13345L F:-1745,90 € RDLE FRANÇAISSTYLE ARCHITECTURAL DIGEST LES PLUS BELLES MAISONS DU MONDE CRÉATEURS ÉMERGENTS ET CONFIRMÉS, ILS FONT L’ESPRIT D’AUJOURD’HUI SEPTEMBRE / OCTOBRE 2022 FRANCE Nº 174 VISITES PRIVÉES EN BORD DE SEINE, AVEC VUE… LES PLUS BEAUX INTÉRIEURS PARISIENS GUIDE MOBILIER, ACCESSOIRES, TOUTES LESSALLESNOUVEAUTÉSDEBAINS
A LA POURSUITE DU RÊVE
Habillé de tissus dessinés par Kenzo Takada , collection Matsuri, version Irune. Plateformes en bois laqué, finition Bronze patiné mat. Mei. Suspensions et lampadaire, design Nahtrang Disseny.
Services conseil décoration et conception 3D en magasin French : français
Mah Jong. Canapé composable par éléments, design Hans Hopfer.
French Art de Vivre TASCHEN.contractuelles.nonQuiniou,LeBaptisteetGibertMichelPhotos Tissus dessinés par
D ans le monde du design, on entend parfois dire : « Il n’y a rien de nouveau so le soleil. Tout a été dit ! » Cet avis mérite réflexion, mais il convient de s’interroger : à quand dater ce e remise en cause ? Dix ans ? Cinquante ans ? Cent ans ? Certes, les génies du XXe siècle, de Josef Frank à Charlo e Perriand, en passant par Verner Panton et E ore So sass, n’ont pas réinventé la roue – et d’ailleurs personne n’avance le contraire. Mais notre culture de l’habitat aurait-elle pareillement avancé si ces e rits curieux s’étaient découragés avant de concrétiser leurs idées, même si elles ne leur paraissaient pas entièrement innovantes ? Ce que ce numéro veut montrer, c’e la manière dont le design peut et va continuer. C’e une approche consciente de l’hi oire, mais résolument axée vers l’avenir, à la fois originale et prête à donner à notre époque une nouvelle expression. Dans ce numéro, on s’intéressera ju ement à l’héritage du plus grand couple de l’hi oire du design : Ray et Charles Eames. Leur fi lle Lucia a méticuleusement gardé tous les supports visuels dont ils s’étaient servi pour leurs recherches. Et Dieu sait s’ils sont nombreux ! La fi lle de Lucia, Llisa Demetrios, prend à son tour soin de ce va e patrimoine en lui o rant une nouvelle raison d’être. Pas tant pour renforcer encore le pre ige du travail de ses grands-parents (si telle chose e possible !), mais pour que leur façon de penser puisse à nouveau servir de nouvelles missions. Des missions pour l’avenir ! On invite donc tous les sceptiques de l’évolution future du design à se rendre dans le lieu ouvert par Llisa à Petaluma en Californie. Et ce n’e pas un hasard si elle a donné à ce projet le nom d’Eames In itute of Infi nite Curiosity. C’e avec cet e rit curieux que l’on vous souhaite une bonne le ure ! Le touta-t-ildesignvraimentdit ?FietzekRené AD 174 L’édito9
2 Avenue www.parfumshenryjacques.comMontaigne
Le parcours AD des décorateurs
Le style français s’illustre aussi du 8 au 17 septembre, dans le cadre de la Paris Design Week. Pour cette troisième édition, le parcours AD des décorateurs met en lumière l’univers de plus d’une vingtaine d’architectes d’intérieur et de décorateurs qui se sont imposés sur la scène internationale. L’occasion de quadriller la capitale à la découverte de leur mobilier d’exception. Retrouvez tous les détails de l’événement sur le site admagazine.fr Pierre Gonalons. 2. Sandra Benhamou. 3. Chahan Minassian. 1 3
Marina Hemonet Head of Editorial Content
AD 174 L’édito13
LucVincentBeylard,JérémieGeraci ;ValerioVauclair,Galerie
2
1.
Le style français
A rchitectes, décorateurs, designers, scénographes, galeristes, artistes… Dans ce numéro, nous avons voulu faire la part belle à la relève des créateurs français qui bousculent les codes pour mieux porter leur voix. Dix portraits et autant de parcours différents pour une même passion qu’ils partagent dans nos pages. Les grandes maisons de vente aussi se plaisent à s’affranchir des normes en confiant dorénavant leurs scénographies à des designers et des décorateurs qui repensent et dépoussièrent complètement la mise en scène des objets au sein de l’espace. Un phénomène en plein essor qui suscite également l’engouement du public. La rentrée sera aussi marquée par une vaste rétrospective organisée par le Mobilier national à la galerie des Gobelins intitulée Le Chic ! Arts décoratifs et mobilier français de 1930 à 1960 réunissant près de 200 œuvres destinées à faire revivre l’essence du savoir-faire français. Enfin, dans ce numéro, nous poussons les portes de certains des plus beaux intérieurs que compte la capitale, que ce soit celles de l’hôtel particulier d’Alexandre et Sofia de Betak sur les quais de Seine mêlant classicisme parisien et influences multiculturelles, celles d’un penthouse Art déco entièrement repensé par l’architecte et designer Vincent Van Duysen pour accueillir les nombreuses œuvres d’un grand collectionneur ou encore celles d’un appartement-écrin au luxe glamour infusé par la décoratrice Anne-Sophie Pailleret. Une certaine idée du style français !
Sommaire
L'univers AD p. 38 Nos 10 envies du moment Explorer l’univers de Munch, craquer pour l’osier, s'initier au motif, encourager la pensée positive… p. 48 Objets de désir Accessoires, meubles de créateurs, luminaires, notre sélection des plus belles nouveautés. p. 58 La poésie du concret À partir de chutes de marbre de Vincenza, l’architecte Aline Asmar d’Amman a réalisé une collection de mobilier brute et raffi née. p. 60 La jeune garde des créateurs français Architectes, designers, plasticiens, ils ont fait parler d’eux récemment et nous présentent leur parcours et leur travail. p. 70 Des ponts entre les époques À Munich, l’ingénieur et architecte espagnol Santiago Calatrava expose une série de sculptures inspirées de son rapport au temps et à la Grèce antique.
48 60 38 AD 174 Le sommaire17CampestriniEve;TripperMr
p. 9 L’édito d’Oliver Jahn p. 13 L’édito de Marina Hemonet p. 32 Ils ont participé à ce numéro Journalistes, photographes, stylistes : ils ont du talent, nous travaillons ensemble.
p.82 L’âge d’or des ensembliers Au Mobilier national, l’exposition Le chic ! Arts décoratifs et mobilier français de 1930-1960 réunit 200 œuvres représentatives du savoir-faire à la française.
108 120 74 AD 174 Le sommaire20 ;2022ADAGPLalanneFrançois-Xavier;2022ADAGPLalanneClaudePatault,Micha/Sotheby’s;SalvaingMatthieuEnglishHeritage
p.74 La scénographie s’invite dans les salles des ventes Depuis plusieurs années, les décorateurs et architectes d’intérieur apportent leur talent aux maisons de ventes.
p.80 Le parcours AD des décorateurs Dans le cadre de la Paris Design Week, AD a sélectionné des lieux où les architectes d’intérieur présentent leurs créations.
p.88 Une curiosité infinie En Californie, pour perpétuer l’esprit de ses grands-parents, la petite-fille de Charles et Ray Eames vient d’ouvrir un institut destiné à célébrer leur esprit. p.94 Visions multicolores À Florence, l’artiste Olafur Eliasson s’installe au palazzo Strozzi, pour une exposition personnelle adapté à ce lieu emblématique. p.96 Dior, le temps d’une nuit Repensée par l’achitecte Peter Marino, l’adresse historique de la maison de couture, 30 avenue Montaigne, propose une expérience inoubliable. p.100 Faste sicilien Le décorateur français Jacques Garcia a fait construire à Noto la Villa Elena, véritable joyau de son domaine au cœur de la nature méditerranéenne. Un beau livre lui est consacré. p.108 L’été indien façon Riviera Dans le sud de la France, trois adresses de décorateurs renouent avec une authencité loin des clichés et des mythes surexploités.
Le guide AD Canapés, chaises et fauteuils pour une assise confortable... et notre sélection de salles de bains. p.114 Le salon fait sa révolution Formes, matériaux, styles, les canapés, chaises et fauteuils s’affranchissent des modes et des contraintes. p.120 Icônes de style Intemporelles, ces salles de bains signées Piero Portaluppi ou Madeleine Castaing nous inspirent toujours autant. p.124 Nouvelle vague Notre sélection de mobilier et d'accessoires de salles de bains au style affirmé.
glustin.net
GALERIE GLUSTIN PARIS
Le style AD Rive droite ou Rive gauche, à Milan, Dublin ou les Hamptons... 6 maisons à l’élégance assumée p. 134 Classicisme revisité Dans le quartier latin, Sofia et Alexandre de Betak se sont installés dans une demeure du XVIIe siècle mêlant des associations inattendues. p. 146 L’art subtil de la révélation L’architecte et designer Vincenzo De Cotiis a instauré un dialogue fertile entre passé et présent dans un appartement milanais à l’emplacement exceptionnel. p. 156 Réécriture Art déco C’est dans un immeuble Art déco Rive gauche que l’architecte Vincent Van Duysen a repensé un duplex pour l’entrepreneur et passionné d’art Paul-EmmanuelcontemporainReiffers. p. 166 Un écrin précieux Dans un appartement du XVIe arrondissement parisien, la décoratrice Anne-Sophie Pailleret a décliné un univers au luxe discret. p. 176 Une douce rigueur Une townhouse de l’époque géorgienne a repris vie à Dublin grâce à la rénovation de l’architecte irlandaise Róisín Lafferty. p. 184 Esthétique du compromis Sur l’île de Long Island, le styliste Joseph Altuzarra a construit une maison de famille avec l’aide de l’architecte Matthias Hollwich. p. 192 La soirée AD Le salon du Meuble de Milan a permis de réunir pour la première fois les équipes internationales d’AD p. 194 Les adresses p. 202 Valentino, 90 ans de style Le fondateur de la maison de couture italienne possède plusieurs villas connues pour leur style « extravaganza ».
LE FRANÇAISSTYLE ARCHITECTURAL DIGEST CRÉATEURS ÉMERGENTS ET CONFIRMÉS, VISITES PRIVÉES EN BORD DE SEINE, AVEC VUE… GUIDE MOBILIER, ACCESSOIRES, N° 174 — SEPTEMBRE / OCTOBRE 2022 EN COUVERTURE, L’appartement parisien de Sofia et Alexandre de Betak photographié par Matthieu Salvaing.
On poursuivra conformément aux lois la reproduction ou la contrefaçon des modèles, dessins et textes publiés dans la publicité et la rédaction d’AD®© 2022. Les Publications CONDÉ NAST S.A.S Tous droits réservés. La rédaction décline toute responsabilité pour tous les documents, quel qu’en soit le support, qui lui seraient spontanément confiés. Ces derniers doivent être joints à une enveloppe de réexpédition prépayée. Droits réservés ADAGP pour les œuvres de ses membres. Ce numéro comporte 1 collage carte parfumée DIOR en pages 26-27 sur la diffusion nationale kiosques et abonnés, 1 encart abonnement jeté sur les ventes au numéro France, 1 encart abonnement jeté sur les ventes au numéro Suisse et 1 encart abonnement jeté sur les ventes au numéro Belgique. Le papier utilisé pour ce magazine est recyclable et renouvelable. Il a été produit avec du bois en provenance de forêts gérées durablement et dont la pâte a été blanchie sans chlore. Les usines sont certifiées par des tierces parties indépendantes selon les normes ISO 9001, Assurance Qualité, et ISO 14001, Environnement.
166 176156 AD 174 Le sommaire24 ;2022ADAGPCalderAlexander;2022ADAGPPerriandeCharlott;2022ADAGPJeanneretPierre;2022ADAGPChaleAdo;SalvainghieuMatt;GallandJérôme 2022Paris,ADAGP,Rietveld,ThomasGerrit;MurphyMariaRuth;2022ADAGPSerraRichard
LE NOUVEAU PARFUM
DIOR.COMSURDISPONIBLE
DIFFUSION / MARKETING CLIENTS Ventes Fabien Miont – 01 53 43 60 68 Abonnements Mélodie Baudusseau Service clients / Abonnés Aurélie Gendron LES CONDÉPUBLICATIONSNASTS.A.S.
ARCHITECTURAL DIGEST LES PLUS BELLES MAISONS DU MONDE
Deputy Global Editorial Director Oliver Jahn Art Director Europe Inka Baron Editorial Operations Director AD Europe Laura Newrzella Production Director AD Europe Michael Gschrei Audience Development Europe Viktoria Vokkri
MAGAZINE FRANCE Head of Editorial Content Marina Hemonet E ditorial Assistants Clément Bellanger, Fanny Guénon des Mesnards Writer Nicolas Milon Art Producer Léa Milteau Gestionnaire de la rédaction Keren Zenati – 01 53 43 61 24 Chargée des opérations spéciales Hélène Paulin Ont collaboré à ce numéro Caroline Appert, Sarah de Beaumont, Derek Blasberg, Fiona Bornhö , Noelann Bourgade, Elena Dallorso, Oscar Duboÿ, Nacho Errando, Marie Farman, JérômeGalland, Marta Galli, Marie Godfrain, Laurence Joan-Grangé, Bettina Krause, Andreas Kühnlein, Elisa Mencarelli, Ngoc Minh Ngo, Martin Morrell, Laurence Mouillefarine, Ruth Maria Murphy, Marina P. Asins, Carlo Piro, Valentina Raggi, Athéna Rivas, Matthieu Salvaing, Francesca Santambrogio, Maite Sebastiá.
DIRECTION Présidente et directrice de la publication Natalia Gamero del Castillo Assistante de direc tion Viviane Amans Chief Business O cer Delphine Royant Directrice de la di usion et du marketing clients Dominique Dirand Directeur de la production et de la distribution Francis Dufour Directrice de la communication Bernie Torres Directrice des ressources humaines Nadia Benhayyan Directrice nancière Isabelle Léger
DIGITAL Digital Director Europe Andreas Kühnlein Head of Editorial Content M arina Hemonet E ditorial Assistants Clément Bellanger, Fanny Guénon des Mesnards Writer Nicolas Milon Social Media Manager Clara Le Guern Collaborations Caroline Appert, Oscar Duboÿ, Laurence Mouillefarine, Athéna Rivas, Anne Swynghedauw
PÔLE TALENTS
NUMÉRO 174 – SEPTEMBRE / OCTOBRE
Parution bimestrielle 3, avenue Hoche, 75008 Paris – 01 53 43 60 00 Pour envoyer un mail, les adresses se composent comme suit : initiale du prénom + nom (collés)@condenast.fr FR
Dépositaires /marchands de journaux: Destination Média – 01 56 82 12 06
Présidente et directrice de la publication Natalia Gamero del Castillo Société par Actions Simplifiée au capital de 10 376 000 € SIREN 562 077 206 RCS Paris
P ÔLE TRADUCTION Senior Adaptation E ditor Étienne Menu Adaptation Editors Chantal Bloom (Lead), Julie Ackermann, Lyse Leroy, Hervé Loncan, Sarah Mandois, Sandra Proutry-Skrzypek, Dario Rudy, Isabelle Valenti
Directrice commerciale Fashion, Luxury & Beauty Murielle Mucha Équipe commerciale Fashion, Luxury & Beauty Cécile Boutillier, Celine Delacquis, Stéphanie Dupin, Sophie Maarek, Sophia Masurel, Gé rald Passy D irectrice commerciale L ifestyle Josiane Inamo Équipe commerciale Lifestyle Frédéric Fossard, Karima Keriche, Marie-Christine Lanza, Philippine Renaud Agents étrangers Claudia Micheloni – michelonic@gmail.com Laurent Bouaziz – lbouaziz@llbcom.com Agnes Wanat – agnes@adwestmedia.eu Marché de l’art Corinne Chauvet c.chauvet@heliumpublicite.fr Immobilier Yves Le Grix Administratrice des ventes & Business Analyst Nathalie Seco Directrice de la Stratégie Media Victoria Bravo Directrice Opérations Natives Marine Guigon Mompezat Responsable Opérations Natives Nour Eido Directrice Creative CNX Studio Sarah Herz Directrice Event & Partenariat Céline Zaragoza
Visuals Europe Thomas Skroch (Lead), Anna Busch Art Department Europe Viviana Tapia (Lead), Selina Lang, Annika Eichkorn (Trainee)
MARKETING PUBLICITÉ & CONTENUS
Notre publication contrôle les publicités commerciales avant insertion pour qu’elles soient parfaitement loyales. Elle suit les recommandations du Bureau de Vérification de la Publicité. Si, malgréces précautions, vous avezune remarque à faire,vous nous rendriez service en écrivant au BVP, BP 116, 75722 Paris Cedex 15
MAGAZINE EUROPE
Senior Entertainment Editor Winta Ghebre PÔLE IMAGE Directrice Caroline Berton Documentaliste et gestionnaire du patrimoine photos de Condé Nast Laure Fournis PRODUCTION ET DISTRIBUTION Che e de fabrication Sabine France Assistante de fabrication Aicha Berteloite
Le papier utilisé pour ce e parution : pour la couverture, provenance Autriche, ptot : 0.035 kg/tonne Taux de fibres recyclé es 0 % p our l’intérieur, provenance Finlande, p tot 0,004 kg/tonne Taux de fibres recyclé es 0 % 2022
I mpression : Walstead Central Europe, ul. Obroncow Modlina 11, 30-733 Cracovie, Pologne Dépôt légal août 2022 Commission paritaire : 0925 K 79499. Di usion MLP I.S.S.N. 2649-0986
CANAPÉ MARTEEN— VINCENT VAN DUYSEN FAUTEUIL ROUND D.154.5— GIO PONTI MOLTENI&C | DADA PARIS FLAGSHIP STORE 22, RUE DES SAINTS-PÈRES 75007 PARIS T 01 45 71 00 57 MOLTENI@HOME - CONSEILS EN CONCEPTION VIRTUEL MOLTENI.IT #MolteniGroup
HORS-FRANCE Asendia Press Edigroup SA Suisse abonne@edigroup.ch022 860 84 01. 1 an, 6 numéros :58 CHF Belgique abonne@edigroup.be 070 233 304 / 1 an, 6 numéros : 33 €. ANCIENS NUMÉROS F rance et étranger +33 (0)2 28 97 09 patrimoine.condenast@gmail.com45 NUMÉRO 174 –6 rue de l’Odéon 75006 Paris T +33 1 55 42 92 serierare@serierare.com10 www.serierare.com
Moyen-Orient AD, Condé Nast Traveller, GQ, Vogue, Vogue Café Riyadh, Wired Pays-Bas Vogue, Vogue Living Pologne Glamour, Vogue Portugal GQ, Vogue, Vogue Café Porto République tchèque et Slovaquie Vogue Roumanie Glamour Scandinavie Vogue Serbie La Cucina Italiana Singapour Vogue Thaïlande GQ, Vogue Turquie GQ, Vogue, Vogue Restaurant Istanbul Ukraine Vogue, Vogue Man
PUBLICATIONS SOUS LICENCE OU COPYRIGHT COOPERATION Afrique du Sud Glamour, GQ, GQ Style, House & Garden Australie GQ, Vogue, Vogue Living Bulgarie Glamour Chine AD, Condé Nast Traveler, GQ, GQ Lab, GQ Style, Vogue, Vogue Café Beijing, Vogue Café Shanghai, Vogue Film, Vogue+, Vogue Business in China Corée Allure, GQ, Vogue, Wired Grèce Vogue Hong Kong Vogue, Vogue Man Hongrie Glamour Malaisie Vogue Lounge Kuala Lumpur
CHAIRMAN OF THE BOARD Jonathan Newhouse ÉDITIONS MONDIALES Allemagne AD, Glamour, GQ, Vogue Espagne AD, Condé Nast College Spain, Condé Nast Traveler, Glamour, GQ, Vanity Fair, Vogue États-Unis Allure, Architectural Digest, Ars Technica, basically, Bon Appétit, Clever, Condé Nast Traveler, epicurious, Glamour, GQ, GQ Style, healthyish, HIVE, La Cucina Italiana, LOVE, Pitchfork, Self, Teen Vogue, them., The New Yorker, The Scene, Vanity Fair, Vogue, Wired France AD, AD Collector, GQ, Vanity Fair, Vogue, Vogue Collections Inde AD, Condé Nast Traveller, GQ, Vogue Italie AD, Condé Nast Traveller, GQ, La Cucina Italiana, Vanity Fair, Vogue, Wired Japon GQ, Rumor Me, Vogue, Vogue Girl, Vogue Wedding, Wired Mexique et Amérique latine AD Mexico and Latin America, Condé Nast College Américas, Glamour Mexico and Latin America, GQ Mexico and Latin America, Vogue Mexico and Latin America
CONDÉ NAST Chief Executive O cer Roger Lynch Global Chief Revenue O cer & President, U.S. Revenue Pamela Drucker Mann Global Chief Content O cer Anna Wintour President, Condé Nast Entertainment Agnes Chu Chief Financial O cer Jackie Marks Chief Marketing O cer Deirdre Findlay Chief People O cer Stan Duncan Chief Communications O cer Danielle Carrig Chief of Sta Elizabeth Minshaw Chief Product & Technology O cer Sanjay Bhakta Chief Data O cer Karthic Bala Chief Content Operations O cer Christiane Mack
SEPTEMBRE / OCTOBRE 2022 ARCHITECTURAL DIGEST
LES PLUS BELLES MAISONS DU MONDE
TARIF ABONNEMEN T France métropolitaine 1 an, 6 numéros, 25 €. Service Abonnements AD : ADM , 22D, rue du Général-Leclerc, 80000 Amiens 0809 400 442 (appel non ad@condenast.frsurtaxé) Condé Nast est un groupe média mondial de contenu premium présent dans 31 pays auprès de plus de 1 milliard de consommateurs – condenast.com
Royaume-Uni London : HQ, Condé Nast College of Fashion and Design, Vogue Business Grande-Bretagne Condé Nast Johansens, Condé Nast Traveller, Glamour, GQ, GQ Style, House & Garden, Tatler, The World of Interiors, Vanity Fair, Vogue, Wired Taïwan GQ, Vogue PUBLICATIONS EN JOINT-VENTURE Brésil Casa Vogue, Glamour, GQ, Vogue
SYSTÈME D’ASSISES ROGER | DESIGN RODOLFO DORDONI PETITE TABLE SUPERQUADRA | DESIGN MARCIO KOGAN / STUDIO MK27 DÉCOUVREZ-EN PLUS DANS MINOTTI.COM/ROGER
Elle a l’œil pour repérer les tendances et créer des compositions réussies d’objets, de meubles ou de tissus.Sarah de Beaumont, styliste formée en Italie et à Bruxelles, est une habituée des pages d’AD Franc e et de ses hors-séries. Pour ce numéro elle a déniché les bonnes idées pour aménager et décorer votre salle de bain et a participé au shooting de l’hôtel particulier parisien d’Alexandre de Betak. « Avec Alexandre de Betak, tout est hyper étudié et en même temps très détendu. C’est un savant mix & match de pièces que l’on ne voit nulle part ailleurs. »
DallorsoFrancescaElena
Depuis 30 ans Matthieu Salvaing photographie autant l’architecture que les tournages de film. Mais ce n’est pas son seul talent. Il est également un écrivain éclectique travaillant aussi bien sur des ouvrages de décoration que sur un livre dédié à la Camargue, sa région natale. Pour AD France, il a photographié deux sujets dont celui de l’appartement du collectionneur Paul-Emmanuel Reiffers, imaginé par l’architecte Vincent Van Duysen. « Chez Vincent Van Duysen, ce que j’aime c’est cette sorte de minimalisme chaleureux. J’aime l’élégance des volumes de son appartement. »
Avant d’être journaliste, Elena Dallorso a d’abord été éditrice puis auteure. Cette passionnée de relations humaines, de vin et de cuisine, écrit désormais dans les pages d’AD Italie sur l’architecture, l’art et le design. Pour ce numéro, elle nous parle d’une maison à Dublin, ainsi que d’un appartement revisité par l’architecte et designer Vincenzo de Cotiis, en face du Castello Sforzesco à Milan. « De cette maison, je me souviens de deux choses : l’incroyable lumière, presque métallique, qui éclaire le Castello Sforzesco tôt le matin et devient lentement orange, et des meubles de Vincenzo De Cotiis, qui semblent presque des œuvres d’art. »
SalvaingMatthieu
GallandJérôme
AD 174 Les contributeurs32
Photographe de renom, Jérôme Galland capture le voyage, les hôtels, restaurants et la décoration pour emmener le lecteur ailleurs. « J’aime partir sur un voyage, une maison, un portrait : c’est cet éclectisme que j’apprécie. Je n’aime pas m’enfermer dans quelque chose. » Dans ce nouveau numéro d’AD, Jérôme Galland a photographié un spacieux appartement situé rue de la Pompe à Paris, aménagé par l’architecte d’intérieur et décoratrice, Anne-Sophie Pailleret. « Il y avait une très belle lumière. On a eu de la chance, c’était un jour ensoleillé, et on a conservé un clair-obscur très beau. »
Sarah Beaumontde
MinhNgoc
Ngo « Je trouve mon inspiration dans la vie de tous les jours, dans les objets fabriqués par les mains de l’homme et dans la nature. » Ngoc Minh Ngo est une photographe vietnamienne, basée à Brooklyn. Elle collabore régulièrement avec des titres tels que World of Interiors, T Magazine et AD US. Pour ce numéro d’AD, Ngoc Minh Ngo signe les images de la maison de Joseph Altuzarra et de son mari Seth Weissman dans les Hamptons. « C’était une joie de photographier la maison de Joseph et de passer du temps avec sa famille. C’est une vraie maison de famille, pleine de chaleur et d’amour. »
Ruth MurphyMaria Photographe irlandaise, diplômée du National College of Art and Design, Ruth Maria Murphy a capturé les images de l’appartement dublinois rénové par Róisín Lafferty. « Les marches qui mènent à la grande entrée donnent une impression de grandeur et, une fois la porte ouverte, vous êtes surpris et attiré par les belles couleurs et les arches », se souvient-elle. Sa double formation en art et en design a entraîné son regard à capturer avec talent le travail des architectes et des décorateurs. Ses yeux ont également été façonnés par ses nombreux voyages au Vietnam, en Islande ou sur le continent africain.
