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237 www.link2fleet.com

MAI/JUIN 2020

CARROSSIERS et LOUEURS

ÉTROITE DÉPENDANCE SECRÉTARIATS SOCIAUX

SOUTIEN INDISPENSABLE DES RH

COVID-19

LINK2FLEET CONTINUE À VOUS INFORMER POUR NE RIEN RATER DES LEÇONS DE LA CRISE : 2 webinaires dédiés les 28/05 et 18/06

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une enquête online fleet managers


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237 AVRIL 2020

SOMMAIRE Marc DEMOULIN

EDITO

Il y aura dorénavant un ‘avant’ et un ‘après’ Covid-19 24 mars 2020. J+11 du plan confinement. La pandémie de Covid-19 continue à semer le chaos sur toute la planète. Le bilan du jour fait état de 16.000 victimes au total depuis le début de l’épidémie, dont 10.000 rien qu’en Europe. Pilier indispensable du combat contre le virus, les structures de soins arrivent quasiment à saturation. Pendant ce temps, les bourses continuent à plonger. L’économie mondiale tourne au ralenti, voire plus du tout dans certains secteurs. Une chose est sûre, rien ne sera plus jamais comme avant. En effectuant un zoom sur notre secteur, on peut s’attendre à un choc d’une magnitude sans pareil pour l’industrie automobile. Un scénario catastrophe que personne n’aurait jamais osé imaginer, même dans les pires cauchemars.

Continuer à vous informer Au même titre que toutes les sociétés, link2fleet se retrouve lourdement impacté par le climat économique ambiant. Nous entamons le même combat que tous nos partenaires. Pour combien de temps ? La question à 100.000 dollars… En attendant que la situation se normalise, nous faisons le gros dos, mais poursuivons avec courage et détermination notre mission qui consiste à vous informer. Plus que jamais, les fleet managers et les responsables mobilité dans les entreprises ont besoin de comprendre ce qui se passe autour d’eux afin de prendre les décisions appropriées. En ces temps difficiles pour tous, link2fleet entend rester le partenaire de référence vous fournissant les meilleurs outils pour comprendre les enjeux essentiels qui nous entourent. Teletravail aidant, cela se fera notamment au travers de nouvelles initiatives comme des webinaires dont nous vous parlons plus spécifiquement dans ce magazine. Juste une pensée pour clôturer cet édito : « Et si le test ‘forcé’ du télétravail s’avérait être concluant ? » Peut-être que nous tenons là une piste sérieuse pour une meilleure mobilité une fois ce virus destructeur vaincu ? La manière la plus efficace de diminuer son TCO n'est elle pas de diminuer son nombre de kilomètres ? Malheureusement c’est sans compter que l’être humain possède une fâcheuse faculté de très vite gommer les éléments négatifs de sa mémoire. Il suffirait pourtant d’une fois… n mdemoulin@link2fleet.com

ACTUALITÉ COVID-19 04 Chez les employeurs, la résistance s’organise

08 L’industrie fleet & mobilité en berne

FLEET MANAGEMENT Carrosserie 10 Qui répare ma voiture de société endommagée ? 12 Ce qui est vraiment important pour les loueurs : prix, délai et qualité 16 Motorisations alternatives et aides à la conduite : plus complexe de réparer… 18 La numérisation facilite les démarches 19 Fixico digitalise la carrosserie

OPINION LEADER 20 Stefan Delaet, KBC Autolease: une ère numérique fascinante

DOSSIER

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Secrétariats sociaux

Aujourd’hui, le salaire à lui seul ne suffit plus. Entre le budget de mobilité, le plan cafétéria et d’autres mesures légales, les employés peuvent réellement créer leur propre rémunération selon leurs besoins : salaire, véhicule de fonction, jours de congés supplémentaires, etc. Pas toujours simple pour les entreprises de s’y retrouver. Mais heureusement, les secrétariats sociaux sont là pour les y aider. link2fleet leur donne la parole pour expliquer leur tâche devenue ô combien importante.

CAR MANAGEMENT 30 Fleet test Ford Puma : l’animal dompté

31 Fleet test Honda e: branchée

VAN MANAGEMENT 33 Fleet test Ford Tourneo PHEV:

hybridation, passeport pour le centreville 3


ACTUALITÉ COVID-19

Le secteur fleet réagit

Chez les employeurs, la résistance s’organise La crise du Covid-19 et les décisions prises par le gouvernement pour éviter la propagation du virus obligent les entreprises à s’organiser. Le télétravail et la mise au chômage pour raisons économiques ou force majeure sont les mesures le plus fréquemment utilisées. Pour certains collaborateurs restés mobiles, un service minimum doit être organisé.

AUTEUR

Marc Demoulin

Quand sera venue l’heure de faire le bilan, certaines entreprises vont se rendre compte de l’étendue des dégâts générés par la pandémie. Mais avant d’y penser, un seul mot d’ordre : poursuivre l’activité dans la mesure du possible. Cela demande une organisation exceptionnelle dans le cadre des mesures prises par le gouvernement.

Télétravail et chômage économique Les situations sont évidemment différentes en fonction de la nature de l’activité. Pour la RTBF par exemple, pas question de ralen-

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NEWS

tissement, que du contraire ! Les équipes doivent se trouver 24h/24 sur le terrain. Pour d’autres sociétés par contre, c’est l’arrêt pur et simple de l’activité. « Nous suivons l’évolution de la situation de très près », nous explique Sandra Eemans de chez Mediahuis. « La priorité absolue est mise sur la protection de nos collaborateurs et la mise en application des mesures afin d’éviter de propager le virus. Le télétravail a été mis en place autant que faire se peut, et plus aucune réunion physique ne peut se tenir. » Même son de cloche du côté de Vicky De Bollen de Sweco qui nous explique que les visites physiques des ingénieurs sur les chantiers sont actuellement postposées : « Nos bureaux sont complètement fermés depuis le 18 mars et le travail à domicile est devenu la règle pour tous. » Comme nous le soulignions un peu plus tôt, les collaborateurs de la RTBF sont sur la brèche jour et nuit afin de suivre en temps réel l’actualité liée au Covid-19. Frédéric Pairoux, mobility manager, nous parle de ce gigantesque challenge logistique : « Vu que nous fonctionnons avec une moitié de la flotte utilisée sur le principe


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ACTUALITÉ COVID-19

« Notre page intranet rassemble toutes les informations essentielles à diffuser à nos collaborateurs. Ces infos sont updatées tous les jours. » SANDRA EEMANS

« Chaque responsable organise un call commun journalier avec tous les membres de son équipe afin de garder le ‘team spirit’ et éviter l’isolement social. » VICKY DE BOLLEN

« Je pense que l’après Covid-19 marquera une demande plus forte en motorisations alternatives, car les gens auront besoin de changement. » FRÉDÉRIC PAIROUX

« Ce confinement m’a appris à utiliser des outils de communication performants qui, dans l’avenir, m’éviteront toute une série de déplacements inutiles. » VINCENT BELLIN

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NEWS

des voitures partagées, il faut veiller à ce qu’il y ait toujours une option disponible pour toutes les équipes partant en reportage. Autre défi, prendre l’habitude de désinfecter complètement le véhicule avant qu’une autre équipe ne monte à bord. Cette opération est tout sauf anodine lorsqu’on connaît la vitesse de propagation. Par contre, pas évident à mettre en pratique dans les faits vu que nos équipes sont constamment dans l’urgence. » Le contraste est évidemment frappant lorsqu’on compare la fourmilière RTBF avec la société Enersol, spécialiste dans les solutions d’énergie renouvelable, dont l’activité est quasiment en berne. « Tous les ouvriers ont été mis en chômage technique. Nous assumons encore de manière exceptionnelle quelques interventions d’extrême urgence », nous confie Vincent Bellin, responsable des projets.

Des leçons à retenir Dédiée à 100% à la mobilité de ses collaborateurs, Sandra Eemans, notre ‘fleet owner of the year 2017’ reste évidemment disponible pour qu’il n’y ait pas le moindre grain de sable dans la mécanique : « Nettement moins de staff sur la route certes, mais nos équipes mobiles doivent pouvoir se déplacer sans souci. Donc c’est aussi mon rôle de faire en sorte que tout se passe bien. Je reste disponible, mais depuis la maison via Skype. Je sais que je peux compter sur des fournisseurs réactifs en cas de besoin. » D’un naturel optimiste, Vicky De Bollen, explique de son côté que l’une des rares leçons positives qu’elle tire de cette situation surréaliste est le fait qu’il faut s’attendre à une nette diminution de la facture carburant avec un effet bénéfique pour les enjeux climatiques. « Je pense qu’après cette crise de nombreuses entreprises risquent de garder la formule du télétravail, ce qui serait plutôt positif pour la qualité de vie des employés », poursuit notre ‘fleet owner of the year 2019’. Cet avis est entièrement partagé par Vincent Bellin, farouche défenseur des formules de mobilité ayant un impact limité sur l’environnement : « On constate aujourd’hui que le télétravail et les vidéoconférences fonctionnent. Bon nombre de déplacements inutiles pourraient donc être évités dans l’avenir. Je reste toutefois persuadé que les relations humaines restent essentielles pour un bon équilibre dans la société. » « L’être humain a une fâcheuse tendance à oublier rapidement ce qui s’est passé. Je crains malheureusement qu’une fois revenu dans la normalité, tout le monde se relance à corps perdu dans ses activités sans retenir les leçons de cette crise. Ce redémarrage risque d’ailleurs de s’apparenter à un chaos tant il y aura du retard à récupérer », conclut Frédéric Pairoux. n


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ACTUALITÉ COVID-19

Conséquences

L’industrie fleet & mobilité en berne L’industrie de l’automobile et tous ses secteurs connexes sont impactés de plein fouet par l’arrivée sournoise du Covid-19. Mais que ce passe-t-il réellement dans les coulisses ? Quels sont les mécanismes de protection voire de survie que les différents acteurs de notre secteur mettent en place en ces temps surréalistes ? Nous sommes partis à la rencontre de différents prestataires.

