Construction&Bâtiment n°3/2023. Full

CONS TRUCTION & BÂTI MENT

PROJETS ET CHANTIERS DES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT

Barton Une rénovation hors normes

Un quartier entre ville et campagne

Le sol qui respire

Solaire

Les villes et les cantons accentuent la cadence

Domaine

Verdir la ville

Belle Terre

Le dernier fabricant de duvets en Suisse romande

Pouvoir compter sur un savoir-faire local offre de grands avantages en termes de service. Cette formule vaut également pour les parures de lit comme en apporte la preuve l’entreprise Suisse Drafil. Ce producteur de duvets et d’oreillers propose une gamme complète de linge de maison et d’accessoires haut de gamme pour un confort unique.

Drafil, ce sont d’abord des boutiques de linge réputées à Lausanne, Morges et Vevey. Mais c’est aussi le dernier fabricant

facture, située à La Sarraz, est une entreprise stable et un employeur apprécié dans la région.

de duvets et d’oreillers de Suisse romande qui défend l’art du garnissage en duvet d’oie. Depuis plus de 60 ans, cette manu-

La particularité du duvet d’oie est non seulement d’être plus rare que le duvet de canard ou de plumettes, mais aussi d’être considéré comme la matière la plus confortable pour réaliser des duvets et des oreillers. Sa forme de flocon en fait un matériau de garnissage plus gonflant et plus léger et un meilleur thermorégulateur que la plume. Il s’avère idéal tant pour les duvets d’été que d’hiver, selon l’épaisseur du rembourrage.

Les spécialistes de Drafil dispensent des conseils personnalisés pour choisir une parure de lit qui puisse garantir des nuits confortables. Sa large collection propose un assortiment de produits de différentes matières fournissant un ensemble agréable pour un sommeil optimal. En effet, tous les types de fils et de tissages n’ont pas les mêmes avantages.

Chez Drafil, le confort haut de gamme rime avec matières naturelles. Outre des produits en duvet d’oie, l’entreprise fabrique des coussins décoratifs en plumettes et fournit des duvets et des oreillers en laine, soie, cachemire et graines de millet. On retrouve aussi cette exigence quant au choix des matières dans les autres composants de literie proposés dans ses magasins. Les boutiques Drafil commercialisent ainsi du linge de lit et de table de marques de luxe suisses et européennes.

Linge de lit «Flora» de Schlossberg

La Filature, fabrique de duvets et oreillers, La Sarraz

Duvets et oreillers toutes dimensions

L’aspect « critique », brusque, urgent des crises a cela de particulier qu’il empêche souvent de voir des phénomènes parfois plus importants, plus amples mais souvent inscrits dans la durée. Ainsi la crise du Covid, celle de la guerre, ou encore celle de l’énergie ont éclipsé la grave problématique qui touche la Suisse mais aussi une grande partie de la planète. C’est celle de la pénurie de main d’œuvre. À titre indicatif et d’une manière générale, on parle de plus de 120 000 postes de travail vacants en Suisse à la fin 2022, selon les chiffres fournis par l’Office fédéral de la statistique. Le secteur de la construction est l’un des principaux secteurs impactés. Et les milieux économiques redoutent la suite. En effet, avec la vague de départs à la retraite, ce ne sont pas moins de 500 000 travailleurs qui pourraient faire défaut à l’horizon 2030. L’étude montre que les entreprises souffrent d’une carence de personnel spécialisé, catégorie recherchée pour faire face aux défis à venir, dont celui de la transition énergétique. On avait vu dans notre édition du mois d’octobre 2022 que l’on peut multiplier les actions incitatives, investissements et autres politiques volontaristes pour atteindre les objectifs climatiques, il manquera toujours un maillon essentiel, celui de la main-d’œuvre spécialisée.

On peut lire dans notre article dédié à Induni à quel point pour ces entreprises c’est un enjeu stratégique. Et comment ils déploient beaucoup d’efforts pour attirer les apprentis vers les métiers de la construction, les fidéliser et les former. Il s’agit d’un des moyens pour faire face aux défis de demain.

Maroun Zahar

PRÉSERVER LE PATRIMOINE.

gruekaufmann.ch

4 Édito ACTUALITÉS

10 Les news de l’architecture et de la construction

14 Distinctions romandes 2023, les lauréats

INTERVIEW

18 Peinture, le tournant écologique en pratique

REPORTAGE

20 À la Jonction, un bâtiment aux multiples fonctions

28 Accueil de jour pour enfants en trois projets

TECHNIQUES DU BÂTIMENT

42 Énergie solaire, les cantons et les villes à plein régime

58 Salles de bain et installations sanitaires, quoi de neuf ?

74 Induni, 25 ans en Valais

76 Isover et Saint-Gobain, de Versailles à Lucens

DOSSIER

78 Verdir la ville, les sols d’abord

PROJET

88 La mutation du château de Crissier

96 Le nouveau pavillon du complexe scolaire de Courtepin

102 Entre ville et campagne, le quartier de Belle-Terre à Thônex

114 Genolier Innovation Hub. Le bâtiment affiche ses ambitions

122 Chêne Park, un ensemble résidentiel à Renens

132 Le Cycle d’orientation de la Glâne à Romont fait peau neuve

140 À Gland, le projet de La Combaz par Realstone

144 Transformation des façades du Centre Manor à Vevey

152 La spectaculaire rénovation du domaine Barton à Genève

ENTREPRISES

158 Creabeton, pour retrouver le cycle naturel de l’eau en ville

160 Nouveautés et réalisations de la Pêche à Genève

158 Un toit vitré de la taille d’une piscine

160 Troger, le spécialiste de l’eau

AGENDA

162 Expos, salons, congrès et formations

Depuis

1993 nous utilisons 80% de verre recyclé comme matière première

1998 nous recyclons les chutes de laine de verre des chantiers

2010 nous employons un liant végétal

2013 nous recourons à l’électricité hydraulique suisse

20  1  6 nous avons les meilleurs écobilans UBP à

CONSTRUCTION & BÂTIMENT

N°3/2023

PROJETS ET CHANTIERS DES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT

Edition N°3

juillet – août 2023

Troisième année

Editions PRESTIGE SA

Route de la Gare 7 CH-1070 Puidoux (VD)

T: +41 (0)21 946 37 41 www.espacescontemporains.ch

Editeur: Roland Durussel durussel@espacescontemporains.ch

Rédacteur en chef: Maroun Zahar mzahar@espacescontemporains.ch

Rédactrice en chef adjointe: Salomé Houllier Binder shoullier@espacescontemporains.ch

Rédaction: Estelle Daval, Aurore de Granier, Isabelle Jaccaud, Magaly Mavilia, Marielle Savoyat, Charlotte Schusselé, Elodie Simon, Sarah Hottinger

Direction artistique, réalisation graphique: Atelier Poisson / Giorgio Pesce, Iris Gendret, Solène Canova

Abonnements et administration: Samantha Ferrara

T: +41 (0)21 946 37 41 mail@espacescontemporains.ch

Correction:

Corinne Grandjean

Distribution: Martin Horvath

Annonces Suisse romande, Suisse alémanique, Allemagne et Autriche: Secteurs construction et bâtiment:

Serge Bornand

M: +41 (0)79 214 24 35 sbornand@espacescontemporains.ch

Creative Media Sàrl

Esther Majoleth

T: +41 (0)43 322 60 38 esther.majoleth@c-media.ch

Bureau international / Italie Correspondante et budgets internationaux:

Françoise Faure

Via Tarvisio 7, I-33054 Lignano Sabbiadoro (Ud)

T: +39 347 44 02 151 francoise.faure@libero.it

Impression et expédition:

AVD Goldach, Sulzstrasse 10-12 CH-9403 Goldach

Abonnements:

Construction & Bâtiment Un an (6 Nos) + 1 hors-série offert au prix de CHF 36.–(TVA incluse). Deux ans (12 Nos) + 2 horsséries offerts au prix de CHF 64.– (TVA incluse).

Vente au numéro: CHF 8.–

Tirage: 12’800 exemplaires

La rédaction décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont transmis.

valeur R équivalente selon KBOB

...mais nous agissions déjà pour notre planète !

vous n’étiez pas encore architecte

Rénovation du domaine Barton à Genève par CCHE architectes

© Sacha Di Poi, hiris.ch

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MILIEU LIEN LIEU

Le livre Milieu Lien Lieu vient marquer vingt ans d’activité (2020) du bureau lausannois d’architectes et d’urbanistes Farra Zoumboulakis & Associés.

Autour de trois projets emblématiques du bureau (cinq immeubles de logements à Lausanne, une passerelle ferroviaire à la gare de Renens et un écoquartier à Nyon) sont réunies des contributions extérieures issues de diverses disciplines, pour activer par différents biais ces trois notions (milieu, lien, lieu). Manières de comprendre comment travailler le territoire aujourd’hui, dans un monde pressé et complexe, qui demande d’entrelacer, de faire avec. MS

« NEIGHBOURS » : FAIRE TOMBER LE MUR

Pour la 18e Biennale d’architecture à Venise, le pavillon suisse présente Neighbours. Une installation qui incarne l’ambition de repenser l’art du bâti de manière plus durable pour faire face aux changements climatiques. Voisin depuis toujours de celui du Venezuela, qui partage les mêmes idéaux, le projet aborde la proximité des deux pavillons. Imaginé par l’artiste Karin Sander et l’historien d’architecture Philip Ursprung, il ouvre le mur qui séparait les deux architectures. Avec le souhait d’utiliser les matériaux qui sont déjà sur place, les bancs ont été réalisés avec les pans du mur abattu, qui seront remontés ensuite. Le pavillon sera ouvert au public jusqu’au 26 novembre 2023. MS / biennials.ch

Farra Zoumboulakis & Associés architectes urbanistes (éd.), Milieu Lien Lieu, Infolio, Gollion, 2023, 216 p. Ouvrage collectif sous la direction de Michèle Pralong, coordination éditoriale de Marielle Savoyat. infolio.ch/livre/milieu-lien-lieu/

LE PRIX AMO MET LA SUISSE À L’HONNEUR

Le Prix de l’association française Architecture et Maîtres d’Ouvrage récompense conjointement le maître d’ouvrage et l’architecte d’une réalisation remarquable par sa qualité architecturale et environnementale, sa juste réponse à la commande, sa capacité d’innovation et son aptitude à être appréciée par ses occupants. La catégorie TransEuropArchi a vocation à partager un idéal architectural au-delà des frontières hexagonales et à mettre en lumière d’autres façons de construire au sein de l’Europe au sens large. Après la Belgique en 2019, puis l’Espagne en 2020/2021, l’association profite de son voyage outre-Alpes à l’automne pour mettre le prix aux couleurs de la croix helvétique. La date limite des candidatures est fixée au 15 juillet. ED / www.prix-amo.com

VIVEMENT DEMAIN !

Fenêtre sur l’actualité, la Triennale de sculpture contemporaine en plein air Bex & Arts invite les artistes à réfléchir autour d’une thématique sociétale. La 15e édition s’articule autour du thème « Vivement demain ! » et s’intéresse au rapport entre l’humain et la nature, avec comme point d’ancrage le parc dans lequel se trouve l’exposition. Peuplés d’arbres centenaires, les huit hectares du majestueux parc de Szilassy à Bex constituent un lieu particulièrement propice à ce genre de réflexion. Une quarantaine d’artistes, designers, architectes, musiciens, céramistes et vidéastes participent de manière individuelle ou collective au parcours jalonné de 24 projets. Des visites guidées gratuites tous les premiers dimanches du mois complètent le programme à découvrir jusqu’au 24.09.

OBJET

● Nouvelle Ecole du Sacré-Cœur

MAÎTRE D’OUVRAGE

● Commune d’Estavayer-le-Lac

ARCHITECTE

● Bart & Buchhofer architectes SA, Bienne

SYSTÈME

● SUNLUX® 6013

CLASSE DE RÉSISTANCE AU VENT

● 4 (60 km/h)

Kästli & Cie SA

Protection solaire textile

www.kaestlistores.ch

A VOTRE SERVICE DEPUIS 1937

PL/ bexarts.ch

© Gabriel Monnet

© Gabriel Monnet

LAUSANNE

ET SI ON TRANSFORMAIT NOTRE RUE ?

Dès juin 2023, la Ville de Lausanne lance son projet pilote « Et si on transformait notre rue ? », projet qui vise à mobiliser la population en faveur de la transition écologique et sociale. Catalogue d’actions collectives, kits de jeux de rue et événements dans les quartiers font partie des outils proposés pour favoriser l’émergence d’initiatives. MM

DISTINCTION

La Ville de Lausanne a remis son prix « Diversité –Emploi – Formation » 2023 à l’entreprise Ingeni SA Lausanne, active dans les structures porteuses et ouvrages d’art. Cette récompense distingue l’engagement de cette entreprise en faveur de l’égalité des chances, en particulier pour les apprenties et apprentis issus de la migration ou ayant connu des difficultés dans leur parcours. MM

PROMENADE ARCHITECTURALE

Découvrir, à pied, les trésors de l’architecture lausannoise. C’est ce que propose le nouveau guide Laus’Arch qui raconte les quartiers du Flon et de la Cité. Anecdotes, caractéristiques architecturales, spécificités techniques. À télécharger sur le site dédié de Laus’Arch. MM

TOUS POUR LE CLIMAT

OFFENSIVE SOLAIRE

Par certaines modifications de la LEne (Loi sur l’énergie) le Parlement a décidé de faciliter la réalisation de grandes installations photovoltaïques et de fixer une rétribution unique, qui peut atteindre 60 % des coûts d’investissement. Ces allègements s’appliqueront jusqu’à ce que ces nouvelles installations atteignent un production maximale au niveau national de 2 TWh. MM

IMPACT CO2 EN BAISSE

Les émissions de gaz à effet de serre des parcs de bâtiments des placements immobiliers suisses ont diminué d’environ 10 % entre 2020 et 2021. Ce sont les conclusions encourageantes de l’étude menée par des chercheurs de la faculté des HEC de l’Université de Lausanne en collaboration avec la BCV. La part des énergies fossiles dans le mix énergétique a également reculé, passant de 46 % à 42 %. MM

BIEN VIVRE EN TOUTES

LES LANGUES OU PRESQUE

Éditée par Suisseénergie, la brochure « Mieux Habiter » vient d’être traduite en de nombreuses nouvelles langues comme l’espagnol, le portugais, le croate, le turc ou encore l’albanais. MM

À télécharger gratuitement sur www.suisseenergie.ch.

REMISE DU PRIX WAKKER

Du 30 juin au 2 juillet, la ville de Lichtensteig sera en pleine effervescence pour célébrer le Prix Wakker dont elle est la lauréate 2023. Samedi 1er juillet, de 10h à 16h, une journée portes ouvertes permettra de découvrir la ville, visiter des projets, aller à la rencontre des habitants, entreprises et organisations qui ont œuvré au renouveau de la petite cité saint-galloise. La remise officielle du prix se déroulera à 16h30 avant une grande soirée festive avec repas, concert et afterparty. Des visites guidées thématiques auront lieu tout au long du week-end. Une publication éditée par Patrimoine suisse décrit les raisons qui l’ont conduit à distinguer cette cité du Toggenbourg et dresse le portrait de plusieurs habitants qui s’engagent activement.

ED / wakkerpreis2023.ch

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LA DISTINCTION ROMANDE D’ARCHITECTURE CINQUIÈME ÉDITION

Les olympiades de l’architecture romande ont discerné leurs mentions. Parmi les 314 candidatures, le jury pluridisciplinaire de la 5e édition de la Distinction Romande d’Architecture a nominé 17 projets parmi lesquels six ont été distingués. Pour le jury, il ne s’agit pas de proposer un palmarès de la production architecturale de Suisse romande, ni même de dégager des axes significatifs. « Nous avons surtout privilégié les bâtiments qui posent les bonnes questions », précise la présidente du jury, Stéphanie Bru, architecte à Paris. Poser les bonnes questions, cela signifie parfois sortir des conventions, assumer sa singularité au point d’en devenir un manifeste. Les 17 nominés seront présentés dans une publication ainsi que lors d’une exposition itinérante qui débutera à Lausanne le 21 septembre 2023. Tour d’horizon des six distingués.

1 / FILTER HOUSE, CHÂTELAINE (GE)

Cette « maison filtre » repose sur l’objectif d’une économie architecturale couplée à une volonté de vivre en harmonie avec son environnement. La construction légère et compacte ainsi que la porosité des frontières entre intérieur et extérieur se met au service de l’environnement paysager. Cette réinterrogation permanente donne une valeur initiatique au projet.

2 / PLAGE DES EAUX-VIVES ET PORT-NOIR (GE)

De par la clarté et la sobriété du projet, la nouvelle plage semble avoir toujours existé. Le bras de terre établit une jointure oblique entre les rives du quai et les jetées du port de plaisance. Quatre épis pourvus de digues divisent la plage en cinq anses arrondies et protégées. Pour Genève, c’est le marqueur d’une mutation à venir, celle qui réoriente la ville vers le lac.

3 / MAISONS DUC, SAINT-MAURICE (VS)

Cette réhabilitation de quatre maisons médiévales s’insère dans un dialogue latent entre le bâti et les architectes. La démarche fait preuve de patience et d’absence de préjugés stylistiques. En travaillant avec les différentes strates du temps, le contemporain s’appuie et dialogue avec les traces du passé. Une certaine philosophie sur la temporalité du bâti qui propose une architecture modeste et ancrée. →

Architecte: Comte/Meuwly Maître de l’ouvrage: Sylvain Didelot

Salomé Houllier Binder

Architecte: GayMenzel Maître de l’ouvrage: Municipalité de Saint-Maurice

Architecte: Atelier Descombes Rampini SA Maître de l’ouvrage: État de Genève

4 / TRANSFORMATION D’UNE FERME PROTÉGÉE, COTTENS (FR)

La rénovation de cette ferme se base sur un jeu de structure dans la structure. Le volume originel accueille une boîte vitrée. Entre l’ancien et le nouveau se créent de nouveaux entre-deux spatiaux. L’espace domestique devient ainsi élastique selon les saisons et les utilisations. Cette réinterprétation de l’habitat minimum n’est pas perçue comme une contrainte mais comme une respiration évolutive au cours de l’année.

5 / RÉNOVATION DE LA CITÉ DU LIGNON, VERNIER (GE)

Cette réhabilitation porte un nouveau regard sur le patrimoine moderne. Dans le respect de l’existant et grâce à un important travail de recherche en amont, le projet cherche à établir une continuité entre des modes constructifs de différentes époques, sans altérer ni l’écriture architecturale d’origine ni les surfaces de logements.

6 / TRANSFORMATION ET EXTENSION DE DEUX IMMEUBLES, LAUSANNE (VD)

En investissant un interstice entre deux bâtiments existants, le projet développe des typologies d’habitat innovantes qui répondent à la complexité des familles recomposées d’aujourd’hui. L’architecture ne s’impose pas aux habitants. Ce sont les besoins des habitants qui génèrent une architecture inattendue. Plus d’infos sur dra5.ch

Architectes: Biolley Pollini Architectes et M-AP Architectes Maîtres de l’ouvrage: Privés

Maître de l’ouvrage: Anne Matter, Flavien Felder Architecte: Simon Durand architecte Sàrl

Architecte: Jaccaud+Associés

Maître de l’ouvrage: Comité central du Lignon, Fondation HBM Camille Martin, La Rente Immobilière SA, Marconi Investment, Pensimo Management, BVK

© Ambosetti & Droz

© Paola Corsini

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NOUVEAUX MATÉRIAUX, ÉVOLUTION ET CHANGEMENTS DE PRATIQUES

Face aux enjeux du développement durable, bien des aspects ont évolué au sein des entreprises et sur les chantiers. Le point avec Baptiste Monnard, chef d’entreprise d’une PME familiale et président de la Fédération suisse romande des entreprises de plâtrerie-peinture (FREPP).

Que ce soit au sein des entreprises, et plus particulièrement des PME et des grandes sociétés, les pratiques et les matériaux ont énormément évolué ces dix dernières années. La prise de conscience de la nécessité de l’utilisation de matériaux durables mais aussi le recyclage des déchets ont induit de nouveaux comportements. En tant que chef d’entreprise depuis plus de 30 ans et membre de la direction de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, Baptiste Monnard relève un changement total de paradigme.

QUELLE PLACE TIENNENT LES NOUVEAUX MATÉRIAUX ÉCOLOGIQUES DANS LA CONSTRUCTION ?

Le développement durable, c’est aussi le choix de matériaux le plus naturel possible. Aujourd’hui, nous avons la possibilité d’utiliser des matériaux plus respectueux de l’environnement et qui, contrairement aux idées reçues, ne sont pas plus chers. Il y a eu une évolution énorme au niveau des isolants de façades par exemple et chaque fabricant cherche à optimiser les performances de ses produits, et cela est valable dans tous les domaines. Le dilemme, en matière d’isolation, c’est de développer des produits hautement isolants mais respirants, pour éviter l’effet thermos, et ceci dans des volumes de plus en plus réduits. C’est un vrai défi.

Que ce soit dans la rénovation de bâtiments classés ou sur des projets de grande envergure, le choix de matériaux normés est imposé. Dans des rénovations comme celle des maisons de Le Corbusier ou de Chaplin, nous avions l’obligation d’utiliser des matériaux spécifiques avec des bases considérées comme naturelles.

Dans les projets neufs, de grandes entreprises, comme Steiner SA, exigent également que nous travaillions avec des marques normées qui proposent des matériaux avec une part organique contrôlée, notamment pour l’efficience et la sécurité.

QUI DIT NOUVEAUX MATÉRIAUX, DIT NOUVELLES FAÇON DE TRAVAILLER ?

C’est une évolution que nous devons faire au niveau de la formation et de la formation continue dans l’entreprise. Bien souvent, les petites entreprises se contentent de fonctionner sur l’acquis, avec des matériaux connus et hésitent à se lancer avec de nouveaux produits plus difficiles à mettre en œuvre lorsqu’on ne les connaît pas. C’est pourquoi la formation est très importante. Elle sert à décrire ses nouveaux matériaux présentés par des spécialistes qui vont aussi apporter les bases nécessaires pour travailler ces nouveaux produits.

COMMENT LA VALORISATION DES MATÉRIAUX

A-T-ELLE IMPACTÉ LES MÉTIERS DE LA CONSTRUCTION ?

Au sein de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, nous constatons une nette prise de conscience de l’ensemble de ces enjeux, surtout ces dix à quinze dernières années. Il faut tout de même relever que valoriser est plus coûteux que de faire du neuf, et toutes les entreprises ne disposent pas des moyens logistiques et de la main d’œuvre nécessaires pour la mise en œuvre du tri sur les chantiers.

Le tri des déchets doit être pris dans sa globalité dès le départ du projet, afin de planifier la gestion et le contrôle de ce tri pendant toute la durée du chantier. C’est ainsi que l’on obtient les meilleurs résultats. Sur le chantier de Chêne Park, dont nous avons réalisé le premier bâtiment, l’entreprise Steiner Construction SA a mis en place une logistique très sophistiquée pour cela. Généralement, les grandes entreprises attachent une grande importance à cela et disposent, par exemple, de machines pour le lavage et la récupération de l’eau qui va ensuite être traitée en atelier. Pour les petites entreprises, il est clair que c’est un investissement lourd que toutes ne peuvent pas se permettre. frepp.ch / peinture-monnard.ch

propos recueillis par Magaly Mavilia

Baptiste Monnard

UN « CHÂTEAU DE SABLE » PAS SI FRAGILE…

Ainsi surnommé par les habitants de la Jonction, cet édifice de brique couleur sable couronné d’un fin crénelage s’impose comme la pierre angulaire de l’écoquartier, tant par sa situation géographique que par les trois équipements qui l’animent.

texte : Charlotte Schusselé photos : Olivier Di Giambattista

Situé au croisement du boulevard Saint-Georges et de la rue des Gazomètres, le bâtiment Marie Goegg-Pouchoulin est une figure de proue ouverte sur le quartier.

Ses larges vitrines laissent plonger le regard dans une profonde salle de sport. À l’angle de la rue, ses hauts vitrages sont comme des lucarnes qui annoncent le concert du soir. Au petit matin, les derniers fêtards croisent déjà les parents qui accompagnent leurs enfants à la crèche. Avec une salle de sport, une salle de concert et une crèche, ce château hérité de l’époque d’Artamis, ancien pôle culturel autogéré du site, vit de jour comme de nuit ! Sous une apparente simplicité, le bâtiment dévoile une organisation complexe. Comment organiser une harmonieuse cohabitation entre trois programmes dans un seul volume construit ?

Lauréat du concours organisé par la Ville de Genève en 2012, le bureau Lacroix Chessex nous ouvre ses portes : « Ces trois équipements sont tous très différents : une grande salle de gym, une salle de spectacle de 500 places, et enfin le Secteur de la petite enfance (SPE) composé de deux crèches, d’un espace

enfants-parents et d’un jardin d’enfants, offrant un accueil pour 171 enfants en tout », expose Ludovic Durand, architecte associé et chef de projet du bureau Lacroix Chessex. « La séparation des programmes exige de séparer les flux de personnes. À chaque équipement sa porte d’entrée et sa distribution interne », confie Ludovic Durand. Au rez-de-chaussée, les architectes souhaitent que les activités bénéficient d’un maximum de transparence afin créer des liens visuels forts, tant depuis l’extérieur, qu’entre les différents programmes. « Par exemple, l’espace d’entrée de la crèche est ouvert sur la salle de sport, les usagers se côtoient sans se mélanger. »

LES ACTIVITÉS DICTENT LA STRUCTURE

La salle d’éducation physique et la salle de concert occupent le socle du bâtiment et sont partiellement enterrés dans le sol. Afin de répondre aux contraintes de portées spécifiques à ces activités, le socle est composé de voiles en béton double-peau avec finition sablée, sur lesquels est posée une dalle en béton armée nervurée.

En bordure du boulevard Saint George, ce nouvel équipement est l’ultime pièce de l’écoquartier de la Jonction.

