégies sont vouées à l’échec.

CONTRAIREMENT À 2018, OÙ TOUS LES GRANDS PROJETS N’ONT PAS VU LE JOUR, 2019 PROMET UNE REPRISE DE L’ACTIVITÉ DANS TOUTES LES BRANCHES. JE SUIS TRÈS CONFIANT QUE 2019 SERA LE DÉBUT D’UN QUINQUENNAT PROSPÈRE POUR LE SECTEUR, SAUF MAUVAISES SURPRISES.

IDM : Comment, à votre avis, estil possible de rallier l’ensemble des intérêts des acteurs du secteur ?

D’abord par un grand ménage interne au secteur, cela facilitera alors la tâche, car tous les intérêts sont liés. Nous avons tendance à oublier que nous faisons partie tous du même écosystème. Il faut avouer que dans le secteur ce qui crée les divergences c’est d’abord l’égoïsme de certains acteurs, l’existence d’une partie d’informelle, et le manque d’intégrité de certains opérateurs. En combinant ces faits, les intérêts divergents entre les opérateurs sérieux et les fauteurs de troubles. Dans tous les cas, la fédération soutenue par ses membres est en train de faire un travail de fond pour d’abord rétablir un climat de confiance et des règles déontologiques pour assurer un environnement de travail sain, ce qui ne fera que converger les intérêts de tout le monde. IDM : Quelles sont les perspectives du secteur pour l’année 2019 ? Contrairement à 2018, où tous les grands projets n’ont pas vus le jour, 2019 promet une reprise de l’activité dans toutes les branches. Je suis très confiant que 2019 sera le début d’un quinquennat prospère pour le secteur, sauf mauvaises surprises. Aussi, le ministère de tutelle est à l’écoute et nous a confirmé sa volonté de coopération avec le secteur, ce qui nous met en confiance. 2019 connaitra aussi le lancement effectif des écosystèmes IMME et les opportunités sont là, il suffit de les saisir. J’ai aussi l’ultime conviction que le travail acharné paye toujours et nous devons forcer le sort et non pas le subir. Je souhaite à tous les membres et à toute l’économie nationale une excellente année 2019.

‫ﺃﻭﻝ ﺟﺮﻳﺪﺓ ﺇﻟﻜﺘﺮﻭﻧﻴﺔ ﺑﺎﻟﻤﻐﺮﺏ ﺗُﻋﻨﻰ ﺑﻤﻮﺍﺿﻴﻊ ﺍﻟﺼﻨﺎﻋﺔ ﻭﺍﻻﺳﺘﺜﻤﺎﺭ ﻭﺍﻻﺑﺘﻜﺎﺭ ﻧﺎﻃﻘﺔ ﺑﺎﻟﻠﻐﺔ ﺍﻟﻌﺮﺑﻴﺔ‬ N° 42 Décembre-Janvier 2019 27 INDUSTRIE DU MAROC


R&D

Recherche & Innovation : Un Maroc déterminé plus que jamais ! AU MAROC, LA RECHERCHE & L’INNOVATION EST UN SUJET D’UNE IMPORTANCE CRUCIALE. L’ETAT AINSI QUE LES UNIVERSITÉS ET LES ENTREPRISES DEMEURENT CONSCIENTS DES ENJEUX QUE REPRÉSENTE LA R&D. C’EST DANS CE SENS, QUE L’UNIVERSITÉ INTERNATIONALE DE RABAT A LANCÉ LA 1ÈRE ÉDITION DE LA « RESEARCH & INNOVATION MEETING ». Réalisé par Ismaila Sy Sahade

L

a recherche et développement est bien entendu un sujet qui devient de plus en plus primordial. De ce fait, le Maroc conscient de la pertinence de ce levier ne reste pas indifférent. Mais il faut véritablement une implication et une interaction entre les différents acteurs. Selon le Directeur général du Pôle management de l’Université internationale de Rabat et doyen de Rabat Business School : « Certaines entreprises hésitent encore un peu à s’appuyer sur les universités pour pourvoir développé des projets de recherche et notamment dans les sciences qui ne sont pas des sciences de l’ingénierie. Il n’est pas encore spontané pour une entreprise d’aller à la rencontre une Business School pour lui demander de réfléchir avec elle sur une thématique ou une problématique de recherche. Or, les modèles qui sont produits

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par les publications des enseignants chercheurs en gestion sont des modèles parfaitement utilisables et utiles pour les entreprises ». L’UIR lance 1ère édition de la « Research & Innovation Meeting » ‘’La recherche dans l’éducation supérieure est un enjeu crucial puisque la réputation des universités qui aujourd’hui se joue sur un terrain mondial et bien se réalise en priorité par le niveau de recherche et de publication des enseignants chercheurs de ces universités .Donc la recherche c’est bien évidement un moyen de faire avancé la science en général ‘’ a déclaré Olivier Aptel, Directeur général du Pôle management de l’Université internationale de Rabat et doyen de Rabat Business School à l’occasion de la 1ère édition de la « Research &

Innovation Meeting » qui s’est tenue au sein du campus de l’UIR. Ce fut l’occasion pour l’université de dresser le bilan RDI de ces 8 années d’existence et de partager les efforts qui ont été récompensés par plusieurs prix prestigieux tels que : le prix national de l’innovation, le prix national de l’innovation technologique, le prix de la compétitivité UniversitéEntreprise, le Prix de l’International Institute of Education, le témoignage du Global Innovation Index, de la Banque Mondiale, ... Il faut dire que l’UIR s’est investie, depuis sa création en 2010, dans la recherche et l’innovation, ce qui lui vaut aujourd’hui la position de leader africain en termes de dépôt de brevets avec plus de 300 brevets déposés dont une soixantaine à l’international. Par ailleurs, dans l’objectif de valoriser son portefeuille de propriété intellectuelle, l’UIR a créé le