paola navone #TurriTodayTales MILAN rue Borgospesso, 11 | info@turri.it | www.turri.it
L’universADNOS BELLES VIBRATIONS DE LA RENTRÉE Le mobilier de Frédéric Pellenq, les salles de bains les plus iconiques, le faste sicilien de Jacques Garcia à Noto, le parcours AD des décorateurs… 2022ADAGPMourgue,Olivier
1
Revisiter les savoir-faire indiens À Mumbai, la galerie æquō fait se rencontrer artisans, designers et matériaux pour la création de meubles et d’objets d’intérieur en partant du constat suivant : en Inde, les techniques autour d’un matériau sont regroupées géographiquement près du lieu d’extraction dudit matériau. À l’invitation de la fondatrice d’æquō Tarini Jindal Handa, la designeuse Florence Louisy coiffe donc la casquette de directrice artistique et convie les talents internationaux à travailler avec des artisans locaux, confrontant leurs pratiques des matières traditionnelles à un design exogène. Ainsi de la collection de lampes de tables Bow en marbre Pista, inconnu en Occident, et dont les éclats de pierre verte translucides laissent passer la lumière. Le teck, le laiton chromé ou argenté, le bronze coulé ou l’aluminium moulé à la main sont déployés au fil d’une collection qui transcende les frontières. N.M. aequo.in
Il est célèbre et pourtant méconnu. Quand on évoque Edvard Munch, c’est Le Cri qui vient à l’esprit, cette œuvre représentant un homme pris d’une crise d’angoisse et que l’artiste norvégien a traité sur toile, au pastel, en lithographie. Aussi, la rétrospective organisée au musée d’Orsay s’attache-t-elle à montrer la diversité de la production du peintre en embrassant l’ensemble de sa carrière, laquelle s’étend sur plus de soixante ans. Des années 1880 à sa disparition en 1944, la vision singulière de Munch reste dominée par le symbolisme. L.M. Edvard Munch. Un poème de vie, d’amour et de mort, du 20 septembre au 22 janvier 2023, musée d’Orsay, 75007 Paris. musee-orsay.fr 2
Nos 10 envies momentdu
PAR Marie Farman, Marie Godfrain, Fanny Guénon des Mesnards, Marina Hemonet, Nicolas Milon, Laurence Mouillefarine Explorer l’univers de Munch
L’UNIVERS AD Le top 10 38 æquō;MuseetMunch
Italian Masterpieces poltronafrau.com Jane table designed by Jean-Marie Massaud Viola chair designed by AB Concept
Louer un appartement de collectionneur
Amélie du Chalard, fondatrice de la galerie Amélie Maison d’art, continue de développer Ambroise, son concept de maisons de collectionneurs à louer. Pour sa nouvelle adresse, elle a choisi l’hôtel particulier Nicolaï, un joli écrin xviie quai des Célestins à Paris. Comme à son habitude, elle y a mêlé habilement pièces de design et œuvres contemporaines. Chaque artiste a été sélectionné pour sa démarche artistique et l’intégration de ses créations au lieu. Parmi eux, Charlotte Bovy, Juliette Lemontey, Pius Fox, Georges Rousse, Peter Beard ou encore Claude Viallat. Côté design, les chaises en bois de Ferréol Babin côtoient le mobilier de Pierre Augustin Rose. L’architecture très épurée de ce duplex – doté d’un salon et d’une cuisine ouverte au rez-de-chaussée, de deux chambres, d’une salle de bains et d’un espace bureau à l’étage – est signée Tess Walraven. M.H. www.ambroise-collection.com
3 L’UNIVERS AD Le top 10 40 TripperMr
Paris, 11 Rue de Mézières Nice, 19 Bd Victor Hugo devon-devon.com
En Normandie, dans le pays d’Auge, le galeriste François Laffanour a transformé le parc et les anciennes écuries de sa résidence secondaire en un vaste lieu d’exposition. Cette figure du marché du design, spécialisé dans le mobilier d’architectes des xxe et xxie siècles, profite de ce cadre exceptionnel, serein et verdoyant, pour y installer sa collection d’art contemporain en plein air. Ainsi, les trente hectares de terrain accueillent des œuvres de Takis, Loris Gréaud, Aldo Mondino, Richard Jackson ou Daniel Firman, on y découvre également une maison démontable de Jean Prouvé. Si le lieu reste pour le moment privé, il sera ouvert au public à partir de 2023 avec des expositions et des événements dédiés à l’art et au design. M.F. galeriedowntown.com
5 6 L’UNIVERS AD Le top 10 42
LaffanourFrançois;BriolantStéphane
Craquer pour l’osier Jusqu’alors privée, la demeure d’Atelier Vime vient d’ouvrir ses portes au public. Le vannier de haute facture installé à Vallabrègues (près d’Avignon) a inauguré cet été sa Maison Vime, une boutique qui propose, dans un décor de maison provençale fantasmée, leurs célèbres objets en osier, en corde ou en rotin, leurs bougies en céramique ou leurs carnets qui voisinent avec une sélection de livres, de vaisselle et de mobilier vintage. Dans la cour entièrement rénovée en calade, les fondateurs Anthony Watson et Benoît Rauzy ont fait appel à l’artiste new-yorkais Wayne Pate pour dessiner une fresque abstraite mise en céramique par l’atelier anglais Balineum. Une plongée dans l’univers délicieusement suranné d’Atelier Vime. M.G. Maison Vime , 24, quai de Rhône, 30300 Vallabrègues. ateliervime.com
Revivre le « style barbare » En 1984, la galerie En Attendant les Barbares édite la lampe Lune d’Elizabeth Garouste et Mattia Bonetti, deux débutants qui vont très vite marquer l’époque de leurs créations à la fois surprenantes et raffinées qui jettent les bases du « style barbare ». Ses caractéristiques ? Être adossé à l’artisanat d’art et faire appel à de multiples références esthétiques et historiques, souvent de façon iconoclaste. Éric Schmitt rejoint très vite la galerie, suivi de Mathilde Brétillot, Olivier Gagnère, Christian Ghion, Éric Jourdan, Arik Levy, Andrée Putman, Eric Robin, Matt Sindall… Un livre d’Anne Bony retrace les quarante années de l’aventure esthétique fondatrice de la galerie qui, en donnant à des designers la possibilité de se rapprocher des artisans d’art, posera les bases du « collectible design », solidement installé dans le paysage des années 2020. Quant au style barbare, devenu aujourd’hui courant décoratif, sa cote ne cesse de grimper en salles des ventes. N.M. En Attendant les Barbares, quatre décennies de design, d’Anne Bony, Éditions du Regard, 140 pages. barbares.com
4
Se promener chez François Laffanour
7 8 L’UNIVERS AD Le top 10 44 TholanceJean/décoratifsArtsLes
Plonger dans les eighties
Juste à temps pour la douzième édition de la Paris Design Week, la maison de textiles Schumacher ouvre sa première adresse parisienne, au cœur du quartier de Saint-Germain-des-Prés. Déjà mis en scène entre les murs de la galerie de Laura Gonzalez rue de Lille, les tissus et les papier peints déploient de fabuleux mix & match de motifs au gré de 14 000 références : inspirations ottomanes, toile de Jouy, bouquets floraux et chinoiseries auront la vedette dans ce showroom de la rue Jacob. Un retour aux sources plus de cent ans après la création de la maison par son fondateur, Frédéric Schumacher. Ouverture le 8 septembre. F.G.M. Schumacher, 9, rue Jacob, 75006 Paris. fschumacher.co.uk
Les années 1980 : période ô combien éclectique ! La nouvelle génération de designers – Olivier Gagnère, Elizabeth Garouste et Mattia Bonetti, Philippe Starck, Martin Szekely – offrent les styles les plus divers, du post-modernisme au néobaroque. Jack Lang inaugure la Fête de la musique. Les chaînes de télévision se multiplient et le film publicitaire, signé Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino, connaît un âge d’or. Des défilés de mode, spectaculaires, s’organisent dans la Cour carrée du Louvre… Pour illustrer cette effervescence, il fallait bien près de 700 œuvres. L.M. Années 80. Mode, design et graphisme en France , Musée des Arts décoratifs, 107, rue de Rivoli, 75001 Paris. madparis.fr
S’initier au motif
10 L’UNIVERS AD Le top 10 46
9
DelatourJimmy;BalasKarel
Avec leurs volumes géométriques forts, anguleux et imposants, les Totems Brutalistes de Jimmy Delatour se font, du haut de leur mètre de haut de marbre ou d’onyx, tantôt idoles tantôt temples, mêlant l’abst ract ion au symbolisme et nous laissant libre de notre propre interprétation formelle. Doucement colorées, ces pièces à mi-chemin entre art et design revêtent également une dimension spirituelle : il est possible de placer un papier – sur lequel on aura écrit un nom ou un projet – dans les petites cavités des totems couvertes par une plaque de laiton et le remplacer lorsque l’object if est atteint ou la pensée a évolué. Une façon de voir le design comme un médium spirituel, permett ant de faire revivre des coutumes ancest rales africaines ou amérindiennes, et de faire circuler les bonnes ondes. N. M. jimmydelatour.com
(Re)découvrir une institution Cap sur la Bourgogne, à Saulieu, où l’architecte Arnaud Behzadi signe le nouveau décor des suites du Relais Bernard Loiseau. Derrière les portes de cette inst itution devenue une étape gast ronomique, les matériaux nobles rejoignent jeux de textures et drapés dans ces chambres pensées comme des cocons. Entre le mobilier dessiné sur mesure à l’image des tables de chevet dentelées et des panneaux de boiseries sombres, le travail du bois répond à l’héritage de ce château-hôtel historique dont les poutres sont là depuis toujours. Tout en préservant l’esprit des lieux, Arnaud Behzadi s’amuse avec le décor ; le lit à baldaquin se cache derrière un coff re en cannage, la baignoire derrière un paravent à motifs floraux tandis que les murs couleurs terre de Sienne semblent patinés par le temps. À suivre en 2023, la transformation de l’ensemble des chambres, des salons et des rest aurants. F. G.M. Le Relais Bernard Loiseau, 2, rue d’Argentine, 21210 Saulieu. bernard-loiseau.com
laEncouragerpenséepositive
SELVANS CHRISTIAN WERNER FABRIQUÉ à (BRIORD Ain )
L’UNIVERS AD Le shopping48 otoTiMauro
LE TRANSPARENTTRÉPIED Ce e table avec plateau en verre poli miroir extralight a été conçue par Piero Lissoni. X-T, à partir de 120 × 120 × 74 cm, 3 890 €. GLAS ITALIA. LA COUPE GOURMANDE Avec ses couleurs acidulées, ce e pièce en verre de Helle Mardahl évoque les bonbonnières de l'enfance. Rhubarb Dream, 60 × 30 cm, 9 140 €. SPOTTI MILANO.
Objets de désir
PAR Sarah de Beaumont assistée de Noelann Bourgade, Oscar Duboÿ
LEMOSAÏQUEPARAVENT En marbre et ciment à base de résine, ce paravent signé Hannes Peer twi era votre intérieur. Vento, 182 × 82 × 128 cm, prix sur demande. BLEND GALLERY ROME. LE NICHOIR LUMINEUX Le duo américain Dylan Davis et Jean Lee a imaginé une su ension aérienne en frêne, laiton et tissu. Veil Tall Pendant, 15 × 38 × 145 cm, 5 000 €. LADIES & STUDIO.GENTLEMEN
L’ASSISE SCULPTURALE En fibre de verre, ce e création de Faye Toogood a che des lignes organiques. Fudge Chair, 88 × 90 × 87 cm, 10 000 €. TOOGOOD.
LE GUÉRIDON POP Ce e en bronze,en porcelainepiècecolorée,suruneruureaétéréaliséeparEricSchmi. Helie, ø 55 × 46,5 cm, prix sur MANUFACTUREdemande.DESÈVRES. L'ÉTAGÈRE CHROMÉE Paul Coenen a choisi l'acier pour ce e double console entre droites et courbes. Tension Shelve, 150 × 50 × 100 cm, prix sur demande. GALERIE SCÈNE OUVERTE. LE NOUVEAU LOUNGE Ann Demeulemee er a opté pour des lignes épurées avec ce fauteuil en chêne noir et velours. Ono, 95 × 64 × 74 cm, 8 500 €. SERAX. LE TAPIS VÉGÉTAL Comme un jardin tou u, ce e pièce en laine de l’Himalaya a été dessinée par Duccio Maria Gambi. Lapse 2, 230 × 300 cm, à partir de 4 CC-TAPIS.217 €. LES COUVERTS POSTMODERNES E rit mécano pour cet ensemble de couverts en acier inoxydable conçu par Virgil Abloh. Occasional Object, à partir de 21 × 2 cm, 550 € le set. ALESSI. L’UNIVERS AD Le shopping50 2022/ADAGP,SchmiEric;NationauxMuséeetManufacture-SèvresJonca,Gérard
LA TABLE GRAPHIQUE En résine moulée avec e et dégradé, ce e table a che des rayures e ivales sous la houle e d'Adrian Cruz et Sandro Giulianelli. Siena Table, 76 × 180 × 78 cm, 14 000 €. ADRIANELEMENTS.CRUZ
LE CANAPÉ CHLOROPHYLLE Ce e réédition du canapé modulaire en mousse et fer de Mario Bellini réveillera votre salon. Le Mura, à partir de 282 × 66 cm, prix sur TACCHINI.demande.
L’UNIVERS AD Le shopping52 2022Mahdavi/ADAGP,India;2022Friis/ADAGP,Hanne;ergrenWeMariaGalerieandartisttheofCourtesyThorvaldsen.Øystein
LE FAUTEUIL EN BOUCLES India Mahdavi a imaginé une nouvelle colle ion de chaises, dont ce e pièce rouge en bois de hêtre cintré. Loop, 73,5 × 65 × 66 cm, 1 900 €. GTV GEBRÜDER THONET VIENNA. LAREVISITÉETAPISSERIE Hanne Friis a créé une tapisserie avec des foulards en soie de la maison Holzweiler recyclés et cousus main. Map I, 75 × 107 × 17 cm, 15 GALERIE000 €.MARIAWETTERGREN. LA CHAMPIGNONLAMPE En aluminium peint, ce luminaire signé Vincent Van Duysen éclairera la pièce de son vert vif. Gustave, 23 cm de haut (version portative, existe en fixe), à partir de FLOS.300 €.
Une élégante palette de 36 couleurs intemporelles offrant la chaleur et la beauté que l’on trouve dans la pierre naturelle. Stone littlegreene.fr Nuancier Gratuit | Disponible Maintenant Showroom Little Greene 21 rue Bonaparte 75006 PARIS Tel: 01 42 73 60 81 paris@thelittlegreene.com « Demandez gratuitement des nuanciers, ou trouvez le revendeur le plus proche sur littlegreene.fr » Service de conseils couleurs à domicile et en ligne
LE TAPIS PRÉCIEUX En soie et laine, noué main, il a été conçu par Studio 1.6.9. Bacalar, 250 × 350 cm, 14 400 €. ÉDITION 1.6.9. LA LAMPE ENFANTINE Couleurs vives et formes simples pour ce e création en céramique de Natascha Madeiski. Kismet, 20 × 10 × 40 cm, 328 €. PULPO. LA CHAISE REVISITÉE Ma ia Bone i a imaginé ce e assise en acier inoxydable poli et coussin tigré. Flying, 65 × 44 × 51 cm, prix sur demande. DAVID GILL GALLERY. LA TABLE BASSE DANSANTE Avec ses pieds chantournés, ce e pièce en bois fait main de Wilkinson & Rivera défie la géométrie. Mesa de Baile, 100 × 60 × 41 cm, 9 750 €. SCP. LE DAMIER ONDULANT Layla Cluer a façonné ce plat blanc et orange en grès et glaçure craquelée. Warped Bowl N°12, ø 40-42 × 8 cm, prix sur demande. SOFTEDGE STUDIO. L’UNIVERS AD Le shopping
Parce que vous mettez dans vos rêves tout l’amour que vous méritez. sans attendre notre lit drēmər® dans votre magasin Hästens le plus proche.
Essayez
HASTENS.COM
L'ASSISE WAVY Liisi Beckmann a conçu ce fauteuil pop dans les années 1960, avec un revêtement en tissu éla ique et polyuréthane. Karelia, 80 × 74 × 60 cm, prix sur demande. ZANOTTA. LE LUMINAIRE EN FLEUR Pour sa lampe iconique, Olivier Mourgue a travaillé l’Inox poli et l’aluminium, pour un éclairage tout en douceur. Lampadaire 2093-80, Édition Disderot, 80 cm, 1 739 €. LE BON MARCHÉ RIVE GAUCHE. LE COUSSIN ANIMAL Un coussin brodé main à l’aiguille, orné de raphia, perles en bois et laine. Manaus, 48 × 48 cm, prix surPINTO.demande. L'IKAT CONTRASTÉ C'e une version revisitée du célèbre tissu en coton coloré qu'a imaginée Mondadori.Martina Sasha Diamond Ikat, 142 cm de large, 428 € le SCHUMACHER.mètre. LE VASE COUTURE Quand Philippe Starck revisite le vase en cri al, les lignes se font pures. Éminence grise, ø 32 × 17,5 cm, 4 BACCARAT.500 €. L’UNIVERS AD Le shopping56 2022Mourgue/ADAGP,Olivier;BarberisSimone;Schumacher
bye bye monotonie TISSUS,BIENVENUEPAPIERSPEINTS&PASSEMENTERIESDEPUIS1889FSCHUMACHER.EUFSCHUMACHER.CO.UKFSCHUMACHER.COM
La poésie du concret
L’architecte Aline Asmar d’Amman révèle la suite de sa collection intitulée La Mémoire des pierres , réalisée à partir de chutes de marbre avec le Laboratorio Morseletto à Vincenza. TEXTE Marina Hemonet L’ACTE II de La Mémoire des pierres dévoile des tables baptisées Stone Cloud en onyx gris ou onyx rose sur pierre de Vicenza L’UNIVERS AD La collection
ZorzanelloMarco
Inspirée par La Lecture des pierres (2014), l’ouvrage de l’es sayiste et académicien français Roger Caillois, Aline As mar d’Amman se rapproche de Deborah Morseletto du Laboratorio Morseletto, marbrière de grand-père en petite-fille, à Vicenza dans la région de Venise, qu’elle a rencontrée sur le chantier du Crillon. Très vite, la ques tion des chutes de pierres et de marbres ainsi que leur devenir se pose. Et l’envie de les unir se révèle. De son enfance à Beyrouth pendant les années de guerre, de dé molition en reconstruction, Aline Asmar d’Amman garde « une fascination pour la beauté des ruines, le mystère de ce qui reste après que tout est parti en poussière ». L’acte I et l’acte II de La Mémoire des pierres permettent d’explorer une sé mantique nouvelle de sensations et de sensualité dans le travail du marbre et de la pierre. L’acte II dévoile des tables baptisées Stone Cloud en onyx gris ou onyx rose sur pierre de Vicenza, et une console-socle à livres, intitulée Levitation où des pieds sculptés en marbre Palladio et en pierre de Vicenza s’emboîtent avec des pièces en Arabes cato Fantastico. Pensée pour demeurer pérenne, la col lection se prolongera au fil des ans, et toujours en colla boration avec le Laboratorio Morseletto. « L’aspiration à la pérennité me vient d’un toc sans doute lié à mon enfance où j’ai appris à aimer profondément la beauté brisée, les ruines et les ci catrices porteuses de messages plus élevés que leur apparence pre mière » Un projet qu’elle espère développer au-delà d’une collection de mobilier. La Mémoire des pierres sera présentée en collaboration avec The Invisible Collection chez Féau Boiseries, du 8 au 31 septembre en marge de la Paris Design Week, sur rendez-vous, 9, rue Laugier, 75017 Paris, 59
VaillancourtJean-Pierre;ZorzanelloMarco
L’ARCHITECTE Aline Asmar d’Amman.
BRUTALISTE ET ÉCORCHÉE, la pierre dure accueille un marbre adouci, dont la matière est travaillée en textures raffinées. N ée à Beyrouth, Aline Asmar d’Amman vit et tra vaille à Paris où elle a déménagé son agence Culture in Architecture en 2011. Connue pour avoir assuré la direction artistique de la rénovation des espaces intérieurs de l’Hôtel de Crillon et repensé le dé cor du restaurant Jules Verne, à la tour Eiffel, celle qui signe cette année la scénographie du Pavillon libanais à la Biennale de Venise vient également de révéler le deu xième opus de sa collection La Mémoire des pierres lancée il y a deux ans. Prolongeant la ligne Architectures dévelop pée avec Karl Lagerfeld pour la Carpenters Workshop Gallery en 2018, cette ligne est née du « désir d’anoblir les chutes de pierres oubliées, de les chérir, de les transformer en leur trouvant une utilisation poétique et fonctionnelle, une place dans le quotidien », explique l’architecte. « Au fil des projets menés avec mon agence, touchant souvent à des matériaux rares et luxueux, je me suis intéressée à la question de ce qui reste, cette fameuse interrogation kundérienne de la trace des choses, de leur impact et de leur empreinte. La Mémoire des pierres est née de ces questionnements et d’une quête qui motive constamment mon travail : ceux de la poétique du concret. Nous pratiquons un métier enrichi par la recherche de la beauté sous toutes ses formes mais qui confronte la matière, les pratiques de construction, de consomma tion, la réalité d’un monde en mutation à très grande vitesse. »
Lagardejeune
C’est la nouvelle génération de talents à suivre et à laquelle l’avenir de l’architecture, du design et de la création appartient. Tout juste installés ou prêts à se poser, ils ont fait parler d’eux lors de récentes expositions et événements. Ils nous présentent leur parcours et leur travail. Guénon Des Mesnards, Marina Hemonet, Nicolas Milon
PAR Fanny
defrançaiscréateurs L’UNIVERS AD Les portraits6060
Clio Dimofski et Olivier Garcé, architectes d’intérieur, designers et galeristes
CLIO DIMOFSKI ET OLIVIER GARCÉ , partenaires dans la vie comme au travail. Vue de l’exposition Mensagem conçue par Garcé & Dimofski dans le couvent portugais de Graça, à Lisbonne, en septembre 2021.