AUTEUR

Marc Demoulin

Bart Van Rossen, Fleet Director Ford Motor Company

« Rester en contact avec les clients et les dealers »

« Notre premier réflexe est d’identifier toutes les dispositions possibles pour soutenir nos concessionnaires dans ces moments difficiles », ces mots sortent de la bouche de Bart Van Rossen, fraîchement engagé en tant que Fleet Director chez Ford Motor Company Belgium. Il faut en effet s’attendre à une chute vertigineuse des ventes de voitures au cours de cette année maudite. « Il faut prendre en compte la situation de chacun et les aider à activer tous les mécanismes de protection existants », poursuit notre interlocuteur. « Nous mettons également tout en œuvre pour que les clients sentent qu’ils ne sont pas abandonnés. Notre équipe est disponible - à 95 % en télétravail - pour répondre à toutes les questions qu’ils pourraient se poser. Nous avons également pris la liberté de prolonger automatiquement les conditions fleet des clients qui, dans ces circonstances spéciales, oublieraient de le faire », conclut-il.

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NEWS

Guy Valckenier, Gérant des concessions Valckenier

« 4 personnes pour faire tourner 8 garages… » La situation des concessionnaires, maillons essentiels dans la chaine automobile, est clairement sous pression. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne. Fort de ses huit implantations, le groupe Valckenier (‘Fleet Dealer of the Year 2019’) peut faire valoir une solidité qui lui permettra sans doute de mieux résister à ce tsunami que le petit garage familial du coin. Et pourtant… « La situation est tout bonnement surréaliste », explique Guy Valckenier, gérant. « Nous avons dû adapter l’organisation à la rareté du travail. Figurez-vous que ce sont 4 personnes - une réceptionniste, un magasinier et deux mécaniciens - qui font actuellement tourner nos 8 garages. Le reste du personnel a lui été placé en chômage économique ». Et lorsqu’on lui parle de la reprise, Guy Valckenier se dit appréhender dans une certaine mesure ce moment : « Avec tout le travail qui va nous tomber dessus dès que le feu passera au vert, je pense que ce sera le chaos. Nouvelles voitures à livrer, changements de pneus, inspections techniques des VU,… je pense que nous serons proches de la noyade ». Stefan Delaet, CEO de KBC Autolease

La communication reste primordiale Pour les sociétés de leasing, l’activité se résume également à gérer les urgences et faire en sorte que les clients trouvent toujours une réponse à leurs nombreuses questions. « En premier lieu, nous essayons de faire en sorte que tous les clients et employés soient protégés autant que possible et que les services essentiels continuent à être fournis. Toutes les opérations qui ne sont pas essentielles sont postposées », nous confie Stefan Delaet, CEO de KBC Autolease. L’ensemble du personnel a basculé en télétravail et les différentes


« Soutenir nos dealers dans ce moment difficile nous paraît constituer une énorme priorité. » BART VAN ROSSEN

équipes semblent s’être bien adaptées à ce nouvel environnement de travail. « Cela change toute notre façon de travailler ensemble, il est essentiel de rester efficacement en contact de manière numérique », poursuit le boss de KBCAL. « La politique d’investissement dans la technologie digitale porte aujourd’hui ses fruits au niveau de la communication interne. D’un autre côté, tous les outils mis à la disposition des clients leur permettent de poursuivre une gestion efficace de leur mobilité, même si cette mobilité se retrouve aujourd’hui fortement réduite ».

« On espère un plan de soutien de l’importateur afin de pouvoir sortir la tête de l’eau financièrement. » GUY VALCKENIER

Michael Xhonneux, Sales & Marketing Manager Europcar

Trouver de nouvelles niches porteuses

S’il y a un secteur impacté au premier plan par cette crise du Covid-19, c’est bien celui de la location court terme. Imaginez toutes ces voitures immobilisées dans les différentes stations de location sans le moindre touriste pour s’asseoir au volant. « Une importante partie de notre business est effectivement en lien avec l’industrie du voyage », explique Michael Xhonneux, sales & marketing manager pour Europcar en Belgique, « Avec la quasi désertion des gares, la fermeture de l’aéroport de Charleroi et les 5 % d’activités qui subsistent à Brussels Airport, vous imaginez à quel point la perte pour notre secteur est vertigineuse ». Toutefois, parmi ce lot de mauvaises nouvelles, une belle lueur d’espoir : « Notre contrat de fourniture de véhicules à bpost a pris une dimension nettement plus importante de par le fait que les livraison de colis explosent en raison du Coronavirus. Nos équipes commerciales restent d’ailleurs mobilisées afin d’identifier d’autres niches porteuses où nous pourrions récupérer une partie du chiffre perdu ». n

« Le contact dans les différentes équipes reste essentiel. Heureusement, la technologie nous permet de garder cet aspect en vie. » STEFAN DELAET

« Vu les circonstances exceptionnelles nous avons décidé de réduire la voilure en faisant appel à du chômage économique. » MICHAEL XHONNEUX

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FLEET MANAGEMENT CARROSSERIE

Relation entre loueurs et carrossiers

Qui répare ma voiture de société endommagée ? Les voitures de société représentent une part importante du parc automobile belge et ont donc un impact majeur sur les entreprises de services spécialisées dans le secteur automobile, comme les professionnels en carrosserie. link2fleet a enquêté sur le type de missions qu'ils effectuent et sur la manière dont ils déterminent les réparations à effectuer ou non.

AUTEUR

Dirk Willemen

La décision de réparer ou non un véhicule dépend de l'étendue des dommages. 10

FLEET MANAGEMENT


Le dicton « qui paie, qui décide » ne s'applique pas vraiment à l'interaction entre les sociétés de leasing et les carrossiers. C'est du moins l'opinion de Harry Filon de Réparer Durablement. Il s'agit d'une organisation à but non lucratif qui s'efforce d'accroître la visibilité des constructeurs automobiles qui, après une évaluation objective, peuvent être considérés comme « respectueux de l'environnement ». « Nous ne sommes pas le représentant des spécialistes de la carrosserie ni des sociétés de leasing, mais ces deux secteurs nous sont affiliés et siègent à notre conseil d'administration », explique monsieur Filon, qui sait que les sociétés de leasing ont le libre choix de décider quelle société peut réparer leurs véhicules. Ils auront sans aucun doute des exigences en termes de qualité, de service, de prix et de durabilité. Toute personne ayant obtenu de bons résultats dans ces quatre domaines deviendra un réparateur agréé et se verra attribuer des contrats. « D'autre part, les sociétés de leasing ont également besoin des carrosseries, car elles veillent à ce que les voitures soient réparées correctement et à temps. On peut donc dire qu'il y a une dépendance mutuelle entre les deux parties », explique M. Filon.

Tenders et knock-out Bien souvent, les sociétés de leasing ne tiennent pas de cahiers des charges. Elles préfèrent généralement les procédures d'appel d'offres. Ces appels d'offres comprennent des critères d'exclusion, ce qui signifie que si une entreprise donnée ne remplit pas un critère, elle ne peut pas non plus se voir confier un contrat particulier. En outre, des facteurs de pondération sont également inclus, ce qui peut donner à une entreprise de carrosserie plus ou moins de points d'attribution. « Un bon exemple d'un tel critère d'exclusion est le certificat de réparation durable. En outre, les points de récompense sont également liés au taux horaire, à l'accueil, à la mise à disposition d'un véhicule de remplacement et à la compétence du carrossier », explique Harry Filon. Néanmoins, d'autres facteurs jouent parfois un rôle dans le choix final d'un réparateur. Gudrun Ghijs, Manager de CIACfleet : « Nous essayons avant tout d'arriver à une situation gagnant-gagnant pour trois parties : pour nous en tant que société de leasing, pour le carrossier et, enfin et surtout, pour le client. Après tout, ils veulent que leur véhicule soit réparé le plus rapidement possible et de manière professionnelle, sans trop de retard, et tout cela à un prix acceptable. » Chez CIACfleet, le choix final de l'entreprise habilitée à effectuer les réparations se fait sur base de l'accessibilité : « Nous travaillons avec deux grands groupes de spécialistes de la carrosserie : ceux situés dans les villes et ceux situés entre les grandes villes. Bien sûr, les entreprises des deux groupes doivent travailler dans les mêmes conditions, mais le client a le libre choix du lieu

« Il existe une sorte de dépendance mutuelle entre les sociétés de leasing et les carrossiers ». HARRY FILON

de réparation de sa voiture, en fonction de sa propre situation », poursuit Gudrun Ghijs. International Car Lease Holding (entreprise du groupe Van Mossel regroupant notamment les marques J&T Autolease, DirectLease et Westlease) offre également à ses clients un choix de réparateurs dans leur propre quartier : « La majorité des clients font une déclaration via notre plateforme en ligne, après quoi ils peuvent faire leur choix parmi plusieurs prestataires pour la réparation », reprend Jan Coen. Il est responsable des réclamations au sein d'International Car Lease Holding.

Réparer ou pas? La décision de réparer ou non un véhicule dépend de l'étendue des dommages. « La viabilité économique du véhicule est le principe directeur de cette décision. L'âge et l'état du véhicule peuvent déterminer s'il faut ou non effectuer des réparations », explique Gudrun Ghijs. « La décision est souvent influencée par l'avis de l'expert. Il évalue si le dommage correspond à la déclaration et décide si les coûts de réparation en valent encore la peine », conclut Jan Coen. n

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FLEET MANAGEMENT CARROSSERIE

Ce qui est vraiment important pour les loueurs

Prix, délai et qualité

Des contrôles sont réalisés pour s’assurer que les réparations ont été bien effectuées.

Les dégâts consécutifs à un accident sont toujours embêtants. D’où la nécessité de réparations rapides et expertes. Cet article souligne, entre autres, l'importance que les sociétés de leasing attachent au fait de confier une voiture à une société de carrosserie.

AUTEUR

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Dirk Willemen

FLEET MANAGEMENT

Les sociétés de leasing soumettent régulièrement les travaux de carrosserie à des contrôles qualité. Dans la pratique, ceux-ci se déroulent de deux manières. D’abord via des contrôles réguliers effectués sur les véhicules en fin de contrat. « Ces contrôles sont idéals pour évaluer la qualité des réparations. Nos collaborateurs sont spécifiquement formés pour examiner cela », indique Jan Coen, responsable des dossiers de dégâts chez International Car Lease Holding (entreprise du groupe Van Mossel regroupant notamment les marques J&T Autolease, DirectLease et Westlease).


