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Services conseil décoration et conception 3D en magasin French : français Alliage. Table de repas, design Andrea Casati. Kasuka. Chaises, design Maurizio Manzoni. Dorienne. Suspension et lampe à poser, design Martino Sasso. Dune. Tapis, design Emmanuel Gallina.

d’Harcourt.VictoireSculptureEsteve.RamónArchitectecontractuelles.nonQuiniou,LeBaptisteetCarlodFlavien:Photos French Art de Vivre

I nvestir le ciel, inviter la nature, naviguer en eaux calmes sur la Seine, voyager par recettes interposées, inverser le sens du courant de sa propre histoire en partant vivre à la campagne, modifier les perspectives. Un peu, pour reconsidérer une trajectoire. Beaucoup, à la manière d’Olafur Eliasson et du Studio Other Spaces, renversant la vue à 360° en une installation artistique, qui illustre au passage la transformation d’un quartier en redevenir. Morland Mixité Capitale offre ainsi une vue embrassant Paris, de l’île Saint-Louis à La Défense. Aujourd’hui sublimée, grâce à un dispositif optique immersif en verre et miroirs au 15e étage, elle se poursuit sous la forme d’un kaléidoscope géant au 16e étage, avec pour impression très singulière, d’avoir la tête dans les étoiles ou les nuages. Poésie urbaine d’un moment et traduction d’un champ des possibles conjuguant un désir ardent de repenser les modèles. N’en déplaise à nos habitudes de citadins, l’histoire peut s’écrire autrement. Et s’appuyant sur des profils atypiques comme ce navigateur qui aura choisi la Seine à la mer, ou comme l’architecte Valérie Mazerat qui depuis plus de dix ans vit un pied sur terre, l’autre sur son bateau, on se dit que Paris est peuplé d’électrons libres, les exemples en sont multiples. Ces existences ancrées dans le réel, s’attachent souvent à s’en libérer. En dessinant, comme Louis Thomas, ou en piquant à l’aiguille, comme Célia Bruneau, qui de leur belvédère de Montmartre croque pour l’un et brode pour l’autre, s’inventant des imaginaires aux contours volontairement imprécis. Un repaire cousu de fil blanc et de coups de pinceaux inspirés. En habitants du ciel de Paris, ils s’offrent une vision grand écran sur la ville. Plus loin, vers le Panthéon, c’est le monde d’Ariane Dalle qui s’exprime et foisonne de références. Chercheuse en univers textiles, elle est la talentueuse directrice artistique de la maison Élitis, mais aussi une passionnée d’objets qu’elle compile jusqu’à la collection. Elle vit dans un espace joyeusement bavard qui contraste avec la personnalité tout en nuances de la créatrice. Même singularité, même aspérité pour le triplex reconsidéré par l’architecte Chadi Abou Jaoude qui ouvre sur un rooftop et une cuisine d’extérieur, là, où le grand espace circulaire de Nathalie Blanc déroule une sérénité du quotidien. Ce temps suspendu, cette capacité à l’émerveillement, Albert Kahn en son temps, en fit son trésor le plus précieux. En riche homme d’affaires peu captivé par l’argent, mais passionné de botanique, il œuvra au dialogue entre les hommes. Sans forcément marquer les esprits, il laisse derrière lui un rêve en forme de jardin extraordinaire. L’architecte japonais Kengo Kuma livre aujourd’hui un projet à la mémoire de ses collections.

Ces existences ancrées dans le réel, s’attachent souvent à s’en libérer. En dessinant, comme Louis Thomas, ou en piquant à l’aiguille, comme Célia Bruneau, qui de leur belvédère croque pour l’un et brode pour l’autre, s’inventant des imaginaires aux contours volontairement imprécis.

CI-DESSUS

Une saison qui met bel et bien tous les jardins secrets à l’honneur.

« La broderie invite à la patience, elle impose sa mesure ». Broderie et temps suspendu, tel est le territoire d'expression de Célia Bruneau.

MILLET.NICOLASPHOTOCLAVIER.CAROLINEPAR© 13 L’ÉDITO MARTINE DUTEIL, DIRECTRICE DE LA RÉDACTION N° 80

www.baobabcollection.comVezo RomeoRenata©

La première collaboration du Studio KO avec la maison Bisazza respire la magie de construire. Décors et variations expriment l’élégance du marbre.

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46 GÉOMÉTRIE DE MARBRE

ÉCRIN POUR UN JARDIN

Le rêve d’Albert Kahn vit à travers un jardin. Le nouveau musée-écrin imaginé par l’architecte japonais Kengo Kuma met en lumière ses collections.

La brodeuse Célia Bruneau et le portraitiste Louis Thomas vivent et créent entre ciel et terre dans un lieu suspendu dans le temps et la lumière.

Comme sur une page blanche, Ariane Dalle transpose sur les murs de son appartement sa passion pour la fibre et les rencontres créatives.

44 LES BLÉS EN HERBE Une nouvelle génération de talents, repérée par la Carpenters Workshop Gallery, présente des objets-sculptures.

Couverture nationale et couverture couplageA Montmartre, un loft sous verrière chez le portraitiste Louis Thomaset l’artiste brodeuse Célia Bruneau. exemplairesunCePhotoCarolineReportageClavier.NicolasMillet.numérocomporteencartabonnementjetéàl’intérieurdesenkiosques.

160 BULLES D’EAU Autour du bain, designers et fabricants ouvrent les vannes de la création, imaginant des séquences invitant à la déconnexion du corps et de l’esprit.