C’est sur les bancs de l’école Camondo à Paris que le tandem s’est rencontré. Après avoir travaillé au sein d’agences d’architecture prestigieuses telles que Shigeru Ban et Pierre Yovanovitch New York, Olivier Garcé et Clio Dimofski décident de s’associer et créent en 2021 Garcé & Dimofski, leur studio multidisciplinaire réunissant l’architecture intérieur, le design et une galerie. « Notre façon de travailler est très différente, explique Olivier. Clio est guidée par une méthodologie rigoureuse, tandis que je suis plus intuitif et cherche à prendre du recul par rapport à l’œuvre avant de commencer à créer. » Installés depuis l’an dernier à Lisbonne, le duo a jeté son dévolu sur le quartier d’Arroios : « La principale raison pour laquelle nous avons ouvert ce studio au Portugal était de rétablir cet équilibre entre le design contemporain et l’artisanat local, sans filtre, confie Clio. Le showroom est un studio et un espace de vente en constante évolution installé dans un bâtiment historique de la Pombaline (construit au xixe siècle). Ce quartier a toujours été une plaque tournante pour les créatifs et nous voulions nous connecter à cette atmosphère. » Malgré la toute jeune existence de la galerie, le duo compte déjà à son catalogue des créateurs tels que Minjae Kim, Garance Vallée, Ian Felton ou encore Charlotte Taylor. M.H garce-dimofski.com
DavidsonSean;(portrait)HasselbergJoão
L’UNIVERS AD Les portraits62
Emmanuelle Luciani, artiste et curator « L’art, c’est toujours faire exploser les normes et les cases. Les précurseurs font toujours exploser les normes, me décrire et m’attribuer une case, c’est une forme de conservatisme à laquelle je suis très réticente. » Emmanuelle Luciani se revendique commissaire, scénographe, artiste céramique… Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est « construire des mondes » à travers des expositions, solo ou collabo ratives au sein de sa structure basée à Marseille, Southway Studio, qui promeut le décoratif, l’art domestique et le fait-main. Ce qui intéresse cette historienne de l’art arrivée dans le monde de la décoration avec un prisme artistique, c’est justement de se situer à la croisée des deux mondes. « Bâtir des ponts, c’est ce qu’il y a de plus intéressant dans la vie. J’ai étudié l’histoire de l’art et aux Beaux-Arts. Toujours entre deux chaises, je suis habituée à cette position d’entre-deux. » On l’a vue à Design Parade présenter ses pièces et celles d’autres artistes dans une galerie éphémère de Toulon et scénographier à la Villa Noailles l’exposition Objets modernes, Collection Charles et Marie-Laure de Noailles, entourée d’œuvres et de fresques murales d’autres artistes. « Je suis fascinée par les mondes anciens : travailler sur la figure des Noailles m’a permis de me plonger dans un passé que je n’ai pas connu et de lui rendre hommage. Ces pièces sont des bulles, elles reflètent ma lecture de l’histoire, une histoire qui n’existe pas dans le sens où elle est un présent du passé. » On aime décidément le regard d’Emmanuelle Luciani sur les objets dont la provenance lui importe, car réalisés pour des intérieurs et pour des gens, des objets qui ont leur propre histoire et leur propre rapport à l’humain. N.M. @emmanuelleluciani_southway
EMMANUELLE LUCIANI a imaginé le pavillon Southway qui sert à la fois d’atelier, de lieu d’exposition et de résidence d’artiste, comme ici l’artiste Etienne Marc.
TouzetFlorian
Edgar Jayet, scénographe « Envisager l’espace comme une matière, travailler sur la scénographie de la pensée et l’incarner dans la matière », voici ce qui in nerve les projets d’Edgar Jayet, qui a créé sa propre structure à Paris en 2021. Lauréat la même année du Grand Prix Design Parade Toulon Van Cleef & Arpels pour l’installation À Benidor, cocréée avec l’artiste plasticien Victor Fleury Ponsin, Edgar Jayet pose un regard d’architecte d’intérieur et de designer singulier, sensible et résolument cultivé sur les projets qu’il approche. Issu des rangs prolifiques de l’école Camondo, ce passionné de philosophie s’est frot té très tôt, au gré de stages et de rencontres, aux plus grands noms du design et de l’architecture. Noé Duchaufour-Lawrance, Jakob + MacFarlane, Ionna Vautrin, Xavier Veilhan et David Trubridge poliront ce diamant brut, ardent amateur de la Sécession viennoise, convaincu de la justesse de la notion de Raum Kunstler ou « artiste de l’espace ». On peut appréhender son travail à Design Parade Toulon où, invité avec Victor Fleury Ponsin en qua lité de vice-lauréats, ils présentent Animare, un hommage à l’impermanence à travers une exploration du mobilier nomade. Parallèlement, Edgar Jayet a conçu un terrain de pétanque portatif pour la marque Vilebrequin tandis qu’à Porquerolles, pour la Fondation Carmignac, il a réalisé six espaces de sieste en extérieur, entre transat et barques de pêcheurs inspirés des échelles fruitières abandonnées dans les oliveraies à la fin de la cueillette, « couchées, tendues d’une simple toile mouchetée pour mieux se fondre chromatiquement dans le paysage. » N.M. edgarjayet.com ; @edgarjayet EDGAR JAYET, a proposé à l’ancien évêché de Toulon Animare, une exploration du mobilier nomade. À l’image de ce siège curule travaillé en aluminium, entre Moyen Âge et période contemporaine.
RuchaudStéphane
Studio Akademos, architectes et designers
Hugo Drubay, créateur
HUGO DRUBAY dans son atelier où il travaille une série de miroirs pour The Invisible Collection. AURÉLIEN RAYMOND ET COSTANZA ROSSI ont créé leur studio en 2020.
MicheleFoti;EveCampestrini
Après l’obtention de son diplôme en 2015 à l’École Bleue, Hugo Dubray explore les disciplines artistiques sous toutes leurs formes – art, design et architecture d’intérieur se rejoignent dans le travail du jeune créateur qui cultive un univers presque surréaliste à travers ses collections. Après avoir fait ses armes auprès de légendes de la décoration comme Jacques Garcia, Hugo Dubray fonde son atelier et studio en 2017, rapidement suivi par plusieurs succès. Lauréat du Prix du Mobilier national à Design Parade de Toulon en 2019 pour sa collection mystique L’Heure Bleue, il est chargé de réaliser un motif pour la maison Codimat ainsi qu’une série de miroirs pour The Invisible Collection – leurs bordures en céra mique mêlent sculpture numérique, impression 3D et maîtrise artisanale. « Mon art questionne la technique et la façon dont elle nous révèle de nouvelles manières de percevoir le monde et de nous percevoir nous-mêmes », confie le jeune créateur, dont on a hâte de découvrir la suite du travail. F.G.M. hugodrubay.com
Depuis leur rencontre chez Fabrizio Casiraghi en 2019, Aurélien Raymond et Costanza Rossi travaillent main dans la main. Ils montent ensemble leur studio d’architecture d’intérieur et de design en 2020, rapidement suivi d’une première collection en hommage à l’époque de la Café Society et l’avant-garde des seventies. « Tout commence avec l’idée de la cave à liqueur dont on aime le côté glamour et vintage », ra content-ils, évoquant la puissance des angles biseautés, la finesse de la laque vernie et la confrontation de l’Inox satiné et du noyer. Sen suelles, les tonalités scintillent entre le pourpre et l’aubergine – « Nous voulons inviter le color block glossy dans nos intérieurs, jouer avec la lumière. » Fidèle à son style rétro, le duo vient de rénover un appartement pari sien niché dans un immeuble de 1836 aux influences Art déco, l’ha billant de bronze doré, de touches de laque noire affriolante, de ri deaux en satin et de pièces (très) bien choisies à l’image d’un miroir de la Galerie Goossens. Brillant, le tandem apporte un regard singu lier sur l’univers de la décoration avec la juste dose de nostalgie. F.G.M. studioakademos.com
L’UNIVERS AD Les portraits
Laetitia Ventura, galeriste Après ses débuts dans les galeries d’art, d’abord chez Kreo puis auprès de Nathalie Obadia, Laetitia Ventura mûrit le projet d’éditer elle-même du mobilier « de manière durable et responsable. » Si l’envie de collaborer uniquement avec des architectes lui trotte déjà dans la tête – « leur regard sur le mobilier est neuf, diffé rent », confie-t-elle, le déclic se produit lors de la visite de l’exposition Le Mobilier d’architectes à la Cité de l’architecture et du patrimoine. « Cela m’a confortée dans ma démarche, j’ai réalisé qu’il n’existait pas de maison d’édition dédiée au mobilier d’architectes » Laetitia Ventura fonde alors Mono Éditions, dont les deux premières collections ont vu le jour en mars dernier. La première, pensée par l’agence Gramme, réu nit quatre pièces réalisées à base de Paper Factor, un papier fabriqué de manière artisanale dans les Pouilles, en Italie (son créateur est d’ailleurs architecte). La deuxième par son époux William Ventura, fondateur de sa propre agence, célé brant le travail du liège chauffé à très haute température ce qui lui confère sa couleur chocolat si sensuelle. Leur point commun ? Outre les nuances de tex tures et les formes géométriques, chaque collection incarne un matériau unique, fil rouge de cette maison d’édition promise à un bel avenir. F.G.M. mono-editions.com
LAETITIA VENTURA a lancé sa première collection de mobilier en papier et en liège chauffé. 6565
ThéretJulesWillemsVictoret
Marthe Simon et Paul Peller, architectes d’intérieur Diplômée d’un master Architecture d’intérieur de l’école Penninghen, Marthe débute avec les Festen puis Luis Laplace ; Paul, ingénieur diplômé de l’École spéciale des travaux publics et de l’Université Paris Dauphine, est plutôt habitué à travailler sur des opérations complexes de restructuration et de développement immobilier lorsqu’un pro jet d’appartement-galerie d’art à Paris leur donne l’occasion de travailler ensemble. La réalisation de L’Oursinade pour Design Parade Toulon à laquelle Paul participe activement agit comme un accélérateur : ils montent leur agence d’architecture d’intérieur, MARTHE, qu’ils décident de gérer entre Paris et le Sud de la France. Tout juste auréolés du Prix du public 2022, ils aimeraient pouvoir réaliser à la fois des projets résidentiels pour l’humain et la relation privilégiée qu’ils entretiennent avec les propriétaires, et institutionnels, qui requièrent une créativité différente, d’une tout autre échelle. « Dans les hôtels, je peux travailler sur l’espace, mais aussi des éléments plus petits et visuels allant du mobilier à la serviette et au menu, j’aime créer un univers dans sa globalité », confie Marthe. Paul complète : « Plonger le visiteur dans quelque chose d’immersif, c’était déjà le sens de L’Oursinade, qui combine notre plaisir de recevoir, l’univers de l’hôtellerie-restauration et notre attachement aux savoir-faire artisanaux. » N.M. @marthearchitecture
VikorGaëlle;GodillotStudio
MARTHE SIMON a imaginé l’Oursinade comme une expérience de retour de la pêche aux oursins, reprenant notamment les codes du pavage provençal.
L’UNIVERS AD Les portraits
6767 NinoAlexander
Thomas Fournier Concina, architecte d’intérieur
Diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’Architecture de Paris-Belleville en 2014, Thomas Fournier démarre sa carrière en collaborant avec les architectes Pierre-Louis Faloci et Laura Gonzalez. Fort de ces premières expériences, il crée en 2020 sa propre agence, concevant des espaces publics et privés, en France et à l’étranger. « J’utilise beaucoup mes origines, je viens d’une famille italienne du côté de ma mère et polonaise du côté de mon père, j’aime énormément faire appel aux souve nirs… » Ainsi, dans son appartement du Marais, la salle de bains est une réminiscence de la maison de ses grand-parents. Créer à partir de la mémoire et fuir les effets de mode, faire naître des intérieurs au chic discret, dont la simplicité n’obère pas le sens poussé du détail est ce qui caractérise le mieux le travail de cet architecte d’intérieur à qui l’on doit étonnamment une boutique de produits de soin visage et corps à l’ambiance opaline inattendue. « Si vous prêtez attention, tout se joue au niveau des matières, de leur association et de leur dualité… » En effet, objets, tissus, passepoils, broderies : dans les intérieurs de Thomas Fournier, tout concourt à obtenir une ambiance qui sort du déjà-vu. Des réalisations person nalisées sans être ostentatoires, scénographiées sans que ce soit trop marqué. Donner une âme aux projets, les trans former en lieux de vie sans jamais en faire trop, c’est tout l’art de ses mises en scènes élégantes. N.M. concina.fr ; @thomas.fournier.concina
THOMAS FOURNIER CONCINA dans son appartement du Marais où il a mixé les styles, déclinant le meilleur du design des années 1930 à 1970 dans un chic discret.
Frédéric Pellenq, architecte et designer De son enfance passée dans les Hautes-Alpes, au cœur de la nature dans une maison en lisière de forêt, Frédéric Pellenq a tiré son amour du bois. Exposé à la Galerie Armel Soyer, cet architecte et designer formé à l’École natio nale supérieure d’architecture de Paris-Belleville cultive cette passion à Maastricht, auprès de l’ébéniste Valentin Loellmann dont le studio est accompagné par la Galerie Gosserez. C’est dans son atelier à Pantin que le trentenaire crée, depuis 2016, plusieurs collections de mobilier aux noms évocateurs – Camarat, Prairie, Lodge… Représenté par la galerie Kolkhoze où il s’apprête à présenter son solo show, Frédéric Pellenq a récemment dévoilé sa collection Très Nouvelle, tout en collaborant avec les grands noms comme Laura Gonzalez pour qui il a réalisé des poignées de chevet en bois ondulé à l’hôtel Saint James Paris. Celui qui aime se présenter comme un « scénariste d’intérieur » com pose des décors rafraîchissants où la forme trouve sa juste place. F.G.M.
www.fredericpellenq.fr
FRÉDÉRIC PELLENQ travaille le bois pour des créations aux noms rappelant son enfance dans la nature comme la chaise Prairie (à gauche).
L’UNIVERS AD Les portraits68 JouveAntoine
MesguichAlice
Jacques Merle, artiste plasticien Basé à Paris, Jacques Merle a fait ses études à l’école Duperré puis est parti un an aux Beaux-Arts de Bruxelles pour apprendre le dessin. Le travail de portrait est au centre de ses recherches, qu’il confronte avec délicatesse à des élé ments de paysages. Il traduit sa poésie par différents moyens tels que le dessin, la peinture et la broderie avec, en toile de fond, cette question : pourquoi lorsqu’ils sortent de l’enfance les hommes doivent réprimer leurs émotions et taire leurs vulnérabilités ? Pour réponse, celui qui se définit comme dessinateur projette les modèles de masculinité héri tés de l’enfance – prince, chevalier, cow-boy, amoureux transi, garçon égaré – dans des espaces inoffensifs, à la palette de couleur douce et joyeuse dans lesquels il n’est question ni de courage ni de bravoure mais d’ennui, de joie, de mélancolie et d’émerveillement… Entre expositions et fresques réalisées pour Debeaulieu ou la Villa Noailles, il a collaboré avec la marque de prêt-à-porter Carne Bollente et a réalisé un premier solo show remarqué en juin avec la galerie Maestria, dans l’orangerie d’une maison de campagne à deux pas de Milly-la-Forêt. Cocteau, toujours… N.M. des-jacqueries.com ; @des.jacqueries JACQUES MERLE travaille autour du portrait, qu’il agrémente toujours d’éléments de paysages. Il compose également des fresques murales tout aussi douces et poétiques.
BurkeMarkus
L’UNIVERS AD L’interview
L’ARCHITECTE Santiago Calatrava.
UNE ŒUVRE de la série Cyclade (à gauche). Avec ses Steel Leaves (à droite), l’architecte joue sur le fragile équilibre du corps humain.
KühlingMünchen/RenateGlyptothekundAntikensammlungenStaatlicheCalatrava ;Santiago
L’art accompagne depuis toujours l’ingénieur et architecte espagnol Santiago Calatrava dans les édifices qu’il a conçus comme dans sa vie personnelle. Également sculpteur, il expose aujourd’hui ses œuvres à Munich et évoque pour AD la permanence des choses.
AD Certains ne conçoivent pas que l’on puisse confondre l’architecture et l’art. Vous avez toujours vu les choses autrement… SA Pour moi, c’est de l’idéologie pure – la séparation stricte de l’art et de l’architecture est une conséquence des bouleversements sociaux du xxe siècle et du fonctionnalisme absolu qui a succédé à la Seconde Guerre mondiale, à l’époque où tout le monde avait besoin de se reloger au plus vite. C’est de là que vient la doctrine « la forme suit la fonction ». Bien sûr, le logement le plus simple →
AD Il y a trente ans, vous visitiez la Glyptothèque de Munich en tant que simple amateur d’art. Aujourd’hui, votre série Aegineten s’y tient aux côtés des pièces antiques du musée…
PAR Andreas Kühnlein
Des entrepontslesépoques
SA Je suis reconnaissant que l’on m’ait donné cette occasion, mais pour être tout à fait honnête j’ai aussi eu un peu peur : Matisse parlait déjà de la puissance que devait avoir utne création pour supporter la présence d’une véritable œuvre d’art à ses côtés. En toute humilité, je dirais que l’interaction entre les deux fonctionne. Il ne s’agit pas là d’une copie d’une œuvre antique mais plutôt d’un hommage, qui montre que la source de l’inspiration vit encore aujourd’hui. L’art est immortel, et même s’il arrive que des objets se cassent ici et là, cela ne change rien à leur pertinence, même 2 500 ans plus tard.
AD Cela qui vaut également en architecture : vous avez déclaré que son rôle était de laisser de belles ruines… SA … C’est exact. Il faut faire exister un message qui persiste, même sur le plan émotionnel.
SA Même l’art de la const ruct ion des ponts a changé au cours du xxe siècle. Regardez les balust rades ornementées des ponts de Paris ! Mais après la guerre, de nombreux ponts ont dû être reconst ruits rapidement et efficacement. Les asp ect s est hétiques ont donc été mis de côté. Le meilleur choix était le plus économique et de cette idée a même émergé toute une école de pensée. Une école qui a encore une influence aujourd’hui : d’innombrables bâtiments sont const ruits en oubliant tout bonnement qu’ils pourraient enrichir le lieu s’ils étaient beaux.
SA Il y a une volonté de dépasser l’expression plastique pure. Ce n’est pas un hasard si l’on peut parler de l’architecture dans les mêmes termes que la peinture ou la sculpture : proportion, rythme, transparence, harmonie… Cela fonctionne d’ailleurs également avec la musique. À leur apogée, les arts se rencontrent. Je considère la découverte de la part artistique de l’architecture comme éminemment importante. Lorsqu’on réduit le vocabulaire de l’architecture à sa fonction, on en perd une part essentielle.
Voilà leur vocation : nous émerveiller encore aujourd’hui.
est toujours préférable à pas de logement du tout. Mais l’architect ure est bien plus que cela. Elle ne répond pas seulement à des besoins primaires ; elle peut encore avoir quelque chose à dire après plus de deux millénaires.
AD Tout comme vos ponts : quoi de plus symbolique qu’un pont ?
AD Vous dites cela, vous l’ingénieur ! SA Je ne fais pas non plus de différence entre les architectes et les ingénieurs : de la même manière, ce n’est qu’une convention. Un pont à la campagne ou une cathédrale, les deux peuvent avoir le même effet. Ils enrichissent nos vies, s’intègrent à notre environnement. Chaque édifice a le potentiel de déclencher une expérience pour ainsi dire spirituelle. Non pas de par sa fonct ion pure, mais par sa présence dans son environnement.
SA Un architecte doit en premier lieu aimer les hommes. La philanthropie est la clé pour comprendre l’architect ure : son but n’est pas de créer une simple beauté abst raite mais une beauté utile à l’homme. Elle renvoie ainsi au-delà de la vie des individus, dans son message comme parfois dans sa genèse. Le but est de créer quelque chose pour la postérité, qui persiste. C’est une très grande resp onsabilité. Après Hélas, Santiago Calatrava à la Glypothèque , à Munich, jusqu’au 23 octobre. antike-am-koenigsplatz.mwn.de/ L’ARCHITECTE, ingénieur et artiste Santiago Calatrava a travaillé pendant trente ans sur ses Aegineten, sa réponse aux sculptures de fronton du temple grec d’Aphaïa. 72
CalatravaSantiago:IllustrationGlyptothek ;undAntikensammlungenKühling/StaatlicheRenate(2);CalatravaSantiago L’UNIVERS AD L’interview
AD Et les hommes ?
Et il est évident qu’il existe un lien de parenté entre l’œuvre plast ique et l’architect ure. Alexander Calder, Henry Moore, Jean Dubuffet : tous ont créé des sculptures de plus en plus grandes, jusqu’à ce qu’on puisse littéralement y pénétrer. Il s’agit là d’une mise en relation entre l’œuvre et la personne qui la contemple. C’est exactement cela, l’architect ure.
AD L’architect ure serait donc l’achèvement de l’art ?
AD Tout simplement parce qu’il est vis ible ? SA Oui, c’est une quest ion de forme visible, qui nous survit et qui racontera quelque chose à propos de nous. C’est l’héritage de l’architect ure : elle prend de l’esp ace, elle est là. Et, dans la plupart des cas, elle le reste. Ce qui est beau reste beau, ce qui est laid reste laid, on ne peut que, pour citer Frank Lloyd Wright, planter de la vigne vierge pour dissimuler ses erreurs. Maintenir l’harmonie en considérant l’ambiance globale d’un environnement est pour moi l’essentiel. Ce qui me fascine ici, dans les sculptures antiques, c’est leur sens du sublime. On voit ces visages et on ressent leur beauté.
La salless’invitescénographiedanslesdesventes
HUGO TORO a présenté Amanecer sa première collection de mobilier mi-mai chez Christie’s, en dialogue avec des tableaux et sculptures de maîtres anciens, dans une scénographie qu’il a lui-même signée.
C ’est un étonnant dialogue qui s’est instauré ce printemps chez Christie’s. La maison de ventes avait invité l’architecte d’intérieur Hugo Toro à scénographier sa vente Maîtres anciens : dessins, peintures, sculptures et à les faire dialoguer avec Amanecer, sa pre mière collection de mobilier. Voilà une dizaine d’années que ce type de collaboration entre maisons de ventes et décorateurs ou architectes se multiplie en France. « Nous avons été les premiers à avoir l’idée de faire appel à des professionnels pour scénographier nos ventes en invitant en 2013 Charles Zana pour Italian Design and Hommage to An nibale Oste (from sculpture to design) , notre première vente de design », explique Frédéric Chambre, commis saire-priseur et directeur général de Piasa. « Il nous sem blait important de solliciter des personnes qui maîtrisent les → Mettre en valeur des pièces rares, savoir les agencer pour les magnifier... Les décorateurs et architectes d’intérieur jouent un rôle clé auprès des maisons de ventes aux enchères qui les sollicitent régulièrement.
L’UNIVERS AD Le marché de l’art 74 ToroHugo
TEXTE Marie Godfrain
arte-international.com Showrooms London Paris Culemborg Los AngelesAIX-EN-PROVENCE13 -MATIÈRESDESFILAU MARSEILLE13 -SERIESMAISON MARSEILLE13 -CENTERSOL D’EPAGNACL’ISLE16 -UNIKALONUANCES MINIHY-TREGUIER22 -DÉCOAR NIMES30 -DÉCORATIONTHEROND TOULOUSE31 -DÉCORATIONFLANELLE TOULOUSE31 GOMEZMAISON MÉRIGNAC33 -MBYINFLUENCES FOUGÈRES35 -FILSETPINTO MONTGERMONT/RENNES35 -DÉCORATIONVBA CHAMBRAY-LÈS-TOURS37 -37DÉCOR ECHIROLLES38 -COLORCAP SAINT-ETIENNE42 SAGRACENTERCAPAROL SAINT-GENEST-LERPT42 -EPARVIER SAVIGNEUX42 -SAGRACENTERCAPAROL ORLÉANS45 -DÉCORBCLCPPO AGEN47 -D’ALEXCOULEURSLES REIMS51 -PEINTPAPIERDUHALL CRAON53 -COTTEVERTESTÉPHANE LAVAL53 -COLORISME LAVAL/CHANGÉ53 LEGNOINFINI NANCY54 -LHOTTENICOLE SAINT-AVÉ56 -DÉCORLT FAMECK57 -P.P.M SARREBOURG57 -MILDÉCOR MADELEINELA59 -CATTEAU BEAUVAIS60 -DÉCORATIONVA ARRAS62 -DÉCORATIONDELCROIX SAINT-OMER62 -DÉCORLIONET BIARRITZ64 DÉCORITOIZ TARBES65 -PEINTURESPÉLEGRY OTTERSWILLER67 -MILDÉCOR SELESTAT67 -PROJART SOUFFELWEYERSHEIM67 AREALLYON69 -CITYSOLMUR VILLEURBANNE69 -DISTRIBUTIONSOLMUR ANNEMASSE74 -PEINTRESDESL’ATELIER PARIS75 COULEURSDESFILAU PARIS75 -MARAISBHV PARIS75 -PEINTURESDESL’ATELIER PARIS75 -DÉCORATIONRECA PARIS75 -VANDENBROUCKE ROUEN76 -D’HORIZONCENTER-COULEURSCAPAROL ALBI81 -GOMEZMAISON FRÉJUS83 SUDDUDÉCORATEURSLES SAINT-TROPEZ83 -HOMEEKLE CHÂTAIGNERAIELA85 -LOGIDÉCOR POIRÉ-SUR-VIELE85 -PEINTDÉCOR ANTONY92 -DFDMARIETTE NEUILLY-SUR-SEINE92 -BINEAUMAISONLA ALFORTMAISONS94 -LEGNOINFINI MONACO98 FLOORSFORFASHION
CHEZ parscénographiéeétéStudioRazavi.
