Business zu Lëtzebuerg


Joëlle Welfring, mission possible

L’été 2022 a un goût amer. Celui des restrictions et des incertitudes étouffantes pour les entreprises comme pour les particuliers. Il faut se préparer à un hiver sans gaz russe, et les plans de bataille politiques peinent à apaiser. En moins de 6 mois, nous sommes passés d’une évolution mesurée vers plus de ressources renouvelables en 2030 à un cri d’alerte pour restreindre drastique ment la consommation d’énergie.
Au commencement de l’offensive russe contre l’Ukraine, le 24 février dernier, les gou vernements européens se voulaient encore rassurants. L’approvisionnement en gaz ne serait pas menacé dans l’immédiat au Luxem bourg, avait assuré le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, face aux députés. Mais le vent a tourné avec la flambée continue des prix et un tarissement des sources russes.
La Chambre des salariés avait tiré la son nette d’alarme au printemps. Sur ces deux dernières années, le prix du gaz hors taxes a bondi de plus de 188 %. Le gouvernement a ainsi misé sur un soutien financier. Aux particuliers, d’abord, avec un bouclier tarifaire. L’État prend en charge les frais de réseau du gaz naturel pour les clients résidentiels depuis le 1er mai 2022. Et puis, face à une inflation galopante et pour compenser le report de tranches indiciaires, un crédit d’impôt énergie apporte environ 80 euros par mois aux salaires les plus modestes.
Pour les entreprises, le nouveau Solidaritéitspak national prévoit aussi un régime d’aides. Le soutien financier est essentiel. Le Statec a estimé qu’en 2022, les dépenses énergétiques de l’ensemble des branches de l’économie luxembourgeoise ont augmenté d’environ 620 millions d’euros par rapport à 2019, avec une hausse de 100 % pour l’industrie et de 40 % en moyenne pour les autres secteurs. Toutefois, l’encre des signatures officielles a à peine eu le temps de sécher que déjà s’annonce un appel à des restrictions énergétiques. On entre dans le dur. Dépenser le moins de gaz possible, le plus tôt possible, tel est le credo politique. Les impératifs antigaspi ont pour objectif chiffré de remplir les réserves de stockage souterrain à au moins 80 % cette année et à 90 % les périodes hivernales suivantes. « La meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas ! », martèle Claude Turmes. L’appel à des comportements vertueux risque pourtant d’être explosif pour l’industrie si réduire la facture énergétique équivaut à frei ner brutalement les productions. Toute l’éco nomie retient son souffle et craint des réper cussions en cascade. Des réponses politiques nationales et européennes bien dosées de ces prochaines semaines dépend la survie de nombreux emplois et entreprises.
Ristretto 08 #POLITIQUE 10 CLAUDINE SPELTZ
« Inscrire le droit des femmes à disposer de leur corps dans la Constitution »
12 #ENTREPRISES 14 LUC BRUCHER
« La taille du pays, un atout pour la santé de demain »
16 #PLACEFINANCIÈRE 18 NADIA MANZARI
« Le règlement Mica confirme la posture luxembourgeoise »
Data Dada 20 #ÉLECTROMOBILITÉ L’achat de voitures électrifiées s’accélère
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La nouvelle ministre de l’Environnement, Joëlle Welfring, présente sa vision pour concilier écologie et économie, notamment pour les entreprises qui souhaitent s’implanter dans le pays.
Conversations
24 JOËLLE WELFRING « Si nous donnons une image austère de l’avenir, cela ne fera pas avancer notre société d’un iota »
32 ROMAIN SCHMIT « Une réduction du temps de travail au cas par cas »
36 SERGE ALLEGREZZA « Ceux qui parlent de décroissance n’ont rien compris »
Guy Wolff
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42 Top 1000 En route vers le 9e Paperjam Top 100 Photo
La 9 e édition du Paperjam Top 100 distinguera les décideurs économiques les plus influents du Luxembourg. Plus de 1.000 personnalités sont en lice.
ALLOCATIONS D’ÉMISSIONS ANNUELLES ET OBJECTIFS DE RÉDUCTION PAR SECTEUR
Industries de l’énergie et manufacturières, construction – hors ETS Transports Bâtiments résidentiels et tertiaires
Agriculture et sylviculture
Traitement des déchets et des eaux usées
« Nous respectons l’engagement d’aller dans la direction des 2 %, mais dans le cadre des spécificités du Luxembourg. »
Le Luxembourg va augmenter son budget de défense à 1 % de son PIB au cours des cinq prochaines années, dans le contexte de son engagement au sein de l’Otan. Les dépenses atteindront 994 millions d’euros en 2028, selon François Bausch (LSAP), vice-Premier ministre et ministre de la Défense.
Xavier Bettel (DP), Premier ministre, a répondu positivement à l’invitation du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et s’est rendu en Ukraine le mardi 21 juin.
Au Luxembourg, 473.870 personnes présentent un schéma vaccinal complet, ce qui correspond à un taux de vaccination de 78,8 % par rapport à la population vaccinable (soit les plus de 5 ans). Alors que les contaminations repartent à la hausse, le ministère de la Santé a dressé un état des lieux de la vaccination, le 29 juin dernier.
De passage à la Chambre des députés le 20 juin, Nicolas Mackel, le directeur général de Luxembourg for Finance, a fait le point sur l’attractivité de la Place.
« Le sujet des sans-papiers, que nous traitons depuis les années 90, est très peu thématisé, notamment en raison d’amalgames dont il fait l’objet. Or, il est simplement question de permettre à des gens qui travaillent déjà ici – pour certains depuis de nombreuses années –de voir leur situation régularisée. »
Par l’entremise de Sérgio Ferreira, son directeur politique, l’Asti (Association de soutien aux travailleurs immigrés) anticipe les programmes électoraux de 2023 et demande une nouvelle mesure de régularisation exceptionnelle des sans-papiers qui travaillent déjà dans le pays.
« La place financière luxembourgeoise se porte bien, mais elle pourrait se porter encore mieux. »
« Les Ukrainiens doivent savoir qu’ils peuvent compter sur nous. »
Claudine Speltz a pris, début juin, la présidence du Conseil national des femmes du Luxembourg (CNFL). L’actualité lui rappelle que le combat pour les droits des femmes n’est pas un acquis, à l’instar du droit à l’avortement brocardé par la Cour suprême américaine.
Un peu moins de la moitié des communes ont désigné au moins un organe dédié à l’égalité entre les femmes et les hommes, et une quinzaine d’autres se sont dotées d’un service ad hoc. Que vous inspire cette photographie de l’implication des pouvoirs locaux ? Même si la prise de conscience généralisée est notable, le nombre de commissions consultatives par commune est en forte régression, faute d’un nombre suffisant de membres. Le CNFL demande l’institution obligatoire de commissions à l’égalité dans les communes comp tant plus de 1.000 habitants, d’un service à l’égalité entre les femmes et les hommes dans les grandes communes ; l’élaboration d’un mode de finance ment de la politique d’égalité tenant compte de la responsabilité de l’État et des communes.
Vous visez « l’égalité complète », qu’est-ce à dire ?
Peu importe le genre, l’origine, l’âge de la personne, ce qui compte, ce sont ses compé tences, son projet de vie. En tant que société, nous n’avons pas le droit de limiter les aspira tions de quelqu’un.
Comment combattre le sexisme ?
Je citerais Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde et atteindre l’égalité. » Par ailleurs, la régression flagrante qu’est la révocation par la Cour suprême américaine de l’arrêt Roe v. Wade de 1973, qui consacrait le droit à l’avorte ment, nous rappelle que les droits des femmes peuvent être remis en question lors de crises politiques, religieuses, sanitaires ou économiques. Dès lors, le droit des femmes à disposer de leur corps devrait être inscrit dans la Constitution.
Êtes-vous favorable aux quotas de représentation des femmes dans les organes de direction des entreprises ?
Je suis opposée au principe du quota, car c’est la reconnaissance des compétences qui doit primer. Néanmoins, les quotas demeurent, pour l’instant, un mal transitoire nécessaire, car ils permettent d’ouvrir la voie à des femmes qui peuvent occuper certains postes pour la première fois et prouver ainsi leurs compétences.
Quels sont les chantiers que vous souhaitez mener en tant que présidente du CNFL qui regroupe 12 associations d’obédiences diverses ?
Je m’inscris dans la continuité des actions entamées par mes prédécesseurs, avec un accent sur l’éradication de la violence envers les femmes et les filles, ainsi que le partage de biographies de femmes remarquables
qui nous ont précédées. J’aimerais aussi les sensibiliser aux secteurs qu’elles délaissent encore trop souvent, comme la numérisation, la digitalisation, les nouvelles technologies, les sciences de l’ingénieur, etc.
Comment aider les femmes en détresse ou les mères célibataires aux faibles revenus qui peinent à trouver un logement ?
Les mères célibataires ne sont pas tou jours en mesure de rassurer les futurs bailleurs quant à leur capacité financière malgré les aides auxquelles elles peuvent prétendre. Il y a un travail de fond à poursuivre pour décortiquer les préjugés.
En outre, le premier devoir de l’État est de veiller à ce que les 17 % de ses citoyens en situation de pauvreté disposent d’un logement social décent. Or, le logement social existe à peine au Luxembourg. L’intro duction de la notion de droit au logement décent lors de la révision de la Constitution est une très bonne chose, encore faut-il que ce soit un droit réellement opposable.
Serez-vous mobilisées au CNFL en perspective des élections de 2023 ?
Nous allons mener campagne sur l’égalité de la représentation des femmes en poli tique et inviter les partis à se positionner sur la question au travers d’un questionnaire que nous allons leur soumettre, afin d’entamer un débat avec eux. L’objectif est aussi de dire aux femmes : « Osez vous lancer en politique », et aux partis de supporter et d’encourager ce mouvement également.
Quelle est votre définition du féminisme ? C’est tout simplement la défense de l’égalité des droits des femmes avec ceux des hommes dans toutes les situations de la vie et leur traduction correcte, c’est-à-dire entière, dans la réalité.
Retrouvez la version in extenso de cette interview sur paperjam.lu.
Face à des situations de discrimination, voire d’agression, Claudine Speltz encourage les femmes à libérer leur parole.
« Quand je recrute ou que je dois regarder un CV, un des critères que je trouve toujours très intéressant est de voir si la personne continue à se former de manière permanente. »
Candi Carrera, country manager de Microsoft Luxembourg, jusqu’au 1er octobre. L’entrepreneur va quitter Microsoft après douze ans passés dans la société, dont huit à diriger la filiale luxembourgeoise, pour poursuivre une carrière d’administrateur commencée il y a quelques années. Il revient sur sa carrière avec Paperjam dans une interview d’au revoir.
« Nous sommes pour la lutte contre les terrains et les logements vacants, mais cette approche va-t-elle s’appliquer à tous ?
Les chiffres montrent que l’État dispose aussi d’une grande réserve foncière. »
Jean-Paul Scheuren, président de la Chambre immobilière, a passé en revue, dans une interview accordée à Paperjam, les enjeux du marché de l’immobilier. 4
Alors que les soldes ont démarré sur le territoire luxembourgeois, Claude Bizjak, directeur adjoint de la CLC, réfléchit à ce qui peut être fait pour moderniser cette période de démarque face à la concurrence des sites internet.
« Des candidats potentiels pensent qu’il faut être Luxembourgeois pour travailler aux CFL : ce n’est pas le cas. »
Yves Baden, directeur des ressources humaines aux CFL, alors que la pénurie de talents commence à se faire ressentir dans tout le pays et dans tous les secteurs.
« Les services financiers sont l’un des cinq piliers sur lesquels repose le cabinet. Les associés et équipes au Luxembourg vont orienter principalement leurs services vers ce pilier. »
C’est ce qu’a précisé Michel Bulach, associé de Pinsent Masons et managing partner du nouveau bureau luxembourgeois du cabinet d’avocats international. Pinsent Masons a intégré, le 1er juillet, une large partie des équipes du cabinet Wildgen.
EY Luxembourg s’est penché sur l’attractivité du pays à travers le filtre des projets annoncés par des investisseurs étrangers. Un panorama qui inventorie à la fois les atouts du Luxembourg et les challenges à relever.
Olivier Coekelbergs, managing partner d’EY Luxembourg, revient sur l’étude.
« C’est peut-être le moment d’apporter une certaine nouveauté dans l’organisation des soldes. »
« Une certaine urgence sur les talents et la fiscalité. »
L’approche value-based care était au centre de la 10e conférence de Deloitte sur la santé. Luc Brucher, associé et public sector & healthcare leader au sein du cabinet, en détaille les bénéfices potentiels pour le pays.
L’approche value-based care, soit le rapport entre les résultats bénéfiques pour le patient et le coût par patient pour atteindre ces résultats, était au centre de votre conférence annuelle, organisée le 14 juin avec la Fédération des hôpitaux luxembourgeois (FHL). Pourquoi avoir choisi de mettre en avant cette approche ?
Nous sommes persuadés qu’elle est utile et néces saire pour le futur du système de santé au Luxem bourg si nous voulons, d’une part, améliorer la prise en charge globale des patients, et, d’autre part, utiliser de façon efficiente les moyens financiers à l’aune des enjeux sociétaux comme le vieillissement de la population. L’objet de la conférence était donc de cerner comment le Luxembourg pourrait prendre ce chemin.
Comment entamer ce cheminement ?
On peut parler d’un changement structurel et organisationnel dont les étapes mèneraient vers un parcours de soins intégré. L’une des conditions préalables est de faire évoluer l’état d’esprit : aborder la santé comme une approche centrée sur les résultats escomp tés, en impliquant l’ensemble des parties prenantes, y compris le patient, plutôt que comme un « paiement contre un service ».
Quel bénéfice peut en retirer l’État pour les finances publiques ?
L’approche en question conduit à une meilleure utilisation de l’argent public, avec comme prére quis une gestion optimale de l’information pour mesurer les investissements consentis, les retours obtenus, et effectuer des ajustements si nécessaire. Cette approche aboutit aussi à une création de valeur économique en activant des leviers d’innova tion technologique et en impliquant différents acteurs, publics et privés, dans la chaîne de valeur.
Quels sont les premiers enseignements sur la gestion de la santé publique au Luxembourg, à la lumière de la pandémie de Covid-19 ?
La pandémie a permis de constater les atouts d’une gou vernance unique de la santé qui repose sur le domaine public. La France et l’Allemagne, dont les systèmes de santé reposent en partie sur des acteurs privés, ont éprouvé plus de difficultés à surmonter les obstacles imposés par la crise. La cohésion des institutions de santé et la solidarité entre les différents acteurs luxembourgeois pour raient servir de fondations pour prendre le chemin d’une approche de type value-based care
Faut-il revoir le maillage territorial des soins de santé ? L’accès aux soins primaires s’est révélé primordial durant la crise, et il restera probablement un sujet de réflexion dans les mois à venir, notamment autour de l’idée de regroupements de professionnels de santé dans des maisons médicales.
Quid de la cartographie des hôpitaux ?
La cartographie me semble adéquate à l’heure actuelle. En revanche, dans l’optique d’une nouvelle façon de considérer la santé, il conviendra de mettre à plat l’ensemble du parcours du patient afin d’assurer une qualité continue des soins, avant, pendant et après la prise en charge en milieu hospitalier.
Quels sont les atouts du pays pour se préparer à la santé de demain ?
Sa taille adaptée à la réalisation de preuves de concept novatrices, la gouvernance du secteur et le nombre réduit d’acteurs sont autant d’atouts pour transposer de nouveaux modèles directement à l’échelle du pays tout entier. Il s’agit d’un atout considérable en com paraison avec les autres pays à l’international qui n’opèrent ce type de changement que sur certains pôles ou dans certaines régions.
À l’inverse, quels sont ses défis particuliers ?
L’un des défis du Luxembourg est véritablement l’attractivité des métiers concernés, à la fois pour disposer de suffisamment de personnel et pour continuer à viser l’excellence. La volonté de digitaliser le secteur, et surtout le parcours du patient, représente un autre défi. Sans digitalisa tion du secteur, il sera délicat d’aborder le principe value-based care
Dans 10 ans, de quoi parlera-t-on à votre conférence ?
Si le consensus se porte sur le value-based care, j’aimerais faire un premier bilan de son application autour de projets pilotes, et que le pays figure entre-temps parmi les pays matures sur le sujet.
Retrouvez la version in extenso de cette interview sur paperjam.lu
L’attractivité des métiers de la santé, un impératif pour l’avenir, souligne Luc Brucher.
Interview THIERRY RAIZER Photo ROMAIN GAMBAdiego, c’est un accès simple et rapide à des solutions innovantes en lien avec la transition énergétique (e-mobilité, production d’énergie verte, stockage, communautés énergétiques, chauffage, etc.), proposées par un acteur local s’appuyant sur la force de partenaires luxembourgeois de renom.
Alors que la question de la séparation des activités de conseil et d’audit chez les Big Four redevient d’actualité, David Capocci, managing partner de KPMG Luxembourg, estime que les auditeurs ont besoin de plus en plus de compétences allant au-delà de leur activité pour mener à bien leur mission. Une séparation, pour lui, appauvrirait donc la qualité des audits.
«
Nous devons penser à plus long terme et prendre des décisions responsables dans l’intérêt de nos citoyens et entreprises. » À l’occasion de la conférence sur la dette organisée par l’Alrim (Luxembourg Association for Risk Management), le 27 juin, la ministre des Finances, Yuriko Backes (DP), a souligné que le gouvernement s’est engagé à maintenir la dette nationale en dessous de 30 % du PIB.
« La place financière luxembourgeoise se porte bien, mais elle pourrait se porter encore mieux. »
Devant la commission des finances et du budget de la Chambre des députés, Nicolas Mackel, le CEO de Luxembourg for Finance, a listé les défis que devra relever la Place ces prochains mois, dont celui de l’attractivité afin d’attirer davantage de talents et de profils spécifiques.
Pour Anton Brender, chief economist, et Florence Pisani, global head of economic research chez Candriam, même faible, la croissance sera au rendez-vous. Selon eux, tablant sur une inflation qui va se normaliser l’an prochain, la stagflation n’est pas un scénario probable. Mais ils reconnaissent que les prochains mois sur les marchés seront marqués par une volatilité accrue.
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« La priorité doit être de combattre l’inflation afin d’empêcher l’économie mondiale de s’installer dans un régime d’inflation élevée. »
Agustín Carstens, directeur général de la Banque des règlements internationaux (BRI), a appelé les banques centrales à l’action et à la fermeté face à l’inflation. Et tant pis si la croissance devait en pâtir. « Les avantages à plus long terme d’une préservation de la stabilité pour les ménages et les entreprises dépassent tous les coûts à court terme », insiste-t-il.
« L’importante chute des taux d’intérêt n’a pas été une aubaine pour les candidats à l’accession à la propriété. »
Pierre Ahlborn, administrateur délégué et président du comité exécutif de la Banque de Luxembourg, s’inquiète de la situation du marché immobilier luxembourgeois dans un contexte de remontée des taux.
« Il faut des expertises supplémentaires et transversales. »
Associée chez Schiltz & Schiltz, Nadia Manzari estime que le Luxembourg a été précurseur dans la réglementation des crypto-actifs.
Comment décrivez-vous l’évolution de la digitalisation des services financiers ?
Tout a commencé avec la directive PSD1 (Payment Services Directive) arrivée en 2007 pour accompagner les débuts du commerce électronique. Au détour de la crise financière de 2008, il a également été démontré que la digitalisation des paiements et les données des clients permettaient de retra cer plus facilement les transactions. La PSD2, adoptée en 2015, a, quant à elle, ouvert la porte à l’open banking. Après les paiements, la com pliance et la gouvernance ont aussi connu une phase de digitalisation. Maintenant, c’est au tour de l’industrie des fonds.
Le secteur des paiements a amorcé la digitalisation de la finance. Quelle évolution apporte désormais l’émergence de presta taires de monnaies virtuelles ?
Ce n’est pas si nouveau pour le Luxembourg. Déjà en février 2014, la CSSF (Commission de surveillance du secteur financier) publiait un communiqué de presse annonçant que les activi tés opérées par ces acteurs relevaient des services financiers. Indépendamment de l’usage de nou velles technologies, la CSSF avait alors considéré que ces services étaient naturellement soumis à la réglementation financière.
Qu’est-ce qui a motivé une prise de position si précoce par la CSSF ?
De premiers acteurs avaient commencé à s’intéresser au Luxembourg. La question n’était alors pas de savoir s’il fallait les accueillir, mais bien s’il fallait les laisser opérer sans licence. En l’absence de licence, cela aurait créé un déséquilibre sur le marché. Il a donc fallu identifier les services offerts par ces plate formes pour ensuite les soumettre de façon adaptée à la réglementation.
Quel poids a été donné aux aspects liés à l’anti-blanchiment d’argent dans cette démarche de la CSSF ?
Il était hors de question de laisser de tels acteurs opérer sur la Place sans licence, en raison, notam ment, du risque de blanchiment. Ce risque était trop important. Après analyse des modèles d’affaires des professionnels offrant des services liés aux crypto-actifs, la CSSF avait constaté qu’ils s’apparentaient principalement à des services de paiement, soit un secteur déjà réglementé. L’accès aux crypto-actifs pour les consommateurs
passe donc par les mêmes exigences de connais sance de la clientèle et de contrôle des transactions que pour les banques.
La posture luxembourgeoise a-t-elle inspiré l’approche adoptée au niveau international ?
L’approche du Luxembourg a été suivie par la Commission européenne et le Groupe d’action financière (Gafi), qui ont soumis les prestataires de monnaies virtuelles à un régime d’anti-blanchiment.
L’Union européenne a abouti à un accord, le 30 juin dernier, sur le règlement Mica (Markets in Crypto-Assets). Qu’apporte-t-il de neuf ?
Le règlement Mica confirme que, si des crypto-actifs se qualifient comme des instru ments financiers, ils tombent sous la régle mentation existante. Par contre, si des crypto-actifs ne peuvent être qualifiés comme tels, ils sont alors soumis au Mica.
Cela veut dire que certains acteurs échappaient encore à toute réglementation ?
Notamment dans le cadre d’une ICO initial coin offering), certains acteurs, encore au tout début de leur phase de dévelop pement, ne possèdent pas encore de statut légal. Il est donc difficile d’appliquer une réglementation si celle-ci exige, par exemple, d’avoir une person nalité juridique.
Le Mica ne servirait donc qu’à combler un vide juridique ?
Le Mica confirme certaines interprétations et donne une assurance aux professionnels, ainsi qu’aux régulateurs. De la sorte, le règlement réplique les exigences de la réglementation finan cière en matière d’autorisations, de bonne gou vernance, de supervision et d’anti-blanchiment.
Si le Mica met tous les États membres au même niveau, quels leviers concurrentiels auront encore les Places européennes les unes par rapport aux autres ?
L’avantage concurrentiel sera dans la rapidité à accorder les futures licences.
* Prix de vente garantis. Contrats de vente conclus sans clause d'indexation du coût de construction
En un peu plus de quatre ans, les voitures électrifiées ont réussi à se faire une place sur le marché automobile, où elles représentent désormais 36,8 % des nouvelles immatriculations. Auteur JEREMY ZABATTA
Les primes comme accélérateur Avec l’octroi de primes à l’achat d’une voiture électrique, les ventes de voitures électrifiées ont commencé à progresser à partir de 2019. En tout, l’État a déjà versé 44.590.175 euros de primes à l’électrification automobile.
Le diesel dans le rétroviseur En 2021, l’électrification a véritablement pris de l’ampleur. En combinant électriques et hybrides, les véhicules électrifiés ont représenté, cette annéelà, 36,8 % des nouvelles immatriculations, talonnant les véhicules essence (37,9 % des nouvelles imma triculations) et dépassant le nombre de voitures diesel (25,2 % des nouvelles immatriculations).
Une montée en puissance Sur les cinq premiers mois de l’année 2022, la tendance à l’électrification s’est accen tuée, puisque les véhicules électrifiés représentaient 41,4 % des nouvelles imma triculations. Par contre, sur l’ensemble du parc auto mobile luxembourgeois, en juin 2022, la part des voitures électrifiées n’était que de 2,14 % (voir page 72).
En milliards d’euros
2016 20102013 2019
En millions d’euros
Évolution du chiffre d’affaires du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles 2016 20102013 2019
Évolution de l’emploi dans le secteur du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles
201620172018 20122013 2014 2015 2019
Salaire moyen brut (en euros) Dépenses en personnel (en millions d’euros) Évolution des dépenses en personnel et du salaire moyen
Sources Statec, Chambre des métiers
Soucieux de l’environnement et du confort des conduc teurs, bon nombre de constructeurs ont entamé un virage important vers l’hybride en proposant des véhicules performants et élégants.
L’électrification des véhicules s’est démocra tisée ces dernières années. Désormais, tous les constructeurs proposent d’associer une batterie électrique au moteur thermique pour réduire les émissions de CO 2 tout en conser vant le confort de conduite. De plus, les habi tants du Luxembourg disposent de plusieurs avantages qui devraient les convaincre de passer à l'hybride rechargeable. En effet, dans le cadre du plan national intégré en matière
d'énergie et de climat (PNEC), le gouvernement luxembourgeois s’est fixé à l’horizon 2030 un parc automobile à 49 % élec trifié (hybride et électrique), un objectif ambitieux.
Si le sujet des bornes de recharge peut repré senter un frein, la ville de Luxembourg compte déjà plus de 60 points de recharge et pas moins de 800 points de recharge publics sont pré sents sur l’ensemble du territoire du GrandDuché. Depuis 2020, un régime d’aides incita tif pour le soutien à l’installation de bornes de charge privées a été établi, avec les primes récemment rebaptisées « K limabonus ». En vue de compléter ce dispositif, le gouverne ment s’apprête à introduire un nouveau régime d’aides en faveur des entreprises.
Le coût total de possession, ou Total Cost of Ownership (TCO), donne aux gestionnaires de flotte un aperçu complet des coûts totaux de leur flotte. Outre le loyer mensuel de la voiture,
beaucoup de facteurs jouent un rôle dans la détermination de ce TCO. Par exemple, les émissions de CO 2 du véhicule déterminent la cotisation patronale, ainsi que la déductibili té fiscale des frais de voiture. Par conséquent, deux voitures avec un loyer de 500 euros par mois génèrent un coût net différent pour la société, suivant les valeurs de CO 2 . Le compor tement du conducteur influence également le coût final total de possession.
Ainsi, la nouvelle Peugeot 308 SW a été conçue pour répondre aux besoins des profes sionnels, notamment à l’optimisation de ce coût total de possession. En effet, la marque a mobilisé ses experts pour maximiser l’excel lence de conception, des équipements et moto risations qui ont été sélectionnés avec exigence, afin de minimiser les coûts d’entretien et la consommation. De plus, le nouveau break compact Peugeot 308 SW offre toute la tech nologie de dernière génération permettant d’accompagner le conducteur dans la maîtrise de sa conduite.
La motorisation hybride rechargeable dis ponible en 180 ou 225 chevaux sur la nouvelle Peugeot 308 SW permet de profiter d’intéres sants avantages fiscaux, que vous soyez parti culier, salarié avec une voiture de société, indépendant ou dirigeant de société, en offrant par exemple un avantage de toute nature annuel (ATN) pour les employés contenu, et une déduc tibilité fiscale maximale de 100 % pour les indé pendants et sociétés, en plus d’une taxe de circulation réduite car calculée en fonction du taux d’émissions de CO2 du véhicule.
Consciente des enjeux pour le secteur, Peugeot, marque du groupe Stellantis, a également entamé un virage vers l’hybride. Pour cela, le constructeur automobile français a décidé de surprendre. Si la tendance du marché est aux véhicules SUV, l’entreprise mise également sur la silhouette break. En effet, ces véhicules disposant d’un volume intéressant et modu lable sont idéals pour les sociétés souhaitant proposer des véhicules en leasing à leurs col laborateurs devant par exemple transporter du matériel volumineux. Un segment sur lequel le constructeur est présent depuis de nom breuses années et pour lequel la demande reste forte chez la clientèle plutôt jeune, à la recherche d’un certain plaisir de conduite et de nouvelles technologies, tout en profitant
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Le nouveau break dispose d’une autonomie en mode 100 % électrique allant jusqu’à 60 km 100 %
La PEUGEOT 308 SW est entièrement déductible fiscalement
DE LA PEUGEOT 308 SW
MOTORISATION PLUG-IN HYBRID
Motorisation hybride rechargeable en 180 ou 225 chevaux permettant de réduire sa consommation de 40 %
AÉRODYNAMISME
Toutes les pièces de carrosserie sont optimisées et le design contribue lui aussi à la performance du véhicule ESPACE
Un volume de coffre jusqu’à 1 574 L et une banquette arrière rabattable en trois parties
CONFORT
Aide à la conduite grâce à la surveillance d’angles morts et au freinage automatique urbain CONNECTIVITÉ
Le nouveau PEUGEOT i-Cockpit® se dote d’un écran central HD de 10’’ et de raccourcis personnalisables
d’un grand volume de coffre, de nombreux espaces de rangement et d’une habilité sans compromis pour tous les passagers.
C’est dans ce contexte que la marque au Lion propose sa nouvelle PEUGEOT 308 SW, dispo nible en hybride rechargeable. La technologie Plug-In Hybrid offre le meilleur des deux mondes grâce à une autonomie en mode 100 % électrique jusqu’à 60 k m couvrant parfaitement les tra jets du quotidien, et le mode thermique pour tous les longs voyages.
La motorisation hybride rechargeable, cou plée à une boîte automatique e-EAT8, affiche des émissions à partir de 25 g de CO 2 / km seu lement et permet de réduire sa consommation jusqu’à 40 % par r apport à une motorisation thermique classique. De plus, cette nouvelle PEUGEOT 308 SW est construite à partir d’une
évolution de la plateforme multi-énergies EMP2 qui permet de limiter ses émissions de CO2
En matière d’efficience, rien n’est laissé au hasard. Ce nouveau modèle bénéficie d’un aéro dynamisme de haut niveau. En effet, toutes les pièces de carrosserie ont été optimisées : bou cliers, déflecteurs de custode, diffuseur, montants de caisse, rétroviseurs, etc. Le design des roues contribue également à la performance du véhi cule et à un gain supérieur à 2 grammes de CO2.
Outre l’aspect écologique, ce véhicule offre également un confort maximal au conducteur. Ce dernier bénéficie notamment des aides à la conduite de dernière génération telles que la surveillance d’angle morts longue portée mais aussi le freinage automatique urbain avec détection piétons et vélos.
Une attention particulière est également apportée à la technologie et la connectivité avec le nouveau PEUGEOT i-Cockpit®, combi né à un écran central HD de 10’’, des raccour cis programmables et personnalisables ainsi qu’une reconnaissance vocale intégrée.
Ce break allie donc design, efficience, tech nologie et également modularité pour satis faire les attentes de l’ensemble des clients. Avec son coffre spacieux offrant un important volume grâce à la banquette arrière rabattable en trois parties depuis le coffre, la nouvelle Peugeot se démarque aussi par sa facilité à transporter de longs objets et garantit ainsi un maximum de flexibilité pour toutes les activi tés professionnelles.
Misant sur l’élégance autant que sur la pra ticité, la voiture arborant le nouveau logo Peu geot dispose également d’un profil athlétique apportant un caractère unique au véhicule.
Tous les équipements mentionnés sont dis ponibles de série, en option ou non disponibles selon les versions.
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En récupérant en cours de mandat le portefeuille de l’Environnement, Joëlle Welfring est en « mission » pour réaliser la transition écologique du pays. Celle-ci devra se faire en bons termes avec les entreprises, sans les décourager avec des perspectives austères. Mais en prenant bien en considération l’environnement du pays et ses ressources limitées.
