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OR NORME N°36 Séduction
OR PISTE
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : Abdesslam Mirdass
Ci-dessus / Valérie Suzan À droite / La Maraude
SOLIDARITÉ Respect, Madame ! Les camionnettes de la maraude des bénévoles de Strasbourg action solidarité sont bien connues des sans-abris de la capitale européenne. Créée il y a sept ans, cette association distribue sans relâche repas chauds, vêtements, couvertures... À son origine, il y a Valérie Suzan (56 ans), issue d’une famille varoise où la solidarité se pratiquait en permanence, et qui déploie une énergie considérable sur le front d’un combat chaque jour renouvelé, hiver comme été et 365 jours par an. Portrait d’une femme sensible et extraordinairement volontaire… On rencontre Valérie Suzan dans le tout nouveau local de son association Strasbourg action solidarité, à l’angle du 9 rue de Flandre, au cœur de la cité Spach, tout près du terminus tram Place d’Islande. « C’est un véritable accueil de jour comme je le rêvais » dit cette infatigable combattante de la solidarité qui nous fait visiter le lieu encore en cours d’aménagement en ce début janvier dernier. De fait, outre l’accueil, on découvre une grande cuisine entièrement équipée pour pouvoir enfin préparer les soupes distribuées aux sans-abris durant les maraudes (un plus certain pour la présidente qui, jusque-là, préparait ces soupes dans sa propre cuisine…) et une précieuse salle
de bain/laverie/buanderie qui est appréciée par celles et ceux qui poussent la porte de ce nouveau local qui a pu voir le jour, en grande partie, grâce à un don de la Fondation Kronenbourg qui a pu être confirmé in extremis grâce à « l’impulsion déterminante que l’élu de quartier, Nicolas Matt, a exercée pour que ce local existe, bien relayé également par sa directrice de territoire, Wanda Monheit » commente Valérie Suzan dont on se souvient du « coup de gueule » qu’elle avait poussé il y a un an quand Roland Ries avait visité le quartier. Depuis, les bénévoles de l’association se relaient pour accueillir les personnes en difficulté pour qui ce local constitue un petit havre de paix, le temps d’une pause où