R&D

premier TTO (Transfer Technology Office) au Maroc et opéré les premiers transferts de ces solutions innovantes adaptées aux besoins du Maroc et du continent africain. En termes de publications, l’UIR justifie à ce jour de plus de 500 publications dont plus de 400 indexées dans les bases de données comme web of sciences et Scopus en plus de l’édition d’ouvrage et d’une première revue « Afriques en mouvement » dédiée à l’Afrique qui sortira en janvier 2019. Elle a mobilisé plus de 60 millions de contrats de recherche financés par des organismes nationaux et internationaux (ministère, CNRST, IRESEN, Commission européenne, OTAN, US Army, région RSK, ...). Cette activité intense, s’appuie sur un réseau de partenaires de renom nationaux et internationaux et sur ces cinq (5) laboratoires internationaux avec le CNRS/France, l’IRD, le groupe PSA. En sommes, cette 1ère édition a enregistré une trentaine de présentation orales scientifiques et d’idées innovantes, une cinquantaine de posters ainsi que des expositions et des prototypes. Les

meilleurs ont bien entendu reçus des trophées et des Prix d’excellence. Développement de la R&D : Une volonté nationale ! Dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement de la recherche scientifique à l’horizon 2025, le Système National de Recherche et d’Innovation (SNRI) sera porté par des changements importants, d’ordre politique, économique et idéologique qui découlent de la volonté de modernisation du pays et de sa démocratisation. Les facteurs qu’on retrouve derrière ces changements résultent essentiellement du passage d’une société où la demande sociale occupait le second plan, à une société où la demande sociale prend la place centrale. Ce changement aura des répercutions profondes au niveau de l’activité de la recherche. Ce sera, en effet, la demande sociale qui conditionnera le développement des champs disciplinaires et l’approfondissement de leurs méthodes et de leurs outils

d’analyse. Il s’agira alors de répondre aux questions de savoir comment réduire le décalage, partout constaté dans le pays, entre la société telle qu’elle existe à présent et la connaissance de ses besoins vitaux et notamment de ses aspirations dans les domaines scientifique, technologique et culturel ? Ou encore comment faire contribuer le SNRI à accompagner les changements et à percevoir les lignes de force des évolutions futures ? Le SNRI devrait d’abord s’organiser pour être à l’écoute de la demande sociale, en créant les conditions optimales pour mobiliser ses ressources humaines et enfin, en revoyant les méthodes scientifiques et les procédures de gestion et de travail utilisées dans le cadre de la pratique de la recherche. Les conditions de réalisation de ces trois exigences seront explicitées en empruntant le même cheminement adopté pour la vision du Maroc 2025, c’est-à-dire en fournissant des repères permettant de définir les finalités et la démarche, la stratégie, ainsi que les niveaux de N° 42 Décembre-Janvier 2019 29 INDUSTRIE DU MAROC


R&D redéploiement. Le gouvernement étant consciente que l’innovation est un enjeu clé pour la compétitivité des entreprises et de l’économie marocaine, œuvre pour la mise en place d’un écosystème adéquat incluant les entreprises innovantes, les porteurs de projets, les universités, les organismes de capital-risque et les pôles de développement technologiques. L’objectif à moyen terme est de positionner le Maroc dans le club des pays producteurs de technologies, de permettre l’éclosion d’une économie à forte valeur ajoutée mais aussi de renforcer l’attractivité du Maroc pour les investissements étrangers, en conséquence. A plus long terme, il s’agit de préparer des relais de croissance qui deviendront vitaux pour notre économie Pour consolider les initiatives déjà entreprises au sein d’une vision globale et donner une nouvelle impulsion à l’innovation, le Ministère chargé de l’Industrie et du Commerce et le Ministère chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ont organisé conjointement, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi

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Mohammed VI, le Premier Sommet de l’Innovation le 5 juin 2009 à Skhirate. Lors de ce sommet, une démarche participative de réflexion a été adoptée. Cette démarche intitulée « Initiative Maroc Innovation » a permis de définir une stratégie nationale en matière de promotion de l’innovation et présenter les conclusions et les réflexions afin de lancer l’exécution de ses différents chantiers. Cette initiative consiste, à travers une large concertation publicprivé, à définir les mesures concrètes et facilement actionnables pour favoriser un environnement d’innovation en phase avec les impératifs de la compétitivité et les besoins du marché. Elle se propose de formuler un plan d’action commun pour toutes les parties impliquées dans le processus de la R&D et de l’innovation dans le Royaume. La Stratégie Maroc Innovation Selon le site du Ministère de l’Education Nationale, de le Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique), la stratégie Maroc Innovation se s’appuie sur 4 axes

déclinés en 13 chantiers comme suit : Gouvernance et Cadre Dans ce premier axe figure : la Gouvernance public/privé de l’initiative, la structure d’accueil, l’orientation dédiée (Le centre marocain de l’innovation) puis un cadre légal souple et efficace. Infrastructure Le second axe comprend : les infrastructures technologiques, les infrastructures de valorisation et les Clusters Financement et soutien Le troisième axe comprend : le portefeuille de produits de soutien à l’innovation, la stimulation du système de capital risque, le développement du marché de la propriété intellectuelle et les fonds internationaux de l’innovation Mobilisation des talents Dans le dernier axe fait référence à: la création du Club Marocain de l’innovation, la promotion de la culture de l’innovation et le positionnement de l’Offre Maroc R&D et l’innovation.


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DIGITALISATION 2. Assurer le développement de nos collaborateurs en mettant l’Humain au centre de nos préoccupations 3. Poursuivre nos efforts pour améliorer notre productivité et notre compétitivité 4. Accélérer l’innovation orientée vers le domaine de la DATA. Notre centre d’Excellence est composé de 3 divisions : 1. IDM : Infrastructure Data Management pour la transformation des infrastructures IT 2. Business Platform Solution pour transformer les applications de nos clients sur toute la chaine de valeur applicative vers des environnements innovants. 3. Business Sourcin : Notre entité qui permet de proposer des opportunités pour tous nos collaborateurs souhaitant avoir une expérience à l’internationale.

ENTRETIEN Redouane MABCHOUR, Directeur générale Atos Maroc

«En tant que partenaire de confiance, nous accompagnons la transformation de nos clients au travers des projets que nous délivrons depuis le Maroc.»

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DM : Pouvez-vous nous parler d’Atos Maroc ? Le groupe Atos est l’un des leaders de la transformation digitale au niveau mondial. Nous sommes présents dans 73 pays avec près de 120.000 collaborateurs. Avec près de 1.600 collaborateurs au Maroc notre vocation est de supporter tous nos clients dans leur business au quotidien. Chez Atos Maroc, nous avons l’ambition d’accompagner l’entreprise de demain. Nous pensons qu’unir les hommes, les métiers et la technologie est source de progrès. En tant que partenaires de confiance, nous accompagnons la transformation de nos clients au travers des projets que nous délivrons depuis le Maroc. Depuis notre Global delivery Center de Casablanca et bientôt depuis Fès, nous focalisons nos actions autour de 4 principaux leviers : 1. L’Excellence Opérationnelle 2. L’Expérience Client, 3. L’apport de la valeur ajoutée personnalisée en fonction du secteur d’activité de nos clients 4. Une orientation Business consulting sur tous les projets délivrés Notre stratégie tourne autour de 4 axes : 1. Offrir une croissance durable à nos clients 32 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC

