Bibliothèque Thomas Garet
ON DÉPOUSSIÈRE
"CAPITALE DE LA DOULEUR" DE PAUL ÉLUARD Pourquoi lit-on si peu de poésie, alors qu’il s’agit peut-être du genre de lecture le moins contraignant ? On est libre de lire un poème quand on le souhaite, davantage si l’on a le temps, revenir en arrière, relire ses favoris. Capitale de la douleur fait partie de ces recueils que l’on peut emporter partout avec soi.
Le résumé
l'auteur Paul Éluard (1895 – 1952) est un poète français associé au mouvement surréaliste. Si la plupart d'entre eux se voulaient héritiers de Rimbaud et Lautréamont, Éluard fut l’un des seuls à faire référence à Charles Baudelaire en qui il trouva un modèle, notamment dans son rapport à la peinture.
Capitale de la douleur est sans doute le recueil le plus fameux de Paul Éluard, probablement en raison de ses poèmes qui célèbrent le sentiment amoureux et la douleur d’aimer. Éluard tire son inspiration de la relation qu’il entretient avec sa femme, surnommée Gala : cette muse est tout à la fois sujet d’admiration et de douleur, puisqu’elle entretient ouvertement une relation adultérine avec Max Ernst, ami d’Éluard. Des motifs réapparaissent tout au long du recueil : si le thème amoureux est très présent, de même que l’évocation du corps féminin, chéri et fantasmé, on peut également retrouver de nombreuses évocations de la peinture (dans des poèmes qui portent le nom d’artistes de l’époque comme « Pablo Picasso » ou « Joan Miró ») ou encore une certaine fascination pour la nuit (« La Nuit », « Il fait toujours nuit… »).
l'avis de janette
l'extrait
La poésie d’Éluard ne trouve pas sa complexité dans les mots : le vocabulaire reste toujours simple, ce qui rend sa poésie très accessible, à la différence, peut-être, d’autres poètes de son époque qui cultivent ce goût pour une poésie obscure. Néanmoins, l’agencement des phrases, les rythmes et les images convoquées permettent de construire une profondeur singulière.
« Ce n’est pas
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la nuit qui te manque, mais sa puissance. »