172 ASSEMBLAGES COULEUR Revêtements et carrelages se découvrent autour d’une liberté de ton et d’une belle diversité de matières.

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Comme des fenêtres ouvertes sur le monde, les destinations multiplient les points de vue et stimulent l’imaginaire. Illustration en créations et en objets.

128 UNARSENAL-MORLANDNOUVEAUSOUFFLE Hier peu fréquenté, fantomatique, le quartier se redécouvre en nouvelle destination, à l’aube de la transformation de l’ancienne préfecture de la ville en épicentre culturel, hôtelier, gustatif, festif, sportif. 100

BULLES D’AIR ET D’ART 16 ARCHITECTURES FLOTTANTES D’étonnantes constructions proposent des solutions dépolluantes, nourricières, éducatives. Embarquement sur des architectures visionnaires et intelligentes.

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ACTU ET CULTURE 23 DESTINATIONS

DÉCO ET STYLE 86 CHANGEMENT D’OPTIQUE La créatrice de lunettes Nathalie Blanc dévoile un showroom alliant sélections et convivialité. L’esprit se prolonge dans son appartement avec vue sur la Seine.

ESCALE SPATIO-TEMPORELLE Terminé les terminaux monotones. Qui mieux que Dorothée Meilichzon, architecte de l’audace et de la convivialité, pour opérer une première métamorphose.

100 ESPACES SUPERPOSÉS L’architecte Chadi Abou Jaoude revitalise l’architecture des années 1980 d’un triplex avec terrasse-jardin, cuisine en rooftop et espace à vivre en béton.

LES CHAMPS DES POSSIBLES Choisir la campagne. Ce courant contient-il d’autres façons de créer, de consommer ? Nombreux sont ceux qui désertent la ville au profit d’un nouvel art de vivre et de penser.

52 LA SÈVE DE L’ART L’art comme oxygène de la pensée, la nature comme source d’inspiration. C’est le message, direct ou subliminal, contenu dans les expositions de la saison.

HUMEUR ET SAVEUR 120 ASSIETTES VOYAGEUSES Recettes d’un ailleurs proche ou lointain, pimentées, épicées, ensoleillées, ces escales savoureuses sont autant d’invitations au voyage, du bol à l’assiette.

N° 80 JUIN - JUILLET 2022 LE SOMMAIRE 15 150

48 ESPRIT D’AVENTURE Alexandre Logé, créateur de luminaires et de mobilier, ouvre les portes de sa galerie-appartement.

152 LE GRAND COLORAMA L’été invite à préférer la couleur et à hausser le ton.Coup d’éclat autour d’une palette saturée de soleil ou de nuances en camaïeux.

72 HABITER LE CIEL

50 NIDS D’ARTISTE Des nids suspendus au-dessus des vignobles champenois comme des totems de vie. Voici la nouvelle œuvremanifeste de NILS-UDO pour la Maison Ruinart.

108 MURS À HISTOIRES

TEXTE Virginie Bertrand L’INSTANT ARCHITECTURESFLOTTANTES 16 VERRAT.ÉLISABETHETMAGDALBANGOURBEYRE,MATHIEU©

Conçues par des professionnels ou imaginées par des étudiants, de curieuses constructions ouvrent la voie à des solutions dépolluantes, nourricières, éducatives, salvatrices. « Et vogue l’architecture ! », à la Cité de l’architecture et du patrimoine, invite à embarquer sur des architectures visionnaires et pétries d’intelligence.

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PAGE DE DROITE Walden Raft d’Elise Morin et Florent Albinet, sur le lac de Gayme, en Auvergne, est une cabane-radeau, composée de bois et de verre acrylique. Elle est un lieu de retraite, au rythme des éléments et des jeux de lumière.

VISIONNAIRESRADEAUX PAGE DE GAUCHE Radiolaire de Mathieu Gourbeyre, Alban Magd et Élisabeth Verrat, élèves des Beaux-Arts de Marseille, lauréats du concours Mini Maousse 8. Ce projet constitue un Àcoquillagesimmergéed’observation.pointSapartaccueilleetpoissons.terme,entraîné dans les fonds marins, il sera un refuge à l’image des récifs coralliens.

MORIN.ELISE©

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX ET L’ARCHITECTUREVOGUE ! Projets flottants à l’ère du Alternatives.Meadows,laclimatique,changementsousdirectiondeFionaéditions AZC.CRISTEAZÜNDELATELIER©

PAGE DE DROITE Manchester Ship Canal de Rémi Morisset, École nationale supérieure d’architecture Clermont-Ferrand,de projet lauréat du concours Mini Maousse 8. Plateforme flottante et objet militant pour le climat, symbole d’une reconquête de l’espace fluvial contre la surindustrialisation.

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PAGE DE GAUCHE Pont trampoline des Ateliers Zündel Cristea (AZC), à Paris. L’agence a imaginé un pont gonflable offrant aux promeneurs une parenthèse sensorielle. Un prototype a été réalisé sur l’étang de Banyoles, en Espagne.

MILITANTESCONSTRUCTIONS

20 2.1. AQUATIQUESINNOVATIONS

PAGE DE GAUCHE

PAGE DE DROITE Le Petit Bain, équipement culturel flottant des architectes Encore Heureux, avec la salle de concert et le restaurant de l’équipe La Guingette Pirate.

