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Les Guides et la migration
Sommaire Introduction
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La migration 5 Qu’est-ce que la migration ? 6 Définitions des termes liés à la migration
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Le réseau d’accueil en Belgique 11
Accueillir des migrants chez les Guides Bienfaits de l’accueil d’un Animé migrant Les étapes pour accueillir en bref Première étape : baliser l’accueil en Unité
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Deuxième étape : rendez-vous avec un centre d’accueil
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Troisième étape : rencontrer la famille
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Quatrième étape : se préparer à l’accueil
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Cinquième étape : vivre le projet
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Ton animation 27 La « barrière » de la langue 28 Traumatismes éventuels 29 Inclure les parents
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Impacts sur la vie du Groupe
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Éléments de l’animation
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Quelques points d’attention dans ton animation
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Annexes
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Lexique et bibliographie 51
11e NaS - Jambes-Montagne
Introduction Les Guides tiennent à remercier Fedasil ainsi que ces Unités, nommées Unités pilotes, pour leur collaboration. Ce dossier aborde la thématique de la migration chez les Guides, et plus particulièrement l’accueil d’Animés migrants au sein d’une Unité. Il a pour but d’outiller les Staffs et les Unités à initier un tel projet. Il tente ainsi de répondre à ces questions : par où commencer ? Quelles sont les démarches à entreprendre (logistiques, financières…) ?
L es Gui de s et lInte a mrne ig rati t on - Gui de s. be
Chez les Guides, certaines Unités se sont mobilisées pour inclure des enfants en parcours migratoire. Elles ont contacté des centres d’accueil pour réaliser leur projet, celui d’accueillir des enfants migrants. Cette publication est le fruit de leur expérience et d’un partenariat avec Fedasil. L’espoir est qu’elle puisse inspirer d’autres Unités à faire de même.
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15e BWE - Hamme-Mille
La migration LLes es Gu Gui i de des d es s set eteInte lta’ arg ent gra L esGui Gui de l amirne Mi grt tio atinon- G Guid ui es des.b. ebe
Ce dossier parle de migration chez les Guides, mais au fond, c’est quoi la migration ? Connais-tu les différents statuts qui protègent une personne migrante ? Dans cette partie, tu découvriras les grandes lignes d’une procédure d’asile en Belgique.
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Qu’est-ce que la migration ? Une migration, c’est un déplacement de populations qui passent d’un pays à un autre pour s’y établir1 . Certains animaux, comme des oiseaux ou des poissons, migrent selon les saisons. Chez les humains, la migration est un processus permanent2 . Il a lieu depuis des millions d’années dans toutes les régions du monde. Aujourd’hui, les personnes se déplacent à l’intérieur de leur pays ou franchissent des frontières, et ce, pour différentes raisons3 . Certaines migrations sont économiques (trouver un emploi), d’autres politiques, culturelles, religieuses, climatiques... Certaines sont volontaires et d’autres sont forcées (persécution, violence).
Contrairement à une opinion très répandue, la migration ne se fait pas seulement depuis les pays du Sud vers ceux du Nord4 . Ce genre de déplacement coute très cher et n’est accessible qu’à une classe aisée. En effet, seulement un tiers des personnes migrantes dans le monde quittent un pays du Sud pour se rendre dans un pays du Nord (34 %). L’autre grande partie des migrations se fait du Sud vers le Sud (38 %). 22 % des migrants dans le monde se déplacent du Nord vers le Nord. Une nettement plus petite tranche de migrants se déplacent du Nord vers le Sud (6 %).
N
22 % vont du Nord au Nord.
34 %
vont du Sud vers le Nord.
6%
vont du Nord vers le Sud.
38 % vont du Sud au Sud.
S Source : Nations Unies
Par exemple, environ 30 000 Italiens sont partis vers la Belgique en 1922 pour des raisons économiques. À la fin de la Première Guerre mondiale, beaucoup d’hommes en âge de travailler avaient perdu la vie. Dans la plupart des pays européens, cela a créé un manque de main-d’œuvre pourtant crucial pour se reconstruire et relancer la croissance économique. Pour le combler, certains pays ont conclu des accords pour favoriser l’immigration économique. C’est ce qui s’est passé entre la Belgique et l’Italie à ce moment-là. Beaucoup d’Italiens sont venus travailler dans les mines de charbon en Belgique.
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Définitions des termes liés à la migration Réfugié, sans-papier, demandeur d’asile… Nous entendons régulièrement ces termes, sans forcément connaitre leur signification. Pour les utiliser correctement, voici une série de définitions tirées du lexique de l’asbl Ciré – Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Étrangers5 .
Définitions
Un demandeur d’asile ou un demandeur de protection internationale : personne qui a fui son pays parce que sa vie ou son intégrité y étaient menacées et qui demande une protection à un état tiers (par exemple, la Belgique). Cette personne a introduit une demande d’asile qui sera analysée selon des critères stricts au regard de la Convention de Genève de 1951 relative au statut de réfugié. La personne attend que sa demande soit acceptée ou rejetée par l’état tiers. En Belgique, il y a deux statuts de protection : le statut de réfugié et le statut de protection subsidiaire.
Un réfugié : personne satisfaisant aux critères de la Convention de Genève, qui précise qu’un réfugié est une personne qui a fui son pays « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ». Les demandeurs d’asile ne sont pas tous reconnus comme réfugiés, mais tous les réfugiés sont des demandeurs d’asile au départ. Protection subsidiaire : statut octroyé aux personnes qui n’obtiennent pas le statut de réfugié, mais à l’égard desquelles il y a de sérieux motifs de croire que, si elles étaient renvoyées dans leur pays d’origine, elles encourraient un risque réel de subir des atteintes graves (comme la peine de mort, la torture ou la violence aveugle dans le cadre d’un conflit armé). Sans-papiers, personne en séjour irrégulier : personne qui n’est pas ou plus autorisée à séjourner dans le pays où elle se trouve. Il peut s’agir d’un demandeur d’asile dont la demande a été rejetée, d’un étranger (étudiant, touriste...) dont le visa n’est plus valable, d’une personne entrée illégalement sur le territoire...
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Un migrant : Il n’existe pas de définition universelle du terme « migrant ». Il désigne toutes les personnes qui migrent ou ont migré un jour, quel que soit leur statut de séjour ou la raison de leur départ. La politique relative à la migration de la Fédération internationale des Sociétés de la CroixRouge et du Croissant-Rouge définit un migrant comme une personne qui quitte ou fuit son lieu de résidence habituel pour une nouvelle destination, à l’étranger ou à l’intérieur de son propre pays, dans l’espoir d’y trouver la sécurité ou des conditions d’existence plus favorables. La migration peut être forcée ou volontaire mais, dans la plupart des cas, elle résulte d’une combinaison de choix et de contraintes, ainsi que de la décision de s’établir ailleurs pour une période durable. Dès lors, conformément à la politique de la Fédération internationale, le terme « migrant » regroupe, entre autres, les travailleurs migrants, les apatrides et les migrants considérés en situation irrégulière par les autorités publiques.
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Quelques chiffres Selon Myria (Centre fédéral Migration), 13.105 personnes ont introduit une première demande de protection internationale en Belgique en 2020, environ deux fois moins qu’en 20196 . Cette forte diminution entre 2019 et 2020 s’explique par le contexte sanitaire de la pandémie du covid-19. Voici l’évolution des demandes depuis 1996 :
38e BE - Sainte Famille
Procédure d’asile en Belgique Pour obtenir la protection de la part de la Belgique, les personnes demandeuses doivent suivre un long processus. Avant de le décrire, voici 3 termes supplémentaires à connaitre. En 2020, un statut de protection internationale a été octroyé pour 34 % des demandes. Ces 4.588 dossiers représentent 5 836 personnes : 4 888 statuts de réfugié reconnus et 948 protections subsidiaires octroyées.
En 2021, 25 971 personnes ont introduit une demande de protection internationale7 . Ce nombre se rapproche de celui de 2019, période pré-covid, où 27 742 demandeurs avaient été enregistrés. Parmi les personnes demandeuses de 2021, 39 % d’entre elles ont reçu un statut de réfugié et 4,5 % un statut de protection subsidiaire.
Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA) : Instance centrale de la procédure d’asile en Belgique. Administration indépendante, le CGRA a pour mission d’examiner les demandes d’asile et d’accorder ou de refuser le statut de réfugié ou la protection subsidiaire. Office des Étrangers (OE) : Administration qui assiste le ministre de l’Intérieur et le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration dans la gestion de la politique des étrangers en Belgique. Elle traite notamment les demandes de séjour (regroupement familial, régularisation...), enregistre les demandes d’asile, gère les centres fermés et organise les retours forcés. Règlement Dublin : Règlementation européenne qui s’applique aux États membres de l’Union européenne ainsi qu’à la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Elle prévoit qu’un seul État est responsable de traiter une demande d’asile. Sur cette base, le premier pays d’entrée irrégulière en Europe est le plus souvent considéré comme responsable.
La procédure d’asile en Belgique
Le temps passe.
La Déclaration universelle des droits de l’Homme stipule que lorsqu’une personne s’estime en danger dans son pays, elle a le droit de demander l’asile dans un autre.
• •
Elles offrent aux demandeurs d’asile l’hébergement et le repas ainsi qu’une prise en charge personnalisée. • Il se voit désigner un accompagnateur individuel qui veille à ce qu’il se sente en sécurité, propose des temps d’écoute et l’aide à mieux comprendre son nouvel environnement. Au bureau médical, on s’assure qu’il reçoive des soins adaptés à ses besoins. Au bureau social, il reçoit un accompagnement personnalisé dans ses démarches administratives et juridiques de la procédure de demande d’asile.
Il a la possibilité de suivre des cours de langue, des formations sur les institutions belges, les us et coutumes et une attention particulière est portée à la scolarisation des mineurs. Activités de loisirs, visites culturelles, évènements conviviaux permettant de faire des rencontres avec la population locale sont régulièrement organisés. Tous ces éléments permettent de se stabiliser et d’envisager l’avenir le plus sereinement possible. Le demandeur est mis en relation avec un avocat afin de préparer la suite de ses démarches. Il peut l’aider à alimenter son dossier en mettant par écrit son récit de vie et en rassemblant un maximum d’éléments prouvant qu’il a des raisons de fuir son pays.
Quelle que soit la décision, la procédure prend fin, ainsi que le droit à l’accueil. Avec l’aide de l’équipe du centre d’accueil, le demandeur d’asile se prépare à quitter le centre et prend contact avec les services compétents selon sa situation. Si la demande est refusée, il peut décider d’entamer une nouvelle procédure d’autorisation de séjour ou de retourner volontairement dans son pays. Parfois, il n’entrevoit pas d’autres possibilités que celle de rester sur le territoire irrégulièrement. Il a également le droit d’introduire un recours qui sera analysé par le conseil du contentieux des étrangers (CCE). Si la demande est acceptée, il peut enfin s’installer et s’intégrer en bénéficiant des mêmes droits que les citoyens belges, dans le respect de sa dignité humaine.
Retrouve cette explication en vidéo sur le site des Guides ! Guides.be > Animateur > Ton animation > Solidarité migrants et réfugiés
G ui des . be
Une fois enregistré, le demandeur d’asile est autorisé à rester légalement en Belgique, le temps de la procédure. Il a aussi le droit de bénéficier d’une structure d’accueil collective ou individuelle. Ces structures sont gérées par différents opérateurs comme les CPAS, Fedasil ou la Croix-Rouge.