L’ensemble constitue une « table » soutenue par des poutres dont la hauteur statique importante permet de franchir la salle de sport sur une largeur de 16 mètres.

Quant à l’espace de vie enfantine, il se déploie sur les trois étages supérieurs et s’organise selon une trame constructive plus domestique. L’option d’une charpente métallique a été retenue pour des questions de poids et de flexibilité des aménagements. Elle repose sur la « table », ce qui permet de reprendre toutes les charges et les renvoyer en périphérie. Les façades sont en panneaux de remplissage bois et isolation en laine minérale, et doublées d’une enveloppe de brique.

Typologiquement, chaque niveau se décline selon une organisation en oignon. Les salles de vie des enfants sont situées en périphérie, elles sont distribuées par un couloir-vestiaire généreux, qui enveloppe lui-même un noyau de services.

Cerise sur le château, le SPE bénéficie au dernier étage d’un patio central qui offre aux enfants une cour ouverte vers le ciel. Cette cinquième façade, avec son centre évidé, renvoie à la typologie en îlot développée par Dreier et Frenzel, bureau lauréat du concours d’urbanisme de l’écoquartier de la Jonction en 2009.

FAÇADE BRIQUE ET CHARPENTE MÉTALLIQUE

Posée sur le socle, la partie supérieure du bâtiment incarne le royaume des enfants. Son volume s’élève sous la forme d’un fût de trois étages en brique beige-rose, parsemé de généreux percements. Ce mur autoporteur, épais de 11 cm se retourne dans toutes les embrasures de fenêtre, dégageant ainsi un sentiment de pérennité.

Les fenêtres sont dimensionnées pour que les plus petits puissent admirer le paysage urbain environnant. Pour ce faire, les allèges sont réduites à une hauteur d’environ 35 cm. La plupart des ouvertures sont composées d’un châssis fixe vitré central et d’un à deux ouvrants latéraux. Les ventaux sont des panneaux en bois plein devant lesquels prennent place des tôles en aluminium éloxé, dont le taux de perforation permet à la fois une aération suffisante et une atténuation acoustique satisfaisante.

Enfin, le couronnement de la façade évoque pour certains le château fort avec ses créneaux et merlons. Cette modénature de brique en relief peut aussi évoquer l’arrêt d’un tissage, parce qu’il ressemble à un ourlet frangé d’ombres et de lumière. Quelle que soit l’interprétation qu’on lui prête, cet ornement est une attention des architectes qui vise à distinguer « l’édifice public », le dernier maillon du quartier, moteur indispensable à son fonctionnement et signifiant pour son identité.

DE CHICAGO À GENÈVE

Le bâtiment Marie Geogg Poucholin fait certaines références à l’école de Chicago. À l’instar du Rookery Building, l’un des plus anciens gratte-ciels de Chicago achevé en 1888, le projet genevois est composé d’une structure mixte, maçonnerie et ar-mature métallique. En effet, suite au grand incendie de 1871, les architectes Daniel H. Burnham et John Wellborn Root n’hésitent pas à mélanger des techniques traditionnelles telles que la brique avec des techniques modernes comme l’ossature métallique, les dispositifs anti-incendie, les ascenseurs, etc. Ils contribuent égale-ment aux balbutiements du béton armé en ajoutant des rails métalliques dans le ciment afin de créer un socle suffisamment solide sur le sol instable du site. Cette contrainte majeure existe aussi à la Jonction, car le sol alluvionnaire entre Rhône et Arve est lui aussi gorgé d’eau. Cette architecture, prémisse de l’école de Chicago, fait volontiers appel à l’ornement, notamment le style néo-roman.

LA VOCATION ET L’ÉVOCATION

Malgré les nombreuses contraintes liées au site et au programme, le bureau Lacroix Chessex sait répondre avec subtilité à l’enjeu principal : construire un bâtiment public pérenne, multifonctionnel et rayonnant sur tout le quartier.

Ce projet porte une attention particulière à la proportion, à la matérialité, à la continuité et à la couleur. Ici, l’architecture cesse d’être muette et l’ornement est loin d’être un crime, mais plutôt un signe discret, élégant et éloquent.

Salle de gym en vitrine sur l’extérieur.

À mi-chemin entre la maison et l’école, les accueils de jour pour enfants se multiplient. Selon la Constitution vaudoise et depuis 2009, les communes doivent offrir un accueil de jour (UAPE et APEMS) aux enfants durant toute la scolarité obligatoire. En réponse urgente à une forte demande, dans des contextes bâtis très divers, la transformation et le changement d’affectation de locaux existants s’imposent. On oublie parfois que le temps passé quotidiennement en milieu parascolaire est en moyenne équivalent à celui passé à la maison. C’est donc de véritables lieux de vie que les enfants de 4 à 12 ans s’approprient. Transition entre l’école et le cocon familial, ils doivent offrir une liberté d’usage, afin de permettre les projets collectifs et les repas, mais aussi de se détendre, de se défouler, de découvrir et d’apprendre en s’amusant. Zoom sur trois projets de reconversion qui répondent aux enjeux territoriaux et socioéducatifs primordiaux.

Élodie Simon et Sarah Hottinger (etceterra)

LE TROISIÈME LIEU

L’APEMS de Primaflora est situé au Vallon à Lausanne aux abords de la place de jeux et occupe les deux niveaux inférieurs d’un bâtiment des années 80. C’est de ce quartier vivant et chargé d’histoire que les architectes se sont inspirés pour cette transformation inaugurée en 2018. Historiquement, les activités industrielles du Vallon et même des bains aux sources ferrugineuses se sont développés autour de la rivière du Flon, alors à ciel ouvert. Le cours d’eau qui a forgé la topographie du Vallon coule toujours à travers le quartier, mais est désormais enterré. Les architectes en ont fait le fil conducteur du projet, tant pour la disposition des espaces que pour le choix des couleurs.

Les espaces sont aménagés de façon à créer une déambulation fluide qui raconte une histoire sur la thématique de l’eau. Comme des rochers que l’eau aurait érodés, les espaces contenus dans des boîtes massives alternent avec des zones de circulation qui se dilatent afin d’offrir des espaces variés. Tantôt des zones généreuses pour les activités en groupes, tantôt des recoins plus calmes permettant aux enfants de trouver une diversité d’ambiances dont ils ont besoin. Le rez inférieur partiellement enterré abrite les salles d’activités ; la salle à manger prend place à l’étage.

Un des enjeux du projet est le peu d’apport de lumière naturelle. Les espaces communicants, de même que les ouvertures dans les parois intérieures, permettent à la fois un lien visuel et apportent de la lumière en second jour jusque dans la profon-

deur du bâtiment. À l’arrière, on trouve naturellement les salles d’eau. On entend d’ailleurs ruisseler les conduites existantes volontairement laissées apparentes et non isolées, comme au fond d’une grotte. Un petit amphithéâtre dans la partie sombre et une mini paroi d’escalade qui profite de la trémie de l’escalier enrichissent la pédagogie du lieu.

Les nouvelles parois insérées dans l’épaisseur de la structure ponctuelle existante sont traitées avec soin. On y trouve parfois des banquettes et des étagères, parfois un coin repos, tous matérialisés en bois naturel. L’ensemble est de teinte claire, pour laisser aux jeunes usagers la possibilité d’habiller les murs avec leurs collages vivants et colorés. La peinture lessivable sur la moitié inférieure des murs a un aspect brillant, comme s’il restait la trace d’un niveau d’eau passé. Les portes et la salle d’eau sont peintes dans un camaïeu de bleu qui se décline joyeusement de l’outremer à l’indigo.

Enfin, le mobilier est élégant et diversifié. Dans les salles d’activités, l’usure des caisses en bois naturel de forme cubique, triangulaire ou trapézoïdale témoigne d’une utilisation intense et fort appréciée des enfants. Facilement appropriables, les enfants s’en servent tantôt de siège, de boîte à trésor, de jeu de construction, de cachette ou encore de maison de poupée. Liberté d’usage, appropriation, flexibilité sont les maîtres mots de cet espace de vie entre la maison et l’école.

© Projet-co architectes

© Projet-co architectes

© Projet-co architectes

© Projet-co architectes

© Projet-co architectes

© Projet-co architectes

PROJET-CO

Fondé en 2013 pendant leurs études à l’EPFL, le bureau Projet-co est dirigé par Florine Mercier et Ivan Lopes. Dans leurs projets, ils s’attachent à raconter une histoire, issue du contexte, du lieu et ont à cœur de dialoguer avec les usagers pour concevoir des espaces qui leur correspondent. Le bureau s’occupe principalement de transformations et a déjà réalisé plusieurs APEMS pour la ville de Lausanne, dont celui de l’avenue Dapples 42.

DANS LA CONTINUITÉ AVEC HARMONIE

Au centre-ville de Nyon, se dresse la maison familiale du 18e siècle de la famille de l’historien Jacques Gubler. D’apparence modeste, elle domine un charmant parc, ouvert au public, aménagé dans la pente et en lisière de forêt. En 2015, le bureau Dettling Péléraux remporte le concours pour la transformation de la maison de maître en UAPE avec un projet dont la volonté majeure était de préserver les valeurs patrimoniales de la bâtisse originelle, en harmonie avec les espaces verts environnants.

Le bâtiment a subi des transformations successives au fil des siècles. Les architectes souhaitaient perpétuer l’unité et la cohérence du lieu par le maintien d’éléments constructifs et architecturaux existants dévoilés et remis en état. La mise en œuvre des nouveaux matériaux se réfère aux savoir-faire et façons de construire anciens. Cette démarche est une invitation à nous perdre dans le temps pour mieux s’inscrire dans la continuité. La Ville de Nyon, consciente des enjeux patrimoniaux de la maison, a soutenu le projet de transformation. La suppression de l’extension attenante à la façade Ouest a dévoilé trois arcades existantes en pierre au rez inférieur en lien direct avec le parc, reconverties en entrée principale. Au sein du bâtiment, les espaces de vie se situent côté jardin et forêt. Les services ont été rassemblés dans un noyau central, légèrement décalé, permettant une circulation périphérique. Chaque jour, 96 enfants de 4 à 7 ans parcourent la vieille bâtisse. Les enfants

du même âge occupent l’entièreté d’un étage ; réparties dans les pièces existantes de l’ancienne habitation, plusieurs activités peuvent avoir lieu simultanément, sans se gêner. Au troisième étage, le groupe des plus grands s’est approprié les combles, entièrement ouverts. Ensemble, les enfants ont imaginé et coconstruit leur cabane de repos.

Au sein du bâtiment, plusieurs éléments architecturaux ont été restaurés. Les escaliers dans la tourelle, originellement en colimaçon, ont été réalisés en béton bouchardé, sous forme d’insert, en référence aux anciens traitements des dalles aux propriétés antidérapantes et résistants aux multiples usages. Le rouge et le bleu colorent les menuiseries existantes et rappellent les teintes anciennes de la riche décoration intérieure de la maison familiale. Les carreaux en ciment, caractéristiques de la fin du 19e siècle, ont été récupérés et installés de manière à simuler des tapis sur les sols des étages, dans le respect du code couleur. Enfin, pour répondre aux exigences énergétiques actuelles, un verre isolant a été inséré du côté extérieur des cadres de fenêtres existantes, la toiture a entièrement été refaite et un crépi isolant vient revêtir la bâtisse, tout en laissant visibles les encadrements de fenêtres en pierre. Les espaces domestiques de la bâtisse charismatique, les possibilités de se l’approprier pleinement et l’environnement paysager enchanteur font de ce projet un lieu privilégié pour le développement des enfants nyonnais

© Zak Andrea Zaccone

© Zak Andrea Zaccone

© Zak Andrea Zaccone

© Zak Andrea Zaccone

© Zak Andrea Zaccone

© Zak Andrea Zaccone

© Zak Andrea Zaccone

DETTLING PÉLÉRAUX ARCHITECTES

Jean-Marc Péléraux et Astrid Dettling exercent leur profession d’architecte depuis la fin des années 90 sur le territoire lausannois. Ils participent à des concours ouverts et interviennent sur des bâtiments classés au patrimoine. En outre, ils ont réalisé l’amélioration énergétique de l’immeuble administratif de Chauderon en 2013 et la construction du nouveau gymnase de Renens en 2016. Actuellement, le bureau travaille, entre autres, sur le nouveau centre de formation de la FVE à Échallens avec la thématique du réemploi d’éléments de construction.

SOBRIÉTÉ ACIDULÉE

C’est au rez inférieur de l’école, sur le site du collège des Alpes à Pully, que l’accueil de jour « Le Cube » s’est installé. Le bâtiment originel conçu par Frundgallina Architectes, typique des années 2000 par sa typologie « swiss box » en béton est implanté dans la pente, avec un hall de distribution généreux et de larges ouvertures en façade. En 2017, des salles de classe ont été transformées en APEMS par le bureau Brisson Architectes, en y intégrant la thématique de la gradation des espaces. Les enfants déambulent à travers une succession d’espaces compacts puis dilatés, à l’intensité variable : on accède par un escalier métallique extérieur, on pénètre par la porte d’entrée vitrée, on s’engouffre dans un long couloir animé d’une multitude de motifs géométriques, puis on passe dans la pénombre des vestiaires pour, enfin, apprécier la luminosité des salles de vie. Ce cheminement est apprécié par les enfants qui ont besoin de transition entre l’école et l’accueil de jour. De par sa localisation dans le bâtiment, le climat intérieur y est agréable en été et la lumière est suffisante pour les 80 enfants qui le parcourent chaque jour.

L’organisation spatiale est simple et efficace : le grand couloir et les services forment l’épine dorsale avec, de part et d’autre, de généreuses salles de vie auxquelles sont adossées de plus

petites salles de travail. Les salles de vie, baignées de lumière naturelle par des grandes baies vitrées, permettent un second jour dans les salles annexes grâce à des fenêtres intérieures intégrées dans des fresques colorées qui animent les parois lisses. Des ateliers de bricolage, une loge remplie de déguisements et une salle « geek » équipée de sofas et de jeux vidéo, prennent place dans les plus petites salles où l’atmosphère est plus intime. L’accueil de jour tire profit de sa situation dans le bâtiment existant. Selon les besoins, le grand hall de distribution au sous-sol se pare de tapis pour accueillir des activités de motricité et de relaxation.

Les éléments remarquables de l’accueil de jour sont les fresques murales de formes libres, colorées et sans figuralisme, réalisées par l’atelier Bingo. Les deux artistes français travaillent la couleur sous forme d’aplats dans l’espace architectural laissé volontairement brut, d’un blanc immaculé, comme toile de fond. Les formes primitives aux couleurs primaires n’ont pas un sens défini mais une grande présence.

Le respect du propos initial du bâtiment ainsi que la création de fresques comme éléments d’architecture apportent une grande cohérence à ce projet de transformation et contribuent à la création d’un nouvel univers aux usagers pré-adolescents.

© Alan Hasoo

© Alan Hasoo

© Alan Hasoo

© Alan Hasoo

BRISSON ARCHITECTES

Composé de Germain Brisson, Alan Hasoo et Thibaud Sulliger, le bureau est principalement actif sur des projets de rénovation et de transformation à petite échelle. Ensemble, ils privilégient des propositions expressives et expérimentales. En 2023, le Bureau Brisson Architectes évolue et devient Rocades.

Magaly Mavilia

EN VALAIS L’HEURE DES GRANDS PROJETS

Méga projets dans les Alpes valaisannes et façades photovoltaïques mobiles, l’énergie solaire brille de tous ses feux dans des projets tout aussi novateurs que controversés.

Avec l’explosion des prix de l’énergie, sans détente sérieuse attendue avant 2025, selon l’Agence internationale de l’énergie, la production locale et l’autoconsommation d’une électricité renouvelable ne sont plus seulement une question d’écologie mais deviennent impératives sur le plan financier.

QUI CONSOMME LE PLUS ?

« On entend dire qu’il faut que l’État intervienne, qu’il doit faire ceci ou cela. Mais ce sont les propriétaires qui doivent prioritairement améliorer énergétiquement leurs bâtiments et revoir leurs habitudes de mobilité, souligne Joël Fournier, chef du service de l’énergie et des forces hydrauliques du Canton du Valais. Qui consomme le plus en pourcentage ? Tout le monde répond : l’industrie, alors que c’est faux ! Il n’y a pas des millions d’industries, mais il y a des millions de ménages. Et ce sont les décisions individuelles des propriétaires, tous ensemble, qui vont faire le succès ou l’insuccès de la transition énergétique. La réalité est là, la transition est liée à des choix individuels. »

BEAUCOUP TROP LENT

Le potentiel est là pour parvenir à se détacher des énergies fossiles, mais il ne l’est, pour l’heure, que sur le papier. Certes, comme l’atteste l’Office fédéral de l’énergie, l’installation de panneaux solaires sur des toits et façades de bâtiments déjà existants

pourrait fournir l’équivalent de 67 TWh (67’000 GWh) par an, soit près de deux fois l’objectif fixé par les autorités (34 TWh/an d’ici 2050). Mais la production solaire ne dépassait guère les 2,8 TWh en 2021. Nous sommes bien loin du potentiel idéal, et on ne peut que constater que la transition avance à un rythme beaucoup trop lent. Manque d’initiative d’une part, manque de main d’œuvre pour répondre à la demande d’autre part et opposition farouche pour les grands projets tels que ceux qui sont actuellement sur la sellette dans les Alpes valaisannes.

VALAIS, MÉGA PROJETS DANS LES ALPES

Les méga projets de parcs solaires dans les Alpes valaisannes divisent. Car s’ils pourraient fournir une grande quantité d’électricité – on parle de 110 gigawattheures d’électricité par an pour Grengiols (au lieu des 600 prévus initialement) et de 23,3 GWh pour Gondo –, on leur reproche de défigurer le paysage. En plus de ces deux projets phares, six autres sont à l’étude. S’ils sont acceptés, ils couvriront la surface de 2400 terrains de football, soit moins de 0,5 % à l’échelle du canton, et produiront de l’électricité pour 320’000 ménages. En attendant, les résultats du référendum et des votations dans certaines communes sont attendus avec impatience.

Mais un autre problème, tout à fait concret, est soulevé, celui de la capacité du réseau à absorber autant d’énergie. « Il est clair que pour certains projets, il faudra adapter le réseau électrique », reconnaît Joël Fournier.

Joël Fournier, chef du service de l’énergie et des forces hydrauliques du Canton du Valais.

Qu’est-ce qui provoque aujourd’hui cette frénésie autour des installations solaires ? « À mon avis, nous n’aurions pas connu cette situation d’urgence s’il n’y avait pas eu la guerre en Ukraine, analyse-t-il. Mais peut-être que je me trompe. La menace de pénurie hivernale et l’augmentation des prix de l’électricité sont des déclencheurs. Nous voyons le mur qui s’approche et notre société hyper dépendante à l’énergie commence à prendre des décisions en urgence, sans consultation large. Il n’est pas certain que ces décisions trouvent l’adhésion d’une majorité de la population. C’est probablement le cas pour la loi fédérale qui supprime une procédure de planification territoriale pour des parcs solaires alpins. »

UN MODÈLE NOVATEUR À NEYRUZ

Via la société anonyme Neyergie SA qu’elle a créée, la commune de Neyruz a lancé un modèle novateur qui pourrait bien faire école : une centrale photovoltaïque et une centrale de chauffe alimentée par le bois des forêts régionales, dont les infrastructures sont financées par les habitants de la commune ainsi que de cette dernière. Les clés de succès de cette société visant l’autonomie énergétique 100 % durable sont la convergence des réseaux entre chaleur et électricité, la gestion de l’énergie et son stockage. Ce projet pilote a bénéficié d’une étude financée par le projet européen RES DHC (Renewable Energy Sources for District Heating and Cooling) qui vise à développer l’utilisation d’énergies renouvelables (EnR), notamment basse température, dans les systèmes de chauffage et de refroidissement urbains, en soutenant les acteurs de la filière et les collectivités locales. Il a également été soutenu par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et Groupe-E.

AUTOCONSOMMATION MAXIMALE

La centrale solaire photovoltaïque installée sur des immeubles résidentiels a été pourvue d’une batterie de stockage de 400 kWh et sera également complétée par une pompe à chaleur afin d’augmenter l’autoconsommation. À ce jour, ce sont plus de 120 logements, des commerces ainsi que les bâtiments communaux qui sont chauffés et alimentés en électricité par Neyergie SA. « Le prochain défi est la mise en œuvre de nouvelles infrastructures de production, notamment par la production de chaleur et la génération d’électricité à partir de la gazéification du bois », relève Martial Wicht, président de Neyergie SA. Autre projet innovant à Neyruz, celui de calculer l’empreinte carbone de l’entier du territoire communal. Pour Maryline Dafflon, conseillère communale et vice-présidente de Neyergie SA, « la transition énergétique doit passer par toutes les dimensions du développement durable : sociales, environnementales et économiques mais aussi par des collaborations intercommunales. »

Sur le marché suisse, le prix de gros de l’électricité a encore doublé entre janvier 2022 et juin 2022 et le prix du mazout suit cette tendance. Ainsi, l’importance de l’autoconsommation de l’électricité est mise en évidence, tout comme la nécessité de réduire drastiquement la consommation de mazout. « Si l’architecture énergétique mise en place par la société s’avère adaptée à ces nouveaux paradigmes, il faut noter que les projets doivent être non seulement terminés mais améliorés dans la perspective d’une substitution des sources énergétiques carbonées par de l’électricité renouvelable, et qui devra être locale, car les défis sont identiques à l’échelle du continent. »

À Neyruz, Une centrale photovoltaïque installée sur les terrasses des immeubles résidentiels.

À GENÈVE ET AILLEURS SOLAIRE EN FAÇADE

Pour maximiser le potentiel solaire, la pose de panneaux en façade est de plus en plus intégrée dans des projets. Au bénéfice de subventions, cette solution a un rôle prépondérant à jouer dans le mix d’énergies renouvelables à disposition. Exemples avec deux projets novateurs : la Tour Saint-Marc à Genève et le bâtiment NEST de l’Empa à Dübendorf.

La décision de poser des panneaux solaires en façade du projet de la Tour Saint-Marc à Genève émanait d’une volonté commune du maître d’ouvrage, la Société catholique romaine de Saint-Marc, et du bureau d’architecture 2dlc. Un geste supportable à l’échelle d’un projet de cette qualité et qui a été apprécié par les futurs propriétaires des appartements en PPE. « Utiliser une façade non seulement comme protection du bâtiment mais également comme productrice d’énergie donne tout son sens à ce type de revêtement, et, au vu du format de la tour, nous n’avions que peu d’espace en toiture pour une installation solaire. L’avantage était aussi de bénéficier de belles expositions plein ouest et plein sud », relève Stéphane Lorenzini, architecte associé du bureau 2dlc Architectes partenaires SA.

La réflexion s’est articulée sur la particularité du bâtiment dont la modénature des façades joue entre des éléments pleins très répétitifs en alternance avec des vitrages toute hauteur. L’idée pour animer cette façade a été de recourir à des panneaux photovoltaïques de différentes couleurs : entre le brun foncé, pour conserver un meilleur rendement, et deux bruns plus clairs. L’enjeu était aussi de trouver une unité de couleurs en façade et d’entrer en résonance et non en compétition avec les éléments en tôle d’aluminium. Un investissement qui porte ses fruits puisque la production se monte à quelque 60 kW et fournit l’électricité nécessaire pour l’ensemble des communs de l’immeuble de 15 étages sur rez, c’est-à-dire la lumière, la ventilation et les ascenseurs, les éventuels surplus étant renvoyés sur le réseau.

NEST, UNE FAÇADE SOLAIRE MOBILE

Développée par la Chaire d’architecture et de systèmes de construction de l’EPFZ, une structure qui semble être en mosaïque sur la façade du bâtiment de recherche NEST est en réalité une installation solaire d’un nouveau type. Grâce à un système de

La Tour Saint-Marc à Genève, par les architectes du bureau 2dlc. Des panneaux solaires ont été installés en façade.

commande intelligent, les modules suivent automatiquement la trajectoire du soleil pendant la journée, ce qui permet d’optimiser la production d’électricité. Les journées chaudes, ils apportent de l’ombre rafraîchissante au bâtiment et, par temps frais, on peut les faire pivoter manuellement ou automatiquement de sorte que les rayons du soleil pénètrent à l’intérieur d’une pièce, et la chauffent. Le spin-off Zurich Soft Robotics GmbH s’est fixé comme objectif de commercialiser cette innovation en matière de production d’électricité sous le nom de Solskin.

« L’idée de placer des modules solaires légers et mobiles sur une façade est née en 2011, puis elle a été approfondie dans le cadre de plusieurs projets de recherche », explique Arno Schlüter qui a dirigé l’Institut de technologie et d’architecture de l’EPF de Zurich de 2017 à 2021 et qui est actuellement membre du comité de l’Energy Science Center de l’EPFZ. Plusieurs prototypes de façades solaires ont été développés. Celui monté sur la façade du NEST, devant une fenêtre de bureau, représente une avancée majeure. Déjà trois thèses et plusieurs mémoires de master

sont consacrés au projet, qui a par ailleurs donné lieu à un article dans la prestigieuse revue Nature Energy. L’équipe chargée du développement est interdisciplinaire et rassemble des roboticiens, des constructeurs de machines, des architectes ainsi que des ingénieurs électriciens. « Il s’agit d’un projet un peu fou, mais les réactions très positives concernant le prototype montrent que ce type d’innovation suscite de l’intérêt », résume Arno Schlüter. Des modules solaires légers, non vitrés et mobiles sont montés sur les nœuds de la structure porteuse, construite avec peu de matériaux. Ils existent dans des tailles standard et pourraient ainsi être produits à un coût abordable. Un spin-off a été fondé début 2022 à cet effet : Zurich Soft Robotics GmbH. Il commercialisera la façade solaire adaptative sous le nom de Solskin. La première grosse installation est prévue pour 2023. L’entreprise est actuellement en discussion avec des fabricants de modules solaires et des fabricants de façades solaires suisses afin que le produit puisse être fabriqué en Suisse.