BASE./WILLEMINCLÉMENT2.TAVERNIER.LOÏS1.©

1. Tekasa’i, habitats pour zones inondables, de Loïs Tavernier, Prix Architecture Problématiqueet de la Montée du niveau des Océans 2018 de la Fondation JacquesRougerie. Face aux chiffres annoncés par l’ONU de 250 millions de réfugiés climatiques d’ici 2050, la créatrice imagine un nid humain en bambou, protégé d’une structure circulaire dédiée à l’agriculture verticale. 2. Piscine écologique flottante du Collectif Base, posée sur la Seine. Elle purifie l’eau, assainit l’air et végétalise la ville.

21 CYRUS-CORNUT.©

Sur l’eau, l’avenir semble plus limpide. Une école initiée à Lagos, Nigeria, par NLÉ Architects afin de lutter contre les inondations se duplique à Venise, Bruges et Chengdu en Chine. Une université dédiée aux enjeux climatiques se déploie au sein du bassin de rétention d’eau près de l’aéroport de Tempelhof, à Berlin. Des serres modulaires Jellyfish Barge du collectif PNAT, autosuffisantes en eau désalinisée et énergie solaire poussent en Italie quand Base s’imagine en piscine écologique assainissant air et eau et végétalisant Paris… Quarante-neuf réalisations ont été choisies à travers le monde par Fiona Meadows, architecte, responsable d’expositions à la Cité de l’architecture et initiatrice de cet évènementmanifeste. « La maison brûle, jetons-nous à l’eau ». Ces exemples concrets traitent de la montée des océans annoncée entre 60 et 110 centimètres d’ici à 2100, des pénuries en eau potable, des sécheresses exponentielles, des flux migratoires, de la disparition de la faune et de la flore. Elle vient compléter des projets de trente étudiants sélectionnés sur trois-cent-vingt répondant à l’appel du 8e concours Mini Maousse, dont l’objectif est « de concevoir une petite architecture qui fasse le maximum en répondant à des enjeux sociétaux ». « Pour cette édition, il s’agit de questionner le changement climatique par un objet militant portant des valeurs écologiques, une aquabane entre deux rives. » À mi-chemin entre l’élément aquatique et la cabane, chacune est surprenante d’ingéniosité, d’humanité. « Je voulais cette multitude de propositions. L’idée est de montrer au public et aux élus un catalogue de références, de donner envie à des décideurs de faire des choses avec des créateurs, et que celles-ci n’ont pas besoin d’être surdimensionnées ». À eux de pêcher le projet à concrétiser, entre Noé , îlot artificiel et réserve d’oiseaux naturelle, le Radiolaire, structure d’observation et refuge pour les organismes marins, le chai d’eau en pleine mer transformant l’eau de mer en eau potable ou encore l’arbre-fontaine à partir du palétuvier. Tous parlent de l’élément eau à protéger et non plus comme d’une ressource à exploiter ou d’un territoire à conquérir.

« Et vogue l’architecture ! Projets flottants à l’ère du changement climatique », 8e édition de Mini Maousse, jusqu’au 11 juillet. Cité de l’architecture et du patrimoine. 1, place du Trocadéro et du 11 Novembre, 75116. Tél. 01 58 51 52 00 et citedelarchitecture.fr

littlegreene.frPapier Peint : ‘Burges Snail – Dark Blue’ collection National Trust Papers II Burges Snail : tenue créée exclusivement par La Designer Anglaise de robe de mariée Halfpenny London National Trust Papers II Dernière collection de papiers peints | Disponible maintenant Showroom Little Greene 21 rue Bonaparte 75006 PARIS Tel: 01 42 73 60 81 paris@thelittlegreene.com « Demandez gratuitement des échantillons de papiers peints et des nuanciers, ou trouvez le revendeur le plus proche sur littlegreene.fr » Service de conseils couleurs à domicile et en ligne

L’ŒIL DE PANAME 23 MALLETIER.VUITTONLOUIS/MORINERIELADEAURORE2.ASSOULINE./KATOPIS-LYKIARDOPULOKATERINA1.©

DESTINATIONS

CONTENUES DANS LA FORMULE D’UN PARFUM ÉVOQUANT LE SOUVENIR D’UN PAYS LOINTAIN, ILLUSTRÉES SUR LA CARTE D’UN FOULARD OU D’UNE ROBE EN PAPIER PLIÉ, DÉPAYSANTES DANS LE PAYSAGE REPRÉSENTÉ SUR UN TISSU OU UN PAPIER PEINT, IMMERSIVES DANS L’INVITATION À PARCOURIR LES PAGES D’UN LIVRE… LES DESTINATIONS SE VEULENT ÉCLECTIQUES. COMME DES FENÊTRES OUVERTES SUR LE MONDE, ELLES MULTIPLIENT LES POINTS DE VUE ET STIMULENT L’IMAGINAIRE. PAR Aurélie des Robert et Julie Rebeyrol

1. Greek Islands, par Chrysanthos Panas, photographies de Katerina Katopis-Lykiardopulo, embarqués à bord d’un bateau grec traditionnel pendant plusieurs semaines, l’auteur et la photographe ont mis le cap sur l’archipel, avec pour feuille de route la découverte des îles de la mer Égée. De Patmos à Hydra, d’Amorgos à Paros, en passant par Tinos ou encore Santorin, le récit cartographie un art de vivre insulaire et solaire, 312 pages, 95 €, éditions Assouline. 2. Mediterranean Sea, par Aurore de la Morinerie, une plongée abyssale en mer Méditerranée racontée à l’encre et au pinceau par l’artiste-illustratrice qui a capturé dans ses filets inspirés, méduses luminescentes, requins-renards, hippocampes, plancton. De cette pêche miraculeuse, résulte une série de monotypes (un procédé d’impression sans gravure produisant un tirage unique). En édition classique et grand format collector, 45 € et 150 €, éditions Louis Vuitton. JR

LA GRANDE ODYSSÉE

2.1.