Après plusieurs mois, le demandeur d’asile est convoqué pour une audition au CGRA. Il devra expliquer les raisons pour lesquelles il a fui son pays et Commissariat Général aux souhaite demander l’asile. Réfugiés et Apatrides Son récit est analysé au regard de la convention de Genève de 1951 qui définit le statut de réfugié ou, dans certains cas, selon les critères permettant d’obtenir une protection subsidiaire. Après avoir analysé le dossier, le CGRA rend sa décision. Si elle est négative, le demandeur reçoit un ordre de quitter le territoire. Si elle est positive, le demandeur est reconnu en tant que réfugié ou bénéficie d’une protection subsidiaire et se voit délivrer un titre de séjour.
t on L es Gui de s et lInte a mrne ig rati
Pour demander l’asile en Belgique, il faut se rendre à l’Office des étrangers (OE), répondre à un questionnaire et faire relever ses empreintes digitales qui seront enregistrées dans une base de données européenne. Cela permet de vérifier si la Belgique est bien responsable de l’examen de la demande, ou s’il revient à un autre pays européen de la traiter. Dans ce cas, en regard du Règlement Dublin, la Belgique demande à ce pays de se charger de la demande.
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29e BNO - Koekelberg-Basilique
Précisions sur le vocabulaire utilisé Chaque mot a une connotation particulière et aucun ne fait l’unanimité. Dans ce dossier, voici les mots que nous utilisons pour qualifier les enfants migrants qui rejoignent les Guides : •
« Migrant » : bien qu’il puisse être connoté politiquement, c’est le terme qui englobe le plus de réalités et donc le plus correct pour désigner les Animés migrants accueillis chez les Guides.
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« Jeune/Animé en parcours migratoire »
Nous n’utilisons pas : •
« Réfugiés » : bien que dans le langage commun, ce soit le terme le plus souvent utilisé pour désigner les personnes migrantes, nous ne l’utilisons pas dans ce dossier, car ce n’est pas exact, elles n’ont pas forcément le statut de réfugié.
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« Demandeur de protection internationale » (à raccourcir en DPI) : c’est un terme utilisé en interne par les travailleurs des centres d’accueil. Il qualifie la personne par son statut légal, ce qui n’est pas très humain (c’est comme si nous qualifiions les autres membres du Groupe de « citoyens régularisés »).
•
« Résident d’un centre d’accueil » : c’est un terme utilisé en interne par les travailleurs des centres d’accueil. Il peut fonctionner, mais ça n’a pas beaucoup de sens de qualifier quelqu’un par son lieu de résidence.
Le réseau d’accueil en Belgique
En Belgique, il y a presque 80 centres d’accueil, Fedasil et CroixRouge confondus8. Certains sont des anciennes casernes ou hôpitaux, ou des nouveaux bâtiments préfabriqués. Leur capacité d’accueil varie entre 50 places pour les petits et 900 pour les grands. En ville ou en campagne, ce sont des centres ouverts, donc les résidents sont libres d’entrer et de sortir. Ils offrent tous les mêmes services : • le gite et le couvert • un accompagnement (social, juridique, linguistique, médical et psychologique) • des activités de la vie quotidienne : du sport, un accès à internet, une scolarité pour les mineurs, des formations pour les majeurs... • des activités favorisant l’intégration dans la communauté locale (initiatives de quartier)
Définitions des principales structures d’accueil Fedasil : agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile. Fedasil organise l’accueil des demandeurs d’asile en Belgique : elle gère notamment des centres d’accueil et coordonne des programmes de retour volontaire. Croix-Rouge : acteur humanitaire de l’accueil qui est spécifiquement mandaté par l’État belge pour remplir cette mission. CPAS : centre public d’action sociale. Un CPAS a pour mission de garantir à tous les citoyens des conditions de vie conformes à la dignité humaine9. Pour y arriver, il propose un large éventail de services (aide financière, médicale, psychosociale, judiciaire, pour le logement...). Chaque commune ou ville en Belgique a son propre CPAS, auquel les citoyens défavorisés peuvent faire appel sous certaines conditions. ILA = initiative locale d’accueil. Structure d’accueil individuelle (parfois collective) gérée par un CPAS, dans laquelle des demandeurs d’asile reçoivent une aide matérielle pendant la durée de leur procédure d’asile. Ce type de logement est privilégié pour les personnes vulnérables (femmes enceintes, isolées avec enfant, personnes avec un handicap...) ou en transition vers leur future vie en Belgique peu après avoir obtenu leur statut de réfugié ou de protection subsidiaire.
Centre Fedasil de Rixensart - potager
Y a-t-il des enfants dans les centres d’accueil ? Oui, les centres d’accueil reçoivent des hommes ou des femmes seules, mais aussi des familles avec des enfants de tous âges, ou encore des mineurs isolés (que l’on appelle MENA : mineurs étrangers non accompagnés). Tous les centres n’hébergent pas nécessairement des enfants, alors renseigne-toi en contactant le centre qui t’intéresse.
Combien de temps restent-ils dans le centre ? Les familles accueillies en centre d’accueil restent en général entre 6 mois et 2 ans. Les départs peuvent donc être prématurés, en fonction de l’évolution de leur procédure de demande de protection internationale.
Au niveau légal, sont-ils autorisés à quitter le centre ? Oui ! En tant que résidents d’un centre d’accueil ouvert, ils bénéficient d’un statut de demandeur de protection internationale. Ils ont donc un statut légal qui leur permet de circuler librement sur le territoire d’accueil.
Centre Fedasil de Rixensart
L es Guides de s eett lmr atirne Gu i des be . be Inte t on Le s Gui a mi gronati Gu i.des
Il y a des structures d’accueil collectives et individuelles. Les structures collectives sont des centres gérés par Fedasil, la Croix-Rouge de Belgique ou d’autres partenaires. Les structures individuelles sont des logements appelés ILA (initiatives locales d’accueil), gérés par les CPAS ou des ONG.
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Accueillir des migrants chez les Guides es GGu Gu ide et la laa Mi Mrne ig rati Gui uiide dess..be .be be LLes uiid des gra n - GGu des Gui deesss et lInte mi ttioon
Si tu es arrivé jusqu’ici, c’est certainement parce que tu cherches des réponses sur les manières d’accueillir un Animé en parcours migratoire chez les Guides. Maintenant que tu en sais un peu plus sur la migration, tu peux te pencher sur les différentes étapes à suivre pour concrétiser ton projet d’accueil.
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Bienfaits de l’accueil d’un Animé migrant Les avantages sont nombreux, que ce soit pour l’Animé en parcours migratoire, pour ses parents, pour les Animés et Animateurs sédentaires ou encore pour le centre d’accueil. Pour l’Animé migrant
Pour les parents migrants
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Amusement et détente dont il a bien besoin au vu de son parcours migratoire complexe Sentiment d’exister en tant qu’enfant et non plus en tant que demandeur de protection internationale Création d’un réseau d’amis, différent de celui de l’école ou du centre d’accueil, ce qui peut l’aider dans sa potentielle intégration future en Belgique Apprentissage de la langue et des coutumes belges Développement de l’autonomie, de la curiosité, de la sociabilité, maturité Ouverture au monde
Pour les Animés et Animateurs accueillants • • • • • •
Découverte de la différence de cultures, ouverture d’esprit Dynamique plus humaine et tournée vers l’accueil Remise en question, adaptation Développement de l’empathie Expérience d’un acte citoyen Adoption de nouveaux points d’attention
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Découverte d’une facette de la culture belge Observation de l’épanouissement et de l’ouverture de leur enfant Rencontres avec d’autres familles, création d’un réseau Sentiment d’inclusion dans la société belge Relation plus apaisée avec leur enfant Découverte du Guidisme Bouffée d’air*
Pour le centre d’accueil • • • •
Création de nouveaux partenariats Diversification de l’offre de loisirs Meilleure répartition de l’offre de loisirs (réunions Guides le weekend lorsque les équipes des centres sont réduites) Amélioration du bienêtre général au sein du centre
* Précision sur la bouffée d’air pour les parents. Il s’agit d’une conséquence positive potentielle de l’accueil, bien que ce ne soit évidemment pas l’objectif dans lequel les Guides accueillent des enfants migrants. Plutôt que d’être soulagés, il se peut aussi que certains parents soient plutôt stressés d’être séparés de leur enfant, mais qu’ils le font dans l’intérêt de celui-ci. En cas de soulagement, voici deux éléments qui l’expliquent. Un premier est que la procédure légale de demande d’asile est une charge psychologique énorme : c’est humiliant, complexe et long. Les parents sont parfois très pris émotionnellement et sont donc soulagés de voir leur enfant pris en charge le temps des activités Guides. De plus, les membres de la famille habitent dans une même pièce pendant le temps de la procédure. C’est une épreuve pour chacun, car ils n’ont pas d’intimité.
Les étapes pour accueillir en bref Maintenant que tu visualises le parcours migratoire et les termes associés, tu te demandes peut-être comment faire pour initier un projet d’accueil d’Animés migrants dans ton Groupe. Voici une proposition de démarches à réaliser étape par étape. Elles sont là pour t’accompagner si tu le souhaites. Bien sûr, elles sont théoriques, donc adapte-les à ta réalité. L’ordre de réalisation peut changer ; l’important, c’est que cette proposition t’aide, si tu ne sais pas comment faire. Quelles sont les étapes à suivre pour accueillir ces jeunes dans mon Unité ? En très bref, cela peut se résumer à :
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Centre Fedasil Rixensart
Témoignage de Florence, coordinatrice animations au centre Fedasil de Rixensart « C’est incroyable. Les enfants se transforment, ils développent une autonomie et on les découvre d’une grande maturité. Au fil des rencontres avec leur Groupe d’Animés, on voit leur comportement changer. Auparavant parfois turbulents ou très attachés aux jeux électroniques, ils s’adoucissent. Au contact de la nature, ils s’intéressent aux choses plus simples, ont déployé leur sociabilité, ils sont plus ouverts. C’est également bénéfique pour leur relation avec leurs parents, qui est plus apaisée. Nous avons un meilleur contact avec les parents ensuite. Le camp en particulier apporte énormément aux familles. Cela permet aux parents de respirer à leur tour pendant que les enfants grandissent, s’épanouissent.»
1re étape : baliser l’accueil en Unité 2e étape : rendez-vous avec un centre d’accueil 3e étape : rencontrer la famille
4e étape : se préparer à l’accueil
5e étape : vivre le projet
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Échanger avec ton Staff d’Unité sur votre magnifique projet ! Et évaluer votre capacité d’accueil Appeler un centre d’accueil et fixer un rendez-vous pour discuter du projet Prévenir le Carrick de ta démarche à info@guides.be ; tu recevras des outils pour t’accompagner Rencontrer l’équipe d’animation du centre d’accueil et mettre en place le projet (administratif et logistique) Rencontrer les enfants et les parents motivés C’est parti pour l’aventure !
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Première étape : baliser l’accueil en Unité Avant d’entrer dans les détails de la collaboration avec un centre d’accueil partenaire, nous t’encourageons à bien clarifier ta proposition : motivations, craintes, limites, nombre d’enfants à accueillir… Cela va permettre de poser les bases d’un projet réussi et, si possible, pérenne. Ainsi, prends le temps de dialoguer avec les autres encadrants : avec tes Animateurs/ton Staff d’Unité ou un membre d’un Staff d’Unité référent du projet. Le projet peut concerner un Staff seulement et être vu en petit comité ou peut être abordé avec tous les Staffs pour en faire une initiative d’Unité.
Investissement Demandez-vous à quel point vous êtes prêts à vous investir en énergie et en temps. Quelle est votre motivation ? Combien y a-t-il d’Animateurs dans le Staff ? Combien de personnes dans l’Unité sont disponibles pour donner un coup de main ? Réfléchissez ensemble et posez les limites, les conditions. Quel est le but de ce projet ? Au début, restez réalistes, ne soyez pas trop ambitieux.
Logistique Prenez du temps pour discuter de la logistique : c’est souvent un aspect qui complique le projet. Il faut prévoir les trajets pour aller chercher et redéposer les enfants au centre lors de chaque réunion Guide. En plus de cela, il faut prévoir le matériel nécessaire pour les weekends ou le camp d’été. Le centre a peut-être du matériel d’occasion en prêt et si pas, pensez à la manière de vous procurer le nécessaire, par exemple via un appel aux dons.
