ELLE Belgique - Avril 2023

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SPÉCIAL ACCESSOIRES

ELLE BELGIQUE N° 227 • AVRIL 2023 • LE NUMÉRO ACCESSOIRES

® BELGIQUE - AVRIL 2023 MENSUEL 5,95€

TYPH BARROW

LA BARONNE DE LA SOUL EN BELGIQUE

LES NOUVEAUX HÔTELS DÉBARQUENT À BRUXELLES

COMMENT FAIRE DE SON SAC UN BON INVESTISSEMENT ?

VOYAGES

ESSAOUIRA MONTRÉAL ET PARIS NOTRE GUIDE ANTI-TOURISME

LA MODE AVEC VUE SUR MER WWW.ELLE.BE

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FASHION WEEK DE KNOKKE-HEIST

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ed it o

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Au rayon « horloge biologique » (idée selon laquelle il y a un temps pour tout, ce que nous rappellerait notre corps en créant en nous un sentiment d’urgence) existe un empressement annuel : celui de la préparation des congés. Longues semaines de juillet ou week-ends prolongés arrachés in extremis nous plongent dans la panique. Partir et tout claquer/plaquer ? Rester et profiter du temps qu’on a pour nettoyer le grenier ? Croire qu’on va bénéficier à l’œil de la maison de vacances de tante Annick à Knokke et finir par touiller dans des casseroles pour nourrir une armée de squatteurs qui ont eu la même idée ? Affirmer que cette année, on préfère profiter de son jardin plutôt que de claquer des sous et finir avec une dépression sévère le 15 août ? Des choix cornéliens qui trouveront leur solution dans ce numéro en partie dédié au voyage, au mouvement, à la bougeotte, aux déplacements.

PARTIR OU RESTER ?

PRESSE

Les endroits à éviter, pour commencer, avec un anti-guide touristique permettant de fuir les lieux pris d’assaut par la masse grouillante de gens au repos (même chic, une terrasse devant laquelle on doit patienter avant de se voir attribuer une table mal placée devient le comble de la vulgarité). Un cityguide pour re-aimer Paris, s’y diriger comme une balise GPS (en plus souple) et se trouver pile aux bons endroits. Voir et être vu, il n’y a que ça ! Une visite d’Essaouira et de ses trésors cachés et même la découverte du Québec guidé·e par trois filles qui ont l’habitude de recevoir et d’informer. La cerise sur la glace menthe-cassis (la tendance écœurante des prochains mois) ? Une check-list des créateurs et créatrices espagnol·e·s repéré·e·s à la Madrid Fashion Week : plutôt que d’errer sur des plages bondées, serviette collée à celle de la famille d’à côté, composons donc notre itinéraire raffiné. Courage, c’est bientôt l’été.

Juliette Debruxelles, éditorialiste juliettedebxl

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Collection Menottes dinh van

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WAKABA NODA, STEPHEN MATTUES, JESSE FROHMAN, LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT, PRESSE

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Front row : bonnets de bain, bottes dorées et ours à paillettes. Girls just wanna have fun ! 42 Rebel Rebel : Nomi Wynen voit la vie en rose. 81 Madrid Fashion Week : les créateurs et créatrices à suivre. 92 Édito mode : loin d'ici. Faites le plein de vitamine D.

REPORTAGE 44 Cover story : Typh Barrow. « J'ai toujours été une boulimique de la vie. » 56 Dans la suite d'hôtel de Diane von Fürstenberg. « Le jour où je suis née, j'avais gagné. » 66 Art column : Nicolas Coleman, l'artiste de demain. 68 Man Ray, le photographe iconique qui a influencé la mode belge sera bientôt admiré au MoMu. 72 L'histoire du glitter : d'où vient notre obsession pour tout ce qui brille ? 78 Les sacs investissements. Quels sont les modèles qui rapportent le plus ? 84 Google Digital Atelier : rencontre avec les designers du futur. 89 Psycho rigolo : « Éloge des vertus minuscules » par Marina van Zuylen, le livre qui revernit l'estime de soi.

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118 LIFESTYLE

EN COVER

BEAUTY 106 Décryptage : que valent les marques de beauté des célébrités ? 112 Beauty focus : tout pour prendre soin de soi ce printemps.

Typh Barrow porte une chemise en coton, un pantalon en jersey côtelé et un blouson nylon mauve Maison Ullens, des lunettes de soleil Nathalie Vleeschouwer, des pendants d'oreilles Menottes en or blanc, une bague Pulse en or jaune et diamants, et un collier Menottes Couleurs en or jaune et lapis lazuli dinh van. Photographe : Stephen Mattues Direction artistique : Iris Rombouts Stylisme : Delphine Dumoulin Make-up : Jenneke Croubles pour Chanel Hair styling : Fabio Pinheiro, artiste L'Oréal Professionnel avec la gamme Tecni.ART.

IRIS ROMBOUTS, GETTY IMAGES / ANTHONY PHAM

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118 À la découverte des trésors cachés d'Essaouira. 128 L'hôtellerie de luxe investit enfin à Bruxelles. 134 Notre cityguide pour (re)aimer Paris. 142 Montréal (et ses environs) comme vous ne l'avez jamais vue : nos meilleures adresses. 152 Dix destinations (de rêve) qu'il vaut mieux éviter cet été. 156 C'est mon histoire : « Ma nuit secrète. »

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RÉDACTRICE EN CHEF

RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE

Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be @_marieguerin

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans

DIRECTRICE ARTISTIQUE Iris Rombouts, iro@elle.be @imageboulevard

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Noemi Dell’Aira, nda@elle.be

@noemidellaira

EDITING

Juliette Debruxelles, jdb@elle.be

@juliettedebxl

MODE

Responsable : Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be Elisabeth Clauss, ecl@elle.be @elisabethclauss

BEAUTÉ

COORDINATRICE ELLE.BE Jessica Fine, jfi@editionventures.be

CEO Bernard de Wasseige @jessicafine1

DIGITAL ART DIRECTOR Rosalie Bartolotti, rba@elle.be

@rosaalieeb

PHOTOGRAPHES/VIDÉASTES Tanguy Pels, tpe@editionventures.be @tanguypelsphotographie

CELLULE WEB

Back-end developer : Paul Ansay; paul@editionventures.be

SALES DIRECTOR

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be

Philippe De Jonghe, pdj@editionventures.be

LIFESTYLE

CREATIVE SALES MANAGERS

Responsable : Céline Pécheux, cpe@elle.be

CULTURE

Grégory Escouflaire, ges@elle.be

GRAPHISTES

Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard

TRAITEMENT DE L’IMAGE Walter Vleugels, wvl@elle.be

@walt_wings

Johanna Webb, jwe@editionventures.be Kelly Gielis, kgi@editionventures.be Alexia Neefs, alexia.neefs@editionventures.be Valérie Decallonne, vdc@editionventures.be Nathalie Fisse, nfi@editionventures.be Elodie Andriveau; ean@editionventures.be

PRINT PRODUCTION COORDINATOR Amélie Eeckman, aee@editionventures.be

CREATIVE SOLUTIONS LAB

Geoffrey Favier

Lore Mosselmans (Chief Marketing Officer) lmo@editionventures.be Carla Circiello (Junior Campaign Coordinator) cci@editionventures.be Laura Collu (Junior Campaign Coordinator) lco@editionventures.be

TRADUCTION

MATÉRIEL PUBLICITAIRE

PHOTOGRAPHIE

Justin Paquay, jpa@elle.be

@paqju

CORRECTEUR

Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl

Valérie De Jonghe, vdj@editionventures

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

EVENT

Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Hélène Laloux, Ohana Nkulufa, Jolien Vanhoof, Barbara De Munnynck, Eveline Janssens, Ringo GomezJorge, Tanguy Pels, Stephen Mattues, Delphine Dumoulin, Noémie Morren, Jenneke Croubles, Fabio Pinheiro

EDITION VENTURES

Charlotte Villers cvi@editionventures.be

PRODUCTION

Business Team Corporation Michel Vanderstocken/Isabelle Matthys

IT-MANAGER Dominique Remy (alpha-chrome)

DIRECTEUR GÉNÉRAL Didier Henet COO Florian de Wasseige fdw@editionventures.be

EDITION VENTURES WOMAN CEO Bernard de Wasseige

IMPRIMERIE Quad/Graphics DISTRIBUTION AMP ABONNEMENT

Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress. be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be

TRADEMARK NOTICE

ELLE® is used under license from the trademark owner, Hachette Filipacchi Presse, a subsidiary of Lagardère SCA.

LAGARDÈRE NEWS

CEO - Constance Benqué CEO ELLE International Licenses - François Coruzzi SVP/International Director of ELLE - Valeria Bessolo Llopiz Fashion Editor - Charlotte Deffe Beauty & Celebrity Editor - Virginie Dolata Syndication Director - Séverine Laporte Syndication Coordinator - Sylvia Pelc Copyrights Manager - Kenza Allal Database Manager - Pascal Iacono Digital & Graphic Design Manager - Marine Le Bris Marketing Director - Morgane Rohée www.elleinternational.com

INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO SVP/International Advertising – Julian Daniel jdaniel@lagarderenews.com ELLE Belgique est publié 9 fois l’an par Edition Ventures Woman

RÉDACTION ELLE BELGIQUE 431 D CHAUSSÉE DE LOUVAIN, 1380 LASNE - E-MAIL : INFO@ELLE.BE

Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ? Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90

La transmission de documents et informations à la rédaction du ELLE Magazine Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leu libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans le ELLE Belgique n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le ELLE. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du ELLE Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le ELLE et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité. La rédaction décline toute responsabilité concernant le contenu commercial.

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FANTAISIE

SPORTMAX

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Un petit conseil mode pour celles et ceux qui sont dans un état de confusion constante pendant les premiers jours du printemps : mettez une paire de lunettes de soleil orange vif. Cela vous aidera à vous habituer progressivement à la douceur du soleil d'été.

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Texte Jolien Vanhoof

VICTORIA BECKHAM

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ON PASSE AU NIVEAU SUPÉRIEUR Difficile de croire qu'il y a quelques saisons, le masque buccal était l'accessoire de mode par excellence. Après une liberté méritée, nous ne sommes pas encore prêt·e·s à abandonner notre fiévreuse envie de nous pavaner. Nous vivons notre meilleure vie de pied ferme, vêtu·e·s d'or et nous moquant de tout et de tou·te·s, y compris de nous-mêmes. Girls just wanna have fun !

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GCDS

L E F O R M AT

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XXL Big bags, big business. Nous ne sortons plus de chez nous sans avoir au moins la moitié de notre vie dans nos poches. Heureusement, Louis Vuitton, Prada et Bottega Veneta nous aident à thésauriser avec style.

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1 Bottega Veneta 2 Louis Vuitton 3 Prada 4 Jil Sander

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LE CHAPEAU

EN MER ET DANS LES AIRS

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Du bonnet de bain qui tiraille au chapeau d’aviateur qui fait ressortir l’aventurier·e qui sommeille en vous : si votre chapeau vous colle à la tête, c’est une tendance ! LA TENDANCE

LOUIS VUITTON

GABRIELA HEARST

Nous exigeons un âge d’or ! Sacs, gants, bottes... Tant qu’une couche de glamour fait tout briller, notre soif de doré est étanchée...

BALLY

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ZIMMERMAN

PÉPITES

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ZIMMERMANN

DOLCE & GABBANA

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CHANEL

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LA GRANDE ROMANCE

LE BIJOU BAROQUE

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La subtilité a disparu cette saison, les bijoux délicats étant remplacés par de grosses pièces audacieuses et incrustées de cristaux.

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GIAMBATTISTA VALLI

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LE MOOD

LA MODE EST UN JEU Des ours à paillettes aux maisons de poupées, en passant par les couvertures de pique-nique autour des chevilles, les créateurs·trices ne prennent pas la vie trop au sérieux cette saison, et c’est tout bon pour nous.

LE LOOK

CAT EYES

1 Moschino 2 Louis Vuitton 3 Gucci 4 Acne Studios 5 Off-White

LOEWE

L E TA L O N

SALVATORE FERRAGAMO

Réservez une pédicure, car vos pieds seront scrutés. Vous ne marcherez peut-être pas sur des nuages (aïe !), mais sur de véritables œuvres d’art. MoMu, nous voilà !

DRIES VAN NOTEN

CASSE-PIEDS

BOTTEGA VENETA

N°21

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LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT

Si vous avez peur dans le noir, vous devriez siffler. Ou porter vos lunettes de soleil les plus félines. Les chats ont aussi une vision nocturne, non ?

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LA PIÈCE MAÎTRESSE

JUSQU'AUX GENOUX

LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT

DIOR

FENDO

LOUIS VUITTON

Bottes et jambes nues forment une combinaison classique, mais abandonnez les bottes grunge de la saison dernière pour des mi-bas à l’allure de poupée. La paire perforée de Chanel vous gardera au frais lorsque les températures monteront.

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Elegance is an attitude Jennifer Lawrence

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CASABLANCA

Jolien Vanhoof I Marie Guérin I Elisabeth Clauss

F A C E C A C HÉE

LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT

Vous le lirez plus loin dans ce numéro : le Far West continue d'inspirer la mode. Ainsi, Charaf Tajerthe, de la marque de mode franco-marocaine Casablanca, pousse le chapeau de cow-boy à un niveau supérieur. Ce modèle doit également se demander comment il est possible d'arriver à destination sans s'écraser.

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e ll e radar VERT J’ESPÈRE On a trouvé la paire de mules parfaites pour se jeter dans le printemps pied au plancher. Mules en satin avec boucle en cristal, CTWLK, 120 € sur Ctwlk.eu

expo

HISTOIRE AFRICAINE & Other Stories a pour tradition de collaborer avec des créateurs·trices connu·e·s et moins connu·e·s. Cette saison, c’est au tour de la Sud-Africaine Sindiso Khumalo, colauréate du prix LVMH 2020 et fervente défenseuse de la mode durable. Les aquarelles peintes à la main de Khumalo constituent invariablement la base de ses imprimés colorés et ethniques, que la marque est désormais autorisée à montrer. Disponible à partir d’avril 2023 dans certains magasins du monde entier et sur stories.com

De quoi a-t-on besoin pour être heureux·euses ? D’art ! C’est ce qu’affirme l’exposition immersive « Hapiness », à découvrir au Mont des Arts de Bruxelles à partir du 31 mars. Une merveille numérique composée de salles infinies, de cieux nuageux et étoilés, de bulles de couleurs et de champs de fleurs qui stimulent le cerveau et montrent que l’art et la culture sont de merveilleux ingrédients pour l’équilibre mental. Plus d’infos sur happiness-expo.be

Le label streetwear GCDS est tout sauf un enfant du printemps. Si l’on se fie au designer Giuliano Calza (et Bob l’éponge & co), nous resterons coincé·e·s à l’intérieur pendant un bon moment. Des recommandations Netflix ? Pull en coton, 430 €, GCDS

ANDY HENDRATA, PRESSE

DON'T WORRY, BE HAPPY

EN MODE ÉTOILE DE MER

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NO PAIN NO GLITTER Sortez de votre zone de confort. Si vous voulez briller de mille feux, vous devez souffrir un peu de temps en temps. Mules à talons aiguilles avec strass, strass, 950 €. aquazzura.com

INDÉMODABLE Spécialiste de la marinière depuis 1889, Saint James nous fait voir la vie aux couleurs de l’arc-en-ciel avec une collection été super vitaminée. Au-delà des inspirations nautiques (on ne se refait pas !), la marque propose aussi des intemporels réinventés avec des motifs graphiques et ludiques, des jeux de color-blocks qui se ressentent également dans cette campagne fraîche et légère. Notre valise est déjà prête pour passer l’été à Saint-Tropez ! À découvrir sur eu.saint-james.com

COMME UN PUZZLE Ce qu’on aime avec la maison Mattioli, c’est son art d’allier le savoir-faire joaillier et le plaisir de porter un bijou. Il faut s’amuser ! Avec sa collection iconique Puzzle, les bijoux interchangeables nous permettent d’exprimer notre humeur en choisissant notre combinaison préférée parmi plus de vingt couleurs. Avec ses 90 cm, le collier Bikini peut être également ajusté en ceinture ou en bracelet. C’est ludique et parfait en toute occasion ! mattioli.it

DREAM BAG Il vous permet de rester en contact avec le monde extérieur, de prendre des photos de tous les moments mémorables et, soyons honnêtes, il est là pour vous 24 heures sur 24, sept jours sur sept... Votre smartphone ne mériterait-il pas un sac hors du commun ? Pochette de téléphone Baguette, 1.200,00 €. fendi.com

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e ll e radar LE BOOK TOTE Objet de désir par excellence, le Dior Book Tote nous fait rêver chaque saison depuis sa création en 2018. Cette nouvelle version rend hommage à la passion de Christian Dior pour les fleurs. Passion qui devient désormais la nôtre ! 2.900 € sur Dior.com

ALORS ON DANSE La mode... Il y a de la musique là-dedans, semble dire la marque de chaussures belge Morobé. La créatrice Virginie a inspiré sa nouvelle collection du tube italien des années 80 « Hypnotic Tango » et nous fait rêver d’un été flamboyant sur la Riviera italienne. Reste à savoir si l’on peut rester debout et danser toute la nuit sur ces talons hypnotiques. Sandales ‘Lexy 02’, 540 €. morobe.com

PUNK ET SANS LIMITES Billes et clous carrés sont les codes de la collection Clash de

Week-end Max Mara dévoile sa nouvelle collection signature From Lily With Love. Cette collection cocréée avec Lily Aldridge, célèbre top-modèle, a tout pour nous donner envie de voyager. C’est la garderobe d’été parfaite à emporter : chic, facile, aérée. « Ce mélange assez éclectique de pièces avec une certaine intemporalité me ressemble beaucoup ! » À nous aussi, du coup. be.weekendmaxmara.com

cette toute nouvelle montre [Un]limited. Les billes roulent toutes seules, articulées pour inviter à la souplesse sur la peau. Un bel hommage à Jeanne Toussaint qui, dès 1930, a prouvé qu’elle ne rechignait pas au choc des bijoux.

Montre Clash [Un]limited, en or jaune ou en or violet. cartier.com

PRESSE

DRESSING DE VACANCES

Cartier que l’on découvre dans

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radar

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SELFMADE Jusqu’à la fin du mois d’avril, vous pouvez trouver les sacs à main durables Sofie Darche à la Lange Koepoortstraat à Anvers. Achetez votre modèle préféré ou composez votre propre sac, du cuir à la couleur du fil. sofiedarche.be

BRUXELLES-BARCELONE C’est le voyage que nous propose Lola Casademunt : un aller simple vers un look plus fun, coloré et de qualité. Fondée il y a 40 ans à Barcelone, cette marque iconique a pu jouer sur son anticonformisme et sa créativité pour séduire les Espagnoles. Aujourd’hui, c’est Maite Casademunt, la fille de Lola, qui a repris les rênes de la création, insufflant une vision premium à la marque. Une histoire de femmes pour les femmes. On adore ! À suivre sur lolacasademunt.com.

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LA MODE EN PLEINE FORME ! Les tendances du monde et le savoir-faire artisanal de remonte créent la combinaison parfaite entre mode, style et confort ! Le confort – depuis 1876 magazine ELLE 31 www.remonte.com

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e ll e radar Texte Elisabeth Clauss

LA PIÈCE QU’ON N ’AVA I T PA S V U E V E N I R

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SE SERRER LA CEINTURE On pensait le mou acquis, l’informe légitimé comme « comfy-chic » dans toute sa splendeur de cachemire. Mais la mode ne se repose jamais, et la vérité est tailleur.

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ANDRES SARDA

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1 Ceinture Nautilus, Iris Van Herpen, 995 € 2 Ceinture Selena, Sézane, 75 € 3 Ceinture-Cravate, D’Heygere, 370 € 4 Ceinture Objets PE23, Hermes ® Studio des Fleurs, prix sur demande 5 Ceinture tressée, Les Jumelles, 29,95 € 6 Ceinture Ellora, Enamoure, 200 €.

PETROVSKY AND RAMONE, LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT, PRESSE

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La ceinture, à l’instar du soutien-gorge à armature, faisait partie des premiers accessoires qu’on s’était délectée·e·s à laisser pendouiller à une chaise pendant bien deux ans de confinement. Mal nous en a pris, on a commencé à aimer l’avachi. Et on va continuer d’ailleurs, parce que le monde est déjà suffisamment riche de défis, sans qu’on s’entrave le moelleux. Sauf que. La ceinture, comme le corset et le serre-taille, fait un retour remarqué autour de nos atours. L’inconscient, comme pour les talons/éperons, y voit autorité, force et bonne tenue. La silhouette est structurée, le buste mis en valeur, les hanches dessinées. Quelle que soit notre morphologie, une césure, pardon, une ceinture à la taille, élance plus haut tout ce qu’on a à dire. Il y a autant de gestes symboliques qu’il y a de façons de s’habiller. Boucler sa ceinture permet de se préparer à tous les mini-combats de nos journées toujours chargées. Comme le corset tient le dos des porteurs de charges lourdes et des boxeurs, plus la ceinture est large, mieux on se sentira outillé·e. Surtout que le meilleur moment, qu’on soit seul·e ou pas, c’est quand on la défait.

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PAYS IMAGINAIRE

PAR MONTS ET PAR VAUX

Violet et Albert sont nés le même jour, dans des familles radicalement différentes : l’une est la fille d’un ouvrier gallois, l’autre est l’héritier d’une longue lignée d’aristocrates anglais. Pourtant, leurs chemins vont se croiser, et même se rejoindre… plusieurs fois. Dans ce premier roman, l’autrice britannique Holly Williams nous fait traverser le XXe siècle et imagine ce qu’il adviendrait si les deux jeunes gens se rencontraient en 1947, en 1967 ou en 1987. Le coup de foudre, oui, mais après ? Quelle influence peuvent avoir, à différentes époques, le milieu social, la famille et la politique ? On accompagne ces tourtereaux de l’après-guerre londonien à l’Angleterre de Thatcher, en passant par les swinging sixties. Révolution des mœurs, transformations de la société vont influer sur leur histoire. Un excellent moment de lecture, qui montre qu’en amour comme ailleurs, le destin n’est pas le seul acteur.

Souvenez-vous : vous avez neuf ans et vous passez un dimanche après-midi dans votre chambre, immergé·e dans un monde fictif, emporté·e dans une aventure palpitante et mystérieuse en compagnie de personnages que vous rêveriez d’avoir pour ami·e·s. Votre capacité d’attention n’a pas encore été ruinée par les réseaux sociaux et vous lisez, lisez, jusqu’à ce que vos parents vous appellent pour le goûter... Dépaysant ? Pour retrouver ces sensations (ou presque, le goûter n’étant pas fourni), rien de tel que de redécouvrir un classique de la littérature jeunesse : la saga « À la croisée des mondes », qui met en scène une héroïne turbulente et culottée dans un périple magique vers les Royaumes du Nord. Même adulte, on se laisse happer par cette histoire à la redoutable efficacité, qui soulève des questions philosophiques sans en avoir l’air, et qui nous rappelle de ne pas sous-estimer le pouvoir d’une touche de magie.

Après plusieurs années passées en Grande-Bretagne, le journaliste américain Bill Bryson décide de regagner, avec sa famille, sa patrie d’origine. À son arrivée, il se lance un défi : parcourir l’Appalachian Trail, le plus long sentier de randonnée des États-Unis, qui relie le Maine à la Géorgie. Ambitieux projet pour ce quinquagénaire, plus habitué aux promenades digestives dominicales qu’à la rando en forêt, surtout sur 3.500 kilomètres. Qu’à cela ne tienne : il embrigade un vieil ami (pas plus en forme) et, chaussés de leurs bottines neuves, les deux compères prennent d’assaut le chemin. Entre considérations sur l’art de la marche et chroniques hautes en couleur de nuitées en tente, Bill Bryson raconte l’histoire des sentiers balisés, des parcs nationaux, et de la protection de la nature. Ce récit hilarant de retour à la nature est la garantie de s’esclaffer pendant des heures, tout en apprenant une foule de choses !

« Les Royaumes du Nord », Philip Pullman, Gallimard, 10,30 €

« Promenons-nous dans les bois », Bill Bryson, Payot, 9,15 €

« L’étreinte du temps », Holly Williams, Calmann Lévy, 22,90 €

PRESSE

Échapper à son quotidien, juste quelques heures, sans devoir boucler une valise ou réserver d’innombrables transports ? Un passage en librairie, et le tour est joué !

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DES ATTRACTIONS DES ASTRES

Tsar B, « To The Stars »,

@tsarbmusic, justinebourgeus.com

En concert le 1er avril à l’Ancienne Belgique dans le cadre du Listen Festival, le 3 mai au Viernulvier (ex-Vooruit) à Gand et le 2 juin au De Studio à Anvers

LENNERT MADOU

« Beaucoup de gens font l’amour sur ma musique ! » On n’a pas été vraiment vérifier, mais il paraît que Tsar B, le nom de scène de la Gantoise Justine Bourgeus, se retrouve dans plein de playlists Spotify « sexy », en tout cas c’est elle qui le dit. « Et il y a aussi toute une communauté dans le monde qui utilise ma musique pour danser ! » Là, par contre, on a fait notre boulot, et en effet : il suffit de taper son blaze sur YouTube pour voir des twerkers tout donner sur son track « Escalate »… C’est sans doute grâce au chorégraphe des stars Alexander Chung, qui a posté il y a 5 ans une vidéo de danse devenue virale (43M de vues), avec Tsar B en B.O. « Encore aujourd’hui je reçois 10-15 vidéos comme celle-là par jour ! », nous confie Justine en nous parlant d’empowerment, et de ce que sa musique endosse de « global »… Même si « To The Stars », son nouvel album, se veut « moins rythmique », « plus mélancolique », une

ode à la rupture et à ce qui s’ensuit : la renaissance, la fin de la gravité pour embrasser l’apesanteur, un nouvel arc ascensionnel, bref t’as pigé la métaphore. « Cet album c’est comme une sorte d’odyssée spatiale », confie Justine qui en profite pour citer Dirk Frimout (okkk), et nous pour évoquer la Voie lactée… Sa « milky way » à elle, son rêve d’étoiles, ce serait quoi, justement ? « Hollywood ! Parce que je compose tout le temps des musiques de film (allez voir sur son site) et je pense que ça s’entend sur mon album. » C’est vrai qu’on pense à « Drive » (le single « Auwtch », très Kavinsky), à des ritournelles très filmiques comme le trip hop (« Underwater » et son intro très « Teardrop » de Massive Attack), et même au classique, qu’elle maîtrise comme peu de gens dans le game. « J’aime beaucoup la musique baroque, Monteverdi, Bach, Haendel… Je cite d’ailleurs l’aria ‘Lascia ch’io pianga’ de son opéra “Almira” dans le morceau “Gonna Hold You In My Arms”… » Pour rappel, Justine jouait du violon dans divers groupes flamands (School Is Cool, Vuurwerk) avant de se lancer en solo. « J’en joue depuis mes 3 ans… J’étais obsédée par le film “Amadeus” que j’avais vu chez ma grand-mère, je voulais devenir Mozart ! » Rajoutez encore un peu de hard trance à la Bonzai/Cherry Moon (« Don’t Wanna Lose Somebody » et « Trophy » avec Reinel Bakole) et vous obtenez un disque envoûtant qui flotte entre dream pop baroque, techno gabber et soundtrack lunaire. C’est ce qu’on appelle une artiste éclectique : une galaxie à elle toute seule. Vers l’infini et tu sais quoi.

