Be Perfect Magazine Hiver 2022/2023

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Be Perfect BELGIAN STORIES
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EDITO

Hiver 2022

Face à l’adversité ambiante, « Horum omnium fortissimi sunt Belgae ». Alors, aux talents de chez nous, Be Perfect donne la parole …

L’ultime saison de la série belge Ennemi Public devrait à nouveau faire un carton d’audience. Le mérite en revient notamment à Angelo Bison, homme de théâtre depuis 40 ans, qui a accepté d’endosser le rôle phare de Guy Béranger.

Alors que le mot crise est sur toutes les lèvres, les nouvelles « place to be » se multiplient ! Lily’s, la benjamine de la famille Litvine, se profile comme une incontournable du paysage gastronomique et festif bruxellois. Miki, dans le quartier huppé du Sablon, joue également la carte du restau-club. Fort de la réussite de ses trois enseignes bruxelloises, Frédéric Niels ouvre Le Claridge à Waterloo. A Overijse, le Barbizon de papa fait peau neuve en s’inventant une nouvelle identité. Dans le quartier Dansaert, les frères Grison ouvrent leur Brasserie Surréaliste fruit d’un bel esprit entrepreneurial.

Anvers s’offre une nouvelle adresse audacieuse avec l’ouverture de WILDn du chef étoilé Bart de Pooter, dans les murs du Sapphire House Antwerp, cinq étoiles de luxe et premier hôtel au monde à être entièrement végétal. A Bruxelles, les invitations gourmandes se bousculent : Flamme, Hadrien, Nina. Kevin Lejeune, le chef étoilé de La Canne en Ville, signe le brunch dominical du Steigenberger Icon Wiltcher’s. Et dans le BW, Martin Volkaerts, le chef de l’Amandier, invite à découvrir Le Cyprès, sa table de copains.

167 ans après sa fondation, la Maison Leysen est devenue une référence en joaillerie. Hall of Time perpétue le prestige des manufactures horlogères suisses. A Namur, La Fabrique se reconjugue au féminin.

La Villa Empain où l’on a réalisé le shooting d’Angelo Bison, la Bibliothèque Solvay, la Maison Saint-Cyr et bien d’autres, ont reconquis leur identité grâce à l’architecte Francis Metzger. Marie’s Corner, le spécialiste de l’assise « tailor-made », lance une collection capsule avec Elitis. Tomasz Roszko se spécialise dans les projets de construction et de rénovation hors norme. L’architecte d’intérieur Anne Derasse a créé le premier dressing du Mannekens-Pis à la Maison du Roi et rénove un château en France.

Tania Garbarski sera à l’affiche de Mamma Mia ! et sur les planches du Théâtre Le Public, avec son binôme de mari, Charlie Dupont. Bernard Yslaire, star de la BD, illustre les mythiques « Fleurs du mal ». Hakim Benbouchta rejoint la prestigieuse agence artistique UBBA en tant qu’auteur-scénariste. Daan, crooner flamand solitaire, plante le décor d’une nouvelle aventure musicale. Loena Hendrickx offre à notre pays ses lettres de noblesse en patinage artistique. Guillaume de Mevius brigue une victoire au prochain Dakar.

Epicurieux, le Belge adore voyager. Avis aux épicuriens de la montagne, le Club Med Tignes a ouvert ses portes. Le Kempinski Palace Engelberg charme par l’élégance intemporelle de la Belle Époque. A Zermatt, le Mont Cervin Palace offre la plus belle des vues sur le Cervin. Le festival Tomorrowland prend ses quartiers d’hiver à l’Alpe d’Huez, l’occasion de séjourner Au Chamois d’Or ou au Daria-l-No comme les stars. Au cœur de l’Ardenne belge, les cabanes Nutchel invitent à la déconnexion. Quant à notre compatriote Pascale Sury, reporter solitaire, elle vous invite à voyager en images.

Parce que les Belges nous inspirent, que 2023 soit votre année !

Belle lecture.

ARIANE DUFOURNY

Rédactrice en chef

Remerciements : A ma « perfect » équipe et à nos partenaires pour leur fidélité et leur confiance.

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16 Angelo Bison 52 Leysen 56 Hall of time 60 La Fabrique 40 Wildn 44 Les bonnes adresses de la rédaction BE BE STYLE BE TASTY PLACE TO BE BE ACTIVE Nutchel P 92 Wildn P 40 Angelo Bison P 16 24 Lily’s 28 Brasserie surréaliste 32 Barbizon 36 Le Claridge 62 Loena Hendrickx SOMMAIRE 12 66 Club Med Tignes 72 Kempinski Palace Engelberg 76 Alpe d’Huez 82 Mont Cervin Palace Zermatt 86 Belgians around the world 92 Nutchel BE TRAVEL

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Villa Empain P 118 Tania Garbarski P 112 Francis Metzger P 96 SOMMAIRE 14 112 Tania Garbarski 116 Daan 118 Villa Empain 122 Bernard Hislaire 124 Hakim Benbouchta 126 Tomorrowland Winter BE CULTURE BE DESIGN BE FAST BE TO BE SPOTTED 96 Francis Metzger 102 Marie’s Corner X Elitis 106 Anne Derasse 130 Guillaume de Mevius 134 A votre bon goût 142 Lets’ go celebration 143 Happy birthday
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ANGELO BISON

Ce regard qui tue

Prévue pour le printemps prochain, la troisième et ultime saison de la série belge francophone « Ennemi Public » devrait à nouveau faire un carton d’audience. Le mérite en revient notamment à Angelo Bison, homme de théâtre depuis 40 ans, qui a accepté d’endosser le rôle phare de Guy Béranger, assassin d’enfants. Rencontre avec un acteur prévenant, dont le regard noir perçant a pourtant glacé des millions de téléspectateurs.

MOTS : SERVANE CALMANT PHOTOS : ANTHONY DEHEZ
BE PERFECT | ANGELO BISON

Alors que les deux premières saisons d’ « Ennemi public » ont débarqué sur Netflix, nous rencontrons Angelo Bison à la villa Empain pour le shooting de notre couverture. «Mais Angelo, où sont passés vos cheveux mi-longs ? ». De toute évidence, dans la dernière et ultime saison de la série belge qui sortira sur nos petits écrans au printemps prochain, Guy Béranger change de tête. Pour dévoiler la véritable nature de ses démons? On espère arracher à Angelo Bison d’autres confidences que capillaires... Patience.

Les téléspectateurs belges vous ont découvert à la faveur d’ « Ennemi Public », mais les amateurs de théâtre vous connaissent depuis belle lurette ! 42 ans, un bail. J’ai décidé, c’est un scoop, de mettre fin à ma carrière théâtrale. J’ai dit ce que j’avais à dire. Le théâtre m’a comblé, il m’a nourri au sens propre et figuré. Il m’a fait vivre et m’a élevé. Gagner sa vie en s’amusant, c’est un sacré privilège. Après avoir joué une centaine de pièces, j’ai eu l’impression ces dernières années que j’étais au bout du chemin. Il est temps d’en prendre un autre. Et cette découverte de l’image, de la caméra, me plaît beaucoup.

C’est la télé qui est venue à vous ? Avant « Ennemi public », je n’avais accepté que quelques petits rôles anecdotiques au cinéma. Deux jeunes réalisateurs, Matthieu Frances et Gary Seghers, m’ont proposé non pas de rejoindre un casting mais de tourner un pilote d’une série belge. Matthieu m’avait vu au Rideau de Bruxelles dans « Fabbrica » de Pietro Pizzuti (pour lequel Angelo Bison a reçu le prix « Meilleur seul en scène », nda) et souhaitait m’offrir « un rôle à ma mesure », m’avaitil gentiment écrit. Ce pilote de « Ennemi public » a convaincu le service production de la RTBF qui a donné son accord pour la saison 1. Pour la petite anecdote : j’ai ensuite rejoué une petite scène pour voir si j’étais capable de tenir le rôle. Comme quoi, malgré 40 ans sur les planches, rien n’est jamais acquis. Et je trouve ça normal et pro, car si le personnage de Béranger n’avait pas tenu la route, la série n’aurait pas rencontré le succès qu’elle a connu. Sur le plan personnel, j’ai apprécié cette nécessité de me remettre sans cesse en question. La seule manière d’avancer.

Béranger, vous le côtoyez depuis 2016, date de diffusion de la saison 1. A croire que vous aimez les fêlés… Je vis avec lui depuis 8 ans, si on prend en compte le pilote de la série. Et, au théâtre, j’en ai côtoyé des fêlés,

en effet ! Dans « L’avenir dure longtemps », j’ai endossé le rôle de Louis Althusser, ce philosophe français qui a étranglé sa femme. J’aime les personnages tordus car il me ramène à la complexité de l’être humain et m’oblige à étudier des comportements qui sortent de la sphère rationnelle et sont probablement animés par des pulsions qui engendrent une dépendance. S’agissant de Guy Béranger, la motivation principale de ses meurtres est basée sur la satisfaction qu’il ressent à les commettre. De quel ordre est cette sensation, cette pulsion, je n’en sais rien. Une certitude : il doit tuer encore pour retrouver le vertige de cette sensation.

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Qu’arrive-t-il à Guy Béranger dans cette ultime saison ? Je ne peux évidemment rien dévoiler, si ce n’est qu’on va enfin savoir si Chloé Muller (Stéphanie Blanchoud, nda) va retrouver sa sœur Jessica. Par ailleurs, à la fin de la saison 2, Béranger change de modus operandi et tue un adulte. Dans la saison 3, on entre dans la tête de ce personnage extrêmement déroutant et assez complexe pour susciter l’intérêt du téléspectateur pour cette 3e saison.

Béranger intrigue car il suscite à la fois le malaise et une certaine empathie… Exactement. Béranger n’a pas abusé des enfants qu’il tue, ce qui ne le rend pas moins dangereux et méprisable. Mais il ne s’agissait pas pour autant de camper un monstre, mais de me mettre dans la peau d’un être humain, pour lequel on puisse éventuellement ressentir une certaine empathie. Le festival Séries Mania m’a décerné le prix du « Meilleur acteur » pour ma performance dans « Ennemi public.» A cette occasion, la directrice du festival m’a fait un cadeau en me disant : « Béranger est un psychopathe, pourtant on n’arrive pas à lui en vouloir pour le mal qu’il a causé ! ». A ce momentlà, j’ai su que j’avais rempli ma mission.

C’est-à-dire ? J’ai réussi à offrir aux réalisateurs la matière qu’ils souhaitaient. Et j’en suis heureux.

Dans un entretien récent pour Be Perfect, Stéphanie Blanchoud (l’inspecteur Muller), formée comme vous au théâtre, m’avouait que la série « Ennemi public » lui avait apporté une notoriété nécessaire. Avez-vous ce même sentiment ? Oui. Au théâtre, j’étais (re)connu certes, mais de 500 voire 1000 amoureux de la scène, guère plus. Après la diffusion de la première saison d’ « Ennemi public », on me reconnaissait dans les rues de Bruxelles et on me demandait de poser pour un selfie plusieurs fois par jour ! Toujours en me complimentant, jamais pour critiquer le choix du rôle de Béranger. J’aime beaucoup ces moments d’échanges avec le public.

Vous avez été comédien et metteur en scène. Vous aimez l’image, dites-vous. Dois-je comprendre que la réalisation vous tente ? Oh non. Très sincèrement, ce qui m’a poussé à accepter « Ennemi public », c’est la volonté de faire plaisir. J’aime cette notion de « donner du plaisir » par le jeu, sur des planches ou devant l’œilleton de la caméra. De surcroit, je déteste le pouvoir. Diriger une équipe, non. Je veux être un serviteur pas un directeur. Même participer à un festival qui juge et récompense l’une ou l’autre prestation, non merci, très peu pour moi.

BE PERFECT | ANGELO BISON

Avec quel réalisateur belge rêveriez-vous de tourner ?

Je vais vous décevoir, mais aucun en particulier et tous à la fois. En revanche, je suis très exigeant sur le texte, je veux des histoires bien écrites. Mon prof de théâtre me disait : il faut qu’une pièce rende le public plus intelligent. C’est vrai aussi pour le cinéma.

Au cinéma où vous venez de donner la réplique à Vincent Macaigne… Sur le tournage en effet de « Bonnard, Pierre et Marthe » du talentueux Martin Provost (réalisateur e.a. de « Séraphine »), avec Vincent Macaigne, un homme charmant qui campe le peintre aux côtés de Cécile de France, sa compagne Marthe. Ce biopic sortira en 2023.

Angelo Bison, êtes-vous un sexagénaire heureux ? Oh oui, je pourrais mourir demain sans regret aucun. Jeune, je m’ennuyais à l’école, le théâtre m’a permis de trouver ma voie. Je lui ai donné 42 ans de ma vie. Mais il m’a sauvé. A partir du moment où vous êtes sauvé, vous ressentez uniquement de la reconnaissance. Que demander de plus ?

De l’amour ? Je l’ai trouvé également. J’ai été père sur le tard car le théâtre est exigeant et chronophage… Aujourd’hui, j’ai une épouse magnifique et je suis père de deux enfants formidables, Léonie 6 ans et Jules 9 ans.

Je les conduis à l’école, je cuisine comme un vrai Italien (sourire), je fais du sport, je me promène dans les bois près de chez moi à Gerpinnes, je fais même le ménage (rire). Et j’attends un bon scénario qui viendra ou pas.

« Ennemi public », le dénouement

Librement inspiré d’un sujet on ne peut plus sensible chez nous, la libération conditionnelle de Michelle Martin, complice de Dutroux, « Ennemi Public » raconte l’histoire de Guy Béranger (Angelo Bison), ex-tueur d’enfants qui, au terme de sa peine de prison, demande à être accueilli à l’abbaye de Vielsart en Ardenne belge.

Lors de la saison 3, on sait déjà que Chloé, la jeune inspectrice de la police fédérale, va continuer à chercher sa petite sœur, alors que Béranger persévère dans son rôle de « moine parfait ». Mais, poussé par ses pulsions, il profitera de chaque instant pour se rendre au cœur du village et y repérer qui, parmi les enfants, sera sa prochaine victime. Frère Lucas pourra-t-il éviter le drame ?

Les saisons 1 et 2 sont disponibles sur Netflix. La saison 3 (6x60’), qui clôture la série, sera diffusée sur La Une/RTBF au printemps 2023.

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À l’Orchidée blanche, Katia Nguyen et son équipe proposent le meilleur de la cuisine vietnamienne depuis 36 ans. 36 ans de succès pour une véritable institution bruxelloise !

Service à domicile prévu pour les communes d’Ixelles, WatermaelBoitsfort, Uccle, Etterbeek, Auderghem, Saint-Gilles, Bruxelles.

436 Chaussée de Boondael, 1050 Bruxelles Tél. 02/ 647.56.21 | asia2000@skynet.be

RESTAURANT L’ORCHIDÉE BLANCHE
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Existe depuis 1986 WWW.ORCHIDEE-BLANCHE.COM
Fine
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LILY’S

La benjamine qui a tout d’une grande

Sur le site de l’ancien Callens Café à Bruxelles, Lily’s, la benjamine de la famille Litvine, se profile d’emblée comme une incontournable du paysage gastronomique et festif bruxellois. Déco somptueuse, comptoir à cocktails, cuisine de partage sous influence méditerranéenne, musique qui monte crescendo et, derrière une porte dérobée, un bar clubbing feutré à l’esprit eighties. Une nouvelle adresse sous le signe de l’élégance, la carte de visite de Litvine Society.

Pour la petite histoire, Jean et Olivier Callens ont cédé en 2022 le Callens Café qu’ils avaient ouvert en 2004 au pied de l’ITT Tower à Bruxelles, à la famille Litvine qui lui a apporté un nouveau nom, un nouveau concept, une nouvelle dynamique aussi. Lily’s, dernière-née du clan Litvine, a été biberonnée par Vladimir, Tatiana et Sasha, les enfants de Serge, le patron d’Odette (en ville), d’Emily (la villa), de Lola, et de La Villa Lorraine, notamment. A chaque enseigne Litvine, une identité forte et délibérément différente des autres. Lily’s n’échappe pas à la règle. Vladimir qui a géré chaque étape de l’évolution du chantier, met d’entrée de jeu les points sur les i. « Nous sommes une famille de restaurateurs, pas des gens de la nuit ! Lily’s se veut un restau qui offre la possibilité de prolonger la soirée dans le club y attenant, sans ambition aucune de devenir une discothèque. J’ai 35 ans, trois enfants, aller en boite de nuit ne m’intéresse plus. En revanche, je reste preneur d’une bonne table où prolonger éventuellement la soirée jusqu’à 2h du matin. Mais Bruxelles n’est pas Paris, n’est pas New York, n’est même pas Anvers, d’où cette volonté d’insuffler du dynamisme à notre capitale. En ce sens, Lily’s compte bien faire bouger les lignes en répondant à une véritable demande. »

Intriguée, nous sommes allée à la rencontre de Lily’s, au pied de l’IT Tower, entre l’Abbaye et le Bois de la Cambre. C’est Raymond, le fidèle directeur de salle qui réinvente le service à chaque ouverture d’une nouvelle enseigne de la Litvine Society, qui nous accueille. Le sourire est de mise. Normal, chez Lily’s, rien n’est laissé au hasard : signature olfactive envoûtante, direction musicale assurée par le studio bruxellois Mustard & Bongo (le son monte crescendo vers 23h) et déco sous la consultance du designer londonien Saar Zafrir (qui a également signé la déco du restau Le Conteur). Le cadre est éblouissant, pas bling-bling pour autant, plutôt dans l’esprit Art déco. Ainsi ce long couloir rouge bordeaux, ce mur de velours vert anglais dans la première salle à manger, ces luminaires aux motifs géométriques ou encore le marbre, matériau typique de ce mouvement artistique.

MOTS : SERVANE CALMANT PHOTOS : LILY’S
PLACE TO BE | 25

Raymond fait les présentations : Lily’s, un seul lieu certes mais plusieurs atmosphères propices aux tête-àtête (avec des assises low-dining), aux repas entre amis (autour d’une grande table avec banquette), aux groupes, aux business lunchs du midi (dans la pergola au toit rétractable). Où est le club ? Patience.

Pour l’heure, nous sommes installée au comptoir à cocktails. Le Basil smash by Lily’s, le cocktail signature à base de gin et de basilic thaï, est subtil et ouvre l’appétit pour la suite, une farandole de plats à partager. Le concept du food-sharing qui permet de goûter un peu à tout, nous a toujours laissée dubitative car il fait inévitablement naître le doute : a-t-on commandé trop ou en suffisance ? Par bonheur, le service en salle s’avère aux petits soins et les conseils pertinents. Trois entrées, un plat et un dessert à partager pour moi et mon convive : le compte est bon. Assortiment libanais, mini burger, chicken wings pour commencer et déjà deux coups de cœur pour le houmous de betterave rouge/grenade et les ailes de poulet marinées à la mélasse de dattes, citron d’Iran, piment et enrobage d’éclats de pistache. On poursuit avec un filet de veau « oreilles d’éléphant » qui mérite bien son nom, il s’adresse en effet à deux couverts, à l’instar de ce baba au rhum et sa crème mascarpone. Soit, on l’aura compris, une cuisine méditerranéenne de partage qui plait au plus grand nombre.

Ce mardi soir, Lily’s affiche complet en mode restaurant. Pour découvrir le club, il faudra revenir les jeudis, vendredis et samedis, mais Raymond ouvre toutes les portes. Quoique celle-ci, on ne l’avait pas remarquée ! Dans le couloir d’entrée, derrière une étagère de bougies, se trouve une porte dérobée qui donne accès au club tout de rouge bordeaux vêtu. Le clin d’œil à l’esprit speakeasy des bars clandestins américains pendant la prohibition est évident, celui à la culture clubbing des fabuleuses eighties tout autant. Le voyage jusqu’au bout de la nuit en moins, la fermeture des portes étant fixée à 2h. www.lilys.be

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CET ENDROIT N’EST PAS QU’UNE BRASSERIE

On dirait un palais vénitien, on n’est pourtant pas en Italie. Au fond de la deuxième salle qui ressemble à un ancien entrepôt, on a repéré un espace dédié aux soirées festives, serait-on à Berlin ? C’est un resto tendance mais l’espace - 1500m2 quand même - a bien plus à offrir. Dans la cave, on y brasse de la bière locale et artisanale. Bruxelles ? Oui, en plein centre-ville ! La Brasserie Surréaliste intrigue. Un jeudi soir, on est allée s’accouder au bar de cet endroit atypique, onirique, qui vante les blondes houblonnées dont cette Surréaliste et sa belle robe dorée …

BE PERFECT | BRASSERIE SURREALISTE
MOTS : SERVANE CALMANT PHOTOS : SERGE ANTON

« Salut, on visite ? », c’est Charles Grison (Art Director dans le milieu de la déco), l’un des deux co-fondateurs avec son frère Edouard (qui a débuté sa carrière comme sales chez InBev), qui nous accueille. Le trentenaire affiche une dégaine rock et un large sourire, pas peu fier de nous présenter sa Brasserie Surréaliste, et on le comprend. Nous sommes au cœur de Bruxelles, dans le quartier Dansaert, Place du Nouveau Marché aux Grains, dans un bâtiment de style Art déco dessiné en ‘32 par l’architecte belge Emile De Boelpaepe pour accueillir des bananes. Il servira ensuite de fabrique à chapeaux du modéliste Christophe Coppens, avant d’être laissé à l’abandon … Les deux frangins ont investi dans ce bâtiment pour y réaliser un projet fou : brasser leur propre bière dans un endroit à l’univers « si particulier qu’il permet d’échapper à la réalité ».