SOTHEBY’S PARIS, la vente Surrealism and its Legacy, en mars 2022, a
L’UNIVERS AD Le marché de l’art 76 2022ADAGPLalanneFrançois-Xavier;2022ADAGPLalanneClaude;PataultMicha/Sotheby’s
POUR L’UNIVERS LALANNE Pierre Passebon a créé un enXavierClaudepiècesParis,végétalenvironnementchezSotheby’sintégrantlesdelacollectionetFrançois-Lalanne,octobre2019.
Aérez sans même avoir à y penser. Chaque jour, il est essentiel d’aérer votre intérieur. Avec les fenêtres motorisées et connectées par Somfy, faites-le en toute sérénité. Découvrez la fenêtre connectée sur somfy.fr
Le directeur général de Piasa Frédéric Chambre d’objets », détaille Hugo Toro. De fait, les professionnels apportent une dimension de proximité à ces ventes, les désacralisant pour toucher une clientèle plus large et faire intégrer les maisons de ventes dans le circuit tra ditionnel d’achat des clients (puces, showrooms de marques de mobilier, grands magasins…) « J’ai fait venir des clients qui n’auraient jamais pensé pousser la porte de Chris tie’s, se félicite Hugo Toro. Au-delà de leur sensibilité, de l’originalité de leur regard sur nos pièces, de l’émotion procurée par leurs scénographies et d’une résonnance créée entre des objets auxquels on n’aurait pas pensé, ces professionnels apportent leur crédibilité et leur notoriété à nos ventes. Un système gagnant-ga gnant car cela leur donne une visibilité auprès de nos grands clients. Il est déjà arrivé que certains fassent appel à ces profes sionnels pour aménager leur intérieur », détaille Fréderic Chambre, qui va organiser une vente le mercredi 26 octobre avec le designer Tom Dixon, curateur et scéno graphe de London calling : back to the 80’s. Quelques jours plus tôt, du 11 au 14 octobre, Sotheby’s dispersera la collection issue de l’Hôtel Lambert. Si le nom du scé nographe n’était pas encore connu au moment de la rédaction de cet article, c’est naturellement un grand décorateur ou architecte d’intérieur français qui aura pour lourde tâche de mettre en valeur cette mythique collection d’œuvres d’art…
volumes, les couleurs et capables de créer des échos entre des meubles pour scénographier nos ventes de mobilier car c’est leur travail au quotidien dans leurs projets d’aménagement. » Une première collaboration qui en a appelé de nombreuses autres par la suite. Festen, Sandra Benhamou, Pierre Yovanovitch, Chahan Minassian, Dorothée Meilichzon se sont ensuite prêtés à l’exercice. Depuis, les autres maisons se sont engagées dans la même voie. Parmi les plus mémorables, Vincent Darré, qui a scénographié la vente du Ritz chez Artcurial en 2018, ou Sotheby’s avec la vente Lagerfeld scénographiée par Humbert et Poyet en 2021 ou la collection Saint-Calais par Hubert le Gall… « Mon travail est de réfléchir à la vie des œuvres dans une architecture intérieure. Scénographier une vente c’est avant tout pour moi l’idée d’aider les visiteurs à imaginer des œuvres chez eux, qu’il s’agisse de mobilier, de peinture, de sculpture ou L’AGENCE FESTEN de Charlotte de Tonnac et Hugo Sauzay a réalisé la descénographiel’exposition Scandinavian Design chez Piasa en octobre 2020. « Il nous semblait important de solliciter des personnes qui maîtrisent les volumes et les couleurs, capables de créer des échos entre des meubles. »
L’UNIVERS AD Le marché de l’art 78 PrateLaetitiaMarie
Giro Soft Alfredo Häberli Next Lounge Piergiorgio Cazzaniga Nuez Table Patricia Urquiola Visitez notre showroom 37 Rue Jean paris@andreuworld.com75116GiraudouxParis
LA GALERIE MAY de Maylis et Charles Tassin. F aire l’exercice d’un lieu, ce n’est pas seulement en concevoir l’espace, c’est lui donner une âme. De ce besoin est née la volonté, pour l’architecte d’inté rieur, de dessiner un mobilier sur mesure. Cette ten dance désormais pérenne se déploie sous forme de créa tions en édition limitée, présentées dans des galeries et showrooms dédiés. Les talents confirmés en ont fait l’expérience : Christian Liaigre, India Mahdavi, Stéphane Parmentier, Isabelle Stanislas, Thierry Lemaire ou Alberto Pinto, tous sur le fil de la tradition de l’artisanat d’art. Alors que la frontière entre architecture, design et décoration tend à s’estomper, tous cultivent un intérêt profond pour la conception et l’association de pièces de mobilier originales. Notre promenade parisienne, sous le signe de la nouveauté, offre l’occasion de découvrir la jeune galerie de Laura Gonzalez inaugurée récemment dans le viie arrondissement, la première collection de mobilier de Rodolphe Parente à la galerie Sultana mais aussi celle d’Aline Asmar d’Amman chez Féau Boiseries. Attendue à la galerie Vauclair, Sandra Benhamou pré sente son mobilier à l’esprit seventies parmi une délicate sélection de pièces anciennes. En chemin, Pierre Gonalons nous surprend avec sa toute première collec tion pour enfants et le dessin de son premier tissu. Pour cette troisième édition, le parcours AD des décorateurs exalte l’univers de plus d’une vingtaine d’architectes d’intérieur qui se sont imposés sur la scène internatio nale de ces dernières années. Le parcours AD des décorateurs, du jeudi 8 au samedi 17 septembre. Liste des participants dans le plan ci-contre.
Le décorateursADparcoursdes
Du 8 au 17 septembre, dans le cadre de la Paris Design Week, les plus grands architectes d’intérieur du moment sélectionnés par AD présentent leurs dernières créations de mobilier d’exception.
TEXTE Caroline Appert CANAPÉ Julie tout en courbes, recouvert de velours vert par Charles Zana. GUÉRIDONS Plume en bronze fondu, patiné noir de Gilles & Boissier.
L’UNIVERS AD L’événement80 CampestriniEve;SailletErick
Tout l’esprit Maison&ObjetdedansParis un événement an event 8 - 17 SEPT. 2022 # PDW22 10 JOURS DE PASSION Expositions,DESIGN installations éphémères, présentations de collections inédites… au programme, plus de 300 adresses – showrooms, galeries, ateliers, musées… –ouvrent leurs portes à tous les passionnés de design, amateurs ou professionnels. Un rendez-vous festif et fédérateur pendant lequel, sous l’égide de l’art de vivre, toute la ville révèle les innombrables talents qu’elle recèle ! Scannez le QR code pour découvrir le parcours AD des décorateurs :
Le Mobilier national présente l’exposition Le chic ! Arts décoratifs et mobilier français de 1930 à 1960 . Rassemblées pour la première fois dans le cadre d’une rétrospective, près de 200 œuvres vont faire revivre l’essence du savoir-faire à la française.
TEXTE Nicolas Milon
COMMODE « à la méduse », d’André Arbus et AndrousovVadim(1936).
L’UNIVERS AD Le rendez-vous82
DR.;BideauIsabellenational,Mobilier
APPLIQUE à deux lumières de la maison Bagues.
E n 1930, le monde de la décoration e scindé en deux camps (presque) irréconciliables. L’Union des arti es modernes (UAM) a été créée l’année précédente, emmenée par Jean Prouvé, Charlo e Perriand, Le Corbusier et Robert Mallet-Stevens afi n de s’émanciper des notions décoratives et se concentrer sur la fon ion. La Société des arti es décorateurs (SAD) re e, quant à elle, sur le triomphe de l’Exposition internationale des arts décoratifs et indu riels modernes de 1925, assumant le rôle qu’elle accorde à l’ornementation et se défi nissant toujours à travers les vertus artisanales, la somptuosité des matériaux employés et la réinterprétation des di érents yles décoratifs. Un mouvement arti ique dans lequel le décorateur joue un rôle capital : véritable ensemblier, →
L’âge d’or des ensembliers
TABLE de Gilbert Poillerat dans un salon de l’Élysée, vers 1957.
MEUBLE D’APPUI de Dominique et Paul Cressent (1947-1948).
MADE.COM Design Ltd est une société à responsabilité limitée enregistrée en Angleterre et au pays de Galles. Numéro d’enregistrement : 07101408. Siège social : 5 Singer Street London EC2A 4BQ. Les Conditions Générales de made.com/fr s’appliquent. *Jamais Ordinaire Passez nous voir 52 rue Étienne Marcel, Paris 2e 11 bis rue Jarente, Lyon 2e Suivez-nous Kasiani,@madedotcomcanapé
Le couple présidentiel, grand amateur d’art et de décoration contemporaine, signe une nouvelle page de l’hi oire e hétique du palais. →
DarréVincentMaison;BideauIsabellenational,Mobilier L’UNIVERS AD Le rendez-vous
COIFFEUSE en cuivre chromé, miroir et verre de Cole e Guéden (1946) conçue pour la salle de bains présidentielle du palais de l’Élysée. 84
Un soutien sans faille de l’État Des grandes commandes de l’Exposition universelle de 1937 au soutien des arti es décorateurs à travers la commande d’État pendant la guerre jusqu’au au retour des grands programmes décoratifs et des ensembles mobiliers dans les années 1950, la colle ion du Mobilier national e la première en France à ce e période. D’une qualité et d’une diversité remarquables, elle témoigne des recherches dans le domaine des arts décoratifs pendant les années 1940-1950, comprenant aussi bien des meubles d’apparat, héritiers d’une longue tradition de luxe, que des pièces fon ionnali es qui marquent la transition vers le design contemporain.
Le mobilier re e au premier plan des richesses nationales et des crédits sont débloqués pour l’acquisition de quelques-unes des pièces signature des décorateurs en vogue. Au sortir de la guerre, l’arrivée de Vincent Auriol en 1947 à la présidence de la IVe République engage un va e chantier de rénovation de l’Élysée.
ESQUISSE du projet de scénographie imaginée par Vincent Darré. TABLE lumineuse de Marcel Bergue (1937).
BUREAU « rognon » de Georges de Bardyère (1933).
il conçoit la décoration comme un tout harmonieux et orche re les métiers d’art au service d’un projet global. De 1930 à la fi n des années 1950, la majeure partie des décorateurs qui feront l’hi oire de ce courant pendant trois décennies sont appelés à collaborer avec le Mobilier national : André Arbus, Jules Leleu, Jean Pascaud, Etienne-Henri Martin, Gilbert Poillerat ou Raphael Ra el. L’art du ra nement s’appuie alors tant sur la préciosité des matières – parchemin, bronze doré, cri al, laque… – que sur la recherche de la ligne, jusqu’à l’épure du design. C’e l’opportunité pour la France de vanter l’excellence de ses beaux-arts mais aussi de soutenir son indu rie du luxe par la promotion, entre autres, de la haute couture, de la joaillerie et de l’art des décorateurs qui occupent une place prédominante.
Grâce à la scénographie pensée par Vincent Darré, privilégiant la recon itution de grands ensembles décoratifs et de « period rooms » qui facilite une plongée dans l’e rit du temps, l’exposition nous permet de suivre le développement des arts décoratifs de 1930 à 1960, une époque peu connue du grand public, surtout marquée dans la mémoire colle ive par la guerre et les re ri ions. Pourtant, durant le confl it, aussi étrange que cela puisse paraître, la crise économique incite l’État à une politique de soutien à l’indu rie du luxe.
LIFE IS A JOURNEY. Visitez anantara.com DÉCOUVREZ LE LUXE AUTHENTIQUE ANANTARA VILAMOURA ALGARVE RESORT ANANTARA NEW YORK PALACE BUDAPEST HOTELANANTARA VILLA PADIERNA PALACE BENAHAVIS MARBELLA RESORT Laissez-vous séduire par la sérénité des rivages méditerranéens baignés de soleil en Vilamoura et Marbella. Découvrez la riche histoire de Budapest et de Rome. Ou naviguez sur les canaux d’Amsterdam. Anantara vous invite à immerger les sens et l’âme dans des voyages d’art, de culture, de saveur et de bien-être dans les principales destinations en Europe et au-delà. ESPAGNE • ITALIE • HONGRIE • PAYS-BAS • PORTUGAL • CAMBODGE • CHINE • ÉMIRATS ARABES UNIS • INDONÉSIE • ÎLE MAURICE • MALAISIE • MALDIVES MOZAMBIQUE • OMAN • QATAR • SEYCHELLES • SRI LANKA • THAÏLANDE • TUNISIE • VIETNAM • ZAMBIE • PROCHAINES OUVERTURES: FRANCE • IRLANDE
MEUBLE
Le chic ! Arts décoratifs et Mobilier français de 1930 à 1960, du 12 octobre au 29 janvier 2023 à la Galerie des Gobelins, 42, avenue des Gobelins, 75013 Paris. mobiliernational.culture.gouv.fr
VASE
L’art de la restauration Après la domination des ensembliers décorateurs dans les années 1940, les années 1950 voient l’essor d’œuvres résolument autonomes et réutilisables quels que soient les lieux ou les circon ances. Pendant quelques années encore, des réalisations plus traditionnelles et luxueuses vont côtoyer la montée en puissance d’un mobilier privilégiant une plus grande simplicité de ligne et de matériaux. Si les ensembles ne sont pas totalement abandonnés, ils s’adaptent aux changements des modes de vie, même au plus haut sommet de Accompagnantl’État.un regain d’intérêt de notre époque pour les grands noms de la décoration des années 1930-1960 hors UAM, ce e exposition e également l’occasion pour le Mobilier national de me re en valeur les savoir-faire d’une cinquantaine d’artisans et maîtres d’art qui ont contribué à la re auration des pièces exposées, révélant ainsi ces ensembles sous un jour nouveau. L’art des gainiers, des liciers, des tapissiers, des passementiers, des menuisiers en siège ou encore des ébéni es sont ainsi illu rés à travers la re auration des pièces remarquables de ce e colle ion.
ENSEMBLE de mobilier de chambre de Suzanne Guiguichon. BUREAU EN en acajou de Paul Follot (1937). PROU N°1 , de DaragnesJean-GabrieletRené Prou (1935). À ESTAMPES d’André Arbus et Vadim Androusov (1946).
L’UNIVERS AD Le rendez-vous86 DRetBideauIsabellenational,Mobilier;Cazenabe
Pour les designers Charles et Ray Eames, apprendre signifiait apprendre à penser. Une leçon bien comprise par leur petite-fille Llisa Demetrios qui a ouvert en Californie un institut destiné à célébrer leur esprit.
L’UNIVERS AD L’héritage CalcottNicholas
LD Ma mère a fait construire la maison sur le ranch Eames pour archiver la collection de ses parents, afin de faire comprendre sur place la complexité du processus de création. De nombreux designers et conservateurs sont venus la visiter au fil du temps, et c’est ainsi que nous avons commencé à raconter les histoires de leurs créations.
AD Vous souvenez-vous de propos marquants de vos grands-parents à votre égard ? LD Après un dîner à Venice, en Californie, quand j’avais à peine 8 ans, Charles m’a demandé comment j’avais trouvé le bortsch. Je lui ai dit que je ne l’avais pas aimé, et il a répondu : « Comment l’aurais-tu préparé ? » Ça m’a permis de comprendre que lorsqu’on critique quelque chose, il faut trouver un moyen de faire mieux.
AD Quand avez-vous compris que vous aviez des grands-parents exceptionnels ? LD Je ne l’ai compris qu’assez tard dans ma vie. Charles est décédé en 1978 quand j’avais 12 ans, et Ray est morte dix ans plus tard, alors que j’étais étudiante à Yale. Ray se réjouissait davantage de me savoir dans une faculté dont les bâtiments ont été conçus par leur ami Eero Saarinen que de mon cursus dans un établissement aussi prestigieux. C’est plus tard, lorsqu’elle est venue à New York pour donner des conférences que j’ai vu le monde se presser pour venir l’écouter. À ce moment-là, j’ai compris à quel point Charles et Ray étaient célèbres.
AD Comment vous est venue l’idée de l’Institut Eames ?
PAR Bettina Krause L es descendants·de Charles et Ray Eames sont des personnes pour le moins reconnaissantes. Après l’Eames Office et la Eames Foundation, l’Eames Institute of Infinite Curiosity vient d’ouvrir ses portes à Petaluma, en Californie. La conservatrice en cheffe du lieu, Llisa Demetrios, a créé cet établissement à but non lucratif en hommage à ses célèbres grands-parents à la fois designers, artistes, architectes et cinéastes.
Une curiosité infinie
AD Le nom complet du lieu est l’Institut Eames de la curiosité infinie. Pourquoi ? LD Leur vie durant, Charles et Ray ont été des gens curieux qui adoraient résoudre des problèmes. Ils essayaient de comprendre le cœur d’une question →
45 magasins en France N° clients : 01 69 90 90 90 cm150xcm59,6DolomitiCarrelage:murAu/cm150xcm25BrownVancouverCarrelagesolAu TitanioLoungeRobinetterie/Slender:Vasque/ForestLounge:bainsdesalledeCollection
Charlesinterdisciplinairedanset desundes planchesprécédente),contact,jeudenombresenceintes,lapureapprochedeetRayEames.
PARMI LES PIÈCES EXPOSÉES , des chaises iconiques (également en page
« Charles et Ray étaient non seulement des designers mais aussi des grands-parents extraordinaires. » Llisa Demetrios, la petite-fi lle des Eames L’UNIVERS AD L’héritage90 CalcottNicholas
ULTIMATE ACCESS TECHNOLOGIES La liberté de partager des systèmes d’accès qui ouvrent les portes en toute sécurité. Ce n’est que lorsque vous êtes en sécurité que vous vous sentez vraiment libre. C’est pourquoi ISEO vous ouvre les portes d’une nouvelle sécurité : partager l’accès en toute sérénité avec vos hôtes d’une manière simple, flexible et avancée.
La liberté de gérer les accès à distance. L’application Argo 3.0 permet de contrôler en toute sécurité les accès à distance à tout moment et en tout lieu à l’aide d’un Smartphone.
Cette liberté est possible grâce à l’association du Smart Gateway et du Bluetooth Smart 5.0. Argo est la solution idéale pour gérer des environnements résidentiels ou commerciaux, ainsi que les hébergements, les boutiques, les bureaux. Argo 3.0 et desSystèmeGatewaySmartdegestionaccèsàdistance
et de trouver des manières de communiquer leurs solutions – à travers des illust rations, des fi lms, des meubles, l’architect ure et même des jouets. Chez eux, la curiosité a toujours été un moteur.
LD La collect ion doit servir d’inspiration à ceux qui veulent faire du design un outil pour façonner un avenir meilleur. Pour les articles de notre publication Kazaam Magazine, nous interviewons des designers et artistes qui utilisent des méthodes similaires à celles de mes grands-parents. Mais il ne s’agit pas juste d’eux : nous voulons soutenir tous ceux qui tentent de résoudre les problèmes de demain. Ce qui rend aussi notre collect ion si particulière, ce sont les nombreuses lett res et notes personnelles, ainsi que les petits jouets qu’ils ont collect ionnés. Même ceux qui pensent bien connaître leur travail découvrent ici une tout autre dimension. Ray et Charles ont vécu leur vie avec enthousiasme et joie, et je suis très reconnaissante envers ma mère d’avoir préservé tout cela.
AD À qui s’adresse la collect ion ? LD Nous voulons la rendre accessible à tous. Car nous avons besoin de l’intelligence de tout un chacun pour trouver des solutions efficaces aux problèmes de notre époque. Il n’est jamais trop tôt pour commencer à se passionner pour le design.
AD Quelle vis ion voulez-vous développer à travers le programme de l’Inst itut ?
LLISA DEMETRIOS, petite-fi lle des designers, travaille sur les du EamesarchivesInstitute.
L’UNIVERS AD L’héritage92 CalcottNicholas
LA FERME DE LUCIA EAMES et sa delongtempsabritentlaboratoiregranged’idéesdepuislesœuvressesparents.
L’INSTALLATION Red window semicircle (ci-dessus), a été exposée à Berlin en 2008. Beauty ( 2003) a été présentée au Long Museum de Shanghaï en 2016. Elles sont réunies au Palazzo Strozzi, à Florence.
L’UNIVERS AD L’exposition
EliassonOlafurBerg,SuneAnders;ZieheJens
Olafur Eliasson s’installe en Italie pour une exposition personnelle au Palazzo Strozzi de Florence qui offre un véritable kaléidoscope d’installations et d’œuvres in situ.
PAR Marta Galli
L’ŒUVRE Red KaleidoscopeDouble(2005). 95 EliassonOlafurJohansson,Mathias
Visions multicolores
E en 2003, Olafur Eliasson place un soleil artificiel dans la salle des turbines de la Tate Modern. Son projet intitulé The Weather Project offre une expérience individuelle et collective dépouil lée du vernis élitiste de l’art. Au passage, il ouvre la voie à une nou velle vision de l’exposition au xxie siècle. À partir du 22 septembre, l’artiste islando-danois pose ses valises à Florence, pour une exposi tion au Palazzo Strozzi, datant du xve siècle. Le parcours qu’il a conçu in situ nourrit un dialogue avec les éléments historiques du bâtiment, un chef-d’œuvre d’architecture imaginé par Filippo Stroz zi comme une revanche contre les Médicis. De nos jours, le Palazzo Strozzi représente un « archétype d’architecture de la Renaissance, qui a essaimé dans le monde entier », rappelle Arturo Galansino, directeur général de la fondation Palazzo Strozzi et commissaire de cette ex position, soulignant qu’Olafur Eliasson « a tout de suite eu un coup de foudre pour le lieu ». Le Scandinave évoque lui-même l’influence cen trale de l’architecture dans la création de cette exposition person nelle : « Ce merveilleux palais a accompli un voyage dans le temps, de ses origines à la Renaissance jusqu’à son rôle actuel de structure d’accueil de centre de recherche et d’expositions. Ma proposition a consisté à le penser, non pas comme un cadre passif ou un contenant, mais comme un coproducteur de l’exposition. » Cette présentation, en préparation depuis 2015, ras semble plusieurs pièces inédites ainsi que des réadaptations de tra vaux précédents comme Your uncertain shadow (colour), qui projette les silhouettes des visiteurs en les diffractant et les démultipliant. Une immatérialité des plus plaisantes à une époque de marchandisation croissante de l’art. « Ce sera un théâtre de lumières et d’ombres qui se jouent de nos perceptions, avec une grande puissance émotionnelle, poursuit Artu ro Galansino, un défi à la perpendicularité de l’espace produit par des polyèdres, des ellipses et des cercles. » Olafur Eliasson a souvent été décrit comme l’équivalent contempo rain de l’honnête homme de la Renaissance. Né en 1967 au Danemark de parents islandais, sa pratique mêle science, pensée écologique et utopie sociale. Dans les années 1990, il installe à Berlin son atelier qui rassemble aujourd’hui plus de cent personnes parmi lesquelles des designers, des architectes, des cinéastes et des chefs cuisiniers. Le 3 novembre, il inaugurera également une ins tallation au château de Rivoli, à Turin, dans la Manica Lunga, une galerie du xviie siècle longue de 147 mètres où l’on trouvait autre fois la collection de peinture de la Maison de Savoie. L’espace se transformera en une gigantesque machine optique qui magnifie le rôle des corps à l’ère digitale. Olafur Eliasson au Palazzo Strozzi, à Florence, du 22 septembre au 23 janvier 2023.
