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QUOI MA GUEULE ?
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ALLO MAMAN BOBO
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BON SANG DE BON SENS !
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COIN G
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COIN C
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ESSAIE ENCORE
JUSTE POUR RIRE
Un « cil » soit-il
Balance tes clichés !
Révolution de palais
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MÊME PAS MÂLE
Monsieur et le co(vide) de l’existence Foule contacts
TOI+ M O I + EUX
Kiffés et/ou mourir Pieds et poings levés
GENERATION Z
MALE ET DICTION
M’ENERVE 130 ÇA Closed café
Champignons à tous les étages
DOSSIER
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HOP HOP HOPE !
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ADOLES’CINQ
Remède de cheval Maison de JE
LE DROIT D’ABORD 112 J’AI DRH vs Z
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114 JURIDIQUE Faire son testament ne fait pas mourir
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LES « Z » DE A À Z
& OFFRIR 116 LIRE Pour adultes et enfants
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LES « Z » AU DIAPAZON
SORT ? 118 ON Culture
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LES « Z » & LEUR JOB
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LES « Z » & LA BANQUE
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LES « Z » & LEUR SMARTPHONE
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LES « Z » & LES MEDIAS
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LES « Z » & LA PLANETE
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LES « Z » & LA MOBILITE
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LES « Z » & LA POLITIQUE
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LES « Z » & LEUR ASSIETTE
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LES « Z » & LA MODE
98
LES « Z » & LA MODE
A l’abord d’âges ! Cordes sensibles
Work in progress ?
TOC TOQUES
Questions de fonds
HITS DU EAT 123 LES Le Binôme
Balance ton portable !
Le Belvédère
! 126 ÀPlatTAAAABLE ET dessert !
Flash info
Vert balisé !
129 ABONNEZ-VOUS !
Comment X et Z font-ils pour aller de A vers B ?
Tu votes ou tu votes pas ?
Insta clic, ça claque !
challenge
workin co-
g
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Les Z cuistots
reseaux
Au-delà des influences
« Z » & LA SPIRITUALITE 102 LES Il était une foi
SENS
« Z » & LA SEXUALITE 106 LES Appli, sex and geek
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S O M M A I R E OCTOBRE 2020
L’EFFET WAOUH DE L’I-PACE, selon Laurent Petit ! CLASSE, ÉLÉGANCE, AÉRODYNAMISME ET J’EN PASSE... NUL N’EST SENSÉ IGNORER LA PERFECTION TECHNIQUE ET ESTHÉTIQUE DE LA JAGUAR I-PACE, VÉRITABLE ÉGÉRIE 100% ÉLECTRIQUE DES CARROSSERIES BIEN BALANCÉES ! MENSURATIONS PARFAITES ET SO CONNECT’, ELLE CRÂNE SANS ÉTAT D’ÂME ET ELLE A BIEN RAISON !
Voiture européenne et mondiale de l’année 2019, voiture verte de l’année 2019 aussi, elle n’en finit plus de rafler les prix des défilés aux jantes bien huilées. Une silhouette de dingue, des courbes à en faire pâlir les plus affutées, la Jaguar I-pace ne
craint ni vent, ni prises d’air fourbes et déplacées. Equipée de 4 roues motrices et d’une accélération des diables, elle coiffe au poteau ses copines de col pour une virée sportive tout confort. Spacieuse, rationnelle et ultra silencieuse, elle se charge à la maison comme au boulot et répond avec culot aux plus écolos ! Et question éco-responsabilité, Il n’en fallait pas plus à Jaguar Annecy pour confier ce premier SUV Jaguar 100% électrique aux mains de Laurent Petit, Chef du Clos des Sens triplement étoilé, totalement conquis. Comme le souligne Eric Gigot, Directeur Général de Discover Group : “Nous avons de suite été séduits par la personnalité, les valeurs et les convictions de ce chef d’exception. Du tempérament, de l’émotion et de l’innovation, autant de socles communs que nous partageons
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au travers de nos univers, avec ce lien très fort qui nous unit : l’éco-responsabilité. Et c’est autour de ce lien que nous avons, cet été, initié notre collaboration, pour l’accompagner quotidiennement et avec fierté, dans la mobilité de son établissement Le Clos des Sens.” Laurent Petit, qu’est ce qui vous a convaincu dans la Jaguar I-Pace ? Cela fait 3 ans que je roule en voiture électrique et la nouvelle Jaguar I-Pace, avec laquelle je roule depuis quelques mois, ne dément pas à ce confort de conduite. Il y a ce côté exotique du flegme anglais, la culture de la différence qui donne l’impression d’élargir le champ des possibles. Mais j’ai surtout eu une vraie émotion, comme une madeleine de Proust. Je me suis retrouvé à 8 ans, en pleine fête foraine dans une auto tamponneuse. Cette saveur particulière d’appuyer sur cette petite pédale électrique qui a pourtant peu de garde mais qui, quand on est enfant, donne l’impression de démarrer sur les chapeaux de roues !
C’est un peu simplexe comme votre cuisine, cette émotion avec pas grand-chose et finalement beaucoup? Bien sûr ! On n’imagine tout le boulot derrière, les ingénieurs, les techniciens et quand on appuie sur la pédale, on est comme un gamin et c’est une bombe ! C’est de la simplexité ! Un énorme travail, une énorme réflexion pour un résultat pur, lisible, audible où tout parait simple, c’est cristallin et c’est parfait ! Et quand on arrive à l’écologie avec une telle performance, c’est comme décrocher 3 étoiles avec une tarte au chou, c’est fou. Vous êtes totalement séduit ? Elle m’a fait un effet Waouh ! Elle a du galbe, elle est racée et correspond parfaitement au logo de Jaguar. Des courbes, de la rondeur, c’est une séductrice avec une grosse personnalité et elle prend tout son sens parce qu’elle est propre et c’est essentiel. C’est un vrai coup de cœur physique ! PUBLI REPORTAGE - Crédits photos – Jules Jouaux Photographe
13, rue Jean Mermoz ANNECY-LE-VIEUX – 04 50 27 03 90 www.closdessens.com
Pas mieux...
EN COUVERTURE : © master1305 ACTIVMAG (supplément mensuel d’Eco Savoie Mont Blanc) Les Papeteries - Image Factory - 3 Esplanade Augustin Aussedat - Cran Gevrier - 74960 Annecy - 04 50 05 64 30 I Directrice de la publication, rédactrice en chef : Lara Ketterer - l.ketterer@activmag.fr Secrétaire de Rédaction : Victoire Barrucand - v.barrucand@activmag.fr I Design, maquette, montage PAO : Sophie Caquineau, Pauline Lebeau Attachées commerciales Haute-Savoie : Blandine Mathieu 06 60 60 24 94 - Savoie : Agnès Desplantes 06 51 01 20 58 - Nathalie Attinault 06 47 84 79 86 Suisse : Corinne Billet 06 89 65 09 09
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Extrait de la BD «Adoleschiante» écrite par Marie Donzelli, illustrée par Mademoiselle Caroline, aux Editions Delcourt Coordinatrice commerciale : Elisa Raddaz 04 50 33 35 34 DEVENEZ DIFFUSEUR ACTIVMAG : Direction diffusion et abonnement : Régis Buet 06 76 22 43 28 Rédaction : Victoire Barrucand - Nadia Bezzi - Cécile Boujet De Francesco - Magali Buy - Frédéric Charpentier - Estelle Coppens - Clémentine Delafontaine - Delphine Guilloux - Julie Hainaut - Nolwenn Huyart - Mélanie Marullaz - Béatrice Meynier - Christine Mouez-Gojon - Gaëlle Tagliabue - Marie Vaudage Impression Rotimpress I Distribution : Supplément de l’hebdomadaire Eco Savoie Mont Blanc. Marchands de journaux ACTIVES SAS filiale de SOPREDA 2 SA Edition, rédaction, publicité - B.P. 9017 - 74990 ANNECY cedex 9
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LE BOSS, C’EST VOUS ! Angoisses, doutes ou perte de motivation ? Pas de panique, Edgard Grospiron est là pour nous rendre sourire et conviction. Fort de son parcours de champion de ski de bosses over the top, il n’hésite pas une seconde à faire parler expériences et persévérance personnelles pour rouler la nôtre, de bosse. Donner vie à nos projets pro ou faire le grand saut perso, on cultive le tout est possible et to the go ! A travers des sessions en ligne accessibles H24 ET 7/7 à vie, 4 master classes essentielles sont au programme : partir à la conquête de ses rêves, pérenniser ses performances, rebondir après une crise, changer de vie. Parce qu’« On ne naît pas champion, on le devient ! ».
Anne Garidou
Et vous, vous avez l’œil ? Ça tombe bien ! Du 17 octobre au 5 décembre 2020, La galerie P o m e Tu r b i l à Thonon-les-Bains, s’habille des clichés d’Anne G aridou et Adrien Blanc, photographes aux Adrien Blanc univers exposés. Paysages de France en couleurs pour elle, noir et blanc et mouvance citadine pour lui, depuis leurs sensibilités contrastées, ils déclinent une production artistique en tirage unique ou très limité. Fan de photos ou de curiosité aiguisée, rendez-vous est donné pour un shoot de plaisir assuré ! Entrée Libre. Galerie Pome Turbil, 88 avenue des Ducs de Savoie Thonon-les-Bains. www.galerie-pome-turbil.fr
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Le mois d’octobre, symbole de lutte contre le cancer du sein, voit chaque année fleurir de nombreuses actions en faveur du dépistage et de la prévention. Cette saison encore, le groupe PVG et Cristal Spa s’engagent pour Octobre Rose en reversant des dons à l’association Les Crabettes, atelier créatif à Veyrier-du-Lac. Lieu de partage, il emmène les femmes atteintes de cancer ou en rémission, dans un monde de création artistique, une évasion salvatrice et régénérante qui fait du bien. Du 1er au 31 octobre 2020, le groupe PVG s’engage donc à reverser 15 euros sur l’achat d’un bon cadeau « Bien être » au Cristal Spa de l’Hôtel Au cœur du village à La Clusaz, ou sur un soin « la Femme Mythique » ou sur le « rituel aux 5 fleurs » au Cristal Spa de L’Impérial Palace à Annecy. Parce qu’1 femme sur 8 dans le monde se bat, soutenez les Crabettes de ce pas. Les Crabettes Atelier créatif : 25 bis chemin du Beauregard à Veyrier-du-Lac
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© Alexandra Battut
Cristal d ’Art
GO DAVY GO ! Le 15 et 16 octobre prochain, en Estonie, à la Saku Arena de Tallinn, ça va chauffer en cuisine ! Emmené par Davy Tissot, exchef étoilé du restaurant gastronomique Saisons à Ecully, le team Bocuse France participera au Bocuse Europe avant l’épreuve finale des Bocuse d’Or prévue à Lyon en juin 2021. Excellence culinaire, rigueur du dressage, détail dans le détail, c’est un travail d’orfèvre qui attend Davy, Naïs Pirollet, Arthur Debray, Nicolas Ferrand et Julien Dubois vendredi 16 octobre. Durant 5 h 35 et pas une minute de plus, Davy and co réaliseront deux épreuves distinctes en vue des plus hauts sommets de la gastronomie européenne et mondiale. On croise les doigts et on y va… Cocorico !!! Go go Davy, go !!! www.bocusedor.com
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ous avons environ 200 cils en haut et 100 en bas. Comme les cheveux, ils connaissent une phase de croissance (anagène), de stabilisation (catagène), et de chute (télogène). Un protocole qui dure 3 mois. Donc, rien d’anormal que nous en perdions quelques-uns chaque jour. Pour chacun d’entre nous, la densité est différemment fournie, la courbure inégalement accentuée, la repousse plus ou moins lente. Pas au même rythme que les cheveux de Raiponce !
DES SOINS AU POIL La qualité des cils, c’est souvent une question de génétique. Sa déficience peut également survenir à la suite d’une maladie, d’un stress, de traitements esthétiques agressifs renouvelés trop souvent tels des teintures, des permanentes, d’un démaquillage des yeux négligé… Pense surtout à hydrater tes cils. Moins ils sont secs, moins ils sont cassants. Trois mots d’ordre : stimule le bulbe pileux pour le renforcer : plus il est fort, plus le cil qu’il porte, est fort. Gaine et fait briller : rien de plus efficace que la sacro-sainte huile de ricin. Ce composant végétal gorgé de vitamine E et de minéraux renforce le bulbe et gaine le poil. A appliquer le soir à l’aide d’un mini TU LES TROUVES goupillon, ou une brosse à mascara aseptisée. Masse TROP COURTS, également tes paupières pour activer les bienfaits hydratants par capillarité. Pour les stimuler : la vaseline TROP RAIDES, TROP massée au ras des cils supérieurs au quotidien accélère FINS, PAS FACILES aussi la repousse des cils. D’autres actifs sont présents À DOMPTER. ON (kératines, peptides…) dans des mascaras à utiliser dans ta routine make-up. Et, forcément, l’étape inconTE DIT COMMENT tournable : le démaquillage bi-phasé (mi-eau, mi-huile) LES BOOSTER, LES qui souvent passe à la trappe.
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«CIL» soit-il
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PAR CHRISTINE MOUEZ-GOJON
Les « extensions » consistent à ajouter des cils artificiels en vison ou en soie (entre 150 et 200) aux cils naturels. Pas de risque d’allergie, ni d’asphyxie du bulbe pileux. Résultat spectaculaire qui se mérite car la séance de pose dure une heure, les retouches à renouveler toutes les trois semaines, et un budget entre 50 et 100 euros. Solution médico-chirurgicale : la micro greffe de cils (prélèvement de greffons de cheveux). On te redessine une frange complète ou bien on te comble les manques. Compte entre 2000 et 2500 euros, l’intervention.
Pour bien recourber tes cils, pratique des mouvements en zigzag avec ta brosse. Dépose une couche épaisse à la racine et étire les extrémités avec très peu de produits. Mets ta couche de waterproof par-dessus le mascara pour le faire tenir plus longtemps. Maquille en alternance une fois par-dessous les cils et une fois par-dessus. Ils paraîtront plus épais. La manière de tenir la brosse peut faire toute la différence. En la tenant à l’horizontale et en l’utilisant avec des mouvements avant-arrière, tes cils sembleront plus denses.
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e c n a l a B TES CLICHÉS !
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e n’est un secret pour personne : notre société occidentale est obsédée par la minceur féminine. Il suffit de lire les magazines, allumer la télévision, scroller sur les réseaux sociaux. Résultat : les troubles alimentaires explosent aujourd’hui, selon la Fédération Française Anorexie Boulimie. Ils touchent aujourd’hui environ 8 millions de personnes en France. Les causes ? Diverses : biologiques, génétiques, sociales… Et sociétales, donc.
LE POIDS DE LA SOCIÉTÉ…* “Les femmes sont plus menues, les hommes plus forts, c’est biologique.” C’est faux. C’est le cliché parfait favorisant l’objectivation des femmes. De nombreuses études et spécialistes – dont l’anthropologue Priscille Touraille – ont montré que le dysmorphisme entre les femmes et les hommes n’était pas dû à une différence biologique mais à une ségrégation nutritionnelle ; la discrimination alimentaire était déjà présente à la préhistoire : les hommes chassaient le mammouth, laissaient les miettes aux femmes, se gardant les meilleurs morceaux. L’imaginaire collectif s’est ainsi formé : “les femmes sont naturellement plus fines”. Et pour répondre à cette (fausse) image, les femmes voient leur perception de la réalité altérée. Et, parfois, de leur corps. Pour devenir, ainsi, parfois, anorexiques. L’idée ? Ne pas prendre de poids, par tous moyens, que ce soit par une restriction alimentaire, l’utilisation de diurétiques, une hyperactivité physique, des vomissements… Résultat : un amaigrissement, souvent accompagné d’un déni de cet amaigrissement, lequel, à terme, peut avoir de graves conséquences sur le cerveau (troubles cognitifs), le cœur (bradycardie), les reins (insuffisance rénale), les hormones (aménorrhée)… Et aggraver leur santé mentale, ces personnes se voyant stigmatisées et souvent incomprises.
… ET CELUI DES PRÉJUGÉS
© Mykola
Ça non plus, ce n’est un secret pour personne : beaucoup de gens ont un avis sur absolument tout, sans avoir connaissance de rien. Juger, préjuger, et faire du mal, donc. Les anorexiques ne dérogent pas à la règle. “Tu es trop grosse pour être anorexique”, “Mange, c’est pas compliqué !”, “J’aimerais être comme toi.” Des phrases anodines, en apparence. En apparence, seulement. Christiane, anorexique depuis une dizaine d’années, en fait les TROUBLE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE frais constamment. “Je suis consciente SE CARACTÉRISANT PAR UN REFUS DE LA PRISE de mon état, de mes carences, de ma DE POIDS PAR TOUS LES MOYENS, L’ANOREXIE maladie, et je me soigne pour cela, je suis suivie, mais ce n’est pas si facile, et j’en TOUCHE 1 À 2% DE LA POPULATION, ET ai marre d’entendre que je n’ai aucune PRINCIPALEMENT LES FEMMES. LES CAUSES ? volonté. J’ai peur de grossir, et je suis MULTIPLES. LES PRÉJUGÉS ? IDEM. consciente que c’est un problème. L’anorexie mentale est une maladie complexe. PAR JULIE HAINAUT C’est un combat de tous les jours” Et pour le gagner, les anorexiques ont besoin de bienveillance.
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*Ce n’est évidemment pas la seule explication de l’anorexie mentale, mais le poids de la société en est l’une de ses (multiples) causes.
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es champignons que vous allez dénicher très bientôt dans nos forêts adorent les milieux humides et acides. Il en va de même pour ceux présents dans notre système digestif. Dans un organisme sain, ils cohabitent de façon tout à fait pacifique avec les bactéries, pour constituer notre microbiote qui fait office de régulation. La clé de cette auto-régulation, c’est l’équilibre acido-basique.
Sous forme de moisissure, le champignon se déplace dans tout l’organisme à travers le réseau sanguin, pour se coller sur différents types de cellules. Il est possible de mesurer la quantité de champignons présents par un examen des selles auprès d’un laboratoire, mais il existe plusieurs signes qui ne trompent pas : ballonnements, gaz, alternance constipation/diarrhée, mycoses vaginales ou aux pieds chroniques, mauvaise haleine, fatigue chronique, endométriose, règles irrégulières…
INVASION CARACTÉRISÉE Dès lors que notre organisme s’acidifie, les champignons comme après une bonne pluie en forêt, se développent à toute vitesse, jusqu’à coloniser tout notre système digestif. Qu’est-ce qui peut favoriser cette situation ? Une mauvaise hygiène alimentaire (aliments trop sucrés, trop riches en gluten, produits industriels, alcool, tabac…), traitements d’antibiotiques à répétition, stress… Le candida albicans, et d’autres tout aussi sympathiques, mais moins connus, comme l’aspergillus ou le géotrichum se développent alors anormalement en envahissant et tuant les bactéries protectrices.
MALADIE MÉCONNUE, MAIS LARGEMENT RÉPANDUE ! La candidose digestive, mal diagnostiquée ou voire carrément ignorée, est bien plus répandue qu’on ne le croit. Une majeure partie de la population française serait touchée, ne serait-ce que par des mycoses aux pieds, ou des mycoses vaginales pour les femmes.
QUEL TRAITEMENT ? Pour se débarrasser du candida albicans, il faut l’affamer. Le champignon se développe particulièrement sur les levures et raffole du sucre. Il est donc conseillé de supprimer tous les sucres à l’exception de quelques fruits l’après-midi, ainsi que toutes les levures. Par contre, il craint les aliments suivants : ail, thym, basilic, betterave, aloe vera, huile de coco (acide caprylique). A introduire dans votre alimentation de base ! Il existe également plusieurs traitements, mais les principes actifs sont les suivants : extrait de pépins de pamplemousse, extrait de feuilles d’olivier, huiles essentielles de girofle, cannelle et origan, écorce de lapacho. Certains probiotiques sont particulièrement efficaces sur les champignons : lactobacillus helveticus, rhamnosus et acidophilus. Pour obtenir un résultat probant, une cure minimum de 3 à 6 mois sera le plus souvent nécessaire, accompagnée du régime alimentaire approprié. Une consultation auprès d’un naturopathe peut s’avèrer nécessaire.
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oyons clairs, nous parlons ici uniquement du « french kiss », avec la langue et tout et tout, pas du poutou à mémé le jour de Noël. A 15 ans, vous invitiez votre flirt au ciné et, le cœur battant la chamade, vous espériez le galocher goulûment avant le mot FIN.
MAIS QU’EST-CE KISS PASSE ? Aujourd’hui, quadras en couple depuis des lustres, ça fait belle « luette » que vos bouches ne s’emboîtent plus. Vous vous effleurez à peine les lèvres le jour d’une Saint Valentin à la terrasse de la brasserie « Lippe » ou au fond d’un « smack-bar ». Dans le meilleur des cas, quelques bisous en guise de préliminaires de préliminaires et basta. Pas terrible pour enflammer les corps. Une situation encore aggravée par le contexte anxiogène actuel. Avec le masque, la perspective de téter la gargarousse à un crush semble reléguée aux oubliettes. Pauvre Robert Doisneau, son fameux « Baiser de l’hôtel de ville » semble appartenir à la préhistoire ! Quel paradoxe ! En effet, si la bouche est sous-investie sexuellement (les tutos sur YouTube destinés à améliorer vos performances buccales sont plutôt rares), elle continue pourtant à être mise sur un piédestal dans la société. Comme symbole d’amour romantique, de happy end dans les films ou contes pour enfants.
EMBRASSER POUR EMBRASER Tout cela est très fleur bleue, mais pour réintégrer le « bouche-à-bouche » dans votre répertoire sexuel, il va falloir le sortir du monde des bisounours… Considérez-le comme un véritable acte sexuel, un truc sérieux, plus intime encore que la pénétration. Pour certains chercheurs, embrasser l’autre, longuement, avant, pendant ou après l’acte, accroît l’excitation et l’attachement. Une sécrétion d’endorphines et de phéromones susceptible de vous emmener au 7e ciel. Un excellent baromètre de compatibilité sexuelle, capable d’augurer positivement (ou pas) de la suite des événements.
n o i t u l o Rév
DE PALAIS
COMMENT DEVENIR UN AGITÉ DU BUCCAL ?
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Inutile de se mettre la pression, la recette du plaisir en bouche est assez simple. Lenteur, délicatesse, variation d’intensité, et le tour est joué. Il n’y a pas vraiment de technique, parce que le baiser se construit à deux, en suivant ses sensations. Il ne s’apprend pas, il se vit. Petit bémol : on évitera de fourrer brutalement sa LES QUESTIONS SONT SUR TOUTES LES LÈVRES. langue dans le gosier d’en face. Vous n’êtes pas un POURQUOI LE BAISER EST-IL À CE POINT SOUSIndien à la conquête de la glotte de la squaw. De même, faire la machine à laver avec sa langue, ou se UTILISÉ DANS LA SEXUALITÉ UNE FOIS PASSÉS LES prendre pour le Candéloro du patin en enchaînant PREMIERS ÉMOIS DE L’ADOLESCENCE ? COMMENT les triples axels buccaux n’est pas une bonne idée. RÉ-ÉROTISER CET ÉCHANGE DE FLUIDE, DONT LES Alors, ce soir, laissez tomber Netflix, mettez un peu de Gilbert « Bécot » en fond sonore, et dégustez une BIENFAITS POUR LE COUPLE SEMBLENT ÉVIDENTS ? bonne petite « fricassée de museaux » avec votre PAR MARIE VAUDAGE chéri.e. Dessert en plus, si affinités.
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IL SEMBLERAIT QU’UNE PARTIE DE NOTRE
CERVEAU, QUI N’A PAS VRAIMENT ÉVOLUÉ DEPUIS DES MILLIONS D’ANNÉES, NOUS PILOTE VERS LE MEILLEUR (SUR LE MOMENT) ET LE PIRE (À TERME). PAR NOLWENN HUYART - ILLUSTRATION SOPHIE CAQUINEAU
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milliards d’êtres humains sur Terre qui recherchent la croissance dans tous les domaines. Au grand dam de la planète. Si la raison nous dit bien qu’il y a un truc qui cloche, notre instinct de survie nous pousserait à nous auto-détruire. Sébastien Bohler, docteur en neurosciences, explique, dans « Le bug humain » qu’il y a un problème de conception dans notre cerveau. Son centre, le striatum règne en maître. Sa tâche est de remplir 5 objectifs de survie, et celle du cortex -notre cerveau analytique- d’exécuter ce qui est inscrit au programme : manger, se reproduire, obtenir des informations sur le monde autour de soi, rechercher un statut social élevé, et le tout, en ne fournissant pas trop d’efforts. Et si le cortex fait ça bien, il recevra un shoot de dopamine, neurotransmetteur qualifié d’hormone du bonheur. Le hic, c’est qu’il lui en faut toujours plus, au risque de devenir addict.
ENGOUFFRE, COPULE ET ÉCRASE LES AUTRES Cela dit, sans striatum, nous ne serions pas là aujourd’hui. La sélection naturelle n’a conservé que ceux qui avaient un striatum fonctionnel. “Va, mange autant que tu peux, car la nourriture n’est pas donnée dans ce monde. Va, copule autant que tu peux, car tu pourras transmettre tes gênes à la postérité. Va, montre-toi plus important que les autres, car tu t’assureras des ressources matérielles et des partenaires sexuels. Va, avale autant d’informations que tu peux sur le monde pour augmenter les chances de t’en sortir. Et fais cela plus que les autres, car sinon tes gênes seront submergés par ceux de tes concurrents.”* Tout en s’économisant, parce que c’est cela qui libère la dopamine ! Le boom technologique dans tous les domaines, depuis le siècle dernier, est au service de notre désir de surconsommation. Et ce désir-là, aussi fou que cela puisse être, nous conduit à notre perte.
UN CERVEAU PAS ÉCOLO Pour Sébastien Bohler, notre cortex (qui prend conscience du problème) est à la botte du striatum (assouvissement de nos désirs fondamentaux). “La production d’1kg de viande bovine coûte 15 000 litres d’eau à la planète, et dégage environ 20 kg de dioxyde de carbone dans l’atmosphère”, soit l’équivalent d’un trajet de 300 kms en voiture. Même si l’OMS signale en 2016 qu’on meurt plus sur Terre de suralimentation que de dénutrition, nous continuons à nous empiffrer parce que notre striatum nous pousse à le faire encore et toujours plus. Alors, faut-il changer notre cerveau ? Ou plutôt envisager d’entraîner un contrôle sur lui. Les exercices de Pleine Conscience libèrent de la dopamine sans consommation supplémentaire, comme le fait de partager son argent avec quelqu’un, serait dopaminergique. Surtout chez les femmes !
Biblio : *« Le bug humain » de Sébastien Bohler Ed. Robert Laffont
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/ O N LY G I R L S E S S A I E E N C O R E /
Q
ui ne s’est jamais rêvé en karatéka auguste enfilant son karatégi impérial (kimono pour les incultes) pour y visser sa ceinture d’un geste noble et ainsi se dan-er au centre du dojo ? Même s’il n’est jamais trop tard pour bien faire, j’ai troqué mes fantasmes pour un legging et des baskets, flambant neuves (à force il a bien fallu investir) et choisi l’alternative du body karaté, un mix d’enchaînements rythmés et de techniques de karaté, pour m’y mettre.
