OUTRE-MER grandeur Nature _ n°8 janvier-février 2022

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OUTRE-MER

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ACTU OUTRE-MER

© Simon Kofe

L’ASSEMBLÉE NATIONALE ADOPTE UNE RÉSOLUTION POUR LA CONSERVATION ET L’UTILISATION DURABLE DES OCÉANS

LA COP26 ANCRE L’OCÉAN DANS LES NÉGOCIATIONS CLIMATIQUES À l’issue de deux semaines de négociations, la COP26 a abouti au Pacte de Glasgow pour le climat. Ce texte finalise les règles de l’Accord de Paris et le rend désormais opérationnel. Il fait mention, pour la première fois, des énergies fossiles, appelant à « intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture (de CO2) et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles ». La journée du 5 novembre – Ocean Action Day – a permis de promouvoir le déploiement des solutions fondées sur « un océan sain et productif, pour un avenir résilient, respectueux de la nature et neutre en carbone ». La place de l’océan a été ancrée dans le Pacte de Glasgow pour le climat. Couvrant 71 % du globe, les mers et les océans jouent en effet un rôle majeur dans la régulation du climat à l’échelle mondiale, grâce à leur rôle de réservoir de carbone. Pourtant, ces écosystèmes ne sont pas épargnés par le réchauffement, et la hausse du niveau de la mer impacte de plus en plus fortement les peuples insulaires. C’est ce qu’a voulu rappeler Simon Kofe (cidessus), ministre des Affaires étrangères des Tuvalu, en prononçant son discours le pupitre dans l’eau.

Portée par Maina Sage, députée de la Polynésie française et Jimmy Pahun, député du Morbihan, la proposition de résolution n°4528 a été adoptée le 25 novembre à l’unanimité des députés présents. Le texte souligne la responsabilité particulière de la France en termes de protection des écosystèmes marins, et d’exploitation durable des ressources marines et côtières. La France possède en effet le deuxième domaine maritime mondial, avec une superficie de près de 11 millions de km2, dont 97 % en outre-mer, répartis dans quatre océans. Cette déclaration trouve une résonance particulière dans le contexte actuel des négociations « BBJN » (pour Biodiversity beyond national jurisdiction) portant sur la conservation et l’utilisation des ressources dans les zones marines ne relevant pas des juridictions nationales. La résolution adoptée invite à « la pleine participation à la négociation de tous les acteurs maritimes français, scientifiques, économiques et associatifs, avec une attention particulière portée aux représentants des départements et des collectivités d’outre mer ». Elle encourage la France à obtenir des accords ambitieux sur quatre thématiques majeures : les outils de gestion pour préserver la biodiversité et renforcer la résilience des écosystèmes – dont les aires marines protégées –, l’amélioration des connaissances sur l’océan, l’exploitation équitable des ressources génétiques marines et la promotion de l’aide au développement en matière maritime, notamment pour les États insulaires.

Dans l’outre-mer français également, les enjeux climatiques, notamment océaniques, sont majeurs : risque de submersion des îles faiblement émergées, amplification attendue des tempêtes et des cyclones, blanchissement corallien, atteintes à la biodiversité...

Dans la perspective du sommet international One ocean summit, qui se tiendra du 11 au 12 février à Brest, cette résolution traduit d’ores et déjà l’engagement fort de la France en faveur des océans.

+ d’info ici : Le Pacte de Glasgow pour le climat

+ d’info ici : Le texte de la résolution


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