IDM : Quelle est votre stratégie ? Nous avons une dynamique forte autour de nos métiers et des projets délivrés. Notre ambition en termes de croissance est de doubler d’ici 2021. Nous ouvrons un site sur la ville de Fès et qui devrait être opérationnel le 1er trimestre 2019 et ainsi aider à remplir nos objectifs de croissance. Par ailleurs, notre nouvelle division Business Sourcing, opérationnelle désormais apportera à toutes les ressources marocaines la possibilité de tester une ou plusieurs expériences à l’internationale. Enfin, que ce soit sur les métiers d’intégration de système ou des activités autour des infrastructures, nous menons des chantiers importants de transformation pour apporter plus de valeurs ajoutées pour le business de nos clients. La formation est également un atout important dans nos métiers. Ainsi, nous investissons de manière conséquente pour que nos collaborateurs restent à jour et accompagnent l’évolution des nouvelles technologies. IDM : Quelle est votre politique de recrutement ? Nous avons initié un recensement des meilleures écoles marocaines et nous avons établi des partenariats solides afin d’accompagner notre croissance. Nous avons pour objectif de réaliser 550 recrutements sur l’année 2019. Et nous recherchons les meilleurs talents sur le marché marocain afin d’accompagner nos projets de transformation. Bien évidemment, nous ouvrons en parallèle nos portes à tous les stagiaires des écoles dans les nouvelles technologies, les contrats d’insertion, les ingénieurs scientifiques souhaitant faire une reconversion dans le domaine de l’IT. IDM : Que pensez-vous de la fuite des cerveaux marocains ? Dans le monde des nouvelles technologies et de l’environnement numérique, les plans de croissance et les différents investissements sont à la fois nombreux en quantité mais également présents dans différents pays européens, américains et asiatiques. La conséquence de ce phénomène est que les populations qui exercent dans le domaine du numérique deviennent de plus en plus nomades et suivent ces investissements conséquents. Il y a donc une réalité marché sur la mobilité internationale pour les talents informaticiens marocains. De notre côté, dans la mesure où nous sommes une société avec une dimension internationale et multiculturelle, la mobilité interne avec notamment notre programme «internal First» proposée à tous nos collaborateurs accompagne l’évolution de leur carrière. Ainsi, la mobilité est appréciée et souhaitée.


DIGITALISATION

ENTRETIEN

« C’est de notre devoir d’accompagner les entreprises africaines et de participer à la stratégie du Maroc en Afrique. » Hassan BELKHADIM, Directeur Associé SKATYS, Gold Partner SAP

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DM : Quelle est la stratégie de Skatys à l’échelle nationale ? Skatys est une SSII marocaine, spécialisée dans l’intégration de solutions informatiques. Nous proposons des logiciels efficaces et novateurs soutenus par une gamme de services adaptée à chaque client, quel que soit son secteur d’activité. Nos équipes sont expertes et certifiées dans toutes les phases de mise en place et de suivi des projets : formation, intégration, maintenance. Cependant, disponibilité, proximité et réactivité sont nos principaux atouts. Nous appuyant de ce fait sur l’expertise de SAP, sur une équipe de professionnels et sur des investissements constants, nous avons développé notre activité autour de deux axes stratégiques : - Les solutions de gestion intégrée: Spécialiste des solutions SAP, nous proposons également des solutions métiers verticales pour couvrir les besoins spécifiques de divers secteurs d’activité. En nous appuyant sur l’expertise de nos consultants et sur une méthodologie éprouvée, nous sommes en mesure d’apporter une réponse adaptée aux problématiques de chaque entreprise, de la PME à la multinationale et à l’administration publique. - Les solutions de reporting, data et de Business Intelligence : Notre offre BI est portée par un réseau de consultants qui assurent la conduite des projets décisionnels de bout en bout, en outillant la démarche de supports méthodologiques et de prototypes. Elles se distinguent à la fois

par une solide expertise et une triple compétence technique, fonctionnelle et organisationnelle. Fort de notre positionnement dans le domaine de la Business Intelligence, et avec l’appui concret de nos consultants, nous sommes aujourd’hui capables d’allier conseil et maîtrise des outils pour concevoir et déployer des solutions optimales pour nos clients. IDM : Le capital humain est-il un facteur prioritaire dans votre roadmap stratégique ? Effectivement. Skatys opère dans le secteur des services où les Ressources Humaines revêtent une importance capitale. Chez Skatys, nous sommes convaincus que notre développement et notre image sont le fruit de l’engagement et de la mobilisation de nos ressources humaines. Nous nous inscrivons dès lors dans une dynamique de croissance portée par des hommes et des femmes qui excellent dans leur domaine et nous sommes engagés dans un travail collectif. Skatys cultive l’excellence dans le choix de ses collaborateurs et structure sa culture d’entreprise sur les notions d’union et de cohésion pour une plus grande performance. Ainsi, chacun tend vers un objectif commun de résultat et de satisfaction du client. Nous investissons également en formation de nos équipes. Plus de 250 jours de formation continue sur les logiciels sont fournis par année et un accompagnement soutenu par des certifications éditeur est systématique pour nos consultants.

IDM : Nous sommes au terme de cette année 2018, comment décrivez- vous vos résultats ? Et quelles sont vos ambitions pour 2019 ? Durant plus de 12 années d’existence, Skatys est connue et reconnue aujourd’hui comme un acteur majeur de la transformation digitale des entreprises marocaines et africaines. Nous avons été honorés d’être sacré premier partenaire au Maghreb, en 2017, de SAP (1er éditeur mondial des solutions de gestion) et d’obtenir, en 2018, le statut de SAP Gold Partner en tant que VAR pour les solutions SAP au Maroc et en Afrique Francophone. La certification SAP Gold Partner est la plus haute distinction décernée par SAP pour canaliser ses partenaires. L’obtention du statut de partenaire SAP Gold valide nos compétences actuelles et souligne la force de notre stratégie et de notre approche sur notre marché. Nous continuerons à travailler avec SAP ® et son écosystème pour développer des fonctionnalités qui répondent aux exigences de nos clients actuels et futurs. Par ailleurs, en ce qui concerne les défis de 2019, nous avons lancé un large programme de prospection dans les pays d’Afrique francophone, car nous jugeons que c’est de notre devoir d’accompagner les entreprises africaines et de participer à la stratégie du Maroc en Afrique, ce qui favorise le développement des entreprises marocaines en Afrique occidentale, notamment dans le secteur bancaire, des télécommunications ou des services.