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L’expression « drame historique » ne rend pas justice à ce film frais sur Emily Brontë. Emma Mackey (« Sex Education ») incarne l’écrivaine du XIXe siècle, mais pas telle qu’on la dépeint d’ordinaire au cours d’anglais. Dans ce biopic imaginaire,

Voici trois raisons pour lesquelles vous risquez de vous ruer sur cette minisérie. (1) Vous avez lu « Wild », le précédent livre autobiographique de Cheryl Strayed, porté à l’écran par (et avec) Reese Witherspoon. Cette femme entreprenante a éveillé votre sympathie. (2) Vous avez vu « I Love Dick », cette autre minisérie d’inspiration littéraire dans laquelle Kathryn Hahn brille de mille feux. Douloureusement hilarante et authentique. (3) Vous avez envie de recevoir des conseils de la part d’une personne lambda. Parce que c’est ça, « Tiny Beautiful Things » : un aperçu de la vie d’une chroniqueuse en perte de vitesse qui répand (à contrecœur) de la sagesse pleine d’espoir. À partir du 7 avril sur Disney+

la réalisatrice Frances O’Connor ne se

ZEEVONK

demande pas ce que nous savons de la vie

De juteux dialogues en flamand occidental, une pincée d’Angèle sur la bande-son et Ostende comme décor magique : « Zeevonk » ne manque pas d’atouts. Le film aborde des thèmes éternels avec une touche résolument contemporaine : le deuil d’un père, l’amitié entre une fille de la côte et un garçon des terres… Ce long-métrage prend les jeunes au sérieux et traduit avec réalisme leur expérience de la perte. On le comprend aisément quand on sait que le réalisateur Domien Huyghe et sa sœur/scénariste Wendy ont eux-mêmes perdu leur propre père à un âge précoce.

d’Emily Brontë, mais bien ce qui explique l’intensité des sentiments exprimés dans son chef-d’œuvre « Les Hauts de Hurlevent ». Un frère toxicomane, une histoire d’amour torride avec un prêtre et une rivalité excessive avec sa sœur aînée Charlotte... Les choses se gâtent dans la paroisse rurale d’Emily Brontë. À partir du 12 avril au cinéma

À partir du 29 mars au cinéma

TOUTE LA BEAUTÉ ET LE SANG VERSÉ La photographe Nan Goldin (°1953) a vu ses amis mourir en deux vagues. Dans les années 1980, le sida a fauché la scène new-yorkaise, qu’elle a immortalisée dans sa série culte « The Ballad of Sexual Dependency ». Puis dans les nineties, Nan Goldin est à la fois témoin et victime de la crise des opiacés, provoquée par Purdue Pharma, la société de la riche famille Sackler. Ce documentaire montre comment la photographe – au péril de sa propre carrière – lutte contre les Sackler, qui financent les musées avec leur argent sale. Un portrait à la fois personnel et critique sur le plan social, primé à juste titre par le Lion d’or à Venise en 2022. À partir du 19 avril au cinéma

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TINY BEAUTIFUL THINGS

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La Trahison des images (1929), oil on canvas, 60 x 81 cm (Los Angeles County Museum of Art - Inv. 78.7.) © Succession René Magritte - SABAM, Belgium, 2023 / BKW Editions

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LES YEUX RIVÉS SUR HAILEY Elle remet le couvert. Hailey Bieber conçoit sa troisième collection capsule d’affilée pour Italian Vogue Eyewear, et nous pouvons tout à fait reconnaître les modèles ! Du cat eye et ses contours tranchants aux lunettes plus classiques et angulaires qui renforcent sa vibe nineties. Devinez qui est le rayon de soleil chez les Bieber ?

TAPE À L’OEIL Marchez toujours la tête haute ! Et pas seulement parce que ces pépites à vos pieds sont éblouissantes. Mules en cuir avec chaîne, 95 €, JW Anderson.

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À COUPS DE SABOT Scholl est depuis longtemps synonyme d’artisanat italien et de « grand confort ». Ce printemps, outre les classiques du sabot tels que le Flat, le Heel, le Clog 50 et le Carroarmato, la collection s’enrichit de nouveaux modèles Pescura. Stress du choix ? Dirigez votre antenne vers le Pescura Ibiza, un modèle intemporel disponible en noir et blanc.

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Sabots, 120 €. scholl-shoes.com

Du 29/03 au 02/04, le festival Listen! s’empare de la capitale et enflamme les scènes bruxelloises. La gare Centrale vibrera avec Palms Trax, un concert unique dans l’église de Laeken avec Marina Herlop et Malibu, trois jours de dancefloor dans la station Congrès (fermée au public) et une soirée marathon de 27 heures au Buda-Bxl. L’occasion de (re)découvrir une flopée de jeunes talents. du 29.03 au 02.04, plus d’infos sur Listenfestival.be.

THIJS REYNDERS, PRESSE

SHUUUUT !

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CIAO BELLA ! Ce printemps, la marque belge LolaLiza nous emmène en Italie et décline sa flamboyance, son élégance et sa qualité dans notre garde-robe. Un look dès plus « torrido », chic et chatoyant, mais à prix mini, c’est ça le plus intéressant. Les robes, les tailleurs et les chemises nous plongent dans l’ambiance de la Dolce Vita. Ne serait-il pas temps de ramener le soleil italien dans nos dressings ? Sì, certo !

« MY BABY SHOT ME DOWN » Nancy Sinatra chantait « Bang Bang », mais nous c’est au cou qu’on la porte : une balle (pas si perdue)

à découvrir sur lolaliza.com

qui nous transperce le coeur. Bang Bang, pendentif en or rose 18k, 2.250 €, akillis.com

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e ll e portrait Texte et photo Ringo Gomez-Jorge

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REBEL REBEL

À chaque génération ses figures rebelles qui font bouger les lignes du paysage urbain. Qui sont-elles aujourd’hui ? Rencontre avec Nomi Wynen (23 ans), une modeuse téméraire à la langue bien tranchante qui prouve que le rose peut être plus que mignon.

e m’habille en fonction de ce que je ressens, mais je finis presque toujours en rose. Parfois, j’envisage une autre couleur, mais abandonne l’idée à la dernière minute. Le rose me rend tout simplement heureuse. C’est ma couleur préférée depuis l’enfance. Il existe de nombreuses façons de le porter. Le rose peut être doux ou très puissant : mignon ou juste punk. » « Pourtant, j’ai traversé une période où j’évitais la couleur. C’était vers l’âge de douze ans. Selon la perception des autres, je trouvais que la couleur était trop féminine. À l’école, on me traitait de salope simplement parce que je portais du rose en combinaison avec des talons compensés. Heureusement, j’ai des parents excentriques qui m’ont soutenue jusqu’au bout. Ils disaient : “Les gens qui disent du mal de toi sont juste jaloux.” J’ai reporté du rose après la troisième secondaire, comme une rébellion contre l’école uniforme où j’étais inscrite à l’époque. Les vêtements bleus étaient une inhibition à ma créativité. J’ai donc fait le choix de m’orienter vers une école d’art un an plus tard. Là, j’ai pu laisser libre cours à ma créativité. » « Mon style actuel est devenu plus extrême au fil du temps. J’ose beaucoup plus et cela est surtout dû au fait que je vieillis. Je remarque aussi que je m’habille de manière plus dure et plus sombre qu’avant, en mélangeant le rose et le noir. Le monde est devenu un endroit lugubre et je l’exprime dans mes vêtements. Le rose représente ma positivité, le noir représente l’obscurité. »

« Je m’inspire de la vie quotidienne, des films et de la musique. Les films girly des années 1990 comme “Clueless”, “Jawbreaker” et “Mean Girls” sont de grandes sources d’inspiration. Je regarde aussi des drames lycéens contemporains, mais ceux d’avant étaient plus forts. À l’époque, tout était permis. Non pas que je ne soutienne pas les réactions actuelles à toutes les formes d’exclusion, bien sûr. Mais les films plus audacieux sont l’autre côté de la médaille. » « Même si j’essaie de rester à l’écart des tendances, je me laisse parfois influencer par elles. Je m’accorde alors de nouvelles pièces trendy dans la couleur que j’aime le plus. Par exemple, une balaclava rose et des chaussures à plateformes roses. La fast fashion m’appelle aussi, bien que je l’évite autant que possible. Par exemple, Bershka a toujours quelques jolies pièces. Je dois admettre que lorsqu’il y a des soldes, j’ai parfois du mal à ne rien acheter. » « J’incorpore aussi des éléments très féminins dans mes tenues, comme un corset. C’est mon doigt d’honneur au monde extérieur qui continue à me voir comme une fillette. Eh oui, je reçois encore beaucoup de commentaires dans la rue. Les gens m’appellent Barbie et les hommes ne peuvent pas garder leurs mains dans leurs poches, c’est la norme. Par conséquent, je porte souvent un long manteau par-dessus ma tenue et je ne reste jamais trop longtemps au même endroit. Même quand je sors dans mon jogging – qui est aussi rose – pour une journée chill, je suscite toujours des réactions. » « Je réponds souvent en disant que fixer quelqu’un est impoli. J’essaie de leur expliquer que ce n’est pas acceptable de traiter une jeune fille comme ça. Je gère très bien les conflits, mais si on réagit mal à mes paroles, je m’en vais. Les gens doivent apprendre à comprendre qu’il s’agit de ma tenue, et donc my business. »

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« LE ROSE PEUT ÊTRE DOUX OU TRÈS PUISSANT : MIGNON OU JUSTE PUNK » NOMI WYNEN

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Chemisier fluide noir, Aude De Wolf. Robe bustier en polyesther recyclé, H&M Studio. Sandales jaune fluo, Christian Louboutin. Pendants d'oreilles Menottes en or jaune, collier Menottes en or jaune et bague Pulse en or jaune et diamants, dinh van.

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Texte Grégory Escouflaire Photos Stephen Mattues

SOUL BARONNE

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En à peine cinq ans, trois albums, trois disques d’or, deux tournées, quatre saisons de « The Voice » et une première apothéose dans un Forest National à guichet fermé, Typh Barrow pourrait se calmer un peu, lever le talon aiguille, dresser un premier bilan… Mais ce serait bien mal la connaître, elle qui a « toujours besoin de vivre à 1.000 à l’heure », et qui bosse déjà sur le successeur d’« Aloha »… En attendant, la voilà bien partie pour remplir un deuxième Forest National, énième climax d’une tournée qui cartonne, et qui fait même l’objet d’un docu diffusé à la télé. La couv’ du ELLE, finalement, c’est juste la cerise sur le gâteau. magazine ELLE 45

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BEAUTY TIPS SOINS DE LA PEAU Hydra Beauty Micro Serum Le Lift Crème Yeux La Solution 10 de Chanel Hydra Beauty Nutrition Lip Balm MAQUILLAGE Les Beiges Fluide Enlumineur en Sunkissed Les Beiges Fond de Teint en B20 Les Beiges Touche de Teint en B20 Sublimage Le Correcteur Yeux en 10 Les Beiges Crème Ensoleillée en 390 Soleil Tan Bronze Joues Contraste en 71 Malice Poudre Lumière en 10 Ivory Gold Stylo Ombre et Contour en 06 Nude Éclat Les Beiges Palette Regard en Intense Stylo Yeux Waterproof en 20 Espresso Mascara Le Volume Révolution en 10 Noir Rouge Allure Velvet en 69 Abstrait Le Crayon Lèvres en 158 Rose Naturel Crayon Sourcils en Brun Cendré Le Gel Sourcils en Transparent Poudre Universelle Compacte en 30 Naturel

Chemisier fluide noir, Aude De Wolf. Robe bustier en polyesther recyclé, H&M Studio. Pendants d'oreilles Menottes en or jaune, collier Menottes en or jaune, bague Pulse en or jaune et diamants, bague Menottes en or jaune et manchette Seventies en or jaune, dinh van.

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Body 3D noir et blanc, Flora miranda. Pantalon en gabardine de coton imprimée, H&M Studio. Escarpins laqués noirs, Christian Louboutin. Maxi veste blanche, Week-end Max Mara. Pendants d'oreille Menottes en or jaune, bracelet Pulse en or rose et diamants, bague Pulse en or jaune et diamants, bracelets flex Le Cube en or jaune et diamants, bague Menottes en or jaune, manchette Seventies en or jaune, bracelet Maillon en or jaune, dinh van.

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« CHAQUE ANNÉE M’APPORTE SON LOT DE RÉALISATIONS ET DE RÊVES ACCOMPLIS, ET LÀ J’AI DÉJÀ LE PROCHAIN ALBUM EN TÊTE » magazine ELLE 47

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Ta dernière interview pour ELLE Belgique remonte à début 2020 : tu faisais la promo d’« Aloha »… Juste avant qu’un certain virus plombe nos vies pendant presque deux ans. Comment as-tu vécu cette période ? C’était vraiment une drôle de période, parce que l’accueil de l’album, tant de la part du public que des médias, avait été très positif, et du coup la tournée se profilait sous les meilleurs auspices… Et là, surpriiise ! Mais comme je suis du genre à tirer le positif de tout ce qui m’arrive, je me suis dit que c’était l’occasion de remettre complètement les compteurs à zéro. Parce qu’entre le premier album, la tournée « Raw » qui s’en est suivie, l’aventure « The Voice », la sortie du deuxième album, je n’avais jamais arrêté en fait. Bref, ça m’a fait du bien. J’en ai profité pour me reposer et me recentrer. Je donnais rendez-vous tous les jours à mes followers sur les réseaux sociaux, pour un petit live au piano… Le second confinement par contre a été plus compliqué, mais heureusement il y a eu « The Voice », qui m’a permis de continuer à faire mon métier… Et ça, c’était une chance immense.

Et le retour sur scène fut, on l’imagine, d’autant plus fort et émouvant. C’était le feu d’artifice. Il faut savoir que la deuxième tournée « Aloha » avait été reportée quatre fois : d’avril 2020 à avril 2022… Et pour la blague, deux mois avant la première date, je pars au ski et je me déchire les ligaments du genou. Heureusement que j’avais un super kiné qui m’a fait éviter l’opération… Tout ça a été filmé et fera l’objet d’un docu en préparation : on y verra toutes les coulisses de la tournée, les répétitions, les doutes, les rires, les peurs…

« JE GARDE L’ENVIE DE PARLER DE SUJETS TRÈS PERSONNELS ET LE BESOIN DE MARIER LES OPPOSÉS »

C’était bien, Forest National ? C’était vertigineux. L’apogée. Cette date et les trois Forum de Liège d’affilée (en avril 2022, NDLR). Mais Forest c’était vraiment un rêve qui prenait corps : quand j’étais petite, je passais tous les jours devant avec ma maman qui me conduisait à l’académie… Je lui disais que plus tard j’aimerais y chanter, et elle me regardait avec un petit sourire l’air de dire « Oui oui tu es mignonne »… Bref, c’était incroyable. Au-delà de mes espérances. J’ai savouré chaque seconde. Surtout que mon manager m’avait fait une énorme surprise en invitant Gulaan (qui chante sur « Aloha », NDLR) à la fin du show, venu tout droit de Nouvelle-Calédonie. Personne dans l’équipe n’était au courant ! C’était le climax. Ça et le moment où il m’annonce sur scène qu’on remet ça le 28 avril 2023. Un deuxième Forest. Je l’ai appris devant 8.000 personnes, c’était juste la folie.

L’occasion de tester de nouvelles chansons de ton prochain album ? Tu peux nous en dire plus ? Pour le moment, tout est encore en construction, j’ai envie de rester fidèle à ce que je suis, de garder mon ADN qui est le piano-voix et la pop teintée de soul et de blues, tout en apportant une nouvelle dimension au projet et de nouvelles couleurs. On ajoute des rythmiques plus puissantes, on explore de nouvelles sonorités et je m’amuse aussi à injecter une dimension gospel à travers les chœurs. Je garde l’envie de parler de sujets très personnels et le besoin de marier les opposés.

Mais tu restes quand même dans une palette soul à l’américaine, à l’image de ton nouveau single, « Don’t Let Me Go »… C’est sûr que c’est la musique qui me fait le plus vibrer… Ce côté « rough », organique, le groove, la voix mise en avant. C’est la musique avec laquelle j’ai grandi. Il y a sans doute cette nostalgie de l’enfance, de l’adolescence. C’est la musique qui parle à mon cœur parce que c’est la musique qu’on écoutait à la maison.

Et le français ? Ce serait pas mal pour percer davantage en France, non ? Tu ne te sens pas un peu coincée à ce niveau-là ? Tu as fait un peu le tour en Belgique, là… Mes choix artistiques ont toujours été faits à l’instinct, à l’intuitif, à l’envie… J’adore le français, mais j’ai été biberonnée à la chanson anglaise… Pour le moment, les chansons qui me viennent sortent en anglais, mais je ne ferme pas la porte au français… On verra ce que l’avenir me réserve ! •••

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Ensemble jeans rayé, Sportmax. Manchette Seventies en or jaune, dinh van.

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Quel regard portes-tu sur les « confrères et consœurs » qui cartonnent en France ? Je trouve ça génial ! Je vois ça avec beaucoup de fierté et de plaisir… C’est hyper réjouissant. Et puis je pense que l’univers fait ce qui est bon pour toi. J’ai déjà tellement de chance de faire ce métier et d’en vivre. Chaque année m’apporte son lot de réalisations et de rêves accomplis, et là j’ai déjà le prochain album en tête ! Je suis à fond dedans. J’ai toujours été une boulimique de la vie.

C’est quoi le plus important pour toi, en tant que musicienne ? De partager et de réussir à faire du bien aux gens (un autre ange passe, NDLR). Je crois qu’avant je faisais de la musique pour les mauvaises raisons. J’avais besoin d’être validée. De recevoir l’amour que je n’arrivais pas à me donner. Je pense que c’est le manque d’amour propre qui m’a poussée à vouloir être dans la lumière. Heureusement, les choses ont évolué.

Tu avais besoin du regard des autres ? J’ai toujours été une petite fille très docile. Parce que je crois que j’avais cette peur de ne pas être aimée. De mal faire. Et j’ai très vite été attirée par la scène, en participant à des concours de théâtre, des seuls en scène, à plein de trucs qui me donnaient l’impression d’être vivante, alors que j’étais pleine d’incertitudes. C’était une carapace quoi ! Plus les salles devenaient grandes, plus je réalisais que c’était une quête sans fin et que ce n’était pas comme ça que je soignerais le manque d’amour propre. C’est vraiment avec le temps, en me posant, en apprivoisant qui je suis et en écoutant vraiment la petite fille derrière cette grosse carapace, que j’ai commencé à aimer mon métier pour d’autres raisons. Aujourd’hui, lorsque des personnes viennent me voir à la fin d’un concert pour me remercier et me dire que ça leur fait du bien, c’est là que tout prend son sens. •••

Robe bustier fushia, Rhùnes. Sandales à plateaux, Steve Madden. Manchette Seventies en or jaune, bague Menottes en or jaune, bague Pulse en or jaune et diamants, collier Menottes Couleurs en or jaune et nacre, dinh van.

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« JE CROIS QU’AVANT, JE FAISAIS DE LA MUSIQUE POUR LES MAUVAISES RAISONS. J’AVAIS BESOIN D’ÊTRE VALIDÉE »

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Ensemble top et culotte en tulle rebrodée de paillettes et pendants de perles, Natan. Bracelets flex Le Cube en or jaune et diamants, dinh van.

pour développer ou lancer leur carrière… J’étais encore jeune ! Ma première considération c’était juste « Est-ce que je vais pouvoir les aider ? »

Et ça t’apporte quoi, à toi ? C’est une aventure hyper riche musicalement et humainement. Parce que tu rencontres des gens de tous les horizons et de tous les milieux, qui ont chacun·e leurs influences musicales et c’est génial. Ce qui me passionne le plus, c’est vraiment le rôle de coach, quand les caméras s’éteignent et que tu es vraiment là à bosser à leurs côtés. Quand tu parviens à leur faire accéder à d’autres versions d’eux ou d’ellesmêmes… Et puis, personnellement et musicalement, tu apprends tellement de toutes ces rencontres. J’en sors à chaque fois grandie.

Tu n’as donc pas hésité à signer pour une quatrième saison – pour « The Voice Kids » cette fois.

Tu as toujours bien chanté ? Oh non (elle rit, NDLR) ! Quand j’écoute des enregistrements de moi petite, c’est très compliqué ! Comme Brel le disait : « Le talent, ça n’existe pas. Le talent, c’est d’avoir envie de faire quelque chose. » Je crois que j’avais cette envie furieuse d’être sur scène et de chanter. Quand je vois des kids arriver à « The Voice » et qui chantent comme ils chantent, je trouve ça dingue le niveau qu’ils ont déjà à un si jeune âge…

En parlant de « The Voice », qu’est-ce qui t’a donné envie d’y participer ? Quand la RTBF t’a proposé le job, tu doutais, paraît-il, de ta légitimité… En effet, je me demandais si j’avais quelque chose à leur apporter, à tous ces talents qui viennent pour apprendre,

J’ai adoré ! J’ai une connexion de fou avec les enfants, que je ne sais pas trop expliquer… Sans doute parce qu’il y a toujours la petite fille de 8 ans qui ne m’a jamais vraiment quittée… Elle est toujours là ! Et puis, les enfants, c’est la vérité, la pureté, l’optimisme. Ils·elles ne sont pas dans le calcul. C’est ce que j’aime le plus.

Et qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour les cinq prochaines années ? Je me rends compte, avec l’expérience de « The Voice » justement, que pouvoir faire ce métier s’avère vraiment être une chance inestimable… Pourvu que ça puisse continuer le plus longtemps possible évidemment. Sinon le prochain rêve sur ma liste , ce serait de faire un concert avec un orchestre symphonique ! Typh Barrow en concert les 21 et 22 avril au Forum de Liège, et le 28 avril à Forest National. Docu « Typh Barrow : Destination Forest National » sur Auvio (RTBF). Nouveau single « Don’t Let Me Go » (Doo Wap Records). @typhbarrow - typhbarrow.net

« LES ENFANTS, C’EST LA VÉRITÉ, LA PURETÉ, L’OPTIMISME. ILS·ELLES NE SONT PAS DANS LE CALCUL. C’EST CE QUE J’AIME LE PLUS » ÉQUIPE DE PRODUCTION : Direction artistique : Iris Rombouts - Stylisme : Delphine Dumoulin Assistante photo : Noémie Morren - Make-up : Jenneke Croubles pour Chanel Hair Styling : Fabio Pinheiro, artiste L'Oréal Professionnel avec la gamme Tecni.ART.

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Knokke-Heist

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PROGRAMME

• Vendredi 5 mai 17h – 17h30 : June21 • Samedi 6 mai 16h – 16h30 : Pinko 17h – 17h30 : CKS • Dimanche 7 mai 16h – 16h30 : Due Amanti 17h – 17h30 : So Antwerp

À vos agendas : du jeudi 4 au dimanche 14 mai prochains, Knokke-Heist vibrera au rythme de la nouvelle édition de la Semaine du shopping en collaboration avec ELLE. Envie d’assister au premier rang à l’un des nombreux défilés de mode ?

• Mercredi 10 mai 16h – 16h30 : Marley and Me • Vendredi 12 mai 17h – 17h30 : Via Roma

Aucun doute, mai est le mois de la mode et le moment idéal pour passer sept jours à Knokke-Heist pour fêter ça. En plus des défilés à ne manquer sous aucun prétexte, le programme est riche d’une foule d’autres activités. Raison de plus d’y aller ! Le 4 mai, ELLE organisera son propre défilé de mode, après quoi des marques telles que CKS, Pinko et Via Roma défileront avec panache sur le podium de la Lichttorenplein. Si on craque pour une pièce, on peut la shopper directement après le spectacle dans la boutique située à quelques pas. Mais ce n’est pas tout puisque les boutiques de la station balnéaire ajoutent quelques extras sympas à l’occasion de cette semaine spéciale. Pour un aperçu complet, il suffit de scanner le code QR :

• Samedi 13 mai 16h - 16h30 : LS Fashion 17h – 17h30 : Guts • Dimanche 14 mai : Kids day 15h – 15h30 : Lovebyjackie 15h30 – 16h : Couleur Locale Kids 16h – 16h30 : LS Fashion Kids 16h30 – 17h : Cafmeyer Junior

ELLE SHOPPING DAY Le 6 mai offre une deuxième raison de se réjouir car Knokke-Heist accueille aussi la Journée du shopping ELLE. L’occasion de profiter d’activités sympas mais aussi d’offres exclusives. Idéal pour repartir avec son coup de cœur mode ou accessoires. Rendez-vous sur ELLE.be pour découvrir les magasins participants et s’enregistrer afin de bénéficier des différentes promotions.

ELLE HQ Les 5, 6 et 7 mai, l’hôtel ENSO de Knokke-Heist se transforme en HQ pour ELLE. De quoi savourer un brunch très varié dans un cadre magnifique en compagnie des rédactrices du ELLE. Place à réserver sur ensohotel.be. Elizabetlaan 185, Knokke-Heist

JUSTIN PAQUAY, PERSDOC.

FASHION EXPO Last but not least, la salle de réunion de l’Office du tourisme de Knokke-Heist s’anime aussi durant cette Fashion Week ELLE grâce à une exposition dédiée à la mode. On pourra y admirer les superbes créations de maisons de mode belges, redécouvrir la scène fashion à travers l’objectif de plusieurs photographes de mode belges parmi lesquels Dirk Alexander et Carmen Kemmink et s’extasier devant les couvertures emblématiques du ELLE au fil des ans. Zeedijk 660, Knokke-Heist

Découvrez ici toutes les boutiques participantes et leurs actions pour la Fashion Week.

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec l’office du tourisme de Knokke-Heist. www.myknokke-heist.be

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e ll e reportage Texte Marie Guérin

La créatrice s’expose au Musée de la mode et de la dentelle à Bruxelles à travers un parcours qui retrace les temps forts de sa carrière, de sa vie, ses combats et ses inspirations. Mais qui est-elle ?

IANE VON FÜRSTENBERG « P O U R Q U O I F E R A I T- O N T O U T Ç A , SINON ?» Pour moi, DVF, c’était un concept, un sigle. Je pourrais dire une icône, mais le mot est tellement galvaudé que j’ai plutôt envie de parler d’un concentré de symboles : la femme engagée, glamour, la businesswoman, le faste des années 70, l’audace, mais aussi beaucoup de distance : c’est New York, c’est les yachts, les vacances à Gstaad et la particule de princesse. C’est fou, toutes les idées qui peuvent tenir dans une abréviation ! Au moment de la rencontrer, j’avais en main son livre que je venais de commencer. Le rendez-vous s’était improvisé la veille et elle me recevait en toute simplicité dans sa suite à l’hôtel Amigo. Là voilà, Diane von Fürstenberg : son regard intense, ses cheveux rebelles et sa forte personnalité.

Collecteuse, pas collectionneuse

« Ce n’est pas une rétrospective ! », m’annonce-t-elle d’emblée, d’un air amusé. C’est vrai que l’idée ne colle pas à cette femme toujours en mouvement. « Ce qui s’est passé n’était pas du tout mon idée, à l’origine. C’est celle de Nicolas qui a 29 ans, superbe fashionista, ex-archiviste chez Chanel, curateur de différentes expositions. Je lui ai demandé ce qui pouvait donner envie à un jeune garçon de faire une expo sur moi, une vieille dame (rires). Il aurait pu faire Margiela, Raf Simons, Dries Van Noten ! La vérité, c’est que ça me faisait plaisir. Il m’a répondu qu’il me trouvait “relevant” (pertinente) aujourd’hui, mais aussi pour ce qu’il va se passer dans la mode d’après. Dans ma carrière, ce n’est pas la première fois que des jeunes viennent me chercher ! » J’ai donc posé la question à Nicolas Lor, le commissaire de l’expo. Originaire de Normandie, diplômé en histoire de l’art, il a déjà accompli beaucoup de choses pour les grands noms de la mode (Chloé, Chanel, Margiela, Dior) avant de s’établir à Bruxelles en 2022 pour le Musée de la mode et de la dentelle. « Tu veux savoir ce qu’elle représentait pour moi avant ou maintenant que j’ai travaillé avec elle (rires) ? – Les deux ! – J’avoue que ça n’a pas été une idée foudroyante. Quand je suis arrivé à Bruxelles, je me suis renseigné sur

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« QUAND JE ME SUIS LANCÉE, MON AMBITION N'ÉTAIT PAS DE FAIRE DE LA MODE, C'ÉTAIT DE DONNER CONFIANCE AUX FEMMES »

JESSE FROHMAN

DIANE VON FÜRSTENBERG

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Art, nature et liberté

L’exposition s’ouvre sur la fameuse “wrap dress”, la robe portefeuille. Dans son livre, j’ai ri en lisant : « En fait de “portefeuille” elle aura sûrement rempli le mien ! » En 1974, Diane travaille dans une usine d’impression en Italie lorsqu’elle a l’idée d’imprimer le jersey et de décliner un cache-coeur en robe. « Mais la “wrap dress”, ce n’est pas uniquement la coupe, c’est le jersey, la fluidité, le “body language”. Quand je me suis lancée, mon ambition n’était pas de faire de la mode, c’était de donner confiance aux femmes. » La deuxième partie de l’exposition concerne ses sources d’inspiration : l’art, la nature et la liberté. « Même si Diane ne le met pas énormément en avant, elle collecte beaucoup d’oeuvres depuis les années septante. Et je me suis vraiment dit en creusant et en voyant tout ce qu’elle avait chez elle qu’elle s’inspirait de ce qui l’entourait pour les motifs de ses imprimés : ça va du dripping de Pollock à une représentation de fleurs d’Andy Warhol ! » Pour la nature, c’est assez évident, Diane me raconte qu’elle adore la photographier lors de ces longues randonnées,

À gauche : DVF travaillant sur des échantillons de jersey imprimé de fleurs, 1977. À droite : campagne publicitaire Diane von Fürstenberg, été 2017.