TEXTE Nicolas Milon
L’UNIVERS AD Le
Dior, le d’unetempsnuit
P rouesse orchestrée par l’architecte Peter Marino, le 30 avenue Montaigne, à la croisée du style néoclassique et de l’épure contemporaine, célèbre la pluralité des savoir-faire dans un écrin moderne, hybride, mêlant audace, excellence et virtuosité jusque dans ses vitrines. Il est désormais possible de séjourner dans un appartement privé, la Suite Dior, où tout l’univers de la maison de couture → est retranscrit, avec à la clé un chef privé, un personal shopper… et une équipe dédiée de six à huit personnes, disponible 24 heures sur 24 pour qui y séjourne. Cet écrin d’exception répond ainsi à toutes les envies, de jour comme de nuit. Quintessence de l’art de vivre à la française, la Suite Dior est lovée dans l’hôtel particulier de Dior à Paris, berceau légendaire de la maison. Sa décoration conjuguant d’audacieuses matières s’habille
Après plus de deux ans de rénovation, l’adresse historique de la Maison Dior a rouvert au printemps, agrandie et magnifiée par l’architecte Peter Marino. Pour compléter l’expérience, il est possible de passer la nuit dans la Suite Dior, au cœur du légendaire hôtel particulier.
DANS LE BIBLIOTHÈQUESALON, au mur, Triptyque quadrillé, huile sur toile de Guy de Rougemont, 1978.96lieu 2022Klein/ADAGP,Yves;2022Rougemont/ADAGP,deGuy;MoutonPierre
LA SALLE DE BAINS et son style Art déco revisité, tout en marbre et fi nition laiton argenté. notamment de bois de sycomore, de mica, d’onyx ou encore de cuir et de plumes, créant des jeux de textures et de reliefs inédits dans une palette de nuances douces, du gris argenté au beige. Un imposant tableau de Joe Bradley, exposé dans l’entrée, un miroir sublimé de feuilles d’argent, réalisé sp écialement par Anne Peabody, mais aussi un triptyque coloré de Guy de Rougemont côtoient le mobilier signé Thierry Leproust , Yves Klein ou encore Charles et Ray Eames. Réserver la Suite Dior, c’est également se voir off rir les clés du 30 Montaigne tout entier, un privilège que l’on ne peut vivre nulle part ailleurs, ponct ué d’expériences sur mesure att isant tous les désirs : d’un cocktail confidentiel dans le Salon historique à la visite exclusive des ateliers de haute joaillerie jusqu’à la privatisation noct urne de la boutique. Tous les rêves peuvent devenir réalité. La Suite Dior, illust ration revisitée de l’art de recevoir à la française, exauce le souhait de Peter Marino de créer un lieu dans lequel « les gens prennent leur temps et sont à l’a e. La lumière, les jardins, le temps comme l’e ace sont pour moi les points les pl importants de ce e adresse. » dior.com LA CHAMBRE décline des tonalités de bleu et d’écru très clair que réveille un bureau en bois foncé. DANS L’ENTRÉE , un tableau de Peter Seal, Fletcher, répond à une console en acier de Thierry Leproust.
L’UNIVERS AD Le98lieu MoutonPierre
Faste sicilien
Parcourue par les écrivains dès le xixe siècle, la Sicile a été la terre promise d’une génération de roman tiques, d’Alexandre Dumas qualifiant le sommet de l’Etna de lieu divin – « Jamais je n’avais vu Dieu de si près », à Guy de Maupassant pour qui ces terres sont un « étrange et divin musée d’architecture » à ciel ouvert. Cette passion pour la Sicile, Jacques Garcia la partage depuis long temps puisqu’il a choisi les vestiges d’un monastère de jésuites au sommet d’une colline en pleine campagne pour bâtir sa Villa Elena, près de Noto. « J’ai passé dix ans de ma vie à regrouper les terres telles qu’elles étaient », nous confie-t-il, en référence au tremblement de terre qui frappa la région le soir du 9 janvier 1693. « Ce livre est une ode à la Sicile que j’aime à travers la Villa Elena, mais c’est sur tout le récit des racines de l’île à savoir la Rome antique, l’art musulman, chrétien et espagnol », raconte-t-il au sujet de →
L’UNIVERS AD Le100livre TézenasAmbroise
Entre pins parasols et champs d’oliviers à perte de vue, le soleil enflamme la pierre blonde de Noto où le maître de la haute décoration Jacques Garcia a fait construire un domaine presque princier dont la Villa Elena est reine. Une propriété à laquelle Flammarion consacre un bel ouvrage à paraître prochainement.
TEXTE Fanny Guénon des Mesnards SUR LES HAUTEURS de la ville de Noto, l’ancien monastère restauré par Jacques Garcia s’offre comme un havre de paix.
LE SALON VERT déploie le raffinement et la duaristocratiquesdélicatesse xviii e siècle européen, ici céramiquebelleCaltagirone,céramiqueLafrançaisprincipalementetitalien.cheminéeestendelaplusetplusanciennesicilienne. 101 TézenasAmbroise
JACQUES GARCIA , en hommage au passé romain des lieux, a conçu une villa rappelant avec son patio les antiques maisons patriciennes. LA BIBLIOTHÈQUE dans la maison des Oliviers est ornée d’un miroir de Serge Roche. La demeure est pensée comme celle d’un collectionneur éclectique. L’UNIVERS AD Le102livre EhrsBruno
PHILLIP JEFFRIES DAYBREAKFRANCE@PHILLIPJEFFRIES.COMFRANCEPHILLIPJEFFRIES.COMDigitalMuralWallcovering
la construction de la Villa Elena sur ce site en ruines où il a découvert des tessons d’époque romaine. L’inspira tion est lancée, il recrée alors de toutes pièces le fan tasme d’une demeure vieille de deux mille ans, influencé par les décors baroques des palais Pallavicini-Rospiglio si, Doria Pamphilj et Colonna, à Rome, qu’il affectionne tant. « J’ai racheté des sols en dallage sicilien, l’ensemble du mo bilier date du xviie ou xviiie siècle et vient de l’île. » Fastueux, presque princier, l’intérieur réunit des trésors de marbres anciens, de tapisseries, d’assises italiennes mais aussi des souvenirs et des objets chinés par Jacques Gar cia au fil des années. Par exemple, sur les murs tapissés d’un brocart vert pâle, une Marie-Madeleine d’Ingres ; autour du lit à baldaquin, des chaises en acajou signées François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter ayant ap partenu à Murat. Mais c’est dans la chapelle que les tré sors de sa collection trouvent leur point d’orgue, de bas lambris siciliens acquis à Londres à un tabernacle en bronze doré déniché chez un brocanteur de Noto. Leur harmonie tient en « la force du destin », résume le décora teur. Ce royaume érigé par Jacques Garcia semble avoir toujours été là. Les sculptures antiques, les bassins et DANS LE SALON, quatre chaises et deux lampes de Jean-Michel Frank côtoient un tableau d’Yves Klein sur une cheminée Moreau.
→ L’UNIVERS AD Le104livre EhrsBruno
Architecte : Olivier Laurent - Atelier Cambium - Photo : Arnaud Brukhnoff
VOTRE PISCINE, LE PLUS BEAU DES VOYAGES. Nous aimons imaginer nos piscines comme des voyages. Dans le Bordelais, celle-ci nous emmène à Santorin, ou même ailleurs, car c’est à celui qui y nage de choisir sa destination. Les piscines Carré Bleu sont conçues en pensant au respect de notre planète. Quitte à voyager, autant que ce soit dans un bel environnement. Carré Bleu, créateur de bleu. piscines-carrebleu.fr
Tout le bleu de Santorin dans ma piscine.
Istock:Photos-Compagnie&Family
« Ce n’est pas simplement une villa, c’est la rencontre des monastères et de la mer. C’est un monument presque surnaturel. »
L’architecte décorateur Jacques Garcia les miroirs d’eau surgissent parmi les val lons, les collines sont plantées d’oliviers et de pins parasols, un jardin d’agrumes re gorge de kumquats, d’oranges et de citrons. « Mon coup de foudre est venu de cet espace. Il m’a tout de suite inspiré. Dès ma première visite, j’ai pensé à la façon de le réinventer. J’ai la passion des extérieurs, j’ai créé des terrasses et des perspectives pour repenser cet extraordinaire jardin jusqu’à la maison des Oli viers », poursuit-il. Cette ancienne ferme abandonnée nichée à trois cents mètres au nord de la Villa Elena, Jacques Garcia en a fait la maison rêvée d’un collection neur où les chaises de Jean-Michel Frank côtoient deux grands plâtres originaux du sculpteur Jean-Marie Bau
mel, une cinquantaine d’oliviers en ligne de mire… « Le plus jeune doit avoir 2 000 ans », s’amuse le décorateur. Un cadre de rêve pour un séjour en famille ou entre amis. Au sud-est de la Villa Elena, un petit pavillon inspiré du Hameau de la Reine à Versailles est enfoui dans une végétation dense en contrebas d’un verger en terrasse. Et le décorateur de conclure : « Ce n’est pas simplement une villa, c’est la rencontre des monastères et de la mer, c’est un monument presque surnaturel. » Une chose est sûre, c’est qu’elle attise la rêverie.
AU FIL DU DOMAINE, un grand bassin à degrés, veillé par une Vénus anadyomène, est bordé de palmiers. À droite, dialogue entre le végétal et le minéral, à l’ombre d’un aloès sur un banc de pierre.
Jacques Garcia - Villa Elena - Un rêve sicilien d’Alain Stella, à paraître aux éditions Flammarion le 19 octobre (274 pages, 75 euros).
106 L’UNIVERS AD Le livre EhrsBruno
HAPPYFACTORYPARIS.COM (0)1 49 46 10 82
L’été façonindienRiviera
PAR Fanny Guénon des Mesnards L es mots de Nino Ferrer résonnent lorsqu’on évoque le Sud et son imaginaire – « C’est un endroit qui ressemble à la Louisiane, à l’Italie… », chantait-il. Pour les décorateurs et les architectes d’intérieur, la région reste encore aujourd’hui un terrain de jeu privilégié où les souvenirs d’enfance se mêlent à une juste conception de l’espace. Comme chez Tuba où Marion Mailaender a transformé un club de plongée en hôtel à flanc de calanque, dans le quartier marseillais des Goudes. « Le Sud, ce sont mes racines puisque je suis née et j’ai grandi à Marseille. Chez Tuba, j’ai voulu raviver mes souvenirs d’enfance : le soleil qui tape fort sur la roche calcaire, marcher pied nus sur les dalles fraîches, manger des glaces accoudée au comptoir en canisse », se remémore celle qui recrée l’esprit cabanon de Le Corbusier avec une série de chambres façon cabines en bois sombre. Le mobilier sculpté, la bâtisse de béton brut incrustée dans les rochers et l’utilisation de matériaux locaux comme la terre cuite, la pierre calcaire et la chaux résonnent comme une déclaration d’amour à l’ancien fief de pêcheurs. Elle poursuit : « Le plus important ici, c’est la vue sur le village, sur la mer, sur les îles et les collines du parc des Calanques. Nous nous sommes attachés à créer des points de vue et à brouiller les frontières entre l’intérieur et l’extérieur. » Elle prévoit d’ailleurs l’ouverture de trois nouvelles suites et nous confie qu’elles seront plus spacieuses, dotées d’un coin cuisine et d’une terrasse en rooftop. De légers rideaux devraient habiller les baies vitrées « pour voler les jours de mistral », s’amuse-t-elle, alors qu’une ancienne coque de bateau sera transformée en bar à cocktails aux côtés d’un mobilier menthe à l’eau. Pour les architectes Marine Delaloy et Paula Alvarez de Toledo, fondatrices du tandem Jaune, les projets dans le sud de la France sont aussi une affaire de cœur. Respectivement natives d’Aix-en-Provence et de Marseille, elles ont réalisé le décor du Moulin à Lourmarin avant de rénover cette année le domaine de Capelongue à Bonnieux. « Nous avons posé de la terre cuite naturelle partout au sol, l’idée était de jouer avec les teintes ocres. Ensuite, nous avons créé des panneaux en bois clair pour créer du contraste avec le mobilier et refait le garde-corps →
Par leur décor décomplexé et leur architecture en pleine nature, ces adresses de décorateurs dans le sud de la France marquent un retour à l’authenticité, loin des clichés et des mythes surexploités. En descendant de Bonnieux vers Marseille puis Saint-Tropez, la tendance est à la nostalgie.
L’UNIVERS AD Les hôtels LindetCharlotte 108
À BONNIEUX, Marine Delaloy et Paula Alvarez de Toledo ont repensé etcyprès,Capelongue,l’hôtelentrepinsparasolschamps.
À LA BASTIDE SAINT-TROPEZ,DEle décor signé Jessica Barouch célèbre les matières naturelles. Un bas-relief de l’artiste Olivia Cognet habille le grand escalier. SalvaingMatthieu
« Nous
DÉJEUNER À FLANC DE CALANQUE chez Tuba dans le quartier des Goudes, à Marseille. nous sommes attachés à créer des points de vue et à brouiller les frontières entre l’intérieur et l’extérieur. » de Tuba Marion Mailaender
L’architecte
en fer forgé à l’ancienne, dans l’esprit originel de la bastide », précisent-elles. Loin du pastiche provençal, le duo a enduit les murs à la chaux de manière à accrocher la lumière et s’inspire de souvenirs solaires, des bâtisses d’époque entre Arles et Avignon. « Pour nous, c’était important de travailler avec des artisans locaux qui incarnent le vrai Sud, celui tel qu’on le connaît chez nos grands-parents, par exemple. » Les paniers et les suspensions du vannier Pascal Lafon trouvent leur place dans les chambres et sous les poutres du restaurant ; les vasques, les mini-bars et les tables en marbre Alicante rouge veiné rappellent les couleurs de la terre provençale. Terracotta, fibres naturelles et nature A Saint-Tropez, la galeriste et architecte d’intérieur Jessica Barouch vient de rénover la Bastide, un hôtel familial où les habitués s’abritent sous les pins et les palmiers – « cet hôtel est mon havre de paix depuis toujours », nous raconte-t-elle. L’esprit des lieux est conservé, la végétation du jardin exacerbée à la californienne. « La matière a une place particulièrement importante dans mes projets Elle est le fil conducteur de mon travail, c’est elle qui me procure l’émotion dont j’ai besoin pour avancer. » Et d’évoquer l’accumulation de céramiques italiennes artisanales, les tonalités terracotta, l’utilisation de la terre cuite et des fibres naturelles à l’image de la corde qui habille le mobilier jusqu’à la douche en bord de piscine. « C’est une matière que je tenais à mettre en scène de plusieurs façons, elle est à la fois brute et chaleureuse. » Plus loin, aux abords de la discrète plage des Salins, l’agence Notoire a revu un hôtel de bord de mer,
POUR LE DÉCOR de l’hôtel Tuba, Marion Mailaender fait dialoguer sol en pierre et mobilier en bois sculpté.
→ L’UNIVERS AD Les110hôtels TouzetFlorian
Tapisseries anciennes, modernes et contemporaines, Fiber Art,Tapis contemporains Parsua, Tapis anciens / 01 42 60 72 68 / www.galerie-chevalier.com Tapis Parsua Qanat, noué à la main, laine filée à la main, teintes naturelles, aucun produit chimique. info@galerie-chevalier.comgalerie_chevalier_parsua
la Tartane. Sa fondatrice Jordane Arrivetz raconte : « J’ai cherché à m’éloigner du mythe Brigitte Bardot et des sixties. Ce qui m’intéresse, c’est le Sud des années 1920, cette époque où Pablo Picasso et sa bande venaient prendre leurs quartiers d’été dans la région et laissaient libre cours à leur imagination. » L’architecte s’est aussi imprégnée de ses souvenirs pour créer la maison de vacances idéale. « L’intérieur de cette demeure est un mélange hétéroclite d’objets et de bibelots que les membres d’une même famille se seraient transmis de génération en génération », détaille-t-elle. Pour dénicher des trésors, elle fait appel à l’antiquaire arlésienne Julie Barrau. L’intérieur est décomplexé, vivant – « le mobilier chiné incite au lâcher-prise, le fait qu’il ait connu une ou plusieurs vies incarne une certaine forme de liberté », nous dit Joanne Arrivetz. Une chose est sûre, les nuances acidulées du vieux rose au vert azur de la Tartane reflètent la légèreté de l’été : « À mes yeux, la côte méditerranéenne représente les réminiscences des vacances et une certaine nonchalance », conclut-elle.
AU BORD DE LA PISCINE, une atmosphère toute californienne, sous les palmiers de la Bastide de Saint-Tropez. mobilier chiné incite au à une certaine forme de liberté. » fondatrice de l’agence Notoire Jordane Arrivetz
L’UNIVERS AD Les 112hôtels TouzetFlorian;SalvaingMatthieu
DANS UNE CHAMBRE de la Tartane, à Saint-Tropez, tonalités acidulées et mobilier chiné par l’agence Notoire.
La
« Le
lâcher-prise,
76, RUE DU FAUBOURG SAINT-HONORÉ, PARIS 8 e RENSEIGNEMENTS +33 (0)1 53 05 53 04 LOUIS-XAVIER.JOSEPH@SOTHEBYS.COM SOTHEBYS.COM/HOTELAMBERT #SOTHEBYS AGRÉMENT N°2001-002 DU 25 OCTOBRE 2001 COMMISSAIRE-PRISEUR HABILITÉ PIERRE MOTHES. © ART DIGITAL STUDIO
Le salon fait sa révolution Formes, matériaux, styles... notre sélection de canapés, chaises et fauteuils s’a ranchit des codes et des contraintes. PAR Sarah de Beaumont assi ée de Noelann Bourgade UN LIVING TOUT EN JEU DE FORMES ET DE MATIÈRES grâce à son canapé Shaal signé Doshi Levien (Arper). LE GUIDE AD Les assises LopezSalva
TremoladaEmilio
Les canapés Monobloc ou modulables, ces modèles aux couleurs sobres ou originales donnent le ton dans nos intérieurs. LE TANGRAM, modulaire, en tissu, FrancescodesignBinfaré.
L’ARRONDI,
On the Rocks, 36 × 315 × 170 cm, prix sur demande. EDRA. LE RÉTRO, en tissu, design Raw Color. Loop, 155 × 122 cm, à partir de 2 889 €. SANCAL. LE CLASSIQUE, sur une base en métal, revêtement en tissu, cuir ou similicuir, design Jasper Morrison. Elan, 230 × 82 × 44 cm, à partir de 4 910 €. CAPPELLINI. en velours de coton, ChristophedesignDelcourt. SYD, 292 × 167 x 72 cm, prix sur DELCOURTdemande.COLLECTION. MODULAIRE, Vincentetpolyuréthane,enpolyestercoton,designVanDuysen. Cleo, 89 × 345 x 214 cm, à partir de 5 516 €. MOLTENI & C.
LE
L’ORIGINAL, avec structure en métal et châssis en polyuréthane,acier,tissus et polyester, design Zaven. Za:Za, 280 × 110 x 83 cm, à partir de 5 680 €. ZANOTTA. LE FLEXIBLE, en mousse polyuréthane et plume, base en épicéa et hêtre massif, design Bernhardt & Vella. Ginza, 344 × 73 × 103 cm, à partir de 6 937 €. ROCHE BOBOIS. 115
LA BICOLORE, structure en acier inoxydable, mousse et bois, design Khodi Feiz. Aloa, 78 × 57 × 48 cm, à partir de 557 €. ARTIFORT.
LE GUIDE AD Les assises
Les chaises Avec leurs lignes épurées, elles se glissent dans notre quotidien, pour dîner comme pour télétravailler.
AVEC ACCOUDOIRS, structure en tige métallique designrembourrage,aveccuir,Draga&Aurel. Gemma, 83 × 66 × 57 cm, prix sur demande. BAXTER.
LA BRUTE, structure en bois de frêne massif avec Urquiola.designrembourrage,Patricia Oru Chair, 46 × 53 × 58,5 cm, à partir de 640 €. ANDREU WORLD.
L’ARC DE CERCLE, structure en métal et contreplaqué, mousse de designpolyuréthane,MonicaArmani. Roma, 74 × 57 ×54 cm, prix sur demande. TURRI.
LA MOLLETONNÉE, structure en acier design Lazzeroni.RobertoMontera Mas, 83 × 51 × 58 cm, à partir de 1 300 €. POLTRONA FRAU.
LA BOUCLÉE, structure en acier contreplaqué,et tissu boucle e, mousse. Ciselia, 75 × 55 × 52 cm, à partir de 155 €. KAVE HOME.
L’ENVELOPPANTE, structure en métal, nition brunie, design Roberto Lazzeroni. Susanne, 60 × 56 × 75 cm, à partir de 2 072 €. FLEXFORM.
LA GRAPHIQUE, structure en acier Fabio Bonfà.rembourré,revêtementinoxydable,encuirsoupledesign Bonnie, 76 × 58 × 57 cm, à partir de 4 032 €. VISIONNAIRE. 117
LA TUBULAIRE en acier poudré, design Cassina Studio. Tubius, 55 × 46 × 82 cm, prix sur CASSINA.demande.
LA POÉTIQUE, structure en métal enduit de poudre avec coques en tôle peinte, design Studio BrichetZiegler. Pilota, 65 × 75 × 75 cm, à partir de 2 319 €. PULPO.
FAÇON
STUDIO
ART
revêtement
LE GUIDE AD Les assises118
Les fauteuils Angles arrondis et épaules larges, ils se parent des plus belles matières pour un confort maximal.
LE CARRÉ ADOUCI, revêtement en velours recyclé vert mousse, design Maymó.Omayra Bobo, 70 × 95 × 88 cm, 625 €. MADE.COM. COMME UN NUAGE, structure en matériaux de Malouin.designnaturelsrembourrageetdurables,Philippe Pu er, 89 × 100 × 108 cm, 4 778 €. SCP. DÉCO REVISITÉ, base en bois recouvert d’un tissu Dedar. Scarface, 100 × 100 × 85 cm, prix sur demande. GLUSTIN À LA GALERIE GLUSTIN. MÉRIDIENNE, cachemire et soie, design Raphaël Navot. The Palm Duet Chaise-Longue, 90 × 125 × 80 cm et 46 × 70 × LORO28(repose-pieds),62 cm000 €et9000 €.PIANA.
LE NOUVEAU CLUB revêtement en cuir ou tissu, Jean-MariedesignMassaud. Le Club, 94 × 67 × 34 cm, à partir de 3 424 €. POLIFORM. HAUTE COUTURE, piètement en aluminium brossé, design Rodolfo Dordoni. Twiggy, 64 × 90 × (fauteuil),65 cm64×64 × 37 cm (repose-pieds), 3 580 € et 2 530 €. MINOTTI. L’ENVELOPPANT, mousse de polyuréthane, design Marie C. Dorner. Uncover, 70 × 96 × 97 cm, 2 536 €. CINNA. L’ICÔNIQUE, revêtement en tissu, design Mario Bellini. Le Bambole, 119 × 91 × 75 cm, à partir de 3 711 €. B&B ITALIA. 119 iMinopourDordoniRodolfo
RÉALISATION Sarah de Beaumont TEXTE Fanny Guénon des Mesnards Eltham Palace, Londres, par Peter Malacrida
deIcônesstyle
Intemporels, les codes et les matériaux de ces salles de bains historiques signées Antoni Gaudí, Piero Portaluppi, Madeleine Castaing ou Mies van der Rohe nous inspirent toujours autant.
La salle de bains de Virginia Courtauld, la propriétaire d’Eltham Palace, est l’un des rares décors originaux des années 1930 à être resté intact. Entre les murs de ce joyau Art déco situé dans la campagne anglaise, près de Londres, l’aristocrate et architecte d’intérieur italien Peter Malacrida a réalisé une pièce à l’opulence précieuse. Outre les murs ornés d’onyx dans l’esprit des temples de la Rome antique, la baignoire est dotée de robinets dorés et d’un bec verseur en forme de tête de lion. Une niche en mosaïques scintillantes et une statue de la déesse Psyché complètent le tableau, inscrivant plus que jamais le palais dans son époque. de bains
HeritageEnglish LE GUIDE AD Les salles
« Maison de Lèves », Chartres, par Madeleine Castaing
Antiquaire, décoratrice, initiatrice des premiers mix and match de la haute décoration … On retient également de Madeleine Castaing le « bleu Castaing », une tonalité qu’elle crée lors de l’aménagement de sa propriété de Lèves, près de Chartres. D’inspiration néoclassique, la maison devient le théâtre de ses premières figures de style et d’une salle de bains dont les murs au bleu turquoise profondément lumineux deviennent sa marque de fabrique. Dans la salle d’eau de « Madame », on retrouve les influences de l’époque Charles X et une chaise aux pieds de ballerines en pointes – la légende veut qu’elle provienne d’une maison close du xixe siècle…
121 BeaufreRoland
Destiné à devenir la villa estivale du courtier Manuel Vicens, le premier chef-d’œuvre d’Antoni Gaudí est édifié entre 1883 et 1885, dictant les préludes de l’Art nouveau et du modernisme catalan. Aujourd’hui classée au patrimoine mon dial de l’Unesco et ouverte à la visite, la maison-musée incarne l’essence du travail de Gaudí avec ses intérieurs inspirés par la nature méditerranéenne. En témoigne la salle de bains centenaire au premier étage, où les couleurs primaires embrassent un carrelage aux motifs floraux, un damier mural et un camaïeu de tonalités rougeoyantes. « Les couleurs utilisées en architecture doivent être intenses, logiques et fertiles », disait l’architecte, qui signe une pièce intemporelle.