été causés. « Il existe deux grandes catégories de réparations : les interventions résultant de dommages récupérables et les interventions résultant de dommages non récupérables », explique Jan Coen. Dans le premier cas, un expert de la partie adverse sera commandité, tandis que dans le second, on fait appel à des experts internes. En premier lieu, ils examinent si une réparation est toujours appropriée, mais ils indiquent également si la demande d'indemnisation correspond au dommage constaté. Si tel est le cas, le processus de réparation peut être engagé. « Pour ce qui est de la réparation, le carrossier choisit le type de pièces qu’il utilisera pour la réparation. La disponibilité des pièces est souvent déterminante, ou le fait qu’un carrossier opte pour telle ou telle marque de pièces. Évidemment, ce facteur a une incidence sur la facture », conclut Jan Coen.

Modèle de prix

« Le smart repair n’est possible qu’en travaillant de façon efficace et en adaptant son organisation » MICHEL TETAERT

D’autre part, des échantillons sont prélevés chaque année en proposant des véhicules réparés au drive-in d'une agence d'expertise. « Cela nous donne une bonne idée de la qualité des réparations. Ces constatations peuvent parfois conduire à des pénalités », termine Jan Coen.

Lignes directrices « Pour nous, la satisfaction client est le facteur décisif. Pour les clients, c’est le rapport qualité/prix qui prévaut », éclaircit Gudrun Ghijs, Manager de Ciacfleet. Mais au final, c’est la société de leasing qui garde le contrôle puisque Ciacfleet approuve chaque dossier individuellement. La façon dont ils travaillent dépend souvent du type de dommage. Et plus particulièrement de la manière dont les dommages ont

International Car Lease Holding gère un parc de 28.000 voitures et travaille avec une vingtaine de sites de réparations. « Cela nous amène, en moyenne, à 120 réparations par an, ce qui nous permet d’avoir une bonne idée de ce qui est conforme au marché en matière de tarif. Sur base de toutes les interventions, nous calculons un coût moyen. Ces critères nous servent ensuite à opter pour un carrossier », reprend Jan Coen. Chez International Car Lease Holding, l'importance de cet élément de coût se reflète néanmoins pour 50 % dans l'évaluation du partenaire carrosserie. La rapidité de prise en charge du dossier est un autre paramètre important. L’objectif pour International Car Lease Holding est qu’un client soit contacté dans un délai de 36 heures après sa demande pour une prise de rendez-vous. 80% des carrossiers procèdent à une inspection visuelle du véhicule avant d’établir un devis. Sur cette base, ils reçoivent un bon de commande, après quoi, les pièces nécessaires à la réparation peuvent être commandées immédiatement. Toutefois, le délai final de réparation dépendra toujours de la gravité des dommages.

Techniques modernes Il n’existe pas vraiment de nouvelles techniques dans le domaine de la carrosserie, bien que le secteur se dirige de plus en plus vers des solutions modernes comme le smart repair - bosses sans pulvérisation de peinture - ou spot repair. « Ces techniques ne sont pas neuves, mais elles ne fonctionnent vraiment que lorsque le processus de l’entreprise est mis en place pour elles », expose Harry Filon de Réparer Durablement. Michel Tetaert, Manager des Carrosseries Bijloke à Gand et Alost, confirme cette tendance à utiliser les techniques modernes pour réduire autant que possible les délais de réparation. Son entre-

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FLEET MANAGEMENT CARROSSERIE

Tout digital « La numérisation de grande envergure qui a eu lieu dans notre secteur ces dernières années n'est possible que grâce à des accords de coopération à long terme. Ces contrats sont basés sur des appels d'offres qui énoncent clairement ce que les sociétés de leasing nous demandent et exigent. En même temps, ils offrent une base garantie qui justifie les investissements tant dans l'équipement et la formation, que dans la numérisation complète du processus. C'est probablement pour cette raison aussi qu'ils préfèrent travailler avec des groupes de carrossiers plutôt qu'avec des entreprises individuelles », déclare Michel Tetaert. Dans le cas de la Carrosserie Bijloke, ces contrats sont négociés par Schadenet, dont elle est membre. Via Schadenet, Bijloke peut également garantir une couverture nationale. « C'est nécessaire quand on travaille pour de grandes sociétés de leasing comme nous », explique M. Tetaert.

Tarifs avantageux et sécurité d’emploi

« Pour nous, la satisfaction client est le facteur décisif. Pour les clients, c’est le rapport qualité/prix qui prévaut » GUDRUN GHIJS

prise a introduit le smart repair afin que les voitures puissent sortir de l’atelier 24h seulement après leur arrivée. « Cela n’est possible qu’en travaillant de façon efficace et en adaptant son organisation. Les sociétés de leasing veulent conserver leurs véhicules en excellent état pour conserver la meilleure valeur résiduelle. C'est pourquoi les voitures sont de plus en plus souvent amenées pour de petites réparations et la rapidité de traitement est devenue encore plus cruciale », avoue Michel Tetaert. Une autre tendance claire est celle des réparations durables. « Dans le coût total, la main d’œuvre compte pour la moitié, les pièces de remplacement pour 40% et les peintures et autres produits représentent 10%. Opter pour des laques UV avec temps de séchage court réduit le temps d’attente au sein du processus, ainsi que, et ce de façon considérable, le délai et les frais de main d’œuvre, tandis que la réutilisation de matériaux permet de réduire la facture des pièces », reconnaît Michel Tetaert.

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FLEET MANAGEMENT

La numérisation permet de télécharger les spécifications, de donner les approbations et de passer commande des pièces. Les sociétés de leasing constituent une part importante de la clientèle de Michel Tetaert : « Nous travaillons pour CIACfleet, ALD Automotive, Arval et International Car Lease Holding. Les sociétés de leasing représentent 55 % de notre chiffre d'affaires, qui est complété par des commandes pour des compagnies d'assurance et des particuliers. Il est donc tout à fait naturel que nous appliquions un taux différent pour les sociétés de leasing. D'une part, nous accordons des réductions de prix, mais d'autre part, elles nous donnent la sécurité d’emploi qui est très importante pour la continuité d'une entreprise comme la nôtre. Ne serait-ce que parce que cela nous permet de continuer à investir dans l'équipement et dans la formation de notre personnel  ? » n

« Les contrôles qualité nous donnent une bonne idée de la qualité des réparations. Ces constatations peuvent parfois conduire à des pénalités. » JAN COEN


PUBLIREPORTAGE

Aider fait partie de l’ADN de Touring depuis 125 ans ! Malgré l’épreuve que vit la Belgique et une grande partie du monde confrontée au triste COVID-19, Touring a décidé de mettre la priorité sur la santé et la sécurité des citoyens belges. En plus de l’initiative où, durant la période de confinement, les patrouilleurs dépanneront gratuitement le personnel médical (mais aussi la police, les pompiers et l’armée) se rendant sur son lieu de travail, Touring avance pour préparer le retour à une vie « normale ». En effet, depuis 125 ans, Touring et toutes ses équipes travaillent ensemble afin d’apporter l’aide la plus utile aux entreprises et personnes qui ont besoin de se mouvoir ou de se soigner. Et si l’année 2020 devait être l’occasion de célébrer cet anniversaire, le Coronavirus aura eu le mérite de mettre les priorités sur la solidarité nécessaire pour sortir ensemble de cette grave crise sanitaire. Ce dernier trait étant un élément constitutif de l’ADN de Touring depuis 1895.

Même si Touring reporte les festivités de ses 125 ans à un an (rendez-vous pris en juin 2021), n’attendez pas pour le contacter et obtenir plus d’informations sur les initiatives EV Charger, Cargo Bike, Connect My Car et Easyway.

Investir pour la mobilité de demain En tant que plus grande communauté de la mobilité en Belgique, la mission de Touring est de faciliter les déplacements de tous les usagers: piéton, cyclistes, motocyclistes, automobilistes, etc. Comme s’il fallait le rappeler, le monde est en constante évolution : la connectivité, l’électrification, l’automatisation et la révolution numérique en général apportent de nouvelles possibilités pour se déplacer plus efficacement et durablement. Depuis plusieurs années, Touring investit donc dans cette démarche à plusieurs niveaux : - avec ses confrères des autres pays européens et via ARC Europe, Touring s’est doté de nouveaux moyens technologiques globaux pour assurer une assistance toujours plus positive. Que ce soit de l’application mobile de géolocalisation et de diagnostic avancé, au partage de données européennes pour des problèmes survenus à l’étranger, Touring offre aujourd’hui des solutions pour les véhicules 2 et 4 roues électriques mais également sur les périphériques de ceux-ci, notamment les batteries et chargeurs. - à travers sa filiale Optimile, en développant la plateforme multimodale de mobilité Easyway, Touring a entrepris plusieurs initiatives variées pour mettre en relation les acteurs et les demandeurs de mobilité optimale. En se positionnant partie prenante de l’initative Co.Mobility via Co.Station, Touring bénéficiera d’une excellente plateforme pour relier toutes les innovations de la connectivité et travailler sur une nouvelle mobilité répondant aux exigences de la société de demain.

« Depuis plusieurs années, Touring investit pour assurer à tous les usagers une mobilité répondant aux exigences de la société de demain». DAVID FAVEST, DIRECTEUR B2B DE TOURING

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FLEET MANAGEMENT CARROSSERIE

Motorisations alternatives et aides à la conduite

Plus complexe de réparer... L’arrivée de nouvelles technologies a un impact important sur le secteur de la carrosserie. Les nombreux capteurs, radars, caméras et pièces spécifiques aux véhicules électriques et hybrides rendent les réparations plus complexes.