Votre prédécesseur au ministère de l’Environnement, Carole Dieschbourg (déi Gréng), avait, dans les milieux entrepreneuriaux, la réputation de ne pas être business-friendly. Voulez-vous développer une image plus favorable auprès des entreprises ? Je ne veux pas dire que c’est une image que je soigne. Mais j’ai mon vécu professionnel. J’ai commencé à travailler au Luxembourg avec des PME du secteur de l’artisanat – des artisans qui travaillaient le bois ou le métal. Je devais les aider à recourir à des technologies plus respec tueuses de l’environnement, à comprendre les difficultés de mise en œuvre de la loi commodo de l’époque, à trouver des solutions techniques pour qu’ils puissent faire leur métier tout en res pectant la législation environnementale.
Vous avez aussi travaillé auprès du Centre de recherche public Henri Tudor… Pendant 15 ans. Nous menions des projets de recherche et d’innovation avec les entreprises, qu’elles soient du secteur de l’industrie manu facturière, des technologies de l’information ou de la mobilité. Et c’est un travail que j’aime beaucoup : essayer de trouver de bons match makings entre les chercheurs et les besoins des entreprises, les mettre en contact et démarrer les projets de recherche qui sont utiles. C’est comme cela que je travaillais, et j’espère conti nuer dans cette veine.
Ces dernières années, des projets d’installations d’entreprises industrielles – Knauf, Fage – se sont conclus par des échecs (voir encadré). Auriez-vous été plus favorable à leur installation ?
Ce n’est pas un manque de volonté d’accueillir des entreprises. La réalité est que nous sommes dans un pays qui a des ressources limitées au niveau hydrique. Nous sommes sur une ligne de partage entre deux bassins versants de la Meuse et du Rhin. Par conséquent, à part les quelques kilomètres de la Moselle, nous avons des ruisseaux de petite taille et des ressources hydriques très limitées. Il n’y a donc pas beau coup de marge pour absorber des intrants im portants, que ce soit au niveau des eaux usées ou de la température. Les ressources au niveau de l’eau potable sont limitées aussi. Cela fait quelques années que, tous les ans, nous sommes presque dans une situation de sécheresse. Or, la Fedil sait tout cela.
Joëlle Welfring est née le 22 juin 1974 à Esch-sur-Alzette.
L’environnement à l’étude Après une maîtrise en biochimie, elle obtient en 1998 un master en sciences environnementales à l’Université Brunel, à Londres.
De l’administration… Directrice du département Business development au Centre de recherche public Henri Tudor de 2010 à 2014, elle devient ensuite directrice adjointe, puis, pendant un mois, directrice de l’Administration de l’environnement au sein du ministère du même nom.
… au poste de ministre Après la démission de Carole Dieschbourg, elle rejoint le parti déi Gréng et devient, le 2 mai 2022, ministre de l’Environnement.
Les émissions dans l’air ne sont-elles pas aussi plafonnées par une directive européenne ?
Oui. Et nous sommes juste au-dessous pour la plupart des seuils qui existent. Ainsi, un seul nouvel arrivant peut nous placer si proches de la limite que nous n’aurions à l’avenir plus le droit à aucun écart. Même les entreprises déjà présentes dans notre pays, qui pourraient vouloir développer leur production, seraient alors limitées. C’est une réalité à laquelle nous devons faire face.
Sachant cela, accueillir de nouvelles entre prises sur notre territoire reste-t-il possible ?
Cela ne veut pas dire que rien n’est possible. Mais nous ne pouvons pas imaginer déployer un site de production fortement consommateur en res sources. Nous devons faire des efforts supplé mentaires, car, à ce niveau, nous sommes plus limités que d’autres pays plus grands.
Mais quels types d’industries pourraient convenir à ces critères très exigeants ?
Ce n’est pas à moi de décider quels types d’en treprises s’installent ici. Mais n’importe quelle entreprise qui arrive ici doit tenir compte des ressources dont nous disposons. On peut aus si en faire une opportunité pour dire « inno vons ». Les entreprises qui veulent s’établir au Luxembourg doivent innover et aller audelà des standards. La question à se poser est donc : l’entreprise a-t-elle un projet de ges tion énergétique qui est bien pensé ? Les en treprises qui veulent s’implanter au Luxem bourg doivent être prêtes à aller au-delà du strict minimum au niveau de la performance
environnementale. Plus elles sont ouvertes à réutiliser certaines matières, à être extrême ment efficientes en énergie et à miser sur des énergies renouvelables, plus ce sera facile, et plus nous serons flexibles dans le choix de l’endroit où elles pourront s’implanter.
Comment l’État peut-il améliorer ce proces sus d’accueil et permettre aux entreprises de bien connaître les exigences environne mentales auxquelles elles doivent répondre ?
Il y a une prise de conscience beaucoup plus accrue depuis quelques années, du fait, peutêtre aussi, de projets comme Knauf ou Fage. Du travail a été effectué entre les différents dépar tements étatiques. Car c’est à nous d’être trans parents là-dessus, c’est très important: les en treprises qui veulent s’installer ici doivent être attentives à notre réalité, et ceci très en amont de leur processus de décision. En parallèle, c’est à nous, avec le ministre de l’Économie, de les motiver à s’adapter à ces contraintes.
Justement, comment motiver ces entreprises ?
Il faut que le changement fasse envie. Si nous es sayons d’imposer, de donner une image austère de l’avenir, cela ne donnera envie à personne et ne fera pas avancer notre société d’un iota. Nous déployons donc un cadre qui encourage les bonnes habitudes et qui favorise l’adoption de ces bonnes pratiques de la manière la plus facile et la plus agréable possible.
Mais de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer les procédures trop longues et trop complexes auxquelles doivent faire face les entreprises qui veulent s’installer au Luxembourg. Envisagez-vous de les simplifier ?
C’est un travail continu que j’avais déjà entamé avec mon équipe à l’Administration de l’en vironnement. Si on prend l’exemple de la loi commodo, elle s’accompagne d’un règlement grand-ducal sur la nomenclature – c’est une liste d’activités pour lesquelles on doit disposer d’autorisations et respecter certaines règles. Cette liste compte environ 700 entrées – c’est très long. Nous avions déjà essayé d’alléger cette liste, en nous demandant : quelles sont les activités qui nécessitent d’être soumises à un régime d’autorisation individuelle ? Estce quelque chose d’onéreux non seulement pour les entreprises, mais aussi pour l’équipe qui doit gérer ces dossiers, étant donné que nous avons aussi des ressources limitées dans les administrations ? Donc nous avons enlevé de cette liste les activités pour lesquelles une autorisation individuelle ne nous apparaissait pas nécessaire. Et nous les avons encadrées par des règles plus générales. Avec mon équipe, nous essayons de construire cette démarche à partir de cette expérience et de l’étendre à d’autres domaines.
« N’importe quelle entreprise qui arrive ici doit tenir compte des ressources dont nous disposons. »
Le data center de Google vous paraît-il être un projet adapté au Luxembourg ?
Dans l’absolu, pourquoi pas ? Il y avait du po tentiel pour développer des concepts énergé tiques efficaces. Mais ce n’était pas défini jusque dans les moindres détails. Nous n’avons pas été confrontés à un dossier de demandes que nous aurions pu évaluer correctement.
Le risque n’est-il pas, en refusant l’implan tation de certaines industries, que celles-ci s’installent aux frontières du Luxembourg et que l’impact environnemental soit similaire, mais sans gain économique ?
C’est un risque qui existe. Mais, si l’on regarde les deux derniers projets, ce ne serait pas cor rect de dire que c’est à cause de l’État, qui au rait refusé de donner une autorisation. Que ce soit Knauf ou Fage, aucun des deux n’a jamais dépassé le stade de l’instruction de la demande. Ce ne sont donc pas des refus explicites qui ont été décidés. Ces projets se sont arrêtés à des étapes de procédure bien plus en amont.
Le Luxembourg, malgré ses efforts et l’argent investi dans les infrastructures, ne parvient pas à rattraper les impacts négatifs que la croissance économique et démographique a sur l’environnement et le climat (voir encadré). Poursuivre avec un tel modèle économique n’est-il pas une fuite en avant ?
C’est une question très intéressante. Il y a du vrai là-dedans. Il faut continuer à développer des idées. Mais c’est un projet sociétal, culturel, qui doit être développé non seulement au niveau gouvernemental, mais aussi avec les communes, la population, la société dans son ensemble.
Mais quels sont les éléments mis en place pour évoluer d’une manière plus holistique ?
De nouveaux plans sur la gestion de l’aména gement du territoire sont en développement avec mon collègue, le ministre Claude Turmes (déi Gréng). Ce sont des projets très importants qui permettent d’imaginer notre territoire, nos centres-villes, nos villes, nos villages, nos déve loppements urbains dans les 10 ou 20 prochaines années. Et il faut trouver des solutions sur les concepts de mobilité, ce que nous faisons avec le ministre François Bausch (déi Gréng). Car la mobilité n’est pas un besoin en soi, elle vient des distances entre l’endroit où l’on vit et celui où l’on travaille. Il faut donc essayer d’organiser notre territoire le mieux possible pour pouvoir concilier les deux. Enfin, à l’avenir, freiner les émissions polluantes ne suffira pas. Il faut les capter, donc organiser des puits de carbone. En développant une loi sur la protection des forêts, l’idée est de protéger cette ressource dont nous aurons cruellement besoin à l’avenir.
Nous essayons ainsi de travailler par petits pas, en faisant le nécessaire en matière de sen sibilisation et de communication pour que les
gens aient envie de se projeter. Ce sont des changements auxquels nous devons faire face, mais qui peuvent et qui doivent faire envie.
Gardez-vous l’espoir d’atteindre les objectifs fixés dans l’accord de Paris, à savoir une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 ?
Ah oui, il faut ! Si je n’avais pas bon espoir, je ne devrais pas faire ce travail. Je suis d’ail leurs très contente de la décision qui a été prise au niveau du Conseil européen des mi nistres de l’Environnement (sur la fin de la vente des voitures thermiques, ndlr), car ce sont des instruments qui vont au-delà de nos pe tites frontières luxembourgeoises et qui nous responsabilisent tous sur ce continent. Les émissions provenant du secteur de la mobilité sont les plus importantes au Luxembourg, et nous avons besoin de moyens européens pour contrer cette problématique, car ce n’est pas notre petit pays qui va pouvoir faire changer les normes : nous ne pouvons pas influencer nous-mêmes la façon dont seront construits les voitures et les camions à l’avenir. Donc nous avons besoin de nos partenaires euro péens. Désormais, cette collaboration, nous l’avons. C’est très important. Ce qui donne espoir, ce sont ces décisions.
La démission de votre prédécesseur, Carole Dieschbourg, a été soudaine. Vous avez dû reprendre le portefeuille au pied levé, sans expérience préalable en politique. Mais l’opposition ne vous a apparemment pas laissé de répit à votre arrivée. Vos débuts ont été sans transition ?
En effet, j’ai eu des dossiers comme la SuperDrecksKëscht (SDK), qui n’était pas un héritage des plus faciles. C’est un dossier contro versé. Mais je vois clairement quel chemin em prunter. C’est notre devoir d’apporter la trans parence nécessaire dans les limites du cadre législatif dont nous disposons. Nous avons une to-do list énorme qui sort de l’audit qui a été fait, avec de nombreux aspects à amélio rer. D’un autre côté, il faut, à un moment don né, dire « maintenant, on met en œuvre plutôt que de creuser, et de creuser, et de creuser… »
Vous voulez dire que la saisine du Parquet par le Piratepartei va trop loin ?
J’ai contacté le député Sven Clement (Pirate partei) pour obtenir leur avis juridique. Je me suis fait conseiller, entre autres, par un péna liste. Or, il paraît clair qu’il n’y a pas de faits nouveaux – ils sont connus depuis des décen nies – permettant de poursuivre quelqu’un en justice. Donc, en quoi serait-ce, à l’heure ac tuelle, quelque chose d’utile dans cette affaire ?
Un nouvel appel d’offres, comme réclamé par l’opposition, ne vous paraît pas non plus envisageable ?
Des émissions de gaz à effet de serre élevées En 2020, en tonnes par habitant Luxembourg 11,9 Belgique 7,2
Allemagne 7 France 3,8
Un quart des espèces sont menacées Espèces menacées, en pourcentage des espèces connues, Luxembourg, 2019 En danger critique En danger Vulnérables
Oiseaux
En 2021, moins de 4 % des eaux de surface naturelles du Luxembourg étaient classées en « bon état écologique » (contre plus de 35 % en moyenne dans l’UE, selon l’OCDE).
Je n’ai pas les moyens d’interrompre un contrat conclu avec une entreprise privée qui, jusque-là, l’a honoré. Et elle travaille bien, tout le monde en est content. Nous courrions le risque de devoir payer des indemnités pour avoir inter rompu un contrat sans fondement pour le faire. En outre, les missions que gère la SDK doivent être accomplies, et le travail ne serait pas fait. Or, je me sens responsable des moyens publics qui y sont investis. Cela ne veut pas dire que cela restera, à l’avenir, toujours ainsi. Il fau dra, à un moment donné, réfléchir à d’autres
modèles de collaboration – ce qui ressort d’ail leurs de l’audit. Mais il me paraît plus utile de tirer les leçons du passé et de nous améliorer pour l’avenir plutôt que de passer notre temps à traduire en justice des personnes ou des en treprises vis-à-vis desquelles, à ce stade, je n’ai pas de faits concrets à reprocher.
Vous arrivez en cours de mandat. Il vous reste un an et demi au sein de ce ministère avant les prochaines élections législatives. Avec quel état d’esprit l’abordez-vous ?
Je le vois comme une mission à mener à bien. Il y a un programme de gouvernement et un certain nombre de dossiers à terminer. Mon prédécesseur a fait un travail énorme, j’hérite d’une belle base, mais il reste de grands chan tiers à terminer.
Quels sont ces grands chantiers ?
Cela va de la loi sur les forêts à la loi sur la pro tection de l’eau potable, en passant par le plan national énergie et climat, qu’il faut mettre à jour, pour ne nommer que ceux-là. Il y a aussi tout le paquet déchet ressource, avec les cinq lois qui ont été votées au mois d’avril et qu’il s’agit de mettre en œuvre au ministère, non seulement avec nos administrations, mais aussi avec les secteurs concernés – le commerce, la restauration – qui vont être confrontés à des échéances et des changements de leurs habi tudes. Il faudra faire appel à eux pour établir une bonne collaboration, ce qui nous est très cher et qui prend beaucoup de temps. Puis, il y a les plans nationaux concernant la protection de l’eau et de la biodiversité, qui doivent être ré gulièrement revus. Il y a du pain sur la planche pour mener tous ces projets à bien.
Les lois déchets ont été très critiquées par le milieu entrepreneurial. Des critiques justi fiées, ou un simple réflexe conservateur ?
Disons que, quand on doit changer des habi tudes, souvent, les gens ne sont pas très en chantés. Mais, avec ce paquet, nous avons une chance de modifier certaines habitudes avec des solutions qui existent. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’interdire à tout-va, mais d’encourager des alternatives qui existent déjà et qui peuvent prendre de l’ampleur. Ce n’est pas difficile de remplacer, dans un restaurant, les assiettes et couverts en plastique par quelque chose qui soit durable. Et nous n’avons pas d’autres moyens de contrer le problème du microplastique : il faut mettre un frein aux produits pour lesquels il y a des alternatives.
Après huit années de mandat de Carole Dieschbourg au ministère de l’Environnement, de quelle empreinte voulez-vous marquer le ministère ? Marquer de mon empreinte le ministère n’est pas un objectif en soi. Mais j’ai une façon de travailler : j’aime beaucoup préparer les dossiers
à fond, effectuer des échanges constants avec mon équipe. J’ai la ferme intention de travail ler sur tous ces dossiers en échange avec les secteurs concernés, c’est une chose à laquelle j’accorde une attention particulière.
Comment définiriez-vous votre approche ? Plus technicienne que politicienne ?
C’est peut-être un défaut de ma part de vouloir me mettre à fond dans les dossiers. Cela prend beaucoup de temps. Mais c’est ainsi que je me sens à l’aise, parce que j’aime mieux parler d’un sujet que je connais plutôt que d’impro viser – par respect pour la matière et pour la fonction. C’est comme ça que je fonctionnais lorsque je travaillais au sein de la direction de l’Administration de l’environnement.
Vous envisagiez depuis longtemps de vous lancer dans la politique ?
On m’a approchée à plusieurs reprises dans ma vie. Mais je ne me sentais pas prête : j’avais des enfants en très bas âge, je venais d’emmé nager, de démarrer un nouvel emploi. Je ne veux pas dire que maintenant je suis complè tement prête – je crois qu’on ne l’est jamais vraiment. Mais j’ai eu certaines expériences dans la vie, et je me sens un peu plus mature pour faire un tel job.
Qu’est-ce qui vous a décidée ?
Un mélange entre une volonté d’être utile, de mener à bien une mission d’utilité publique, et une volonté d’agir modestement, à mon échelle, pour rendre notre société un peu plus durable. C’était une opportunité unique qui s’ouvrait à moi. Mais je n’ai pas non plus été seule pour prendre cette décision : je l’ai prise en famille, parce que ce genre de mission est un travail d’équipe, et pas que d’un point de vue professionnel.
Vous avez aussi dû rejoindre déi Gréng. Ce parti politique était-il une évidence ?
La protection de l’environnement est une pas sion pour moi. Déjà enfant, je participais à des stages écologiques, je faisais des excursions dans la nature avec mon père. Et j’étais révoltée quand je voyais, dans l’actualité, des catastrophes pétrolières en mer. Ce sujet m’est cher depuis déjà très longtemps. J’ai choisi mes études – de la biochimie et de la biologie – en fonction de cela, avec l’idée de pouvoir à un moment donné me rendre utile dans ce domaine. Puis, j’ai fait une spécialisation dans les sciences de l’environnement. Donc, oui, ce parti était une évidence pour moi.
Serez-vous candidate déi Gréng dans la circonscription Sud lors des prochaines législatives ? Oui, bien sûr, cela fait partie de ma décision.
En 2017, Google a acheté un terrain à Bissen.
En 2016, le projet d’installation, à Sanem, d’une usine de Knauf Insulation émerge. En jeu : 100 millions d’investissement et 120 emplois. Mais, sur fond de débat autour de la croissance durable, le bourgmestre de Sanem, Georges Engel (LSAP), s’y oppose. En cause, un impact environnemental trop élevé : l’électricité consommée par l’usine de fabrication de laine de roche nécessiterait 40 éoliennes. Sans compter la pollution de l’air émise. En mai 2018, Knauf décide de s’installer de l’autre côté de la frontière, à Illange, en France.
Rebelote avec le groupe Fage. L’ambition est de bâtir, à la frontière entre les communes de Bettembourg et de Dudelange, une usine à même de produire 80.000 tonnes de yaourt par an. Avec 277 millions investis sur place et 300 emplois créés à la clé. Mais, là encore, l’impact environnemental choque, en particulier la consommation d’eau et les rejets d’eaux usées. Si le bourgmestre de Dudelange, Dan Biancalana (LSAP), reste favorable au projet, celui de Bettembourg, Laurent Zeimet (CSV), s’y oppose. En septembre 2020, après quatre ans de procédure, Fage finit par renoncer.
Qu’en sera t il du dernier projet en date, celui du data center de Google ? Le géant du numérique a acheté un terrain à Bissen en 2017. Le gouvernement et la commune soutiennent le projet. Mais, là encore, l’impact environnemental pose question. Google n’a pas communiqué les quantités d’électricité et d’eau nécessaires à son fonctionnement, mais le Mouvement écologique craint une installation très énergivore. Le ministre de l’Économie, Franz Fayot (LSAP), a récemment sommé Google de prendre une décision, qui tarde à venir.
Pour Romain Schmit, la réduction du temps de travail devrait être décidée au niveau de l’entreprise, entre les employés et le patron.
Débat sur la semaine de 40 h, manque de personnel, tripartite, compétitivité du pays, impact de la guerre en Ukraine : les dossiers chauds ne manquent pas pour Romain Schmit, secrétaire général
Photo GUY WOLFF Interview IOANNA SCHIMIZZIPourquoi avoir dénoncé le fait qu’une réduction du temps de travail serait une mesure contre-productive à tous les égards, lors de la dernière assemblée générale de la Fédération des artisans (FDA), qui a eu lieu le 14 juin ?
Une réduction du temps de travail, telle qu’évo quée par le ministre du Travail Georges Engel (LSAP), suscite l’incompréhension des artisans. À une époque où la main-d’œuvre fait défaut dans tous les secteurs de l’économie, où le marché du logement est soumis à une pression massive et où la mobilité en provenance des régions frontalières devient de plus en plus pénible, une réduction du temps de travail serait vraiment contre-productive. Nous sommes tout à fait prêts à mener des discussions, même prêts à conclure des conventions collectives supplémentaires, si tant est que nous en tirions un avantage.
Que souhaiteriez-vous impérativement ?
Nous voudrions que la réduction ou la flexibi lisation du temps de travail soit décidée au niveau de l’entreprise, entre les employés et le patron.
Donc des adaptations prises au cas par cas, selon les entreprises et leur situation ?
Oui. Nous avions mené une enquête en 2018 sur l’organisation du temps de travail, et nous avions deux types de répondants : ceux qui ne voulaient rien changer, et les autres. Vouloir proposer une seule solution pour tous et se retrouver dans un carcan ne nous semble pas être une bonne solution. Nous risquerions d’être rapidement dans l’illégalité.
Pour quelles raisons ?
Prenons un exemple concret : un vendredi à 14 h, un technicien compte déjà au moins 44 h de travail à son actif, mais un important client l’appelle pour un problème urgent. Que doit-il faire ? Il va évidemment réaliser la mission,
mais il sera dans l’illégalité, parce qu’à partir de 18 h il aura accompli ses 48 h légales. Même si son employeur paye les heures supplémen taires, il est en infraction par rapport à la loi.
Il faudrait donc changer la loi ?
Il faudrait au moins reconnaître que les cas de force majeure existent, que les employeurs ne risquent alors pas la prison si un salarié a un accident.
L’artisanat fait face à une pénurie de maind’œuvre. La situation est-elle réellement aussi dramatique que ce que l’on affirme ?
Cela ne fait aucun doute : nous avons un manque flagrant de personnel. Il y a trois ans, la Chambre des métiers avait évalué le besoin en maind’œuvre à 10.000 personnes. Aujourd’hui,
je dirais que c’est le double. Une conséquence à la fois des départs à la retraite, mais aussi des besoins qui ont encore augmenté. Avec la transition énergétique, la demande s’em balle dans le pays mais partout ailleurs aussi, et il faut répondre à cette demande avec du personnel que l’on n’a pas. Les pays voisins recherchent les mêmes salariés que nous, et s’il y a quelques années les frontaliers venaient volontiers travailler au Luxembourg, la situa tion a changé. Le salaire social minimum en Allemagne va augmenter pour atteindre un niveau presque identique au nôtre, et les Fran çais vont dans la même direction. La situation sur les routes est de pire en pire, et le prix de l’essence fait que beaucoup réfléchissent à deux fois avant de s’engager au Luxembourg. Certaines entreprises vont jusqu’à donner des primes mensuelles pour compenser la hausse des prix des carburants ! Mais il sera certai nement de moins en moins attractif de venir travailler au Grand-Duché. Nous avons une pression énorme sur les épaules.
Naissance
11 mars 1963 à Luxembourg-ville.
Une carrière dédiée à l’artisanat Romain Schmit, 59 ans, a été le directeur général puis le secrétaire général de la Fédération des artisans depuis 2001, après en avoir été le responsable des affaires sociales entre 1995 et 2000. Il siège au Conseil économique et social et à l’Union des entreprises luxembourgeoises.
Sur tous les fronts Ayant participé au dialogue social des 20 dernières années, il dit constater une certaine dérive des positions des syndicats dans la prise de décision politique, qui va à l’encontre des intérêts légitimes des entreprises. La digitalisation et la politique climatique mettent notamment le secteur face à de grands défis.
Comment le pays peut-il, dans ce contexte, maintenir compétitivité et attractivité ?
C’est un sujet dont nous devrons également discuter avec le gouvernement, et peut-être qu’il y aura des solutions avec une ou plusieurs convention(s) collective(s). Mais il faudra fon damentalement changer la loi.
À quel niveau cela se joue-t-il ?
On peut jouer sur l’organisation du temps de travail, le nombre de jours, le travail le weekend, de nuit... toutes ces notions assez artifi cielles qui proviennent d’une autre époque où le monde était divisé entre la sidérurgie, d’une part, et tous les autres secteurs, d’autre part. Nous sommes maintenant dans une société de services et il faut au moins réfléchir aux légis lations, au mieux les adapter, et donner la pos sibilité d’ouvrir une négociation. Il y a pour moi
de la Fédération des artisans.
un potentiel énorme à ce niveau. Aujourd’hui, les entreprises ne croient plus vraiment en la convention collective : les dirigeants préfèrent accorder des primes ou des avantages aux sala riés méritants plutôt que d’augmenter tous les salaires via les conventions collectives. Au final, on concrétise donc de moins en moins de conven tions collectives. Nous sommes plutôt en train de toutes les résilier. Les entreprises en ont assez de négocier avec les syndicats sans résultat.
C’est une inversion de tendance ?
Beaucoup de ces conventions collectives pro viennent des années 90, que l’on appelait les golden nighties : on signait un peu pour tout et n’importe quoi. On croyait en l’attractivité d’une convention collective, on se disait que l’on faisait avancer le niveau salarial, et c’était aussi un instrument de régulation de la concur rence, et de contrôle du marché. Mais aujourd’hui, les entreprises préfèrent une concurrence franche parce que la convention collective n’a finalement jamais protégé personne.
Que voulez-vous dire ?
Il y a énormément de travail au noir. Combien de fois avons-nous déjà proposé au ministre du Travail ou à la Commission d’instituer ce qui est prévu dans le cadre européen sur les mar chés publics, une sorte de registre où toutes les entreprises s’enregistrent et auquel ont accès les différents donneurs d’ordre publics, pour voir si les entreprises sont en ordre.
La question des logements vacants inquiète également la FDA…
Oui, car rien ne bouge dans le secteur du loge ment, et rien ne bougera jamais. Le pays est le paradis des propriétaires. C’est trop facile de laisser une maison ou un logement vide en se disant qu’il va tout de même prendre de la valeur ! On parle beaucoup de la spéculation
mais elle ne concerne pas que les promoteurs immobiliers, qui, eux, veulent construire au final. La spéculation. C’est aussi la dizaine de milliers d’heureux propriétaires quelque part dans le pays, qui n’ont pas vraiment besoin de vendre ou de louer, et qui attendent de voir le marché augmenter. Mais avec la situation actuelle, l’inflation, la guerre en Ukraine, je crois tout de même même que les ardeurs des spéculateurs vont être ralen ties, voire freinées.
Vous êtes pessimiste pour la dynamique économique à moyen terme ?
Pour la fin de l’année, oui, je vois un début de récession, mais je ne suis pas économiste donc c’est juste un sentiment. On se demande en tout cas ce qui va encore nous tomber dessus. Le marché de l’énergie s’emballe complètement, la seule issue serait la fin de la guerre en Ukraine, mais la situation est tellement incertaine…
Après le Covid-19, comment les entreprises de l’artisanat font-elles face à ces nouvelles crises qui se succèdent ?
On arrive à répondre à la pénurie de matériaux, mais on a en face de nous une flambée des prix. Avec quel impact ? Les offres ne sont valables, par exemple, que trois heures, ce qui est de plus en plus ingérable. Aujourd’hui, toute la difficulté est en effet de ne pas se faire pié ger par sa propre offre. Lors de la tripartite, nous avions justement eu une discussion autour de ces points-là, mais c’était surtout au sujet des marchés publics. Il y a un problème de datation des prix dans les marchés publics : ils sont fixés au moment de la signature et on ne peut plus revenir dessus, malgré le contexte économique qui a évolué entre-temps. Nous dialoguons avec le ministre compétent sur le sujet. Lui est prêt à modifier les choses, mais les administrations, elles, ne le sont pas.
Les accords conclus lors de la tripartite vous ont-ils satisfait ?
Ils donnent une certaine visibilité, mais nous ne pouvons pas dire qu’il y a un « gagnant ». La transposition de l’accord en une loi lui a tout de même porté un rude coup, parce qu’il va falloir repasser par une tripartite pour la faire évoluer. Mais « we got a deal », comme dit Michel Reckinger (président de l’UEL, ndlr). C’est une situation extraordinaire : le monde n’est pas fait d’indexations, d’ajustements et de garan ties. Le monde fluctue.
Le système luxembourgeois n’était pas prêt à faire face à de telles secousses ?
Si, je crois même qu’il est bien fait pour résis ter à des situations de crise, justement via tous ses stabilisateurs économiques automatiques, donc ça joue. On a une indexation qui force les entreprises à payer quand même, et qui permet de ne pas se séparer de ses salariés. Et on a un État qui vient à la rescousse des entre prises. Mais la force tranquille du Luxembourg est rattrapée par la réalité, et je ne sais pas quelle sera la soutenabilité de notre système. Il faut voir combien de temps dure la crise. Durant la pandémie par exemple, l’industrie financière a continué à fonctionner comme si de rien n’était, les salariés étaient en télétra vail, et c’est ce qui nous a sauvés. Ils fonçaient, mais ils sont tout de même en perte de vitesse par rapport au reste du monde. C’est aussi une des conclusions que l’on a pu tirer de la tripar tite. Oui, les banques ont encore réalisé des milliards de bénéfices en 2021, mais mainte nant nous sommes dans une autre situation. Et si l’on regarde vers le futur, on constate que, certes, la place financière n’a pas perdu d’em plois, mais Francfort et la City à Londres se développent néanmoins plus vite.
Comment le secteur de l’artisanat appréhende-t-il les mois à venir ? Pour l’instant on estime que, pour 2022, cela va encore aller. 2023, en revanche, est source d’une grande incertitude, et de crainte. Or, les entreprises détestent l’incertitude. Dans ces circonstances, elles ne vont pas investir. Certes, elles vont continuer à recruter parce qu’on a besoin de personnel, mais il n’y aura pas de développement stratégique. Et en même temps on a cette crise climatique avec des dates butoirs : 2030, 2050, et c’est demain. Comment faire pour appréhender tout cela, alors que nous n’avons toujours pas de road map ? On négocie avec le gouvernement pour accélérer les choses, mais les entreprises pourront-elles et aurontelles les moyens de jouer le jeu ?
Le rendez-vous de la communauté de la place financière. Depuis juin 2022, la newsletter Finance est publiée chaque mardi.
Serge Allegrezza déplore un manque d’éducation des résidents en matière de statistique.
Le Statec, qui célèbre cette année ses 60 ans, livre à un rythme régulier un nombre très important de rapports, synthèses, analyses, projections… Pensez-vous que ces informations sont toujours bien comprises et bien utilisées ?
Il faut distinguer deux catégories de destina taires de nos informations. Tout d’abord, les décideurs, qui peuvent être publics, mais aussi privés. Par exemple, les données sur l’infla tion servent aux entreprises lors de la concep tion des budgets pour évaluer l’évolution de leur masse salariale. Il y a aussi les indices, comme celui de la construction, très utilisé dans les contrats. Ensuite, il y a le grand public. Et en ce qui concerne nos enquêtes, elles montrent que la compréhension de nos don nées est en effet assez limitée. Ce qui, quelque part, est normal, car tout le monde ne sait pas ce qu’est l’inflation, le PIB, la mécanique des prix… Curieusement, cependant, certaines données sont mieux appréhendées que d’autres, comme le chômage ou le nombre d’étrangers dans le pays.
Ce manque de réceptivité et de compréhension du grand public est-il frustrant ?
