Dons et philanthropie Par Josée St-Martin, conseillère en développement philanthropique
Le fil de la vie
Création de bourse et prix d’excellence
La philanthropie au cœur de nos actions
La bourse André Biron
Le prix BurELLE
Le prix BurELLE avocate pour excellence dans le cours Féminismes, femmes et droit international, d’une valeur de 750 $ a été créé par Me Martine Burelle, présidente de BurELLE avocate et diplômée de notre faculté en 2004 et 2009. « En créant ce prix, j’ai souhaité, à ma façon, célébrer l’essor d’une nouvelle génération de juristes, qui saura, je l’espère, changer suffisamment notre profession, pour que tous y soient égaux. »
Le prix d’excellence en droit pénal
Ce prix d’excellence d’une valeur de 500 $ qui a été institué par Me André A. Morin, Ad. E., diplômé de notre faculté, chargé de cours et procureur fédéral en chef au service des poursuites pénales du Canada. Me Morin souligne que « ce prix est une invitation pour les étudiants et étudiantes à se dépasser et à viser l’excellence en droit pénal afin de former une relève dans un domaine fascinant du droit qui aspire à l’équilibre entre les droits fondamentaux des accusés et les droits de la société et des victimes, afin que les affaires soient jugées avec célérité dans une société libre et démocratique. »
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Droit Montréal
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Automne 2020
Le mot philanthropie est utilisé depuis le quatorzième siècle. Il désignait initialement une vertu, une qualité de désintéressement, une douceur et une patience envers les hommes. Il semble que l’expression s’est enrichie au dix-neuvième siècle en prenant une dimension plus active, désignant dès lors un individu qui s’occupe activement PHOTO : FRANÇOIS PINARD
La bourse André Biron vise à encourager des étudiants ayant un intérêt pour le droit administratif. Le donateur, natif de Drummondville, est diplômé de la Faculté de droit (1955), où il a reçu de nombreuses distinctions, dont la licence en droit magna cum laude, la médaille du Gouverneur général décernée à l’étudiant classé premier lors des examens de licence ainsi que la médaille du Barreau de Paris attribuée à l’étudiant classé premier en droit civil lors des examens. Il a été nommé juge de la Cour supérieure du Québec en 1977 et y a siégé pendant 17 ans, œuvrant dans tous les domaines du droit. Puis, de 1995 jusqu’à sa retraite en 2004, il a siégé à la Cour d’appel du Québec à titre de juge ad hoc. La première bourse André Biron, d’une valeur de 3 500 $, sera remise à l’automne 2020.
d’améliorer la condition de vie de ses semblables.
L
a question que l’on peut donc se poser est la suivante : Pourquoi donnons-nous à une cause ? En fait, trois motivations principales peuvent émerger et être regroupées sous les dimensions personnelle, sociale et financière. Ainsi, l’altruisme qui se veut une qualité d’amour désintéressé peut motiver des donateurs à faire un don en argent ou en biens et services, car ils agissent par conviction à l’égard d’une cause, par obligation ou par un sentiment d’être redevable à la communauté, à leur alma mater, etc. La dimension sociale quant à elle peut être considérée comme moins passionnelle, plus raisonnée, car le donateur choisira une cause en fonction des recherches qu’il mènera sur un organisme donné. Enfin, la dimension financière peut être tout aussi importante, car elle permet au philanthrope de donner davantage puisqu’il bénéficie de divers mécanismes fiscaux. Notons enfin que ces dimensions ne sont pas exclusives les unes des autres, elles ont plutôt tendance à coexister. Merci à tous Par ailleurs, il semble que le don ou la manière de nos donateurs donner évolue aussi au fil de notre vie. En effet, les et donatrices plus jeunes donnent à une cause en achetant un pro- de leur générosité duit, font des dons en biens (denrées, vêtements, etc.) et de leur appui ! et préfèrent travailler pour des entreprises engagées socialement, car de cette façon, ils ont l’impression de contribuer à la société. Quant aux personnes plus âgées, elles donnent par devoir ou par obligation en fonction de leurs activités personnelles, professionnelles ou familiales. La planification testamentaire ou successorale apparaît quant à elle vers la fin du fil de notre vie, car c’est à ce moment qu’on se pose la question de l’héritage que l’on souhaite laisser aux générations futures. Le don planifié a ainsi un impact direct sur la pérennité de nos actions. Quelle que soit notre motivation à donner au fil de notre vie, il appert que tout geste philanthropique a un impact significatif sur le bien-être de la communauté. La situation actuelle ne pourra être redressée que par un effort collectif dans lequel nous devrons remettre la philanthropie au cœur de nos actions.