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TRANSPORT & LOGISTIQUE

ENTRETIEN

Propos recueillis par Ismaila Sy Sahade

Mounir CHADLI, fondateur de la société EGBS

« J’espère que tout les acteurs économiques puissent intégrer la digitalisation comme composante stratégique dans leur structures, leur programmes de formation et dans leur visions stratégiques. »

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DM : Pouvez-vous présenter l’activité et la stratégie de la société EGBS ? Je suis Mounir CHADLI, fondateur de la société EGBS (Entreprise Global Business Solutions), qui est un prestataire de service spécialisé dans la transformation digitale des processus opérationnels. Présents au Maroc depuis 2010, nous nous basons sur les meilleures pratiques du Supply Chain Management, la technologie 4.0 et le knowledge management pour analyser les processus, définir les gaps et accompagner nos clients pour gérer les changements nécessaires à l’adoption des nouveaux systèmes. Nous disposons de plusieurs équipes pluridisciplinaires formées à la conduite des projets de développement de la Supply Chain. En s’appuyant sur notre cœur de métier qui est le Management de 36 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC

la Supply Chain et sur les nouvelles technologies de l’information, notre stratégie est d’offrir au Maroc des solutions innovantes qui répondent à des problématiques de visibilité, de transparence, de sécurisation de la Supply Chain et de développement des performances opérationnelles. IDM : Pouvez-vous nous parler de vos réalisations au cours de 2018 ? En 2018, nous avons assisté à une dynamique sur le marché marocain où beaucoup de sociétés ont commencé à réfléchir sur la digitalisation de leurs processus. Nous avons participé à cette dynamique à travers la mise en place de solutions en phase avec les technologies 4.0. Nous avons également intégré dans nos prestations le DATA Analytics et le verrouillage des processus se basant sur l’intelligence opérationnelle

programmée. IDM : Comment percevez-vous le marché de la logistique au Maroc ? La logistique au Maroc est passée par plusieurs phases. Nous avons d’abord assisté à une prise de conscience suite au rapport de la Banque mondiale de 2005 qui a mis en évidence la faible présence des activités liées à la logistique au Maroc. Et depuis, on a assisté à une implication collective, d’une part du côté de l’Etat et d’autre part du côté des acteurs privés. Ensuite, il y eu le discours Royal de 2009 qui a évoqué le déploiement d’une stratégie de développement sectoriel intégré et qui place la logistique comme composante de cette stratégie. Malheureusement, on n’a pas vu de déploiement de cette vision royale, par contre on a assisté à un développement de chaque plan


TRANSPORT & LOGISTIQUE sectoriel de manière indépendante. Ainsi pour la logistique, on a mis en place la stratégie logistique nationale et ses « bras armés» la SNTL et l’AMDL. En général, je peux dire que le métier de la logistique a connu un développement certain depuis 2005. Dès lors, on a assisté à beaucoup d’évolutions remarquables : structuration du métier de transport, émergence des prestataires logistiques… etc. Mais il reste beaucoup à faire surtout au niveau du pilotage de la logistique tant au niveau des entreprises qu’au niveau macroéconomique. IDM : Quels axes d’amélioration pouvez-vous proposer dans ce sens ? On a beaucoup travaillé sur l’aspect transport et magasinage car la stratégie logistique a supposé qu’il s’agit des principaux leviers (on avait réalisé un benchmark avec les pays de l’Europe de l’Est). Par contre nous avons omis des aspects importants liés aux niveaux des stocks (détention de cash) et au pilotage de la logistique. Il reste donc beaucoup à faire par rapport à ces volets. L’observatoire marocain de la compétitivité logistique devrait

à mon sens fournir des indicateurs macroéconomiques pour informer les acteurs sur l’évolution des coûts logistiques globaux : Transport, magasinage, niveaux de stocks et administration de la logistique. D’autre part les entreprises Master Channel (acteur majeur dans une filière) devraient prendre conscience de leur rôle dans le développement de la Supply Chain au Maroc.

De ce fait, la digitalisation est une étape très important qu’il ne faut pas rater. Ma crainte est de voir le débat sur la digitalisation et la technologie 4.0 rester superficiel. J’espère donc que tout les acteurs économiques puissent appréhender cette phase et intégrer la digitalisation comme composante stratégique dans leur structures, leur programmes de formation et dans leur visions stratégiques.

IDM : Quel est la place de la digitalisation au sein de votre entreprise ? Chez EGBS, nous considérons que les statistiques constituent un outil de développement incontournable, la digitalisation est le meilleur moyen pour intégrer facilement les statistiques dans l’entreprise. La digitalisation nous permet de mettre à la disposition de nos clients des DATA fiables pour mieux analyser les performances et les disfonctionnements, agir en temps réel et prévenir les défaillances en utilisant des méthodes statistiques efficaces : Cartes de contrôle, Capabilité des processus, 6 Sigma, Corrélations…etc.

IDM : Quel sont vos perspectives pour 2019 ? L’année 2019 constitue pour nous une année de croissance et de développement, nous comptons renforcer notre positionnement en tant que partenaire de choix dans les projets de digitalisation des processus opérationnels. Nous comptons également capitaliser sur nos acquis et permettre à nos clients l’intégration rapide des technologies mobiles et de l’intelligence opérationnels pour faire face aux défis du management des Supply Chains.

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BTP

ENTRETIEN

« Notre stratégie actuellement est de cibler des projets à forte valeur ajoutée pour accompagner les acteurs du secteur dans le cadre du Plan d’accélération Industrielle du Royaume.» Zaid LAHBABI, Directeur Général Fondateur de la société GIDNA : Global Infrastructures Development North Africa

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DM : Quelles sont vos ambitions stratégiques pour le Maroc ? Nous avons tout d’abord consolidé nos compétences dans les différents métiers de génie civil et infrastructures techniques, et cela dans de grands projets assez compliqués, ce qui nous a permis de capitaliser sur des ressources humaines polyvalentes et bien formées ayant des valeurs solides de l’entreprise (Qualité, L’innovation, Esprit d’Equipe, Ethique …). Notre stratégie actuellement est de cibler des projets clef en main à forte valeur ajoutée pour accompagner les acteurs du secteur dans le cadre du Plan d’accélération industrielle du Royaume en ce qui concerne la réalisation des unités de production , plate-forme de stockage et logistique et bureaux ou administrations. Notez bien que le client reste pour nous comme axe principal de pilotage.

de la productivité et l’efficacité par un travail acharné pour atteindre les objectifs tracés dans les différentes activités de l’entreprise : Les études , les finances et les ressources humaines , la gestion et le pilotage des chantiers. La digitalisation était aussi un levier stratégique pour nous , par la mise en place des systèmes d’informations collaboratives « Work flow » adaptés sur mesures pour notre fonctionnement , et l’utilisation des derniers outils de planification , gestion documentaires, CRM, gestion commerciale et comptable, gestion de technique et budgétaire des projets qui est au cœur de nos métiers. Pour y arriver, nous avons opté pour la formation continue et le développement personnel de nos ressources par un accompagnement d’un cabinet « Across Académie » et autres.