Oui, c’est une grande source de frustration.
À qui la faute ?
C’est un problème général. Notamment en matière d’éducation. Quand voit-on des rudi ments de statistique à l’école ? Rarement. Si vous ne faites pas des études d’économie ou dans un des domaines scientifiques corres pondant aux matières que nous traitons, on passe à côté. Et encore... Des candidats à un poste au Statec qui ont un master en écono mie, mais qui ne savent pas expliquer ce qu’est le PIB, cela existe !
Faudrait-il, dès lors, développer une réelle culture de la statistique ?
On devrait en effet le faire. Mais ce n’est pas toujours aussi facile que cela. Dans le domaine de la finance, calculer un ratio emprunt-revenus, un intérêt composé, ce n’est pas simple, et cela échappe d’ailleurs à la plupart des gens. Qui, heureusement, ont souvent un bon ban quier qui le fait à leur place. Mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas inculquer à chacun quelques notions de base.
Vous avez évoqué l’utilisation des données du Statec par le secteur privé. Qu’en est-il du secteur public ? Le travail de vos services est-il bien exploité ?
Docteur en économie appliquée
Serge Allegrezza est né en 1959 à Luxembourg. Il a effectué son cursus universitaire en économie et en gestion en Belgique. Il est titulaire d’une maîtrise en économie et d’un doctorat en économie appliquée.
Des présidences de conseils d’administration
Il préside plusieurs conseils d’administration : LuxTrust, Post et le Conseil national de productivité.
Et de nombreux mandats Il est également membre des conseils d’administration de SES et de l’asbl Elysis. Membre de la délégation luxembourgeoise au Comité de politique économique de l’UE depuis 1997, il la préside depuis 2004.
On est évidemment ici dans une autre confi guration, car, en principe, l’autorité publique, c’est la gestion du collectif. J’ai lu récemment dans un média une personnalité publique, très connue, qui disait : « Le pouvoir d’achat n’a pas augmenté, contrairement à ce que dit le Statec, car le sentiment des gens est… » Là, on est au cœur de la statistique : il y a, d’un côté, le ressenti, que j’appelle aussi une vérité alternative, un sentiment légitime, car vous avez le droit de l’avoir, et, de l’autre côté, la réalité des chiffres.
Pour un décideur public, un élu, le ressenti est souvent bien plus important que la réalité chiffrée…
Oui, mais les chiffres sont importants aussi, et c’est même un aspect crucial. Vous mesu rez, c’est mathématique. Nous sommes en collision permanente avec ces deux aspects. On nous dit souvent : « Vos chiffres, d’accord, mais moi, je connais quelqu’un qui… » Il y a toujours une opposition entre le subjectif et le collectif, qui est une notion beaucoup plus compliquée. On met tout le monde ensemble, on mesure, et je peux dire quelque chose sur le collectif, calculer une distribution, et c’est là qu’apparaît la beauté de la statistique : résu mer la situation d’un ensemble dont nous ne sommes chacun qu’une partie. Ce qui peut être gênant, car, en tant que partie d’un ensemble, on peut avoir une impression, un sentiment très différent de ce qui se passe…
C’est très clair avec le pouvoir d’achat. Chacun a le sentiment qu’il s’est érodé. Or, le Statec nuance fortement cette impression. Y a-t-il danger dans le contexte actuel ?
Le contexte est une inflation très élevée, plus que dans les années 80, ce qui nous renvoie
Le Statec a 60 ans. Une institution que Serge Allegrezza a modernisée et transformée en fer de lance de la statistique publique, et dont les missions ne cessent de se diversifier.
à une histoire qui n’est guère plaisante. Car, quand une inflation devient galopante, elle n’est plus sous contrôle, c’est dangereux, pour plein de raisons, notamment la perte de la notion des prix, alors que d’habitude on a ce que l’on appelle un « ancrage ». Derrière, il y a le risque de la boucle prix-salaire : les sala riés veulent garder leur pouvoir d’achat, récla ment un salaire plus élevé, ce qui met une pression sur les entreprises, qui touchent à leurs marges… Ce danger est, dit-on, moins fort actuellement, car la puissance des syn dicats a été affaiblie au cours de ces 20 dernières années. Mais on sait aussi que si les gens sont très énervés, en colère, cela peut générer des explosions, surtout si cela n’est pas encadré par les syndicats.
L’indexation, qui permet sans aucun doute de limiter quelque peu les revendications salariales, est elle dès lors une bonne ou une mauvaise chose ?
L’indexation est en tout cas un instrument de paix sociale, car elle aide justement à maintenir le pouvoir d’achat. L’employé a la garantie que son salaire garde sa valeur, et, donc, si son salaire évolue, c’est surtout lié à la productivité et aux performances de l’entreprise. Dans 50 % des cas, ces augmentations sont en outre négociées. Mais beaucoup de salariés n’ont pas de conven tion collective et, pour ceux-là, il n’y a que l’in dexation comme instrument pour faire évoluer le salaire. La solution serait dès lors peut-être que tout soit négocié. Il n’y aurait alors pas d’in dexation, mais des négociations collectives,
comme cela se fait dans les pays scandinaves. Mais, pour cela, il faut un cadre dans lequel tout le monde accepte de jouer et des organisations très puissantes.
Ce que, selon vos enquêtes, les syndicats ne sont plus au Luxembourg... C’est un constat international, le Luxembourg ne fait que suivre un mouvement général. Même si on se fie aux seuls chiffres des syn dicats, et même si ceux-ci sont « imaginaires », la part des syndicats a diminué par rapport à l’emploi créé, c’est un constat.
La conséquence de l’inflation est la hausse des taux d’intérêt… Qui n’est pas automatique, et pas toujours logique. Mais il faut s’attendre à une interven tion de la Banque centrale européenne, qui ne peut laisser filer les choses et doit aussi rester crédible. Il y aura donc des interventions sur les taux directeurs. Ce qui n’est pas très grave, car, quand vous avez une inflation de 7 %, en fait, le taux d’intérêt réel est toujours négatif, et fortement négatif. Si vous avez un taux d’intérêt qui tourne autour de 2 % et une inflation de 7 %, le taux d’intérêt réel est de -5 %. Cela veut donc dire que la BCE a pas mal de marge de manœuvre pour remonter les taux d’intérêt, même s’il faut certainement y aller lentement, car il y a des risques d’effets collatéraux, notam ment pour les emprunts publics, dont on a besoin, et pour le budget des ménages, alors qu’au Luxembourg, on a un taux d’endette ment qui est assez conséquent.
Le surendettement des ménages luxembourgeois estil justement la future menace des années à venir ?
Le surendettement est une notion particu lière, qui survient quand vous avez percé le plafond de vos revenus, que nous ne savez plus faire face à vos dettes. Mais il est sûr que l’endettement élevé des ménages luxembour geois, surtout pour l’achat d’un logement, avec la hausse des taux directeurs, aura un impact sur le revenu disponible.
Avec un risque de faire exploser la bulle immobilière ?
Notre dernière note de conjoncture prévoit un ralentissement au niveau des prix de l’im mobilier.
Mais les banques sont elles en état de subir un choc de défaut des crédits ?
Depuis 2008, le rôle du régulateur a été aug menté. Les fonds propres des banques ont été relevés aussi, et cela a beaucoup aidé durant la pandémie. Si on n’avait pas eu cela, on aurait eu une crise financière en plus de la crise sanitaire. Le régulateur et les banques centrales ont appris de 2008 que cela pouvait provoquer un cataclysme, et ont donc aussi appris à soutenir les banques. Ce danger-là est ainsi bien moindre et, par conséquent, je ne pense pas qu’on soit en difficulté.
Les ménages luxembourgeois seront ils plus pauvres demain qu’ils ne le sont aujourd’hui ?
Je constate que le dernier Panorama social de la Chambre des salariés conforte ce que nous avions dit : malgré les déclarations faites, pour 2020 et la période de pandémie, il n’y a pas eu de recul du pouvoir d’achat. Avec la forte inflation, le pouvoir d’achat va cepen dant être mis sous pression. Pas en 2021, mais pour cette année-ci.
Les inégalités vont elles augmenter ?
Cela se pourrait, en lien avec une augmenta tion du taux de pauvreté, mais il faut être prudent. Les décisions de la tripartite vont quand même beaucoup concerner le bas de l’échelle des revenus, et cela aura un effet de redistribution. Si, durant la pandémie, on n’a pas noté de hausse des inégalités et de la pau vreté, c’est parce qu’il y a eu les interventions de l’État. Je pense qu’on va être dans la même situation. Il y a une grosse pression pour que le pouvoir d’achat ne dérape pas. Et l’année prochaine, année électorale, je vois mal la mise en œuvre d’une politique d’austérité.
Selon votre rapport PIBien-être, les Luxembourgeois ne sont pas aussi heureux que ce que les autres indicateurs statistiques laissent entrevoir. Pourquoi ce contraste ?
Ce PIBien-être est une autre approche délivrée par un de nos chercheurs qui a créé un classe ment de la capacité des pays à bien utiliser les éléments qui peuvent contribuer au bien-être, par exemple les revenus. Le Luxembourg est toujours bien classé, mais il demeure une grosse marge. Cela démontre donc, en effet, que l’on est incompétent dans la transformation des ressources que nous avons pour en tirer tout le bien-être qu’on pourrait en tirer.
Un indice du bien-être, amélioré, pourrait-il être associé aux indices classiques, comme le PIB ?
Le grand défi est en réalité une idée assez banale : tout le monde se réfère au PIB, indi cateur phare, mais il faudrait mettre à côté autre chose, le bien-être, qui lui-même est composé de différents éléments engloutis traditionnellement par le PIB. Cela serait à la fois complémentaire, et peut-être même concurrent. Il faudrait regarder la qualité de vie, et s’intéresser plus à cela qu’au PIB, qui, finalement, ne résume que la valeur ajoutée, ce qu’on produit. Je suis statisticien, donc je ne dis jamais de mal du PIB, car il est utile, on a investi 70 ans dedans, et on ne va pas tout mettre à la poubelle. Mais il faut main tenant quelque chose à côté, je n’ai aucun doute là-dessus. Car la contrepartie du PIB, ce sont les revenus, générés par le PIB. Or, les études montrent que les revenus sont très importants pour le bien-être.
Notion que certains oublient… J’aime bien ceux qui parlent de décroissance, mais cela montre aussi qu’ils n’ont rien com pris. Le PIB génère des revenus, et sans reve nus, vous ne faites rien.
Vous êtes à la tête du Statec depuis 2003. Comment cette institution de 60 ans a-t-elle évolué au cours de ces dernières années ?
Dès mon arrivée, j’ai, avec mon équipe, tra vaillé sur un projet, Statec 2020, qui avait pour objectif de lui donner une forme moderne. C’était prioritaire. Néanmoins, cela a demandé du temps, car, pour changer le Statec, il fallait passer par une nouvelle loi. J’ai voulu au plus vite arrêter l’hémorragie des fonctionnaires. À cette époque, la loi, datant de 1963, fixait le cadre des universitaires du Statec à 11 per sonnes, ce qui était très peu. Or, avec l’avène ment de l’euro, il y a une énorme pression sur
C’est la croissance attendue pour 2022. Beaucoup moins, donc, que les 3,5 % envisagés en début d’année par l’office statistique.
C’est le niveau d’inflation « très substantiel » auquel s’attend désormais le Statec pour 2022. La situation devrait se normaliser en 2023, à 2,8 %.
Depuis 2010, le sentiment de bien-être a augmenté de 1 %. Dans le même temps, le PIB par tête a progressé de 21,5 %.
les instituts statistiques, à cause de l’inflation et des comptes nationaux, qui devaient être les indicateurs de base du pilotage de la zone euro. Chaque institut a dû devenir un outil du système statistique européen avec Eurostat au-dessus, qui fédère l’ensemble. Face à ce défi, on a recruté massivement, mais toutes ces nouvelles recrues arrivaient sans aucune perspective de carrière, car il n’y avait que 11 postes de cadre, tous les autres étant des employés. Dès que cela était possible, ils par taient vers une administration où on leur offrait une vraie carrière, avec des évolutions pos sibles. Mon premier grand test à la tête du Statec fut donc de faire sauter ce verrou via ce qu’on a appelé la « petite loi ». Mon atout était que je sortais d’un ministère, que je savais comment faire une loi et comment approcher les politiques pour que cela aille dans le bon sens. On y est arrivé, et cela a ouvert des pers pectives de carrière.
Si, actuellement, le Statec apparaît comme central au niveau de la statistique publique, cela n’a pas toujours été le cas… Sans toujours avoir envie de partager leurs données, de nombreuses institutions ou admi nistrations géraient leurs propres statistiques, comme l’enseignement ou l’environnement. Ces autres « instituts » se sont développés à côté du Statec, qui, du coup, restait un peu dans son coin et n’arrivait plus à maîtriser la statistique globale. Il fallait, selon moi, abso lument sortir de cette impasse, et cela a été
fait par la loi de 2012, votée à l’unanimité. Cette loi a considérablement fait évoluer le Statec, car, en plus des missions que nous avions et que je qualifie de « classiques » – celles deman dées par la réglementation communautaire –, on a ajouté les projections sur le long terme, le recensement des personnes – qui n’avait pas de base légale –, mais aussi celui des loge ments, la recherche avec une cellule Statec Research, les prévisions conjoncturelles… Cela a remis le Statec au centre.
En 2024, le Statec va déménager à Belval. Qu’est-ce que cela va vous apporter ?
Plus d’espace, tout d’abord. Un immeuble où on ne sera pas en canicule en été, et dans lequel on ne gèlera pas en hiver ensuite. Ce sera surtout un bâtiment propre au Statec, conçu avec des architectes en mode postCovid. Ce sera hypermoderne, avec le tram dans quelques années.
Bureaux post-Covid ?
Je suis conscient que le télétravail ne va pas disparaître, c’est devenu culturel. Post-Covid, cela veut dire que, quand les gens sont là, c’est pour de l’interaction, par pour se mettre dans un coin à lire ou faire un PowerPoint. Aussi bien via des réunions que durant la pause café, il faut un maximum d’échanges. Les espaces sont conçus de cette façon, alors que, tradi tionnellement, à l’État, c’est très cloisonné.
À titre personnel, vous êtes pour ou contre le télétravail ?
J’ai beaucoup de mal avec le télétravail, car on n’a pas encore trouvé le bon mix. Je crains des abus. Mais aussi parce que des études montrent que plus vous êtes détaché de vos collègues, collaborateurs, lieu de travail, plus vous êtes détaché de votre travail dans votre esprit. Cela montre aussi que l’on n’innove plus, on reste sur le standardisé, ce qui est reproductible.
Vous avez 63 ans. Comment envisagez-vous les années à venir ?
Je ne compte plus les années. J’ai l’âge de mes projets. Je n’ai pas envie d’arrêter, mais il le faudra bien. En tout cas, j’ai des idées, des projets sur lesquels je pourrais travailler avec le Statec ou avec d’autres organisations. Mais je serai au Statec jusqu’en 2024, année de son déménagement. J’ai commencé avec celui du boulevard Royal et je vais finir avec un autre.
Ministre, c’est une possibilité ?
Je sais que c’est la mode de prendre des fonc tionnaires au gouvernement ! Non, je côtoie les politiques, et je n’ai pas ces compétences.
Je ne suis pas capable d’aller dans la rue essayer de convaincre quelqu’un. Je n’ai pas cette fibre, mais je suis et je reste un citoyen engagé. La politique, ce n’est pas mon truc.
politique, ce n’est pas mon truc. »
Le 13 décembre prochain, une cérémonie dans le cadre d’un dîner de gala réunira un millier de décideurs pour dévoiler les lauréats de la 9e édition du Paperjam Top 100, qui distingue les décideurs économiques les plus influents du Luxembourg. Cette liste de personnalités remarquables est le fruit d’un travail long et extrêmement minutieux mené par un jury indépendant. L’événement bisannuel, toujours très attendu par l’ensemble de l’écosystème économique du pays, met en lumière celles et ceux qui, sur le devant de la scène ou en coulisses, via leur engagement professionnel ou leur mandat associatif, exercent une influence perceptible sur cette même écono mie nationale. Au fil des années, et depuis sa première édition en 2006, le Paperjam Top 100 est devenu un rendez-vous incon tournable pour la marque phare des médias de Maison Moderne. Ce Top 100 se veut un formidable signal d’encouragement à toujours faire mieux, se réinventer et sans cesse innover. Cet état d’esprit est porté par celles et ceux qui sont depuis plus de 20 ans nos premiers lecteurs : les décideurs économiques.
Après des mois difficiles marqués par la pandémie, les entreprises doivent composer avec des crises qui se cumulent plus qu’elles ne se suivent : pénurie de matériaux, inflation, hausse vertigineuse des coûts de l’énergie, pénurie de talents… Il fait peu de doute que la composition du 9e Paperjam Top 100 sera largement influencée par les conséquences
de ces différents séismes, mais surtout par la capacité de résilience de tous les secteurs qui font battre le cœur économique du Luxem bourg. Qui succédera à Michèle Detaille sur la première marche du podium ? Qui s’inscrira à ce formidable palmarès, qui a aussi distingué Marc Giorgetti, Norbert Becker ou encore Pierre Ahlborn ? Un jury indépendant de la rédaction de Paperjam va maintenant s’atteler à cette tâche exaltante, mais complexe. La réponse sera donnée dans six mois.
Indépendamment des regards externes et du travail de la rédaction, le jury du Paperjam Top 100 établira un classement rassemblant les 100 décideurs économiques les plus influents du pays. Ce travail sera dévoilé en exclusivité lors d’une soirée de gala du Paperjam + Delano Club le 13 décembre 2022.
Imaginé en 2006 en collaboration avec le conseiller Carlo Schneider, le classement met à l’honneur l’influence exercée par les décideurs économiques sur le Luxembourg, via leur management et leur leadership. Il ne s’agit pas tant de récompenser l’ensemble d’une carrière ou de valoriser un coup d’éclat particulier.
L’influence, telle que définie par plusieurs dictionnaires de référence, se caractérise par « une action ou un pouvoir moral, volontaire ou non, d’une personne ou d’un groupe de personnes, qui contribue à agir sur le cours des événements, sur les processus de décision ». En effet,
le Paperjam Top 100 récompense ces chefs d’entreprise qui pèsent sur le cours des choses dans les milieux économique et politique du Luxembourg. Notons que si les fonctionnaires, les employés publics et les élus en sont exclus, ils peuvent néanmoins être pris en considération pour leurs activités ou fonctions annexes, comme leur présence dans un conseil d’administration.
La liste de 1.000 noms sélectionnés par la rédaction de Paperjam, que vous pouvez découvrir dans les pages qui suivent, constituera la base de travail du jury. Via un travail rigoureux mené de manière individuelle et dans le cadre de sessions en commun, il s’agira de déterminer une sélection de 100 personnalités remarquables, puis de se concerter tout particulièrement sur les 10 premières places du classement, pour finalement aboutir à celle ou celui qui sera lauréat(e) de cette 9e édition.
Naïm Abou-Jaoudé
ACEO Candriam
l
Ainhoa Achutegui
DIRECTRICE neimënster
l Charles-Louis Ackermann
PRÉSIDENT Accumalux Group
l
Rima Adas
DEPUTY TERRITORY SENIOR
PARTNER
PwC Luxembourg l Marc Adler
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
Global Facilities
l
Maxime Aerts
MANAGING DIRECTOR & CHIEF OPERATING OFFICER Fundsquare
l
Shahram Agaajani
FONDATEUR & ASSOCIÉ Metaform Architects
l
Shariar Agaajani DIRECTEUR Asars
l Anouk Agnes
ADMINISTRATRICE INDÉPENDANTE DE SOCIÉTÉS Indépendante
l Gérard Albers
DIRECTEUR Arcus
l
Florent Albert
MANAGING DIRECTOR EUROPE AND GROUP CFO Lombard International Assurance
l Emilie Allaert
DIRECTRICE Luxembourg Blockchain Lab l
Serge Allegrezza
DIRECTEUR Statec PRÉSIDENT Post Luxembourg l
Rolf Mathias Alter
CHAIRMAN & CEO Euro-Composites®
l
Antonio Alves
GÉRANT Alves Constructions l
Ada Amengual
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
Aero AutoFactoria
l Kamel Amroune CEO The Dots l
Marina Andrieu CO-FOUNDER & DIRECTOR Wide
l
Nico Arend
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Association N. Arend & C. Fischbach l David Arendt PARTNER The Directors’ Office l
Jeff Arendt ASSOCIÉ-GÉRANT La Provençale l
Roland Arens
RÉDACTEUR EN CHEF ET DIRECTEUR DES PUBLICATIONS Luxemburger Wort l Fabrice Aresu CEO LuxTrust l
Maximilien Ast MANAGING DIRECTOR Drees & Sommer l
Nicole Avez-Nana FONDATRICE ET MANAGING DIRECTOR AB-Lux Relocation Services
Stéphane Bailly PRÉSIDENT CAR Avenue l
Manuel Baldauff FONDATEUR Value Associates l
Gilbert Ballini ARCHITECTEADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ BALLINIPITT Architectes Urbanistes l
Alexa Ballmann PRÉSIDENTE Hair Beauty and Tattoo Guild l
Troy Bankhead DIRECTOR Techcyte Europe l
Lucile Barberet CEO Nyuko l
Hervé Barge
DIRECTEUR GÉNÉRAL Agence eSanté l
Dr Normi Barnig MÉDECIN DIRECTEUR Les Parcs du Troisième Age l Gwennhaelle Barral AVOCATE Temime l
Laurent Baatz GÉRANT ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE Baatz Constructions l Paul Baatz ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Bétons et Matériaux l
Nora Back PRÉSIDENTE Chambre des salariés (CSL, OGBL) l Yves Baden DRH CFL l Heinrich Baer COUNTRY HEAD UBS Europe SE, Luxembourg Branch l
Catherine Baflast MANAGING PARTNER / MEMBER OF THE MANAGEMENT BOARD / CO-HEAD OF CORPORATE PRACTICE PwC Legal l Eric Bailleul CEO Merbag l
Sasha Baillie CEO Luxinnovation l
BPierre Barthelmé PRÉSIDENT Conseil de la concurrence l
Patrick Bartz ASSOCIÉ Den Atelier (A-Promotions) l Karin Basenach DIRECTRICE Centre Européen des Consommateurs du Luxembourg l
Roland Bastian CEO BELVAL PLANT & COUNTRY HEAD LUXEMBOURG ArcelorMittal l
Florence Bastin PARTNER Fiduciaire du Grand-Duché de Luxembourg l
Olivier Bastin MANAGING DIRECTOR IMMOBEL LUXEMBOURG AND GERMANY Immobel Luxembourg l
Gautier Bataille
CEO
Banque Degroof Petercam Luxembourg l
Christian Bauer ASSOCIÉ & ADMINISTRATEUR CBA Christian Bauer et Associés Architectes l
Tom Baumert DIRECTEUR Confédération Luxembourgeoise du Commerce (CLC) l
Nathalie Bausch CHIEF EXECUTIVE OFFICER ; CHIEF OPERATING OFFICER ; HEAD OF HR EMEA (EX. UK & GERMANY) DWS Investment l
Yves Baustert MEMBRE DE LA DIRECTION Commissariat aux Assurances l
Flavio Becca ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Promobe Finance - SPF l
Franck Becherel DIRECTEUR GÉNÉRAL / GÉRANT Tralux
l
Marc-André Bechet
DEPUTY DIRECTOR GENERAL Association Luxembourgeoise des Fonds d’Investissement (ALFI)
l Vincent Bechet PRÉSIDENT EXÉCUTIF INOWAI l
Julie Becker CHIEF EXECUTIVE OFFICER Bourse de Luxembourg l
Bernard Beerens EXECUTIVE PARTNERCORPORATE, M&A AND PRIVATE EQUITY Stibbe Luxembourg l
Thierry Beffort CEO Losch l
Thierry Behiels ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Codic l
Tom Beiler ASSOCIÉ Beiler François Fritsch l Günther Beining CEO CDCL l
Tom Bellion DIRECTEUR Luxembourg City Tourist Office l
Karine Bellony FOUNDING PARTNER VAT Solutions l
Béatrice Belorgey
PRÉSIDENTE DU COMITÉ EXÉCUTIF DE BGL BNP PARIBAS ET RESPONSABLE PAYS DU GROUPE BNP PARIBAS AU LUXEMBOURG BGL BNP Paribas l Sandrine Bem DIRECTRICE ATP l
Lakshmi Mittal - ArcelorMittal
Pierre Gramegna - Chambre de Commerce
Pierre Ahlborn - Banque de Luxembourg
Marie-Jeanne ChèvremontLorenzini - PwC
Marc Solvi - Paul Wurth
Charles-Louis AckermannAccumalux
Alain Georges - BGL
Marc Assa - Tarkett
Pit Hentgen - Lalux
Guy De Muyser, Mario Hirsch, Jacques Santer, Yves Wagner
Maxime Bender
DIRECTEUR Trifolion Echternach l
Fraenz Benoy ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ CFL multimodal l Sebastien Bequet CEO Cushman & Wakefield l Martine Berchem DIRECTRICE
GÉNÉRAL Groupe Hôpitaux Robert Schuman l Lutz Berneke CEO EuroDNS l
Claude Bertemes DIRECTEUR GÉNÉRAL Cinémathèque de la Ville de Luxembourg l
Lucien Bertemes DIRECTEUR Eaux Minérales de Beckerich l David Bertin CEO Match & Smatch l Laurence Bervard FONDATRICE Reporter Media
Larissa Best CHEFFE DE PROJET - DIGITALISATION Institut de Formation de l’Éducation Nationale (IFEN) l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
Claudine Bettendroffer
COUNTRY LEADER Silversquare Luxembourg l
Christophe Bianco DIRECTEUR GÉNÉRAL Excellium Services l
Luc Biever DIRECTEUR Stugalux Construction l
Nico Biever DIRECTEUR ASSOCIÉ Genista l
Patrick Biewer CEO GovSat l
Yves Biewer PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION Banque Raiffeisen l Frederic Bilas CEO Apex Fund Services l François Biltgen JUGE Cour de Justice de l’Union Européenne (CURIA) l
Marc Binsfeld DIRECTEUR ASSOCIÉ binsfeld l Yves Binsfeld DIRECTEUR Garage Binsfeld l Sandra Bintz HEAD OF DIGITAL PRODUCTS & DEPUTY CONTENT DIRECTOR RTL Luxembourg (CLT-UFA S.A.) l
Andrée Birnbaum DIRECTRICE GÉNÉRALE Femmes en détresse l
Roby Biwer PRÉSIDENT natur&ëmwelt l
Craig Blair VICE PRESIDENT, GENERAL MANAGER & CONDUCTING OFFICER Franklin Templeton Investment Funds l
Patrick Blaise
DIRECTEUR PSF & HEAD OF PLATFORM SUPPORT & SITE MANAGER Sopra Banking Software Luxembourg l
Benjamin Blasco CEO Petit Bambou l
Gabriel Bleser MANAGING PARTNER Bonn & Schmitt l
Pierre Bley
PRÉSIDENT HONORAIRE Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte l
Florian Blouctet CHIEF FINANCIAL OFFICER Alan Allman Associates International l
Josy Blum DIRECTEUR Goodyear Wire Plant l
Dr Emile Bock PRÉSIDENT DU CONSEIL MÉDICAL Hôpitaux Robert Schuman l
Georges Bock CHIEF STRATEGIST Governance.com l