AUTEUR

Dirk Willemen

Il y a une quinzaine d'années, après une légère collision arrière, une voiture pouvait encore rouler avec un pare-chocs endommagé qui aurait pu être remplacé par la suite. Aujourd’hui, avec une voiture plug-in hybride dotée d’un régulateur de vitesse adaptatif et des capteurs de parking par exemple, c’est une autre histoire. Le carrossier qui va se charger de la réparation de votre véhicule ne va pas seulement réparer un pare-chocs. Les capteurs et le radar seront aussi endommagés, tandis que l'atelier doit tenir compte du fait que la propulsion hybride implique une haute tension dans la voiture. C’est la nouvelle réalité de la mobilité en 2020.

« Cela a évidemment des conséquences tant pour les réparations de carrosserie classiques que pour les bris de glace. Les réparations deviennent plus coûteuses et des réglementations toujours plus strictes doivent être prises en compte. En outre, les tarifs horaires augmentent pour certaines marques, car les réparateurs doivent investir dans l'équipement et la formation. Car outre le fait que davantage de pièces sont nécessaires, les délais d’intervention sont toujours plus sous pression », poursuit Jan Coen d'International Car Lease Holding. Beaucoup de sociétés d’assurances offrent des réductions pour l’usage de systèmes de sécurité. Mais dans

Évolution exponentielle Le travail dans le secteur de la carrosserie évolue de façon exponentielle en raison de la croissance des technologies dans les voitures. C’est du moins l’avis de Harry Filon, de Réparer Durablement : « L’ABS, le Lane Assist, le Pilot Assist, l’Adaptative Cruise Control, le Brake Assist… ce n'est qu'une brève anthologie de la liste des équipements habituels des voitures de société. Une voiture moderne a 100 fois plus de codes logiciels qu’un Boeing 747. Lorsque la conduite autonome évoluera vers le niveau 3 ou 4 dans un avenir prévisible, la technologie existante ne fera que se complexifier. » 16

FLEET MANAGEMENT

Les voitures d’aujourd’hui sont remplies de capteurs qui permettent aux systèmes d’aide à la conduite de fonctionner.


la pratique, tant les sociétés de leasing que les entreprises de réparation de carrosserie ne remarquent pas qu’il y a moins de dommages ou que les coûts diminuent. « Il y a aussi la question de la responsabilité. Lorsque nous remplaçons des capteurs ou d'autres composants technologiques, ils doivent être recalibrés et nous devons être en mesure de prouver que cela a été fait dans les règles de l'art. C’est pourquoi nous devons investir dans des outils qui permettent ces calibrages, mais aussi la lecture de codes d’erreur et la réinitialisation des systèmes », indique Michel Tetaert, Manager chez Carrosserie Bijloke. Il ajoute à tout cela que la composante humaine est également un élément important : « Les gens doivent être éduqués à utiliser ces nouvelles technologies, mais il est également important que vous écoutiez leurs recommandations lorsqu'ils pensent qu'une formation supplémentaire est nécessaire. » n

Ne pas sous-estimer le potentiel humain Le travail des carrossiers est devenu plus complexe pour différentes raisons : la demande de délai réduit, l’arrivée de nouvelles technologies et l’attrait quelque peu instable de la profession. « Les exigences accrues du travail rendent la participation de l'ensemble du groupe très importante », dit Michel Tetaert de Carrosserie Bijloke. Une voiture passe aujourd’hui par plusieurs postes de travail. Cela ne peut se faire en douceur que si tous les regards vont dans la même direction et si la communication entre eux est sans faille. « En tant qu’entrepreneur, il faut être un ‘people manager’ en communication avec ses collaborateurs, mais aussi dans ses relations avec les sociétés de leasing. De plus, les employés doivent être à l’aise avec la digitalisation. Vous devez également construire l'avenir en travaillant sur l'afflux des travailleurs de demain. C'est pourquoi nous soutenons des projets de formation en alternance. Ainsi, nous laissons les jeunes faire connaissance avec le métier, nous pouvons également les orienter vers la bonne direction et leur donner les astuces liées à leur profession. C’est très important pour assurer l’avenir de notre secteur », termine Michel Tetaert.

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FLEET MANAGEMENT CARROSSERIE

Évolution

La numérisation facilite les démarches Si les nombreuses technologies présentes dans la voiture moderne rendent le travail des carrossiers plus complexe, la numérisation a tout de même son côté positif. Dorénavant, plus besoin de se rendre en carrosserie pour obtenir un devis, plusieurs étapes du processus pouvant être gérées directement depuis votre smartphone.

AUTEUR

Damien Malvetti

Les carrossiers ont su suivre les évolutions numériques et les adapter à leur profession. Nombre d’entre eux permettent ainsi, depuis leur site internet ou leur application smartphone dédiée, de prendre rendez-vous pour une réparation, d’encoder les données qui permettront d’être recontacté, voire de faire votre demande de devis en ligne. C’est par exemple le cas d’Axial qui propose sur son site internet d’encoder les infos de votre véhicule, d’uploader des photos, d’ajouter vos remarques éventuelles, et même de choisir le site le plus proche de chez vous ou de votre entreprise pour réaliser ensuite le travail .

Tout cela n’a évidemment qu’un seul objectif : réduire le travail administratif des gestionnaires de flotte, mais aussi des conducteurs dont le véhicule est endommagé. Et par la même occasion, de réduire le temps d’immobilisation du véhicule et les déplacements chez le carrossier. Carglass dispose également du même type de service sur son app ‘Easy to order’, tandis que certains assureurs proposent également les mêmes services en ligne, via leur réseau de carrossiers agréés.

Le Booking de la carrosserie

Sur leur app, de nombreux carrossiers permettent de photographier les dégâts pour recevoir un devis rapide. 18

FLEET MANAGEMENT

D’autres vont encore plus loin. C’est le cas du site internet CarFixer (www.carfixer.be). Lorsque survient un dommage, ce site vous permet d’encoder directement en ligne toutes les données de votre véhicule et d’uploader des photos des dégâts. Ces informations sont envoyées à une base de données qui contient plus de 125 carrossiers indépendants. Ceux-ci disposent alors d’un délai pour vous remettre un devis. Vous pouvez ensuite comparer facilement tous les devis et choisir celui qui correspond le mieux à vos besoins. Les carrossiers partenaires sont en plus évalués sur base de différents critères via un système semblable à celui de sites comme Booking par exemple. n


FLEET MANAGEMENT CARROSSERIE

Simplification à tous les étages

Fixico digitalise la carrosserie Comme on l’a constaté dans notre dossier, la technologie est de plus en plus présente dans les véhicules, notamment pour leur permettre une connectivité toujours plus étendue. Ce phénomène influence la manière dont les carrossiers réparent. Mais ce que l’on sait peut-être moins, c’est que la technologie permet aussi de gérer, via une plateforme digitale, l’ensemble du processus de réparation. Fixico en a fait son ‘core business’.

AUTEUR

Marc Demoulin

Fixico est une jeune société qui trouve ses origines en 2014 aux Pays-Bas. Elle est présente en Belgique depuis 2017 et depuis l’année dernière au Grand-Duché de Luxembourg.

Simplicité, efficacité et transparence Le concept de base est le suivant : s’appuyer sur une plateforme digitale pour simplifier l’ensemble de la procédure de réparation, et en profiter pour veiller à ce que les véhicules soient réparés au bon endroit, dans les délais et aux meilleures conditions. « Depuis toujours, la procédure de gestion des sinistres et des réparations, mais également le ‘pricing’, baignent dans une espèce d’opacité. De plus, les démarches à effectuer pour un conducteur B2B victime d’un sinistre ou pour le fleet manager sont fastidieuses et énergivores », nous explique Paul Verkinderen, sales director Belux chez Fixico. « La technologie disponible aujourd’hui nous permet de transformer cette expérience laborieuse en une démarche facile, se

limitant en quelques clics, et où le suivi s’effectue en temps réel grâce à un tableau de bord clair et précis. » Dans la pratique, Fixico possède un accord avec à peu près 2.000 carrossiers - ou réseaux de carrosserie - dans les 5 pays couverts. Ceux-ci se tiennent prêts à recevoir des missions en provenance de la plateforme Fixico. Lors d’un sinistre, il suffit au conducteur en quelques clics d’uploader le rapport des dégâts en y ajoutant quelques photos. En fonction du type de dégâts et de la localisation du conducteur, la demande est ensuite envoyée à un maximum de 3 carrossiers agréés dans le réseau Fixico. Chaque carrossier a alors l’occasion de remettre une offre de prix pour la réparation. Le client choisit finalement l’offre qui lui paraît la plus intéressante. « Nous intervenons pour des dégâts sans tiers et allant jusqu’à 2.000 euros. Chaque réparateur fait l’objet d’une évaluation à chaque intervention et reçoit aussi la visite physique des spécialistes de Fixico pour garantir un très haut niveau de qualité », conclut Paul Verkinderen. Après 5 années d’existence, Fixico a géré plus de 250.000 dossiers de sinistres et annonce avoir diminué de 20% les frais directs de réparation, et de 18% les frais indirects (administration, etc.). n

« Les réparateurs acceptent de préférence le type de réparations où ils ont une réelle expertise, ce qui augmente fortement le niveau de qualité. » PAUL VERKINDEREN

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OPINION LEADER

Stefan Delaet, CEO de KBC Autolease

Une ère numérique fascinante Alors que la crise du Covid-19 continue à semer le chaos partout sur la planète, nous nous sommes promis avec Stefan Delaet de ne pas uniquement parler que de cela. Car au départ, cet interview était plutôt programmé pour évoquer l’avenir du secteur des flottes et de la mobilité, tout en essayant de bien comprendre la stratégie de KBC Autolease dans cet écosystème. Situation exceptionnelle oblige, c’est via Skype que le nouveau CEO nous a donné rendez-vous.

Utilisation systématisée du digital AUTEUR

Marc Demoulin

C’est le 1er juin 2019 avec sur son CV une carrière internationale de 15 ans pour KBC que Stefan Delaet débarque chez KBC Autolease pour en devenir le CEO. Une opportunité particulièrement bien accueillie pour cet adepte de la multimobilité qui combine quotidiennement train et voiture électrique pour se rendre de Bruxelles - où il réside - à Louvain - où il travaille -. link2fleet : Peut-on déjà tirer un premier bilan de vos 9 premiers mois dans ce nouvel environnement ? Stefan Delaet : On peut véritablement parler d’une culture d’entreprise remarquable avec des collaborateurs extraordinaires. À la fois motivés et passionnés par tout ce qui touche à la mobilité. Et puis, nous bénéficions quand même de cette situation privilégiée de faire partie d’un groupe de banque-assurances solide, qui place la digitalisation, la durabilité et la mobilité parmi ses plus hautes priorités.