ARA GALLANT, RYAN DORSETT, E. GOMEZ

les créateurs·trices bruxellois·es et j’ai découvert que Diane était née ici alors que j’étais persuadé que c’était une créatrice américaine. J’ai donc approfondi et je me suis rendu compte qu’elle avait commencé en Italie, que son entreprise a tout de suite eu une dimension internationale et qu’ensuite elle avait fait carrière aux États-Unis. La vision que j’avais de la marque DVF, c’était portable. Pratique. Évidemment, la robe portefeuille. Je l’ai donc contactée et, ce qui a vraiment lancé ce projet, c’est l’accueil incroyable que Diane m’a réservé. » Elle lui a littéralement ouvert les portes de sa maison. « Nicolas est venu chez moi au Connecticut, il a passé une semaine dans mes archives. Cette expo,

c’est son point de vue à lui. » Pendant des jours, il a fait sa sélection parmi des centaines d’archives, des vêtements, bien sûr, mais aussi des photos, des vidéos, des magazines, des étiquettes. Diane garde tout, même ses journaux intimes. Serait-ce une collectionneuse ? « Je dirais qu’elle connecte les moments de vie plutôt », précise Nicolas. « Elle a un regard très rétrospectif sur les choses. Elle a toujours besoin de se reposer sur différents moments vécus et les regarder à nouveau. » Elle collecte les souvenirs. À travers cette expo, Diane Von Fürstenberg fait l’inventaire de sa vie : « Ma marque est un héritage que je vais transmettre à ma petite-fille, Talita. Mais qu’est-ce que DVF ? C’est la femme avant la mode, c’est l’uniforme de la femme “in charge”, c’est la fluidité ! »

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À droite : robe portefeuille Diane von Fürstenberg en jersey imprimé au motif fil de bois, 1973. À gauche : DVF sur l'Empire State Building pour une publicité de jeans japonais, vers 1980.

« ELLE A VRAIMENT EU L'IDÉE DE PRODUIRE DES VÊTEMENTS QU’ELLE NE TROUVAIT PAS SUR LE MARCHÉ » NICOLAS LOR

elle parle de la fluidité, des cycles qu’elle lie au naturel féminin. Mais pourquoi la liberté ? « Ce qui est particulier avec la liberté, c’est que c’est un concept qui anime Diane dans sa vie quotidienne, parce que depuis le début, elle a toujours voulu être indépendante dans ce qu’elle faisait. Dans les années septante, elle prônait la vie d’homme dans un corps de femme. Les mentalités ont évolué, mais cette liberté est restée. » Et puis elle a été marraine de la statue de la Liberté en 2019, ce n’est pas rien pour une Belge immigrée aux États-Unis.

Diane, c’est notre Lady Di

« Elle a vraiment eu cette idée de produire des vêtements qu’elle ne trouvait pas sur le marché, c’est pour ça qu’elle est encore tellement pertinente aujourd’hui », explique Nicolas Lor. « Cette problématique qui était déjà celle de Gabrielle Chanel s’étend jusqu’à Esther Manas aujourd’hui (la créatrice bruxelloise qui conçoit des vêtements à partir de moulages de son propre corps, NDLR). » Je suis heureuse de découvrir que la troisième partie de l’expo se concentre sur la femme d’affaires. « The American Dream. » Comment cette femme qui arrive en Amérique sans formation de couture, mais avec énormément de bagout et de conviction, a-t-elle construit son empire ? Elle s’était mariée au Prince Egon von Fürstenberg, elle aurait pu rester chez elle et profiter de sa vie luxueuse. « Mais ce n’est pas du tout ce que je voulais ! », explique Diane en souriant, probablement de me voir rêver à cette potentielle vie de palace. « Je me suis inventée, une chose après l’autre. Je me vois comme une petite tige verte au milieu de cendres. Enfant de survivante de la Shoah, je suis un triomphe de la vie : le jour où je suis née, j’avais gagné. Alors oui, j’ai épousé un prince. Mais j’ai utilisé ses connexions pour lancer ma marque. Il faut toujours rester “true to yourself” (fidèle à soi-même), c’est comme ça que j’ai développé l’idée de la femme “in charge”, c’est un engagement envers soi-même. » Le livre que j’ai entre les mains s’intitule « La femme que je voulais être ». Pendant qu’elle me le dédicace, je ne résiste pas à la tentation de lui parler du Studio 54 et d’Andy Warhol. « Je ne sais pas comment j’ai fait ! C’était un tourbillon de fêtes, j’étais célibataire, j’avais deux enfants, je lançais mon affaire, mais j’en ai profité ! » Ce que je découvre de Diane surtout, c’est que… c’est une amoureuse ! Elle a eu beaucoup d’histoires d’amour in-

croyables/rocambolesques/improbables (il faut lire le bouquin !), mais je ne parle pas uniquement des hommes. Elle est amoureuse des gens, de la vie. « Au-delà de ce que j’ai pu apprendre sur la mode des années septante aux ÉtatsUnis, des anecdotes intimes de la vie de Diane ou du fonctionnement d’un studio de design aux États-Unis, j’ai surtout beaucoup appris sur moi », me confie Nicolas. « Diane est une femme extrêmement généreuse qui voit la bonté de l’être humain et qui a vraiment envie de l’élever. C’est la première fois que je travaille sur un commissariat d’exposition et que ça a autant de répercussions sur ma vie personnelle. Depuis le début de notre travail ensemble, on s’appelle toutes les semaines pour prendre des nouvelles. »

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e ll e reportage

L’exposition s’achève sur la thématique des Femmes. « Intitulée “Wearable Stories”, l’histoire portable, avec un petit jeu de mots sur “We are able”, “nous sommes capables”», explique Nicolas. « Nous montrons les femmes qui ont porté du DVF des années septante à aujourd’hui : de la reine Mathilde à Paris Hilton en passant par Rita Hayworth et des personnes beaucoup moins connues avec notamment quatre Bruxelloises qui portent du DVF. » Inévitablement, l’exposition se conclut sur la dimension philanthropique de la vie de Diane. Son engagement, ses DVF Awards qui soutiennent les femmes qui changent la vie d’autres femmes. Avec les préceptes d’être « in charge » et « own it », qu’elle défend dans son livre d’ailleurs et qui encouragent les femmes à se réaliser. Diane m’explique : « Je ne savais pas ce que je voulais faire enfant, mais je savais quelle femme je voulais

Woman Before Fashion. Diane Von Fürstenberg du 21/04/23 au 07/01/24 au Musée de la mode et de la dentelle, 12 rue de la Violette à 1000 Bruxelles. fashionandlacemuseum.brussels

« JE NE SAVAIS PAS CE QUE JE VOULAIS FAIRE ENFANT, MAIS JE SAVAIS QUELLE FEMME JE VOULAIS ÊTRE : UNE FEMME RESPONSABLE D'ELLE-MÊME » DIANE VON FÜRSTENBERG Diane von fürstenberg à côté d'un mannequin à son effigie à Atlanta, vers 1977.

ARCHIVES DIANE VON FURSTENBERG

Own it ! Sinon qui le fera pour toi ?

être : une femme responsable d’elle-même. C’est pour elle que je dessine des vêtements. Au quotidien, comment cela se traduit ? Quatre mots : “connect, expand, inspire and advocate.” Connecter, développer, inspirer et défendre. Tous les jours, essayez de connecter une personne avec une autre qu’elle n’aurait jamais eu l’opportunité de connaître. Une fois par semaine, passez 20 minutes de temps de qualité avec une personne avec qui normalement vous ne parleriez pas. Vous croyez que vous le faites pour elle, mais en fait vous vous enrichissez. Ce qui inspire, c’est le narratif, mais ce ne sont pas les succès. C’est quand vous ouvrez votre vulnérabilité, vos challenges, vos difficultés. Et enfin, défendre. Choisir les causes, contre la violence, l’injustice, il y a beaucoup de travail à faire ! » Mais Diane ne s’arrête jamais (et l’expo non plus) puisqu’on pourra retrouver son histoire dans le livre « Women Before Fashion. Diane von Fürstenberg », dirigé par Nicolas Lor aux éditions Rizzoli (octobre 2023) ainsi qu’un documentaire de la réalisatrice pakistanaise Sharmeen Obaid-Chinoy qui sera tourné en partie à Bruxelles. Définitivement, la ville où il faut être. Avant de partir ( je n’étais pas très pressée), je demande à Diane quel sens a encore la mode pour elle aujourd’hui... Je n’étais pas prête pour sa réponse : « Tu vois qui est l’actrice Anne Hathaway ? – Oui, elle a fait la couverture de notre dernier numéro ! – Anne m’a présenté sa mère qui m’a confié que c’était dans une robe DVF qu’elle avait séduit son père et qu’Anne avait été conçue avec ! L’actrice Isla Fisher, épouse de l’acteur Sacha Baron Cohen, m’a fait la même confidence : ses trois filles ont été conçues dans une robe DVF. Chaque fois qu’un designer réalise le dessin d’une robe devant moi, je lui demande : qui va s’envoyer en l’air dans ça ? On veut qu’elle soit sexy, mais aussi souple, légère. Pourquoi ferait-on tout ça, sinon ? »

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e ll e Range Rover

ELLE A TESTÉ ET ADORÉ LE NOUVEAU RANGE ROVER SPORT Direction l’arrière-pays espagnol pour tester le Ranger Rover Sport de 3e génération. En compagnie de Mark Higgins, célèbre cascadeur dans plusieurs James Bond, on a découvert les prouesses et les nouveaux atouts techniques de ce dernier modèle Range Rover qui séduit d’emblée par son luxe et son confort. Une chose est sûre : Range Rover reste la référence en matière d’esthétique et de performances sur route et en tout-terrain.

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Range Rover

Janvier 2023. ELLE reçoit une invitation à se rendre au Land Rover Experience Center de Les Comes, à proximité de Barcelone, pour essayer la version hybride rechargeable du Range Rover Sport présenté en mai 2022. Inutile de préciser que le seul nom de Range Rover, garant de technologie hors pair et de design tendance, éveille notre intérêt et la perspective alléchante d’une superbe expérience. Promesse tenue !

AUTONOMIE ÉLECTRIQUE Plus besoin de présenter Range Rover : la marque automobile britannique est une valeur sûre depuis les années 1970. Ses voitures, qui conjuguent luxe et robustesse, sont vite devenues emblématiques et synonymes de performances tout-terrain exceptionnelles. Aujourd’hui, elles placent la barre encore plus haut en offrant d’excellentes capacités électriques. Doté d’une autonomie totale de 740 km (WLTP) et qui peut atteindre 113 km (WLTP) en électrique, le nouveau Range Rover Sport hybride rechargeable (PHEV) permet de couvrir jusqu’à 75% de trajets en mode électrique. Il se recharge de 0 à 80% en moins de 60 minutes en courant continu. De plus, grâce à ses émissions de CO2 à partir de 18 g/km (WLTP), il reste fiscalement intéressant jusqu’au 30 juin 2023. Et en 2024 ? Un Range Rover Sport tout électrique fera son entrée dans la gamme.

INTÉRIEUR MODERNE ET RAFFINÉ Au plaisir des yeux dans ces paysages à couper le souffle s’ajoute celui d’une conduite en mode tout électrique, avec une seule charge, qui atteint des sommets en termes de facilité et de confort. Et pas seulement en raison de la présence et des instructions de Mark Higgins. Rien de tel pour passer de novice à expert du off-road que ses systèmes de pointe en matière d’aide à la conduite, comme le Terrain Response 2 tout-terrain qui procède automatiquement à une série de réglages en fonction des spécificités du terrain. Tout aussi exaltant : le véhicule bondit de 0 à 100 km/h en à peine 5,4 secondes sur un parcours de rallye grâce à la puissance de son moteur hybride rechargeable P510e qui développe 510 chevaux.

Mark Higgins

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Phil Hiscutt

Tout au long des essais, on apprécie aussi l’habitacle spacieux, au design contemporain, élégant et luxueux. Les sièges tout confort sont disponibles en cuir de qualité ou en textile haut de gamme ultraléger Ultrafabrics™, plus durable. Last but not least, on s’extasie devant le programme primé d’infodivertissement haut de gamme et les commandes intuitives qui permettent de rester pleinement concentré sur la route.

LE PLEIN D’ÉNERGIE À DESTINATION En plus de sa puissance et de ses qualités esthétiques, le nouveau Range Rover Sport aligne aussi des optimisations intelligentes que nous détaille Phil Hiscutt, Senior Vehicle Engineering Manager chez Jaguar Land Rover (l’un des ingénieurs de génie à l’origine du SUV). « Ce modèle est non seulement plus spacieux, musclé et aérodynamique que le précédent, mais il offre aussi un habitacle plus silencieux grâce au système Active Noise Cancellation de toute dernière génération, dissimulé dans les appuie-têtes, qui permet une réduction active du bruit. L’air qui pénètre à l’intérieur est débarrassé des odeurs, bactéries, allergènes et agents pathogènes par le système de filtrage Cabin Air Purification Pro. Le véhicule embarque aussi toute une panoplie d’innovations numériques comme la technologie de mise à jour à distance SOTA (Software Over The Air) qui le maintient à jour et prêt pour l’aventure suivante. Ce Range Rover Sport de 3e génération a vraiment été pensé pour offrir une expérience au top en matière de raffinement, bien-être et sécurité.

Découvrez le nouveau Range Rover Sport

Découvrez la vidéo du « Spillway Challenge » lors du lancement du nouveau Range Rover Sport

Le nouveau Range Rover Sport est disponible en Belgique à partir de 97.116 €. Rendez-vous sur www.landrover.be pour en savoir plus.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LAND ROVER. WWW.LANDROVER.BE

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e ll e Xiaomi

INTELLIGENCE ET BEAUTÉ EN POCHE Notre compagnon de route lors de notre dernière escapade ? Le nouveau smartphone intelligent de Xiaomi. Il ne s'agit pas seulement du premier smartphone à utiliser le système d'appareil photo professionnel Leica, mais il se recharge également à 100% plus rapidement qu'une douche revigorante.

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Xiaomi

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MON EXPÉRIENCE Smartphone et sac de créateur : même dilemme à l’heure du choix avec, pour le premier, la difficulté de trancher sur la base de compétences techniques. Et ça se comprend, car ces accessoires nous accompagnent tous les jours, idéalement pendant plusieurs années, mais représentent surtout un investissement. La meilleure solution ? Tester avant de décider. Aussitôt dit, aussitôt fait avec le tout nouveau et très attendu Xiaomi 13 Pro que j’ai associé à la journée d’une utilisatrice moyenne de la tranche des 20 à 30 ans pour collecter les infos clés (sur l’incroyable appareil photo, par exemple). Voici le topo de mes découvertes.

DES PHOTOS COMME JAMAIS Envie de fixer les beaux édifices d’Anvers sur la pellicule avec une netteté irréprochable ? Un jeu d’enfant avec cet appareil, même par ce soleil radieux. Et si on veut un latte bien net au premier plan avec le bâtiment en flou à l’arrière, c’est possible aussi, en appuyant simplement sur le latte en question. Rien n’empêche non plus d’opérer des réglages manuels pour capturer de superbes images. Très pratique pour les addicts du contrôle qui préfèrent gérer en personne des paramètres comme l’ISO, la balance des blancs et l’exposition.

AVEC LA COMPLICITÉ DE LEICA Qui dit clichés et vidéos 8K de qualité professionnelle, dit forcément technologie d’image. Xiaomi a donc conclu un partenariat stratégique avec Leica pour le Xiaomi 13 et le Xiaomi 13 Pro. Si on connaît un peu le sujet, on sait que Xiaomi donne pour la première fois accès en dehors de la Chine à la technologie professionnelle emblématique du fabricant allemand d’appareils photo. Ses deux smartphones sont dotés d’objectifs professionnels Leica (sur le capteur principal de 1 pouce complété d’1 ultra grand angle et d’1 téléobjectif) et d’une foule d’options en photographie computationnelle de pointe. Bref, on a en poche de quoi prendre des photos de pro.

MEILLEUR AFFICHAGE DE SA CATÉGORIE Autre atout ingénieux mis en avant par Xiaomi et qui vaut la peine d’être signalé : la luminosité hors pair. L’écran de 6,73 pouces de type Oled d’une définition de 1440 x 3200 pixels offre un affichage d’une très grande clarté. Ses 1900 nits sont garants d’une lecture impeccable des notifications même par grand soleil (comme le jour du test).

IL SE RECHARGE LE TEMPS D’UNE DOUCHE Après avoir tapé, fait défiler et glisser à volonté, il est temps de recharger la batterie. Un peu moins de 20 min suffisent grâce au chargeur rapide de 120 watts fourni avec l’appareil. Un autre luxe qu’on apprécie à sa juste valeur.

DESIGN RAFFINÉ ET ÉCLECTIQUE

EMMANUEL LAURENT

Comme on le sait, l’esthétique a aussi son importance. Le Xiaomi 13 Pro au design minimaliste et brillant est doté d’une façade avant en verre Gorilla Glass Victus et d’un dos en céramique, un matériau luxueux plus résistant aux rayures. Tous deux sont légèrement incurvés. Le cadre est en aluminium poli à la perfection. D’accord pour dire que ce nouveau Xiaomi 13 pro est doté d’intelligence, mais aussi d’une beauté sophistiquée ?

Noir Céramique et Blanc Céramique, dans une configuration 12 / 256 Go, au prix de 1.299€.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC XIAOMI. WWW.MI.COM

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N k u l u fa

L’ARTISTE DE DEMAIN Art Fair, Marrakech, La Mamounia, 11h30, stand de la galerie suisse Foreign Agent. C’est à cet endroit et à ce moment exact que je suis tombée amoureuse du travail de l’artiste Nicolas Lambelet Coleman. C’est devant son œuvre autoportrait – qui ressemble tellement à mon papa en vacances – que j’ai fait ma plus belle découverte de la foire.

Ici, il se pose en étranger sur des terres de son propre continent. Dans sa série « Un étranger au Maroc », présentée par la galerie d’art suisse Foreign Agent, il se peint, en veste dans la ville de Tanger, qu’il représente au travers d’une utilisation de la couleur, une précision de la matière dans ses rendus des objets qui donne la sensation au public de voyager à ses côtés. Nicolas Coleman s’en va loin, en touriste, parfois accompagné, parfois seul. Il interroge son existence, la place de l’homme noir dans la société américaine actuelle, met l’humanité au centre des réflexions. Un artiste à garder à l’œil.

PRESSE

« After Dinner in Tangier » (40 x 30 cm; huile sur bois), avec l’autorisation de l’artiste Nicolas Lambelet Coleman.

Nicolas Coleman est un jeune homme américano-suisse de 25 ans basé à New York. Né dans le sud des États-Unis et issu d’une union mixte, cet artiste explore les questions de l’identité dans ses créations picturales et s’approprie son image au travers de ses autoportraits. Considéré comme un artiste contemporain africain, Nicolas Coleman se différencie des artistes de cette catégorie par une utilisation de la couleur qui rappelle le travail du peintre français Matisse. Dans son œuvre, il a développé un langage visuel riche, coloré et distinctif. Il s’immerge complètement dans ses créations obligeant ainsi les visiteurs·euses à entrer en collision avec l’image qu’il a de lui-même.

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Parallèle

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K-WAY LE STYLE EN MOUVEMENT

Intemporel, intergénérationnel et durable K-WAY retwiste sans cesse son ADN pour s’adapter aux tendances et aux saisons. Entre collab et collections réinventées, c’est LA référence de la vie en plein air.

Ce printemps, K-Way® prend un bol d’oxygène et nous réconcilie avec l’extérieur, motivé·e·s par le désir de bouger. Classique, contemporain, technologique, fonctionnel, coloré et astucieux, K-Way® conjugue qualité exceptionnelle, attention portée aux détails et looks modernes adaptés à toutes les activités.

3 COLLECTIONS POUR CHAQUE MOMENT DE LA JOURNÉE

INNOVER POUR AVANCER

Les trois gammes K-Way® — Le Vrai, Klassic et Action — offrent des tons printaniers délicats et poudrés, des imprimés camouflage réinterprétés, mais aussi des teintes vives, saturées et vibrantes. Tissus doux et confortables, denim triple épaisseur, silhouettes épurées, nylon surteint ultra-léger et coton, looks oversize et grandes poches, les matières se mettent au service du style et du confort. Portés en mer, sur le rivage, lors d’excursions ou de randonnées à travers le monde, les incontournables vestes se complètent de shorts et de pantalons à jambes détachables.

Avec ses ponchos zippés surdimensionnés, ses blousons bombardiers, sa nouvelle veste de terrain en nylon extensible, ses manteaux et gilets fabriqués dans un tissu Eco Warm, ses polos et T-shirts aux couleurs vives et même ses sacs, chaussures et accessoires, K-Way® est partout, pour nous protéger du vent, de la pluie et de l’ennui.

Retrouvez K-Way, distribué au Benelux par Parallèle, sur www.k-way.be ou en boutiques à Wijnegem (Anvers), Woluwe (Bruxelles), Dansaert (Bruxelles) et Luxembourg - Cloche d’Or (Luxembourg).

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC PARALLÈLE. WWW.PARALLELE.BE

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e ll e reportage Texte Elisabeth Clauss

MAN RAY EN MODE BELGE JULIEN CLAESSENS & THOMAS DESCHAMPS

Artiste d’avant-garde dont l’œuvre puisant dans le surréalisme a souvent flirté avec la mode – quand il ne photographiait pas la nudité – Man Ray investit le MoMu* pour une exposition entre ombres et lumières.

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mmanuel Radnitsky de son vrai nom est né aux États-Unis en 1890, de parents originaires de Kiev et de Minsk. Un couple de tailleur·e·s, qui rapportaient du travail à la maison. Le futur photographe surréaliste qui sera plus tard naturalisé français a donc grandi au milieu des rouleaux de tissu et des bustes de couture. Romy Cockx, curatrice au Mode Muséum d’Anvers, a spécialement adapté l’univers de Man Ray au contexte de la mode anversoise et internationale. « Le MoMu s’est intéressé à la période dadaïste de l’artiste, parce qu’elle était aussi liée au tayloring. Son travail a influencé le surréalisme dans une forme d’esthétique, indissociable de la création en Belgique, de l’art à la mode. »

Les débuts de la photo de magazines

« Dans les premières périodes de son œuvre, Man Ray a créé une sculpture à partir de cintres, et emballé une machine à coudre avec une couverture et une corde. » Romy Cockx revient sur les origines d’une vocation : « Photographe majeur du XXe siècle, il se destinait a priori à la peinture, s’installant à Paris pour se rapprocher de la scène dadaïste. » Là, il a retrouvé Marcel Duchamp, rencontré peu avant à New York, a côtoyé un milieu artistique éduqué, fréquenté le milieu de la mode, et progressivement, a commencé à faire des portraits de it-duchesses du moment et riches voyageuses, à l’instar de

reportage

elle

Peggy Guggenheim. Au début des années 20, quand les illustrations mode des magazines étaient encore des dessins et que la culture du mannequinat photo n’avait pas encore émergé, c’étaient les vedettes de l’époque qui prêtaient leur visage aux images de mode. « Progressivement, Man Ray a réalisé des séries de photos pour le couturier Paul Poiret, qui ont marqué le début de ses collaborations avec entre autres “Vogue”, “Vanity Fair” et “Harper’s Bazaar”. Kiki de Montparnasse faisait partie de ses muses et amantes, c’est elle qui prête son dos à l’une des photos les plus célèbres de Man Ray, le “Violon d’Ingres”. John Galliano ou Céline ont signé des collections hommages à son travail, avec ce qu’on n’appelait pas encore “une égérie”. Sur une autre photo très célèbre, nommée “Noire et Blanche”, Kiki porte un masque qui met en valeur une bouche Cupidon qui est devenue iconique. Sa représentation de la femme a inspiré la mode pendant des générations. »

Incarner l’image

Dans un espace atelier recréé à partir des meubles d’origine du studio du photographe, on pourra entendre sa voix via des enregistrements d’époque, pour réaliser à quel point il vivait dans et par son art. Man Ray n’a pas seulement innové dans le regard posé sur le corps photographié, il a aussi amélioré les techniques appliquées. Il a redécouvert la technique du photogramme (photographie sans objectif ), l’a adaptée et renommée « Rayogramme ». Romy Cockx souligne qu’« il a par ailleurs amélioré la méthode

À gauche : Man Ray, Mode (surimpression), ca. 1930, collection privée, avec la permission de Fondazione Marconi, Milano, © Man Ray 2015 Trust Sabam Belgium 2023. Au milieu : Olivier Theyskens, Printemps/Été 1999 © MoMu À droite : Man Ray, La Chevelure, 1927, collection privée, avec la permission de Fondazione Marconi, Milan © Man Ray 2015 Trust / Sabam Belgium 2023.

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e ll e reportage « MAN RAY A INDÉNIABLEMENT INFLUENCÉ LA MODE BELGE PAR LANGAGE SURRÉALISTE » À gauche : Man Ray, Nancy Cunard, 1926 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. Rmn-Grand Palais / Man Ray 2015 Trust / Sabam Belgium 2023. À droite : Dries Van Noten, Automne-Hiver 2008-09 © MoMu.

Une familiarité avec le décalage « à la belge »

La curatrice de l’exposition met en exergue les affinités des créateurs·trices belges avec cet explorateur des effets visuels en noir & blanc : « On retrouve ses influences dans le travail de Martin Margiela, notamment. Quand il a fondé sa maison, il a produit un portfolio pour convaincre son investisseuse Jenny Meirens, dans lequel il a intégré “Les Larmes”, l’une des photos les plus célèbres de Man Ray, réalisée pour une marque de mascara. » Avis aux (innombrables et légitimes) fans de Margiela : ce portfolio sera exposé, pour la toute première fois, à l’occasion de l’installation à Anvers. On y découvrira par ailleurs un certain nombre d’inspirations issues du vocabulaire sur-

Le corps, la mode et la perception

Dans les vitrines de l’exposition, le musée juxtaposera des vêtements d’époque, pièces originales de Chanel et de Madeleine Vionnet, placées à côté de la photo qui les a immortalisées. On découvrira également des pièces de Dries Van Noten, de Loewe, Yves Saint Laurent, Margiela évidemment, Olivier Theyskens, et de jeunes designers fraîchement diplômé·e·s de l’Académie d’Anvers, parallèlement à des tirages de photographes de mode contemporain·e·s, elles et eux aussi influencés par son œuvre : Jean-Baptiste Mondino, Paolo Roversi ou Sarah Moon. Le MoMu lui-même jouera des ombres et des perspectives, en particulier dans la section surréaliste, développant une scénographie onirique. Les années folles ont permis l’émergence d’amours créatives entre le stylisme et la photographie, laissant à la mode depuis un siècle la liberté d’affûter ses objectifs. * Du 22 avril au 13 août.