LO - Journée d’Ouverture
Cout financier Accueillir un enfant migrant dans l’Unité a un cout non négligeable pour l’Unité qu’il convient de prendre en considération. Il peut varier entre 150 et 300 euros par an en fonction de l’Unité et de sa capacité de récupération. Ces frais couvrent la participation de l’année jusqu’au camp : inscription, uniforme, matériel, trajets, sorties, petits camps, grand camp... En général, le centre d’accueil n’a pas ou peu de budget pour proposer à ses jeunes les mouvements de jeunesse, donc l’Unité est mise à contribution. Il faudra donc bien évaluer la capacité financière de l’Unité selon deux critères : les fonds existants et la motivation des Staffs pour en soulever de nouveaux. Cela vous permettra d’accueillir un nombre juste de jeunes.
Il arrive souvent que l’Unité n’ait pas les fonds suffisants au départ, puis s’organise pour permettre la réalisation du projet : en répondant à un appel à projets local, en montant une cagnotte… En effet, le cout de la participation des enfants du centre ne doit pas être un frein à la réalisation du projet. Si ce point devient bloquant, fais appel au Carrick, qui évaluera la situation et apportera des pistes de solution.
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La première année, on te conseille d’accueillir entre 1 et 3 enfants migrants maximum par Groupe. Commencer avec un petit nombre te donne le temps de créer une relation avec le centre d’accueil et de mettre en place le partenariat. Accueillir un seul enfant migrant peut être un avantage, car ça permet une meilleure inclusion dans le groupe. Tandis que 2 ou 3 enfants migrants pourraient plus facilement former un sous-groupe à part. Par contre, l’avantage d’accueillir plusieurs enfants migrants est qu’ils peuvent se sentir plus en confiance d’être accompagnés par un copain du centre, n’étant pas le seul du groupe dans cette situation. Il vaut mieux peu, mais bien. L’important est d’être à l’aise pour accueillir correctement. Si la collaboration se passe bien, tu pourras toujours en accueillir davantage l’année suivante ! Si tu accueilles trop d’enfants à la fois, ou que la collaboration avec le centre d’accueil se passe mal et se termine, cela laissera un gout amer. Commence par ce qui est à ta portée. Mais si tu le sens d’en accueillir plus dès le début, fonce ! Faites-vous confiance, c’est toi et ton Staff qui êtes les mieux placés pour décider.
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Pour permettre au projet d’être autonome et pérenne, nous encourageons nos Unités et nos Animateurs à lever leurs propres fonds et à trouver eux-mêmes le matériel nécessaire. Lever son propre subside permet d’avoir suffisamment de fonds pour l’investissement de démarrage. Contacte info@guides.be pour être accompagné dans cette recherche de subside.
Nombre d’enfants à accueillir
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Comment financer la participation du jeune aux activités Guides ? En général, l’Unité se mobilise pour payer une majorité des frais et permettre au jeune de participer. Cependant, il existe d’autres sources potentielles de financement : • Une demande de subsides (auprès de la commune ou le subside JUMP de l’ONE...) • Le fonds de la Région • Miser sur la solidarité et faire un appel aux dons matériels et financiers auprès des parents de l’Unité • Se tourner vers les Unités de la Région et faire appel à un geste solidaire • Une vente dédiée au projet pour récolter des fonds • Un appel aux dons auprès de l’Unité ou de la commune • Mise en place d’un « tarif de camp solidaire » à proposer aux parents pour couvrir les frais de camp des autres Animés • …
Expérience 20e Unité Saint-Paul Woluwe-Saint-Pierre « Lors de la rencontre avec la maman au centre la première fois, nous avons listé ensemble les besoins en matériel pour bien préparer le camp : sa taille pour l’uniforme, sa pointure, ce qu’elle avait déjà pour camper, ce qui lui manquait. Nous avons ensuite créé un tableau Excel partagé, puis nous l’avons envoyé aux parents de l’Unité. Il a été rempli très vite à 90 % ! Ça marche super bien ! Le centre a dit qu’il fournirait le reste si besoin. »
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Deuxième étape : rendez-vous avec un centre d’accueil Maintenant que tu as défini les balises du projet avec ton Staff, tu peux prendre contact avec un centre d’accueil.
Identifier un centre d’accueil Pour localiser le centre le plus proche de chez toi, consulte le site internet de Fedasil : https://www.fedasil.be/fr/les-centresdaccueil. Mais, à quels critères faut-il répondre pour accueillir des enfants d’un centre d’accueil ? • Le centre d’accueil n’est pas loin de ton Unité (20 min en voiture max) pour simplifier les transports et encourager la participation des enfants. • Le centre accueille des familles ou des enfants (ce n’est pas le cas de tous). • Le centre montre une motivation pour le partenariat. • Il reste des places disponibles dans le Groupe. • Mon Unité a la volonté et/ou la capacité de mobiliser un budget pour accueillir ces nouveaux Animés. Si tu ne trouves pas de centre, tu peux demander de l’aide : - aux services sociaux de ta commune, le CPAS ; - aux asbl locales (n’hésite pas à consulter la publication Partenariats : devenir acteur de son environnement) ; - au Carrick, qui dispose de beaucoup de contacts.
67e BE - Kraainem
Une fois identifié, prends contact avec le centre. Demande à parler à un membre de l’équipe d’animation, à une personne responsable des activités externes ou encore à la direction. • Présente-toi ainsi que ton Staff, vos valeurs, vos motivations dans ce projet. Présente le Mouvement Guide, ses objectifs et ses valeurs. • Évoque le souhait de créer un partenariat avec eux, explique ce que l’enfant ferait chez les Guides. • Vérifie si le centre remplit les critères mentionnés précédemment. • Assure-toi d’avoir en ligne la personne la mieux placée pour ce projet ainsi que ses coordonnées. • Planifie éventuellement un rendez-vous pour discuter du projet. Si aucun centre d’accueil n’est proche, tu peux envisager l’option d’actions ponctuelles, comme participer à un évènement spécifique organisé par le centre ou, dans le cadre d’une Entreprise Horizon, par exemple, prévoir dans ton projet de camp d’animer une activité dans le centre. Si les centres à proximité n’ont pas d’enfants de la tranche d’âge de ton Groupe, tu peux passer le mot à d’autres Staffs.
Rendez-vous avec le centre d’accueil
Tu trouveras en annexe page 40 une feuille pour te guider. Elle reprend les informations essentielles à donner et à récolter lors de ce rendez-vous. Utilise-la comme support si tu le souhaites.
Elle est là pour faciliter ton projet. C’est un contrat entre l’Unité et le centre d’accueil qui permet de vous mettre d’accord sur les modalités du partenariat : • Les rôles et responsabilités de chacun • La durée du partenariat • Qui finance quoi • Prévoir des évaluations et préciser comment rompre le contrat si nécessaire Ce document est facultatif, mais nous t’encourageons à l’utiliser. Il sert de support à la discussion : adapte-le pour qu’il corresponde à votre situation. Le but de la convention est de te protéger toi, ainsi que le centre. En effet, l’avantage est qu’elle permet de partir sur une base saine. En cas de désaccord sur un point, tu pourras facilement revenir avec ce document pour clarifier la situation. Retrouve un exemple de convention en annexe page 42.
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Feuille de route pour le premier rendez-vous
La convention de partenariat
Centre d’accueil de la Croix-Rouge de Jambes
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De préférence en présentiel, le premier rendez-vous avec le centre dure en général une petite heure. Il a pour objectif de se rencontrer d’une part et d’établir ensemble un partenariat d’autre part. Les personnes présentes peuvent être le Staff au complet ou seulement un ou deux représentants, et les personnes concernées du centre d’accueil. Implique ton Chef d’Unité à cette étape, pour qu’il te soutienne dans la signature de la convention de partenariat.
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Points d’attention : • Les éventuelles idées reçues sur les Guides : il est possible que les parents aient des aprioris sur le Guidisme ou, au contraire, ne le connaissent pas du tout. Par exemple, l’uniforme peut faire penser à l’armée, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas afficher son foulard dès la première rencontre. Venir avec son foulard permet justement de casser ce code et d’expliquer l’utilité de l’uniforme : montrer qu’on fait partie d’un même groupe et mettre tout le monde sur le même pied, au-delà des inégalités socioéconomiques entre les enfants. N’hésite pas à te renseigner sur la manière dont la famille perçoit les mouvements de jeunesse. Si ton Groupe est mixte, cela pourrait freiner les parents. Pense à les rassurer sur ce point.
Centre Fedasil Rixensart
Troisième étape : rencontrer la famille Pourquoi ne pas organiser une rencontre avec les familles participantes ? Ce serait l’occasion d’établir une relation de confiance indispensable au bienêtre des enfants et à la réussite du projet, comme avec n’importe quel Animé. Cependant, il y a quelques spécificités dues au contexte de ces familles. En plus d’instaurer un climat de confiance, c’est une belle opportunité pour aborder des détails pratiques et en savoir plus sur l’enfant : son caractère, ce qu’il aime ou pas, ses motivations… La rencontre peut se faire au centre d’accueil ou dans un autre endroit en fonction des préférences de chacun. L’idéal est de choisir un lieu convivial pour créer du lien plus facilement. Cela peut très bien se faire au local Guide, si vous en avez un, pour faire découvrir les lieux à l’Animé et ses parents. Vous pouvez même organiser un court moment d’animation avec l’enfant, ce qui permettrait aux parents de voir en quoi consistent les activités Guides. Voir leur enfant s’amuser et rire peut lever des craintes de leur côté. Tout le Staff ne doit pas être présent : un ou deux Animateurs suffisent, ainsi que les enfants concernés et leurs parents. Demande à la personne de contact du centre d’accueil d’être présente également. Aborde avec elle l’éventuelle présence d’un traducteur, cela pourrait mettre à l’aise les parents qui auront peut-être des questions à poser. Pour réunir facilement toutes ces personnes, le choix du lieu se porte parfois sur le centre d’accueil. Venir à eux garantit la rencontre.
Aussi, veille à limiter le vocabulaire Guide dans un premier temps, ou en tous cas à bien l’expliquer. Ainsi, tu peux préférer le mot « Groupe » à « Compagnie » ou « Ronde ». Afin de déconstruire les idées reçues et de montrer à quoi ressemble notre Mouvement, tu peux te munir de photos ou de vidéos. Tu peux, par exemple, utiliser cette vidéo de présentation des Guides « Les Guides, la vie en vrai » sur Youtube. • La séparation avec les parents : dans leur parcours de migration, ces familles ont dû faire preuve de solidarité, et leurs membres sont souvent fort attachés les uns aux autres. Envisager une séparation, même le temps d’une journée avec des inconnus n’est pas évident. C’est pourquoi il est important de les rassurer et de te montrer digne de confiance. Pour cela, tu peux parler de ton parcours, de ton expérience d’Animateur et des formations éventuelles que tu as suivies. Tu pourrais aussi évoquer tes motivations à accueillir leur enfant. • La barrière de la langue : essaye d’abord de trouver une langue commune (par exemple, l’anglais). S’il n’y en a pas, utilise des supports visuels pour communiquer avec les familles. Si les enfants parlent généralement un peu le français, certains parents pas. Une image vaut mieux que mille mots, alors apporte des photos ou vidéos du camp. Les centres ont aussi accès à des interprètes, il ne faut donc pas hésiter à demander l’aide de l’un d’eux. N’hésite pas non plus à utiliser les 3 affiches et la brochure de présentation des Guides disponibles en quatre langues : espagnol, arabe, anglais et français. Tu les trouveras sur notre site : bibliothèque > documents de présentation. • Explique comment va se passer la prochaine réunion. Pour entrer dans le concret, tu peux indiquer sur une carte où aura lieu la prochaine réunion et ce que vous aurez prévu. • Uniforme et matériel : c’est l’occasion de demander la taille de tes nouveaux Animés pour leur fournir un uniforme.