ADR 3, 4. « Terence », par Alexia Leleu (en photo), chaises, en chêne massif, habillé du tissu « Hibou » de Dedar, issues d’une première collection de mobilier, de tapis, de luminaires et d’objets, qui marque la renaissance de la maison familiale de haute décoration fondée par Jules Leleu en 1910, réalisation sur mesure, prix sur demande, Maison Leleu. JR 5. « Californie », collection Villa Riviera, par Nobilis x Humbert & Poyet, fauteuils et canapé Outdoor, en iroko massif laqué blanc, boucle en laiton antiqu e, recouvert de tissu « Corniche », un jacquard d’inspiration Art déco, prix sur demande selon finitions et revêtements, Nobilis. JR 3. 5. 1. 4. 2.

24 COQUEREL.FRANÇOIS/POYET&HUMBERTXNOBILIS5.FILMS.KAPCOR4.LELEU.MAISON3.SDP.2.1,© L’ŒIL DE PANAME

LA FIBRE ARTISANALE 1. « Mass », design Tom Dixon, table, en laiton massif poli, imaginée comme une sculpture, prix sur demande, Tom Dixon. 2. « Odette », robe au crochet à encolure montante, en coton et coton biologique, 445 €, Stella Pardo.

26 L’ŒIL DE PANAME

GOSSEREZ.GALERIE9.DAOZAN.MARIE/SAMARITAINELA6.DIPTYQUE.8.5,SDP.7.4,3,DIOR.2.SCARBOROUGH.WILL/PUCCI1.©

BLEU HORIZON 1. «La Grotta Azzurra », une collection signée Camille Micelli pour Pucci, inspirée de Capri. « Marmo Print », jupe, chemise et casquette, en coton, et « Iride Print », sac, en lycra, Pucci. 2. « Butterfly », collection Dioriviera, fauteuil, en acier thermolaqué et imprimé toile de Jouy en coton, Dior. 3. «Float to Paradise», Sunnylife x Daimon Downey, planche gonflable, 65€, Sunnylife. 4.«Mykonos», collection Cities, bougie parfum basilic, jasmin et patchouli et verre sérigraphié, 100 €, Baobab Collection. 5. « Eucalyptus », illustration de Matthieu Cossé, en céramique, 5 ex., Diptyque. 6. « Paris-les-Flots », l’évocation des stations balnéaires des années 1970, par l’illustratrice Marie Daozan, jusqu’au 30 août, Samaritaine. 7. Fauteuil pivotant, design Federica Biasi, en acier et frêne, habillé de tissu ou cuir, 3470€, Gallotti&Radice. 8. «Do Son», eau de toilette, un effluve de tubéreuse se mêlant à l’air marin, édition limitée, 118 € les 100 ml, Diptyque. 9. « Cèpes », design Emma Donnersberg avec la céramiste Karen Swami, bout de canapé, en céramique, prix sur demande, Galerie Gosserez. ADR 1. 2. 3. 5. 4. 6. 7. 9. 8.

PRENEZ PLACE POUR LE FUTUR

Les véhicules et solutions de mobilité présentés n’émettent pas de CO2 en phase de roulage. LQ, bus SORA, Walking Area BEV, BEV Scooter, mobilités urbaines électriques sont des véhicules non-commercialisés. Photographiés sur voie privée. Gamme Nouveau Toyota bZ4X : consommation d’énergie électrique min/max (Wh/km) : 144 à 164 (WLTP). Émissions de CO2 : 0 à l’usage, hors pièce d’usure. Autonomies électriques : 457-513 km (cycle mixte WLTP). L’autonomie peut varier en fonction de la finition et de la transmission. Gamme Mirai : consommations en mixte combinée (kg/100 km) et émissions de CO2 (g/km) selon norme WLTP : de 0,80 à 0,89 et 0. Pour plus de détails, voir toyota.fr Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo. Pensez à covoiturer. Au quotidien, prenez les transports en commun.

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Nous imaginons un monde où tendre vers le zéro émission n’est que le commencement. Toyota conçoit des solutions et des véhicules innovants pour que chacun ait la liberté de se déplacer proprement, sans restriction et en toute sécurité. Pour un meilleur monde et un meilleur futur Toyota Mirai Walking Area BEV Toyota bZ4X

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VERS L’AILLEURS 1. « Small World Collection », une collection capsule qui défend les artisans du monde entier selon les valeurs sociales et environnementales du Craftsmanship Code, Mr Porter. 2. « Abysse », design Valérie Serin-Lok, applique, en laiton et acier, 4 920 €, Pouenat. 3. « Pepper », design François Champsaur, table basse, en aluminium et chêne, sur commande, Pouenat. 4. « Les Oiseaux Gangsters en Pyjama », par Elisabeth Lecourt, 2020, œuvre unique réalisée à partir de cartes de Chicago, signée et numérotée, prix sur demande, Elisabeth Lecourt. 5. Photo, de Melody Gardot, artiste musicale et photographe, extrait d’une série de plus de 150 Polaroid de sa collection, peinte et ponctuée d’or, 300 € le cliché encadré, La Hune. 6. Foulard-carte, en soie, 250 €, ICICLE. 7. « Rome », design Charlotte Bourrus, globe de ville, œuvre en papier, 185 €, The Map - Charlotte Bourrus chez The Conran Shop. 8. « Love Cabin », mini-caravane, en frêne, peuplier, aluminium, cuir et toile recyclée gainés par l’atelier Horizons, prix sur demande, Hermès. ADR 1. 4. 8. 5. 3. 2. 7.