Le bâtiment de recherche NEST et dessous Solskin, l’installation solaire en éléments modulaires orientables.

ÉNERGIE ET POMPES À CHALEUR, LES ALLIÉS DE L’ENVIRONNEMENT

« Aujourd’hui, 95 % des nouvelles installations de chauffage que nous posons sont des pompes à chaleur couplées avec des projets solaires », se réjouit la direction d’Alvazzi Groupe, Ilir Pajaziti et Pauline Lebossé.

L’entreprise constate également une nette bascule vers le photovoltaïque au détriment du thermique qui n’a pourtant pas dit son dernier mot. « Le thermique, réservé exclusivement à la production d’eau chaude, a été délaissé ces dernières années pour des raisons qui ne sont plus valables aujourd’hui », estime Ilir Pajaziti. Il est vrai que si l’eau chaude n’est pas utilisée pendant une longue période, comme les vacances, il peut y avoir surchauffe, à la fois de l’installation et du ballon d’eau, mais ce problème peut être anticipé en installant un système d’alerte relié

à la centrale du Groupe Alvazzi. Actifs 7j/7 et 24h/24, les collaborateurs de l’entreprise sont immédiatement informés du problème et interviennent dans les meilleurs délais.

« Le thermique présente un avantage un peu négligé, celui de fournir de l’eau chaude à l’entre-deux saisons sans avoir besoin d’enclencher le système de chauffage. En termes d’économie d’énergie, c’est un plus », souligne le spécialiste qui relève qu’il existe des systèmes hybrides pour profiter à la fois de la production d’eau chaude et d’électricité. →

RÉCUPÉRATION DE CHALEUR : UN PLUS

Dans les bâtiments labellisés THPE, pour très haute performance énergétique, la récupération de chaleur est un plus. Elle se fait par un monobloc avec une pompe à chaleur intégrée qui récupère quelques calories dans la chaleur ambiante du logement et qui va ensuite les transformer en chaleur par un système de ventilation.

« Nous installons de plus en plus ce type de complément, constate Ilir Pajaziti, car il constitue une part non négligeable dans l’ensemble des économies d’énergie, et par conséquent financières, qui peuvent être réalisées en choisissant les bonnes installations. »

À L’HEURE DES RÉNOVATIONS

Présent dans toute la Suisse romande avec plus de 320 collaborateurs, le Groupe Alvazzi développe ses activités dans ses

domaines d’expertise que sont le chauffage et le refroidissement, la ventilation et le conditionnement de l’air, mais aussi le sanitaire, l’électricité et la ferblanterie. Les collaborateurs de l’entreprise assurent par ailleurs une maintenance et le dépannage des installations 365 jours par année et 24h/24h. « La gestion de l’énergie est au cœur des enjeux du bâti et particulièrement dans la rénovation du parc immobilier qui entre dans une nouvelle phase, analysent Ilir Pajaziti et Pauline Lebossé. La vétusté des installations et les exigences en matière légale nous y obligent. Mais les propriétaires ne doivent pas oublier que de nombreuses subventions sont à leur disposition et que, à moyen terme, une rénovation énergétique est une affaire rentable. » alvazzigroupe.com

CHAUFFAGE À PELLETS POUR UN OUVRAGE DE MARIO BOTTA

C’est sur la montagne de son enfance que l’on a demandé à l’architecte tessinois Mario Botta de construire un nouveau restaurant qui surplombe le lac de Lugano. Pour rester dans l’esprit de la nature si chère à l’architecte, les propriétaires ont choisi de chauffer leur bâtiment avec une centrale à granulés.

Ce bâtiment original et son système de chauffage invitent à voir loin, y compris sur le plan énergétique. Le trajet à lui seul fait déjà sensation : il faut 40 minutes au train à crémaillère pour rallier le sommet du Monte Generoso, à 1700 m d’altitude, au départ du lac de Lugano. Depuis 125 ans, ce parcours ne fascine pas uniquement les passionnés de chemins de fer.

Une autre surprise de taille attend depuis peu les passagers à leur arrivée : l’architecte suisse Mario Botta, célèbre pour ses églises, chapelles, immeubles résidentiels et bureaux aux formes rigoureusement géométriques, a dessiné pour le Monte Generoso un bâtiment semblable à une fleur taillée dans la pierre : deux restaurants et une salle de conférence offrent une vue dégagée sur les montagnes et le lac. Désormais, le Monte Generoso attire également les amateurs d’architecture.

EFFICACITÉ MAXIMALE

Alors que l’ancien bâtiment était chauffé au mazout, le bois convient mieux à la Fleur de pierre. Certes, les granulés de bois doivent également être transportés par voie ferrée. Cela dit, la majesté du site plaidait naturellement en faveur d’une source d’énergie durable et neutre en CO₂. À l’intérieur de la Fleur de pierre, deux Hoval BioLyt (160) fournissent une puissance de chauffage maximale de 320 kW. En fonction de la quantité de chaleur requise, une ou deux chaudières sont en fonctionnement. Deux accumulateurs tampons d’énergie Hoval EnerVal (3000) complètent idéalement le système : en effet, ils fournissent de l’énergie à la demande en vue de couvrir les besoins immédiats. Cela évite la mise en marche et l’arrêt trop fréquent des chaudières à granulés de bois suite aux fluctuations de la demande. En mode de fonctionnement constant, ils assurent une efficacité maximale.

GRANULÉS OU PLAQUETTES DE BOIS ?

Pourquoi utiliser des granulés plutôt que des plaquettes de bois ?

« Les granulés stockent davantage d’énergie par mètre cube et, du fait de leur compacité, nécessitent moins d’espace de stockage. De plus, ils sont plus faciles à transporter, ce qui constitue un atout important pour un tel site », expliquent les spécialistes de Hoval. En effet, pour couvrir les besoins de chaleur annuels, estimés à plus de 400 MWh, pas moins de 90 à 100 tonnes de granulés doivent être acheminées sur le Monte Generoso. À cet effet, la citerne de granulés est hissée du camion sur le train, puis une pompe refoulante, installée à demeure à l’entrée du silo de stockage, assure le déchargement du train vers ce dernier.

UNE SOLUTION APPROPRIÉE

Dans un site à cette altitude, une pompe à chaleur était exclue. Et, au vu des températures relativement basses qui règnent en montagne, une pompe à chaleur air/eau atteindrait sans doute difficilement le rendement souhaité. Quant au forage que nécessiterait une pompe à chaleur eau glycolée/eau, le sous-sol rocheux ne permet pas de l’envisager. Ces constats et considérations sont autant d’arguments en faveur du recours aux granulés de bois à une telle altitude.

Du fait que Hoval maîtrise et propose l’ensemble des technologies, une solution appropriée peut être trouvée, quelles que soient les contraintes. hoval.ch

CINELEC, PARTENAIRE DES PROFESSIONNELS ET DES INSTITUTIONS

Seul organe de contrôle accrédité du canton de Fribourg reconnu par l’Inspection fédérale des installations à courant fort selon l’Ordonnance sur les installations à basse tension (OIBT), la société Cinelec SA est active également dans la Broye vaudoise et sur la Riviera.

Cinelec accompagne depuis 20 ans les propriétaires et les régies immobilières. Partenaires pour l’industrie et les services, elle collabore avec les installateurs-électriciens et les distributeurs d’énergie électrique. Cinelec intervient pour assurer la garantie des exigences fixées dans l’OIBT. Une installation doit en effet être contrôlée régulièrement et impérativement en cas de changement de propriétaire.

Certifiée Swissgrid pour les installations photovoltaïques, Cinelec a obtenu du SAS une accréditation dans les domaines suivants : anti-nucléaires, médicales, ferroviaires, routes nationales. Elle réalise par ailleurs des bilans énergétiques CECB et des diagnostics amiante et développe un secteur de formation continue avec le CPI à Granges-Paccot. cinelec.ch

WEINMANN-ENERGIES SA

Solaire photovoltaïque et chauffage, une bonne affaire ? Aujourd’hui, la tendance est à électrifier les installations de production de chaleur en supprimant le gaz et le mazout pour les remplacer par des pompes à chaleur (PAC).

Mais le problème, c’est que ces pompes à chaleur consomment aussi de l’électricité. « Dans ce contexte, l’installation de panneaux solaires photovoltaïques peut constituer un complément intéressant même si le soleil n’est pas toujours au rendez-vous au bon moment, relève Enrique Zurita, directeur de Weinmann. Dans le cadre d’un villa individuelle standard, 25 à 30 m2 de panneaux

solaires permettent de produire chaque année autant d’énergie que celle qui est consommée par un ménage standard. » Et si le hic des pics de consommation n’est pas encore résolu, les tarifs de reprise de l’énergie solaire réinjectée dans le réseau sont en hausse (entre 13 et 30 ct/kWh selon le distributeur). À l’achat, le kWh d’électricité oscille entre 25 et 35 ct., selon le distributeur. Produire sa propre électricité en lien avec une pompe à chaleur reste donc avantageux et permet d’améliorer sensiblement son autoconsommation. weinmann-energies.ch

SWISSPRO SR SA

Plus de 300 collaborateurs dans toute la Suisse romande. Fondée en 2005, Swisspro SR SA compte aujourd’hui quelque 300 collaborateurs, dont 40 apprentis.

Présente sur 7 sites dans toute la Suisse romande, Swisspro SR SA s’est spécialisée dans les installations électriques et l’automatisation des bâtiments à travers le système KNX. L’entreprise a également développé un département consacré

BETELEC SA

Betelec SA ingénieurs-conseils est une entreprise active dans lesdomaines de l’électricité, l’efficacité énergétique et la sécurité.

Elle assure le conseil à maître d’ouvrage, la conception de projets, la direction des travaux et l’exploitation des installations électriques. Fondée en 1976, son expérience lui a permis de devenir leader sur le marché en Suisse romande.

Pour Betelec, nous entrons aujourd’hui dans une logique d’écologie industrielle où le partage des ressources énergétiques au sein d’un site industriel ou d’un quartier devient une nécessité. Mutualiser l’utilisation de l’énergie thermique issue de la récupération de chaleur, mais aussi la production photovoltaïque, via des infrastructures privées, permet de réaliser d’importantes économies.

L’autoconsommation de l’électricité photovoltaïque doit être optimisée, notamment grâce à l’adaptation des horaires de consommation à la disponibilité de l’électricité. La gestion des pompes à chaleur, la production anticipée et le stockage de froid, ou encore la recharge de véhicules électriques avec une gestion dynamique, participent à la solution. betelec.ch

à la construction des tableaux électriques afin de fournir une prestation plus globale à ses clients. La société s’oriente notamment sur les énergies renouvelables telles qu’installations solaires et bornes de recharge.L’ensemble de ces compétences en font un partenaire unique de proximité apprécié des maîtres d’ouvrage. swisspro.ch

ECHAMI Léman SA Tél. 021 324 00 67

Route de Vallaire 80 Fax 021 324 00 68

1024 Ecublens info@echami-leman.ch

L. Richard Ingénieurs Conseils

SA

Bureau technique en électricité Courant fort • Courant faible Automation • Eclairage

L. Richard Ingénieurs Conseils SA

Chemin des Taborneires 2 – 1350 Orbe Tél. 024 442 99 22 richard@louis-richard.ch

www.louis-richard.ch

ELECTRO-SOL SA

Prix de la transition de la SEFA pour leur bâtiment de Cossonay. Mandaté par Siemens pour développer le câble chauffant en Suisse, Electro-Sol SA s’est distingué dans cette nouvelle technologie apparue dans les années 70.

« Siemens cherchait des bureaux d’études qui pouvaient aussi façonner les câbles, apporter une aide au montage et une assistance à la mise en service, explique Kilian Thonney en 2010, directeur. Si la législation ne permet plus ce type de chauffage, il reste nécessaire et autorisé dans des cas bien spécifiques et pour des raisons de sécurité, comme les héliports du CHUV et de la Rega, mis en œuvre par l’entreprise.Avec l’arrivée de Kilian Thonney, responsable de notre secteur solaire photovoltaïque, l’entreprise se tourne vers les énergies renouvelables et devient membre Swissolar. Convaincu par la pertinence des façades solaires, Electro-Sol a reçu le Prix de la transition de la SEFA 2022 pour la réalisation des façades solaire nord et est de leur bâtiment de Cossonay. electrosol.ch

MINO SA

Depuis sa fondation en 1925 par Ernest Mino, l’entreprise Mino SA a connu un fort développement sans perdre son caractère familial. Avec la fumisterie puis avec le chauffage collectif pendant deux générations, Mino SA a développé son activité dans le domaine du génie climatique.

Aujourd’hui, c’est la quatrième génération, en la personne de Pascal Mino, qui est aux commandes. Forte de 115 collaborateurs, l’entreprise assure la conception, l’installation, la maintenance, l’optimisation et les audits techniques de systèmes de

chauffage, ventilation, climatisation, réfrigération et automatisme du bâtiment (domotique). Active dans les domaines du résidentiel, tertiaire, grand tertiaire, santé, industrie, et industrie pharmaceutique, Mino SA est certifiée ISO 9001, 45001 et partenaire SIG-éco 21. Membre du Groupement professionnel suisse pour les pompes à chaleur (GSP), la société est présente à Genève, Lausanne et Collombey (VS) et compte bien poursuivre son développement sur l’ensemble de la Romandie. mino.sa

Solutions multiples, fournisseur unique

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Sion, Tél. 027 205 82 20

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Neuchâtel, Tél. 032 727 26 26

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Renens, Tél. 021 654 22 22

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Le Lignon, Tél. 022 795 11 22

Le

Tél. 022 795 11 22

Le Sentier, Tél. 021 654 22 22

Le

Tél. 021 654 22 22

Montreux, Tél. 021 654 22 22

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Bulle, Tél. 026 927 30 35

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LES DERNIÈRES TENDANCES DE L’INDUSTRIE SANITAIRE

Après une pause de quatre ans due à la pandémie, ISH, salon mondial consacré à la gestion responsable de l’eau et de l’énergie dans les bâtiments, a fait son retour.

Estelle Daval

← À l’occasion de son 275e anniversaire, Villeroy & Boch réédite sa collection Hommage qui connaît un grand succès depuis plus de 20 ans. Baptisée «Hommage à Hommage», elle est à la fois rétro et moderne, classique et tendance.

↑ Il Bagno Alessi by Laufen célèbre ses 20 ans. Dessinée par Stefano Giovannoni, et upgradée, la collection 2023 intègre les innovations technologiques développées par Laufen.

Tous les deux ans, à Francfort, ISH définit les grandes tendances en matière de conception de salles de bain, de technologies de chauffage et de climatisation, ainsi que de systèmes domestiques intelligents. La durabilité, la préservation des ressources en eau et l’efficacité énergétique étaient au cœur de cette nouvelle édition.

Dans le secteur de la salle de bain, outre les tendances en matière de design, les fabricants ont pu démontrer l’efficacité de leurs récentes innovations. De nombreuses compagnies ont présenté des solutions pour réduire la consommation de l’eau telles que Geberit – avec sa ligne de WC sans bride Rimfree dotée d’une technique brevetée qui garantit un rinçage irréprochable pour une faible consommation d’eau – et Toto, le fabricant japonais, dont les fameux WC à douchette permettent de réduire drastiquement l’utilisation de papier toilette.

Le salon a été également l’occasion de rencontrer quelques designers, comme chez Laufen, où Stefano Giovannoni, le créateur de la collection iconique Bagno Alessi, a raconté l’histoire de

ce projet depuis son origine jusqu’à sa toute dernière évolution. De nombreuses marques ont mis en avant le design de leurs collections dans un festival de couleurs et de matières, une tendance qui semble cette année atteindre son apogée. Parmi les événements marquants, on note la célébration des 275 ans de la société Villeroy & Boch qui rend hommage à sa longue histoire à travers une collection anniversaire en édition limitée. Un des stands ayant particulièrement attiré la foule est celui de Hansgrohe, qui présentait d’étonnants prototypes d’équipements consommant 90 % moins d’eau et d’énergie que ceux d’une salle de bain conventionnelle.

NOUVELLES ORIENTATIONS

Présentées au sein de l’espace « Pop up my bathroom », les tendances du secteur, outre la durabilité, se concentraient sur le bien-être, les collections adaptées aux petits espaces, la manière d’intégrer la dimension émotionnelle dans l’aménagement global de la salle de bain, ainsi que sur les produits intelligents conçus pour améliorer l’expérience utilisateur.

↗ Vue d’un stand du secteur The Bathroom Experience à ISH.

→ La nouvelle cuvette de WC Geberit Acanto offre une performance de rinçage exceptionnelle dépassant jusqu’à 10 fois les exigences dictées par la norme. Les WC restent plus hygiéniques et plus propres.

↑↑ Le caniveau de douche élaboré par Kaldewei offre facilité d’utilisation, design et esthétique. Conçu par le Studio Aisslinger, «FlowLine Zero» sera disponible à partir de l’automne 2023 en cinq finitions.

↑ Le System 210 est une solution flexible d’aménagement qui offre une grande variété de types de montage avec seulement trois composants différents. Il s’adapte à toutes les typologies d’espace et se décline dans une foule de finitions. duscholux.com

La durabilité dans la salle de bain est désormais considérée comme un principe incontournable qui vise la combinaison optimale de produits intelligents, économes en eau et en énergie, une production industrielle respectueuse de l’environnement, des matériaux et un design durables, ainsi que la réduction, voire la suppression des déchets.

La tendance aux salles de bain compactes dans les habitations urbaines incite les fabricants à développer des solutions spécialement adaptées aux petits espaces. La salle de bain XXS se caractérise par une esthétique sobre, de nouveaux produits à échelle réduite, une fonctionnalité accrue et un haut degré de personnalisation. Transformer une salle de bain en spa privé, c’est la promesse d’un temps de repos régénérateur et bénéfique pour la santé. Le bien-être est devenu un élément clé du secteur avec la multiplication de produits tels que les bains à remous, les douches hydromassantes, les cabines de sauna, les éclairages thérapeutiques…

↑ Le distributeur automatique de savon ou désinfectant Vola RS11 vient compléter la gamme de robinets «mains libres» du fabricant. Disponible en configuration autoportante, murale ou sur table.

Le facteur émotionnel joue un rôle de plus en plus important dans l’aménagement de la salle de bain et le design est l’atout majeur des fabricants pour doper leurs équipements d’une bonne dose de sensorialité. Quel est l’impact des couleurs, des formes et des matériaux ? Comment optimiser les routines quotidiennes ? Comment mieux intégrer la technologie aux éléments esthétiques ? Quel est le type d’éclairage qui influence positivement notre humeur ? Voilà quelques-unes des réflexions que les designers mettent au cœur de leur processus de création.

Le marché en pleine croissance des technologies de l’habitat intelligent a également atteint la salle de bain. Moult marques développent désormais des produits tels que des miroirs connectés faisant office de centre d’information, des robinetteries à commandes numériques, des équipements munis de fonctions d’hygiène basées sur les UV, des toilettes entièrement programmables, ainsi qu’une foule de technologies sans contact. ish.messefrankfurt.com

FPB EDIL SOLUTIONS SÀRL

Pour des solutions techniques et commerciales. Bureau technique d’études spécialisé dans la rénovation, FPB Edil Solutions Sàrl accompagne le maître d’ouvrage et les gérances dès les premières études d’un projet jusqu’à la remise des clés du bâtiment.

L’entreprise met au service de sa clientèle plus de 30 ans d’expérience dans la recherche de solutions techniques et commerciales liées au bâtiment sur le marché national et international. « Si notre client rencontre un problème technique ou de coût, nous allons chercher une solution sur les marchés européens qui soit acceptable en Suisse mais plus intéressante sur le plan financier », précise Francesco Policastro, administrateur de la Sàrl. FPB Edil Solutions Sàrl s’est aussi spécialisé dans la réalisation d’espaces wellness (sauna, hammam, bain turc) et de salles de bain. L’entreprise représente par ailleurs des usines européennes pour des agencements exclusifs et innovants de salles de bain et de dressing.

www.edil-solutions.ch

La peinture parfaite

Peintures Sto pour intérieur et extérieur

Une peinture est plus qu’un simple revêtement. Elle peut notamment protéger votre façade contre les algues, les champignons ou les moisissures, prévenir un échauffement, éliminer les substances nocives et les odeurs ou améliorer le climat de l‘habitat. Nous vous proposons un vaste choix de peintures intelligentes, innovantes et de haute qualité répondant à toutes les exigences.

Par amour de la construction. Bâtir en responsable.

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REUTER, COMMANDER SA SALLE DE BAIN EN LIGNE

L’achat d’une salle de bain sur Internet est devenu une véritable alternative pour les clients. Quels en sont les avantages ? Un choix quasi illimité, surtout pour des produits de marques disponibles rapidement et au juste prix ; la possibilité de commander 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et une offre de marques exclusives haut de gamme. Autres arguments : on peut bénéficier de conseils d’experts par téléphone, faire vérifier que sa commande est bien complète et que les produits choisis sont compatibles. De plus, les conditions de la garantie fabricant sont les mêmes, que l’on fasse ses achats en ligne ou dans un magasin physique. Installé à Berne, Reuter est le plus gros entrepôt d’expédition d’équipements de salles de bain achetés en ligne. Il dispose de 250 marques couvrant l’univers du bain, de l’éclairage et de la décoration. reuter.com

Armoire de toilette «neoro n60» Prises électriques intégrées, support aimanté, éclairage d’ambiance, sont quelques-uns des points forts de l’armoire de toilette «neoro n60». L’interrupteur tactile permet d’ajuster la lumière selon les préférences. Le fond réfléchissant garantit quant à lui une parfaite vue d’ensemble une fois les portes ouvertes. Dotées d’amortisseurs, celles-ci se ferment en douceur et sans aucun bruit. Les 6 étagères en verre pouvant être positionnées à la hauteur de notre choix, offrent de nombreuses possibilités de rangement pour les produits et les accessoires.

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↑ Publico, armoires de toilette pour les lieux publics et semi-publics. Éclairage LED de haute technologie, porte relevable pour le remplissage de la pharmacie et l’accès à l’espace de rangement pour le matériel de réserve.

FRAMO DES SOLUTIONS ADAPTÉES À TOUS LES PROJETS

Le fabricant suisse propose différents programmes pour salles de bain et WC, pour les particuliers comme pour les collectivité. Framo est connu pour les rangements et les meubles de salle de bain qu’il fabrique. L’entreprise suisse propose le plus large choix de modèles, de couleurs, de matières et d’accessoires, pour tous les goûts mais aussi pour tous les budgets, afin de créer une salle de bain personnalisée et sur mesure.

Mais le fabricant propose également des solutions adaptées à tous types de projets, pour les secteurs publics et semi-publics. Armoires de toilette entièrement équipées (distributeur à savon, sèche-mains, etc.), tables avec lavabos, cloisons pour WC, séparations pour urinoirs. Des secteurs développés grâce aux compétences et au savoir-faire que la compagnie a acquis dans le domaine des salles de bain.

CLÉS EN MAIN

En plus de proposer les produits, Framo offre aussi une série de prestations aux architectes et aux maîtres d’ouvrage. Des prestations clés en main, de la conception à la pose en passant par la prise de mesure et le suivi de chantier. Le fabricant peut en effet réaliser le développement des plans techniques pour différents logiciels CAO, la fourniture des fichiers en format BIM, la visualisation en réalité virtuelle, jusqu’à la prise de mesures, la fabrication, le transport, le montage et la livraison définitive. Le tout en étroite collaboration avec la direction des travaux du maître d’ouvrage. framo.ch

→ Installations de cloisons pour WC.

Installations sanitaires depuis 42 ans dans les cantons de Genève et de Vaud

OBJET

● Nouvelle Ecole du Sacré-Cœur

MAÎTRE D’OUVRAGE

● Commune d’Estavayer-le-Lac

ARCHITECTE

● Bart & Buchhofer architectes SA, Bienne

SYSTÈME

● SUNLUX® 6013

CLASSE DE RÉSISTANCE AU VENT

● 4 (60 km/h)

Kästli & Cie SA

Protection solaire textile

www.kaestlistores.ch

022 735 33 34 berteau@berteau.ch

8 bis, rue Baylon 1227 Carouge

Hôtels Hôtel The Woodward 5*

Administratif Avenue de la Paix Industrie

Villas Villa de maître, Cologny

Logements Les Ouches (185 logements)

CS CONFORT SERVICE SA LA SALLE DE BAIN

PAR EXCELLENCE

Spécialisée dans les rénovations habitées, l’entreprise CS Confort Service SA à Renens est en constante évolution dans ses domaines d’expertise : les installations sanitaires et les systèmes de chauffage. Depuis plus de 40 ans, cette société forte d’une cinquantaine de collaborateurs a notamment développé un bureau d’études pour la modélisation de salles de bain et l’élaboration de plans en 3D afin que le client puisse se projeter plus facilement dans son projet. Les 15 collaborateurs de ce département mettent leur compétence au service des architectes et des maîtres de l’ouvrage dans la phase d’étude pour la conception et la planification des installations. Ils réalisent également des appels d’offres avec un cahier des charges précis et utilisable par plusieurs entreprises : « Cela permet aux mandataires de comparer les offres sur une base similaire. C’est un avantage en termes de temps », souligne Loïc Schir, maître sanitaire et administrateur de CS Confort Service SA.

DE LA VILLA AU QUARTIER D’HABITATION

Après la rénovation d’une centaine d’appartements habités de la tour La Rochelle à Prilly, CS Confort Service SA vient de terminer les équipements sanitaires du nouveau quartier Pré-Jaquet, à Romanel. L’entreprise se démarque particulièrement dans ce type de chantiers délicats mais qui, comme le souligne Loïc Schir, sont l’avenir d’un bâti qui entre dans une phase très dynamique de rénovation, efficience énergétique oblige ! Cela n’empêche pas CS Confort Service SA de réaliser également des projets pour des villas individuelles. Grâce à l’outil de visualisation notamment, les clients peuvent imaginer la salle de bain de leurs rêves, une solution très appréciée des particuliers. confort-service.swiss

Loïc Schir, maître sanitaire et administrateur de CS Confort Service SA.