AU TAPIS ?
PIEDS & s é v e l POINGS
C’est en retard et déjà suintante que j’ai rejoint le groupe de Margaux, déjà au taquet sur le parvis du Foyer d’Animation et de Loisirs de Thônes. En garde et en chaleur, je me suis postée direct sur mes ischios pour squatter encore et encore. N.D.L.R. : le squat est définitivement le mouvement qu’il va vous falloir intégrer une bonne fois pour toutes avant toute tentative de body-quelque chose ! Un poing en avant, l’autre sur le plexus en guise de protection, il n’a pas été difficile d’imaginer la cible potentielle à laquelle j’ai infligé 12 séries de 8 directs, 16 uppercuts et 24 coups de pied retournés, en mode défoulement rageur. En toute maîtrise de soi, ça va de soi. Bon j’avoue, j’en ai donné des coups de tatane, en avant, en oblique, sur le côté… Et fichtre que ça fait du bien. Enfin sur le coup surtout, parce que H +48, je vous passe la séance de récup-massage à l’huile essentielle de Gaulthérie qui embaume (empeste ?) aujourd’hui la salle de bains et les crissements de douleur que les petites fesses peu charnues de Numérobis posées sur mes cuisses endolories m’arrachent encore.
CHORÉ DE COMBAT © nazarovsergey
S’il existe plusieurs types de body karaté, plus ou moins dynamiques et plus ou moins cardio, maîtresse Margaux, elle, se la joue carrément punchy. Ancienne karatéka accomplie et régulièrement placée sur les podiums de la coupe de France de Body Karaté, Margaux impose son style funky et ça dépote. En décomposant quelques gestes techKIAIIIIIII… NON, JE N’AI niques, en les accélérant et les enchaînant dans une TOUJOURS PAS DIT vraie chorégraphie de combat, le Shihan du tataMON DERNIER MOT ET mi qui dort en moi - tapie dans l’ombre sous une épaisse couche de flegme - s’est sentie pousser LA THÉRAPIE DU « CRI des ailes. A tel point que Margaux a vite remarqué QUI TUE » ENSEIGNÉE la hargne sourde qui gronde en moi et qu’elle m’a PAR MAÎTRE MIYAGI M’A promis que si je revenais, on essaierait cette fois les « battles ». Voilà une coach qui sait motiver ses MÊME REDONNÉ TOUTE troupes ! CONFIANCE POUR C’est en sautillant que je suis rentrée chez moi, The M’ACCROCHER ENCORE eye of the tiger dans les écouteurs, en véritable Rocky Balboa de la montée d’escaliers, les poings À L’IDÉE QU’UN JOUR en avant, manquait plus que le bandeau moite… JE SERAI UNE VRAIE Jusqu’à ce que je loupe la dernière marche… Aïe… SPORTIVE… UN JOUR… Kiaïe…
PAR GAËLLE TAGLIABUE
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+ d’infos : www.foyerdanimation.com
© George Mayer
En attendant la cryogénisation… PUBLI-REPORTAGE
L Photos : MCPix Photography.
a cryothérapie fait aujourd’hui partie intégrante des alternatives médicales qui font parler d’elle. Pourtant rares sont ceux qui connaissent vraiment l’étendue de ses bienfaits. Son champ d’action, très vaste, devient même un chaînon prisé au cœur des parcours associés et complémentaires à la prise en charge médicale. Installé dans un établissement médical annécien, le centre Cryo Advance élabore des protocoles d’accompagnement en relation avec des médecins pour permettre d’apporter des réponses à toutes sortes de pathologies : inflammatoires, douleurs chroniques, cicatrisation musculaire ou de la peau… L’accompagnement des sportifs est un autre domaine dans lequel la cryothérapie peut exercer tout son pouvoir, qu’il soit question d’agir sur la prévention des blessures, la recherche de meilleures performances ou encore la récupération musculaire et tendineuse. D’autant que le centre annécien détient une exclusivité en matière de technicité avec l’unique caisson d’oxygénothérapie hyperbare du secteur* permettant ainsi de combiner les techniques, que la pressothérapie ou la cryolipolyse viennent compléter. Passer la porte du centre Cryo Advance d’Annecy, c’est un peu entrer dans une bulle de douceur et d’écoute pour une prise en charge aussi pointue que personnalisée. Et cela tient autant à la philosophie de la marque qu’aux personnalités chaleureuses de Sabine et Jean qui ont tous deux expérimenté les bénéfices de la cryothérapie avant de se former pour en faire profiter le plus grand nombre. Pour les deux cryothérapeutes, chaque personne est unique et doit trouver ici l’accompagnement spécifique qu’elle recherche et regagner en qualité de vie. Car la cryothérapie permet vraiment de guider chacun sur le chemin du mieux-être en agissant sur les méfaits du stress, les problèmes d’insomnie, de fatigue chronique, de faiblesse immunitaire ou circulatoire dont on sait à quel point ils peuvent devenir sclérosants au quotidien. Une façon de retrouver l’intelligence du métabolisme physique et de créer une véritable boucle réflexe, cercle vertueux du bien vivre.
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/ JUSTE POUR RIRE MÂLE & DICTION /
R U E I S N O M
et le co(vide) de l'existence
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onsieur voit que ça mouline sous les mèches blondies : le débat s’annonce… Pas de bol ! Le soir où l’Équipe de France joue pour l’UEFA Nations League ! Deux choix s’offrent à lui : soit chausser ses yeux de cocker – “oui, oui, bien sûr, tu as raison.” – en allumant la télé, soit raconter qu’il a oublié de passer chez Maman et foncer regarder le match chez Alain ! Dans les 2 cas, il y aura représailles avec au minimum 1 semaine de gueule + migraine/grève du consommable… Loulou décide sagement de faire l’impasse sur la première mi-temps pour ménager sa chèvre en restant chou !
MADAME COMPTE SUR SES DOIGTS BAGOUZÉS : « TU TE RENDS COMPTE QU’IL Y A SEULEMENT 6 MOIS, NOUS
oublié comme c’était jouissif de tenir le volant de ta Mini, même dans les bouchons du quai de la Tournette !”
Le naturel revient toujours au galop ! Comme la deuxième vague ? Madame, qui a trempé son caracET QUE CHAQUE SOIR C’ÉTAIT L’ANtère dans du vinaigre ce matin, ne NONCE DES DÉCÈS ! ON ÉTAIT ALORS lâche pas l’affaire : “On a eu deux PERSUADÉS QU’APRÈS LE COVID, mois pour constater que c’était génial de ne plus courir, que la vie NOUS ALLIONS ENFIN POUVOIR était belle même sans aller sur la CONSTRUIRE UN MONDE zone d’Epagny, que le télétravail MEILLEUR ! » ELLE RICANE… faisait gagner 2 heures par jour – bon, oui, je sais, à condition « TOUS ENSEMBLE !!! » d’avoir casé les gamins chez son PAR FRÉDÉRIC CHARPENTIER ex - et finalement voilà que la ILLUSTRATION SOPHIE CAQUINEAU pression remonte pire qu’avant : dis-moi, qui va rembourser les Monsieur va devoir jouer au con, finement… 100 milliards qui ruissellent ? Tes amis amish ou les 5 G ? Il attaque : “Ben oui ! C’est toujours comme ça ! Les bons Non, ce sera bibi comme d’hab !” - Loulou grommelle : “Mais sentiments, c’est comme le Coup d’Un Soir : il est permis de moi aussi, j’ai envie de changer le monde, darling, pourtant changer d’avis le lendemain matin, quand t’es débourré ou je ne suis pas un Purédur, un jour je reprendrai l’avion ! D’ailque la fille se lève sans maquillage… On n’allait pas continuer leurs, oui, je le confesse : j’ai replongé… Ce midi, j’ai dévoré à mener une existence de bulot accroché à son attestation de un 280 Original chez Mac Do, et putain que c’est bon, cette sortie ! Fallait bien que la vie reprenne !” - Elle : “Oui, mais pas saloperie ! – puis perfide – et sans vouloir cafter, j’ai croisé comme ça ! Tu te rappelles mon Loulou, on prenait le temps en ville tes copines anti-mondialisation, apparemment en de penser, de réfléchir, de marcher 1 heure, on mangeait stage de réadaptation/apéro/shopping, elles étaient bien bio, on déconsommait, on saluait les voisins en souriant ! allumées de la carte bleue, pour des nanas qui voulaient la Pourquoi c’est oublié tout ça ?” - Lui : “Parce qu’on était mettre en veilleuse…” terrifié, le pangolin et la faucheuse toquaient à nos portes, Madame lève les yeux au ciel, il en profite pour tenter la alors on a paniqué, on l’a joué Bisounours pour gagner notre crucifixion : “Respire, tout va tellement mieux, regarde le paradis ! – il tord son visage – mais l’Homme est un loup foot : ils avaient droit à 4 joueurs positifs par équipe il y a pour l’Homme, alors quand la cage s’ouvre, il bondit sur son une semaine et maintenant c’est 10. La semaine prochaine bifteck !” - Elle grimace : “Quelle déception ! Où sont-ils les ce sera 20 + l’arbitre ! Si ce n’est pas de la bonne gestion courageux qui voulaient revendre leur voiture pour continuer de crise sanitaire, ça ! Allez, femme, prépare-nous l’apéro et à écouter les oiseaux ? Ou les futurs-nouveaux-écolos qui ne passe-moi vite la télécommande, ça urge, la France a besoin juraient que par le vélo ?”- Il riposte : “Arrête ! Tu avais juste de moi… !”
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Annabel Brourhant
UNE FEMME SUR DEUX EST TOUCHÉE PAR UNE DÉPRESSION PLUS OU MOINS PROFONDE APRÈS LES TRAITEMENTS CONTRE UN CANCER. POUR LES ACCOMPAGNER, L’ASSOCIATION HOPE ET ANNABEL BROURHANT, ANCIENNE JOURNALISTE, ARTISTE PEINTRE SURVOLTÉE ET ÉQUI-PÉE, LÂCHENT LES CHEVAUX. PAR MÉLANIE MARULLAZ
A
quelques jours d’Octobre Rose, elles sont 12 à participer à l’un des stages proposés gratuitement chaque année par Hope. Il y a Marion, 31 ans, qui rend visite à d’autres malades dans les hôpitaux du sud de la France, “parce que quand je serai capable d’écouter les gens qui vivent ce
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que j’ai vécu sans l’associer à moi, ça ira…” ; Véronique, 39 ans, marcheuse émérite qui a vaincu le Grand Paradis et le Mont-Blanc, à qui tout le monde dit qu’elle est forte, mais qui réclame le droit de ne pas l’être ; Audrey, 36 ans, qui ne dit rien à la maison pour protéger ses deux enfants ou encore Cynthia, 42 ans, fiancée au moment
du diagnostic, mais : “le cancer a eu raison de nous, il m’a volé du temps, des années”. Chacune vient déposer son histoire, ses douleurs, ses colères contre ce coup du sort, “coup de pied au cul” ou “coup de tonnerre”, cette grande “injustice” qui a bouleversé leur quotidien et le bouleverse encore. Et si chaque parcours est unique, une connexion se noue quasi instantanément entre toutes ces femmes, comme un lien invisible que
e d e d è m Re
© Emmanuel Berrod
cheval
la maladie aurait tissé. “On connaît l’importance du groupe, le fait de se rencontrer et de se dire qu’on n’est plus seule”, rappelle Annabel Brourhant dont la chambre, à l’hôpital, ne désemplissait pas de copines. Elle s’est sentie “tellement soutenue par cette force, cette solidarité” qu’elle a eu envie de la partager.
LE PIED À L’ÉTRIER Annabel est une cavalière passionnée depuis l’enfance, qu’elle a passée
à chevaucher dans les bois et les prés de Saint-Cergues, à côté d’Annemasse. Une première vie de journaliste TV l’éloigne du Genevois, elle anime d’abord des émissions pour la Cinquième, France 3, LCI puis pour la RTBF à Bruxelles. Ce sont les pérégrinations professionnelles de son homme qui ramènent la famille aux abords du Léman, il y a une quinzaine d’années. Malgré ce retour aux sources, Annabel est formelle, elle ne vivra pas à Saint-Cergues. Mais ses rêves de petite fille la rattrapent dans les ruines du Château de Neydens, où, petite, elle traînait souvent les sabots. Le bâtiment attise convoitises et plans de promotions, Annabel convainc pourtant la mairie de la laisser tenter une rénovation et la construction d’écuries, entourées de chemins et de milliers d’arbres. En 2014, elle a 44 ans et quatre enfants quand son projet est validé… Et son cancer du sein diagnostiqué.
force de parler plus juments que traitements, tout en voyant les écuries se construire, la patiente et son spécialiste envisagent d’y accueillir des femmes que le crabe a pincées et qui, pour une grande majorité, se retrouvent en dépression. Quand elle a un coup de mou - ce qu’on n’imagine même pas quand on voit cette « tornade blanche » en mouvement -, Annabel, elle, peint ou monte, pour se vider la tête. Alors en 2017, ils fondent Hope, pour Helping wOmen by Painting and Equestrian Experience. “Ce nom, c’est le fruit d’un brainstorming familial”, sourit-elle. “Mon mari m’a dit : « choisis quelque chose d’international, parce que te connaissant, ça va se développer ! ».” Au programme de l’asso, des événements et des partenariats, pour financer une journée de découverte alternant équi- et art-thérapie, et quatre demi-journées de suivi, dans l’une ou l’autre des disciplines.
CHEVAL DE BATAILLE
EN ÉQUI-LIBRE
Devant la liste d’oncologues qu’on lui propose, elle ferme les yeux et plante le doigt sur le nom de Nicolas Chopin, chirurgien à Léon Bérard, à Lyon, et cavalier lui aussi. “Du coup, je ne crois plus du tout au hasard !” s’amuse-t-elle. “Je déclare la maladie au moment où les écuries se font, et plouf, je tombe sur un médecin qui monte à cheval… C’est comme si j’avais eu le cancer pour faire ça, pour créer l’association !” Parce qu’à
Dans le manège ce matin, c’est avec Arizona qu’Audrey, 47 ans aux très beaux cheveux gris-blanc, s’est laissée aller. “Je ne m’attendais à rien de particulier, mais j’ai été surprise par ce que j’ai ressenti : la chaleur qui se dégageait de l’animal, très calme, à l’aise, vraiment posé sur ses pattes arrière. Je n’arrêtais pas de le toucher, j’ai fermé les yeux, et j’étais toute seule avec lui, le monde s’arrêtait.” Autour d’elle, il y a pourtant Pile Poil,
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le demi-poney dont les grands yeux doux ont conquis Sylvie, la psychologue, et Magie, l’Alezane d’Annabel Brourhant. “Les juments sont souvent moins câlines”, explique-t-elle. “Magie était un peu fougueuse quand je l’ai eue, elle ne me ménageait pas, me collait contre le pare-bottes (paroi du manège), mais quand je l’ai remontée, trois semaines après ma reconstruction mammaire, elle était complètement à l’écoute. Là, elle regarde les femmes, se tourne vers elles. Et demain, après avoir reçu toutes leurs émotions, elle sera complètement HS !” Cheval vidé, âmes rechargées !
MODE HOPE-RATOIRE
© Emmanuel Berrod
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“Et nous aussi, ces journées nous rechargent !” complète Nicolas Chopin, le chirurgien, qui est là pour répondre aux interrogations des stagiaires. “Ici, ce ne sont pas des malades, on sort du cadre formaté de l’hôpital. Et même si je suis l’empêcheur de tourner en rond, très cartésien de par mon métier, à l’opposé des médecines alternatives, je sais aussi que la médecine classique ne se suffit pas à elle-même, qu’il faut du soutien psychologique dans l’avancée du parcours de soins. Globalement, en partant d’ici, les femmes vont bien, mais est-ce que ça durer ?” Signe des temps, et de la considération croissante pour ces alternatives, l’université de Metz voudrait justement monter à Saint-Cergues une étude clinique pour en mesurer les effets, et Hope a ouvert, mi-septembre, une antenne en région parisienne. De quoi être Hope’timiste !
N du 7 au 10 octobre : exposition itinérante « Cicatrices - Portraits de femmes » par Emmanuel Berrod, à l’Espace 55 à Poisy.
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© Emmanuel Berrod
+ d’infos : hope-association.com N le 3 octobre, La Foulée Annemasse s’unit à Hope afin d’organiser les Foulées Roses, autour du Château de Neydens - marche nordique, courses enfants et relais adultes - Inscriptions : l-chrono.com/inscriptions-foulees-roses
/ J U S T E P O U R R I R E M Ê M E PA S M Â L E /
DEPUIS N DOUTAIS ’E M JE , E U O ST BON J’AV T SO SEXY, E MON AMAN S, E M JA , E Y TE UN B À OP R TISME. DE LÀ O X E L’ E IM A NE MARIÉ ET E PLUS QU’U URE DE MASS LT U C E N N U U’U POUR E... IL N’Y A Q E RAISONNÉ R U LT U IC R AG CÉ... CHE MAL PLA COUP DE BÊ LI BUY PAR MAGA
E L U O F ACTS
T N CO 28
BLABLA STAR On démarre par les banalités d’usage, son état de forme, la couleur du ciel, son plat du jour et toutes superficialités dont il n’a strictement rien à faire. Il communique plutôt string, tanga et claque au cul, pour le reste. Il ne s’intéresse à rien, répond par emojis et même s’il abuse, il a toujours une excuse. En bonne quiche, je me dis qu’il est sûrement préoccupé... le pauvre. Ça me reste toujours un peu en travers, mais un décontractant plus loin, je respire et puis j’oublie... On embraye.
BRANLE BAS DE CON BAS Soudain, tout s’affole. Il m’envoie un “j’ai envie de toi” avec 3 flammes, une langue et 12 points d’exclamation, pompelup, c’est la fête ! Je dégaine une première photo, soft, qu’il n’imagine pas que c’est du tout cuit – quiche#2 –, il répond par un cliché bien moulé qui fait hmmmm.... Grrrr proéminant, j’enlève le haut et j’attends... J’attends... Mais qu’est-ce qu’il fout ? Il met un de ces temps!! Il n’est quand même pas en train d’astiquer sa perche ? Ce serait vraiment grande classe ! Et pourtant il se connecte... Mais qu’est-ce qu’il branle ? Le doute m’habite à défaut d’autre chose. J’hyper ventile, je passe au Xanax, au Chardonnay cul sec.
FILET DE PERCHE Quand un “oui bébé c’est bon ça...” me ramène à la vie. Et la suite défile. Une série de petits mots tous plus attentionnés les uns que les autres, qui ont envie de faire des trucs, d’y mettre les doigts, la bouche et le reste, des bafouilles salasses qui déboîtent et qui donnent chaud !!! Aaaaahhhh, mais il me faisait languir le coquin... Je ne savais pas que je lui faisais un tel effet !!! Le grand saut par contre, j’men serais bien passé.
SALADES RUSSES
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l faut dire qu’il a une vie plutôt décousue, une carrière de perchiste de haut niveau qu’il mène avec brio, un talent de pointe, et c’est peu de le dire. Ce jour-là, il avait une série de tests pour les championnats du monde et son besoin d’émulation pour sauter au top de ses capacités était torride. Rendez-vous virtuel programmé, on se retrouve comme prévu pour un combo texto, sexto et plus si affinités, histoire de l’émoustiller et de lui donner de l’élan. Tu m’étonnes !!!
Il a commencé à parler de ma taille de guêpe, à vouloir défoncer ma cambrure de rêve et mon charme soviétique 95D de grosse S....... en me chopant par la crinière !!!! OOhhh, on se calme là !!! Mon charme de quoi ???? Mais je ne suis pas russe du tout !!! Non mais il ne serait pas en train d’écrire à une autre, là ? C’est là que mon cerveau a défibrilé. J’ai pris des bouffées de chaleur, un second Xanax, un sac en papier, une douche froide, un couteau, des sueurs et des palpitations jusque dans les oreilles, je ne sais pas si c’est mon sang espagnol ou ma taille plutôt cassoulet, mais je l’ai DEFONCÉ : “petite erreur de sautoir on dirait… Pas besoin d’entraînement, ni d’élan pour faire THE bond, James, t’es bien champion du monde !”
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IL Y A CEUX QUI GARDENT TOUT, PODS DANS LES OREILLES ET MÈCHE DEVANT LES YEUX. ET CEUX QUI NE CACHENT RIEN, À L’AISE DANS LEURS CONVERSE®. TOUS, ILS ONT DES INTER© zinkevych
ROGATIONS, DES INQUIÉTUDES, DES DOUTES, QUE LE CINQ À CRAN-GEVRIER, ACCUEILLE SANS FILTRE, DE 11 À 21 ANS. PROPOS RECUEILLIS PAR MÉLANIE MARULLAZ
“
Je cherchais des personnes pour me comprendre, m’aider à avancer, passer un cap que je n’arrivais pas à passer toute seule.” En février dernier, Lucie, collégienne annécienne de 14 ans, est confrontée à un événement qu’elle qualifie “d’assez grave”, suffisamment en tous cas pour qu’elle n’ait pas envie de s’en ouvrir à la première journaliste qui passe. Mais
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elle en parle avec ses parents, ils font ensemble “tout ce qu’il faut” sans pour autant réussir à trouver de solution au problème de l’adolescente. Ils toquent alors au Cinq, pour en discuter avec d’autres adultes.
DÉCO DÉCLIC Le Cinq, c’est la 116e Maison des Adolescents (MDA) en France, 2e en Haute-Savoie après celle de
Vetraz-Monthoux. Elle a été inaugurée en décembre 2019. Et comme son nom l’indique, c’est avant tout une maison, avec, au 1er niveau, son salon au mobilier chiné, son coin bar pour boire un thé en musique et son armoire customisée par le collectif Art by Friends ; à l’étage, sous la toiture, chaque professionnel a choisi la décoration de son bureau comme il l’aurait fait pour sa chambre, avec du bleu canard, du
Maison de J E orange, du violet, des photos et des citations, pour un ensemble vivant, lumineux et ultra personnalisé. “Si nous, on se sent bien ici, on peut accueillir bien les ados et leurs parents”, résume Nathalie Magnin, coordinatrice du lieu. “La déco – comme les petites scènes de vie représentées sur des étagères par des Playmobil® - est un motif d’échange, une amorce de conversation, elle interpelle…
Une jeune fille nous a même dit un jour : « si je travaillais ici, je prendrais des selfies toute la journée ! »”
PORTE OUVERTE “La grande idée, c’est qu’on peut venir de manière spontanée,” explique Aurélie, la psychologue. “Juste par curiosité, ou parce qu’on est bloqué, on pousse la porte. On vient voir ce qui s’y passe, on peut déposer
quelque chose, une incompréhension, une préoccupation, et quelqu’un en accuse réception.” Le postulat de base ? “Le fait que grandir n’est pas facile” ajoute Nathalie Magnin, “qu’il n’est pas évident de se positionner en amitié, en amour, ou dans la vie en général, si on ne trouve pas à qui parler sans jugement et sans idée préconçue. C’est pour ça que le premier contact n’est pas un
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/ ADOLES’CINQ /
entretien, mais une rencontre de personne à personne. On se pose, on discute puis on réfléchit en équipe à une association éventuelle avec un professionnel.” Avec des éducateurs, psychologues, psychiatres, infirmiers, mais aussi spécialistes des consommations (tabac, alcool, cannabis…) ou médecins du planning familial, tous les échanges que propose le Cinq sont gratuits, anonymes si souhaité et sans autorisation parentale – un tiers des adolescents se présentent d’ailleurs seuls. Comme sur un bateau, chacun prend son quart de surveillance, de disponibilité.
CINQ SUR CINQ “Au Cinq, nous ne mettons pas en place de soins dans la durée,” précise toutefois Nathalie Magnin, “nous sommes un premier lieu d’accueil, mais on n’initie pas de protocole ou de prise en charge. Par contre, nous faisons partie d’un réseau, dans lequel nous aidons les jeunes à circuler de la manière la plus fluide possible, si nécessaire, nous les redirigeons vers les lieux appropriés.”
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Ici, l’accompagnement se fait en moyenne sur trois rendez-vous, sans aucune obligation, sans cadre rigide, avec une adaptation au cas par cas. Lucie, elle, a d’abord rencontré la psychologue, puis elle a continué à discuter avec d’autres intervenants, dont Sylvie, l’éducatrice, par téléphone : “je me suis dit que je pouvais leur faire confiance, qu’ils s’y connaissaient dans les histoires d’ados. On m’a énormément écoutée, on m’a donné des conseils pour améliorer la situation et faire attention, et depuis, je me sens plus en mesure de gérer.” Si le décor est convivial, l’ambiance détendue et bienveillante, les numéros de portable communiqués volontiers, pas question cependant d’essayer de séduire les ados, de faire les « djeuns ». Le Cinq offre à leurs incertitudes un ilôt de stabilité. “Mais quand il y a une certaine confiance, il peut y avoir du mouvement”, nuance Philippe, l’infirmier. “On a le droit de ne pas être d’accord, le conflit peut être intéressant. C’est comme la tectonique des plaques, quand elles se frottent, elle peuvent s’écrouler ensemble ou
- TRAVAIL D’éQUIPE Pour soutenir la charpente et consolider les fondations d’une maison, il faut des appuis, physiques, politiques et pécuniers. Le Cinq est donc financé par le Centre Hospitalier Annecy Genevois (CHANGE), l’Agence régionale de santé (ARS), le Département et la Ville d’Annecy. Il travaille également avec d’autres partenaires, dont l’Académie de Grenoble, le Ministère de la Justice, l’Ecole des Parents et des Educateurs, ou l’Instance Régionale d’Education et de Promotion Santé (IREPS).
former de petites montagnes.” “Ce qui est bien, avec les ados, c’est que tout va vite,” complète Sylvie. “Tout est en transformation permanente, tout est possible. Le plus inquiétant, c’est quand ils ne pensent plus à rien, ne savent pas s’ils souffrent et haussent les épaules sans rien dire.” + d’infos : Au Cinq - 5, av. de la République - Cran-Gevrier - Annecy - 04.56.49.73.55
PUBLI-REPORTAGE
fait son show... room ! Quand certains attaquent une année scolaire avec un nouveau cartable, un costume tout neuf ou des escarpins dernier cri, Inside, l’as du carreau bonnevillois, s’offre, lui, un nouvel écrin.