6.3.

28 L’ŒIL DE PANAME

PARIS 75001 49 rue E. Marcel • PARIS 75016 60 av. V. Hugo • PARIS 75006, 62 rue Bonaparte • NANTES 44000 Passage Pommeraye, 8-12 rue Santeuil • LILLE 59800, 91-95 rue de la Monnaie • LYON 69002, Grand Hôtel-Dieu, 1 place de l’Hôpital • AIX EN PROVENCE 13100, 6 rue Méjanes MOBILIER & DÉCORATION NOS BOUTIQUES Métropole.LilleRCS186180477-Roubaix59100Blanchemaille,derue110:Siège-€362360181:Capital-BerlanPhilippeparreprésentéeS.A.S.,RedouteLa

30 L’ŒIL DE PANAME

ÉCHAPPÉE BUCOLIQUE 1. « Kaste », design Anu Leinonen, nappe, en lin lavé Masters of Linen, et « Tulppaani », serviette, en lin lavé, 149 € et 19,90 €, Lapuan Kankurit. 2. « Épinette », design Huub Ubbens pour Atelier Chatersèn, tabouret, en châtaignier des Cévennes, 350 €, Mona Market. 3. Échelle lumineuse, en cristal, métal nickelé et Leds, pièce unique, Géraldine Gonzalez. 4. Pichet, épis de blé, en céramique aux techniques ancestrales, 101 €, Bordallo Pinheiro. 5. « Cottage », design Pinto Paris, paravent, en chêne ébonisé, finition en jonc de mer, à quatre volets, The Invisible Collection. 6. « Paisley », assiette à pain, collection Boho Butterfly, en porcelaine, avec motifs de cachemire et de papillon, 120 € le set de deux, Etro & Ginori 1735. 7. « Hiruki », design Jean-Louis Iratzoki, chaise, en chêne massif, 368 €, Alki. 8. « Saint-Germain », design Fabrice Juan, banquette, structure en hêtre, recouvert de tissu « Arundo », collection Éléments Terre, Métaphores Paris, en coton, disponible sur mesure, 9 560 €, Fabrice Juan. ADR

BOULICAUT.LEGAËLLE/JUANFABRICE8.BERGERFLORIE/GONZALEZGÉRALDINE3.SDP.7.À1©L’HEURE VERTE 1. 3. 2. 5. 4. 6. 7. 8.

32 L’ŒIL DE PANAME COULEURS MÉLANGÉES 1. « Zèbre », design Inès-Olympe Mercadal, collection Chahut, assiettes et vase, en terre mêlée, 42 €, 45 € et 115 €, IOM. 2 . Assiettes, en terre mêlée, réalisées selon la technique du nériage Nérikomi, 160 € les 7 heures d’atelier, Melting Pot. 3. « Gelato », design Humbert & Poyet, guéridon, en marbre Verde Mediterraneo pour le plateau et Nero Luana pour le piètement, 18 774 €, The Invisible Collection. 4. « Bigarreau », design Inès-Olympe Mercadal, collection Chahut, assiette de présentation, en terre mêlée, 45 €, IOM. 5. « Orage », design Inès-Olympe Mercadal, collection Chahut, pied de lampe en céramique, 900 €, IOM. 6. Vase-sculpture, design Dorothee Wenz, en argile et porcelaine teintées, 3 200 €, Dorothee Wenz. 7. « Automa », design Martin Massé, banc, en marbre Rosso Luana, réalisé en France par les Ateliers Saint-Jacques, pièce numérotée et signée, prix sur demande, Kolkhoze. ADR Adresses page 180 SDP.7.À2,IOM.5.4,1,© TERRES MÊLÉES 1. 2. 3. 7. 6. 5. 4.

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PAGE DE GAUCHE « Refuge de haute campagne à 45 minutes de Paris », le Barn, hôtel dans un ancien moulin XVIIIe siècle et des granges transformées, avec potager et restaurant familial, est devenu l’un des rendez-vous des Parisiens en mal de nature PAGE DE DROITE Vers une autre vie. Les eaux tranquilles du Loing, affluent de la Seine, bordent le village de BaignadeGrez-sur-Loing.etcanoë.

36 DANS L’AIR BAETENS.NATHALIE© LES CHAMPS DES POSSIBLES PAR Virginie Bertrand ÉMOUSSEMENT DES SENS, EN VILLE. QUÊTE DE SENS, AU VERT. DE QUELQUES-UNS, ILS SONT DEVENUS NOMBREUX À DÉLAISSER LA CAPITALE, 10 % ENTRE 2020 ET 2021 AVEC UNE PRÉDILECTION POUR L’ÎLE-DE-FRANCE. D’AUTRES CHOISISSENT, PLUS RADICALEMENT, LA CAMPAGNE, INVENTANT UN NOUVEL ART DE VIVRE. LES MAINS DANS LA TERRE, LA CRÉATIVITÉ DÉBRIDÉE, LA CONSOMMATION FRUGALE, LA DÉCORATION RÉINVENTÉE, LA MODE OUBLIÉE ! HOLISTIQUESSÉQUENCES