Quatrième étape : se préparer à l’accueil
L’objectif est qu’au moins un Animé en parcours migratoire accueilli dans le Groupe pendant l’année participe au camp cet été. Tout au long de l’année, nous mettrons un point d’honneur à ce que chacun s’intègre au groupe et comprenne comment se passera le camp. Le Staff évaluera plusieurs fois sur l’année l’atteinte de l’objectif à l’aide de réunions ponctuelles pour s’adapter et augmenter les chances de réussite. Cible bien tous les acteurs du projet et assure-toi de clarifier le rôle de chacun : • Ton Staff et toi • Ton Staff d’Unité • L’Équipe de Région • Tes Animés • Les employés du centre d’accueil partenaire • Les asbl éventuelles qui gravitent autour du centre d’accueil • Les parents des Animés • Le Carrick et le réseau de personnes-ressources lié au projet • ...
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Comme pour tout projet, il est bon de se fixer des objectifs. C’est un exercice libre, mais garde tout de même comme objectif principal de développer la qualité de l’accueil et de l’animation de tous tes Animés. Fixe les résultats que tu aimerais atteindre, quel que soit l’aspect sur lequel ils portent. Pour ce faire, tu peux utiliser la méthode SMART. Tes objectifs doivent être : • Spécifiques : les résultats à atteindre doivent être clairs, précis et compréhensibles par tous. • Mesurables : il faut pouvoir quantifier les résultats, c’està-dire définir le niveau ou la valeur de la mesure à atteindre. • Adaptés : les objectifs doivent être adaptés à chacun. Ils doivent être suffisamment élevés pour représenter un défi et être motivants, tout en restant raisonnables et atteignables. • Réalistes : tes objectifs tiennent compte des moyens et du temps disponibles, ils doivent être réalistes. Dans le cas contraire, tu risques d’être frustré, voire d’abandonner. • Temporels : tes objectifs doivent être définis dans le temps, avec une date butoir et éventuellement des dates intermédiaires.
Exemple :
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Définis les objectifs de l’accueil
21e HL - Mangombroux
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Sensibilise ton Staff et ton Unité Si aucun membre de ton Staff n’a encore eu de contact privilégié avec des personnes migrantes, il serait intéressant et ludique de se sensibiliser tous ensemble. Sensibiliser signifie « rendre quelqu’un, un groupe sensible, réceptif à quelque chose pour lequel il ne manifestait pas d’intérêt »10 . Sensibiliser à l’accueil des Animés migrants modifie les attitudes et les comportements et permet de se rendre compte des bienfaits de l’accueil. C’est donc faire en sorte que ton Staff et ton Unité se sentent concernés par le sujet, que ça les interpelle. Pour permettre à ton Staff de se renseigner et de réfléchir à la migration, il existe plusieurs pistes, à combiner si tu le souhaites : • Consulte le Série UniFor Les Guides et la migration : il te donne des idées d’activités pour faire murir le projet. • Faire intervenir la Croix-Rouge pour une activité de sensibilisation11 • Suivre un module avec « Migration au-delà des préjugés » organisé par Jagora asbl12 • Regarder des documentaires, par exemple : • « Je n’aime plus la mer » d’Idriss Gabel : dont tu peux trouver la bande-annonce sur Youtube. • Pour avoir accès à l’entièreté du documentaire, contacte la Croix-Rouge ou consulte le site internet Annoncer la couleur qui recense les centres de prêts. • « Une girafe sous la pluie » de Pascale Hecquet : sur YouTube
La mise en place logistique et financière Administratif Il est indispensable d’inscrire l’enfant dans SCRIBe, la base de données des Guides, comme tous les autres membres de l’Unité. Cela permet à chacun d’être assuré en cas de pépin, mais aussi de recevoir les revues de Branche (et donc d’être mieux intégré dans le Mouvement). Pour t’y aider, tu trouveras la fiche d’inscription dans la bibliothèque de notre site : guides.be > Bibliothèque > Documents administratifs > Animateur, ainsi que sur l’application MyGuides. Pour connaitre les particularités de tes Animés, utilise la fiche santé : guides.be > Bibliothèque > Documents administratifs > Parents ou sur l’application MyGuides. Exige de la part du centre d’être tenu au courant des caractéristiques du jeune (psychologiques, physiques...). En effet, a fortiori avec la barrière de la culture et de la langue, il se peut que certaines informations soient mal renseignées. Or, il est de ta responsabilité de connaitre les particularités et fragilités éventuelles de tes Animés. Si un Animé ne sait pas nager ou a une difficulté motrice, par exemple, tu dois le savoir pour adapter ton animation en conséquence. C’est l’occasion de demander si l’enfant suit un régime alimentaire particulier ou s’il a une allergie. Demande que la fiche santé soit remplie par l’infirmier du centre ainsi que par les parents. Ces derniers sont les seuls à connaitre réellement les particularités de leur enfant, c’est important qu’ils soient inclus dans cette démarche.
Pour être accompagné dans cette démarche et imaginer une sensibilisation sur-mesure, envoie un mail à info@guides.be.
Journée fédératrice autour du projet Guides et Fedasil
En tant qu’Animateur, tu es tenu de demander l’autorisation aux parents ou aux tuteurs de l’ensemble de tes Animés avant de prendre ou diffuser des photos d’eux. Il est d’autant plus important de protéger l’image des Animés en parcours migratoire, qui est particulièrement vulnérable au vu de leur procédure administrative. Fais remplir ce document de droit à l’image par le parent ou le tuteur de chaque Animé : Retrouve-le en annexe page 47 ou sur Guides. be > Animateur > Ton animation > Solidarité migrants et réfugiés.
Gestion financière
Le transport Pour permettre aux nouveaux Animés de se rendre du centre aux activités Guides, les transports doivent être organisés. Plusieurs pistes sont possibles : les Animés peuvent y aller par eux-mêmes en transports en commun, le trajet est assuré par un membre du Staff d’Unité ou un bénévole du centre d’accueil, ou le centre dispose d’un véhicule et peut s’organiser pour conduire les enfants. À toi de voir avec le centre ce qui est le plus adapté et le plus facile à mettre en place. Si c’est toi qui vas chercher les enfants au centre, pense à vérifier qu’ils sont habillés en fonction de la météo et des activités prévues.
Le matériel Pour équiper tes Animés, voici quelques pistes : • Le centre a parfois un stock de sacs de couchage et/ou matériel de camping. • Une association bénévole liée au centre d’accueil peut parfois aider à financer l’achat de matériel. • L’Unité peut lancer des appels aux dons, surtout pour l’uniforme. • Utiliser les fonds levés par le projet pour acheter du matériel pour le camp ou l’année. Prends soin d’équiper tes Animés avec du matériel qui a un confort semblable aux autres Animés. Un sac de couchage très bas de gamme risque de ne pas être suffisamment chaud, ce qui pourrait impliquer de devoir en racheter un de meilleure qualité en catastrophe. Il est donc préférable d’éviter les faux cadeaux pour que les Animés profitent pleinement de leur expérience chez les Guides. Avant tout achat d’équipement de camping ou de sortie, tu peux privilégier le foulard pour l’accueil des nouveaux, ainsi que l’uniforme : c’est un beau cadeau d’accueil qui permet à l’Animé de se sentir faire partie du Groupe dès le début.
Si vous avez constitué un stock de matériel (sacs de couchage, matelas, chaussures...), pense à un endroit pour l’entreposer. Tu peux demander au centre s’il est possible de prévoir une armoire pour cela, ainsi tu t’assures que le matériel reste disponible et en bon état.
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11e NaS - Jambes-Montagne
Centre Fedasil Rixensart
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Pour être inscrit chez les Guides, la cotisation doit être payée. Avant le 15 décembre de chaque année Guide, tu peux faire une demande de cotisation sociale (réduction de la cotisation) pour inscrire les enfants (5 euros/personne). Ce cout peut être pris en charge par le centre, le Groupe ou l’Unité, à vous de voir comment vous vous arrangez. En cas de difficulté, tu peux en parler avec la Région. Plus d’infos : guides.be > Bibliothèque > Documents administratifs > Staff d’Unité ou sur l’application MyGuide. Si tu as raté l’échéance, inscris ton Animé dans SCRIBe en tant qu’invité pour qu’il soit quand même couvert par les assurances. À partir d’avril de chaque année Guide, tu peux demander une cotisation tardive. Pour assurer le budget suffisant à la participation du jeune, concrétise la solution envisagée en début de parcours. Réfère-toi aux pages 16-17 pour plus de détails.
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Cinquième étape : vivre le projet Sensibiliser les Animés avant la première rencontre Il est conseillé de préparer tes Animés à l’arrivée des nouveaux enfants dans le Groupe. Sans pour autant stigmatiser les nouveaux arrivants, tu peux tout simplement les préparer à l’accueil : • Parlez-en librement avec le Groupe, répondez aux éventuelles questions des Animés et voyez si ceux-ci sont réceptifs. • Regardez le petit film d’animation de 12 minutes « Une Girafe sous la pluie » que vous aurez déjà regardé en Staff au préalable (voir page 22). Il permet un échange sur la question de la migration. • Sollicitez la Croix-Rouge pour co-animer avec le Staff un petit jeu de sensibilisation.
Témoignage de Dominique, bénévole du centre de Rixensart « Bien que l’intégration se passe en général très bien pour les enfants du centre, parfois, certains Animés ne sont pas rassurés face à la différence. Alors, une petite préparation à l’accueil me semble importante. Bien entendu, cela se passe avant que les jeunes rejoignent l’Unité et sans stigmatiser. En effet, les enfants du centre ne veulent pas être catégorisés comme venant “du centre Fedasil” et parfois, ils ne souhaitent pas que l’Unité vienne animer dans le centre et voir leur lieu de vie ! Surtout pour les plus grands, c’est une intimité à respecter pour qu’ils se sentent pleinement acceptés dans le Groupe. »
Présenter le projet aux parents des Animés actuels Expliquez votre projet d’accueil d’enfants migrants aux parents des Animés déjà présents dans le Groupe. Dites-leur quel est votre objectif et quelles sont vos intentions. Faites sentir que les jeunes accueillis sont des Animés comme les autres et que vous voulez éviter la stigmatisation. Pour qu’un projet prenne vie, c’est important que toutes les personnes concernées soient impliquées.
Évaluation Pour que ton projet soit pérenne et agréable pour chacun, il est important de faire régulièrement le bilan. Quelques bonnes habitudes à prendre : • Fais des petits topos réguliers lors des réunions de Staff pour t’assurer que chacun porte le projet à une mesure qui lui convient et se sent à l’aise, que les tâches sont bien identifiées, ou encore, pour identifier des freins qu’il serait facile de lever. • Dès que tu en as l’occasion, demande aux jeunes en parcours migratoire comment ils se sentent et s’il y a quelque chose à améliorer, ou vois cela avec la personne de contact du centre d’accueil. Nous te recommandons fortement • D’organiser une rencontre avec le centre quelques mois après le début de l’accueil pour un bilan de mi-parcours. Ce moment aura pour objectifs : - D’ajuster la répartition des rôles dans l’organisation du partenariat - De comprendre la réalité de chaque partie - D’apporter des modifications au projet si besoin •
De dédier un temps en Conseil d’Unité en fin d’année, après le camp, pour faire le point et relever les aspects positifs et les freins. Décidez si vous souhaitez continuer le projet d’accueil et s’il faut modifier certaines conditions pour que celui-ci soit plus serein.
Si une ou plusieurs réponses à ces questions sont « non », sollicite rapidement une réunion avec ton Staff pour faire une évaluation du projet.
Sache que, en tout temps, il est possible de se retirer du projet si tu sens qu’il n’entre plus dans la sphère de compétence de l’Unité. Mais avant d’en arriver là, essaye de voir comment tu pourrais poursuivre le projet. Les évaluations et des ajustements peuvent vous aider à atténuer les difficultés. N’hésite pas à te référer à la convention de partenariat et à proposer des modifications. Si vous avez pu mettre par écrit les balises de l’Unité (Étape 1), alors, référez-vous-y à chaque temps d’évaluation du projet. Ainsi, vous pourrez vous assurer que le projet d’accueil respecte les limites que vous vous étiez fixées. Si après essais, la situation ne s’améliore pas et que vous en arrivez à la conclusion que le projet ne peut pas continuer, consultez les modalités de suspension du partenariat et prenez le temps de bien communiquer avec le centre à ce propos.