ADOUCISSEUR D’EAU, ÉCONOMIES D’ÉNERGIE

En abîmant les appareils et les conduites d’eau, le dépôt de calcaire peut entraîner des coûts de réparation et de surconsommation d’énergie élevés. À titre d’exemple, un dépôt de calcaire d’à peine un millimètre peut entraîner jusqu’à 10 % d’augmentation de la consommation d’énergie. L’installation d’un adoucisseur d’eau permet ainsi de faire de substantielles économies en retirant de l’eau les substances qui la rendent dure. Grâce à l’eau adoucie, le chauffe-eau, les conduites de chauffage ou les appareils de cuisine ne doivent pratiquement plus être détartrés, ce qui permet d’économiser beaucoup d’énergie. De plus, l’adoucisseur permet de réduire jusqu’à 50 % la consommation de produits de lavage et de nettoyage. L’adoucisseur d’eau consomme en revanche peu d’électricité (environ 20 kWh par an). L’installation d’un adoucisseur d’eau est rentable à partir d’une dureté de l’eau de 20° fH (soit 20 g de calcaire dans 100 litres d’eau)

QUELLE EST LA TENEUR EN CALCAIRE DE MON EAU ?

En Suisse, l’eau est dure dans de nombreuses régions. Pour déterminer la teneur en calcaire de l’eau, l’entreprise BWT fournit des bandelettes pour un test à faire en une minute. bwt.com

L’eau calcaire est l’une des sources de gaspillage d’énergie dans les ménages.

JOSEPH DIÉMAND

Votre partenaire pour tous types d’installations sanitaires. Joseph Diémand SA, société du groupe Holdigaz, est spécialisée dans les installations sanitaires pour l’habitation, l’hôtellerie, les hôpitaux, les EMS et l’industrie. Active sur toute la région lémanique, elle intervient dans le cas de transformations et de rénovations, de constructions neuves ou de grands chantiers complexes.

Avec un savoir-faire de plus de 100 ans dans les réseaux d’eau et de fluides divers, l’entreprise Joseph Diémand a su se démarquer dans de grands projets comme le Vortex à Lausanne, avec plus de 1000 appartements, l’Îlot Sud à Morges ou encore le quartier de l’Étang à Genève. Figurant parmi les plus grandes entreprises sanitaires en Suisse romande, Diémand assure des contrats de maintenance et des collaborations à l’année sur des sites comme l’EPFL, ainsi qu’un service de dépannage disponible 7j/7 et 24h/24.

Diémand propose également ses services dans les domaines du gaz : le méthane, l’oxygène, l’acétylène, les gaz médicaux ou les gaz spécifiques utilisés dans l’industrie.

PLEINS FEUX SUR LA RÉNOVATION

Trois départements et plus de 110 collaborateurs permettent d’assurer un accompagnement global, de la conception à la réalisation d’un projet. Si elle intervient ponctuellement pour des particuliers (rénovation de salles de bain et de réseaux d’eau) et des projets de taille moyenne, comme la Maison de l’Écriture à Montricher,

↑ Nourrice principale d’un centre commercial: les installations sanitaires peuvent être très complexes. Un contrôle régulier fait par un spécialiste de confiance permet de prévenir les futurs problèmes.

← Tour Bel-Air: l’assainissement complet du complexe historique Bel-Air a nécessité des procédures compliquées afin de permettre une rénovation en trois étapes: la tour, les niveaux des Terreaux et enfin le socle.

l’entreprise s’est surtout spécialisée dans des projets de grande ampleur ainsi que les rénovations. « L’assainissement est désormais une priorité pour réduire nos émissions de CO2, souligne Alexis Coral, directeur. Nos interventions se font souvent en lien avec des rénovations plus globales et énergétiques des bâtiments, comme ce fut le cas pour la Tour Bel-Air, à Lausanne ou encore le nouveau centre commercial Coop à Rennaz. Nous travaillons aussi fréquemment sur des sites occupés et cela implique une logistique fine avec les entreprises partenaires pour garantir un maximum de confort aux habitants. »

DES CONDUITES À SURVEILLER

La durée de vie d’une conduite d’eau est d’environ 50 ans et, aujourd’hui, bon nombre de réseaux sont à changer. Plusieurs facteurs en sont la cause, à commencer par l’accumulation de calcaire. Résultat : une réduction du volume des conduites et un affaiblissement du débit d’eau. Plusieurs interventions sont possibles si l’on s’y prend assez tôt. Un contrat de maintenance permet d’agir en amont et de faire de substantielles économies. En prévention, il est aussi possible de poser des filtres à l’entrée des conduites. L’entreprise préconise de les changer régulièrement, « ce qui fait aussi sens d’un point de vue hygiénique, souligne Alexis Coral. Pour donner une image, on peut comparer cette mesure au lavage régulier d’un gobelet dans lequel on boit. » www.diemand.ch

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INDUNI

25 ANS EN VALAIS

L’entreprise centenaire Induni

vient de fêter son quart de siècle de présence dans le canton du Valais.

Occupant une place prépondérante dans l’économie valaisanne Induni Valais affiche aujourd’hui une excellente santé. À un tel point que son directeur, René Briguet, a dû repousser son départ à la retraite.

Les débuts furent pourtant plus difficiles que prévu. En effet, dans la continuité de son développement stratégique, après Genève et Vaud, il était logique pour Induni & Cie SA de poursuivre son expansion vers le Valais. Cela d’autant plus que la perspective du démarrage de grands chantiers dans ce canton (la nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes (NLFA), l’autoroute Sion-Brigue et la candidature de Sion aux Jeux olympiques de 2006) promettait des développements assez intéressants. Donc, en 1998 à Sion, l’entreprise inaugure son siège valaisan, dirigé par Pierre-Antoine Pralong, personnalité valaisanne de renom.

On connaît la suite : les Jeux olympiques n’auront pas lieu à Sion, et le canton observe un léger ralentissement. Un contexte qui impacte le démarrage valaisan de la société. Mais, à partir de 2008 les choses changent. Et l’entreprise enchaîne les contrats ; elle se targue aujourd’hui d’avoir un carnet de commandes bien fourni. Ses collaborateurs sont désormais à l’étroit dans leurs locaux. Le secret de ce succès ? Il est d’abord dû aux fondements de l’entreprise depuis ses débuts, à savoir la volonté de tabler sur l’humain.

Ensuite un ancrage local très réussi. En effet, Induni profite de ses excellentes relations avec les milieux économiques mais

aussi avec les artisans et entrepreneurs de la région. Par ailleurs, la société développe une approche très constructive avec les acteurs du bâtiment, promoteurs et architectes. René Briguet explique que l’entreprise ne cherche pas à se substituer aux architectes mais, au contraire, travaille avec eux en étroite partenariat et dans la plus grande confiance.

UN SIÈCLE D’EXISTENCE

L’entreprise a été fondée en 1917 à Genève par Pierre Induni, un jeune maçon italien. Elle passe à la vitesse supérieure quand les deux fils de celui-ci prennent le relais. Précurseurs, ils créent une entreprise générale et se lancent à la fin des années 50 dans la méthode avant-gardiste de préfabrication sur le chantier de la Fontenette à Carouge.

Le contexte très favorable des années 60 profite à toutes les entreprises avec la construction de bâtiments scolaires, d’ouvrages d’art et de grands chantiers. Induni & Cie SA, baptisée ainsi par les deux fils, a sa part du marché et réalise de très nombreux bâtiments emblématiques, tels que Palexpo ou de nombreux chantiers de l'aéroport de Genève. La société compte alors 1200 employés et ouvre en décembre 1973 une première succursale vaudoise à Nyon (qui sera remplacée en 2018 par une antenne à Crissier).

Le tournant des années 80 est un peu difficile. Faute d’avoir trouvé un successeur au sein de la famille, les deux frères cèdent le capital à la société zurichoise Züblin SA. Ce qui va permettre de

Greenparc, un écoquartier à Sion en cours de construction.

© CSDK ARCHITECTES SÀRL

développer de nouvelles techniques de construction et de gagner des parts de marché. Cependant, le contexte est devenu plus rude et va de pair avec la crise financière qui sévit depuis 1989. À la suite de deux MBO, en 1997 et 2007, Christian Danz et Robert Gallay, présidents associés, rendent son indépendance à l’entreprise.

25 ANS EN VALAIS

En 1998, Induni & Cie SA s’implante à Sion en reprenant une équipe déjà bien établie en Valais. D’abord pilotée par PierreAntoine Pralong puis, à partir de 2015, par René Briguet, l’entreprise repose sur une équipe dynamique et compétente, comprenant une quinzaine de collaborateurs. Elle réalise – en entreprise générale ou totale – chaque année une dizaine de chantiers, pour un chiffre d’affaires annuel moyen de 30 millions de francs. Ses projets valaisans sont nombreux et remarqués dans le canton, principalement dans les régions du Bas-Valais et du Valais central. Parmi les ouvrages réalisés ses 25 dernières années, on peut citer le bâtiment à l’avenue Ritz 19 à Sion, où l’entreprise a sa succursale, et plusieurs résidences à CransMontana, Évolène, Anzère, Martigny, Savièse. Ou encore le Centre Thermes-Parc de Val d’Illiez, l’EMS Les Vergers à Aproz et son extension. Aujourd’hui, elle démarre plusieurs chantiers dont celui de Greenparc, un grand écoquartier à Sion.

POINTS FORTS ET DÉFIS

La société Induni est aujourd’hui un acteur économique important avec un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de millions de francs par année. Le succès de l’entreprise repose certes sur le

↖ Résidence Pré-d’Émoz. Immeubles de logements à Aigle.

↑ Les Vergers à Aproz/Nendaz et son extension. Un EMS, des immeubles de logements intégrant une crèche, une nurserie, une unité d’accueil pour la petite enfance et une surface commerciale.

← Les Saturnales I & II. Bâtiments de logements en limite du centre historique de Sion. La succursale valaisanne d’Induni se trouve dans les Saturnales II.

savoir-faire technique développé par les frères Induni, mais aussi et surtout, sur le facteur humain qui très tôt a été au cœur de leur stratégie. Avec la reprise de la société, Christian Danz et Robert Gallay, perpétuent cela dans la continuité familiale. Souhaitant se concentrer sur la stratégie d’entreprise, Les deux hommes se retirent de la gestion opérationnelle en 2018, nommant Marco Danz (fils de Christian Danz) au poste de directeur général. La même année, Emmanuelle Gallay (fille de Robert Gallay) fera également son entrée dans l’opérationnel en tant qu’attachée à la direction générale. L’entreprise compte aujourd’hui quelque 625 collaborateurs en Romandie. L’humain est bien au cœur de la stratégie d’Induni, dans un dispositif qui repose sur plusieurs axes. D’abord conserver l’atmosphère familiale qui caractérise la maison depuis ses débuts, avec un système de management proche des employés, le but étant de favoriser un environnement propice à la confiance et à l’initiative. Ensuite veiller à la santé et au bien-être des employés et, enfin, valoriser et développer les compétences et l’expertise du personnel. Ils investissent dans la formation des collaborateurs afin d’assurer la transmission du savoir-faire et de former la relève future. D’ailleurs, c’est aujourd’hui le défi majeur de la compagnie car la main d’œuvre se fait rare. Réussir à attirer les apprentis vers les métiers de la construction est devenu une nécessité incontournable pour ce secteur qui, rappelons-le, offre des perspectives d’évolution très intéressantes. induni.ch

© Architecte.ch © Architecte.ch

© Architecte.ch

SAINT-GOBAIN ISOVER UNE TRADITION QUI

REMONTE À LOUIS XIV

Qu’est-ce qui relie Louis XIV à l’isolation la plus écologique de Suisse ? Réponse : le site Isover de Lucens (VD) où sont produits des isolants thermiques et phoniques en laine de verre.

L’histoire est cocasse et remonte à 1665 lorsque Louis XIV demande que soit construite une verrerie à Saint-Gobain non loin de Paris. Le but du Roi Soleil était à l’époque de concurrencer les verriers vénitiens.

Trois siècles et demi plus tard, la verrerie royale a fait son chemin et Isover est devenu une filiale du groupe Saint-Gobain. En Suisse, Isover SA perpétue à Lucens le travail du verre sous la forme particulière de laine servant à l’isolation thermique, phonique et feu. Si Isover a adopté sa raison sociale actuelle en 1986, c’est sous l’enseigne Fibre de verre SA que l’entreprise est créée en Suisse en 1937, avec la participation du groupe Saint-Gobain. 170 collaborateurs s’activent aujourd’hui pour développer, fabriquer et commercialiser annuellement plusieurs milliers de tonnes de rouleaux et panneaux, standards ou sur mesure, pour l’isolation des bâtiments.

DU VERRE AUJOURD’HUI RECYCLÉ

Fondue à plus de 1200°C, la matière première est toujours le verre, mais recyclé puis liquéfié à l’état de magma orange est étiré en fibres. En même temps qu’elles se refroidissent, les fibres sont mêlées à un liant – en majeure partie biosourcé – et se déposent en un matelas continu de « barbe-à-papa ». Le mécanisme entraîne ensuite le matelas vers une étuve pour séchage, puis vers la découpe et le conditionnement, en panneaux ou en rouleaux.

AMÉLIORATIONS CONSTANTES

Toutes ces étapes de production sont l’objet d’évolution et d’optimisation constantes visant à progresser sur la voie de la durabilité et de la neutralité carbone. Le verre provient à 80 % de vitrages ou de bouteilles recyclés. Broyé, il est mêlé à d’autres minéraux mais sans recours au sable, ce qui réduit la température nécessaire à la fusion – et donc la consommation électrique. Le four est alimenté en électricité hydraulique suisse depuis plus de dix ans, et les toitures de l’usine hébergent pour l’heure 9000m2 de panneaux solaires photovoltaïques, qui fournissent le courant nécessaire à 500 ménages. Depuis 2010, un liant végétal a remplacé le liant phénolique pour la gamme d’isolation intérieure. Globalement, une réduction de 15 % a été acquise sur l’utilisation de l’énergie et de l’eau ces dix dernières années. Et c’est -20 % pour l’étape de l’emballage.

Ainsi, d’après la liste des données des écobilans de la KBOB, les isolants Isover possèdent le meilleur écobilan du marché (par m2 à valeur R équivalente). Isover vise en outre à l’horizon 2030 de se conformer aux objectifs définis par les Accords de Paris, ce qui exigera une réduction supplémentaire de 50 % de la consommation d’eau, et de 33 % des émissions de CO2 pour les scopes 1 et 2 et 16 % pour le scope 3.

Isover mise aussi sur une production locale, pour une utilisation locale, ce qui limite les transports qui sont eux-mêmes optimisés par le gain de place de produits très compressibles. isover.ch

fondé en 1665. Dès

groupe est impliqué. Aujourd’hui, Isover produits isolants plus écologiques

Créé en 1937, Isover a beaucoup évolué et utilise depuis plus de 30 ans 80 % de verre recyclé pour produire son isolation.

Visite de la duchesse de Berry à la glacerie de Saint-Gobain :

DES RACINES ET DES ARBRES : LA VILLE QUI RESPIRE

Actuellement, l’adage politique quasi unanime en Suisse prône la plantation d’un maximum d’arbres en ville. Mais comment assurer leur pérennité ? Et si tout passait par le sol ?

Rencontre avec Yannick Poyat et Cédric Coquelin, experts en la matière.

Marielle Savoyat

Planter, c’est bien. En ville, planter moins, mais mieux, constitue une solution plus durable, nous expliquent Yannick Poyat et Cédric Coquelin, qui dirigent la jeune start-up TeraSol implantée dans le Gros-de-Vaud. Tout le secret pour pérenniser les plantations urbaines réside dans une gestion durable du sol.

Au cœur des préoccupations environnementales d’aujourd’hui, il apparaît incontournable de préserver le sol et de le valoriser. L’objectif étant que les arbres en milieu urbain puissent pleinement se déployer et ainsi remplir les rôles écosystémiques tant nécessaires à nos villes, tels que, entre autres, réguler les îlots de chaleur, absorber le CO2 et restituer de l’oxygène, limiter l’érosion, filtrer l’eau, offrir nourriture et abri à la petite faune, agrémenter des lieux de détente pour les citadins. Ces besoins s’intensifiant, les objectifs des canopées en milieu urbain sont de plus en plus élevés, la cohabitation entre l’humain et la nature de plus en plus recherchée.

L’ARBRE EN VILLE

Les nombreux axes privilégiés pour augmenter le nombre d’arbres en ville, tels que les aménagements routiers végétalisés, promenades et espaces publics arborés, plantations en pleine terre sur de nouveaux espaces urbains, projets paysagers intégrés pleinement aux démarches urbaines et architecturales,

«50ans – 50 arbres», 50ans de l’EPFL à Lausanne, aménagements paysagers, L’Atelier du Paysage Sàrl et l’Atelier de la conception de l’espace (ALICE), ENAC, EPFL. Avec une vision durable et une approche sensible, les surfaces perméables ont été maximisées pour garantir l’infiltration des eaux. Les sols ont été requalifiés et dégrappés. 50 nouveaux arbres, d’essences arborées variées, ont été plantés à l’occasion du jubilé de l’EPFL. Le réemploi des matériaux présents sur le site a été privilégié: les terres excédentaires ont été utilisées pour créer une nouvelle topographie et les graves issues des dégrappages ont été recyclées pour créer de nouvelles dalles.

appellent des solutions techniques de plus en plus pointues. Les espaces adaptés à la plantation d’arbres se font rares. Alors, dans un contexte de plus en plus sensible, quels outils sont à disposition des professionnels et des autorités publiques ? Déminéraliser la ville ? Oui, mais avec une stratégie, une vue d’ensemble, une réflexion globale en adéquation avec l’espace de la ville, pour tendre vers un équilibre entre écosystèmes et activités humaines. Derrière la question de la place de l’arbre en milieu urbain, il y a la place du piéton, du cycliste et de l’automobiliste en toile de fond, en somme l’usager et son bien-être.

Tous les défis contemporains en la matière résident dans une nouvelle réflexion sur la place du développement de la végétation en ville. La question du sol apparaît alors comme déterminante. Si les nouveaux systèmes techniques se développent, ils devraient toutefois rester cantonnés à un certain cadre. Celui des fosses de Stockholm, par exemple, qui favorise l’arborisation grâce à un mélange de biochar et de pierres offrant un sol bien aéré et une bonne absorption des eaux pluviales, devrait se limiter aux endroits les plus contraignants et rester exceptionnel, car il s’agit d’une démarche technique difficile à mettre en œuvre. Ce sont finalement les méthodes les plus simples qui devraient être privilégiées. Des fosses de plantations « classiques » plus grandes pour les arbres d’alignement notamment auraient avantage à se généraliser.

© L’Atelier du Paysage Sàrl

PISTES D’ACTION

D’autres pistes, comme par exemple favoriser la pleine terre et surtout optimiser la qualité de la terre, se profilent comme des solutions plus durables. Mais qu’entend-on par pleine terre ? Derrière ce terme, se pose la question de la place disponible en sous-sol pour le bon développement des racines et celle de la qualité du sol. Or, dans un sous-sol urbain, encombré de tuyaux, de constructions (caves et parkings), de tunnels, etc., comment optimiser au mieux ces souterrains pour favoriser le déploiement des arbres ? Avec quel type de terre combler intelligemment des zones déminéralisées ? Comment garantir techniquement un volume de sol qui permet aux racines d’aller loin ? En ville, la question du tassement est également loin d’être anodine. La compaction du sol induite notamment par la minéralisation du sol, les constructions diverses et variées, ou encore le passage fréquent de véhicules ou de personnes, va réduire la qualité du sol et ainsi le bon développement des racines des arbres. La cause de mortalité la plus fréquente de l’arbre en ville réside justement dans le manque d’oxygène. Un

Déminéralisation d’un petit parking en micro-forêt urbaine rue de Villereuse à Genève par La Comète, en collaboration avec Forêt B, Planisol et Le Collectif. Le réaménagement des surfaces de cet ancien parking a permis la désimperméabilisation du sol (360m2 de bitume dégrappé) et la végétalisation des lieux. Le sol redevenu perméable permettra d’améliorer le cycle de l’eau, de produire de la fraîcheur et d’alimenter sainement les nouveaux arbres plantés. La démarche vise à valoriser le sol en vue d’obtenir les qualités d’un sol forestier. Les matériaux terreux excavés sont réemployés sur un autre chantier à Genève.

arbre mal planté, avec une stratégie mal réfléchie ou encore implanté au mauvais endroit entraînera de multiples conséquences non négligeables. Effectivement, s’il n’a pas la place de pousser, si ses racines se voient étouffées et ne peuvent pas se déployer, il devra être déplanté une poignée d’années plus tard et tous les efforts initiaux auront été vains.

Au-delà des solutions techniques de plantation et d’optimisation de la qualité des sols, sur la durée apparaît la question de la gestion des sols et de la pondération entre l’entretien, les objectifs de durabilité et les aspects financiers. En effet, vouloir planter un maximum pour contrer notamment les îlots de chaleur, mais refuser les copeaux ou les feuilles mortes en ville, apparaissent comme deux postures contradictoires. L’enjeu réside dans un juste équilibre à trouver entre les besoins urgents liés à la transition énergétique, les impondérables de la finance et les engagements politiques, techniques et sociétaux. Reprendre contact avec un sol vivant constitue la première étape pour respirer dans nos villes sur le long terme.

© Nicolas Waechter

/ La Comète

© Nicolas Waechter / La Comète

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CARTOGRAPHIES DES SOLS

Avant toute action de plantations massives, une première étape primordiale pour garantir un développement sain des arbres à long terme, c’est l’anticipation, le diagnostic.

En se basant sur les sondages géologiques des villes, les experts peuvent en déduire un potentiel de désimperméabilisation des sols, en évaluant notamment la perméabilité du substrat géologique sur lequel reposeront les fosses de plantation. Cette méthodologie identifie les potentiels à accueillir de nouvelles plantations d’arbres et à favoriser leur croissance saine. Le résultat des constats et des nuances à y apporter se synthétise ensuite sur une cartographie établie à l’échelle d’un territoire.

Puis, il s’agit d’effectuer des tests d’absorption du sol sur certains sites pour calculer le coefficient d’infiltration et le confronter à la cartographie établie précédemment. Cette étape permet de jauger les capacités du sol à répondre aux besoins de l’arbre et à son développement et s’il est adéquat d’aménager des fosses de plantation sur le site testé ou pas.

↖ Aménagements extérieurs du site du théâtre de Beausobre, Morges, Paysagestion. Un soin particulier a été apporté à la conception des nouveaux sols, pour assurer des surfaces plus perméables, et en cela préserver le cèdre existant et ses racines et garantir un développement sain des nouveaux arbres plantés.

↑ Carte des potentiels de désimperméabilisation des sols à Pully, 2023.

Et enfin, pour la réalisation des fosses, l’accompagnement du maître d’œuvre par des professionnels est incontournable pour éviter de gâcher le potentiel de la qualité de la terre végétale sur le long terme. En effet, cette dernière peut être fortement dégradée si elle est compactée lors de la mise en œuvre.

Tout l’enjeu réside dans le fait d’identifier les potentiels et de repérer les zones les moins contraignantes qui pointent vers un volume moyen de sol de 50–60m3 nécessaire au développement d’un arbre et de ses racines. En point de comparaison, sur une zone où il n’y a pas de réseau souterrain, la surface nécessaire pour un arbre et ses racines est estimée à environ 35m2. Ce travail d’analyse est complémentaire aux informations indiquées sur la cartographie évoquée précédemment. Il s’agit là d’aborder l’aspect quantitatif du potentiel de désimperméabilisation des sols, autrement dit d’évaluer si les racines auront assez de volume de prospection.

Comment favoriser un déploiement sain des arbres en ville et des canopées urbaines ? Et si tout passait par la qualité du sol ? Exploration de trois pistes d’actions, ou comment transformer le sol au service de notre bien-être.

DÉSIMPERMÉABILISATION DU SOL

Lors de projets de désimperméabilisation du sol en ville, la première phase consiste à s’assurer qu’elle autorisera une juste régulation des eaux pluviales et le développement sain à long terme des végétaux.

Remplacer l’asphalte par de la pleine terre, oui, mais là où les sous-sols sont perméables. Sinon, l’opération est vaine. Il s’agira également de porter un diagnostic sur les sols existant sous la couche minérale. Après avoir retiré la couche imperméable, selon le type de sol qui se trouve dessous, deux voies se profilent pour recréer un sol fertile : soit les matériaux terreux existants possèdent des propriétés intrinsèques intéressantes et peuvent être revalorisés sur site ; soit il s’agit de matières trop dégradées pour être réemployées et il faut recréer un nouveau profil de sol sur au moins un mètre de profondeur.

← «Transformons la place du Vallon», Place du Vallon, Lausanne, Atelier OLGa. Réaménagement évolutif d’une place publique avec les habitants du quartier. À la suite de préfigurations et tests grandeur nature, les participant.e.s ont convenus de zones à désasphalter et à planter.

↙ Parc Perdtemps, Nyon, Paysagestion. Désimperméabiliser et verdir la ville, tels sont les gestes forts de ce projet. Reconstituer un sol en pleine terre en réalisant le parking souterrain sous le supermarché permettra d’assurer la pérennité des nouvelles plantations d’arbres.

Mais à partir de quelle épaisseur parle-t-on de pleine terre ? Il s’agit surtout d’une question de continuité de fertilité et de qualité du sol. Recréer le cycle organique naturel, en d’autres termes nourrir le sol avant de nourrir l’arbre, permet de restaurer une matière vivante, qui permettra une croissance du végétal sur le long terme. Une fois l’aménagement terminé, une gestion professionnelle du sol sur la durée s’avère indispensable pour continuer à l’alimenter. Différents déchets urbains pourront servir à le maintenir vivant de manière simple : branchages, compost, feuilles mortes, copeaux de bois, paille, chutes de tontes d’herbe, etc.