37 DANS L’AIR BAETENS.NATHALIE©

Manuel à usage des néo-ruraux. 1. Bavarois à la fraise et aux fleurs de sureau d’Alice Roca. 2. Le dress code de l’été. 3. Les trois auteures du livre, Gesa Hansen au centre, à sa droite Charlotte Huguet, et à sa gauche, Estelle Marandon. 4. Le pain au levain d’Alice Roca, auteure d’ Alice in food 5. L’art du potager. 6. Le poêle, élément central de la vie à la campagne. 7. Les sabots accessoires des champs et des villes. 8. Le livre Campagne d’Estelle Marandon, Charlotte Huguet et Gesa Hansen. Les Parisiens partent en campagne. « Le grand guide Marabout de l’autosuffisance édité dans les années 1970 est à nouveau en une des ventes les plus importantes de la FNAC ! D’un côté, les Parisiens branchés, souvent des couples avec enfant, repensent leur vie, en recherche de bien-être et d’un mode d’expression supplémentaire comme la céramique ou la permaculture, font le choix de la campagne. De l’autre, les jeunes déclarent qu’ils le font pour leur santé mentale et se rapprocher de l’artisanat, se confronter à la matière. Ils cherchent, tous, le jardinier ou l’artisan qui leur ouvrira de nouveaux chakras. La dimension humaine est importante ». Vincent Grégoire, directeur du département Consumer Trends & Insights de l’agence de prospective Nelly Rodi observe depuis plus de cinq ans ce phénomène croissant. « Ils fantasment la campagne, désirant une qualité de vie, voire une souveraineté, être maîtres des horloges, en autonomie – faire avec ce que l’on a. » Estelle Marandon, journaliste, Charlotte Huguet, styliste, et Gesa Hansen, designer, ont sauté le pas, la première après le confinement, les deux autres quelques années auparavant. « Le changement est bien plus radical qu’il n’y paraît et c’est ce que nous avons voulu raconter dans notre livre “Campagne – Un nouvel art de vivre” , qui vient de paraître chez Flammarion. » Leur ouvrage moissonne et collecte les chatoiements, aussi minuscules soient-ils de leurs rêves réalisés et les changements en majuscule provoqués. « Une campagnification de nos vies ! »

38 DANS L’AIR

De nouvelles icônes, sabots et cheminée. « Ce retour à des choses plus simples appelle donc à un peu d’humilité et parfois à un certain dénuement. Notre rapport à la décoration, au beau, a mué en quelque chose de plus immédiat, fonctionnel. J’épure. » constate Charlotte Huguet. Les trois auteures décrivent leur appétence pour la chine, les papiers peints réalisés au pochoir, la technique de l’overlaying, un tapis sur un tapis pour se protéger du froid, l’art du stockage, des bouquets, du jardinage, du potager. « Pour moi la connexion avec la nature est essentielle, presque vitale. Avant je n’avais même pas de balcon. Aujourd’hui le jardinage, le fait de pouvoir mettre les mains dans la terre, à un côté presque thérapeutique. Une heure dans le jardin et je me sens mieux, moins stressée, plus heureuse », remarque Estelle Marandon, la dernière arrivée. Gesa Hansen note son approche à la fois plus intuitive et plus concentrée de la création. « J’étais inspirée à Paris par beaucoup de choses mais je n’avais pas le calme pour transformer ces inspirations en idées. Maintenant je me sens moins distraite et je crée beaucoup plus ». Elle s’étonne aussi « Nos envies et goûts ont tellement changé, on s’est intéressées d’un coup à d’autres matériaux, couleurs, objets ». Vincent Grégoire décrit deux courants : les nouveaux « Axel Vervoordt », minimalisme radical, matières brutes, wabi-sabi et les « CottageCore » tendance anglaise bohème, mélanges dépareillés, colorés, rapiécés. Il relève aussi « le retour de la cheminée Focus, souvent très design ». Le mobilier dessiné par Gesa Hansen et fabriqué par The Hansen Family, illustre cette tendance à la naturalité.

FLAMMARION.ÉDITIONSAUX»CAMPAGNE«LIVREDUEXTRAITESPHOTOS/FÜSSENICHSTÉPHANIEETMOHADJERNATHALIE©

1. 3. 5. 7. 2. 4. 6. 8.