Stefano Bodrato CEO CRI (Luxembourg) l
Guus Boekhoudt GENERAL MANAGER Guardian Europe l
Bert Boerman CEO & FOUNDER Governance.com l
Gaston Bohnenberger DIRECTEUR, POST TECHNOLOGIES Post Luxembourg l
Gabriel Boisante DIRIGEANT ET FONDATEUR Bars-Restaurants : BAZAAR, PANAME, MAMACITA, URBAN, AMORE l
Nathalie Bonn FONDATRICE, DIRECTRICE & CHOCOLATIÈRE Chocolate House of Luxembourg l
Philippe Bonte DIRECTEUR Raiffeisen Vie l Michel Bonvoisin BUSINESS UNIT DIRECTOR Sword Group l
Christian Bos CEO Institut Européen pour le Développement des Relations Sociales (IEDRS) l Muriel Bouchet DIRECTEUR Fondation Idea l
Fatah Boudjelida MANAGING PARTNER - OPERATIONS ATOZ Tax Advisers l
Carlo Boulanger GÉRANT Mathey Mazout l
Véronique Bourgois
DIRECTRICE GÉNÉRALE Arval Luxembourg l
Philippe Bourgues MANAGING DIRECTOR CACEIS Bank, Luxembourg Branch l
Biographie disponible sur guide paperjam.lu
Catherine Bourin MEMBER OF THE MANAGEMENT BOARD Association des Banques et Banquiers Luxembourg (ABBL)
l Pascal Bouvry CEO LuxProvide l
Serge Bové DIRECTEUR Mazout Bové l
Fabienne Bozet CEO ET ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Circuit Foil Luxembourg l
Romain Braas CEO ET MEMBRE DU COMITÉ EXÉCUTIF Bâloise Assurances Luxembourg l
Matthieu Bracchetti FOUNDER Virtual Rangers l
Jacques Brauch DIRECTEUR GÉNÉRAL, ADMINISTRATEUR Soludec (Société Luxembourgeoise d’Entreprises et de Constructions) l
Nancy Braun DIRECTRICE GÉNÉRALE Esch 2022 - Capitale européenne de la Culture l
Carlos Breda COORDINATEUR GÉNÉRAL CIGL Esch-sur-Alzette l
Paul Bretz ARCHITECTE - GÉRANT Paul Bretz Architectes l
Carlo Brever DIRECTEUR Bois Brever l
John Brock DIRECTEUR GÉNÉRAL BELUX Coca-Cola Enterprises Luxembourg l
Peter Bröcker DIRECTEUR GÉNÉRAL Villeroy & Boch l
Eric Broussard VICE-PRÉSIDENT SERVICES EUROPE Amazon l
Brigitte BrouwersKartheuser
DIRECTRICE GÉNÉRALE CLK Home l
Finbarr Browne CEO Schroder Investment Management (Europe) l Luc Brucher PARTNER Deloitte Luxembourg l
Tania Brugnoni DIRECTRICE 1535° Creative Hub Differdange l
Stéphane Brunet CEO BNP Paribas Asset Management Luxembourg l Nicolas Buck CEO Seqvoia l Xavier Buck CO-FOUNDER & CHAIRMAN EuroDNS l
Michel Bulach
PARTNER, HEAD OF OFFICE Pinsent Masons l
Christoph
Sergio Carvalho ASSOCIÉ 2001 l Virginie Carvalho CEO Ideabox l Oscar Casas OWNER & MANAGING DIRECTOR FinAnswer Luxembourg l
Carole Caspari FOUNDER & OWNER Altea Group l
Philippe Chapellier CEO ArcelorMittal Dommeldange l
Estelle Charbeau COUNTRY MANAGER Canon Luxembourg l Arnaud Charpentier DIRECTEUR INCCI l Damien Chasseur MANAGING PARTNER Positive Thinking Company l
FONDATEUR Reporter Media l
Michael Burch CHIEF EXECUTIVE OFFICER ING Luxembourg l Eric Busch CEO & PARTNER nexten.io
Guy Castegnaro FOUNDER & MANAGING PARTNER Castegnaro l Nicole Castermans PROPRIÉTAIRE Garage Castermans l German Castignani CEO & CO-FOUNDER Motion-S l Pedro Castilho OWNER Verbalius l
Olivier Chatain ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ ET DIRECTEUR GÉNÉRAL CA Indosuez Wealth (Europe) l Alexandre Chateaux PARTNER CHATEAUX Avocats l Alain Chauvaux DIRECTOR/MANAGER PFP - Protection Feu Pro l
Julien Cajot DIRECTEUR Julien Cajot & Cie l Marco Caldana CEO & FOUNDING PARTNER FARAD Group l
Anne Calteux CHEFFE DE LA REPRÉSENTATION Commission européenne au Luxembourg l
José Campinho DIRECTEUR GÉNÉRAL Radio Latina l
Daniel Capocci CEO FARAD Investment Management l
David Capocci MANAGING PARTNER KPMG Luxembourg l Jean Carboni DIRECTEUR GÉNÉRAL Cofralux l
Bernard Carlier DIRECTEUR GÉNÉRAL Engie Solelec l
Christophe Caro MANAGING DIRECTOR Lusis l
Emilio Carugati CEO Fideuram Bank l
CJean-Mary Castillon DIRECTEUR GÉNÉRAL CNP l Alain Cattiaux MANAGING DIRECTOR Amer-Sil l Cyril Cayez MANAGING PARTNER HACA Partners l Michele Cecchettini ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Centroplast Europe l David Celis MANAGING PARTNER CMD Solutions l
Gregory Centurione FOUNDING PARTNER & CEO Value Partners l
Matteo Cernuschi COO & CO-FOUNDER ANote Music l Cengiz Ceylan SALES & MARKETING DIRECTOR Dynabrade Europe l Jean-Michel Chamonard MANAGING PARTNER ATOZ Services l Natacha Chapa DIRECTRICE ASSOCIÉE Chapier l Laurent Chapelle CEO - OWNER RH Expert l
Sylvain Chery CO-FONDATEUR ET DIRECTEUR Agile Partner l Marie-Jeanne ChèvremontLorenzini INDEPENDENT DIRECTOR & INDEPENDENT ADVISOR Independent Director l
Sinor Chhor MANAGING DIRECTOR Nordea Investment Funds l Simone Chlecq GÉRANTE Garage Chlecq l Max Chorus GÉRANT Albert Streff sarl & Cie l
Amal Choury CEO / ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ e-Kenz l
Carl Christiaens DIRECTEUR GÉNÉRAL Airtech Europe l
Gilles Christnach MANAGING DIRECTOR Betic l
Pascal Cieslewicz COUNTRY DIRECTOR LUXEMBOURG Securex Luxembourg l Lapo Civiletti CEO Ferrero International l
Antoine Clasen DIRECTEUR GÉNÉRAL Caves Bernard-Massard l
Hubert Clasen PRÉSIDENT Caves Bernard-Massard l
David Claus
CEO European Depositary Bank
l
Pascal Claus
CO-FONDATEUR ET DIRECTEUR Agile Partner
l Georges Clement CEO
HANFF - Global Health Solutions
l
Jean Clement
DIRECTEUR GÉNÉRAL Voyages Josy Clement l
Jim Clemes
ARCHITECTE-URBANISTE, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Jim Clemes Associates
l
James Clonan
GÉRANT Oracle Luxembourg
l Claudio Clori
DIRECTEUR Administration de la navigation aérienne (ANA)
l Arnaud Closson CEO Textilcord Steinfort l René Closter PRÉSIDENT Luxembourg Air Rescue l Olivier Coekelbergs COUNTRY MANAGING PARTNER, MEMBER OF THE COUNTRY LEADERSHIP COMMITTEE EY Luxembourg l
Louis-Maël Cogis
COUNTRY HEAD - PARTNER Simmons & Simmons l Steve Collar CEO SES
l
Joachim Colles COUNTRY MANAGER ista Luxembourg
l Raphael Collin
PARTNER
CM Law
l
Nicolas Comes CEO Carrosserie Robert Comes & Cie
l Stephanie Comes CEO Rawdish l David J. Condon
DIRECTOR International School of Luxembourg (ISL)
l Claude D. Conter DIRECTEUR Bibliothèque nationale du Luxembourg (BnL) l
Pieter Coopmans
CHIEF EXECUTIVE OFFICER Gatsby & White l
François Cordier CEO Leko Labs l
Antonio Corpas CEO OneLife l Rita Costa COUNTRY MANAGER Inlingua Luxembourg l Fabrice Coste GENERAL MANAGER Invesco l
Véronique Coulon FONDATRICE ET CEO Lux Decor Peinture l
Carlo Cravat GÉRANT Grand Hôtel Cravat l Yves Creutz CEO Creutz & Partners l Marc Crochet DIRECTEUR GÉNÉRAL Caritas l
Daniel Croisé MANAGING PARTNER BDO Luxembourg l Fabrice Croiseaux CEO InTech l
Bertrand Cuinet DIRECTEUR GÉNÉRAL Moovijob l
Victor Cunha CEO & FOUNDER C Partners Group
Alberto Dalmasso FOUNDER & CEO Satispay l
Stéphanie Damgé DIRECTRICE Jonk Entrepreneuren Luxembourg l
Damon Damiani STRATEGIC ADVISOR TO THE CEO Losch Group l
François Dauphin AREA MANAGER LUXEMBOURG Adecco l
Philippe Dauvergne
CEO, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Luxembourg High Security Hub - Management Company
l
Steve David
CHIEF EXECUTIVE OFFICER OF NORTHERN TRUST GLOBAL SERVICES SE & COUNTRY HEAD OF LUXEMBOURG GLOBAL FUND SERVICES Northern Trust Global Services SE l
Diego De Biasio CEO Technoport
l
Leslie de Canchy DIRECTRICE Luxembourg Art Week l
Andrea De Cillia ASSOCIÉ-GÉRANT INCA Ingénieurs Conseils Associés l Serge De Cillia MEMBER OF THE ADVISORY BOARD Ilavska Vuillermoz Capital l
DPhilippe de Conick REGIONAL DIRECTOR Lidl Luxembourg l
Geoffroy de Schrevel CEO Birdee l
Walter De Toffol ASSOCIÉ-GÉRANT INCA Ingénieurs Conseils Associés
l
Olivier De Vinck CEO Treetop Asset Management l
MANAGING PARTNER Davidson Luxembourg l
Nicolas Deblauwe COUNTRY HEAD BENELUX & FRANCE JP Morgan Asset Management l
Dan Dechmann
CO-FONDATEUR ET MANAGING PARTNER Ierace Dechmann + Partners l
Laurent Decker ASSOCIÉ-GÉRANT Baucenter Decker-Ries l
Marc F. Decker GÉRANT-ASSOCIÉ Baucenter Decker-Ries l
Hugues Delcourt
SENIOR ADVISOR AND OPERATING PARTNER Delcourt, Kim & Associates l
François Delé
DIRECTOR LUXEMBOURG AUTOMOTIVE COMPLEX AND EXTERNAL RELATIONS Goodyear Luxembourg Tires Operations l
Nathalie Delebois DIRECTOR DO Recruitment Advisors l
Jos Dell ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ M3 Architectes l
Eric Demonty
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Jost Luxembourg l
Julien Demoulin DIRECTEUR GÉNÉRAL Sodexo Luxembourg l Claude Demuth CO-FOUNDER & CEO LU-CIX Management l
Robert
Dennewald
Marjorie Desloges DIRECTRICE Cap Langues l David Determe MANAGING DIRECTOR Betic l Ilana Devillers FOUNDER & CEO F4A l
Christophe D’amico DIRECTEUR Tarkett Luxembourg l Gil Da Silva
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ DSK Systems l
Pierre Dagallier CEO Eren Groupe l
Julien Dailland DIRECTEUR GÉNÉRALCOUNTRY MANAGER Samsic Facility Luxembourg l
Guy Daleiden DIRECTEUR GÉNÉRAL Fonds national de soutien à la production audiovisuelle (Film Fund Luxembourg) l
Marc De Geest DIRECTEUR GÉNÉRAL Autisme Luxembourg l Gabriel de La Bourdonnay
DIRECTEUR, POST FINANCE Post Luxembourg l
Nabil De Marco GENERAL MANAGER Amazon Business Europe l
Arnaud De Meyer ARCHITECTE PARTNER STEINMETZDEMEYER l
Frédéric De Radiguès
DIRECTEUR GÉNÉRAL Brasserie Nationale (Bofferding) l
Kristof Della Siega ASSOCIÉ plan K l
Christoff Delli Zotti ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Delli Zotti l
Didier Delvaux
COUNTRY HEAD U.S. Bank Global Fund Services (Luxembourg)
l Carine
Demangeon MANAGING DIRECTOR Compass Group Luxembourg
l
Emmanuel Dembour DIRECTEUR GÉNÉRAL Securitas Luxembourg l
PRÉSIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Contern l
Philippe Depoorter
MEMBRE DU COMITÉ EXÉCUTIF & FAMILY PRACTICE LEADER Banque de Luxembourg (BDL) l
Dmitry Derkatch
GENERAL DIRECTOR Bank GPB International l Roland Dernoeden PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Imprimerie Centrale l Guillaume
Desjonqueres CEO, FOUNDER Syncordis l
Marc Devillet DIRECTEUR GÉNÉRALADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Autopolis l
Octavie Dexant CEO AXA Luxembourg l Sabrina Di Bernardi
DIRECTRICE DES VENTES Brouwers Immobilière l Timoteo Di Maulo CEO Aperam l Mario Di Stefano MANAGING PARTNER, AVOCAT À LA COUR DSM Avocats à la Cour l Alain Dichter DIRECTEUR GÉNÉRAL SERVIOR l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
Loïc Didelot
CEO Mixvoip
l
Max Didier
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ CDCL Groupe l Christophe Diederich
MANAGING DIRECTOR Concept+Partners l Jean Diederich PRÉSIDENT Apsi l
Lydie Diederich
MEMBRE DU DIRECTOIRE Association Luxembourg Alzheimer l René Diederich
PARTNERAVOCAT À LA COUR Diederich - Avocat à la Cour l
Marianne Donven COFONDATRICE Chiche!
l François Dorland CEO Agora & Cie l Alain Dostert
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ LuxTP l Gilles Dostert
DIRECTEUR GÉNÉRAL VerkéiersverbondCommunauté des transports l Eric Dothée CEO Eaglestone l
Jean-Luc Doucet GÉRANT Ferro-Tech l Dr Jean-Luc Dourson DIRECTEUR BioneXt LAB l
Lucien Douwes GROUP MANAGING DIRECTOR Immo Partner
l
Cyril Dreesen
DIRECTEUR GÉNÉRAL Auchan Luxembourg
l Pascal Driant DIRECTEUR CAR Avenue
l
Dominique Duchesne
GENERAL MANAGER Luxfuel l Pascal Dufour COUNTRY HEAD LUXEMBOURG Carne Group l
Paul Dühr MARÉCHAL DE LA COUR Maréchalat de la Cour l
Valérie Dupong BÂTONNIÈRE Ordre des Avocats du Barreau de Luxembourg l
Philippe Dupont CHAIRMAN, PARTNER Arendt & Medernach l
Laurent Duraisin RÉDACTEUR EN CHEF Le Quotidien l
Maxime Durant
HEAD OF MICHAEL PAGE LUXEMBOURG Michael Page l
Patrick Dury
PRÉSIDENT NATIONAL LCGB (Lëtzebuerger Chrëschtleche Gewerkschafts-Bond) l
Gilles Dusemon PARTNER Arendt & Medernach l
Shiva Dustdar HEAD OF DIVISION, INNOVATION FINANCE ADVISORY BEI (Banque européenne d’investissement) l
Stanislas Dutreil MANAGING DIRECTOR, MEMBER OF THE EXECUTIVE COMMITTEE ADECCO GROUP LUXEMBOURG Badenoch + Clark l Jeanne Duvoux CEO LUXEMBOURG Amundi Luxembourg
Adolf El Assal CEO Wady Films
l
Silham El Kasmi PLANT MANAGER LUXEMBOURG Saint-Gobain Abrasives l
Jean Elia ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Sogelife l
CHIEF EXECUTIVE OFFICER DACHSER Luxembourg l
Laure Elsen DIRECTRICE GÉNÉRALE Accentaigu l
Yves Elsen MANAGING PARTNER & CEO HITEC Luxembourg l
Genna Elvin CO-FOUNDER Tadaweb
l
Jacques Elvinger PARTNER Elvinger Hoss Prussen l
Marc Elvinger PARTNER Elvinger Hoss Prussen l
René Elvinger CHAIRMAN & CEO Cebi International l Manou Emringer CEO Panelux l
Nico Engel MEMBRE FONDATEUR ET ARCHITECTE ASSOCIÉ Beng Architectes Associés l
Tony Ewen DIRECTEUR Eldoradio
l
Claude Eyschen
MANAGING DIRECTOR AND MEMBER OF THE BOARD CapitalatWork Foyer Group
FPaul Fabeck OWNER & FOUNDER Bricks Solutions Immobilières
l
Tatiana Fabeck FONDATRICE, GÉRANTE Fabeck Architectes l
Isabelle Faber
DIRECTRICE COMMUNICATION & RP/RSE POST Luxembourg l
Jean Faber MANAGING PARTNER Fiduciaire Fernand Faber l
Jean-Pierre Faber
DIRECTEUR Commission de surveillance du secteur financier l
Pascal Faber DIRECTEUR Bentley - Lamborghini Luxembourg - Garage M. Losch
l
ESigrun Eggen Fredriksson
COUNTRY MANAGER SEB - Skandinaviska Enskilda Banken l
Daniel Eischen
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ & CEO Interact l
Georges Eischen ASSOCIÉ GÉRANT La Provençale l
Jacques Eischen ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Editpress Luxembourg l Paul Eischen DIRECTEUR Paul Eischen Traiteur l
Roby Eischen
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils l
Christian Ensch DIRECTEUR GÉNÉRAL Home pour personnes âgées l
Guy Entringer DIRECTEUR Société Nationale des Habitations à Bon Marché (SNHBM)
l Fernand Ernster DIRECTEUR GÉNÉRAL ET PROPRIÉTAIRE Ernster
l
Paul Ernster
DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER Ernster
l
André Eschbour GÉRANT Eschbour
l Pierre Etienne MANAGING DIRECTOR Pictet & Cie l
Pol Faber SECRÉTAIRE GÉNÉRAL Groupement des Entrepreneurs du Bâtiment et des Travaux Publics l Luc Falempin CEO Tokeny l Paul Faltz ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Cobolux-Emo l
Jean-Marc Fandel DIRECTEUR Scale up Luxembourg l
Sylvie Favaut
MANAGING DIRECTOR Sodexo Benefits and Rewards Services l
Alain Faymonville DIRECTEUR Faymonville l
Dr. Carine Federspiel
DIRECTRICE GÉNÉRALE ZithaSenior l
Thomas Fehr
MANAGING DIRECTOR Bank Julius Baer Europe l
Marc Feider OF COUNSEL Allen & Overy l Ferdinand Feidt ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Bétons Feidt l Guy Feidt
DIRECTEUR GÉNÉRALADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Carrières Feidt l
Carine Feipel
INDEPENDENT DIRECTOR • CHAIR OF ILA (INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DES ADMINISTRATEURS) • ATTORNEY AT LAW Etude Carine Feipel l
Jean Feipel
DIRECTEUR GÉNÉRAL CFL technics l
Gilles Feith CHIEF EXECUTIVE OFFICER Luxair PRÉSIDENT Luxfuel l Johannes Felke CEO CBRE Global Investors l
Kim Felten FONDATEUR ET MANAGING PARTNER Hektar l
Jean-Marie Ferber CEO & FOUNDER Ferber Group l
Laura Ferber GÉRANTE Ferber Group l Nuno Fernandes GÉRANT FONDATEUR Occasiounsmaart l Alexandra Fernández Ramos CO-FOUNDER & CHIEF PRODUCT & SALES OFFICER Travelsify l Jamie Ferris
DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT Brouwers Immobilière l
Noel Fessey
CHIEF EXECUTIVE OFFICER European Fund Administration (EFA) l
Frédéric Feyten
MANAGING PARTNER CMS Luxembourg l Andreas Fickers
DIRECTEUR Luxembourg Centre for Contemporary and Digital History (C2DH) l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
At Banque Havilland, we harness our entrepreneurial mind-set with the expertise and empathy of our professional teams to deliver tailored wealth management solutions to build and protect your legacy. Contact us at banquehavilland.com.
Bruno Van de Vloet CEO Advisory Key l Nicolas Van de Walle COORDINATEUR GÉNÉRAL CIGL Esch-sur-Alzette
l
Patrick van Denzen CEO TMF Group
l Raphaël van der Vleugel COUNTRY DIRECTOR Atenor
l Christiaan Van Houtven
SENIOR ADVISOR – NON EXECUTIVE DIRECTOR, MEMBER OF THE GROUP’S SUPERVISORY BOARD IQ-EQ
l Robert van Kerkhoff
HEAD OF BNP PARIBAS SECURITIES SERVICES LUXEMBOURG, IRELAND & THE CHANNEL ISLANDS BNP Paribas Securities Services Luxembourg l
Caroline Van Marcke
CEO - PRESIDENT VAN MARCKE GROUP Comptoir des Fers et Métaux - CFM
l
Bart Van Mulders EXPERT DANS LES SYSTÈMES BANCAIRES Askja Banking Systems Expert
l Marlène Van Nuffel DIRECTRICE GÉNÉRALE Nadin ETS
l Philip Van Woensel CEO & FOUNDER BetoCee l
Thierry Vanbever
MANAGING DIRECTORM&A DIRECTOR SD Worx
l Jan Vandenneucker
CEO Heintz van Landewyck l Armand Vanhee MANAGING DIRECTOR & FINANCE DIRECTOR Camso International l
José Vega CEO Wordbee l Céline Velluet FOUNDER & GENERAL MANAGER Wili Group l
Marc Vereecken CEO Lexius Staffing l
Guido Vermeent CEO Payconiq l
Antoine Veschi
DIRECTEUR Monster Luxembourg l
Margaux Vetzel MANAGING DIRECTOR Farvest l
Emanuele Vignoli CEO LUXEMBOURG HSBC Continental Europe, Luxembourg l
Jose Miguel Villacorta
DIRECTEUR Guardian Luxguard II l
Cristina Vinci EXECUTIVE DIRECTORLUXEMBOURG BRANCH Morgan Stanley l
Sandra Visscher EXECUTIVE DIRECTOR UNICEF Luxembourg l Martin Vogel CHIEF EXECUTIVE OFFICER EUROPE Waystone l Raphaël Vogrig GÉRANT LuxScan TechnologiesWeining Group l
Arnaud Voisin CEO Renault Retail Group Luxembourg l André Von der Marck DIRECTEUR GÉNÉRAL Luxtram l
Erik von Scholz CEO AND MEMBER OF THE BOARD OF DIRECTORS Enovos Luxembourg l
Denise Voss CHAIRWOMAN Luxembourg Finance Labelling Agency (LuxFLAG) l Fabien Vrignon CEO Keytrade Bank Luxembourg
Aloyse Wagner CEO, CHEF D'ENTREPRISES Group Wagner l
Claude Wagner CEO Batipro Matériaux l
Emile Wagner RESPONSABLE Wagner Emile Transports l
Guy Wagner ADMINISTRATEURDIRECTEUR BLI - Banque de Luxembourg Investments l
Jerry Wagner FOUNDER & MANAGING DIRECTOR Apothecary l
Louis Wagner GÉRANT Entrapaulus Construction l
Luc Wagner PARTNER WW+ architektur + management l
David Wajsgras CEO Intelsat (Luxembourg) l Sigmund Walbaum CO-DIRECTEUR Naturata l
Frank Walenta MANAGING DIRECTOR Zedra Luxembourg l
Frantz Wallenborn PRESIDENT & CEO Wallenborn Transports l
Yves Marie Wallyn DIRECTOR Cetrel Securities l
Hans-Peter Walter DIRECTEUR GÉNÉRAL SuperDrecksKëscht (SDK) l
Gast Waltzing COMPOSER & CONDUCTOR Waltzing Parke Productions l
Clément Wampach
DIRECTEUR-GÉRANT TK Elevator Luxembourg l
Claude Waringo ASSOCIÉ & PRODUCTEUR Samsa Film l
WFranck Wassmer DEPUTY MANAGER The Bank of New York Mellon (Luxembourg) l
Blanche Weber PRÉSIDENTE Mouvement Écologique l
Emile Weber GÉRANT-ASSOCIÉ Voyages Emile Weber l
Fernand Weber GÉRANT-ASSOCIÉ Voyages Emile Weber l
Janine Weber BRANCH MANAGER DACHSER Luxembourg l
Luc Weber GÉRANT TECHNIQUE ASSOCIÉ Georges Reuter Architectes l
Max Weber DIRECTEUR Sources Rosport l
Prof. Dr Bernard Weber
PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ET ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Laboratoires Réunis Luxembourg l
Andreas Weiland GÉRANT-ASSOCIÉ AlphaBau l
André Weiler DIRECTION Wickler Frères Exploitation l
Paul Weis ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ LuxEnergie l Carlo Weisen MANAGING DIRECTOR Brink’s Security Luxembourg l
Marianne Welter
DIRECTRICE GÉNÉRALE Arthur Welter Transports l
Michel Welter ASSOCIÉ-GÉRANT Den Atelier (A-Promotions) l Viviane Welter DIRECTRICE GÉNÉRALE Arthur Welter Transports l
Marc Wengler
DIRECTEUR GÉNÉRAL CFL - Chemins de Fer Luxembourgeois l
Josée Weydert
MANAGING PARTNERBANKING & FINANCE NautaDutilh Avocats Luxembourg l
Jean-François Willems CEO Havilland Group S.A. l Pit Winandy DIRECTEUR GÉNÉRAL Forum pour l'emploi l Dany Winbomont ASSOCIÉ-GÉRANT BEST Management l Lionel Windeshausen GÉRANT Windeshausen l René Winkin DIRECTEUR FEDIL - The Voice of Luxembourg's Industry l Eric Winter CEO Allianz l Tom Wirion DIRECTEUR GÉNÉRAL Chambre des Métiers du Grand-Duché de Luxembourg l
Paul Wirtgen DIRECTEUR GÉNÉRAL Centre Hospitalier du Nord (CHdN) l Isabelle Wirtzler DIRECTRICE Les Jardins d'Alysea l Jérôme Wittamer FOUNDER & MANAGING PARTNER Expon Capital l
Romain Wolff PRÉSIDENT FÉDÉRAL Confédération Générale de la Fonction Publique (CGFP) l Martin Wolfram COUNTRY MANAGING DIRECTOR Accenture l
Thierry Wolter MEMBRE DU DIRECTOIRE CERATIZIT
ZMarina Zabala
SALES DIRECTOR & PUBLIC AFFAIRS DIRECTOR (LUXEMBOURG) JCDecaux l
Paul Zeimet
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Soler l Jelena Zelenovic Matone PRÉSIDENTE Women Cyber Force l Malik Zeniti CLUSTER MANAGER Cluster for Logistics l
Laurence Zenner DIRECTRICE GÉNÉRALE CFL cargo l
Paul Zens PRÉSIDENT Eurosolar Lëtzebuerg l Wentao Zhang CEO Huawei Technologies Luxembourg l Pierre Zimmer DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT POST Luxembourg l Uwe Zimmer MANAGING DIRECTOR DekaBank Deutsche Girozentrale Luxembourg l Gerard Zoller CEO Peintures Robin l
Nasir Zubairi CEO Luxembourg House of Financial Technology (LHoFT) l Marco Zwick DIRECTEUR Commission de surveillance du secteur financier l
XJunle Xie CEO China Construction Bank Corporation - Luxembourg Branch l
Frank Wagener PRÉSIDENT CLE l Marc Wagener COO Chambre de commerce l
Claude Watgen GÉRANT Tranelux International (Déménagement Tranelux) l
Christianne Wickler ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Pall Center l
Marc Widong DIRECTEUR Fonds Kirchberg l
CHAIRMAN, BANK OF CHINA (LUXEMBOURG) SA & GENERAL MANAGER, BANK OF CHINA LIMITED, LUXEMBOURG BRANCH Bank of China (Luxembourg) S.A. & Bank of China Limited, Luxembourg Branch l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
Nothing is simple in our world today. When the rules of the game are no longer obvious, you need to see beyond today to deliver outcomes that continue to create value for you, your people, your stakeholders and the communities where you live and work. It all adds up to The New Equation.
Delivering sustained outcomes that make a difference.
Findling
MANAGING PARTNER
Baker & McKenzie
l Falk Fischer
MANAGING DIRECTOR Bank Julius Baer Europe l
Thierry Flamand
DIRECTEUR GÉNÉRAL Commissariat aux Assurances (CAA)
l
Alexander Flassak
CEO AD INTERIM Lux-Airport
l
Emmanuel Fleig DIRECTEUR L’essentiel l
Thierry Flies
ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ Schroeder & Associés
l
Renaud Florent MANAGING DIRECTOR Navilux l Camille Fohl
CHAIRMAN OF THE BOARD OF DIRECTORS
Banque et Caisse d’Épargne de l’État Luxembourg - SPUERKEESS
l
Betty Fontaine DIRECTEUR GÉNÉRAL - ASSOCIÉ Brasserie Simon
l
François Fontan
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ 99 Advisory Luxembourg
l
Richard Forson
PRESIDENT & CEO Cargolux Airlines International l Meredith Fortier
EXECUTIVE DIRECTOR Goldman Sachs Bank Europe SE
l
Xavier Fraipont
CHIEF EXECUTIVE OFFICER Goodyear Innovation Center Luxembourg
l
Yves Francis
MEMBER OF THE BOARD OF DIRECTORS
Quintet Private Bank l
Jean-Claude Franck RÉDACTEUR EN CHEF Radio 100,7
l
Olivier Frank DIRECTEUR Institut Pierre Werner l
Yannick Frank DIRECTOR LUXEMBOURG Moovijob l
Jean-Paul Frauenberg FONDATEUR & GÉRANT UNIQUE Agence Immobilière Millebierg l Luc Frieden PRÉSIDENT Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg, BIL PARTNER Elvinger Hoss Prussen l Michelle Friederici PRÉSIDENTE Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils (OAI)
l Martine Frieseisen GÉRANTE CFL Evasion l
Jean-Claude Frisch
DIRECTEUR GÉNÉRAL Autocars Emile Frisch l Mathias Fritsch ASSOCIÉ Beiler François Fritsch l Ryan Fritsch DIRECTEUR GÉNÉRAL Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch l
Eliane Fuchs PRÉSIDENTE Femmes Leaders Luxembourg l Jean Fuchs FOUNDING PARTNER Fuchs & Associés Group l Timothé Fuchs CEO Fuchs Asset Management l Márton Fülöp CTO & MEMBER OF THE BOARD PM-International l
Marc Fusenig
MANAGING DIRECTOR Concept+Partners
Michel Gaspar
DIRECTEUR GÉNÉRAL Knauf Center l
Francis Gasparotto DIRECTEUR, FONDATEUR, STRATEGIC BUSINESS ADVISOR Katcho l
Gyorgy Gattyan FOUNDER & OWNER Docler Holding l
Christophe Gaul
HEAD OF EUROPE AND MANAGING DIRECTOR - LUXEMBOURG Ocorian l
Madalina Gavrila-Milliot MANAGING DIRECTOR Amplexor Luxembourg l
David Gavroy MANAGING DIRECTOR Noosphere Brand Strategy l Stephan Gehmacher DIRECTEUR Philharmonie Luxembourg l
Sébastien Genesca CEO Elgon l Marc Gengler PRÉSIDENT DE LA COUR DES COMPTES Cour des comptes l
Jules Georges DIRECTEUR GÉNÉRAL Ateliers Nic. Georges (ANG) l Bertrand Géradin PRACTICE PARTNER Ogier l
Gilles Gerard DIRECTEUR GÉNÉRAL Luxlait l
Martine Gerber-Lemaire MANAGING PARTNER Dentons Luxembourg l
Olivier Gallé CEO Taxis Colux l Denis Garijo DIRECTEUR STOLL TRUCKS Stoll Trucks l Nordine Garrouche BUSINESS CONSULTING - ASSOCIATE DIRECTOR NGR Consulting l
GMatthias Gerstlauer DIRECTOR & FOUNDING PARTNER Marlière & Gerstlauer executive search l
Bernard Gheysen DIRECTEUR Guardian Luxguard l Giovanni Giallombardo PRÉSIDENT Luxair l Christian Gibot CEO Cardif Lux Vie l
Dr Stéphane Gidenne CEO Laboratoire Ketterthill l
Frédéric Gillen DIRECTEUR ASSOCIÉ Reka l Ludovic Gilles CEO Elgon l Marc Gillet CEO ArcelorMittal - Centre Logistique Européen l
Patrick Gindt ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Yellow T International l
Paul Giorgetti GÉRANT Félix Giorgetti l
Giuseppe Giusto GENERAL MANAGER Ampacet Europe l
Christophe Glaesener GÉRANT Glaesener-Betz l Michel Glaesener DIRECTEUR Glaesener-Betz l Robert Glaesener CHAIRMAN Talkwalker l Jan Glas CEO, FOUNDER SENIOR CONSULTANT, DESIGNER yellow ball l
Sophie Glesener DIRECTRICE SOS Villages d'Enfants Monde l
Michael Gloor DIRECTEUR GÉNÉRAL We love to travel (WTT) l
Guillaume Godard DIRECTEUR GÉNÉRAL L’Enfant Roi l
Ed Goedert
INDEPENDENT AUTOMOTIVE CONSULTANT Consultant indépendant l
Michel Goedert
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Autocenter Goedert l
Robert Goeres DIRECTEUR Goeres Horlogerie l Pol Goetzinger CO-FONDATEUR - EXPERT RSE 2.0 Sustain l
Patrick Goldschmidt MANAGING PARTNER Goldschmidt & Associates l
Carina Gonçalves DIRECTRICE GÉNÉRALE Caritas Jeunes & Familles l Cédric Gonnet COUNTRY DIRECTOR Delhaize Luxembourg l Christophe Goossens CEO RTL Luxembourg (CLT-UFA S.A.)