© Atelier OLGa

© Paysagestion / localarchitecture / kung / mrs partner

TECHNOSOLS

Lors de la reconstitution de sols en pleine terre, avec quoi remplit-on la fosse ? Le réemploi des terres excavées issues de chantiers se profile comme une solution durable et optimale.

Les technosols reposent sur le principe de valoriser des déblais de chantier et de les transformer en terre fertile, nécessaire aux villes pour préserver l’écosystème. Actuellement, le Plan cantonal de gestion des déchets du canton de Vaud ne prévoit aucune voie pour le réemploi de la terre.

Or 220 000m3 de terre végétale sont nécessaires chaque année pour la création de nouveaux espaces verts urbains dans le canton. Pour répondre à cette demande, le recours à des « pépinières de sol », fonctionnant sur les mêmes principes que les pépinières d’arbres (laisser maturer la matière de manière naturelle, puis la déplacer), s’avère une solution optimale. Après vérification du potentiel de valorisation, les matériaux terreux excavés sont simplement déposés en tas après avoir été mélangés

← Parc du Loup, Lausanne, Paysagestion. Réutilisation des terres excavées issues des chantiers des différents bâtiments des Plaines-du-Loup et stockées à proximité. En regard d’un sol très argileux, les arbres ont été plantés consciemment sur des buttes de terres pour garantir un bon drainage et que leurs racines ne soient pas noyées dans l’eau.

↙ Place d’installation fixe sur la commune de Bavois, TeraSol. Premiers essais de production de substrats de plantation, 2023.

avec de la matière organique, en vue de laisser faire le processus naturel de maturation de la terre, qui permet de l’améliorer et de la réemployer. De la matière inerte, le processus naturel de maturation permet de recréer une terre vivante au bout de quelques mois. Deux modèles se dessinent alors selon les volumes de terre demandées : dans les cas de volontés politiques ou de gros chantiers nécessitant plus de 5000 tonnes de terres végétales pour l’aménagement des futurs espaces extérieurs, des plateformes éphémères préparant des substrats sont aménagées sur l’emprise même du chantier ou sur un site à proximité. Dans le cas de plus petites quantités, il est plus adapté de faire maturer les matériaux terreux sur une place d’installation fixe, à proximité. TeraSol stocke actuellement plusieurs centaines de mètres cubes en cours de maturation, sur la commune de Bavois. Cette plateforme permettra de produire des substrats de plantation pour les projets situés dans un rayon de 50km.

© Paysagestion

© TeraSol

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UNE ÉDITION

PROJETS

© Celine Michel

Rénovation des façades du Centre Manor à Vevey par RDR Architectes

LE CHÂTEAU DE CRISSIER ET SES DÉPENDANCES

Bâti au début du 17e siècle, le château de Crissier connaît aujourd’hui une nouvelle transformation, accueillant désormais neuf appartements dans le bâtiment principal et ses dépendances. Une mutation qui projette ce patrimoine architectural dans le futur.

LA PRÉSERVATION D’UN PATRIMOINE

C’est un monument qui fait partie du paysage et de l’histoire de Crissier depuis 1626. Le château de Crissier a traversé les siècles au gré de nombreuses transformations, aboutissant au récent projet qui débuta en 2021. La commune, propriétaire des lieux depuis 1993, décide alors de transformer ce patrimoine historique en logements locatifs. Un projet qui vient répondre à un besoin de logements sur la commune, mais également participer à la conservation et à la valorisation du château et de son parc. Pour mener à bien cette mutation, le maître d’ouvrage fait appel au cabinet d’architecte Burckhardt Architecture SA. Un travail de collaboration avec la Commune mais aussi avec l’Office des monuments et sites est alors entamé. Le domaine étant protégé à plusieurs niveaux, la note 2 ayant été attribuée au château et celle de 4 aux écuries et dépendances, les architectes ont avant tout réalisé un état des lieux complet. « Nous avons tout d’abord procédé à des études historiques, ainsi qu’à des relevés et des sondages stratigraphiques. Cette étape était cruciale pour connaître l’état du bâti, mais également pour identifier les espaces et éléments historiques à conserver, voire à restaurer.

Parmi ceux-ci on compte un grand salon au plafond peint ornementé de moulures et un petit bureau agrémenté d’une fresque. Ces éléments se devaient tous d’être conservés et intégrés au

nouveau projet », expliquent les architectes de Burckhardt Architecture SA. Ainsi, des artisans tels que des tailleurs de pierre, des ferronniers d’art, des menuisiers ou encore des peintres restaurateurs ont été mandatés pour redonner vie à ces détails historiques qui sont parvenus à traverser les siècles. De nombreux autres éléments sont également conservés, à l’instar des parquets d’origine et de la charpente du château et de la dépendance. Un équilibre entre ancien et nouveau s’établit alors dans ce projet d’envergure où le patrimoine côtoie désormais le contemporain.

UNE INTERVENTION MARQUÉE, MAIS MESURÉE

Dès le départ, lors des études sur le site, les surprises se font plurielles pour les architectes. « Étant donné l’âge du château, il était évident que les dégradations allaient se révéler nombreuses. De plus, au fil des ans, les lieux ont connu des interventions variées qui nous ont poussés dans certains cas à revoir nos plans. L’enjeu premier, au-delà de la conservation des espaces en accord avec les Monuments et Sites, était la remise aux normes de la structure », confient les architectes. Parmi les changements les plus importants, la performance énergétique. Pour répondre aux normes actuelles, il a fallu isoler l’écurie et la dépendance depuis l’intérieur en utilisant des matériaux qui laissent respirer les

Le grand salon du château après restauration.

↑ Le jardin d’hiver du château après restauration a retrouvé sa couleur originelle.

↖ De gauche à droite: le château, l’écurie et la dépendance avec sa nouvelle extension.

← Les teintes d’époque du château sont révélées.

vieux murs. Les crépis ciment existants ont été remplacés par des crépis plus naturels à base de chaux, afin de revenir aux enduits d’origine et de garantir une respirabilité des murs. Pour le château, l’intervention s’est essentiellement portée sur les vitrages et l’isolation des combles. Avec ces nombreux éléments de décor tels que les boiseries, les moulures en plâtre ou encore les modénatures de façade, une intervention plus marquée aurait dénaturé la substance patrimoniale du bâtiment. Un nouveau crépi à la chaux a été appliqué et les encadrements en pierre et simili-ciment ont été restaurés.

DU MÉDIÉVAL AU CONTEMPORAIN

Les travaux terminés, la façade du château continue d’afficher les codes de son architecture originelle, conservés et restaurés.

Mais une fois les portes passées, c’est dans un espace d’une grande contemporanéité que nous pénétrons. « Nous pourrions penser qu’un château n’est pas l’endroit idéal pour réaliser des appartements correspondant aux attentes et envies actuelles, mais en réalité ici ce fut tout le contraire. Les pièces du château étaient très volumineuses, ce qui a permis de créer des appartements spacieux et ouverts. Seules quelques cloisons ont été construites, avec l’accord des Monuments et Sites, pour travailler les volumes. Mais les plans des lieux, malgré leur caractère médiéval, se sont parfaitement adaptés à un projet contemporain », racontent les architectes. En effet, le plan originel du château n’a été que très peu modifié. Pour ce faire, les architectes ont fait le choix de réaliser un appartement par étage, conservant au maximum la typologie des lieux. Ainsi, le château compte

aujourd’hui trois appartements en simplex. La dépendance et les écuries ont quant à elles permis une liberté beaucoup plus importante. L’ancienne écurie accueille désormais un appartement en duplex, tandis que la dépendance a permis la réalisation de quatre appartements en duplex et deux supplémentaires sous la toiture. « Ces espaces étaient eux aussi protégés, mais à un niveau moins élevé ce qui nous a permis de réaliser de plus importantes interventions, notamment une extension. Celle-ci a été installée sur la façade nord de la dépendance pour permettre d’accueillir les espaces de circulation et de service. Malgré cette construction neuve, nous avons voulu conserver l’esprit des lieux

et les mettre en valeur. C’est ainsi que notre choix pour cette façade s’est porté sur un bardage en bois vieilli qui vient rappeler l’esprit de la ferme et l’histoire des lieux », expliquent les architectes. Une histoire qui se retrouve également dans le parc, redessiné à partir d’anciennes photos aériennes et une documentation historique. Ainsi, les grands arbres ont été préservés, et le chemin public en bordure de domaine offre une vue sur ce patrimoine historique. On note également que le rez-de-chaussée du château a été transformé en espace culturel ouvert au public. Un projet qui a alors redonné ses lettres de noblesse au lieu pour permettre à ce patrimoine architectural de perdurer.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maitre d’ouvrage

Commune de Crissier

MANDATAIRES

Architecte et direction des travaux

Burckhardt Architecture SA

Ingénieur civil

MP ingénieurs conseils SA

Ingénieur électricité

Betelec SA

Ingénieur CVS et thermique du bâtiment

Planair SA

Ingénieur sécurité feu

CR Conseils Sàrl

Ingénieur dépollution

Ecoservices SA

Géomètre

Renaud et Burnand SA

Acousticien

BATJ SA

Architecte paysagiste

Bureau de paysage

Jean-Jacques Borgeaud

ENTREPRISES

Travaux préparatoires et démolitions (structurelles et non structurelles)

Sotrag SA

L’INGÉNIERIE STRUCTURALE, ET BIEN PLUS ENCORE

Démolitions non structurelles, dépollution plomb peinture et terrassements (dépendances)

Orllati (VD) SA

Gros œuvre, maçonnerie et crépis façades

Camandona SA

Gros œuvre et maçonnerie (dépendances)

Consortium Camandona SA –

Dénériaz SA

Désamiantage (dépendances)

Belfor (Suisse) SA

Échafaudages

Roth Échafaudages SA

Charpente, façade bois, fenêtres et portes extérieures

André SA

Réfections véranda, marquises et ouvrages métalliques extérieurs (dépendances)

Groupe d’Artisan du Métal Sàrl

Travaux en pierre naturelle

Chevrier & Caprara Sàrl

Créée en 1994, et reprise par quatre associés en 2020, l’entreprise MP Ingénieurs Conseils SA est un bureau d’ingénieurs spécialisé dans l’ingénierie structurale. Installée à Crissier (VD), elle compte une vingtaine de collaborateurs qui donnent vie à de nombreux projets de construction en créant ou en intervenant sur des structures porteuses en béton, métal et bois. L’entreprise étend son domaine d’expertise aux terrassements, travaux spéciauxet canalisations. De plus, le bureau a un département spécialisé en protection incendie composé notamment d’un expert AEAI. Au château de Crissier, MP Ingénieurs Conseils SA a réalisé les études et l’exécution de la structure porteuse, des terrassements ainsi que des canalisations.

Le bâtiment étant protégé et inscrit au recensement architectural cantonal, des travaux de réfection et de renforcement ont été accomplis sur les murs anciens en pierres naturelles et les planchers en bois, dans une volonté de conserver au maximum les éléments porteurs préexistants. mp-ingenieurs.ch

Expert tailleur de pierre (château)

Atelier Lithos, Olivier Fawer

Chauffage chantier (château)

Krüger + Cie SA

Couverture et étanchéité (château) et étanchéité spéciales (dépendances)

PHIDA Étanchéité (VD) SA

Couverture et étanchéité (dépendances)

Atelier Volet Charpentier/ Bâtisseur SA

Isolation spéciale et coupe-feu

Lambda Technique

d’isolation Sion SA

Peinture extérieure

Philippe Guignard, Gypserie-Peinture

Fermetures extérieures

BAER SA ÉbénisterieMenuiserie

Installations électriques et lustrerie

Maréchaux électricité SA

Installation photovoltaïque

Tritec-winsun SA

Installations chauffage et ventilation

Coutaz SA

Installations sanitaires

DVG Sàrl

Agencements de cuisines

Sabag Romandie SA

Ascenseurs (château)

Ascenseurs Schindler SA

Ascenseurs (dépendances)

Ascenseurs Menétrey SA

Plâtrerie (château)

Velamen SA

Plâtrerie et peinture (dépendances)

Groupe EGLI SA

Serrurerie

Pich Art Design Sàrl

Menuiseries intérieures

André SA

Chapes (château) et revêtement de sol lisse (dépendances)

Balzan + Immer SA

www.chevriercaprara.ch

Pièce à vivre d’un simplex dans les combles rénovées de la dépendance.

CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA RÉNOVATION DU CHÂTEAU DE CRISSIER.

Parquet d’époque ayant retrouvé son lustre d’antan.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Chapes (dépendances

G. Cacciamano, Stéphane

Bertacchi successeur SA

Carrelages

Jacques Masson SA

Parquet (château)

W. Tisch-Reymond SA

Parquet (dépendances)

Reichenbach SA

Faux-plafonds et staff (château)

EG Magenta Sàrl

Nettoyage du bâtiment

Honegger SA

Systèmes de verrouillage

Clés Barby SA

Restauration de peintures d’art anciennes (château)

Sinopie Sàrl

CR CONSEILS SÀRL

Christophe Rebetez - www.cr-conseils.ch

T 021 907 98 47 - info@cr-conseils.ch

Suivi archéologique Archeodunum SA

Expert monument historique crépis

Roger Simond

Examens du terrain (dépendances)

Karakas et Français SA

Jardins Giammarino & Fils SA

Entretien arbre majeur

Woodtli + Leuba SA

Défrichage

Passion Jardin Paysage Sàrl

Surveillance chantier

Juggers Sécurité SA

Rue du Village 21A

CH-1124 Gollion VD

+41 21 697 01 02 info@arborisme-leuba.ch

www.arborisme-leuba.ch

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1023 Crissier - Tél. 021 635 07 63 www.guignard-peinture.ch

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BATJ

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RUBIK’S CUBE

Sur le haut du site du complexe scolaire de Courtepin (FR), un nouveau pavillon vient compléter les différents volumes qui s’égrènent sur la pente, réalisés au fil du temps depuis 1969.

texte : Marielle Savoyat

photos : Thomas Telley

Réalisé par l’Atelier Pulver Architectes, le tout récent pavillon F s’élève sur un site entièrement piéton regroupant déjà plusieurs bâtiments scolaires hétérogènes bâtis à différentes époques entre 1969 et 2012.

Depuis l’automne dernier, ce dernier-né accueille dix salles de classes primaires et une salle d’appui. Il s’insère dans un système au caractère urbain qui fonctionne comme un quartier, avec ses places, ses placettes, ses cheminements. Le nouveau bâtiment s’insère entre la salle de gym et le complexe pavillonnaire réalisés dans les années 1970.

ROTATIONS

Par un ingénieux jeu de pivots du plan d’un niveau à l’autre, tel un Rubik’s cube, chaque plan d’étage semble tourner autour d’un même axe central et s’être arrêté à 90° à chaque fois, adoptant chacun une orientation spécifique. L’effet étoilé du plan génère des vues différentes et des décalages créant toutes sortes de situations spatiales. Ce principe simple permet – sur un site particulièrement hétéroclite – de s’insérer en parfaite adéquation, en composant avec les diverses facettes du lieu, voire en les réunissant. Ainsi, les lignes directrices du bâti environnant sont reprises en façades selon leurs différentes orientations et un lien se met en place entre l’existant et le nouveau.

Le volume permet tout à la fois de requalifier l’arrivée par le haut du site, de ponctuer d’un point de repère fort les cheminements, de valoriser une place centrale en lien avec la salle de gym existante, ainsi qu’une place de jeux adjacente et une mini

placette jusque-là presque laissée à l’abandon au pied du complexe pavillonnaire et même de proposer une nouvelle place de jeux liée à la pente sur l’un des côtés. Le langage architectural entre en résonance de manière indirecte avec celui de la salle de sport existante ou en tout cas en tire une forme d’inspiration.

MOUVEMENTS

À l’intérieur, un escalier monumental éclairé de manière zénithale occupe le centre et toutes les classes sont situées sur le pourtour avec systématiquement une double orientation. Les généreuses surfaces de distribution débouchent toujours sur une large vue cadrée sur le paysage, du sol au plafond. Les classes également bénéficient d’amples ouvertures sur le territoire environnant. Un dialogue fort entre l’intérieur et l’extérieur est ainsi créé, à l’image symbolique des valeurs que devraient porter une école. Les mouvements engendrés par le principe du plan tournant autour du grand pivot central de la circulation verticale alimentent une école vivante, les différents jeux visuels, les rencontres et la communication. Dans le cadre d’activités spécifiques par petits groupes, l’enseignement se fait parfois hors de la classe, sur les larges surfaces communes de distribution des étages, qui sont plus des espaces de vie que des couloirs. Du mobilier sur mesure en bois (tables fixes en porte-à-faux et tabourets) a été dessiné par les architectes et installé spécifiquement à cet effet. Les parties techniques sont, quant à elles, ingénieusement placées contre terre, dans la partie semi-enterrée du rez-de-chaussée.

TOUCHERS

Si le béton armé est utilisé à l’intérieur pour ses qualités structurelles, les façades ventilées réalisées en bois suisse permettent de réguler la température et le taux d’humidité à l’intérieur. Dans l’idée de lier le nouveau bâtiment scolaire aux teintes de son environnement, le choix s’est porté sur du sapin blanc aquadeck pré-grisé, couleur qui laissera la place avec le temps au grisaillement naturel. Un claire-voie métallique extérieur au niveau de la salle d’appui du rez-de-chaussée inférieur la caractérise par rapport aux salles de classes très ouvertes et permet par ailleurs une discrétion visuelle fixe.

À l’intérieur, un béton teinté dans la masse affiche une couleur chaude et douce. Les murs et plafonds des halls ont été entièrement bouchardés de manière artisanale. S’en dégage un effet très minéral et brut du béton, rugueux, presque « rocheux », qui apporte une qualité acoustique notable dans l’établissement scolaire et qui contraste avec le côté lisse et chaud du frêne utilisé pour l’ensemble des menuiseries. Dans les classes, une atmosphère paisible caractérisée par les menuiseries en bois, les teintes claires, les surfaces lisses et les cadrages sur le paysage environnant, se dessine finement. Chacune des classes possède des vues spécifiques lui conférant une identité propre.

Autant à l’extérieur qu’à l’intérieur, c’est l’aspect naturel des matériaux qui est valorisé avec conscience et soin et qui appelle les enfants à les toucher, à les ressentir, à les comprendre.

Plusieurs surfaces murales magnétiques dans les halls et les salles de classes incitent également de manière indirecte au toucher, tout en permettant une facilité d’usage.

ÉVOLUTIONS

La construction est labellisée Minergie P certifié et s’insère dans une réflexion durable globale, anticipant même les besoins futurs en effectifs. Tout comme le tissu d’une ville, le bâtiment va continuer à vivre et à évoluer en fonction des besoins ultérieurs. De manière ingénieuse et anticipée, le système constructif a d’ores et déjà été prévu et dimensionné pour accueillir une surélévation prochaine pouvant accueillir quatre salles de classes supplémentaires. Ainsi, la verrière en toiture repose directement sur le garde-corps de l’escalier projeté de l’étage additionnel.

Ce nouvel écrin architecturé accueille les « grands » enfants du primaire, qui ont entre 9 et 12 ans. Tous les ingrédients sont réunis de manière fine pour mêler socialisation, ouverture au monde, mouvement dont ont besoin les élèves de cette tranche d’âge, avec concentration, calme et chaleur. Tout cela s’incarnant dans un cadre vivant, apaisant et doux. Un crescendo maîtrisé d’une main de maître, qui va du monde extérieur aux échanges interclasses, à la vie de groupe « plus intime » de la classe elle-même.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maitre d’ouvrage

Commune de Courtepin

MANDATAIRES

Architecte et direction des travaux

Atelier Pulver

Architectes SA

Ingénieur civil

AFRY Suisse SA

Ingénieur électricien et sécurité

Ingénieurs-Conseils

Scherler SA

Ingénieur CVS

Chammartin & Spicher SA

Géomètre

Hirsiger & Péclard SA

Architecte paysagiste

L’Atelier du Paysage Sàrl

Etude géotechniques

ABA-GEOL SA

ENTREPRISES Travaux d’entreprise de maçonnerie

Antiglio SA

Cosmétique du béton Desax SA

Échafaudages Fasel Échafaudages SA

Traitement béton par bouchardage

Art-Tisons SA

Façades ventilées en bois

Charpentes Vial SA

Fenêtres en bois et métal

Veralubois SA

Vitrage toit, bardage et porte métallique

AWA Constructions

Métalliques SA

Couverture, étanchéité et revêtement de toit plat

Geneux Dancet SA

Stores extérieurs

Griesser SA

Installations électriques

Établissements Techniques

Fragnière SA

Installations chauffage

Hälg & Cie SA

Installations de ventilation

RIEDO Clima SA

Commandes – Mesures –Régulations Bouygues E&S InTec Suisse SA

Installations sanitaires

Savarioud SA

Ascenseurs AS Ascenseurs SA

Plâtrerie – Peinture

Georges Sauteur SA

Menuiserie

Piccand SA

Revêtement de sol en béton dur Frutiger SA

Faux-plafonds

Pierre-Yves Savary SA

Eléments d’abris PC

Soagesmat SA

Aménagements extérieurs

Evertis SA

Nettoyage du bâtiment

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Signalétique

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BELLE-TERRE OU L’ART DU « FAIRE ENSEMBLE »

Entre ville et campagne genevoise à Thônex, la première étape du quartier Belle-Terre aux Communaux d’Ambilly, réalisée par quatre bureaux d’architectes, a été esquissée et construite de manière unie et concertée, d’un seul geste.

texte : Marielle Savoyat photos : Daniele Rocco

À gauche: Bâtiment Voirons, Jaccaud + Associés.

Au fond: Bâtiment Môle, BCMA architectes.

À droite 1er plan: Bâtiment Jura, Lin Robbe Seiler avec BLSA.

À droite 2e plan: Bâtiment Mont-Blanc Salève, Atelier Bonnet architectes.

À l’échelle d’un nouveau pan de ville entier, qu’est-ce qui fait sens commun ? Qu’est-ce qui nécessite des particularités ? Comment une pensée commune s’incarne-t-elle dans la matière ? De quelle manière composer avec quelques variations en conservant l’unité ? Et comment mettre en œuvre la construction de manière pragmatique, tout en ne perdant pas de vue les incontournables et nécessaires spécificités qui permettent l’appropriation et les repères ? Ici, la matière a été utilisée comme outil de sensibilité, pour nuancer et composer avec les spécificités, tout en matérialisant des valeurs identifiées en commun. Zoom sur une démarche constructive à grande échelle hors du commun.

UNITÉ

Le quartier Belle-Terre, qui sera réalisé en trois phases à l’horizon 2030, vient de voir sa première étape sortir de terre. Esquissée et réalisée par un groupe uni d’architectes et de maîtres d’ouvrage

– Batima et C2I, accompagnés par le Comptoir –, cette première

phase composée de deux pièces urbaines fonctionne comme un ensemble. Ce sont non seulement des thèmes urbains et architecturaux communs qui ont été adoptés ensemble, mais également la construction et les matériaux, et par là l’atmosphère et le caractère. La démarche, totalement inédite et expérimentale, prône le « faire ensemble » non seulement pour tendre vers un langage commun et un équilibre d’ensemble qui forgent l’identité des lieux, mais également dans une préoccupation d’optimisation durable des ressources. Les quatre bureaux d’architectes mandatés pour concevoir et réaliser ces deux premières pièces urbaines sont : Atelier Bonnet Architectes, Lin Robbe Seiler avec BLSA, Jaccaud + Associés et BCMA Architectes.

MINÉRALITÉ

La recherche du caractère des deux premières pièces urbaines a été inspirée par la maquette en bois issue du concours d’urbanisme. Deux références majeures ont également accompagné l’imaginaire du quartier et de sa matérialité : la ville de Bath en

À gauche: Bâtiment Voirons, Jaccaud + Associés. À droite: Bâtiment Mont-Blanc Salève, Atelier Bonnet architectes.

Angleterre que Pierre Bonnet (de l’Atelier Bonnet Architectes, qui avait le rôle de chef d’orchestre du concept urbain) a visitée, ainsi que la Rade genevoise. Dans les deux cas, l’homogénéité, la minéralité et les teintes claires dominantes qui définissent un ensemble bâti fort, mais dont la perception varie en permanence, ont servi de toile de fond pour l’atmosphère unitaire recherchée aux Communaux d’Ambilly. C’est ainsi tout un imaginaire commun qui a été façonné autour de la minéralité du béton, de la richesse de variations des agrégats et des teintes recherchées. La préfabrication s’est alors profilée comme une manière de lier l’ensemble des concepteurs et le constructeur autour d’une même manière de faire, de construire, de façonner une matière. Tous les immeubles sont construits sur le même mode constructif, composé de panneaux sandwichs en béton préfabriqués en façades, réalisés exclusivement par l’entreprise de construction Prelco. La commande passée une année à l’avance a permis

d’offrir de bonnes conditions à la production des éléments et de garantir la qualité sur l’entier de cette première étape. Cette démarche inédite a permis non seulement d’activer une source locale – genevoise – unique, mais également d’harmoniser l’identité de tout le quartier. L’image du quartier est ainsi liée à sa matière et à l’expertise des acteurs locaux.

VARIATIONS

Main dans la main, avec l’adage « un pour tous, tous pour un » comme credo, c’est toute une recherche très fine réunissant les différents savoir-faire qui s’est mise en place pour définir ensuite le caractère de chacun des bâtiments au sein d’un langage commun. Le long de l’artère principale sur laquelle s’étirent trois bâtiments conçus par trois des quatre bureaux d’architectes, un même composant de base a été utilisé partout : un granulat concassé de couleur ocre. Cependant, une formule spécifique

de béton a ensuite été composée pour chacun, avec des dosages différents ou des ajouts d’agrégats distincts. Un sablage original pour chacun des immeubles a également permis de jouer les variations sur un même thème, avec des finitions ou des profondeurs d’abrasion différentes. Le résultat est époustouflant : autour de règles communes – l’horizontalité des éléments, la minéralité et une teinte homogène – qui définissent un langage partagé, chaque bâtiment se reconnaît par des particularités propres qui en facilitent l’appropriation par les habitants. De loin, le quartier est perçu de manière unitaire et semble esquissé d’une même main, d’un même geste. De près, les nuances et variations se profilent de manière fine et résonnent entre elles.