2020, grâce aux banques qui leur font confiance et une campagne de crowdfunding qui va remporter un énorme succès, les frères Grison vont commander la salle de brassage qu’ils installent au sous-sol. « Au rez-dechaussée, on nettoie et démonte les centaines de mètres carrés de cloisons de plâtre qui venaient maquiller la splendeur de ce bâtiment industriel. On découvre des pépites comme des châssis d’époque ou des fenêtres dont on ne soupçonnait même pas l’existence. Rien que le sol montre trois générations, un parquet des années 80, un dallage des années 50, avant de laisser apparaitre un sol fait de dalles de verres qui parcourait le bâtiment dans toute sa longueur. »

L’histoire du bâtiment participe évidemment au charme que déploie la Brasserie Surréaliste, mais pas uniquement. L’association micro-brasserie locale, food sharing, beer shop et art space séduit a plus d’un titre, d’abord parce qu’elle est le fruit d’un bel esprit entrepreneurial à une époque où le mot crise est sur toutes les lèvres, ensuite parce que la Brasserie Surréaliste est véritablement un endroit hors du commun. Dès l’entrée, avec ses miroirs anciens, ses lustres grandioses et ses canapés de velours rose, on se demande si on n’a pas été victime d’un gap spatio-temporel ! On pousse ensuite la porte d’une verrière de type indus pour découvrir un vaste espace bar-restaurant à la déco hétéroclite qui associe architecture industrielle et mobilier chiné aux quatre coins de la Belgique… Au bar, honneur aux blondes houblonnées, la Surréaliste (« de type Pale Ale à l’américaine », précise Charles qui fait venir les houblons des States), la Double Trouble ou encore la collection « Dream », des IPA qui mettent chacune un houblon différent à l’honneur ; dans l’assiette, des plats canailles à partager, boudin chaud pomme, choux de Bruxelles grillés ou encore un pulled pork burger mariné à la Surréaliste. Au fond du bâtiment, une galerie dédiée à l’art vidéo lors d’expositions immersives ou aux soirées ambiant-dark-techno. Soit un endroit pas banal du tout, à l’identité forte mais à l’ambiance cool, festif mais pas trop bruyant, bon mais pas trop cher, qui fait bouger Bruxelles du jeudi au samedi soir. Joli défi !

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DU DINEAND-DANCE EN LISIÈRE DE LA FORÊT DE SOIGNES

Une institution gourmande qui renait de ses cendres, c’est toujours une bonne nouvelle. C’est même, dans ce cas précis, une surprise de taille. A Overijse, le Barbizon de papa fait peau neuve en s’inventant une toute nouvelle identité. Un cadre volontiers bling-bling accueille des plats d’inspiration brasserie, un bar écailler, un bar à cocktails, un bar à cigares, soit différentes ambiances réunies autour du concept très tendance du Dineand-Dance. On traduit : un endroit censé plaire aux amoureux de la cuisine et de la fête.

Un resto sympa et festif ? Comme Chez Clément (les Brabançons comprendront) quand le jeudi soir on pousse les murs pour faire la java jusqu’aux petites heures ? Un peu, mais l’esprit bon enfant en moins. Car le (new) Barbizon ne s’en cache pas, il vise une clientèle hétéroclite certes mais réunie autour d’un même amour pour ce qui brille et pétille. Par ailleurs, n’espérez pas retrouver le restaurant gastronomique bon chic bon genre d’Alain Deluc (jadis doublement étoilé) dans les murs de ce Barbizon 2.0. , le chef a en effet remis les rênes de sa maison en 2018 à un repreneur qui impose un style résolument différent. Et c’est peu de l’écrire.

Bah ! L’important c’est de faire bouger les choses voire même de bousculer les codes, et pourquoi pas ceux de l’horeca. Bousculer, le mot est peut-être un peu fort, quand on sait que le Dine-and-Dance cartonne déjà dans d’autres pays. Il n’empêche, chez nous, qui plus est à Overijse, dans le brabant flamand, en lisière de la forêt de Soignes, avec un manège équestre pour voisin, ouvrir un concept de ce genre, dans un style volontairement ostentatoire, c’est plutôt aventureux. Quoique… Bruxelles est à un jet de pierre et les deux Brabant n’ont jamais boudé les endroits m’as-tu-vu.

Quoi qu’il en soit, après plus d’un an de travaux et de rénovation de l’ancien Barbizon, le Barbizon 2.0 a ouvert en octobre dernier et a dévoilé sa nouvelle identité. Bar écailler, bar à cocktails, resto, espaces lounge, fumoir (le plus grand de Bruxelles et environs), lumières tamisées, les différentes ambiances se succèdent, mais ne se ressemblent pas, sans pour autant perdre en cohérence. L’influence est clairement art Déco : du velours, de la dorure, des tapis chamarrés, soit une esthétique emplie de textures riches, d’exubérance allant parfois même jusqu’à l’extravagance. Au-delà du débat des goûts et des couleurs, il faut bien reconnaître que le nouveau Barbizon est chaleureux, soyeux, voluptueux, audacieux (allez voir les commodités), et le concept du Dine-andDance, festif et… pratique. Explications : l’apéro peut se prendre au bar ou au coin du feu, le demi-homard à l’Armoricaine et ses linguines fraiches, le Black Angus ou le Simmental maturé (la carte se veut volontairement restreinte, afin de laisser la liberté au chef de la faire évoluer avec les saisons et les arrivages) se servent

à table, ensuite la soirée se prolonge au bar ou au fumoir avec de la bonne musique dans les oreilles.

En proposant un seul lieu de fête et de plaisir, de l’heure de l’apéro à celle de la fête, jusqu’à 1h voire 2h du matin, le Barbizon tape juste. Tous les ingrédients sont en effet réunis pour laisser la liberté aux clients de passer toute une soirée sans quitter le restaurant, sans devoir reprendre la voiture, sans s’arracher les cheveux en tournant en rond une demi-heure pour espérer trouver une place de parking… Un seul lieu, plusieurs ambiances, plusieurs playlists, compromis zéro. Le concept devrait trouver son public, d’autant que le Barbizon annonce pour le printemps 2023, une terrasse parmi les plus belles et vastes de la région, avec vue sur les chevaux et la piste du Royal Country Riding Club.

www.barbizon.be

BE PERFECT | BARBIZON
Respirez,
RESTAURANT & TRAITEUR : LA BASCULE, CHAU. DE VLEURGAT 324, 1050 IXELLES, BELGIQUE - +32 2 640 07 07 TRAITEUR : CHAU. DE WATERLOO 1359H, 1180 UCCLE - +32 2 640 06 06 TRAITEUR : PLACE DUMON 7 - 1150 WOLUWE AVENUE LOUISE - BRUXELLE SPÉCIALITÉS LIBANAISES NOUVEAU OPENING SOON
Voyagez, Vous Êtes Oliban

Fort de la réussite de ses trois enseignes bruxelloises, “Au Savoy”, “Au Vieux Saint-Martin” et “Au Grand Forestier”, Frédéric, la quatrième génération des Niels, ouvre sa première brasserie à Waterloo, en y appliquant la même recette à succès. Avec du fait maison et du bon, de la constance et de l’élégance, un filet américain indétrônable et une volaille rôtie à la broche, “Le Claridge” a déjà trouvé son public.

BE PERFECT | CLARIDGE
MOTS : SERVANE CALMANT
La famille Niels, quatre générations, bientôt cinq, au service de l’horeca bruxellois. Et brabançon désormais...
© Bernard De Keyzer

C’est Frédéric Niels en personne qui nous accueille dans sa nouvelle demeure sur la chaussée de Bruxelles, à Waterloo. Tiens, où se trouve la terrasse, Frédéric ? « A l’arrière du bâtiment, nous disposons d’un jardin de 1500m2 bordé d’un verger et où trône un magnifique platane autour duquel nous placerons des tables à manger, le printemps venu. » Pour l’heure nous sommes mi-novembre, « Le Claridge » a ouvert depuis quelques jours à peine et affiche déjà complet. S’y pressent les curieux qui veulent tester la réputation des Niels et les convaincus qui savent déjà que la constance dans la qualité est la plus belle carte de visite de la famille. Ainsi les Oostendse grijze garnaalkroketten maison (en VO dans le texte) en tout point parfaites et notre savoureuse entrecôte grillée (du bœuf argentin, en référence à l’origine du nom du resto, on en reparle). La carte invite également à découvrir le fameux filet américain (inventé par Joseph Niels en 1929 et dont la recette est inchangée à ce jour), la volaille rôtie à la broche, servie avec des morilles, de la compote, ou à l’estragon, et la glace à la Mandarine Napoléon, on aura saisi le clin d’œil…

La partition gourmande se joue dans une grande salle impeccablement compartimentée et étonnamment bien insonorisée, ornée de tableaux contemporains (dont un Pierre Alechinsky non loin du bar) et où le ballet des serveurs en uniforme et une clientèle relativement pimpée, restent un spectacle en soi. Il nous reste à coincer Frédéric Niels qui ne rechigne jamais un jour d’affluence à servir en salle, pour une courte interview.

« Au Savoy » (place Brugmann à Ixelles), « Au Vieux Saint-Martin » (Sablon), « Au Grand Forestier » (Watermael-Boitsfort), le fief de la famille Niels est clairement bruxellois. Avec « Le Claridge », vous jetez votre dévolu sur Waterloo, pourquoi ce changement de cap ? J’habite Waterloo et mon père RhodeSaint-Genèse, bref nous restons en terres conquises, et comme les patrons aiment être sur site, Waterloo était tout désigné. C’est une ville très attractive, proche de Bruxelles, et qui peut se targuer d’une bonne gestion du stationnement. Elle attire une belle clientèle des villages environnants, Lasne, La Hulpe, Rixensart, mais

aussi Uccle, Beersel, Linkebeek ... Sur cette chaussée de Bruxelles, il manquait une brasserie-restaurant au cadre moderne, nous avons comblé ce vide. Nous avons acheté le bâtiment - nous investissons toujours dans nos murs - que nous avons transformé de A à Z, du gros œuvre à la déco.

Votre père Albert-Jean est votre associé au « Savoy ». Avez-vous décidé également de travailler en famille au « Claridge » ? Oui, nous sommes tous deux actionnaires de nos restaurants. La famille Niels est dans le métier de l’horeca depuis presque 100 ans, je représente la quatrième génération et j’espère que la cinquième va reprendre le flambeau.

C’est déjà le cas ? Oui, par bonheur, un de mes fils travaille au « Claridge ».

PLACE TO BE | 37 © Boris Debusscher

Ouvrir un restaurant alors que le mot crise est sur toutes les lèvres, c’est un beau pied de nez à la morosité ambiante ! Et le fruit d’un travail d’équipe surtout. Nous avons les mêmes fournisseurs et les mêmes collaborateurs depuis des années. Notre famille n’engage pas un chef de salle ou de cuisine confirmé, nous formons notre personnel in situ, en interne, et il évolue avec nous. Chez les Niels, la culture d’entreprise est très forte.

Le nom « Au Savoy » est un clin d’œil au « Savoy Hotel » de Londres où Joseph, votre arrière grand-père avait travaillé comme garçon d’étages. Quelle histoire familiale se cache derrière le nom « Claridge » ? Mon grand-père Albert, la deuxième génération des Niels, et son frère Georges, ont repris en 1948 la gestion d’un

restaurant à Buenos Aires en Argentine qui portait le nom de « Claridge ». Voilà pour le clin d’œil. Cet hôtelrestaurant existe d’ailleurs toujours et la déco est toujours d’époque, mais Albert et Georges en ont arrêté l’exploitation en raison de l’inflation qui était à l’époque ingérable…

Interviewé pour l’ouverture du « Savoy » il y a quatre ans, vous m’aviez dit : « Je souhaite une brasserie conviviale avec de la vie ». Je confirme. « Le Claridge » se veut également un endroit convivial avec de beaux tableaux et un joli décor mais tout le monde doit s’y sentir le bienvenu. Dans ma famille, il n’y a pas de passe-droit, nos portes sont ouvertes à la femme politique comme au petit commerçant, à l’avocate comme à l’artiste. Cette mixité sociale et l’ambiance bon enfant qui en découle, nous y tenons beaucoup !

www.leclaridge.be

BE PERFECT | CLARIDGE
Boris
©
Debusscher
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WILDN AU SAPPHIRE HOUSE ANTWERP*****

BE PERFECT | WILDN

L’invitation 100% végétale de Bart De Pooter

Anvers s’offre une nouvelle adresse audacieuse avec l’ouverture du restaurant « WILDn », aventure végétale signée par le chef étoilé Bart de Pooter, dans les murs du « Sapphire House Antwerp », cinq étoiles de luxe et premier hôtel au monde à être entièrement végétal. L’invitation promet de l’inventif, du créatif, du culot. Nous ne serons pas déçus.

Au moment où nous apprenons que Bart De Pooter va fermer fin 2022 son fameux « Pastorale » à Rumst (près d’Anvers), restaurant ô combien inspiré qui lui a notamment permis de décrocher 2 étoiles au Michelin, et alors qu’il ouvre, à Anvers également, un ambitieux restaurant de poisson, « Vis van A », Be Perfect est convié à découvrir l’une des nouvelles aventures gastronomiques du grand chef flamand, le « WILDn », à Anvers toujours.

Si « Pastorale » était nichée dans un ancien presbytère, « WILDn » s’abrite dans un majestueux bâtiment du XVIe siècle, une maison de maître de luxe qui respire l’âge d’or d’Anvers. Le bâtiment restauré dans sa splendeur d’origine et transformé en « Sapphire House Antwerp », seul hôtel 5 étoiles membre de la prestigieuse « Autograph Collection du groupe Marriott », a ouvert en mai dernier et invite à découvrir de nombreux éléments authentiques

de l’intérieur d’origine : des escaliers historiques uniques, des cheminées du XVIIIe, des ornements rococo avec des tableaux historiques et des parquets authentiques.

Coup de cœur pour deux patios à couper le souffle qui forment une oasis de calme et paix. L’accent ayant été mis sur la conception d’un hôtel en repensant un manoir, l’inspiration de maîtres artisans, d’artistes, de décorateurs et d’architectes talentueux a donné naissance à un hôtel véritablement somptueux qui accueille un concept 100% dans l’air du temps. C’est en effet le premier hôtel au monde à être entièrement végétal. Qui plus est orchestré par un grand chef ! Le chef deux étoiles, Bart De Pooter, est responsable de toute l’expérience culinaire : des deux restaurants WILDn et PLANTn (la petite sœur du premier), du petit-déjeuner, du service en chambre et même du mini-bar approvisionné avec des produits végétaux sélectionnés par le chef.

BE TASTY | 41
MOTS : NICOLAS DE BRUYN PHOTOS : WILDN

Le WILDn (qui fait référence aux herbes sauvages que le chef utilise dans sa cuisine) est le premier restaurant gastronomique végétal d’Anvers. Mais plus qu’à une énième bonne table, c’est à une expérience gastronomique unique, inventive et éco citoyenne (les herbes, les légumes, les baies sauvages et les fleurs proviennent d’une agriculture responsable) que nous a conviés le chef étoilé Bart De Pooter. « Il est temps pour Anvers de faire ce brillant voyage gustatif et de se lancer dans une aventure végétale. Anvers, l’une des villes les plus avant-gardistes, offre en effet un potentiel énorme et est ouverte à la gastronomie végétale », précise Bart De Pooter. Et il a bien raison. Six services, et dans l’assiette, tout est légèreté et créativité, ainsi les mises en bouche d’une rare délicatesse. Pour suivre, le chef va nous étonner en travaillant la laitue asperge (la laitue chinoise) qu’il accommode avec un gaspacho de pistaches ou les cèpes qu’il marie avec du café et du citron d’Amalfi et de la châtaigne. Coing et coco, tarte aux figues, basilic rouge, Pedro Ximenez, dattes au safran badiane girofle, Bart De Pooter signe une partition gourmande qui exige du fin gourmet, un nouveau regard. Avec de nouvelles textures, de nouveaux parfums, de nouveaux designs, des créations gourmandes audacieuses et innovantes, il nous a emportés loin, très loin, sur le chemin des saveurs. Accords mets végétaux vins tout aussi réussis.

www.wildn.be www.sapphirehouseantwerp.com

Pour toutes vos fêtes ou occasions spéciales, n’hésitez pas à nous commander vos plats à emporter : Plateaux de fruits de mer, Huîtres, Homards, Crustacés, ...

Précommandes ouvertes pour les fêtes de fin d’année à partir du 01/12/2022 et jusqu’au 22/12 à midi (par téléphone ou sur place).

Après le 22/12 uniquement sur place.

L’écailler est disponible le 24 et 31 décembre jusqu’à 20h00.

Chemin du Gymnase, 1 – 1000 Bruxelles • Tél : 02/649.70.02 • info@brasseriedelapatinoire.be

Pour tous les goûts

Des lieux qui font bouger Bruxelles et le Brabant wallon, de la cuisson à la flamme, des assiettes canailles, de la cuisine de copains, un brunch dominical, l’amour du partage. Soit une sélection tout à fait subjective des bonnes adresses de la rédaction. A tester sans tarder.

Flamme, à Saint-Gilles

« Flamme » ( ex « Saussice » ) porte la signature de deux foodistas revendiquées, Bénédicte Bantuelle (co-créatrice de « Bouchéry ») et Hanna Deroover (entrepreneuse culinaire) qui misent sur le feu de bois pour cuire, flamber, griller, rôtir, ou simplement parfumer des produits locaux, bio, viandes et légumes. Même les desserts, comme vous le verrez en fin d’article. Ce nouveau projet privilégiant la dimension bistronomique et le partage, le jeu gourmand consiste à commander plusieurs petits plats qui arrivent plus ou moins au même moment.

Pour nous, ce sera terrine maison et pickles, une spécialité maison qui ne faillit pas à sa réputation d’excellence, sucrine sur la braise et sa sauce César maison, et un savoureux (mais modeste par la taille) contrefilet de rouge des Flandres. Vous voyez la belle rousse qui paît à la fraiche sur les polders? C’est le fief des bouchers stars Dierendonck d’où vient notre viande parfaitement saignante, quoique cuite au feu de bois, saluons donc au passage, la belle maîtrise du feu de « Flamme ». Le menu changeant régulièrement, on aurait pu tout aussi bien savourer le tartare de thon pêches fraiches ou les joues de porc à la bière, soit autant de bons plats canailles presque régressifs - ah, le boudin blanc compote. Le palais se rafraîchit avec des vins natures ou des boissons non alcoolisées maison. Tiens, il est où le fumé dans le dessert ? Pommes, coings, caramel beurre salé, crumble et yaourt fumé. Le fumé « à toutes les sauces ».

www.flamme-restaurant.com

SERVANE CALMANT
MOTS :
BE PERFECT | NOS ADRESSES GOURMANDES
© Pauline Preel

Miki, à Bruxelles

Le Dine-and-Dance, c’est la tendance horeca du moment. Avec le « Barbizon » à Overijse et « Lily’s » à Ixelles, « Miki » fraichement installé dans le quartier huppé du Sablon à Bruxelles, joue également la carte du restau-club qui invite à prolonger les soirées des jeudis, vendredis et samedis entre ses murs. Chez « Miki », la fête a lieu au sous-sol dans un espace clubbing avec DJ, à l’attention d’une clientèle très aisée accueillie par un portier-physionomiste. C’est que le restau « Miki » n’est franchement pas donné ; mais la qualité et le service ont forcément un prix. Le jeune chef suisse, 26 ans à peine, coaché par le chef exécutif du restaurant « L’Atelier SaintBarth » de feu Joël Robuchon, met manifestement l’accent sur des produits de qualité travaillés avec une réelle précision. Ainsi, en entrée, cette brioche nappée d’une fine tranche de wagyu flambé en salle et ce ceviche péruvien ultra rafraichissant. Ensuite, c’est carrément Byzance avec une pieuvre grillée tendre à souhait et des linguines au homard et sauce homardine à la cuisson parfaite. Soit des plats parfaitement exécutés, avec une pointe d’exotisme stimulant. Si la (bonne) surprise se trouve dans l’assiette et dans les desserts (le chef pâtissier revisite le mille-feuille avec un caramel au beurre salé d’une rare gourmandise), elle l’est aussi à travers une déco flamboyante dont le point d’orgue est sans conteste un arbre de beauté tout doré, la définition de « Miki » en japonais, créé par l’artiste belgo-égyptien Said. L’atmosphère qui se dégage du lieu n’étant pas sans rappeler celle des établissements branchés du Moyen-Orient, le voyage (gustatif) se fait tout logiquement en première classe…

www.miki.brussels
Miki
©

Restaurant Hadrien, à Etterbeek

A tout juste 30 ans, Hadrien Teniers décide d’ouvrir son propre restaurant de quartier, à deux pas du rond-point Montgomery à Etterbeek, et c’est tout naturellement qu’il fait appel à son ami Antoine Speeckaert, rencontré à la brasserie du « Mess » et qui a fait ses armes auprès du chef Yves Mattagne, pour élaborer la carte.