STANY DEDEREN

de la solarisation pour créer des effets de lumière. La petite histoire raconte qu’en réalité, on doit cette innovation à son assistante, Lee Miller, également modèle et future correspondante de guerre pour Condé-Nast, qui, un jour, surprise dans le labo par une petite souris, a exposé la pellicule par mégarde. Man Ray et sa muse ont entretenu une liaison pendant trois ans, mais elle était très indépendante, trop pour se laisser enfermer dans des photos. Dans plusieurs images qu’il a faites d’elle, on sent un jeu d’objectification, un rapport fétichiste. Dans ses dessins comme dans ses images de mode, il segmentait le corps de la femme, comme il fragmentait la lumière. » Mais dans ses images il insufflait aussi l’indispensable second degré terreau du surréalisme, et des pointes d’humour pour flouter les frontières entre l’imagination et la perception. Les qualités nécessaires, si on met l’art et l’usage en perspective, à la conception d’un vêtement éloquent.

réaliste de la première moitié du XXe siècle. « Margiela utilisait aussi des bustes Stockman qu’il transformait en vêtements pour donner virtuellement le même corps à toutes les femmes, mais leur offrait par là une individualité singulière. Dirk Van Saene, qui a souvent fait référence à la couture parisienne, a beaucoup joué lui aussi des illusions d’optique, comme un dialogue à un niveau subconscient. Le créateur anversois a mis en perspective des éléments du corps féminin, les yeux, la bouche, les mains, dans des pièces évoquant parfois des tableaux de Magritte, qui s’était luimême inspiré de Man Ray. Il ne s’agit pas dans ses collections d’inspirations hommage, mais plutôt d’un univers, d’un contexte. Man Ray a indéniablement influencé la mode belge par langage surréaliste. »

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Texte Eveline Janssens

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JIL SANDER

e ll e reportage

ROSS MARINO/GETTY IMAGES, LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT

SIMKHAI

TOM FORD

E MONDE EST UNE BOULE À FACETTES

DOJAKA

GERMANIER

ENQUÊTE SUR LES PA I L L E T T E S

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reportage Sacs à main, chaussures, montres, make-up… S’il y a des paillettes, le cerveau des glitterazzi de la rédaction s’emballe. Mais une paillette n’est pas l’autre. Plongeons dans l’histoire fascinante du glitter… et cessons de nous sentir coupables d'être fabuleusement brillant·e·s.

Le terme « glitter » vient du vieux norrois glitra, qui signifie « scintiller ». Nos ancêtres étaient déjà obsédés par les paillettes, s’il leur restait un peu de temps en dehors de leur travail quotidien – se procurer une tranche de mammouth fraîche et ne pas se faire rayer de la carte par un tigre à dents de sabre. Les archéologues ont trouvé des pétroglyphes décorés de minéraux broyés datant d’une période comprise entre 1.000 et 40.000 avant J.-C. Les Mayas décoraient leurs temples avec de la peinture minérale pailletée pour les faire scintiller au soleil afin d’accentuer le pouvoir du souverain. Cléopâtre ne mettait jamais le nez dehors sans une touche de paillettes. Que celles-ci proviennent de scarabées écrasés, voilà un détail dont se passait volontiers son Jules.

Tout ce qui brille

Pourquoi l’humanité entière est-elle si friande de scintillements ? Des chercheurs et chercheuses des universités de Gand et de Houston en attribuent la cause à notre instinct, qui nous pousse à chercher de l’eau. La plomberie de l’ère préhistorique n’étant pas encore au point, il était nécessaire de scruter au loin l’éclat d’un ruisseau ou d’un lac. C’est donc par pur instinct de survie qu’on craque pour une énième veste à paillettes. Les premiers accoutrements pailletés répondaient à des impératifs bassement pratiques : il était plus facile pour les nomades de coudre des pièces d’or sur leurs vêtements que de les conserver dans une valise. Non seulement ils s’en servaient comme assurance antivol, mais leurs reflets métalliques éloignaient aussi les mauvais esprits. Ces vêtements clinquants reflétaient également le statut social. Selon l’historienne de la mode et du textile Nancy Deihl (NYU), « les paillettes évoquent les bijoux et les métaux précieux, que nous associons à la richesse et au pouvoir ». Le Moyen Âge était moins sombre qu’il n’y paraît : la noblesse luttait contre la « dépression de l’âge moyen » à grand renfort de paillettes. L’Opus Anglicanum, broderie anglaise aux fils d’or et d’argent, était incroyablement chronophage, mais très prisée. Plus tard, entre le XVIIe et le XIXe siècle, les paillettes ne relevaient pas de la fast fashion : des perles de verre étaient cousues une à une sur les accessoires et les vêtements pour les égayer. L’année 1922 est entrée dans les livres comme l’année glam’. Howard Carter découvre alors la tombe intacte de Toutankhamon. Ses robes

« LES ROBES ROYALES DE TOUTANKHAMON, RECOUVERTES DE PAILLETTES D'OR, RENCONTRENT UN SUCCÈS IMMÉDIAT DANS LES ANNÉES FOLLES »

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royales sont recouvertes de paillettes d’or et rencontrent un succès immédiat dans les années folles. Pour Francis Scott Fitzgerald, « la beauté doit être étonnante, stupéfiante – elle doit s’immiscer en nous comme un rêve ». Les robes des Flappers ou garçonnes croulaient littéralement sous les paillettes métalliques. Les tentatives pour en fabriquer à base de gélatine ont été peu concluantes. La main d’un·e partenaire de danse en sueur suffisait à faire fondre le tout sur les fesses de l’intéressée.

Les paillettes de la déchiqueteuse

Les paillettes modernes ont été inventées par accident en 1934 par Henry F. Ruschmann, éleveur de bétail et machiniste, concepteur d’une machine à couper le papier photo. Il arrivait que cette machine tombe en panne, laissant échapper de petites particules que les ouvrier·e·s récupéraient pour décorer le sapin de Noël à la maison. Pendant la

Sir Elton John se produit au Pine Knob Music Theatre lors de sa tournée "Ice on Fire", le 17 août 1986, à Clarkston.

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e ll e reportage « DAVID BOWIE ET SON ALTER EGO ZIGGY STARDUST UTILISENT LES PAILLETTES POUR BROUILLER LA FRONTIÈRE ENTRE MASCULIN ET FÉMININ »

Glitter Rock

Dans le sillage de Mai 68, le Glam Rock (aussi appelé Glitter Rock) fait son apparition. Des stars comme David Bowie et son alter ego Ziggy Stardust utilisent les paillettes pour brouiller la frontière entre masculin et féminin. Des looks androgynes étincelants truffés de références à la science-fiction, à la mythologie et au cabaret trustent le haut des charts. Iggy Pop, les Rolling Stones et Elton John ont sillonné les années 1970 le visage peinturluré de paillettes. Des légendes comme Abba et Queen se sont inspirées de la tradition vestimentaire du Glitter Rock. Dans les années 70, le disco dégoulinait de paillettes. Quelques moments forts de l’histoire de la musique brillent de mille paillettes. Pensez à Michael Jackson lors de la première de « Billie Jean » en 1983, devant quelque 47 millions de téléspectateurs·trices. Cette veste noire à paillettes. Ce gant scintillant. Et ce moonwalk. Tina Turner, Cher, Madonna, Beyoncé, Lady Gaga : les reines de la pop ont laissé une traînée de paillettes sur les tapis rouges des galas et les plus grandes scènes. La tendance s’est propagée au reste de l’économie : cosmétiques, chaussures, sacs... Si ça brille, ça finit en vitrine.

Glamorama

Ziggy Stardust, l'alter ego de David Bowie, scintille sur les écrans de télévision.

Les paillettes constituent un symbole fort de la communauté queer. Pour ses membres, en arborer revient à assumer pleinement leur identité. Associées aux drag queens et à la vie nocturne fastueuse, elles sont un vecteur d’expression de soi et de reconnaissance, surtout après des années de sexualité refoulée. L’application de paillettes est devenue un rituel à travers lequel on circule avec fluidité d’une identité de genre à une autre.

EBET ROBERTS/GETTY IMAGES, LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT

BRANDON MAXWELL

VALENTINO

Seconde Guerre mondiale, lorsque les matières premières se sont raréfiées, Henry F. Ruschmann a fait passer les restes de plastique dans la déchiqueteuse. La laine et le coton étaient peut-être des denrées rares, mais les paillettes ont inondé le marché. C’est en 1948 que Henry F. Ruschmann fonde Meadowbrook Inventions, qui demeure aujourd’hui encore le leader du marché des paillettes, en produisant plusieurs tonnes par jour. Pour occuper un job glamour, postulez sur https:// meadowbrookglitter.com. Au fil du temps, les paillettes ont conquis notre culture. Ella Fitzgerald et The Supremes montaient sur scène dans des tenues scintillantes qui ressortaient encore plus sous les spotlights. Le glamour avec un grand G était inextricablement lié au bling dans les années 40 et 50. Marlene Dietrich, Rita Hayworth et Marilyn Monroe ont fait entrer les robes à paillettes dans leur dressing. Les maisons de couture ont adopté l’invention d’Henry F. Ruschmann et, aujourd’hui encore, les paillettes font fureur sur les catwalks.

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e ll e reportage

PAILLETTES FACTS Dans le monde, 20.000 types de paillettes sont fabriqués : sequins, vernis, paillettes comestibles, applications pour les cosmétiques... On estime qu’entre 1989 et 2009, la production de paillettes s’élevait à quelque 4,5 millions de kilos.

Le site shipyourenemiesglitter.com, lancé en 2015 par un entrepreneur australien, est entré dans la légende. Pour seulement 9,99 dollars, on envoie à un·e ami·e un colis pailleté. Celui-ci explose dans le hall, le salon ou les toilettes, et le destinataire se retrouve avec des semaines de plaisir étincelant sur les mollets (ou plus haut, s’il a éclaté dans les WC).

consommation, leur emballage semblait

HALPERN

controversées : pas du tout propres à la

MIU MIU

Un temps, Etsy a vendu des pilules

suggérer qu’après ingestion, le produit digéré ne serait autre que… du caca de licorne.

gros consommateurs de paillettes. What ? En fait, c’est top secret. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’US Air Force a expérimenté l’idée de saupoudrer ses avions de paillettes pour tromper les radars. Ça n’a pas marché.

Les paillettes accentuent et reflètent. La communauté queer fait face à l’oppression en affirmant frontalement et avec fermeté sa présence dans la société. La subtilité est vue comme une perte de temps, les attentes sociales se voient gratifier d’un immense doigt d’honneur. Avec un ongle orné de paillettes, bien sûr.

Les militant·e·s LGBTQ+ vont encore plus loin. Les politiques conservateurs, détracteurs du mariage homosexuel, sont la cible de bombardements à base de paillettes. Les Glitterati, adeptes des paillettes, ont déversé des bombes sur la tête de Mitt Romney, entre autres. Cette forme de protestation créative, mais non violente, fait mouche. La bombe à paillettes véhicule un message fort et s’incruste dans les peignes pendant des semaines.

Microplastiques

Les paillettes ont-elles un brillant avenir devant elles ? Bémol : fabriquées à partir d’une combinaison de plastique et d’aluminium, elles mettent mille ans à se dégrader. Après utilisation, elles se retrouvent dans les nappes phréatiques, les mers et finalement les poissons. Il est impossible de filtrer les minuscules particules de l’eau, de sorte qu’on pourrait se diriger vers une interdiction totale des paillettes. Devra-t-on s’en passer dorénavant ? Non. Car heureusement Bioglitter est là. L’ingénieur Ronald Britton a réussi à concevoir des paillettes à base de matières végétales, biodégradables dans l’eau. Exit les microplastiques déversés dans la mer, rebonjour les paillettes sur nos minois. Merci Rony. Le hashtag #bioglitter est omniprésent sur Instagram. Les comptes consacrés au bling-bling écologique ont le vent en poupe. Notre rédactrice en chef Marie a commandé une demi-tonne (OK, peut-être un peu moins) de bioglitter pour son mariage. Les premières boutiques en ligne belges de paillettes écologiques sortent de terre. Alors, scintillons la conscience tranquille.

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L’armée américaine est l’un des plus

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WILTCHER'S

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I N T I M AT E C O N V E R S AT I O N S

L’ART CONTEMPORAIN S’INVITE AU WILTCHER’S Dans le cadre des festivités organisées autour des 110 ans du Steigenberger Icon Wiltcher’s, l’hôtel 5 étoiles+ ouvre les portes de ses suites du 6e étage à des artistes contemporains émergents en collaboration avec la plateforme d'art Engarde.

Du 30 mars au 2 avril prochain, le Wiltcher’s - l’établissement de luxe le plus en vue de la capitale - vous emmène au 6e ciel. C’est dans cette atmosphère feutrée et raffinée que s’exprimeront l’inspiration, les émotions et la vision des créateurs exposés, comme Thibault Huguet - designer français installé à Bruxelles dont le travail aux lignes justes et épurées est exposé à COLLECTIBLE à Brussels ou à la Paris Design Week en 2022 – ou François Patoue, artiste-peintre de talent. La galerie anversoise vcrb présentera une sélection de ses artistes triés sur le volet. Sous l’impulsion d’Erik Le Roux, Associate Director Marketing & Communication et Gianni Isella fondateur d’Engarde avec le soutien de Norman Mark General Manager, le Wiltcher’s devient également un écrin privilégié ouvert à l’art contemporain et aux artistes brillant·e·s. Des marques de prestige s’associent naturellement à l’événement. Manalys, le fameux joaillier belge révèlera ses créations joaillières audacieuses. La maison de Champagne Taittinger, offrira pour l’occasion une expérience immersive autour de ses cuvées d’exception. Un événement ouvert aux personnes qui résident ou non dans l’établissement… Mais sachant qu’un tarif spécial de 290€ par nuit est exceptionnellement proposé à celles et ceux qui souhaitent passer une nuit de rêve dans l’une des chambres raffinées, il serait dommage de ne pas en profiter.

EN PRATIQUE Vernissage le 30 mars, exposition jusqu’au 2 avril 2023 au 6e étage de l’Hôtel Steigenberger Wiltcher’s en collaboration avec la plateforme d’art Engarde. Vernissage sur invitation ou ticket payant (120 €/pers. all included) Entrée au vernissage incluse dans le package « Chambre & Intimate Conversations » (290 €/2 pers., petit déjeuner inclus). Informations et réservations sur www.engarde.brussels

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC STEIGENBERGER WILTCHER’S. WILTCHERS.COM

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e ll e reportage Texte Elisabeth Clauss

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LES SACS INVESTISSEMENTS

ORTUNES CACHÉES DANS LES PLACARDS

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Alors que les prix – et la valeur – des sacs à main iconiques de certaines marques de luxe augmentent régulièrement chaque année, ces accessoires statutaires représentent de plus en plus des placements dignes de la bourse. En cuir et siglée, évidemment.

On connaissait le marché de la cotation des montres de collection, mais jusqu’à peu, on n’imaginait pas qu’une forme de spéculation pouvait s’appliquer également aux sacs griffés. L’une des raisons de cette flambée du désir (et des prix) ? Le ralentissement de la production et la rareté des matières premières pendant les confinements. Le reste, c’est aussi vieux – mais pas vintage – que la loi de l’offre et de la demande. « Après la Covid, les marques de luxe ont continué à augmenter leurs prix* et parallèlement, la demande a grimpé. Les sacs sont devenus des objets de placement tandis qu’avec le crash de plusieurs cryptomonnaies, les gens ont commencé à se méfier du Bitcoin, pour investir dans ce qui leur semblait être des valeurs plus sûres », constate Alexandra Stueck, cofondatrice de Saclàb, un site de vente de sacs de luxe de seconde main. Mais toutes les marques de luxe ne signent pas des best (re) sellers : les plus recherchés sont issus des maisons Hermès et Chanel. Globalement, selon le site Vestiaire Collective, au cours des six derniers mois, les reventes de sacs en bon et moyen état ont augmenté de 13 % au niveau mondial, et leur prix a monté de 12 % en moyenne. Prêt·e·s à trouver un trésor au pied de l’étagère ? Avis d’expert·e·s pour trier le vrai du faux au fond de nos sacs à main.

Peut-on parler de spéculation ?

À découvrir les chiffres de la plateforme américaine de coupons en ligne WeThrift**, on pourrait porter la question en bandoulière. Selon une étude publiée par le site à propos de la revente de sacs de luxe, la valeur du 2.55 de Chanel peut être doublée de la boutique au marché de seconde main s’il est très bien entretenu, mais le plus rentable à avoir dans son armoire serait le 1991 Mini Kelly d’Hermès qui se revendrait plus de cinq fois son prix d’achat. De son côté, Alexandra Stueck raconte qu’en 2019, « Hermès a introduit le modèle Birkin Faubourg, qui reproduit l’architecture de la façade de la boutique. Un sac absolument exquis, très particulier, qui se vendait alors entre 22.000 et 33.000 euros en boutique selon la couleur et la version. L’un d’eux, un snow Faubourg est arrivé trois ans plus tard sur notre site, en parfait état, sans doute jamais déballé, et s’est vendu à 265.000 euros. Je ne vois rien en termes d’investissement qui prenne autant de valeur en si peu de temps ». En cinq ans d’existence de Saclàb, la jeune entrepreneuse a vu évoluer la cotation des modèles classiques d’Hermès avec des prix de revente qui pouvaient croître de 30 % en une année : « En interne, on se demandait pourquoi on ne s’en était pas acheté des dizaines (rires) ! » Nous voilà averti·e·s.

PRESSE

Un second marché de luxe en explosion

Après avoir développé le département Fashion Arts chez Artcurial, maison internationale de ventes aux enchères précurseur dans ce type de transactions, Pénélope Blankaert est devenue curatrice et consultante indépendante en second marché mode et accessoires. Elle nous éclaire sur le phénomène d’un « marché gris », celui de client·e·s qui achètent des sacs neufs dans l’objectif de les revendre. « Puisque certaines grandes maisons de luxe ont établi des quotas qui limitent le nombre de pièces que l’on peut acheter, un système a émergé où des acheteurs·euses sont mandatés pour le compte de client·e·s à l’étranger. Ils touchent une commission au passage, puis c’est le véritable destinataire qui se charge de les revendre. » Logiquement, les prix de la

seconde main augmentent parallèlement à ceux des boutiques, parfois plus si le modèle est rare. « Un sac Chanel bien entretenu se revendra bien, surtout si c’est un modèle ultra-médiatisé, comme le Timeless. Par exemple, chez Louis Vuitton, les designs de Virgil Abloh, produits en séries limitées, tout comme les collaborations avec des artistes sont rentables aussi. Mais le plus souvent, si on ne perd pas d’argent, on n’en gagne pas beaucoup non plus. Dans la plupart des cas, les sacs, même de marques de luxe, perdent en quelques mois au moins 60 % de leur valeur. » Les modèles qu’on lui confie le plus souvent pour des ventes aux enchères sont signés Bottega Veneta, Prada ou Céline. Les codes à respecter ? D’abord, la reconnaissabilité. « Chez Chanel, pour espérer faire un certain profit, il faut que les fermoirs soient composés du double C, et que le cuir soit matelassé. Le 2.55, le 19 et les modèles de défilés, les pièces exclusives comme le porte-bouteille en chaînes emblématiques, produits en petites quantités, ont beaucoup de succès. Plus c’est iconique, plus la cote est haute. » Même constat du côté d’Alexandra Stueck de Saclàb : « Le plus grand succès sur notre site est le Classic Flap avec le fermoir “Chanel” et

« JE NE VOIS RIEN EN TERMES D’INVESTISSEMENT QUI PRENNE AUTANT DE VALEUR EN SI PEU DE TEMPS » ALEXANDRA STUECK magazine ELLE 79

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e ll e reportage « MIEUX VAUT CHOISIR UN MODÈLE INTEMPOREL » EXPERT·E·S VESTIAIRE COLLECTIVE

Et chez les Belges ?

Très cotée en Asie et chère au cœur – et au bras – des Belges, la Maison Delvaux rencontrerait en France moins de succès au niveau du marché de seconde main. En Belgique en revanche, elle constitue l’une des références fortes de la société Labellov, fondée en 2012. D’abord boutique en ligne uniquement, l’enseigne a développé trois boutiques physiques à Bruxelles, Anvers et Knokke, « parce que les client·e·s, surtout en Belgique, ont envie de voir les produits en vrai, de pouvoir les essayer et les toucher ». Elien Migalski, directrice générale, explique que si les marques les plus revendues avec succès sont Hermès – sans surprise – Louis Vuitton, Chanel et Delvaux, avec cette dernière, Labellov a instauré un partenariat : « Les client·e·s peuvent rapporter leurs sacs en boutique, où nous proposons de les leur reprendre, tandis qu’ils achètent un modèle neuf. » Ici, les modèles les plus demandés sont le Brillant et le Tempête : « En Belgique, les client·e·s

les demandent surtout dans des couleurs sobres. Un Brillant noir, selon le cuir, la taille et l’état du sac, se revend entre 2.000 et 4.000 euros. » Elien détermine la sociologie des habitués du site : « Des client·e·s qui achètent puis remettent plus tard leurs modèles en vente, dans une réelle démarche circulaire. Mais chaque sac à son histoire, et beaucoup de gens ignorent ce qu’ils ont dans leurs armoires. » En cas de doute, les expert·e·s de l’équipe d’Elien se déplacent à domicile pour une évaluation, se chargent de l’authentification, puis des détails de la vente.

Les modèles à garder à l’œil

Sur le site Vestiaire Collective, le top 5 des marques de sacs les plus recherchées en 2022 étaient Louis Vuitton, Gucci, Dior, Prada et Hermès. Selon ses expert·e·s, quand il s’agit d’investir dans un sac de seconde main, « mieux vaut choisir un modèle intemporel ». Pénélope Blanckaert conseille de son côté d’opter pour une matière qui vieillit bien : « Le cuir box s’abîme plus vite que le grainé, comme le togo ou le taurillon. Les cuirs exotiques sont souvent plus fragiles et, bien sûr, les couleurs claires sont susceptibles de marquer plus vite. » Selon les statistiques du site WeThrift, le sac qui promet de décoller cette année serait The Everyday Shoulder Bag signé The Row, « qui a enregistré une très forte augmentation du volume de recherche de 9.900 % au cours des douze derniers mois ». Et le plaisir, est-il devenu accessoire ? Alexandra Stueck tempère : « Si nous sommes parfois consultés pour des conseils de placement durable, nos client·e·s veulent surtout s’offrir des sacs parce qu’ils les aiment. » Notre attachement à ces objets symboliques qui recèlent les essentiels de notre quotidien n’a pas de prix. Du moins, jusqu’à la prochaine cote. * À l’instar du grand modèle du 2.55 de Chanel, qui serait passé d’environ 5.000 à 10.000 euros entre 2016 et 2022, tandis que le Speedy 30 de Louis Vuitton grimpait de 950 euros à 1.500 euros pendant la même période, selon une étude de Business Of Fashion. ** www.wethrift.com/articles/designer-discounts/

PRESSE

sa célèbre chaîne. En 2019, on le vendait en moyenne 5.500 euros, aujourd’hui, il est passé à 8.300 euros. »

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reportage

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Texte Elisabeth Clauss

DAVID MOSS

silhouettes qui rappellent les codes vestimentaires des superhéroïnes. Elle décline des lignes courtes et affûtées en cuirs cloutés, ornementés, métallisés, mélangés à des silhouettes en guipures à l’élégance caliente.

DAVID MOSS de son côté joue des volants froncés et

Pour les amateurs et amatrices d’extravagance sensuelle, de théâtralité des formes et de couleurs explosives, la scène mode espagnole ouvre des perspectives enthousiasmantes de découvertes créatives. Pendant la Mercedes-Benz Fashion Week, les scénographies dansantes s’imposent souvent face aux défilés conventionnels. Aux premiers rangs, mais aussi sur le catwalk, on y croise les stars des séries Netflix qui nous ont donné envie de nous remettre à la langue de Cervantes. Álvaro Morte de « La Casa de Papel » dans le public et la redoutable inspectrice Alicia Sierra – l’actrice Najwa Nimri – incandescente en totale dentelle noire pour Andres Sarda étaient venus l’automne dernier soutenir des maisons à l’identité forte qui défilaient avec orchestre ou DJ pour présenter les collections de cet été.

des franges qui animent le vêtement comme une crinière en mouvement, pour une allure spectaculaire qui contraste

TERESA HELBIG

avec une pureté monochrome.

Les souliers SERENA WHITEHAVEN illuminent nos pas vers une autre découverte d’artisanat. Cette marque, fondée il y a une dizaine d’années par Belén Ortiz, possède son propre atelier en Espagne. C’est le style scintillant dans tout son bon droit. Pour un événement spécial ou juste pour le plaisir, on peut les faire

DAVID MOSS

LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT, PRESSE

3 NOMS À SUIVRE TERESA HELBIG, pour ses

SERENA WHITEHAVEN

Chaque saison nous arrivent par tous les canaux les découvertes et tendances des principales fashion weeks européennes, Paris et Milan en tête. Mais d’autres capitales recèlent des joyaux d’innovation et de savoirfaire. Pour varier les plaisirs, cap sur Madrid.

ANDRES SARDA

LE PRINTEMPS DE LA CRÉATION ESPAGNOLE

personnaliser en gravant date ou nom sur la semelle. Less is… pas pour demain. magazine ELLE 81

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e ll e Dyson

BEAUTÉ DES CHEVEUX

En plus de ses talents musicaux, Billie Leyers est connue pour son style vestimentaire funky et sa crinière ondulée. Elle nous livre sa recette pour des cheveux éclatants.

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DENNIS RAVAYS

LES SECRETS DE BILLIE LEYERS

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Dyson

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Billie Leyers doit ses cheveux bien fournis à la génétique : « J’ai hérité d’une chevelure abondante, épaisse et ondulée. Mes cheveux sont très lourds et quand je fais des boucles, les premières retombent déjà avant même que je m’attaque aux dernières. Impossible de me passer d’un outil de coiffage puissant et facile à utiliser ».

Comment vous coiffez-vous ? « J’ai un faible pour les boucles même si je manque généralement de temps. J’utilise depuis peu le multistyler Dyson Airwrap et je le trouve génial car il me permet de créer un look stylé en 20 minutes chrono avec un seul appareil. Je gagne un temps fou en me coiffant chez moi sans besoin d’aller chez le coiffeur. »

Quelle est votre routine capillaire ? « Je me lave les cheveux environ deux fois par semaine en utilisant du shampoing et de l’après-shampoing. J’utilise ensuite le multistyler Dyson Airwrap pour modeler ma coiffure. En plus d’être facile à utiliser, il est inoffensif et parfait pour ma chevelure épaisse. » « J’applique aussi de temps en temps un masque capillaire et j’évite le plus possible d’exposer mes cheveux à la chaleur. La température du Dyson Airwrap n’excède jamais 150 degrés, seuil au-dessus duquel la fibre capillaire souffre. Je peux donc l’utiliser en toute confiance. »

PETIT MÉMO CONCERNANT LE MULTISTYLER DYSON AIRWRAP Le Dyson Airwrap séduit toute la toile et pas seulement Billie Leyers. Et pour de bonnes raisons.

- Grâce à son système intelligent de contrôle de la chaleur, les cheveux ne sont jamais exposés à une chaleur extrême. - En plus de sécher, l’embout de

Comment procédez-vous ? « Je commence par me sécher les cheveux avec l’embout de séchage lissant à effet Coanda. J’utilise ensuite le rouleau pour créer de jolies boucles naturelles, dans lesquelles je passe la brosse ronde pour donner du volume. Je remets l’embout de séchage lissant pour venir à bout des frisottis et des mèches rebelles. J’applique un peu d’huile capillaire en touche finale et le tour est joué. »

séchage lissant à effet Coanda protège des frisottis et des cheveux indisciplinés. - Les embouts de l’Airwrap permettent de créer des boucles dans les deux sens avec un seul

Vous êtes une habituée des expériences capillaires ? « Après une puberté très sage sur le plan capillaire, je me suis montrée plus audacieuse ces dernières années avec, par exemple, des cheveux teints en rose. »

Un scénario catastrophe à nous confier ?

rouleau. - L’appareil convient pour tous les types de cheveux : raides, ondulés, bouclés, crépus. Découvrez la vidéo complète sur ELLE.be

« Plutôt une anecdote amusante. Le soir de ma première rencontre avec la famille de mon amoureux, je me suis approchée trop près d’une bougie et une de mes mèches a pris feu. Toute la maison a empesté les cheveux brûlés pour le reste de la soirée (rit). » CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC DYSON. WWW.DYSON.BE

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e ll e reportage Texte Elisabeth Clauss Sur une piste ondulée à Venice Beach, le défilé Dior Men x ERL printemps 2023 rend hommage à la contre-culture californienne.