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“On a multiplié notre surface par trois !” explique Stéphanie Dénarié, directrice de l’enseigne, qui s’est amusée à concevoir ce nouvel espace, situé juste à côté de l’entrepôt historique de l’entreprise Dénarié Matériaux. “Et sur les 1200 m2 du bâtiment, 900 seront entièrement dédiés à l’exposition, avec différentes ambiances.” Une chambre parentale en taille réelle, un coin chalet en vieux bois, une véranda centrale parée de différents styles aux tendances zen, ou un autre consacré aux matériaux extérieurs, avec palissade, clôture, gabions… L’idée est de mettre en scène le plus possible les différents revêtements pour permettre aux clients de les visualiser en situation, et ainsi, de pouvoir se projeter. “Nous allons surtout pouvoir mettre en valeur toute notre gamme, qui est très vaste, et présenter les carreaux de grands formats, les panneaux déco, mais aussi plus de sanitaires, avec des séries de baignoires et plus d’accessoires pour la salle de bains, tout en privilégiant le côté original et déco qui fait notre identité.” Autre nouveauté de ce showroom, la large place laissée au concepteur de papier peint Glamora, dont certains produits adaptés à l’espace salle de bains, apportent une touche très tendance. Un vrai coup
EXPO CARRELAGE - P PIERRE NATURELLE - S
de cœur pour Stéphanie Dénarié, comme la plupart des matériaux qu’elle et son équipe sélectionnent. “On aime proposer des choses atypiques, des mélanges de gammes, des conceptions uniques, pour que chacun puisse donner sa touche personnelle à son intérieur.” Ce nouveau showroom permettra également à Inside d’organiser des portes ouvertes ou des journées professionnelles, ainsi que d’exposer le travail d’artisans locaux. Ouverture prévue début Octobre : à vos carreaux, prêts, partez !
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Comme Angèle, Greta, Billie Eilish ou Zendaya, ils Zont 25 ans et toutes leurs dents (LEUR IMPRESSIONNANTE COLLECTION DE SELFIES EN TÉMOIGNE), SONT NÉS EN MÊME TEMPS QUE GOOGLE,
ET N’ONT JAMAIS CONNU LE MONDE SANS ZINTERNET NI ÉCRANS. JOYSTICK DANS ZUNE MAIN, SMARTPHONE DANS L’AUTRE,
NOURRIS AUX RÉZEAUX SOCIAUX ET À L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE, ILS DÉBOULENT AUJOURD’HUI DANS LA VIE ACTIVE AVEC LEURS PROPRES CODES, LEURS ZENVIES,
LEURS MODÈLES ET LEURS REVENDICATIONS, SANS ZHÉSITATION. ET ÇA DÉZINGUE.
REGARDS CROIZÉS DE CES «SOCIAL NATIVES» ET DE LEURS PAIRS (OU PÈRES),
LES QUADRAS UN ZESTE BOUSCULÉS PAR CETTE DÉFERLANTE :
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QUAND LA GÉNÉRATION Z PASSE AUX RAYONS X...
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D R O B A ’ AL d’âges ! ILS ONT LEURS MODES, LEURS CODES, LEURS PODS, ARRIVENT EN TOUTE FIN D’ALPHABET APRÈS DES X EN MANQUE DE REPÈRES ET DES Y EN QUESTIONNEMENT PERMANENT, MAIS QUI SONT DONC CES Z, MATEURS EN SÉRIES, CARRÉMENT INSTALIÉS, HYPER CONNECTÉS ET GLOBALISÉS ? DÉCORTIC’ÂGE… PROPOS RECUEILLIS PAR MÉLANIE MARULLAZ
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“
Le jeune est tourné vers l’avenir, mais aujourd’hui, l’avenir ne se tourne plus vers le jeune. Doit-il aborder l’avenir en lui tournant le dos ?… le Jeune ?…” Dans le Péril Jeune de Cédric Klapisch, le prof de maths, hippie et bienveillant, s’inquiète des aspirations d’une jeunesse des années 70 confrontée à la crise pétrolière et aux premières vagues de chômage. Contre lesquelles elle va d’ailleurs manifester, entre deux pétards et cinq pailles plantées dans un café. Presque 50 ans plus tard, le prix du kawa a été multiplié par 6,
le taux de chômage aussi, et le mot crise se décline à toutes les sauces, économique, sociale, humanitaire, environnementale… Elevée aux écrans tactiles et aux séries TV, brinquebalée entre insouciance et gravité, comment la génération qui arrive aujourd’hui à l’âge adulte se positionne-t-elle sur cette planète abîmée ? Pour mieux la comprendre, Rémy Oudghiri, sociologue et directeur général de Sociovision, filiale de l’IFOP spécialisée dans le décryptage des évolutions des sociétés et des consommateurs, nous aide à en dessiner les contours.
© Mirko
Activmag : Génération Z, pour succéder aux X et Y, Génération C pour Connectée, Millenials… On trouve beaucoup de termes différents pour qualifier ces jeunes… Rémy Oudghiri : Les noms m’importent peu, on en utilise beaucoup, c’est un peu arbitraire et marketing. Ils sont utiles parce qu’ils s’imposent dans le débat public et le simplifient, mais il faut s’en méfier, car on a l’impression que ces générations existent vraiment, d’un bloc, alors qu’en fait la jeunesse est très hétérogène. Je préfère donc m’en tenir à « la jeunesse ». Qu’est-ce qui caractérise donc cette jeunesse en 2020 ? Il faut distinguer deux choses. La jeunesse est une étape dans la vie que tout le monde traverse, et qui souvent se caractérise par un certain nombre de traits qui reviennent à chaque génération : l’insouciance, une forme de narcissisme, d’impatience… En sociologie, on appelle ça les effets d’âge. Et puis, il y a les effets de génération : à un moment donné, des événements ou un contexte particulier sur le plan historique créent des marqueurs générationnels. Dans notre histoire récente, la génération la plus évidente, c’est 68, qui correspond à un événement daté, et au-delà de cet événement, à un mouvement d’idées qui ont imprégné toute une génération. Quel serait donc le marqueur principal de cette génération, née après 1995 : Internet ? C’est la 1re chose à laquelle on pense.
Rémy Oudghiri, Sociologue
1995, c’est en effet une date importante, un tournant, car c’est à ce moment-là que la France bascule
justement dans l’ère internet, qu’on commence à s’équiper dans les entreprises. A l’âge où ces jeunes vont commencer à s’en emparer, au début des années 2000, l’utilisation du web est donc largement généralisée. Mais la différence majeure par rapport aux générations précédentes, c’est la culture du réseau : les jeunes ont leur réseau dans leur poche, ils sont tout le temps en train de dialoguer avec. C’est la 1re génération qui, avant même d’arriver au collège ou à l’université, peut connaître les gens qu’elle va fréquenter. Ça crée un gros potentiel de mobilisation, parce que ces réseaux, vous pouvez en faire ce que vous voulez : dialoguer, draguer, vous engager… Résultat : 1 - vous interagissez en permanence et 2 - vous créez des codes particuliers, une communication très horizontale, pas du tout formelle, avec une culture de l’humour et de la décontraction. Il y a, d’après vous, d’autres éléments qui ont un impact plus profond sur cette génération ? Elle arrive à un moment particulier de l’histoire de l’Humanité : en résumé, on est passé de décennies d’utopie à la confrontation à la dystopie, non plus dans la science-fiction, mais dans la réalité. C’est un peu comme si on avait éteint toutes les lumières. 902000, c’est la grande décennie des espoirs démocratiques, avec la Chute du Mur de Berlin, la fin de l’Apartheid… Mais depuis une dizaine d’années, on voit plutôt le contraire, des régimes qui deviennent moins démocratiques en Russie, Turquie, Brésil, Europe de l’Est… Le 2e élément, c’est la crise écologique. Il y a quelques années
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© Jacob Lund
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on disait : “ce sera pour les futures générations”, aujourd’hui, le réchauffement climatique, c’est maintenant. La 3e chose, c’est l’intelligence artificielle et les robots, qui vont énormément se développer dans les années qui viennent, et ça crée beaucoup d’incertitudes sur le monde de demain : cette génération est en train d’apprendre des choses à l’université, mais est-ce qu’elles lui serviront vraiment, vu que des machines pourront le faire ? Le 4e élément, ce sont les maladies de civilisation, que nos modes de vie ont créées, comme l’obésité, les allergies, certains cancers… Et le dernier élément, c’est l’économie, la montée des inégalités, qui jettent le doute sur le modèle sur lequel on est assis depuis plusieurs décennies. Il y a donc ce sentiment que le modèle du passé ne tient plus.
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Du coup, est-ce que cette génération se mobilise, se met en ordre de bataille ? Elle a les moyens de le faire, et une capacité d’influence beaucoup plus importante que les générations précédentes. En même temps, et c’est un peu contradictoire, elle est complètement dépendante de la technologie et de la culture du divertissement, comme les séries consommées en masse ou les jeux vidéos, qui les rendent plutôt passifs et démobilisés. Le contexte appelle à l’engagement, les moyens sont là, mais il faut aussi arriver à sortir d’une indifférence renforcée par cette culture du divertissement qui, grâce au numérique, n’a jamais été aussi facilement accessible qu’aujourd’hui. Il sera intéressant, d’ailleurs, de voir comment les choses évoluent à travers le phénomène TikTok,
par exemple, puisqu’au départ, c’est un réseau social sur lequel les jeunes sont plutôt dans l’insouciance absolue, font des petites vidéos marrantes pour être vus, pour créer du buzz, mais depuis quelques mois, on voit de plus en plus que c’est utilisé comme une plateforme de mobilisation. Ceux qui se mobilisent ne sont donc finalement pas très nombreux… En 68 aussi, ceux sur les barricades étaient une toute petite minorité. Mais ce qui est très clair, c’est que ceux qui entraînent les autres sont imprégnés des idées d’écologie, ils sont plutôt favorables au bien-être des animaux, et sont surtout convaincus qu’il faut changer fondamentalement les règles du jeu, qu’il faut inventer un nouveau type de société de consommation, et ça, je pense que c’est assez
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© Victor Moussa
on va avoir i t a r é n é g e t t Ce on plus de n , n o i s s i m comme , c’était e d n o m e l r transforme assées, p s e é n n a s e l’utopie d parer. mais de le ré
nouveau. Ce genre d’idée était plutôt porté par les adultes avant, des intellectuels, des hommes politiques, et ça va être maintenant de plus en plus porté par les jeunes. Ils consomment déjà différemment ? Ça correspond plutôt à une certaine partie de la jeunesse, mais c’est assez fort : ils achètent de l’occasion, du vintage. Même si c’est une tendance globale de société, c’est intéressant de le noter chez les jeunes, parce qu’il y a 20 ans, ils ne juraient que par le neuf. Comme ils sont à une période de leur vie où ils se cherchent, les marques sont souvent des symboles et des repères rassurants, ou en tous cas structurants, et là, ce qui est nouveau dans cette génération, et ça s’est accéléré ces dernières années, c’est qu’ils passent très vite à l’achat
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d’occasion. En partie pour des raisons économiques, évidemment, mais ça participe aussi de la sensibilité écologique dont on a parlé tout à l’heure. Et en matière d’alimentation, je l’appelle la génération « PNNS » d’après le Plan National Nutrition Santé, imaginé à la fin des années 90, « mangez bougez », etc. Parce qu’elle a grandi avec ces messages, qu’elle a donc plus de notions que les générations précédentes et qu’elle a été conditionnée, mais aussi à cause des problèmes de santé qui nous attendent, c’est une génération pour laquelle la santé va devenir une exigence plus forte qu’avant. C’est donc une génération pour laquelle il n’est pas si simple d’être léger… Heureusement, les jeunes restent insouciants et optimistes, on l’a vu en
sortie de confinement, ce sont des traits de cet âge, et s’ils ne l’étaient pas, ce serait inquiétant ! Mais le contexte leur interdit de l’être trop. Et je pense que c’est une des premières générations, en Occident, qui, quand elle se projette sur les 20 prochaines années, ne voit que du brouillard et de l’incertitude. Elle va avoir comme mission, non plus de transformer le monde, c’était l’utopie des années passées, mais de le réparer. C’est pour ça que pour l’incarner, on peut difficilement ne pas citer Greta Thundberg, qui s’érige dans cette logique. Cette jeunesse qui entre sur le marché du travail, qui arrive à son âge de conscience a donc, en fait, la lourde tâche de changer un grand nombre de comportements qui étaient les nôtres jusque-là, d’inventer un nouveau monde. Ce serait vraiment ça LE marqueur de cette génération.
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Cordes
SENSIBLES
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l’âge où la grande majorité des enfants mettent tout leur talent dans les châteaux de sable et la peinture à doigts, Julie et Camille Berthollet, elles, tombaient amoureuse d’Antonio Vivaldi. A 3 ans, donc, Julie, l’aînée, réclame un violon - réclame, oui, oui - que ses parents lui procurent, en même temps qu’un professeur acceptant de satisfaire une envie si précoce. Bis repetita quelques mois plus tard, puisque Camille, sa cadette, avoue en pincer aussi pour les cordes. Des bords du lac d’Annecy où elles font leurs premières gammes, jusqu’à Genève, Zürich ou Bruxelles, les deux sœurs font donc de la mu-
énergie, ses couleurs, ses émotions” qu’elles vivifient en prenant la liberté d’accélérer parfois les tempos ou celle d’enregistrer les morceaux originaux qu’il leur a inspirés : des versions “pop” en collaboration avec Joyce Jonathan, l’artiste toulousain Foé ou encore Ycare, sur lesquelles elles passent d’un instrument à l’autre sans souci. Connectées par le sang et par la passion, Camille et Julie, 21 et 22 ans aujourd’hui, ont un parcours singulier, c’est vrai, mais un petit tour sur Insta suffit à voir que ces deux jeunes femmes, accros au shopping et aux belles robes, fans du dernier album de Pomme et d’Orelsan, sont aussi bien dans leurs baskets que dans leur génération.
ON LES A SOUVENT PRISES POUR DES JUMELLES. CAR SI QUELQUES
Activmag : On pourrait imaginer que, comme MOIS SÉPARENT JULIE ET CAMILLE BERTHOLLET, LEUR PASSION c’est le cas pour un COMMUNE POUR LA MUSIQUE - ET LA GÉNÉTIQUE ! - LEUR DONNE sportif de haut niveau, DES TRAITS COMMUNS. HYPER CONNECTÉES, LOOKÉES, ENGAGÉES… des musiciennes virtuoses vivent un peu ELLES EN PARTAGENT ÉVIDEMMENT BEAUCOUP AUSSI AVEC LES en dehors des préocJEUNES DE LEUR GÉNÉRATION, LES Z. cupations des jeunes PROPOS RECUEILLIS PAR MÉLANIE MARULLAZ - PHOTOS SIMON FOWLER gens de leur âge. C’est le cas ? Camille : en partie, sique leur voie, excellant non seuleoui, on ne peut pas mentir. Même ment au violon, mais aussi au violonnos profs comparent ça à du sport, celle ou au piano. parce qu’on doit avoir une hygiène Très tôt, elles donnent leurs premiers de vie, manger correctement, avoir concerts, se produisent pour des nos heures de sommeil, pour que nos oreilles expertes. Mais c’est en 2014 muscles soient en forme - parce qu’on que le grand public les découvre, peut aussi se faire mal aux muscles, on quand Camille remporte le concours utilise toujours les mêmes, donc il faut musical télévisé Prodiges, sur France 2. faire super attention -. On est obligées Repérée par Warner Music, elle enred’avoir une discipline, de travailler un gistre un 1er album dans la foulée, certain nombre d’heures par jour dedisque d’or au bout de quelques mois, puis qu’on est petites. Chaque année, avec, en Special Guest Star, Gauthier nos parents nous proposaient de faire Capuçon et… Julie, évidemment. Elles autre chose si on le souhaitait, mais partageront ensuite la couverture des c’est notre choix. Et on voyage pas quatre albums suivants, dont “Nos mal, donc c’est une organisation et Quatre Saisons”, sorti début 2020. une rigueur pour beaucoup de choses, Elles y retrouvent Vivaldi, “son mais ça devient notre quotidien,
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En France, seulement 4 % des chefs d’orchestre sont des femmes. Donc au niveau de l’égalité, il y a encore beaucoup de chemin à faire !
notre routine, donc on ne s’en rend plus forcément compte. Et puis ça aide aussi, ça permet d’être structurées, en tout cas, moi, j’adore quand les choses sont bien organisées, donc ça me va bien ! Ça n’empêche pas d’avoir aussi une vie privée et sociale remplie, parce que c’est ça qui nous nourrit, mais forcément, on ne peut pas sortir en boîte tout le temps - enfin moi je n’aime pas ça de toute façon ! -, mais on ne peut pas aller boire un verre tous les soirs, toutes les semaines. On choisit des moments. C’est un bon équilibre, ça marche comme ça. Mais oui, c’est sûr qu’on ne va pas avoir la même vie que quelqu’un qui a un boulot, et qui est peut-être plus libre pour ses loisirs, mais on a beaucoup de chance de voyager et de pouvoir se faire plein d’autres expériences. Julie : Mais en termes de préoccupations, moi, j’ai totalement l’impression de faire partie de cette génération, par rapport à l’écologie, la lutte pour l’égalité dans tous les domaines. Et ce qui est assez beau, je trouve, c’est qu’il y a quand même un grand rassemblement autour de ces causes, avec assez peu de divergences. On dit de votre génération qu’elle est hyper connectée ? Est-ce que vous l’êtes ? Julie : On l’est par choix, et par nécessité, et aussi un peu par confort, par addiction. On passe beaucoup de temps sur notre téléphone pour le travail. Mais c’est le même outil qui va nous permettre de nous relier personnellement à nos familles et à nos amis quand on est loin, et de répondre à toutes les sollicitations extérieures, les concerts, les enregistrements et toute la logistique, qui prend beaucoup plus de temps que ce qu’on pourrait penser dans notre métier de musicien. Après, on passe aussi pas mal de temps dessus pour décompresser. Ainsi, quand on est dans les transports, on regarde pas mal de vidéos. Camille : Mais on essaie quand même de faire attention à ne pas être trop
scotchées. Toutes les heures qu’on passe avec nos instruments, on n’est pas dessus, et on essaie, quand on retrouve des amis, de ne pas prendre nos téléphones, parce qu’on voit beaucoup de personnes de notre génération et même de celle de nos parents, qui ne les lâchent pas, même dans les restos. Je trouve ça dingue de voir deux personnes à table, chacune sur son téléphone ! Julie : C’est vrai, et quand on y réfléchit, je ne crois pas que notre génération soit plus accro que les précédentes, c’est juste qu’on ne fait pas les mêmes choses dessus. J’ai l’impression que dans les transports, dans la vie de tous les jours ou dans l’espace public, la consommation de la technologie est relativement similaire quelle que soit la génération. La génération Z est traversée par des préoccupations environnementales. Et vous ? Quels sont vos gestes dans le quotidien ? Vos engagements ? Julie : Le problème, c’est que plus je m’engage, plus je vois mes contradictions, toutes les choses que je fais et qui ne vont pas dans ce sens-là. Mais on a grandi toutes les deux à la campagne, on a mangé les fruits et les légumes du jardin, Maman a toujours acheté bio. Quand on était petites, on mangeait déjà très peu de viande, et moi je n’en mange plus du tout parce que je suis végane. Quand on voyage, dans ma valise, je mets toujours un sac en tissu vide pour éviter de devoir consommer des sacs plastiques. Mais à l’étranger, souvent, quand on a faim, et qu’on voit que les seuls fruits disponibles sont prédécoupés dans des emballages plastiques, avec des étiquettes, des codes-barres et qu’après on rajoute encore des couverts en plastiques qui sont emballés dans du plastique, et re- dans un sac plastique… Plus on fait attention, plus on réalise qu’il y a des choses vraiment, vraiment absurdes ! On essaie aussi toujours de privilégier les transports en commun. Quand on est à Paris, on
circule en métro, ou à pied, pas en vélib’, parce qu’avec nos instruments, on ne peut pas, si on tombe… Camille : Et quand on doit aller loin pour des concerts, dans d’autres pays ou sur d’autres continents, on prend l’avion parce qu’on n’a pas le choix, mais pour tout le reste, en France et en Europe, il y a quand même pas mal de trains, de Thalys, qui vont tout aussi vite, alors on essaie vraiment de voyager en transports plus écologiques. Julie : C’est la politique du moindre mal. Je n’irais certainement pas jusqu’à dire qu’on fait du bien à la planète, mais on essaie de limiter la casse. Ce sont des engagements qui vous tiennent à cœur et du coup, est-ce que vous vous sentez concernées par la politique ? Julie : Ça devrait être lié, mais ça ne l’est clairement pas assez. J’ai souvent du mal à regarder les débats politiques ou à suivre l’actualité, parce que j’ai l’impression que l’écologie est toujours reléguée au dernier plan dans les programmes. Camille : Ou alors quand ils s’engagent, les actes après ne sont pas concrétisés, ou c’est minime et ça ne sert strictement à rien. Il faudrait des changements bien plus grands, et maintenant ! Pas dans 10 ans ou dans 15 ans… Il y a des décisions énormes qui sont prises contre l’écologie, comme d’importer encore plus de viande d’Amérique… Si au-dessus, ils ne prennent pas des décisions correctes, ça n’ira jamais. Au final, nous, on aide, mais on est tout petits par rapport à l’immensité des industries. Il faut que ça vienne de plus haut, sinon on fait un peu tout ça dans le vide. Vous avez récemment dénoncé les agressions sexuelles dans le monde de la musique classique, est-ce que vous pensez que les relations hommes-femmes sont plus compliquées pour votre génération ? Julie : Je pense que c’est un problème qui est très, très, très vieux.
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Comme beaucoup de problèmes, quand on les dénonce, ce n’est pas parce qu’ils viennent d’arriver ou d’être créés, c’est simplement qu’il y a une peut-être une accélération de la communication, que les choses peuvent bouger un peu plus vite avec les réseaux sociaux et que la parole se libère, ce qui est une très bonne chose, dans tous les domaines d’ailleurs. Camille : En ce qui concerne les relations hommes-femmes, on a déjà beaucoup plus de chance que les générations d’avant, je trouve, ça s’équilibre de plus en plus. Julie : Même s’il y a encore beaucoup de travail ! Par exemple, en France, je crois que seulement 4 % des chefs d’orchestre sont des femmes, et on sait qu’il y a toujours près de 19 % d’écart salarial entre hommes et femmes pour le même travail. Donc
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au niveau de l’égalité, il y a encore beaucoup de chemin à faire ! Mais on essaie de partager l’information et de faire en sorte que la génération suivante puisse vivre dans un monde un peu plus égal et plus sûr pour tout le monde. Nous, nous sommes la génération X, je pense que c’est la génération de vos parents aussi, avez-vous des choses à nous reprocher, des messages à nous faire passer ? Julie : Je ne suis vraiment pas sûre que reprocher puisse faire avancer quoi que ce soit, et dans deux générations, on nous reprochera des choses aussi, à nous, les Z. Ce qu’il faut voir, c’est ce que chaque génération peut apporter pour améliorer la situation. Et il y a beaucoup de choses à faire : essayer de réduire la consommation,
les importations, acheter plus local, se renseigner sur ce qu’on achète, essayer de ne pas fermer les yeux et dire : « je ne savais pas », mais au contraire, aller faire l’effort de se renseigner. Et ça, je pense que toutes les générations peuvent chercher. Camille : La seule chose qui est importante, c’est de ne pas se dire : « c’est les jeunes qui vont s’en occuper », mais « maintenant on le fait !». C’est important d’en parler et de tous, nous mobiliser, peu importent les âges et les générations. Ce sont les personnes qui sont ici, aujourd’hui, dans ce monde, qui doivent essayer de tout faire pour aider. + d’infos : camilleetjulieberthollet.com Prochains concerts dans la région : - 09/12/20 - Villefontaine (38) - Théâtre - 21/01/21 - Caluire-et-Cuire (69) - Le Radiant - 11/03/21 - Annecy - Arcadium
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WORK in PROGRESS? EN 2020, LES Z REPRÉSENTERAIENT UN QUART DES EFFECTIFS EN ENTREPRISE. AVEC L’ARRIVÉE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL DE CETTE GÉNÉRATION HABITUÉE À L’IMMÉDIATETÉ, AU JEU ET AU ZAPPING, LE MONDE DU TRAVAIL, ET LES X QUI EN TIENNENT LES RÊNES, N’ONT PAS D’AUTRE CHOIX QUE DE SE REMETTRE EN « CAUZE ».
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PAR MÉLANIE MARULLAZ
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uelques décennies et des ambitions contradictoires nous séparent : les X ont beaucoup misé sur leurs diplômes et bâti des plans de carrière, quand les Z préfèrent valoriser leur savoir-faire et se sentir libres de changer de parcours. “Mais nos générations sont complémentaires et se trouvent réunies autour d’une même motivation : la passion !” s’enthousiasme Rebecka Coutaz, 50 ans, directrice du studio de création de jeux vidéo annécien Ubisoft, au sein duquel collaborent X et Z. “Engagement et esprit collectif sont les deux qualificatifs qui me viennent à l’esprit quand je pense à la génération X. Les personnes issues de cette génération ont développé des capacités de débrouillardise, d’autonomie et d’adaptabilité malgré de nombreux évènements sociaux remettant souvent en cause le marché du travail. La génération Z, elle, est agile et apprend vite grâce à son ultra connectivité aux multiples sources d’informations disponibles aujourd’hui. Cet accès à tout les rend très exigeants. Ils poussent les entreprises à donner du sens à leurs missions et à s’engager plus pour leur offrir un cadre de travail où le bien -être, la diversité, le mécénat, et les actions de responsabilité sociétales et environnementales sont clés.”
VALEURS AJOUTÉES « Donner du sens », voilà bien l’une des priorités d’Elodie, 22 ans, content manager (en français, responsable de contenu digital) pour une PME lyonnaise, après un cursus aux Gobelins et plusieurs expériences professionnelles en Haute-Savoie. Son environnement professionnel idéal ? “Une petite entreprise de 3 à 10 personnes, pour rester un être humain parmi d’autres
êtres humains, avec des missions et des valeurs qui me correspondent profondément. C’est primordial. Ecrire tous les jours pour vanter des idées que je ne partage pas, c’est sans moi !” “Là où les collaborateurs des générations précédentes cherchaient une rémunération, un emploi sécurisé et durable, rentraient en entreprise et y restaient parfois toute leur vie, les choses se sont recentrées, avec ces jeunes, autour du sens et des valeurs”, corrobore Jean-Edouard Décarroux, responsable du service Expérience Collaborateur et Pilotage RH au Crédit Agricole des Savoie. “Les Z ne viennent pas chercher un poste, mais une mission. Et s’ils ne sont plus alignés avec l’employeur, donc les valeurs de l’entreprise, ou le manageur, donc le sens de leur mission, ils peuvent partir facilement, même sans perspective d’un autre emploi derrière ! Responsabilité, solidarité, proximité et engagement pour le territoire… nous avons donc dû remettre nos valeurs en avant. Et même si nous remettons sans cesse en cause nos process RH depuis plusieurs années, la confrontation avec cette génération a accéléré notre réorganisation et l’ouverture sur l’expérience collaborateur, avec des projets tels que l’intégration après embauche, le fait de repenser le télétravail et la nécessité de leur donner de la visibilité sur leurs parcours de carrière. Ils ont besoin de voir, tout de suite, dans quel système ils évoluent et où ils peuvent aller.”
