TANGER-INDUSTRIE AUTOMOBI LE i ntervi ew Mohamed LACHAM Président de l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile.
«Le Maroc est devenu une plateforme internationale, c’est le leader sur le continent africain et c’est le premier secteur exportateur ».
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DM : Comment se porte le secteur automobile ? Mohamed LACHAM : L’industrie automobile est arrivée à maturité, alors notre responsabilité c’est de la pérenniser. Ainsi, il s’agira de développer l’intégration locale et d’aller chercher des technologies qui vont permettre de fabriquer la matière première pour qu’on puisse fabriquer les composantes, les assembler et répondre aux besoins des constructeurs automobiles ou les équipementiers rang 1.
IDM : Quels sont les enjeux des conventions signées ? Mohamed LACHAM : Elles visent d’abord à former, à qualifier le personnel conformément au besoin exprimé par les constructeurs et par les équipementiers qui opèrent dans le domaine de l’industrie automobile. IDM : Quels sont les défis du secteur ? Mohamed LACHAM : Les défis sont très importants. Comme vous l’avez constaté, M. le ministre va surement définir de nouveaux objectifs à atteindre, soit en matière de chiffre d’affaires à l’export, soit en matière de taux d’intégration. Et cela représente une opportunité. C’est cette opportunité qui va permettre de pérenniser toute l’industrie automobile. 66 N° 44 Mars 2019
INDUSTRIE DU MAROC
Le Maroc est devenu une plateforme internationale, c’est le leader sur le continent africain et c’est le premier secteur exportateur.
Les défis sont très importants. Comme vous l’avez constaté, M. le ministre va surement définir de nouveaux objectifs à atteindre, soit en matière de chiffre d’affaires à l’export, soit en matière de taux d’intégration. Et cela représente une opportunité. C’est cette opportunité qui va permettre de pérenniser toute l’industrie automobile.
Au niveau de l’AMICA, on a repensé toute notre structure organisationnelle, notre mode de gouvernance, nos manières de piloter les écosystèmes de telle façon à aller en profondeur au niveau de cette intégration et de développer tout ce qui est innovation, recherche et développement. Moi, j’insiste beaucoup sur l’ingénierie, l’innovation, la recherche et développement.
IDM : Quelle est la stratégie de l’AMICA? Mohamed LACHAM : Il faut dire qu’on a créé d’abord un écosystème ingénierie, innovation, recherche et développement qui va regrouper un certain nombre d’acteurs, à part la fondation MAScIR qui est composée de plusieurs docteurs, chercheurs, ingénieurs et des laboratoires de dernières technologies. Il y aura des bureaux d’études d’ingénieries, le centre CETIEV, les écoles d’ingénieurs, des professionnels du métier. Donc cet écosystème va permettre en quelque sorte de répondre favorablement au développement des écosystèmes, ce qui va bien sûr contribuer au développement de l’intégration en profondeur locale. IDM : Quel est votre message pour les différents acteurs ? Mohamed LACHAM : D’abord, il faut croire à ce secteur. Le plus difficile a été réalisé, mais il reste beaucoup de choses importantes à réaliser. C’est-à-dire développer l’ingénierie, l’innovation, la recherche et développement, puis en profondeur l’intégration locale et aller vers les technologies qui permettent de fabriquer des matières premières.