Hadrien en salle, affable à souhait, sait mettre à l’aise (quel charme, cet Hadrien !), et Antoine, derrière les fourneaux, aime laisser parler son imagination pour proposer une cuisine bistronomique colorée qui flatte la viande et le poisson, sans jamais oublier les légumes ! Des légumes que le chef, bien ancré dans l’air du temps, place au centre de l’assiette, en les sublimant dans leur plus pure simplicité. Ainsi cette poêlée de pleurotes, sauce au foin et herbes fraiches, ce carpaccio de betteraves fêta fumée ou ce filet de coucou de Malines et ses choux-fleurs colorés. Des plats judicieusement équilibrés et goûteux à souhait qui vous sont donnés à titre indicatif car les menus du soir sont renouvelés toutes les deux semaines, de quoi vous offrir une expérience inédite à chaque passage. En revanche, il est une gourmandise qui ne fait jamais défaut, c’est le pain perdu au spéculoos, une véritable tuerie qui vous obligera à pondérer votre gourmandise (chaque mets à la carte se commande en plat ou en entrée) pour laisser une place bien méritée à ce dessert gagnant. Jolie carte des vins avec un choix judicieux de vins au verre.

www.restaurant-hadrien.com

Brunch dominical au Steigenberger Icon Wiltcher’s Brussels, à Ixelles

Début 2022, Kevin Lejeune installe son restaurant étoilé « La Canne en Ville » au n° 77 de la prestigieuse avenue Louise, en intégrant le Steigenberger Icon Wiltcher’s. Infatigable, le chef signe au même moment la carte du « Loui », le restaurant et cocktail bar du 5 étoiles supérieur. A quand le brunch du dimanche ? C’est pourtant une véritable institution dans de nombreux grands hôtels élégants à travers le monde. On trépigne d’impatience, jusqu’à ce beau jour d’octobre qui réintroduit enfin les brunches dominicaux au menu des gourmets bruxellois. Et la surprise est de taille, car c’est Kevin Lejeune en personne qui signe l’ensemble de la partition. Un brunch étoilé : on y court !

Désormais, chaque dimanche, de 12h30 à 15h30, succulentes viennoiseries, copieux buffet chaud et froid, généreux banc d’écailler, élégant chariot de fromage, rivalisent de gourmandise, dans le cadre feutré d’un 5 étoiles sup’. Une carte propose également deux plats au choix servis à table. A nous la coupe de champagne, le buffet convivial, puis la fricassée de homard élégamment servie à table donc, avant un show cooking, une crêpe cuite devant nous, en guise de dessert. La pianiste de l’hôtel, Amaëlle, accompagne de ses musiques lounge ce dimanche gourmand suspendu …

www.loui.brussels

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Tribe Agency
©
© Steigenberger Icon Wilthcer’s Brussels

Le Cyprès - table de copains, à Rixensart

C’est quoi une table de copains ? Un rendez-vous gourmand où l’on mange bien, mais où l’on ne se prend pas forcément le chou ? Bien vu. Manger bien, c’est-àdire privilégier le circuit court avec de bons produits locaux. Si près, « Cyprès ». Fallait y penser à ce jeu de mots, Martin Volkaerts (le chef de l’ « Amandier », lire Be Perfect été 2022) a fait mieux encore, il a racheté un resto de quartier et a placé derrière les fourneaux, Julie Denis, une trentenaire qui a travaillé plusieurs années avec lui et son père Marco, à l’ « Amandier ». Martin réalise ainsi son rêve, créer une ambiance conviviale autour de plats canailles et Julie, dans le même mood, joue la carte de la cuisine familiale revisitée à base de produits de producteurs qui ont fait leurs preuves à l’ « Amandier ».

Si la carte du « Cyprès » change tous les mois, les scampis kiki (vin blanc moutarde crème, cognac pour flamber le tout) font partie des valeurs sures auxquelles Julie tient comme à la prunelle de ses yeux. Et pour cause, « c’est le plat de ma maman, de mon enfance, je l’ai revisité en travaillant les scampis en tempura et la sauce au siphon ». Le « Cyprès », c’est la belle petite adresse qui fait du bien, une cuisine simple mais pas simplette, bistronomique plutôt que gastronomique, qui donne véritablement l’eau à la bouche quand elle n’invite pas à retomber en enfance : crêpes flambées, omelette norvégienne, mousse de lait au Bounty infusé … Pas gourmand(e), s’abstenir.

www.lecypres.be

© Yves Demey

Nina Restobar, à Ixelles

Dans le quartier du Cimetière d’Ixelles, « Nina » invite à se rassembler autour d’un aperitivo ou à s’attabler autour d’un plat de pâtes fraîches. Avec Amore e gusto en baseline, « Nina » se veut même une ode au partage et au goût. Voilà pour l’aspect marketing. Du reste ? Soyons honnêtes, « Nina » a du charme à revendre et pourrait bien se profiler comme un rendez-vous ixellois incontournable, d’autant que cette nouvelle adresse s’adresse aux multiples facettes de notre personnalité, eh oui,

on peut être festive et sentimentale à la fois. Festive, on se presse au bar, l’un des plus chaleureux de la capitale, pour y déguster des cocktails maison accompagnés d’une planche à partager de fromage, de charcuterie ou de streetfood à l’italienne ; romantique, on se ménage un charmant tête-à-tête dans une jolie salle à manger ouverte sur les fourneaux. Frondeuse ? On teste tout. Au bar, on commande un Basilico smash, excellent mariage du gin et du basilic, avant d’attaquer, à table, des pâtes fraiches calamarata con crema di pistacchio, le plat signature de « Nina ». Les plats étant aussi généreux que la cuisine de la Botte n’est gourmande, une entrée pour deux devrait suffire (la burrata des Pouilles fumée à table fait en plus son petit effet !), d’autant que côté dessert, le Pandoro alla francese, une brioche italienne travaillée comme un pain perdu et sa crème de mascarpone, permet de clôturer la soirée avec, mhmm, sensualité.

BE PERFECT | NOS ADRESSES GOURMANDES
www.ninarestobar.be © Nina Restobar
RESTAURANT • TAVERNE • SALLES POUR BANQUETS • SÉMINAIRES ANNIVERSAIRES • MARIAGES • ORGANISATION D’ÉVÈNEMENTS
Né au début du 19ème siècle sous les frondaisons de la Forêt de Soignes en un lieu protégé, le Repos des Chasseurs est rapidement devenu un incontournable rendez-vous des gourmands. www.aureposdeschasseurs.be Avenue Charles-Albert, 11 1170 Watermael-Boitsfort Tél.: 02 660 46 72 E-mail : info@aureposdeschasseurs.be Restaurant ouvert : Lundi : fermé
Mardi au samedi : 12h00 à 23h00 Dimanche : 12h00 à 18h00
Taverne ouverte : Tous les jours de 15h00 à 18h00 Lundi : fermé
CLOS DU VIGNOBLE 2 - 1380 LASNE • T. 02 653 31 51 • WWW.STYLLASNE.SHOP Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h30 - Ouvert chaque 2e dimanche du mois
NOS MARQUES : ABRO - ACQUA DI PARMA - ALLUDE - ANNECLAIRE - BLUBIANCO - BOGNER - BRAX - CAMBIO CAROLINE BISS - COMME QUATRE - D. EXTERIOR - ESTHEME CACHEMIRE - FFC - GRAN SASSO - HER SHIRT HERNO - MARGITTES - MAX MARA - MAX&MOI - RAFFAELLO ROSSI - RAPHAELA BY BRAX - REPEAT CASHMERE R2 SHIRT - SARTORIA LATORRE - STENSTRÖMS - TRAMAROSSA - VAN KUKIL - VAN LAACK - 7 FOR ALL MANKIND

Leysen, artisan d’histoires

En 1855, Louis Leysen fondait sa « Fabrique à Bijoux » au cœur de Bruxelles, point de départ d’une lignée de joailliers d’excellence. 167 ans plus tard, la Maison est une devenue référence, et habille de ses précieuses créations, membres de la famille royale belge, têtes couronnées et personnalités ainsi qu’amateurs de parures d’exception. Rencontre avec Maxime Leysen, accompagnant son père Henri, aux commandes de l’enseigne.

BE PERFECT | LEYSEN
© Xavier Harcq

« Plus que des bijoux, nous fabriquons des histoires », est la phrase qui débute la biographie de Leysen. A commencer par une histoire familiale. En un siècle et demi, Leysen s’est en effet imposé dans l’univers de la haute joaillerie. Quels en demeurent aujourd’hui les valeurs et le patrimoine? « Les années d’expertise qui se sont transmises au sein de la famille mais aussi des équipes. Et l’excellence, dans la conception et le travail, ainsi que dans l’écoute, le contact et l’expérience client, qui sont primordiaux, le sur-mesure étant l’essence de notre enseigne. La confiance est dès lors une valeur qui prédomine à nos yeux. »

Quels évènements ont façonné l’évolution de la Maison ? « L’élément le plus marquant en est bien-sûr le passage à témoin de six générations et tous les changements qu’ils ont porté. Nous avons commencé dans une toute petite boutique, proposant uniquement des réparations, puis en 1920, fut fait le choix de se tourner vers la joaillerie, en même temps que l’emménagement à deux pas de la Grand-Place. Et enfin la nomination de mon père, en tant que Fournisseur Breveté de la Cour de Belgique, en 1982 accompagnée de notre installation Place du Grand Sablon. »

Qu’est-ce qui définit l’identité et l’âme de Leysen ? « Nous sommes joailliers et pas bijoutiers et l’élément fondamental de nos créations, est donc la pierre. C’est la pièce maîtresse, celle autour de laquelle gravite toute la conception, celle que l’on vise à sublimer. Accompagné de la volonté de concevoir des bijoux faits pour durer. »

Une pièce est-elle d’autant plus précieuse dès lors qu’elle se veut transmise à travers le temps et les générations ? « Le charme d’un bijou est en effet directement liée à l’histoire qui l’accompagne. A la pierre également, ainsi qu’au moment où il sera offert. Plus que la transmission, je pense surtout qu’un bijou est fait pour être porter et qu’en restant dans un tiroir pour le préserver, il perd toute sa valeur. Il n’est vraiment beau, que parce qu’il est porté. »

© Noemie Kreitlow © Xavier Harcq

Vous conservez un atelier interne à la Maison, un principe devenu très rare aujourd’hui, s’agit-il d’un gage direct de qualité ? « Oui totalement. Il nous permet de gérer chaque étape de fabrication et d’être ainsi certain de demeurer cohérent par rapport à la Maison et à sa volonté d’excellence. »

Comment se déroule la conception d’un bijou sur-mesure ? « Même si la Maison possède ses collections, Leysen est connu et plébiscité pour ses créations sur-mesure, qu’il s’agisse de retravailler l’une de nos pièces existantes, un ancien bijou de famille ou de partir d’une page blanche. Le client vient nous voir

avec une demande, que nous analysons ensemble. Sur postulat des informations échangées, nous lui présentons ensuite un design lors d’une seconde rencontre. Et nous revoyons pour finaliser celui-ci, avant de l’envoyer à l’atelier. En moyenne la fabrication prend entre trois et cinq semaines. »

Demeurer une joaillerie familiale est-il toujours essentiel aujourd’hui ? « Ce qui compte avant tout pour nous est de conserver les valeurs ancrées dans notre ADN, plus que la lignée familiale en elle-même.

167 ans plus tard, quelles attentes nourrissez-vous pour l’avenir de Leysen ? « Notre objectif correspond au défi que rencontre l’univers de la joaillerie dans son ensemble. Celui de s’adapter aux demandes du monde actuel et de demain. Continuer à faire rêver les gens, tout en veillant sur l’écosystème, l’éthique et la durabilité. »

www.leysen.eu

BE PERFECT | LEYSEN
©
Xavier Harcq
MARQUES : SCABAL READY-TO-WEAR - PAUL AND SHARK - CORTIGIANI - TRAMAROSSA - HERNO - GIMO’S - AERONAUTICA MILITARE - ETON - STENSTRÖMS LA FILERIA - LBM 1911 - EMANUEL BERG - EMANUELE MAFFEIS - HILTL TROUSERS - TATEOSSIAN - ASCOT - LEYVA - ZEGNA UNDERWEAR - PALATINO MADE-TO-MEASURE : SCABAL AND BESPOKE VINCENT 23 RUE NEUVE - COMPLEXE COMMERCIAL DU BULTIA, B-6280 GERPINNES WWW.TAILLEURVINCENT.COM « TAILOR-MADE, A PASSION WE LOVE TO SHARE WITH OUR CLIENTS »
LES

HALL OF TIME

Une référence intemporelle

Dans ses deux boutiques bruxelloises, Hall of Time perpétue depuis 13 ans le prestige des manufactures horlogères suisses. Née de la passion des montres précieuses de Françoise Lanoizelet et Emmanuel Hankard, l’enseigne a fait de l’expertise, du conseil et de l’excellence sa signature, tout en demeurant résolument dans l’air du temps.

Lorsqu’émerge le projet de développer leur propre enseigne d’horlogerie, Françoise Lanoizelet et Emmanuel Hankard sont relativement novices dans le domaine mais mus par la passion de cet artisanat d’exception, ainsi que par le désir d’offrir un accompagnement client à la mesure des pièces qu’il produit. Après avoir suivi des formations dédiées, ils entament alors une complète reconversion professionnelle, délaissant leur société opérant dans le domaine du marketing direct. Et ouvrent Hall of Time en novembre 2009. « Les expériences d’acquisition de montres que nous avions pu connaître Emmanuel et moi, avaient frustré les amateurs d’horlogerie que nous sommes » explique Françoise Lanoizelet. «Nous poussant à entamer une réflexion quant à la manière dont nous aurions souhaité vivre ce moment d’achat certes mais avant tout de choix. C’est pourquoi, nous avons fait du service, l’essence même de notre enseigne ».

BE STYLE | 57

Le meilleur de la haute horlogerie

Leur première boutique à l’élégance feutrée, située dans le prestigieux environnement de l’avenue Louise, accueille dès son lancement des marques renommées telles IWC, Baume & Mercier ou Hublot, bientôt rejointes par d’autres références du milieu de la haute horlogerie, comme Jaeger-LeCoultre, Breitling, Tag Heuer ou Tudor. Des manufactures choisies pour la finesse de leur fabrication, la sophistication de leurs mécanismes et l’élégance de leur design, mais aussi et toujours par amour de leurs modèles de garde-temps, avec la conviction qu’au fond, l’on ne connait et raconte bien que ce que l’on aime vraiment. « Une montre est un objet précieux, que l’on porte sur la durée et qui peut posséder une vraie symbolique.

Certains de nos clients sont des membres d’une même famille venant réaliser un achat pour une occasion importante, comme une naissance, un anniversaire ou des

fiançailles, puis revenant pour un changement de bracelet, un entretien, un nouvel achat. Un lien de fidélité se crée. Il ne s’agit pas de vendre un simple bien de consommation. A l’expertise, doit forcément s’ajouter la passion. »

Continuer de pérenniser l’excellence

En 2016, Hall of Time inaugure un nouveau point de vente, situé cette fois boulevard de Waterloo et dédié cette fois uniquement à Rolex. « Nous avions depuis un certain temps le souhait d’ouvrir une boutique monomarque. Un souhait partagé par Rolex, mais qui ne s’était jamais concrétisé, la manufacture suisse n’ayant pas encore trouvé le partenaire adéquat. Après deux ans de collaboration, la demande est venue de leur part et s’est révélée une magnifique opportunité. ». Un moment majeur pour la marque, au même titre que la célébration des cinq puis des dix années d’existence. Et, alors que vient d’être célébré le treizième anniversaire d’Hall of Time, l’enseigne agrandit actuellement son premier magasin, d’un espace supplémentaire dans le même complexe. Un nouvel écrin dédié à la pérennité de la haute horlogerie et à la passion de celle-ci à travers le temps.

www.halloftime.be

BE PERFECT | HOLEMANS

isabelleleblans Joaillerie-Créations

Gemmologue, je vous accompagne dans votre démarche de création ou transformation de bijoux.

Une monture délicate et aérienne pour ce magnifique saphir de 2,01ct.

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Je vous accueille du mardi au samedi de 10h00 à 18h30 Isabelle Leblans Gemmologue

La Fabrique se reconjugue au féminin

Après sept années consacrées exclusivement au vestiaire masculin, Daniel Amato et Benoît Guillaume, les fondateurs de La Fabrique, ont accueilli un espace de prêt-à-porter féminin au sein leur première enseigne namuroise.

BE PERFECT | LA FABRIQUE
MOTS : BARBARA WESOLY PHOTOS : BENOIT
GUILLAUME

L’ouverture de leur boutique namuroise, en 2015, s’était aménagée autour de désir de proposer un lieu dédié uniquement à la mode masculine ainsi qu’aux accessoires, chaussures et fragrances pour accompagner celle-ci. Un pari à contre-courant de l’abondance de magasins de prêt-à-porter féminin, avant tout guidé par la difficulté rencontrée par ses fondateurs, à dénicher dans la capitale de la Wallonie, un vestiaire pour hommes tout à la fois élégant et durable, raffiné et abordable. Sept ans plus tard, Daniel Amato et Benoît Guillaume ont porté La Fabrique au-delà de cette première adresse, avec une succursale située à Lasne et une deuxième enseigne à Namur. Toujours guidés par un leitmotiv d’intemporalité et de belles matières, où marques luxueuses comme Hugo Boss et Mason’s côtoient des griffes au caractère et aux origines affirmées, notamment italiennes, telles Jacob Cohen, Calabrese ou Gran Sasso.

Une offre étoffée mais un concept préservé

Mais, au-delà du concept initial, s’est progressivement développée une demande transcendant le vestiaire masculin, comme l’explique Daniel Amato « beaucoup de nos clients viennent en couple et il arrivait fréquemment que leurs femmes nous interrogent pour savoir où trouver le pendant de nos collections et de nos inspirations, au féminin. Le conseil et l’écoute étant une part essentiel de l’ADN de La Fabrique, nous avons entendu ce souhait et décidé de diversifier notre première boutique». Si l’offre s’est étoffée d’une garde-robe femmes, les codes eux, demeurent similaires : qualité, matières nobles, clacissime doté d’un twist et préférence pour une fabrication made in Europe. « Il est primordial pour nous de faire preuve de cohérence et ainsi de développer une véritable identité, tout en proposant des collections qu’on ne voit pas ailleurs », ajoute Daniel Amato. Ce qui n’empêche pas La Fabrique de développer désormais en parallèle ses identités féminines et masculines, attentive au rythme et à la temporalité de chacune. Faite d’un brassage constant de nouveautés pour la première et axé sur la saisonnalité pour la seconde. Tout comme les attentes propres. « Les femmes sont souvent plus audacieuses que les hommes, qui eux, ont tendance à demeurer dans leur zone de confort, à privilégier des marques qu’ils apprécient et à se tourner vers des modèles connus. Les femmes elles, fonctionne plus fréquemment au coup de cœur et cherchent la pièce d’exception ». Preuve de la capacité de l’enseigne à percevoir et accueillir les souhaits de ses clients. La plus belle des élégances.

www.la-fabrique.be

La consécration de Loena Hendrickx

Quadruple championne de Belgique, médaillée d’or au Grand Prix de France et vice-championne du monde. Du haut de ses 23 ans, Loena Hendrickx offre à notre pays ses lettres de noblesse en patinage artistique, comme nulle autre avant elle. Et n’en a pas fini de s’élever vers les sommets.