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OPINION LEADER

l2f : Évidemment, impossible de ne pas évoquer le Coronavirus et la situation chaotique qu’il provoque tant sur le plan humanitaire que sur le plan social ou économique. Comment vivez tout cela tout d’abord comme homme, mais aussi en tant que chef d’entreprise ? S.D. : L'impact du virus est invisible. En termes humains, logistiques et financiers. En premier lieu, nous essayons de faire en sorte que tous les clients et employés soient protégés autant que possible et que les services essentiels continuent à être fournis. Mais dans la pratique, vous voyez toute la chaîne logistique s'arrêter. Bien sûr, cela a un impact immédiat sur nos opérations quotidiennes, mais aussi sur nos esprits. Quel que soit notre niveau d'équipement numérique, nous restons des êtres sociaux. C'est pourquoi nous attachons une grande importance à la communication et aux contacts réguliers (même par vidéo ou skype). En attendant, nous essayons de voir les choses sous un angle positif donc il est réconfortant de constater que cette crise génère un fort sentiment d'appartenance et que l'environnement peut respirer. l2f : Qu’avez-vous mis en place comme mesures urgentes au sein de la société ? S.D. : Pour la sécurité physique de nos employés, clients et partenaires commerciaux, nous sommes immédiatement passés au télétravail. Heureusement, en tant que groupe KBC, nous sommes bien équipés pour cela et tout fonctionne parfaitement. Seules les tâches extrêmement critiques (telles que le remplacement des véhicules, la gestion des amendes, etc.) sont effectuées sur place avec un minimum de personnel. Bien entendu, dans le respect des règles de "distanciation sociale". l2f : Vous redoutez une catastrophe sur le plan économique ? S.D. : Difficile à ce stade de se prononcer sur l’étendue des dégâts dans notre secteur, mais il est clair que les répercussions vont être dramatiques. À mon avis, elles vont se faire ressentir durant plusieurs mois voire plusieurs années. En tant que KBC Autolease, nous avons la chance de faire partie d'un groupe solide et nous assumerons notre rôle dans la société au mieux de nos capacités pour sortir plus forts de cette crise avec nos clients et partenaires.


L’électromobilité, cruciale pour les particuliers Lorsqu’on lui demande si l’électromobilité constitue une solution fiable pour le futur, Stefan Delaet répond sans hésiter : « Les carburants fossiles ne sont pas inépuisables. Ils continueront sans doute à rester nécessaires pour l’industrie lourde. Par contre, pour le marché privé, je pense que l’électricité deviendra essentielle pour le logement et la mobilité. N’oublions pas que les véhicules électriques constituent aujourd’hui la plus puissante batterie mobile sur le marché. Une piste qu’il ne faut certainement pas ignorer. »

Stefan Delaet est un vrai avocat de la multimobilité : train pour aller au boulot, voiture électrique lorsque le train n’est pas possible et vélo pour les déplacements du week-end.

Une offre cohérente et multi-approches l2f : Vous arrivez avec un regard frais sur le monde du leasing, quel est votre constat ? S.D. : Je sens clairement que ce secteur se trouve en complète transformation. Les entreprises et les conducteurs s'intéressent moins à la possession - d'un produit, comme une voiture ou un vélo - mais davantage à son utilisation et à son expérience. Comme pour la vague de numérisation, les gens recherchent des possibilités de déplacements rapides, flexibles et sans soucis. Et de préférence de manière abordable, écologique et multimodale. La magie, c’est que ce souhait peut aujourd’hui être rencontré grâce à la technologie qui permet de connecter tous les acteurs entre eux. l2f : Ce que vous décrivez ressemble très fort à la stratégie que déploie KBCAL depuis quelques années ? S.D. : Ce que nous proposons, c’est en effet une mobilité sous toutes ses formes, selon le souhait du client. La plupart des entreprises démarrent d’une philosophie basée sur la voiture qui petit à petit peut se transformer - ou non - dans une approche plus multimodale. Via Olympus, VAB ou Traject, KBC Autolease peut

également proposer des solutions entièrement sans voiture. Nous sommes armés pour accompagner tout type de profil de sociétés et tout type de mouvement. Notre véritable force : proposer des solutions adaptées aux besoins du client et, grâce à la technologie du groupe KBC, les rendre accessibles sous forme numérique. Nous sommes en quelque sorte la cerise ‘mobilité’ sur le gâteau banque et assurances de KBC. l2f : Croyez-vous à une mobilité avec moins de voitures ? S.D. : La mobilité est une matière complexe qui exige une parfaite coordination entre l’offre publique et l’offre privée. Au-delà de cela, les infrastructures et le cadre légal doivent suivre. Et c’est tout sauf évident dans un pays aussi complexe que la Belgique. Je pense que la voiture va continuer à jouer un rôle central dans les années à venir. Le secteur des flottes permet de mettre sur la route des voitures généralement plus jeunes et plus écologiques que celles issues du marché des particuliers. En attendant, avec nos partenaires, nous construisons sans relâche un écosystème multimodal. n

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DOSSIER SECRÉTARIATS

SOCIAUX

Introduction

Du sur-mesure AUTEUR

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DOSSIER

Eduard Codde

Autrefois, le salaire n’était qu’un montant fixe à la fin du mois. Avec les années, diverses composantes sont venues s’y ajouter, comme un treizième mois, des assurances groupes ou hospitalisation, etc. Aujourd’hui, la ‘mobilité’ est de plus en plus une composante déterminante du salaire, peu importe le secteur, la fonction ou l’âge.


A l’heure actuelle, la ‘War for talent’ est une préoccupation majeure pour les entreprises. Elles essaient de recruter de jeunes professionnels ayant une formation et une attitude appropriées, qui peuvent rapidement contribuer à la réalisation du plan d'entreprise pour les années sui-

vantes. Mais, en raison du report de l’âge de retraite, ces profils sont aussi importants pour assurer la continuité de l’organisation. Une récente enquête de Walters People, spécialisée dans le recrutement de salariés temporaires et permanents pour des postes de soutien financier et commercial, a indiqué que 48 % des entreprises interrogées s'attendent à ce qu'il soit difficile de trouver des salariés qualifiés pour les postes vacants. Dans de nombreux cas, l'offre d'emploi est le premier contact entre un candidat et une entreprise. Jusqu'à 85 % des candidats interrogés s'attendent à trouver des informations sur la rémunération dans le poste vacant, alors que 80 % des organisations interrogées ne le mentionnent pas. Un détail frappant est que l' « employeur de rêve », pour lequel une personne aimerait travailler par conviction personnelle, devient de plus en plus subordonné aux revendications salariales et autres attentes du candidat.

Différentes générations, même problèmes de mobilité La ‘War for talent’ signifie aussi qu’on essaie de garder les travailleurs moins jeunes à la barre. Des générations différentes ont forcément des attentes différentes de leur employeur. Ainsi, ceux qu’on appelle les ‘millénaires’ (aussi connus comme la génération Y, nés entre 1980 et 2000) sont plus exigeants et osent dire plus rapidement et plus facilement ce qu’ils attendent. Le travail flexible et le homeworking sont très importants pour cette génération Y. Les ‘Babyboomers’ (la génération précédente) sont beaucoup moins enclins à démissionner s’ils ne sont pas satisfaits. Toutes les sortes de formules de pension s'adressent principalement aux candidats qui ont déjà construit une certaine carrière. Les jeunes travailleurs vivent au jour le jour et ne sont pas encore aussi intéressés par leur retraite, même s'ils se rendent souvent bien compte qu'ils devront s'en occuper eux-mêmes. La mobilité est cependant en tête de la liste des souhaits de tous les candidats. Il apparaît de plus en plus souvent que des candidats quittent une entreprise après un entretien d’embauche fructueux, en raison d’un stress prévisible lié à la mobilité quotidienne.

Plus qu’une fiche de salaire En théorie, un secrétariat social offre des services en matière d’administration des salaires et de politique RH, en plus des conseils sociojuridiques. Plus de 9 entreprises sur 10 ont recours aux services des secrétariats sociaux. Alors que pendant longtemps le calcul des salaires - y compris la retenue à la source, le pécule de vacances, les primes de fin d'année, les indemnités de licenciement et l'établissement des documents sociaux liés - constituait leur tâche principale, les secrétariats sociaux jouent aujourd'hui de plus en plus un rôle consultatif dans l'élaboration des plans de mobilité, plan cafétéria et autres qui doivent être traités de manière fiscalement et socialement correcte. Après tout, la rémunération est désormais abordée sous deux angles : la gestion stratégique de la rémunération pour l'employeur et la gestion des revenus pour l'employé. n 23


DOSSIER SECRÉTARIATS

SOCIAUX

Partenaires du mobility manager

La mobilité, composante essentielle de la rémunération « Les files et les longs trajets domicile-travail restent une grande source de frustration », indique-t-on chez SD Worx, le plus grand secrétariat social de Belgique qui traite un tiers des salaires du secteur privé en Belgique. « Nous devons réduire les embouteillages et proposer aux navetteurs des solutions qui raccourcissent leur temps en voiture et augmentent la satisfaction au travail. »

AUTEUR

Eduard Codde

« Les salaires flexibles sont aujourd’hui un instrument important pour satisfaire les collaborateurs », commente Tine Vinck, Senior Consultant Flex Income Plan & Mobility chez SD Worx. « En laissant le choix aux travailleurs en fonction de leurs besoins, ils sont davantage motivés. Le Flex Income Plan (FIP) est actuellement la formule salariale disponible la plus flexible. »