Casa Vicens, Barcelone, par Antoni Gaudí
LE GUIDE AD Les salles de bains GaudíVicensCasa
2022ADAGP,RohedervanMiesLudwig;KongMilan/London/HongCarlo,DeMassimocourtesyCappelletti,MarcoandLegnaniSistoDelfino
Casa Corbellini-Wassermann, Milan, par Piero Portaluppi Avant que le marchand d’art Massimo De Carlo n’en fasse le siège de sa galerie milanaise, la Casa Corbellini-Wassermann de Piero Portaluppi est restée à l’abandon pendant quinze ans. Pensée à l’ori gine, entre 1934 et 1936, comme une maison moderniste sur deux étages, la structure de 1 000 mètres carrés a retrouvé sa splendeur sous l’impulsion du Studio Binocle et de l’architecte Antonio Citterio. Les anciennes salles de bains des propriétaires déploient le marbre du sol au plafond, à l’image de celle de Monsieur Wasserman tout en nuances turquoise. Ce marbre dit Malachite di Challant, pro venant d’une carrière disparue de la vallée d’Aoste, est le même que celui de l’entrée de la Fondation Piero Portaluppi. 123
Villa Tugendhat, Brno, par Mies van der Rohe À Born, en République tchèque, la Villa Tugendhat a été conçue par l’architecte Ludwig Mies van der Rohe entre 1929 et 1930 – elle constituait le cadeau de mariage des époux Tugendhat, deux héri tiers de riches familles d’industriels. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2001, la maison conjugue ossature d’acier et matériaux exotiques tout en brouillant les frontières entre l’intérieur et l’extérieur. Emblématique de l’habitat moderniste, elle incarne une vision nouvelle de la pureté architecturale, en témoigne la salle de bains parentale plus que minimaliste. D’importants travaux de rénovation de 2010 à 2012 lui ont rendu son cachet.
Nouvellevague À travers un style a rmé, nos quatre salles de bains et leur mobilier revisitent matériaux, couleurs et développent leur sens de l’accessoire. PAR Sarah de Beaumont assi ée de Noelann Bourgade ATMOSPHÈRE ZEN autour d’une baignoire en résine polyester et pigments colorants Borghi, (Antoniolupi).Gumdesigndesign LE GUIDE AD Les salles de bains
Des lignes épurées Des formes simples habillées par des couleurs chaudes créent une ambiance propice à la détente.
FLACON EN VERRE Solution , 350 ml, 54 €. DIPTYQUE. MÉLANGEUR avec bec chromé et poignées en verre de Murano, réalisées par Venini, design Ma eo Thun et Antonio Rodriguez. Série Venezia, prix sur demande. FANTINI.
LAVABO en acier émaillé, design Werner Aisslinger. Nueva, ø 38 cm, KALDEWEI.854,42 €.
lesréconfortantelavantepourmains
COLONNE de douche métallique nition chromée. Raindance E 300, 40,5 cm, 2 080 €. HANSGROHE. MOSAÏQUES en pâte de verre. Leonis, plaque en micromosaïque de 29,5 x 29,5 cm, 330 €. SICIS.
SERVIETTES EN LIN Lina, à partir de 50 × 100 cm, à partir de 60 € CFOC. VASQUE en céramique, design Luca Cimarra. Era small, ø 40 × 15 cm, prix sur CERAMICAdemande.CIELO.
CelestinoCristinadesignBathscape,Installation 125
BANC en cordes de liège tissées main et tubes en aluminium recyclé, design Marco Carini. Rendez-vous, 36 × 180 × 39 cm, prix sur demande. AGAPE.
L’Artrévisitédéco Dorures, pantone de vert et mosaïques nous plongent dans un décor hollywoodien. DÉCOR avec carreaux de mosaïque de marbre taillés main, design Carlo Dal Bianco. Triennale Verde, 1 245 € le m2 BISAZZA. FAUTEUIL en aluminium. Bamboo, 55,5 × 60 × 93 cm, 690 €. TECTONA. BAIGNOIRE en fonte émaillée. Cléo, 175 × 80 cm , 3 959 €. JACOB DELAFON. CRÈME POUR LES MAINS Suède,100 ml, 45 €. BYREDO. MÉLANGEUR à mane es en laiton brillant, design Charles Zana. Collection Hamptons, 24,7 × 17,75 cm, à partir de 1 189 €. THG PARIS. SERVIETTES en coton, Pantelleria, à partir de 40 × 60 cm, 32,90 €. LANEROSSI. RADIATEUR en acier, design Antonia Astori et Nicola de Ponti. Milano Freestanding, à partir de 171,5 cm, à partir de 3 092 €. TUBES RADIATORI. 126 LE GUIDE AD Les salles de bains
À LOS ANGELES, Martyn Lawrence Bullard a conçu la suite Grand Premier du Prospect Hollywood, où la baignoire sur pieds dialogue avec le papier peint de Candice Held.
KowalJaime
JEUX DE FORMES et de couleurs pour ce e salle de bains en chêne et LivingTec, Swing, conçue par le Studio Fabio Fantolino (Ex. t.). LE GUIDE AD Les salles de bains t.Ex.
DOUCHE avec chromée.nition CosmopolitanTempestaSystem, 580,80 €. GROHE REVÊTEMENT en céramique, Sign 2, Série Code Switch
LAMBERT
SERVIETTE
BAIGNOIRE
140
129 2022ADAGPNouvelJean
coton. Check Bath Towel Family
BAIN
fragance
Le graphismecoloré Du mobilier aux accessoires, la géométrie s’invite dans la salle de bains.
LAMPE
70
COLONNE
LUBNA140 cm.CHOWDHARY. SAVON
ROBINETTERIE CHROMÉE , design Soo K. Chan, Fractal, 18,8 cm, prix sur demande. CRISTINA RUBINETTERIE. en aluminium et auvent enduit de poudre, poli miroir, design Habitación 116. Silo 4SE, 26 × 43 cm, à partir de 2 825 €. & FILS. en marbre de Carrare, design Jean Nouvel. Face à face, 76,5 × 185 × 73 cm , prix sur demande. AGAPE. DE en , × 89 €.136 cm,HAY. DE , × BIO fait main, eur Duo. 16 €. SEEM SOAP.
d’oranger,
BAIGNOIRE en matériau durable avec résine d’origine végétale. Aurora Bijoux White, 171 × 73,5 × 87,5 cm, à partir de 8 445 €. DEVON & DEVON. en pierre naturelle Bacinella, 40 × 15 cm, 2 335 € SALVATORI. DE en marbre, sur 32 × 32 cm, 2 le
PAVEMENT
Un poudréluxe Marbre clair et couleurs pastel instaurent une élégance et un ra nement intemporels. SERVIETTES DE BAIN en lin et coton. Nid d’abeille, 40 × 50 cm, à partir de 18,90 €. LISSOY. MITIGEUR en cuivre brossé avec mane e en marbre et or Calaca a, design Ma eo Thun et Antonio Rodriguez, Isy22, prix sur demande. ZUCCHETTI. DOUCHE en laiton massif, nition cuivre brillant, VOLEVATCH.à245Volevatch,Manufacturedesign×130 cm,partirde28350 €. ÉPONGE LA12,30 €.naturelle,REDOUTE.
MOSAÏQUE
mesure.
m2 GASPARD MAHIEU. LE GUIDE AD Les salles de bains 130
LAVABO
200 €
À LA VILLA BALBIANO, la baignoire en marbre blanc vintage de la View Suite conçue par Jacques Garcia sur le lac de Côme.
ColletionHeritageThe
La référence du design et de la décoration est aussi disponible en abonnement ! RDV sur https://abonnement.condenast.fr/ad-magazine/ad-collector
DIALOGUE ENTRE PASSÉ ET PRÉSENT pour cet intérieur milanais revu par Vincenzo De Cotiis. Travertin et laiton doré dialoguent à bâtons rompus, tandis que les arches mènent aux bibliothèques aux montants fuselés, réalisées sur mesure. 6 INTÉRIEURS QUI NOUS FONT RÊVER Rive gauche, Rive droite ou sur les quais de Seine, à Dublin, Milan et dans les Hamptons, ils déploient toute la richesse de leur personnalité Leaffirmée.styleAD MorrellMartin
L’ESCALIER SCULPTURAL conçu par Alexandre de Betak mène à la cuisine, qu’il a également dessinée. Dans un vase Astier de Villatte, des fleurs Castor Fleuriste. Au plafond, une suspension de Mathieu Matégot. À droite, deux fauteuils des années 1940 (Puces de Saint-Ouen).
2022ADAGPfMatégotMathieu
Classicismerevisité
PHOTOS
C’est sur les quais de Seine, au sein d’une demeure historique du xvii e siècle, que se sont installés Alexandre et Sofia de Betak il y a deux ans. Réparti sur trois niveaux, l’espace mêle classicisme parisien et influences multiculturelles dans un jeu d’associations libres et inattendues.
Matthieu Salvaing RÉALISATION Sarah de Beaumont TEXTE Marina Hemonet QUARTIER LATIN 135
D
SOFIA ET ALEXANDRE DE BETAK dans leur appartement entièrement repensé par le scénographe.
ior, Yves Saint Laurent, Jacquemus… Avec plus de 1 500 défilés à son actif, Alexandre de Betak est une figure incontournable de la mode qui a su, à travers la création de Bureau Betak au début des années 1990, en réinventer totalement le concept. Aujourd’hui, après avoir fondé son agence de création digitale Bureau Future en 2016, il lance Takbe Studio, une nouvelle structure consacrée à l’architecture et à la décoration. « À la différence de Bureau Betak où tout va très vite, l’idée de Takbe Studio est de faire du pérenne. J’ai passé ma vie à réaliser des défilés qui durent dix minutes, voire parfois moins, là c’est extrêmement intéressant et stimulant créativement de passer du temps à (re)visiter des concepts qui vont durer plus longtemps. » Une manière d’aborder les choses à contre-courant qui l’a également guidé dans la restructuration de cet hôtel particulier typiquement parisien où il réside depuis début 2020 avec son épouse argentine Sofia Sanchez de Betak, créatrice du label Chufy et consultante mode, et Sakura leur fille de 4 ans. Située à deux pas de Notre-Dame, face à la Seine, cette bâtisse du xviie siècle, qui a abrité le Musée de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris de 1934 à 2012, séduit Alexandre de Betak une première fois en 2013 à l’occasion de l’exposition AD Intérieurs. Lorsque le bien est mis sur le marché quelques années plus tard, il s’empresse de l’acquérir malgré l’ampleur de la tâche. Deux ans de travaux seront en effet nécessaires pour lier les différents lots qui composent l’hôtel particulier et en faire une maison accueillante de 350 mètres carrés, sur trois niveaux. Le couple n’hésite pas à y emménager en plein chantier. « Lorsque nous avons acquis cet endroit, tout avait été démoli. Il n’y avait que les murs, pas d’électricité, pas de chauffage, pas d’escaliers, pas de sol, uniquement des gravats et du béton. Avec Sofia, on a décidé d’y camper le temps que je le dessine. Mes enfants [nés d’un premier mariage] y faisaient du skate et taguaient les murs. Il y avait une liberté de vie qui était totale. On a adoré cette période un peu destroy, cela a créé un lien avec le lieu, une mémoire. » Alexandre de Betak choisit de garder cet esprit avec les murs restés pour certains tels quels, laissant entrapercevoir les couches du temps. Une manière de revisiter le classicisme architectural du bâtiment dont il joue avec les codes – des poutres au plafond aux enfilades tout en perspectives, de la pierre de Bourgogne au parquet Versailles jusqu’aux poignées xviiie chinées aux puces de Saint-Ouen : « J’aime bien les exercices de style approfondis très différents, que ce soit un loft new-yorkais, une maison baléarique “seventies” ou cet 136
→
DANS LA SALLE À MANGER, une table et des chaises de chez Pheromones (Puces de Saint-Ouen). Près de la fenêtre, deux fauteuils de Gaetano Pesce des années 1980.Le parquet (La Parqueterie nouvelle) a été posé par Avenir Parquet.
2022ADAGPRietveldGerrit
139
DANS LE SALON, quatre fauteuils Amanta de Mario Bellini (1966), habillés de daim par Tapisserie Joseph Basdevant ainsi que deux fauteuils en bois et daim des années 1940 (Pheromones), et une chaise Steltman de Gerrit Rietveld. Fleurs de Castor Fleuriste. hôtel particulier xviie . Il y a toujours un twist personnel dans mes résidences. » Et ce qu’il aime par-dessus tout, c’est mélanger les styles et les influences avec une grande spontanéité, au gré des envies, des voyages du couple globe-trotteur ou des pérégrinations virtuelles car l’homme est un chineur invétéré, surfant sur les sites des maisons de vente en ligne. Hétéroclite, le salon réunit ainsi aussi bien des objets des années 1970, de l’art africain, des pièces de Sottsass, Perriand, Bellini, Pesce ou Matégot… des meubles des années 1940, de l’art cinétique, du gréco-romain que des chinoiseries. « Je ne suis pas collectionneur dans le sens traditionnel du terme, en revanche je suis accumulateur de mes obsessions, j’aime bien les développer et les creuser. Par exemple, j’ai toujours adoré les Vespa depuis que j’ai 14 ans, la Hi-Fi en général et les enceintes Elipson en particulier, j’en ai partout », détaille-t-il. La cuisine, quant à elle, a plutôt été pensée dans un style industriel avec du verre coulé à la main et de la pierre du Zimbabwe. Elle est complètement ouverte afin de pouvoir cuisiner et recevoir en même temps. C’est lui aussi qui a dessiné l’escalier aux lignes sculpturales. Réalisé à la chaux et tout en courbes, celui-ci rappelle la maison que le couple possède à Deia, sur l’île de Majorque, aux Baléares. Outre les effets de chaux, la blancheur des murs aussi est une constante : « C’est reposant de voir des murs blancs.
Comme je passe mon temps à créer, quelque part cela me laisse plus de liberté de n’avoir aucune influence artistique autour de moi. J’aime bien aussi les choses qui ne sont pas trop définitives, souvent je n’accroche rien, c’est juste posé. Il y a un côté plus éphémère, je préfère que les choses ne soient pas figées. » Seule la chambre parentale est dotée d’un pan de mur entièrement habillé d’une boiserie italienne du xviiie siècle, tandis que le dressing se pare d’un panneau japonais ancien. Une passion pour le Japon qui a poussé Alexandre de Betak à imaginer un décor peint – aujourd’hui édité par Pierre Frey en version panoramique – pour les murs de la chambre de sa fille Sakura en y insérant avec facétie les visages des membres de la famille. Une dose de folie que l’on retrouve avec le Betak Clandestino, un refuge à l’entresol de la maison masqué derrière un miroir à la Lewis Carroll : « Avec Sofia on a toujours aimé les pièces cachées, on aime bien faire la fête, alors j’ai décidé de créer un bar entier. » Ce bar peut aussi faire office de boîte de nuit, de salle de cinéma, de salle de méditation, de chambre d’amis, dans un environnement fantasmagorique où le plafond s’habille d’un ciel étoilé inspiré d’une carte du xviie, parsemé des constellations zodiacales de chaque membre de la famille. « C’est bien de mettre un peu de folie dans nos vies ! »
DANS LA CHAMBRE PARENTALE, une magnifique boiserie italienne du xviii e siècle chinée au marché Serpette (Puces de Saint-Ouen). On a voulu un endroit très facile à vivre, très apaisant et très invitant, surtout pas figé dans le temps ou dans l’usage . » Le directeur artistique et producteur Alexandre de Betak
«
LE BUREAU de Sofia Sanchez de Betak, entouré de treillages dessinés par son mari. Fauteuil japonais Art déco (Puces de Saint-Ouen). Dans un vase Aoyama Fleurs, des alliums de chez Castor Fleuriste.
141
DANS LE DRESSING conçu par Alexandre de Betak, des panneaux de laque Art déco d’inspiration japonaise.
DANS LA SALLE DE BAINS, le marbre (Marbrerie d’art Wilfried Rouissi) met en valeur la baignoire de chez Bernard Tinivella (Puces de Saint-Ouen).
POUR LA CHAMBRE DE SAKURA, Alexandre de Betak a imaginé un papier peint réalisé par Nicolas Reese (papier peint Cherry Kawasaki Alexandre de Betak pour Pierre Frey).
L’ESCALIER A ÉTÉ REPENSÉ par le propriétaire des lieux. Derrière, un empilage de lampes roches d’André Cazenaves (années 1970).
Le fait d’être autodidacte m’a permis d’explorer plus de choses avec une totale liberté, de ne pas être formaté, de n’appliquer aucune règle . » de Betak
Alexandre
«
144
AU SOUS-SOL, des lits dessinés par Alexandre de Betak et réalisés par le tapissier Joseph Basdevant, sous une voûte peinte par Nicolas Reese. Verrerie du Bar Paris.
DEPUIS LA PORTE du xix e siècle, insérée dans la boiserie, on aperçoit un bureau DC1603 en laiton coulé et laiton frotté (2016), ainsi qu’une chaise DC115A en bois avec assise et dossier en daim (2014).
L’art subtil de révélationla
du Castello Sforzesco MILAN 147
Dans un appartement situé au cœur du centre historique de Milan, l’architecte et designer Vincenzo De Cotiis a instauré un dialogue fertile entre le passé et le présent, l’ancien et le contemporain. xix e siècle, en face
PHOTOS Martin Morrell TEXTE Elena Dallorso
LA FAÇADE DE L’IMMEUBLE du
148
L a vue, imprenable, est de celles qui font pâlir d’envie tous les Milanais : depuis les fenêtres, on admire le Castello Sforzesco, un château du xve siècle dont les tours se révèlent chaque matin aux lueurs du soleil qui se lève sur la ville. Cette véritable image de carte postale a servi de point de départ à Vincenzo De Cotiis pour concevoir l’intérieur d’un grand appartement situé dans un immeuble du xixe siècle.
Un dialogue entre les époques… Résumons : d’un côté l’histoire, de l’autre, le contemporain, mais rien d’incompatible, bien au contraire. « Cet immeuble était à l’avant-garde de l’architecture de son époque et les différentes modifications qui ont eu lieu ont toujours fait en sorte de maintenir la trace de sa conception originale, confie l’architecte et designer. Le temps est une dimension qui n’a pas de fin dans le design, et j’attache beaucoup d’importance à ce dialogue fécond entre l’ancien et le nouveau, quand la frontière entre le passé et le futur se brouille, que la tradition et l’innovation convergent. Le propriétaire et moi partagions la même vision des choses : élaborer un lieu qui rende hommage au passé mais dans lequel sa fille adolescente se sente absolument à l’aise. » Par effet d’entraînement, la relation étroite qui se noue entre l’extérieur et l’intérieur agit également sur les occupants des lieux : « Un site exceptionnel comme celui-ci est toujours une richesse. L’atmosphère du centre culturel de Milan imprègne l’édifice, tout comme l’architecture intérieure agit sur ceux qui y habitent », poursuit Vincenzo De Cotiis.
… et les matières Dans son travail sur l’espace intérieur, celui-ci a opté pour une approche « milanaise » qui s’approprie l’espace de façon dynamique. « La façon dont j’ai choisi d’ouvrir le lieu sur son extérieur n’a pas pour but d’en mettre plein la vue, mais de se révéler subtilement. C’est à la longue que l’on se rend compte de l’ampleur et du caractère systématique de ce geste, en observant les voûtes rénovées, les meubles et les accessoires fabriqués sur mesure, les tissus, les pierres et le laiton qui réfléchissent la lumière, jusqu’à la conception du plafond. Chaque facette est en dialogue avec l’autre, il n’y a pas d’exception. » Des matières du début du xxe siècle et une palette de couleurs neutres accueillent des meubles et des solutions conçues sur mesure, dégageant une impression esthétique à la fois très milanaise, mais surtout très « De Cotiis ». « Les vitraux gris ont été créés avec de vieux miroirs, ce sont des interventions artistiques qui offrent une réflexion sur le passé et le présent. Le laiton, les tons verts et gris transmettent la même palette tranchante, même si celle-ci se voit adoucie par une vaste gamme de textures. On retrouve au plafond et dans certaines voûtes de la fibre de verre recyclée peinte à la main, une des matières avec lesquelles j’aime travailler. Ici, la patine de la fibre de verre a été conçue spécialement pour être hautement réfléchissante, offrant une complémentarité aussi bien formelle que fonctionnelle avec les miroirs anciens. » On retrouve la même valeur esthétique dans l’ameublement : « Milan a été une ville centrale dans la révolution de la décoration d’intérieur. Mon travail se situe dans le prolongement de cette riche tradition mais ma pratique s’en éloigne quelque peu. Mon design pour l’immeuble se concentre sur des objets non génériques, des œuvres conçues in situ qui repoussent les frontières, en cherchant de nouvelles formes, plus personnelles. » DANS LE SALON, devant une méridienne en velours de mohair, sur une table base en travertin et laiton coulé, une sculpture en verre de Murano, fibre de verre, gaze et résine, Sans Titre 8, 2020. Au mur, une œuvre textile des années 1970-1980.
L’idée consistait à rendre hommage au passé tout en projetant un espace fonctionnel et dynamique, à l’image de la vie que celui-ci accueille. « Chacun de mes projets commence par une longue période de recherche, explique l’architecte . Dans le cas présent, la position de l’immeuble et sa vue sur le Castello Sforzesco ont été les éléments principaux sur lesquels je me suis basé pour comprendre comment l’environnement a été façonné par l’histoire milanaise. L’architecte produit un champ de force par lequel la matérialité de l’espace va déterminer les relations entre les personnes et les objets qu’il abrite. Lorsqu’on approche un lieu historique avec une perspective contemporaine, ces relations produisent des interactions insoupçonnées et tout à fait singulières. Prise isolément, chaque facette du lieu semble inamovible, indépassable, et pourtant, il est toujours possible de créer une bonne entente entre ces différents pôles opposés. »
DERRIÈRE UN CANAPÉ avec dossier en argent vieilli et coussins en velours de lin (Vincenzo de Cotiis), une table VDC14_01 en fibre de verre recyclé, laiton plaqué argent vieilli (objet unique, 20149) et un tabouret DC1736B en laiton coulé et fibre de verre recyclé peinte à la main.
150
« L’atmosphère du centre culturel de Milan imprègne l’édifice, tout comme l’architecture intérieure agit sur ceux qui y habitent. » L’architecte et designer Vincenzo De Cotiis AU DÉTOUR D’UNE NICHE , une sculpture en verre de Murano, fibre de verre, gaze, résine de Vincenzo De Cotiis, 2020. DANS LE SALON, un fauteuil DC2013B en tissu, fibre de verre recyclé peinte à la main, travertin. 152
DEVANT UNE BIBLIOTHÈQUE sur mesure en laiton foncé, verre, fer et bois recyclé, deux fauteuils DC2013B Sur l’étagère du haut, à gauche, une œuvre de Vincenzo De Cotiis. Sur celle du bas, Composizione S5 de Paul Bik, technique mixte, verre fer, et bois recyclé.
DANS LA CHAMBRE, près du lit, une table basse DC2007 en laiton coulé et fibre de verre recyclé peinte à la main. Sur le meuble console, Composizione S5, une œuvre de Paul Bik. Au mur, un miroir DC1826A en laiton coulé.
LA SALLE DE BAINS, avec son miroir vieilli à la main et son entrée en angle arrondi. « Le temps est une dimension qui n’a pas de fin dans le design, et j’attache beaucoup d’importance à ce dialogue fécond entre l’ancien et le nouveau . » L’architecte et designer Vincenzo De Cotiis 155
LE TOIT-TERRASSE est comme un séjour extérieur avec sa vue panoramique et sa grande banquette intégrée sous l’abri avec cheminée. Tables basses 1966 de Richard Schultz.