39 DANS L’AIR BAETENS.NATHALIE©

Co-créations avec la nature 1. Dans la forêt de Fontainebleau. 2. Totems de l’atelier Rosigor. 3. À Grez-sur-Loing. 4. Les bouquets de fleurs fraîches et séchées de l’artiste Siri Thorson, qui était en résidence à La Folie Barbizon. 5. Banc de Jean-Guillaume Mathiaut dont l’atelier est à Bourron-Marlotte. 6. Céramique d’Eloïse Van Der Heyden. 7. Le bar du restaurant de la Folie Barbizon réalisé par l’ébéniste Norbert Gomez. 8. Les pinceaux magiques de Sentia Renneteau. Une création intuitive, primitive. À lame vive et l’âme à nu, JeanGuillaume Mathiaut taille dans la masse de troncs de chênes tombés, achetés auprès de l’ONF. Il a installé son atelier en lisière de la forêt de Fontainebleau, dans un ancien manège à chevaux. Il dit qu’elle l’a réparé plus jeune. Aujourd’hui, il y puise toujours son énergie vitale. Architecte puis formé à l’ébénisterie par un maître à Kyoto, il sculpte des « meubles-paysages » exultant la force de la nature. Ses murs-bibliothèques, ses tabourets-dolmens, ses chaises-fétiches peuplent les maisons de nombreux collectionneurs. Il construit aussi des cabanes qui n’en ont que le nom, entre micro-architecture et vortex de branches. Eloïse Van Der Heyden, dans le village de Bourron-Marlotte, se nourrit aussi de cette matière vivante dans ses pratiques artistiques. Fleurs et fougères sont lithographiées directement sous presse, l’indigo de ses ciels sur papier coréen vient d’un compost naturel, les teintes charbonneuses de ses céramiques se forment à la fumée des braises ardentes dans un procédé archaïque d’enfouissement. « J’ai voulu montrer que la forêt était aussi inspirante que les musées. ». Le duo Léonor Mégrot-Desallais, architecte, et Grégoire Mazureck, ingénieur délaisse un temps leur atelier pour transformer d’anciens vestiaires sportifs en guinguette. « Nous partageons les mêmes réflexions sur l’importance de l’artisanat, sur son approche vernaculaire et la frugalité des matériaux employés.». Ils récupèrent cages de foot, palissades, vieilles structures en bois, baptisent ce futur rendez-vous le long de la rivière : Les Vestiaires. Ouverture le 17 juin. Processus organiques, naturels. « Tout se fait au fur et à mesure avec les artistes, le lieu se construit de manière assez organique. Zuzana Hlivarova, céramiste, a créé toutes les appliques, Norbert Gomez, ébéniste, a entièrement façonné le bar à partir d’un tronc de châtaignier brut ; Inês Zenha, peintre, a réalisé plusieurs toiles grand format ; et Ninon Gavarian, artiste textile spécialisée en upcycling et teinture végétale, a fabriqué les rideaux ». La décoratrice Alix Thomsen se joint à Lionel Bensemoun dans l’aventure de La Folie Barbizon. Avant les autres, il y a plus de trois ans pour la naissance du projet, ces deux purs Parisiens, la première ex-styliste puis décoratrice, le second, le roi de la fête, du feu Baron au Grand Amour, anticipent ce désir vert. Ils imaginent un endroit mi-hôtel, mi-résidence d’artistes, mi-maison d’amis. « Un lieu nature et culture ». La création s’y fait in situ, sous influences des cinq éléments. Initiateur de GANG, Groupe Action Néo-Green, Lionel Bensemoun veut « sensibiliser le public via des médiums artistiques ». Magiques aussi, sont les pinceaux de Sentia Renneteau. Elle assemble des brosses à partir de ses cueillettes sauvages en forêt, ou en bordure de champs. La posidonie ou le chardon dont elle extrait les pistils à l’aide d’une pince à épiler, forment la touffe, les herbes s’entourent autour du calice et le bambou, la grande berce ou le phytolacca, plante invasive, sert de bâton. « Je fabrique tout, les peintures à la tempera, pigments émulsionnés à l’œuf, le papier, les pinceaux. » Elle les destine aux enfants lors de ses ateliers. « Ils libèrent le geste. »

1. 3. 5. 7. 2. 4. 6. 8.

40 GALLERY.WORKSHOPCARPENTERSOFCOURTESY7.HEYDEN.DERVANELOISE2.STUDIO.NOMADES6.5,4,3,1,©

BIBLIOGRAPHIE Campagne, Flammarion. Alice in Food, À ma table, First Éditions. Adresses page 180 Faune et Flore locales. 1. François Daehn dans le potager du Barn, cinq tonnes de fruits et légumes sont produites chaque année. 2. Sérigraphie d’Eloise Van Der Heyden. 3. Les cultures du potager qui approvisionnent le restaurant du Barn. 4. Au Barn, les chevaux du Haras de la Cense sont partout. 5. Alice in food, À ma table d’Alice Roca, éditions First. 6. Table dressée en pleine nature au Barn. 7. Marcin Rusak, Tephra Credenza, 2022, en zinc, jute et fleurs, édition unique. 1. 3 5. 2. 4. 6. 7.

La campagne n’est pas un décor. Quel point commun entre Alice Roca qui vient de publier Alice in food, À ma table chez First Editions et Édouard Daehn, co-fondateur du Barn près de Rambouillet ? Tous les deux parlent de la fonction, insistant sur le côté non fantasmé. « Avant tout ce qui se passait à la campagne devait être passéiste, j’aime la nature dans une vision contemporaine ». Issu de l’école hôtelière de Lausanne, passé par Bocuse et bien d’autres à travers le monde, Édouard Daehn, la petite quarantaine, entend redonner un usage à des bâtiments en déshérence sans en renier leur première destination. Avec le Barn, « plus proche d’une grande auberge que d’un hôtel », ce sont deux granges qui sont transformées, toujours en prise directe avec le haras de la Cense, entourées de plus d’une centaine de chevaux. Demain ce seront deux fermes qui proposeront les mêmes services tout en retrouvant leurs rôles de cultures de céréales et d’orge en particulier pour celle près de Compiègne et pour l’autre, un élevage de vaches laitières « en pâturage tournant », méthode déjà éprouvée par son associé William Kriegel dans son ranch du Montana. « Des vrais lieux d’agriculture, protéiformes dans leur offre, transgénérationnels pour les résidents ». Alice Roca cultive, cuisine, stocke, composte, partage. Son potager n’est pas un hobby, c’est le début de sa vie d’après styliste. « Ma vie à la campagne m’a ouvert un monde. C’est ici que j’ai pris goût à ce rythme de vie, à toute cette vie qui m’entoure et qui m’inspire en cuisine. Cuisiner, c’est prendre soin. Ce que l’on mange a un impact direct (et encore trop négligé) sur notre corps et notre planète. »

