TRANSPORT RÉGIONAL
CHRISTIAN LEDUC
GARE DE VIA RAIL À SENNETERRE
LE LEGS DE LA PANDÉMIE
POURQUOI PAS UNE STRATÉGIE DE TRANSPORT RÉGIONAL ? PAR GILBERT LEDUC, JOURNALISTE
La pandémie a exacerbé l’isolement des régions du Québec. Les consignes visant à restreindre les déplacements des personnes aux quatre coins de la province ont contribué à cette claustration quasi générale.
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endant plusieurs semaines, les avions ont cessé de voler au-dessus des chefs-lieux régionaux. Les transporteurs interurbains Intercar et Keolis ont été forcés de suspendre temporairement plusieurs liaisons vers les régions les plus éloignées en raison de la baisse catastrophique de l’achalandage. De son côté, Via Rail a réduit à une seule navette par semaine son service entre Jonquière et Senneterre. Il a fallu des interventions d’urgence de Québec et d’Ottawa pour ramener un brin de normalité dans
un contexte sociosanitaire tout à fait anormal, notamment avec la reprise graduelle des liaisons aériennes et du transport interurbain par autobus. Ottawa a annoncé du soutien financier pour Air Canada, en l’obligeant par ailleurs à rétablir ses liaisons régionales, mais le problème demeure entier. Les régions sont chroniquement mal desservies, et lorsque le service existe, les coûts s’avèrent souvent prohibitifs pour les clients. LA RÉALITÉ DES RÉGIONS Parler de l’enclavement de la Gaspésie, de la Côte-Nord, de l’Abitibi-Témiscamingue et d’autres régions éloignées des grandes agglomérations urbaines n’a rien de bien nouveau. Ce sujet revient fréquemment dans l’actualité. LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2021
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