IDM : En tant qu’entreprise compétitive, quel est le secret de cette réussite? Pour se distinguer sur le marché, l’adoption de nouveau système fait la différence. «Le génie est fait de 1% d’inspiration et 99% de transpiration », comme a dit Thomas Edison ainsi favorisant initialement un environnement d’innovation et de la création et en adoptant l’augmentation

IDM : Quels sont vos véritables défis pour 2019? Malgré la concurrence des entreprises étrangères dans ce secteur, nous nous distinguons à travers un management flexible et efficace par la disponibilité immédiate de nos ressources qualifiées et expérimentées dans les différents secteurs. Aussi, nous avons noué des partenariats stratégiques avec de grands opérateurs

38 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC

par l’anticipation sur des solutions optimisées pour surmonter le défi de la trésorerie dû à la conjoncture actuelle pour le financement des projets au cours de la réalisation. J’ajoute que la nonstabilité des commandes des projets industriels pour assurer la continuité des équipes nous a poussés à diversifier nos marchés (le secteur résidentiel, la maintenance...) pour maintenir nos ressources opérationnelles immédiatement à la demande des démarrages des projets.Ainsi, nous avons anticipé par des solutions adaptées aux défis de la concurrence de la stabilité des commandes et le financement, « Les cerfs-volants volent plus haut contre le vent - pas avec lui », comme déclaré par Winston Churchill. Profil : Ingénieur d’état de l’école Mohammedia des Ingénieurs avec des formations continu en Management à ISCAE, LMI... Zaid Lahbabi a accumulé une expérience dans les études techniques dans des BET de renommée et chargé d’affaires chez Alstom/Cegelec puis chef département Bâtiments techniques chez Orange ex Mediteclecom, ainsi que chef de bureau technique et directeur de projets dans des programmes immobiliers et des projets d’infrastctures.


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ÉN ERGI E

ENTRETIEN Imad BOULABAT, Directeur Général de Wilo Maroc

« Notre ambition est de doubler notre chiffre d’affaires à l’horizon 2025 en renforçant nos réseaux de distribution à travers de nouveaux partenaires et en étant plus présent sur les grands projets. » Propos recueillis par Sarah MAACHE

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DM : Pouvez-vous présenter l’entreprise Wilo, ses activités et sa stratégie au Maroc ? Wilo Maroc est une filiale du groupe Allemand Wilo qui est basé à Dortmund et qui est l’un des leaders mondiaux des solutions de pompage mais également un pionnier dans la technologie de l’eau. D’ailleurs, le slogan de la marque est « Pioneering For You ». Depuis sa création en 187, Wilo n’a pas cessé de croître. À ce jour, le groupe est représenté sur tous les continents à travers ses 60 filiales et ses 17 sites de production. Au Maroc, nous sommes leader sur le marché de pompes pour le segment du Batiment/ tertiaire, et plus particuliérement dans le génie climatique (systèmes permettant de générer de l’eau chaude ou de la 40 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC

climatisation). Parallèlement, nous fournissons à nos clients un conseil technique adapté à leurs besoins ainsi qu‘ un service après vente hautement qualifié. Nous sommes aussi présents sur les segments Cycle de l’eau et Industrie. Notre stratégie consiste à consolider notre position de leader sur le segment Bâtiment et développer nos parts de marché sur les segments Cycle de l’eau et Industrie sur lesquels nous n’étions pas présents avant la création de la filiale. IDM : Votre filiale marocaine a vu le jour en 2012. Quel bilan dressez-vous et quelles sont vos ambitions pour la région en tant que directeur général ? Un bilan très satisfaisant! Nous avons

réussi à réaliser la croissance qui était prévu dans notre Business Plan initial. Notre atout était le recutement de jeunes talents innovants et entrepreneurs auxquelles nous accordons tous les moyens et les outils pour se former et s’épannouir. Aussi, la proximité et l’écoute des besoins de nos clients. De plus, le marché du pompage ne ne cesse d‘évoluer. Nous avons pu tirer profit des opportunités qui se présentaient dans le cadre des stratégies sectorielles que l’Etat a lancé, que ce soit la mise à niveau des infrastructures existantes ou encore le développement de l’Agriculture à travers le Plan Maroc Vert, le Toursime avec la vision 2020, l’Industrie avec le Plan d’Accélération Industrielle, les Energies renouvelables,


ÉN ERGI E avec la stratégie énergétique 2030, l’extension des réseaux portuaires et aéroportuaire dans la stratégie portuaire à l’horizon 2030… Forte de l’expérience et l’expertise de sa société mère, je suis convaincu que Wilo Maroc a un énorme potentiel pour percer dans son développement et surmonter toutes les difficultés rencontrées sur le marché. Notre ambition est de doubler notre chiffre d’affaires sur le moyen terme. IDM : Quelle est la particularité du savoir-faire allemand et quel est le plus que Wilo apporte sur le marché marocain ? La rigueur, la qualité de nos produits et service, la personnalisation de nos solutions à chaque demande… Nous avons conscience des opportunités générées par la numérisation et nous les utilisons pour améliorer le futur et le rendre plus agréable à vivre. Et nous devenons désormais le pionner numérique de notre secteur d’activité. Les mégadonnées (Big Data) sont la matière première de la numérisation que nous traitons en vue de les rendre utilisables. Afin de pouvoir exploiter au mieux l’énorme potentiel des quantités de données qui augmentent rapidement chaque jour, nous transposons nos processus dans le monde numérique : prévision, connectivité, polyvalence. Nous analysons les données intéressantes et les évaluons de manière ciblée. À partir de l’évaluation systématique des données disponibles, nous développons de nouveaux modèles de gestion, ainsi que les caractéristiques numériques sur mesure des produits pour nos pompes, applications et prestations. Notre groupe consacre un budget important à l’activité R&D, afin de développer en continu des solutions innovantes, que nousessayons de promouvoir sur le marché marocain. IDM : Dans quelle mesure Wilo Maroc s’inscrit dans la stratégie énergétique du Royaume ? Le développement durable est au cœur de nos préoccupations, nous sommes de plus en plus méticuleux sur les solutions que nous proposons aux clients, des sélections aux bons endroits avec nos produits éco-énergétiques de

qualité supérieure et des technologies uniques pour le bénéfice des clients et de l’environnement. Et comme notre pays est tourné vers les énergies renouvelables, nous avons introduits sur le marché une nouvelle solution solaire à haut rendement, les économies d’énergie aussi dans les stations de pompage. Wilo Maroc n’a ménagé aucun effort pour proposer son partenariat avec les institutionnels du royaume en vue de remplacer des anciennes pompes avec des nouvelles solutions à haut rendement énergétique Wilo Maroc a aussi œuvré dans le cadre de son activité de prescription, à sensibiliser les bureaux d’études et les décideurs en vue d’adopter les solutions à haute économie d’énergie.