GOOGLE DIGITAL ATELIER INCUBATOR : LES MENTORS

Pour Yonca Braeckman, fondatrice d’Impact Shakers qui embrasse différents défis sociétaux et environnementaux complexes grâce à l’entrepreneuriat inclusif et à l’innovation en capital, « cette initiative est destinée à encourager l’entrepreneuriat au féminin, dans un contexte où des chiffres déjà bas ont encore baissé en 2022, sur tous les marchés ». La société de cette Gantoise qui a vécu à New York et à San Francisco avant de partager son temps entre Lisbonne et Bruxelles, investit aussi dans des start-ups et monte des projets d’édu-

cation avec des structures internationales. « Nous sommes en train de créer un programme de haute performance visant notamment le développement des nouvelles technologies en Europe, grâce aux forces combinées de Google et du campus digital BeCentral, en partenariat avec ELLE Belgique. Des candidatures nous sont parvenues du monde entier, mais nous portons notre attention sur celles qui pourront se déplacer, d’elles-mêmes, à Bruxelles. » Cet incubateur nouvelle génération implique au moins cinq rencontres physiques entre une trentaine de porteuses de projets et autant de mentor·e·s, majoritairement des femmes qui partagent leurs expériences, leurs expertises, et engagent des synergies, prix de soutien à la clé. Avec en ligne d’horizon le développement d’entreprises signifiantes, portées par des profils de personnalités souvent peu ou mal représentées. Des professionnel·le·s ouvert·e·s, curieux·ses et super équipé·e·s bâtissent des rampes de lancement virtuelles et à Bruxelles, à chacune maintenant de faire décoller ses idées.

ERIC STAUDENMAIER, COURTESY DIOR, AGENCY: VILLA EUGÉNIE

Programme de mentorat destiné à des femmes porteuses de projets innovants, cet « atelier digital » - mais partiellement en présentiel - et totalement intelligent rassemble une soixantaine de participant·e·s pour investir l’avenir.

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reportage

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KATRIEN HERDEWYN NANOTECHNOLOGIE ET MACROEXPERTISE

GERT HUYGAERTS, ELEGNANO

Originaire de Louvain, cette créatrice de chaussures conceptrice de futur vit à San Francisco depuis cinq ans. Diplômée en ingénierie avec un master en nanosciences et nanotechnologies à l’Université de Louvain, elle a complété sa formation académique avec un doctorat en sciences associé à des études de mode – design de chaussures – à l’Académie des beaux-arts de Sint-Niklaas. « Je suis arrivée sur la côte ouest grâce au Fonds Prince Albert qui alloue des bourses permettant entre autres de développer ses compétences dans la ville de son choix, en dehors de l’Union européenne. J’ai choisi la Californie pour son esprit d’entreprise, dont le dynamisme fait écho avec mon expérience en Belgique. » La première marque et société qu’elle a fondée, Elegnano, combine ses deux formations : l’ingénierie et la nanotechnologie. Elle conçoit des chaussures au design pointu, qui intègrent des procédés de nanotechnologies dans le cuir même : « C’est ce que nous appelons “l’effet lotus”. Cette fleur reste propre même lorsqu’elle pousse dans les eaux les plus insalubres. Nous fabriquons des textures déperlantes, qui résistent à l’eau et à la saleté. » En 2021, Katrien a développé un projet jumeau, pour « faire pousser » du cuir en laboratoire à partir de cellules animales. Alternative au faux cuir synthétique issu de dérivés de pétrole, cette nouvelle matière est une peau biologique « qui grandit avant d’être transformée en cuir, sans tuer d’animaux. Ces recherches représentent un grand potentiel pour la mode, mais aussi pour de nombreuses autres industries. L’avantage avec Elegnano, c’est que contrairement au cuir prélevé sur les animaux, on peut en maîtriser la texture. Quand il tisse des étoffes, on choisit le toucher que l’on veut obtenir alors que pour le cuir, c’est la nature qui décide. Ici, la technologie rend tout possible ». Cooptée par Yonca Braeckman pour intégrer le programme Google Digital Atelier à titre de mentore, cette scientifique entrepreneure de 35 ans s’attachera à « faciliter la rencontre entre industries technologiques innovantes avec des secteurs de production qui ne sont pas encore habituées à la hightech. Par exemple, les fashion techs ou l’écoconstruction ».

SON MENTORAT : « J’échangerai avec les participantes autour de questions liées à la technologie, à la manière de rester connectées aux autres industries, jusqu’à l’automobile ou l’aéronautique ».

CE QU’ELLE ATTEND DU PROJET GOOGLE : « Je dirige deux sociétés, et j’ai toujours été très intéressée par celles et ceux qui lancent des projets, qui sont issu·e·s de minorités, qui ne viennent pas du milieu entrepreneurial ou de familles d’industriels. Je sais combien il est difficile de développer son réseau. Je serai heureuse de partager mon expérience et mon expertise, pour aider d’autres entrepreneures à grandir plus vite. »

« JE SERAI HEUREUSE DE PARTAGER MON EXPÉRIENCE ET MON EXPERTISE, POUR AIDER D'AUTRES ENTREPRENEURES À GRANDIR » magazine ELLE 85

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e ll e reportage

JASNA ROKEGEM PLURISENSORIALITÉ MULTIFONCTIONNELLE

« L'EMPATHIE ET L'INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE SONT LES PRINCIPALES QUALITÉS QUI FERONT LE MONDE DE DEMAIN »

de la question : “comment faire évoluer le futur ?” Le projet Google est fascinant parce qu’il travaille sur l’impact de l’innovation. » Sollicitée elle aussi par Yonca « qui est passionnée par nos travaux de recherche », Jasna a tout de suite accepté d’être mentore, « parce qu’il est fondamental de se soutenir concrètement entre femmes entrepreneures, il n’est pas suffisant de s’encourager sur les réseaux sociaux. Il est scientifiquement prouvé que les femmes tendent naturellement à être plus empathiques et cultivent plus facilement leur intelligence émotionnelle, qui sont les principales qualités qui feront le monde de demain. C’est un signe important que des sociétés comme Google ouvrent la voie à des femmes qui fondent des sociétés, et les invite à se renforcer entre elles ».

SON MENTORAT : « C’est le moment pour les femmes de réaliser leur potentiel et d’équilibrer le monde du travail encore très formaté par le fonctionnement masculin. Nous devons massivement développer notre leadership. »

CE QU’ELLE ATTEND DU PROJET GOOGLE : « Pouvoir générer un mélange de différentes compétences qui créeront une synergie. »

SHRUTI MEHTA

Son présent, c’est le futur. Jasna, 30 ans, a quitté la région de Grammont, dans l’est de la Flandre, pour s’installer à Anvers. Elle a mené des études de mode à Rotterdam, et pour sa collection diplômante, a imaginé un concept innovant de vêtements high-tech qui changent de couleur au fil des émotions. Affûtant son expertise de la recherche et de l’expérimentation, elle a participé à plusieurs fashion weeks en Europe, tout en lançant sa société, Jasna Rok Lab, et en suivant un temps des études en commerce international. « Nous avons fondé le premier fashion lab en Belgique, en 2016. » Depuis, sa société fonctionne en vivier de free-lances et d’expert·e·s en sciences, technologies et « intelligence émotionnelle ». Toujours les meilleurs dans leur domaine, recrutés partout dans le monde pour collaborer à des projets communs avec la Nasa, Nokia ou Volkswagen. Son ambition ? « Créer un tissu universel, écoresponsable, qui puisse prendre toutes les formes et se plier à tous les usages. » Son expertise : l’intelligence émotionnelle des vêtements. Toutes les collections pensées par son entreprise sont le fruit de cocréations entre industries spécialisées. Avec la Nasa par exemple, elle a conçu des tissus compatibles avec des interactions dans l’espace. Le 12 décembre dernier, Jasna Rok Lab a présenté à Anvers « Opera on Brainwaves », le premier opéra multisensoriel. « Il n’était pas seulement question de sons et d’images, mais aussi “d’empathie augmentée”. La mode que nous créons offre à qui la porte la perception de ce qu’il vit à l’intérieur. » Sa société se positionne comme l’une des très rares sur le marché à combiner « Fashion Tech et Emo Tech ». Au quotidien, l’activité de cette équipe d’un Nouveau Mo(n)de produit essentiellement des conseils et des recherches fondées sur les ressources de la Terre, de l’espace, de l’humain ; elle façonne des prototypes, crée de l’expérience. Jasna ne fabrique ni ne vend de vêtements. « Nous pavons le chemin qui mènera la mode vers une nouvelle ère, avec des capteurs sensoriels, une recyclabilité améliorée, de nouvelles voies d’expression, et de multiples sources d’innovation. C’est une mission inspirationnelle, scientifique et durable qui tourne autour

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MARIE JULIE CRAEYMEERSCH PRODUCTION D’ÉVÉNEMENTS SPÉCIAUX ET CRÉATION D’EXPÉRIENCES Née à Bruges, elle vit à New York depuis sept ans, « à Nolita près de Soho, un quartier très européen et nourri de toute l’énergie de Manhattan ». À 35 ans, elle a déjà posé ses valises à Los Angeles, en Afrique, à Amsterdam. Mais c’est New York, entre toutes les autres destinations, qui l’aimante depuis toujours. « J’adore ce moment de ma vie, où j’ai acquis assez d’expérience pour produire des shows et des événements d’envergure pour les plus grandes marques de luxe, et où tous les possibles sont encore devant moi. » Marie Julie, qui a étudié le management hôtelier, a commencé à 22 ans dans l’hôtellerie de luxe, dans les

« UNE GRANDE PARTIE DE MON TRAVAIL CONSISTE À ÉCOUTER »

domaines du marketing et de l’événementiel. Elle a ensuite travaillé pour des agences de création, des magazines de mode, tourné avec des groupes de musique et produit des événements pour des maisons de production telles que Villa Eugénie et Bureau Betak, qui gèrent parmi les plus gros événements mode et privés au monde. « Ce n’est pas si différent de l’hôtellerie : il est question de cultiver un art de la communication (qu’il soit visuel, expérientiel ou verbal, ils ont tous la même importance) et de créer des expériences de luxe uniques qui laissent une empreinte émotionnelle. » Marie Julie a créé sa société de production d’événements Mode on the moon, et collabore à titre de productrice free-lance avec différentes agences d’événementiel à New York : « J’aime combiner les casquettes. » Récemment, elle a été productrice exécutive du premier défilé de « Vogue » (pour l’agence de production Bureau Betak), qui célébrait le 130e anniversaire du titre. Le show s’est tenu pendant la Fashion Week de New York, avec un public de personnalités choisies et deux cents mannequins de toutes les époques. Ont également participé des cascadeurs·euses, des danseurs·euses, Lil’ Nas X et Serena Williams. Dans les coulisses de la mode, pour la jeune femme, rencontrer Anna Wintour pour un événement « Vogue », « c’est l’un des moments que l’on peut cocher sur sa liste ». L’une des dimensions de son métier qui la passionne le plus est la variété de ses missions : « Chaque projet est unique, et on doit être capable d’interagir avec des personnalités différentes. À un moment on se tient devant le Président Biden, le suivant, on poursuit des toilettes portables (elle rit : « Ne demandez pas dans quel contexte ! »). Il ne faut avoir trop d’ego SON MENTORAT : « Les dans ce métier, qui n’est pas toujours aussi glamour qu’il y paraît. Ces excompétences que je trêmes, c’est ce qui me plaît. Une grande mettrai au service de ce partie de mon travail consiste à laboratoire d’expertises écouter le·la client·e et son puseront celles qui valorisent blic, son identité de marque, sa culture, et à traduire cela en exla curiosité, la production périences, avec des services haut d’événements spéciaux, le de gamme. Certain·e·s poussent marketing de marques et la leurs idées à tout prix, mais communication. » moi, je trouve plus intéressant d’écouter, et d’agir ensuite. Je suis du genre “talk less & listen CE QU’ELLE ATTEND DU PROJET more”, très ouverte à ce qui va GOOGLE : « J’adore découvrir arriver, et prête à partager. » ce qui motive et émeut les autres, m’entourer d’énergies différentes et de personnes Jared Leto, Lil Nas X, et Anna Wintour au premier rang du Vogue World.

intéressantes, me lancer dans de nouvelles aventures. »

SEAN ZANNI/GETTY IMAGES POUR VOGUE, PRESSE

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psycho-rigolo

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Texte Elisabeth Clauss

PA S M A L , C ’ E S T D É J À B I E N

LE LIVRE QUI REVERNIT L’ESTIME DE SOI Dans son « Éloge des vertus minuscules », Marina van Zuylen, Franco-Américaine d’origine belge, nous réconcilie avec nos complexes de performance, au cours d’une balade philosophique qui revalorise l’entre-deux : enfin, tous les moyens sont bons.

C’est le grand paradoxe de notre époque hyperconnectée (aux succès des autres). On vit par, pour, et sous une pression qui ne vient généralement que de notre propre tyrannie interne. Dans son ouvrage qui invoque des dizaines d’auteurs qui se sont parfois plantés plutôt que d’accomplir leur mission « assez bien », Marina van Zuylen revalorise les seconds rôles, la confortable tiédeur qui est parfois préférable aux bouffées de chaleur. Ses « vertus minuscules » (rien à voir avec les petites vertus, même si ça peut être distrayant aussi) ouvrent immense l’espace aux modestes qualités cachées, et soulignent le courage du manque d’ambition. Beckett s’en amusait : « Essayer encore. Rater encore. Rater mieux. » Et pour le coup, cet essai est plutôt réussi.

LE MOYEN DEVIENT TRÈS BIEN SI ON LUI L AISSE LE TEMPS

« À la mort de l’artiste belge Jacques Lizène, sa nécrologie le présenta comme l’un des rares professionnels de “l’insuccès”. Ce maître du fiasco défendait en effet l’existence d’un art du ratage, façon pour l’artiste d’échapper aux sirènes de la gloire et de la fortune. » Si atteindre les sommets est finalement optionnel, il faut trébucher pas mal pour y arriver, et ce sont souvent ces expériences-là qui ont le plus de valeur, puisqu’à la place des lauriers on en tire des enseignements, qui fanent plus lentement. Michael Jordan a dit : « J’ai raté 9.000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et j’ai raté. »

En a-t-il pris ombrage, sous le panier qui a fait sa gloire ? Pas le moins du monde. L’auteure elle-même souligne que « même les vies admirables ont leur lot de désillusions (…) La vie est faite d’événements imprévisibles et de rencontres de hasard, qui ne sont bien souvent remarquables que rétrospectivement ». On devrait donc se réjouir d’avoir de la marge, et ne pas s’épuiser à tenter de la grignoter : « assez bien », c’est flou, c’est doux. •••

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e ll e psycho-rigolo L’IDÉE DU MÉRITE QUI IRRITE Marina nous invite à relâcher nos tensions narcissiques, parce que « ces dernières années, on a souvent vu associés les mots “tyrannie” et “méritocratie” ». Ces sœurs névrotiques, on les connaît assez bien. En général, on pose le concept d’accomplissement immérité en cerise sur le gâteau de notre sentiment d’imposture, quand bien même on a plus ou moins atteint nos objectifs. On se répète ce qu’on a lu toute notre enfance sur nos bulletins planqués au fond du cartable : « Peut mieux faire. » Mais pour quoi faire ? On a tendance à se comparer à celles et ceux qui se sont mieux débrouillés que nous, du moins en photo (merci, merci les réseaux sociaux), et on oublie de profiter de ce qu’on a accompli, qui était quand même raide, mais ça, on ne s’en rendra compte que plus tard. Pour l’auteure, il est grand temps de cesser de croire que si on n’est pas « quelqu’un », on n’est personne. Et l’adverbe « assez » sert à ça : « Il nous offre une pause, nous aide à observer sans sauter trop vite aux conclusions, se muant pour finir en sympathie et en bienveilPourquoi consacre-t-on tant d’énergie à se comparer à des lance (…) Nous n’échapperons jamais complètement au besoin gens qui sans doute, passent leur temps à douter ? Marina d’approbation ni à ce penchant typiquement humain à juger se pose la même question : « D’où nous viennent de tels comet à comparer, mais nous pouvons en changer la dynamique. » portements sociaux, et pourquoi ce sentiment de honte ou de Ce qui, pour commencer, serait aussi reposant. fierté occupe-t-il une telle place dans notre évolution en tant qu’espèce ? » Attention, la réponse ne va pas vraiment nous encourager à nous détacher du miroir sans teint dans lequel on s’observe par transparence être moins bien que les voisin·ne·s : selon le sociologue Norbert Elias, « l’humiliation et l’anxiété sociale sont les signes extérieurs du processus de civilisation ». Il défend l’idée que ce qu’il appelle sans connotation péjorative « la médiocrité » rassemble les gens, à la façon d’un partage d’identité par la simplicité, sans ambition de briller. Pour Tocqueville (les philosophes se passionnent décidément pour les tourments de la banalité), le statu quo nous sort paradoxalement de notre zone de confort. La réussite, c’est le début de l’angoisse. Plus on grimpe, de plus haut on risque de tomber. Alors que dans le cosy équilibre du milieu, dédramatise cet excellent ouvrage à mettre entre toutes les mains tremblantes de remises en question, on peut « transformer nos ambitions La sérénité passerait donc par l’humilité. En se dressant – mollemodestes en excellence personnelle ». ment, forcément – contre la mégalomanie ambiante, on obtiendrait enfin la paix des méninges. Il ne s’agit pas de se contenter de peu, il ne faut pas exagérer, mais d’apprécier le juste milieu. Marina van Zuylen rassure les plus exigeants : « Rater sa vie fait partie de la vie. » Le plus souvent, on méjuge un parcours plutôt sympa fait d’hésitations, de quelques décisions brumeuses, de choix cotonneux, et dans tout ce brouillard d’incertitudes, on croit discerner ces sommets qu’on n’a jamais atteints. Mais si on laissait à la buée le temps de se lever, on verrait peut-être qu’à force de procrastiner, de faire des pauses, de prendre la pose, on a finalement gravi cette colline dont on se faisait une montagne. On peut enfin profiter d’un merveilleux entre-deux, se rappeler qu’il est vaste, l’Empire du Milieu, et jouir de ce tendre ennui injustement méprisé. Bien assez, c’est la panacée.

L’HERBE EST TOUT AUSSI ANXIOGÈNE DANS LE JARDIN D’À CÔTÉ

L’INTELLIGENCE DE L’EXCELLENCE MODÉRÉE

« ON PEUT TRANSFORMER NOS AMBITIONS MODESTES EN EXCELLENCE PERSONNELLE »

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f a s h ion

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Robe métallique, bottes hautes rouges et sac 'Capucines MM' en collaboration avec Yayoi Kusama, le tout Louis Vuitton.

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FAR FAR AWAY Stylisme Mai Sakai

Photos Wakaba Noda

Le soleil est un besoin vital. Ce printemps, on s’envole vers des contrées riches en vitamine D avec le vestiaire approprié. Le dress code à adopter ? Toutes les couleurs et matières qui reflètent les rayons U.V.

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Top, pantalon satiné, mules compensées et sacs à main, le tout Fendi.

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Robe en mousseline rouge, bottes montantes à lacets, sac à main Mini Bamboo monogramme et breloque fraise, le tout Gucci.

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Sac shopper en raphia, pull en maille, short, bracelets et boucles d'oreilles, le tout Loewe.

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Blazer asymétrique court et jupe assortie, sandales à talon design et sac à main 'Wanda East-West', le tout Ferragamo.

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Gilet, soutien-gorge, denim, sac-ceinture et cabas en cuir de veau, le tout Celine by Hedi Slimane.

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Pull en maille et jupe assortie, chemise, sac cabas en cuir nappa et sac à main 'Prada Moon', le tout Prada.

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Top, lunettes de soleil, boucles d'oreilles et sac à main à strass, le tout Dolce & Gabbana.

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Combinaison, escarpins, collier, bague, bracelets et sac en forme de coeur, le tout Chanel.

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Manteau, top, bermuda et sac banane en cuir, le tout Hermès.

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Top à bretelles, pantalon scintillant, boots à plateforme avec chaînes et sac 'Side Trunck', le tout Louis Vuitton.

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Top à bretelles, sous-top, jupe plissée mi-longue avec poches, sac-malette blanc et sac hobo noir, le tout Miu Miu.

ÉQUIPE DE PRODUCTION : Coiffure : Asahi Sano Make-up : Tamayo Yamamoto Modèle : Gabriella Michelazzo @ unknown model managment

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e ll e Shiseido

COMMENT SE RÉCONCILIER AVEC SON ÂGE ? Se sentir belle et bien dans sa peau peu importe son âge ; c’est la mission que Shiseido honore depuis plus de 150 ans. À travers sa dernière campagne, la marque a voulu mettre en lumière les femmes et leur beauté mais aussi son expertise unique en matière de soins de la peau.

UN BOOST DE CONFIANCE EN SOI Ingrédients précieux, puissance des formules, sensorialité des textures, design des flacons, etc. Depuis sa création, Shiseido a su séduire les femmes de tous âges grâce à ses recherches pointues et ses innovations constantes. Malgré les évolutions de la société, l’âge reste encore trop souvent un frein dans le parcours des femmes. Avec la campagne #TheAgeIFeel, Shiseido les invite à se libérer de ce chiffre limitatif et à s’épanouir à chaque étape de vie.

« VIEILLIR N’EST PAS UN FARDEAU. C’EST UN PRIVILÈGE »

UNE PEAU SUBLIMÉE La peau est le plus grand organe du corps. Elle vit, elle reflète la personnalité, les expériences vécues, les émotions ressenties, elle est le témoin du chemin parcouru, des années écoulées ; en prendre soin est une nécessité.

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4 SOINS DÉJÀ ICONIQUES Ultimune : un sérum activateur qui incarne à lui seul le must de la recherche Shiseido avec sa double technologie anti-âge. Il est le seul à travailler sur le système immunitaire de la peau et stimule les défenses internes afin de rendre la peau plus forte. Essential Energy : un cocktail d’acides hyaluroniques qui en fait l’allié des peaux en quête d’éclat et en besoin d’hydratation intense. Benefiance : un soin hydratant complet qui cible la formation des rides et ridules afin de garantir une peau visiblement lissée et repulpée. Vital Perfection : un soin anti-âge qui rassemble les dernières technologies apportant hydratation, fermeté et éclat. La peau est visiblement liftée.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC SHISEIDO. SHISEIDO.BE

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be auty

GERMANIER

b ea u t y

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BOUCLIER Gare à celles et ceux qui s'approchent trop près de notre bulle. Qui s'y frotte, s'y pique !

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e ll e beauty Texte Valentine Pétry

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De Harry Styles à Naomi Watts, ils et elles sont de plus en plus nombreux·euses à lancer allègrement sérums et vernis à ongles. La qualité et l’innovation sont-elles pour autant au rendez-vous ? Enquête.

Lorsque les acteurs Jared Leto, Brad Pitt et le musicien Travis Barker ont lancé leur gamme de soins en octobre, internet a explosé. Trop c’est trop : « Nous ne voulons plus de marques de célébrités », a en substance répliqué un collectif de fondatrices de jeunes labels au Royaume-Uni dans une lettre ouverte à Brad Pitt. Jamais en reste pour se payer un bon coup de com’, la marque The Ordinary s’est aussi fendue d’un post Instagram bien senti : « Nos scientifiques ne sont pas des célébrités. Et la plupart des célébrités ne sont ni scientifiques ni experts en beauté. » Caroline Hirons, une experte britannique en soins et autrice réputée outre-Manche pour son franc-parler, a elle aussi pesté : « Nous avons une industrie d’excellence, ne venez pas me parler de ça », avant de lancer sa propre gamme, Skinrocks, quelques jours plus tard. Mais la « bulle des marques de célébrités », comme l’appelle la presse américaine, n’est pas près d’éclater. Depuis, le chanLe Domaine, la marque de soins pour la peau lancée par Brad Pitt. teur Robbie Williams a tenté de lancer Hopeium, sa gamme de parfums, mais la société YSL a déposé un recours, car le nom ressemble trop à celui de son jus culte, Opium. On murmure aussi que Sienna Miller créerait ses soins sous peu. S’il y a quelques années le phénomène faisait sourire, il agace désormais. L’urgence environnementale a changé la donne : pour bon nombre de consommateurs et consommatrices d’aujourd’hui, chaque nouveau produit est un déchet en devenir. Bref, ces lignes seraient le symbole de l’opportunisme. Pire, elles sont par les mêmes entreprises. Elles trale symptôme de nos contradictions : à l’heure où le mot sobriété est sur toutes vaillent de plusieurs façons : une marque les lèvres, notre modèle économique et nous-mêmes restons désespérément apporte une recette précise et la fabrique accros à la surproduction et son corollaire, la surconsommation. à grande échelle, ou elles customisent une version déjà créée, ou elles inventent une ligne de toutes pièces et apposent le Toujours plus de produits logo sur ces produits. Point crucial pour Le marché classique est largement saturé par des produits créés par les la sécurité, elles réalisent aussi les tests marques traditionnelles. Quand un concept fonctionne, des versions alternad’innocuité nécessaires à la mise sur le tives pullulent quelques mois plus tard ; l’industrie appelle cela les « me too marché. On peut produire en Europe, et products ». C’est précisément ce trop-plein de produits, qui ne répond plus à être certifié bio, pour quelques milliers aucun besoin fonctionnel, qui accorde encore plus d’importance au storyteld’euros. « Tout le monde veut lancer sa ling et donne l’illusion que tout un chacun peut se lancer. N’en déplaise aux gamme », confirme Mamoune Khadira, commentateurs·trices, les lignes de stars ne sont, en matière de qualité, ni pires cofondateur de Dôm Labs, un laboratoire ni meilleures que celles du reste du marché, car elles sont fabriquées et conçues belge qui collabore avec des célébrités, dont des mannequins internationaux, selon ses dires, et propose un catalogue de

GETTY IMAGES / KARWAI TANG, PRESSE

« S’IL Y A QUELQUES ANNÉES LE PHÉNOMÈNE FAISAIT SOURIRE, IL AGACE DÉSORMAIS »

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Florence by Mills, la marque de cosmétiques de Millie Bobby Brown.

rance Doré, une version copiée-collée selon ses dires de la « French pharmacy », destinée au marché américain. Ce type de produits ne transformera pas votre peau, mais lui apportera a minima de l’hydratation, bref, la maintiendra en bonne santé. Lorsque ces marques mettent en avant des ingrédients un peu plus techniques, comme le rétinol, la vitamine C ou les peptides, rares sont celles qui en affichent la dose ou font appel à des études cliniques, onéreuses, alors que le but de l’opération est précisément de couper les coûts.

« CRÉER UN PRODUIT DE BEAUTÉ QUI RESSEMBLE BEAUCOUP AU RESTE DU MARCHÉ N’EST PAS DIFFICILE. LE VENDRE EST COMPLIQUÉ. C’EST LÀ QUE LA CÉLÉBRITÉ A L’ARGUMENT MASSIF : SA COMMUNAUTÉ »

Créer un produit de beauté qui ressemble beaucoup au reste du marché n’est pas difficile, ni même très cher. Le vendre est compliqué. C’est là que la célébrité a l’argument massif : sa communauté. Et tant pis si les quantités achetées sont minimes, les marges sont telles que le « coup » est rentable. « Même si seulement 0,1 % des followers de célébrités achètent, cela va créer un succès à très court terme. Mais les client·e·s vont-ils être fidèles ? Qui aura envie de porter un parfum Jennifer Lopez dans cinquante ans ? Et puis, c’est risqué. Un scandale autour de la personnalité, et tout peut s’écrouler », poursuit Hind Sebti. C’est vrai, certaines marques sont par essence éphémères. Harry Styles, qui a lancé des vernis et palettes de make-up, confie qu’il ne sait pas ce que sera Pleasing, sa ligne, dans cinq ans. En attendant, elle cartonne. L’investissement financier est impossible à connaître : parfois ce sont de simples accords de licence, mais souvent ce sont des contrats où la star possède à la fois des parts dans l’entreprise et un accord de licence (comme pour Fenty et Rihanna, selon le « New York Times »). Et c’est juteux : le « New York Times » a eu connaissance des sommes concernant Khroma, une marque lancée par les sœurs Kardashian en 2012, qui n’existe plus : les sœurs avaient récolté 1 million de dollars lors du lancement, et le contrat promettait au minimum 4,6 millions de dollars au fur et à mesure des créations de produits.