Rebecka, 50 ans
Chloé, 23 ans
FIDÈLES AU POSTE ? 44% d’entre eux ne savent pourtant pas s’ils souhaitent exercer le même métier toute leur vie1. Indécis les Z ? Dans un monde en pleine mutation, où rien n’est sûr, durable, prévisible, comment attendre d’eux qu’ils
Elodie, 22 ans
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SENS
s’engagent ad vitam dans une entreprise et planifient une carrière sur le long terme ? C’est donc plus par nécessité que par choix qu’ils sont flexibles. “Les Z sont réalistes et prêts à faire avec la précarité de l’emploi. Un certain fatalisme sans colère, qui s’adapte à une société dans laquelle il faudra être prêt à rebondir professionnellement pour ne pas en être exclu2.” Ce que confirme Elodie, qui ne se projette pas à plus d’un an ou deux : “d’une part parce que j’aime faire bouger les choses, répondre à un besoin, et que j’ai le sentiment qu’au bout de 2 ans, tout a changé et que je peux apporter tout ça à une autre boîte ; mais aussi parce que j’ai envie d’avoir l’esprit ouvert sur plein d’organisations et d’univers différents. Le monde du travail évolue en permanence. Quel qu’il soit dans 15 ans, j’aurais donc acquis la capacité à m’adapter, parce que je vois trop de gens qui se retrouvent le bec dans l’eau.” D’autant qu’avec le développement de la robotique et de la réalité virtuelle,
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85% des métiers qu’exercera cette génération n’existerait pas encore, souligne l’anthropologue Elisabeth Soulié dans son ouvrage « La Génération Z aux rayons X » : “consciente de l’obsolescence des connaissances et des savoirs, des formations et des diplômes, cette génération a bien compris qu’elle ne pouvait s’enfermer dans un projet univoque et qu’il lui faudrait, pour survivre dans le futur, faire preuve d’agilité, d’adaptabilité et de flexibilité3.”
QUESTION D’ÉQUILIBRE C’est aussi pour développer leurs talents, éviter l’ennui et la monotonie au cours d’une vie ou d’une journée, que la Génération Z veut multiplier les expériences professionnelles. “Je suis du genre à tout donner ou rien”, confirme Chloé, 23 ans, UX designer pour Prismo, une start-up annécienne spécialisée dans les ressources humaines, “j’ai besoin de porter un projet, sinon, je me lasse très vite.” Elle y met donc de la passion, et comme 61% de la Génération Z, estime aussi que
la qualité de vie est plus importante que le salaire (Etude Adecco – Qualité de vie au travail 2017). Elle n’est donc pas prête à sacrifier son équilibre ou sa santé pour le travail. “Mes parents me disaient : « tu travailles d’abord et tu trouveras ton épanouissement ailleurs, dans tes loisirs… ». Mais moi, vie perso et boulot sont perméables, parce que je n’ai pas le temps de faire les deux séparément. C’est parce que je suis bien au boulot que je rentre chez moi sans être frustrée. Ce n’est pas le salaire qui m’intéresse, je n’ai jamais roulé sur l’or, mais je veux m’épanouir ; ça n’a aucune valeur de gagner tant de K par an, si c’est pour finir en bore out ou en burn out. Je cherche plutôt à être fière de ce que je fais.” Et à prendre du plaisir, du fun, être stimulé, challengé professionnellement. Pour les Z, pas question d’être en sousrégime. “Dans l’entreprise actuelle, il y a une vraie déperdition des compétences, on n’en utilise pas 70% !”, constate Thomas Bonnefoy, le
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patron de Chloé, 5 ans de plus, et, derrière sa casquette et son bermuda, une vraie connaissance du monde de l’entreprise. “C’est frustrant pour une personne, si elle a envie de développer une compétence, de ne pas y faire appel. On n’est plus dans un monde où il faut attendre 2 ans pour dire ce qu’on veut faire dans une boîte.” Ce qu’a fait Chloé, dès son entretien d’embauche, et elle a été écoutée.
NI LIEU NI MAÎTRE ? Mais pour faire exactement ce qu’on veut, la meilleure option reste encore de devenir son propre patron, ce dont rêveraient 25% des jeunes actifs Z1. “Pour eux, l’emploi, c’est comme la consommation, et comme sur leurs smartphones, ils swipent”, analyse Thomas Bonnefoy. “Les grandes boîtes les attirent moins, car le process est l’ennemi de l’immédiateté. A l’avenir, on aura donc plutôt de petites entreprises avec un cœur de métier et un réseau d’indépendants qui les
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accompagnent avec leur spécialité.” Mais être indépendant ne signifie pas travailler tout seul dans son coin. La génération Z est aussi la génération Co, comme collaboration et co-working, qu’ils plébiscitent à 58%1. Après avoir un peu roulé leur bosse, Chloé et Elodie, elles aussi, se voient donc, à moyen terme, monter leur entreprise. Mais certains, comme Maïlys Hernandez et Emmanuel Namer, n’ont pas attendu le nombre des années pour franchir le pas. A 20 ans, la 1re a lancé cette année à Tignes « Luge », une offre de livraison de repas à domicile. Le second, lui, a créé son agence digitale à Aix-les-Bains à 19 ans, en 2017, puis un centre de formation et de coaching en marketing digital, histoire d’accompagner d’autres entrepreneurs du haut de sa jeune, mais riche expérience. Finalement, à quoi ressemble-t-elle, l’entreprise idéale selon les Z ? “C’est la même problématique pour tous les jeunes”, résume Elodie : “On cherche
la petite start-up cool, avec un babyfoot et des projets ultra-intéressants, mais ce qui compte, finalement, c’est l’humain.” Et contre toute attente, de l’humain, elle en a aussi trouvé au sein d’une grosse entreprise « traditionnelle », spécialiste des volets roulants, basée à Cluses. “On m’a confié des tâches valorisées, on m’a écoutée et impliquée, j’ai retrouvé les relations sociales type start-up, et il y avait même une table de ping-pong… C’est un cadre qui finalement, s’est avéré rassurant.” Comme l’est encore le CDI, qui, même s’ils pensent, pour la moitié, qu’il a vocation à disparaître, reste un objectif pour 69% des Z1… Compromis à l’horiZon ? + d’infos : 1 « Future of work : Quelles attentes de la Gen Z pour l’entreprise ? » - par Opinion Way et Mazars - Janvier 2019 2 « Génération Y et Z - Le Grand Défi Intergénérationnel » - Daniel Olliver & Catherine Tanguy - Ed. Deboeck supérieur - 2017 3 « La génération Z aux rayons X » Elisabeth Soulié – Ed. du Cerf - 2020
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AUX CÔTÉS, DES GÉNÉRATIONS D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN.
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C’est une généraavec tous les services à côté : SANS CASH, VOIRE SANS CB, MAIS PAS SANS tion qui est dans le réductions auprès des magaBESOINS, SI LES DIGITAL NATIVES N’EN SONT rejet des normes sins, salles de sport ou opéraPAS ENCORE AU POINT DE SE PASSER DE sociétales que les baby-booteurs de téléphonie…” mers ont mises en place et COMPTE, ILS QUESTIONNENT FORTEMENT que nous, les X, avons suivies BLÉ ÉQUITABLE LE RAPPORT CLIENT-GUICHETIER. ALORS LES aveuglément. Et remettre Et quand leur portefeuille se Z ET LEUR BANQUE, FLOUZE ARTISTIQUE ? en cause le monde banremplit, leur conscience les caire, c’est remettre en cause rattrape. “On sent déjà des AVIS D’EXPERTS. cette époque”, résume Julien changements, avec certaines PAR MÉLANIE MARULLAZ Jammet, 44 ans et gérant de exigences en termes d’invesfortune à Genève. Et ça comtissements socialement resmence par le lieu lui-même, ponsables et pour plus de dans lequel les Z traînent rarement ESPÈCES EN VOIE green. Pour l’imposer, il y a deux DE DISPARITION leurs baskets. “On va dans une moyens d’agir : soit vous squeezez les banque pour deux raisons : soit pour Peu adeptes du guichet, dans leur banques et passez par le financement déposer de l’argent, or, ils n’ont pas monde dématérialisé, la base, c’est participatif, soit vous faites pression de cash ou très peu, peuvent faire évidemment le digital. Les Z veulent sur votre banque ou votre gestionverser leur salaire sur des banques quelque chose de facile, intuitif et naire de fortune pour dire : « on ne en ligne et pourront bientôt le faire qui peut leur rapporter. “Quel que veut plus de ça ».” sur Apple, Google ou Amazon ; soit soit l’achat que vous faites, la banque “Globalement, ils ont une vraie volonpour négocier un crédit. Les gens de récolte des données et les redonne té de comprendre ce qu’ils consomma génération, par exemple, avaient, à plusieurs partenaires qui les anament”, complète Pierre-Marie Muron, pour beaucoup, l’objectif d’acheter lysent. Cette génération le sait, alors responsable du service Marketing un bien immobilier, mais aujourd’hui, elle veut en récupérer le maximum, du Crédit Agricole des Savoie. “Ils les jeunes n’ont pas accès à la proc’est donnant-donnant ! Beaucoup s’intéressent aux services financiers, priété, ou ils attendent l’aide de leurs ont donc plusieurs banques, et 4 ou veulent qu’on arrive à leur parler simparents, ils préfèrent donc voyager, 5 cartes bancaires différentes. Alors plement de nos métiers. Avant, avec sont plus dans le moment présent.” le seul moyen de les fidéliser, c’est les autres générations, nous
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n de Le seul moye st Z », c’e fidéliser les « vices à ser avec tous les s auprès n o ti c u d é r : côté , salles de s in s a g a m s e d rateurs de sport ou opé téléphonie…
étions plus dans un mode d’expression d’expert. Là, il faut être sur un pied d’égalité, avec plus de liberté dans le ton.”
COMPOSEZ VOTRE CODE Nouveaux modes de communication, mais aussi avantages extra-bancaires et bons plans, offres axées sur les frais internationaux, applis de cagnotte de partage, ou encore appels de fonds en local pour jouer sur le terrain du financement participatif… Afin de ne pas passer à côté de cette clientèle volatile et multi-équipée, les banques traditionnelles se remettent donc en question. “Il faut s’adapter, alors qu’on vient d’un monde statutaire, vertical et un peu austère, mais
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on a de la chance d’avoir des collaborateurs très jeunes au CA, notamment parmi les conseillers de vente, qui connaissent donc déjà ces codes et ont des idées pour communiquer autrement, parce que ça bouge sans arrêt et très vite !”. A tel point que des Z eux-mêmes commencent à tirer les cordons de la bourse. Dernièrement, plusieurs « néobanques », comme Kard, Xaalys ou Pixpay, se sont positionnées sur des produits spécifiquement dédiés aux jeunes adultes. En 2019, l’équipe de Vybe, 25 ans d’âge moyen, a même lancé son offre de cartes bancaires pour les 12-18 ans, les « Baby Z ». “Nous ne nous sentions pas du tout visés par les banques
qui s’adressaient aux jeunes, nous avions l’impression que c’étaient nos parents qui disaient « Salut les djeunes ! »” explique dans la presse Vincent Jouanne le fondateur de la start-up*. Communication sur Insta, services gratuits, réductions à la FNAC, Deliveroo, Burger King ou UGC, quand les Z parlent aux Z, ça marche : avant de lancer sa carte bancaire début septembre, cette appli pour une banque « cool, mais pas que » avait déjà enregistré plus de 170 000 précommandes. L’air de rien, ça pèZe…
* « Vybe, une nouvelle néobanque qui veut capter la génération Z » – Deborah Loye – Le Temps – 24/01/2020
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/ LES «Z» & LE SMARTPHONE
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QU’ILS AIENT LA VINGTAINE OU LE DOUBLE, es études montrent des jeunes sondés déclarent que les jeunes utiutiliser leur mobile pour TOUS POSSÈDENT UN SMARTPHONE, MAIS TOUS lisent, en moyenne, passer le temps et se diverNE S’EN SERVENT PAS DE LA MÊME FAÇON.ET LES leur téléphone 4 heures par tir, ou dans une moindre PLUS LIBRES PAR RAPPORT AUX ÉCRANS NE jour*, contre 2 heures en mesure pour se cultiver moyenne pour le reste de la (46 %). Dans les faits, les Z SONT PAS TOUJOURS CEUX QUE L’ON CROIT… population. Et encore, chez passent du temps principaPAR ESTELLE COPPENS certains, ça peut grimper lement à consulter les réjusqu’à 7 heures, ne vous seaux sociaux, en moyenne plaignez pas ! La fréquence téléphone à 12 ans ou moins. La 2 h 55 par jour. Tandis que peut même atteindre 120 consulGénération Z est en effet la première le nombre de SMS envoyés par jour tations par jour… L’appareil semble génération à être née et à avoir granest en constante diminution depuis littéralement être un prolongement di avec les smartphones (le premier quelques années, le nombre d’utilisade leur bras. C’est bien simple, vous smartphone, l’Ericsson 380 remonte teurs actifs des réseaux sociaux est lui en avez presque oublié la couleur de à 2000, le premier Iphone datant de en croissance constante. Pour cette leurs yeux. 2007). Mais que font-ils devant leur cible, Instagram, YouTube, Snapchat 70 % des sondés ont eu leur premier doudou numérique ? Près de 90 % et TikTok font figures de favoris, à
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savoir des applications axées sur la vidéo avant tout. Et, justement, c’est bien là l’autre point incontournable pour les Z sur leur mobile : la vidéo est le sujet qui accapare de plus en plus leur temps sur le mobile, avec plus d’une dizaine d’heures de contenus vidéo visionnés chaque semaine en moyenne.
INSTANTS INSTA Maureen a 22 ans, elle est organisatrice de concerts et, parallèlement, se forme à la communication culturelle à Lyon. Selon elle, elle passerait 2 heures devant son téléphone par jour, principalement sur Instagram : “je m’en sers pour découvrir ou faire découvrir de nouveaux artistes, partager des infos et des causes qui me tiennent à cœur. Pas pour parler de moi”. Pour les Z, Instagram ferait davantage office d’outil professionnel que leurs aînés. Et pour monter un évènement, Maureen règle les détails par messages privés. “C’est plus pratique : mes contacts sont sur Insta, pas d’adresses mail à pister”. Par ce canal, ses correspondants se montrent « plus réactifs, moins rigides ». Quant aux stories sur Insta, elles assurent la promotion d’un titre, d’une soirée. Et la jeune femme
d’ajouter : “Instagram me sert aussi de book, pour présenter mon travail”. Idem pour, Ninon, chef cuisto de 27 ans, qui photographie et publie ses plats via le même réseau social, étoffant sans cesse son « CV » illustré. Sans mélanger les genres. La jeune femme possède un compte pro public et un autre privé où elle diffuse des « histoires » sur sa vie quotidienne “pour mes vrais amis, ma famille”. Au final, elle dit traîner peu sur son téléphone, bien que n’ayant pas d’ordinateur. Elle préfère cuisiner pour ses amis souvent réunis autour d’elle, tout en avouant craquer sur les vidéos de chats et les achats en ligne. Mais ne lui parlez pas mail : “Il y en a toujours plus ! Il faut les supprimer, ça pollue. C’est stressant !”.
IL Y A IMAGE ET IMAGE… Si Maureen garde de la distance par rapport aux réseaux sociaux, outre son éducation, c’est aussi parce que, dans son entourage, figurent “des adeptes des réseaux sociaux pour les réseaux sociaux : Twitter pour la polémique, Facebook pour le clash, Insta pour les obsédés de la production d’images parfaites, souvent trompeuses pour les autres comme pour soi…” Le besoin de reconnaissance,
de se prouver qu’on existe, qu’on est en couple, pour elle, c’est toxique. Le sujet revient d’ailleurs souvent entre amis. Antoine, assistant commercial de 28 ans, peine aussi à comprendre un proche de 45 ans, affichant 10 000 abonnés, qui vont passer par la chirurgie esthétique pour booster son audience : “On n’est plus dans l’humain. Il faut constamment nourrir la bête, ça n’a pas de sens…”. Lui a jalonné une partie de sa vie numérique de garde-fous, malgré les rafales de textos envoyés pendant l’interview… L’absence de messagerie pro sur son smartphone le rendrait plus efficace au bureau. Bruno, entrepreneur de 47 ans, se situe aux antipodes. Le smartphone lui permet de rester à table jusqu’à 15 heures, il « gère ». Une liberté qui réclame une disponibilité de tous les instants, repas, soirées, week-ends et vacances compris. Tout quadra qu’il est, il a sans cesse son téléphone à la main. D’autant qu’à chaque fois qu’il répond à un mail pro, il en profite pour effectuer sa tournée des réseaux sociaux, Twitter, Insta, Linkedin, jeux en ligne (scrabble et belote), Facebook, même s’il « l’a cramé en acceptant trop d’inconnus ». La peur de louper quelque chose
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© Arsenii
Le téléphone a surtout empiété sur le temps accordé à la lecture, notamment avant de dormir.
explique également son état d’alerte quasi constant. Avec l’administratif, il flirte avec 5 heures d’écran par jour, plus haut score de pianotage digital de notre panel.
de déranger”. Elle privilégie les textos moins invasifs, qui ne réclament pas de réaction immédiate. “Quant à mes amis, je les vois, pas besoin du téléphone pour savoir comment ils vont”, tranche la jolie quadra.
I JUST CALL TO SAY… Bruno aime encore appeler les gens, ses contacts pro ou amicaux, “pour tout régler d’un coup”. Chose qu’apprécie nettement moins sa compagne, née dans les années quatre-vingt-dix : parler au téléphone l’agace, “une perte d’énergie”. Claire, graphiste de 43 ans, rejoint sa cadette là-dessus, elle n’appelle plus, mais “par crainte
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QUAND L’ÉCRAN VOIT DOUBLE Certains sont tellement accros, que leur téléphone semble greffé au poing. Et ce ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Le double écran portable et télé - semble sévir davantage chez les cheveux grisonnants. Pas étonnant au fond, les Z n’étant plus des consommateurs assidus de
programme tv. En revanche, Bruno consulte son smartphone même devant un bon film. Claire écume Pinterest, à la recherche d’images liées à son travail et pas seulement durant la pub. Line, avocate de 48 ans, dégaine son téléphone quand ce qu’elle entend à la télé l’ennuie : réponses aux textos, What’sApp, et mail non traités, achats en ligne, tout y passe. Charles, garagiste quadra, file sur les profils Instagram d’invités d’émissions, pour savoir à qui il a à faire. Quasi tous reconnaissent une faculté de concentration réduite, entre SMS, notifications…
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OH ! TU M’ÉCOUTES ? Pire, le téléphone a surtout empiété sur le temps accordé à la lecture, notamment avant de dormir. Toutefois, les quadras interrogés lisent encore les journaux ou leur version numérique auxquels ils sont abonnés. Maureen, en revanche, refuse de payer pour s’informer : “C’est un fait, l’info on y a accès gratuitement. Je finis toujours par trouver ce qui m’intéresse sur Internet. Même si ça m’oblige à multiplier les sources et donc les points de vue”, ce qu’elle trouve d’ailleurs plus sain. On ne peut pas demander à son téléphone d’être intelligent à sa place… “C’est à chacun de faire son chemin, de trouver ce qui lui convient. A multiplier les canaux…” Elle, elle apprécie l’émission d’info « Quotidien » quand ils sont défricheurs, qui l’amènent à lire James Balmin, pas quand ils radotent ou croient révéler aux jeunes l’existence de personnalités déjà repérées via les réseaux sociaux… C.Q.F.D.
T'AS TON TEL ?
Votre fond d’écran ? Une photo du chanteur Mika, de dos, avec ses Louboutin. Votre réseau de prédilection ? Insta, pour le côté visuel. Je suis beaucoup de choses en cuisine, des restos, des concours, des chefs, et notamment le Chef Etchebest, depuis que je l’ai rencontré et que j’ai partagé pas mal de choses avec lui. L’appli dont vous ne pourriez pas vous passer ? Apple Music ! J’écoute de la musique toute la journée, du matin quand je me lève, aux pauses entre les cours.
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* Selon une étude menée par App Annie, le premier fournisseur mondial de données et d’analyses mobiles sur 2019.
Yannick Melin, 19 ans
FINALISTE OBJECTIF TOP CHEF 2020
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to de famille. Votre fond d’écran ? Une pho ilection ? LinkedIn. Je ne suis préd de Votre réseau social plus pour des raisons profespas très réseau, je m’en sers veaux clients et échanger sionnelles, pour trouver de nou avec mes prospects. pas vous passer ? J’ai le droit L’appli dont vous ne pourriez onnels de haut niveau qui parà 2 ? Masterclass, des professi ber, des résumés de livres, tagent leur expérience ; et Koo personnel, liés à des parent beaucoup sur le développem en voiture ou en faisant ute éco les Je cours de formation. ps morts en temps forts !… du sport, je transforme les tem
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Votre fond d’écran ? Une photo de famille. Mes enfants, Paul et Marie, et mon mari Vincent. Votre réseau social de prédilection ? Facebook, sans hésiter ! Parce qu’il a une très large audience, qu’on peut toucher des gens qui ont jusqu’à l’âge de nos grands-parents, et ça, ça me plaît en tant que personne publique. Et aussi parce que l’on peut exprimer des choses plus précisément qu’en 140 signes, et illustrer des moments de vie qu’on a envie de partager avec ses amis et les gens qu’on aime. L’appli dont vous ne pourriez pas vous passer ? Whatsapp, parce qu’on peut communiquer par communautés, par groupe, et qu’on peut rester en lien et dialoguer avec plusieurs personnes en même temps. C’est un peu le café du commerce numérique !
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es, où je suis partie en vaVotre fond d’écran ? Une vue du ciel des Maldiv toujours un paysage où choisis je e, cances le printemps dernier. En princip moins, ça réchauffe un au froid, au temps le tout il fait chaud, vu que je suis peu le coeur. parce qu’il est très riche en Votre réseau social de prédilection ? Instagram partager son quotidien à ir pouvo de divertissement et puis c’est chouette ée de l’actu des autres. inform t restan en tout , travers des photos, des vidéos aux, c’est marrant ! On va Mais j’aime aussi bien Tiktok avec les vidéos d’anim connectée à l’info ! rester dire que je jongle entre les deux... Et Twitter pour ! Une application Yuka ? passer vous L’appli dont vous ne pourriez pas Ça nous donne le r. mange peut qu’on ts alimen des qui scanne le code barre pas. Et si je fais attention à nutriscore et ça nous oriente sur ce qui est bon ou Contre les apparences, mon alimentation, les produits de beauté, c’est pareil. à l’intérieur. L’appli choses ises mauva on se rend compte qu’il y a plein de nnement et c’est l’enviro pour et nous pour rs suggère des produits meilleu très bien.
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Votre fond d’écran ? Mes enfants. Votre réseau social de prédilection ? Twitter. Parce que ça me permet, au sein de mon réseau de m’informer sur l’actualité, et plus spécifiquement dans mon secteur d’activité. L’appli dont vous ne pourriez pas vous passer ? Podcast Addict, parce que j’en écoute de plus en plus sur différents sujets, sur l’actu, le ciné, l’économie, l’histoire, je retrouve tout un tas d’émissions de France Inter, France culture, ou autres… et c’est là qu’on voit l’importance considérable de la voix.
Mickael Marin, 45 ans DIRECTEUR DE CITIA
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/ LES «X ET Z» & LE SMARTPHONE
Votre fond d’écran ? Ma compagne et moi en vacances, tout simplement. Votre réseau social de prédilection ? J’étais beaucoup sur Facebook, mais j’ai migré sur Insta, je préfère le côté visuel, et c’est uniquement sur Insta que je communique d’ailleurs, je poste des photos. L’appli dont vous ne pourriez pas vous passer ? Whatsapp, parce que j’ai plein de groupes de message, autant d’amis et que de famille, et que c’est plus pratique que les i-messages pour envoyer des photos, de l’audio ou de la vidéo.
Julie et Camille Berthollet, 22 et 21 ans MUSICIENNES
Votre fond d’écran ? Julie : Ça change tout le temps : à un moment, j’ai mis une photo sur scène, parce que ça faisait longtemps qu’on n’y était pas retournées et que ça me manquait. Puis j’ai remis une photo d’une robe que j’aime bien, donc vraiment aucune profondeur psychologique ou philosophique ! Camille : Toujours ma famille, en tout cas sur l’écran que tout le monde voit... Votre réseau social de prédilection ? En chœur : Instagram ! Camille : Facebook sélectionne ceux qu’ils veulent nous montrer, qui ne sont pas forcément ceux dont on a envie de voir tous les posts. Et il y a de plus en plus de pubs. Au moins, sur Instagram, je vois de belles photos, je m’abonne à des comptes que j’aime bien, donc artistiquement, je trouve ça plus intéressant. Julie : Instagram, parce que les stories, je trouve ça très addictif et assez divertissant à regarder, et puis on voit beaucoup moins les fautes d’orthographe qui font mal aux yeux, parce qu’il y a la photo en 1er. Ça nous évite aussi les coups de gueule dont on n’a rien à faire… c’est moins négatif ! L’appli dont vous ne pourriez pas vous passer ? Camille : Whatsapp, je communique beaucoup avec ça. Julie : Moi, c’est l’inverse, je déteste envoyer des messages ou en recevoir, mis à part si c’est vraiment ma famille très proche. Je suis vraiment phobique de tout ça, donc je dirais Youtube, c’est là que je perds une bonne partie de ma vie, mais c’est une perte qui n’est pas trop désagréable...
Alexandre Fillon – 25 ans MILIEU DE TERRAIN FC ANNECY
Rebecka Coutaz, 50 ans
DIRECTRICE DU STUDIO UBISOFT
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Votre fond d’écran ? Mes enfants. Votre réseau social de prédilection ? J’adore Instagram pour pouvoir partager des moments de vie quotidienne avec mes proches. L’appli dont vous ne pourriez pas vous passer ? Je ne pourrais plus me passer de Whatsapp car cette appli me permets de communiquer vite avec tous !