PHOTOS Matthieu Salvaing RÉALISATION Thomas Skroch TEXTE Nicolas Milon
RIVE GAUCHE 157
Dans un immeuble du VIIe arrondissement du plus pur style Art déco, l’architecte Vincent Van Duysen a revu un duplex dominant la Seine afin d’accueillir une collection d’art de très haut niveau, celle de l’entrepreneur et passionné d’art contemporain Paul-Emmanuel Reiffers.
RéécritureArtdéco
Au-dessus d’une Plug Table de Rick Owens et de chaises paillées de Charlotte Perriand, un mobile d’Alexander Calder. Aux murs, de gauche à droite, un tableau de Christopher Wool et Elevational Weights, Equivalents II de Richard Serra, 2011.
L’ESCALIER et ses vitraux verticaux portent haut le style Art déco de l’immeuble signé Michel Roux-Spitz dans les années 1930.
DANS LE SALON baigné de lumière, l’architecture sobre et intemporelle accueille, autour d’une table basse Goutte d’Eau d’Ado Chale, des fauteuils Easy Armchair de Pierre Jeanneret et des tabourets de berger de Charlotte Perriand.
A
utrefois, c’était un triplex. Baptisé « l’hôtel particulier de l’immeuble », il comprenait un étage nuit, un autre salon de musique, une terrasse panoramique coiffant le L’appartementtout.a été depuis transformé en duplex et le salon de musique est devenu living, conservant sa vaste hauteur sous plafond et son immense ouverture avec vue plongeante sur la Seine et la Rive droite. La terrasse aussi a été conservée. L’immeuble n’a rien perdu de son prestige Art déco. « C’est un lieu iconique depuis toujours, un lieu qui compte dans le milieu culturel parisien », confie l’architecte Vincent Van Duysen. On le comprend. L’impression de flotter dans le ciel nous enveloppe, faisant régner une atmosphère silencieuse dont il se dégage une grande sérénité. Ce côté années 1930, dans un esprit Jean‑Michel Frank revisité, plus actuel, avec un minimum de décorum et de superlatif, c’est ce qu’il a évoqué avec le propriétaire, l’entrepreneur et collectionneur d’art contemporain Paul‑Emmanuel Reiffers qui a, lui aussi, « eu un coup de foudre pour l’esprit années 1930 et les volumes de cet appartement » Une rencontre qui va les voir parler le même langage architectural. « J’ai conçu cet espace comme un hommage à Jean-Michel Frank, explique l’architecte belge. Un lieu très sobre avec peu de matériaux… de la pierre naturelle, des essences de bois foncé, un traitement de plâtre sur les murs, du bronze et du marbre pour la salle de bains. Il fall ait créer une ambiance volontairement retenue pour ce lieu de réception accueillant une collection importante d’art contemporain et de mobilier. » On est donc dans une architecture rigoureuse avec des couleurs chaudes, comme une « boîte » destinée à recueillir des œuvres d’art. Ce que confirme Paul‑Emmanuel Reiffers. « J’ai demandé à Vincent de me créer l’enveloppe puis j’ai réalisé la décoration intérieure, choisi les objets. J’avais la collection de mobilier, j’ai tout assemblé. » Un lieu dédié à l’art Dès lors, autour d’une grande table de Rick Owens, de chaises et de tabourets de Charlotte Perriand, d’une table basse d’Ado Chale et de fauteuils de Pierre « C’est un lieu iconique depuis toujours, un lieu qui compte dans le milieu culturel parisien . »
Jeanneret, le collectionneur va sélectionner des œuvres qui lui semblent évidentes même si elles pourront changer par la suite. Si certaines sont achetées spécialement pour l’appartement, Paul‑Emmanuel Reiffers n’y expose pas tout ce qu’il collectionne. Sont accrochés des artistes internationaux se répondant les uns aux autres : Richard Serra, Christopher Wool, Glenn Ligon ou encore Rashid Johnson, Daniel Buren ou Louise Bourgeois… La disposition peut évoluer, des ponctuations être apportées. Cet appartement étant aussi son lieu de vie, Paul‑Emmanuel Reiffers y présente des artistes à la ligne radicale qui touchent particulièrement ce président d’un groupe de communication de mode et de luxe, par ailleurs à l’initiative d’un fonds de dotation pour la jeune création contemporaine et la diversité culturelle. À la façon d’un grand cabinet de curiosité, les œuvres sont choisies les unes après les autres. « J’ai aussi pensé cet espace de vie qui me ressemble pour y inviter des artistes confirmés afin qu’ils rencontrent des jeunes talents français, car quand on débute il faut être soutenu, on a besoin d’espace, d’argent, de temps. J’essaie de créer des ponts en mettant à disposition mes relations et les possibilités offertes par le fonds. » Un appartement destiné à donner du sens à une collection que Paul‑Emmanuel Reiffers ne souhaite surtout pas, on l’aura compris, garder pour lui. « Pour être aidé il faut aussi donner. », pourrait‑être le mantra de cette collection. Ainsi, face à la double porte de l’entrée est présentée une œuvre de Rashid Johnson : celui que le collectionneur estime être « le plus grand artiste américain de sa génération » a accepté de venir à Paris et d’être mentor de l’artiste français Kenny Dunkan. Cette année, c’est l’Américain Kehinde Wiley qui a été désigné mentor 2022 et Pol Taburet lauréat.
L’architecte Vincent Van Duysen
161
L’AUTRE EXPOSITION DE LA TERRASSE, donnant sur la Seine, habillée de dalles de pierre et arborée. Table et fauteuil 1966 de Richard Schultz. À l’ombre, Mouton et Bélier, de François-Xavier Lalanne, 1995.
LA CUISINE a été optimisée, comme dans un bateau. Ses lignes pures et sobres sont traitées en chêne foncé et pierre de lave. Dans l’autre pièce, un tableau de Glenn Ligon.
162
L’ENTRÉE et sa montée sculpturale habillée d’une grande plaque de bronze martelé. À gauche, des marches, un tableau de Rashid Johnson. À droite, une statuette Maternité Dogon du Mali (Galerie Lucas Ratton).
DANS LE SALON, devant la cheminée et un petit bar dissimulé derrière une porte, un fauteuil The Tired Man de Flemming Lassen. De gauche à droite, des pièces Okushuto Ginsai Tsubo d’Iguchi Daisuke, 2019, un tableau de Lucio Fontana, une sculpture d’Antony Gormley.
LA SALLE DE BAINS est entièrement habillée de marbre blanc de Namibie. La baignoire est taillée d’un seul bloc. Contrastant avec la pureté et la fraîcheur de l’espace, le plafond en vitrail devient l’élément central de la pièce.
DANS LA CHAMBRE, on retrouve des lignes pures et des couleurs chaudes, leitmotiv de ÀunFranck.rénovation-hommagecetteàJean-MichelDanslerefletdumiroir,tableaudeGeorgBaselitz.gauche,unechaisedebureau Alchemy de Rick Owens. « Je voulais un lieu à la fois moderne et classique, un lieu dédié à l’art et à l’art de vivre à la française … » L’architecte Vincent Van Duysen 165
RIVE DROITE 166 PHOTOS Jérôme Galland TEXTE Marina Hemonet
Un précieuxécrin
Au cœur du XVIe arrondissement la décoratrice Anne-Sophie Pailleret a décliné un univers au luxe discret dans différentes nuances de vert d’eau et de kaki. Fidèle à son style glamour et précieux.
DANS LA SALLE À MANGER, une table sur mesure en travertin et verre décoré entourée de chaises tapissées d’un tissu (Métaphores). Arts de la table (Caravane) et végétalisation (La Belle Plante Paris). Au sol, un tapis en soie vintage.
167
DANS L’ENTRÉE, une console en parchemin et feuille d’or signée Anne-Sophie Pailleret surmontée d’une lampe d’Adèle Guyodo et d’un miroir Rocaille d’Hugo Drubay. Au sol, un tapis (Codimat) et des rideaux aux motifs géométriques (Pierre Frey). Au fond, une lampe dessinée par Anne-Sophie Pailleret. Au plafond, décor à la feuille d’or réalisé par Solène Eloy.
E lle est hongkongaise, il est français et tous deux ont contacté AnneSophie Pailleret à la suite de sa participation en 2019 à l’exposition AD Intérieurs alors qu’ils étaient en voyage en France. « Très attachés à un style français perçu comme glamour et précieux, au luxe discret, c’est ce qu’ils ont ressenti dans ma signature », détaille la décoratrice.
La
169 « Je
Si le couple vit depuis plusieurs années entre Paris et Hong Kong, il a décidé de s’installer désormais à plein temps dans la capitale française et a laissé carte blanche à la décoratrice pour dessiner le projet. Ce dernier est né dans un contexte très particulier, puisqu’il a été réalisé à distance en pleine pandémie, le couple étant contraint de demeurer à Hong Kong sans possibilité de se déplacer. Plus de huit mois de chantier ont été nécessaires pour repenser entièrement cet appartement haussmannien très cloisonné, pour jouer avec les proportions et obtenir de grands espaces. Doté d’une surface de 240 mètres carrés, le lieu accueille dorénavant un grand salon avec une salle à manger ouverte sur la cuisine, une vaste chambre parentale et ses deux salles de bains, une chambre d’amis, et une pièce dédiée à la pratique du yoga et de la méditation.
Une harmonie des couleurs Le brief majeur, c’était la charte de couleurs. C’est à partir d’un échantillon de tissu avec des motifs japonisants que tout a été pensé : « Elle a tellement adoré ce bronze qu’on l’a décliné à différents endroits avec des nuances de vert d’eau, de kaki, de vert aqua », ajoute Anne Sophie Pailleret. « J’aime partir du micro pour aller vers le macro. Au contraire d’autres architectes, je commence toujours avec un détail : une œuvre, un bout de tissu, une idée de couleur ou de matière, voire une simple poignée… » Et pour contrebalancer ces tons de bronze et de vert, le rose, le brun et le rouge ont été choisis pour la chambre et l’une des deux salles de bains. Si l’harmonie des couleurs est recherchée, ce n’est pas forcément le cas des matières : « J’utilise des bois, des cuirs, des céramiques, émaillées ou pas, beaucoup de textures de différents tissus, des pierres, des papiers peints, des plâtres, des matières naturelles comme le raphia, le chanvre, le tressage de bois… à la fin, tout cela compose une harmonie visuelle. » Dans cet appartement, elle a mixé toutes les influences : « J’aime le côté ensemblier de ce métier, mixer des pièces vintage à des meubles que j’ai dessinés moi-même ou faire appel à des artisans pour du sur-mesure, c’est un mélange de ANNE-SOPHIE PAILLERET est assise dans un fauteuil en laiton ciselé RV03 de Sébastien CoudertMaugendre fabriqué par le collectif Rhizome. À gauche, le détail d’un cercle en marqueterie de paille signé Jallu Ébénistes. Table basse vintage en laiton ciselé d’Armand Jonkers, sur laquelle est posé un décor de fleurs en biscuit de porcelaine de Valeria Nascimento. beaucoup de nourritures différentes. » Depuis leur aménagement récent, les propriétaires apprécient tous les détails de l’appartement en y vivant au quotidien, s’appropriant le lieu au fur et à mesure. Le couple de collectionneurs n’a pas encore pu rapatrier ses œuvres –une collection de vêtements anciens chinois encadrés ainsi qu’une collection d’art africain – même si le lieu a été pensé pour les intégrer. Et l’histoire ne s’arrête pas là puisque le couple a décidé de confier une nouvelle carte blanche à Anne-Sophie Pailleret : une maison à la campagne tout près de Londres où le couple envisage de se ressourcer pour échapper à la vie citadine. me nourris beaucoup des discussions avec mes clients, l’échange humain est une source d’inspiration. » décoratrice Anne-Sophie Pailleret
DANS LE SALON, le canapé a été réalisé sur mesure (tissu Métaphores), les coussins avec des tissus Fortuny et Jules et Jim. Table basse vintage en laiton ciselé d’Armand Jonkers. À gauche, une paire de fauteuils vintage habillés d’un tissu Sanderson. Sur la table de Christophe Delcourt , une lampe signée Marion Guidoni. Au premier plan, une table d’appoint en cuir (Ochre) et un daybed (Kann Design) recouvert d’un tissu (Lelièvre). À droite, un fauteuil RV03 de Sébastien Coudert-Maugendre.
DANS LA CUISINE, des portes en verre églomisé s’accompagnent de boutons de tirage en bronze (Série Rare). Au dessus du bar, un miroir vintage de Gio Ponti.
172
DANS LA SALLE DE YOGA , un grand vase (CFOC), des coussins en tissus (Métaphores, Rubelli, Le Manach chez Pierre Frey). Sur les murs, une tenture (Phillip Jeffries) et des rideaux (Jules et Jim).
DANS LA CHAMBRE, devant une table d’appoint en verre et travertin (Paolo Castelli) sur laquelle est posée une sculpture en coton Éclosion P de Simone Pheulpin (Galerie Maison parisienne). Une chaise boudoir, en laiton et tressage (Georges store). Au-dessus de la baignoire, un miroir en bronze de Clotilde Ancarani et des céramiques en plâtre émaillé. Appliques en plâtre dessinées par Anne-Sophie Pailleret. Suspensions en porcelaine (Original BTC). Tenture du dressing (Ido Diffusion). Au sol, un tapis (Pinton)
175 LA SALLE DE BAINS est en marbre rouge griotte Ringot Villarecci et le décor des portes en cuir tressé.
PHOTOS Ruth Maria Murphy TEXTE Elena Dallorso townhouse de l’époque géorgienne reprend vie grâce à la de l’architecterénovationirlandaise
DANS L’ENTRÉE, une voûte originale intègre une banquette sur mesure et un miroir fumé dans lequel se reflète un lustre italien vintage dans le style de Gino Sarfatti (Vinterior).
Une
Róisín Lafferty qui souligne la richesse de son histoire tout en la rigiditéassouplissantdeslieux. rigueurdouce
DUBLIN 176 Une
DANS LA SALLE À MANGER, sous un lustre Ball and Shade (Square in Circle), une table Barry (Miniforms) et des chaises Paloma (Forti Giorgio). De part et d’autre de la cheminée, des consoles en laque rouge foncé. Sur la cheminée, des vases Bacco, Cerere et Vesta de Laesse (Artemest).
« Nous avons repensé les proportions originales de l’espace en les adaptant à l’usage plus libre des pièces d’une famille aujourd’hui . » L’architecte Róisín Lafferty DANS LA CUISINE, des panneaux de bois reprennent les motifs anciens dans un style contemporain. Sous l’îlot, tabourets en bois ML42 (Byflou). Suspensions Nura (Hicken Lighting).
L e cadre : une maison de ville en plein cœur de Kenilworth Square, un ancien faubourg de Dublin sorti de terre en 1858, à environ cinq kilomètres du centre historique, où l’architect ure géorgienne domine toujours. Une maison qui dégage quelque chose d’incontest ablement austère : « Elle e carrée, symétrique, tout en angles droits », explique Róisín Lafferty, fondatrice et direct rice artist ique de Kingston Lafferty Design (KLD), l’agence choisie par les propriétaires pour présider à une rest auration en profondeur. Ces derniers se sont pris de passion pour la demeure, en dépit des multiples refontes qu’elle avait subies au fi l des années et qui avaient achevé de transformer ses grands salons d’origine en un dédale de petites pièces converties en bureaux. L’état parfois délabré de cette maison date d’une époque où l’idée de bâtiments classés était encore peu répandue et où l’on se désintéressait des initiatives du Dublin Civic Trust visant à préserver des pans entiers du patrimoine de la ville. Pour son projet, Róisín Lafferty a justement pris comme point de départ la sévérité des lieux : la palette, faite de gris, de bleu et de touches de vert, rappelle le lien indéfect ible qui unit la ville (et au-delà, l’Irlande tout entière) à la mer, et à l’immigration. Elle souligne le caractère rigoriste du st yle géorgien : une épure que viennent toutefois estomper des moulures, des corniches, des plafonds hauts et de grandes fenêtres qui apportent une belle luminosité. Pour trouver un équilibre, Róisín Lafferty a introduit à travers le mobilier et les luminaires Mid-Century vintage, des formes plus souples, qui permettent d’adoucir l’ensemble. Le respect des proportions « No avons avant tout cherché à reme re l’e ace en conformité avec ses proportions originales, tout en l’adaptant à l’ age pl libre des pièces par une famille aujourd’hui – nos clients sont parents de tro enfants et ils mènent une vie professionnelle trépidante. Les propriétaires voulaient me re en relief l’e ace du rez-de-cha sée, en y in allant la cu ine et la salle à manger, qui se trouvaient auparavant au so -sol, bien pl sombre. C’e dans ce e optique que no avons m en rapport le grand séjour et l’avant de la ma on donnant sur un jardin réservé aux résidents et sur d’autres très belles ma ons de la même époque. » C’est le parquet massif sombre en grandes planches, avec toutes les marques d’époque et les imperfect ions du bois, qui sert de trait d’union entre les deux espaces. « Une fo révélé, le plancher originel, qui avait été recouvert des années durant d’une moque e épa se, a montré tout son cara ère. C’e pourquoi no avons décidé de le conserver et de le teindre dans une pu sante couleur ébène », poursuit Róisín Lafferty. Pour faire ressortir les détails d’époque, l’architecte d’intérieur s’est adressée à des artisans de confiance pour intégrer des fi nitions contemporaines aux éléments préexist ants, permett ant d’unifier l’atmosphère de la maison.
« Avec ce type d’interventions, on e parvenu à homogéné er les e aces grâce aux panneaux, aux armoires et aux paro réfl éch santes en bronze. Le re e , c’e le mot qui a guidé DANS L’ESCALIER PRINCIPAL, une fenêtre à double hauteur aux verres teintés. La chaise vintage en bois et velours a été achetée chez Joy Thorpe. Aux murs, peinture Purbeck Stone de Farrow & Ball.
→ 179
toute notre approche, affi rme-t-elle. Re e pour l’h toire de ce e ma on, pour l’époque de sa con ru ion et pour les éléments qui ont survécu et que no avons ré si à faire revivre. » Un respect dont témoignent notamment les cheminées de la salle à manger et de la cuisine encadrées par des manteaux en marbre dessinés par l’agence qui remettent à l’honneur des motifs du passé, mais aussi les immenses fenêtres, l’agencement faisant d’elles les véritables vedettes de cet espace, ou encore des meubles volontairement plus discrets et informels. « No ne voulions rien qui alourd se, que ce soit en matière de couleurs ou de formes. Dans le choix des meubles et des luminaires, ce qui a primé, c’e une ligne douce qui contra e avec le cara ère rigoureux de la ma on », ajoute Róisín Lafferty. Le canapé bleu marine Ligne Roset ainsi que celui en fi nition bouclée couleur crème de chez Ferm Living, tous deux installés dans le salon, en sont les gages, tout comme les lampes italiennes Mid-Century. « Les propriétaires no ont demandé de garder un équilibre entre le formel et l’informel, conclut Róisín Lafferty, avec une approche qui accentue les détails anciens tout en les confrontant à des formes pl modernes. Leur ma on devait raconter une h toire, o rir un cadre adapté à leur type d’ex tence, et un refuge idéal pour a ronter la vie frénétique du quotidien. » DANS LE SÉJOUR, sous un lustre Sputnik en laiton Stilnovo des années 1950, un canapé Rico (Ferm Living), un canapé Ploum de Ronan & Erwan Bouroullec et un tabouret en bois Monolog de Peter Maes (les deux Ligne Roset). Table basse en marbre noir de Pols Pott en. Buffet Glenn (WooDesign).
180
DANS
LA CHAMBRE DES INVITÉS, au sol en terrazzo, un fauteuil et un pouf Bubble Chair de Sacha Lakic, et une lampe Nomade d’Alessio Bassan (Roche Bobois). Suspension Nelson Saucer Bubble de George Nelson (Hay).
lavabo et robinet
DANS LA SALLE DE BAINS tapissée d’un papier peint (Rockett St George), (Sonas bathrooms). (Soho Home).
Suspension
réservée aux invités,
« Ce qui a primé, c’est une ligne douce qui contraste avec le caractère rigoureux et dur de la maison . » L’architecte Róisín Lafferty DANS LA CHAMBRE PRINCIPALE, sous un lustre italien vintage dans le style de Gino Sarfatti (Vinterior), un lit en noyer à piétement en laiton (Etsy), et des liseuses suspendues Fulcrum (Nest). 183
LA FAÇADE DE L MAISON tout en géométrie de fenêtres et de toits, face à la piscine. 184
duEsthétiquecompromis
Ngo TEXTE Derek Blasberg STYLISME Mieke ten Have
HAMPTONS
PHOTOS Ngoc Minh Au large de New York, sur l’île de Long Island, le styliste Joseph Altuzarra a fait construire, avec l’aide de l’architecte Matthias Hollwich, une maison où se ressourcer le week-end en famille.
DANS LE SALON, autour d’une table basse de Bjørn Wiinblad, un canapé (Dmitriy & Co) tapissé d’un tissu (Schumacher), des fauteuils de Vladimir Kagan et des poufs ott omans de Karl Springer. Au mur, une applique se refl ète dans le miroir de Rogan Gregory. Une photographie de l’artiste conceptuelle allemande Candida Höfer apporte une certaine perspective. toutes les différentes nuances de rose, les formes rondes du mobilier et les textures. » st yliste Joseph Altuzarra
Le
« J’adore
YorkNew(ARS),SocietyRightsArtists/HöferCandida2022 186
DANS LA SALLE À MANGER, une photographie signée Simen Johan domine la pièce. Sous un lustre (Apsara), des vases de Sara Paloma sur une table (Josh Greene Design) et des chaises (Gallott i & Radice). Contre le mur, une chaise d’appoint de Faye Toogood.
N o avons acheté le terrain, pu rassemblé nos in irations sur Pintere , chacun de notre côté, sur des moodboards », se souvient Joseph Altuzarra, créateur parisien et fondateur de la marque qui porte son nom, après un passage chez Marc Jacobs et Givenchy. L’objectif : bâtir une maison de vacances de rêve avec son compagnon, au cœur des terres agricoles de Water Mill dans les Hamptons. « Je me senta comme Diane Keaton dans le film Tout peut arriver, lance Joseph . Je voula des toits mansardés ! Une cu ine immense ! Des hortensias ! » « De mon côté, renchérit son époux, le promoteur immobilier et financier Seth Weissman, j’ava plutôt envie d’une grange noire très minimal te » Ce qui aurait pu déclencher un véritable bras de fer conjugal s’est transformé en une belle démonstration d’harmonie architecturale. « C’e le fruit de notre amour », confie Seth au sujet de cette retraite de huit chambres qu’ils rejoignent le week-end avec leurs filles Emma et Charlotte. Aidé par Matthias Hollwich, le fondateur de HWKN Architecture,
JOSEPH ALTUZARRA dans le studio de création qu’il s’est aménagé. Bureau (Room & Board) et une lampe de Franco Albini. Canapé (LawsonFenning), tapissé de tissu écossais (Scalamandré), face à des tables basses en travertin (Il Granito).
Joseph Altuzarra a opté pour une toiture en bardeaux de cèdre, sans ornements ni goutt ières – une demande expresse de Seth. « No avions to deux une idée bien préc e pour ce e ma on. Parfo , elle ressemble pl à Seth et parfo pl à moi, précise le st yliste. Dans son ensemble, elle no ressemble à to les deux. » Pour le salon, la pièce préférée de Joseph Altuzarra, ils ont fait appel au décorateur et designer Josh Greene. « Je voula un salon dans les tons roses », poursuit-il en désignant du doigt le canapé moderniste Dmitriy & Co décliné dans un tissu rose poudré signé Schumacher. « J’adore les di érentes nuances, les formes rondes du mobilier et les textures. » Joseph se tourne vers les deux fauteuils couverts d’un shearling confortable issu des fi latures avec lesquelles il collabore pour sa propre griffe. Sa carrière dans la mode aurait-elle une influence sur l’aménagement de son intérieur ?
DANS LA CUISINE, des chaises Wishbone de Hans Wegner entourent une table (RH), alors que des tabourets de bar (Stellar Works) font face à l’îlot central. Au plafond, des suspensions de Natalie Page. Tapis (Nanimarquina).