Le calcaire très présent évoque les montagnes environnantes qui prêtent d’ailleurs leurs noms aux différents immeubles.

Les menuiseries extérieures des rez-de-chaussée ainsi que les fenêtres et portes palières intérieures de tous les logements

sont déclinées en chêne, matériau chaleureux qui donne du caractère et de la noblesse à l’ensemble. Des cages d’escaliers en bois et des sols des paliers des logements réalisés en terrazzo se dégage un aspect doux et tactile. Au niveau de la conception urbaine, de grands principes de matérialité sont adoptés de manière unanime : un sol minéral pour les esplanades et les passages à travers les immeubles, une nature domestiquée pour les jardins en pleine terre avec des pourtours délimités par des murets, du gravier pour les chemins.

À retenir : prendre le risque, le temps et l’engagement d’une démarche collégiale expérimentale au service d’une grande ambition d’ensemble a permis d’aller plus loin dans la pensée et sa matérialisation !

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maitre d’ouvrage

Batima (SUISSE) SA

C2I Comptoir d’Investissements

Immobiliers SA

Batima-C2I SA

Développement du projet

Comptoir Immobilier SA

Urbanistes

Atelier Bonnet Architectes

In Situ SA

EDMS SA

Coordination thématique

architecture A2-B

Atelier Bonnet Architectes

JARDINS ET ESPLANADES

MANDATAIRES

Coordination thématique

Atelier Bonnet Architectes

Architecte

Atelier Bonnet Architectes

Direction de travaux

In Situ SA

EDMS SA

Paysagiste

In Situ SA

Ingénieur civil (parking, aménagements extérieurs)

EDMS SA

Ingénieur électricien

Egg Telsa SA

Géomètre

HKD Géomatique SA

Étude lumière

Architecture Radiance35

Signalétique

blvdr création

ENTREPRISES

Béton et béton armé

Marti Construction SA

Mobilier – Serrurerie

Ouvrages métalliques SA

Platelage bois bancs et signalétique en bois

Dasta Charpentes bois SA

Jardinage

Boccard Parcs et Jardins SA

Bancs circulaires en bois

Claude Limat SA

Signalétique de quartier

Notabene Pelfini Gravure SA

Signalétique de quartier –

Inscriptions murs

Atelier Richard

Installations électriques

Egg-Telsa SA

BÂTIMENT A2-1 ET PARKING A2

MANDATAIRES

Architecte

Atelier Bonnet Architectes

Direction des travaux

Tekhne SA

Ingénieur civil

EDMS SA

Ingénieur électricien

Egg Telsa SA

Ingénieur CVS

Weinmann Energies SA

Géomètre

HKD Géomatique SA

Géotechnicien

Karakas et Français SA

GADZ SA

Ingénieur en physique du bâtiment

Effin’art Sàrl

Ingénieur en acoustique

AcouConsult Sàrl

BATJ SA

Ingénieur sécurité

incendie et chantier

Orqual SA

Ingénieur environnement

Ecoservices SA

Viridis environnement Sàrl

Étude lumière

Architecture Radiance35

Planification

Yoca concept SA

REVÊTEMENTS DE SOLS : MOLL

SA, BAULMES (VD)

Les revêtements de sol en résine du parking souterrain et des locaux techniques de la première étape du quartier de Belle-Terre ont été réalisés sur 20 000m2 par l’entreprise Moll SA, spécialiste des revêtements de sol depuis 1988. L’intervention permet de protéger la structure en béton armé contre les hydrocarbures, les huiles et les sels de déverglaçage qui pourraient entraîner la carbonatation et une usure prématurée du béton. Tout le défi résidait à réunir une exigence des plus esthétique avec une excellente résistance mécanique et un nettoyage des plus aisé. L’utilisation de teintes claires et brillantes crée cet effet lumineux dans un parking éclairé uniquement par la lumière artificielle. Ces travaux offrent une parfaite durabilité, tout en alliant rapidité d’exécution et facilité d’utilisation.

Ingénierie parking

Parkgest Services SA

ENTREPRISES

Échafaudages

Roth Echafaudages SA

Béton et béton armé

Marti Construction SA

Éléments préfabriqués béton

Prelco SA

Fenêtres bois (rdc)

TZ menuiserie SA

Fenêtres bois/métal (étages)

Ruffieux Fenêtres SA

Verrières

Magnin Paroisse SA

Couverture – Ferblanterie

Geneux Dancet SA

Isolations spéciales

Fire System SA

KB Ignifuge SA

Stores Griesser SA

Rideaux extérieurs (loggias)

Hamotec AG

Installations électriques

Egg-Telsa SA

Contrôle accès parking

Schenk Systeme AG

Installations CVC

CGC Energies SA

Installations sanitaires

Rutsch SA

Pfister Andreina SA

Dubouchet SA

Buanderies –

Appareils ménagers

Philippe Maréchal SA

Buanderies –Système de gestion

eeproperty SA

Fontaine Ecopotable demonsant sàrl

Sprinkler

D.E.S. Systèmes de sécurité SA

Cuisines

Veriset AG

Extincteurs

Etablissement Camille

Godard Sa

Ascenseurs Otis SA

Plâtrerie et peinture

P. Piretti SA

Portes métalliques

Serrurerie 2000 SA

Portes coupe-feu parkings

Rieder Systems SA

Supports vélos

Velopa AG

Éléments métalliques courants et boîtes aux lettres Serrurerie 2000 SA

Portes coupe-feu

intérieures immeubles

Delta Türsysteme SA

Portes intérieures en bois et armoires murales

André Stalder SA

Menuiserie courante

Biedermann SA

Système de verrouillage

Baud Tavelli SA

Séparation caves et équipement d’abris PC

Abriprotect SA

Chapes

Balzan Immer SA

Revêtement sol sans joint Moll SA

Carrelage Di Chiara SA

Gatto SA

Revêtement sol en bois

Multinet Services SA

Nettoyage du bâtiment

JL Services SA

Évacuation de déchets de chantier

Serbeco SA

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

BÂTIMENT A2-2

MANDATAIRES

Architecte

Line Robbe Seiler LRS

Direction des travaux

BLSA architectes SA

Ingénieur civil

Ingeni SA

Ingénieur électricien

Egg Telsa SA

Ingénieur CVS

Weinmann Energies SA

Géomètre

HKD Géomatique SA

Géotechnicien

Karakas et Français SA

Ingénieur en physique du bâtiment

Effin’art Sàrl

Ingénieur en acoustique

AcouConsult Sàrl

BATJ SA

Ingénieur sécurité

incendie et chantier

Orqual SA

Ingénieur environnement

Ecoservices SA

Viridis environnement Sàrl

Étude lumière

Architecture Radiance35

Planification

Yoca concept SA

ENTREPRISES Échafaudages

Echami Échafaudages SA

Béton et béton armé

Marti Construction SA

Éléments préfabriqués béton

Prelco SA

Fenêtres bois

Barro & Cie SA

Fenêtres bois/métal

4B AG

Verrières

Magnin Paroisse SA

Couverture – Ferblanterie

Genolet Toiture Concept SA

Isolations spéciales

Fire System SA

Isolation crépie extérieure

D.C. Santos Sàrl

Stores et rideaux extérieurs (loggias)

Schenker Storen

Installations électriques

Egg-Telsa SA

Installations CVC

CGC Energies SA

Installations sanitaires

Rutsch SA

Pfister Andreina SA

Dubouchet SA

Buanderies –

Appareils ménagers

Philippe Maréchal SA

Buanderies –

Système de gestion

eeproperty SA

Cuisines

Gétaz-Miauton SA

Extincteurs

Etablissement

Camille Godard SA

Ascenseurs

Otis SA

Plâtrerie et peinture

Michel Cona SA

Portes métalliques

André Stalder SA

Supports vélos

Velopa AG

Éléments métalliques

courants

Magnin Paroisse SA

Boîtes aux lettres

Delbag AG

Portes intérieures en bois et armoires murales

André Stalder SA

Système de verrouillage

Baud Tavelli SA

Séparation caves et équipement d’abris PC

Abriprotect SA

Chapes

Chillemi & Cie SA

Revêtement sol sans joint

Moll SA

Carrelage

Di Chiara SA

Gatto SA

Revêtement sol en bois

Multinet Services SA

Nettoyage du bâtiment

Multinet Services SA

Évacuation de déchets de chantier

Serbeco SA

BÂTIMENT A2-3

MANDATAIRES

Architecte et direction de travaux

Jaccaud + Associés

Ingénieur civil

ESM Ingénierie SA

Ingénieur électricien

Egg Telsa SA

Ingénieur CVS

Weinmann Energies SA

Géomètre

HKD Géomatique SA

Géotechnicien

Karakas et Français SA

Ingénieur en physique du bâtiment

Effin’art Sàrl

Ingénieur en acoustique

AcouConsult Sàrl

BATJ SA

Ingénieur sécurité

incendie et chantier

Orqual SA

Ingénieur environnement

Ecoservices SA

Viridis environnement Sàrl

Étude lumière

Architecture Radiance35

Planification

Yoca concept SA

ENTREPRISES

Échafaudages

Echami Échafaudages SA

Béton et béton armé

Marti Construction SA

Éléments préfabriqués béton

Prelco SA

Fenêtres bois

TZ menuiserie SA

Fenêtres bois/métal

Norba SA

Verrières

CMA Constructeurs

Métalliques Associés SA

Couverture – Ferblanterie

Geneux Dancet SA

Isolations spéciales

Fire System SA

Isolation crépie extérieure

D’Orlando GPI SA

Stores

Schenker Storen

Rideaux extérieurs (loggias)

Winter Creation GmbH

Installations électriques

Egg-Telsa SA

Installations CVC

CGC Energies SA

Installations sanitaires

Rutsch SA

Pfister Andreina SA

Dubouchet SA

Buanderies –

Appareils ménagers

Philippe Maréchal SA

Buanderies –Système de gestion eeproperty SA

Cuisines

Sanitas Troesch SA

Extincteurs

Etablissement

Camille Godard SA

Ascenseurs

Otis SA

Plâtrerie et peinture

D’Orlando GPI SA

Portes métalliques

Norba SA

Supports vélos

Velopa AG

Éléments métalliques

courants et boîtes

aux lettres

Serrurerie 2000 SA

Portes coupe-feu

intérieures immeubles

Delta Türsysteme SA

Portes intérieures en bois

Norba SA

Armoires murales et menuiserie courante

Dürig Bois SA

Système de verrouillage

Baud Tavelli SA

Séparation caves et équipement d’abris PC

JB Project

Chapes

Chillemi & Cie SA

Carrelages

Jacques Masson SA

Revêtement sol en bois

L&F Sols SA

Nettoyage du bâtiment

Servimmob SA

Évacuation de déchets de chantier

Serbeco SA

CETTE ENTREPRISE A PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU QUARTIER BELLE TERRE, À THÔNEX.

Nous avons réalisé les fenêtres en boismétal de l’Ecole Moser à Leysin.

Nous proposons d’autres spécialités comme des portes d’entrée pivotantes et des éléments anti-feu EI30 et EI60 en sapin-mélèze-chêne.

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

PIÈCE URBAINE B

MANDATAIRES

Architecte et direction de travaux

BCMA Architectes

Ingénieur civil

MOSER Ingénierie SA

Ingénieur électricien

Egg Telsa SA

Ingénieur CVS

CSD Ingénieurs SA

Géomètre

HKD Géomatique SA

Géotechnicien

Karakas et Français SA

Ingénieur en physique du bâtiment

Effin’art Sàrl

Ingénieur en acoustique

AcouConsult Sàrl

BATJ SA

Ingénieur sécurité incendie et chantier

Orqual SA

Ingénieur environnement

Ecoservices SA

Viridis environnement Sàrl

Étude lumière

Architecture Radiance35

Planification

Yoca concept SA

Ingénierie parking Parkgest Services SA

ENTREPRISES

Terrassement

Piasio HTP

Échafaudages

JDS échafaudages SA

Béton et béton armé

Construction Perret SA

Béton et béton armé –ouvrages extérieurs

Marti Construction SA

Trottoirs béton

Piasio SA

Jacquet SA

Éléments préfabriqués béton

Prelco SA

Fenêtres bois et fenêtres bois/métal

Astori Frères SA

Verrières

Serrurerie 2000 SA

Couverture – Ferblanterie

G. Dentan (PHIDA Groupe SA)

Etico SA

Isolations spéciales

Fire System SA

Stores

Schenker Storen

Installations électriques

Egg-Telsa SA

Contrôle accès parking

Schenk Systeme AG

Installations CVC

CGC Energies SA

Installations sanitaires

Rutsch SA

Pfister Andreina SA

Dubouchet SA

Buanderies –Appareils ménagers

Philippe Maréchal SA

Buanderies –Système de gestion eeproperty SA

Sprinkler D.E.S. Systèmes de sécurité SA

Cuisines Veriset AG

Extincteurs Etablissement

Camille Godard SA

Ascenseurs Otis SA

Plâtrerie et peinture Michel Cona SA

Portes métalliques

Serrurerie 2000 SA

Portes coupe-feu parkings

Rieder Systems SA

Supports vélos Velopa AG

Éléments métalliques

courants

Serrurerie 2000 SA

Boîtes aux lettres

Delbag AG

Portes coupe-feu intérieures immeubles

Delta Türsysteme SA

Portes intérieures en bois

Astori Frères SA

Norba SA

Armoires murales et menuiserie courante

Norba SA

Système de verrouillage

Baud Tavelli SA

Séparation caves et équipement d’abris PC

JB Project

Terrazzo coulé Mardeco SA

Chapes

Balzan Immer SA

Carrelage

Bagattini SA

Revêtement sol en bois

L&F Sols SA

Nettoyage du bâtiment

Servimmob SA

Évacuation de déchets de chantier

Jaquier Services SA

UN BÂTIMENT QUI EXPRIME SA FONCTION

Au-delà de l’intégration du nouveau Hub au sein du Genolier Healthcare Campus, l’intention du bureau Archilab SA était d’exprimer avec l’architecture ce désir de recherche et d’innovation.

texte : Magaly Mavilia photos : Playtime/ Roof SA

L’objectif du Genolier Innovation Hub est de rassembler dans ses murs tous les acteurs des domaines Medtech, Pharma, Technologies digitales et Biosciences dans un seul et même bâtiment. La volonté du maître de l’ouvrage était en effet de créer des espaces voués à la recherche, des laboratoires, des bureaux et des espaces d’échanges dans les domaines de la recherche médicale et pharmaceutique.

Sur 130m de large et 70m de profondeur, le futur bâtiment comprend 8000m² de bureaux et de laboratoires, 1000m² d’espaces de réunion et un auditorium de 300 places. En soussol : un parking et les locaux techniques.

« Le programme s’est développé au fil des années par le biais d’une série de workshops au cours desquels nous avons rencontré les différents utilisateurs qui nous ont fait part de leurs besoins, explique Gabriele M. Rossi, fondateur du bureau Archilab, architecture et urbanisme. Cette construction devrait devenir, on l’espère, le point focal de Genolier, une expression architecturale assez forte qui véhicule par sa propre image un message d’innovation et de recherche et qui puisse se développer au mieux tout en apportant une grande souplesse pour les utilisateurs qui vont se succéder au fil des ans. »

Pour répondre à cette exigence, le projet s’articule autour d’une trame de 8,20m sur 8,20m qui structure tout le bâtiment.

« Tout est tenu par cette grille qui nous laisse une grande souplesse par rapport aux installations futures », souligne l’architecte.

AUTOUR DU GRAND PAYSAGE

Le projet s’inscrit naturellement dans le relief existant du terrain. Les courbes de niveau préexistantes marquent le socle du bâtiment et indiquent la frontière naturelle entre le construit et le paysage.

Les laboratoires et les bureaux sont répartis au rez-dechaussée et au premier étage. Sur la toiture prennent place les salles d’opération en arrière-plan et l’amphithéâtre, élément phare de ce nouveau projet, qui s’ouvre sur les jardins et le grand paysage. « Cette vue extraordinaire sur le lac et le Mont-Blanc est un des éléments qui a conduit ce projet, précise Gabriele M. Rossi. Trois couches de perception du paysage sont développées ici : le paysage construit, le paysage autour du bâtiment et le grand paysage. Nous voulions qu’il soit présent partout où l’on se trouve dans le bâtiment. C’est un point de repère qui permet de se situer géographiquement depuis l’intérieur en évitant le piège des labyrinthes confus. »

Ascenseurs et passerelles relient la clinique existante avec le nouveau centre et ses jardins, conçus pour être vus depuis les chambres de la clinique. Cet espace paysagé se veut une interprétation classique des jardins de la Renaissance dans un langage contemporain. Lieux de repos et de rencontre dans le cadre privilégié d’une vue spectaculaire.

UNE ARCHITECTURE EXPRESSIVE

Prépondérante, la lumière s’invite dans le Hub au travers de très grands vitrages mais aussi par une série de cours intérieures pensées pour apporter un éclairage naturel dans les locaux tout au long de la journée.

Pour Gabriele M. Rossi, trois paramètres sont importants dans le développement d’un projet, et le Genolier Innovation Hub ne fait pas exception à la philosophie de l’architecte. Premièrement, une compréhension profonde du temps et de la nature du lieu, c’est-à-dire ce qu’il y avait avant que l’on intervienne et ce qu’il y aura après. Deuxièmement, le bâtiment participe à la future définition de l’espace autour de lui. Enfin, le troisième paramètre est le programme du client.

« Un bâtiment doit exprimer une volonté ou un désir du client, pas seulement une fonction, mais aussi un message. Je suis pour une architecture expressive. Nous sommes dans un moment de l’histoire où l’architecture est devenue standardisée et homogène. Dans le paysage architectural en Suisse, il devient difficile de voir la différence entre un bureau d’architecture et un autre. Avec Archilab, nous essayons de sortir de cette monotonie et de proposer un regard contemporain, novateur et expressif. C’est la compréhension de l’architecture qui m’intéresse et, dans ce sens, un bâtiment doit exprimer sa fonction mais aussi transmettre un message fort. »

ENTREPRISE MAULINI BÉTON DE HAUTE DENSITÉ

Sur le projet de Genolier Innovation Hub, la partie maçonnerie a été un défi important pour l’entreprise Maulini. 100 m3 de béton par jour ont été coulés sur place pendant neuf mois pour les éléments porteurs radiers, murs et dalles. Pour fournir un débit aussi conséquent en un minimum de temps, l’entreprise Maulini a utilisé des mâts de distribution. Directement raccordés à la pompe à béton placée sous la centrale foraine, ces mâts permettent le coulage sans manutention à la grue. Le gros œuvre, qui a représenté 17 000 m3 de béton, est arrivé à terme à la fin 2022. Un autre défi s’est présenté avec l’utilisation de béton baryté, indispensable pour des raisons de sécurité dans la construction des murs du plateau technique de radiologie et de radiothérapie. « C’est un matériau que nous n’utilisons que rarement, relève Nicolas Maulini, directeur de l’entreprise éponyme. Très dense et très lourd, il nous a contraint à travailler par petites gâchées de 500 l à la fois afin que la machine, une centrale spécifique de haute densité (3400 g/m3) ait la force de réaliser le brassage. » L’entreprise se félicite d’avoir pu mettre en pratique son savoir-faire d’innovation complètement en adéquation avec l’ADN de ce projet.

TECHNICITÉ DENSE ET COMPLEXE

«Ce projet d’une technicité complexe est équipé de pompes à chaleur bivalentes assurant leur fonction même dans des conditions hivernales inférieures à -7°C, explique André Da Cunha, directeur, administrateur, et responsable de Projets CVC-MCR, chez Chuard Ingénieurs Vaud SA. La production satisfait les besoins en chauffage, rafraîchissement de confort et refroidissement spécifique du bâtiment.» Lors de la mise en place des concepts, une répartition des appareils de ventilation d’hygiène

double flux a été définie en fonction des affectations des locaux. Les salles spécifiques pour lesquelles la température et l’humidité doivent être le plus stable possible afin d’assurer le fonctionnement des équipement dédiés au traitement des patients sont équipées de recycleurs indépendants. Certaines affectations denses en technique ont nécessité une coordination fine gérée pour ces zones par Chuard Ingénieurs Vaud SA.

Certaines œuvres peuvent passer inaperçues

GROUPE PIERRE CHUARD BUREAUX D’INGÉNIEURS CONSEILS

CHAUFFAGE - VENTILATION - CLIMATISATION - MCR - SANITAIRE PHYSIQUE DU BÂTIMENT - RATIONALISATION ÉNERGÉTIQUE

Impliquez vos partenaires, fiabilisez vos projets de construction. Formation, conseil et accompagnement par l’équipe Lean Projet SA. info@leanprojet.ch

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Acoustique • Energie Physique du bâtiment

SILENCE ! L’ACOUSTIQUE EST BONNE !

Dans le cadre du projet Genolier Innovation Hub, l’ensemble des sujets acoustiques ont été identifiés et étudiés pour assurer le respect des exigences légales et celles relatives au confort acoustique requis par les divers types d’activités. Gartenmann Engineering SA a été mandaté pour conseiller et accompagner l’architecte et l’entreprise générale dès la planification de l’ouvrage. Le bureau a traité l’isolation phonique de l’enveloppe, l’isolation phonique entre locaux (laboratoires, salles de formation, bureaux, salles d’imagerie médicale, bunkers de radiothérapie), la réverbération

des espaces, la protection contre le bruit des installations techniques à l’intérieur et vers l’extérieur, ainsi que la protection contre le bruit pendant les diverses phases du chantier. L’auditorium HUB mérite une mention particulière,précisent Ricardo Fleman, chef de projet acousticien senior et Marie-Charlotte Starck, directrice des succursales de Suisse romande: une étude spécifique est actuellement réalisée pour assurer une acoustique optimale dans le cadre high-tech et complexe des sons, images et lumières des événements prévus. gae.ch

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maitre d’ouvrage

Infracore

Entreprise générale

Roof SA

MANDATAIRES

Architecte

Archilab

Ingénieur civil

AB ingénieurs SA

Ingénieur électricité (conception)

Établissements Techniques

Fragnière SA

Ingénieur électricité (exécution)

Betelec SA

Ingénieur CV

Chuard Ingénieurs SA

Ingénieur sanitaire

Fluides Concepts SA

Ingénieur Acousticien

Gartenmann Engineering SA

Ingénieur façade

BCS SA

Ingénieur méthode Lean

Lean Projet SA

Ingénieur environnement

Impact Concept SA

Ingénieur sécurité AEAI

Ignis Salutem SA

Ingénieur HSE

Roof SA

ENTREPRISES

Installation de chantier

Spie MTS

Travaux spéciaux

Consortium Scrasa Sif

Tunnel

Maulini SA

Terrassement

Consortium Scrasa Sif

Echafaudages

Roth Echafaudages

Canalisations sous radier

Constantin Béton et béton armé

Maulini SA

Façade ventilée

Serrurerie 2000 SA

Murs rideaux

Progin SA

Mise à la terre

Léman Paratonnerres Sàrl

Étanchéité

Geneux Dancet SA

Façade crépis

Dino Peinture SA

Photovoltaïque

Établissements Techniques

Fragnière SA

Groupe de secours

Net Powersafe SA

TGBT

Tabelco SA

Onduleurs

UPS Expert SA

Installations électriques

Egg Telsa SA

Incorporés électriques Établissements Techniques

Fragnière SA

Installations de chauffage

Alvazzi Groupe SA

Isolation chauffage

Start Home Group

Installations de ventilation

Alvazzi Groupe SA

Installations MCR

Hälg & Cie SA

Installations sanitaires

Martin Sanitaires SA

Installations gaz médicaux

Drägerwerk AG & Co

Installations sprinklage

Viansone SA

Ascenseurs, monte-charges

AS Ascenseurs SA

Plâtrerie

Dino Peinture SA

Portes métalliques

AAV SA

Serrurerie courante

Brandt SA Métallerie

Construction

Chapes

Lirom Chapes SA

Revêtements de sols sans joint

Orlatti SA

Sol PVC

LF Sols SA

Faux-planchers

HKM Sa

Faux-plafonds métalliques

Plafonmetal SA

Portes bunkers

DIB Protection

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- de la géotechnique

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GENEVE : 80, chemin de la Mousse - 1226 Thônex | T +41 (0)22 349 80 88

LAUSANNE : 135, avenue de Cour - 1007 Lausanne | T +41 (0)21 614 20 00

NYON : 2, allée de la Petite Prairie - 1260 Nyon I T +41 (0)22 363 76 10

FRIBOURG : 2, rue Hans-Fries - 1700 Fribourg I T +41 (0)26 321 35 55

info@ abs a c h www.absa.ch

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Route de Palézieux 46 - 1614 Granges (Veveyse) info@lemanparatonnerres.ch

Tél. 021 947 33 93 - Mob 079 772 79 19

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UNE ZONE EN PLEIN ESSOR

91 logements à louer se déclinent en typologies atypiques dans quatre bâtiments de formes inhabituelles. En cause, l’implantation des bâtiments tient compte d’une future prolongation du chemin du Chêne vers Malley en libérant un gabarit de 19 m de largeur dans le prolongement Est de celui-ci.

texte : Magaly Mavilia photos : Régie Duboux SA

Situés au nord du chemin du Chêne 17–19, trois bâtiments forment un groupe relié par le sous-sol, où se situe le parking souterrain. Au sud, un bâtiment supplémentaire vient compléter ce véritable petit quartier libre de toute circulation motorisée. La plantation de plusieurs grands arbres sur tout le pourtour de cet espace ainsi que dans plusieurs endroits au milieu des immeubles amène de la fraîcheur et forme une barrière naturelle face à l’environnement.