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/ LES «Z» & LES MEDIAS /
FLASH INFO ! FILS D’ACTU CONTINUE, NOTIFICATIONS
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EN RAFALE ET SURENCHÈRE DE VÉRITÉS MOYENNEMENT VÉRIFIÉES… LES Z SONT PLUS BOMBARDÉS D’INFOS QUE NE L’ONT
ans la famille de plus en plus de fake news JAMAIS ÉTÉ LES GÉNÉRATIONS PRÉCÉTodesco, je desur les réseaux et on ne fait DENTES. AVEC, POUR EFFET PERVERS, mande le père, pas forcément la différence. Emmanuel, 51 J’ai tendance à croire ce qui UNE DÉFIANCE CROISSANTE ENVERS LES ans, directeur me semble logique, et ce que MÉDIAS. ON REMET LES CHOSES À PLAT ? des services techniques d’une je vois ensuite à la télé… Mais, PAR MÉLANIE MARULLAZ commune du nord de la Hautemême si je sais qu’il est imporSavoie. Abonné à la presse rétant de se tenir au courant, je gionale, “pour se tenir au coufais très bien ma vie sans, on rant des prises de décisions locales”, aîné de 21 ans, regarde parfois le JT le est tellement abruti par les infos que il l’est aussi à la version numérique du soir. Lui n’est pas accro aux infos. “Je je n’ai plus envie de les regarder.” Monde, écoute quotidiennement la réagis aux titres aguicheurs de Brut radio et se branche tous les matins sur ou autres, quand ils apparaissent TROP D’INFOS TUE L’INFO BFM TV. Emmanuel aime se tenir infordans mon fil Snapchat, je regarde ce Alors ? « X» sur-informés et « Z » démé, et c’est avec lui que Romuald, son que les gens commentent, mais il y a sintéressés ? Ne nous fions pas aux
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apparences : d’après une étude de l’Observatoire du Webjournalisme, publiée en 2017, 89 % des 18-24 ans estiment essentiel ou assez important d’être au courant de l’actualité du monde. Mais baignée dans un flot permanent d’informations, la génération née en même temps que Google a du mal à faire le tri. “Elle a tendance non seulement à s’informer prioritairement sur les réseaux sociaux (74 % des 18-24 ans, dans la même étude)”, décortique l’anthropologue Elisabeth Soulié, “mais aussi à donner spontanément plus de crédits à des
médias comme Twitter et Facebook qui réagissent aux évènements du monde ou simplement les relaient et donnent une information attractive ou insolite, plus qu’à des médias traditionnels qui proposent des informations plus sérieuses et font un travail de fond, en tentant de recouper et d’analyser les sources, avant de restituer l’information1.” Ce n’est pas le cas de Margaux. Il y a quelques mois, cette étudiante à HEC Paris, aux racines annéciennes et à l’ancrage chamoniard, a réalisé qu’elle restait en surface de l’info. “C’est une
prise de conscience à avoir, un effort à faire, de lire un article en entier, et pas juste la notification. On en discute pas mal avec mes amis, et on a des opinions très divergentes : je pense que c’est bien de s’informer sur différents médias, pour une question de fiabilité et d’ouverture d’esprit ; eux lisent les articles sur Facebook et les commentaires, prennent l’avis de M. et Mme tout le monde.”
RETOUR AUX SOURCES ? Comme métier, Margaux voulait faire « Claire Chazal » quand elle
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/ LES «Z» & LES MEDIAS /
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Aujourd’hui, tout le monde peut être témoin de quelque chose, le filmer et le partager. Info ou intox, nos étudiants le prennent au même niveau, ils n’ont pas d’esprit critique.
était petite. Elle a donc une certaine sensibilité au sujet. Mais même parmi les jeunes qui ont choisi de faire de l’actualité leur profession, le recul n’est pas toujours inné. “Nous, on allait chercher les infos dans des canaux stables et identifiés, dont la déontologie et l’éthique étaient portés par une rédaction”, explique Julie Joly, 46 ans, ancienne journaliste pour l’Express, directrice de l’école W à Paris, qui propose notamment une préparation aux concours des écoles de journalisme. “Mais aujourd’hui, tout le monde peut être témoin de quelque chose, le filmer et le partager. Info ou intox, nos étudiants le prennent au même niveau, ils n’ont pas d’esprit critique, c’est ce qu’on essaie de travailler, ainsi que leur curiosité. Parce que le fait qu’ils n’achètent pas les journaux et ne regardent pas les JT ne veut pas dire qu’ils ne sont
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pas bien informés, ils suivent d’autres canaux, mais ils ne sont plus soumis à des séquences « complètes » d’information, au-delà de leurs centres d’intérêt. Leur champ de sujets d’infos se réduit à leurs goûts personnels, en fonction de leur communauté ou leurs engagements, à des choses qu’ils partagent ou qu’on leur suggère.”
CONTE DE FAITS Pour ramener ces Z submergés et égarés dans le droit chemin de l’info vérifiée, ou même tout simplement les y intéresser, peut-être faut-il donc repenser la manière de raconter l’information ? En 2015, Hugo Travers a 17 ans quand il lance sa chaîne YouTube « Hugo Décrypte », un média qui se veut ouvert aux jeunes et informatif avec « un traitement journalistique de l’actualité » dans de courtes vidéos. Montage cut, infographies,
musique, le format plaît : 5 ans plus tard, ce drôle de Z approche doucement le million d’abonnés, il a interviewé Emmanuel Macron en tête à tête, et s’est retrouvé face à Marine Le Pen dans l’émission politique de France Télévisions. Encore une fois, quand les Z parlent aux Z, ça marche. “Je suis convaincue que c’est aux journalistes de réinventer le traitement de l’actualité”, conclut Juliette Joly. “Il faut creuser de nouvelles formes d’écriture, en série, avec des infographies, des insertions sonores… remettre le réel au centre du récit, et c’est au cœur de ce qu’on fait à l’école W. Parce qu’on ne peut pas laisser au divertissement et aux fake news la propriété de la créativité en termes de récit. Bien maîtriser la narration n’est pas réservé aux bateleurs et aux vendeurs de soupe !” 1 « La génération Z aux rayons X » Elisabeth Soulié – Ed. du Cerf - 2020
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/ LES «Z» & LA PLANÈTE /
Vert BALISE ! DANS LES TRACES DE GRETA (OU PAS), ILS MULTIPLIENT LES (DÉ)MARCHES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT. ENTRE ENGAGEMENT ET PARADOXES, LES « Z » S’INSCRIVENT EN DÉCALE-ÂGE PLUS OU MOINS MARQUÉ AVEC LEURS AINÉS.
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PAR BÉATRICE MEYNIER
Morgane, 27 ans
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onsternés et concernés, les « Z » considèrent l’écologie comme une vraie priorité. Une étude réalisée par le CRÉDOC pour l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie en atteste. Publiée en décembre 2019, elle confirme que : “L’environnement est devenu un enjeu majeur qui, en 2019, se classe chez les jeunes adultes (18-30 ans) en tête des préoccupations (32 % des réponses) devant l’immigration (19 %) et le chômage (17 %). Depuis quarante ans (…), la proportion n’a jamais été aussi forte.” Ainsi, pour cette population, le réchauffement climatique (41 %) et la disparition d’espèces végétales ou animales (39 %) figurent au premier rang des problématiques environnementales. Et la pandémie qui bouleverse le monde ne masque en rien cette réalité toujours d’actualité.
BÊTES NOIRES
Violène, 41 ans
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Installée depuis sept ans dans les montagnes de Savoie, Morgane, 27 ans, est végétarienne et affirme, plus que jamais, sa sensibilité à la cause animale. “Je ne supporte pas l’élevage intensif par rapport au bien-être animal et à l’impact que ça a sur l’environnement. Je ne comprends
pas qu’en 2020 on utilise des milliers d’hectares juste pour produire des hamburgers, alors qu’avec les céréales nécessaires à la nourriture des animaux, on pourrait quasiment éradiquer la faim dans le monde !! Je n’ai rien contre les gens qui mangent de la viande à partir du moment où c’est raisonné. Mais il faut arrêter les lobbies qui poussent à la consommation des produits laitiers et de la viande. On ne consomme plus aujourd’hui comme la nature le voudrait.” Si elle est particulièrement sensible à la question du “plastique dans les océans et à la gestion des déchets qu’on balance n’importe où et n’importe comment”, Violène, 41 ans, ne se sent pas impactée au quotidien par le changement climatique. Chef d’entreprise et mère de famille, cette Savoyarde d’origine entend surtout agir avec bon sens : “J’essaye de bannir le gaspillage. Je ne prends plus de bain et incite mes enfants à ne pas manger à outrance. Par contre, il est impensable pour moi de faire du covoiturage. Je suis au maximum de ce que je peux faire en termes de protection de l’environnement.”
CONSOMMATION ET CONTRADICTION L’engagement en faveur de l’écologie serait plus limité pour
les générations antérieures que pour les « Z » ? Pas vraiment. Car “Les travaux menés par le CRÉDOC pour l’ADEME révèlent une réalité plus nuancée. Si les jeunes sont réellement inquiets et pénétrés de la catastrophe écologique annoncée, leurs comportements au quotidien ne sont pas bien différents de ceux des générations plus âgées. En particulier, les jeunes montrent un goût certain pour le shopping, les équipements et pratiques numériques, les voyages en avion et une alimentation peu durable. Ils ont des habitudes plus écologiques que leurs aînés dans deux domaines seulement : au quotidien, ils privilégient la marche, la bicyclette, les transports en commun, le covoiturage. Et ils montrent un intérêt fort pour les alternatives à l’achat neuf : achat d’occasion, location, emprunt, revente, troc, etc..” Adepte du tri, du compost et des produits de saison, Morgane paraît davantage impliquée, mais reconnaît toutefois ne pas pouvoir se passer de voyager. Comme 28 % des 18-24 ans interrogés dans l’étude du CRÉDOC, elle admet continuer à prendre l’avion régulièrement. “Mais je limite mes déplacements en prenant des vacances plus longues une seule fois par an. Ceci étant, il est vrai que j’aimerais arriver à consommer encore mieux…”.
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Les «Z» ont des habitudes plus écologiques que leurs aînés dans 2 domaines seulement : ils privilégient la marche, la bicyclette, les transports en commun, le covoiturage. Et euf boudent l’achat n pour l’occasion, la nt, location, l’empru ... la revente, le troc
VERT DUR(E) ? Un bon premier pas, mais au-delà des modifications individuelles de comportements au quotidien, comment tendre vers un monde plus écologique ? Certains jeunes manifestent. D’autres prennent des initiatives ayant vocation à s’inscrire davantage dans la durée, comme la Suissesse de 24 ans Marie-Claire Graf, à l’origine d’un important mouvement d’action étudiant international en faveur du développement durable. Chez les « Z », on note également une tendance de plus en plus marquée à l’engagement dans le bénévolat dédié aux causes environnementales. D’après le CRÉDOC, 3 % des 1830 ans s’impliquaient de cette manière en 2016. Trois ans plus tard, le chiffre est multiplié par quatre ! Un autre levier serait de compter sur l’action des politiques. La question fait débat et laisse apparaître quelques différences de points de vue entre les « Z » et leurs aînés, les « X » en l’occurrence.
EN VERT ET CONTRE TOUT ? Pour Morgane : “Ce n’est pas une coïncidence si lors des dernières élections municipales, les candidats des Verts ont eu beaucoup de succès. Ma génération ne s’y retrouve plus
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au niveau politique, ça ne nous intéresse plus. Les discours écologistes permettent de toucher tout le monde. L’écologie n’est pas forcément liée à un parti marqué politiquement, mais c’est quand même de la politique ! Aujourd’hui, les gouvernements font des beaux discours, mais ne mettent pas assez d’actions concrètes en place.” Violène, quant à elle, “n’aime pas « charger » les politiques. Je pense qu’il est difficile de doser les mesures à prendre et de pouvoir les mettre en application. Mais j’ai quand même une interrogation par rapport à leur volonté de changer les choses. Quand je vois à quelle vitesse on a pu prendre et imposer des mesures lors de la crise liée au Covid, je me demande pourquoi on ne le ferait pas avec d’autres sujets comme l’écologie…” Alors à chacun sans doute de retrousser ses manches, jeunes en tête de cortège. Car comme le rappelle le sociologue Rémy Oudghiri : “Il y eut des générations dont la mission était de transformer ou de développer le monde. Celle-ci, face aux crises climatiques, au déclin de la biodiversité, aux ressources qui vont manquer dans de nombreux pays, aura la mission de le réparer…”
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Comment X et Z font-ils pour aller de A vers B ? Vous avez 1 heure pour plancher…
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DÉCLARER SA FLAMME A L’ÊTRE AIMÉ. À PIED, À CHEVAL, EN BATEAU, OU EN AVION, CETTE NECESSITÉ VITALE DEVIENDRAT-ELLE DIGITALE ? PAR FRÉDÉRIC CHARPENTIER
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i tu lis cette superbe revue, lectrice ou lecteur, il est fort possible que tu sois de la génération X, cette génération qui a grandi dans l’ombre des baby-boomers, qui a été témoin de l’éclatement de la cellule familiale et du mur de Berlin, de la conquête de l’espace et du préservatif, des stridulations du Minitel et de la naissance d’internet. Et il y a de grandes chances également que tu croises en ville et sûrement chez toi, des natifs de la génération Z, ces sales gosses qui pensent avoir tout compris grâce à leur maîtrise du digital. Pour autant, vous vous côtoyez pacifiquement, au coin de la rue, d’un couloir ou à l’autre bout du monde. Vous vous croisez puis reprenez votre route… Mais sur quels engins ? Trois témoins, Magali, 45 ans et des poussières, Aurélien 25 ans et Jean 24 ans, jamais sans leur smartphone, vont comparer, pour toi, leurs us et coutumes sur le bitume.
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LE PERMIS DE (BIEN SE) CONDUIRE Décisif pour accéder à l’emploi, le permis B a toujours été un véritable symbole de liberté et d’indépendance
pour les jeunes pressés de quitter le cocon familial et de gagner en autonomie. Pourtant, entre 2013 et 2017, le taux de jeunes de 18 à 20 ans titulaires du permis de conduire est passé de près de 75% à moins de 40%* ! Et même sur la tranche plus large des 18 à 24 ans, on ne retrouve que 60% de jeunes conducteurs. Ce qui représente une baisse de 5% en 4 ans. En 2018, ils n’étaient que 640 000 âgés de 18 à 24 ans à avoir obtenu le fameux sésame, contre 740 000 en 2014. Est-ce le signe d’un manque d’intérêt pour le permis de conduire ? JeanPascal Assailly, psychologue et expert au Conseil national de la sécurité routière considère que “ce qu’il faut déduire des chiffres, ce n’est pas que les jeunes ne passent plus le permis, mais qu’ils le passent de plus en plus tard.” Il nuance : “Être un jeune aujourd’hui en France, c’est aussi être un jeune urbain”. Or, en ville, la voiture est perçue par eux comme une grosse source de complications : “C’est l’impossibilité de se garer, les amendes, les radars, l’énervement, le coût d’entretien…” Idem chez nos voisins belges : Annelies Develtere, chercheuse en Mobilité à l’Institut de la sécurité routière constate qu’actuellement 33% des jeunes de 18 ans passent leur permis contre 43% en 2009 : “Dans les zones urbaines, la voiture est moins populaire au sein de ce groupe-cible. On observe cette tendance dans d’autres villes européennes. Les jeunes Suédois, notamment, préfèrent dépenser leur argent en voyages, en vêtements et en équipements électroniques plutôt qu’en voitures.”
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Jean, 24 ans
TOUT EST « PERMIS », MÊME L’AUTO-SATISFACTION !
Magali, 45 ans
Aurélien, 25 ans
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Dans son jeune temps, Magali, notre quadra, n’avait pas spécialement envie du carton rose, mais comme c’était un passage obligé, elle a pris ses 20 leçons, a réussi le code et la conduite du premier coup, son bac dans la foulée, bravo, et peu de temps après, ses parents lui ont offert une 4L dont elle se rappelle avec nostalgie le levier de vitesse coulissant horizontalement, placé à droite du volant. Elle qui habitait Crolles, à 20 km de Grenoble, est ainsi devenue une étudiante libre. Elle trouve d’ailleurs qu’à cette époque les règles étaient plus relax, notamment pour la vitesse et pour l’alcool, et elle apprécie grandement, dans l’intérêt de ses fils, que les lois soient aujourd’hui plus sévères… Notre Z des champs, Aurélien, n’était pas non plus très motivé pour le passer, mais cela s’est fait naturellement : à 16 ans, comme de nombreux copains, il débute la conduite accompagnée, puis obtient le permis avant ses 18 ans, date à laquelle ses parents lui achètent une Dacia, très pratique
pour faire le ramassage scolaire de ses potes du quartier. Autonomie appréciée car il habitait alors en dehors de La Roche-sur-Foron. Aurélien avait un atout de plus : ne buvant pas, il était et l’est toujours - le Sam parfait ! Et notre Z des villes ? À 16 ans, Jean, résidant à Menthon-St-Bernard savait déjà qu’il monterait à la capitale pour ses études. Alors, il n’a perdu ni son temps ni son argent à passer le permis ! Maintenant âgé de 24 ans, parisien depuis 6 ans et monteur dans l’audiovisuel, il ne regrette pas son choix : “Je fais tout en bus et en métro, c’est tellement plus simple et économique avec mon Pass Navigo ! Quand j’aurai une famille, il sera temps de voir si une voiture est nécessaire. D’ici là, il y aura peut-être d’autres possibilités pour se déplacer !” Il n’est pas pressé de conduire, satisfait que sa décision participe aussi à la sauvegarde du climat, de la planète et de son porte-monnaie : “J’adore voyager en train pour rentrer à Annecy : je bouquine, je travaille, je regarde des vidéos, j’écoute de la musique, je sais que je serais à l’heure… Bon, après, il y a les grèves…”
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VÉLO-AUTO-MÉTRO-BOULOTDODO D’après une étude de l’Insee en 2018, les déplacements domicile-travail se font à 70% en voiture, 15% en transports en commun, 6% à pied et 2% en vélo à égalité avec les 2 roues motorisés. Alors quels sont les modus operandi de nos interviewés ? Magali, chirurgiennedentiste, prend sa voiture pour les 40 minutes de trajet entre Saint-Gervais et Bonneville + 40 minutes retour quotidiennes. Le choix est vite fait, car il n’y a pas d’alternative – à part descendre de la montagne à cheval, singing aïe, aïe, youpi, youpi, aïe ! . Pratiquer le covoiturage ? Avec une petite moue navrée, elle reconnaît avec franchise qu’elle se sent égoïste et qu’elle n’a pas envie de transporter quelqu’un avec qui elle va devoir parler : “Déjà les autostoppeurs, après 10 minutes, ça me gave... Non, perso j’aime bien être tranquille dans ma voiture, j’y téléphone, j’écoute la radio ou des podcasts. C’est mon sas de décompression.” On peut la comprendre : 2 adolescents et 1 mari… Et de monter dans la voiture d’un autre ? Magali n’a jamais osé essayer, elle se sent un peu décalée et surtout : “j’ai besoin de confort et de sécurité, dans une voiture que je connais…” Aurélien, lui, a fait ses déplacements étudiant à pied et à vélo : “30 minutes à pied, c’était mon sport quotidien, ça me faisait du bien. En vélo aussi, mais ça montait. Le bus en cas de mauvais temps, mais pas de trottinette ou autre objet roulant dangereux de djeunes, je n’en sens pas le besoin.” Aujourd’hui, ce jeune ingénieur en mécatronique rayonne depuis La Roche-sur-Foron, où il réside, en voiture : c’est plus simple pour aller travailler dans la Vallée de l’Arve.
À la capitale, Jean n’utilise ni les trottinettes ni les vélos, trop dangereux à son goût : “Autour, ça roule n’importe comment, on doit rester sur le qui-
Entre 2013 et 2017, le taux de jeunes de 18 à 20 ans titulaires du permis de conduire est passé de près de 75% à moins de 40%
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vive et les accidents peuvent être vite graves.” Les seules voitures dans lesquelles il monte sont des Uber que lui paye son employeur quand il sort très tard du travail. Et la majorité de ses potes fonctionnent comme lui.
IL N’Y A PAS QUE DES CADRES EN VÉLOS ! Pourtant, malgré ses dangers, dus principalement à la cohabitation avec les voitures, le vélo est plébiscité pour se rendre au travail : d’après l’association Vélo & Territoires qui publie les chiffres de la PNF (Plateforme Nationale des Fréquentation), les cyclistes sont en nette augmentation en France depuis le confinement : du 11 au 31 mai, +28% par rapport à la même période en 2019 (+16% en semaine et +59% le week-end). A noter que ce chiffre passe à +50% dans les villes de plus de 100 000 habitants. La création de pistes cyclables sécurisées se développe enfin, soutenue par l’Etat, et boostée conjointement par l’envol des ventes de VAE (vélo à assistance électrique) : en 2019, elles sont 388 000 montures à avoir trouvé un cavalier (+12%) en sachant que 74% de ces engins sont prisés pour un usage du quotidien ! Sur le Grand Annecy, l’association Roule & Co, qui milite pour l’accès de tous aux mobilités douces, enregistre une hausse
continue de demandes d’initiation à la circulation en ville en vélo électrique, ce sont principalement des femmes, Monsieur gardant la mainmise sur la voiture… non mais ! Cette tendance est confirmée par Vélonecy, le service de vélo urbain sur l’agglomération annécienne, acteur important dans le multimodal qui voit s’envoler les demandes de location de VAE à l’année : son succès est tellement fulgurant que tout le stock de vélos a fondu comme neige sur le Semnoz et que la liste d’attente rivalise désormais avec celle du Père Noël ! Mais une nouvelle livraison de VAE flambant neuf, en ce mois d’octobre – qui portera le parc à 1300 fiers et verts destriers – devrait y remédier pour partie. Il faut dire que le tarif de 30 € mensuel est attirant, calculez donc le coût de votre voiture, carburant et parking compris !
ADAPTER SON TRAIN-TRAIN DE VIE … Pour les destinations plus exotiques, quand Magali « monte » à Paris, elle va privilégier le TGV : “C’est plus confortable, le trajet est peut-être plus long que l’avion, mais je m’occupe facilement : lire, travailler sur mon ordinateur, le temps m’importe peu dans un train…” Et une fois à Panam’, elle préfèrera le bus : “On peut contempler la ville, c’est toujours animé et puis brrrr… je n’aime pas être enfermée sous terre dans le métro.” Elle n’est pas rassurée non plus par la circulation en ville sur des roues ou des roulettes. Alors qu’à Saint-Gervais, son VAE est devenu son meilleur ami pour faire les courses ! Par contre, pour les trajets vacances ou les petits week-ends entre amis, Magali et son mari qui aiment leur liberté de mouvements, sans contraintes horaires, utilisent leur voiture, enfin le fourgon, puisqu’ils emmènent tout leur attirail sportif : vélos, voiles de kite, sacs de golf…
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LE PRINCIPAL MOYEN DE TRANSPORT DU Z ? SON SMARTPHONE ! “Les marques et les modèles de voitures ont perdu en importance à leurs yeux”, analyse Talitha Muusse, cofondatrice de De Duurzame Jonge, plateforme de jeunes entrepreneurs et professionnels durables, “ce ne sont plus des symboles de statut, mais des objets de consommation pratique, qu’on peut louer ou partager, une solution parmi d’autres dans le vaste domaine des transports…”. Ainsi, Aurélien, qui visite régulièrement sa chérie dans le Ch’nord, va toujours étudier les différentes possibilités, et sur le pouce, grâce au digital. Son penchant économe (non non, pas radin) lui fera choisir l’avion GenèveLille, si le prix est canon et “qu’un parent compréhensif pourra m’emmener à l’aéroport pour éviter les frais de parking…” Oubliés le covoiturage et ses contraintes, le train et ses correspondances ! Par contre, en prenant l’avion, le Z lambda aura tendance à « oublier » ses motivations écologiques. Honte aux offres de billets d’avion bon marché !! Car pour de longues distances, c’est souvent l’option la plus rapide et la moins chère !
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LE TRAVAIL, C’EST LA SANTÉ, SURTOUT À L’ÉTRANGER !
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Aurélien, jeune salarié qui aime bouger, espère donc pouvoir adopter, grâce à son entreprise, le nouveau concept du « bleisure » – contraction des mots anglais « business » et « leisure » – qui veut que les voyages professionnels se prolongent de quelques jours pour le plaisir. Un concept développé par cette génération digitale native. 90% des jeunes actifs l’ont déjà pratiqué, d’après une étude en 2019 de National Car Rental. Et ils auraient tort de s’en priver puisque leurs employeurs approuvent à 76% : « c’est bon pour le moral ». Pour Aurélien, partir à l’étranger, pour les vacances, c’est bien, mais y vivre, c’est encore mieux : “J’aime l’idée
de voyager pour découvrir, aller voir ce qui est différent…”, lui qui a pris l’avion bébé n’est pas blasé : “Je suis attiré par le Brésil et les Etats-Unis, mon séjour de 5 mois au Québec m’a mis l’eau à la bouche, tabernacle !”. Jean est également partant pour le Canada : lui qui bosse dans l’audio-visuel a très envie de découvrir d’autres facettes de ce métier à l’étranger. Il irait bien également en Russie, voire à Cuba l’année prochaine, ça dépendra des finances et du Covid. Des jeunes avec des fourmis dans les pieds, ça fait réagir Magali, elle qui voulait partir à l’étranger comme jeune fille au pair après le bac… Mais la conseillère d’orientation lui avait déconseillé : elle avait un bon dossier et la suite de ses études allait en être perturbée ! Alors que maintenant « l’exil » est devenu incontournable…
LIRE L’AVENIR DANS LES CARTES… GÉOGRAPHIQUES ? Le monde post Covid ? Magali pense qu’il y aura moins d’avions, car la conscience collective « planète-responsable » fait son chemin. Aurélien lui, nuance : si une grande partie des Français va limiter ses déplacements, certaines populations bien moins sensibilisées aux défis écologiques (Chine, Inde) ne vont pas se priver des voyages. Quant à Jean, sa vision est qu’une fois la page Covid tournée, chacun va reprendre son rythme d’avant, sinon plus, avec la forte envie de rattraper le temps perdu !! Mais savent-ils que pour mettre en œuvre des politiques de transport agiles et adaptées aux besoins des citoyens, les autorités se servent des traces GPS laissées par leurs smartphones, enregistrées sous forme de DATA ? Ces données gigantesques sont analysées en permanence par des algorithmes pour préparer les scénarii des mobilités de demain. Pour plus de sérénité ? L’avenir sera de toute façon digital ! *Selon une étude réalisée en 2017 par OpinionWay pour l’enseigne de centres auto Point S
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votes pas ?
AH LA POLITIQUE… LE SUJET QUI GÂCHE À COUP SÛR LES REPAS DE FAMILLE ! MAIS AVEC LA GÉNÉRATION Z, ON N’EST PAS AU BOUT DE NOS SURPRISES. ILS ONT BEAU AVOIR LA CRITIQUE FACILE, NE SERAIENT-IL PAS POUR AUTANT DES MONSIEUR JOURDAIN* EN PUISSANCE ? A EN ÊTRE, SANS LE SAVOIR… CAS CONCRET AVEC PAUL ET ALAIN. PAR CÉCILE BOUJET DE FRANCESCO
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18 ans, Hugo Biolley est le plus jeune maire de France, à Vinzieux, un nouvel élu made in Rhône-Alpes-Auvergne. Il vole ainsi la vedette à Rémy Dick, 25 ans, réélu aux Municipales 2020, à Florange (Moselle). Sans oublier Yannick Moretton, 19 ans, candidat malheureux, qui siègera désormais dans l’opposition à Etrembières.