l Dr. Thomas Görlach MANAGING DIRECTOR LuxSpace l
Maisy Gorza DIRECTRICE Institut National des Langues (INL) l Laurent Graas FOUNDER - STRATEGIC DIRECTOR lola strategyandesign l Marc Graas CEO Autodis l
Jean-Baptiste Graftieaux CEO EUROPE Bitstamp Europe l Rosario Grasso ASSOCIÉ CO-FONDATEUR Kleyr Grasso l
David Gray GENERAL MANAGER CK - Charles Kieffer Group l
Jerry Grbic CEO Association des Banques et Banquiers Luxembourg (ABBL)
l Michel Greco PARTNER Kimpart l Jonathan Griffin INDEPENDENT DIRECTOR & SENIOR ADVISOR Independent l
Marie Grillot DIRECTRICE GÉNÉRALE Association Luxembourgeoise des Compliance Officers (ALCO)
l
Claudie Grisius GÉRANTE vol(t)age l Morgan Gromy CEO Luxexpo The Box l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
FONDATEUR
Athena Conseil Lux
l
Goy Grosbusch
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Grosbusch
l Mario Grotz
CHAIRMAN OF THE BOARD OF DIRECTORS
Creos Luxembourg
l
Roy Grotz
RÉDACTEUR EN CHEF
RTL Radio Lëtzebuerg
l Walter Grzymlas CEO Saturne Technology
l Marc Gubbini
ARCHITECTE, AMÉNAGEURURBANISTE, ASSOCIÉ ET ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
iPLAN by marc gubbini architectes
l
Regis Guebel
TECHNICAL DIRECTOR
Kronospan Luxembourg
l Adrien Guedes
DIRECTEUR ASSOCIÉ CarTrust
l
Philippe Guénet
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Natixis Wealth Management Luxembourg
l Katell Guillou GÉRANTE Guillou Campagne
Audrey Hansen DIRECTRICE GÉNÉRALE & ADMINISTRATIVE Topaze Shopping Center
l
Patrick Hansen CHIEF EXECUTIVE OFFICER Luxaviation l
Anne Harles PROPRIÉTAIRE ET GÉRANTE ALaVita l Guy Harles PARTNER Arendt & Medernach l
Doug Hart
CHIEF EXECUTIVE OFFICER (CEO) Alter Domus l
Frans Haunstrup DAILY MANAGER AND HEAD OF ADMINISTRATION, FINANCE & IT Kyndryl Luxembourg l
Alain Hecker OPERATION MANAGER LUXEMBOURG Kuwait Petroleum (Luxembourg) l Sophie Hédo DIRECTRICE Ligue Luxembourgeoise d'Hygiène Mentale l
Elmar Heggen COO ET DEPUTY CEO RTL Group l
Carlo Hein VORSITZENDER DES VERWALTUNGSRATS Ramborn l
Ferdinand Hein DIRECTEUR Hein - Fabrique de Fours l
Jacques Hemmerlé GÉRANT Carte Blanche Events l
Felix Hemmerling CO-FOUNDER & CEO kodehyve
l
Gilles Hempel DIRECTEUR Fondation pour l’Accès au Logement
l
Benoit Henckes CEO United Caps
l
Nicolas Henckes CEO Hospilux
l Michael Heneka DIRECTOR Luxembourg Centre for Systems Biomedecine (LCSB)
l
Marc Hengen
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Association des Compagnies d’Assurances et de Réassurances (ACA)
l Vania Henry HEAD OF MARKETING, COMMUNICATION AND PRODUCT DEVELOPMENT ACL l
Pit Hentgen PRÉSIDENT LALUX Assurances l Christophe Herrmann PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION CLE
l
Guido Herrmann DIRECTEUR Soclair
HGaëlle Haag CEO StarTailers
l Nico Haas
ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ Tragelux l David Hagen CEO Hagen Advisory l
Vincent Hainaut GENERAL MANAGER
BNP Paribas Lease Group Luxembourg
l Haris Hambakis CEO
Eurobank Private Bank Luxembourg l
John Hames
TAX PARTNER EY Luxembourg l
Paul Hammelmann
PRÉSIDENT Sécurité Routière, Domaine Thermal l
Jean-Pierre Hein
DIRECTEUR GÉNÉRAL Transports Hein l
Vincent Hein ÉCONOMISTE Fondation Idea l Willy Hein GÉRANT Transports Hein l
Fernand Heinisch GÉRANT-ASSOCIÉ Voyages Emile Weber l
Roly Heinisch GÉRANT-ASSOCIÉ Voyages Emile Weber l
Philippe Heisbourg PARTNER BHB & Partners l
Patrick Helbach DIRECTRICE Les Hospices Civils l
l Stéphane Herrmann CEO Lombard Odier (Europe) l
Florian Hertweck ARCHITECTE ASSOCIÉ ET PROFESSEUR D’ARCHITECTURE À L’UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG Studio Hertweck l
Jacques Herz DIRECTEUR-GÉRANT A. Berl & Cie
l
Burkhard Hess PROFESSOR, DIRECTOR AND CHAIR OF THE MANAGEMENT BOARD Max Planck Institute for International, European and Regulatory Procedural Law
l André Hesse CEO Vous l
Ray Hickey
DIRIGEANT ET FONDATEUR
Bars-Restaurants : BAZAAR, PANAME, MAMACITA, URBAN, AMORE
l
Tom Hickey
DIRIGEANT ET FONDATEUR Bars-Restaurants : BAZAAR, PANAME, MAMACITA, URBAN, AMORE l
Georges Hilbert DIRECTEUR GÉNÉRAL S.L.A. (Sales-Lentz) l Sven Hilger
MEMBRE DU DIRECTOIRE Ost-Fenster
l
Henri Hilgert DIRECTEUR Kichechef l
Tonika Hirdman DIRECTRICE GÉNÉRALE Fondation de Luxembourg l
Manuel Hoerold CO-GÉRANT Muller & Wegener l Catherine Hoerold-Cerf CO-GÉRANT Muller & Wegener l
Nico Hoffeld MANAGING PARTNER MindForest l
Véronique Hoffeld MEMBRE DU MANAGEMENT EXECUTIVE COMMITTEE ; ASSOCIÉE Loyens & Loeff Luxembourg l
Christiane Hoffmann OWNING MANAGER Lilith Project l
Gérard Hoffmann CEO & MANAGING DIRECTOR Proximus Luxembourg l
Guy Hoffmann PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION Banque Raiffeisen - ABBL l
Jean-Marie Hoffmann
DIRECTEUR Hell’s Bakery l
Marc Hoffmann
MEMBRE FONDATEUR ET ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ CBP Quilvest l
Nico Hoffmann PRÉSIDENT Union Luxembourgeoise des Consommateurs
l Paul Hoffmann GÉRANT ELECTRIS par Hoffmann Frères S.à r.l. et Cie s.e.c.s. l
Romain Hoffmann
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Aral Luxembourg l
Patrick Hoffnung DIRECTEUR GÉNÉRAL Luxembourg Congrès l Frank Hoheisel MANAGING DIRECTOR Bank Julius Baer Europe l
Luc Holper
CEO Worldline Financial Services (Europe) l Dirk Holz MANAGING DIRECTOR Commerz Real Fund Management l
Benoît Holzem
DIRECTEUR GÉNÉRAL Stëftung Hëllef Doheem l Manou Hoss MANAGING PARTNER Elvinger Hoss Prussen l
Muhammad Hossen MANAGING PARTNER Mazars Luxembourg l
PRESIDENT AND CHAIRMAN OF THE BOARD OF DIRECTORS Banque européenne d'investissement (BEI) l
Peter Huang MANAGING DIRECTOR HOLON Real Estate
l Nicolas Hurlin FOUNDING PARTNER The Recruiter l
Pierre Hurt DIRECTEUR Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils (OAI)
l David Huth
DIRECTEUR & ASSOCIÉ Butzemillen l Virginie Huvelle MANAGING DIRECTOR Angels Events Agency l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
Luxembourg 153-155A Rue du Kiem L-8030 – Strassen
Belgique 12, The Nestwork, Avenue de Broqueville, B-1150 Bruxelles
Nice (France) 455, Promenade des Anglais, F-06299 Nice Cedex 3
Lyon (France) 52 Rue du Colombier, F-69007 Lyon
CEO Swiss Life l
Alain Ierace
CO-FONDATEUR ET MANAGING PARTNER Ierace Dechmann + Partners l
Eric Iung
DIRECTEUR Vossloh Cogifer Kihn
Pascale Jean-Baptiste
DIRECTRICE EXÉCUTIVE Vauban, École et Lycée Français de Luxembourg l Vincent Jeunejean MANAGING PARTNER Mikado Publicis l
Claus Jørgensen
CHIEF EXECUTIVE OFFICER VP Bank (Luxembourg) l René Jost
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Luxcontrol l
Pascale Kauffman MANAGING DIRECTOR AND FOUNDER Apollo Strategists l
Philippe Kauffman ADMINISTRATEUR Edison Capital Partners l
Nicki Kayser MANAGING PARTNER Linklaters LLP l
Christian Kelders GENERAL MANAGER LUXEMBOURG Inetum Luxembourg l
Martin Keller
Netty Klein SECRÉTAIRE GÉNÉRALE COPAS l
Marc Kleyr MANAGING PARTNER Kleyr Grasso l
Eric Kluckers DIRECTEUR GÉNÉRAL Contern l
Bob Kneip PRÉSIDENT Kneip Management l
Jeannot Krecké INDÉPENDANT Administrateur l Claude Kremer FOUNDING PARTNER Arendt & Medernach l Eva Kremer DIRECTEUR ADJOINT Société Nationale de Crédit et d'Investissement - SNCI l
Riccardo Lamanna
SENIOR VICE PRESIDENT, COUNTRY HEAD OF STATE STREET LUXEMBOURG State Street Bank Luxembourg l
JDr Mark J. Ritzen
DIRECTEUR GÉNÉRAL Centre Hospitalier Neuro-Psychiatrique (CHNP)
l Michael Jackson
ADMINISTRATEUR Volvo, Axa l
Alain Jacob ADMINISTRATEUR DIRECTEUR GÉNÉRAL PreZero Lamesch l Marc Jacobs CEO Molecular Plasma Group l
Steve Jacoby OFFICE MANAGING PARTNER Clifford Chance l
Arnaud Jacquemin
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Société Générale Luxembourg l
Sylvie Jacques CEO, FONDATRICE ET PROPRIÉTAIRE RE/MAX Luxembourg l
Pascal Jacquet
DIRECTEUR GÉNÉRALGÉRANT TECHNIQUE Polygone l
Renaud Jamar de Bolsee CEO Seqvoia l
Claude Jans
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Entreprise de Construction Claude Jans l
Guy Jansen
PLANT MANAGER EUROFOIL LUXEMBOURG Eurofoil Luxembourg l
Stéphanie Jauquet OWNER Traiteur Cocottes l
André Josten DIRECTEUR Josten.lu l Jean-Claude Juchem CEO Automobile Club du Luxembourg (ACL) l Pascal Julliard CEO HSBC Private Bank
COUNTRY CEO BELGIUM & LUXEMBOURG Commerzbank AG l
Patrick Kemper
COUNTRY DIRECTOR Ricoh Luxembourg PSF l
Guy Kerger FONDATEUR ET MANAGING PARTNER MindForest l
Patrick Kersten
KGROUP CHIEF EXECUTIVE OFFICER Vesperia l
Michel Knepper OPERATIONS DIRECTOR Grossfeld Immobilière l Rita Knott MANAGING PARTNER Rita Knott Coaching Mentoring Consulting l
Romain Kribs DIRECTEUR GÉNÉRAL Voyages Ecker l Michèle Kridel
DIRECTRICE GÉNÉRALE SOLINA - Solidarité Jeunes l
Marc
BRANCH MANAGER Hauck & Aufhäuser Banquiers Luxembourg l
Arnaud Lambert DIRECTEUR LUXEMBOURG DIGITAL INNOVATION HUB Luxinnovation l Caroline Lamboley CEO Lamboley Executive Search l
Corinne Lamesch PRÉSIDENTE Association Luxembourgeoise des Fonds d'Investissement (ALFI) l
Tom Kaempf DIRECTEUR Alima l Christian Kaempff DIRECTEUR ASSOCIÉ Kaempff-Kohler l Guill Kaempff OWNER & DIRECTOR Kaempff-Kohler l Alexandra Kahn DIRECTRICE Chocolaterie Genaveh l Daniel Kahn MANAGING PARTNER Red Bridge Law l
Paul Kaiser ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Petro-Center l Thomas Kallstenius CEO Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) l
Georges Kara DIRECTEUR GÉNÉRAL CBL l
Jean-Paul Karpen DIRECTEUR Fondation Lëtzebuerger Kannerduerf l Joachim Katgeli CEO Polygon UTG GmbH l
Marc Kesch DIRECTEUR GÉNÉRAL Prolingua Language Centre l
Tom Kettels PROJECT LEAD Infrachain l
Berthold Kiefer DIRECTEUR GÉNÉRAL Accumalux Mold Technology l
Blandine Kiefer DIRECTRICE Stoll Safety l
Jean-Marc Kieffer PRÉSIDENT CDCL Groupe l Pierre Kihn CEO Office Freylinger l
Alain Kinsch ADMINISTRATEUR INDÉPENDANT Multiples sociétés l
Stephan Kinsch GÉRANT d'Lëtzebuerger Land l
Josée Kirps DIRECTRICE Archives nationales l Denis Kiselev CEO SnapSwap International l
François Koepp CEO & SECRÉTAIRE GÉNÉRAL Horesca l Lucien Komes CEO IF Payroll & HR l Cliff Konsbruck DIRECTEUR POST Telecom l
Paul Konsbruck CHIEF EXECUTIVE OFFICER LuxConnect l
Benji Kontz DIRECTOR Arnold Kontz l Tom Kontz CHAIRMAN Arnold Kontz l Olaf Kordes MANAGING DIRECTOR Luxempart l Horst Koster DIRECTOR Lux Capital Management l Steve Krack OWNER Unité d'habitation l
Uwe Krakau REGIONAL MANAGER ROEMEA Avaloq Luxembourg l
Markus Krämer MANAGING DIRECTOR Bank Julius Baer Europe l
Serge Krancenblum CHAIRMAN IQ-EQ l Laurent Kratz CEO Neofacto Luxembourg l
Marc Krier
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Caves Krier Frères Remich l Venant Krier
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Accumalux Group l Philippe Kriescher GÉRANT Upmann l
Frank Krings MEMBRE DU CONSEIL DE SURVEILLANCE Deutsche Bank Luxembourg l
Michel Kuhn
DIRECTOR MANUFACTURING NON TIRES FACILITIES Goodyear Luxembourg Mold Plant l
Roland Kuhn ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Kuhn Construction l
Maxime Kumpen CEO BELGIUM & LUXEMBOURG CBRE Luxembourg l
Françoise Kuth ASSOCIÉE-GÉRANTE, MEMBRE DU CONSEIL DE GÉRANCE Beiler François Fritsch
DIRECTEUR GÉNÉRAL Fortuna Banque l Roger Lampach CEO LuxProvide l Michael Lange PARTNER ME Business Solutions l
Hugues Langlet DIRECTEUR GÉNÉRAL Editus Luxembourg l Jacques Lanners MEMBRE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION CERATIZIT l
Arsène Laplume
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Massen Shopping Center l Tine A. Larsen PRÉSIDENTECOMMISSAIRE DE LA COMMISSION NATIONALE Commission nationale pour la protection des données (CNPD) l
Lena Lascari
CEO, MANAGING DIRECTOR EFG Bank (Luxembourg) l Andreas Laschke
DIRECTEUR GÉNÉRAL SISTO Armaturen l
Marc Lauer
Kristof Laenen ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Antargaz Luxembourg l
Maurice Lam
ADMINISTRATEUR INDÉPENDANT l
LCHIEF EXECUTIVE OFFICER - PRÉSIDENT Foyer - ACA l Patrick Laurent PARTNER Deloitte Luxembourg l
Bernard Layous DIRECTEUR Hifi International l Antonio Lazzara GÉRANT Lazzara T. Constructions l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
Marc Lebrun MANAGING DIRECTOR Randstad
Marie-Adélaïde LeclercqOlhagaray DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION Arendt & Medernach
Brice Lecoustey
PARTNER EY Luxembourg l
Jeff Leesch
ADMINISTRATEUR Cactus
l Max Leesch PRÉSIDENTADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Cactus
l
Sandra Legrand REGIONAL EXECUTIVE EUROPE Alter Domus l Nathalie Lehoucq
DIRECTRICE GÉNÉRALE Fondation Autisme Luxembourg l
Tom Leick-Burns DIRECTEUR Théâtres de la Ville de Luxembourg l Edmund Leinweber BRANCH MANAGER Hauck & Aufhäuser Banquiers Luxembourg l Aude Lemogne CO-FOUNDER AND DIRECTOR Link Management l
Isabelle Lentz CHIEF COMMERCIAL OFFICER Munhowen l Mathias Lentz
RESPONSABLE GRANDE EXPORTATION Brasserie Nationale l Georges M. Lentz Jr. ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Brasserie Nationale (Bofferding) l Olivier Lequeue
FINANCIAL DIRECTOR Delphi Automotive Systems Luxembourg l Paul Lesch DIRECTEUR Centre national de l'audiovisuel (CNA) l
Catherine Lesourd
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Willis Towers Watson Luxembourg l Christophe Lesuisse DIRECTEUR GÉNÉRAL Tricentenaire l
Joëlle Letsch MANAGING PARTNER ADT-Center l
Berny Ley DIRECTEUR GÉNÉRAL Voyages Flammang l
Marcel Leyers
PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION Banque Internationale à Luxembourg l
Edmond Libens ADMINISTRATEUR Altmünster Investments l Jacques Lindecker GÉRANT Sofitex Talent Recruitment l Léa Linster CHEFFE RESTAURATRICECUISINIÈRE ÉTOILÉE Restaurant Gastronomique Léa Linster l
Frédéric Lipka DIRECTEUR GÉNÉRAL Natixis Life l Camille Lohbeck ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Bureau Moderne l Gerard Lopez FOUNDING PARTNER Genii Group l
Carole Lorang DIRECTRICE Escher Theater l Cécile Lorenzini CCO & PARTNER Vanksen l Léon Losch DIRECTEUR Loterie Nationale l Patrick Losch PRÉSIDENT natur&ëmwelt l Laurent Loschetter DIRECTOR dsl Data Service Luxembourg l
Corinne Lozé CHIEF EXECUTIVE OFFICER Orange l
Marie Lucas ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ, PRÉSIDENTE M3 Architectes / LUCA l
Patrizia Luchetta ENTREPRENEUR & CO-FOUNDER Charlotte in Red l
Jean-Claude Lucius MANAGING PARTNER, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Baker Tilly Luxembourg l
Ghislain Ludwig ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ brain&more l Roland Ludwig CEO Advanzia Bank l
Emile Lutgen DIRECTEUR Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte l
Thierry Lutgen
DIRECTEUR GÉNÉRAL Fondation Lëtzebuerger Blannevereenegung l Luc Lutot FOUNDER & CEO LuxNetwork l
Régis Luttmann
MANAGING DIRECTOR Savills Luxembourg l
David Lutty DIRECTOR Jan de Nul l Eric Lux CEO IKO Development (IKO Real Estate) l Dominique Lyonnet CEO Steel Shed Solutions Group (Batimentsmoinschers.com)
Arnaud Magnier PROPRIÉTAIRE - CHEF DE CUISINE EXÉCUTIF Clairefontaine l
Edith Magyarics MANAGING DIRECTOR PwC Luxembourg l Sala Makumbundu ASSOCIÉE & ADMINISTRATRICE CBA Christian Bauer et Associés Architectes l
Jean-Yves Maldague CHIEF FINANCIAL OFFICER, MEMBER OF THE GROUP STRATEGIC COMMITTEE Candriam Luxembourg l Denis Mancini
MEMBRE DU DIRECTOIRE Association Luxembourg Alzheimer l
Catherine Mannard DIRECTRICE Ligue HMC l Nadia Manzari PARTNER Schiltz & Schiltz l
Michel Maquil CHAIRMAN InFiNe.lu l
André Marc
PARTNER - BANKING, REAL ESTATE & EMPLOYMENT Allen & Overy l
Pietro Marchione DIRECTEUR GÉNÉRAL Groupe Marchione l
MPit Maas
MANAGING DIRECTOR MOAST Creative Studio l
Yves Maas PRÉSIDENT Credit Suisse (Luxembourg) l Nicolas Mackel CEO Luxembourg for Finance l
Michael Magard
DIRECTEUR EXÉCUTIF Dallmayr Distribution Automatique l
Mehdi Magha
DIRECTEUR GÉNÉRAL Handicap International Luxembourg l
Daniel Magitteri DIRECTEUR GÉNÉRAL Telkea Group l
Marie-Christine Mariani FONDATRICE - GÉRANTE MCM Steel l Christian Maroldt DIRECTEUR Maroldt l Caroline Mart JOURNALISTE RTL Télé Lëtzebuerg l
Patrick Marth GÉRANT-ASSOCIÉ Brunata - Metrona l
Fabrice Martinez CEO Babilou Family Luxembourg l
Roger MartínezDolz DIRECTEUR GÉNÉRAL Médecins Sans Frontières l
Claude Marx DIRECTEUR GÉNÉRAL Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) l Gilles Massen DIRECTEUR Fondation Restena l
Paule Mathes PROPRIÉTAIRE Domaine Mathes l René Mathieu CHEF EXÉCUTIF Restaurant du Château de Bourglinster l
Nathalie Matiz CREATIVE PARTNER Quattro Creative l Romain Mazeries CEO Mangopay l Jérémy Mazon GÉRANT Positive Thinking Company l Stéphanie Mazuis
ADMINISTRATRICE Eurogaume l Aidan McClean CEO UFODrive l Chris McDermott CHIEF EXECUTIVE OFFICER CHAMP Cargosystems l Pascal Meier MANAGING PARTNER Edouard Franklin l Florin Melinte COUNTRY MANAGER Tesla Motors Luxembourg l
Elio Memola PARTNER Memola & Partners l Roberto Mendolia PRÉSIDENT Association Luxembourgeoise des Employés de Banque et Assurance (ALEBA) l
Mersch-Zimmer
DIRECTRICE GÉNÉRALE Fondation Maison de la Porte Ouverte l
René Metz DIRECTEUR GÉNÉRAL Centre Hospitalier Emile Mayrisch l
Jean-Léon Meunier
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Pack Assurance Management l Patrick Meyer ADMINISTRATEUR UNIQUE, ARCHITECTE - URBANISTE Belvedere Architecture l Philippe Meyer PARTNER KPMG Luxembourg l Marc Meyers PARTNER Baker Tilly Audit & Assurance l
MANAGING PARTNER AND HEAD OF INVESTMENT MANAGEMENT
Loyens & Loeff Luxembourg l Paul Meyers MANAGING DIRECTOR & WORKS DIRECTOR DuPont de Nemours (Luxembourg)
l
Steph Meyers DIRECTEUR Rotondes
l Bernard Michaux MANAGING PARTNER Samsa Film
l Olivier Miche GÉRANT Electrolux Luxembourg l
Antonella Michelino GENERAL MANAGER Midas Wealth Management l
Bady Minck FONDATRICE, DIRECTEUR GÉNÉRAL Amour Fou
l Stefano Mirti CEO Husky Injection Molding Systems l Patrick Mischo
OFFICE SENIOR PARTNER Allen & Overy
l
Aditya Mittal ARCELORMITTAL CEO ArcelorMittal l
Lakshmi N. Mittal EXECUTIVE CHAIRMAN ArcelorMittal
l
Slavisa Mocic GÉRANT Société de transports Araujo & Cie l
Cyril Molard PROPRIÉTAIRE ET CHEF DE CUISINE Ma Langue Sourit
l Marc Molitor DIRECTEUR Apex
l
Michel Molitor MANAGING PARTNER MOLITOR Avocats à la Cour
l
Carlo Montagna LEAD PARTNER The Directors' Office l Polina Montano CO-FOUNDER AND HEAD OF GLOBAL PR AND BRAND MARKETING Job Today l
Jean-Nicolas Montrieux
PARTNER & MANAGING DIRECTOR INOWAI l
Muriel Morbé CEO House of Training l Bernard Moreau CEO Lab Luxembourg l
Stefano Moreno FONDATEUR Moreno Architecture l
Gilles Moro CEO EMP Corp l
Fabio Morvilli PRÉSIDENT Camera di Commercio Italo-Lussemburghese l
Fèmy Mouftaou MANAGING DIRECTOR IQ-EQ Fund Management l
François Mousel
PARTNER - CLIENTS AND MARKETS LEADER PwC Luxembourg l Paul Mousel PARTNER Arendt & Medernach l
Sophie Movilliat
DIRECTEUR ADMINISTRATIF Movilliat Construction l
François Moyse MANAGING PARTNER & AVOCAT À LA COUR Moyse & Associates l
Kevin Muhlen DIRECTEUR GÉNÉRAL Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain l Prof. Dr Friedrich Mühlschlegel DIRECTEUR Laboratoire national de santé (LNS) l Raoul Mulheims CO-FOUNDER & CEO Finologee l
Carole Muller CEO Fischer l
Christine Muller ASSOCIÉE Dewey Muller l
Claude Muller DIRECTEUR Comed l
Edmond Muller ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Moulins de Kleinbettingen l
Frank Muller FONDATEUR & ADMINISTRATEUR Oekostroum
l
Georges Muller DIRECTEUR cegecom
l Guittou Muller ASSOCIÉ G+P Muller architectes l Jean Muller CEO Moulins de Kleinbettingen l Kevin Muller FOUNDER & CEO Passbolt
l
Laurent Muller ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ Fiduciaire Muller & Associés
l Oliver Müller
DIRECTEUR Fressnapf Luxembourg l Patrick Muller CEO Panelux l
Prof. Aline Muller DIRECTRICE GÉNÉRALE Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER)
l Roland Munhowen GÉRANT, ASSOCIÉ Moutarderie de Luxembourg l
Yann Munhowen DIRECTEUR - GÉRANT Moutarderie de Luxembourg l Jessica Musmann PRÉSIDENTE Inter-Actions l Murat Mutlu CEO Immo Luxembourg l
Myriam Muzzolini GÉRANT Garage Muzzolini
George Nasra CEO Precision Capital l
Paul Nathan GÉRANT Entreprise Poeckes l Philippe Nathan ASSOCIÉ FONDATEUR 2001 l
Dr Romain Nati DIRECTEUR GÉNÉRAL Centre hospitalier de Luxembourg (CHL) l
Aida Nazarikhorram CO-FOUNDER & CMO Luxai
l
Prof. Dr. Ulf Nehrbass CEO Luxembourg Institute of Health (LIH) l
Daniel Nepgen MANAGING DIRECTOR & NEW MEDIA SPECIALIST Lëtzebuerger Journal
l
Jean-Paul Neu CEO Dussmann Luxembourg l Marc Neuen CEO & CO-FOUNDER Homexperts l Xavier Nevez CEO & MEMBER OF THE BOARD OF DIRECTORS Zurich Eurolife l Anne Nickels DIRECTRICE Namur l Max Nickels DIRECTEUR Namur l
Serge Nickels ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ LuxStrategy l
Daniel Nitschaeff GÉRANT Opis Aides & Soins l Marin Njavro MANAGING DIRECTOR Luxembourg School of Business l
Stéphanie Noël CHIEF EXECUTIVE OFFICER Victor Buck Services l
Julie Noirhomme
OKeith O’Donnell MANAGING PARTNER ATOZ Tax Advisers l
Sean O’Driscoll CEO GAM (Luxembourg) l Christian Oberlé
NJeffrey Nadal MANAGING DIRECTOR, CHIEF COMMERCIAL OFFICER Fundsquare l Charles Nadler CEO Ludwig Communications l Kevin Nash MANAGING DIRECTOR Kuehne + Nagel l
Reynald Nicolas DIRECTEUR GÉNÉRAL Lorry-Rail l Tod Nielsen CEO Talkwalker l Jean-Marie Niessen CEO Boucherie-Traiteur Niessen l Patrick Niessen CEO Boucherie-Traiteur Niessen l
Christian Nilles
DIRECTEUR GÉNÉRAL Prefalux Construction l
MANAGING DIRECTOR Spring Professional l
Claudine Nosbusch DIRECTRICE Ligue HMC l
Yves Nosbusch MEMBER OF THE EXECUTIVE COMMITTEE IN CHARGE OF CSR, COMMUNICATIONS & STRATEGY AND CHIEF ECONOMIST BGL BNP Paribas l
Luis Nunes GÉRANT Ferrac l
PRÉSIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Caisse nationale de santé (CNS) l Jeff Oberweis CEO Oberweis l
Tom Oberweis ADMINISTRATEUR - PRÉSIDENT Oberweis - Chambre des Métiers l
Jean-Paul Olinger DIRECTEUR ET PRÉSIDENT DU COMITÉ EXÉCUTIF Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) l Andreas Olthoff MANAGING DIRECTOR CERATIZIT Luxembourg l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
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l
Björn Ottersten
DIRECTOR
Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT)
l Alexandra Oxacelay DIRECTRICE Stëmm vun der Strooss
Héloïse Pierre
DIRECTRICE GÉNÉRALE Aura (Crèches les P'tits Bouchons, N’Airgym, Aur'Academy, Eachs)
l
Maria Pietrangeli GÉRANTE (FEMMES MAGAZINE, BOLD MAGAZINE, CONNECT BY CLC) Wat Editions l eLfy Pins FOUNDER & CEO Supermiro l
PJorge Daniel Pinto CEO P&P Promotions l
Michel Polfer DIRECTEUR Musée national d'Histoire et d'Art (MNHA) l
Luca Polverari OFFICE MANAGING PARTNER Marks & Clerk LLP l
Théo Poos
DIRECTEUR GÉNÉRAL Intralux Locations l
RThomas Rabe CHIEF EXECUTIVE OFFICER RTL Group l
Michèle Racké DIRECTRICE GÉNÉRALE Fondation APEMH
l
Stéphane Pallage RECTEUR Université du Luxembourg (Campus de Belval)
l John Parkhouse
TERRITORY SENIOR PARTNER, CEO PwC Luxembourg
l François Pauly CEO Edmond de Rothschild (Suisse)
l Marc Payal
MANAGING DIRECTOR Fujitsu Technology Solutions (Luxembourg)
l Tahereh Pazouki CO-FOUNDER Magrid
l Martin Pcola MANAGING DIRECTOR East-West United Bank
l Paul Peckels
CHIEF EXECUTIVE OFFICER Mediahuis Luxembourg
l Charlotte Pedersen
CHAIR OF SUSTAINABILITY AND CULTURE COMMITTEE Wizz Air Plc
l
Claude Peiffer
DIRECTEUR GÉNÉRAL RAK Porcelain Europe
l
Stefan Pelger
DIRIGEANT AGRÉÉ / CHIEF EXECUTIVE OFFICER DKV Luxembourg
l
John Penning
MANAGING DIRECTOR Saphir Capital Partners
l
Stéphane Pesch
CHIEF EXECUTIVE OFFICER Luxembourg Private Equity & Venture Capital Association (LPEA)
l
Dr. Marcus Peter PARTNER GSK Stockmann
l
Orlando Pinto FOUNDER & CEO SOPINOR l
Frédéric Piromalli
DIRECTEUR GÉNÉRAL Elysis l Louis-Marie Piron CEO Thomas & Piron Luxembourg l Yves Piron DIRECTEUR Office national de l'accueil (ONA) l Benoît Pirotte CEO Contraste Europe l Ernest Pirsch DIRECTEUR Garage Pirsch l Laurent Planche DIRECTEUR Mateco l Carole Platz
ADMINISTRATRICE DÉLÉGUÉE Emotion Event Management l
Peter Platzer CEO & FOUNDER Spire Global Luxembourg l
Pierre Plumer
DIRECTEUR GÉNÉRAL MONDORF Domaine Thermal l
Jean Poeckes
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Poeckes Aloyse l
Jeannot Poeker
ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ
Société du port de Mertert l
Catherine Pogorzelski
COUNTRY MANAGING PARTNER DLA Piper Luxembourg l Süleyman Polat MANAGING DIRECTOR Bank Julius Baer Europe l
Olivier Posty COUNTRY MANAGING DIRECTOR NTT Luxembourg PSF l Romain Poulles ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ PROgroup l
Henri Prevost CEO & FOUNDER BSPK l
Angéline Prévot ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ GERI Management l
Laurent Probst GLOBAL INNOVATION LEADER PwC Luxembourg l
Julian Proffitt MANAGING DIRECTOR Raval Europe l Luc Provost CEO B Medical Systems l Philippe Provost ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Willemen Construction l
François Prum ASSOCIÉ - FONDATEUR Turk & Prum l
Francesca Prym CEO UBS Fund Management Luxembourg l
John Psaila MANAGING PARTNER / CEO Deloitte Luxembourg l
Alain Pütz ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Perrard l Jacques Pütz CEO Luxhub
Geoff Radcliff DIRECTEUR BlackRock Luxembourg l
Parissa Rafii PRESIDENT & PURCHASING Ireco Trading and Production l
Mauricio Ramos
DIRECTEUR / CEO Millicom International Cellular l
Anik Raskin CHARGÉE DE DIRECTION Conseil National des Femmes du Luxembourg (CNFL) l
Daniel Rasqui HEAD MARKET, PRODUCTS & PARTNERS BENELUX SIX Financial Information Luxembourg l
Luc Rasschaert CHIEF EXECUTIVE OFFICER Wealins l
Georges Rassel DIRECTEUR GÉNÉRAL ET PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION DU GROUPE Paul Wurth l Olivier Raulot FOUNDER & CEO iNUI Studio l
Antoine Rech HEAD OF CAMPUS Sacred Heart University Luxembourg l
Michel Reckinger
DIRECTEUR GÉNÉRAL Reckinger Alfred PRESIDENT Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) l
Pit Reckinger PARTNER Elvinger Hoss Prussen l
Sebastian Reddeker
QCEO Luxembourg for Tourism l
Alex Reding
Michèle Detaille - No-Nail Boxes (Groupe Alipa)
Françoise Thoma - Spuerkeess
Nicolas Buck - UEL
Laurent Schonckert - Cactus
Fernand Ernster - ErnsterL’Esprit livre
Sasha Baillie - Luxinnovation
Nicolas Mackel - Luxembourg For Finance
Marcel Leyers - BIL
Philippe DupontArendt & Medernach
Nora Back - OGBL jury : Aude Lemogne, Thomas Seale, Nicolas Henckes, Pascale Kauffman, Jean-Louis Schiltz, Françoise Kuth et Vinciane Istace
Jean Reding DIRECTEUR Maredoc
l Marc Reiff ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Gulf Petroleum (Luxembourg) l Marc Reiffers ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ ET CEO Creos Luxembourg l
Bertrand Reimmel
MANAGING DIRECTOR & SENIOR VICE-PRESIDENT AllianceBernstein (Luxembourg) l
Fernand Reiners CHAIRMAN European Fund Administration (EFA) l
Philippe Renard CHIEF EXECUTIVE OFFICER RBC Investor Services Bank l
Bruno Renders ADMINISTRATEUR DIRECTEUR GÉNÉRAL CDEC - Conseil pour le Développement Économique de la Construction l
Odile Renner PARTNER Arendt Regulatory & Consulting l
Michael Repplinger
DIRECTEUR GÉNÉRAL Mersch & Schmitz l
Sébastien
Respaut
Serge Quazzotti
DIRECTEUR Institut de la Propriété Intellectuelle Luxembourg (IPIL) l
DIRECTEUR Galerie Nosbaum Reding FONDATEUR Luxembourg Art Week l
Lars Rejding CHIEF EXECUTIVE OFFICER Banque Havilland l Thierry Remacle MANAGING PARTNER Grant Thornton Luxembourg l
François Remogna CEO DHL Express (Luxembourg) l
MANAGING DIRECTOR Atos Luxembourg PSF l Carole Retter CEO Moskito l Paul Retter
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Luxembourg Online l Simone Retter AVOCAT À LA COUR Retter l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
Etienne Reuter
PRÉSIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
BGL BNP Paribas
l
Françoise Reuter DIRECTEUR GÉNÉRAL Concept Factory
l Pierre Reuter OFFICE MANAGING PARTNER Hogan Lovells (Luxembourg) LLP
l Gilbert Reyland MANAGING DIRECTOR / OWNER SecuriTec
l Christian Riemann
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Global Facilities
l Anne-Catherine
Ries
MEMBRE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
SES
l Danielle Ries-Breyer
DIRECTRICE CIGR Wiltz Plus
l Patrick Risch
PDG ET ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ CODEX EVENTS
SA Codex Events
l
Alessandro Rizzo ADMINISTRATEUR ET CO-FONDATEUR EuroCaution® Benelux
l
Frédéric Robin
CEO - VP CAPGEMINI COUNTRY BOARD CHAIRMAN Sogeti Luxembourg
l Darren Robinson MANAGING PARTNER Anderson Wise l
Jean-Guy Roche CHIEF EXECUTIVE OFFICER Rcarré l Pierre-Alexandre Rocour
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Aldi Luxembourg l Laurent Roder DIRECTEUR Kannerhaus Wooltz l
Dominique Roger GENERAL MANAGERADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
ALD Automotive Luxembourg
l
Guy Rollinger GÉRANT ET FONDATEUR Groupe Guy Rollinger l
Jean-Jacques
Rommes VICE-PRÉSIDENT Conseil Économique et Social (CES) l
Jos Ronk
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Emo Distribution l
Frank Rosenbaum EXECUTIVE DIRECTOR CBRE Luxembourg l Romain Rosenfeld PRÉSIDENT SUDENERGIE l Angelo Rossi CEO Dussmann Luxembourg l Donato Rotunno GÉRANT Tarantula Luxembourg l
Laurent Rouach PRÉSIDENT LuxPropTech l Alain Rousseau CEO Tismo Consulting l Michel-Edouard Ruben
SENIOR ECONOMIST Fondation Idea l Frank Rückbrodt CEO Deutsche Bank l
Sonia Rucquoy COUNTRY MANAGER Hudson Luxembourg l Jérôme Rudoni FONDATEUR Adada (11 AOÛT Media)
l
Nicolas Ruggieri DIRECTEUR GÉNÉRAL EXÉCUTIF Batipart l
Manuel Ruggiu DIRECTEUR OPÉRATIONNEL Société Nationale de Circulation Automobile (SNCA) l
Marita Ruiter INHABERIN UND DIREKTORIN Galerie Clairefontaine l
Hélène Ruiz Fabri DIRECTOR AND CHAIR OF THE MANAGEMENT BOARD Max Planck Institute for International, European and Regulatory Procedural Law l
Deirdre Ryan MANAGING DIRECTOR, LUXEMBOURG BUSINESS ORIGINATION State Street Bank Luxembourg l
Soufiane Saadi CEO atHome Group l
Dhiraj Sabharwal RÉDACTEUR EN CHEF Tageblatt l
Angélique Sabron MANAGING DIRECTOR & HEAD OF MARKETS Jones Lang LaSalle (JLL)
l Enrique Sacau GROUP CEO KNEIP
l
Laurent Saeul CEO & ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Minusines l Daniel Sahr DIRECTOR OF THE LUXEMBOURG PAVILION Luxembourg @ Expo 2020 Dubai & Expo 2025 Osaka l Massimo Salciccia CEO Mondialfood l Jos Sales ASSOCIÉ SLG l Marc Sales ASSOCIÉ SLG l
Philippe Salomon DIRECTOR Berlitz l
Fabrice Salvador CHEF EXÉCUTIF Hôtel Le Place d'Armes l
Jean-Luc Santinelli CEO Teseos Luxembourg l
David Sarfas MANAGING DIRECTOR Intertrust Group l
Claude Sauber DIRECTEUR ASSOCIÉ binsfeld l
Raymond Schadeck ADMINISTRATEUR INDÉPENDANT Multiples sociétés l
Gaston Schandeler GÉRANT Demy Cars - Voyages Demy Schandeler l
Robert Scharfe SENIOR ADVISOR & CHAIR FINANCIAL PRACTICE Odgers Berndtson l
SChristian Scharff PRÉSIDENT IMS - Inspiring More Sustainability Luxembourg l Luc Scheer DRH Croix-Rouge luxembourgeoise l
Philippe Scheffer DIRECTEUR GÉNÉRAL Hôtel Le Royal Luxembourg l
Jean-Paul Scheuren PRÉSIDENT Chambre immobilière du Grand-Duché de Luxembourg l
Frank Schilling
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Bollig Mobility Group l
Christophe Schiltz
PRÉSIDENT Conseil d’État l
Jean-Louis Schiltz ATTORNEY, PARTNER Schiltz & Schiltz l
Marc Schiltz CHIEF EXECUTIVE OFFICER Fonds National de la Recherche (FNR) l
Isabelle Schlesser DIRECTRICE Agence pour le développement de l'emploi (ADEM) l Christophe Schmit DIRECTEUR GÉNÉRAL Sogeroute Schmit & Schmit l Frank Schmit COO Editpress Luxembourg l
Georges Schmit MEMBRE Planetary Resources Luxembourg l Jean Schmit ASSOCIÉ-GÉRANT Jean Schmit Engineering l
Jean-Pierre Schmit FOUNDER & CEO Jemmic l
Nicolas Schmit COMMISSAIRE EUROPÉEN À L’EMPLOI ET AUX AFFAIRES SOCIALES Commission européenne l
Romain Schmit SECRÉTAIRE GÉNÉRAL Fédération des Artisans (FDA)
l
Christian Schmitz DIRECTEUR IP Productions l
Les huit précédents lauréats du classement sont absents de ce listing. Depuis l’édition 2020, le règlement prévoit en effet que ces derniers, après avoir remporté le trophée, ne sont plus éligibles. Même si la plupart continuent à marquer le paysage économique de leur empreinte.