À CE JOUR, LE GROUPE EST REPRÉSENTÉ SUR TOUS LES CONTINENTS À TRAVERS SES 60 FILIALES ET SES 17 SITES DE PRODUCTION. AU MAROC, NOUS SOMMES LEADER SUR LE MARCHÉ DE POMPES POUR LE SEGMENT DU BATIMENT/ TERTIAIRE, ET PLUS PARTICULIÉREMENT DANS LE GÉNIE CLIMATIQUE (SYSTÈMES PERMETTANT DE GÉNÉRER DE L’EAU CHAUDE OU DE LA CLIMATISATION).

De ce fait, nous avions organisé, à travers tout le royaume, des séminaires afin de sensibiliser les acteurs institutionnels, les opérateurs dans le tertiaire, les industriels et les maîtres d’ouvrage sur l’importance des nouvelles solutions à haut rendement. IDM : Quelles sont vos perspectives, notamment en matière d’ouverture vers le marché africain ? Qu’en est-

il de votre projet de création d’une plateforme pour desservir les pays du Maghreb et d’Afrique ? L’ouverture sur le marché Africain est l’un de nos principaux leviers de croissance et notre vision colle parfaitement à celle de notre royaume, initié par sa majesté, nous avons un savoir-faire et une bonne expérience dans notre secteur d’activité que nous comptons exporter vers l’Afrique. Par conséquent, nous comptons développer un Hub logistique et support pour desservir les pays du Maghreb et Subsahariens. Notre ambition est de doubler notre chiffre d’affaires à l’horizon 2025 en renforçant nos réseaux de distribution à travers de nouveaux partenaires d’une part et en étant plus présent sur les grands projets sur les segments de Cycle de l’eau (Station de pompages, stations d’épuration…) et Industrie (Centrales Thermiques, usines…) d’autre part. Notre projet de mise en place de la plateforme a été initié en janvier 2018. Cette année, le focus a été fait sur le volet organisationnel et ce en structurant les fonctions support telles le supply Chain, le support technique et commercial, le marketing, le RH et le service aprèsvente. Nous comptons s’élargir et nous nous préparons pour le déménagement aux nouveaux locaux, des locaux qui vont nous permettre d’avoir plus d’espace, pour le stock, une salle de formation théorique et pratique, une plateforme des essais aux normes internationales et surtout des chaines de montage avec lesquelles nous allons commencer à industrialiser notre activité à partir de l’année prochaine. La fin d’année 2018 était charnière pour nous tous, puisque nous disons adieu au 1er projet de voir la filiale grandir et maintenant, toute l’équipe rejoint le nouveau projet, qui est faire croitre Wilo Afrique du Nord. Il est temps de voir l’ambition se concrétiser ; l’année 2019 marquera le démarrage de notre activité export vers les pays d’Afrique du Nord et Subsahariens. J’en profite pour remercier tous nos partenaires pour la confiance témoignée à notre marque, et à nos équipes pour leur engagement, et leur souhaiter une bonne année 2019.

N° 42 Décembre-Janvier 2019 41 INDUSTRIE DU MAROC


ÉN ERGI E

I

DM : Quelle est la nouveauté de cette 6e édition ? L’IRSEC est aujourd’hui un succès renouvelé à chaque édition. Il s’agit d’une rencontre scientifique, qui a été portée par la communauté académique marocaine sur une thématique qui au départ a commencé de façon modeste et aujourd’hui se confirme au fil des éditions. Cet évènement s’impose comme étant le séminaire de référence sur tout ce qui touche de près ou de loin aux énergies renouvelable et à leur déploiement, que ce soit sur les volets de production d’industrialisation ou encore d’optimisation des technologies. De plus, la coopération est un aspect important de l’IRSEC. En effet, plusieurs dizaines de nationalités sont présentes cette année, ce qui facilitera les interactions et permettra certainement d’enrichir les projets de recherche de chacun. Cette édition crée une plateforme propice à l’échange entre experts pour le partage autour des dernières avancées scientifiques et techniques dans le domaine des énergies renouvelables. IDM : Quels sont les défis du secteur ? D’abord, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une rencontre de scientifiques, d’une rencontre d’académiciens qui font le bilan des activités de recherche et qui présentent les derniers résultats de leurs travaux. Ensuite, il convient de dire que ces éléments enrichissent le débat et le savoir puis permettent de relever, dans le cadre des interactions qu’ils peuvent avoir avec les industriels, les problématiques en rapport avec les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

ENTRETIEN Obaid Amrane, Membre du Directoire de Masen Propos recueillis par Ismaila Sy Sahade

« J’invite les entreprises à continuer à s’ouvrir sur le monde académique et universitaire pour leur propres bénéfice et progrès.» 42 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC

IDM : Quelle est la stratégie actuel du Maroc en termes de développement d’énergie renouvelable? Le secteur de l’énergie dans les pays en voie de développement est le plus générateur d’émission de gaz à effet de serre. Au Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté, un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables, dans l’objectif d’atteindre, voire dépasser les 52% de capacités installées dans le mix énergétique du pays, à l’horizon 2030 a vu le jour. Et dans le cadre de ce processus, la démarche qui a été retenue est une « démarche intégrée » où la génération de l’électricité est aussi accompagnée par des activités de R&D, par des activités de développement industriel, des activités de développement de compétences pour que le secteur dans sa globalité puisse émerger en tant que vecteur de développement et qu’il s’érige en locomotive pour l’économie nationale. J’invite donc les entreprises à continuer à se mobiliser d’avantage autour d’un secteur qui est très prometteur en termes économiques. Je les invite également à s’ouvrir d’avantage sur le monde académique et universitaire pour leur propre bénéfice et pour leur propre progrès.


N° 42 Décembre-Janvier 2019 43 INDUSTRIE DU MAROC


TRI BUN E

Tribune réalisée par Dr Mustapha Hlyal, Responsable du Centre d’Excellence en Logistique à l’ESITH Propos recueillis par Sarah MAACHE

L’internet Physique, une voie prometteuse pour le futur de la logistique ?