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Comme exemples de jeunesse qui honnit la politique, on a trouvé mieux ! Parce que si on les écoute, nos « jeunes », pour beaucoup, la politique, c’est un peu comme l’argent, pas toujours bien propre… Sauf que, outre nos vaillants édiles ci-dessus, les études montrent que les choses ne sont pas si tranchées ! Florilège : « 55% des jeunes affirment s’intéresser aux élections municipales de
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Paul, 27 ans
2020 », « 76% déclarent suivre l’actualité politique, dont 32% de manière régulière », le taux d’abstention chez les 18-24 ans aux dernières Européennes était de 61%, « 40% des jeunes interrogés ne savent même pas qui sont les candidats dans leur ville et 20% ne connaissent pas leur maire »…
QUESTION DE POUVOIR “Au niveau national, même si je vote, je ne me sens pas forcément représenté dans ce que les politiques mettent en œuvre. Je le suis plus facilement au niveau local : une mairie, une agglo…”, explique de son côté Paul, de Thorens-Glières, jeune paysagiste de 27 ans. “Finalement, on se sent très loin d’eux - les politiques -, dans notre manière de vivre, dans ce qu’on est, dans nos envies”, confirme son père, Alain, éducateur spécialisé à Annecy et ancien élu municipal. Question de distance mais peut-être aussi de crédibilité ? “J’ai l’impression que c’est toujours la même chose : une question de pouvoir, d’avoir la première place, d’être un peu plus fort que l’autre”, illustre Paul. “Ils ont des convictions, mais avec toutes les histoires qui sortent sur chacun… Je n’arrive pas à croire à ce qu’ils disent.” “Je pense que les gens sont déçus”, complète Alain. “Quand on monte une liste, on fait un programme. Et parfois, on ne peut pas le mettre en place. Et quand les déceptions s’accumulent, les gens n’ont plus envie d’aller voter. Ce qui se comprend. Mais on ne voit pas la réalité des choses quand on n’est pas dedans. Face aux critiques, on a quelquefois envie de dire aux gens : « Venez voir ! Mettez-vous autour de la table ! On va vous expliquer le projet qu’on avait, le temps qu’il faut pour faire ne serait-ce qu’une
étude… ». La machine est très lourde !”
AGIR PLUTÔT QUE DE L’OUVRIR Distance, crédibilité, lenteur d’action… les reproches des jeunes envers la classe politique sont nombreux. Certains partis en savent quelque chose ! D’après une enquête Ipsos réalisée juste avant les dernières Européennes, tandis que Europe Ecologie Les Verts a réalisé ses meilleurs scores avec les jeunes électeurs (28 % chez les 25-34 ans et 25 % chez les 18-24 ans), le Rassemblement National et La République En Marche n’ont pas dépassé les 15 %. Cette défiance envers les « grands » partis s’explique aussi par le fait que certains jeunes estiment que les dirigeants politiques sont incapables de gérer une série de crises : réfugiés, changement climatique et plus récemment Covid-19. Parfaite illustration : cet automne, Paul partira à Beyrouth rejoindre son frère Robin et une association caritative. “Le Liban a besoin d’aide”, résume-t-il. “On n’a pas les mêmes moyens que l’Etat français, mais on y sera peut-être avant. On n’aura pas le même impact - ni les même intérêts ! -, mais ce sera toujours ça de fait ! Il faut agir plutôt que de l’ouvrir !” C’est peut-être aussi ça la politique. Outre les bulletins de vote, pour faire changer les choses, on s’investit sur le terrain. Selon une étude du Crédoc, 42% des moins de trente ans sont adhérents d’une association, 31% donnent de leur temps bénévolement, 42% ont signé une pétition en ligne ou ont participé à une manifestation, 58% ont une relation d’entraide régulière avec leurs voisins… Sans oublier le soutien aux Gilets jaunes. Des Messieurs Jourdain on vous dit !
* Dans Le bourgeois gentilhomme, le fameux personnage de Molière se rend compte qu’il fait de la prose sans le savoir.
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QUESTION ALIMENTATION, FOIE DE GAULOIS, NOTRE RÉPUTATION N’EST PLUS À FAIRE ! ET EN PLUS, ELLE EST SAINE. NOUS SERIONS D’AILLEURS GLOBALEMENT PLUS MINCES ET EN BONNE SANTÉ QUE LA PLUPART DES AUTRES PAYS OCCIDENTALISÉS ! POUR AUTANT, NOS JEUNES VONT-ILS JOUER LA MÊME GAMME AU PIANO OU CÉDER AUX SIRÈNES HURLANTES DE LA FAST-FOOD ? PAR DELPHINE GUILLOUX
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ne étude menée par Quitoque en 2019 indique que pour 56 % des 18/25 ans, manger est un plaisir avant tout, contre 43 % pour l’ensemble des Français. Nous voilà rassurés ! Pour autant, l’institut Jam, qui s’est penché de plus près sur la question, révèle que, sur ces trois dernières années, 68 % des jeunes ont changé d’habitudes alimentaires. Et 10 % supplémentaires songent sérieusement à le faire. Un jeune sur quatre a d’ores et déjà réduit sa consommation de viande et 71 % des autres entendent leur emboîter le pas. Leur motivation ? Protéger la planète ! Et ils n’attendent pas que le gouvernement passe à table pour agir, estimant que c’est à eux d’impulser le changement en modifiant leur comportement, notamment par une consommation qualitative (consommer mieux) plutôt que quantitative. Ainsi logiquement, plus d’un quart des jeunes privilégient désormais le bio, même si la filière semble parfois critiquée. 70 % des jeunes sondés déclarent même cuisiner régulièrement, en particulier le soir. Pour le sociologue et chercheur au CNRS Claude Fischler, il y a là clairement une spécificité française. Ici plus qu’ailleurs, le repas partagé, en famille ou entre amis, est une institution de tout temps, un rituel social très structuré qui résiste farouchement aux impératifs d’un timing serré, à la tentation de se nourrir sur le pouce. Nos jeunes cordons bleus cuisinent donc et pour trouver des recettes
qui les inspirent, 44 % des 15-25 ans suivent des influenceurs spécialisés sur les réseaux sociaux.
UNE CONSOMMATION ÉCLAIRÉE
Kilian, 22 ans
Et avant même d’enfiler leur tablier, tout est passé à la loupe : pour désormais 4 jeunes sur 10, il est impensable d’acheter sans bien regarder les informations au dos des produits. Le succès de l’application Yuka en témoigne : 3 jeunes sur 10 l’utilisent pour contrôler la qualité des produits de leur caddie®. Et l’influence de l’appli est telle que 57 % d’entre eux déclarent changer de marque s’ils découvrent qu’un produit similaire est mieux « noté » ailleurs.
MIEUX MANGER À QUEL PRIX ? Si le bio peut être soumis à controverse, le local est définitivement la valeur qui monte. 40 % des Z sont prêts à payer le double un kilo de tomates si ça permet de financer une agriculture sans pesticides et du terroir. De bien belles intentions qui ne tiennent que si le niveau de vie suit le rythme. C’est certainement à ce niveau-là que les inégalités peuvent se creuser. Mais voyons voir ce qui distingue, in situ, le X du Z. On passe à table ! D’un côté, Kilian, jeune charpentier annecien de 22 ans, la tête bien chevillée sur les épaules. Il sait où il va et construit son avenir, pierre par pierre ou plutôt poutre par poutre avec sa compagne avec qui il vit depuis 3 ans. En face, Blandine, la petite quarantaine, conjugue sa vie de femme active (coach en thérapie de couple), et
Blandine, 40 ans de famille avec ses 3 jeunes enfants sur Saint-Jorioz Activmag : C’est important pour toi, la bouffe ? Kilian : Oh oui, ça c’est certain ! Hyper important même. C’est du plaisir avant tout. Ma seule limite, c’est mon budget. J’adorerais pouvoir acheter plus de produits de qualité. Blandine : Je confirme, très important ! J’adore cuisiner, faire le marché, découvrir des restos, autant par goût des bonnes choses, que pour faire plaisir à mes proches. Penses-tu te nourrir comme la plupart de tes amis ? Kilian : Ah ben non, je me nourris
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sur 10, s e n u e j 4 r u Po ’acheter d e l b a s n e p il est im garder les sans bien re u dos sa information . des produits
bien mieux que mes potes !! Je sais quand même cuisiner ! Alors qu’encore beaucoup de mes amis ne se nourrissent que de plats tout préparés ou de fast-food. Blandine : Oui et non ! Je croise souvent mes copains au marché et à l’épicerie bio que je fréquente, mais je ne pense pas qu’ils accordent tous autant de temps que moi à éplucher les légumes ! Manger de bons produits locaux est super important pour mon équilibre, mais j’ai bien conscience que nous n’avons pas tous les mêmes priorités. Ton plat culte d’enfance ? Kilian : Cela va peut-être vous étonner mais c’est un loup (le poisson bien sûr) en croûte de sel avec une sauce au Porto, du riz et des légumes. C’est un plat que nous faisait mon grandpère lors des réunions de famille et j’en garde un super souvenir ! Son foie gras maison était aussi une dinguerie ! Blandine : Ton loup me met l’eau à la bouche ! Pour moi, ce serait plutôt
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le gâteau aux marrons de ma tante Nicole ! Notre bûche de Noël avec du chocolat et des châtaignes, c’est tellement bon !!! La préparation est longue et minutieuse, je n’ai jamais trouvé le courage d’en faire… Vivement Noël prochain ! 3 plats traditionnels français que tu aimes bien ? Kilian : J’adore la blanquette de veau… euh… la choucroute c’est français ou allemand ? Activmag : Alsacien ! Donc français ! Kilian : Ah ok, alors oui la choucroute et le cassoulet ! Mais si j’en mange une fois par an, c’est bien le maximum… Blandine : La salade niçoise ! C’est un plat d’été dont mes enfants raffolent et moi aussi. Super pratique pour un pique-nique. J’adore aussi le hachis parmentier, un vrai plat « doudou » que nous avons cuisiné pendant le confinement. Et je suis fan des tartes aux pommes que ma mère cuisine encore souvent et qui me rappellent les goûters chez ma grand-mère. Avec un
peu de Chantilly maison et un café, on touche à la perfection ! La cuisine, c’est ton atelier préféré ou un terrain miné ? Kilian : Plutôt mon atelier… rêvé ! En réalité, j’adorerais pouvoir y passer plus de temps. Comme je bosse plus de 45 heures par semaine, difficile de trouver un créneau ! Mais j’avoue que lorsque l’occasion se présente, je m’éclate à tester des trucs, faire mes recettes. Je trouve ça cool. Blandine : Moi j’ai la chance de pouvoir y passer énormément de temps. Je m’essaie aussi à la cuisine végétarienne, en regardant les vidéos de Deliciously Ella que je suis aussi sur Instagram. Fais-tu partie des bio addict ? Kilian : Non pas du tout. D’abord, je trouve ça trop cher, et en plus, je ne suis pas persuadé que parce que c’est marqué « bio », c’est forcément dénué de pesticides… Je pars du principe que la terre est largement
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Oléagineux, légumineuses, ça te parle ? Kilian : Franchement, je ne sais pas ce que c’est ! Alors je ne dois pas en manger souvent ! Activmag : Les oléagineux, c’est tout ce qui est amandes, noix, noisettes, pistaches et les légumineuses : lentilles, pois chiches, pois cassés… des aliments très bons pour la santé ! Kilian : Ah ok, je ne savais pas du tout. Ben non, je n’en mange que très rarement. Blandine : Dommage, tu devrais en manger plus souvent ! Notre apéro familial préféré est le houmous à base de pois chiches. Trop bon et super sain. Je cuisine souvent des lentilles, et j’apporte toujours un petit sac d’amandes avec moi en cas de fringale ou de coup de fatigue.
polluée, alors faire pousser des trucs bio sur la terre polluée, cela n’a pas de sens ! Je préfère acheter local, même si c’est un peu plus cher. Blandine : Oui, c’est important pour moi, à la fois pour préserver ma santé, mais aussi celle des agriculteurs. Manger bio, c’est un engagement éthique qui correspond à mes valeurs. La nourriture est pour moi le poste de dépense le plus important, surtout depuis que j’ai des enfants. Un petit fast-food de temps en temps ? Kilian : Oui bien sûr ! Je dirais deux à trois fois par mois. Mais pas trop les Mac Do ou Burger, plutôt des tacos ou des kebabs et pas n’importe où. Je connais les bonnes adresses ! Blandine : Je ne suis pas archi fan de fast-food, je préfère un bon sandwich
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de boulangerie ou un Bo Bun vendu dans la rue. Viande ou tofu ? Kilian : Alors là, plutôt viande ! J’adore la viande rouge, le bœuf. J’en mange un peu tous les jours. Le tofu, non je n’aime pas trop. Blandine : Le tofu bien cuisiné peut être délicieux et c’est très économique, tu sais ! Même si j’aime la viande, j’essaie d’en manger le moins souvent possible. Et les légumes, c’est pour la déco ? Kilian : Non, pas du tout ! On essaye à chaque repas de manger des légumes. Cela me paraît important, et ça ne nous dérange pas de les cuisiner. Blandine : Plus il y a du vert, plus je suis heureuse !
Ton péché mignon ? Kilian : Ce serait une bonne entrecôte avec des haricots verts ou un petit foie gras, avec du saumon fumé et des crevettes. Le vrai repas de fête qui me rend heureux ! Blandine : Du saumon gravlax avec une coupe de champagne ! C’est trop cher de bien manger ? Kilian : Carrément ! Si je devais faire mes courses uniquement avec des produits de qualité, cela serait peutêtre possible, mais à condition que l’on fasse de vraies économies sur d’autres choses ! Je trouve que les légumes et les fruits particulièrement sont très chers et on ne parle même pas du bio… ! Je trouve cela dommage, car il y a une vraie inégalité dans ce domaine. Blandine : Oui c’est vrai ! Mais depuis que j’achète mes légumes et mon fromage à un petit producteur à côté de chez moi, mes tickets ont beaucoup baissé ! Et si tu mangeais moins de viande, tu ferais des économies ! En tout cas, ma priorité est de bien faire manger ma famille, quitte à réduire nos dépenses sur d’autres postes comme la voiture, nous avons d’ailleurs fait le choix d’en avoir plus qu’une qui reste au garage les 3/4 du temps !
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martphone pour accessoire haut de gamme, les 18-25 ans slident, zooment et scrutent le fashion bon plan. Question d’esthétique sûrement, mais pas que. Si pour leurs parents - la génération X -, le web est une sphère pratico pratique, pour eux, zoner sur la toile est leur passe-temps quotidien, et voir la vie autrement ? Même pas en rêve ! Selfies ultra léchés, follow à tout va, la beauté se joue au nombre de vues et si ça ne like pas, c’est la cata ! “Bouger leur cul le temps d’un verre, photos sur Insta, c’est obligé, sinon, au fond, à quoi ça sert ? Si c’est même pas pour leur montrer… Et puis à quoi bon. T’es tellement seul derrière ton écran, tu penses à c’que vont penser les gens, mais tu les laisses tous indifférents...” Sur ces mots d’Angèle bien taillés, déshabillons le sujet.
TAILLÉE SUR MESURE Communication cybernétique, culte de l’apparat, les Z s’expriment depuis leur monde virtuel. Et si cette génération
m’as-tu vu a la langue bien pendue, pour les X, la mode, c’est avant tout une question de bonne figure : “Je me suis fait un principe, quelle que soit la situation, d’être toujours habillée de façon impeccable pour emmener mon fils à l’école. Surtout pas de survet’ ! On ne sait pas sur qui on peut tomber : un futur client, une personne importante, il faut faire bonne impression, quelle que soit l’humeur du jour, montrer qu’on est respectable et bien dans ses baskets. C’est essentiel !” Pour Julie, 40 ans, chef d’entreprise grenobloise, s’autoriser à montrer une faiblesse ou une émotion ? Sûrement pas. Ce n’est pas dans sa nature… Et si cette génération porte encore les verrous de son éducation, chez les Z, on fait péter les coutures ! “Ils suivent sur les réseaux leur modèle et n’entendent plus rentrer dans un cadre que la société voudrait leur imposer”, explique Sigrid Vincent, conseillère en image à Annecy. “Ils sont autocentrés et se sentent libres de faire ce qu’ils veulent ! Quand je fais des
ateliers mère-fille, la maman va être raisonnable, de peur de mal faire, la plus jeune, en parfaite opposition, à vouloir agir comme bon lui semble, pourvu que ça lui plaise !” Et pour cette génération d’enfants rois, c’est logique. Allergique à la frustration, ils ne supportent ni l’ennui, ni la contrariété et vivent libres comme l’air... Et s’ils peuvent briller par-dessus le marché, c’est parfait !
INSTA STYLE ! Alors tout est bon pour « kiffer ». Influenceurs, blogueurs, séries TV, ils s’identifient et se calquent aux looks vestimentaires des figures stars. “J’adore suivre les influenceuses comme Léna Mahfouf, Léa Elui ou Stormette. Elles sont d’une aide précieuse et une inspiration quotidienne, par les nombreux styles qu’elles mélangent. Ça donne un max d’idées, c’est cool !” confie Lilou, 20 ans à Chambéry. “Et quand je publie une photo, je cherche avant tout à plaire aux gens qui me suivent.
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© Yves Croce
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Sigrid, 50 ans
Alors j’essaie de faire comme elles...”. Et l’impact est tellement grand, que depuis une dizaine d’années, influencer est devenu un job à plein temps. Et rémunéré ! Discours copiné, partenariat avec les marques, concours à gogo et photos models, se faire plaisir à plaire en gagnant sa vie, what else finalement ? Boulimiques d’informations, obsédés par les pièces phares, les Z allouent des budgets considérables à leur garde-robe 2.0, avec une moyenne de 720 euros par an. Un constat qui n’a pas échappé à Eric Briones et Nicolas André - cofondateur de la Paris School of Luxury et spécialiste des activités digitales et social média - dans « Le choc Z » : “La génération Z n’a jamais regardé la vie sans le prisme d’Instagram. Il lui a forgé l’œil, donné des réflexes, esthétiques surtout, et transmis le goût pour une consommation compulsive d’images, sur de longues périodes. Le mouvement perpétuel Z
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Saliha, 40 ans Lilou, 20 ans est posé : l’œil enregistre et le pouce scrolle.” Et c’est toute une économie qui s’agite à leurs pieds.
LA Z MANIA ! Choix multiples, collections capsules ou prix canons, les enseignes font voler les visuels clinquants et multiplient les fringues pour rassasier les appétits changeants. Consommation capricieuse, impatience maladive, il n’est pas de limites pour les faire craquer avec un sweat logoté ou une paire de sneakers au tirage numéroté. Qu’ils revendront aussi sec d’un clic sur stockx. com. Quoi qu’il en soit, shopping entre amis ou achats compulsifs online, les grandes marques s’arrachent les cheveux pour répondre à cette fast fashion ou mode bouge bouge qui sur-stimule les Z et les fait monter au créneau. Les plateformes en font leurs choux gras : “Amazon permet au Z de rester enfant roi pendant toute sa vie
de consommateur. Les produits du monde lui sont accessibles immédiatement, sans blabla, aux meilleurs prix et dans des délais de livraison record”, décryptent les auteurs. Une émulation qui semble monopoliser toutes leurs pensées. Cette préoccupation de l’image parfaite, scénarisée dans un monde idéal, ce besoin de plaire, d’exister, ne trahirait-elle pas un besoin bien plus complexe ? A l’image de l’exposition parisienne « Dos à la mode » qui vient prendre le contre-pied du cliché selfie, en ne s’intéressant qu’à l’image vue de dos. L’envers du décor…
C’EST TROP MODE ! Parce qu’au-delà de la superficialité bling bling de l’esthétique qui saute au visage, pour les Z, la mode va plus loin. Comme pour la génération X, d’ailleurs. A Annecy, Saliha, 40 ans, nous donne sa version de « vieille jeune » : “pour moi, la mode est une manière de communiquer,
© djile
on Consommati capricieuse, e, aladiv impatience m mites e li il n’est pas d raquer ec pour les fair t logoté a e w s n u c e v a de ou une paire rotée. é sneakers num nt ro Qu’ils revend lic nc aussi sec d’u sur StockX.
© Mary Rozzi for the Observer
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Winnie Harlow
d’exprimer un message non verbal et je l’utilise comme un outil. Et peutêtre parce que je n’ai pas d’enfant, je me moque du regard des autres. Je porte des couleurs, des tendances passées, et parce que c’est coloré et assumé, les jeunes sont fans de moi ! C’est marrant ! Ce que je porte, je l’aime. C’est mon étendard… C’est de la liberté !” Et c’est cette liberté que l’on retrouve chez les Z, ce moyen d’expression qui les rend fashion addict, mais pas complément fous non plus. “Les Z transforment leur vêtement en un cri et redonnent, de ce fait, une dimension politique”, rappellent Eric Briones et Nicolas André. Et leurs modèles, à l’image de Bilie Eilish, ne manquent pas : “Fière d’être la seule pop star à encore avoir son pédiatre, elle chante une dark pop à l’antithèse de la pop
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classique acidulée adolescente. Ses sujets récurrents sont la dépression, le nihilisme, l’hygiènisme, la culture goth et surtout une fuck attitude par rapport aux regards des autres (...). Pour Billy Eilish, la mode est un mécanisme de défense, un style boy, badass, pensé contre le slut shaming – sexisme -, fait de superpositions, avec tee-shirt et baggy, trois tailles trop grandes.” La mode comme vecteur de revendication politique, sociétale, générationnel, révélateur de singularité, bien loin d’une beauté uniformisée.
LA MODE ÉMOI De Greta Thunberg et sa veste « Do you hear me » à Nelia, unijambiste, ou Winnie Harlow, atteinte de Vitiligo, toutes figures du #bodypositive, corps, âmes et stylisme se mettent d’accord pour faire passer des messages forts.
Acceptation des différences, mise en exergue des formes, des cicatrices ou des mutilations, les Z tombent les préjugés et placent l’image bien audelà du look stylé so hype. “J’essaie de m’en inspirer car elles s’assument totalement et passent au-dessus du regard des autres, des critiques et des jugements. Je pense qu’il est important de montrer toutes les particularités de notre corps : les cicatrices, les bourrelets ou autres. Parce que finalement, à partir du moment où on s’accepte, tout est beau et tous les corps sont parfaits”, conclut Lilou. Fringues pour langage, c’est toute une identité qu’ils revendiquent, l’acceptation d’eux-mêmes avant tout, parler choc en restant chic, même combat ! + d’infos : « Le choc Z » d’Eric Briones et Nicolas André. Editions Dunod
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IL Y A 3 ANS, ELLE PRENAIT SA DOSE D’ADRÉNALINE SUR INSTA, CHAQUE MATIN AU RÉVEIL, POUR CHOISIR SON LOOK DU JOUR ! DE CLIC EN STORY, DE FOLLOW EN SELFIE, ANGÉLIQUE THOMAS, 40 ANS, A FINALEMENT SAUTÉ LE PAS POUR PASSER DE L’AUTRE CÔTÉ DE L’ÉCRAN ET FAIRE LA MODE ET LE BEAU TEMPS. PROPOS RECUEILLIS PAR MAGALI BUY
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t c’est depuis son smartphone et ses quartiers lyonnais, qu’elle me livre sourires et confidences connectées, mais pas que. Parce que si l’influenceuse prend un plaisir certain à faire vivre sa petite communauté de 6,5K, elle n’est pas prête à tout pour faire grimper les compteurs. Bienveillance, estime de soi et message derrière l’image, génération Z, X ou pas… On lève la toile.
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Activmag : Pourquoi être influenceuse ? Angélique Thomas : J’aime bien la mode et c’est en créant un compte tendance pour la mère d’une amie, que je me suis dit pourquoi pas moi. Ça a été crescendo, mais quand la mayonnaise prend, c’est génial. Je suis toujours touchée par la gentillesse, l’échange et je développe un affect avec les gens qui me suivent, c’est ce qui m’a donné envie de continuer.
Parce qu’au-delà de parler mode, c’est riche d’humanité. Et vous êtes souvent sollicités, notamment chez les jeunes de la génération Z ? Oui, pas mal ! Mais c’est assez multigénérationnel et je ne veux pas catégoriser les gens dans la mode, ni dans l’âge. Mais pour les filles de 20-25 ans, c’est surtout chercher des conseils, que je leur donne au mieux. Elles me font des retours, m’envoient leurs looks en mp, toujours dans la bienveillance réciproque. L’image est très importante et la mode permet d’avoir une belle estime de soi. Du moment où on se sent bien dans une tenue, on est capable d’affronter plein de choses, la vie, le travail. C’est
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peut-être un ressenti personnel, mais si je me sens mal habillée, je passe une journée pourrie ! C’est une question de bien-être. Chez les jeunes, la seule différence, c’est le budget. Elles ne peuvent pas s’offrir des super pièces à l’envi et privilégient une gamme d’articles sur des petites marques. Alors elles demandent des avis sur les couleurs ou comment mixer les pièces. Elles ont l’impression d’appartenir à une communauté et c’est important.
Et à 20-25 ans, est-ce que vous utilisiez la mode de la même manière ? Je ne crois pas ! Aujourd’hui, on trouve des enseignes de partout. Sur le net, les marques viennent du monde entier et élargissent le champ des possibles. C’est ce qu’on appelle la fast fashion ! Nous, on était vraiment limités. Et puis les réseaux sociaux n’existaient pas et ils ont clairement développé le culte de l’image, en particulier Instagram. C’est multiculturel, il y a beaucoup de mélanges, de mixité et c’est génial. C’est ce qui a permis de développer une identité. On s’affirme avec un
Il y a 20 ans, on était catalogue à fond et pas réseau ! La Redoute était mon livre de chevet je m’endormais comme un enfant avec son catalogue de jouets pour Noël... Question de génération ! Les marques vous sollicitent beaucoup ? Je ne suis pas un des plus gros comptes d’Insta et loin de là, mais j’ai pu attirer des belles enseignes. Dans le cadre des partenariats, on a une enveloppe assez conséquente pour se faire plaisir, on choisit et on montre à nos abonnés quelques tenues. Je n’ai jamais de rémunération directe, j’ai toujours des cartes cadeaux ou des cadeaux. J’ai aussi bénéficié d’un super partenariat avec les 3 Suisses, qui contre toute attente, m’a permis de redécouvrir la marque. Quand on avait 20 ans, on était catalogue à fond et pas réseau ! C’était mon livre de chevet avec La Redoute, je m’endormais comme un enfant avec son catalogue de jouets pour Noël. Question de génération !
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look : avant, quand on sortait avec un chapeau, on était regardé comme un extraterrestre, aujourd’hui, on assume et on impose son style ! Selon vous, il y a un style, une tendance ? Il y en a toujours, mais qui s’étalent dans la longueur et se mélangent. La veste à carreaux, les épaulettes, l’imprimé sauvage, durent beaucoup plus longtemps. On a toutes un style défini dans lequel on pioche, et on a la liberté d’en sortir. On peut très bien porter du chic pendant des semaines et finalement faire un petit look rock, personne ne nous juge et je dirais même mieux, les abonnés adorent le changement ! Ça génère toujours plus de like. Quand on reste dans la même lignée, ils se lassent.