Elle chemine sur la glace, légère et aérienne, forte d’une aisance qui donne une impression trompeuse de facilité. Dans chaque mouvement, on perçoit l’expertise d’une carrière, couronnée de succès et d’or pour la première fois dès 17 ans, aux championnats de Belgique. Et la passion fiévreuse d’une discipline débutée dès la petite enfance. Entourée de trois grands frères, Loena grandit dans les allées de la patinoire et ne tarde pas à s’y aventurer également. « Mes parents nous emmenaient tous les week-ends sur la glace, avec des amis, juste pour le plaisir. C’est ainsi que j’y ai pris goût. Et c’est devenu une histoire de famille. Deux de mes grands frères sont des fanatiques de hockey sur glace et le troisième a entrepris une carrière de patineur olympique. De mon côté, si j’ai testé la danse et la natation, le patinage demeurait le sport qui me passionnait et dans lequel je désirais persévérer. »

Grandir sur la glace

C’est ainsi que rapidement, le hobby laissa la place aux entrainements intensifs et aux espoirs de futures victoires. Un rythme de vie qui, comme pour tous les jeunes sportifs, imposa alors à Loena des sacrifices, de même qu’il forgea une motivation chevillée au corps. « Mon existence n’était tournée que vers le sport. Enfant je changeais de classe tous les six mois, pour pouvoir combiner les cours au patinage artistique et il était dès lors très difficile de me faire des amis et de les garder. Et je ne pouvais pas sortir avec mes copains, ayant entrainement le lendemain. Il y a eu le harcèlement scolaire aussi et la jalousie. Mais en parallèle, le patinage m’a rendue plus forte. J’étais une petite fille timide et il m’a permis d’acquérir confiance en moi. Aujourd’hui je sais ce que je veux et je suis déterminée à l’obtenir, sur la glace comme dans les autres domaines. »

BE PERFECT | LOENA HENDRICKX
MOTS : BARBARA WESOLY PHOTOS : PATRICIA DELEY
© ISU Media

Tomber pour mieux se relever

Une ténacité et une énergie présentent depuis 2016, les premiers championnats et les premières victoires. Des podiums qui depuis s’enchainent en un palmarès déjà époustouflants. Jusqu’à cette consécration de vicechampionne du monde, arrachée dans la douleur, aux Mondiaux de Montpellier en mars 2022. « Je me suis blessée durant ce championnat. C’était très difficile. J’avais déjà connu ce genre de revers après les Jeux olympiques de 2018, où j’avais fini 16e. Des problèmes de santé m’avaient alors maintenu à l’écart des compétitions durant deux ans. Mais le mantra qui me guide est « fais ce que tu aimes et n’abandonne jamais » et il m’a porté. M’a prouvé que tant qu’on croit en soit, on est capable de tout réussir. »

Juste le commencement

Ce 5 novembre 2022, jour de son anniversaire, Loena Hendrickx a décroché l’or au Grand Prix de France disputé à Angers, l’amenant plus loin que tout autre belge, en patinage artistique masculin comme féminin. Un sacre pour la jeune campinoise mais aussi et toujours une victoire familiale, puisque depuis 2019, son entraineur n’est autre que son frère Jorik, lui aussi patineur artistique. « Il est mon plus grand modèle et ses réalisations me poussent à aller toujours plus loin ». Vers un nouvel envol et dans son sillage, toucher du doigt le rêve de nouveaux exploits. La prochaine étape dans son agenda ? Le championnat du monde de 2023, à Saitama au Japon, auquel elle compte bien réaliser des prouesses. Une résolution sublimée par le talent, qui force l’admiration.

www.loenahendrickx.com

© Patricia Deley

contact@garage-aerts-melebeck.be www.ligiermicrocargenval.be

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CLUB MED TIGNES

BE PERFECT | CLUB MED TIGNES

La modernité au sommet

Club Med Tignes, le nouveau fleuron du Club Med dans les Alpes, a ouvert ses portes le 11 décembre dernier. Érigé au cœur de l’iconique station, ce nouveau Resort premium porte la signature de l’architecte JeanPhilippe Nuel qui marie avec une franche réussite, la montagne majestueuse, un design moderne lumineux, des œuvres d’art colorées et du Street Art. Dans ce cadre d’exception, le Club Med reste plus que jamais fidèle à son engagement : faire vivre à chacun et chacune des expériences inoubliables, l’esprit libre. Visite guidée.

Le Club Med est présent à Tignes depuis l’origine de la station en 1958. Après deux ans d’absence, il renouvelle son attachement à cette station iconique en ouvrant un nouveau Resort premium en plein cœur de Val Claret. À proximité des lacs de Chevril et de Tignes, mais aussi aux portes du parc national de la Vanoise, il culmine à 2100 mètres d’altitude, offrant un accès direct aux pistes.

Royaume de la glisse, le domaine skiable de Tignes est l’un des plus prisés de Savoie, avec plus de 300 km de pistes, qui grimpent jusqu’à 3456 m d’altitude ! Envie de vous initier, de vous perfectionner ou de tester vos limites ? Grâce à leur partenariat privilégié, l’École de ski de Tignes encadre skieurs et snowboardeurs de tous

niveaux. Envie de sensations fortes ? Votre moniteur vous emmènera glisser au pied de l’Aiguille Percée dans un décor féérique.

Les amateurs de glisse sont bien évidemment comblés, mais pas seulement. La montagne et ses grands espaces naturels offrent aussi un cadre idéal pour se ressourcer et faire le plein d’énergie. A la carte, l’aventure tend les bras aux plus sportifs ! Parapente, saut à l’élastique en ski, plongée sous la glace, randonnées sur les glaciers, promenade en traineau, Fat Bike...

De retour au Resort, le bar « Equinoxe » nous accueille dans une ambiance chaleureuse. D’immenses baies vitrées offrent une vue imprenable sur les pistes et les sommets, un panorama que l’on peut aussi admirer depuis la terrasse exposée plein sud. La plus grande des Resorts alpins du Club Med ! Autres lieux incontournables, « Le Val Claret », restaurant principal du Resort et son vaste buffet (cuisine du monde ou gastronomie locale) et notre préféré, le Gourmet Lounge « Le Solstice ». La décoration est sublimée par une multitude de particules lumineuses dansant au-dessus de la cheminée. Le soir, sur réservation, le dîner est servi à table. Parfait pour savourer une délicieuse fondue ! Amateurs de bons vins comme nous ? La cave à vins est composée de grands crus, ainsi que de cuvées régionales qui méritent d’être connues.

Perché sur les hauteurs du Resort, l’Espace Exclusive Collection « Le Sommet » offre une vue stupéfiante. 25 suites spacieuses de 50 à 70 m2, dotées d’un balcon et d’un salon cosy, accueillent ceux qui souhaitent, selon leur envie, rejoindre les espaces communs du Club Med ou profiter du Welcome Lounge qui leur est réservé.

Au Club Med Tignes, le bien-être est omniprésent pour lâcher prise. La plus grande piscine des Resorts alpins, Spa by Sothys, salle de fitness pour les addicts ! Nous craquons pour la Yoga school by Heberson. Une méthode mise au point par Herberson Oliveira en personne, considéré comme l’un des grands maîtres du yoga. Et, faut-il l’ajouter, nous sommes fans des soirées Club Med. Bref, tout est réuni pour séduire les épicuriens à la montagne.

BE TRAVEL | 67

Un Resort coloré signé Jean-Philippe Nuel

Le Resort reprend les éléments naturels de la montagne, associé à un design moderne, apporté par des volumes en aluminium et de très nombreux vitrages. Une centaine d’arbres d’espèces locales ont été plantés autour du site qui fut autrefois un parking. Dès l’entrée, les œuvres multicolores, ainsi que la présence de bois naturel et de pierre, nous transportent dans l’univers chaleureux de la montagne. Des chambres aux espaces de vie, les tonalités des alpages se mixent subtilement à un design plus contemporain.

Le Club Med Tignes s’intègre parfaitement à son environnement grâce au travail réalisé par Jean-Philippe Nuel. Architecte-designer, il travaille depuis plus de 25 ans dans le monde entier, notamment sur les marchés de l’hôtellerie de luxe à Paris, Shanghai et New York. Pour ne citer qu’eux, Le Cinq Codet, l’Hôtel Molitor Paris, l’Hôtel Croisette Beach Cannes, Le Ponant et en

Belgique, l’Hôtel Renaissance. Le Club Med est aussi un de ses clients les plus fidèles, avec une dizaine de créations et de rénovations ces vingt dernières années : Gregolimano, Peisey-Vallandry, Yasmina, Tomamu Hokkaido et Tignes à présent. Nous l’avons rencontré.

Que représente pour vous l’ouverture du Club Med Tignes ? Il couronne cinq années de travail avec une dizaine de mes collaborateurs. C’est aussi une nouvelle collaboration avec le Club Med. En 2005, on ouvrait le Club Med Peisey-Vallandry. Puis en 2018, on a conçu le Club Med Tomamu Hokkaido au Japon. Des expériences chaque fois nouvelles pour créer un village unique en s’appuyant particulièrement sur le site.

Quel a été votre fil conducteur pour le réaliser ? Notre premier travail a été de comprendre le site pour l’illustrer. On est pratiquement en haute montagne,

BE PERFECT | CLUB MED TIGNES

tout proche du glacier. Il fallait aussi s’imprégner de l’histoire de la station contemporaine pour traduire cette modernité tout en restant à la montagne. Notre réflexion s’est matérialisée à travers des détails à l’instar d’une moquette conçue comme un pull montagnard. La palette de couleurs reflète le dynamisme de la station. Et les œuvres d’art dialoguent avec le panorama. On a aussi été inspiré par l’ADN du Club Med. Chaque village est une adéquation entre un environnement exceptionnel et la joie, la liberté, la convivialité.

Des œuvres d’art omniprésentes, une évidence ? Je dois être un peintre refoulé.(Rire). Je travaille avec « Muzeo » avec laquelle j’avais déjà collaboré pour l’Hôtel Renaissance à Bruxelles. L’œuvre d’art est une quintessence du positionnement d’un hôtel. Le souhait du Club Med était de présenter un artiste reconnu. Dès lors, le graphiste Lucas Beaufort m’est apparu comme

une évidence. Un artiste incontesté dans le Street Art qui crée sur des skates, des snowboards, etc. Ici, il a dessiné le sas d’entrée et le fameux ours bleu qui trône à la piscine.

Le mobilier, les luminaires sont remarquables. Est-ce votre signature ? Tout est réalisé selon mes dessins. Dans mon agence, on crée du design mobilier, notamment édité chez Ligne Roset. Et, on a aussi la capacité de travailler sur des objets.

Qu’est-ce qui différencie ce Resort des autres hôtels implantés à la montagne ? Lorsqu’on entre dans un lieu comme celui-ci, on est saisi par l’émotion. C’est comme le premier plan d’un film : le village s’ouvre sur une pente, blanche en hiver et verte en été, à l’image d’un tableau abstrait. La couleur, ainsi qu’un travail sur les œuvres d’art, viennent sublimer l’ensemble.

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L’esprit libre

Ce n’est pas pour rien que le Club Med est aujourd’hui le leader mondial des vacances tout compris haut de gamme et expérientiel pour les familles, les couples et les célibataires. Grâce au « Easy Arrival », tout est prévu dès notre arrivée : matériel, skippas, cours de ski encadrés par des moniteurs ESF, inscription aux Clubs enfants et plus encore. Notre bracelet digital ouvre la porte de notre chambre mais aussi règle nos soins au Spa, nos achats à la boutique. Parfait pour les fashions addicts que nous sommes !

Le Club Med Tignes est aussi le paradis des enfants ! Dès 2 ans et jusqu’à 17 ans, ils profitent des activités sous la supervision bienveillante des GO dédiés et des moniteurs. Grâce au programme Amazing Family, les espaces communs sont pensés et aménagés pour les familles. Pour les jeunes parents, tout est prévu ! Le kit Club Med Baby Welcome® propose tout le matériel de puériculture nécessaire au confort de leur bébé. Et pour les moins de 4 ans, le séjour est offert !

D’une capacité de 430 chambres, ce nouveau Club Med sera ouvert l’hiver comme l’été. Fidèle à son ADN, il répond en tout point à la devise de notre compatriote Gérard Blitz, fondateur du Club Med : « Le but de la vie est d’être heureux. Le moment pour être heureux, c’est maintenant et l’endroit pour être heureux, c’est ici. » ! www.clubmed.be

La renaissance d’un grand hôtel suisse

En juin 2021, après cinq ans de travaux, le « Kempinski Palace Engelberg », un 5 étoiles supérieur, ouvre ses portes aux clients exigeants. Par bonheur, la structure du « Grandhotel Winterhaus » de 1904 qui l’abrite a été judicieusement préservée et la nouvelle aile se fond à merveille à l’ancienne. On a posé notre bagage dans ce grand hôtel historique, charmée par l’élégance intemporelle de la Belle Époque.

BE PERFECT | KEMPINSKI PALACE ENGELBERG
MOTS : SERVANE CALMANT PHOTOS : KEMPINSKI PALACE ENGELBERG

Nous sommes à Engelberg, à une trentaine de kilomètres de Lucerne, au sud du lac des QuatreCantons, en Suisse centrale. Ce village/station de sports d’hiver de quelque 4000 habitants fait non seulement partie du top 10 des domaines skiables suisses, mais il distille également un charme particulier, celui de l’abbaye bénédictine (toujours active, elle accueille notamment des récitals les nuits d’été) et des maisons Belle Epoque qui témoignent de la flamboyance de leur temps. Ça tombe bien, nous avons le privilège d’être invitée à Engelberg pour visiter un hôtel de … 1904.

A peine sortie de la gare, nous le remarquons notre piedà-terre, majestueux ! Le « Kempinski Palace Engelberg », un 5 étoiles supérieur, se niche en effet au cœur du village, dans la structure historique du « Grandhotel Winterhaus » agrandie il y a peu d’une aile plus moderne. Il a été béni par l’abbé Christian Meyer du monastère d’Engelberg lors de la cérémonie d’ouverture officielle, en juin 2021, c’est dire l’importance de l’événement. Faut préciser que 130 employés vont assurer un service diligent 24h/24 pour le bien-être des clients. Le nôtre aussi, donc.

Le Petit Versailles…

L’histoire de l’actuel « Kempinski Palace Engelberg » a débuté au printemps 1890 lorsque l’hôtelier et politicien Eduard Cattani rachète au cloître des Bénédictions un bout de terre pour y faire construire une station thermale. Comme il n’est pas possible de chauffer la station thermale en hiver, Cattani charge son frère, architecte de renom, de construire le « Grand Hotel Winterhaus » dont l’ouverture suit en 1905. La station thermale et le « Grand Hotel Winterhaus » jouissent alors d’une excellente réputation qui dépasse les frontières de la Suisse. Les bâtiments, l’hôtel, le Kursaal et la station thermale, agencés en demi-cercle, sont même baptisés le … « Petit Versailles » ! En 1939, les frères Cattani vendent le « Grand Hotel Winterhaus » et la station thermale est fermée. L’hôtel est ensuite racheté, puis revendu, sauvé à nouveau, restauré encore, et finalement revendu en 2011 à son propriétaire actuel.

Classé donc protégé

L’hôtel, le Kursaal, ainsi que le kiosque dans le parc thermal voisin sont classés monuments historiques et donc protégés. Quant à l’aile moderne pensée et construite pour agrandir l’hôtel, elle se fond à l’ancienne pour créer une unité harmonieuse. Mais ce ne fut pas une mince affaire : relier le bâtiment neuf à l’ancien a nécessité cinq poutres en acier de 18 mètres de long de 17 tonnes chacune. 150 artisans ont travaillé chaque jour avec acharnement à la rénovation et à la construction du premier hôtel de luxe d’Engelberg. Soit 129 chambres et suites, un spa de 800m2 sur le rooftop, une offre gourmande gastronomique, un Palace Bar, un Cigar Lounge, et une partie moderne réservée à l’événementiel.

A nous la chambre Belle Epoque située dans l’aile éponyme. On ne sait ce qui nous aura le plus séduite, la vue imprenable sur les montagnes environnantes, la douceur de la couette, le luxe discret de la déco, le tea-time dans le jardin d’hiver, la fondue servie dans un chalet rustique ou la piscine panoramique à débordement, une chose est sûre, le Kempinski Engelberg a réussi haut la main à faire revivre l’histoire des grands hôtels suisses.

Pour une poussée d’adrénaline

* Le Titlis Rotair, le premier téléphérique à cabine tournante du monde nous a emmenée depuis la station intermédiaire Stand au sommet à 3020 mètres d‘altitude.

* le Titlis Cliff Walk, le pont piétonnier suspendu le plus haut d’Europe : 3041 mètres d’altitude, une largeur d’un mètre et une longueur de plus de 100 mètres. Paraît qu’il faut des nerfs d’acier aussi solides que les câbles qui le tiennent pour le traverser. On l’a pourtant emprunté, pas peu fière. Le coup d’oeil dans les 500 m de précipice étant tout bonnement impressionnant.

www.kempinski.com www.myswitzerland.com www.swisstravelsystem.ch www.titlis.ch

BE PERFECT | KEMPINSKI PALACE ENGELBERG

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© Laurent Salino

CETTE ÎLE à 1860m d’altitude

Posée sur un plateau exposé plein sud, au-dessus de la mer de nuages, l’Alpe d’Huez n’a pas volé son surnom d’ « Ile au soleil ». La station emblématique du massif de l’Oisans, mythe du cyclisme mondial pour ses célèbres 21 virages en lacets du Tour de France, dévoile ses sommets enneigés à bord de l’Abeille, un avion jaune qui fait partie du décor, et se dévale en empruntant la Sarenne, la plus longue piste noire du monde. Le soir, c’est « Au Chamois d’Or », mythique hôtel 5 étoiles fréquenté par les stars du Festival du film de comédie et les DJs vedettes de Tomorrowland Winter, qui sert de refuge. L’Alpe d’Huez, on a qu’une envie : y rester.

« Tu vois le coucou jaune qui nargue ce ciel tout bleu ? Faut que tu admires les paysages magnifiques de la station de tout là-haut ! », nous lance Céline Perrillon, alors attachée de presse de l’Office de tourisme de l’Alpe d’Huez. Merci Céline, quel spectacle ! L’Abeille, c’est le surnom d’un Jodel D-140 quatre places à verrières panoramiques qui nous attend à l’Altiport de la station. On y rejoint Jack Porte, instructeur montagne et pilote chevronné (prévenant, Jack a l’habitude de rassurer les passagers, on est en confiance) pour un vol vertigineux au plus près des hauts sommets. Le massif grandiose des Grandes Rousses absorbe littéralement le regard. Oh, au loin, on aperçoit même le sommet du mont Blanc. Le pilotage en montagne à haute altitude est une question de précision et Jack un équilibriste. Le regard vif et aiguisé, il vient de repérer des chamois à flanc de montagnes. De tout là-haut, on distingue encore les célèbres 21 virages de l’Alpe d’Huez, montée mythique du Tour de France, et la Sarenne, la piste noire la plus longue d’Europe avec ses 16 km de descente. « Sois rassurée », nous glisse à l’oreille Céline, « l’Alpe d’Huez, c’est l’un des plus grands

domaines skiables, 250 km de pistes à dévaler, et l’endroit idéal pour les débutants. Le domaine est divisé selon les niveaux : plus tu montes, plus les pistes sont techniques et difficiles. Reste en bas ! »

Un retour en grâce …

L’Alpe d’Huez fêtera ses 90 printemps en 2027. Si la station a attiré l’élite fortunée dans les années 80, elle s’est aussi un peu facilement reposée sur ses lauriers dans les années qui suivent. C’est bien simple, à force de vivre sur ses acquis, on l’a surnommée « la belle endormie »… Il faudra attendre les années 2000 pour voir l’Alpe d’Huez sortir de sa léthargie. Et cette renaissance lui va plutôt bien ! Celle qui été élue plusieurs fois meilleure station de ski de France, accueille désormais La Folie Douce, le Festival de l’Alpe d’Huez, l’unique festival de cinéma en Europe qui a comme thématique la comédie et, depuis 2020, le festival belge Tomorrowland Winter (lire notre article en pages culture). Bref, l’Alpe d’Huez, c’est notre place au soleil préférée, l’astre y brille 300 jours par an …

BE TRAVEL
MOTS : SERVANE CALMANT
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L’hôtel Daria-l-Nor *****

Cet établissement 5 étoiles récent est membre de la collection “Les Etincelles” qui a pour ambition de faire de la montagne un nouvel art de vivre. Par-delà la formule marketing, on a apprécié l’orientation d’un hôtel « room with a view », le confort moderne de chambres spacieuses et un spa de 800m2 qui propose des soins alliant produits haut de gamme, Valmont et Kos Paris (qui mise sur les plantes), et protocoles raffinés. Le supplément d’âme est à chercher dans de jolies assises en velours colorés qui ponctuent les espaces communs et les chambres, et confèrent un côté vintage et chaleureux au Daria-I-Nor. Le bonus qui fait la différence : l’accès aux remontées se fait via une télécabine qui part du ski-shop de l’hôtel.

www.hotel-dariainor.com

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CARNET
NOTRE
DE BONNES ADRESSES
BE PERFECT | ALPE D’HUEZ
© Norman Giry

Il paraît que plusieurs stars du Festival du film de comédie inscrivent « Au Chamois d’Or » dans la liste de leurs exigences : soit ils logent dans ce magnifique hôtel 5 étoiles, au pied des pistes ou boudent l’invitation. On les comprend. Ne vous attendez pourtant pas à un énième Palace à la déco bling-bling. Au contraire, ce grand chalet haut de gamme et intimiste à la fois a préféré jouer la carte du charme alpin, de l’ambiance familiale et de l’accueil bienveillant.