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Idées de questions à se poser pour identifier si une évaluation plus approfondie est nécessaire : • Est-ce que je me sens à l’aise avec le projet et sur toute sa durée ? • Est-ce que je me réjouis de vivre la réunion avec la présence de nos nouveaux membres ? • Est-ce que le projet garde une place raisonnable dans l’éventail de projets du Groupe ? Ou au contraire, celui-ci prend-il beaucoup ou trop d’énergie par rapport aux autres ? • Les charges du projet sont-elles bien réparties ? Ou au contraire, est-ce qu’un membre du Staff ou une minorité prend trop de responsabilités sur ses épaules ?
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13e HL - Verviers
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16e Nd - Anvers
Ton animation L ess GGui Guuii des de s eett lInte mirne gra t tio G uid es..b Le a Mi gr ati onn - Gu i des bee
Pour accueillir correctement un jeune en parcours migratoire, il est bon de penser aux différents aspects de ton animation. Dans quelle Sizaine/Patrouille placer le jeune, comment réagir si le jeune doit subitement quitter le centre ou le territoire, quelle Promesse proposer ? Ces questions et d’autres sont abordées dans cette partie.
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11e NaS - Jambes-Montagne
La « barrière » de la langue Quand on pense à l’accueil de personnes migrantes, une des premières interrogations est souvent la langue. Étant la base de la majorité de nos interactions, tu te demandes peut-être comment faire si tu ne parles pas la même langue que celle de tes Animés migrants. En fait, tu peux retourner la situation. Même si elle peut apparaitre comme une barrière, la langue est avant tout un pont. Il faut savoir qu’une bonne communication ne dépend pas forcément de la langue utilisée. Par ailleurs, la langue d’une personne constitue aussi son identité. Ainsi, il est intéressant « d’inviter » cette langue étrangère dans la danse de la rencontre. Invite ton Animé à faire des liens entre ce que vous vivez chez les Guides et sa culture à l’aide de son propre langage. Par exemple, demande-lui d’écrire dans sa langue le thème de l’année sur un panneau ou propose-lui de prononcer certains mots dans sa langue lors d’un jeu. De cette manière, tu crées un pont qui permet au jeune de s’intégrer plus vite, de mieux s’identifier au groupe et d’apprendre plus facilement la langue française.
Voici quelques bonnes pratiques que l’asbl « TUMULT » 13 nous a partagées : • Parle normalement, mais plus doucement, avec des idées claires : « c’est le moment d’aller dormir ». Il faut donc éviter de parler en « bébé », c’est-à-dire avec des phrases non complètes (par exemple : « aller dodo maintenant »). • Parle en français ou avec des manières visuelles (gestes, démonstrations, dessins, non-verbal) plutôt que de traduire dans la langue maternelle de l’Animé. Ce sera plus efficace qu’il s’habitue au français qu’il apprend déjà à l’école, et ça lui permettra de s’intégrer dans le Groupe. • Donne une structure et des explications claires pour chaque temps de la journée. • Ne souligne pas les erreurs, mais réutilise plutôt les mêmes termes avec la bonne formulation. Par exemple, si l’enfant dit « Je suis faim », répéter en disant « Tu as faim » tout en l’encourageant de façon non verbale. Ainsi, il comprend que c’est le verbe « avoir » qu’il faut utiliser pour « faim ». • N’hésite pas à répéter tes explications, mais aussi ce que l’enfant dit. La répétition l’aide à retenir et à entendre la bonne prononciation. • Lorsque tu répètes, utilise toujours le même mot, de préférence pas des synonymes ou des variantes. Sinon, l’Animé peut croire qu’il s’agit d’autre chose. Ex : dis toujours « chaussure » et non « basket » ou « sandale ». S’il ne comprend pas le mot « chaussure », essaye de l’expliquer via une définition, un exemple ou en montrant l’objet. • Souviens-toi que chaque enfant est différent et évolue à son rythme ; respecte-le. • Les moments de silence offrent une pause dans l’apprentissage, ils sont donc les bienvenus. A priori, les enfants sont intégrés dans un parcours scolaire francophone et ont donc déjà des bases en français. Plus ils sont jeunes, plus ils apprennent vite et facilement. Les parents, eux, parlent probablement moins ou pas du tout le français. C’est avec eux que tu as le plus de chances d’avoir besoin de traduction et d’interprètes.
Dans tout ça, comment te comporter avec tes Animés migrants ?
Tes nouveaux Animés sont des enfants et des jeunes comme les autres, bien que leur histoire soit particulière. De par leur parcours migratoire, il est possible que certains d’entre eux aient vécu un traumatisme. Un traumatisme, c’est un ensemble de troubles provoqués par une lésion ou une blessure grave14. Ces blessures peuvent être physiques ou psychologiques. Une personne traumatisée est quelqu’un qui a vécu un choc émotionnel très violent. Certains migrants ont vécu des choses horribles comme la guerre, des violences, des séparations... Lorsque quelqu’un est déraciné de son ancrage familial et géographique, cela laisse des traces et le rend vulnérable. Tes Animés migrants auront peut-être une réaction un jour que tu ne comprendras pas : il est possible que ce soit lié à un traumatisme. C’est pourquoi c‘est important de garder en tête que la situation des jeunes demandeurs d’asile dans la société actuelle est précaire. Cependant, il n’est pas nécessaire de les considérer comme des personnes fragiles. Ces jeunes sont allés de l’avant dans leur périple. Ils sont donc indépendants, résistants et font parfois preuve d’une maturité étonnante. Aussi, plus on est jeune et plus vite on s’adapte au changement, ce qui leur permet de s’habituer à la Belgique et à leurs nouvelles rencontres. Ainsi, sache que tes nouveaux Animés peuvent ressentir une insécurité, car ils n’ont pas de maison stable, l’avenir est incertain, ce qui peut parfois porter atteinte à leur confiance en eux. Propose-leur de montrer leurs talents au Groupe lors des activités, ou mets-les à l’honneur parfois en leur proposant de partager un savoir-faire ou un savoir-être que vous ne connaissez pas. Il n’est pas aisé pour ces jeunes de faire confiance aux autres, et pourtant, construire un réseau est important pour eux. En effet, ils ont un grand besoin de lien social et d’ancrage. La phase de création de liens avec le Groupe dès les premières réunions, via des jeux de brise-glace notamment (par exemple, un bingo, trouver des points communs...), permet au jeune de créer des liens particuliers avec les autres.
Il peut arriver que le jeune se livre à toi pour partager une partie de son histoire. C’est un gage de confiance, et cela montre qu’il se sent bien chez les Guides. Évidemment, nous t’encourageons à faire preuve d’empathie et d’écoute active. Prends le temps pour cela, quitte à vous éloigner un peu du groupe. Une petite discussion privilégiée peut redonner le sourire et le courage à ton Animé. Si cela se produit, il est possible que tu te sentes démuni. Si le poids de la confidence est lourd à porter ou que tu ne sais pas comment réagir, n’hésite pas à en parler à ton Staff et/ou ton Staff d’Unité.
1re BWO - Nivelles
Ce partage de vie doit être un élan spontané de la part de l’Animé, sans forcer. Il n’est pas question de ta part d’adopter une curiosité déplacée qui pourrait blesser ou enfermer l’enfant. Tes Animés peuvent, s’ils le souhaitent, raconter leurs expériences aux autres, mais ils ne sont pas tenus de quoi que ce soit. Par exemple, on ne demanderait pas à un Animé de parler de l’alcoolisme d’un de ses proches, donc on agit de la même façon avec les Animés migrants. Il pourrait aussi arriver que le jeune, surtout pour les Aventures et Horizons, te prenne pour un conseiller en matière de procédure migratoire, et qu’il cherche plus d’aide que tu ne peux lui en offrir. Signale alors à la personne de contact du centre que ce jeune a besoin de réponses à certaines questions. Explique au jeune que tu passeras le mot à la personne référente du centre, mais que tu n’as aucune influence ni aucun lien avec sa demande de protection internationale.
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Traumatismes éventuels
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1re BWO - Nivelles
Simplement, comme tu le fais avec tous les autres Animés. Par ailleurs, il est très probable que certains de tes Animés non migrants aient eux aussi développé un traumatisme. Les catastrophes et épreuves font partie de la vie, pas seulement pour les personnes migrantes. C’est l’occasion de t’en souvenir lorsque tu fais connaissance avec les parents d’un nouvel Animé régularisé en Belgique. Pense à leur demander si leur enfant rencontre des difficultés dans certaines situations, sans avoir besoin de rentrer dans les détails pour respecter leur intimité.
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En bref Ce qu’il faut garder en tête par rapport aux éventuels traumatismes de tes Animés : • Les Animés migrants sont des Animés comme les autres, chaque humain a ses blessures. • Pose des questions en amont au référent du centre et aux parents pour mieux connaitre tes Animés. • Respecte la vie privée de chacun, ne pose pas de questions intimes. • Laisse tes Animés vivre leur enfance, offre-leur de la joie dans le moment présent. • Prends une posture d’écoute et de disponibilité, mais sois au clair avec tes limites personnelles. • Ne dramatise pas la situation, la vie continue malgré les difficultés. • On n’est pas des psys ni des éducateurs : si tu te sens démuni, tu peux aller chercher de l’aide auprès du centre d’accueil, dans l’Unité, auprès du Carrick, etc. Expérience d’un centre d’accueil Alexandra - employée du centre de Theux et ancienne Animatrice « Je connaissais très bien les Animateurs, donc le partenariat s’est fait tout naturellement. Je prenais le temps de leur donner un maximum d’indications sur les enfants, car je les connais bien : par exemple, celui-ci a peur lorsqu’il entend un avion, ou je prenais soin de notifier si l’un ou l’autre avait vécu un trauma particulier ou s’il affectionnait quelque chose en particulier. En somme, des clefs pour que les Animateurs puissent connaitre et assurer un accueil adapté à leurs nouveaux Animés. »
1re BWO - Nivelles
Inclure les parents Au début de l’accueil, propose aux parents de l’Animé migrant de mettre en avant leur culture. Ça permet de les rassurer, de les investir dans le projet et par la même occasion, de sensibiliser le reste du Groupe. Tu peux demander aux parents de présenter un chant lors d’une réunion, de montrer une danse ou même de cuisiner ensemble un plat si la logistique le permet. Il y a des chances qu’ils soient preneurs de partager une de leurs traditions, ce qui peut créer un pont entre leur enfant et le Groupe. Tenez le référent du centre au courant et proposez-lui de vous aider à préparer l’activité, voire d’être présent.
17e HC - Nimy
Impacts sur la vie du Groupe Quels impacts cet accueil peut-il avoir sur la mise en pratique du projet pédagogique ?
Si tu accueilles des jeunes qui sont en centre d’accueil Fedasil, Croix-Rouge ou dans une autre structure d’accueil, alors son lieu de vie est temporaire. Cela signifie que lorsque la procédure de demande d’asile arrive à son terme et que la décision tombe (positive ou négative), le jeune et sa famille quittent le centre. Une décision positive signifie que sa demande est acceptée : il est reconnu en tant que réfugié. Cela lui donne accès à un titre de séjour et lui ouvre une série de droits en Belgique. Lorsqu’un demandeur reçoit une réponse positive, il doit quitter le centre d’accueil et chercher son propre logement (il peut solliciter l’aide d’un CPAS). Il peut alors commencer à envisager une vie durable dans son pays d’accueil.