C’est un peu la « tendance Z » ce changement récurrent du coup… Comment s’adapte la conso ? Je vois deux choses. La montée des petites créatrices qui imposent un style et proposent des pièces récurrentes, qualitatives et en petites séries. Quand on se les offre, on a l’impression d’avoir une exclusivité. On est toujours fières de les porter et elles feront toujours du buzz parce que c’est de la création et que les gens aiment avoir des pièces exceptionnelles et pas que de la fast fashion. Et à côté de ça, on veut un éventail large et du renouveau permanent, se faire plaisir sur des E-shop où des magasins comme Zara, qui renouvellent leurs collections tout le temps. Ils ont tout compris à l’ère du temps ! Ce culte de l’image et de la conso excessive est éphémère selon vous ? La fast fashion n’est pas terrible écologiquement parlant, et cette prise de conscience calme un peu l’engouement général. Beaucoup de filles que je suis dur les réseaux reviennent à l’esprit friperie et achètent leurs vêtements d’occasion. J’avais été sollicitée pour une collaboration où tout était reconditionné en interne, et finalement, ça permet de se faire plaisir avec des pièces qu’on voit revenir avec surprise, parce qu’il faut bien dire que la mode se réécrit constamment. Je n’aurais jamais pensé revoir les plateformes shoes, les Creepers, je portais ça à 20 ans ! Et les blouses blanches indémodables des années 70 ! C’est fou ! Pour l’anecdote, j’ai une vieille photo de ma maman au bord de la plage, elle porte une blouse blanche ample, un jean un peu bootcut, des cheveux longs au vent. C’est multi-générationnel, c’est intemporel et ça s’inscrit parfaitement dans notre temps.
générale, oui. Et je ne vois pas comment ça pourrait s’arrêter. Au final, quels que soient les âges, nous sommes de plus en plus connectés et même quand on ne veut pas, on l’est forcément. Pour l’influence, c’est pareil. On arrive à avoir envie de certaines choses, sans se souvenir vraiment du pourquoi, on s’impacte les uns les autres, impossible d’en être autrement. Alors bien sûr, les choses évoluent, avant on dévorait les pages de mode des magazines et catalogues avant d’acheter, maintenant c’est transposé au virtuel, aux influenceurs, mais réellement, c’est à la même chose, parce que c’est s’influencer finalement, influencer les autres, comme la mode, un éternel recommencement. + d’infos : Instagram : @ang_e_lik
Et du coup, pensez-vous qu’influenceuse puisse être un vrai métier ? A mon échelle non, parce que je travaille à côté, mais de manière
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il était une
FOI
J
anvier 2019, Panama, 700 000 jeunes participent aux 34es Journées mondiales de la jeunesse organisées par l’Eglise catholique. Moyenne d’âge des Français présents : 25 ans. A l’heure où les statistiques se mélangent les pinceaux quant au degré d’attachement à la religion des jeunes, ce grand rassemblement sème le doute. Eh oui ! Parce que selon Populus pour la Varkey Foundation, moins de la moitié des 16-22 ans (42 %), déclare que la foi est importante dans leur vie, alors que d’après OpinionWay pour La Croix, les 18-30 ans seraient de plus en
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QUÊTE DE SENS, COMMENT LES Z ET LEURS PAIRS, EN L’OCCURRENCE PÈRE ET MÈRE, DÉFINISSENT-ILS LA SPIRITUALITÉ ? LEUR CONCEPTION ESTplus religieux, et davantage que leurs aînés (53 % s’identifient à une religion en 2016 contre 34 % en 2008).
ÇA SENT LE P’ATHÉE ! D’autres recherches sont à l’opposé de cette vision optimiste. Elles pensent qu’il y a de bonnes raisons de croire que la génération Z “sera la plus agnostique que le monde ait jamais connu depuis l’époque médiévale”, peut-on lire sur le site américain The Truth Source. Ainsi, la proportion des membres de cette génération qui se disent athées serait aujourd’hui le double de celui des adultes. “Plus que toute autre génération avant eux, la
ELLE UN HÉRITAGE FAMILIAL ? « CREUSAGE » DE MÉNINGES AVEC CHIARA ET SA MÈRE ALEXANDRA. PAR CÉCILE BOUJET DE FRANCESCO
génération Z n’affirme aucune identité religieuse”, explique le groupe de recherche Barna. “Ils peuvent être attirés par des choses spirituelles, mais avec un point de départ très différent des générations précédentes, dont beaucoup ont reçu une éducation chrétienne.” Pour la première fois au Royaume-Uni, 53% des personnes se
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FOI RELIGIEUSE OU SIMPLE
décrivaient comme n’ayant « aucune religion », dans une enquête menée en 2016 par le Centre national de recherche sociale. Parmi les personnes âgées de 18 à 25 ans, la proportion était de 71%. Et il en va de même dans une bonne partie de l’Europe. Ainsi, d’après une étude menée par l’Institut Catholique de Paris et de la St. Mary’s University de Twickenham à Londres, sur les jeunes et leur rapport avec la religion dans 21
Chiara, 21 ans pays européens (entre 2014 et 2016), une majorité des 16-29 ans déclare n’avoir aucune affiliation religieuse. En République Tchèque, ils sont même neuf jeunes adultes sur dix à indiquer n’être affiliés à aucune confession ou religion, en Estonie ils sont 80% dans ce cas, en Suède 75%, au Pays Bas (72%) et en France 64 %. A l’opposé, les plus religieux sont les jeunes Polonais (17% seulement se déclarent sans affiliation confessionnelle), suivis
AVEC OU SANS FOI ? Alors question ! Pour nos petits rats de laboratoire : la spiritualité est-elle religieuse ? “Quand je pense à la spiritualité, je vois quelque chose de calme, de zen. Une bulle dans laquelle on se met, pour méditer ou pour réfléchir à plein de choses, mais pas au quotidien”, répond Chiara, 21 ans, assistante
© tanaonte
Alexandra, 46 ans
des Lituaniens (25% religieusement non affiliés). Des chiffres représentant un « défi permanent aux églises » dans « un monde sceptique et pluriel » reconnaît-on du côté des religieux. Histoire de bien embrouiller tout le monde, ajoutons aux chiffres le succès du phénomène des néo-guérisseurs de la génération Z - dont les aficionados écoutent « laïquement » les paroles d’Allie Michelle, influenceuse de son état - qui, à travers des pratiques physiques et spirituelles (yoga sur la plage, retraite dans la jungle, escapade dans le désert, écriture philosophique, poésie…) veulent « soigner le corps et l’âme par des méthodes naturelles ». Ah… spiritualité quand tu nous tiens…
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© De Visu
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logistique dans l’industrie sur le bassin annécien. Un état d’esprit que partage sa mère, Alexandra, 46 ans, dans le marketing, et pour qui « spiritualité » rime plutôt avec Dalaï-lama “et ces personnes auxquelles je me raccroche pour penser, être, me guider”. Bref « une connexion à l’esprit » qui leur donne une “autre approche de la vie, des choses, des gens”, même si comme beaucoup, il leur arrive d’emprunter à la religion quelques-uns de ses héritages (mariage et enterrement à l’église...). Mais encore ? “Ce sont des petites croyances, en quelqu’un, en quelque chose d’immatériel ; des petits signes qui font mon fil conducteur de la journée”, précise Alexandra. Et sa fille de compléter : “Une présence… Quelqu’un qui nous a quitté, les anges ou notre bonne étoile, qui nous envoient des messages.” Ah oui, autre statistique : la croyance en une vie après la mort aurait progressé depuis les années 1980 chez les 18-29 ans (de 37,5 % en 1981 à 42,5 % en 2008, Cairn info).
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DIRECTION LE BONHEUR Messages, présence, guide… “on ne serait donc pas tout seul - sans être illuminées ni croire aux extraterrestres” prévient Alexandra - et cette présence nous aiderait ? A quoi ? “Il y a des choses qui nous conditionnent, des croyances dont on hérite qui nous empêchent parfois d’avancer. La spiritualité pour moi nous fait réfléchir, nous permet de nous dégager de ces ancrages, nous soulage, nous ouvre l’esprit”. Sa fille va plus loin : “En fait, la spiritualité nous aide à être qui on est vraiment. C’est important pour être plus heureux. Etre en accord avec soi-même pour être en accord avec tout.” “Etre à notre place”, résume Alexandra, “ne pas subir, ne pas être en mode métro-boulot-dodo. Cela dit, il y a des gens qui ne se rendent même pas compte qu’ils ne sont pas eux-mêmes et ils n’ont pas l’air malheureux pour autant !”, “Oui, mais peut-être qu’ils ne sont pas aussi heureux qu’ils pourraient l’être ! Mais ils
ne le savent pas”, nuance Chiara. “Oui, ils ne se posent pas de questions”, résume Alexandra, ”ça peut être le prix de la tranquillité !”, “Sans doute leur définition du bonheur !”, philosophe Chiara. Pour ceux-là, exit donc la prise de risque chère à Chiara. Et quand l’essai ne se transforme pas en succès ? “On apprend toujours de ses échec”, positive Alexandra. Faire ses propres expériences, on y est ! Aujourd’hui, les jeunes préfèreraient la découverte aux modèles déjà construits. A leur âge, leurs aînés voulaient changer les institutions pour en créer d’autres (il y en a même qui se sont battus à coup de pavés !). Aujourd’hui, la génération Z n’en voudrait plus du tout (selon Robert Rochefort, Credoc). D’où un « butinage spirituel ». Résumons, la spiritualité serait donc pour certains des croyances et des pratiques qui nous aideraient à trouver l’harmonie. Et pourquoi pas pour remettre ce monde dans le bon sens ?
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/ LES «Z» & LA SEXUALITÉ /
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a génération ascendante aura forcément le réflexe d’opposer les us de celle qu’elle enfante (alors qu’elle parvient finalement très bien à en adopter les codes, l’hypocrite, rappelez-vous de votre dernier apéro visio…), mais en matière de sexualité, en quoi les normes de la génération Z sont-elles différentes de celles de leurs aînés ? Si l’on a tendance à penser de prime abord que la génération née après 1995 oscille entre boulimie et abstinence sexuelle, qu’en est-il vraiment ?
GÉNÉRATION PORNO Oui, ces derniers ont été immédiatement immergés dans l’image et c’est entre 8 et 12 ans que l’accès aux premières images pornographiques se fait (et rien que de le savoir, mon cœur de maman saigne). Pour autant, pour Samuel Dock, psychologue et auteur de « Punchlines des ados chez le psy », “Il faut arrêter de penser que la génération Z passe son temps à consommer des films pornographiques. C’est un cliché que j’entends très, très souvent en consultation. Et que cela pervertirait leur représentation du corps, de la sexualité. Ce n’est pas vrai. Je ne vois pas une génération d’obsédés sexuels, marqués par les films pornos.” En réalité, plusieurs études tendent même à montrer que la génération Z aurait moins de rapports sexuels que les précédentes, à l’instar de l’une d’entre elles menée par des
chercheurs de la Florida Atlantic University et reprise dans une dépêche de l’AFP de 2016. Ainsi les jeunes milléniaux américains nés dans les années 1990 entreraient dans la catégorie de population la plus inactive sexuellement depuis la Grande dépression des années 1920. “Savoir ce qu’est une relation sexuelle et pouvoir en regarder en vidéo ne conduit pas à davantage de sexe réel pour les jeunes”, souligne l’étude.
PAS UNE, MAIS DES SEXUALITÉS Là où le champ s’est élargi, c’est dans le type de schémas possibles. Le sexe sans l’amour, l’amour sans le sexe, ou les « sex friends », même si dans l’absolu, tous rêvent d’allier les deux sans s’enfermer absolument dans cette quête. L’omniprésence de l’image aurait davantage désacralisé et décomplexé l’acte sexué, sans pour autant simplifier la relation amoureuse. Deux jeunes Haut-savoyardes, vivant du côte de Nangy et Ville-la-Grand, que nous avons rencontrées, auteures du livre « L’art du râteau » le confirment, malgré des situations personnelles très différentes. Pour Elodie, 26 ans, en couple, “il est plus facile d’avoir une relation sexuelle sans enjeu que de se dévoiler, d’affirmer ses sentiments et de construire une relation pérenne”. Charlotte 26 ans, célibataire, de confirmer : “il est clairement plus facile de coucher avec un garçon que de dire je t’aime.” Tous se rejoignent toutefois sur leurs aspirations à l’amour - malgré
des histoires familiales très différentes - pourvu qu’il soit inconditionnel. Peu de place pour le consensus. Pour Charlotte, “si je ne suis pas heureuse, je zappe”, l’idée de rester mariée à tout prix a passé son chemin. Idem pour l’infidélité, inenvisageable, rien ne les oblige à rester liés, à se battre. Et les quadras en sont déjà les parfaits exemples. La radicalité de la jeunesse et de ses idéaux en moins. Mais alors qu’en est-il de la tendance à l’asexualité ? Selon les observations d’Emmanuelle Richard, qui en a fait le sujet central de son livre « Les corps abstinents », si la jeune génération est peut-être plus à l’aise avec cette possibilité, elle n’en a pas pour autant l’incarnation, il s’agit plutôt d’un nouveau tabou qui se lève. Le mythe d’une génération extrême s’effondrerait-il ? Selon André, 22 ans de Nangy, et déjà en couple : “Perso, des couples où il n’y a pas de sexe, je n’en connais pas, ça me paraît inconcevable”. Et d’ajouter que la plupart des garçons de son âge sont fiers de pouvoir afficher leurs PQR, Plans Culs Réguliers – rien que de très ordinaire quand on a 25 ans - sans pour autant avoir des pratiques ultra-débridées. Juste la liberté d’emprunter plusieurs voies.
INSTANTANÉ, MAIS PAS SPONTANÉ Selon Michel Bozon dans l’ouvrage « Sociologie de la sexualité », plusieurs transformations ont ébranlé les cadres sociaux de la sexualité.
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Elodie, 26 ans
André, 22 ans
Charlotte, 26 ans
Avec la contraception, celle-ci s’est écartée de la nécessité de procréer et avec l’affaiblissement de l’institution du mariage, elle s’est différenciée de l’idée de s’unir à long terme. A présent, parmi celles qui distinguent les quadras de la génération Z, il y a évidemment l’omniprésence des réseaux sociaux. Et à entendre les différentes générations exprimées, ce ne serait pas tant le passage à l’acte et ses codes qui les opposeraient, mais plutôt le chemin et les moyens d’y parvenir. Si tous disent ne pas avoir véritablement de tabous sur les pratiques sexuelles celles-ci dépendent plus de la relation et de la sphère intime que de l’appartenance à telle ou telle génération - la question des modes de séduction a, quant à elle, considérablement évolué. A en croire Charlotte et Elodie, la rencontre passe obligatoirement par voies dématérialisées… Et Dieu sait que celles-ci ne sont pas impénétrables ! Sur les sites dédiés, Tinder, Adopteunmec, Happn et autre Meetic, on expose son CV du lover, et forcément on aura tendance à faire émerger la face la plus valorisante de soi. L’étincelle ne tient alors plus qu’à un seul rendez-vous, le 1er. Pour André, “on ne se laisse pas le temps de se découvrir, c’est un peu : ça passe ou ça casse”. Pour Charlotte, la quadra du panel, auteure annécienne, “les réseaux sociaux changent forcément l’approche, il n’y a pas la même spontanéité, mais c’est vrai quel que soit l’âge de l’utilisateur, c’est l’outil qui veut ça”. Dans les années 90, on pouvait se laisser le temps de s’apprivoiser, là, les dés sont plus vite jetés. Une fois la rencontre physique consommée, la relation passe nécessairement au crible des réseaux sociaux. Charlotte et Elodie nous expliquent que « stalker » (enquêter sur la « target », alias « la cible » sur le web), est une étape incontournable. Merci Facebook et Instagram qui dressent le portrait-robot fantasmé ou non, fidèle ou non, de ladite cible. Quant à l’après, c’est aussi via les réseaux sociaux que l’on garde le contact. C’est
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/ LES «Z» & LA SEXUALITÉ /
à ce moment-là que les écrits et les images choisies sont pesés à l’extrême et prennent le risque d’être soumis à l’interprétation, voire à l’instrumentalisation. Autant dire qu’avant d’envoyer des sextos enflammés, il faut une certaine dose de confiance. Un cercle opérationnel qui relègue même le « wild-dating », c’est-àdire sortir en espérant rencontrer quelqu’un (quadras, je vous vois déjà vous dire… Ben ouais, normal quoi !), est qualifié par beaucoup de jeunes de pratique dangereuse. Quadras, nous sommes bel et bien les Mike Horn de la relation ! En somme, lorsque des portes s’ouvrent, d’autres se referment.
TRANS-GENRÉS L’autre processus de mutation des codes repose sur cette possibilité que la génération Z a de se définir sur le plan de l’identité sexuelle. Pour Charlotte, “ce qui nous différencie le
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plus de la génération qui suit, c’est cette liberté qu’ils ont de pouvoir appartenir à une multitude de genres”. Une sorte d’ouverture du champ des possibles qui se résumait, pour les quadras que nous sommes, à l’homosexualité, l’hétérosexualité et la bisexualité, à la limite. A tel point qu’il est parfois difficile de s’y retrouver même pour ceux qui ont ouvert la voie avec le PACS et le mariage gay. Pansexuels, ceux qui sont attirés indifféremment par un sexe ou l’autre, lithromantiques, ceux qui ne recherchent surtout pas la réciprocité, graysexuels, à la frontière de la sexualité et de l’asexualité… l’ère des queers a sonné et avec elle le rejet de la possibilité d’un déterminisme génétique de la préférence sexuelle. “Tous ces termes créent une tension et cela introduit des opportunités que d’autres générations n’avaient pas. Mais il faut choisir, c’est le poids de la liberté”, affirme Véronique Mottier,
professeure en sociologie à Lausanne. Et avec ces termes, la question identitaire toujours sous-jacente. Selon André, “en cherchant toujours à rentrer dans des cases, on recherche surtout la reconnaissance du groupe et de ses codes. Il faut appartenir à une catégorie. Mais au fond l’enjeu est de pouvoir s’en foutre complètement de savoir quelle est la préférence de chacun…”. Voilà sans doute le défi que la génération Z aura à relever, plus encore que la revendication quelle qu’elle soit, il s’agira juste du droit de pouvoir aimer qui l’on veut et de toutes les façons possibles, à condition d’instaurer un vrai rapport d’égalité. Sur ce point la route est tracée, mais le chemin reste encore et encore à parcourir. #MeToo. Une vieille histoire. Et gare au travers du sexisme inversé. + d’infos : « L’art du râteau, l’amour de A à R » - Charlotte Bernasconi et Elodie Boisier. « Sexologie de la sexualité » - Michel Bozon « Les corps abstinents » - Emmanuelle Richard
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DRH VS Z POUR NOS DRH QUADRAGÉNAIRES, QUINQUAGÉNAIRES, SEXAGÉNAIRES, LE CHOC DES GÉNÉRATIONS S’ILLUSTRE AVANT TOUT AU TRAVAIL… PAR MAÎTRE NADIA BEZZI
A
vant d’être nos aînés, ces derniers ont été (si si !) de jeunes responsables du personnel ayant connu l’adoption, sinon les prémisses, en 1973, de la première Loi encadrant le licenciement. Autant dire qu’à l’époque, l’appréciation de la cause réelle et sérieuse de la rupture du contrat de travail était sommaire, et les décisions diamétralement opposées à celles qui constituent aujourd’hui la jurisprudence, riche et protectrice, des droits de nos salariés. Qui pourrait penser, en 2020, que le vol, par un personnel de réfectoire, d’un morceau de fromage justifierait un licenciement pour faute grave ? Bien loin de cette préhistoire du droit du travail, le DRH des années 2020, lui-même potentiellement né durant cette ère préhistorique (du droit social, bien sûr !), se doit de comprendre les évolutions digitales des outils numériques utilisés par l’entreprise et ses salariés, et s’adapter à l’évolution, tout aussi fulgurante, des mentalités des plus jeunes générations : génération X (née entre 1965 et 1980), génération Y (entre 1980 et 1995) et génération Z (celle qui voit le jour après 1995).
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DU PERSO AU BOULOT Dans l’ordre des bouleversements juridiques, la perpétuelle transformation digitale, accélérée avec l’apparition des messageries électroniques dans les années 1990, a conduit la Cour de cassation à préciser, au début des années 2000, le principe du respect de la vie personnelle au travail. « On croit rêver » marmonneront les vieux de la vieille… Au milieu de cette décennie, le DRH a dû ainsi se mettre au diapason des règles concernant l’utilisation des outils informatiques toujours plus innovants, lesquels peuvent conduire - volontairement ou pas - au contrôle de l’activité des salariés, ainsi qu’à l’utilisation de leurs données personnelles (badgeage, relevés de géolocalisation…). Le législateur et la Cour de cassation ont de nouveau édicté des règles strictes de mise en œuvre et d’utilisation de ces outils dans l’intérêt des salariés (déclaration CNIL, information des représentants du personnel…, et plus récemment RGPD). Toujours au milieu des années 2000, les réseaux sociaux ont appris aux
moins jeunes DRH, les dérives éventuelles de salariés qu’ils devaient contrôler sur ces vecteurs de communication, tout en respectant le droit au respect des correspondances privées.
LE BOULOT, UN MOYEN, PAS UNE FIN ! Enfin, cela serait trop simple si, en plus de leur adaptation à l’évolution des technologies, le DRH ne devait pas s’adapter également à l’évolution des aspirations des jeunes générations X, Y, puis Z… lesquelles affirment sans complexe vouloir travailler pour vivre et non vivre pour travailler. Et les vieux de la vieille de s’étouffer ! En effet, pour toutes ces générations de dirigeants et de collaborateurs, l’informatique, internet et la communication font maintenant partie intégrante de leur ADN… Si les DRH peuvent les remercier de les pousser à une mise à jour permanente, en revanche, ils ne concèderont jamais que dans les rapports humains, les vieux de la vieille savent tout de même bien tirer leur épingle du jeu ou, si vous préférez, « le spam de la corbeille » !
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PAR CLEMENTINE DELAFONTAINE
I
l faut savoir que les règles qui s’appliquent en cas de décès ont été conçues pour les couples mariés, avec enfants communs ou non. Mais les règles légales ne sont peut-être pas celles que vous pensez, ni celles que vous souhaitez voir appliquer à la transmission de votre patrimoine.
PAS DE FAMILLE, PAS DE DROIT ! Ainsi, que vous soyez concubins ou pacsés, la loi considère que
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votre statut ne crée pas de famille. Vous n’avez pas de droits dans la succession l’un de l’autre, on vous considère comme des étrangers, et ce, même si vous êtes propriétaires en commun d’un bien ! Si vous êtes mariés, avec enfants communs ou d’une précédente union, vous bénéficiez de droits, mais ceuxci ne sont peut-être pas conformes à vos souhaits, ou au besoin de protection de votre famille. Consulter votre notaire vous permettra d’exposer clairement vos objectifs
de transmission. Qui souhaitez-vous privilégier : votre conjoint ? Vos enfants ? Un proche ? Une association ?
LE BON DOSAGE Attention, il existe des limites dans ce que vous pouvez donner si vous avez des enfants. La loi prévoit que seule une part de vos biens leur échappe. C’est cette portion que vous pouvez transmettre et qui s’appelle la « quotité disponible ». Certaines règles fiscales peuvent amoindrir la transmission que vous
souhaitiez faire. Par exemple, les concubins sont lourdement taxés, puisque celui qui reçoit un bien ou une somme d’argent doit s’acquitter de 60% d’impôts. Les mêmes personnes, pacsées, n’auraient pas payé de droits de succession !
CONSEIL SUR MESURE Votre notaire vous conseille et oriente vos projets, il est une aide à la décision précieuse au moment où l’on envisage ce qui se passera après votre mort. Ne cachez rien à votre notaire, il
vous écoutera avec empathie et sans jugement. Son conseil s’adapte à vos besoins. Il n’y a pas de solution « clés en main » contrairement à ce que pourront prétendre des sites de services juridiques en ligne. L’intelligence artificielle ne devinera pas, pour votre compte, les souhaits qui ne peuvent être propres qu’à chacun. La blockchain ne permettra pas de conserver votre testament, puisqu’il existe des règles pour rédiger un testament. Le testament, qu’il soit rédigé de votre main ou
dicté à deux notaires, est un acte sur mesure qui ne peut pas être le même que celui que votre voisin ou votre meilleur ami aurait fait dans les mêmes circonstances. L’actualité législative et fiscale est souvent mouvante, même si vous avez déjà fait un testament, il est peut-être temps aussi de réactualiser votre situation pour optimiser, pour vos proches, le coût de votre succession. + d’infos : www.notaires.fr
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/ LIRE & OFFRIR /
N’EN JETEZ PLUS Bien trop souvent, et particulièrement en cuisine, on jette sans compter les « restes » dans les poubelles, composts et bacs de tri. Adoptons les bons réflexes et donnons-leur une seconde vie ! Transformez des tiges de brocoli en soupe de curry vert, les restes d’un céleri rave en risotto crémeux..., les petits bouts de légumes peuvent toujours agrémenter une pâte de tempura, les peaux d’agrumes et de légumes parfumer des sels dits « aromatisés ». Quant aux bocaux en verre, pensez à les réutiliser pour conserver pestos aux fanes de radis et pickles maison. De Carrie Solomon, Ed. de la Martinière, 160 pages, 19,90 €
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& LIRE S’INSTRUIRE
De Sandra Thomann, Ed. Larousse, 432 pages, 24,95 euros
LE CHOC Z Génération Z, digital natives, génération connectée, les noms ne manquent pas pour qualifier ces jeunes nés entre 1995 et 2014, qui intriguent et bouleversent les codes. Influente, insoumise, hyperactive sur les réseaux sociaux, la génération Z entend se dégager de certaines conventions, y compris dans le luxe. Les marques sont inquiètes : une étude de l’Ifop révèle que l’inquiétude n°1 des marques de luxe est le manque d’appétence des jeunes pour ce secteur. De Eric Briones et Nicolas André, Ed. Dunod, 224 pages, 24 e
LE CHOC GENERATIONNEL Comment faire pour que les plus jeunes aux plus vieux travaillent ensemble dans l’entreprise au lieu de simplement cohabiter. Pour y parvenir, ce livre explique comment s’installent les relations hiérarchiques. Puis, il montre comment dans chaque domaine du management (délégation, pilotage, formation, stimulation...), il faut tenir compte des réactions de chacune des générations pour mettre en valeur les compétences de tous. De Elisabeth Lahouze, Ed. Maxima, 303 pages, 24,80 €
LA GENERATION Z AUX RAYONS X Globaux mais locaux, solidaires mais contestataires, raisonnables mais incendiaires, maintenant c’est pour toujours : les Digitalnatives nous déroutent. Enquête sans précédent sur les enfants du nouveau monde, voici le guide pour comprendre notre changement universel de paradigme. De Elisabeth Soulié, Ed. Cerf, 171 pages, 16 e
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TROP D’EMOTIONS Quand les émotions prennent le dessus, voici un livre pour aider l’enfant à les apprivoiser ! A la fin de l’ouvrage, 8 cartes exercices pour canaliser ses émotions. La collection Petit Zen propose des histoires poétiques et rassurantes pour passer un moment calme avec son enfant. De Louison Nielman et Thierry Manès, Ed. Fleurus, 80 pages, 12,90 €
UN PEU BEAUCOUP C’est fragile un arbre, il faut en prendre bien soin. Il faut s’en occuper comme d’un ami. Mon arbre et moi, on s’occupe bien l’un de l’autre. Parfois, il me donne une de ses pommes de pin. Une c’est peu, mais attention, toutes c’est beaucoup. Il faut trouver le bon équilibre. Mais si un jour il n’a plus de pommes de pins, il y aura encore ses épines, ses branches ou ses racines... De Olivier Tallec, Ed. Pastel, 36 pages, 12,50 €
LIRE & CONTER CORNELIUS 1ER L’ENFANT QUI NE VOULAIT PAS ETRE ROI Il était une fois dans un pays pas si lointain, Cornélius. Et ce matin-là, c’est son anniversaire ! Comme tous les enfants de son âge, il va devenir roi. Car dans son royaume, tout le monde est roi ou reine. Mais quel règne choisir ? Roi des Éclairs au chocolat ou bien Roi des Mammouths ? Cornélius n’a pas la moindre idée de ce qu’il veut mais est-ce si grave que ça ? De Dominique Perichon, Ed. Rouergue, 64 pages, 8,50 e
50 AVENTURES A VIVRE AVANT D’AVOIR 13 ANS «Cours, saute, invente, construis, écris, rêve...» Un livre qui invite à vivre intensément son enfance, à se dépasser, à faire preuve d’imagination tout en apprenant à profiter des petits plaisirs de la vie. Ce manuel regroupe 50 idées d’activités, drôles, audacieuses, ou saugrenues, mais surtout absolument indispensables à réaliser pour toutes les graines d’aventuriers. De Pierdomenico Baccalario, Ed. Larousse, 172 pages, 13,95 e
PHILO POUR LES ENFANTS Qu’est-ce que l’amitié ? L’imagination ? L’égalité? Le racisme ? Parce qu’il n’est jamais trop tôt pour apprendre à penser, l’auteur invite le lecteur à s’initier dès le collège aux notions clefs de la philosophie. Une leçon de sagesse lumineuse et nécessaire qui, dans un monde toujours plus complexe, nous aide à mieux comprendre notre rapport à nousmême, à l’Autre et à notre planète. De Tahar Ben Jelloun, Ed. Gallimard Jeunesse, 150 pages, 15 e
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/ ON SORT ? SHOW DEVANT ! /
Théâtre ANNECY - CHAMBÉRY
LA MOUETTE
du 03 au 07/11 & du 18 au 20/11
à la sauce Teste !