On y a refait le monde dans l’atmosphère feutrée du salon boisé puis devant un généreux plat de pâtes à la truffe, en sirotant un bon flacon. On a également paressé au bord de la piscine et réservé un soin signature, un bain «fait maison» à base d’argile blanche, de sel et de lait pour hydrater la peau, suivi d’un gommage au sucre roux et miel et d’un massage sur-mesure aux huiles essentielles de pin des Alpes. On y retournera en espérant y croiser l’une ou l’autre star, Pierre Niney ou Fabrice Luchini par exemple… www.chamoisdor-alpedhuez.com

© Au Chamois d’Or

NOTRE CARNET DE BONNES ADRESSES

Le Chalet du Lac Besson

C’est notre resto d’altitude coup de cœur. On y accède à pied, en raquettes ou en skis, après avoir serpenté de lac en lac, en admirant ici une fleur de montagne là une marmotte, attiré par l’odeur alléchante des grillades au feu de bois. Pour s’y rendre le soir, on réserve une chenillette. Le Chalet du Lac Besson, un endroit qui vous réconcilie avec la vie.

Le restaurant de La Folie Douce

La terrasse de « La Fruitière », le resto d’altitude de « La Folie Douce », l’incontournable rendezvous clubbing de haute altitude présent dans huit stations françaises, bénéficie à l’Alpe d’Huez d’une vue panoramique époustouflante. On y mange bien, la musique dans la peau, en se trémoussant sur les tables jusqu’à la fermeture des pistes. Qu’exiger de plus ?

www.lafoliedouce.com

L’hôtel PopAlp ***

Haut en couleurs, avec ses balcons ornés d’une centaine de skis et sa réinterprétation du flocon de neige, symbole de la station, le PopAlp est un hôtel singulier qui plonge le visiteur dans un univers 100% pop art façon Warhol, Lichtenstein et consorts. Les couloirs de l’hôtel qui n’ont rien à envier à une galerie d’art contemporain, donnent accès à 8 chambres survitaminées et toutes uniques. Chouette point de chute pour un public jeune ou nostalgique de l’esprit sixties, quand l’Alpe d’Huez était la station des stars.

www.popalp-huez.com

© Laurent Fabry
BE PERFECT | ALPE D’HUEZ 80
© Lionel Royet © Laurent Salino

ZERMATT

Le très bon élève Suisse

Plusieurs fois élu « Meilleur domaine skiable au monde » ou « Station la plus luxueuse des sports d’hiver », Zermatt collectionne les Winter Awards en affichant un sans-faute. Un domaine (le plus élevé d’Europe) qui garantit un enneigement en pleine saison, 300 jours de soleil par an, une architecture préservée, un air pur et vivifiant (le triomphe de la voiture électrique depuis… 1947 n’y étant pas étranger), un mont Cervin qui flirte avec les cieux, et cinq hôtels 5 étoiles dont notre élégant pied-à-terre, l’historique « Mont Cervin Palace»… On l’aura compris ZermattCervin se positionne comme la destination de tous les superlatifs.

Profiter d’un bon bol d’air frais en altitude, une évidence ? Certes, et à Zermatt bien plus qu’ailleurs ! Dans ce village suisse sans voiture, les trajets motorisés sont en effet autorisés jusqu’à Täsch, à 5 km de Zermatt. De là, on prend le train-navette (toutes les 20 minutes), on hèle un taxi électrique ou l’on s’offre l’hélico (ouille, le gros pollueur).

En train-navette, le voyage se termine au bout de 12 minutes sur la place de la gare de Zermatt, en plein cœur

du village. C’est là que nous attend le voiturier du « Mont Cervin Palace » pour un transfert en voiture électrique jusqu’à l’hôtel, à 300 mètres de la gare. Chemin faisant, on croise trois calèches (il fut un temps où elles étaient légion) et de nombreuses voiturettes électriques qui appartiennent pour la plupart aux hôtels, gîtes ou restaurateurs du village. « Il y en a trop… », s’insurge cet autochtone. Il est vrai qu’en haute saison hivernale (et la basse saison gagne chaque année en importance), les 6800 habitants de ce charmant village du sud valaisan sont

www.montcervinpalace.ch

BE PERFECT | MONT CERVIN PALACE ZERMATT

rejoints par une flopée de touristes sportifs et quelque 500 voitures électriques. Il n’empêche, il nous faut saluer Zermatt, ce village précurseur, car l’interdiction des véhicules à moteur remonte aux années 30 (vous avez bien lu), confirmée ensuite par un règlement communal sur base d’une votation populaire, comme on dit ici.

Si on vient à Zermatt, au pied de l’emblématique Cervin, c’est évidemment pour skier (360 km de pistes entre la Suisse et l’Italie et des remontées mécaniques qui

filent jusqu’à 3882 m, l’altitude du Petit Cervin), pour tutoyer les cieux (notamment l’ascension du Breithorn « l’idéal premier 4000m » et celle du Cervin, sur rocher et sur glace, pour alpinistes chevronnés) et, l’été, pour la randonnée (400 km de sentiers pédestres quand même).

En toute saison, on profite de l’ambiance qui se dégage de ce charmant village aux rues étroites parsemées de granges et greniers rustiques, de boutiques et joailleries de luxe (sortez la Visa Infinite), de cafés branchés. D’hôtels haut de gamme, aussi.

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Notre pied-à-terre

Zermatt : 6800 habitants écrivions-nous, et plus de 2,2 millions de nuitées touristiques enregistrées en une année. C’est dire l’attrait de la destination pour le sport et… le luxe. En témoignent cinq hôtels 5 étoiles dont le bien nommé « Mont Cervin Palace ». Nous y avons passé un long week-end avec chaque matin, au réveil, la plus belle des vues, sur le Cervin, carrément. La plupart des chambres sont en effet orientées vers le mont mythique et disposent d’un balcon. Ce n’est pas le seul attrait de cet élégant hôtel 5 étoiles de 1853 qui dégage un charme suranné sans toutefois bouder le confort moderne.

Ouvert au 19e avec 14 lits d’hôtes, le « Mont Cervin » est racheté par Alexander Seiler, hôtelier et entrepreneur suisse dont la notoriété et celle de Zermatt seront intrinsèquement liées à la première ascension du Cervin. Le « Mont Cervin » augmentera progressivement son nombre d’étages et de lits. Devenu « Mont Cervin Palace », il compte désormais 238 lits, un vaste espace bien-être, et est relié par un corridor souterrain à l’enseigne hôtelière « Le Petit Cervin ».

Hôtel historique cosy et relaxant à souhait, « Le Mont Cervin Palace » dispose d’un service de conciergerie

particulièrement affable et invite à découvrir un restaurant italien spécialisé dans la cuisson au feu de bois. L’excellence suisse se poursuit avec un élégant espace de soins qui fait confiance à la gamme de produits cosméceutiques Nescens, connue pour ses propriétés anti-âge. Pas la peine de vous dire que nous avons passé à Zermatt un week-end en tout point requinquant.

A voir

Le musée du Cervin, Zermatlantis. Des salles souterraines chargées d’objets appartenant aux premiers alpinistes du mont Cervin invitent à découvrir l’histoire passionnante de la montagne la plus connue de Suisse, de ses origines africaines à aujourd’hui, en passant par le drame de la première ascension. On comprend alors que le Cervin ne doit pas sa seule notoriété à sa forme pyramidale (oui oui, celle dont la marque Toblerone s’est inspirée), ce sont les nombreux alpinistes venus l’affronter qui lui ont forgé sa fameuse réputation. Le mythique 4000m continuant d’exercer aujourd’hui encore une attraction quasi magnétique sur les grimpeurs et les alpinistes…

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PALACE ZERMATT

PASCALE SURY

Pascale, nous nous rencontrons entre deux escales en Belgique… En effet, je rentre de Svalbard, un archipel norvégien situé dans l’océan Arctique et je repars pour quatre mois sur le Ponant, pour une mission de guide naturaliste généraliste en Antarctique.

On rembobine votre vie. En 2017, à 39 ans, vous larguez les amarres et revendez votre maison dans le BW pour effectuer un tour du monde avec votre compagnon, Jonathan Bradfer, journaliste à la RTBF.

Reporter solitaire, photographe émerveillée, passeuse d’émotions, guide polaire écoresponsable, notre compatriote Pascale Sury a baroudé sur les six continents (l’Antarctique étant le 6e), la beauté du monde dans le viseur de son appareil photo. On a profité de son court séjour en Belgique où cette grande voyageuse a gardé un pied-à-terre temporaire, pour la rencontrer…

S’en suivront des reportages, une cinquantaine de conférences, la série documentaire « Un Monde positif » et un livre au titre éponyme. Vous qui aimez la solitude, vous n’avez jamais été autant exposée ! (rire) En effet ! Mais ce n’était pas mon projet. La RTBF avait donné son go pour les documentaires que nous réaliserions à l’occasion de ce voyage. Financièrement c’était un bon deal, je ne regrette rien, mais ce n’était pas le but recherché. Moi, je souhaitais surtout voyager, sans pour autant faire partie de ce projet.

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« Je me sens vivante dans un environnement vierge de tout »
© Jonathan Bradfer

Vous n’en étiez pas à votre premier voyage… De fait, en 2014, Jonathan et moi-même avons pris un congé sabbatique de quatre mois. J’ai alors gouté à la liberté comme jamais auparavant. Au bout de l’aventure, je ne pouvais pas me résigner à revenir en Belgique pour travailler devant un ordinateur. J’ai donc donné ma démission à l’ONG qui m’employait. En 2015 et 2016, je suis repartie plusieurs mois avec mon appareil photo pour seul compagnon. J’avais suivi une formation « Azimut » pour tester la viabilité du métier de reporter-photographe… Me savoir au bout du monde a donné envie à Jonathan de partir également. En 2017, la RTBF a marqué son intérêt pour les chroniques et les documentaires que nous réaliserions à l’occasion de ce voyage... Nous avons donc travaillé et vécu 24h sur 24h ensemble, comme deux collègues. Notre couple en a évidemment souffert. Ensuite, nous avons projeté de partir pour cinq ans, mais en 2019, nous nous sommes quittés. La Covid est arrivée dans la foulée et m’a coupé les ailes. Temporairement.

Partir pour parcourir le monde ou le fuir ? Les deux. J’ai de mauvais souvenirs en Belgique, ce n’est pas pour

moi une terre de ressourcement. Voyager peut donc être considéré comme une fuite en avant, dans un premier temps seulement. Par ailleurs, je ne suis vraiment pas matérialiste, revendre ma maison a même été une forme de libération. Je suis fondamentalement solitaire, peutêtre même ermite. J’aime rentrer en Belgique pour retrouver ma famille et mes amis, mais j’aime plus encore prendre le large…

La nature, c’est donc votre refuge ? La nature et les rencontres. La routine du quotidien, ce n’est pas pour moi. J’ai besoin de m’immerger dans les cultures et de me reconnecter au vivant. Je ne gagne pas ma vie comme reporter-photographe, mon boulot alimentaire, c’est guide polaire. Un travail qui, comme la photo, me permet de sensibiliser les gens à la beauté de notre planète.

Est-ce la photo qui vous donne le plus de satisfaction ? Oui, j’adore écrire mais je n’ai pas la plume facile. Le pouvoir de l’image me subjugue, car il peut être source d’inspiration pour l’avenir en termes de préservation de nos écosystèmes. Sensibiliser à la beauté du monde

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nous pousse à vivre plus en harmonie avec la nature et le vivant qui nous entoure. À travers mon objectif, je veux émerveiller, montrer que la beauté sauvera le monde et sensibiliser à l’importance de l’environnement dans notre bien-être.

Comment devient-on guide polaire ? En 2019, en voyageant avec Oceanwide Expeditions, j’ai découvert les manchots empereurs sur l’île de Snow Hill en Antarctique. Il y avait huit guides à bord du bateau et j’ai littéralement flashé sur ce travail et ces régions éloignées du monde. Je me sens vivante dans cet environnement vierge de tout. Au Népal, pour prendre un exemple parmi d’autres, j’ai fait des rencontres magnifiques, mais il y a trop de touristes. En Antarctique, en revanche… Evidemment, on ne devient pas guide polaire du jour au lendemain, alors j’ai suivi plusieurs formations brevetées : maniement d’une arme, premiers secours, gestion de foule. Les sorties en Zodiac également qui nécessitent beaucoup de formations différentes. Pour l’heure, je travaille pour Ponant, mais je suis en contact avec d’autres compagnies, Albatros Expeditions et Oceanwide Expeditions.

L’augmentation du tourisme polaire en Antarctique ne fragilise-t-elle pas cette région ? La place de l’homme n’est pas là et je ne me prive pas de le dire aux voyageurs, d’autant que le tourisme polaire est devenu une forme de « mode ». Et ce constat me pose un problème éthique évidemment, puisque je participe moi aussi à ce tourisme polaire. Je tente de vivre avec cette ambiguïté. Très concrètement, j’accepte de travailler sur des bateaux de maximum 250 personnes. Ce chiffre peut paraître élevé pour une destination aussi fragile du point de vue écologique, mais l’Association internationale des tour-opérateurs de l’Antarctique (IAATO) et l’AECO en Arctique définissent des protocoles de conservation stricts afin de limiter les dégradations. Les bateaux d’expédition sur lesquels je travaille permettent aux voyageurs de rendre leur visite aussi écoresponsable que possible. Lors d’un Landing (une sortie sur terre), je balise le terrain avec des drapeaux : hors de question que les touristes piétinent la toundra ou des œufs d’oiseaux ! L’Expedition Leader ne fait pas ce qu’il veut, le cas échéant, les guides sont là pour lui rappeler les règles…

Si vous deviez donner un conseil à nos lecteurs : quel bout du monde privilégier, l’Antarctique au Sud ou l’Arctique au Nord ? Il y a un monde entre les deux ! Au Sud, on ne compte que des équipes scientifiques. Les contacts avec les humains étant limités, les animaux, notamment les manchots, sont plutôt confiants et très curieux. Les routes maritimes sont moins fréquentées également, les îles plus sauvages et inhabitées. L’Antarctique, c’est un monde de roche et de glace. Les plus grands icebergs du monde se trouvent d’ailleurs au pôle Sud, le spectacle est à peine croyable.

Au pôle Nord, vivent des populations autochtones, les routes maritimes sont plus fréquentées, les animaux plus peureux. En revanche, si vous souhaitez voir un ours, le Nord est sa terre sacrée, il y règne en grand prédateur. J’ai ressenti beaucoup d’émotions en le voyant. Enfin, pour faire court, l’Antarctique est beaucoup plus cher que l’Arctique et beaucoup plus froid également : les températures peuvent atteindre -55° à l’Est, -11° au Nord-Ouest. Il faut y penser quand on boucle sa valise.

L’Antarctique, est-ce le voyage d’une vie ? Oui, car c’est un émerveillement de chaque instant. Je le dis et le redis : l’homme n’a pas sa place en Antarctique mais il faut avoir vu cette région une fois dans sa vie pour devenir ambassadeur de sa beauté. Et, malheureusement, du drame qui s’y joue : en Arctique, voir fondre l’espace de vie de l’ours polaire m’a brisé le cœur.

Que vous ont appris vos voyages ? Qu’il faut préserver la beauté de la planète. Que la vie ne fait pas de cadeau mais qu’il faut croire en la résilience et la régénération de l’être humain.

Des projets ? Guide polaire est une étape. J’aimerais donner plus de sens à ma vie, par exemple travailler sur un bateau de Greenpeace. Et j’ai l’archipel des Seychelles et la Polynésie française dans le viseur.

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LE SUV PERFORMANT ÉLECTRIQUE

Un modèle tout en élégance et en aérodynamisme. Un sublime design conjuguant l’ADN de Jaguar, les technologies issues de la Formule E FIA et les codes du design britannique contemporain. Des performances exaltantes 100% électriques offrant une autonomie de 470km* (WLTP) et un coût de consommation réduit. Avec ses 5 ans de garantie, voyagez l’esprit tranquille et sans émissions.

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Contactez votre concessionnaire pour obtenir des informations sur la taxation de votre véhicule. Informations environnementales (AR 19/03/04) : jaguar.be. Donnons priorité à la sécurité. Le modèle illustré est équipé d’options et d’accessoires. *Les chiffres fournis sont les données d’essai WLTP officielles du constructeur, conformément à la législation européenne, avec une batterie complètement chargée. À des fins de comparaison uniquement. Les résultats peuvent varier dans des conditions réelles.

JAGUAR I-PACE

NUTCHEL

Retour à l’essentiel

MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : NUTCHEL

A l’heure où la crise énergétique anime toutes les conversations, on redécouvre la joie des choses simples à Nutchel. Nichées au cœur de l’Ardenne belge, dans un village forestier, à proximité de la rivière Sûre, trente cabanes en bois cosy, dotées de l’essentiel et exclusivement chauffées au bois, invitent à la déconnexion. Une expérience unique qui permet de se reconnecter à la nature et de se retrouver. In fine, on en redemande !

Direction Martelange. 30 cabanes ont été aménagées dans un domaine forestier le long de la Sûre. Au coeur d’une nature omniprésente, on s’empresse de rejoindre ces nids cosy pour échapper à la fraicheur de l’hiver. La voiture, on la gare sur le parking et on l’oublie le temps du séjour pour un véritable lâcher prise.

A Nutchel, il y a peu d’électricité. On s’éclaire à la bougie ou à la lampe à huile. Pour les addicts, une prise électrique permet de recharger les appareils. Bien entendu, on oublie la Wi-FI ! Émerveillé par la simplicité des lieux, on s’imagine construire sa propre cahute, symbole d’une enfance qu’on évoque avec nostalgie.

sommaires. Pas de luxe ostentatoire. Au sein du village forestier, le stockage des aliments, le chauffage et l’éclairage de l’hébergement constituent de réelles activités de rupture avec les automatismes du quotidien. On se chauffe à l’envie grâce à un poêle à bois rustique. Que les moins débrouillards se rassurent, les bûches sont déjà coupées. Pour s’approvisionner, on les charge dans une brouette mise à disposition dans une allée proche. Au même endroit, on y trouve des pains de congélation pour alimenter la glacière qui fait office de frigo. Dans la pièce à vivre, la cuisine est élémentaire. Un évier avec de l’eau froide, de la vaisselle basique, des casseroles et une cuisinière à gaz. Ni four ni micro-ondes mais un barbecue extérieur. On se régale déjà à l’idée de savourer des grillades. Pour ceux qui n’ont rien emporté, tout est prévu dans la petite épicerie du chalet.

Les cabanes pour deux, quatre ou six personnes sont BE TRAVEL | 93

Guidé par la notion de simplicité, l’intérieur des cabanes est essentiellement composé d’éléments bruts et naturels. Le mobilier, majoritairement constitué de bois, offre une seconde vie à des matériaux. Tous les hébergements sont équipés de commodités dont on ne peut se passer. La douche, certes sommaire, dispose d’eau chaude. On ressent une pointe de nostalgie en voyant, dans un lit king size, une bouillote comme nos grandsmères nous les préparaient avec amour…

Les « Canopées» invitent à prendre de la hauteur, de quoi s’ancrer encore plus intensément dans la beauté des lieux. Pour profiter pleinement de ce séjour glamping (contraction de « glamour » et de « camping »), elles disposent d’un bain nordique sur le toit-terrasse qui procure de nombreux bienfaits corporels et psychiques tels que la relaxation des muscles, l’élimination des toxines, la détente de l’esprit, la prévention des maux d’hiver et des nuits de sommeil réparatrices.

Que fait-on à Nutchel ? Rien, ça fait du bien ! On peut également regarder le feu de bois crépiter, lire un bon bouquin, jouer aux échecs (mis à disposition ainsi que d’autres jeux de société au chalet d’accueil), découvrir la région à vélo ou à pied. En amoureux ou entouré de nos enfants et aussi avec nos chiens adorés qui sont les bienvenus dans certaines cabanes où panier et gamelle les attendent. Mais surtout déconnecter pour mieux se reconnecter. Et ça, c’est essentiel !

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Palais de Justice © Adrien Delforge

FRANCIS

METZGER

Architecte de l’intemporel

Son palmarès est impressionnant : Maison Autrique, Bibliothèque Solvay, Maison Delune, Gare Centrale, Maison Saint-Cyr, Palais de Justice, Villa Empain… tous ces bâtiments, et bien d’autres, ont reconquis leur identité grâce à sa pratique de la restauration respectueuse des œuvres et de leurs auteurs.

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MOTS : AGNÈS ZAMBONI © Sandrine Mossiat

Un mot sur le Palais de Justice ? Voici un peu plus de dix ans, de grandes inquiétudes planaient sur l’avenir du Palais et le maintien de l’affectation justice au sein d’un des plus importants bâtiments de Bruxelles. Aujourd’hui, même si les travaux de façade n’ont pas démarré, nous pouvons être rassurés sur son avenir. La fonction justice restera dans le Palais et celui-ci devrait être l’objet de nombreux travaux de restauration. Nous avons contribué au maintien de l’affectation par deux chantiers, les entrées sécurisées et le projet Box in the Box qui sécurise quatre nouvelles salles d’audience au cœur du Palais.