UN MICROCOSME PROTECTEUR

Au début du projet, les autorités communales ont demandé à ce que le chemin du Chêne reste libre en vue de son éventuel prolongement vers Malley. Établis sur deux parcelles réunies, les quatre bâtiments étaient donc « coupés » les uns des autres et traversés par une route. « Pour éviter ce morcellement et créer un microcosme protecteur, notamment en réponse au site industriel adjacent, nous avons proposé de créer une impasse temporaire de la route du Chêne afin de produire un ensemble et des aménagements extérieurs agréables pour les habitants », explique Marco Bécherraz, architecte chez Architram architecture et urbanisme SA, qui a réalisé le projet et les plans d’exécution en accord avec la direction des travaux menée par Steiner Construction SA. La liaison avec Malley n’étant pour l’heure pas prévue, la commune a accepté ce compromis. Les loggias et balcons ont

été placés de façon à s’ouvrir sur ce « cœur d’îlot » et favoriser la convivialité tandis que d’autres sont séparés par des murs afin de préserver l’intimité. La forme des bâtiments, un peu particulière en raison des dimensions des parcelles, a permis des typologies très différentes qui plaisent beaucoup de par leur originalité.

Tandis qu’une architecture très minérale fait front à l’environnement, une palissade végétalisée d’une quinzaine de mètres sépare les immeubles de la déchetterie. Toutes les fenêtres qui donnent sur les voies de chemin de fer sont pourvues de chicanes phoniques.

UN CHANTIER COMPLEXE

La complexité du voisinage – une zone industrielle avec un fort trafic et une voie de chemin de fer – a été l’un des principaux défis pour l’entreprise Steiner Construction SA. « Longeant la palissade Nord, la présence d’une voie de chemin de fer nous a contraints à prendre des mesures particulières pour protéger la partie terrassement, explique le chef de projet chez Steiner Construction SA. Ensuite, pour limiter les nuisances sonores, des chicanes acoustiques ont dû être posées devant les bâtiments 17/B et 17/C. Dans ces conditions, le premier défi était de pouvoir livrer un des quatre bâtiments pour le mois d’octobre en synchronisant la mise en service du chauffage à distance tout en prévoyant déjà les canalisations pour alimenter les trois autres

bâtiments et la fibre optique. » Cela a été d’autant plus compliqué que ces installations passaient par la route publique qui a été coupée pendant les mois de juillet et août. Deux mois contraignants où il a fallu jongler entre les livraisons, le terrassement et la mise en service du chauffage à distance tout en continuant les travaux sur les autres bâtiments.

LOCATION STRATÉGIQUE

Un défi aussi pour la location des appartements, confiée à la Régie Duboux SA, qui a remporté l’appel d’offres de Publica, secondée par GDNO Sàrl, agence de communication spécialisée dans la mise en valeur de projets immobiliers. « Dans un marché très concurrentiel, nous devons nous démarquer par une stratégie de communication et une présence forte, que ce soit à travers des magazines, mais aussi des campagnes digitales et la distribution de tous-ménages », explique Gabriele Del Nunzio, fondateur de GDNO Sàrl.

Avec pignon sur rue, 1382m2 de surfaces commerciales et 426m2 d’entrepôts sont à louer et devraient rapidement trouver preneur, assure la Régie Duboux SA. « C’est un quartier en plein boom pour développer une activité commerciale,

souligne Sladjana Andric, directrice Gérance/PPE, Régie Duboux SA. Les grands projets urbanistiques aux alentours de Chêne Park, un projet développé par Orllati Real Estate SA, sont une source de dynamisme et assurent une très bonne place dans un quartier disposant déjà d’un très fort potentiel pour développer sa clientèle. Les larges baies vitrées en font des espaces très lumineux et propices à l’établissement de bureaux ou de surfaces de vente. Cette grande variété de surfaces, aussi bien au niveau des logements que des surfaces commerciales, permet de réunir familles et travail dans un seul quartier. »

Sur les 91 appartements, 70 ont été loués lors des six premiers mois qui ont suivi le lancement de la promotion. Un succès dû, selon Sladjana Andric, à la situation d’un quartier proche de tous les services et à deux pas de Malley et des grands axes de communication. « La forme particulière des appartements, leurs conforts pratiques et la qualité d’une architecture respectueuse de l’environnement sont aussi des facteurs déterminants », explique-t-elle. De plus, les locataires bénéficient d’un chauffage à distance écologique et économique, ce qui assure des charges basses et indépendantes du prix des combustibles fossiles. »

Chemin du Chêne

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La complexité du voisinage – une zone industrielle avec un fort trafic et une voie de chemin de fer, a été l’un des grands défis de ce projet, tant pour l’entreprise Steiner Construction SA que le bureau d’architecture Architram.

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Le spéciaListe du carreLage

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maitre d’ouvrage

Orllati (VD) SA

MANDATAIRES

Architecte

Architram architecture et urbanisme SA

Ingénieur civil

Willi Ingénieurs SA

Géotechnicien

Karakas et Français SA

Géomètre

Renaud et Burnand SA

Ingénieur CVSE Bâtiments BCD

RC concept Sàrl

Ingénieur CVSE Bâtiment A

ECM Engineering Consulting Management SA

Ingénieur feu Bâtiment ABCD

FSE Fire Safety & Engineering SA

Architecte paysagiste

BeGreen Architecture paysagère SA

ENTREPRISES

Gros œuvre

ADV Constructions SA

Curage des canalisations

Romandie Assainissement SA

Échafaudages

M&D Échafaudage SA

Réseaux extérieurs

Orllati (VD) SA

Façades préfabriquées

MFP Préfabrication SA

Escaliers préfabriqués

Leva Corbières SA

Façades métalliques entrées

METALCORP Constructions

Métalliques SA

Portes de garage

Jenny Systems Sàrl

Étanchéité, ferblanterie et aménagement de toiture

PHIDA Étanchéité (VD) SA

Isolation schichtex, obturation coupe-feu et calorifugeage de tuyaux

KB Ignifuge SA

Stores à lamelles et toiles

Schenker Stores SA

Installations

photovoltaïques (hors mandat Steiner)

SIE SA

Installations électriques

courant fort et faible

Multi-maintenance SA

Installation paratonnerre

Perusset Paratonnerres SA

Installation sprinkler et détection incendie parking

DES Systèmes de sécurité SA

Serrurerie Joux SA

Mise en passe

Mul-T-Lock

Boîtes aux lettres

Huber SA

Installations sanitaires (bâtiments ABC)

VLA Groupe SA

Installations sanitaires et canalisations enterrées sous bâtiment A (bâtiment D)

Joseph Diémand SA

Parois de douche

SanSwiss SA

Installation chauffage et ventilation

Alvazzi Groupe SA

Cuisines et électroménager (bâtiments ABC)

Saneo by Bringhen SA

Cuisines et électroménager (bâtiment D)

Veriset Vente SA

Ascenseurs (bâtiments ABC)

Techlift SA

Ascenseurs (bâtiment D)

Otis SA

Plâtrerie et peinture (bâtiments ABC)

IBât Group SA

Plâtrerie et peinture (bâtiment D)

Monnard SA

Portes palières et portes intérieures commerces et sous-sol

Alva Agencements Sàrl

Armoires et portes

intérieures appartements

PortMix SA

Menuiseries extérieures commerces et portes d’entrées métalliques

Ramelet Fils SA

Menuiseries extérieures

bois / métal - hors rez-dechaussée (bâtiments ABC)

EgoKiefer A

Menuiseries extérieures PVC / métal - hors rez-dechaussée (bâtiment D)

Norba Production SA

Cloisons caves

Kern Studer SA

Résines et peintures de sol (sols sans joints)

Orllati (GE) SA

Chapes

Batisols Romandie SA

Carrelages (bâtiments ABC)

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Parquet

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UN NOUVEL ÉCRIN POUR L’ÉDUCATION

Construit dans les années 1970, le Cycle d’orientation de la Glâne, à Romont, se devait de faire peau neuve. Son projet de rénovation a pour ambition la création d’un espace d’apprentissage optimal pour les jeunes de la région.

texte : Aurore de Granier

photos : Corinne Cuendet

UNE ÉVOLUTION ARCHITECTURALE NÉCESSAIRE

Bâti il y a plus de cinquante ans, le Cycle d’orientation de la Glâne, situé sur la commune de Romont, faisait l’objet d’un projet de rénovation lancé en 2014. Au cours des années précédentes, en 2000 et 2011, les lieux ont connu plusieurs interventions, dont la construction d’une extension donnant au cycle sa configuration actuelle. Mais malgré ces travaux, en 2014 le constat est fait que l’établissement n’est plus aux normes et doit subir des modifications plus importantes. Après un appel à projet lancé cette même année, c’est le bureau d’architectes Ayer Architectes SA qui remporte le mandat et entame un long processus, tant par sa réflexion que par ses travaux. « Le caractère scolaire du projet vient dès le départ poser plusieurs questions.

Il était devenu évident que les lieux n’étaient pas adaptés à recevoir les 900 élèves qu’ils accueillaient alors dans de bonnes conditions. Une étroite collaboration a été mise en place entre notre bureau et la direction, mais aussi les professeurs du cycle », explique Sandra Pitteloud, architecte du projet. En effet, les améliorations à réaliser sont nombreuses. Les salles de classe ne sont plus suffisantes ni en nombre ni en superficie ; les salles spécialisées nécessitent une mise à jour ; et les espaces communs

tels que la bibliothèque, la salle de sport et la piscine ne correspondent plus aux critères d’enseignement actuels, ni aux effectifs du cycle. Le projet se développe alors en plusieurs phases avec pour commencer une réflexion se portant sur la piscine. Après avoir échangé avec le corps enseignant, les architectes réalisent que cet aménagement n’est plus adapté à l’enseignement de la natation, et de cette conclusion découle la construction de l’Épicentre voisin – résultat d’un concours remporté par le bureau GNWA – rassemblant aujourd’hui la piscine et le conservatoire de musique. Ce n’est alors qu’en juillet 2019 que peuvent débuter les travaux sur le corps de bâtiments du cycle d’orientation, avec une première focalisation sur le second bâtiment, abritant autrefois la piscine et une salle de gymnastique et qui accueille désormais les salles de sciences, d’économie familiale, le cabinet dentaire scolaire, ainsi que la bibliothèque scolaire et publique, la ludothèque et les services d’orientation professionnelle. Ces travaux débutent à l’automne 2021, avec un espace remodelé pour accueillir des salles d’enseignement général plus grandes au premier et second étage. Le rez-de-chaussée se voit quant à lui consacré à l’administration.

Vue extérieure du bâtiment dont la façade de système de construction CROCS est protégée.

DES DÉFIS EN NOMBRE

Si le caractère modulable de la construction originale facilite le travail des architectes, les défis vont toutefois se révéler nombreux au cours des travaux. Pour commencer, il s’agit ici d’un système de construction CROCS, protégé au niveau du canton et nécessitant une étroite collaboration avec le Service des biens culturels. Les interventions sur le bâtiment sont donc contrôlées, notamment au niveau de la façade, dont la typologie ne peut pas être modifiée, et de la gamme chromatique originelle qui doit être respectée. À ces contraintes s’ajoute une découverte : la présence d’amiante dans les plafonds. « Cette mauvaise surprise nous a obligés à repenser toute l’organisation du projet. Il n’était plus possible de réaliser des travaux avec des élèves présents dans le bâtiment, nous avons donc dû construire des pavillons temporaires à proximité », explique l’architecte. Une difficulté de plus à laquelle vient s’ajouter un défi plus que nécessaire à relever : la mise aux normes énergétiques. « Le bâtiment était une véritable catastrophe à ce niveau-là. Il était traversé de nombreux courants d’air. Il a fallu repenser son isolation tout en conservant ses ouvertures sur l’extérieur, qui ont été encore augmentées pour amener le plus de lumière naturelle possible », ajoute Sandra Pitteloud. Enfin, à ces défis structurels et normatifs s’ajoute le caractère du projet : un cycle d’orientation en fonction. « Les choses ont été compliquées d’un point de vue organisationnel. Il fallait avancer les travaux sans pour autant impacter l’enseignement des élèves. C’est pour cette raison que

nous avons travaillé par étapes et que les travaux se sont étalés dans le temps. Il nous reste aujourd’hui à réaliser le rez-de-chaussée supérieur et inférieur du bâtiment principal, qui devrait être terminé en août 2023. »

UNE AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ D’ENSEIGNEMENT

L’objectif premier de cette rénovation était l’amélioration de l’accueil et de l’apprentissage des élèves du cycle. Ainsi, les classes aux cloisons modulables ont vu leur superficie augmentée et accueillent des espaces de travail confortables pour les élèves, s’adaptant à un enseignement contemporain et connecté. Dans les couloirs, la gamme chromatique a été éclaircie et de nouvelles ouvertures percées afin de créer un environnement plus agréable au quotidien. Enfin, à l’extérieur c’est un véritable campus qui a vu le jour. Les alentours du cycle sont devenus des espaces piétons naturalisés. On note également que ce projet qui vient servir le système éducatif se veut aussi ouvert à la communauté. La nouvelle bibliothèque rassemble ainsi l’institution publique et l’espace scolaire, incluant une ludothèque et favorisant la rencontre tout en préservant la qualité de travail des étudiants. Elle est aussi pensée comme un espace modulable puisqu’elle permet d’accueillir concerts, conférences et moments d’échanges, devenant un véritable point de repère pour la culture locale.

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Située sur la commune de Bulle, l’entreprise Progin SA se spécialise dans les façades architecturales high-tech sur mesure. Son équipe de professionnels met ses compétences au service de tous types de bâtiments, allant des écoles aux hôpitaux, en passant par les usines de production horlogère. Maîtrisant le projet du début à la fin, Progin SA réalise ses façades de la conception au montage sur site, assisté des outils de dernière technologie. Le Cycle d’orientation de la Glâne a présenté de nombreux défis, avec un bâtiment en fonction et la nécessité de respecter son architecture. L’intervention en façade a été réalisée en consultation avec l’architecte chargée du projet ainsi qu’avec un bureau d’études et d’ingénierie. Il a été alors possible de conserver l’identité des lieux, comptant notamment les fenêtres à guillotine, tout en améliorant ses performances énergétiques et phoniques. Des challenges relevés par l’équipe de Progin SA. progin.ch

Vue de la bibliothèque ouverte à la fois aux étudiants et au public extérieur à l’établissement

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LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maitre d’ouvrage

Association des communes de la Glâne

MANDATAIRES

Architecte

Ayer Architectes SA

Ingénieur civil

MGI ingénieurs SA

Ingénieur électricité

Open-ing SA

Ingénieur CV

Chammartin & Spicher SA

Ingénieur en installations sanitaires

Duchein SA

Spécialiste substances dangereuses

5P2P Expertises Sàrl

Spécialiste

protection incendie

ISI - Ingénierie et Sécurité

Incendie Sàrl

K-Seg SA

Ingénieur façade

Arteco SA

ENTREPRISES

Désamiantage

Amiante Exit Sàrl

Échafaudages

Kayhan Échafaudages Sàrl

Maçonnerie et aménagements extérieurs

Implenia Suisse SA

Construction métallique –façades

Progin SA

Construction métallique

Morand Constructions

Métalliques SA

Protection contre la foudre, traitement

d’air et ventilation

Hälg & Cie SA

Étanchéité

Geneux Dancet SA

Obturation feu

Fire System SA

Revêtements

coupe-feu structure

Posse Management SA

Assainissement du béton

Betosan SA

Tableaux électriques et KNX

Groupe E Connect SA

Installations électriques

Établissements Techniques

Fragnière SA

Panneaux photovoltaïques

Mauroux Électricité Sàrl

Installations sanitaires

RIEDO Clima SA

Installations MCR

Bouygues E&S InTec Suisse SA

Installation pavillons provisoires

Avesco Rent SA

Ascenseurs

Ascenseur Menétrey SA

Crépissages intérieurs et cloisons plâtres

Crinimax Clément Peinture SA

Doublages intérieurs et revêtements parois

Michel Riedo & Fils, Gypserie-PeinturePapiers Peints SA

Portes intérieures en métal

AWA Constructions

Métalliques SA

Serrurerie CMNP Sàrl

Portes intérieures en bois et armoires des classes

bâtiment A

Luc Oberson Sàrl

Armoires murales, menuiserie

bâtiment B et casiers

couloirs

Gilbert L’Homme SA

Chapes Grégoire Progin SA

Cloisons amovibles

Clestra SA

Carrelages Grosset SA

Wicht Carrelage SA

Revêtements de sols en linoléum

HKM SA

Faux-plafonds

PPC Concept Sàrl

Nettoyage du bâtiment

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ESPACE ET LUMINOSITÉ POUR UN PROJET REALSTONE À GLAND

Axe important qui relie les hauts de la ville de Gland à la gare, La Combaz a fait l’objet d’un plan de quartier. À deux ronds-points de l’entrée de l’autoroute, cette zone en pleine expansion appelée à devenir le nouveau centre-ville accueille un nouveau projet réalisé par Realstone SA pour le compte du fonds immobilier Realstone RSF.

texte : Magaly Mavilia

Le projet de Plan partiel d’affectation (PPA) pour le secteur de La Combaz à Gland fait suite à une volonté de la commune et des propriétaires des parcelles de valoriser ces terrains situés à proximité de la gare. Le périmètre global du PPA s’étend sur une superficie de 48 147m2.

Le projet d’urbanisation totalise une surface brute de plancher (SBP) de 71 400m2. Donnant sur la rue de la Paix, le nouvel immeuble appartenant au fonds Realstone RSF se situe entre un secteur urbanisé et un cadre de verdure protégé. La forêt et le biotope aquatique de la Ballastière sont classés en tant que site d’importance nationale.

MUTUALISER LES PROJETS

Livré à la fin de l’année 2022, l’immeuble a été construit selon des critères élevés en matière de durabilité et bénéficie du label Minergie-P. Sur une surface brute de 3360m2, 2670m2 sont occupés par des logements, ainsi qu’une surface commerciale de 200m2 au rez-de-chaussée qui pourra accueillir une entreprise

locale souhaitant s’établir dans ce quartier en pleine expansion. 33 logements, allant du 2,5 au 4,5 pièces, ainsi qu’un attique sont répartis sur cinq étages sur rez. Le bâtiment est équipé de panneaux photovoltaïques qui couvrent un tiers des besoins en électricité. Le raccordement à un chauffage à distance de source durable par géothermie profonde contribue également à son excellent bilan énergétique.

« Deux projets ont été élaborés dans le même temps sur deux parcelles distinctes. En accord avec le propriétaire voisin, nous avons saisi cette opportunité pour mutualiser le parking souterrain, son accès et les locaux techniques », explique l’architecte Flavio Boscardin du bureau Grenier+Coretra.

APPARTEMENTS ADAPTÉS AUX PMR

Tous les appartements répondent aux normes SIA 500 pour les personnes à mobilité réduite (PMR). L’une des exigences de Realstone était d’avoir des salles d’eau préfabriquées carrelées et équipées d’usine avec montage des appareils sanitaires. Cela a

©

Yannic Bartolozzi

représenté un travail important tant pour l’architecte que pour la coordination des corps de métier. « Ce procédé garantit une haute qualité et des finitions identiques pour chaque appartement. Les pièces sont spacieuses et bien orientées, ce qui n’est pas toujours le cas pour des appartements en location », se réjouit l’architecte.

DES COMMUNS HORS DU COMMUN

Sur chaque étage, six appartements sont répartis autour d’une généreuse cage d’escalier centrale qui permet à la lumière de descendre jusque dans les étages inférieurs. « La plupart des maîtres d’ouvrage souhaitent réduire les espaces communs. Pour nous, ils contribuent au bien-être des locataires. C’est pourquoi nous sommes très contents de cette solution », relève Aliénor

Hippolyte, cheffe de projet chez Realstone SA. « Et, pour un architecte, qui dit beaux logements dit aussi des zones agréables où les gens peuvent se croiser », analyse Flavio Boscardin.

FAÇADES RECYCLABLES

Inscrit dans une volonté de durabilité, le revêtement choisi pour les façades ventilées est constitué de panneaux en fibrociment.

« Contrairement aux idées reçues, ce matériau est devenu très intéressant du point de vue de la durabilité, précise l’architecte. En cas de déconstruction, il est facilement récupérable. La couleur choisie est un aubergine clair qui permet de venir adoucir une environnement assez froid. »

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Yannic Bartolozzi

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maitre d’ouvrage

Realstone SA

Entreprise générale

EDIFEA

MANDATAIRES

Architecte

Grenier & Coretra SA

Ingénieur civil et géotechnique

AB ingénieurs SA

Ingénieur CVSEA

Energie Concept SA

Ingénieur acoustique

EcoAcoustique SA

Ingénieur incendie

Ignis Salutem SA

Suivi environnemental de réalisation et pédologique

Ecoscan SA

Hydrogéologue et suivi de pollution

Karakas et Français SA

Géomètre Bovard & Fritsché SA

Infiltrométrie atba SA

ENTREPRISES

Fondations profondes

Greuter SA

Travaux spéciaux et terrassement

Orllati (VD) SA

Échafaudages

Select Échafaudages Sàrl

Gros œuvre

Cuénod Constructions SA

Éléments préfabriqués en béton

Eurocomponents (Suisse) SA

Façades ventilées

Façades Techniques SA

Abri PC

JB Project Sàrl

Menuiseries extérieures

Noël Ruffieux & Fils SA

Portes de parking

Rieder Systems SA

Étanchéité

Groupe BBL SA

Crépissage de façades

Rudi SA

Stores

Schenker Stores SA

Installations électriques

Ciel Électricité SA

Chauffage et ventilation

Pukaly SA

Installations sanitaires

MJ Sanitaires Chauffage

Ventilation Sàrl

Agencements de cuisine

Challande & Fils SA

Sprinkler Viansone SA

Ascenseurs Kone (Suisse) SA

Plâtrerie et peinture (bâtiment A)

FK Plâtrerie Peinture Sàrl

Plâtrerie et peinture (bâtiment B)

Michel Cona SA

Serrurerie

Boisalumetal Group Sàrl

Menuiseries intérieures

PortMix SA

Systèmes de verrouillage

Jean Musina SA

Claires voies Kern Studer SA

Chapes Batisols Romandie SA

Carrelages

CRT Construction Sàrl

Parquets

Rennova Group SA

Nettoyage du bâtiment

Kasper Clean

Aménagements extérieurs

Bourgoz paysages Sàrl

CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU PROJET LA COMBAZ, À GLAND.

UNE MISE EN COHÉRENCE DISCRÈTE

L’historique et iconique centre commercial de Vevey finit sa rénovation de façade. Une intervention mesurée qui a toutefois nécessité la reconception des détails et de la matérialité du bâtiment.

texte : Salomé Houllier Binder photos : Céline Michel

Construit en 1973 par les architectes Richter & Gut, ancêtre de l’actuel bureau RDR architectes, le Centre Manor Vevey avait fait couler beaucoup d’encre. Sa volumétrie, ses lignes sculpturales et sa matérialité qui avaient à l’époque suscité débat ont fini par être acceptées, au point que le bâtiment – aujourd’hui recensé en note 3 – fait partie intégrante du patrimoine local.

Avec ses tôles profilées à nervures et ses zones composées de grilles métalliques caissonnées et d’un remplissage en verre émaillé, le projet proposait un dessin géométrique de façade très marqué avec un rythme graphique et des extrusions en porteà-faux brutalistes. Avant-gardiste par sa volumétrie et son langage architectural, il innovait aussi par son revêtement de façade en acier « Corten », un acier auto-protecteur qui s’oxyde naturellement au fil du temps, alors peu répandu en Suisse.

Avec les années, les façades se sont fortement détériorées au point de nécessiter une intervention rapide pour assurer la sécurité des usagers et des passants. Cette intervention a aussi été l’occasion pour le maître de l’ouvrage d’effectuer une rénovation énergétique. Il y a environ cinq ans, le bureau RDR architectes a donc été mandaté afin de retravailler l’enveloppe du bâtiment pour assurer la sécurité et la pérennité de l’ouvrage, améliorer ses performances énergétiques mais aussi pour lui redonner une image noble. Il était impossible de garder l’enveloppe en l’état, de même qu’il n’était pas réaliste de la restaurer en raison du niveau de dégradation avancé de la matière. L’entier de l’enveloppe devait donc être remplacé.

UN NOUVEAU MATÉRIAU POUR PLUS DE SIMILITUDE

Le projet s’est donc orienté vers un renouvellement complet de l’enveloppe et partiel de la toiture. Tout d’abord, la volonté principale de préserver l’identité et le langage originel du bâtiment a conduit à une solution minimisant les altérations du projet initial. Par ailleurs, les architectes ont proposé d’adapter la matérialité de la nouvelle façade afin d’assurer une enveloppe qualitative et pérenne. Après une étude approfondie de nombreux matériaux et traitements, le choix s’est porté sur un aluminium thermo-poudré. Un matériau qui permet de conserver, à quelques éléments près, les mêmes détails et dimensionnements de façade tout en favorisant l’intégration d’une intervention importante datant des années 2000 déjà réalisée par le bureau RDR.

Sans être dans un mimétisme strict, le projet reproduit la géométrie des anciennes façades, en l’adaptant en termes de matérialité et de détails constructifs. Une manière de préserver les traces de l’existant avec des matériaux et systèmes constructifs actuels.

DES DÉFIS TECHNIQUES IMPORTANTS

Comme dans tout projet, de nombreux défis se sont présentés. Premièrement, les principes constructifs liés à la statique des façades ont nécessité beaucoup de travail. En effet, les façades existantes étaient autoportantes et contreventées directement sur la charpente métallique du bâtiment. Derrière, une sous-construction en panneau de bois rainé-crêté était prise entre la façade et la charpente.

Le bâtiment d’origine en 1973 innovait tant par sa volumétrie que par sa matérialité.