Les employés de Maison
Moderne sont également exclus de cette liste.
l Michèle Detaille (2020)
l Norbert Becker (2018)
l Marc Giorgetti (2016)
l Pierre Ahlborn (2014)
l Gaston Reinesch (2012)
l Ernst Wilhelm Contzen (2010)
l Michel Wurth (2008)
l Romain Bausch (2006)
Jean-Claude Schmitz PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION Rotarex l Philippe Schmitz CEO Rotarex l Carlo Schneider DIRECTORSHIP, EXECUTIVE MANAGEMENT directorship.lu l Daniel Schneider PARTNER Tenzing Partners l Etienne Schneider FOUNDER Beta Aquarii l
Patrick Schnell
DIRECTEUR GÉNÉRAL Total Luxembourg l Paul Schockmel CEO IEE l Paul Scholer DIRECTEUR École de musique de l’UGDA l
Scholtes-Lenners PRÉSIDENTE Ligue Médico-Sociale l
Laurent Schonckert ADMINISTRATEUR - DIRECTEUR Cactus l
Paul-Michael Schonenberg CHAIRMAN & CEO Amcham LuxembourgAmerican Chamber of Commerce l
Guillaume Schott COUNTRY MANAGING DIRECTOR CGI Luxembourg l Vincent Schreinerei
Messerich DIRECTEUR Schreinerei Vincent Messerich l
Christoph Schroeder CHEF DU BUREAU Parlement européen / Bureau au Luxembourg l
Claude Schuler DIRECTEURADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Visual Online
l Jean-Paul Schuler OWNER Phinola Consulting l Dirk Schulze MANAGING DIRECTOR Sparinvest l
Cette liste non exhaustive composée par l’équipe de Paperjam servira de base pour débuter le travail du jury, qui l’agrémentera à son tour. Si vous estimez qu’un décideur manque à l’appel, n’hésitez pas à nous fournir son nom et son poste via press@paperjam.lu avant le 1er septembre.
Gaston Schütz
DIRECTEUR GÉNÉRAL Centre national de rééducation fonctionnelle et de réadaptation (Rehazenter) l Lucien Schweitzer DIRECTEUR GÉNÉRAL Maison Lucien Schweitzer l
Gaston Schwertzer
ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ, PRÉSIDENT HONORAIRE Luxempart l
Jacquot Schwertzer VICE-PRÉSIDENT Luxempart l Gilles Schwirtz ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Evertz Europe l Patrick Schwyzer CEO Credit Suisse (Luxembourg) l Thomas Seale INDEPENDENT DIRECTOR Seale Advisory l
Fabio Secci GENERAL MANAGER Caisse MédicoComplémentaire Mutualiste (CMCM) l Meris Sehovic CO-PRÉSIDENT Déi Gréng l Camille Seillès MEMBER OF THE MANAGEMENT BOARD Association des Banques et Banquiers Luxembourg (ABBL)
l Marc Seimetz OFFICE MANAGING PARTNER Dechert (Luxembourg) LLP l
Frédéric Senet HEAD OF LUXEMBOURG Schelstraete Delacourt Associates l Bogdan Serban CEO Apateq - PWT l Jourdan Serderidis FOUNDER Arŋs Group l
Mike Sergonne
MANAGING PARTNER Nvision l
Marc Serres CEO Luxembourg Space Agency l
Philippe Seyll CHIEF EXECUTIVE OFFICER Clearstream Banking l Claude Seywert CEO Encevo l
Marco Sgreccia
CO-FONDATEUR DIRIGEANT Tracol Immobilier l
Caroline Simon
MANAGING DIRECTOR Computer Task Group Luxembourg l Claude Simon CEO Luxembourg Energy Office - Leo l Pascal Simon ADMINISTRATEUR & GÉRANT Forworx Luxembourg l
Roland Simon DIRECTEUR Voyages Koob l Alain Simonelli DIRECTEUR École privée Notre-Dame Sainte-Sophie l Michel Simonis DIRECTEUR GÉNÉRAL Croix-Rouge luxembourgeoise l Anil Singh MANAGING DIRECTOR Duff & Phelps l Vincenzo Sita CEO Sita Software l
Jean-Lou Siweck DIRECTEUR GÉNÉRAL radio 100,7 l Carine Smets FOUNDER Smets l Jervis Smith COUNTRY MANAGING DIRECTOR Vistra (Luxembourg) l Sylviane Soavi DIRECTRICE Atalian l
Soisson
RÉVISEUR D’ENTREPRISES AGRÉÉ ET EXPERTCOMPTABLE, AUDIT PARTNER AND DIRECTOR C-Clerc l
Alvin Sold PRÉSIDENT Edita l
Martine Solovieff PROCUREUR GÉNÉRAL D’ÉTAT Parquet général l Julien Solvi DIRECTEUR Energieagence l Marc Solvi PRÉSIDENT Ingénieurs et Scientifiques du Luxembourg l
Biographie disponible sur guide paperjam.lu
Edmond Soree GÉRANT Esso Luxembourg l
Rolf Sorg FOUNDER & CEO PM-International l
Eric Soubry GENERAL MANAGER Nomura Bank (Luxembourg) l
Arnaud Spirlet DIRECTEUR GÉNÉRAL BELGIQUE & LUXEMBOURG Cisco Systems Luxembourg l
Thierry Stas MANAGING DIRECTOR, CHARTERED ACCOUNTANT, FOUNDING PARTNER Maprima Luxembourg l
Christian Staub MANAGING DIRECTOR EUROPE Fidelity International l
Fabienne Steffen DIRECTRICE GÉNÉRALE Elisabeth l
Frank Steffen FONDATEUR Groupe Steffen l Tom Steffen CEO Groupe Steffen l Alain Steichen MANAGING PARTNER BSP l
Pascal Steichen CEO Securitymadein.lu l Nicolas Steil CEO Iris Productions l Yves Stein CEO Edmond de Rothschild (Europe) l Bettina Steinbrügge DIRECTRICE GÉNÉRALE Mudam l
Nico Steinmetz ARCHITECTE ASSOCIÉ STEINMETZDEMEYER l
Christian Strasser DIRECTEUR GÉNÉRAL LALUX Assurances l
Claude Strasser DIRECTEUR GÉNÉRAL ET PRÉSIDENT DU COMITÉ EXÉCUTIF POST Luxembourg l
Roland Streber CEO & FONDATEUR ProNewTech l
Jo Studer ASSOCIÉ-GÉRANT La Provençale l
Eric Sublon MANAGING PARTNER Luther
Jani Thiltges ASSOCIÉ & PRODUCTEUR Samsa Film l
TPaul Thiltges MANAGING DIRECTOR Paul Thiltges Distributions l
Mark Tluszcz CEO Mangrove Capital Partners l
Luc Tapella DIRECTEUR Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) l
Rory Tapner PRÉSIDENT Quintet Private Bank l
Diane Tea MANAGING DIRECTOR B-Green l
Jean-François Terminaux MANAGING DIRECTOR DAMOVO LUXEMBOURG Damovo Luxembourg l
Laurent Ternisien CEO BNP Paribas Real Estate Investment Management Luxembourg l
Daniel Tesch LAWYER - GENERAL MANAGER Union luxembourgeoise de l'économie sociale et solidaire (ULESS) l
François Tesch PRÉSIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Foyer l
Gérard Thein DIRECTEUR Bonaria Frères l Marc Thein PRÉSIDENT Socom l
Sandra Thein DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT & DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER Hôpitaux Robert Schuman l
Carlo Thelen CEO, DIRECTEUR GÉNÉRAL Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg l
Jos Theysen
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Climalux l
Nicolas Thieltgen MANAGING PARTNER Brucher Thieltgen & Partners l
Carlo Thill PRÉSIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Cardif Lux Vie l
Patrick Thill MANAGING DIRECTOR Digora Luxembourg l
Netty Thines ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Mediation l
Christian Thiry ADMINISTRATEURDIRECTEUR C. Karp-Kneip Constructions l
Christophe Thiry DIRECTEUR - ADMINISTRATEUR C. Karp-Kneip Constructions l François Thiry ADMINISTRATEURDIRECTEUR C. Karp-Kneip Constructions l
François Thiry ARCHITECTE URBANISTE, MANAGING PARTNER Polaris Architects l
Françoise Thoma CHIEF EXECUTIVE OFFICER Banque et Caisse d’épargne de l’état Luxembourg - SPUERKEESS l Bernard Thomas JOURNALISTE d'Land l Nancy Thomas DIRECTOR IMS - Inspiring More Sustainability Luxembourg l Pierre Thomas ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Eurocom Networks l
Frank Thomé MEMBRE DU DIRECTOIRE CERATIZIT l Camille Thommes DIRECTEUR GÉNÉRAL Association Luxembourgeoise des Fonds d’Investissement (ALFI) l
Lucienne Thommes DIRECTRICE Fondation Cancer l Bruno Thunus DIRECTEUR SGI Ingénierie Luxembourg l Paul Thyes MANAGING DIRECTOR LEMON Event Support l
Naouelle Tir DIRECTRICE GÉNÉRALE ADJOINTE Prolingua Language Centre l Maria Tkachenko FOUNDER AND GENERAL MANAGER ZIFFER Group l
Valérie Tollet MEMBRE DU COMITÉ DE DIRECTION Association des Compagnies d’Assurances et de Réassurances (ACA) l
Stan Torba FOUNDING PARTNER AND MANAGING DIRECTOR IQ Solutions l
Massimo Torchiana MANAGING DIRECTOR Intesa San Paolo Bank Luxembourg l Olivier Toth CEO Rockhal l
Pascale Toussing DIRECTRICE Administration des contributions directes l Gaston Trauffler RESPONSABLE POLITIQUE INDUSTRIELLE FEDIL - The Voice of Luxembourg's Industry l Elodie Trojanowski CEO Luxfactory l Serge Turmus DIRECTEUR GÉNÉRAL De Verband l
Dr Philippe Turk PRÉSIDENT Fédération des Hôpitaux Luxembourgeois
UJean-Marc Ueberecken MANAGING PARTNER Arendt & Medernach l Guy Unsen GÉRANT Voyages Unsen
VFrançois Valentiny ARCHITECTE / ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ Valentiny HVP Architects l
Baptiste Vallin DIRECTEUR GÉNÉRAL & OPÉRATIONNEL Bilia-Emond Luxembourg l
Frédéric Van de Putte
CHIEF EXECUTIVE OFFICER BNP Paribas Real Estate Advisory & Property Management Luxembourg l
Vous dirigez une entreprise au Luxembourg et vous souhaitez réduire votre consommation énergétique dans le domaine du transport ? enoprimes d’Enovos vous aide à y parvenir !
L’amélioration de votre flotte de véhicules et la modification de vos comportements de conduite apportent de nombreux avantages : vous réduisez la consommation énergétique de votre entreprise et ainsi les coûts. De plus, vous réduisez les émissions de polluants et de gaz à effet de serre, dont le secteur des transports est en grande partie responsable. Vous contribuez dès lors à l’amélioration de la qualité de l’air et à la protection du climat. Le programme enoprimes d’Enovos vous accompagne dans le processus d’économie d’énergie et de carburant à long terme et de réduction du montant de votre investissement dans des mesures d’efficacité énergétique. enoprimes vous soutient avec des primes attractives.
• Rebalancement modal : Ayez recours à des modes de transport autres que la route (voie ferroviaire, fluviale…) pour transporter vos marchandises sur des trajets de moyennes et longues distances dans l’Espace économique européen.
• Limitation automatique de la vitesse : Grâce à un simple paramétrage sur votre véhicule, cette mesure permet de réduire votre consommation et donc votre facture de carburant. Brider la vitesse d’un camion de 90 km/h à 80 km/h génère ainsi une économie de 6 l/100 km, pour un poids lourd ayant une consommation > 35 l/100 km.
• Capteurs de pression des pneus : Des systèmes de contrôle de la pression des pneus, des capteurs de pression sur les roues ou des technologies à même le sol préviennent une surconsommation d’énergie inutile.
• Pneus basse résistance aux roulements : Ces pneus spéciaux vous permettent de diminuer la consommation de carburant et les émissions de CO2.
• Contrats de maintenance : Une maintenance standard régulière de votre véhicule et l’utilisation d’huiles à faibles coefficients de frottement peuvent engendrer une réduction de carburant.
• Aérodynamique du véhicule : Sur les trajets de longue distance, l’installation de déflecteurs de toit, de déflecteurs arrière, de carénages interface ou de carénages châssis permet d’économiser de l’énergie. L’installation d’un déflecteur de toit sur un ensemble routier de 40 tonnes permet de réduire la consommation de carburant et, ainsi, les émissions de CO2 de 2 %.
• Système Start&Stop : Les véhicules qui sont fréquemment à l’arrêt peuvent économiser de l’énergie grâce à ce système, et ainsi protéger l’environnement. Un camion qui passe 300 heures à l’arrêt par an perd, sans système Start&Stop, près de 1 000 litres de carburant.
• Nouveaux véhicules : L’achat de camions neufs de dernière génération ainsi que le remplacement des camions diesel permettent de diminuer votre consommation d’énergie et vos émissions de CO 2 . Misez plutôt sur des véhicules roulant au gaz naturel condensé (LNG/CNG) ou des véhicules électriques.
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Les transports visés Pour réduire les émissions de CO2, l’État entend surtout mettre le secteur des trans ports (-57 %) et le secteur des bâtiments résidentiels et tertiaires (-67 %) à contribution d’ici 2030. Les émissions de CO2 attribuables aux transports correspondent au pour centage de la combustion totale de carburants vendus au Luxembourg. Elle prend donc en compte la combus tion qui n’est pas forcément émise au Grand-Duché.
Pour atteindre 55 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, cinq secteurs sont définis dans la loi de 2020 relative au climat. Parmi ceux ci, les transports figurent comme le plus grand poste d’émissions dans le pays. Si les émissions étaient en hausse jusqu’en 2019, la pandémie et les confinements ont inversé la tendance.
Allocations d’émissions annuelles et objectifs de réduction par secteur
Industries de l’énergie et manufacturières, construction hors ETS Transports
Bâtiments résidentiels et tertiaires Agriculture et sylviculture Traitement des déchets et des eaux usées
Source
68
Un programme chargé d’ici 2035
Le Plan national de mobilité détaille en 200 pages les projets pour la mobilité de demain.
70
Un ministre « sans regrets »
François Bausch (déi Gréng), ministre de la Mobilité et des Travaux publics, fait le bilan d’une décennie de mandature, et d’un ministère qu’il quittera en 2023.
72 De l’ambition sur l’électromobilité
Le gouvernement luxembourgeois a pour objectif d’atteindre 49 % de véhicules complètement électriques dans le parc automobile en 2030. Mais sera t il prêt ?
74
Un modèle à trouver en Grande Région
L’offre en transports publics est elle déjà suffisante pour répondre à la demande, notamment des frontaliers ?
76 Luxembourg, terre de vélos
Le succès des deux roues, qu’ils soient électriques ou non, ne se tarit pas au Grand Duché.
Les panneaux photovoltaïques placés sur la toiture du centre de remisage du tram de la capitale génèrent, par an, une production d’énergie équivalente à 20 jours d’utilisation actuelle du tram.
PNM 2035
Présenté en avril dernier, le Plan national de mobilité (PNM) pour l’horizon 2035 est la véritable feuille de route pour les 15 ans à venir. Soit 200 pages de vision et de projets sur la mobilité de demain. En voici cinq parmi les plus concrets.
L’expansion du tram est l’un des éléments marquants de ce PNM. D’une ligne couvrant actuellement le seul tronçon Gare centrale – Kirchberg, on passera à quatre lignes à l’horizon 2035 (dont certaines emprunteront les mêmes voies). Un tronçon « rapide », où le tram pourra aller jusqu’à 100 km/h, reliera la capitale au futur tram urbain d’Esch-sur-Alzette, permettant notam ment de se rendre de Belvaux à l’aéro port du Findel en moins d’une heure, ou d’Esch à la Cloche d’Or en 13 ou 14 minutes, avec une fiabilité que la voiture n’apporte pas. Un projet com plexe, du fait qu’il va falloir modifier tous les échangeurs routiers sur l’auto route A4 (Luxembourg-Esch).
Si d’autres extensions en sont tou jours au stade de l’étude de faisabilité (notamment pour ce qui se situe à l’ouest de Hollerich), le tronçon Cloche d’Or – Findel sera, lui, une réa lité courant 2024. Pas moins de quatre lois de financement sont prévues dans les prochains mois, en vue d’autres déploiements. Dont une deuxième voie plus centrale au Kirchberg, afin de connecter les quartiers en dévelop pement de Laangfur et Kuebebierg.
La philosophie en matière de P+R ne change pas : avoir de grands parkings de dissuasion (de 1.000 à 4.000 places) en périphérie de la capitale, histoire d’en écarter les voitures.
À l’est, si le P+R de Luxexpo fonctionne déjà, celui de Héienhaff (au Findel) sera prêt pour accueillir le tram en 2024. Au sud de la capitale, le P+R Cloche d’Or devrait, lui, ouvrir en fin d’année, tandis qu’un nouveau parking devrait remplacer, à terme, le P+R Sud. Mais les plus importants changements se situent à l’ouest, avec le déplacement (vers Esch) du parking Bouillon et l’édification d’une nouvelle construction, actuellement baptisée P+R Ouest. L’idée est de fermer les échangeurs de Strassen et Bertrange sur l’A6, pour en créer un nouveau entre les deux qui accueil lerait ce parking ainsi que le tram.
Plusieurs lignes, de nouveaux arrêts et une distribution repensée : le tram sera bel et bien toujours de la partie.
Lignes de tram
Section tram rapide Autoroutes Train
Pôle d’échanges Arrêts de tram P+R P+R
La voiture reste pour le moment toujours incontournable. Les autoroutes vont donc garder leur statut central dans le réseau routier. Mais pas question de les voir encore s’élargir. Du moins pas pour les véhicules individuels. Ainsi, si les principaux axes seront équipés d’ici 2035 d’une troi sième bande de circulation (ou, pour certains, d’une bande d’arrêt d’urgence élargie), celle ci sera dédiée aux trans ports en commun et au covoiturage. Et accessible uniquement en cas de saturation de l’autoroute. Histoire de favoriser ces transports partagés et ceux qui les utilisent.
Ce sera le cas sur l’A4 (Luxembourg Esch). Mais aussi sur l’A3 / A31 (Luxem bourg Thionville), dès que les travaux en cours seront terminés. Du moins côté luxembourgeois. Parce que rien n’est encore clair côté français pour la prolongation de cette troisième voie…
En Belgique, par contre, elle est déjà en place sur l’A6 / E411. Les travaux de prolongement au Luxembourg débuteront dès que ceux de l’A3 auront pris fin (on évoque 2025 2026). C’est bien sur la gauche que cette bande de covoiturage/transports en commun prendrait place…
Lors de la dernière enquête Luxmobil (qui date de 2017), les résidents comp taient peu sur le vélo. Même pour les courtes distances, celles inférieures à 1 km, ils préféraient marcher (50 %) ou prendre la voiture (35 %) plutôt que le vélo (environ 5 %). L’objectif est donc ambitieux : faire du vélo un mode de transport à part entière et passer de 2 % à 11 % d’utilisateurs quotidiens. Ce qui ne pourra arriver qu’en intégrant le vélo dans tout projet de route, de développement urbain et de construction immobilière, comme on le fait depuis 60 ans avec la voiture.
Un réseau cycliste de haute qualité est promis à travers tout le pays, à l’image de cette piste cyclable « express » qui reliera Luxembourg à Esch, celle ci prenant place à côté de l’A4 mais aussi du futur tronçon de tram « rapide ».
C’est l’un des chiffres surprenants du PNM 2035 : seulement 20 % de l’ensemble des déplacements effectués dans une journée sont transfrontaliers (c’est à dire avec une origine ou une destination en dehors du Luxembourg).
Le PNM 2035 est assez peu développé en ce qui concerne les bus. La raison : il s’agit d’abord de voir ce que donnera le nouveau réseau RGTR (celui des bus interurbains, qui garantit aujourd’hui un bus par heure dans chaque village et même un toutes les 30 minutes aux heures de pointe). Il a été finalisé voici une année et résulte d’un processus débuté en 2016. Des changements apparaîtront peut être à ce niveau là dans la révision du PNM prévu dans cinq ans. Le réseau ferroviaire, lui, va connaître quelques changements concrets, de manière à attirer encore davantage de navetteurs. Le réaménagement d’un grand nombre de gares et d’arrêts est prévu. Mais ce qui retient l’attention, ce sont surtout 14 projets structurants qui devront intervenir d’ici 2035. Dont les plus marquants sont un gain de temps estimé entre 15 et 20 minutes sur la liaison entre la troisième ville du pays, Differdange, et la capitale. Ou, au niveau de cette dernière, le déplacement de la gare de Hollerich à la route d’Esch, là où un futur pôle d’échange avec le tram est annoncé.
Un chiffre saute aux yeux dès les premières lignes du PNM 2035 : 40 %. Il correspond à la hausse attendue des demandes de mobilité, au Luxembourg, dans les prochaines années. « Si notre pays continue de se développer comme on le prédit (avec une croissance du PIB comprise entre 2 % et 4 %, ndlr), il devra effecti vement gérer, aux environs de l’année 2035, 40 % de demandes de mobilité supplémentaires », précise ainsi François Bausch, vice Premier ministre et ministre de la Mobilité. Le réseau routier étant saturé aujourd’hui, c’est ailleurs qu’il va falloir réussir à maîtriser cette hausse. Via le covoi turage, les transports en commun, le vélo et la marche. C’est tout le défi d’un PNM 2035 qui doit être revu, et si nécessaire amendé, tous les cinq ans. « Le défi est même d’arriver à une situation meilleure en 2035 qu’au jourd’hui, corrige le ministre. Plutôt que de toujours tenter de rattraper notre retard, nous essayons d’anticiper. » Deux mots clés pour y arriver : multimodalité et intermodalité. Il faut ainsi réussir à offrir des alternatives de qualité à la voiture, mais aussi des bénéfices à ne pas l’utiliser. En multipliant notamment les pôles d’échange permettant de basculer d’un moyen de transport à l’autre.
« Si le Luxembourg continue de se développer comme on le prédit, il y aura 40 % de demandes de mobilité supplémentaires en 2035. »
Premierministre et ministre de la Mobilité
on me demandait d’agrandir les routes parce que celles-ci étaient embouteillées. Désormais, on m’interroge plutôt sur les solutions possibles pour remédier à ce même problème. Il y a eu une évolution des mentalités. Et celle-ci s’est encore accentuée depuis la présentation du PNM 2035. Parce que si le Modu était une nou velle base théorique, ce PNM est sa mise en pratique. Il a donc apporté de la clarté, du concret.
Dans le Modu 2.0, comme dans le PNM 2035, vous fixez des objectifs à atteindre. Les premiers ont l’année 2025 comme horizon. Seront-ils atteints ?
Quoi qu’il arrive lors des prochaines élections législatives, François Bausch (déi Gréng), vice-Premier ministre et notamment ministre de la Mobilité, quittera ce ministère en 2023, après une décennie à sa tête. « Sans avoir de regrets », dit-il. Mais en laissant un héritage qui risque d’influencer pour longtemps le développement économique et environnemental.
Quel bilan tirez-vous de la gratuité des transports publics, un peu plus de deux ans après son instauration ?