Dans le cadre d’un tel flexplan, un employé peut faire différents choix, allant de solutions de mobilité à des solutions multimédia et/ou à des choix en matière de santé et d'assurance, en passant par un package Work-life. Les possibilités de combinaisons au sein de ces flexplan conduisent à un paquet salarial attrayant pour chaque employé, peu importe sa fonction ou son âge. Et pour l'employeur, cette offre n'implique aucune augmentation des coûts salariaux. Tine Vinck : « Aujourd’hui, il arrive souvent que quatre générations se côtoient sur le lieu de travail, avec chacune des attentes de l’employeur. C’est pourquoi un flexplan est idéal pour tenir compte des intérêts et préférences des différentes générations. »

Le transport public n'offre pas encore une vraie alternative à la voiture. 24

DOSSIER


« Réfléchir en termes d’optimisation des coûts salariaux est une approche trop unilatérale » PATRICK VAN HOOL, BUSINESS UNIT DIRECTOR DE PARTENA BUSINESS SOLUTIONS

Le flexplan reste flexible

Nécessité d’un plan de mobilité Les problèmes de mobilité se trouvent généralement dans et autour des grandes villes, mais s’élargissent aussi à des zones plus vastes. Cela impacte les travailleurs déjà actifs, mais peut aussi décourager les candidats potentiels à solliciter un emploi. Les entreprises ont donc besoin d’un plan de mobilité. Il peut s’agir d’un plan sur mesure pour l’entreprise ou de l’adaptation du budget de mobilité fédéral. Ce dernier s’applique à ceux qui disposent d’une voiture de société ou qui y ont droit, tandis que le flexplan est adapté pour tout un chacun. Ce n’est pas sans importance, car tout un chacun a besoin d’une solution pour sa problématique de mobilité individuelle. Chaque employeur peut concevoir un plan de mobilité sur mesure pour son entreprise avec ses propres focus. « Nombre d’entreprises sont ouvertes à l’idée d’un flexplan, mais redoutent la lourdeur administrative qu’il va engendrer », avoue Tine Vinck. « SD Worx ne supervise pas seulement les procédures préliminaires, mais se charge aussi de l’implémentation complète : l’installation d’un webtool pour déterminer les préférences individuelles, le traitement automatique vers le payroll, le suivi, etc. Il est important que tous les aspects liés à l'introduction d'un flexplan soient supervisés, depuis le conseil juridique jusqu'au traitement dans la paie. »

Même après son implémentation, un flexplan reste une formule de salaire flexible, où des avantages peuvent être ajoutés ou supprimés. Bien entendu, les règles du jeu doivent être respectées, comme pour les contrats (de leasing) en cours. Il faut régulièrement évaluer et actualiser le flexplan. Le maintenir à jour permet de conserver son côté attrayant et motivant. « La communication vers les employés est très importante au moment de l’introduction d’un flexplan », poursuit Tine Vinck. « L’employeur détermine les possibilités offertes par le flexplan. Dès le départ, il faut expliquer clairement ce qui peut et ne peut pas être fait, ainsi que les conséquences que peuvent avoir certains choix sur la pension. Stimulez les travailleurs à réfléchir si les choix qu’ils ont posés sont les meilleurs et les plus adaptés à leur situation. »

Soutenir la mission de l’entreprise et les RH Partena Professional est le second plus grand secrétariat social du pays et emploie 1.700 collaborateurs. Dans sa structure, on trouve les filiales Partena Business Solutions et HR Partners. La première compte 150 consultants spécialisés dans le 25


DOSSIER SECRÉTARIATS

SOCIAUX

Le plan cafétéria permet par exemple de coupler voiture de société et vélo.

La rémunération flexible peut-elle régler les problèmes d’embouteillages autour de mon entreprise ? Via un budget de mobilité ou un plan sur-mesure pour l’entreprise, un employé peut lui-même opter pour des solutions de mobilité alternatives. Celui qui vit par exemple en ville peut échanger sa voiture de société contre un vélo de location ou un abonnement de transport en commun. Un autre employé peut échanger une partie de son bonus pour un abonnement à un service de vélos ou de trottinettes partagés. Les entreprises peuvent relever les défis de la mobilité d'aujourd'hui en responsabilisant leurs employés. Il n’existe actuellement pas de cadre légal pour l’introduction d’un plan de mobilité sur-mesure pour l’entreprise ou pour un flexplan plus large. Les employeurs peuvent adapter un tel plan à leur entreprise en utilisant les éléments de rémunération extralégaux existants, dans le contexte et tout en respectant la législation et les accords sectoriels en vigueur. (source: SD Worx)

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DOSSIER

payroll et le support légal. HR Partners offre des services complets et intégrés pour les questions RH. Ce qui est unique, c'est que les deux entreprises peuvent travailler ensemble et/ou séparément, même pour celui qui n’est pas client de Partena. Beaucoup d’entreprises s’interrogent sur la mobilité et le budget de mobilité. « Souvent, les entreprises réfléchissent en termes d’optimisation des coûts salariaux, mais c’est une approche trop unilatérale », met en garde Patrick Van Hool, Business Unit Director de Partena Business Solutions. « Le vrai but doit être de soutenir les missions de l’entreprise et le service RH. Toute entreprise doit se développer avec une vision d’avenir et a besoin d'une stratégie RH pour atteindre ses objectifs. Cela ne peut pas se faire avec quelques extras, mais nécessite un plan de rémunération bien fondé. » Ruben Lombart, Directeur de HR Partners : « Jouer sur les besoins individuels et les attentes des collaborateurs est la meilleure garantie pour les motiver et fidéliser à l’entreprise. Un plan cafétéria est donc idéal, car il offre du sur-mesure. » Dans la grande majorité des cas, la voiture de société est effectivement un "outil" pour exécuter sa fonction. Elle est bien plus qu’un élément matériel. « Faciliter et gérer le homeworking sont des éléments essentiels », poursuit Patrick Van Hool. « Cela exige une confiance mutuelle, une attention à la cyber-sécurité et a un impact significatif sur la mobilité globale. »

Soutien technique La mobilité est une donnée générale avec un impact important tant sur la vie professionnelle que privée. C’est pourquoi les employeurs doivent doucement migrer vers


« La situation de crise croissante du coronavirus stimule les changements de comportement » RUBEN LOMBART, DIRECTEUR DE HR PARTNERS

des techniques modernes comme, par exemple, les vidéoconférences. Bien souvent, un rendez-vous physique n’est pas nécessaire, mais un contact visuel suffit. La technique est prête et son usage ne dépend plus que d’un changement de mentalité : réfléchir sur la nécessité de chaque déplacement, et oser proposer aux clients et employés des techniques alternatives. Ruben Lombart : « La situation de crise croissante du coronavirus stimule ces changements. Les contacts personnels et les déplacements sont découragés au profit de vidéo ou téléconférences. C’est un des nombreux changements dans la façon de travailler d’aujourd’hui qui doit être implémenté par les HR, et où le Facility Management a un rôle à jouer pour la mise en œuvre pratique. »

Le flex pour tous « Le plan cafétéria est la formule la plus adaptée et devient presque indispensable pour l’employeur », est convaincu Patrick Van Hool. « C’est du sur-mesure qui offre la plus grande flexibilité à chacun. Contre un système de rémunération flexible, il existe un budget fixe. Ainsi, au lieu de posséder une voiture, les jeunes peuvent opter pour des jours de vacances supplémentaires. Le plan cafétéria a un impact positif sur la relation entre l’employeur et l’employé, notamment parce qu'il motive ce dernier et est fiscalement neutre pour le premier. » « Les commissions paritaires déterminent les règles salariales par secteur et par conséquent aussi les salaires minimum pour chaque travailleur. Cela permet de déterminer un budget fixe pour chaque employé, quelle que soit sa catégorie d'emploi, pour financer le plan cafétéria. » Il est presqu’impossible d’imaginer un salaire avec uniquement un montant mensuel. Il existe aujourd’hui quelque 100 possibilités pour ajouter des extras et d’autres alternatives vont encore arriver. Cela implique forcément plus de travail pour les secrétariat sociaux qui doivent traiter tout cela.

L’équilibre work-life comme objectif « Un équilibre work-life est l’objectif final et cela a un impact tant sur l’organisation, que sur la composition du package salarial », remarque Charlotte Thijs, Legal consultant chez Acerta. Un travailleur veut organiser au mieux ses déplacements et ses trajets quotidiens. Souvent, les gens doivent se rendre dans une succession de destinations, professionnelles ou non. Ils sont donc généralement ouverts à des choix plus conscients, tels que la combinaison des modes de trans-

port, avec une attitude particulièrement positive à l'égard du vélo. « La préférence pour le vélo (en Flandre) va de pair avec une infrastructure fortement améliorée, une meilleure image des cyclistes et la percée du vélo électrique, qui permet des trajets plus longs », analyse Charlotte Thijs. Les employeurs sont aussi à la recherches de choix plus durables. Le budget de mobilité publié officiellement le 21 mars 2019 au Moniteur Belge effraie encore beaucoup d’entreprises en raison de la charge administrative supplémentaire qu’il induit. « Les entreprises disposant d'un bon accès via les transports publics peuvent donner l’exemple, mais si les modes de transport varient peu, un plan cafétéria offre une solution plus attrayante pour tous les intéressés », éclaircit Charlotte Thijs. « Les entreprises qui offrent ce type de plan sont des employeurs plus attrayants. Le vélo est aujourd’hui intégré d’office dans tous les plans cafétéria. Lorsqu’une entreprise opte pour le principe, le focus est toujours mis sur la mobilité multimodale ». Ce plan étant très personnalisé, chaque employé est libre de choisir entre la voiture, les transports publics et le vélo. Qu'il s'agisse d'un seul ou de plusieurs véhicules, et ce tout au long de l'année (par exemple, le vélo pendant les mois d'été et une combinaison de la voiture et des transports publics pendant la période hivernale). 27


DOSSIER SECRÉTARIATS

SOCIAUX

« Un équilibre work-life est l’objectif final et cela a un impact tant sur l’organisation, que sur la composition du package salarial » CHARLOTTE THIJS, LEGAL CONSULTANT CHEZ ACERTA