Lors du démontage il s’est révélé que la composition exacte de ces éléments de façade était légèrement différente de ce qui avait été anticipé. Il a donc fallu repenser ces détails et reconsidérer la manière dont la nouvelle façade serait accrochée. Des percements ponctuels et extrêmement précis dans les panneaux de bois ont permis d’ancrer les profilés acier sur la charpente existante. Deuxièmement, la logique constructive de l’époque a été réinterprétée avec un nouveau matériau et selon des contraintes techniques et économiques différentes de celles des années 1970. Par exemple, les éléments de la façade en grille étaient à l’origine extrudés avec une très grande portée. Aujourd’hui ces éléments sont pliés avec des portées plus limitées par les processus industriels contemporains. De la même manière, les vitrages d’époque composés en plusieurs éléments ont pu être remplacés par de grands vitrages, aujourd’hui rendus possible par l’évolution technique. Il a aussi fallu recréer le joint négatif des éléments de façades, ainsi que la parclose, un profilé qui facilite le maintien du vitrage dans son entaille. De plus, profitant de la transformation pour rénover énergétiquement le bâtiment, une nouvelle couche d’isolation a été ajoutée. Environ 28cm d’épaisseur ont été disposés depuis l’extérieur du bâtiment et ont nécessité de légères adaptations des dimensions. Des différences qui restent toutefois minimes à l’échelle du Centre Manor et quasi imperceptibles.

Enfin, le chantier a demandé beaucoup de coordination entre les différents corps de métier notamment parce que les travaux se sont faits en site occupé, ce qui signifie que le centre commercial est resté ouvert durant toute la durée du chantier.

Pour accommoder cela, l’ensemble des travaux s’est fait depuis l’extérieur et les horaires ont été adaptés pour réduire autant que possible les nuisances.

UNE TRANSFORMATION IMPERCEPTIBLE

La transformation datant des années 2000 consistait en une extension et une ouverture aux vitrines commerciales le long de l’avenue du Général-Guisan ainsi qu’en une grande marquise, des éléments provenant d’une volonté commerciale de s’affirmer dans la ville. Celles-ci ont altéré l’image sculpturale du bâtiment de 1973. Toutefois, les architectes n’ont pas prôné un retour en arrière pour retrouver un état d’origine et prennent en compte le bâti dans son ensemble. « Nous devons considérer le bâtiment dans son état actuel, composé de l’état d’origine et des interventions ultérieures », précise Diego Carrión Lobo, chef de projet. Composer avec toutes les strates de l’existant, tel est l’enjeu de la transformation. Ici les architectes ont justement tenté, par une intervention d’apparence minime, de mieux intégrer la transformation des années 2000 dans la situation actuelle du bâtiment. La lecture du centre commercial reste la même mais en corrigeant certains détails afin de produire une image plus contemporaine et élégante qui crée un ensemble unifié. Plus qu’une rénovation, l’intervention sur le Centre Manor Vevey consiste en une mise en cohérence discrète, presque imperceptible au premier abord. À la fois pour répondre aux exigences et besoins actuels, mais aussi pour préserver l’intégration du bâtiment et retrouver un aspect plus cohérent entre ses différentes étapes de construction.

ÉTUDES

FAISABILITÉS

DES TRAVAUX

TECBAT UNE COLLABORATION FRUCTUEUSE

Fondée en 2008 à Cheseaux-sur-Lausanne, Tecbat est un bureau spécialisé dans la direction de travaux, planification et assistance au maître de l’ouvrage.

L’équipe de dix personnes travaille sur tout type de projets de construction et apprécie particulièrement ce genre de travaux complexes, à l’instar du Centre Manor Vevey. Pour ce projet, le fait de devoir travailler en impactant le moins possible à l’intérieur et sur la voie publique a soulevé de nombreux défis. Tout d’abord en raison du manque de place et d’accès des camions alors qu’il a fallu travailler avec des éléments en grande pièce pour tenir la façade sur toute la hauteur. Des échafaudages spéciaux ont dû être installés pour assurer la circulation et la sécurité des clients et riverains.

La gestion de l’approvisionnement des fournitures nécessaires et la volatilité des prix, suite au covid et à la guerre en Europe de l’Est, aura été l’autre défi important de cette réalisation. Cette intervention a par ailleurs permis d’anticiper les rénovations futures, notamment en toiture. Un retour d’isolation facilitera le travail, évitant d’avoir à toucher aux façades nouvellement refaites. Un projet de longue haleine puisque Christian Gonin, le directeur de l’entreprise, suit les différentes interventions sur le Centre Manor Vevey depuis près de 25 ans, d’abord au sein de RDR Architectes, puis avec Tecbat. La collaboration entre les deux bureaux en a été simplifiée et d’autant plus efficace. tecbat.ch

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maitre d’ouvrage

Commercialis SA

Maus Frères SA

MANDATAIRES

Architecte

RDR Architectes SA

Direction de travaux

TECBAT Sàrl

Géomètre

Géo Solutions Ingénieurs SA

Ingénieur civil

MR Ingénieurs Conseils SA

Ingénieur chauffage

ventilation

Chammartin & Spicher SA

Ingénieur façades BCS SA

Experts AEAI IGNIS SALUTEM SA

Spécialiste polluants et matières dangereuses HSE Conseils SA

ENTREPRISES

Démolition et maçonnerie

Fracheboud SA

Échafaudages

Pirali Chauvet Montage SA

Façades et charpente Morand SA

Étanchéité

Phida Etanchéité SA

Électricité Mérinat SA

Installations sanitaires

Joseph Diémand SA

Faux-plafonds

Rabo Group SA

Enseignes Nicklex SA

Vo t r e é l e c t r i c i e n

UNE RÉNOVATION TOUT EN PROUESSES TECHNIQUES

À Genève, le domaine Barton fait l’objet d’une rénovation complète sur deux ans, en vue de réhabiliter les bâtiments. Boiseries classées, séquoias imposants font partie des importantes contraintes du projet.

texte : Isabelle Jaccaud

photos : Sacha Di Poi, hiris.ch

L’un des défis du projet de rénovation a été de préserver les boiseries et parquets, classés, dans les deux salons du rez, en les isolant complètement pour les protéger de l’environnement du chantier.

Le domaine Barton est un parc ouvert au public à Genève, sur la rive droite du Léman. Le patrimoine se compose de la villa aux abords du lac et de cinq pavillons implantés entre des séquoias. Suite à une donation historique de Mme Alexandra Barton, l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) est aujourd’hui au bénéfice d’un droit de superficie, par la Confédération, de la villa et de ses pavillons.

La villa historique, érigée en 1830, a grandi de manière désordonnée en fonction des besoins des propriétaires et a subi trop d’interventions pour prétendre à une substance patrimoniale. Mais elle possède un grand trésor : les boiseries de Jean Jaquet, ornementaliste réputé du 19e siècle, qui sont classées, ainsi que le parquet de ses salles. Autre richesse du domaine, les cinq pavillons de l’architecte Gaillard, construits à la fin des années 60. L’Institut occupe le domaine Barton depuis 1938. Ses besoins actuels et futurs sont mal servis par l’état vieilli des locaux et une structuration peu fonctionnelle des espaces. Une réhabilitation des bâtiments s’imposait donc. Le projet Barton, c’est la rencontre de trois pôles de compétence : le maître d’ouvrage, l’IHEID ; le concepteur, le bureau CCHE ; le constructeur, l’entreprise Complex Bau. Ce même trio qui a collaboré à la réalisation de 634 logements étudiants au Grand Morillon à Genève.

VIDER LE CŒUR DE LA VILLA

Les besoins programmatiques de l’Institut demandaient une intervention en profondeur sur la villa. CCHE a eu carte blanche pour en revisiter le cœur, avec l’objectif de repenser la programmation et rationaliser les espaces perdus. Il a fallu réaménager totalement l’intérieur et ne conserver que les murs porteurs principaux, les façades et la volumétrie de la toiture. Le nouveau programme montre la volonté d’ouvrir les espaces intérieurs et d’optimiser la distributivité, avec des salles de cours subdivisibles. L’entrée se veut traversante, tout en transparence, avec vue sur le lac. Le sous-sol offre des salles exploitables comme lieux de formation. La totalité du volume intérieur du bâtiment a été vidé, à l’exception des deux salons du rez-dechaussée abritant les boiseries classées qui ont été encapsulées, complètement isolées et protégées de l’environnement du chantier. La solution imaginée par Complex Bau pour répondre aux contraintes du service du Patrimoine est une véritable prouesse technique pour maintenir les boiseries en place, dont le démontage et remontage aurait été trop périlleux. Thermomètres et hygromètres ont été installés entre les protections et les décors, pour surveiller en continu le maintien des conditions nécessaires à la préservation de ces œuvres. La nouvelle dalle des salons classés a été conçue en bois pour garantir qu’aucun apport d’humidité ne vienne altérer les décors. La création d’une salle sous l’emprise de ces salons classés a nécessité une coordination

spécifique avec les Monuments et Sites pour développer un mode opératoire permettant de préserver les décors. La production de chaleur, 100% renouvelable, est basée sur un système de pompage d’une nappe du lac. La pompe à chaleur chauffe ou rafraîchit l’ensemble du domaine.

DES PAVILLONS ET DES SÉQUOIAS

Implantés en pleine nature, les pavillons Gaillard sont interconnectés par un cheminement piéton. La grande force du site repose sur le libre accès des promeneurs dans le parc, entre la villa et les pavillons, hormis pendant le chantier. Quatre pavillons, avec chacun cinq chambres, sont destinés au logement des chercheurs et conférenciers. Le cinquième pavillon, l’Auditorium Jacques-Freymond, ou AJF, est utilisé pour les conférences et séminaires. L’ensemble ainsi bâti revêt une valeur patrimoniale de premier ordre puisqu’il a récemment fait l’objet d’une procédure d’inscription à l’inventaire des bâtiments historiques du canton.

La réhabilitation porte principalement sur l’augmentation du confort spatial intérieur. La volumétrie existante est préservée. L’intérieur est assaini et mis en conformité en termes de conforts thermique et acoustique. Au rez-de-chaussée des pavillons de logement, l’espace qui était originellement ouvert et servait de stationnement pour les vélos a été fermé, lors d’une

rénovation des années 90, pour accueillir un espace commun avec cuisine. La nouvelle cuisine reprend l’idée d’un îlot central visible sur les plans de la dernière intervention.

RETROUVER L’IMAGE ORIGINELLE DES PAVILLONS

Dans l’auditorium, le réaménagement intérieur comprend la création de sanitaires et de locaux techniques à l’étage de la salle de conférence. Les façades sont préservées, à l’exception du remplacement des fenêtres par des éléments thermiques plus performants. La toiture du pavillon AJF concentre tous les panneaux solaires et photovoltaïques du site. En revanche, certains éléments sont revus, notamment un monobloc posé dans les années 90 et positionné à l’extérieur de la façade nord de manière inesthétique. Celui-ci a été supprimé pour retrouver l’image originelle du bâtiment. D’où la création d’un réseau de ventilation et d’un nouveau local technique enterré à l’ouest, toujours dans le respect des séquoias et de leurs systèmes racinaires. Aucun arbre n’a été abattu lors de la réhabilitation. La qualité du projet repose sur la manière de répondre aux contraintes imposées à la fois par l’environnement patrimonial, au sens construit, et par l’environnement végétal, avec la présence imposante des séquoias qui se sont développés au fil des décennies.

Les pavillons de l’architecte Gaillard, construits à la fin des années 60, revêtent une importante valeur patrimoniale et devaient être assainis et mis aux normes actuelles.

102VIRGULE2

Basée à Yverdon-les-Bains, 102,2mètres Sàrl, une entreprise d’ingénierie civile spécialisée en construction bois, réalise autant de bâtiments neufs que de transformations, avec des interventions ponctuelles à la demande. C’est d’ailleurs pour un chantier de ce type que 102,2mètres a été sollicité à Genève, à la Villa Barton, afin d’y effectuer entre autres des travaux de renforcement et d’étaiement provisoire de la toiture pour s’adapter au souhait

d’affectation future du maître de l’ouvrage dans la partie des combles. La charpente était bien conçue et dans un état sanitaire excellent, c’est donc plus des impératifs dictés par le nouveau besoin de volume qui ont poussé à des transformations plutôt qu’une insuffisance des structures en place. Les principales difficultés reposaient sur la suppression de la dalle des combles et l’ajout d’un tirant provisoire pour les fermes triangulées. 102virgule2.ch

LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS

Maitre d’ouvrage

IHEID (Institut des hautes études internationales et du développement)

MANDATAIRES

Entreprise totale

Complex Bau AG

Architectes

CCHE

Ingénieur civil

102,2 mètres – ingénierie civile spécialisée en construction bois Sàrl

Ingénieur électricité

Rhône-Electra Engineering SA

Ingénieur CVC, installations sanitaires et physicien du bâtiment

Conti & Associés

Ingénieurs SA

Ingénieur en protection incendie

Dinges Consulting Sàrl

ENTREPRISES

Déconstruction et désamiantage

Orllati (VD) SA

Spécialiste divers (salles classées)

Wider SA

Échafaudages Loca-Service Sàrl

Gros œuvre Induni & Cie SA

Construction en bois

Ateliers Casaï SA

Fenêtres en bois

Gindraux Fenêtres SA

Couches d’étanchéité des toitures plates

PHIDA Étanchéité (VD) SA

Stores à lamelles

WAREMA Suisse Sàrl

Ensembles d’appareillage

Swissohm SA

Équipements de cuisine

DG Design SA

Ascenseurs Otis SA

Plâtrerie et peinture

Dino Peinture SA

Cloisons en éléments

Saka SA

Chapes

G. Cacciamano, Stéphane

Bertacchi successeur SA

Revêtements sol sans joints

Weiss + Appetito SA

Carrelages et revêtements de parois en carreaux

Bagattini SA

Faux-plancher et revêtements de sol en matières synthétiques

HKM SA

Équipements de cuisine

Recatec-Cpa SA

dominique@dingesconsulting.ch

BÂTIMENT | GÉNIE CIVIL | ENTREPRISE GÉNÉRALE

ENTREPRISES

PERMÉABILITÉ DES SOLS

Creabeton détient la solution.

La forte imperméabilisation des sols est une des principales problématiques pour les villes aujourd’hui. Le concept urbanistique de ville éponge est une des pistes pour favoriser le retour au cycle naturel de l’eau.

Si l’eau ne s’infiltre pas dans les sols, d’abord elle engorge les canalisations, ensuite l’eau contenue dans le sol ne peut pas s’évaporer pendant les jours de forte chaleur. Pour revenir à un cycle de l’eau plus naturel dans les zones fortement urbanisées, le principe de ville éponge est relativement simple.

L’eau de pluie est absorbée localement dans le sol et stockée comme dans une éponge au lieu d’être évacuée dans les canalisations. Ainsi, on évite les inondations en cas de fortes pluies et on améliore le climat urbain en général. Les jours de canicule, l’eau s’évapore et permet de rafraîchir l’air ambiant. Pour y parvenir, les places doivent être construites avec des surfaces perméables. Les pavages à pores ouverts de Creabeton en sont un exemple.

« Chez Creabeton, nous pouvons utiliser nos nombreuses années d’expérience dans le domaine « bleu-vert-gris » pour apporter une valeur ajoutée au thème de la ville éponge. Grâce à notre département de recherche et développement ainsi qu’à notre collaboration

avec des hautes écoles et des spécialistes d’autres secteurs, nous avons mis au point des produits qui peuvent répondre aux critères de ville éponge », a déclaré Sarah Schäfer, responsable de projet chez Creabeton.

Le fabricant propose une large gamme de produits en béton suisse pour la planification et la réalisation de projets de villes éponges. Les produits sont réalisés à partir de matières premières locales.

TOITS VÉGÉTALISÉS, CUVETTES SOUTERRAINES

En plus de la désimperméabilisation des surfaces, la ville éponge a besoin d’espaces verts supplémentaires. Par exemple, des parties herbeuses entre route et trottoir, des places de stationnement partiellement engazonnées ou des toits végétalisés. Ces surfaces absorbent l’eau qui s’évapore par la suite. Des systèmes de protection des racines peuvent aussi aider. Les arbres sont plantés dans de grandes cuvettes dans lesquelles leurs racines peuvent se développer. Ces cuvettes sont utiles aussi pour l’infiltration de l’eau et favorisent l’évaporation lente. betonlink.ch/eau

Pour construire, rénover, aménager ou entretenir, les entreprises de proximité sont à même de répondre avec efficacité et disponibilité.

Evacuer par infiltration au lieu d’imperméabiliser, telle est la clé d’un concept de cycle naturel réussi.

FLEXIBLE PUISSANTE PERFORMANTE MOBILE

Système de coffrage simple et efficace

¬ Panneaux de coffrage cintrés

¬ Griffes et clavettes

FINSTRAL

Un apport de lumière substantiel grâce aux façades vitrées.

Le verre prend une place de choix dans ce bâtiment rectangulaire. Les parois vitrées qui s’étendent en façade et sur les côtés sont extrêmement résistantes grâce aux profils avec renforts en acier.

Avec autant de verre, les clients réclamaient une bonne isolation thermique et une sécurité infaillible. Objectif atteint grâce à l’utilisation de triples vitrages isolants et de verres de sécurité feuilletés Multiprotect et trempés Bodysafe. Les profils gris et intemporels en aluminium Classic-line se fondent de façon dynamique dans le design puriste et les tonalités discrètes de la maison, tandis que les grandes surfaces vitrées avec portes levantes-coulissantes intégrées laissent pénétrer beaucoup de lumière et créent une atmosphère conviviale et sereine. Comme dans toutes les réalisations Finstral, le cœur en PVC et les joints coextrudés assurent également la meilleure isolation thermique. finstral.com

L’INGÉNIERIE

CIVILE

AU SERVICE DE L’ARCHITECTURE

Spécialisé dans l’ingénierie civile, le bureau Bernard et Forestier, installé à Penthalaz, réalise de nombreux projets touchant à la transformation, aux ouvrages neufs, au parasismique et au génie civil.

Son équipe de douze collaborateurs propose une expertise de pointe dans les domaines du génie civil ainsi que des structures porteuses en béton armé, bois et acier. Le bureau a été fondé en 2014 par Grégory Bernard et Kevin Forestier qui le dirigent aujourd’hui. Leur passion pour le métier les a poussé à se lancer en respectant des valeurs simples : mettre sur pieds un bureau d’ingénieurs performant, privilégiant les intérêts des clients en recherchant des solutions adaptées, tout en respectant les besoins architecturaux. Aujourd’hui toute l’équipe applique quotidiennement ces principes et travaille en gardant en tête que l’ingénierie doit se mettre au service de l’architecture et non l’inverse. bernard-forestier.ch

KÄSTLI STORES

Entreprise leader en Suisse sur le marché des protections solaires, Kästli Stores réalise depuis plus de 80 ans des solutions sur mesure adaptées à tous types de projets architecturaux.

La Maison de la Pêche, située au Port-Noir à Genève, compte parmi ses dernières réalisations d’envergure. D’une longueur de 66 mètres, l’édifice conçu par le cabinet d’architectes genevois LLJ fait partie d’un ensemble architectural en acier attenant à la passerelle installée au bout de la Plage publique des Eaux-Vives. Elle abrite cinq cabanes/labora-

Maçonnerie - Béton armé

Nous offrons un service de premier choix et des prix concurrentiels pour tous vos travaux de maçonnerie et de béton armé dans les secteurs résidentiel et commercial, ainsi que la restauration et rénovation de bâtiments.

Terrassement - Aménagements extérieurs - Génie civil

Nous effectuons également tous travaux extérieurs pour canalisations, murs de soutènement et tous aménagements.

toires de 55 m2 chacun et dispose d’une salle de formation et d’une autre pour les réunions. Pour protéger ce bâtiment tout en longueur, l’entreprise a installé des stores de façades de la gamme Sunline 6350 d’une largeur de 600 cm avec une longueur de bras de 380 cm. Avec leurs bras latéraux en acier zingué, ces stores offrent une position de projection réglable à 90 ou 160 degrés afin d’assurer une protection optimale contre les rayons du soleil et la chaleur. kaestlistores.ch

BARBEY FRÈRES SA

Maîtrise fédérale

Maçonnerie - Béton armé

Transformation - Rénovation

Route de Fenil 56

1809 Fenil-sur-Corsier

Tél. 021 921 39 43

info@barbeyfreres.ch

www.barbeyfreres.ch

AGENDA EXPOSITIONS BÂLE

HOMO URBANUS –

A CITYMATOGRAPHIC ODYSSEY

La série Homo Urbanus par Bêka & Lemoine fait le portrait de l’espace public de dix villes du monde et les singularités locales de la cohabitation globale. Dix films qui invitent à flâner au rythme des différents espacestemps et à observer nos comportements individuels et de groupe en tant qu’animal urbain. L’exposition s’articule autour de différentes manières de voir. La première salle est consacrée à la vision analytique de la photographie, tandis que les salles de projection adjacentes sont dédiées à l’expérience sensorielle du film.

SAM / sam-basel.org / Jusqu’au 27 août

LAUSANNE

POSITIONS : TRANSCALAR

PROSPECTS IN CLIMATE CRISIS

Après une première édition de Positions qui s’était concentrée sur les ateliers de projet d’architecture, EPFL Architecture a lancé un nouveau format qui vise à donner un aperçu des multiples facettes de la culture au sein du département. L’enseignement et la recherche en architecture étant étroitement liés, l’exposition met cette année l’accent sur les activités de recherche menées à l’EPFL Architecture.

ARCHIZOOM / epfl.ch

Jusqu’au 28 juillet

WEIL

AM RHEIN

GARDEN FUTURES : DESIGNING WITH NATURE

Les jardins reflètent des identités, des rêves et des visions. Ils sont devenus des lieux d’avant-garde. D’où viennent les idéaux des jardins d’aujourd’hui ? Les jardins nous aideront-ils à assurer un avenir vivable pour tous ? L’exposition aborde ces questions à l’aide d’un large éventail d’exemples issus du design, de la culture quotidienne et de l’architecture paysagère.

VITRA DESIGN MUSEUM / design-museum.de Jusqu’au 3 octobre

MENDRISIO

SWISS ARCHITECTURAL AWARD 2020

L’exposition de cette 8e édition présente les œuvres des différents candidats, avec un accent particulier sur les réalisations du gagnant. Le jury a décerné à l’unanimité le Prix suisse d’architecture 2022 à Xu Tiantian, fondatrice du studio DnA Design and Architecture (Chine), pour la réutilisation du pont Shimen sur la rivière Songyin (2016 – 2017), l’usine de tofu dans le village de Caizhai (2017 – 2018) et la réutilisation des carrières de Jinyun (2021 – 2022).

TEATRO DELL’ARCHITETTURA / swissarchitecturalaward.com

Jusqu’au 22 octobre

HOT CITIES

Alors que les effets du changement climatique se font sentir, les villes doivent s’adapter à la hausse globale des températures. L’exposition se penche sur les métropoles du monde arabophone pour savoir si les solutions architecturales et urbanistiques trouvées dans ces métropoles peuvent nous aider à rendre nos propres environnements plus résistants au changement climatique. Elle montre comment les architectes combinent les traditions vernaculaires et les technologies modernes pour relever les défis de l’avenir.

VITRA DESIGN MUSEUM / design-museum.de Jusqu’au 5 novembre

ZURICH

LE MODULOR – MESURE ET PROPORTION

L’exposition illustre les recherches passionnées de Le Corbusier, dont le légendaire Modulor, qui relie la stature humaine à la section d’or, en constitue l’apogée. Le Corbusier a perfectionné la silhouette programmatique du Modulor et ses formulations géométriques en d’innombrables versions.

À l’aide de ses séries de mesures, il a réalisé des projets spectaculaires dans le domaine de la typographie, du design de meubles, de l’urbanisme et de l’architecture – dont le Pavillon de Zurich, intégralement proportionné avec le Modulor.

PAVILLON LE CORBUSIER / pavillon-le-corbusier.ch Jusqu’au 26 novembre

CONGRÈS/ CONFÉRENCES

LUGANO

JOURNÉE DE LA CONSTRUCTION

La Journée de la construction est la plateforme d’échange et de réseautage phare de la branche. C’est ici que se rencontrent et que dialoguent les grands décideurs sur les dernières évolutions du marché du travail et de la formation : entrepreneurs, maîtres d’ouvrage, planificateurs et architectes, experts immobiliers et investisseurs ainsi que des acteurs du second œuvre et des fournisseurs. L’accent sera mis sur l’offre et la demande de main-d’œuvre qualifiée dans l’ensemble de l’économie.

LAC / baumeister.swiss Vendredi 30 juin

FORMATIONS

BIENNE

LE BIM MIS EN PRATIQUE

Ce cours de deux jours proposé par la Haute École spécialisée bernoise, Architecture bois et génie civil, présente toutes les bases de la construction numérique. Il aborde la méthodologie BIM, les termes et abréviations et leur sémantique, la gestion des cas d’utilisation ainsi que les applications pratiques. Destiné aux professionnels issus du secteur de la planification et de la réalisation de projets de construction, ainsi qu’aux exploitants des ouvrages ; aux architectes et planificateurs, ainsi qu’aux entreprises d’exécution de travaux. La formation sera sanctionnée par un certificat buildingSMART. Délai d’inscription : 18 juillet 2023.

HAUTE ÉCOLE SPÉCIALISÉE BERNOISE / bfh.ch

Mardi 15 et mercredi 16 août

Estelle Daval

Un savoir-faire inégalé

Spécialisée dans le domaine des revêtements de sol en granulés de caoutchouc, Unique oor Switzerland SA a plus de 170 ans d’expérience dans la distribution et le traitement de revêtements de sol en granulés de caoutchouc. Une haute qualité dans le traitement ne peut être atteinte que par des employés expérimentés.

Giomoflex®

Un système sans joints en granulés de caoutchouc qui réunit toutes les propriétés d’un revêtement de qualité intemporel. Convient aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il est coulé, poncé, égalisé et scellé sur place et répond aux exigences les plus élevées en matière de qualité, d’hygiène et de durée de vie. Facile à entretenir, il absorbe les impacts et les bruits de pas.

Giomoflex® naturo

Fabriqué à partir de composants organiques qui lui confèrent un caractère authentique. L’adjonction de composants organiques naturels comme du bois, des noyaux, des coquilles de noix, etc. confère à ce revêtement son aspect naturel et authentique unique en son genre. Les nombreuses possibilités de design feront de chaque sol une pièce unique.

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