Une décision négative signifie que sa demande est refusée. Son statut de réfugié n’est pas reconnu. Il reçoit, avec sa famille, un ordre de quitter le territoire. Il a le droit d’introduire un recours avec l’aide de son avocat. S’il n’introduit pas de recours, la structure d’accueil met fin à son aide matérielle et la famille devra quitter le centre. À tout moment de la procédure, la famille peut aussi demander un accompagnement de la structure d’accueil dans une démarche de retour au pays d’origine. On appelle cela un retour volontaire. Dans les faits, il arrive aussi qu’un centre d’accueil ferme pour diverses raisons (conditions d’accueil ne respectant pas le standard fédéral, un changement de projet pour le lieu…). Dans ce cas, les familles sont relogées dans d’autres centres d’accueil sur le territoire. Témoignage d’Isabelle, Cheffe d’Unité référente de l’Unité de Mangombroux Le cas de la fermeture du centre d’accueil est arrivé à l’Unité de Mangombroux (HL/21) dont les 11 jeunes ont brusquement quitté l’Unité. Le départ s’est fait dans la précipitation, il n’y a même pas eu le temps pour un aurevoir, ce que la plupart des Animés et Animateurs ont regretté. Le covid n’a pas aidé. “Nous avons tout fait pour leur permettre de terminer l’année malgré la distance géographique. Pour le camp, il a été impossible pour eux de participer, car les nouvelles structures d’accueil les avaient déjà inscrits à des activités pour l’été.”
Cette situation est difficile pour les Animés accueillis qui perdent encore une fois leurs repères, pour les Animés accueillants qui perdent des amis ; et pour les Staffs dont l’énergie dans le projet parait peut-être vaine, n’étant pas arrivés jusqu’au camp.
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Fermeture du centre, départ de l’Animé accueilli
11e NaS - Jambes-Montagne
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Permettre la progression dans et par le groupe, donner la priorité au « plus-être » plutôt qu’au « plus-avoir »… Voilà deux des dix principes pédagogiques Guides15. Chaque Groupe concrétise à sa façon le projet pédagogique et a ses propres habitudes. Celles-ci changent en fonction des arrivées et départs de ses membres. Lorsque des Animés en parcours migratoire arrivent, il est possible que certaines pratiques changent. Il y a des habitudes qui peuvent choquer des Animés en parcours migratoire. Bien que ce soient des pratiques déconseillées ou interdites par le Code Guide16, elles existent malgré tout dans certaines Unités. Par exemple, un jeu de soirée qui fait peur, une Totémisation intimidante, lancer des pétards ou encore une bataille de nourriture (lors de la journée crado). Sache que ces pratiques pourraient heurter la sensibilité de tes Animés migrants. Soit car ils ne supportent plus le bruit des explosions et la peur, soit parce que gaspiller de la nourriture les choque... C’est une des raisons (parmi d’autres) pour lesquelles ces pratiques sont interdites/déconseillées par le Code Guide. La thématique de la migration nous rappelle l’histoire de chacun et met en lumière la pertinence d’abandonner les pratiques malveillantes. Sois à l’écoute de la sensibilité de chacun et n’hésite pas à remettre en question vos habitudes afin que tout le monde soit serein. Si tu décides avec ton Staff d’oublier une activité à laquelle les Animés tiennent, expliquez-leur pourquoi elle n’est pas très respectueuse et pourquoi cette habitude va changer. Proposez-leur une alternative davantage bienveillante.
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Malgré cela, il faut bien réaliser que cette expérience pour chacun a eu le mérite d’exister, avec tous les bienfaits que ça a apportés et, malgré les changements et l’incertitude, ces rencontres resteront gravées dans les mémoires. Voici quelques pistes pour faire face à un départ plus ou moins soudain d’un ou plusieurs Animés accueillis :
Si tu en as l’occasion, soigne les « aurevoirs » Tu peux imaginer un petit rituel pour soigner la dernière réunion de ton Animé : que chacun partage un souvenir vécu avec lui ou lui offre un petit mot ou un objet symbolique à emmener avec lui. 6e HC - Soignies
Tu peux aussi lui rappeler qu’il fera toujours partie des Guides ! Et qu’il peut rejoindre le Mouvement ou un autre mouvement de jeunesse quand il le souhaite. Prépare-toi aussi à des départs spontanés qui n’ont pas été prévus ni annoncés. Les autres Animés devront être encadrés dans ce genre de situations malheureusement fréquentes.
Si tu en as l’occasion, maintiens le contact Si le départ est soudain et qu’il est impossible d’organiser un rituel de départ avec le reste du Groupe, tu peux toujours envoyer des dessins ou des petits mots à ton Animé en voyage. C’est une super marque d’affection pour lui et un souvenir qu’il pourra garder de ces moments chez les Guides. Si tu n’as plus de contacts avec lui, demande au référent du centre d’accueil s’il a ses nouvelles coordonnées (si ses parents ou tuteurs ont donné leur accord pour les communiquer).
Pour le Groupe et le Staff, organise un temps de partage des émotions Cette situation peut faire naitre des questions auprès de tes Animés : c’est important d’expliquer ce qu’il se passe, et de pouvoir y répondre. Tu peux prévoir un temps pour cela. Si tu sens que la charge émotionnelle est forte, ou qu’un temps de partage est nécessaire, alors ouvre un cercle de partage autour du départ de l’Animé/des Animés. Propose-leur de partager : « Ce que je ressens / Un souvenir que je partage avec lui/elle/ eux / Ce que je lui/leur souhaite ». Pour les aider à s’exprimer, tu peux leur proposer des outils comme des cartes des émotions ou choisir une chanson qui reflète leur émotion.
67e BE - Kraainem
Si cela est possible, organise un parrainage à plus long terme Comme cela arrive parfois, ton nouvel Animé aura peut-être un coup de cœur amical avec un autre Animé ou une proximité avec un parent ou un Animateur. Si c’est le cas, propose-leur de continuer à garder le lien, par exemple avec des lettres ou des appels réguliers à ton/tes jeune(s) pour prendre de ses nouvelles pendant l’année qui suit. C’est une manière de garder le lien, de lui donner de l’espoir pour les démarches administratives qu’il doit mener. Et surtout, lui parler de jeux et de plein air !
Témoignage de Carole, Animatrice de Ramzan « On a assisté avec mon Staff à un coup de foudre amical entre Ramzan, un jeune de Fedasil, et un autre Animé du Groupe ainsi que son papa. Ramzan a été super bien accueilli, non seulement par l’Animé, mais aussi par le papa ! Ce dernier a pris Ramzan sous son aile en s’assurant que le jeune soit accompagné aux animations, en prenant soin de lui et de sa Patrouille comme de son propre fils. »
Dans la mesure du possible, trouve-lui un nouveau Groupe Guide ! Si l’Animé reste en Belgique, il aura peut-être l’occasion d’être accueilli par un nouveau Groupe. Parles-en au Carrick, qui pourra peut-être lui trouver une nouvelle Unité d’accueil. 10e HC - Enghien
La Sizaine ou la Patrouille est un lieu privilégié où l’Animé peut s’épanouir d’une autre manière qu’au sein du Groupe. C’est avec son sous-groupe qu’il sera le plus proche, le plus en confiance et donc le plus libre d’être lui-même. De ce fait, prends en compte les personnalités et affinités de chacun lorsque tu crées les sous-groupes. Inclus les Animés migrants dans une Sizaine/Patrouille dans laquelle tu penses qu’il aura toutes les chances de se sentir bien. Avant de prendre une décision, parles-en avec le Sizainier/CP pour voir s’il se sent motivé. Si c’est le cas, il pourra à son tour motiver le reste de la Sizaine/Patrouille.
Totémisation Est-ce une bonne idée d’organiser une Totémisation pour les jeunes accueillis ? C’est une question que chaque Compagnie peut se poser. Il conviendra de faire en fonction de ton Animé accueilli et de ton Groupe. Témoignage de Nicolas, Animateur Horizon accueillant Mohamed « Nous tenions à faire sa Totémisation comme rituel d’appartenance, mais nous avons bien réfléchi à faire quelque chose de pertinent, bienveillant. Il a été totémisé avec une autre personne, ce qui, il me semble, est une excellente chose. » Comme avec tous tes autres Animés, l’important est de rester dans la bienveillance. Garde à l’esprit que le but de la Totémisation est de symboliser l’appartenance de l’Animé au Groupe et de lui permettre de grandir. Trouve plus d’informations à ce propos dans le dossier Totémisation : Guides.be > bibliothèque > documents pédagogiques > Aventure > Dossier > Totémisation.
La Promesse Comme la Totémisation, la Promesse est un moment fort à adapter à chaque Animé. Mais la Promesse, c’est surtout un moment spirituel. C’est un engagement envers celui/ce en qui/ quoi on croit. Les Guides accueillent et respectent toutes les confessions religieuses. Il est donc essentiel que le Promettant puisse faire référence à sa croyance religieuse et ses valeurs, s’il le souhaite. Tes Animés migrants ont probablement d’autres croyances et d’autres cultures : la Promesse est un moment rêvé pour les lier à leur vie Guide. N’hésite pas à inviter le Promettant à les expliquer au Groupe, qui ne les connait peut-être pas. De cette manière, le Groupe en apprendra davantage sur le Promettant. La Promesse peut être une belle
Les badges Présents chez les Lutins et les Aventures, les badges sont des défis à réaliser par l’Animé, qui lui permettent de développer des compétences dans certains domaines. À nouveau, assure-toi que le défi réalisé soit à la portée de tes Animés, et qu’ils en soient pleinement acteurs. Consulte les Carnets de l’Animateur Lutin et Aventure pour en savoir plus : Guides.be > bibliothèque > documents pédagogiques > Animateur, ainsi que sur l’application MyGuides.
Préparer le camp Le camp, c’est l’occasion pour chacun de s’épanouir, mais aussi, parfois, de rendre visibles ses blessures : • coup de blues, difficulté à trouver sa place, envie de rentrer chez soi ; • comportements perturbateurs ; • vulnérabilités psychologiques, physiques ou mentales non identifiées avant le camp. • … Il arrive que certains les expriment d’une manière forte. Comme avec n’importe quel autre Animé, cela peut arriver avec un jeune en parcours migratoire. Quelle démarche suivre dans ce cas-là, alors que le dialogue avec les parents n’est pas toujours facile ?
Témoignage de Nicolas, Animateur Horizon accueillant Mohamed « On s’est beaucoup posé la question de : ¨Et s’il a un trop-plein d’émotions et décide de fuguer (ce qui lui arrivait parfois dans sa famille d’accueil pour retourner au parc Maximilien), quelle est notre responsabilité, nos pistes de soutien ?¨ Ces discussions nous ont permis de poser le cadre de nos limites de capacités et de responsabilités en tant qu’Animateurs. Aussi, rien de tel n’est arrivé finalement. » Pour désamorcer une situation ou permettre un temps d’expression, les moments de Conseil sont précieux. Ils permettent à chacun d’exprimer son ressenti.
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Sizaine/Patrouille
porte d’entrée pour échanger sur les cultures et croyances de chacun, et ainsi vivre pleinement l’ouverture aux autres. Aide-toi de ce dossier pour en préparer une qui soit porteuse de sens : Guides.be > bibliothèque > documents pédagogiques > Sens et foi -Promesse > Vivre la Promesse, ainsi que sur l’application MyGuides.
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Éléments de l’animation
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Préparer tes Animés Pour éviter des situations de grande déception ou de choc, les jeunes en parcours migratoire doivent savoir dans quoi ils s’engagent. En effet, souvent, il s’agit de leur première expérience en organisation de jeunesse et la réalité du camp leur est inconnue.
Journée fédératrice autour du projet Guides et Fedasil
Préparer ton Staff •
Témoignage de Salomé, Animatrice « Les filles ne semblaient pas au courant que le camp allait se dérouler dans ces conditions : en pleine nature, sans douche, sans WC, avec pour lit une tente. Pour l’une d’elles, cela a été très difficile de s’y adapter. »
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• Et si vous aménagiez quelques réunions de « préparation » spécialement pour votre nouvel Animé et tous ceux arrivés cette année ? Cela leur permettrait de bien se préparer psychologiquement et techniquement au camp ! • Comment monter une tente ? • Que mettre dans son sac à dos ? • Comment faire un feu ? En effet, pour certains d’entre eux, dormir sous tente n’a rien de joyeux, c’est plutôt un symbole de précarité qu’ils ont connue dans leur parcours migratoire. Voir qu’il ne s’agit pas des mêmes tentes peut les rassurer ! Accompagnez ces réunions de photos du camp des années précédentes. Et si vous réutilisiez des photos de l’année dernière pour que la Patrouille fasse un petit retour sur le camp passé, en choisissant parmi les photos : « mon meilleur et moins bon souvenir » ? De la sorte, le nouvel Animé pourra aussi réagir en choisissant : « ce qui me donne envie, ce que je n’ai pas envie de faire ». Ce sera l’occasion d’en discuter ! Et si vous preniez le temps d’une visite au centre, en petit comité, avant que le camp ne commence, pour ouvrir un temps d’échanges ? Simplement accueillir son état d’esprit, le rassurer et l’écouter.