« Pour chacun des process créatifs, il faut avoir une v ion claire et avoir la possibilité d’exprimer ce e v ion », expliquet-il. À mesure que leur famille s’agrandit, le couple délaisse les moodboards Pinterest. Ils ont annoncé à leur aînée Emma, qui va s’installer dans une plus grande chambre, qu’elle pourrait elle-même la décorer. « Pour être préc , elle cho ira le papier peint parmi tro options proposées par Joseph », tempère Seth. 189
« Il faut avoir une vision claire et la possibilité de l’exprimer. » Le styliste Joseph Altuzarra
DANS LA SALLE DE BAINS en all-over de marbre Arabescato Corchia, baignoire (Lacava) avec robinetterie (Kallista), à côté d’un tabouret de Charlotte Perriand. À droite, du miroir, une applique (Apparatus).
190
DANS LA CHAMBRE PRINCIPALE, sur les tables de chevet (Disc), des lampes d’Eny Lee Parker. Devant le lit (Christophe Delcourt), un banc (BDDW). Le sol est tapissé d’ultrasuède.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 L’UNIVERS AD La soirée AD 192 Erba/SGPMarco
En voici un aperçu en images.
4.
2.
TEXTE La réda ion La soirée s’est déroulée dans la maison d’Elisa et Stefano Giovannoni, fondateur de Queeboo. Caterina et Ra aele Fabrizio. 3. Laura Rimini et Roberto Peregalli. Le champagne Veuve Clicquot a accompagné la fête tout au long de la soirée. Emiliano Salci, Francesca Santambrogio et Bri Moran. Pierre Frey et Vincent Frey. 7. Maite Sebastiá, Hannah Martin, Komal Sharma, Francesca Santambrogio, Oliver Jahn, Marina Hemonet, Felix Wagner et Shelley Johnson. 8. Ivana et Karim Rashid. 9. Francesca Airoldi, Delphine Royant et Andrea La en. 10. JJ Martin.
2022 Le
Salon de Milan 8 juin dernier, AD organisaient rendez-vous milanais.
leur premier cocktail commun à l’occasion du
5.
1.
les éditions internationales d’
6.
I l aura fallu a endre 2022 pour retrouver l’atmo hère vibrante du Salon du Meuble, ce e fête de la créativité qui, loin de se cantonner à Milan, s’étend au monde entier. Pour célébrer le retour des beaux jours, les di érentes réda ions d’AD – Allemagne, E agne, France, Inde, Italie, États-Unis et Mexique – se sont réunies au cours d’une fête commune, dans un cadre exceptionnel : la maison d’Elisa et Stefano Giovannoni, le designer fondateur de Qeeboo. Un événement où se sont succédé décorateurs, designers et hôtes de marque, heureux de pouvoir échanger de nouveau.
*Les lecteurs de magazines consacrent en moyenne 27 minutes par jour au plaisir de la Presse Magazine. Découvrez chez RELAY et sur relay.com les magazines les plus talentueux et les plus audacieux de l’année. INFORMER. DÉCOUVRIR. APPROFONDIR. 2020NEXT/ONEACPM POUR LES FRANÇAIS LE PLAISIR DURE EN MOYENNE 27 MINUTES* PRIX RELAY-SEPM DES MAGAZINES DE L’ANNÉE 2022
Molteni&C, molteni.it Poliform, poliform.it Poltrona Frau, poltronafrau.com Pulpo, pulpoproducts.com Roche Bobois, roche-bobois.com Sancal, sancal.com SCP, scp.co.uk Turri, turri.it Visionnaire, visionnaire-home.com Zanotta, zanotta.it DEICÔNESSTYLE, P.120 Casa Vicens, casavicens.org Casa Corbellini-Wassermann, massimodecarlo.com Eltham Palace, english-heritage.org.uk Villa Tugendhat, tugendhat.eu NOUVELLE VAGUE, P.124 Agape, agapedesign.it Antoniolupi, antoniolupi.it Bisazza, bisazza.com Byredo, byredo.com Ceramica Cielo, ceramicacielo.it CFOC, cfoc.fr Cristina Rubinetterie, cristinarubinetterie.com Devon&Devon, devon-devon.com Diptyque, diptyqueparis.com Ex.t, ex-t.com Fantini, fantini.it Gaspard Mahieu, gaspardmahieu.com Grohe, grohe.fr Hansgrohe, hansgrohe.fr HAY, hay.dk Jacob Delafon, jacobdelafon.fr Kaldewei, kaldewei.fr Lambert & Fils, lambertetfils.com Lanerossi, lanerossi.com La Redoute, laredoute.fr Lissoy, lissoy.fr Lubna Chowdhary, lubnachowdhary.co.uk Officine Universelle Buly, buly1803.com Tectona, tectona.net The Prospect Hollywood, theprospecthollywood.com THG, thg-paris.com Tubes Radiatori, tubesradiatori.com Salvatori, salvatoriofficial.com Seem Soap, seemsoap.fr Sicis, sicis.com Villa Balbiano, theheritage-collection.com Volevatch, volevatch.fr Zucchetti, zucchettikos.it REVISITÉ,CLASSICISMEP.134 Castor Fleuriste castor-fleuriste.com Gaetano Pesce, gaetanopesce.com Nicolas Reese, reesestudio.com Pierre Frey, pierrefrey.com L’ART SUBTIL DE LA RÉVÉLATION, P.146 Paul Bik, paulbik.com RÉÉCRITURE ART DÉCO, P.156 Alexander Calder, atelier-calder.com
Antony Gormley, antonygormley.com Galerie Lucas Ratton, lucasratton.com Glenn Ligon, glennligonstudio.com Rick Owens, rickowens.eu UN ÉCRIN PRECIEUX, P.166 Armand Jonckers, armandjonckers.com Caravane, caravane.fr CFOC, cfoc.fr Codimat, codimatcollection.com Christophe Delcourt, christophedelcourt.com Hugo Drubay, hugodrubay.com Jallu Ebenistes, jallu.com Kann Design, kanndesign.com Marion Guidoni, marionguidoni.com Métaphores, metaphores.com Phillip Jeffries, phillipjeffries.com Pierre Frey, pierrefrey.com Pinton, pinton1867.com Ringot Villarecci, ringot-villarecci.com Sébastien Maugendre,Coudertcoudert-maugendre.fr Solène Eloy, atelierdumur.fr Valéria Nascimento valerianascimento.com, UNE DOUCE RIGUEUR, P.176 Farrow&Ball, farrow-ball.com Ferm Living, fermliving.com Forti Giorgio, fortigiorgio.com Hicken Lighting, hickenlighting.com Joy Thorpe, joythorpeantiques.com Miniforms, miniforms.com Rockett St George, rockettstgeorge.co.uk Ronan & Erwan Bouroullec, bouroullec.com Soho Home, sohohome.com Square in Circle, squareincircle.com Vinterior, vinterior.co
Le spéciaListe en restauration & vente du LO u NGE CHAIR 06 09 88 26 27 / 02 47 52 96 90 www.mobilierinternational.fr
LE SALON FAIT SA RÉVOLUTION, P.114 Andreu World, andreuworld.com Arper, arper.com Artifort, artifort.fr B&B Italia, bebitalia.com Baxter, baxter.it Cappellini, cappellini.com Cassina, cassina.com Christophe Delcourt, christophedelcourt.com Cinna, cinna.fr Edra, edra.com Flexform, flexform.it Galerie Glustin, glustin.net Kave Home, kavehome.com Loro Piana, loropiana.com Made, made.com Minotti, minotti.com
Les adresses194
DUESTHETIQUECOMPROMIS, P.184 Apparatus, apparatusstudio.com BDDW, bddw.com Eny Lee Parker, enyleeparker.com Faye Toogood, fayetoogood.com Gallotti & Radice, gallotiradice.it Il Granito, ilgranito.be Joseph Altuzarra, altuzarra.com Josh Greene Design, joshgreenedesign.com Lawson-Fenning, lawsonfenning.com Matthias Hollwich, hwkn.com Nanimarquina, nanimarquina.com Sara Paloma, sarapaloma.com Schumacher, fschumacher.com Stellar Works, stellarworks.com Vladimir Kagan, vladimirkagan.com 90VALENTINO,ANSDESTYLE, P.202 Valentino Garavani, valentino.com
Dior, dior.com Peter Marino, petermarinoarchitect.com FASTE SICILIEN, P.100 Jacques Garcia, studio.jacquesgarcia.com
enLÈveMent sur toute La France OBJETS DE DÉSIR, P.48 Adrian Cruz Elements, adriancruzelements.com Alessi, eu.alessi.com Baccarat, baccarat.fr Blend Gallery Rome, blend.it cc-tapis, cc-tapis.com David Gill Gallery, davidgillgallery.com Edition 1.6.9, edition169.com Flos, flos.com Galerie Maria Wettergren, mariawettergren.com Galerie Scène Ouverte, galerie-sceneouverte.com Glas Italia, glasitalia.com GTV Gebrüder Thonet Vienna, gebruederthonetvienna.com Ladies & Gentlemen Studio, ladiesandgentlemenstudio.com La Manufacture de Sèvres, sevresciteceramique.fr Le Bon Marché Rive Gauche, lebonmarché.com Pinto, pintoparis.com Pulpo, pulpoproducts.com Schumacher, fschumacher.com SCP, scp.co.uk Serax, serax.com Softedge Studio, softedge.studio Spotti Milano, spotti.com Tacchini, tacchini.it Toogood, t-o-o-g-o-o-d.com Zanotta, zanotta.it LA POÉSIE DU CONCRET, P.58 Aline Asmar d’Amman, cultureinarchitecture.com
L’ÉTÉ INDIEN FAÇON RIVIERA, P.108 Agence Notoire, notoire.agency Hotel Capelongue, beaumier.com Jaune, jaunearchitecture.com Julie Barrau, juliebarrau.com Jessica Barouch, galeriejag.com Marion Mailaender, marionmailaender.com Olivia Cognet, oliviacognet.com
The Invisible Collection, theinvisiblecollection.com Le Laboratorio Morseletto, morseletto.com DES PONTS ENTRE LES ÉPOQUES, P.70 Santiago Calatrava, calatrava.com LA P.74SALLESS’INVITESCÉNOGRAPHIEDANSLESDESVENTES, Agence Festen, festenarchitecture.com Hugo Toro, hugotoro.com Piasa, piasa.fr Pierre Passebon, galeriedupassage.com Studio Razavi, studiorazavi.com L’ÂGE D’OR ENSEMBLIERS,DESP.82 Maison Baguès, bagues-paris.com Vincent Darré, maisondarre.com MULTICOLORES,VISIONS P.94 Olafur Eliasson, olafureliasson.net DIOR, LE TEMPS D’UNE NUIT, P.96 Anne Peabody, annepeabody.com AD 174
L’immobilier AD
7 rue Chomel, 75007 Paris 01 42 84 80 patrice-besse.com85
7 rue Chomel, 75007 Paris 01 42 84 80 patrice-besse.com85
Les sélections AD SEPTEMBRE
ISIDORE LEROY Mogaje Guihu (Abel Rodriguez) transmet ses connaissances botaniques de la région de la rivière Igara Parana en Amazonie colombienne dans ses peintures de la forêt, des livres et des conférences. Isidore Leroy, maison bicentenaire de papiers peints français, est ère de participer à la di usion essentielle de l’æuvre de cet artiste lauréat du prix Prince Claus en 2014 auprès d’un public plus large. Décors panoramiques sur mesure disponibles sur le site isidoreleroy.com et auprès des distributeurs de la marque
ROCHE BOBOIS Chaque saison, Roche Bobois réinvente le confort avec des collections de canapés au design audacieux, révélateur de bien-être et d’un savoir-faire propre à la marque. Pour l’automne-hiver 2022-23, Roche Bobois dévoile le canapé Syntone de Philippe Bouix, aux formes rebondies, dont on perçoit avant même de s’y asseoir, l’accueil moelleux qu’il propose. Alliant l’esthétique au fonctionnel, une discrète mécanique permet de relever les dossiers pour transformer le canapé en chaises longues. www.roche-bobois.com
Paris XVIe Entre la place de l’Alma et le Trocadéro, un appartement à rénover de 190 m2, en étage élevé. Au calme de sa cour ensoleillée, son plan judicieux et modulable perme ra l’aménagement d’une confortable demeure familiale. Prix : 2 300000€ | Réf : 13004GN Paris VIIe En plein secteur sauvegardé du 7e, entre l’hôtel d’Avaray et la mairie, un appartement familial de 130 m² et ses 3 chambres. À l’abri des regards, il possède de nombreux atouts : son agencement uide, son décor classique, sa luminosité. Prix : 2 200 000€ | Réf : 13206CGe / OCTOBRE 20 22
SEPTEMBRE / OCTOBRE 20 22
SIEMENS La pureté est dans l’air et dans le design. Les tables de cuissons aspirantes inductionAir Plus de Siemens sont idéales pour les espaces ouverts. Combinant une table à induction ultra-moderne à 4 foyers induction et une puissante ho e intégrée, elles garantissent un air frais dans votre cuisine. Grâce à leur design épuré, leur module d’aspiration a eurant et leurs ltres noirs, elles s’intègrent à la perfection dans tous les environnements de cuisine. siemens-home.bsh-group.fr
EBA AUCH Après l’ouverture de eba Haussmann en 2019, à Paris, la marque eba s’agrandit avec un deuxième showroom à Auch, dans le Gers. Ce nouveau point de vente ouvrira ses portes le jeudi 22 septembre, au 8 rue Gambe a, en plein cœur de la ville à quelques mètres de la cathédrale et de la mairie. Une façade vitrée perme ra d’apprécier, avant même d’entrer, des nombreuses possibilités d’aménagement haut de gamme pour la cuisine, la salle à manger et le salon. ebainteriors.com
L’immobilier AD SEPTEMBRE / OCTOBRE 20 22 86 avenue Victor Hugo, 75116 Paris 01 84 79 64 victorhugo@danielfeau.com57111rueMonge,75005Paris01847966355eme@danielfeau.com
Paris XVIe – Foch
Au quatrième étage d’un immeuble en pierre de taille avec ascenseur et gardien, magni que appartement climatisé de 106 m² entièrement rénové par un architecte. Il comprend une entrée, un vaste séjour lumineux et ensoleillé, une cuisine équipée ouverte et deux suites dont une avec dressing. Une cave à vin, une cheminée au gaz et une cave.
Prix sur demande | Réf : 4238755
Aux septième et huitième étages, exceptionnel penthouse de 382 m² béné ciant d’une grande terrasse de 120 m² avec de jolies vues dégagées sur l’ouest parisien et la tour Ei el. Il comprend un salon, un petit salon, un salon d’été, une salle à manger, une cuisine et cinq suites dont trois avec dressing. Deux boxes et deux studios de service. Prix : 9 360000€ | Réf : 5026746
Au sein d’une voie privée, magni que hôtel particulier de 800 m² béné ciant d’une piscine. Sur quatre niveaux. Il comprend des pièces de réception ouvrant sur une terrasse exposée sud avec une vue dégagée sur la verdure, sans vis-à-vis, un salon, une salle de sport, un hammam et sept suites spacieuses. Un appartement de service et six places de parking.
Prix: 2500000€ | Réf: 7110036
Prix: 2400000€ | Réf : 7161890
Ravissante maison rénovée de 140 m² béné ciant d’une terrasse et d’un jardin arboré de 36 m² au calme absolu et à l’abri des regards. Sur trois niveaux, elle comprend une entrée, un triple séjour traversant, une salle à manger, une cuisine ouverte équipée et trois chambres dont une suite avec dressing. Un grand parking fermé.
neuilly@danielfeau.com0192200105sainthonore@danielfeau.com49avenueAchillePereiNeuilly-sur-Seine84798331
Paris XIIIe – Maison Blanche
Paris Ier – Rue Royale
Neuilly-sur-Seine
140 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris 01 84 79 75
L’immobilier AD SEPTEMBRE / OCTOBRE 20 22
Paris VIIe – Varenne: atelier donnant sur Matignon Exclusivité. Aux 3 dern. ét. d’un très bel imm. ancien, except. triplex de 280 m2 avec accès par asc. à chaque ét., 4 expositions, à rénover totalement. Plan projeté : au 4e (55 m2), salon-atelier traversant, 5 m sous plafond et cheminée, sàm., cuis. ; au 3e (164 m2) traversant avec 8 fenêtres, séjour, 3 suites, petite terrasse avec vue s/ Matignon ; au 5e (85 m2), appt indépendant avec 5 fenêtres, séjour, petit salon, ch., sdb, cuis., buanderie. 2 caves. Prix sur demande
Paris VIIe – Une ravissante maison aux Invalides À l’abri des regards, charmante maison familiale du début XIXe, en pierre et brique, rénovée par Olivier Lempereur avec des matériaux de grande qualité, d’une superficie de 405 m² sur 4 niveaux + ss-sol, avec beaux volumes, ouvrant sur un jardin de 120 m², un patio et une terrasse au 3e ét. de 40 m², comprenant : entrée, dble salon, s. à manger, cuisine. Aux étages : suite avec dressing, bains et bureau, 4 ch. climatisées, bains et douches, terrasse. Au ss-sol : s. de cinéma, s. de sport, douche.
Prix : 10 500 000 €
Paris VIe – Rue Jacob, un ravissant atelier d’artiste ensoleillé Au 1er ét. avec asc. d’un magnifique imm. 1930, un superbe atelier d’artiste de 71 m2 avec 5,50 m sous plafond, entièrement rénové, exposé à l’Ouest, comprenant : entrée, séjour-atelier avec cuisine ouverte et baies vitrées ouvrantes donnant sur verdure, 2 chbres avec chacune son bain, bureau en mezzanine. 2 caves, parking en sous-sol. Climatisation.
Prix : 2 258 000 €
Paris VIIe – Invalides : une terrasse panoramique Bd de Latour-Maubourg, dans un imm. récent, au 6e ét. avec asc., un appartement de 132 m2 ouvrant sur une terrasse de plain-pied de 22 m2 et un balcon avec une superbe vue dégagée, comprenant : entrée, salon ouvrant sur la terrasse, chambre principale de 18 m2 ouvrant sur la terrasse, 2 autres chambres avec balcon et vue sur la tour Eiffel, 2 bains, dressing, cuisine. Cave. À rénover entièrement. Prix sur demande
Prix : 1 240 000 € | Réf : OP1160
À VIVRE I Architecture du XIXe siècle, cette maison au charme fou de 105 m2 et sa dépendance de 25 m2 ouvrent sur un jardin paysagé avec vue mer. Larges huisseries métal, charpente apparente, carreaux de ciment d’origine et verrière-atelier se côtoient et signent son caractère.
À VIVRE I Architecture du XIXe siècle, cette ancienne manufacture industrielle tournée autour de l’école des Arts et d’un jardin arboré, abrite en son troisième étage un véritable loft de 104 m2 où lumière et volumes cohabitent majestueusement. Un lieu dynamique, pour les amateurs d’originalité et d’espaces audacieux.
Prix : 750 000 € | Réf : AP132
PRÉVERT I MARSEILLE 6e
À VIVRE I Architecture des années 1940, ce petit immeuble marseillais dévoile en son deuxième étage un appartement singulier de 150 m2 dans un univers poétique, ponctué d’objets et d’éléments typiques de ces années. Volontairement laissé brut, sa rénovation a sublimé tous ses éléments d’origine, créant ainsi une véritable pièce de collection.
Prix : 640 000 € | Réf : OP1137
Prix : 895 000 € | Réf : AP125
L’immobilier AD SEPTEMBRE / OCTOBRE 20 22
MANUFACTURE I IVRY-SUR-SEINE
UMASQU I BOULOGNE-BILLANCOURT
À VIVRE I Architecture Art déco, ce bel immeuble abrite en son cinquième étage avec ascenseur un appartement de 82 m2 où design et vie de famille cohabitent comme une évidence. Les tons sourds se mêlent avec délicatesse, joyeusement relevés par un élégant choix de mobilier.
PRIMAVERA I MARSEILLE 7e
Emile Garcin Propriétés & Châteaux +33 1 42 61 73
Bruxelles – Auderghem Square Luxor, propriété d’exception comprenant deux appartements de 3 et 4 chambres de haut standing. Réceptions, terrasse, jardin. Salle de tness, domotique, caves, garage pour six voitures. Possibilité d’être aménagée en maison unifamiliale. Prix sur demande | Réf : BRU-0354-HV| PEB : C Paris IVe- Ile Saint-Louis Dans un ancien hôtel particulier iconique du XVIIe, appartement de 177 m². Réceptions, cuisine, 3 suites, boudoir, 2 caves. Très belle hauteur sous plafond et magni quement rénové.
Prix : 7 100 000 € | Réf : PLM-7726-MM | DPE : G Vexin A 1 heure de Paris, propriété contemporaine d’environ 600 m². Triples réceptions avec cheminées, 8 chambres, 4 salles de bains, salle de sport, salle de cinéma. Parc paysager de 4,3 hectares avec piscine chau ée. Calme absolu. Prix : 2 280 000 € | Réf : PPC-10865-VL | DPE : E Genève Proche du centre ville, au cœur d’un joli hameau, charmante maison de village de 262m². Réceptions, 4 chambres, 4 salles de bains. Véranda aménagée avec accès jardin. Prix : 4 200 000 CHF | Réf : CH-8159-LS | DPE : NC
proprietes@emilegarcin.com38EmileGarcinParisleMarais+33144490500parislemarais@emilegarcin.com
L’immobilier AD SEPTEMBRE / OCTOBRE 20 22 Emile Garcin Bruxelles +32 2 201 94 suisse@emilegarcin.com+41Emilebruxelles@emilegarcin.com00GarcinSuisse22 7020230
Prix :2 950 000 € | Réf : PRD-7611-YK-CJ | DPE : B
Emile Garcin Versailles +33 1 47 17 18
Les-Baux-de-Provence
Paris XVIe - Jardins du Trocadéro
En position dominante, sur un parc arboré de six hectares avec vue somptueuse sur la vallée et le massif des Alpilles, maison en pierre avec 5 chambres. Maison d’amis, piscine chau ée, pool house. Calme absolu.
Prix : 3 200 000 € | Réf : SRM-1572-FB | DPE : NC Versailles Dans un hôtel particulier du n XIXe, appartement de 345 m² avec jardins privatifs. Réceptions avec cheminée, cuisine, bibliothèque, 3 suites. Roo op avec vue dégagée. Parkings, caves.
Proche du village de Jouques, sur environ 6 700 m² de terrain, propriété exceptionnelle de 450m² en position dominante avec une superbe vue sur les collines environnantes. 5 chambres. Beaucoup de charme et d’authenticité. Prix : 2 790 000 € | Réf : AIX-5668-EB | DPE : NC
Aix-en-Provence
L’immobilier AD SEPTEMBRE / OCTOBRE 20 22 Emile Garcin Aix-en-Provence +33 4 42 54 52
Prix : 3 100 000 € | Réf : VER-10922-KD | DPE : D
Emileaix@emilegarcin.com27GarcinParisRive Droite +33 1 58 12 02 parisrd@emilegarcin.com02
Dans un square privé proche de Passy, dans un hôtel particulier de 1931, duplex de 130m² comme une maison avec terrasse de 60m². Réceptions, cuisine équipée, bureau, 3 chambres.
drome@emilegarcin.com+33Emileversailles@emilegarcin.com18GarcinDrôme&Ventoux490723293
PAR MesnardsdesGuénonFanny
Alors que la maison de couture célèbre l’anniversaire de son fondateur Valentino Garavani, le fantasme de son opulente demeure revient en mémoire. De Rome à Capri, les villas du créateur incarnent depuis toujours le style « extravaganza ».
EN 1974, Valentino Garavani pose dans un salon de sa propriété romaine.
AD 173 Le flashback202
ImagesGettyviaMondadori©
STYLEDEANS90VALENTINO,
« Si je n’étais pas devenu couturier, j’aurais été architecte d’intérieur », confiait Valentino Garavani à Architectural Digest en 2016, lors d’un reportage sur sa propriété romaine. Le créateur, qui vient de fêter ses 90 ans, poursuivait alors : « J’ai toujours été obsédé par la beauté sous toutes ses formes. Si on a du goût, on peut tout mélanger. » On se souvient qu’il a transformé sa villa du quartier d’Appio-Pignatelli, le plus chic de la Ville éternelle, en un éden de mix & match où les décors de Lorenzo Mongiardino côtoient des œuvres d’art, à l’image du tableau Femme Assise de Pablo Picasso dans le grand salon. Surgissant parmi les cyprès, la maison de Valentino Garavani résonne plus que jamais comme une leçon de style décomplexée.
Collection Perlée Bracelet et bague Perlée sweet trèfles, or rose et diamants. Haute Joaillerie, place Vendôme depuis 1906 Boutique en ligne www.vancleefarpels.com - +33 1 70 70 02 63