« Les employés demandent de plus en plus une politique en matière de vélo, ce qui est faisable pour toute organisation, quelle que soit son échelle », déclare Charlotte Thijs. « Parfois, un plan vélo se transforme en plan cafétéria au bout d'un certain temps. »

Voiture, cadeau empoisonné ! Les secrétariats sociaux s’adaptent à la législation. La mobilité et tout ce qui s'y rattache est intrinsèquement lié à celle-ci. « Les voiture de sociétés seront toujours de plus en plus chères. Depuis la mise en place de nouvelles règles fiscales au 1er janvier, leur coût ont fait un bond énorme », remarque Yves Labeeu, Tax & Legal Consultant chez Attentia. « L’année prochaine, les frais des voitures connaîtront encore une hausse significative lorsque le cycle de mesure WLTP sera introduit comme norme pour les calculs fiscaux. Les règles environnementales toujours plus strictes imposées par l’Europe coûtent beaucoup d’argent. Les entreprises sont conscientes qu'une voiture de société coûte de plus en plus chère. Elles cherchent donc d'autres options. » Le budget de mobilité pousse à choisir des nouvelles voitures plus respectueuses de l’environnement. Ainsi, la voiture devient un cadeau empoisonné, car l’offre de modèles électriques est encore limitée et les possibilités de recharge offertes en ville sont insuffisantes, pour ne pas dire inexistantes. Yves Labeeu : « Que le budget de mobilité permette des choix plus libres, est une bonne chose. Les choix durables sont exempts d’ONSS et se révèlent fiscalement très intéressants. Mais ces derniers sont finalement lettre morte, parce que favoriser des choix durables est aussi un fait en dehors du budget de la mobilité. »

La voiture comme référence « Quatre générations peuvent se côtoyer sur le lieu de travail, avec chacune des attentes de l’employeur. Un flexplan est idéal pour tenir compte de leurs intérêts différents » TINE VINCK, SENIOR CONSULTANT FLEX INCOME PLAN & MOBILITY CHEZ SD WORX

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DOSSIER

D’un point de vue financier, le budget de mobilité suppose toujours une voiture : une voiture existante ou un véhicule lié à la fonction exercée par le bénéficiaire. « Les voitures électriques sont considérablement plus chères que ce à quoi nous étions habitués en tant que voiture de société », déplore Yves Labeeu. « Nombre de ceux qui bénéficient d’une voiture de société roulent avec des marques premium. Leur budget ne leur permet pas d’opter pour un modèle équivalent électrique. La voiture de société est accusée d'être subventionnée, mais en réalité, c'est une vache à lait pour l'État. Les nombreuses


La crise actuelle impose aux entreprises de tester de nouvelles solutions connectées pour faciliter le télétravail.

Faits sur la mobilité Le TomTom Traffic Index, un rapport sur la situation de la circulation dans 416 villes de 57 pays, indique que la circulation générale en Belgique a augmenté de 1 % entre 2018 et 2019. L'année dernière, la Belgique a connu un taux de congestion moyen de 30 %, bien plus élevé que les Pays-Bas (24 %) et l'Allemagne (27 %). En 2019, Bruxelles a été aussi chargée que Londres et Rome, avec un taux de congestion de 38 %. Mons s’impose comme la seconde ville la plus chargée de Belgique (34 %) devant Anvers (32 %), Liège, Louvain et Gand. Les heures de pointe du matin et du soir sont dramatiques à Bruxelles, avec, respectivement, 75 et 77 % de temps de trajet supplémentaire. Les navetteurs passent en moyenne 23 minutes de plus sur un trajet qui ne prendrait normalement qu'une demi-heure.

taxes sur la voiture et son utilisation sont très variées et réparties entre la société de leasing, l'employeur et l'employé. Ce qui signifie que les utilisateurs, en particulier, ne s’en rendent pas vraiment compte. » Yves Labeeu : « Si la Belgique était un pays plus "normal" d'un point de vue fiscal, alors la voiture de société ne serait pas un sujet si brûlant. En Belgique, le transport public est très largement subsidié - la SNCB reçoit chaque année 3 milliards d’euros - tandis que l’usager n’en tire presque rien. De plus, le transport

public n’offre pas une vraie alternative à la voiture, en comparaison à d’autres pays. Comme le réseau dans notre pays n'est pas fiable, il stimule le choix et l'intérêt pour la voiture de société. Le passage (volontaire) de la voiture aux transports publics reste donc très limité. Les usagers des trains bénéficient de plus en plus souvent d’un surclassement de la deuxième à la première classe grâce aux plans cafétéria. »

Pas de marche arrière Les besoins actuels de mobilité des entreprises sont très différents d’il y a quelques années, car elles sont réparties en plusieurs sites et emploient différentes générations. C’est pourquoi tant les employeurs que les employés ont besoin d’un libre choix de mobilité. Le plan cafétéria est une bonne option avec respect pour la législation et avec des possibilités pour toutes les parties prenantes. Par exemple, pour la "Mobility as a Service" (via les cartes de mobilité et les applications), l'employeur attend des rapports détaillés tant pour la comptabilité que pour le payroll. On attend de l'employeur qu'il fasse preuve de discipline dans l'utilisation mixte des modes de transport et la législation n'est pas prête pour cela. Yves Labeeu décrit trois sortes de déplacements avec chacun leur propre traitement : « Le trajet domicile-travail est exempt d’ONSS, mais pas entièrement d’impôts. Les déplacements professionnels sont exempts d’ONSS et d’impôts. Les déplacements privés sont soumis aux cotisations de sécurité sociale et à l’impôt. Il y a ici un besoin urgent de simplification, par exemple au moyen d'un impôt forfaitaire peu élevé, ou, mieux encore, d'une exonération. En outre, cela pourrait réduire, voire éliminer, les "coûts administratifs supplémentaires" actuels. » Yves Labeeu ne voit pas une marche arrière vers une rémunération avec un seul composant - le salaire - comme une solution : « Il y a tellement d'exceptions fiscales et de règles qu'il faudrait partir d'une feuille blanche. Des corrections dans la composition du package salarial ne sont possibles que si la charge fiscale sur les salaires devait diminuer de manière significative, ce qui nécessiterait une volonté importante de la part du gouvernement de faire des économies. » n

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AUTEUR

Félix Bouland

Ford Puma

L’animal dompté Ceux qui se souviennent encore du passage à l’an 2000 n’auront certainement pas oublié la Ford Puma. Le petit coupé d’antan renaît désormais sous la forme d’un crossover compact. Son esthétique rondouillarde et dynamique vient casser quelque peu les codes stylistiques introduits sur les récentes Fiesta et Focus. Pourtant, on retrouve la même calandre hexagonale à l’avant. Sous son pelage, le Puma emprunte presque tout à la Fiesta. Cependant, le crossover allonge le tout de près de 15 cm et l’élargit de 54 mm. Ce tandis que l’empattement bénéficie de 95 mm supplémentaires. Ce gain d’espace vient surtout jouer au bénéfice des passagers, car cette Puma offre une habitabilité impressionnante. Plus important encore, elle présente un bel espace de chargement de 456 litres. Ce coffre se démarque surtout par son innovation baptisée MegaBox. Cet espace ajoute 80 litres et 30 cm en hauteur supplémentaires, histoire de pouvoir charger de hauts objets. Mieux encore: la MegaBox est complètement couverte de caoutchouc et dotée d’un bouchon de vidange ! Pour le reste, on apprécie le couvre coffre fixé au hayon, mais on regrette que la banquette arrière reste fixe. Sous le capot, le 1,0 litre EcoBoost a pour l’instant les pleins droits avant l’arrivée, cet été, d’un diesel. Le petit 3 cylindres, avec ses deux niveaux de puissance (125 et 155 ch), bénéficie d’un système à hybridation légère à 48 V. En plus d’agrémenter le confort, ce sys-

Ford Puma Ecoboost 125 mhev PUISSANCE

125 ch

PRIX DE BASE HTVA

19.173 €

ÉMISSIONS DE CO2

96 g/km

TMC (BRUXELLES, WALLONIE, LEASING/ FLANDRE)

495 € / 129,67 €

TAXE DE ROULAGE (BRUXELLES, WALLONIE, LEASING/FLANDRE)

151,14 € / 116,68 €

DÉDUCTIBILITÉ FISCALE

74 %

ATN EMPLOYÉ

1.360,00€

DÉPENSES NON ADMISES

113 €

COTISATION CO2

317,64 €

LOYER MENSUEL MOYEN

324 €

tème permet surtout de réduire la consommation à 4,2 l/100 km et de faire passer les émissions de CO2 en dessous de 96 g/km. Ne vous détrompez pas : bien qu’il mette en avant son sens pratique et son habitabilité, le Puma peut encore chasser. Sur la route, ce petit crossover fait très bon usage de ses trains roulants élargis de près de 6 cm pour dévoiler son dynamisme.

Bilan Fleet Grâce à son hybridation légère, le Ford Puma affiche de bons chiffres pour la taxation belge. Avec ses 96 g/km de CO2, la version de 125 ch semble taper dans le mille. Elle permettra au Puma de bénéficier d’une taxation tout aussi légère en Flandre qu’en Wallonie, en plus d’une déductibilité fiscale maximale de 74 % et d’un ATN plancher à 1.360 €/an. n Du petit coupé Puma des années 2000, il ne reste que le nom.

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AUTEUR

Nicolas Morlet

Honda e

Branchée À la recherche de la voiture idéale pour soigner l’image de votre entreprise lors des déplacements urbains de vos collaborateurs ? Nous l’avons trouvée pour vous : voici la Honda e ! Par son look tout en rondeurs, dépourvu de toute agressivité et librement inspiré des origines de la marque, le charme de la Honda e opère dès le premier regard. Une ligne originale qui attire irrémédiablement la sympathie et qui n’est même pas gâchée par l’ajout de rétroviseurs extérieurs, remplacés par des caméras, pour un meilleur aérodynamisme. Sa robe fait donc tourner les têtes autant que l’habitacle fait écarquiller les yeux. Sur toute la largeur du tableau de bord, ce ne sont pas moins de 5 écrans qui se succèdent. Les deux latéraux affichent efficacement l’image des caméras de rétrovision. Celui face au conducteur rassemble les données utiles à la conduite, et les deux plus grands, d’une diagonale de 12,3 pouces, sont personnalisables pour se plier à tous les usages. Tout cela paraît un peu gadget, mais apporte une touche ostentatoirement technologique à la petite Japonaise.