S

i tout le monde s’accorde sur l’importance stratégique de la logistique et son impact direct sur la performance de l’économie, il est difficile de prédire avec précision son futur. Au plan mondial, les dépenses logistiques ont été estimées par le cabinet américain Armstrong & Associates à 8.226 milliards de dollars en 2016, transports inclus. Au niveau national et selon l’Agence Marocaine de Développement de la Logistique (AMDL), les coûts logistiques nationaux représentent 15% du PIB. Le modèle économique et logistique actuel est couteux en terme financier mais également avec un impact sur l’environnement. Le Maroc qui fait partie des pays les plus engagés et les plus concernés par le développement durable a une logistique estimée responsable de 23% des émissions de gaz à effet de serre du total national. La situation des réseaux logistiques mondiaux et leur incapacité à soutenir un développement économique, social et durable est similaire celle de l’époque où la transmission manuelle des données basée sur les réseaux téléphoniques ne répondait plus aux besoins croissant des différents usagers. La technologie de l’époque, ne pouvait plus assurer les transmissions avec les niveaux de performances requis. Les recherches engagées au niveau local visant à optimiser des réseaux logistiques d’entreprises ou de groupes d’entreprises ont montré leurs limites et les enjeux les plus importants sont à un Décembre-Janvier 2018 2019 44 N° 42 Décembre INDUSTRIE DU MAROC

niveau le plus global possible. L’internet physique est l’une des sérieuses voies de recherche. Il s’agit de s’inspirer de l’internet digital pour créer un réseau logistique physique mondial : Quand un utilisateur envoie un document par émail, il ne soucieguère du chemin et du réseau que son envoi va utiliser pour arriver chez le destinataire. Peu importe l’infrastructure par laquelle, va transiter pour arriver à destination et peu importe également le coût de l’envoi du message qui est rendu négligeable par l’utilisation d’internet « un réseau standard au niveau mondial ».Dans le monde de l’internet digital, la logistique des données semble sans limites. Les coûts sont de plus en plus accessibles et les nouvelles infrastructures supportent encore plus de volumes et réduisent encore plus le temps d’accès sans pour autant polluer plus notre environnement.Ceci a poussé les chercheurs à se demander si la logistique des données et si performante, pourquoi ne pas s’en inspirer pour concevoir une logistique physique plus efficiente ? Quelle démarche suivre pour reproduire le succès du digital dans le physique ? Il s’agit de construire un réseau logistique et des infrastructures mondiales. Un concept selon lequel les objets physiques peuvent être déplacés avec autant de simplicité, de sécurité et d’efficience que les données numériques. L’approche propose de concevoir un réseau d’approvisionnement ouvert et global à l’image de l’internet digital et d’encapsuler les marchandises

dans des conteneursmodulaires et mondialement standardisés. Les conteneurs intelligents et interconnectés embarquant dans un transport intermodal. Parallèlement, concevoir des produits tout en optimisant leur occupation des conteneurs standards avec un minimum de perte d’espace. La finalité de ce système et d’optimiser les stockages et les transports mondiaux à travers une standardisation de l’infrastructure et une mutualisation des entrepôts, plateformes et moyens de transports. Les enjeux financiers sont énormes. A titre d’exemple, imaginer l’épicier du quartier avec les diverses livraisons de la journée (les sodas, le lait des divers enseignes…etc). Quel gain temporel, financier et environnemental fera-t-on si un seul transport livre tous les produits ? L’union européenne s’engage sérieusement dans le projet en créant en 2013 ALICE (Alliance for Logistics Innovation through Collaboration) avec l’ambition d’implémenter totalement l’Internet Physique en Europe d’ici 2050. Le Maroc a créé l’AMDL en 2011 «L’Agence Marocaine de Développement de la Logistique » pour optimiser la logistique nationale etles projets engagés récemment, Zones logistiques, Plateformes, moyens de transport dans les diverses régions du Royaume œuvrent dans le même sens. L’efficience de ces projets dépend de leur degré d’intégration dans un schéma directeur logistique à l’échelle du pays.


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INDUSTRIE DU MAROC


H IGH-TECH Smartphones: Honor officiellement au Maroc

Soucieuse de répondre à une demande exigeante, Redington Gulf Ltd a toujours été férue d´innovation quant aux marques qu´elle souhaitait distribuer. Obéissant à la même ligne conductrice, sa filiale marocaine lance aujourd´hui Honor 8X à destination de consommateurs en quête de différence. « Notre but est de faire des appareils dont les caractéristiques sont celles des vaisseaux amiraux des autres marques, mais à un prix moins élevé », résume Karim Galzim, le directeur de Redington Maroc. Honor 8X affiche des dimensions conséquentes (Ecran Fullview 6.5 pouces «Borderless») et des options avancées. Le smartphone voit les choses en grand avec son design digne d´un modèle haut de gamme, lignes élégantes et bordure fine : seulement 4.25mm de bordure inférieure pour un ratio écran/corps de 91%, l’écran occupe pratiquement toute la surface avant du smartphone. Equipé du processeur octacore Kirin 710, l´appareil joue également la carte de l´excellence en terme de performances et d´autonomie (navigation fluide, ouverture rapide des applications, bonne optimisation logicielle, 4 Go de RAM, 128 Go de stockage, batterie haute capacité permettant à l´appareil de tenir jusqu’a 42h en communication). Confortable et pratique à utiliser, Honor 8X s´impose comme un smartphone de gamme moyenne n´ayant rien à envier à ses ainés. Ayant vu le jour en 2014, Honor est une filiale du géant Huawei. Forte d´une belle percée à l´international, l´entreprise a engrangé les bons points en tablant dès le début sur les composants relativement puissants de ses téléphones,une esthétique soignée et des prix attractifs. Pour rappel, Redington Morocco est une multinationale spécialisée dans la commercialisation de solutions informatiques et de produits grand public, Redington Morocco Ltd a le plaisir d´introduire sur le marché national Honor 8X, le smartphone à succès de l´enseigne chinoise Honor. S’agissant de la marque Honor, c’est une marque spécialisée dans les équipements et services de réseau et de télécommunications. La série de dispositifs informatiques mobiles. Créée en octobre 2014 par le chinois Huawei, Honor continue sa percée sur le marché très concurrentiel des smartphones. Honor conçoit des smartphones puissants pour un excellent rapport/qualité prix. 46 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC

DIGITAL TECH CONFERENCE : opérer une transition numérique réussie !

Après trois éditions qui ont réuni plus de 1 500 participants, 87 speakers et 51 partenaires, La French Tech Rennes St Malo a imaginé pour vous une quatrième Digital Tech Conférence.Ainsi les trois univers choisis pour cette année sont le Digital assistant, le Digital Food & le Digital love. La Digital Tech Conférence, s’est imposée sur le calendrier rennais comme le rendez-vous dédié à l’émergence des tendances numériques mais aussi comme l’un des événements phares de l’automne attirant bien au-delà du département d’Ille-et-Vilaine et même de la région Bretagne. Par ailleurs, il faut dire que la digital tech s’est une plateforme composée des speakers les plus pointus de la digitalosphère. Et pour cette édition 2018 les organisateurs se sont associés à l’Inria – les inventeurs du monde numérique – pour élaborer le programme.

