Photos : Frédéric Colin - Université de Strasbourg Texte : Véronique Leblanc OR PISTE OR NORME N°36 Séduction
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FRÉDÉRIC COLIN
L’énigme des sarcophages voyageurs La perspective d’interviewer un égyptologue est toujours réjouissante. Quoi qu’on s’en défende, la terre des pharaons transporte l’imagination… souvent à côté de la plaque. L’universitaire strasbourgeois Frédéric Colin remet les pendules archéologiques à l’heure du numérique et détaille l’importance des découvertes faites à la fin de l’année dernière, près de Louxor. Inédites, elles soulèvent des questions qui restent à élucider…
« La mythologie du grand chantier orientaliste a vécu » annonce tout de go le professeur Frédéric Colin rentré d’Egypte en janvier. Point de chapeau à la Indiana Jones pour ce directeur de l’institut d’Egyptologie et conservateur de la collection égyptienne de l’Université de Strasbourg. Aucune mise en scène mais une vraie passion qui tiendra en haleine photographe et journaliste deux heures durant. « L’archéologie est un travail d’équipe », pose-t-il d’emblée et la sienne - issue de l’université, du CNRS et de l’Institut français d’archéologie orientale - est épaulée par des collaborateurs égyptiens dans le cadre des fouilles menées à El Assassif, près de Louxor. Après y avoir découvert en 2018 une stèle et deux sarcophages décorés remontant aux origines de la XVIIIe dynastie (-1550/-1292), on en a exhumé trois autres fin 2019.