La ville pour terrain de jeu Sous ses airs candides, la petite Honda cache des solutions techniques très sérieuses. Sa plateforme accueille une batterie de 35,5 kWh à refroidissement liquide placée dans l’empattement afin d’assurer un excellent

Honda e Advance PUISSANCE

154 ch

PRIX DE BASE HTVA

28.512,4 €

ÉMISSIONS DE CO2

0 g/km

TMC (BRUXELLES, WALLONIE, LEASING/ FLANDRE)

0 € / 61,5 €

TAXE DE ROULAGE (BRUXELLES, WALLONIE, LEASING/FLANDRE)

0 €/ 83,56 €

DÉDUCTIBILITÉ FISCALE

100%

ATN EMPLOYÉ

1.340 €

DÉPENSES NON ADMISES

227,80 €

COTISATION CO2

317,64 €

LOYER MENSUEL MOYEN

543 €

équilibre d’ensemble. Les 222 km d’autonomie WLTP sont plus que suffisants pour les déplacements en ville. Et, si nécessaire, il est possible de charger la batterie à 80% en 30 minutes seulement sur une borne de charge rapide jusqu’à 100 kW. Le moteur placé en position arrière sous le plancher de coffre permet de libérer tout l’espace sous le capot, et permettre ainsi un rayon de braquage record aux roues avant : 4,3 m ! La maniabilité est donc exemplaire, tout comme les reprises et accélérations assurées par les 154 ch du moteur de la finition Advance (136 sur la version de base). La e n’est cependant pas qu’une fashionista des beaux quartiers. Elle assure aussi des prestations honorables lorsqu’on s’aventure loin des agglomérations où sa vivacité se conjugue à un très bon niveau de confort en toutes circonstances. Reste que la Japonaise s’affiche plus chère que la Mini Cooper SE ; se rattrapant heureusement par un équipement ultra-complet de série. n

Sous ses airs candides, la petite Honda cache des solutions techniques très sérieuses

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La Peugeot 208 élue Car of the Year 2020 Lundi 2 mars à Genève, la Nouvelle Peugeot 208 a été élue voiture de l’année 2020 par 60 journalistes spécialistes européens. Le jury a salué sa gamme de moteurs, qui offre aux clients la liberté de choisir entre l’électrique, l’essence ou le diesel. Les jurés ont également plébiscité l’audace du design et de la technologie de la nouvelle Peugeot 208.

L’Alphabet Mobility Award 2020 annulé C'est une des conséquences de l'épidemie de coronavirus: Alphabet a décidé d'annuler l'organisation de son Alphabet Mobility Award 2020, nouveau nom de Lease Car of the Year.

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VAN MANAGEMENT

Ford Tourneo Custom PHEV

Hybridation, passeport pour le centre-ville Eh oui, tous les signaux l’indiquent, les véhicules à énergie fossile deviendront à moyen terme ‘persona non grata’ dans les centres-villes. Alors que bon nombre de constructeurs développent des ‘vans’ full électrique, Ford tente le pari de l’hybride rechargeable avec son Tourneo Custom. Découverte…

AUTEUR

Marc Demoulin

Alors que la livraison de colis dans les centresvilles explose sous l’impulsion d’un e-commerce de plus en plus florissant, un nombre grandissant de métropoles interdit l’accès aux véhicules polluants dans leur hyper centre. L’électrification s’étend donc naturellement aux véhicules utilitaires légers qui restent les mieux placés pour assurer ce type de livraisons.

Une fois la clé de contact tournée, on a peine à croire à cette cohabitation avec le moteur thermique tant les sensations sont celles ressenties en conduite full électrique. Nous avons réussi à parcourir une cinquantaine de kilomètres sur la batterie avant que l’essence ne prenne le relais pour une autonomie totale avoisinant les 500 km. Pas mal… Si les performances sportives sont sans surprise un rien mollassonnes, le confort des 8 passagers s’avère plutôt douillet. Moins douillette par contre l’addition finale, qui obligera le futur propriétaire à débourser 65.290 € pour la version de base (déjà sérieusement équipée). Soit plus de 20.000 € de plus que pour la version diesel correspondante. À vos calculettes !

Équation renversée Avec son Tourneo Custom, Ford prend le pari d’associer le petit moulin EcoBoost essence 1.0 litre à un moteur électrique de 93 kW (126 ch). Spécificité de cette technologie, le moteur thermique n’a pas pour vocation de propulser le train avant, mais bien de soutenir la batterie et prolonger l’autonomie.

Le Caddy de Volkswagen fait peau neuve Basé sur la plateforme de la nouvelle Golf, le Caddy de 5e génération adopte non seulement un tout nouveau look, mais adopte aussi ses nouveautés numériques. Sur les 19 systèmes d’aide à la conduite proposés, 6 sont entièrement neufs parmi lesquels le digital cockpit ou encore le Trailer Assist qui facilite les manœuvres de marche arrière lorsqu’une remorque est attelée. Toutes ses motorisations ont été mises à jour afin de réduire les émissions de CO2. Sous son capot, outre les motorisations thermiques diesel et essence, une version CNG sera présente au catalogue, tout comme une version essence à hybridation légère (e-TSI). Dans sa version utilitaire, les professionnels pourront bénéficier d’un volume de chargement de 3,3 m³ sur la version normale et de 4 m3 sur la version Caddy Maxi. Sa commercialisation est prévue à l’automne 2020.

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Dans votre prochain numéro… COLOPHON EDITORIAL TEAM Editorial Director: Marc Demoulin (mdemoulin@link2fleet.com) Editorial Manager: Damien Malvetti (dmalvetti@link2fleet.com) Contributors: Ferre Beyens, Félix Bouland, Eduard Codde, Tony De Mesel, Charles Demoulin, Ken Divjak, Nicolas Morlet, Maxime Pasture, Alain Trappeniers, Bert Troubleyn, Hermien Vanoost, Dirk Willemen Contributing experts: Bond Beter Leefmilieu, Jan Borré (Via Mobile), Daniel Debrouwer (Eurofleet Consult), KOAN Law Firm, Ward Martens (Eurofleet Consult), Frank Vancamp (KPMG), Bert Van Rossen (Via Mobile), Michel Willems (Mobilitas) Photographer: Sacha Cnockaert (Doubleslash) SALES & MARKETING TEAM Senior Communication Specialists: Marleen Neukermans (mneukermans@link2fleet.com) Sigrid Nauwelaerts (snauwelaerts@link2fleet.com) Communication Specialist: Daan Van Heesvelde (dvanheesvelde@link2fleet.com) Sales Coordinator: Claudia Lilien (clilien@link2fleet.com)

DOSSIER Coronavirus oblige, link2fleet a décidé de revoir entièrement le programme de ses évènements, mais aussi de ses publications pour les mois à venir. Avec le report des link2fleet forum & awards, initialement prévus le 18 juin, au 13 octobre prochain, le contenu de notre magazine du mois de juin a lui aussi dû être adapté. link2fleet vous proposera pour l’occasion une Edition Speciale 'Covid-19'. Par l’intermédiaire des résultats d’une enquête online réalisée auprès des gestionnaires de flotte, link2fleet décryptera pour vous les enseignements à retirer de cette crise. Pour chaque secteur fleet & mobility impacté par la crise, nous donnerons la parole à un expert qui analysera la situation avec tout le recul nécessaire. Quelles conclusions faut-il tirer ? Comment mieux anticiper une éventuelle future crise de ce genre ? Comment notre secteur se relevera-t-il plus fort de ce douloureux épisode ? Voilà quelques-unes des questions qui rythmeront cette édition spéciale. Ce magazine sera aussi l’occasion de revenir sur les conclusions de notre webinar du mois d’avril avec pour thème : « Comment continuer à gérer efficacement la flotte et la mobilité de mon entreprise dans un contexte de crise ? » Nous vous invitons dès à présent à compléter l’enquête sur les conséquences de la crise du coronavirus sur votre secteur et votre business, disponible via le QR-code en bas de cette page.

PRODUCTION Nombril Studio Production Managers: Gabrielle Pire & Christian Matriche EDITOR Claudia Lilien (clilien@link2fleet.com) Head of operations: Yannick Mathieu (ymathieu@link2fleet.com) BELGIUM OFFICE LINK2FLEET BELGIUM A Branch of MMM BUSINESS MEDIA & CO LUXEMBOURG sàrl Office : Grauwmeer 1/60 bus 59, B - 3001 Leuven Phone : +352 16 66 14 75 23 info@link2fleet.com © Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.

SUBSCRIPTIONS Contact : Claudia Lilien Subscription : 1 year - 79 EUR (clilien@link2fleet.com)

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LES SESSIONS EN 2020 Soucieux de continuer à vous apporter de l’expertise tout en évitant les rassemblements de personnes en cette période de crise sanitaire, nous vous proposons deux fleet dating sous forme de webinaires. Nous reprendrons les sessions du fleet dating live à partir de septembre.

28/05/2020 - WEBINAR - 11H30 > 12H30 Quelles sont les grandes leçons à retenir de la crise qui vient de frapper lourdement l’économie et notre secteur en particulier ?

11/09/2020 - LIVE - 7H30 > 11H00 Optimisation du budget de mobilité.

18/06/2020 - WEBINAR - 11H30 > 12H30 Comment calculer le TCO des motorisations alternatives ?

WHERE? Le fleet dating ‘sessions live’ s’installe dans divers lieux. Découvrez-les sur www.fleetdating.be

20/11/2020 - LIVE - 7H30 > 11H00 EV et motorisations alternatives.

PROGRAMME - SESSIONS LIVE 07H30 – 08H00 – 08H50 – 09H10 – 10H20 –

08H00 08H40 09H10 10H20 11H00

Accueil avec walking breakfast Présentation du thème par des experts Elevator pitch de 2 min. par partenaire Workshops et sessions Q&A Networking

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