Une anecdote sur la Villa Empain ? Comme de nombreux projets d’immeubles bruxellois remarquables, la Villa Empain a contribué à de nombreuses légendes urbaines. Tout notre travail repose sur une méthodologie stricte qui doit nous amener à devenir compétents

sur l’œuvre. trois axes majeurs sont nécessaires à l’acquit de ce savoir. Le premier repose sur une étude historique au service du patrimoine. L’étude d’Empain a nécessité plusieurs mois de travail … C’est avec l’héritage de son père que Louis Empain a fait construire ce lieu de prestige, destiné à accueillir et impressionner la bonne bourgeoisie. Il choisit Michel Polak, architecte en vogue dans les années 1930, après l’achèvement du Résidence Palace. Le bâtiment, achevé en 1934, sera très vite légué à l’Etat Belge, Empain ayant décidé de consacrer sa vie à des actions plus caritatives. C’est l’école d’arts de La Cambre qui, en 1937, organisera le lieu et mettra en place sa première exposition. A la fin de la guerre, l’armée allemande réquisitionne le lieu, et, en 1945, Paul-Henri Spaak le cède à l’ambassade de l’URSS. Après 17 ans d’occupation et à la suite d’un procès, le lieu reviendra dans le patrimoine de la famille Empain.

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La Villa Empain, © George De Kinder

Un démarrage de chantier imminent ? L’un des chantiers les plus attendus est sans conteste le démarrage d’importants travaux à l’Aegidium. Le bâtiment, inauguré en 1906, était alors baptisé Le Diamant Palace, à l’image de son entrée originellement tapissée de miroirs, dont les empreintes sont encore visibles. Emaillés d’ampoules électriques de 20 W, ils démultipliaient les perspectives et profondeurs de champ. Le plafond de la grande salle néo-byzantine était aussi couvert de plusieurs milliers d’ampoules électriques, ce qui pour l’époque était d’une grande originalité, l’électricité n’étant qu’à ses balbutiements. Nous allons tenter de restituer la magie de cet espace. L’ensemble des décors d’origine seront conservés et restaurés. C’est une rénovation qui s’annonce compliquée. Le bâtiment enclavé, en cœur d’îlot, est difficile d’accès. Il est destiné à devenir un lieu culturel ouvert au public.

Une rénovation qui se passe bien ? On pourrait évoquer l’Hôtel Astoria, un palace fermé il y a une dizaine d’années, dont le chantier avance à grande vitesse. Il s’agit d’une part de la restauration des éléments historiques, patrimoniaux, et de la réhabilitation de cinq bâtiments qui constituent le nouvel ensemble. Bâtiment construit à la demande du roi Léopold II pour l’Exposition universelle de 1910, il a accueilli pendant près d’un siècle les têtes couronnées. L’empereur Hirohito est le premier à avoir occupé la suite royale. Ce palace n’avait jamais été fermé malgré des travaux nécessaires pour une clientèle exigeante et il était temps d’envisager une réhabilitation complète. Le projet intègre d’une part la reconstitution de la formidable verrière disparue après-guerre, mais aussi la création de piscine et spa en sous-sol, de suites royales et présidentielles en toiture, répondant à un confort d’un palace du XXIème siècle.

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L’Aegidium, © Gleamlight © Archives de l’Hôtel Astoria L’Aegidium, © Marie-Françoise Plissart

Une mission inédite ? Le chantier des Serres Royales de Laeken qui va débuter au printemps, sans empêcher toutefois les visites. Cette restauration en profondeur est une « première fois » pour le lieu, pour cette œuvre qui ne ressemble à aucune autre, une œuvre singulière imaginée par Alphonse Balat. François Châtillon, architecte chargé de la restauration du Nouveau Grand Palais à Paris, nous épaule. L’organisation du chantier est particulièrement complexe notamment par la nécessité de maintenir des températures adéquates à des plantes dont certaines ont été ramenées du Congo par Léopold II.

D’autres projets et défis ? Nous travaillons aujourd’hui sur deux projets et concours dont nous sommes

lauréats : La Cité-jardin historique de la Butte-Rouge à Châtenay-Malabry et ses 3300 logements à réhabiliter. Il s’agit de revisiter le logement social avec un objectif qualitatif tout en redensifiant ce territoire de 65 hectares sans affecter les jardins. Et la rénovation de deux hectares d’écuries royales et cinq hectares de territoire du château de Fontainebleau. L’objectif est d’y implanter un campus international des arts qui pourrait à terme, comme on le ferait pour un tableau ancien, être effacé au profit d’une nouvelle affectation. L’œuvre patrimoniale est toujours plus importante et plus durable que la fonction qui l’occupe.

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BE PERFECT | FRANCIS METZGER Les Serres
© MA2
de Laeken

bulthaup s’occupe de tous les détails pour créer un environnement cohérent.

Nous façonnons l’environnement pour accueillir vos instants privilégiés. Rendez-nous visite à Bruxelles ou Gosselies. Nous nous réjouissons d’échanger avec vous.

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©Maries’ Corner
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UNE COLLAB QUI PREND TOUT SON SENS

Marie’s Corner lance une collection capsule avec Élitis, prestigieux éditeur français de tissus haut de gamme. L’occasion pour le leader belge du canapé sur mesure de décliner certains de ses modèles avec des tissus aux lignes créatives, modernes et architecturales. On en parle avec Serge Silber, l’un des deux CEO de la célèbre Maison belge.

Les collections Élitis qui mêlent matériaux innovants et élégance sont porteuses d’un style visuel et tactile très affirmé. Cette audace formelle est-elle à la source de votre collaboration ? Oui, mais pas uniquement. Chaque collaboration de Marie’s Corner est avant tout le fruit d’une belle rencontre humaine, à laquelle je suis toujours très sensible. Depuis des années, nos chemins croisent ceux d’Élitis. Pour nos stands, nous faisons notamment appel à eux pour des coussins et du papier peint qu’ils éditent également. On connaissait donc cette prestigieuse Maison française avant d’initier la collection capsule, ce qui a évidemment facilité une franche collaboration.

Cet éditeur français de tissus haut de gamme dispose d’un studio de création à Paris, l’avez-vous visité ? Oui, lorsque nous avons décidé de mettre en place cette collection capsule, on a rencontré la styliste dédié aux tissus de la Maison Élitis à Paris. Nous leur avons montré nos modèles d’assises existant, et ils nous ont exposé leurs tissus. Le but étant de nourrir l’inspiration des deux parties. Par bonheur, notre sélection respective a correspondu à 85 %. Cette capsule n’est donc pas née de discussions interminables, tant s’en faut, mais d’une inspiration réciproque pour les mêmes supports, matières et textures. Comme une évidence.

Vous avez choisi trois tissus signés par Élitis, Scala, Intreccio, Missori, soit de la bouclette, de la chenille et du tissage Jacquard. Sont-ce là les trois tendances du moment ? Oui. Ces tissus sont remarquables dans le sens premier du terme, on les remarque, ils attirent le regard. A contrario, un tissu uni même très joli s’avère moins marquant visuellement. Bien évidemment, ces tissus au design audacieux, architectural, créatif, doivent être utilisés avec parcimonie. C’est pourquoi nous avons décliné uniquement des « petits modèles » d’assises avec ces tissus aux lignes très affirmées.

© Laetizia Bazzoni

Votre conseil pour harmoniser cette collection à un intérieur classique ? Osez, mais sans pour autant rompre l’harmonie de la pièce. Ainsi un pouf Avin habillé par Élitis, va apporter la touche créative qui saura réveiller votre intérieur.

Faire évoluer des modèles, les décliner, les moderniser, fait également partie des plaisirs de votre travail ? On ne donne pas une seconde vie à nos assises, mais une autre vie. Nous réinventons un modèle avec un regard neuf, et c’est en effet un aspect de notre travail qui est très excitant.

Avec quel autre grand éditeur de tissus rêveriez-vous de collaborer ? Pierre Frey, notamment, qui nous inspire beaucoup. Mais c’est le relationnel qui guide les pas de la Maison Marie’s Corner et pour l’instant, nous n’avons encore initié aucun contact avec cette belle maison française de tissus d’ameublement de luxe…

Ces tissus qui font la différence… Scala, la ligne claire : D’après un croquis fait main, des lignes modernes se croisent à l’infini sur un fond de bouclette. On aime : une géométrie pure d’une rare élégance.

Intreccio, le point architectural : Tissu moderne et texturé composé d’une chaîne noire toujours présente dans tous les coloris et une trame de laine bouclée de couleur différente pour chaque ton. On apprécie : l’aspect très architectural du tissu.

Missori, à géométrie variable : Des jeux de lignes horizontales et verticales avec une trame bouclée en laine qui contraste avec la chaîne fine plus plate. On like : un autre fil de chenille en trame qui vient décorer le fond par touches subtiles.

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www.mariescorner.com © Laetizia Bazzoni

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ANNE DERASSE

La passeuse du temps

Elle a créé le premier dressing du Mannekens-Pis à la Maison du Roi, se passionne pour l’histoire des lieux qu’elle rénove, restaure un château en France… Entre modernité et tradition, les projets d’Anne Derasse entraînent le passé vers un futur ré-enchanté.

D’où vient votre passion pour les bâtiments historiques ? Leur aura traversant le temps me subjugue et m’émeut. J’ai suivi les cours d’architecture d’intérieur à Saint-Luc Bruxelles et je suis diplômée d’un master et d’une agrégation en histoire de l’Art à l’ULB. En redonnant vie au patrimoine, je comble mon désir d’approfondir mes connaissances et celui de créer. Cependant, j’ai œuvré sur différents types de projets. Avec les marques de luxe de l’Oréal, j’ai aménagé des instituts de beauté et studios de maquillage. J’ai travaillé sur des lieux atypiques, le Crazy Horse, un appartement classé Art

déco, des lofts... En 1999, avec mon compagnon disparu, le galeriste et expert en œuvre d’art Willy d’Huysser, j’ai acquis le château de Montmoreau en Charente. En sa mémoire, j’ai persévéré dans cette restauration d’envergure et je la poursuis avec mon compagnon, artiste et photographe, Jörg Bräuer.

Quelles sont vos principales motivations ? De l’architecture d’intérieur jusqu’au choix des œuvres d’art, ma démarche est globale et fait naître des univers hors du temps, alliant les traces du passé et la contemporanéité.

BE PERFECT | ANNE DERASSE

Ma mission est de capter, préserver et transmettre l’âme des bâtisses, ce point d’ancrage immatériel entre l’histoire des hommes et le passage du temps… Je recherche le goût de la mémoire qui a forgé les lieux. J’aime redonner vie à des pans entiers d’histoire et une nouvelle destinée à un site, pour façonner un cadre de vie à l’image de ses habitants. Les enjeux architecturaux sont d’abord humains.

Pourquoi créer du mobilier ? A la recherche d’une symbiose totale, la création de meubles a toujours fait partie intégrante de mes projets. Je travaille les meubles comme des volumes, avec des lignes sobres capables d’exprimer des émotions. Je suis très attentive aux proportions et aux détails. C’est à chaque fois comme un prototype à mettre au point, car il n’y a jamais deux projets qui se ressemblent. Le mobilier intégré, quant à lui, est prévu, en amont, dès la conception du projet. Tout est réalisé par des artisans, car je suis très attachée aux savoir-faire et à la réalisation dans les règles de l’art. Je sélectionne toujours des matières naturelles, le bois, le métal, de la soie, du lin, de la laine. Pour mes chantiers, je choisis aussi des œuvres en pièces uniques, ou séries limitées, comme celles présentées par la galerie Spazio Nobile. A deux reprises, nous avons organisé ensemble une exposition à l’Ancienne Nonciature.

Quelle est donc l’origine de ce lieu ? L’Ancienne Nonciature est un hôtel particulier de style néo-classique, ex-ambassade du Vatican à Bruxelles, au milieu du XIXe siècle. Situé en face de l’église du Grand Sablon, achetée en 2005 dans un piteux état, cinq années m’ont été nécessaires pour restaurer ses 1400 m2 et y installer notamment mes bureaux. Je dédie une autre partie de l’espace aux évènements et expositions, en collaboration avec des galeries d’art. Après avoir restitué les majestueux volumes initiaux, préservé le maximum d’éléments d’origine, j’ai recréé des ambiances dans l’esprit des lieux, sans pastiche, comme en atteste l’ancienne chapelle du Cardinal Pecci, devenu le pape Léon XIII.

Pourquoi avoir choisi de collaborer avec Charles Schambourg ? Le savoir-faire de cet atelier, actuellement dirigé par Nicolas Berryer, est unique au monde. Il fabrique des tissages avec de fines lanières de cuir et daim. Pour mes créations, je développe avec lui des tissages sur mesure, travaillant textures et couleurs, tout en donnant une modernité à ce savoir-faire. Ces tissages complexes recouvrent notamment des banquettes fabriquées avec des techniques à l’ancienne, en maintenant par exemple, le garnissage en crin de cheval. Dans mes créations, je recherche la sobriété alliée à un extrême raffinement.

Votre dernier projet d’envergure ? La restauration intérieure du Château de Calon-Ségur dans le Médoc, avec son pigeonnier et son orangerie, aménagée en salle de dégustation. Le travail sur la géométrie a valorisé les perspectives et les pièces en enfilade, pour retrouver les points de fuite. Aux matériaux travaillés à l’ancienne répondent les couleurs puisées dans les tonalités de la Gironde et des ceps de vigne. J’ai recherché antiquités et tableaux d’époque, dessiné tous les décors dans un esprit intemporel. Avec élégance et sans ostentation, j’ai souligné le XVIIIe siècle d’une aristocratique maison, plantée dans ses vignes, comme si plusieurs générations s’étaient succédé en laissant leurs traces. Aux portraits anciens répondent les œuvres d’artistes contemporains, comme Lee Bae et Jörg Bräuer.

Votre prochain défi ? Consacrer plus de temps à la restauration de mon château, monument historique classé des XIIe et XVe siècles. Ses toitures et spectaculaires charpentes, ainsi que ses 15 imposantes cheminées d’origine ont été sauvées… Ce projet, dépassant ma simple existence, représente une mission de transmission, dont je ne suis que l’un des maillons.

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Conception, Aménagement & Maintenance

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Les rendez-vous de TANIA GARBARSKI

En 2023, Tania Garbarski sera à l’affiche de « Mamma Mia ! », la version belge francophone de la comédie musicale inspirée par les chansons d’ABBA, et sur les planches du Théâtre Le Public, avec son binôme de mari, Charlie Dupont, dans « En attendant Bojangles », adapté du best-seller éponyme d’Olivier Bourdeaut. Année chargée pour une comédienne qui a réussi à asseoir sa notoriété sur le travail, sans jamais perdre le nord : « il faudrait parler davantage des artistes belges, et pas uniquement quand ils ont réussi en France ! »

« Mamma Mia ! », véritable jukebox musical, se jouera à Forest National à partir du 20 janvier prochain. A l’occasion de cette comédie musicale feel-good, vous chantez en français le répertoire d’Abba… Il s’agit d’une franchise. La version en français a été jouée il y a une dizaine d’années au Théâtre Mogador à Paris. Le livret des chansons en français donc, a alors été validé par Benny Andersson d’Abba. Au niveau du casting belge francophone, je donne la réplique à Isabelle de Hertogh. Nous sommes sur scène les deux meilleures amies de l’héroïne…

Etes-vous fan d’Abba ? Abba fait partie de notre culture populaire et je ne peux m’empêcher de danser sur leurs tubes quand je les entends à la radio. J’ai vu le spectacle « Mamma Mia ! » à Paris, à Londres, et toute la salle était debout et dansait. Cette liesse, je l’ai ressentie également lors des répétitions à Anvers...  Et, au-delà de la musique, j’aime les thèmes que charrie « Mamma Mia ! » : la femme libérée, la mère célibataire, l’enfant qui quitte le nid, la quête pour retrouver le père inconnu… C’est un beau portrait de femme au service d’une feel-good comédie, touchante et émouvante.

Jouer, danser, chanter, « Mamma Mia ! », c’est un spectacle physique. Pendant les répétitions à Anvers, j’ai eu plus d’une fois l’impression d’être une petite fille qui jouait dans « Fame ». Pour le rôle de Tanya, avec y, je viens de passer trois semaines avec des danseurs professionnels et un orchestre, pour travailler la danse et le chant. « Mamma Mia ! », c’est une opportunité magnifique que je ne pouvais décemment pas refuser.

Vous aviez déjà goûté à la comédie musicale ? Oh oui ! En sortant des études à l’INSAS, j’ai enchaîné « L’Opéra de quat’sous », « Les Misérables » à Anvers, « Emilie Jolie » au Cirque royal. La comédie musicale requiert une grande hygiène de vie pour préserver sa voix ; jeune,

je n’étais pas prête à autant de sacrifices. Je chante juste, mais je suis une comédienne qui aime chanter, pas une chanteuse.

Tanya, votre personnage dans « Mamma Mia ! » est une cougar pétillante un brin fofolle. Etes-vous née pour la comédie ? Non, j’étais plutôt prédisposée à des pièces classiques. Si la vie m’a amenée ces dernières années, à accepter plus de comédies que de drames, c’est probablement dû à mon union avec un certain Charlie Dupont (son mari à la ville, nda) qui a réveillé le clown qui sommeillait en moi. Dans « Le Canard à l’orange » de William Douglas Home, que nous reprendrons au Théâtre Le Public en 2023, le texte plein d’esprit et de drôlerie provoque de grands éclats de rire. Il y a quelque chose de libérateur à faire rire les gens comme à les émouvoir.

Si Charlie Dupont a réveillé le clown qui sommeillait en vous, qu’avez-vous titillé en lui ? Je pense lui avoir apporté de la rigueur dans le travail.

Vous êtes mariée à Charlie Dupont depuis 22 ans. Comment faites-vous pour préserver l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle ? Nous n’avons pas de recette miracle. Nous sommes très différents dans notre approche du métier et complémentaires à la fois. Au début de nos carrières respectives, personne n’imaginait nous voir sur les planches ensemble !

Quel a été le déclic ? Depuis « Promenade de santé » de Nicolas Bedos où nous sommes tous deux sur scène et « Tuyauterie » que Philippe Blasband a écrit pour moi et Charlie, j’ai l’impression qu’on nous engage ensemble. Ainsi en 2021, le Théâtre de Liège en co-production avec le Théâtre national de Nice a fait appel à nous pour la trilogie « Les Aventures de Zelinda et Lindoro » de Carlo Goldoni…

MOTS : SERVANE CALMANT PHOTO : PAMELA
BE CULTURE | 113

Cherchez-vous à tourner ensemble à tout prix ? Oui, nous nous sommes promis de tourner une pièce par an. Non, c’est faux. (Rire). C’est très agréable et confortable de travailler ensemble car comme nous nous connaissons bien, nous progressons vite et bien en répétition…

En mars 2023, vous retrouverez à nouveau Charlie Dupont sur les planches du Théâtre Le Public pour « En attendant Bojangles », une pièce tirée du bestseller d’Olivier Bourdeaut. Un projet qui vous tient particulièrement à cœur … C’est en effet un projet que j’ai initié. J’ai lu le roman et vu la pièce à Avignon il y a des années, ce fut un coup de cœur monumental. J’aurais souhaité acheter les droits du livre pour en faire un film, mais je suis arrivée trop tard, le film sera finalement tourné avec Virginie Efira dans le rôle de la mère folle et imprévisible. Dans « Promenade de santé », la pièce de Nicolas Bedos, j’avais déjà exploré le thème de la folie; il est à nouveau au cœur de « En attendant Bojangles », mais à travers le point de vue d’un enfant. C’est une pièce dure, poétique, folle et solaire à la fois.

On vous découvrira également en 2023, dans deux séries TV et au cinéma dans le prochain Dany Boon. Cinéma où vous vous faisiez plus discrète … J’ai plus investi dans le théâtre car il permet de sortir du « typecasting » où les mêmes actrices jouent souvent les mêmes profils. J’ai besoin de travailler, de composer. Au cinéma, on m’a trop souvent sollicitée pour ce que je dégageais. J’aurais aimé qu’on me mette à l’épreuve avec des personnages plus inattendus… Travailler avec Lukas Dhont, un rêve. En attendant, j’accepte des rôles où je m’amuse.

Etes-vous narcissique ? Quand on fait ce métier, on l’est toujours un peu. Mais en Belgique francophone, on continue à vouloir rester humble à tout prix, avec comme revers de la médaille, un manque criant de notoriété. Il faudrait parler davantage des cinéastes, des auteurs, des comédiens, des artistes belges, et pas uniquement quand ils ont réussi en France !

www.facebook.com/tania.garbarski

BE PERFECT | TANIA GARBARSKI
F O U R N I S S E U R B R E V E T É D E L A C O U R D E B E L G I Q U E 3 2 P l a c e d u G r a n d S a b l o n - 1 0 0 0 B r u x e l l e s + 3 2 2 5 1 3 6 2 6 0 w w w . l e y s e n . e u

DAAN, LE RETOUR ENFIN !

Daan, crooner flamand solitaire et un brin philosophe, plante le décor d’une nouvelle aventure musicale. Rock indé, électro dance, beats entrainants, facture vintage, « Ride » séduit par son énergie décuplée et son optimisme exaltant.