Il est positif. Lorsque nous avons introduit la gratuité, l’objectif était double. D’une part, avoir une approche davantage sociale, avec une gra tuité financée par le système fiscal général, et donc les plus gros contributeurs fiscaux. D’autre part, nous voulions également faire réfléchir le public sur ses habitudes de mobilité. Ce que nous sommes parvenus à faire, en lui faisant découvrir notre plan en la matière, dont la gra tuité n’est qu’un petit élément.
Cette gratuité est un levier pour booster l’uti lisation des transports en commun. Mais toute
seule, elle ne fonctionne pas. Pour apporter ses effets, elle doit être accompagnée d’une offre qualitative. Et elle a aussi besoin d’être intro duite dans une vision plus globale en matière de développement et d’investissements. Or, c’est le cas ici. Les Luxembourgeois ont com pris le chemin que nous souhaitons emprunter.
Avant de présenter, en avril dernier, la feuille de route pour les 15 prochaines années avec le PNM 2035, il y avait eu, en 2018, le Modu 2.0. Ce dernier définissait la stratégie gou vernementale pour une mobilité durable… Et il a fortement modifié la manière dont les gens appréhendent et vivent la mobilité. Avant,
Je suis confiant. Ils devraient pour la plupart aboutir. Si les ambitions en matière de covoi turage ont été mises à mal par la crise sani taire, l’augmentation souhaitée de 50 % du nombre d’utilisateurs dans les transports publics, elle, est en bonne voie, par exemple. Boostée par des réalisations importantes depuis 2018. D’autres, prévues dans le PNM 2035, se termineront dans les deux ou trois prochaines années. Je pense là, notam ment, à l’extension de la ligne du tram qui reliera alors la Cloche d’Or au Findel, à l’agran dissement de la gare de Luxembourg qui en augmentera la capacité, au dédoublement des voies ferroviaires à Bettembourg, à la livraison de 400 millions de matériels rou lants commandés par les CFL, etc. Je m’arrête là, mais je pourrais continuer.
Avez-vous des chiffres concrets ?
Le tram est un bon exemple de l’utilisation plus spontanée des transports en commun. L’instauration de la gratuité a provoqué, dès les premiers jours, une hausse de 26.000 à 35.000 passagers journaliers. Désormais, nous tutoyons les 80.000. Nous sommes en avance sur les estimations. À la rentrée, une fois que le tracé ira jusqu’à Bonnevoie, nous allons très vite monter à 100.000 utilisateurs. Un chiffre que nous envisagions, au départ, pour l’ensemble du tronçon Cloche d’Or-Aéroport du Findel. De fait, lorsque celui-ci sera opé rationnel, les chiffres devraient être encore bien plus élevés.
Est-ce que cela va poser un souci ? Non. Parce que des solutions existent. Tout d’abord, augmenter la cadence. Nous pou vons descendre à trois minutes, au lieu d’un tram toutes les quatre minutes (aux heures
Une décennie à la tête de la Mobilité
Décembre 2013
François Bausch est assermenté ministre du Développement durable et des Infrastructures.
Juin 2014
Vote du projet de loi pour la construction d’un tram allant de la gare centrale au Kirchberg.
Septembre 2015
Inauguration de la route du Nord (A7), en présence de François Bausch qui fut un opposant historique à sa construction.
Décembre 2017
Inauguration de la première ligne de tram, en même temps que la gare et le funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg.
Mai 2018
Présentation de la nouvelle stratégie pour une mobilité durable, le Modu 2.0.
de pointe) actuellement. D’ailleurs, ce sera probablement déjà le cas en fin d’année. Ce qui boostera la capacité d’accueil de 30 %. Il est également possible de fonctionner avec des rames plus grandes aux heures de pointe et passer ainsi de 400 à 600 passagers.
Beaucoup de choses sont au programme du PNM 2035. Au point qu’on peut se demander si la ville de Luxembourg ne sera pas qu’un chantier pendant les 15 prochaines années. C’est une impression que l’on peut avoir. Et dans le centre-ville, il y a effectivement quelques chantiers qui risquent de faire mal… Mais ce ne sera pas pire que tout ce que nous avons déjà réalisé ces sept ou huit dernières années.
En ce qui concerne le chemin de fer, par exemple, les plus gros chantiers programmés sont en cours. Et puis, on doit aussi se dire que si on veut évoluer dans le bon sens, on doit passer par là. C’est une obligation.
Ce PNM ne risque-t-il pas, justement, d’être un héritage encombrant pour celui qui vous succédera à la tête du ministère fin 2023 ?
On me pose souvent la question de savoir si le prochain gouvernement aura l’obligation de continuer sa mise en œuvre. Et la réponse est non. Mais ce même PNM montre bien que si on ne le fait pas, le risque de bloquer le développement économique, social et, évi demment, environnemental du pays est impor tant. On peut ignorer certaines choses, mais il y a un danger : celui d’aller droit dans le mur. C’est un peu comme pour le changement climatique, vous êtes toujours rattrapé par la réalité. Or, au Luxembourg, cette dernière est que, d’ici 2035, on prévoit 40 % de demandes
de mobilité supplémentaires. Verser dans le catastrophisme ne servirait à rien. Il faut plu tôt proposer des solutions. Or, celles-ci se trouvent dans ce document.
J’ajouterai que les villes les plus efficientes en termes d’organisation urbaine et de mobi lité, à l’échelle internationale, sont également les plus attractives et compétitives, économi quement parlant. Je songe à Copenhague, à Vienne, à Stockholm, à Oslo, à Vancouver, etc. Si on souhaite attirer les talents de demain, il faut pouvoir les intéresser. Et la mobilité est la clé du succès pour le Luxembourg.
Les villes que vous citez figurent aussi parmi les plus vertes. La décision de l’Europe d’acter l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs dès 2035 a dû vous ravir… C’est une excellente idée. Cela va accélérer la décarbonisation de la voiture individuelle. Avec Claude Turmes (déi Gréng), le ministre de l’Énergie, nous avons un plan qui prévoit l’implantation de 1.600 points de charge publics Chargy d’ici la fin 2023 et de 88 stations Super Chargy dans les deux ans. Les premières s’ouvrent d’ailleurs cet été sur les autoroutes, à Capellen et à Berchem. Des infrastructures, situées sur des axes importants, qui vont per mettre de lancer cette décarbonisation. Tout comme les nouvelles aides aux entreprises mises en place pour l’installation de bornes.
Sur les plus de 500.000 véhicules du parc automobile luxembourgeois, seuls un peu plus de 13.000 sont électriques. N’est-on pas en retard dans le domaine de l’électromobilité ? Nous étions en retard, mais, désormais, nous avons rattrapé celui-ci. Au point d’être dans le top 3 européen. Les chiffres de ces derniers mois sont impressionnants. Avant, l’électrique représentait 1 à 2 % des ventes. En 2022, on finira sans doute entre 13 et 15 %. Et là, je ne parle que de voitures 100 % électriques. Si vous ajoutez les hybrides, on monte quasi ment à un véhicule sur quatre vendu cette année. Les primes ont joué un vrai rôle, il faut le reconnaître. Et on ne pourra pas éternel lement offrir de cette manière jusqu’à 8.000 euros d’aide. Mais, pour l’heure, force est de constater que cela a bien aidé !
Quant aux transports publics, ils seront 100 % électriques en 2030. Le tram et les trains
Décembre 2018
François Bausch
commence son deuxième mandat, il est désormais ministre de la Mobilité et des Travaux publics.
Mars 2020
Instauration de la gratuité dans les transports en commun.
Décembre 2020
Le tram traverse pour la première fois la ville, de la gare centrale au Kirchberg.
Avril 2022
Présentation du Plan national de mobilité 2035.
Lorsqu’il s’agit de montrer l’évolution de la fréquentation dans les transports en commun, ce sont pratiquement toujours les chiffres du tram qui sont mis en avant. La raison est simple : actuellement, ce moyen de transport est le seul où un système de comptage des passagers est mis en place dans tous les véhicules. « Au niveau des bus, nous en sommes désormais à 65 % du parc, mais nous continuons à les équiper. La démarche est la même pour les trains, explique François Bausch. Dans six à huit mois, nous devrions avoir des données complètes. »
Celles-ci seront alors traitées par l’Observatoire digital de la mobilité. Annoncé en 2018 lors de l’accord de coalition du gouvernement, ce dernier « devrait être en place pour l’été 2023, glisse le ministre de la Mobilité. D’autres datas, dont celles d’opérateurs téléphoniques avec qui nous collabo rons, seront également étudiées. » Des données qui seront anonymes évidemment, le but étant ici de déter miner une image précise des déplacements des populations. Et de réaliser un monitoring des changements de comportement.
le sont déjà. Et en ce qui concerne les bus, il y a un objectif de 50 % à atteindre dans les deux ans. Puis un autre fixé à 100 % en 2030, au niveau du réseau RGTR.
Vous quitterez le ministère de la Mobilité dans quelques mois. Avec des regrets ?
Sincèrement, non. Il y a peut-être l’une ou l’autre petite chose que j’aurais pu faire autre ment, mais je n’ai aucun vrai regret. Je me considère plutôt comme chanceux d’avoir pu travailler une décennie dans ce ministère. J’y ai réalisé tout ce dont je rêvais. La mobilité a toujours été une passion chez moi. Si on jette un œil à mon CV, on voit que j’ai travaillé aux CFL, puis pris ce dossier de la mobilité à brasle-corps lorsque je suis devenu échevin dans la capitale en 2005. Et, aujourd’hui, je me vois bien encore continuer dans cette voie après la fin de cette législature.
Mais, au-delà de ma personne, nous pou vons vraiment être satisfaits du travail réali sé pendant cette décennie. Et je ne suis pas le seul à le dire. Grâce à la gratuité de nos transports en commun, des journalistes de toute l’Europe viennent m’interviewer. En général, j’évacue en deux phrases la gratuité, pour leur présenter ensuite toute notre stra tégie à une plus grande échelle. Et là, je vois leurs yeux s’agrandir. Cela en dit plus que tous les discours.
« J’ai réalisé tout ce dont je rêvais. La mobilité a toujours été une passion chez moi. »
Objectif 2035
Le gouvernement luxembourgeois s’est fixé l’objectif d’atteindre 49 % de véhicules 100 % électriques dans son parc automobile en 2030. Bornes de recharge, cartographie des besoins... le pays saura-t-il gérer cette hausse de véhicules électriques, et comment ? Voici quelques éléments de réponses d’experts du sujet.
Le Parlement européen s’est prononcé en faveur d’une interdiction de la vente de voitures essence et diesel neuves en Europe à partir de 2035, lors d’une séance plénière le 8 juin dernier. Un pro jet approuvé fin juin par le Conseil européen des ministres de l’Environnement, réuni au Grand-Duché. Mais le texte européen a été légèrement remanié par les ministres, à la demande de l’Allemagne et de l’Italie. Même si les véhicules 100 % électriques seront la seule norme d’ici 13 ans, les 27 se sont mis d’accord pour envisager quelques exceptions (voir enca dré). Reste que la part de véhicules électriques doit significativement augmenter dans les années à venir, et selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics, en 2021, une nouvelle immatriculation sur cinq concernait une voiture 100 % électrique ou plugin hybride (voir Data Dada en page 20). Sachant que le gouvernement luxembourgeois s’est fixé l’objectif ambitieux d’atteindre 49 % de véhi cules totalement électriques dans son parc auto mobile en 2030.
En juin 2022, le Luxembourg comptait 12.778 véhicules électriques, soit 2,14 % de la totalité du parc, d’après les données de la Société nationale de circulation automobile
(SNCA). Et du côté des entreprises luxem bourgeoises – qui détiennent plus de 20 % de l’ensemble des véhicules immatriculés dans le pays –, les voitures de société électriques représentaient 4,7 % des immatriculations pour la période janvier-août 2021, contre 4 % pour septembre 2019-août 2020. Soit une évo lution plutôt lente. « Mais il faut aussi com prendre que passer au 100 % électrique n’est pas si simple, analyse Antonio Da Palma Ferramacho, head of mobility technologies à l’Automobile Club du Luxembourg (ACL). Il ne suffit pas d’électrifier les moyens de transport, il faut aus si que le réseau suive. Il y a beaucoup d’enjeux, et on observe très souvent un décalage par rap port à la réalité. »
L’ACL a notamment réalisé un calcul intéres sant. « Nous avons pris une des deux aires de Berchem. Imaginons que la moitié des véhicules soient électriques. Un million de voitures et 180.000 camions s’y arrêtent, l’aire aurait donc besoin d’un centième de l’énergie de tout le Luxembourg pour les recharger. Et si les véhi cules étaient 100 % électriques, et en comptant l’aire de l’autre côté de l’autoroute, cela ferait 1/25e,
et on ne parle que de deux aires de repos. » Interrogé par Paperjam en janvier dernier, le ministre de l’Énergie Claude Turmes (déi Gréng) se targuait qu’« avec son système Chargy, le Luxembourg possède le deuxième réseau de bornes de recharge le plus dense d’Europe, der rière les Pays-Bas, et l’objectif est de rester dans le trio de tête. Aujourd’hui, ce sont 700 bornes Chargy qui sont opérationnelles au GrandDuché, soit 1.400 points de recharge. Nous avons constaté un énorme succès ces derniers mois sur le réseau public. Alors qu’en 2020, 150.000 kWh avaient été consommés, nous avons comptabi lisé une consommation de plus de 500.000 kWh lors de l’année écoulée ! Par ailleurs, 101 des 102 communes du pays sont équipées d’au moins une borne Chargy. » Et le ministre d’annoncer que « 2022 et 2023 seront les années du déploie ment massif de bornes SuperChargy. 88 bornes de recharge ultrarapide seront installées à tra vers le pays cette année ». Mais cela suffira-t-il lorsque l’ensemble du parc automobile sera électrique ? « Le problème qui se pose aujourd’hui, ce sont les trajets longue distance, parce qu’il faut recharger souvent. On peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres avec des cas particuliers, répond Antonio Da Palma Ferramacho. Si je base toute ma démonstration sur une voiture électrique qui roule en ville, c’est fantastique. Et même ici au Luxembourg, sur des distances de 30 à 40 kilomètres par jour avec de l’auto route, de la ville et un peu de route, il n’y a pas de souci. Le problème commence à se poser dès qu’on envisage de faire de longues distances et qu’on a des contraintes de temps. » L’expert de l’ACL estime que le temps de recharge les interroge, notamment s’il faut électrifier leurs 35 à 40 véhicules d’intervention. « On ne peut pas se permettre de recharger pendant trois heures une camionnette qui doit intervenir 24 h/24, 7 j/7. Donc, il faut qu’elle soit chargée en borne rapide, et là encore on a fait le calcul : si nous ne devions avoir que des bornes rapides
C’est le nombre de bornes de recharge ultrarapide SuperChargy qui devraient sortir de terre d’ici 2023 au Luxembourg. Les huit premières stations sont désormais opéra tionnelles au Kirchberg et au P&R Junglinster depuis l’automne dernier. Sur les 102 com munes du pays, 101 sont également équipées d’au moins une borne Chargy.
ici, nous devrions multiplier la puissance du site par 30, et cela représenterait plus de 500.000 euros d’investissement puisqu’il fau drait installer un nouveau transformateur et espérer que le réseau suive. Donc ce n’est pas aussi simple que ça, il ne suffit pas d’avoir une borne, il faut aussi que l’énergie arrive. » Une demande qui sera satisfaite, selon le fournis seur d’électricité Creos. « Oui, le Luxembourg aura les capacités pour assumer ces besoins, assurait à Paperjam début juin Alex Michels, à la tête de la gestion d’actifs chez Creos. D’ici 2035, nous nous attendons à une produc tion d’énergie renouvelable jusqu’à cinq fois plus élevée. » Mais que se passera-t-il si tout le monde veut charger sa voiture au même moment ? « Si tout le monde faisait le plein en même temps dans les stations-service, il y aurait un embou teillage énorme. Mais il n’est pas nécessaire de faire le plein chaque jour. La même chose vaut pour l’électromobilité. Il ne faut pas recharger chaque nuit sa voiture », répond Alex Michels. Une puissance de 11 kW pour la recharge à la maison serait « entièrement suffisante ». Alors que dans des parcs de recharge importants, on tourne plutôt autour des 300 kW.
Une électromobilité qui sera connectée « Autour du sujet des voitures électriques, il y a de nombreuses problématiques, pointe encore Antonio Da Palma Ferramacho. Les copro priétés sont plus réticentes aujourd’hui à ins taller des bornes de recharge, notamment en sous-sol, parce qu’elles craignent des incendies éventuels. Il faut savoir qu’une batterie élec trique est très difficile à éteindre, car le feu peut reprendre, donc la seule solution fiable actuel lement est de plonger la voiture dans un conte neur d’eau pendant 48 à 72 heures. De plus, en sous-sol, l’accès pour les pompiers est beau coup plus compliqué. »
Autre aspect du débat : le gouvernement pro pose une prime de 8.000 euros pour l’achat d’une voiture électrique et une autre prime qui peut aller jusqu’à 1.200 euros pour l’installation d’une borne de recharge sur 1 à 3 emplacements. « Mais on favorise les gens qui ont les moyens. Pour moi, cela augmente les inégalités dans la
mesure où si vous n’avez pas votre borne chez vous, vous devez vous brancher dans la rue et vous allez payer votre électricité deux à trois fois plus cher , s’inquiète Antonio Da Palma Ferramacho. Pour le moment, le prix est encore correct, mais il finira bien par augmenter. Et quid des accises ? À terme, on imagine également qu’il sera possible, avec les compteurs intelligents et connectés, de voir si une voiture est en charge dans un bâtiment, et cela servira également à répartir l’énergie disponible sur le réseau. »
Une des clés de l’électromobilité est en effet de faire en sorte que le réseau résiste face à la demande, et rendre ce réseau et les recharges connectés peut y aider. Un sujet sur lequel s’est penché le List. « C’est le projet 5G-Planet (de l’anglais 5G Network Digital Twin for Connected Mobility in Luxembourg, ndlr), qui a pour but de reproduire une partie de l’in frastructure 5G luxembourgeoise existante afin de montrer au grand public son utilisation, ses capacités, ses limites et bien d’autres aspects », explique Sébastien Faye, 6G technology & innovation line manager au List. Dans ce projet ou dans d’autres, l’ambition du List est de s’appuyer sur une approche de digital twin et de créer ainsi une copie numérique de l’in frastructure du Luxembourg. « Nous travail lons actuellement sur la 6G et l’idée est de recréer, par exemple, des quartiers du pays, et en fonc tion des données actuelles, des projections, de pouvoir simuler les besoins en électricité lors qu’un nombre donné de personnes devront rechar ger leur voiture, en comptabilisant aussi les transports en commun et les infrastructures de communication supportant les nouveaux ser vices de mobilité. Sur la base d’une grande quan tité de données, il est possible de simuler énormément de choses. »
Des comportements à modifier Avec la connectivité et le déploiement de la 5G et de la 6G, une des applications les plus par lantes concerne la mobilité. Le List avait d’ail leurs lancé avec l’Uni le projet eCoBus, pour concevoir et évaluer une approche « systémique exploitant les potentiels du nouveau paradigme coopératif des systèmes de transport intelligents afin de répondre aux exigences des systèmes de transport public de nouvelle génération. Le défi posé par les bus électriques est qu’ils doivent recharger périodiquement les batteries dans des bornes de recharge placées dans des arrêts et des bornes sélectionnés. » Pour rappel, le gouverne ment a également pour objectif que 100 % des transports en commun soient électriques en 2030. « Et la mobilité connectée va aider à construire les réseaux de transport de demain, précise Pascal Lhoas, lead partnership officer au département Automotive and Mobility du List. Les compor tements vont évoluer. Quand les transports pri vés et publics seront tous électriques, peut-être qu’il y aura moins de personnes qui auront des voitures. On peut très bien imaginer une sorte
Réunis à Luxembourg le 28 juin, les ministres de l’Environnement des 27 États membres ont approuvé le projet du Parlement européen visant à interdire la vente de véhicules ther miques à partir de 2035. Mais le texte européen a été légèrement remanié à la demande de l’Allemagne et de l’Italie. S’il est vrai que les véhicules 100 % électriques seront la seule norme d’ici 13 ans, les 27 se sont mis d’accord pour envisager quelques alternatives.
Plus précisément, la possibilité d’inclure, à l’avenir, des technologies alternatives comme des carburants synthétiques ou même des motori sations hybrides, demeurera à la con dition de réduire à zéro les émissions de CO2 du véhicule en question.
Le moteur thermique n’est donc pas tout à fait mort.
D’autant plus qu’une exemption de l’obligation de se conformer aux obligations européennes en matière de CO2 a été accordée aux constructeurs qui produisent moins de 10.000 véhicules par an.
En outre, les ministres européens de l’Environnement se sont accordés pour organiser une étape, à l’échéance de 2026. La Commission européenne évaluera alors « les progrès réalisés vers l’atteinte des objectifs de réduc tion des émissions de 100 % et le besoin de réexaminer ces objectifs en tenant compte des développements techno logiques, y compris au regard des technologies hybrides rechargeables et de l’importance d’une transition éco nomique viable et socialement équitable envers le zéro-émission », explique le communiqué du Conseil européen.
d’Uber pour les zones rurales, et louer sa voiture uniquement pour faire de longs trajets, pour les vacances par exemple. Notre but est donc de simuler toutes les options possibles. » En situa tion réelle avec des voitures à échelle réduite, les chercheurs étudient aussi l’utilisation de véhicules autonomes, et les accidents sont ainsi évités « parce que les voitures communiquent entre elles. Ça aussi, c’est le futur de la mobilité, on développe une intelligence collective », ajoute Pascal Lhoas.
La mobilité telle qu’elle est imaginée aujourd’hui pour 2035 ne peut finalement pas encore être matérialisée. Les ingénieurs tra vaillent en effet actuellement au futur des bat teries électriques, qui seront certainement plus denses en énergie et permettront de réaliser des trajets plus longs. Le comportement des usagers sera également différent, et l’intelli gence artificielle aidera à matérialiser et à orga niser l’ensemble.
Auteur IOANNA SCHIMIZZI« La mobilité connectée va aider à construire les réseaux de transport de demain.»
Mobility du List
Un modèle à trouver
Aller travailler en marchant puis en utilisant le vélo, ou un peu sa voiture, puis le bus ou le train… tels seraient les meilleurs modèles de multimodalité. Mais l’offre est-elle déjà suffisante pour répondre à la demande, notamment de la part des frontaliers ?
« Ce que l’on observe avec ces résultats, c’est que les personnes étudient vraiment ce qui est le plus avantageux et rentable pour elles dans leur dépla cement, explique Philippe Gerber, chercheur au Liser spécialisé dans les questions de mobi lité transfrontalière. Si je prends le bus ou le train, vais-je y aller en voiture, à pied ou à vélo ? Et si j’utilise ma voiture pour prendre le bus ou le train, est-ce qu’il y aura un parking ? Sera-t-il payant ? Lorsque l’on évoque la multimodalité, il faut vraiment réfléchir à tous ces aspects pratiques, qui font qu’un usager choisira telle ou telle solu tion. Et dans le but de décarboner les déplace ments, et notamment ceux des nombreux frontaliers, ces problématiques sont incontour nables pour les politiques. » Le projet Mmust (voir encadré) est sous le pilotage de l’Agence d’urbanisme et de développement durable Lor raine Nord et mis en œuvre par un groupement de plusieurs acteurs comprenant le Cerema, le Liser, les universités de Namur et de Liège, ain si que le ministère du Développement durable et des Infrastructures du Luxembourg.
« On observe que les transports en commun publics sont beaucoup plus développés au Luxem bourg. Tous les villages sont desservis par des bus ou des trains, et toute la journée, ce qui n’est pas le cas dans toutes les villes lorraines ou belges. Mais le constat est que les bus ne sont pour autant pas remplis au Grand-Duché: il faudrait
peut-être réfléchir à un système de plate forme connectée pour correspondre exac tement aux besoins en termes de trajet ou d’horaire. Il y a une sorte d’équilibre à trou ver entre l’efficacité offerte, le coût, la disponi bilité. Il faudrait hiérarchiser les infrastructures, les offres, et cela nécessite encore des études et le développement de solutions alternatives », analyse Philippe Gerber. Mais c’est un sujet vraiment compliqué. Pour convaincre les gens de renoncer à leur voiture ou, du moins, de réduire son utilisation, il faudrait que tout roule en faveur des transports en commun, et qu’ils n’hésitent plus. Le prix actuel des carburants peut faire aussi que les frontaliers réfléchissent à modifier leurs habitudes de mobilité, d’autant plus si leur employeur ne leur permet pas de recourir au télétravail. »
Pour le chercheur du Liser, « il n’y a pas une seule bonne solution. L’efficacité, c’est la complé mentarité d’un éventail de solutions. Ce sont des choses qu’il faut tester. Sans oublier que la Grande Région, avec ses quatre pays limitrophes, est un modèle en soi, et constitue un cas à part au sein de l’Union européenne. Il est donc difficile de s’inspirer d’autres pays pour voir ce qui fonc tionne. » Il faut savoir également que le sillon lorrain entre Thionville et la frontière luxem bourgeoise est la ligne la plus fréquentée du réseau SNCF. En France, seul le RER parisien transporte plus de voyageurs. L’offre va donc être renforcée dans les années à venir. Dans le PNM 2035, le ministère de la Mobilité explique notamment que les projets des CFL (nouvelle ligne Bettembourg-Luxembourg, etc.) seront opérationnels en 2028. Également, la mise en service des projets du côté français, prévus par l’accord gouvernemental du 20 mars 2018, per
Dans le cadre du projet Mmust, une vaste enquête de mobilité a été réalisée en 2021 en France, en Belgique et au Luxembourg, et 57.154 personnes ont été interrogées. La part de l’utili sation de la voiture (66 %) domine sur tous les versants. On observe néanmoins des variations en fonction du pays de résidence, avec notamment un taux bien plus élevé sur le versant belge (77 %). Des écarts entre versants se re trouvent également au niveau des parts modales de la marche et du bus.
La marche semble sous-estimée au Luxembourg et en Wallonie (14 %), contrairement à la France (28 %).
Pour les déplacements de 5 km et plus, le bus est utilisé à 15 % par les résidents luxembourgeois, contre 7 % pour les Belges et les Français. Pour rappel, le projet Mmust est un projet Interreg Grande Région qui a pour objectif d’élaborer un outil d’aide à la décision et à l’évaluation des politiques de trans port en faveur de la mobilité transfron talière au cœur de la Grande Région.
mettra de porter à huit trains par heure (en plus du TGV) le service entre Thionville et la gare centrale de Luxembourg. Le prolongement, jusqu’à Nancy, voire Strasbourg, d’une partie des trains ayant actuellement leur terminus à Metz serait également à l’étude.
C’est la distance, en kilomètres, parcourue chaque jour par les Français, les Belges et les Luxembourgeois de la Grande Région, selon l’enquête réalisée dans le cadre du projet Mmust publiée en 2021.
Les personnes interrogées disent passer en moyenne 76 minutes à se déplacer et parcourent 42 kilomètres par jour.
Un RER de la Grande Région ? « Le PNM 2035 est une très bonne chose, mais on se rend compte que le Luxembourg tente fina lement de rattraper le développement économique et le retard qu’il a pris ces 20 dernières années au niveau de la mobilité, note Philippe Gerber. Pen dant de trop nombreuses années, on a laissé les choses se détériorer, privilégier la voiture, alors que les différents gouvernements auraient dû se rendre compte de l’ampleur des événements qui allaient arriver. » Le chercheur du Liser plaide notamment en faveur d’un REM (réseau express métropolitain), comme le RER parisien. « Il s’agit d’un réseau express dédié uniquement aux voyageurs. Si on fait ça, cela veut dire que le trans port de voyageurs a sa ligne propre, sans le fret, qui aura également une ligne dédiée. C’est ce que le Grand-Duché commence à faire en doublant la voie sur le trajet Bettembourg-Luxembourg. C’est plus sûr en termes de cadence et de sécurité, mais cela a un coût conséquent, et nécessite de la place. » Aujourd’hui, on se retrouve souvent avec un « bouchon de trains » à Luxembourg-ville, qui constitue un goulot d’étranglement pour le réseau. « Il faut aussi que les gens changent leur comportement, mais qu’il y ait également une offre adaptée, qui corresponde exactement à la demande », conclut Philippe Gerber.
Auteur IOANNA SCHIMIZZIObjet de loisir mais aussi moyen de transport très économique, le vélo constitue l’une des clés de la mobilité verte. Qu’on les loue ou qu’on les achète, le succès des deux-roues sur le bitume luxembourgeois ne se dément pas. Démonstration en cinq points.
IOANNA SCHIMIZZI632 kilomètres de pistes cyclables nationales
Le réseau tel que prévu par la loi englobe quelque 950 kilomètres de pistes, dont 632 sont actuellement réalisés, pour 23 pistes cyclables. Le Luxembourg compte également 700 kilomètres de parcours VTT. Certaines des pistes cyclables du réseau national sont par ailleurs connectées directement à celles de pays limitrophes, constituant ainsi des tronçons transfrontaliers. Le « Vélo sans frontières » le long de la Moselle, de la Sarre et de la Sûre, qui traverse trois pays via 12 routes, en est un exemple. Tout comme la Vennbahn, l’une des plus longues routes cyclables avec 125 kilomètres, qui traverse trois pays : l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg, et va d’Aix-la-Chapelle à Troisvierges, en passant par les cantons de l’Est.
Un an d’attente pour toucher sa prime vélo 50 % du prix d’achat avec un maximum de 600 euros : la prime de l’État pour l’achat d’un vélo électrique à destination des résidents est appréciable, et même victime de son succès. Alors que le délai de perception devait être de quatre à huit semaines, il est actuellement d’un an. Une prime qui a été prolongée jusqu’au 31 mars 2024.
3Faire Luxembourg-Belval à vélo Dans son PNM 2035, le ministère de la Mobilité confirme qu’il sera possible de rallier à vélo Luxembourg-ville à Belval. « L’itinéraire cyclable express PC104 entre Belval et Luxembourg sera l’épine dorsale du réseau cyclable du secteur », est-il expliqué. Des itinéraires cyclables viendront compléter la PC104, tant depuis Audun-le-Tiche ou Micheville, en France, que depuis les localités luxembourgeoises comme Mondercange ou Bergem. Cette liaison cyclable express de 28 kilo mètres longera l’A4. Les travaux de la première partie du tronçon, qui relie le quartier Esch-Belval à Esch-sur-Alzette et d’environ 2 kilomètres, ont débuté en juillet 2021, avec la passerelle cycliste la plus longue d’Europe : 1.200 mètres. Un projet dont le montant est de 39 millions d’euros, et qui doit être achevé à la fin de cette année 2022.
4800.000 locations de Vel’oh en 2021 JCDecaux SA a annoncé en janvier dernier que le service Vel’oh a enregistré un record avec une hausse de 400 % des locations en 2021 par rapport à 2018. Vel’oh s’inscrit dans le contrat remporté par l’entreprise française en 2017 portant sur le mobilier urbain et les vélos en libre-service à assistance électrique de la Ville de Luxembourg. 1.000 vélos sont aujourd’hui répartis dans 116 stations. JCDecaux est l’opérateur, depuis le lancement en 2008, du service de vélos partagés à Luxembourg-ville. À noter qu’Esch-sur-Alzette possède également son service de vélos partagés avec assistance électrique : les Vël’ok. 462 vélos électriques en libre-service sont ainsi disponibles dans 103 stations réparties dans huit communes du Sud.