Créer le besoin, mais surtout l’envie

Rares sont les personnalités qui lancent leur propre entreprise, comme Lady Gaga et Selena Gomez (Rare Beauty), bien que cela reste l’option la plus rentable. Ces deux marques sont de très bonne qualité, car les deux stars tiennent le même discours : les produits sont dédiés aux fans avant tout. Elles misent tout sur leur réputation. Et le succès n’est pas toujours au rendez-vous : Haus Laboratories, la première marque de Lady Gaga, lancée en 2019 sur Amazon, n’existe plus. Elle a été relancée cette année sous un nouveau nom, Haus Labs by Lady Gaga, avec des formulations clean, et un autre revendeur, Sephora – qui appartient au groupe LVMH. Comment juger du niveau d’implication d’une star ? Il suffit d’observer si elle bosse beaucoup pour vendre le produit. Si elle se contente d’un lancement tiède (Brad Pitt et Travis Barker ont raté le leur,

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218 produits. « Je reçois au moins un appel par jour. C’est bien plus facile que de lancer des vêtements, car vous pouvez obtenir le produit clé en main. » En cosmétique, pas de problème de taille ou de saisonnalité. « Le coût d’entrée dans la mode est plus élevé », confirme Hind Sebti, fondatrice et cheffe du développement de Waldencast, un grand groupe cosmétique britannique, « car la qualité est immédiatement visible. Une robe mal coupée se voit à l’œil nu, alors que les soins laissent beaucoup plus de place à l’interprétation. » De fait, la plupart des gammes sont souvent lancées avec une ligne courte et des produits peu techniques, nécessitant peu d’explications, et des promesses de résultats raisonnables. On retrouve d’ailleurs fréquemment les mêmes mots : « minimaliste » ou « holistique ». Un nettoyant, une crème hydratante, voire un sérum… avec eux, on joue souvent la simplicité et des textures agréables, à l’instar de la ligne de Ga-

Un business juteux avant tout

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e ll e beauty en montrant un intérêt minime pour la cosmétique dans les médias), on peut en conclure qu’elle n’y a jeté qu’un œil. Parfois, l’investissement personnel se sent : Victoria Beckham, rencontrée lors de sa collaboration avec Estée Lauder, est une passionnée de maquillage qui contrôlait alors jusqu’à la taille des paillettes dans les fards. Elle a aujourd’hui sa propre ligne et ses produits sont de bonne qualité, car elle a l’œil d’une directrice artistique doublée d’une consommatrice avertie. Ce qui est certain, c’est qu’une grande partie de ces gammes ne naissent pas dans le cerveau de votre chanteuse préférée ! Elles sont développées par des incubateurs, qui dénichent le « besoin non adressé » du marché. Une fois que l’on a le concept, l’incubateur trouve la célébrité en accord avec les valeurs (grâce à des outils qui analysent les envies des followers, notamment). Puis le label est développé par des cadres, habitués aux lancements. En un mot, les stars

Les vernis à ongles Pleasing, la marque lancée par Harry Styles.

pourvoyeurs de l’innovation. « Je reçois au moins un appel par semaine d’une personnalité à plus de 10 millions d’abonné·e·s », se félicite John Melo, fondateur d’Amyris, un géant de la biotechnologie, qui fournit plus de 4.000 ingrédients aux groupes cosmétiques du monde entier. « J’accepte de travailler avec elles lorsqu’elles sont enthousiasmées par notre technologie », partage celui qui s’apprête à collaborer avec David Beckham. « La célébrité est un partenaire, mais elle n’est qu’un moyen pour que les gens prêtent attention à notre technologie plus rapidement. » Et souvent, le choix de travailler ou non avec quelqu’un est une question de timing. « C’est beaucoup plus rapide de créer ma propre griffe avec une star plutôt que d’aller expliquer aux groupes l’intérêt d’une nouvelle molécule. JVN Hair, la ligne capillaire de Jonathan Van Ness (une star télévisuelle américaine, NDLR), a ainsi généré plus de 50 millions de dollars la première année. » Elle a également permis aux consommateurs et consommatrices de connaître l’actif produit par Amyris, l’hémisqualane. Le fait que les consommateurs·trices deviennent familier·e·s avec cet ingrédient accélère aussi la demande de la part d’autres groupes. Un double bénéfice. Lorsque Naomi Watts a contacté l’industriel John Melo pour lancer une ligne de soins destinée aux femmes atteignant la périménopause (Stripes), il a choisi d’intégrer l’ectoïne – une molécule qui a la propriété de capter l’hydratation – à des concentrations élevées. Parfois innovantes, souvent de qualité satisfaisante, largement rentables, et finalement élaborées par des expert·e·s, ces gammes ont-elles tout pour plaire ? Pas tout à fait. Pour durer, elles devront devenir plus transparentes : d’où viennent les ingrédients ? Dans quelles conditions ont-ils été produits ? Des questions incontournables pour les consommateurs·trices, qui réclament des garanties indépendantes, via des labels. Les stars ne pourront sans doute pas capitaliser longtemps sur la seule affection que leur porte le public.

proposent précisément ce dont nous avons envie. D’autres lignes sont créées pour permettre aux revendeurs de recruter de nouvelles cibles – une star jeune pour capter la Gen Z dans un réseau vieillissant, par exemple, ou une marque « black-owned », fondée par une célébrité noire, pour compenser un manque d’inclusivité. En réponse à ce foisonnement, les célébrités sont de plus en plus nombreuses à s’appuyer sur des expert·e·s pour proposer des produits excitants (et justifier des prix élevés). Harry Styles collabore avec un designer pour les couleurs de sa palette, Brad Pitt avec des chercheurs et chercheuses, Scarlett Johansson met en avant la CEO de sa gamme The Outset… Elles ont tout intérêt à communiquer ces infos auprès du public, pour apporter de la crédibilité à leur affaire. D’autres s’allient avec les fournisseurs d’ingrédients,

GETTY IMAGES / ANTHONY PHAM, INSTAGRAM @PLEASING

« UNE GRANDE PARTIE DE CES GAMMES NE NAISSENT PAS DANS LE CERVEAU DE VOTRE CHANTEUSE PRÉFÉRÉE »

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e ll e beauty focus Texte Marie-Noëlle Vekemans

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Bye bye le froid et la grisaille. Le printemps est la période idéale pour s’offrir une escapade bien-être — en solo, en couple ou même en famille — pour recharger ses batteries. Destination détente encore sous-estimée : La Réserve Genève Hôtel & Spa. Entre lac et montagnes, ce complexe hôtelier 5 étoiles (qui propose également la location d’une villa grand luxe avec vue panoramique sur le lac Léman), situé à 5 kilomètres seulement du centre-ville, s’étend sur plus de 4 hectares et renferme en son sein tout ce qu’il faut pour profiter d’un séjour mêlant détente optimale et plaisir maximal : trois restaurants dont le Tsé Fung, l’unique restaurant chinois étoilé de Suisse, un spa premium, des piscines intérieure et extérieure, des jardins verdoyants, un Kid’s Club, un centre fitness équipé de la toute dernière génération d’appareils Technogym ainsi qu’une équipe de coachs santé et sportifs. Le spa s’appuie sur l’expertise scientifique et médicale de la marque Nescens issue du Centre de prévention du vieillissement de la Clinique Genolier créée par le professeur Jacques Proust, pionnier dans le domaine de la médecine anti-âge. Les prestations prodiguées par une équipe de thérapeutes pluridisciplinaires ont pour objectif d’optimiser le capital santé et jeunesse en offrant une synergie entre soins, sport et nutrition. Autre point fort des lieux : une offre variée d’activités qui permet de répondre aux envies de tous et toutes, et de mêler découvertes gastronomiques, activités sportives, soins visage et corps, promenades en pleine nature, sorties culturelles (musée, opéra, théâtre, galeries d’art), etc. Un refuge plein de bonnes ondes qu’il est difficile de quitter et que l’on a hâte de retrouver.

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La Baie d’Along, Vietnam

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Rien de mieux qu’un parfum pour s’évader en une seule respiration.

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MILAN Capitale de la mode en Italie, Milan transpire l’histoire, l’art et la culture. Cette fragrance reflète son élégance et sa modernité avec des notes de tête fraîches et citronnées suivies par un cœur fait d’oliban, de jasmin et enfin, sur la longue, une présence de vanille, de musc, d’ambre et d’autres merveilles boisées. Eau de parfum, Fragrance Du Bois, 100 ml, 275 € chez Senteurs d’Ailleurs. DO SON Enfant, l’un des fondateurs de Diptyque y passait ses étés. Ce petit coin de paradis situé dans la baie d’Along au Vietnam est ici recréé grâce à des notes marines, d’une intense fraîcheur, qui se marient avec des notes puissantes, enivrantes et épicées de tubéreuses. Eau de parfum en édition limitée, Diptyque, 75 ml, 150 € chez Senteurs d’Ailleurs. PARIS La ville des amoureux, ses bistrots, ses immeubles haussmanniens, son effervescence et sa douceur de vivre aussi. Ce jus floral évoque l’insouciance d’une matinée passée à flâner à la terrasse d’un café. Une fragrance construite autour de la rose Damascena ravivée par le citron et la mandarine, des notes de poivre rose et un cœur de patchouli. Eau de toilette Paris-Paris, Les Eaux de Chanel, 125 ml, 135 € en exclusivité sur chanel.com. ÉGYPTE Pays des pharaon·ne·s, berceau de l’humanité, là où se mêlent histoire, mystères et mythes fabuleux. Pour l’incarner, un parfum chaud, sensuel, envoûtant à base de lavande, de mousse, de citron, de noix de muscade, de cardamome, de patchouli, de bois de santal et de cuir. Eau de toilette, Eight & Bob 100ML, 150 € chez Beauty by Kroonen.

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e ll e beauty focus Texte Marie-Noëlle Vekemans

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Pour une peau plus ferme et rebondie : le Double Serum Light Texture de Clarins Le chic à la française, de jolies mailles, des pantalons bien coupés, des coloris souvent nude et pastel, une sélection pensée pour attirer les regards sans en faire trop, c’est ce qui fait le succès de la marque qui, pour compléter ses looks, lance sa toute première collection de maquillage. Une ligne composée de cinq produits, tous des indispensables du quotidien faciles à utiliser : un baume à lèvres, une palette à lèvres, un crayon brun pour les yeux, un mascara et un rouge à lèvres. De quoi intensifier subtilement le regard et embellir délicatement la bouche sans risquer le faux pas. Disponible sur www.sezane.com

Depuis 35 ans déjà, ce soin iconique séduit les femmes à travers le monde. Pour satisfaire à la demande, il se décline désormais dans une nouvelle texture plus légère qui convient tout particulièrement aux peaux mixtes à grasses, aux hommes et aux personnes vivant sous des climats chauds et humides. 50 ml, 132 €

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Pour une peau plus lisse : la lotion exfoliante de La Mer Ce traitement doux convient à toutes les peaux. Il s’applique deux fois par jour et permet de lisser visiblement le grain de peau, d’atténuer les ridules et d’unifier le teint. Rapidement, la peau est plus douce et plus lumineuse sans dessèchement, rougeurs ou irritations. 100 ml, 135 €

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e ll e beauty focus LES SECRETS DE BEAUTÉ DE MELISSA BARRERA Actrice en vogue du petit et grand écran, elle incarne une beauté naturelle et est une des ambassadrices de la marque Clinique.

Êtes-vous plutôt make-up ou skincare addict ? J’aime le maquillage, j’en porte quasi tous les jours lorsque je travaille, mais je dirais que je suis plutôt une skincare addict. Je prends soin de ma peau avec beaucoup de sérieux et jamais, absolument jamais, je ne zappe ma routine de soin du matin ou du soir.

À quel âge avez-vous commencé à porter du maquillage ? Fond de teint sérum Even Better Clinical SPF20, Clinique, 30 ml, 45 €.

BON À SAVOIR

Enfant, je prenais des cours de danse et en fin d’année, au moment des spectacles, ma maman me maquillait. J’adorais ce moment, je me sentais tellement grande. Je me rappelle d’ailleurs qu’elle utilisait un blush rose que j’adorais et c’était un Clinique. Ensuite, j’ai commencé à m’acheter mon propre maquillage vers 11 ou 12 ans, je dirais. Je m’en souviens assez bien, car c’est la période où je voulais commencer à sortir et faire la fête avec des garçons (rires). J’allais chez Target et je m’achetais un blush ou un eye-liner noir.

Quel a été votre pire beauty faux pas ? Plus jeune, j’étais obsédée par mes sourcils. Ils sont épais et ils se rejoignaient en monosourcil. J’ai commencé par les épiler un peu, mais rapidement, ça a dérapé. Mais Dieu merci, ils ont repoussé !

De qui aimeriez-vous connaître les secrets de beauté ? Cher ! Mais comment fait-elle ? Comment ?

Adaptez-vous votre maquillage à votre humeur ?

Notre allié à la rédaction : Relaxaé, le thé vert grand cru antistress des Thés de la Pagode. Composée de mélisse, de camomille sauvage et de graine de chanvre, cette boisson apaiserait angoisses et nervosité.

Comment prenez-vous soin de votre peau au quotidien ? Le matin, je nettoie, j’hydrate et je protège avec un SPF avant d’appliquer mon maquillage. Le soir, après avoir retiré mon maquillage et nettoyé ma peau, je la laisser respirer et je la répare avec un soin hydratant. Je pense aussi que ce qui fait une grande différence ce sont les produits de maquillage que l’on utilise. Mon fond de teint (Even Better Clinical de Clinique) est conçu comme un soin hydratant. Il maquille et soigne la peau en même temps. Résultat : le soir, quand je me démaquille, ma peau n’est pas rouge ou irritée, elle est belle et douce. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime travailler avec Clinique. Ils mettent le soin de la peau au centre de leurs produits.

Selon vous, quel est le conseil beauté que tout le monde devrait suivre ? Protéger sa peau du soleil. Partout, tout le temps ! Vous pensez parfois ne pas en avoir besoin, mais c’est une erreur. Porter un SPF chaque jour fait une énorme différence sur le long terme. PRESSE

Le stress est sans conteste le mal des temps modernes. Ses dommages physiques et psychiques immédiats sur l’organisme sont nombreux : fatigue, douleurs musculaires, troubles digestifs, sans oublier anxiété, variations de l’humeur, voire dépression pour les cas les plus sévères. Comment lutter contre ces symptômes ? Outre la pratique d’un sport (qui fait baisser le taux de cortisol, l’hormone du stress), les massages (qui activent les systèmes circulatoires et favorisent l’élimination des toxines), il ne faut pas oublier de s’hydrater suffisamment, et notamment à l’aide de boissons saines aux vertus apaisantes.

Mon maquillage de tous les jours est assez simple. J’aime les mises en beauté naturelles, mais quand je sors, que ce soit pour un événement professionnel ou pour voir des amis, j’aime bien intensifier mon regard ou ma bouche. J’adapte plutôt mon look à ma tenue et au lieu où je vais.

Boîte de 18 Infusettes, 10,40 €.

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À L'OMBRE DES OLIVIERS Où aller pour une escapade figée dans le temps ? À Essaouira, ça ira.

IRIS ROMBOUTS

Notre collègue Jolien Vanhoof s'apprête à profiter d'un moment de farniente bien mérité.

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e ll e reportage Texte Marie-Noëlle Vekemans

LES TRÉSORS CACHÉS D’ESSAOUIRA

Ville portuaire située sur la côte atlantique du Maroc, Essaouira est décrite comme l’une des villes les plus romantiques du pays. Destination touristique de plus en plus prisée des couples, des familles et des amateurs et amatrices de sports nautiques, elle a su, malgré tout, préserver sa tranquillité et son art de vivre. Et, à quelques kilomètres seulement de la Médina, on y découvre encore de superbes demeures authentiques et confortables où profiter de tous les plaisirs de la vie sous le soleil.

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reportage

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e chant des oiseaux, le bleu de l’océan, le bruit des vagues, la brise marine rafraîchissante, le charme d’Essaouira a déjà fait chavirer bien des cœurs. L’ambiance y est paisible, l’accueil chaleureux. On s’émerveille devant ses remparts, sa Médina – parmi les plus authentiques du Maroc et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco – ses ruelles étroites qui abritent de petites maisons blanches et bleues, ses souks et leurs étals colorés. Mais la beauté des lieux ne s’arrête pas là. De l’autre côté de la muraille, le spectacle offert par mère Nature est tout aussi époustouflant.

IRIS ROMBOUTS

Essaouira, la mariée de l’Atlantique

L’un des plus gros avantages de la destination est sans nul doute que les températures y sont idéales toute l’année, oscillant entre 20 et 28 degrés. On peut y profiter des plaisirs de la plage et de l’océan (Essaouira est d’ailleurs un spot incontournable pour les amateurs et amatrices de surf, windsurf et kitesurf qui profitent de la qualité du vent), mais aussi des activités sportives et sorties fa-

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À gauche : cour intérieure de l'hôtel Le Jardin des Douars. À droite : la base nautique du restaurant Océan Vagabond. En bas : les souks d'Essaouira.

miliales à pratiquer dans les dunes. On y trouve pas mal de bonnes adresses dont des restaurants et concept-stores souvent tenus par des compatriotes belges ou français·es. La cité, anciennement appelée Mogador, est aussi mondialement connue pour sa production d’huile d’argan et chaque été, elle vibre au rythme des musiques mises à l’honneur par le festival Gnaoua. •••

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e ll e reportage À gauche : l'une des chambres situées le long de la piscine de la villa Aruba. À droite : vue depuis le hall d'entrée sur la lumineuse salle à manger.

Villa Aruba, le coup de foudre

piste de pétanque installée, des fleurs et végétaux locaux (oliviers, arganiers, bougainvilliers) plantés par centaines pour embellir les jardins et baliser le chemin de promenade. Une fois les portes de la demeure franchies, on s’y sent comme à la maison. Les maîtres mots sont : quiétude, sérénité et hospitalité. Au rez-de-chaussée, la cuisine, la salle à manger et le séjour débouchent sur la splendide piscine et les terrasses ouvertes et couvertes. Également, deux chambres et leurs salles de bains attenantes ainsi que la buanderie. À l’étage, une chambre, sa salle de bains et une vaste terrasse extérieure qui offre une vue panoramique sur la propriété et permet d’admirer les somptueux levers et couchers du soleil. Les deux dernières chambres et leurs sanitaires se situent dans le prolongement du pool house, en bordure de la piscine. Au total, la Villa Aruba – qui se loue en entier – peut accueillir de huit à dix personnes. Elle convient parfaitement aux couples d’amis, aux familles, mais aussi aux collègues en quête d’un endroit paradisiaque où réaliser un séminaire ou un team building. Un espace dédié à la pratique du yoga ou d’un sport sur tapis est même aménagé.

Un service sur mesure

Sur place, Fatima, la cuisinière et gouvernante, et Hassan, l’homme à tout faire, sont les anges gardiens des lieux et de leurs résident·e·s. Leur gentillesse désarçonnante contribue à la sérénité des lieux et apporte une touche de douceur supplémentaire au séjour. L’hébergement est proposé en demi-pension. Formule que l’on vous conseille vivement afin de goûter aux délices locaux, à savoir des tajines de viande ou poisson, des couscous, des pastillas ou encore des salades variées. Pour les visiteurs·euses souffrant du mal du pays, des pizzas ou pâtes sont également proposées. Envie d’un barbecue, d’un méchoui ? •••

IRIS ROMBOUTS

À une vingtaine de minutes en voiture de la Médina, se trouve une villa paisible tout confort qui a su préserver le caractère authentique des kasbahs d’antan. Cette demeure de caractère, située en bordure d’une forêt d’arganiers centenaires, est une véritable pépite où se réfugier loin de l’agitation du centre. Elle est devenue propriété d’une famille belge il y a une dizaine d’années. C’est l’époque des attentats, le marché immobilier marocain s’effondre. La famille en vacances à Dakhla pour y pratiquer le kitesurf remonte jusqu’Essaouira, découvre la région et tombe amoureuse de la villa. Une offre est remise et ce petit coin de paradis devient la maison de vacances familiale, qu’ils occupent quatre à cinq mois par an. La propriété est en bon état général au moment de l’acquisition, mais les nouveaux et nouvelles propriétaires décident d’y apporter quelques améliorations supplémentaires et de moderniser les installations. Désormais, la piscine est chauffée, les abords aménagés, une

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UNE FOIS LES PORTES DE LA DEMEURE FRANCHIES, ON S'Y SENT COMME À LA MAISON. LES MAÎTRES MOTS SONT : QUIÉTUDE, SÉRÉNITÉ ET HOSPITALITÉ

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e ll e reportage

Le personnel de la maison s’occupe de tout pour vous. L’objectif est toujours le même : profiter, lâcher prise et se détendre. Les nombreux contacts sur place des propriétaires facilitent grandement la vie. Besoin d’un taxi, de louer une voiture, de réserver un massage à domicile, etc. Il suffit de demander. Séjourner à la Villa Aruba, c’est s’offrir une parenthèse ensoleillée, où le beau est partout, où la gentillesse est omniprésente, où le temps s’écoule au ralenti. Une bulle où prendre le temps de vivre pleinement. Inch Allah, cher Maroc, on reviendra ! ••• Informations et réservations sur aruba-essaouira.com

En haut : vue depuis le pool house sur l'arrière de la Villa Aruba. Au milieu : l'une des chambres donnant sur une des terrasses. En bas à droite : le petit déjeuner préparé par Fatima et servi dans la salle à manger.

Une partie des jardins et de la promenade de la Villa Aruba.

IRIS ROMBOUTS, PRESSE

« UNE VILLA PAISIBLE TOUT CONFORT QUI A SU PRÉSERVER LE CARACTÈRE AUTHENTIQUE DES KASBAHS D’ANTAN »

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nasoha.be

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Hôtel Le Jardin des Douars

NOS ADRESSES COUP DE COEUR Jardin des Douars. Cet hôtel de charme tout à fait exceptionnel réalisé dans le respect des traditions et matériaux marocains (et tenu par des compatriotes ! #belgiandoitbetter) est construit au coeur des collines. Des chambres, des suites et des villas sont proposées pour accueillir les chanceux·euses visiteurs·euses. La vue depuis les bars et restaurants est splendide. La piscine et le spa complètent l’offre luxe de ce petit coin de paradis. jardindesdouars.com

TANGUY PELS, IRIS ROMBOUTS

À gauche : atelier de cuisine Madada. À droite : préparation d'une tajine de poulet aux oignons confits et raisins secs.

Atelier Madada. Situé à l’entrée de la Médina, cette adresse incontournable des gourmand·e·s propose des cours de cuisine marocaine (500 dhs, soit environ 50 €) ou de pâtisserie orientale (220 dhs, soit environ 22 €). Un moment convivial de partage et de découverte olfactive et gustative, car bien évidemment après avoir cuisiné vient le moment de la dégustation. lateliermadada.com •••

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Constance Hotels & Resorts

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UNE ESCAPADE PARADISIAQUE ET ÉCOLOGIQUE Amoureux de la nature, amateur de grand soleil, de mer cristalline, de sable blanc ou de paysages dignes d’une carte postale ? Si oui, les hôtels de Constance Hotels & Resorts à Maurice sont faits pour vous !

Les deux hôtels 5 étoiles situés sur la côte Est à l’Ile Maurice dans l’océan Indien, le Constance Prince Maurice et le Constance Belle Mare Plage, promettent un véritable moment d’évasion. Certifiés par The Green Globe, ils portent une attention particulière à la préservation de la biodiversité et au bien-être de tous, employés comme voyageurs. La gastronomie locale et internationale sont mises à l’honneur, tout comme les moments de détente proposés au Constance spa des établissements éco-chic. Envie d’activités plus dynamiques ? Plongez et explorez un paradis aquatique et optez pour les sports nautiques. Pour une partie de golf, rendez-vous sur les parcours de championnat 18 trous du Constance Belle Mare Plage qui accueillent tous les ans la mythique compétition MCB Tour Championship. Pendant ce temps, les plus petits sont invités au Constance Kids Club pour des journées à thèmes, des excursions et des activités aquatiques.

CONSTANCE BELLE MARE PLAGE Le tout premier hôtel de Constance Hotels & Resorts est fidèle à son ADN mauricien. Le personnel y est souriant, l’ambiance chaleureuse et la décoration raffinée. Au fil des ans, il s’est imposé comme une référence de la gastronomie insulaire avec sept restaurants et bars, dont le Blue Penny Cellar réputé pour sa sélection de vins. Que l’on opte pour une chambre, une suite ou une villa, les vacances seront inoubliables !

CONSTANCE PRINCE MAURICE Refuge romantique entre jardins tropicaux, mangrove et eau cristalline, le Constance Prince Maurice de la collection « The Leading Hotels of the World » a été conçu en harmonie avec la nature. Entre jadins tropicaux, mangrove et mer, le spa, les piscines à débordement, les suites et villas se marient parfaitement à l’environnement et font de l’hôtel le lieu idéal pour profiter des nombreux loisirs.

Vol direct de bruxelles vers L'île Maurice via Air Belgium apd 849€ A/R. www.airbelgium.com CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC CONSTANCE HOTELS & RESORTS. WWW.CONSTANCEHOTELS.COM

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e ll e reportage

Villa Beldi. À 5 minutes à peine de l’agitation du centre-ville, ce boutique-hôtel fait office de refuge verdoyant. Dans cette ancienne propriété des années 60 rénovée avec goût, on perd littéralement la notion du temps. On y va pour déguster des plats raffinés à la présentation soignée et pour chiller au bord de la piscine jusqu’au coucher du soleil. villabeldi.com Océan Vagabond. Sa base nautique est devenue le repère à ne pas manquer des amateurs·trices de surf et de kite (mais aussi de paddle, canoë, windsurf et wingfoil). Le site propose également une offre de restauration pour le déjeuner, goûter, apéro ou dîner avec une vue imprenable sur l’océan. Une cuisine maison et méditerranéenne qui fait voyager tant l’esprit que les papilles. oceanvagabond.com Palma Quad. C’est l’activité fun pour découvrir les plages et dunes de sable le long de l’océan. En journée ou au coucher du soleil, pour deux, trois ou six heures. Des promenades à dos de chameaux sont également proposées. On salue l’implication des propriétaires dans la préservation de l’environnement à travers la création de leur propre ASBL « Save the sea » qui collecte chaque année plusieurs dizaines de tonnes de déchets plastiques. palmaquad.com

TANGUY PELS

En haut : sortie dans les dunes avec Palma Quad. En bas : cours de surf organisé par Océan Vagabond.

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voyageurs du monde

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4 DESTINATIONS À CONTRE-COURANT

À DÉCOUVRIR EN 2023 Le cœur palpite à l’idée de la prochaine aventure. Et si cette année, on sortait des sentiers battus à la découverte de nouveaux endroits à explorer ? Parcourez ces 4 destinations bijoux sélectionnées par l’agence Voyageurs du Monde. Ses 200 conseillers, spécialisés par pays, composent des expériences selon les rêves de chacun. Leur créativité est relayée sur place par un réseau local de concierges et un éventail de services haut de gamme. Engagée, l’entreprise assure la neutralité carbone sur la totalité de ses voyages. INDONÉSIE

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Tant de beauté traverse le pays à ses endroits largement moins fréquentés. Voguez entre Indonésie et Papouasie jusqu’au au cœur de l’archipel des Raja Ampat, un millier d’îlots couvert de jungle couronnant des eaux précieuses où vit la plus grande diversité marine de la planète.

Quatre destinations

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CORÉE DU SUD Découvrez une Corée douce et paisiblement green dans la province du Jeolla du Sud où la nature déploie sa magie. La baie de Suncheon, les plantations de thé vert de Boseong ou l’archipel pourpre du Sinan se présentent comme les joyaux de ce pays envoûtant à parcourir en pleine conscience.

GRÈCE

ZAMBIE

La Grèce comme vous ne l’avez jamais vue. Parmi les îles ioniennes, Ithaque est l’un des joyaux cachés de l’Hellade que la foule n’a pas encore pris d’assaut. Aujourd’hui, un vol direct pour sa voisine Céphalonie rend cette perle verte plus accessible.

La Zambie connue pour sa généreuse biodiversité se distingue par son approche environnementale où les safaris sont accessibles à pied. Des lodges ont éclos dans cet esprit slow travel : camps éphémères, énergie solaire, 4x4 électriques, zéro plastique,... La nature reste préservée, vos souvenirs ancrés.

Pour plus d’informations, rendez-vous à l’agence située 23, Chaussée de Charleroi à Bruxelles ou en ligne sur voyageursdumonde.be. CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC VOYAGEURS DU MONDE.

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e ll e reportage Texte Céline Pécheux

décrytage

BRUXELLES HÔTE GAMME

Pour plaire à la génération « digitale », coutumière du low cost, des réservations en ligne, des modes d’hébergement pas formatés et plus collaboratifs, l’hôtellerie bruxelloise se réinvente.

Installé aux étages supérieurs de l’ancien siège social de la Royale belge, l’hôtel Mix prend le pari d’attirer les touristes comme les Bruxellois·es pour leur offrir une expérience unique.