BE PERFECT | DAAN
MOTS : SERVANE CALMANT PHOTO : JIMMY KETS

6 ans après « Nada » et 10 ans après « Le franc belge », vous revoilà enfin. Il a été long ce silence… « Disparaître, c’est un luxe que je me suis offert, pour pouvoir revenir quand le besoin se ferait sentir. Et il s’est pointé ce besoin il y a deux ans, mais la Covid en a décidé autrement … J’aime l’idée du retour pour surprendre à nouveau, c’est excitant. Et ce temps, je ne l’ai pas gaspillé, je l’ai mis à profit pour questionner l’écriture, la musique, le sens de la vie.

Et vous avez trouvé des réponses ? Non, et heureusement ! Je n’ai que 53 ans, j’espère trouver des réponses à mon questionnement à 80 ans. Plus sérieusement, j’ai découvert à quel point j’avais besoin de composer de la musique et de la partager avec un public.

Vous me parlez de thérapie là ! Exactement. Comme tous les grands timides, je m’extériorise sur scène. Quand je reçois des amis chez moi, je suis calme, je parle bas. Daan Stuyven ne pousse jamais la voix, sauf en live quand il est Daan. Jeune, j’ai constaté que j’étais le contraire de l’image que j’envoyais sur scène. Composer à la maison, j’adore ; mais monter sur scène pour le timide que je suis, c’est un tour de force. Alors, soit j’arrêtais soit j’allais à la recherche de ce que je n’étais pas. J’ai continué l’aventure, parce que c’était la décision la plus excitante à prendre. Aujourd’hui, avec « Ride », je me suis offert un disque entrainant, positif, qui va me faire du bien en live, qui m’incite à me lâcher physiquement. Il me fallait un disque bourré d’énergie, je l’ai fait.

« Western », le 1er single tiré de votre nouvel album, est un fabuleux instrumental. C’est quand même audacieux pour un chanteur de délivrer un… instrumental ! (Rire). J’aime (me) surprendre et jouer avec l’attente du public, l’intriguer. « Western » est une première plage que j’aime beaucoup et qui est censée préparer mon public au reste de l’album, car il renferme en lui, la mélancolie et l’excitation dont j’ai imprégné les autres titres.

Deuxième single, « High ». Pensez-vous qu’il y a quelque chose pour nous là-haut ? « High », c’est une invitation à s’assumer, à oser être soi. Dans la vie, on est souvent confronté à faire un choix entre deux directions, soit on descend soit on monte, soit on s’apitoie sur son sort soit on reste constructif et optimiste. Mais je ne juge pas les autres, « whatever gets you whatever gets you high » est assez nuancé…

« Ride » est un mixe remarquable de rock indé, d’électro dance, de country, ponctué de banjo, de vieux synthés, d’une boite à rythmes Casio… Qu’écoute Daan, quand il se lève le matin ? Le chant des oiseaux. (silence) J’écoute également « The Ink Spots », un groupe vocal des années 30 qui n’a strictement rien à voir avec ce que je fais, alors il ne m’intimide pas (héhé). « Randy Newman », le matin, me convient bien également. Et des

groupes des années 70, pourvu que le son soit chaud. Et souvent, je l’avoue : j’aime la voix des hommes matures.

Daan, ce crooner… Oui, j’ai beaucoup de respect pour l’âge qui permet à certaines personnes d’être plus savantes et poétiques. Je suis content d’avoir pu assister à un concert d’Aznavour, avant qu’il ne s’éteigne.

Etes-vous passéiste ? Quel joli mot. Je suis un brin nostalgique probablement. J’habite une ferme bicentenaire qui me survivra. Mais, à la réflexion, j’aime davantage l’intemporalité des choses que je ne suis nostalgique.

On vous sait spectateur du monde, que voit Daanphilosophe quand il regarde l’époque actuelle ? Tout qui interroge ce monde m’intéresse et m’intrigue. Mais je ne suis pas un philosophe, je suis un simpliste, quelqu’un qui simplifie le message, je fais du « pop art » revendiqué, avec le risque évidemment d’écorner la vérité, mais toujours avec la volonté d’éviter d’être prétentieux et arrogant.

S’il vous fallait résumer « Ride » en une phrase ? J’ai utilisé la tension dramatique qui nourrit mon écriture musicale dans un contexte positif. Transposer le mal de vivre en optimisme. C’est plus facile à 23 ans qu’à 53, mais j’y suis arrivé. La preuve que vieillir n’est pas un naufrage, pour peu que l’on conserve l’appétit, le désir, dans le regard.

Album « Ride », sorti le 11 novembre dernier, chez PIAS www.daan.be

BE CULTURE | 117

LA VILLA EMPAIN

Un lieu unique

BE PERFECT | VILLA EMPAIN
© Georges De Kinder

Imaginée par l’architecte Michel Polak, au début des années 1930, pour le baron Empain, la Villa éponyme est devenue, en 2010, sous l’égide de la Fondation Boghossian, un centre d’art et de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident. Louma Salamé, sa directrice, depuis 2016, en a fait un lieu incontournable, à Bruxelles.

Peut-on dire que ce bâtiment est unique ? Il est unique au monde. La Villa Empain est un écrin extraordinaire qui a retrouvé tout son lustre d’antan, avec sa façade soulignée à la feuille d’or. Il ne s’agit pas d’une usine devenue musée, comme beaucoup de bâtiments réaffectés. De style Art déco, véritable prouesse des années 1930, dans son architecture d’avant-garde, on ressent les prémices du Modernisme. Hors du temps, cette résidence ne ressemble à aucune autre, également pour la forme de sa piscine, la première chauffée à Bruxelles, à l’époque. Aujourd’hui, son rôle, se rapproche de celui de la Casa Arabe à Madrid, de l’Institut du Monde arabe à Paris ou de la Villa Médicis à Rome.

Peut-on parler de renaissance quant à sa rénovation ? C’est Diane Hennebert, ma prédécesseuse, qui a suivi sa restauration, orchestrée par l’architecte et spécialiste du patrimoine Francis Metzger. Diane a ouvert le musée et en a assuré la direction pendant cinq ans. Quant aux travaux, ils ont restitué l’état d’origine, sur la base des

plans et des photos d’époque conservées par la famille Empain. La maison était dans un grave état de délabrement, maculée de graffiti, avec un énorme trou au niveau du rez-de-chaussée. La restauration a duré quatre ans et a été récompensée par le prix Europa Nostra de l’Union européenne.

Transformer une villa en musée, est-ce compliqué ? Le site offre des contraintes mais aussi des qualités de modularité pour s’adapter aux œuvres et aux différentes thématiques. Il permet de créer des surprises dans le parcours des visiteurs. J’ai travaillé au musée Guggenheim de New York, un musée sans mur, mais aussi, pendant sept ans, au Musée du Louvre et j’ai pratiqué l’exercice dans des espaces très différents. On réaménage les salles, on joue avec les cimaises… C’est aussi l’occasion pour les artistes de créer des œuvres uniques pour habiter cet espace inspirant. A cet instar, l’installation de Daniel Buren, occupant la piscine pour l’exposition actuelle Flags, est remarquable.

MOTS : AGNÈS ZAMBONI
BE CULTURE | 119
© Marie Russillo

Quelles nouvelles actions menez-vous ? A mon arrivée, j’ai édité une feuille de route de sept pages dont l’une des ambitions était de diversifier la typologie des visiteurs. Je n’ai pas défait le travail de la prédécesseuse mais j’ai réfléchi à ce qui n’avait pas encore été fait. A ses débuts, la Villa Empain accueillait principalement un public féminin, venu des communes voisines. Avec mon équipe, nous avons œuvré pour augmenter le nombre de visiteurs, attirer le public néerlandophone et le milieu scolaire. La Fondation Boghossian a une responsabilité sociale et nous avons adopté le premier mercredi de chaque mois comme jour de gratuité. Nous multiplions les actions pour être ouverts à tous les publics et notamment les malentendants. Nous diversifions nos activités avec des concerts, des conférences… Nous faisons appel à des commissaires extérieurs et organisons des co-productions avec d’autres musées. Grâce à nos résidences d’artistes, nous participons à l’émergence de nouvelles œuvres. Depuis 2016, la fréquentation est exponentielle. De 10.000 visiteurs par an, elle est passée, en 2021, à 95.000 visiteurs. Cette année on a dépassé les 100. 000…

La diversification est-elle la clé du succès ? La démultiplication des initiatives a fait de la Villa Empain, une maison ouverte. Outre cinq expositions par an, et deux présentations en simultané, tous les arts sont désormais présents. Nous avons été élue première destination culturelle en Belgique avec l’exposition The Light house. Nous avons battu des records de fréquentation avec cette exposition. Nous étions la première destination culturelle sur Bruxelles de MuseumPASSmusées en 2019. Mais nous avons aussi réussi à fidéliser les visiteurs qui vivent, ici, à chaque occasion, une expérience inédite. Le 14 décembre, nous inaugurons un parcours hors murs dans le bois de La Cambre. Pendant un an… des sculptures façon d’un miroir dialogueront avec le paysage et la nature…

En cours, expositions Flags, jusqu’au 22 janvier 2023, et Ornamentum (collection Diane Venet), jusqu’au 14 mai 2023.

www.villaempain.com

BE PERFECT | VILLA EMPAIN
© Marie Fraçoise Plissart © Thibault De Schepper © Georges De Kinder

UCCLE - OBSERVATOIRE - Splendide propriété de caractère 1905, +/- 700m², intégralement rénovée en profondeur par le bureau Claisse, jouissant d’un superbe jardin paysagé (terrain de +/- 14,5 ares) et d’une piscine chauffée de 15mx 3m. Magnifiques réceptions, superbe cuisine, 5 chambres, 3 bains, salle de gym + appartement indépendant (séjour 2 chambres + 2 bains). Car port 2 voitures. PEB D

Av. Delleur 8, 1170 Bruxelles info@immo-lelion.be + 32 2 672 71 11 WWW.IMMO-LELION.BE

Baudelaire mis à nu

Décidément, Yslaire rime avec Baudelaire. Comment expliquez-vous cet attachement ? J’ai toujours aimé la poésie. Ado, j’écrivais des poèmes à mes petites amies… Baudelaire, c’est une lecture de jeunesse mais j’ai eu envie d’en savoir plus sur cet écrivain majeur du 19e siècle. J’ai alors découvert un dandy cynique, fasciné par les bas-fonds, accro à l’alcool et à l’opium, prisonnier du spleen, atteint par la syphilis, qui a nourri une vision tragique de l’homme, a dilapidé l’héritage de son père et a fini sous tutelle. Et je me suis interrogé : comment ce petit monsieur (par la taille) apparemment antipathique, voire détestable même, a-t-il été capable d’écrire ces fabuleux poèmes qui ont bercé mon adolescence ?

Pour répondre à votre questionnement, vous avez d’abord exploré la vie du poète à travers le regard

BD,
saga culte « Sambre » et d’un somptueux roman graphique, « Mademoiselle Baudelaire »,
« Fleurs
Le Bruxellois Bernard Yslaire, star de la
auteur de la
illustre les mythiques
du mal » du poète maudit, dans un beau livre à la flamboyante noirceur. Rencontre.
MOTS : SERVANE CALMANT PHOTO : LAURENCE ERLICH
BE PERFECT | BERNARD YSLAIRE

de sa muse (la BD « Mademoiselle Baudelaire ») et ensuite illustré « Les Fleurs du mal ». Mais sans filtre cette fois … A tout vous avouer, je n’aurais jamais osé illustrer « Les Fleurs du mal » sans avoir au préalable écrit et dessiné « Mademoiselle Baudelaire », que je considère comme une véritable biographie de Charles Baudelaire, largement documentée et sourcée. J’ai fait de nombreuses recherches pour comprendre sa relation avec sa mère, mais aussi pour représenter la bohème artistique dont il faisait partie aux côtés du poète Gérard de Nerval et du photographe Nadar et, évidemment, pour illustrer sa relation avec sa muse créole, cette Vénus noire qu’il a aimée et maudite et à propos de laquelle on sait peu de choses si ce n’est qu’elle a présidé à l’inspiration des « Fleurs du mal ». Le seul élément inventé, qui rythme le récit de « Mademoiselle Baudelaire » étant la lettre imaginaire écrite par Jeanne Duval qu’elle adresse à la mère de Charles. Pour illustrer « Les Fleurs du mal », ma démarche a été radicalement différente. Je me suis en effet rapproché de Baudelaire sans filtre, en l’abordant frontalement à travers son œuvre majeure. Lecture après lecture, j’ai décodé les poèmes des « Fleurs du mal » comme une biographie sincère et intime de Baudelaire par lui-même. J’ai en quelque sorte désacralisé ses poèmes en entrant dans son intimité, dans sa folle histoire d’amour pour Jeanne Duval. « Les Fleurs du mal », c’est le livre d’un cœur mis à nu.

Mais comment illustrer les 100 poèmes au plus près de cette mise à nu ? Baudelaire, fils d’un peintre qui n’est jamais passé à la postérité, était un poète fasciné par les images, il se ruinera d’ailleurs en achetant des tableaux. J’ai alors interrogé les métaphores et allusions de Baudelaire et j’ai compris que sa poésie était un patchwork d’images. Les clés de lecture de ses poèmes ont alors guidé tout naturellement mes dessins.

Vous teniez absolument à illustrer l’édition originale, celle de 1857, à l’époque censurée et amputée de six poèmes … Absolument. Baudelaire souhaitait que son livre ne soit pas un album mais qu’il connaisse « un commencement et une fin ». En 1857, il publie une première édition des « Fleurs du mal » constituée de 100 poèmes. Condamné pour offense à la morale publique et aux bonnes mœurs, il doit retrancher six poèmes. La seconde édition sera enrichie de nouveaux poèmes, mais l’ordre des chapitres n’est plus le même et ne correspond donc probablement pas à la volonté exprimée par Baudelaire. Or comme je désirais comprendre la matière du recueil tout en conservant ce fil rouge, il me fallait illustrer la toute première édition.

Des mots crus, des vers sulfureux, des dessins … À aucun moment, je n’ai voulu faire de beaux dessins, mais bien des illustrations qui sont autant de clés de compréhension des poèmes. Pour illustrer le diable ou des prostituées, j’ai plongé dans de la documentation

d’époque, dans la chair du siècle. Le 19e voit la naissance de la photo, de la pornographie également. On montre le sexe de manière frontale, on n’idéalise plus la femme nue. Toutes mes recherches sur le 19e ont nourri mes dessins.

Les poèmes des « Fleurs du mal » auraient-ils été censurés s’ils avaient été rédigés aujourd’hui ? Oui. Baudelaire continue à choquer. Ce qu’il a écrit c’est ce qu’il ne pouvait pas vivre à l’époque. Son amour pour la Venus noire était scandaleux. Lisez à haute voix le poème « Une charogne » devant une assemblée, vous verrez les réactions.

La série « Sambre » a pour cadre historique le 19e, Baudelaire est un auteur majeur du 19e, êtes-vous un spécialiste du 19e parisien ? Non, c’est le fruit du hasard. En revanche, je suis un passionné d’Histoire. Et le Paris du 19e est probablement la ville la plus riche en documents d’archives bien utiles à mes recherches.

On vous a très rapidement catalogué auteur romantique. Cette étiquette, forcément restrictive, vous convient-elle ? L’image que les gens ont de vous ne peut évidemment pas vous résumer. Je ne renie pas cette image d’auteur romantique, je l’assume même. Davantage aujourd’hui qu’en début de carrière où à travers la série de bande dessinée « Bidouille et Violette », on m’avait taxé de romantique fleur bleue. A tort. Car cette BD racontait la poésie du coin de la rue, sans héroïsme aucun, contrairement à « Sambre » et son romantisme exacerbé. Comme quoi, il faut toujours se méfier des étiquettes.

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Les Fleurs du mal par Charles Baudelaire, poèmes illustrés par Bernard Yslaire, aux éditions Dupuis.

HAKIM BENBOUCHTA

Feel good

Après 30 ans de carrière dans la pub, Hakim Benbouchta a tourné la page. Pour en ouvrir une nouvelle. Durant le confinement, il a écrit « Le Pseudo » inspiré par Line, sa fille de 14 ans. Le succès fut tel que ce roman sera prochainement adapté en téléfilm et diffusé à Noël en 2023. Loin de se reposer sur ses lauriers, l’auteur lasnois nous livre aujourd’hui « Le plus beau cadeau ». Un bonbon à lire !

« Le plus beau cadeau », l’histoire d’un père qui n’a pas vu son fils grandir et qui souhaite rattraper le temps perdu. Vous avez perdu le vôtre précocement à vos 16 ans. Un roman en hommage à votre père ? C’est une façon d’idéaliser les retrouvailles dont j’ai toujours rêvé, sachant qu’elles n’arriveraient jamais. Si mon père débarquait de nulle part, je voudrais vivre tous ces moments qui m’ont été « volé ».

En 2020, vous encaissiez deux nouvelles effrayantes. Une pandémie mondiale et votre licenciement. Deux ans plus tard, vous avez sorti deux romans à succès.

Vous avez l’art de rebondir ? (Rire). Il m’a fallu un peu de temps pour relativiser ces deux coups durs. Mais aujourd’hui, je suis bien plus heureux que je ne l’étais dans ma banque. J’ai découvert un univers dans lequel je ne me débrouille pas trop mal et qui me plaît. C’est devenu un hobby comme si je jouais au golf toute la journée.

30 ans de pub. Deux romans en deux ans. Et vous venez de rejoindre la prestigieuse agence artistique UBBA, basée à Paris, en tant qu’auteur-scénariste. Votre vie, c’est Walt Disney ? J’écris un premier

BE PERFECT | HAKIM BENBOUCHTA
MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTO : DIDIER VANDENBOSCH

bouquin qui est édité, c’est déjà fantastique ! Il est dans les librairies, génial. Puis sur un coup de tête, j’en fais un scénario qui va devenir le téléfilm de Noël 2023 de deux grandes chaînes nationales européennes, incroyable.

UBBA est l’agence de Gilles Lellouche, Guillaume Canet, Dany Boon, Florence Foresti… Et je les rejoins, c’est un miracle !

« Le Pseudo », « Le plus beau cadeau », deux romans « feel good » à souhait. Votre ambition est-elle de redonner le sourire aux gens à travers la lecture ? Je ne dois pas réfléchir ou me torturer pour écrire et générer des émotions plutôt positives ou parfois un peu tristes, mais jamais dramatiques. Je ne m’imagine pas écrire un thriller, je préfère les dialogues un peu humoristiques. Parfois, je souris comme si l’on me les dictait et j’ai les yeux humides.

Harold, Ingrid, Rachid, Delsart… On retrouve dans vos romans les prénoms et noms de personnes qui vous entourent depuis toujours. Vous cultivez le culte de l’amitié et de l’amour ? Les prénoms et noms de mes personnages sont autant de clins d’oeil positifs à ma femme, ma famille, mes potes qui sont les mêmes depuis 40 ans. Harold était un ami très proche qui souffrait du cancer et s’est suicidé. C’est un hommage que je lui rends dans mes deux livres et dans le scénario que je suis en train d’écrire.

Deux romans en deux ans et déjà un nouveau scénario ! Plus rapide que le rythme d’Amélie Nothomb ? Les deux premiers livres que j’ai écrits, je les ai adoptés en scénario. « Le Pseudo » est en tournage avec dans les rôles principaux, Lannick Gautry et Hélène de Fougerolles. J’ai déjà rencontré des producteurs pour « Le plus beau cadeau ». Le troisième, qui est prêt, a été écrit comme un scénario truffé de dialogues jubilatoires, qui m’amusent bien plus que de longues descriptions. Je compte bien l’adapter en livre dès à présent.

Un indice sur votre prochain roman ? Une comédie intergénérationnelle, une grand-mère et sa petite-fille. La première vit un amour platonique avec son voisin de palier qu’elle rêve d’épouser. A l’inverse, la seconde vit dans l’ère du temps LGBTQIA+ et papillonne. Son aïeule va lui demander de la coacher.

Votre plume est dédiée aux relations humaines ? J’aime les histoires de relations humaines qui sont universelles et permettent à chacun de se retrouver dans une histoire. J’ai appris à lire avec Pagnol. Un homme qui a perdu sa femme, « La Femme du boulanger ». Un père qui a perdu sa fille, « La Fille du puisatier », plus d’eau dans la colline, ou encore « Manon des sources ».

Comme vos Harold, vous affectionnez le Coca Light et les chemises blanches. Le dernier « Harold » est un philanthrope. Un reflet de votre personnalité qui n’hésite pas à verser un pourcentage de ses ventes à « Aquarelle », une ASBL venant en aide aux femmes enceintes en situation de grande précarité ? J’ai toujours eu le sentiment d’avoir beaucoup de chance et de devoir la rendre. C’était aussi le cas de ma mère, de ma grand-mère. Quand on a beaucoup reçu gracieusement sans l’avoir vraiment mérité, à part d’être né, c’est la moindre des choses.