Cyber-sécurité : Orange implantera au Maroc un Hub en cybersécurité La question de la cybercriminalité devient de plus en plus cruciale. Cependant le fait que l’Afrique ne soit pas encore toucher, cela n’annule pas totalement les risques d’expositions à ce fléau. Dans le souci de prévenir cela, Orange CyberDéfense, filiale du groupe français Orange, va ouvrir début 2019 au Maroc et plus précisément à Casablanca son hub spécialisé en cyber-sécurité. Rappelons que le marché de la cyber-sécurité est en forte progression en Afrique, passant de 1,7 milliards de dollars en 2017, à plus de 2,5 milliards de dollars en 2020.


Sous l’égide du

Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable Département de l’Energie des Mines Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville

‫وزارة اï»&#x;ﻄﺎﻗﺔ ÙˆاﳌﻌﺎدÙ† Ùˆاï»&#x;ﺘﻨﻤﻴﺔ اﳌﺴﺘﺪاﻣﺔ‬ ‫ﻗﻄﺎع اï»&#x;ﻄﺎﻗﺔ Ùˆاﳌﻌﺎدن‬ ‫وزارة إﻋﺪاد اï»&#x;ﺘﺮاب اï»&#x;ﻮﻃﻨﻲ Ùˆاï»&#x;ﺘﻌﻤﻴﺮ‬ ‫واﻹﺳﻜﺎن Ùˆ ﺳﻴﺎﺳﺔ اﳌﺪﻳﻨﺔ‬

8

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Édition

MARDI

MERCREDI

JEUDI

Office des Foires et Expositions de Casablanca À côté de La Mosquée HASSAN II

05 22 99 45 85 / 06 61 64 94 25 contact@solaireexpomaroc.com / www.solaireexpomaroc.com

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AGEN DA

Agenda des événements du mois de Février 2019 SOLAIRE EXPO Salon international de l’énergie solaire et de l’efficacité énergétique au Maroc.

INNODAYS 2019

Conférence Internationale pour l’Innovation et l’Entrepreneuriat. Date : du 26 au 28 février 2019 Lieu : Adalia School Of Business, Casablanca.

The Euromoney Morocco Conference 2019

Date : du 26 au 28 février 2019 Lieu : Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC) Fort de la dynamique initiée lors de l’édition 2018, Solaire Expo Maroc revient pour une 8e édition du 26 au 28 février à Casablanca. Y seront présents sur une superficie de 5.000 m2 une centaine d’exposants et 8.000 visiteurs. Selon les organisateurs, le salon se veut une plateforme B to B pour «présenter les innovations techniques et les dernières tendances, développer les marchés à l’international, organiser des rendez-vous professionnels, prospecter et proposer les produits et services à un visitorat professionnel ciblé». Solaire Expo Maroc devra accueillir plus 50 conférenciers et 600 participants aux différentes conférences prévus. A noter que ce salon international dédié exclusivement à l’énergie solaire se donne comme vocation de promouvoir une vision globale du marché africain et marocain, les dernières tendances du secteur ainsi que les innovations dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Date : 19 février 2019 Lieu : Hôtel Sofitel Jardins des Roses, Rabat.

FORUM EURAFRIC 2019

Salon de la Transition Énergétique des Bâtiments et Territoires. Date : du 13 au 15 février 2019 Lieu : EUREXPO Lyon, France.

AFRICAN DIGITAL SUMMIT 2019 5ème édition de l’African Digital Summit (ADS) Date : du 21 au 22 février 2019 Lieu : Hôtel Hyatt Regency, Casablanca.

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COMMUN IQUÉ

Import Export

L’ASMEX lance la nouvelle version de la plateforme e-xport Morocco

L

’Association Marocaine des Exportateurs a lancé la nouvelle version de la plateforme e-xportMorocco. Une rencontre d’information a été organisée, au siège de l’association, pour présenter aux exportateurs la nouvelle version de cette plateforme interactive. M. Hassan Sentissi El Idrissi a déclaré que : «Nous sommes conscients aujourd’hui que l’ouverture de l’entreprise marocaine sur le monde doit passer par une stratégie digitale efficiente tout en appréhendant les nouveaux enjeux numériques avec des outils efficaces. A travers la rénovation de la plateforme e-xport Morocco, l’ASMEX, confirme son engagement en faveur de

l’expansion des exportateurs marocains à l’international». E-xport Morocco est disponible en français et en anglais et propose désormais des fonctionnalités innovantes et avantageuses pour les exportateurs.Elle a été repensée comme une market place qui garantira une mise en relation entre les différents acteurs tout en mettant en avant l’offre exportable nationale. Les visiteurs pourront effectuer des recherches multicritères, par secteur, produit, région, ville ou raison sociale. Les entreprises inscrites pourront exposerplusieurs informations (Brochures, produits, contact de l’entreprise, etc.).

Transition énergétique

Rendez-vous du 13 au 15 février 2019 au salon BePOSITIVE

F

ort de l’attractivité de l’édition 2017, BePOSITIVE 2019 s’affirme comme le salon français de référence des enjeux et solutions de la transition énergétique et numérique. Du territoire au bâtiment, BePOSITIVE 2019 fédèrera toute la chaîne de valeur de la transition énergétique et fera de la transversalité un atout clef dans la mise en réseau des acteurs. A moins d’un an de cette prochaine édition BePOSITIVE confirme une très bonne dynamique avec plus de 200 exposants et marques inscrits. L’innovation est plus que jamais au coeur des enjeux. Dans cet environnement en profonde révolution, les opportunités de business, les besoins d’échanges, de partage, de formation s’intensifient. Pour servir ces dynamiques, BePOSITIVE, fort de la réussite de l’édition 2017, poursuit son évolution et se positionne comme le rendez-vous de référence de la communauté des acteurs qui construisent le monde décarbonné de demain. Avec 550 exposants et marques et 30 000 professionnels européens attendus, dont plus de 10% internationaux,

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BePOSITIVE 2019 se positionne comme le seul salon national exclusivement dédié aux enjeux et solutions de la transition énergétique et numérique.


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N° 42 Décembre-Janvier 2019 51 INDUSTRIE DU MAROC


INNOVATION ET R&D ORIENTÉES MARCHÉ ET TRANSFERT DE TECHNOLOGIE 31 Janvier 2019 à Casablanca

LES MATINÉES DE L'INDUSTRIE est un événement organisé par Industrie Du Maroc Magazine. La prochaine thématique du 31 JANVIER 2019 sera consacrée à l’innovation, R&D orientées marché et transfert des technlogies, et sera l’occasion de recevoir plusieurs professionnels, industriels, chercheurs et inventeurs pour créer un moment d’échanges autour du devenir et de la réalité de la R&D orientées marché au Maroc. Elle sera aussi l’occasion de créer des opportunités de business entre industriels, universités et écoles.

52 N° 42 Décembre-Janvier 2019 INDUSTRIE DU MAROC


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