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reportage

« Les 18-34 ans ne sont pas attiré·e·s par les hôtels standardisés que proposent les grandes chaînes. Quand les gens voyagent, ils veulent soit louer un Airbnb pour se sentir comme à la maison, soit vivre une expérience unique dans un hôtel lifestyle qui casse les codes », explique Jean-Michel André, l’homme derJean-Michel André, CEO de limited Edition Hotels. rière le Mix, l’hôtel urbain qui ouvrira ses portes en juin dans l’ancien bâtiment de la Royale belge. Avec l’ouverture prévue de plusieurs hôtels-concepts ce printemps – The Hoxton, Mix et l’année prochaine The Standard –, Bruxelles attire donc les convoitises des investissements internationaux et ce n’est pas trop tôt !

Cosmo, boulot, dodo

« Répondre à un état d’esprit “millénial” » est donc le mantra de ces concepts hôteliers qui misent plus sur la qualité de leurs cours de yoga que sur la présence d’un·e concierge 24h/24 dans leur lobby. Mais encore ? « La chambre devient secondaire par rapport à l’expérience. Nous voulons créer des souvenirs, que les client·e·s aient des émotions avec nous », confie ce professionnel de l’hôtellerie qui n’en est pas à son premier coup d’essai avec à son palmarès : Le Berger, Jam Hotel et Jardin Secret (entre autres). L’hôtel du XXIe siècle, comprend-on, est confortable (on ne plaisante pas avec la literie), écoresponsable, loin des quartiers dits touristiques, modéré dans ses tarifs (avec ceux d’Airbnb en ligne de mire), ultra-connecté (wifi de compétition impératif ), et ambitionne de créer sa propre communauté réelle et virtuelle. L’épicentre du très cool hôtel Hoxton qui ouvrira en mai dans le quartier du Botanique à Bruxelles n’est donc plus la chambre, mais un bar à cocktails et un restaurant mexicain branchés sur l’époque et l’environnement. Le cocon pour touristes et cadres en déplacement brasse, « pulse », se mue en lieu de vie et de culture, embauche un·e Brand Manager, invite des artistes

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forcément locaux·ales – comme les produits au menu –, s’ouvre sur la ville pour rentabiliser son restaurant, ses chef·fe·s, sa déco rétro, pour se faire connaître, aussi, et permettre aux client·e·s de faire la fête avec l’autochtone sans avoir à débrancher leur ordinateur portable (pas un hôtel n’ouvre aujourd’hui sans son espace de coworking !). « Le Hoxton n’ouvre pas à Bruxelles et à côté de la gare du Nord par hasard. Miser sur un quartier en devenir, c’est vraiment leur philosophie ! C’est ce qu’ils ont fait à Londres quand ils se sont installés à Shoreditch – qui n’était pas encore le quartier branché que l’on connaît aujourd’hui », explique Elsa Fralon, Brand Manager du The Hoxton Brussels. De l’autre côté de la ville, à Watermael-Boitsfort, la terrasse du Mix avec sa vue panoramique sur la forêt de Soignes est encore en chantier, mais Jean-Michel André s’y voit déjà… « On voudrait que les gens viennent de tout Bruxelles pour profiter des lieux. Plus qu’un hôtel, le Mix sera un lieu de vie avec une salle de sport, un spa, trois restaurants, des salles de conférence, une bibliothèque pour coworker… Un projet ambitieux qui va, je l’espère, donner un coup de boost à la ville. » Un coup de fouet salutaire pour une ville boudée pendant longtemps par les concepts hôteliers novateurs… « Quand j’ai commencé ma carrière au Sofitel et à l’Hilton, on faisait 20 % d’occupation le vendredi soir ! C’était mort ! Bruxelles était alors considérée comme une ville administrative où il ne se passait rien. Aujourd’hui, les choses bougent. La ville tire son épingle du jeu grâce à son atmosphère décontractée et arty, ses boutiques d’antiquités, ses créateurs et créatrices de mode, sa gastronomie. Il ne faut pas oublier qu’on est la première capitale diplomatique. On est au cœur de l’Europe. Avec le Brexit, Londres a perdu des plumes. Paris est trop chère. Du coup, Bruxelles représente une belle alternative pour les investisseurs et investisseuses », confie le CEO de Limited Edition Hotels. « La preuve c’est que les chaînes les plus cool du moment comme Soho House, The Standard et Hoxton veulent y ouvrir une antenne. Le fait que ces grands noms débarquent ici est une bonne chose ! Ils vont prendre la place des auberges “à l’ancienne” qui doivent se remettre en question. Avoir des concepts comme ceux-là crédibilise Bruxelles sur la scène du tourisme, cela va attirer d’autres acteurs·trices du secteur et pousser les gens à créer et entreprendre de cool concepts tout autour. » Et d’ajouter : « Ce qui est chouette, c’est que chaque projet hôtelier a son identité propre, donc il y en aura pour tous les goûts. On observe aussi que ces nouveaux hôtels investissent des quartiers inattendus comme celui de la gare du Nord – qui n’est pas forcément le quartier le plus glamour. Je pense que ça va aider aussi à gentrifier ces zones un peu boudées par les Bruxellois·es. » De manière plus terre-à-terre, ces marques investissent Bruxelles aussi et peut-être surtout parce que le foncier est beaucoup moins cher que dans d’autres grandes villes. « À Paris par exemple,

SERGE BRISON, PRESSE

« AVOIR DES CONCEPTS COMME CEUX-LÀ CRÉDIBILISE BRUXELLES SUR LA SCÈNE DU TOURISME »

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e ll e reportage le foncier est trois à quatre fois plus cher qu’ici, mais les nuits d’hôtel ne sont pas trois à quatre fois plus chères ! », analyse Jean-Michel André. D’après les derniers chiffres de la Brussels Hotels Association, le secteur du tourisme à Bruxelles a, depuis la fin de la pandémie, repris des couleurs avec un taux de remplissage des hôtels de 70 % en moyenne. Des chiffres confirmés par l’homme à la tête de l’hôtel du Berger : « Depuis la fin de la pandémie, on remplit nos hôtels avec les Anglais·es, les Français·es, les Allemand·e·s, les Néerlandais·es qui ont redécouvert les joies du voyage de proximité. Certes on a moins de Chinois·es et de Japonais·es, mais on a gagné une clientèle locale qui, au-delà de vouloir découvrir une ville, veut aussi et surtout vivre des expériences authentiques. Bruxelles devient aussi une destination en soi alors qu’avant, elle était toujours une étape entre Londres et Paris. Avec le Mix à Watermael-Boitsfort, on offrira aux étrangers·ères comme aux Bruxellois·es une destination unique où poser leurs valises pour un week-end ou plus et vivre un moment hors du commun. Une bulle de confort, un dépaysement sans décalage horaire. La semaine, on a énormément de demandes pour les séminaires qui cherchent un cadre agréable avec des infrastructures de travail comme de loisirs. Le week-end, on compte sur un tourisme “citytrip”, mais aussi sur les locaux·ales qui ont envie de changer d’air. »

Lieux de vie hybrides

Attirer la clientèle locale, c’est donc l’une des particularités de ces hôtels « open-house », qui proposent presque tous des restaurants et bars qui ne ciblent pas seulement les client·e·s hébergé·e·s. Pour ces hébergements quatre étoiles aux identités bien trempées, mélanger les touristes, les voyageurs·euses d’affaires et les habitant·e·s est devenu le nouveau Graal. Cette formule magique permet de gagner en animation, de se faire connaître, de diversifier les sources de revenus et de créer une forme d’authenticité locale, loin des hôtels standardisés perçus comme ringards. Pour la petite histoire, ce modèle, appelé aussi « hôtellerie lifestyle », a été impulsé dans les années 2010 par Serge Trigano, ancien directeur du Club Med, avec ses hôtels Mama Shelter. Le premier s’est installé rue de Bagnolet (dans le XXe arrondissement de Paris), dans un quartier alors considéré comme peu propice à ce genre d’activités, et a tout misé sur son restaurant, son bar et ses activités. Pour attirer les voyageurs·euses à Watermael-Boitsfort, le Mix mise à son tour sur une décoration singulière (dont le maître d’œuvre n’est autre que Lionel Jadot), une atmosphère décontractée, un esprit convivial pour attirer les locaux·ales… Concrètement : des restaurants de partage, une salle de sport haut de gamme, des chambres aussi cool que hightech, des conférences dans un auditoire des années 70… Du haut de ses 22 étages de la tour Victoria au style brutaliste, The Hoxton Bruxelles (après Paris, Londres et Amsterdam) s’implante lui aussi dans un quartier « décentré » et s’en imprègne complètement pour en faire une maison ouverte et accueillante. « Bétonné et très “corporate”, ce quartier d’affaires jouit d’un nouveau souffle avec l’arrivée de The Hoxton qui lui apporte un peu de couleurs et de vie. Aujourd’hui, l’hôtel est consommé comme un divertissement, c’est une destination en soi », nous confie Elsa Fralon. « The Hoxton est une adresse qui booste l’ego d’une ville comme son économie locale. Mon boulot consiste à rendre l’endroit cool, d’y organiser de belles collaborations avec des acteurs·rices locaux·ales comme internationaux·ales et d’y attirer les gens les plus créatifs et les plus inspirants pour en faire un lieu de rendez-vous incontournable. » •••

The Hoxton. Dans ces établissements habituellement destinés aux seul·e·s touristes, il n’est plus impensable de croiser des locaux·ales sirotant un verre au bar ou s’offrant une chambre double pour la nuit.

PRESSE

« AUJOURD’HUI, L’HÔTEL EST CONSOMMÉ COMME UN DIVERTISSEMENT, C’EST UNE DESTINATION EN SOI »

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e ll e reportage « BRUXELLES A BEAUCOUP D’ATOUTS ET EST SURTOUT UN LABORATOIRE EXTRAORDINAIRE POUR TENTER DES CHOSES QU’ON N'OSERAIT PAS FAIRE AILLEURS »

Dénicher des concepts hôteliers, des marques de mode et des chaînes de restauration à l’étranger, les convaincre de venir s’installer à Bruxelles et leur trouver l’endroit idéal pour s’implanter, c’est le métier de Charles Luel depuis trente ans... À la tête de Retail Partners, l’homme marie avec doigté enseignes internationales et propriétaires d’espaces dans la capitale. Le monde de l’hôtellerie et du luxe, il en connaît donc un rayon. Prada au pied de The Hotel, c’est lui. Le H&M à quelques mètres de là aussi. Alors, on lui a demandé pourquoi, à l’inverse de Paris, Londres ou Amsterdam qui collectionnent les palaces, Bruxelles restait encore timide en matière d’hôtels de luxe cinq étoiles… « Jusqu’il y a peu, Bruxelles ne faisait pas rêver... Comme elle ne peut pas concurrencer ses voisines en termes de shopping, restaurants, musées, elle n’attire que le tourisme d’un jour ou business. Les touristes asiatiques ou américain·e·s visitent Bruxelles en une journée, voire en quelques heures et préfèrent bien souvent passer la nuit à Londres ou Paris. Avec la Commission européenne, les hôtels se remplissent la semaine sans effort. Résultat, la ville a toujours eu une offre hôtelière assez désuète. Les grands groupes comme Hilton, Sheraton et Conrad ont fermé leurs portes et n’ont pas été remplacés. L’ancien Métropole avec ses chambres gigantesques ne correspond plus à la demande. L’Amigo est un bel hôtel, mais ses prix sont très élevés et on ne peut pas dire qu’il soit très branché. Aujourd’hui, même si Bruxelles est plus convoitée qu’avant, cela reste toujours un challenge d’y attirer les hôtels de luxe. De prime abord, ils veulent tous s’installer ici, car Bruxelles jouit d’une situation idéale, au cœur de l’Europe. Mais quand les investisseur·e·s se ren-

seignent un peu sur les permis, les charges sociales et le marché, beaucoup abandonnent l’idée. À l’époque, j’avais fait venir le groupe Aman pour qu’ils·elles ouvrent un hôtel sur la Grand-Place et le groupe Six Senses pour une installation dans un château à Drogenbos. Pour les frères Costes, j’avais trouvé un super endroit place Stéphanie – là où est installé Urban Outfitters – pour l’ouverture d’un concept comme à Paris. L’idée avait été approuvée. Il y avait de l’espace et un beau potentiel en termes de marché, mais quand on leur a expliqué tous les permis qu’il fallait et la lourdeur des charges sociales, ils·elles se sont sauvé·e·s. »

Bruxelles vs Anvers

Grâce au port, au business du diamant, à ses enseignes de mode et à son centre-ville facile d’accès, Anvers tire son épingle du jeu et offre quelques beaux hôtels de luxe comme le Botanic Sanctuary Antwerp. Une offre qui rend la ville désirable aux yeux des investisseur·e·s étranger·e·s. Les grandes marques préfèrent d’ailleurs souvent s’installer à Anvers avant d’investir à Bruxelles. Charles Luel : « Bruxelles est un marché singulier. Tous les concepts qui cartonnent ailleurs ne marchent pas forcément ici. Les Bruxellois·es ont leurs habitudes et c’est compliqué de les sortir de cette zone de confort. Starbucks par exemple n’a jamais réussi à s’imposer en Belgique – à part à l’aéroport – alors qu’ils sont partout ailleurs. Mais Bruxelles a beaucoup d’atouts et est surtout un laboratoire extraordinaire pour tenter des choses qu’on n’oserait pas faire ailleurs. » Qui sait, un jour, elle détrônera peut-être Londres ou Paris... En attendant, Bruxelles on t’aime !

PRESSE

Palace où t’es?

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hub.brussels

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« C’EST GÉNIAL CE QUE VOUS FAITES ! »

Les hub.awards débarquent pour la troisième fois à Bruxelles. Ces trophées récompenseront en juin prochain les entrepreneurs et les entrepreneuses les plus inspirant·e·s de la Capitale. Vous en êtes un·e ? Faites-le savoir !

Il y a ces femmes qui arrivent à jongler entre leur rôle de mère, de femme et de cheffe d’entreprise. Il y a ces personnes qui ont décidé de tout plaquer du jour au lendemain pour une vie d’indépendant·e pleine d’incertitudes. Celles qui ont de l’or dans les doigts. Ou des idées folles plein la tête. Celles qui se lancent sans diplôme, à 20 ans ou à 50. Celles qui s’accrochent malgré les crises. Celles qui changent le monde. Ou plus modestement celles qui améliorent chaque jour le quotidien de leurs client·e·s.

On connaît tou·te·s des commerçant·e·s, des entrepreneurs/euses qui forcent le respect et l’admiration. Par leur parcours, leur résilience ou par le don qu’ils ou elles ont de nous surprendre, nous émouvoir, nous inspirer. Ce sont ces hommes et ces femmes que hub.brussels, l’Agence bruxelloise pour l’Accompagnement des Entreprises, veut mettre à l’honneur en décernant ses hub.awards : les personnes qui ont décidé, avec leur entreprise, d’impacter positivement Bruxelles et d’en faire profiter ses habitant·e·s. Avec cette simple petite phrase à leur égard : c’est génial ce que vous faites ! Vous êtes de ces entrepreneurs/euses ? Ou vous en connaissez un·e ? Trêve de fausse modestie… À partir du 1er avril, faites-le savoir au monde en candidatant aux hub.awards. Un jury élira les 5 personnalités les plus inspirantes dans 5 catégories différentes. Et le public aura même l’occasion de voter pour son entreprise bruxelloise de l’année. Alors qui succèdera à Skyfarms, Urbike, Permafungi ou Petite Empreinte ? Peut-être vous ! Plus d’infos et candidatures sur www.hub.brussels

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC HUB.BRUSSELS. WWW.HUB.BRUSSELS

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e ll e city guide Texte Laeticia Møller Photos Vincent Leroux

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ARIS BEAUTÉ CAPITALE

Des hôtels et restaurants sophistiqués dirigés par des chef·fe·s branché·e·s aux galeries recherchées, en passant par une maison de beauté iconique, la capitale accueille toute une série de nouvelles entreprises créées par des designers et architectes français·e·s et étranger·e·s qui forment le cœur battant de la Ville Lumière.

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city guide

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BAMBINI

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UN VOYAGE EN ITALIE

MAISON CARITA

Le duo d’architectes Virginie Friedman et Delphine Versace a osé prendre une autre direction en apportant de la chaleur à la structure brutaliste du Palais de Tokyo. L’univers qu’elles ont créé ici est un mélange de Fellini, Villa Malaparte et glamour des années 1970. Le menu est une combinaison de pizzas cuites au four et de grands classiques italiens comme les pâtes aux truffes et le saltimbocca. Bellissimo !

BEAUTÉ GRAPHIQUE

13, Av. du Président Wilson, Paris 75016 bambini-restaurant.com

Un lieu mythique renaît ! Après un ambitieux lifting réalisé par le duo d’architectes REV studio, la célèbre marque de beauté des sœurs Carita vient de rouvrir les portes de l’hôtel particulier de 1800 m2 où elle a été fondée en 1952. Dès que l’on met le pied à l’intérieur, le ton est donné par l’atrium, ses arches élancées et son escalier en colimaçon, tandis qu’une cloison noire et blanche en marbre ajoute un sens de la structure à l’espace et que le décor en métal chromé et onyx rose des onze salles de soins apporte une touche de chaleur. Parmi les autres installations, citons un salon de coiffure doté des fauteuils Tulipe de Pierre Paulin et le restaurant Rosie, au premier étage, qui propose une carte variée élaborée par Amandine Chaignot. 11, Rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 75008 carita.fr

RESTAURANT MIMOSA & HÔTEL DE LA MARINE

UNE VIE DE LUXE

On pourrait vraiment se croire à Versailles ! Après quatre ans de travaux, l’Hôtel de la Marine, magnifique bâtiment du XVIIIe siècle adjacent à l’Hôtel Crillon, a retrouvé sa splendeur d’antan. Pour prolonger ce voyage dans le temps, le nouveau restaurant Mimosa, du chef étoilé Jean-François Piège, a ouvert ses portes dans l’ancienne écurie. Le menu d’inspiration méditerranéenne, qui comprend des œufs mimosa en six façons, est servi dans un cadre créé par l’architecte d’intérieur Dorothée Delaye, qui allie habilement velours épais, lustres en palmes d’acajou XXL et miroirs vieillis. L’art de la mise en scène dans toute sa splendeur ! 2, Pl. de la Concorde, Paris 75001 hotel-de-la-marine.paris et mimosa-rueroyale.com

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GALERIE PIERRE GONALONS

L A VIBE LOCALE L’arcade Véro-Dodat, construite en 1820, englobe tout ce qui inspire Pierre Gonalons : le XIXe siècle, la proximité du Palais royal, les débuts du commerce parisien... Le designer et architecte d’intérieur, également passionné par le patrimoine et l’histoire de l’art, a recréé les boiseries néoclassiques de l’époque et conçu le parquet à damier « Médaillon » comme un écrin pour ses dernières créations. La chaise Sacré-Cœur en rotin verni, en collaboration avec la Maison Drucker, l’applique King Sun Murano en verre de Murano soufflé à la bouche et laiton brossé sont quelques-unes des créations que l’on peut y admirer. 16, Passage Véro-Dodat, Paris 75001 pierregonalons.com

BONNIE

L’APÉRITIF À UN NOUVEAU NIVEAU Perché aux 15e et 16e étages de la tour Morland, ce restaurant, bar et club offre une vue panoramique inégalée. À deux pas de Bastille, l’ancienne préfecture parisienne a été transformée en un complexe comprenant l’hôtel cinq étoiles So Paris, plusieurs restaurants, une auberge de jeunesse et plusieurs points de restauration. Pourquoi ne pas se détendre autour d’un cocktail, avant ou après le dîner, au bar Bonnie’s, conçu par l’architecte Jordane Arrivetz dans un esprit 70’s avec ses lignes ondulées et ses couleurs bleu électrique, ou préférer l’ambiance disco du club d’en face, avec ses grands canapés en cuir ? 10, Rue Aggripa d’Aubigné, Paris 75004 bonnie-restaurant.com

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MAISON D’ART AMÉLIE

UNE GALERIE HABITÉE Exposer les œuvres comme dans un espace habité, moins intimidant que les cimaises immaculées habituelles, c’est le pari de cette galeriste visionnaire. Amélie du Chalard utilise cet espace de 350 m2, aménagé dans l’Hôtel d’Aguesseau du XVIIIe siècle, pour présenter le travail de 130 artistes – peintres, sculpteurs, céramistes, photographes et designers – dans une série de sept salles à hauts plafonds. Pour les esthètes de passage à Paris, elle a également développé un concept d’hébergement unique, Ambroise, composé de trois magnifiques appartements où les client·e·s peuvent profiter de leur séjour entouré·e·s d’œuvres d’art et de design, comme chez une collectionneuse. 18, Rue Séguier, Paris 75006 amelie-paris.com; ambroise-collection.com

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CLAMATO

COTE EST Dirigé par Bertrand Grébaut et Théophile Pourriat, le duo à l’origine du restaurant Septime, étoilé au Michelin et ultra-tendance, ce lieu revisite le bistrot de la mer en lui donnant un coup de fouet iodé. Au menu, les arrivages quotidiens de l’Atlantique sont transformés ici en délices tels que le tataki de bonite au tamarin, les palourdes de Plougastel et la seiche d’Oléron au fenouil, grenade et za’atar. Un peu plus loin dans la rue, l’équipe vient également d’ouvrir la pâtisserie Tapisserie qui fait fureur dans tout Paris avec ses brioches à choux parfumées à l’herbe vernal douce, une herbe des champs utilisée pour parfumer la crème. 80 et 65 Rue de Charonne, Paris 75011 clamato-charonne.fr ; tapisserie-patisserie.fr

MAISON ELLE

UNE CHAMBRE AVEC STYLE Premier d’une nouvelle collection d’hôtels reprenant l’esthétique et le style de vie du magazine ELLE, cet hôtel de charme de 25 chambres, installé dans un immeuble des années 1920 près des Champs-Élysées, bénéficie d’un emplacement de choix pour un pied-à-terre parisien. Derrière la jolie façade anthracite et ses auvents se cache un espace conçu sur mesure par le duo Laurent & Laurence, avec des touches graphiques faisant écho aux tweeds, aux rayures marinières et aux petits carreaux d’une garde-robe branchée et une série de compositions réalisées à partir d’images d’archives du ELLE France qui ornent les murs en de multiples clins d’œil à l’histoire légendaire du magazine. 14, Rue Brey, Paris 75017 maisonelle.fr

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Venez vivre la plus belle expérience, dans nos clubs, la vôtre.

Club ‘‘Riviera Beach Club’’ PRESQU'ÎLE DE GIENS - HYÈRES

I N F O R M A T I O N S E T R É S E R V A T I O N S U R B E L A M B RA .B E Belambra Clubs au capital de 10.000.000€. RCS Nanterre : 322 706 136. Siège social : Centralis, 63 avenue du Général Leclerc - 92340 Bourg-la-Reine. Crédit photo : Interaview


e ll e reportage MIKADO

REINE DE L A DANSE Ce club légendaire des années 1930, qui a récemment rouvert ses portes, est devenu l’un des endroits les plus branchés de la capitale, après avoir été une salle de danse et un tripot clandestin. Conçu par Hugo Sauzay et Charlotte de Tonnac, le duo d’architectes à l’origine de Festen, déjà responsable de l’Hôtel Rochechouart situé au-dessus, cet endroit a une véritable atmosphère de bar clandestin, notamment parce qu’on y accède par un escalier discret. Des rideaux au bar Art déco en passant par les canapés confortables, vous aurez tout ce qu’il vous faut pour vous détendre dans la pénombre feutrée avec un cocktail, peut-être le Tango à base de rhum avec de la sauge et du citron vert. Si vous venez entre jeudi et samedi, préparez-vous à danser jusqu’au bout de la nuit au son d’un DJ invité. 55, Bd. Rochechouart, Paris 75009 hotelrochechouart.com

HÔTEL PARTICULIER MONTMARTRE

UNE OASIS DANS L A VILLE C’est une perle rare qui se cache dans les hauteurs de Montmartre. En franchissant le grand portail, on est accueilli par une ruelle pavée qui mène à cet hôtel exclusif de cinq suites donnant sur un jardin classé de 900 m2. Après le restaurant Le Grand Salon, aux tissus de velours poudrés et aux lampes en forme de palmier, l’architecte d’intérieur Pierre Lacroix s’est attaché à redessiner les chambres avec un sens aigu de la mise en scène. Avec des papiers peints en treillis et des revêtements muraux imprimés léopard, chacune des suites, qui portent des noms tels que «Jardin sur le Nil» et «Grand tralala», est conçue pour refléter une certaine période de l’histoire, du Second Empire aux Années folles. Le bar public confortable, situé juste en dessous du jardin, est un endroit idéal pour déguster l’un des cocktails caractéristiques de l’hôtel. 23, Avenue Junot, Paris 75018 hotelparticulier.com

MOSUKE

HYBRIDATION AUDACIEUSE sud

Six mois après avoir ouvert son premier restaurant, le jeune chef d’origine malienne Mory Sacko, ancien candidat de Top Chef formé au Royal Monceau et au Mandarin Oriental, a déjà décroché sa première étoile Michelin. Dans un décor épuré, alliant un comptoir japonais en hêtre à des touches de bleu roi, il crée des plats de haute volée fusionnant la cuisine africaine avec les saveurs japonaises et une touche de gastronomie française. Le résultat ? Des plats comme le poulet yassa aux grains de paradis, riz à la crème et liqueur de yuzu ou le riz gluant au gombo et caviar. Le chef a également ouvert Mosugo, un restaurant de street food spécialisé dans le poulet frit. 11 et 22, Rue Raymond Losserand, Paris 75014 mosuke-restaurant.com et mosugo.com

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COMO Hotels and Resorts

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L’ E X P É R I E N C E C O M O H O T E L S A N D R E S O R T S

L'ÉLÉGANT DÉPAYSEMENT La marque COMO Hotels and Resorts révèle de véritables havres de paix conjuguant dépaysement, raffinement, bienêtre et respect de la culture locale. Grâce à leurs localisations idylliques et leurs services irréprochables, les établissements offrent à tous ceux qui y séjournent des souvenirs précieux à vivre et à revivre.

Les seize hôtels et resorts COMO établis aux quatre coins du globe proposent un moment hors du temps. Chacun d’eux s’engage à proposer une expérience unique, en totale concordance avec l’esprit du pays et le patrimoine local.

COMO COCOA ISLAND C’est en plein cœur d’une plage intimiste et privée des Maldives, située parmi les atolls sablonneux du sud de Malé, que l’on retrouve COMO Cocoa Island où sérénité et lâcher-prise sont les maîtres mots. Fraichement rénové, le resort abrite un impressionnant récif de petites maisons à l’architecture typique, bordées à perte de vue par les plages de sable blanc et l’eau turquoise de l’océan Indien. Son offre met à disposition des voyageurs plusieurs restaurants de haute qualité, des villas sur pilotis, un large choix d’activités et d’excursions en lien avec la nature environnante. L’occasion de vivre un séjour inoubliable, rythmé par la gastronomie, le bien-être, le design contemporain et la culture locale. Une expérience authentique, luxueuse et raffinée qui n’aura pas fini de vous surprendre. Une occasion spéciale ? Un événement à célébrer ? Pour rendre ces moments encore plus précieux, COMO Hotels and Resorts organise des événements privatifs dans les moindres détails, et ce, sans limite, car rien n’est trop audacieux quand il s’agit de s’évader.

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC COMO HOTELS AND RESORTS. WWW.COMOHOTELS.COM

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e ll e reportage Texte Marie Guerin

LE QUÉBEC NOUS FAIT TOMBER EN AMOUR C’est dans la Belle Province que le ELLE Belgique a décidé de poser ses valises, ce printemps. Rêver de festivals et de musées à Montréal, de dépaysement et de belles promenades à Charlevoix, le Québec est définitivement une destination de choix !

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Pour découvrir ce que nous réserve ce magnifique bout d’Amérique, nous avons rencontré trois femmes inspirantes et passionnantes qui font bouger Montréal, une ville inclassable, diverse et plurielle qui refuse toute étiquette.