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Demande à la personne référente du centre ou à l’assistant social d’être mis au courant des éventuelles vulnérabilités psychologiques, physiques ou mentales de l’enfant. Sois sûr de savoir vers qui te tourner en cas de problème : le parent ou le référent projet de la structure d’accueil. Récolte les bonnes coordonnées et assure-toi que la personne est avertie qu’elle sera contactée en cas de souci. Crée dès le départ une relation de confiance entre l’Animé accueilli et un membre du Staff ou un autre membre du Groupe pour établir un lien solide de communication. Cela permet de prévenir et guérir d’éventuelles difficultés pendant le camp. Assure-toi que l’Animé dispose de suffisamment d’affaires chaudes et sois attentif à la qualité de son matériel pour dormir sous tente. En effet, le climat belge, même en été, peut parfois paraitre rude pour ton nouvel Animé. Assure-toi que ton Animé part en camp avec son uniforme complet. Ainsi, il se sentira membre du Groupe. Quelques bonnes pratiques partagées par les Unités accueillantes : « Une bonne manière de créer un lien avec l’Animé migrant, c’est que le Groupe aille vers son histoire ou son identité. Par exemple : mettre le pays du nouvel Animé à l’honneur le temps d’une journée ou organiser un concours cuisine sur le thème du pays. » « Pendant le camp, dialoguer avec elles pour comprendre ce qui va ou ce qui ne va pas afin d’y remédier. » « Les accueillir “comme les autres”, sans faire de distinction. » « Pendant le camp, prendre le temps du feedback sur le ressenti des Staffs et des CP.»
Des aménagements « sur mesure » Certains jeunes accueillis sont fort attachés à leurs parents et le camp représente une étape compliquée. Voici quelques exemples des aménagements que des Animateurs ont mis en place pour permettre au camp de se dérouler au mieux : • Trouver une veilleuse pour un jeune Lutin et dormir à ses côtés quelques nuits. Placer son couchage tout près des toilettes en cas de besoin. • Programmer des rendez-vous téléphoniques quotidiens entre une Aventure et ses parents. Cette mesure peut rassurer et motiver la jeune, et ainsi l’aider à rester jusqu’à la fin du camp. • Prêter des pulls et trouver un sac de couchage plus chaud pour une Animée qui n’est pas habituée à la température belge, même en été. • Adapter le menu pour ceux qui ont un régime alimentaire particulier (par exemple, repas sans porc pour les musulmans). • …
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Si tu vis une situation de crise pendant l’animation (hors des heures de bureau), contacte la Cellule de Crise : 0498/94.22.02. C’est un numéro joignable 24h/24 et 7j/7 en cas d’urgence.
Et si je ne sais pas gérer ? Et s’il arrive une situation où tu ne sais pas quoi faire ? D’abord, fais-toi confiance. Il y a plein de situations de crise que ton Staff et toi gérez parfaitement bien. Cependant, lorsque tu sens qu’une situation dépasse ton rôle d’Animateur ou tout simplement tes capacités en tant que personne, pas de panique : c’est normal. Tu n’es pas un psychologue ou un assistant social, sois à l’écoute de tes limites. Tourne-toi, lorsque cela semble nécessaire, vers une personne-ressource qui pourra t’épauler dans cette situation : • Ton Staff d’Unité • Les parents de l’Animé peuvent le rassurer si besoin. • La personne de contact du centre, qui a dans son équipe un ou une assistante sociale, des membres de l’équipe d’animation qui sont souvent formés à l’éducation spécialisée. • Si tu as besoin de remonter une situation pour avoir un appui de la fédération car elle n’est pas gérée en Unité ou car elle t’échappe, contacte l’Observatoire : .observatoire@guides.be.
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Quelques anecdotes pratiques des Groupes accueillants • « Parfois, il/elle ne souhaite pas s’assoir sur le sol, respecter cela et aménager une solution qui lui permette d’être au sol sans l’insécuriser. Prendre une couverture ou un coussin. » • « Phase de confiance : créer des liens interpersonnels dès le début, via des jeux artistiques – liés à la nature ou des jeux briseglace. » • « Avec quelqu’un issu d’un autre milieu que celui du Groupe, il faut toujours lui donner l’occasion d’en dire un peu plus sur lui ! Alors, adopte “l’approche en miroir” : une manière de rebondir sur les situations pour poser des questions qui le concernent. Par exemple : “Voici le menu ce soir. Et toi, c’est quoi ton menu préféré ? Que sais-tu cuisiner ?” ou “Voilà notre chanson. Et toi, c’est quoi ta chanson ?” » • « Chaque Patrouille prépare le gouter à tour de rôle pour le Groupe. Quand c’est le tour de la Patrouille accueillante, essayer une recette du pays d’origine du jeune. » • « Le jeu de l’anecdote “vrai ou faux” : raconter une anecdote de sa vie et laisser les autres deviner si les faits sont véridiques ou non. Cela permet d’initier un dialogue sur le ton du jeu, sur la vie dans son pays d’origine. » NAS-11-Jambes-Montagne-Aventures
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16e Nd - Anvers
Absence des Animés migrants aux réunions Comme tous les Animés, il arrive que tes nouveaux Animés manquent certaines réunions. Il y a plusieurs raisons potentielles à cela, à différents niveaux. • Il se pourrait que le jeune ne soit pas motivé ce jour-là. • Ou bien que le référent du centre ne l’ait pas prévenu. • Ou encore qu’il avait un rendez-vous administratif lié à sa procédure d’asile et que les nouvelles ne soient pas bonnes. • Ou que le référent et les parents aient oublié la réunion. • Qu’il y ait eu un problème de transport. • Qu’il soit simplement malade. • … Ce qui est sûr, c’est qu’il est impossible de connaitre la raison, et donc impossible de savoir comment permettre au jeune d’être présent la prochaine fois, sans consulter le centre. C’est pourquoi, surtout au démarrage, nous t’encourageons à réagir aux absences sans raison apparente, afin qu’elles ne deviennent pas une habitude. Prends contact avec la personne référente du centre pour : • relever et signaler l’absence de l’Animé ; • demander quelle pourrait être la cause de cette absence ; • et ainsi, trouver avec le référent des solutions pour y remédier.
Évidemment, l’idée n’est pas de forcer la présence systématique, mais de la faciliter au maximum. Dans ce genre de projet, il faut s’attendre à des imprévus et faire preuve de flexibilité. Mais il ne faut pas que ça perturbe le bon déroulement de la vie du Groupe. N’hésite pas à rappeler de temps en temps tes limites. Aussi, un levier important est de prendre le temps d’impliquer les parents de l’Animé accueilli. Une fois qu’ils comprendront le projet, ils seront à vos côtés pour faire participer leur enfant aux activités Guides. Plus l’enfant est présent aux réunions, plus il sera intégré et à l’aise et mieux le camp se passera.
5e HC - La Louviere
Quelques points d’attention dans ton animation
Il pourra arriver que les jeunes accueillis aient des réactions émotionnelles ou verbales amplifiées par rapport à la moyenne de tes Animés dans des situations courantes. Par exemple, un refus de participer aux activités, des pleurs fort présents, des gestes violents, un comportement accaparant avec le Staff... Chacun est différent, et une fois que tu connaitras mieux tes nouveaux Animés, tu sauras anticiper les situations délicates et mieux les accompagner. Tu peux désigner un Animateur référent de l’Animé pour qu’ils créent tous les deux un lien privilégié. Cela représente une réelle plus-value dans ce genre de situation, car l’Animateur référent peut se concentrer pleinement sur l’Animé dont il est référent, pendant que le reste du Staff s’occupe du reste du Groupe. Pour t’aider à gérer ces situations, tu peux consulter la publication : Comportements : prise de tête ? Prise de recul ! sur Guides.be > bibliothèque > documents pédagogiques > Animateur ainsi que sur l’application MyGuides. Tu peux la commander en version papier en écrivant à publications@guides.be. À garder en tête • Ce sont avant tout des jeunes qui veulent participer aux activités Guides et pas des demandeurs d’asile. • Donne l’opportunité au jeune de montrer ses talents au Groupe. • Évolue dans le projet par essais et erreurs : tu as le droit à l’erreur ! • Intègre le jeune dans une Patrouille ou l’enfant dans une Sizaine bienveillante. • Établis un cadre de confiance, c’est primordial. Tout est possible une fois que l’environnement de confiance est établi. • N’hésite pas à demander et comprendre ce qui peut bloquer le jeune à participer pleinement de temps en temps.
• Les activités en lien avec la nature sont une bonne piste d’animation, car cela parle à toutes les cultures. • Le rapport à la mort. Certes, cela est toujours vrai en animation, mais ça le sera plus particulièrement avec ce type de public : tu auras peut-être l’occasion d’accueillir un mineur isolé (un enfant qui n’a plus de famille en Belgique et a donc un tuteur). Cela demandera peut-être d’adapter des jeux classiques tels qu’un stratego, où il est question de guerre. • Évite les jeux d’approche, où la situation de devoir échapper à quelqu’un qui vous cherche avec une lampe peut réveiller des traumatismes. • Laisse de côté le folklore violent ou inadapté, contenant une simulation de guerre ou de conflit. Par exemple, un cortège carnavalesque peut effrayer un jeune. Prends garde alors à l’utilisation de certaines astuces comme les pétards ou les feux d’artifice. • Emballe tes jeux dans le thème pour bien montrer la différence entre le jeu et la réalité. En bref, réfléchis à la sémantique des jeux que tu proposes. S’ils font appel à la violence, évite-les ou adapte-les en version bienveillante. Le message principal de ce dossier, c’est de toujours tenir compte des jeunes migrants et de leur histoire.
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L’Animé accueilli a un comportement difficile à gérer
• Le passé est un sujet assez sensible pour ces enfants qui ont une histoire difficile. L’important est de se concentrer sur le présent et, éventuellement, le futur. Évite de faire appel à des souvenirs ou des données antérieures (constituer des équipes par année de naissance, par exemple, car certains ne connaissent pas leur date de naissance).
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Journée fédératrice autour du projet Guides et Fedasil
Un killer, une bataille d’eau, un stratego... Il y a certains jeux qui sont devenus des incontournables et qu’on ne questionne plus. Pourtant, ils pourraient être mal vécus par tes Animés migrants. Voici quelques conseils pour la préparation de ton animation et plus particulièrement pour les jeux que tu proposes :
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11e NaS - Jambes-Montagne
Annexes LLes s et es Gui Guiide des et Inte mirne grat tio tionn - GGui es..bb e Gu des llaa mi gra uidd es
Retrouve en annexe la feuille de route pour le premier rendez-vous avec le centre, la convention de partenariat ainsi que le document de droit à l’image.
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Feuille de route pour le premier rendez-vous avec le centre Les objectifs du rendez-vous • • • • •
Se rencontrer Définir ensemble un partenariat S’organiser ensemble pour la suite ................................................... ................................................... Les indispensables à donner au centre
Détails
Les coordonnées de la personne de contact (Chef d’Unité ou Animateur) Capacité d’accueil de l’Unité (nombre, âge, mixité) Fréquence des réunions Fourniture uniforme/matériel nécessaire La motivation du Staff !
Les questions indispensables à poser Les coordonnées de la personne de contact du centre* La motivation du centre à initier un partenariat Identification des enfants participants Organisation des transports Répartition des couts entre l’Unité et le centre Le moyen de communication choisi entre l’Unité et le centre et avec les parents Utilisation de la convention de partenariat Date de rencontre des enfants au centre Avez-vous des bénévoles dans votre centre ? La prochaine étape et les « to do » de chacun ?