Luxembourg, terre de vélo Terre de naissance de grands champions cyclistes comme Charly Gaul, les frères Schleck ou Bob Jungels, le Luxembourg est bel et bien un pays du vélo. Son nombre de kilomètres de pistes cyclables (632 actuellement), rapporté à sa super ficie, le situe parmi les bons élèves européens. Pour preuve, il arrive deuxième d’un classement publié en mai dernier des « pays d’Europe les plus sûrs pour faire du vélo », juste derrière la Suède, avec le plus grand nombre d’itinéraires cyclables disponibles du classement, soit 446,5 kilomètres d’itinéraires cartographiés par kilomètre carré. Cinq critères étaient passés au crible : le nombre de décès de cyclistes chaque année (par million d’habitants), la qualité de l’air, le nombre de trajets effectués à vélo, le nombre d’itinéraires cyclables cartographiés et si le pays dispose d’une stratégie concernant les déplacements à vélo.
Ces 10 entreprises sélectionnées par la rédaction ont atteint et même dépassé, pour certaines, la centaine d’années d’existence. Une belle longévité qui justifie ce coup de projecteur. Au fil des années et des générations, toutes ont su s’adapter au contexte de leur temps et, parfois, complètement se réinventer. Même à un âge vénérable, l’avenir leur appartient.
Lorsqu’elle a été fondée en 1922 par Léon Laval, Max Ménager et Joseph Bach, la compagnie d’assurances était encore baptisée « Le Foyer », un nom très symbolique choisi par les pères fondateurs. « Une grande partie de notre activité se situe aujourd’hui en dehors du domaine de l’assurance », précise François Tesch, président du CA et petit-fils de Léon Laval. De compagnie d’assurances, Foyer est devenu un groupe financier international. Son évolution est étroitement liée à celle du pays, un développement dont elle a vraiment pu tirer parti. Aujourd’hui, le groupe compte environ 1.455 employés. Une campagne de promotion visionnaire est déjà en ligne pour le centenaire : elle montre les clients de Foyer dans leur quotidien en 2122. Une célébration est prévue en octobre avec les actionnaires, les employés, les agents, les clients et les partenaires.
100 ans
Né en 1882 à Bettembourg, puis installé à Strassen en 1954, le fabricant de fours a fêté son centenaire en 1982, en présence de ministres et de députés locaux. « En 140 ans, nous avons 99 ans d’export sur 99 % de notre production : notre premier four a été exporté à Anvers en 1923 et il cuit encore tous les jours !, commente l’actuel patron, Ferdinand Hein, 5e du nom. Nos premiers clients en 1882 étaient des agriculteurs qui faisaient encore leur propre pain. » Aujourd’hui, ce sont des boulangeries artisanales ou industrielles. Ce qui a le plus évolué dans l’entreprise, c’est surtout l’approche énergétique, avec un concept-clé : économiser l’énergie sans lésiner sur la performance. En juin 2012, un incendie a détruit 80 % de la production. Une décennie s’est depuis écoulée, mais l’envie de fêter n’est pas encore revenue. Rendez-vous est pris pour les 150 ans…
Pierre Kaempff et Marguerite Kohler ont fondé leur entreprise le 22 novembre 1922. C’est à Pierre que l’on doit la recette du fameux pâté au riesling, devenu incontournable… Le chiffre 2 a peut-être été un porte-bonheur puisque l’entreprise de pâtisserie-traiteur fête ses 100 ans cette année, avec toujours un duo à sa tête. « Nous souhaitons célébrer ce centenaire avec l’ensemble du personnel, précisent les frères Christian et Guill Kaempff, actuels dirigeants de l’entreprise (3e génération) qui compte environ 60 employés.
En 100 ans, nous avons diversifié nos offres et nos métiers afin de répondre à une demande en constant changement. » Luxembourgeois, frontaliers, touristes… mais aussi Johnny Depp ont déjà poussé les portes de leur établissement. L’adaptation est l’une des clés de la réussite, l’esprit de famille en binôme en est un autre, visiblement.
100 ans
L’entreprise fondée par Jean Wagner à Diekirch était, en 1906, dédiée à l’importation de véhicules Benz & Cie. Après la fusion de Benz et Daimler en 1926, les premiers véhicules à étoile circulent au Luxembourg. La famille Meris-Wagner a ensuite vendu l’entreprise au groupe Mercedes-Benz en 1997, lequel l’a pilotée jusqu’en 2017, elle est ensuite devenue Merbag SA après intégration au groupe suisse du même nom. Merbag Luxembourg compte aujourd’hui 610 salariés, basés à Luxem bourg, Esch, Diekirch, Leudelange et Roost, et dirigés par Éric Bailleul. Pas de fête d’anniversaire à venir, mais une date à retenir : « 2021, sortie de la première Mercedes-Benz 100 % électrique qui marque les prémices des 100 prochaines années. » Il recommande d’ailleurs la visite du Conservatoire national de véhicules historiques à Diekirch pour y découvrir les plus anciens modèles Mercedes commercialisés au Luxembourg.
175 ans
175 ans… un record de longévité pour cette entreprise familiale qui a fêté son 150e anniversaire en 1997. « Les 200 ans seront fêtés en 2047, et je ne serai plus là », plaisante Vic Prost, actuel dirigeant (depuis 1984) et descendant du fondateur de l’entreprise créée en 1847 à Grevenmacher. À l’origine importateur de « denrées coloniales », l’établissement s’est diversifié vers la distribution de produits agricoles, chimiques et pharmaceutiques, pour aboutir au commerce actuel avec des produits pour la viticulture et destinés au traitement des eaux de piscine. Une longue histoire émaillée de quelques anecdotes, dont une que Vic Prost aime raconter : « Dans les années 50, mon grand-oncle a livré par erreur un émétique au lieu d’une poudre à levain. Un pâtissier en a fait une pièce montée. Tous les invités d’un notable local ont été malades à l’église lors d’une communion… »
L’entreprise a été officiellement créée en 1897, mais elle est sans doute plus ancienne, car des documents ont été retrouvés attestant de travaux réalisés avant cette date. En 1997, Roland Kuhn, 6e génération familiale, qui dirige l’entreprise depuis 1988, a organisé une grande fête du centenaire avec ses salariés. « Nous n’avons pas célébré à nouveau d’anniversaire depuis. Nous l’envisageons, mais pas cette année. » Kuhn compte aujourd’hui 300 employés. « Ce qui a le plus changé en 100 ans, c’est la technologie et la sécurité sur les chantiers. » Roland Kuhn n’a pas de descendants pour reprendre le flambeau. Il a choisi de fusionner avec Félix Giorgetti en 2006, une entreprise familiale possédant les mêmes valeurs.
125 ans
Père et fille à la barre, un duo qui se veut gagnant entre 4e et 5e génération de Wengler, maison importatrice de vins et spiritueux fondée en 1897. Pour Charline, directrice marketing, « c’est mon père qui a fait décoller le volume de marques producteurs dans l’entreprise, avec son sens du relationnel, de l’épicurisme et son palais affûté ». Pour Gérard, la référence est également paternelle : « Albert (son père, ndlr) est celui qui a converti l’entreprise de producteur à importateur/distributeur en 1965, abordant un virage courageux. » Le centenaire de Wengler avait été fêté en 1997 sous la forme d’un voyage organisé en France avec l’ensemble du personnel et les meilleurs clients.
Pour leurs 125 ans, les caves Wengler préparent un documentaire, des vidéos et un événement qui devrait rassembler 300 personnes au mois d’octobre.
La Marbrerie Bertrand a évolué au gré des changements techniques et industriels depuis 1902, date de sa création à Munsbach. « Nous sommes passés de tailleurs de pierres à producteurs industriels en 1982, jusqu’à l’arrivée du numérique en 2005, pour devenir alors un véritable bureau d’études », explique Stéphane Lenert-Bertrand, qui a rejoint sa mère Martine à la direction de l’entreprise en 2020. Son grand-père Henri disait : « Si le client veut une pierre tombale dans son grenier, on la lui fera. » Chez les Bertrand, le désir de satisfaire n’a de contrainte que la technique et le budget… Stéphane a prévu d’attendre les 125 ans de la maison familiale (50 salariés aujourd’hui) pour organiser un anniversaire. Une date à graver… dans le marbre, forcément.
100 ans
Créée en 1922, la société était, au départ, nommée Céodeux et produisait du gaz carbonique (CO2) pour alimenter les brasseries au Luxembourg et en Belgique. Le succès de leurs vannes, dès 1926, les a vite conduits à se concentrer uniquement sur la production d’équipements et de systèmes pour le gaz. Rotarex, en englobant Céodeux et toutes les sociétés acquises pendant les 30 dernières années, est devenue la société mère et rassemble environ 1.800 salariés dans 20 pays. Elle est dirigée par la famille Schmitz depuis sa création. Jean-Claude Schmitz y travaille depuis 1976, et reste président du groupe à ce jour. Philippe Schmitz est aujourd’hui director & deputy CEO. Pour ses 100 ans, la société prévoit un family day en juillet, un événement d’entreprise en décembre, le tout accompagné de l’édition d’un livre sur l’histoire et la culture de l’entreprise.
Pour ses 175 ans, le fabricant et distributeur de tabac a inauguré une toute nouvelle usine sur le site du Fridhaff, près de Diekirch. Membre du conseil de gérance, le descendant de la famille fondatrice, Charles Krombach, parle d’une date marquante : « Le business model a évolué vers 1880 lorsque les premières machines à vapeur sont arrivées. On a monté une usine moderne à Hollerich, qui existe encore depuis 140 ans. » « Cela a révolutionné la fabrication de cigarettes, puisqu’elles étaient jusqu’alors roulées et empaquetées à la main, ou bien il y avait du tabac à chiquer », complète son fils, Georges Krombach, aujourd’hui directeur des ventes et du marketing. Parmi les figures légendaires de l’histoire familiale, le couple fondateur Jean-Pierre Heintz et Joséphine Van Landewyck. À l’heure où l’on parle d’inclusion, cette entreprise porte encore aujourd’hui le nom de sa fondatrice.
175 ans
Chers membres, Avec ses festivals variés, le GrandDuché de Luxembourg offre une saison estivale riche et dense. Profitons-en, et retrouvons-nous dès la fin de la Schueberfouer, avec : l’ambassadeur des États-Unis au Luxembourg, pour un Delano Live international, une occasion parfaite pour accueillir vos employés expats ;
le ministre de l’Énergie et la présidente de la Fedil, pour débattre du gaz, du nucléaire et des énergies renouvelables au service de nos entreprises ; 10 champions de l’export qui font rayonner l’expertise et l’innovation luxembourgeoises bien au-delà des frontières du pays.
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Le ministre du Logement, Henri Kox, sera en conversation avec la journaliste Nathalie Reuter pour proposer des solutions à la crise du logement. Quels sont les moyens d’action des responsables politiques face à cette crise ? Où et comment construire de nouveaux logements plus abordables ?
Quelle stratégie pour mobiliser les terrains constructibles ?
PROGRAMME 18:30 – 21:00
LIEU
Abbaye de Neumünster
SPONSOR 10X6
Alors que les instances européennes proposaient de considérer l’énergie nucléaire et le gaz naturel comme des énergies durables de transition, le Luxembourg s’est opposé à cette vision. Depuis, le conflit en Ukraine a accentué la hausse des prix de l’énergie, et il est urgent de trouver des alternatives.
Claude Turmes, ministre de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire, échangera avec Gilles Babinet (Isotope Energy) et Michèle Detaille (Fedil) pour proposer des solutions.
PROGRAMME
11:30 – 14:30
LIEU Salon Namur
Inscrivez-vous
Inscrivez-vous Inscrivez-vous
Le Grand-Duché regorge de talents et de formidables réussites célèbres à l’international.Parfois plus connus à l’étranger que dans le pays, 10 champions de l’export (entrepreneurs, financiers, inventeurs, artistes et producteurs de cinéma) partageront le récit de leur aventure.
PROGRAMME 18:30 – 21:30
LIEU Athénée de Luxembourg
Lundi 18 juillet 2022 Mardi 20 septembre 2022 Mardi 27 septembre 2022
De fantastiques réussites naissent et grandissent au Grand-Duché. Ces champions sont parfois plus connus à l’étranger qu’au pays ! Comment s’en inspirer ? Entrepreneurs, financiers, inventeurs, artistes, producteurs de cinéma : 10 champions de l’export partageront le récit de leur aventure, et leurs souhaits pour que toujours plus d’initiatives luxembourgeoises soient couronnées de succès à l’international.
Programme
• Welcome cocktail (18:30)
• Show (19:00)
• Networking walking cocktail (20:15)
Inscription et informations : www.paperjam.lu/club
Jeudi 14 juillet 2022
Delano Live + Meet the community: The Ultimate Luxembourg Quiz
HORAIRE 18:30 – 20:30
LIEU Zulu
SPONSORS ING, Foyer
Lundi 18 juillet 2022
APÉRO TALK
Henri Kox : quelles solutions à la crise du logement ?
HORAIRE 18:30 – 21:00
LIEU Abbaye de Neumünster
SPONSOR Iko
Jeudi 8 septembre 2022
Vendredi 16 septembre 2022 Breakfast Nouveaux Membres
HORAIRE 08:15 – 09:30
LIEU The Office City
Mardi 20 septembre 2022 10×6
Mercredi 28 septembre 2022
WEBINAR
Networking Circle
HORAIRE 18:30 – 21:00
LIEU The Car’Tell
Vendredi 9 septembre 2022 Déjeuner Carrousel
HORAIRE 12:00 – 14:00
LIEU Hitch
Jeudi 15 septembre 2022
Delano Live + Meet the community
HORAIRE 18:30 – 20:30
LIEU Zulu
SPONSOR ING
10×6 Luxembourg: International Champions!
HORAIRE 18:30 – 22:30
LIEU Athénée de Luxembourg
Mercredi 21 septembre 2022 Advanced TrainingsBooster son middle management
HORAIRE 08:30 – 12:00
LIEU Chambre des salariés
Jeudi 22 septembre 2022 FORMATION
Journée de workshops : Septembre
HORAIRE 09:30 – 12:45
LIEU Abbaye de Neumünster
Mardi 27 septembre 2022 LUNCH TALK
Quelle(s) énergie(s) pour nos entreprises ?
HORAIRE 11:30 – 14:30
LIEU Salon Namur
Why DIDs (Decentralized Identities) like ONCHAINID matters?
HORAIRE 13:30 – 14:30
Jeudi 29 septembre 2022
SOLDOUT
2nd Real Estate Seated Dinner
HORAIRE 19:00 – 22:30
LIEU PwC Luxembourg
SPONSORS GOLD Inowai, Iko, Arendt
Jeudi 6 octobre 2022
Networking Circle
HORAIRE 18:30 – 21:30
LIEU Merbag SA, Luxembourg
Jeudi 13 octobre 2022
BREAKFAST TALK
Patrimoine architectural et réalités contemporaines
HORAIRE 08:30 – 10:30
LIEU Salon Namur
Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site du Paperjam + Delano Club : club.paperjam.lu
Retrouvez le programme complet
Crédits Eva Krins (Maison Moderne), Marie Russillo (Maison Moderne)
Le Paperjam + Delano Club met à l’honneur les parcours d’entrepreneurs émérites. Lors d’un talk d’exception, Bob Kneip, entrepreneur charismatique du GrandDuché, a partagé le récit de l’aventure Kneip et adressé ses vœux de succès à Deutsche Börse Group, à qui il revient désormais d’écrire la suite de l’histoire.
Le lendemain, deux orateurs passionnés, Christel Bony (SexTech For Good) et Torge Schwandt (nōted), ont transporté nos membres au cœur de la révolution des nouvelles technologies liées à la sexualité et au metaverse, lors du talk « De l’IoT à la Sextech : l’Humain 4.0 ».
La journaliste Nathalie Reuter a reçu le ministre de l’Éducation, Claude Meisch, pour parler « Education, Talent & Leadership ». Cet échange sur les défis du système éducatif luxembourgeois dans la formation des talents de demain a soulevé les questions de l’apprentissage des langues et des soft skills dans l’enseignement.
Le sujet de la formation continue des talents était le thème du 10x6 Up your skills !, pendant lequel 10 orateurs ont partagé témoignages et bonnes pratiques pour mener à bien les projets d’upskilling en entreprise. Un grand merci à nos sponsors SD Worx, Luxembourg for Finance et Cap Langues.
L’édition estivale des CEO- and Entrepreneurs-Only Cocktail s’est déroulée dans les jardins de la résidence de l’ambassadrice du Royaume-Uni. Une soirée de networking prestigieuse qui offre à nos membres CEO des opportunités business uniques. Nous remercions Rcarré pour son soutien.
Plus de photos sur paperjam.lu 1 Marjorie Desloges (Cap Langues)
Mattia Musetti (Luxembourg for Finance)
Roland Spada (Dynamic Flows)
Claude Meisch (ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse)
Wilfrid Lagrange (Devoteam)
Thierry Vanbever (SD Worx)
Torge Schwandt (nōted)
Pierre-Yves Lanneau Saint Léger (Paperjam + Delano Club)
Christel Bony (SexTech For Good)
Inès Baer (Adem)
Nicolas Demarest (Lombard International Assurance)
Benoît Theunissen (Maison Moderne)
Bob Kneip
“We need to develop the human skills that technology cannot yet automate.”
Inès Baer Adem
“We need to encourage continuous learning: Luxembourg has been a fantastic opportunity for me.”
Nicolas Demarest Lombard International Assurance
Stéphane Pallage, recteur de l’Université du Luxembourg, et son épouse, Lyne Richer, ont choisi d’habiter un appartement à Strassen.
Lorsqu’ils sont arrivés au Luxem bourg, Stéphane Pallage et son épouse Lyne ne savaient pas exactement combien de temps ils allaient rester. « Au Québec, nous avons déjà une maison à Montréal et une petite ‘cabane’ de vacances au bord du fleuve, explique Lyne Richer. Je ne souhaitais pas encore m’encombrer d’une
troisième maison à entretenir. Nous avons fait le choix de vivre en appartement, dans l’esprit d’une suite d’hôtel, comme à l’Hôtel Gault, où nous avions nos habitudes avec Stéphane quand nous voulions nous échapper de la vie de famille trépidante avec nos trois garçons. » C’est dans un immeuble récemment construit que le couple a trouvé son bonheur. « Nous avons trois chambres à coucher, ce qui nous permet de recevoir nos amis, et une grande terrasse qui est fantastique », éclaire Stéphane Pallage. En ce qui concerne l’ameublement, la question était vite réglée : « Nos enfants restaient dans la maison à Montréal, donc nous ne pouvions pas déménager les meubles. Nous ne sommes venus qu’avec nos effets person nels et avons fait appel à une société de leasing de mobilier », dévoile Lyne Richer.
1 Pour le salon, Lyne Richer a eu un coup de cœur pour ce canapé rouge qui a déterminé le reste de l’ameublement.
2 On trouve partout des œuvres d’art, comme cette sculpture de la Luxembourgeoise Edith Burggraff.
3 Lyne Richer et Stéphane Pallage aiment passer du temps sur leur terrasse, véritable exten sion de l’appartement.
4 La généreuse terrasse permet à la fois de recevoir pour les dîners aux beaux jours et d’y aménager plusieurs petits coins thématiques : petit déjeuner, barbecue, sieste…
5 Dans la chambre, le couple a choisi la déco ration en s’inspirant de l’œuvre de Gustav Klimt.
Comment définiriez-vous votre rapport à la mode ?
Je ne pense pas être un expert avéré de la mode. Néanmoins, j’aime les belles choses, je varie les styles, un coup rock, un coup plus élégant, un coup plus cosy.
Quel a été votre dernier achat mode significatif ?
Qu’est-ce qui l’a provoqué ?
Une magnifique veste camel en daim de chez Zadig&Voltaire. J’ai clairement eu le coup de cœur et je pense que la veste a eu un coup de cœur pour moi… enfin je l’espère !
Quel accessoire emportez-vous partout lorsque le soleil brille ?
Les classiques Ray-Ban Frank Legend, mais je me suis mis depuis peu à la casquette, un modèle couleur saumon de la marque intemporelle Tommy Hilfiger. Un vrai coup de cœur.
Votre no go de l’été absolu ?
Chaussettes claquettes ! Ça existe encore ? Et mesdames, le short cycliste, laissez ça aux sportifs du dimanche, vous valez beaucoup mieux.
Une adresse shopping coup de cœur au Luxembourg ?
La boutique The Kooples en ville et l’enseigne Arket, à la Cloche d’Or pour ma part. Pour les femmes, que je n’oublie jamais, la boutique My Little Corner, tenue par la ravissante Audrey, et la boutique Pardonmycloset de la sublime Caroline…
Comment définiriez-vous votre rapport à la mode ?
Le style, bien au-delà de la mode, est une part de qui je suis. Mes vêtements sont le reflet de mon identité, masculine mais aussi féminine, désinvolte et excentriquement colorée...
Quel est votre dernier achat mode ?
Une paire de sneakers LV Archlight habillés d’un tissu jacquard d’inspiration vintage qui associe les symboles de Louis Vuitton à l’année de création de la maison. La quintessence du sneaker !
Qu’est-ce qui vous inspire pour composer vos tenues estivales ?
Le soleil, une musique, un film, une odeur… Mes sources d’inspiration varient, mais mon modèle incontesté reste Blake Lively.
Quel accessoire emportez-vous partout lorsque le soleil brille ? Chaque été est marqué par son modèle de nœud en twill de soie Gucci et son faux col pour chacune des tenues. « Pontes’ touch » oblige !
Votre no go de l’été absolu ? Le no bra sous un t-shirt blanc ou transparent ! Un no go définitif. Je peux comprendre l’aspect libérateur et réappro priation du corps, mais sous cette forme, c’est indécent.
Une adresse shopping coup de cœur au Luxembourg ?
Smets, sans la moindre hésita tion. Mon adresse multimarque de luxe de prédilection, j’y trouve toujours des pépites...
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Ils sont jeunes, talentueux, Luxembourgeois et proposent une musique hautement recommandable. Voici sept talents à ajouter à votre playlist avant de partir en vacances. Auteur JULIEN CARETTE
Des tournées aux États-Unis et en Grande-Bretagne, des premières parties d’artistes réputés à travers toute l’Europe, des managers et des PR (public relations) de dimension internationale, un booker américain qui bosse pour CAA (l’agence qui s’occupe, entre autres, de Brad Pitt, Beyoncé, Leonardo DiCaprio, AC/DC, etc., ndlr), quelques (bonnes) critiques dans des médias anglo-saxons de référence...
Comme le disait Michel Welter, un des boss de l’Atelier, sur le site de Paperjam : « Il y a véritablement un alignement des planètes autour de Francis of Delirium. »
Le projet de la jeune Jana Bahrich, 20 ans, décolle. D’autant que la tournée américaine effectuée au printemps a permis de nouer quelques contacts qui pourraient ouvrir de nouvelles portes. Sans compter un premier album censé voir le jour en 2023 et qui pourrait être l’étincelle qui la fera définiti vement exploser.
Pour les fans de : Courtney Barnett, Soccer Mommy, Wolf Alice, Horsegirl Le morceau à streamer : ‘Let It All Go’
Bartleby Delicate est le projet solo de Georges Goerens, connu pour être le chanteur-leader de Seed to Tree, un des groupes phares de la scène musicale luxembourgeoise de la dernière décennie. « Nous y avons connu les joies des premières chansons programmées à la radio, de jouer dans un festival comme Rock-A-Field, etc. », déclare, en souriant, le musicien aujourd’hui âgé de 29 ans. Bien que son groupe existe toujours (et sortira même bientôt un nouvel EP), le chanteur s’est diversifié ces dernières années, en menant en parallèle des études de philosophie du côté de Fribourg. Celles-ci ont influencé sa musique tandis que Bartleby Delicate lui a ouvert de nouveaux horizons sonores. Ceux qui ont écouté son magnifique EP, Deadly Sadly Whatever, sorti l’an passé, savent que le Luxembourg possède avec lui un fameux singer-songwriter. Et en attendant le grand disque programmé en 2023, ses prestations live sont à ne pas manquer.
Pour les fans de : Bon Iver, James Blake Le morceau à streamer : ‘Winter’s Dark’
SYNTHPOP,
DREAM POPLa première chose qui marque avec Chaild (de son vrai nom Adriano Lopes Da Silva), c’est cette voix. Belle, à la fois douce et intense. Profondément touchante aussi. Puis, vient l’image. Et là, on se retrouve devant une incarnation moderne de Freddy Mercury. « On me le dit souvent, et j’accepte évidemment le compliment, même s’il n’est pas véritablement une inspiration pour moi. Ce look, ce n’est pas un accessoire glamour que je passe avant de monter sur scène. Je suis pareil dans la vie », indique en souriant ce garçon de 23 ans, qui assume son identité queer. Tout comme il n’a pas peur d’avoir des ambitions dépassant les frontières du pays, « même si tant de personnes, au Luxembourg, aiment à te répéter que c’est impossible », déclare celui qui a vécu à Liverpool, qui habite Bruxelles et qui travaille de temps en temps à Paris et à Londres. « Je me suis fait un petit nom chez nous, l’heure est venue d’aller voir plus loin. »
Pour les fans de : Sam Smith, Lewis Capaldi, Troye Sivan, Tom Walker Le morceau à streamer : ’Raindrops’
« On ne la programme pas parce qu’elle est Luxembourgeoise. On le fait parce qu’elle évolue au niveau des artistes internationaux que nous proposons. » Le compliment est beau. Encore davantage lorsqu’il est signé Michel Welter – dont l’Atelier produira son concert aux Rotondes le 30 juillet. Il résume bien ce que le monde musical luxembourgeois pense de Karma Catena, alias C’est Karma. Une jeune artiste (20 ans) pour qui tout va très vite. « J’ai débuté la musique à 15 ans et écrit ma première chanson à 18, un cadeau d’anniversaire pour mon frère », glisse-t-elle. Depuis, elle a brillé dans de grands festivals mettant en lumière les pépites de demain, a joué une session filmée par Arte à la Gaîté Lyrique (Paris), attiré l’œil du magazine Rock & Folk ou de Jack, le média musical de Canal+. La prochaine étape ? Un premier album sur lequel elle travaille déjà, en paral lèle d’études littéraires à Amsterdam. « Mais la musique est ma priorité », indiquet-elle. Nos oreilles l’en remercient.
À l’été 2017, Thomas Faber, plus connu sous son nom de scène de Maz, a 17 ans lorsqu’il remporte le Screaming Fields, le festival réservé aux jeunes talents de la musique luxembourgeoise, organisé par la Rockhal et le Rocklab. « Une récom pense qui a tout changé, explique le rappeur aujourd’hui âgé de 22 ans. C’est à ce momentlà que j’ai compris que la musique pouvait être autre chose que de rapper dans sa cave devant quelques amis. » Un album et deux EP plus tard, le son de ce musicien de formation (solfège, 10 ans de batterie, 5 de piano) s’est enrichi. L’influence des groupes (nu) metal écoutés dans sa jeunesse ou de ce référent qu’est Eminem se fait entendre. Et tout cela le mènera notamment cet été au Sziget, le prestigieux festival hongrois.
Pour les fans de : Yungblud, Linkin Park, Ghostemane Le morceau à streamer : ‘Good Shit’
Pour les fans de : Charli XCX, Sophie, Soko Le morceau à streamer : ‘Coffee’
R&B ALTERNATIF
Comme Chaild et Maz, Edsun (de son vrai nom Edson Pires Domingos) fait partie de l’écurie Beast Entertainment, du nom de cette société de publishing située à Differdange qui s’est muée petit à petit en label musical. Elle abrite quelques-unes des plus belles pépites du Luxembourg en termes de musique urbaine. Et Edsun n’en est pas la moins brillante. Véritable performeur à la voix soul et à l’esthétisme parfaitement soigné, le LuxembourgoCapverdien de 32 ans tente, via ses chansons, d’atteindre cette liberté dont il n’a pas « eu l’impression de bénéficier, en tant que personne homosexuelle, durant [s]on enfance et [s]on adolescence ». Sur le plan musical, c’est une vraie réussite. Pour les fans de : Usher, Chris Brown Le morceau à streamer : ‘Miss me’
POP-ROCK INDÉPENDANT «
Nous étions encore à l’école primaire lorsque nous avons fondé le groupe en 2007, annonce Tun Biever, leader d’un quatuor de (double) guitare, basse et batterie où tout le monde affiche désormais entre 24 et 26 ans. À l’époque, nous avions le rêve de nous produire à la Fête de la musique, afin d’imiter ce groupe qu’on apprécie, Eternal Tango. » Une étape assez vite dépassée puisque le combo n’affichait pas une moyenne de 17 ans lorsqu’il a assuré, au Luxembourg, la première partie d’artistes de renom, tels The Kooks. « Désormais, nous aspirons à tourner dans toute l’Europe », continue-t-il. Et pour mettre toutes les chances de leur côté, les membres du groupe se sont installés à Berlin voici deux ans. Une aventure musicale menée en parallèle de Two Steps Twice, la société de production vidéo qu’ils ont créée. Musique et image, voilà qui résume assez bien Tuys. Leur prochain album, dont la sortie est prévue au prin temps 2023, sera d’ailleurs un moyen métrage. Histoire d’en prendre plein les oreilles et plein les yeux.
Pour les fans de : Foals, Glass Animals
Le morceau à streamer : ‘Papaya’
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Thomas Faber alias MazJoëlle Welfring (déi Gréng) est devenue ministre de l’Environ nement, du Climat et du Développement durable le 2 mai 2022, suite à la démission de Carole Dieschbourg. Cette discrète – mais réputée très efficace – haute fonctionnaire s’est alors retrouvée mise en pleine lumière. Alors que le Luxembourg doit pour suivre à marche forcée sa transition green, elle détaille, en page 24, quelles vont être ses priorités La transition environnementale révolutionne également le secteur automobile. Quel est l’intérêt des clients pour les voitures électriques et hybrides ? Comment la transition vers des véhicules plus propres évolue-t-elle depuis ces dernières années ? Qu’en est-il de l’évolution des emplois dans le secteur au Luxembourg ? Ce sont quelques questions auxquelles notre Data Dada apporte des réponses, en page 20 Qui dit voiture et transition écologique, dit aussi mobilité. Notre dossier Enjeux, en page 66, décortique le Plan national de mobilité 2035, porté par le vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité François Bausch (déi Gréng), analyse les défis à l’échelle du Luxembourg et de la Grande Région, et décrypte les ambitions en termes d’électromobilité, de mobilité douce et de transport public. Un regard sur la manière dont nous circulerons demain Autre terrain, celui des discussions entre le gou vernement et les partenaires sociaux. En page 32, Romain Schmit, secrétaire géné ral de la Fédération des artisans, évoque les dossiers chauds que sont la compétitivité du pays, la tripartite, le manque de personnel, les conséquences économiques de la guerre en Ukraine, et tout particulièrement le sujet sensible de la réduction du temps de travail En page 36, Serge Allegrezza évoque les 60 ans du Statec, qu’il dirige depuis 2003 et qu’il a contribué à faire entrer dans la modernité. Alors que, plus que jamais, entreprises et gouvernement ont besoin de prévisibilité, l’Institut national de la statistique et des études économiques démontre toute son utilité et prépare son déménagement vers Belval Stéphane Pallage, recteur de l’Uni, et son épouse Lyne Richer nous ouvrent les portes, en page 98, de leur appartement à Strassen Brice Claudel et Sabrina Pontes, en page 100, nous donnent leurs conseils style autour du thème « Hello, sunshine! » Pour votre playlist de l’été, nous faisons un zoom sur 7 artistes luxembourgeois à la musique hautement recommandable, en page 104 Enfin, ce numéro décline aussi, en page 42, la liste des 1.000 personnes présélectionnées pour la 9e édition du Paperjam Top 100, dont la grande soirée de gala aura lieu le 13 décembre.