KAROLINA JEZ, PRESSE

D’ABORD, SE LAISSER GUIDER PAR SON ESTOMAC

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« LA CUISINE MONTRÉALAISE EST À SON IMAGE : VARIÉE ET COSMOPOLITE »

Reagan Steinberg est cheffe et propriétaire d’Arthurs Nosh Bar qu’elle a lancé en 2015, avec son mari Alexandre Cohen, en hommage à son papa. Cette cantine propose une cuisine juive réinventée, des plats gourmands sourcés localement. « Selon moi, la meilleure façon de découvrir la ville, c’est en mangeant. Mes meilleurs souvenirs remontent à mon enfance avec mon père où nous prenions son vélomoteur pour nous rendre à Little Italy pour déguster un cappuccino avec un panettone ou un sandwich de poulet au parmesan (au Café Italia). On se rendait aussi à Chinatown pour leurs Dim Sums (chez Ruby Rouge). Dans notre famille, la nourriture est au centre de tout ce que l’on fait (rires). Et la ville s’y prête parfaitement ! » Mais existe-t-il une cuisine montréalaise ? « C’est une ville multiculturelle, comme Toronto ou New York. Sa cuisine est à son image : variée et cosmopolite. S’il existe une cuisine québécoise avec ses produits locaux – le sirop d’érable –, elle ne reflète pas la gastronomie montréalaise, définie par pluralité. » Pour en profiter, elle conseille de louer un vélo pour se promener le long du canal jusqu’au vieux port. Ensuite, faire le tour de l’île Saint-Hélène à la découverte des parcs Jean-Drapeau et La Ronde avec la très impressionnante Biosphère, vestige de l’expo 67. Ensuite, on peut se rendre au Plateau, le quartier branché, avec ses façades colorées et

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e ll e reportage

ENSUITE, PROFITER DE LA VILLE POUR MAGASINER Pour parler de fringues, rendez-vous dans l’atelier de la créatrice Eliza Faulkner. Après un parcours londonien à la Central Saint Martins, elle est revenue à Montréal pour lancer sa marque entièrement produite localement. « Classic millennial went home ! », explique-t-elle en riant. Cette passion pour la mode lui vient de sa maman. « Elle est née en Nouvelle-Zélande et elle a grandi en réalisant tous ses vêtements elle-même. Et puis, les miens. J’ai donc passé beaucoup de temps dans son atelier, à la regarder, assise sous la table de couture. Ensuite, le moment est venu où je me suis dit que je voulais le faire aussi ! » Des vêtements féminins, audacieux et colorés, dans un écosystème qui n’est pas des plus évidents. « C’est une toute petite industrie ici. S’il y a beaucoup de grandes entreprises réputées pour les vêtements de sport et d’extérieur (qui

sont à la pointe), il y a moins de petites marques de créateurs·trices. Mais le Québec encourage la création et soutient les jeunes. » Eliza propose quelques marques locales, des petites pépites comme les bijoux Ora-C, les très beaux sacs Partoem entièrement faits sans couture et les jeans recyclés de Lafaille. Mais où trouver ces marques ? « Il y a une petite section dans l’arrondissement de Saint Laurent, une chouette petite rangée de magasins, dont les géniaux General 54, Ruse ou Unicorn qui proposent des marques contemporaines, il y a aussi des boutiques vintage de luxe où faire de bonnes affaires (Seconde, Citizen Vintage Mile, Bohême Vintage). » Autre destination incontournable : la rue Saint-Paul Ouest, près du vieux port. On y pousse les portes de boutiques de mode et de déco comme l’Espace Pepin, la Boutique Edition et chez Rooney. •••

PASCALE FERRARIS, SYLVIE LI @ SHOOT STUDIO - TOURISME MONTRÉAL, ANNE-MARIE PELLERIN - TOURISME MONTRÉAL, PRESSE

ses petites boutiques vintage de créateurs·trices. On y va pour boire un café au Café Replika ou Santropol. « Je recommande aussi les marchés. Jean Talon ou Atwater, mon préféré. Il y a beaucoup de marchand·e·s spécialisé·e·s en champignons, fromages et c’est proche de Little Italy. » Avec les enfants, il faut profiter des nombreux parcs et jardins botaniques. Le Biodôme, ce musée vivant situé dans l’ancien vélodrome, reproduit cinq écosystèmes du continent américain et préserve des milliers d’espèces. « Nous aimons découvrir les nombreuses activités saisonnières que le Québec a à offrir, comme la cueillette des pommes, la Cabane à sucre ou les festivals gastronomiques (Yatai MTL met en avant le Japon en juin ou le Festival Streetfood Montréal en juillet), autant de choses à goûter (rires) !»

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L’art urbain fait partie intégrante de l’identité montréalaise.

« LE QUÉBEC ENCOURAGE LA CRÉATION ET SOUTIENT LES JEUNES »

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e ll e reportage

Murale 'Dazzle my heart' réalisée par l'artiste canadienne Michelle Hoogveld.

« CHAQUE ANNÉE EN JUIN, C’EST LE MURAL, LE FESTIVAL D’ART URBAIN ET C’EST À CETTE OCCASION QUE NOUS AVONS RÉALISÉ CETTE FRESQUE »

« Pour nous, la différence est dans l’expérience et l’accueil », Marie-Pier Germain est vice-présidente ventes et marketing de Germain Hotels. Cette chaîne d’hôtels est une institution dans la région avec sept adresses prestigieuses. Issue de la troisième génération de cette entreprise familiale, elle nous reçoit en toute décontraction dans le lobby de l’hôtel Le Germain Montréal, idéalement situé dans le quartier Golden Square Mile. Tout de suite, elle transmet l’enthousiasme qu’elle a pour son métier et son art de l’hospitalité. « Tout le monde peut faire de beaux hôtels. Ce n’est pas compliqué avec un·e bon·ne architecte. Mais l’accueil va au-delà des beaux espaces, il faut une équipe qui amène la magie. Nos enjeux sont le savoir-faire et le savoir-être. » En plein centre-ville, l’hôtel aux inspirations sixties est le point de chute idéal pour commencer ses explorations urbaines. Avec tout le confort attendu d’un quatre étoiles (déco élégante à l’esprit loft, personnel aux petits soins, petit déjeuner gourmand), on retrouve un esprit « boutique » qui confère cette note rassurante du « comme à la maison », mais en mieux (c’est bien mieux quand on s’occupe de nous). « Si on voyage, certes, c’est pour visiter des villes, se nourrir de nouvelles cultures, mais c’est aussi et surtout pour aller à la rencontre des gens. Quand on arrive, on se fait accueillir avec quelqu’un qui nous regarde dans les yeux et qui nous souhaite la bienvenue. Pour moi, ça, ça vaut de l’or. C’est ça notre métier ! » Sur la façade de l’hôtel, il y a une magnifique fresque de l’artiste canadienne Michelle Hoogveld qui donne ses couleurs à la rue. « J’aime beaucoup Montréal parce j’aime à la fois la culture francophone et le Canada. Je trouve que c’est une ville qui concentre le meilleur des deux mondes. Chaque année en juin, c’est le MURAL, le festival d’art urbain, et c’est à cette occasion que nous avons réalisé cette fresque. » Côté culture, Marie-Pier conseille de commencer par les musées. Jusqu’au 28 mai 2023, le Musée des Beaux-Arts célèbre l’importance des femmes dans l’histoire du design avec l’expo Parall(elles). « Ensuite, pour flâner, direction la rue Saint-Catherine et ses petites boutiques. Il faut absolument aller se promener aussi sur le mont Royal pour profiter de la vue sur la ville. » Parce qu’après la ville, on laissera place à la nature… « Moi, je viens de Québec, la plus ancienne ville de la région. Petite, mais magnifique. Je conseille de s’y arrêter sur le chemin de Baie-Saint-Paul à Charlevoix, c’est à 1h30 de là. » •••

JEAN-FRANÇOIS SAVARIA, GERMAIN HÔTELS

ENFIN, APPRÉCIER L’HOSPITALITÉ ET SE RELAXER

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e ll e reportage

LA NATURE POUR SE REPOSER

« LA CHARMANTE VILLE DE BAIESAINT-PAUL S’AFFIRME COMME UNE PETITE CAPITALE ARTISTIQUE AUX NOMBREUSES GALERIES AUX COULEURS LOCALES » PRESSE

Le dépaysement passe inévitablement par la voiture de location. La très belle région de Charlevoix se situe à quatre heures de route de Montréal, mais c’est un lieu incontournable du Québec. Avec ses paysages doux modelés et creusés par les glaciations successives, il s’agit de l’un des seuls cratères météoritiques habités au monde, avec toutes les richesses naturelles qui en découlent. Alors, direction la douce ville de Baie-Saint-Paul (stratégiquement située au coeur de la région), avec une halte à Québec, cela va s’en dire, pour déguster la poutine. On pose ses valises à l’Hôtel & Spa Le Germain Charlevoix, lieu de rencontre entre l’immensité du Saint-Laurent et la majesté des montagnes charlevoisiennes. Ses chambres baignées de lumières ont vue sur la campagne voisine et sa petite ferme. S’il propose deux restos (un gastro, l’autre bistrot), son spa est indéniablement son atout majeur. Avec une piscine chauffée, en plein air (et quelle vue !), ce spa nordique au décor enchanteur offre une belle carte de soins et une expérience thermale qui peut s’avérer très rafraîchissante avec la fontaine à neige que l’on prend après le sauna finlandais et le bain vapeur à l’eucalyptus. On découvre la charmante ville de Baie-Saint-Paul, ses façades en bois, ses clochers argentés, qui s’affirme comme une petite capitale artistique aux nombreuses galeries aux couleurs locales. C’est une bouffée de joie de vivre, de nourriture qui rassure et de belles balades le long de la baie. « Charlevoix, c’est magnifique, l’hiver comme l’été, il y a tout le temps quelque chose à faire », explique Marie-Pier Germain. « C’est vraiment particulier parce que l’hiver, c’est la saison du ski et des sports d’hiver, l’automne ce sont les récoltes et la découverte de la gastronomie, l’été, nous marchons en montagne. Le fleuve est à 5 minutes de l’hôtel ! Il suffit d’aller jusqu’à la plage. J’adore cette région, d’ailleurs les artistes viennent s’y installer l’été. » Un véritable appel du pied. ••• 148 ELLE magazine

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e ll e reportage

À MONTRÉAL

À BAIE-ST-PAUL ET AU-DELÀ

Manger - Les croissants à la Meunerie Urbain sur Monkland - Olive et Gourmando : tout est excellent, la salade à la Ricotta, le sandwich végétarien au pain maison - Kam Shing dans le quartier Côte-des-Neiges pour la cuisine cantonaise - l’Otto bar et Otto Yakitori pour les meilleurs yakitoris de la ville et de délicieux fruits de mer crus - Hwang Kum pour la meilleure crêpe coréenne de la ville - Shwartz pour la côte de bœuf grillée ou la viande fumée - Mr. Steer pour le cheeseburger rapide en ville - Kem Koba pour ses glaces incroyables Activités et shopping - Bota Bota, le spa sur l’eau - MAC - Musée d’art contemporain - Le festival MURAL est le festival de street art incontournable (tout le mois de juin) - Les Francos Montréal (9 au 17 juin) - Montréal Complètement Cirque (6 au 16 juillet)

Manger - Le restaurant Les Labours, avec sa cuisine locale - Le Rond Point pour ses burgers - Le Mouton noir et sa cuisine du terroir pour découvrir les spécialités québécoises - Tavola, le restaurant italien gastronomique - Les pâtisseries de Catherine Mera, gourmandes et sophistiquées (comme chez nous !) Activités - La découverte du Massif de Charlevoix, à vélo ou à pied - La promenade sur L’Isle-aux-Coudres avec sa plage et ses vergers - Le Musée d’art contemporain de Baie-St-Paul - La musique et la danse au Domaine Forget - Randonnée dans le Parc national des Hautes-Gorgesde-la-Rivière-Malbaie - La baignade dans le lac au Genévrier en été - La Route des saveurs et son parcours gastronomique Toutes les informations sur bonjourquebec.com et tourisme-charlevoix.com

COMMENT Y ALLER ? La compagnie Air Transat, élue meilleure compagnie aérienne loisirs en Amérique du Nord par les passager·e·s aux World Airline Awards de Skytrax, offre l’accès depuis l’Europe à des destinations canadiennes, nord-américaines et internationales. Ses atouts ? L’hospitalité, le rapport qualité-prix, la sécurité et la durabilité avec l’intégration du tout nouvel Airbus A321LR. À bord, Air Transat propose deux classes de voyage : une classe économique et une classe club. Il y a trois vols Bruxelles-Montréal par semaine. Plus d’informations : www.airtransat.be

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e ll e voyage Texte Camille Vernin

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L’A N T I - G U I D E

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C’est désormais devenu une tradition. Chaque année, alors que les guides touristiques dégainent leur classement des meilleures destinations à faire en 2023, Fodor’s décide de prendre le pli parfaitement inverse en dévoilant son anti-guide. Au programme ? Une « No-List » des endroits qu’il faudra penser à reconsidérer cette année.

Rien à voir avec des no man’s land inesthétiques où il fait froid et où ça sent mauvais. Au contraire, toutes les destinations citées dans la liste font même rêver. Et c’est bien ça le problème. Victimes de leur succès, elles tentent aujourd’hui par tous les moyens d’endiguer le tourisme de masse et ses conséquences sur l’environnement et les populations locales. « Malgré tout le bien qu’il peut faire (...), le tourisme contribue de manière significative au changement climatique. Les voyages représentent à l’heure actuelle environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et devraient augmenter d’ici à 2030 », explique le célèbre guide. Loin d’user d’un ton moralisateur, Fodor’s propose donc un « appel aux voyageurs et voyageuses à bien réfléchir » aux choix qu’ils font. Dans la liste, on retrouve trois types de destinations : les spots naturels qui ont besoin de repos, les spots culturels victimes de surtourisme et les destinations qui souffrent d’une crise de l’eau.

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L’ANTARCTIQUE Même problème en Antarctique où, bien que le nombre de touristes reste faible (100.000 environ par an) grâce à divers traités qui la protègent, les transports en avion et en navire favorisent la fonte des glaces. Les touristes se concentrent le plus souvent dans la péninsule antarctique. Résultat, celleci a connu le réchauffement des températures le plus rapide et le déclin de la faune le plus marqué de l’histoire.

UNSPLASH / KATIE DRAZDAUSKAITE - TETIANA GRYPACHEVSKA

LES FALAISES ET CALANQUES FRANÇAISES Antarctique Cette année, exit les jolies calanques françaises et les promenades en bord de falaises normandes. La France est actuellement confrontée à une érosion spectaculaire de son littoral, qui a plus à voir avec une tempête de touristes qu’avec le climat. Chaque année, c’est plus d’un LES GRAND MUST-SEE D’ITALIE million de visiteurs et visiteuses qui piétinent les falaises d’Étretat en Normandie. Au point que la station balnéaire envisage des jauges. C’est ce qu’a Sans surprise, on retrouve Venise dans déjà fait le parc national des Calanques de Marseille, pour lequel il faut déla liste. Lorsque la Sérénissime a rousormais réserver pour visiter les plages, avec un plafond de 400 personnes vert ses portes après la pandémie, ce par jour. sont plus de 80.000 touristes qui se sont vus débarquer chaque jour en été. Elle a aujourd’hui imposé certaines mesures LE LAC TAHOE EN CALIFORNIE pour éviter l’élévation du niveau de la mer et donc permettre sa survie en tant Aux États-Unis, l’augmentation de la circulation le long du lac Tahoe – avec que ville sur l’eau. Résultat : les bateaux des embouteillages pouvant s’étendre jusqu’à Sacramento – et l’encombrede croisière sont interdits et il faut dément des sentiers de plage ont provoqué d’importants problèmes de pollution, au point de voir les émissions des pots d’échappement troubler la cousormais payer un droit d’entrée pour vileur de ses eaux bleu cobalt. siter la ville. Même chaos du côté de la côte amalfitaine durant l’été 2022. Les hordes de •••

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e ll e voyage

AMSTERDAM Le chiffre fait peur, mais le nombre annuel de touristes à Amsterdam équivaudrait à celui de l’ensemble de la population néerlandaise (17 millions de personnes). Au point que les autorités ont dû prendre des mesures symboliques : retirer le panneau rouge et blanc « IAmsterdam » à Museumplein (un aimant à selfie), bannir les vélos à bière dans le centre, interdire les touristes amateurs et amatrices de cannabis qui se comportent mal dans les coffee shops…

MAUI À HAWAII L’accès à l’eau douce est souvent difficile pour les îles. Or, le tourisme consomme la majorité de l’approvisionnement (piscines, pelouses, terrains de golf…). Sur l’île de Maui, la disparité dans la distribution d’eau entraîne d’ailleurs de graves conflits. Les Hawaïen·ne·s autochtones paient en outre l’augmentation du coût de la vie causée par la croissance de l’industrie touristique, avec un accroissement du nombre de sans-abri.

LES CORNOUAILLES EN ANGLETERRE La patrie des cornish pasties, connue aussi pour ses vagues de surf épiques, ne supporte plus non plus le nombre grandissant de touristes. La vie des locaux·ales est non seulement devenue impossible en haute saison, mais les locations de vacances à court terme ont fait grimper le coût de la vie, provoquant une véritable crise du logement. La société de location de logements britannique Sawday’s a juré de plafonner le nombre de propriétés disponibles dans le comté.

LE SUD DE L’EUROPE

LA THAÏLANDE S’il y a bien une destination qui souhaiterait se départir de son image hyper touristique, c’est la Thaïlande. Maya Bay, rendue célèbre par le film « La plage » avec Leonardo DiCaprio, a dû fermer en 2018 en raison des graves dommages écologiques causés par les quelques 3.000 visiteurs·euses quotidien·ne·s et leurs bateaux. Désormais, les 155 parcs naturels du pays ferment un mois par an pour permettre à la nature de se régénérer.

Thaïlande

L’été 2022 a connu la pire sécheresse de l’hémisphère Nord, qui a asséché des rivières, provoqué des incendies de forêt, endommagé les économies agricoles et menacé des espèces aquatiques et les moyens de subsistance de milliers de personnes. Celle-ci a touché 65 % de l’Europe. Les faibles niveaux d’eau du Rhin et du Danube ont perturbé le secteur des croisières fluviales. Les réservoirs d’eau espagnols étaient à 40 % de leur capacité à la fin du mois de juillet. Certaines provinces du nord de l’Italie n’ont presque plus d’eau pour cultiver. Même chose du côté des îles idylliques de Grèce.

L’OUEST AMÉRICAIN Outre-Atlantique, près de 23 années de sécheresse ont entraîné une réduction drastique des réservoirs des lacs Powell et Mead sur le fleuve Colorado. Cette situation a eu de graves répercussions sur 40 millions de personnes dans plusieurs États du sud-ouest qui dépendent de l’eau pour la consommation, l’agriculture, les loisirs et le tourisme. Ces deux lacs risquent d’ailleurs d’être considérés comme des « bassins morts » si la situation persiste.

Hawaii

UNSPLASH / JOSHUA RAWSON HARRIS - BRADEN JARVIS

touristes venu·e·s admirer les villes côtières pittoresques dignes de tableaux impressionnistes ont provoqué des embouteillages tellement cauchemardesques qu’un système de plaques d’immatriculation alternatif a dû être mis en place.

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e ll e c'est m on histoire Texte Juliette Debruxelles

MA NUIT SECRÈTE

En s’accordant une nuit avec son âme sœur, Jeanne a ouvert la porte de son autre vie intérieure…

C'

« OK, RENDEZ-VOUS À 20H LÀ-BAS, ON SE POSE ET ON SE DIT TOUT. ON SE QUITTE À 8H ET APRÈS, ON NE SE CONTACTE PLUS JAMAIS… »

est le message que j’ai envoyé à Simon en réponse à son invitation. Des années qu’on se cherchait de loin, à s’envoyer des petits mots espacés de plusieurs mois parfois. « Je veux te voir », « Je veux te revoir », «Je veux te savoir». Des invitations qui me remplissaient de frissons et que je laissais sans réponse, terrifiée. Parce ce que j’oublie de mentionner que je suis mariée depuis 13 ans avec Thomas. Et que Thomas est le meilleur des hommes, le plus intègre, le plus généreux, le plus droit. Je ne tromperai jamais Thomas, je ne quitterai jamais Thomas, j’aime Thomas pour tout ce qu’il est et lui causer du chagrin me serait insupportable. Mais Simon était là, dans l’ombre de mes fantasmes depuis notre rencontre. C’était il y a une dizaine d’années, on était encore jeunes mariés Thomas et moi. On passait le weekend chez des potes de collègues de cousins de copains — et Simon a rejoint la petite bande qui s’était formée autour d’un barbecue dominical. Un grand type, presque géant, musclé, imposant, l’air méchant, avec des points de suture à l’arcade (une bagarre, la veille, dans un bar, nous expliquera-t-il). Avec des yeux clairs comme de l’eau, plein de sensibilité, pour peu qu’on ose y plonger. J’ai un abord similaire bien que je sois une brindille : les gens s’imaginent que je suis quelqu’un de glacial, d’impulsif, de tranchant alors que je suis faite de bois tendre. On a instantanément cliqué. Rien d’ambigu, mais un feeling incroyable. On s’est suivi sur les réseaux sociaux (c’est comme ça qu’on faisait il y a une décennie, on rencontrait les gens dans la vie et on les « demandait en amis ») et on a gardé un contact sporadique, banal. On s’est revus l’été d’après dans des circonstances similaires. Mon cœur a bondi de joie, on a fait bande à part durant tout l’après-midi et on s’est raconté

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c'est mon histoire

des bouts de notre vie. Puis plus rien pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’un midi, en sortant du bureau pour déjeuner avec des clientes, je le vois marcher sur le trottoir d’en face. Le temps s’est arrêté de mon côté de la rue, les oiseaux ont cessé de voler, tout s’est figé. Nos visages ont marqué la surprise, j’ai fait un signe de la main et j’ai levé les épaules comme pour dire « pas maintenant, tant pis ». 20 mètres nous séparaient l’un de l’autre et on n’a rien fait, ni moi ni lui, même pas une course au ralenti. C’était tragique et poétique. C’est là que j’ai su... Les personnes qui m’accompagnaient ont eu l’air étonnées que je connaisse un gars ressemblant à un hooligan de la taille d’un bâtisseur de cathédrales. On a fait comme si ça n’avait pas existé et on s’est à nouveau oubliés. Plus tard encore, pendant le covid, on a recommencé à s’écrire, à s’inquiéter de l’état du monde, à échanger nos visions de la vie et de la survie. Et les « il faut qu’on arrive à se voir » sont devenus plus réguliers, plus nécessaires, plus évidents. Jusqu’au dernier, il y a quelques mois. J’avais rêvé de lui. Un rêve au cours duquel j’avais presque pu sentir sa peau et ses mains. Je m’étais accrochée à son cou comme un animal.

elle

rien d’étonnant à ce qu’on s’accorde des moments comme ça sans s’interroger ni se soupçonner de « mauvaises » intentions. On a fixé une date et un lieu avec Simon : un vieux chalet dans les bois. Je suis arrivée avant lui, j’ai allumé un feu sur la terrasse, ouvert deux transats bien éloignés l’un de l’autre et mis des bières au frais. Je portais une combi kaki austère et difficile à enfiler et à enlever. Mon interprétation consciente de la ceinture de chasteté. Je l’ai entendu marcher dans le sentier, je l’ai trouvé beau et grand, encore plus puissant qu’avant. On a échangé des banalités, on a bu trop vite, on s’est affalé dans nos transats en crevant de chaud devant le feu. On a « ouvert nos ventres » et leur contenu pour se mettre symboliquement à nu, on a listé nos cicatrices, on s’est tenu la main, de loin puis de près. On s’est saisi les bras et les épaules, on a pleuré. On a écouté nos cœurs battre à tour de rôle, entortillé nos jambes et emmêlé nos doigts comme dans un combat. On a respiré fort, bruyamment, on a enfui notre visage dans le cou de l’autre.

« ON A ÉCLAIRÉ LA NUIT DE BEAUTÉ ET D’INTENSITÉ SANS JAMAIS TRAHIR CE QU’ON NE VOULAIT PAS TRAHIR... » Je m’étais réveillée troublée et haletante. Je lui ai envoyé un message : « J’ai rêvé de toi et de la nuit. » Il a compris. J’ai su que cette fois, je ne me défilerais pas. Dans la balance de ma conscience, l’absolu engagement de ne pas tromper Thomas affrontait la nécessité de faire quelque chose de bon, de fort et de tonitruant pour moi. Alors, on a composé quelque chose qui ressemblait à une solution raisonnable : une nuit entière pour lui et moi au prétexte de se dire ce qu’on ne le dira jamais à personne d’autre. Un moment hors du temps pour lier nos âmes sœurs, se donner de la force, de la matière vraie pour panser nos plaies et continuer à avancer. Je serais son pansement et il serait le mien, dans un temps donné, limité, condensé. Pas de sordide, pas de contact physique, pas de baiser. Juste nos présences et nos voix. Une torture en soi, mais ça, je l’ignorais tandis que je traçais les limites de l’acceptable, par égard pour tout ce qui tenait bon jusque-là dans ma vie. J’ai prévenu Thomas sans tout à fait mentir : je passerais un week-end de repos seule dans les Ardennes, dont une soirée avec un vieil ami pour boire des coups et refaire le monde. Vu qu’on voyage tous les deux beaucoup pour nos boulots, il n’y a

Debout, assis, couché, collés au sol et aux murs, se serrant jusqu’à manquer d’air. On a éclairé la nuit de beauté et d’intensité sans jamais trahir ce qu’on ne voulait pas trahir. On a fini par s’endormir, écarlates, épuisés, les paumes des mains usées et la trachée blessée de cris retenus. On s’est réveillés pour voir le jour se lever, effondrés et reconnaissants. À 8h, il est parti, me laissant seule dans les lieux pour la fin du weekend. Je suis restée la joue collée à la fenêtre pendant plusieurs heures, passant du rire aux larmes comme une folle, écrasée de douleur et de manque. On s’était promis de ne plus se parler après ça, mais j’attendais qu’il revienne, qu’il me rejoigne, qu’on prolonge un peu, qu’on devienne fous et qu’on brûle tout. Ça n’est pas arrivé. Je suis rentrée chez moi le lendemain, aphone, grelottante. J’ai passé la semaine suivante entre bains chauds et lit, secouée d’images de nous deux dès que je fermais les yeux. Et le silence. Mais je suis renforcée, cette parenthèse a ouvert en moi des univers entiers de puissance et de sensualité. J’aime encore plus Thomas maintenant que Simon a réveillé mon animal intérieur, mais j’ignore combien de temps encore je pourrai rester éloignée de cette intensité. Il y a trois jours, après cinq mois de silence pesant, je lui ai envoyé un message : « Donne-moi une date et une heure. » magazine ELLE 157

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LE SALON D’ANAIS

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Cette coach nutrition et bien-être met également à disposition sur son site un grand nombre d’informations sur le sujet ainsi que sur les outils de développement personnel. C’est avec professionnalisme et enthousiasme que Yolaine vous aide à retrouver une silhouette qui vous convient, ainsi qu’une confiance en vous. Un accompagnement et des prestations complètes pour vous permettre de vous développer, de vous épanouir et de trouver l’harmonie.

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Daniel Hanssens, Pierre Pigeolet, Laure Godisiabois, Robert Guilmard, Pierre Poucet et Perrine Delers. Mise en scène : Daniel Hanssens Décor : Francesco Deleo

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Du 26 avril au 21 mai 2023 Une réalisation de la Comédie de Bruxelles.

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Théâtre Royal des Galeries

1min
pages 161-162

YOLAINE CRYO CELSIUS UCCLE

1min
page 160

LE SALON D’ANAIS

1min
pages 158-159

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UELLES SONT LES DIX Q

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QUELQUES ADRESSES EN PLUS….

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LES TRÉSORS CACHÉS D’ESSAOUIRA

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COMMENT SE RÉCONCILIER AVEC SON ÂGE ?

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L’IDÉE DU MÉRITE QUI IRRITE

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DEVIENT

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LES SECRETS DE BILLIE LEYERS

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LE PRINTEMPS DE LA CRÉATION ESPAGNOLE

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L’ART CONTEMPORAIN S’INVITE AU WILTCHER’S

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UNE BOULE À MONDE EST L FACETTES

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L’ARTISTE DE DEMAIN

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INTELLIGENCE ET BEAUTÉ EN POCHE

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ELLE A TESTÉ ET ADORÉ LE NOUVEAU RANGE ROVER

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REBEL REBEL

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SE SERRER LA CEINTURE

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DRESSING DE VACANCES

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LE BIJOU BAROQUE

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ON PASSE AU NIVEAU SUPÉRIEUR

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PARTIR OU RESTER ?

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