Les réponses du centre
Les réponses du centre
Les questions pour le centre
To do Pour quand ?
Comment ?
* Une personne de contact au centre Un facteur clef de réussite de ton projet est la personne de contact au centre. L’idéal est d’identifier une personne : • motivée et intéressée par le projet avec les Guides ; • qui peut se rendre disponible les weekends ; • facilement joignable ; • mobilisatrice pour les jeunes et enfants. Cette personne peut être un membre de l’équipe d’animation ou de l’équipe bénévole du centre.
En effet, les parents des enfants du centre sont souvent fort préoccupés par la procédure de demande d’asile. Cependant, n’hésite pas à leur demander s’ils souhaitent être la personne de contact. Si ce n’est pas le cas, tourne-toi vers les équipes du centre. Être au courant des dates de réunion, préparer les enfants en fonction de la météo, éventuellement prévoir un pique-nique... Tout cela sera fait sous la supervision de la personne de contact. Dès lors, pense à ajouter ses coordonnées dans ton mailing parents.
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Lexique et bibliographie ides lalaaMi mi gra tio es.b.b e essGGui GGu uiui des ette tlInte la Mi tio nn -Gui LLes de s eet rne t ati Les mi gr ggra rati ati on on GGGu uiuid ddes be Le Gui des Mi gr on i es. des . ebe
Le lexique reprend tous les mots de ce dossier qui sont propres aux Guides, c’est-à-dire qui ont une signification particulière liée à la culture Guide. La bibliographie comporte toutes les références citées au fil du document.
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Lexique Animateur : jeune encadrant Guide de 16 ans ou + qui anime un groupe d’enfants bénévolement. Les Animateurs constituent une équipe appelée « Staff ». Animateur Responsable : il a minimum 18 ans, il coordonne le Staff, en est son porte-parole et interlocuteur privilégié. Il est également le responsable, devant le Conseil d’Unité, des ressources financières et des biens confiés au Groupe. Animé : personne (jeune de 5 à 17 ans ou adulte de 17 ans et plus) qui bénéficie de l’animation. Aventures : Animés de 11 à 15 ans qui, regroupés, forment une Compagnie. Leur Devise est « Toujours prêt ». Badge : le badge est un élément de progression utilisé comme méthode dans le Guidisme pour matérialiser l’acquisition de compétences par le jeune. Lorsqu’il a démontré l’apprentissage d’une technique et/ou compétence, l’Animé reçoit un badge qui, souvent, prend la forme d’un écusson à placer sur son uniforme. Il met ensuite ses nouvelles compétences au service du groupe. Bibliothèque Guide : banque de ressources pédagogiques, administratives et de promotion disponibles sur le site internet des Guides. Disponible sur le site Guides.be. Camp : séjour pendant lequel le Groupe réalise des activités et vit des moments forts. Il existe des petits camps (ou weekends) de deux jours qui ont lieu le plus souvent durant l’année, et des grands camps qui se déroulent l’été. Ces derniers ont une durée variable (entre 7 et 15 jours) et clôturent une année Guide. Carrick : le siège social des Guides. Une trentaine d’employés est présente au quotidien pour épauler et soutenir les membres du Mouvement et le Centre de rencontres et d’hébergement de Mozet. Cellule de Crise : numéro d’urgence (0498/94.22.02) disponible 24h/24 et 7j/7 toute l’année pour des situations dans lesquelles les Animateurs et Staffs d’Unité qui se sentent dépassés. Chef d’Unité (CU) : personne responsable au sein du Staff d’Unité, qui coordonne l’Unité et notamment les différents Staffs de Groupe. Il représente également sa réalité de terrain lors de l’Assemblée Générale ou des États Généraux, ainsi qu’auprès de l’environnement local (la commune, les riverains, etc.). Chef de Patrouille (CP) : Aventure désigné pour être responsable de sa Patrouille en tant qu’équipe. Il veille à l’accueil et à l’intégration de tous. Il valorise, responsabilise et guide les membres de sa Patrouille. Il est épaulé par un Second de Patrouille. Code Guide : il définit ce qui est permis et couvert par le Mouvement et l’assurance à laquelle ce dernier souscrit pour ses membres. Il pose le cadre nécessaire à une animation de qualité, afin de créer un espace de partage propice à l’autonomie et à l’épanouissement. Compagnie : groupe formé par tous les Aventures et leurs Animateurs dans une Unité. Conseil : moment pendant lequel les membres d’un groupe Guide expriment leurs avis, leurs regrets, leur enthousiasme, leurs déceptions et
leurs satisfactions par rapport aux activités et à leur vie de groupe. C’est un temps d’arrêt pour décider, partager, évaluer. Cotisation : en début d’année Guide, chaque Animé et encadrant du Mouvement paye une cotisation. Celle-ci permet d’être assuré pendant les activités Guides et de recevoir les informations et les revues du Mouvement. Cotisation sociale : cotisation réduite pour les adhérents éprouvant des difficultés financières. Groupe : ensemble de jeunes, d’une tranche d’âge déterminée, qui vivent le Guidisme sous la responsabilité d’un Staff. Guide : jeune qui choisit de vivre les valeurs du Guidisme. Tous les membres du Mouvement sont des Guides. Lutin : Branche du Mouvement réunissant des Animés âgés de 7 à 11 ans. La Devise Lutin est « De notre mieux ». Patrouille : équipe de vie de 6 à 8 personnes, créée et réunie dès la rentrée pour une année entière au minimum. Elle est composée d’un ou une CP (Chef de Patrouille) et d’un ou une SP (Second de Patrouille). Ce petit groupe permet un climat plus intime, donnant à chacun la possibilité de prendre sa place dans la Compagnie, d’évoluer et de s’épanouir, au travers d’une certaine autonomie de groupe. Projet pédagogique : texte officiel voté par l’Assemblée Générale des Guides. Il fait partie du Règlement d’Ordre Intérieur. Le Projet pédagogique réunit dix principes qui orientent l’animation Guide, qui en sont le cœur et l’identité. Promesse : étape de développement personnel au cours duquel l’Animé prend un engagement par rapport à la Loi Guide (à partir des Aventures) ou aux Règles d’Or (chez les Lutins). Réunion : moment d’une animation Guide, qui a lieu toutes les semaines ou toutes les deux semaines selon les Unités. SCRIBe : base de données des Guides. Sizaine : Groupe composé d’environ six Lutins, encadré par un Sizenier et un Second. Staff (de Groupe) : équipe d’Animateurs en charge d’un Groupe. Le Staff est composé d’un Animateur Responsable et d’un ou plusieurs Assistants de Groupe. Staff d’Unité : équipe, composée de personnes ayant minimum 22 ans, qui encadre toute l’Unité. Le Staff d’Unité veille à la cohérence pédagogique, à la gestion administrative et financière de l’Unité et au soutien de ses Groupes. Totémisation : cérémonie d’accueil au cours de laquelle l’Animé (souvent un Aventure) réalise des Défis personnalisés et reçoit son Totem. Unité : groupe local faisant vivre le Guidisme dans un quartier ou dans un village.
Bibliographie 1. Le Robert. (s.d.). Migration. Dans le dictionnaire Le Robert en ligne. Consulté le 24 mai 2022 sur https://dictionnaire.lerobert. com/definition/migration
10. Larousse. (s.d.). Sensibiliser. Dans le dictionnaire Larousse en ligne. Consulté le 24 mai 2022 sur https://www.larousse. fr/dictionnaires/francais/sensibiliser/72106
2. Kaya, B. (2002). Une Europe en évolution: les flux migratoires au 20e siècle. Council of Europe. https://rm.coe.int/168049424a
11. Croix-Rouge de Belgique. Animations : accueil, asile et migration. Consulté le 24 mai 2022 sur https://enseignement. croix-rouge.be/nos-animations/accueil-asile-et-migration/
5. Ngo, S. (2019). Réfugié, demandeur d’asile, migrant... Lexique et définitions. CIRÉ asbl. Réfugié, demandeur d’asile, migrant... Lexique et définitions – CIRÉ asbl (cire.be) 6. Myria. (2021). Protection internationale. Consulté le 24 mai 2022 sur https://www.myria.be/fr/chiffres/protection-internationale 7. CGRA. (2022). Statistiques d’asile : aperçu 2021. Consulté le 24 mai 2022 sur https://www.cgra.be/fr/actualite/statistiques-dasile-apercu-2021 8. Fedasil. (s.d.). Séjour en centre d’accueil. Consulté le 24 mai 2022 sur https://www.fedasil.be/fr/centres-daccueil/sejour-encentre-daccueil 9. Service Public Régional de Bruxelles. (s.d.). Les centres publics d’action sociale. Consulté le 24 mai 2022 sur https://pouvoirs-locaux.brussels/les-centres-publics-daction-sociale
13. Wereldspelers. (s.d.). Globall : a tool kit for youth workers working with young migrants, refugees and asylum seekers. Consulté en ligne le 24 mai 2022 sur https://www.wereldspelers.be/sites/default/files/wysiwyg/ globallinteractief-spreadshr-compressed.pdf 14. Le Robert. (s.d.). Traumatisme. Dans le dictionnaire Le Robert en ligne. Consulté le 24 mai 2022 sur https://dictionnaire.lerobert.com/definition/traumatisme 15. Les Guides Catholiques de Belgique. (2020). Jeu Crayons les Guides. Consulté le 24 mai 2022 sur Guides.be > bibliothèque > documents pédagogiques > Staffs d’Unité https://www. guides.be/bibliotheque/documents-pedagogiques/staff-dunite/jeu-crayons-les-guides 16. Les Guides Catholiques de Belgique. (2020). Code Guide. Consulté le 24 mai 2022 sur Guides.be > bibliothèque > documents pédagogiques > Staffs d’Unité https://www.guides. be/bibliotheque/documents-pedagogiques/cadres-federaux-de-region-de-formation/code-guide
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3. Klugman, J. (2009). Rapport mondial sur le développement humain 2009. Lever les barrières : Mobilité et développement humains. Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). hdr2009frcomplete.pdf (undp.org)
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Notes
Notes
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Comportements : Prise de tête ? Prise de recul !
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Vivre la Promesse Les Guides et le handicap Totémisation
Oui sommes-nous ? Les Guides sont un mouvement de jeunesse reconnu par Ia Fédération Wallonie-Bruxelles, ouvert à toutes et tous dès l’âge de 5 ans. Notre Mouvement compte plus de 23 000 membres et se donne pour mission de soutenir les jeunes dans leur développement personnel avec et par Ie groupe. Au travers de leurs activités, nos Animateurs offrent aux jeunes de tous âges une pause authentique, ancrée dans Ie réel, une fenêtre sur la vie. Par le jeu, la découverte et l’amusement, nous créons un espace propice à I’autonomie et l’épanouissement, où Ies émotions se vivent à fond et les amitiés se créent pour longtemps.
L es Gui de s et t on e t Inte l a mirne g rati
Dans la même collection :
G ui des . be
20e BE - Woluwe-Saint-Pierre
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Les Guides et la migration Ce dossier aborde la thématique de la migration chez les Guides, et plus particulièrement l’accueil d’Animés migrants au sein d’une Unité. Il a pour but d’outiller les Staffs et les Unités à initier un tel projet. Il tente ainsi de répondre à ces questions : par où commencer ? Quelles sont les démarches à entreprendre (logistiques, financières…) ?
Photo de couverture : 20 e BE - Woluwé-Saint-Pierre Photo de dos de couverture : 29 e BNO - Koekelberg-Basilique Nos publications appliquent les recommandations orthographiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En application de la charte orthographique/grammaticale prévalant en FW-B, pour l’instant, nous utilisons une orthographe où le masculin l’emporte. Une publication des Guides Catholiques de Belgique asbl 2022. Rue Paul-Émile Janson, 35 - 1050 Bruxelles - Tél. 02/538.40.70 - www.guides.be - info@guides.be
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Avec le soutien de
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