CYRIL TESTE ET SES CAMÉRAS SONT DE RETOUR
LEÇON DE THÉÂTRE
À ANNECY ! CETTE FOIS, LE PARI EST ENCORE
Et voilà l’audacieux pari ! Outre un mélange vidéo théâtre utile (ici, les images projetées pendant la représentation n’ont rien d’un caprice décoratif), Cyril Teste ne se contente pas de montrer une énième version du texte le plus joué d’Anton Tchekhov : il nous fait redécouvrir cette œuvre inusable en nous invitant à nous glisser aux côtés des comédiens qui s’apprêtent à la jouer. Le plateau devient alors un atelier où l’équipe débat, construit, répète… Cyril Teste ajoute au texte traduit par Olivier Cadiot des extraits de nouvelles (dont Une histoire banale, considérée comme une ébauche de La mouette) et des lettres personnelles du dramaturge adressées à ses amis, ses proches… Objectifs : « explorer » la relation qui unit Constantin et Arkadina et « décrire l’amour fou » d’un fils pour sa mère. Entre les lignes, c’est aussi : “Renoncer à trouver une vérité sur La mouette pour interroger ses différentes dimensions”, explique Cyril Teste. En choisissant de mettre à nu le processus de création, le cofondateur du collectif MxM veut aussi sonder la profondeur des personnages, « capter » les émotions réelles des interprètes. Et, tout en se détachant d’une mise en scène définitive à présenter au public, il rend au plateau son rôle premier : être « le lieu de tous les possibles ».
PLUS AUDACIEUX : LA MOUETTE D’ANTON TCHEKHOV. VU SES PRÉCÉDENTES CRÉATIONS, ON A FRANCHEMENT HÂTE DE VOIR CE QUE LE SURDOUÉ VA FAIRE DU CÉLÉBRISSIME TEXTE. PAR CÉCILE BOUJET DE FRANCESCO
P
our ceux qui ne le connaissaient pas avant, Cyril Teste a fait une arrivée fracassante à Annecy, il y a trois ans, avec sa version de Festen, l’un des règlements de comptes familiaux les plus salés du cinéma danois. Deux ans plus tard, c’est sous sa direction qu’Isabelle Adjani nous a rendu visite, dans Opening night, aux côtés de Frédéric Pierrot. Deux pièces dans lesquelles le metteur en scène et coauteur d’Eden1 mélange habilement théâtre et vidéo. Cette fois, non seulement cet homme du Sud revient créer sa nouvelle pièce à Bonlieu Scène Nationale (et rien que pour ça, on peut être heureux !), mais La mouette, puisqu’il s’agit d’elle, multiplie astucieusement les points communs avec ses deux précédentes créations. Comme dans Festen, on se retrouve balancés au beau milieu d’un groupe de personnes pas très douées pour les relations humaines épanouissantes, et encore moins pour l’amour. Comme dans Opening night, on est invités à observer les coulisses du théâtre.
RATAGES EN CASCADE Pour la petite histoire, La mouette, c’est un séjour mouvementé au cœur d’une « famille » torturée : comme tous les étés, loin de Moscou, le vieux Sorine et son
1. Expérience immersive et interactive en réalité virtuelle proposée dans le cadre d’Annecy paysages 2019
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© Fernanda Montoro
LA MOUETTE, TCHEKHOV
saison Culturelle théâtre musiCal
20h30
bloNd & bloNd & bloNd
samedi 12 décembre Chanson Française
20h30
mariaj en Chonsons
COMP
De culture scandinave, ils nourrissent une curiosité insatiable pour la France et un amour immodéré pour les classiques connus de notre répertoire musical. C’est avec une singularité surprenante qu’ils interprètent, réécrivent, détournent, et même retournent, leurs chansons préférées.
LET
marc lavoiNe Dans la peau
samedi 23 JaNvier Danse / hip-hop / slam
20h30
FuNambul Cie Voltaïk
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samedi 31 octobre
samedi 27 Février théâtre
20h30
VOus allez aimer
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/ ON SORT ? SHOW DEVANT ! /
1-
CE MOIS-CI y’a aussi * 1- Musique ANNECY
ATTENTION LES FEUILLES
Vingt bougies pour le festival créé par le Rabelais et son éminent capitaine Laurent Boissery ! Pour ce millésime, une vingtaine d’artistes accueillis dans une dizaine de lieux disséminés sur l’agglo. Parmi les saltimbanques, des pointures comme Têtes raides, Bazbaz et Alex Beaupin. Go go go ! theatredescollines.annecy.fr
2- Théâtre BOURGET-DU-LAC
LE TITRE EST PROVISOIRE
Ah l’amitié, la vérité, l’ego… Ce drôle de mélange qui peut s’avérer si détonnant… Les deux personnages principaux de cette comédie de Christophe Corsand vont y goûter en lisant le texte de leur potentielle prochaine pièce commune. La rencontre avec l’auteure va-t-elle calmer le jeu ? À vous de voir ! www.espaceculturellatraverse.fr
2-
Le Titre Est Provisoire
3- Théâtre
4- Théâtre
AIX-LES-BAINS
SEYNOD
LE POTENTIEL ÉROTIQUE DE MA FEMME
mardi 20/10
Adapter au théâtre le roman déjanté de David Foenkinos : fallait oser ! Pari gagné ! L’histoire de ce drôle d’Hector, raide dingue de sa femme et qui collectionne presque tout ce qu’il trouve est joyeusement mise en vie. On rit, on s’attendrit… On y court !. www.spectacles.aixlesbains-rivieradesalpes.com
FRUITS DU NÉANT
mardi 03/11
Au lendemain d’une guerre, en Allemagne, quatre jeunes que la vie n’a pas épargnés décident de rejoindre l’Italie, après que l’un d’eux ait tenté d’assassiner un camarade de classe… Hugo Roux et sa compagnie Demain dès l’aube reprennent le texte de Ferdinand Bruckner. La vision d’une jeunesse par une autre (de chez nous). On soutient ! www.auditoriumseynod.com
*Ces spectacles sont annoncés sous réserve d’une dégradation du contexte sanitaire.
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© D.R.
jeudi 15/10
3-
Le potentiel érotique de ma femme
©Morgane Rea
08 au 18/10
4- Fruits du néant
Attention les feuilles ©FabienneRappeneau
+ d’infos : Bonlieu scène nationale Annecy, du 3 au 7 nov. bonlieuannecy.com // Malraux scène nationale Chambéry Savoie, du 18 au 20 nov. www.malrauxchambery.fr - www.collectifmxm.com
© Vincent Desailly
neveu Constantin accueillent dans leur maison la mère du jeune homme, Arcadina, actrice aussi célèbre que mère toxique, et son compagnon Trigorine. Constantin, qui veut prouver à sa mère qu’il est un bon auteur de théâtre lui offre la première de sa nouvelle pièce. Mais celle-ci est plus intéressée par son nombril que par son fils… A ce « joyeux » climat, s’ajoutent des amours contrariées, dont celui de Constantin pour Nina, sa comédienne qui n’a d’yeux que pour Trigorine qui s’en fout, tout comme il semble profiter sans vergogne de l’adoration que lui voue sa propre compagne. Belle(s) explosion(s) en perspective !
La Galerie Pome Turbil présente
«Epouvantail, un art éphémère»
Hans Silvester 17 octobre au 5 décembre 2020 Thonon-les-Bains
Liste des commerçants exposant l’artiste Galerie Pom Turbil - 3 rue des Vieux Thononais Histoire d’Homme - 2 rue des Vieux Thononais Oscar’shoes - 4 rue des Vieux Thononais Uncle Beans - 6 rue des Vieux Thononais SI (Sélection Inspirée) - 10 Squarre A. Briand Les Hédonistes - 11 rue Vallon Bloom Bloom - 11 rue Vallon Chaumontet & Co - 20 rue Vallon Librairie Birmann - 7 rue des Arts
Optique Brechotte - 39 Grande Rue Fromagerie Boujon - 7 rue Saint Sébastien Boutique Pomme - 12 rue des Granges Boutique Andréa - 3 rue des Ursules Angélique Buisson - 1 avenue du Léman Les Allobroges - 60 Grande Rue Brasserie du Général - 1 place du Château Les Cochonneries du Général - 68 Grande Rue Office du tourisme
Galerie Pome Turbil Présentation de la galerie
Pome de la galerie Pome Turbil
Galerie Pome Turbil 3 rue des Vieux Thononais- 74200 Thonon-Les-Bains pome.turbil@gmail.com T. 06 11 37 91 53
C’est en 1992 que j’ai ouvert ma galerie à Thonon-les-Bains , puis je me suis installée à Lyon pendant 7 ans. J’ai toujours vécu près de l’art contemporain grâce à mon père, collectionneur à Paris. Mon regard s’est fait donc depuis l’enfance, et n’a cessé de s’aiguiser. Le choix des artistes exposés a déterminé la ligne de la galerie, entre abstraction et figuration. J’ai collaboré avec des artistes maintenant très reconnus, et je continue à montrer leur œuvre depuis 25 ans. L’année dernière, j’ai ressenti le besoin de retrouver ma ville, avec pour ambition que l’art ne soit pas regardé comme quelque chose à « comprendre » mais plutôt à « voir », redonner une curiosité, avec des artistes exigeants. En septembre 2019, j’ai décidé de faire une exposition hors les murs, et d’investir quelques commerces thononais, choisis, et avec qui j’ai pu échanger. Nous avons monté ensemble une exposition de Jean-Pierre Schneider, sélectionné les peintures et l’espace d’accrochage. L’invitation était un plan de Thonon avec le nom de tous les participants. Cette manifestation a été suivie par un public enthousiaste. Cette année, je recommence avec Hans Silvester, photographe mondialement reconnu, qui publie ce mois-ci un livre, Les épouvantails. Les photos seront exposées dans une vingtaine de commerces. J’aurai aimé travailler avec les institutions locales mais c’était sans compter les égos d’une petite ville, j’avoue qu’à Lyon tout était plus simple… Les élus participaient à la vie culturelle comme une évidence… Les artistes qui ont contribué à la vie de la galerie : Alexandre Hollan, Olivier Aubry, Francis Limérat, Jean-Pierre Schneider, Olivier Giroud, Fernando X.González, Thibaut de Reimpré, Serge Plagnol, Claude Viallat….
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© Magali Buy
/ TO C TO Q U E S L E S H I T S D U E AT /
Equipe de FOOD !
LES DEUX FONT LA PAIRE, UN ET UN FONT DEUX ET J’EN PASSE. QUOI QU’IL EN SOIT ET QUELLE QUE SOIT L’ADDITION, LE RÉSULTAT EST TOUJOURS LE MÊME, IL SALE, ELLE SUCRE, LE BINÔME C’EST EUX, C’EST À ANNECY-LE-VIEUX, ET ÇA MATCHE. PAR MAGALI BUY
E
t pour Mathilde et Rémi Ballin, la cuisine donne le coup d’envoi ! Ouverte sur la salle et les gros appétits, elle trône et se fond dans le décor, idéal pour papoter en faisant la popote. Derrière les fourneaux, Rémi snacke, réduit, dore et rôtit par-dessus bord, sa moitié occupée à faire valser les assiettes de l’autre côté du terrain. Et ce n’est qu’une fois le dessert annoncé, qu’ils se renvoient la balle, pour la laisser dresser tartes, mousses et autres douceurs. Parce qu’ici, c’est certain, bonne humeur rime avec bonne bouffe et plaisir de déguster. Et tout part de là. Du plaisir d’une rencontre qui fait boom entre un gars du Nord et une Bretonne. Lui, diplômé de cuisine, elle, autodidacte option pâtisserie appliquée. Et c’est à deux, qu’ils engrangent les expériences et les années, au bout du fouet. De René Meilleur, Yoann Conte ou Clos Marcel pour Rémi, à Saint-François-Longchamp, chez les Cocottes à Seynod ou dans un manoir du Lot pour Mathilde, en octobre 2018, ces lauréats de l’initiative Grand Annecy touchent au but et s’installent enfin chez eux, un peu chez nous aussi. “On veut que vous vous sentiez comme à la maison !” explique la Cheffe. Et c’est réussi ! D’un vieux pétrin aux cadres dorés, de tables en fer brossé en carreaux de ciment accrochés, la déco réchauffe l’ambiance, juste la porte passée. Et si la convivialité est instantanée, la gourmandise s’attise entre bistronomie et bonne franquette, fourchettes goulument plantées dans des recettes rassurantes. Ris de veau, champignons, bettes et jus de viande, œuf parfait crème de maïs et pop corn pour l’instant cool croustillant, courgettes façon pickles ou foie gras, poire et pain écossais au grué de cacao, leur cuisine est un jeu de saveurs parfaitement exécuté : “Comme le dit Rémi, un bon produit maîtrisé, ça suffit, ça ne sert à rien d’en faire des tonnes.” Tendresse d’une cuisson ou douceur d’une tarte au citron acidulée, ici on risotte entre potes, on gratine les sujets et on se lèche les doigts à satiété... On refait le match quand vous voulez !
rémi & Mathilde
+ d’infos : Le Binôme, 32 A avenue des Carrés, Annecy-le-Vieux le-binome-restaurant.fr - Menu du jour : 24 € le midi. A partir de 35 € à la carte les soirs uniquement.
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La Belle
FÉDÈRE… IL SUFFIRA DE GRIMPER, COMME ON CONVOITE UN DONJON. PERCHÉE AU BOUT DU MONDE, MARIE-LAURE GENEST, CHEF DISCRÈTE DU BELVÉDÈRE, NOUS ATTEND AU SOMMET DU COL DE LA CHAMBOTTE, OÙ LA VUE EST À VOUS COUPER LE SOUFFLE, MAIS PAS L’APPÉTIT ! PAR MAGALI BUY
E
t c’est peu dire ! Marie-Laure ne m’en voudra pas, mais au premier coup d’œil, le panorama vole clairement la vedette au menu. A flanc de coteau, Le Belvédère est blotti entre Lac du Bourget et montagnes, une légère bise en sus pour s’évader et les sens sont déjà nourris. Il va falloir la jouer serré, pour me rappeler que je suis là, aussi, pour déjeuner. Et quelle jolie surprise ! Parce que si l’histoire du lieu est inscrite dans tous les guides touristiques, passage de La Reine Victoria et tralala inclus, celle de ses propriétaires pas du tout. Et pourtant, ça croustille ! “Je viens du centre de la France et j’étais dans la région pour travailler à Chamonix, à l’Atmosphère. C’est là-bas que j’ai rencontré Stéphane. Il était là un peu par hasard. Il avait abîmé la voiture de ses
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Marie-Laure Genest
parents et devait bosser pour rembourser les réparations. On s’est retrouvé au même endroit, on s’est plu et on s’est dit pourquoi pas ?” Ah la la, on se croirait dans une comédie romantique américaine comme on les aime… Depuis 2012, si Stéphane Grout drive une ambiance à l’élégance décontract’ et une carte des vins plutôt bien vue, la cheffe prend soin de nos papilles comme de sa brigade. “Je suis un peu maternante, ce sont mes gars...”. Et c’est cette complicité rassurante qui passe à travers l’assiette. Viande séchée des Alpes, condiment aux prunes et tomme de Savoie, Filet de truite beurre blanc de citron et Chartreuse jaune ou magret de canard, coulis de Mondeuse et myrtilles, la cuisine de Marie-Laure est une déclinaison doudou, gourmande de produits frais et locaux de préférence et surtout faits maison ! J’insiste ! Car si la carte, plutôt copieuse, peut donner à craindre l’éparpillé, c’est le contraire qui flirte à mon palais avec beaucoup d’humilité. Sur un fond de jazz, un verre de Mâconnais à la main, j’ai savouré jusqu’à la Dent du chat aux marrons glacés et me suis laissée emporter. Au Belvédère, c’est certain, Stéphane et sa belle fédèrent. + d’infos : Le Belvédère, Saint-Germain-la-Chambotte belvedere-la-chambotte.com - Menu à partir de 36 €
/ PAV É S D E V E A U S A U C E T E R I YA K I PLEUROTES ET ENDIVES BRAISÉES/ 10 min INGRÉDIEN
TS
veau 4 pavés de s ve di 4 en eurotes 350 g de pl re ur 40 g de be s de thym in br s ue Quelq ange tif) Le jus d’1 or ade (faculta se de casson ra e up so à c. 1 uveau 1 oignon no te lo 1 écha riyaki de sauce te 4 c. à soupe me sa aines de sé Quelques gr d’olive 1 filet d’huile du moulin re iv po Sel et
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4
25 min
PRÉPARATION Préparer les endives : couper la base et creuser légèrement un cône après les avoir rincé. Dans une grande poêle, saisir les endives dans la moitié du beurre pendant environ 5 minutes sur chaque face. Saler et poivrer. Ajouter le jus d’orange et saupoudrer légèrement de cassonade. Couvrir et laisser cuire pendant 30 min environ en les retournant régulièrement. Rajouter un peu d’eau si nécessaire. Eplucher et couper finement l’oignon et l’échalote puis nettoyer les pleurotes. Réserver. Dans une poêle, faire fondre le reste du beurre
jusqu’à ce qu’il devienne « noisette ». Y saisir les pleurotes en les remuant régulièrement. Ajouter l’oignon et l’échalote émincés, puis le thym effeuillé et poursuivre la cuisson pendant 2 à 3 minutes. Réserver au chaud. Saisir de chaque côté les pavés de veau dans une poêle bien chaude avec de l’huile d’olive. Cuire pendant 6 à 8 minutes en les retournant à mi-cuisson. Les arroser légèrement de sauce teriyaki, parsemer de graines de sésame et déguster sans plus attendre avec les endives braisées et les pleurotes poêlés.
©Amelie Roche pour Bravo le Veau
/ TO C TO Q U E S À TA A A A B L E ! /
L’automne est là, la choucroute aussi !
SPÉCIALITÉS VIANDE DE PORC
D E
P R É PA R AT I O N S C H A R C U T I È R E S
B O N S
P R O D U I T S
TRAITEUR
A U X
BARBECUE
B O N S
G R O S E T D É TA I L
PA N I E R S C A D E A U X
P R I X .
LACROIX S.A. CHAMBERY 397 avenue du Grand Verger (à côté de Carglass) 04 79 69 01 94 Le samedi de 8h30 à 16h00 NON STOP - Du mardi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et 14 h 30 à 18 h 30
/ TO C TO Q U E S À TA A A A B L E ! /
INGRÉDIEN
TS
/CINNAMON ROLLS AUX POMMES/ 30 min
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30 min
PRÉPARATION Verser la levure de boulanger dans un grand saladier (ou dans le bol d’un robot pétrisseur) et diluer avec le lait tiédi préalablement. Laisser reposer 3 min. Ajouter les œufs, puis la farine, le sucre et le sel. Pétrir pendant 5 min, puis incorporer les 50 g de beurre mou morceau par morceau et pétrir encore 10 min. Mettre la pâte en boule, recouvrir d’un torchon et laisser lever 1h30. Eplucher les pommes, retirer le cœur puis couper de fines tranches. Faire cuire dans une poêle avec le beurre et le jus du citron pendant environ 10 min à feu moyen, en remuant régulièrement pour que les pommes soient tendres mais sans s’écraser. Verser dans un égouttoir et laisser refroidir.
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Étaler la pâte sur le plan de travail fariné en un rectangle de 30 x 40 cm environ. Mélanger le beurre mou restant avec le sucre roux et la cannelle, étaler le mélange sur la pâte en laissant une bordure. Disposer les pommes puis rouler selon le plus grand côté. Couper le rouleau obtenu en 6 rolls et disposer dans un plat à four rectangulaire, face coupée au-dessus. Couvrir et laisser lever encore 30 min. Pendant ce temps, préchauffer le four à 180°C. Faire cuire les rolls pendant environ 30 min. Laisser entièrement refroidir avant d’éventuellement les napper de glaçage. Glaçage (facultatif) : faire fondre le chocolat blanc. Fouetter le fromage frais pour l’assouplir puis ajouter le chocolat.
©Annelyse Chardon/Julie Mechali / Cniel
moule de sucre se farine - 15g de g 0 ydratée sh 25 : dé boulanger Pour la pâte de re vu ou le chet de de beurre m 1 œuf - 1/2 sa de lait - 50g l m 5 12 l de se n 1/2 c. à café mmes Golde mmes : 2 po po s le ur Po re 10 g de beur ou 1/2 citron de beurre m g 50 iture : cannelle de e up Pour la garn so à ux - 1/2 c. à ro e cr omage frais su fr de 90 g tif) : 125 g de ta ul ac (f e ag Pour le glaç olat blanc 0 g de choc tartiner - 10
Lara Ketterer
Mélanie Marullaz
Magali Buy
Delphine Guilloux
Béatrice Meynier
Cécile Boujet De Francesco
Victoire Barrucand
Christine Mouez-Gojon
Emmanuel Allait
Frédéric Charpentier
Nolwenn Huyart
Estelle Coppens
© Yannick Perrin
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/ JUSTE POUR RIRE ÇA, C’EST DIT /
ÇA
M’ÉNERVE Closed café
LE SUCRE EST TOMBÉ GELÉ, LE CAFÉ RENVERSÉ, JE SENTAIS BIEN QUE LA JOURNÉE AVAIT MAL COMMENCÉ... A DÉFAUT D’UNE NUIT DE FOLIE, C’EST LE MATIN QUI M’A RENDU FOLLE. 7H DU MAT’, J’AI DES FRISSONS, ON CONNAÎT LA CHANSON ! PAR MAGALI BUY
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Un jour sur deux, je prends mon sac à main, celui du boulot, ma tasse d’arabica et direction la rédac’. C’est mardi, je ne suis pas censée y aller, mais on a une réunion importante alors go. Je ferme la maison, mon mug déborde, je le pose sur le bord de fenêtre, je le prendrai après. J’ouvre la voiture, jette mes affaires, branche mon téléphone, mets ma clé au démarreur, claque la portière et tire le portail. C’est toujours dans ce sens, une étape après l’autre, dans le même ordre et pour une bordélique comme moi, c’est fou. Allez, je chope mon caf’ et j’y vais ! Mais c’est pas possible, c’est fermé !!! Sésame... Pitié... Ouvre-toi !!!!! Olala !!!! La voiture s’est auto-verrouillée avec tout dedans !!! Respiration et hyperventilation suprêmes, je regarde autour de moi. Il y a des montagnes, les ânes et l’écho de mon AAAAHHHHHH, mais quelle idée d’habiter nulle part dans la campagne perdue !!! J’ai une pensée pour l’autre conne de Kate dans Titanic, glorieuse sur sa proue, à deux icebergs de la congélation et je prie. J’ai fermé la maison, mon mec est dans mon tél, en pleine conversation avec mes clés dans le vide-poche, j’ai un fond d’expresso et 500m de dénivelé sur 4 kilomètres en lacets, jusqu’à prochaine âme qui vive. C’est sport là !!! Je commence à descendre, j’suis so fresh, quand une voiture s’arrête. C’est l’ancien voisin qui a reconnu mon allure mourante. Ouf... J’explique vite fait, j’ai les doubles chez mes parents, à 10 km, je suis encore dans les temps, je monte, on y va. Je respire et commence à rire de la situation, quand j’arrive au dit lieu. Personne !!! Elle qui fait toujours le planton d’habitude. Je l’appelle avec le tél du voisin, c’est le seul numéro que je connaisse de toute façon : “Je n’suis pas là…” - sans blague - “… mais t’as pas tes clés de maison pour récupérer ton double de voiture dans le tiroir de la crédence ?” Popopo... Si, si, bien sûr !!! Dans mon sac, dans ma voiture... Fermée !!!! “Ben, appelle ton frère !” Oh la la... J’en peux plus !!! Répertoire, téléphone, siège, vide-poche... tout ça tout ça... Elle finit par comprendre et m’envoyer le contact sur le tél de l’ancien voisin. Youhou !!! C’est la fête ! En gros, mon frère a râlé parce que je suis vraiment un boulet, je l’ai attendu une demi-heure à 10 mètres du graal dans le tiroir. Il m’a remontée chez moi, j’ai récupéré ma vie, je suis partie en trombe jusqu’au boulot, envoyé un mot à ma chef pour le retard et j’y suis arrivée ventre à terre : “je viens d’avoir ton message, c’est la semaine pro la réunion ! Du coup t’arrives pile pour le café !”
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véhicules légers neufs sont réceptionnés en Europe sur la base de la procédure d’essai harmonisé pour les véhicules légers (WLTP), procédure d’essai permettant de mesurer la consommation de carburant et les émissions de CO₂, plus réaliste que la procédure NEDC précédemment utilisée. Le modèle de borne de recharge peut varier selon les versions commercialisées. Rapprochez-vous de votre Distributeur Agréé pour plus de précisions. EQ Days : journées électriques.
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