Écrire un roman, beaucoup d’entre nous en rêvent. Quels sont vos conseils ? Faites-en un hobby et au lieu de jouer au padel ou au golf, mettez dans votre agenda deux heures pour écrire. Ne vous mettez pas de pression, avancez petit à petit mais faites-le !

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TOMORROWLAND WINTER

La musique électro unit le monde

Pour la troisième fois, Tomorrowland prend ses quartiers d’hiver à l’Alpe d’Huez. Entre flocons et freeride, les festivaliers de nombreux pays vont vibrer aux sons des DJ sets électroniques. Mais savent-ils que cette machine à bonheur est belge ?

Tomorrowland, c’est l’un des plus grands moments de partage de musique électronique au monde.

Les chiffres donnent le tournis. En 15 ans, la version historique de ce festival, et celle de l’été, est passée de 10.000 personnes à 600.000 festivaliers, tous venus près d’Anvers, en juillet 2022. Une machine à tubes belgo-belge qui ravit les visiteurs de plus de 200 pays.

Des frères très discrets

Ce sont deux frères, Manu et Michiels Beers qui ont lancé le concept de base à Boon sans cesser de le faire

grandir. Aujourd’hui, presque 100 personnes forment l’équipe, toute l’année. Leur dernière trouvaille, c’est Tomorrowland Winter, la version alpine du festival. Mélange de messages d’unité mondiale et de décors fantastiques, cette expérience mettra à nouveau le feu à l’Alpe d’Huez, du 18 au 24 mars prochains.

Pendant le festival, la station française respire et danse électro. La journée, le ski se mêle aux concerts. Le cocktail est bluffant, détonnant. Sortir du téléphérique du Pic Blanc, à 3.300 mètres d’altitude, et tomber nez à nez avec une scène dansante est inoubliable.

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Juste le temps de rechausser les planches après la dance, et quelques pistes plus bas, les choses prennent de l’ampleur. A flan de pentes, les scènes se gonflent de milliers de clubbeurs en bottines de ski. « Welcome to Tomrrowland Winter » scande le DJ fraîchement arrivé par les airs, en parapentes. Les drapeaux de nations présentes s’agitent avec frénésie aux pieds de l’énorme statue en neige, taillée pour l’occasion. Jusqu’à 18h, les mixes des meilleurs du monde s’enchaînent.

Le soir, un monde féérique s’anime

Le temps de se changer, vient l’après ski que l’on peut passer dans le village festif construit par les organisateurs à l’Alpe d’Huez. On y boit des bières belges évidemment, mais pas que. La multitude d’échoppes impressionne. Il faut dire que Tomorrowland, c’est une organisation sans faille. Ici, pas d’attente, pas de file, seule règne une ambiance bon enfant avant les concerts du soir. Le grand palais des sports de la station, transformé pour l’occasion en temple du show électro, transporte dans un autre monde, irréel ! Avec danseurs descendants du plafond, scène géante, jeux de lumière somptueux. Tiens, ça tombe bien ce soir, il y a Lost Frequencies qui joue, un autre belge au sommet de son art.

Sur le trajet du retour, on peut encore se plonger dans l’ambiance grâce à la radio de Tomorow, la fameuse « One World Radio », tout en se demandant si l’on vient de rêver ou si tout cela est bien réel. On se pince encore des semaines plus tard. Tomorrowland a placé le made in Belgium au centre du monde électronique.

www.tomorrowland.com

DSautomobiles.be 1,2 – 5,5 L / 100 KM 27 – 145 G CO2 / KM (WLTP) Informations environnementales (AR 19/03/2004) : www.dsautomobiles.be/fr/univers-ds/consommation-a-l-usage.html - Contactez votre DS Store pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule - Visuel non contractuel - Plus de renseignements chez nous. LE RAFFINEMENT POUR SEUL GUIDE NOUVELLE DS 7 DÉCOUVREZ-LA DANS VOTRE DS STORE Group OLLIVIER DS STORE WATERLOO Chaussée De Louvain 15 - 1410 Waterloo Tel : 02.387.01.00 • www.groupollivier.be

GUILLAUME DE MEVIUS Le Dakar comme Graal

Chez les de Mevius, il y a Grégoire, le père, champion de rallye et de Dakar avec ses onze participations. Il y a Ghislain, responsable du karting indoor de Wavre. Quant à Guillaume de Mevius, il brigue une victoire au prochain Dakar. Rien que ça !

Guillaume de Mévius, vous ne pouviez pas échapper à la passion automobile ? J’ai baigné dedans tout petit. J’ai fait du quad, de la moto à 7 ans, puis de la compétition à 18 ans. Mon père nous regardait, mon frère et moi. Il voulait avant tout que nous ayons une vie sociale. Que nous ne soyons pas enfermés dans le milieu de la course automobile. Et si nous voulions faire de la compétition, c’est nous qui devions nous bouger pour avoir un budget.

Vous avez maintenant votre propre écurie ? Le team GRally prépare des voitures pour le rallye raid. 15 à 20

personnes travaillent à la construction de ces prototypes OT3, qui ne ressemblent plus vraiment à des SSV. Ce sont des voitures belges, construites en Belgique, à Wavre. Elles sont légères et développent 175 chevaux pour 950 kilos. Elles sont même capables d’aller plus vite que tous dans les dunes.

Vos ambitions sont à la hauteur du coup ? Nous participons au Championnat du monde des Rallyes-raid. Nous venons de gagner deux courses. C’est cool parce que nous avons réussi à fiabiliser nos voitures qui subissaient pas mal de casses techniques avant.

BE FAST | 131

Le Dakar vous attend pour la victoire en T3, pas mal à 28 ans… C’est ce que nous visons en effet. Ces petits engins permettent de rajeunir cette discipline. Avant, un pilote faisait sa carrière en rallye ou en circuit avant de se lancer en rallye-raid. Maintenant, il y a beaucoup plus de jeunes pilotes en rallye-raid. J’ai roulé en rallye WRC2 au départ avec l’aide du RACB. Mais j’adore le rallye-raid, les grands espaces, l’aventure humaine que cela représente.

Cela fait beaucoup de logistique pour votre équipe ? Oh, oui, les voitures sont sur le bateau depuis quelques jours, le camion aussi. Dix personnes seront de la course. Nous pouvons un peu souffler avant le départ de ce Dakar.

Vous êtes manager et pilote, un fameux challenge ? J’adore aussi la mécanique mais j’ai choisi de faire ces

deux activités qui remplissent tout mon temps. Un défi très enrichissant.

Avez-vous des contacts avec certains pilotes belges ? Thierry Neuville est un gars super. Il arrive à rebooster les gens. Un jour, j’ai reçu un message de sa part qui disait « Bravo pour ce que tu as fait. Tu vas finir dans les bons. » C’est gratifiant.

Le Dakar commence début janvier 2023 avec un Guillaume de Mevius conquérant, en pleine confiance. On croise les doigts.

www.guillaumedemevius.be

BE PERFECT | GUILLAUME DE MEVIUS

Où que le Ram trx 2021 mène, la foule suit. Alors, gardez une longueur d’avance sur le peloton. Forgez votre propre chemin vers l’avant. Au volant du trx, avec son moteur v8 hemi de 6,2 litres suralimenté de 702 HP, vous serez toujours en tête.

Le RAM 1500 est considéré comme un véhicule utilitaire, pas de TMC, taxe annuelle = 150€ par an www.dg-cars.be | info@dg-cars.be | 02/376.87.37

Consommation de carburant urbain 23,5L/100km, extra-urbain 17,0L/100km, combinée 21,0L/100 KM. émission de co2 combinée : 506 G/KM. Classe d’efficacité : CO2 G.

Moteur : 6,2 litres V8 suralimenté Max. Puissance : 702 HP (523kw) nm : 881 NM à 4.800 TR/min

*Toutes les mesures et tous les modèles présentés sont basés sur le type de modèle américain. Les voitures représentées sont basées sur les spécifications américaines. les spécifications de l’UE seront bientôt mises à jour.

LE BON GOÛT COMME LEITMOTIV

Construire une maison ou la rénover, la transformer, la meubler, la styler… Les travaux à effectuer peuvent parfois effrayer le particulier. Quels sont les pièges à éviter, à qui faire confiance ? Tomasz Roszko, CEO d’À votre bon goût, s’est spécialisé dans les projets de construction et de rénovation hors norme qu’il conjugue avec professionnalisme et passion. Sur le terrain, il veille au grain. Rencontre.

Tomasz Roszko, qu’est-ce qui vous anime ? J’ai toujours été passionné par l’architecture et la décoration d’intérieur. Le processus de transformation d’un bâtiment ordinaire vers une maison stylée me fascine, autant aujourd’hui, qu’au moment de la création de ma société en 2007. Offrir un service complet dans le secteur de la construction, sur mesure et de qualité, a toujours été ma priorité.

Au-delà d’un nom évocateur, quel est votre atout majeur ? Nous sommes spécialisés dans les

constructions neuves, comme les villas, les travaux complets de transformation, de rénovation, et nous nous occupons aussi de l’ameublement et de la décoration d’intérieur. Nous accompagnons nos clients jusqu’aux moindres détails. Notre savoir-faire et notre indépendance constituent une force et un atout majeur. Grâce à notre bureau d’études, nos ateliers de menuiserie et de ferronnerie, nous sommes capables de concrétiser les projets les plus exigeants. Ainsi, de nombreux architectes font appel à nos services, afin de réaliser les projets haut de gamme.

BE PERFECT | À VOTRE BON GOÛT
© Maciej Lag

Construire ou rénover sans stress. Quelles sont vos solutions ? Nous estimons que le client doit être soutenu tout au long du processus de réalisation du projet. En travaillant main dans la main avec des architectes, nous pouvons garantir le meilleur déroulement de projet. Nos clients ont souvent une vie assez active et un emploi du temps bien chargé. Nous respectons le temps qu’ils consacrent à la réalisation de leurs projets. Nous essayons de simplifier la communication et de leur poser les bonnes questions, pour apporter des réponses adéquates et concrètes. La satisfaction du client est notre priorité.

Une entreprise lambda, très peu pour vous ? La passion crée le professionnalisme, et le professionnalisme est un luxe. Nous partons de cette hypothèse et essayons d’affiner nos techniques, de nous spécialiser davantage, pour être à la pointe des tendances et relever tous les défis. Mener une construction à bien, pour que la réalisation se déroule sans problème majeur, est un processus souvent complexe. A l’heure actuelle, nous devons faire face à la disponibilité très limitée des matériaux et l’augmentation des prix. Nous ne sommes pas seulement des exécutants, des fabricants, mais une grande partie de notre travail consiste aussi à rechercher des solutions rapides. Une étude approfondie des dossiers permet de trouver des solutions, tout au long du processus. Une fois la construction terminée, nous restons en contact avec nos clients pour assurer la pérennité des bâtiments que nous avons créés.

© David Sdika © Monika Krasowska© David Sdika

Comment prenez-vous en compte les nouvelles exigences du développement durable ? Nous suggérons toujours des solutions écologiques et durables. Le client reste libre de les adopter. Dans un monde en perpétuel changement, l’intégration de nouveaux systèmes de construction est incontournable. C’est pourquoi nous essayons constamment d’améliorer les services proposés à nos clients. Nous sommes conscients qu’avec l’essor de la technologie, les projets vont progressivement se complexifier. Afin d’aborder cette tendance, notre entreprise devra accroître ses compétences techniques. Nous sommes justement en plein processus de recrutement de nouveaux collaborateurs pouvant enrichir notre société par leur savoirfaire et leurs idées innovantes. Le secteur du bâtiment et de la construction est l’un des secteurs les plus concernés par les enjeux du développement durable. C’est un autre défi que nous devons relever.

S’entourer des meilleurs partenaires, une évidence ? Nous travaillons avec différentes entreprises et certaines sont belges. Mais c’est la qualité des matériaux qui prime avant tout. Notre expérience dans le secteur du bâtiment nous a permis de tisser des liens privilégiés avec de nombreux établissements. Cette relation de confiance et collaboration éprouvée nous permet de guider nos clients vers les meilleurs artisans et fournisseurs dont nous garantissons la qualité et le sérieux.

www.avotrebongout.be

© David Sdika © Monika
BE PERFECT | À VOTRE BON GOÛT
Krasowska
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Une étude approfondie de votre projet avec un principal objectif : une intégration harmonieuse de votre piscine à votre jardin.

Le all-in, la formule gagnante !

Rue Grand’Rue 37 - 1341 Céroux 0475/56.19.54 - 0474/63.20.63 piscines@frereau.be - www.frereau.be

Toilettage | Accessoires pour chiens et chats | Alimentation pour chiens et chats Rue de la Lasne, 55 1380 Lasne du lundi au samedi de 9.00 à 19.00 +32(0)472/55.63.39 - www.rosalily.be
HAPPY BIRTHDAY ! LES MARQUES BELGES CÉLÈBRENT LEUR ANNIVERSAIRE. LET’S CELEBRATE… COOKING AT HOME ET PRIMO, CHEFS À DOMICILE GUDULE, VIN MOUSSEUX CELESTE CAVIAR BE PERFECT A REPÉRÉ... SPOTTED 141

COOKING AT HOME

Depuis 2020, ce jeune couple a lancé leur service de chef à domicile à Bruxelles et en Wallonie. Gilles a appris le métier de chef sous l’aile d’Éric Moeremans aux Brasseries Maxime à Wavre et a fait ses armes à la Ferme de Bertinchamps à Gembloux. Depuis, il vous fait découvrir à domicile sa cuisine bistronomique à travers de multiples saveurs. Quant à Julie, ses expériences de Community Management et ses intérêts pour la gastronomie lui permettent d’assister sa moitié pour le développement de ce projet. Selon les saisons, trois menus vous sont proposés. Et si vous le souhaitez, leur caviste, Arthur Williot, accorde chaque plat avec des vins en direct des producteurs. Si, comme la gardienne des Red Panthers Aisling D’Hooghe, l’influenceuse belge Gaëlle VP, Lou de Tipik, JerM d’NRJ, et bien d’autres, vous n’avez pas envie de passer du temps derrière vos fourneaux, laissez « Cooking at home » s’occuper de tous et profitez pleinement de votre diner entre amis ou en famille.

www.cookingathome.be

GUDULE

A l’origine de ce projet se trouve Thierry Lejeune, un passionné de l’entrepreneuriat et du vin. En janvier 2018, il se lance un challenge : produire du vin à Bruxelles dans son chai urbain situà au sein de Greenbizz, incubateur de projets durables bruxellois. Gudule Winery Brussels était née ! Pour vos instants festifs, le deuxième millésime de la cuvée « Effervescence au Palais » est parfait puisque ce mousseux bio à faible teneur en sulfite à tout naturellement hérité du caractère singulier auquel Gudule prédestine tous ses vins. www.gudule-winery.brussel

PRIMO

Le restaurant Ixellois Primo reconnu pour la qualité de ses pasta fresca et ses recettes créatives étend ses services en lançant : « Primo à domicile ». De l’entrée au dessert, le chef s’occupe de préparer un repas sur mesure, avec un menu validé en amont selon les préférences, et de le servir à vos hôtes. Et si besoin, Primo amène le matériel nécessaire pour cuisiner. Une manière originale de rassembler le plaisir de la cuisine de restaurant à la convivialité de son chez-soi. Le show à l’italienne en plus ! www.1-primo.be

CELESTE CAVIAR

Maxime Backx et Joanna Cacciola ont lancé dernièrement leur propre marque de caviar iranien. Il provient des environs de la mer Caspienne, au nord de l’Iran où les esturgeons sont élevés dans les meilleures conditions. L’objectif du couple d’entrepreneurs anversois ? Rendre cette délicatesse divine plus accessible aux particuliers sans sacrifier la qualité. Et comme son nom l’indique, il est divin et se décline en trois variétés : Béluga, Baerii et Ossetra.

www.celestecaviar.com

BE PERFECT 142
LET’S CELEBRATE

AROZ JEWELRY FÊTE SES 5 ANS

Laura et Paola Sole tiennent leur passion de leur maman Ana qui a ouvert en 2003, avec son amie Brigitte, la boutique de bijoux Zora à Waterloo. En 2017, les deux sœurs lancent leur propre label AROZ. Joli clin d’œil, l’anagramme ! Cinq ans plus tard, elles lancent un site en ligne présentant une collection de bijoux à prix accessibles dont certains sont personnalisables et établissent un showroom dans le quartier du Châtelain à Ixelles. Les deux Bruxelloises dessinent toutes leurs collections et les façonnent dans un petit atelier au Portugal. Sensibles à l’impact environnemental, elles produisent leurs bijoux en petite quantité ou à la demande pour éviter la surproduction, et leurs anciennes collections sont réutilisées afin de donner vie aux nouvelles. On aime leur service « Second Life » qui permet de redorer ou réparer nos bijoux si nécessaire. Bravo les sœurs ! www.arozjewelry.com

ORTA SOUFFLE 5 BOUGIES

En 2017, Marion Schoutteten et son mari Gauthier Prouvost ont créé une marque belge écoresponsable de prêt-à-porter féminin 100% digitale qui mise sur le made in Europe à un prix abordable. Cinq ans après, cerise sur le gâteau, le couple d’entrepreneurs a innové une viscose 100% européenne et vient d’ouvrir sa première boutique « La Baraque », rue Jean Stas à Saint-Gilles. Félicitations ! www.orta-store.com

MAISON ULLENS CELEBRE SES 10 ANS

La baronne Myriam Ullens, appelée « Mimi », a créé sa Maison en réponse à un manque d’alternatives luxueuses de vêtements élégants pour voyager. Ce label belge n’était pas voué à révolutionner la mode mais à exceller dans l’art de composer un vestiaire distingué sans sacrifier le confort. Les boutiques de la Maison Ullens sont établies à Paris, Aspen et New York et les collections sont également disponibles en ligne. Dix ans après son lancement, les femmes adeptes de ces pièces en maille haut de gamme et cuir de première qualité préfèrent garder ce secret mode pour elles et leurs amies. Shut ! www.maisonullens.com

LES 20 ANS DE LA VAN ESSER

L’Hasseltois Denis Van Esser a démarré son activité de joaillier il y a 40 ans. Il ignorait que 20 ans plus tard, il créerait un garde-temps exclusif qui porte son nom. La Van Esser A One Automatic à l’habillage très particulier venait de voir le jour. Élégante et solide, cette montre n’a pas changé d’un iota en 20 ans d’existence mais désormais, elle est disponible également en or rose et en version bicolore (acier et or rose) et éventuellement sertie de diamants sur la lunette ou sur l’ensemble du boitier et du cadran. Congratulations ! www.vanesser.eu

BE PERFECT 143 HAPPY BIRTHDAY

Behind the cover

Nous sommes fin octobre, l’été indien joue son requiem. Nous avons donné rendez-vous à Angelo Bison (l’homme qui à travers l’ambiguïté de Guy Béranger, son personnage dans la série « Ennemi public », a fasciné et effrayé des millions de téléspectateurs) dans un haut lieu de l’architecture bruxelloise, la Villa Empain - Fondation Boghossian.

C’est la deuxième fois que je réalise des prises de vue dans ce joyau de l’architecture Art déco. Mais aujourd’hui, pour une raison que je ne m’explique pas, j’ai envie de rendre hommage au lieu non pas dans son ensemble, mais à travers des détails architecturaux, de la matière, de la lumière.

La mécanique des prises de vue du Be Perfect est bien rodée. Angelo Bison s’est plié avec attention au jeu de l’interview en aparté et sa mise en beauté se termine. A moi de jouer. Je commence naturellement par les vues extérieures dans la pergola bordant la piscine. Le temps est couvert, ce qui est techniquement favorable

à la réalisation d’un portrait, surtout en noir et blanc. Chanceux je suis, une brève éclaircie d’un soleil déjà hivernal va m’offrir l’occasion de saisir quelques belles et brèves opportunités lumineuses. Angelo Bison est assis, à ma demande, devant un cache-radiateur, le visage baigné d’une lumière « caravagienne », beaucoup plus dure et théâtrale. Le tout annonce un travail photographique diversifié et équilibré.

C’est toujours un défi créatif pour ne pas dire un cassetête, de répondre aux exigences photographiques du Be Perfect. Car même si la technique est rodée, il y a plein de facteurs qui changent en permanence. Pour prendre la photo la plus complexe, celle de la couverture, un fond blanc est requis. Il n’y a pas d’accessoires, juste une mise à nu de nos invités. En moyenne, je fais entre 50 et 100 prises de vue pour obtenir des expressions fortes, énigmatiques parfois. Ensuite, je suis confronté à un moment de doute, celui de la sélection des visuels que je vais envoyer à la rédaction. Nous en reparlerons une prochaine fois …

BE PERFECT | BEHIND THE COVER

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Charmante villa 4 façades située dans un agréable quartier, au vert et au calme, à un jet de pierre de la Forêt de Soignes. Implantée sur un terrain de 15 ares 92 orienté Est à l’arrière, la maison, qui offre 315m2 habitables, a été rénovée en profondeur en 2012, et agrandie en 2021.

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BELGIAN STORIES

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