L’AIR

Nouvelle capacité à l’émerveillement. La campagne gagne aussi la capitale, sur invitation des artistes. Petit-fils et fils de floriculteurs, Marcin Rusak, diplômé de la Design Academy d’Eindhoven explore des processus alchimiques. Il a contribué à l’invention de formules permettant d’accélérer ou d’arrêter la détérioration de la matière florale organique. Il réalise des inclusions de fleurs dans de la résine, formant un plateau de table, une lampe. Ce mobilier-herbier fait ressurgir à chaque instant l’incroyable beauté des végétaux, leur intelligence sous-jacente, avec leurs systèmes de communication, de reproduction, d’adaptation. La Carpenters Workshop Gallery présente ses dernières créations lors d’une exposition « New Guard », mettant en avant la nouvelle génération de designers, leur sujet de réflexion, leur pratique artistique. Marcin Rusak choisit précautionneusement des graines qu’il fait ensuite pousser sur une structure en toile de jute. Après quelques semaines, quand les fleurs se manifesteront, il les figera dans une projection de poudre de zinc. Interprétation libre : un avertissement si on ne veut pas que la terre ressemble à Pompéi. « Les arts se sont toujours inspirés de la nature, et notamment des fleurs que l’on retrouve de la porcelaine chinoise aux papiers peints de William Morris ». « Poétiser pour protéger ». Une monographie Encoded Symbols est publiée aux Presses du Réel.

DANS

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PARIS AÉROPORT LES VEUT CONVIVIAUX ET SURPRENANTS, PREMIÈRES ÉTAPES D’UN VOYAGE ANNONCÉ. QUI MIEUX QUE DOROTHÉE MEILICHZON, ARCHITECTE DE L’AUDACE ET DE L’ESPRIT DE CONVIVIALITÉ, POUR OPÉRER CETTE PREMIÈRE MÉTAMORPHOSE DU 2G.

1. 3.2.

2. Cette nouvelle salle d’embarquement est rythmée selon différents espaces – de détente, de jeux, de rencontres. 3. Emblématique, le bassin du jardin du Luxembourg se retrouve au cœur de la salle t du terminal 2G. Cette véritable fontaine toute en rondeur a été dessinée par Dorothée Meilichzon comme presque tous les éléments présents.

SPATIO-TEMPORELLE

Premier demarqued’Extime,écrinnouvelled’hospitalitéParisAéroport.

42 EMBARQUEMENT BALAS.KAREN©

1. À l’ombre des arbres, cette sculpture monumentale signée des Simonnet est un savant assemblage de modules conçus et fabriqués dans leur atelier de Griselles, dans le Loiret.

Dorothée Meilichzon, architecte d’intérieur à la tête du studio CHZON fondé en 2009, est une créatrice d’univers, une pourvoyeuse de bien-être. Elle concocte dès le départ, aux côtés de ses amis, les trois garçons de l’Expérimental Group, Romée de Goriainoff, Pierre-Charles Gros et Olivier Bon, des bars à cocktails à la saveur particulière suivis d’hôtels comme le Grand Pigalle Hôtel, havre de sérénité dans la densité bruyante du XVIIIe, ou encore celui des Grands Boulevards distillant un art de vivre à la française, et Menorca Experimental aussi aux airs de grande maison de famille. En résumé, des lieux où il fait bon vivre, gageure normalement pour un terminal. « Il s’agissait de casser les perspectives, de ne plus se sentir dans un hall, de créer une multitude d’espaces, de l’intimité. » Elle s’inspire de l’univers de l’aviation, l’interprétant de façon ludique, en autant de clins d’œil aux voyageurs, du plus voyant ou plus discret. D’une fresque « Elle fait cent dix mètres ! Je l’ai dessinée pour qu’elle coure littéralement tout le long de la salle d’embarquement, elle évoque une piste d’aéroport vue du ciel. » À un motif fait de minuscules avions qu’elle vient glisser dans le tissu jacquard des sièges, en passant par les poubelles détournant les trolleys d’avion, Dorothée Meilichzon plante le décor, son plan – de vol – directeur. Mais les bifurcations sont au rendez-vous : « Voyager, c’est se mettre en condition de surprise ». Quoi de mieux qu’un détour par les années 196070, celles des formes courbes permises par les nouveaux matériaux, le plastique moulé, les mousses, les gonflables. Elle crée des banquettes circulaires, des assises tubulaires, des fauteuils articulés. Autre crochet presque cliché mais revisité : ici, la fontaine du Luxembourg, là, le vert-de-gris du Grand Palais. Avec son ami Gilbert Kann, spécialiste des arts décoratifs du XX e siècle, elle ajoute quelques pièces maîtresses dont une sculpture polymorphe des artistes Marthe et Jean-Marie Simonnet, des appliques géantes de l’École Nationale de l’Aviation Civile (ENAC), des suspensions turbines. Décollage assuré ! PARIS-CDG

« Mille trois cents mètres carrés d’expériences à inventer, de mobiliers à dessiner, d’ennui à tromper, d’intimité à préserver, d’hospitalité à partager. »

ESCALE

PAR Virginie Bertrand TERMINÉ, LES TERMINAUX AUX MONOTONES ALIGNEMENTS DE CHAISES. ILS NE SERONT PLUS LES SALLES AUX PAS PERDUS DE ROISSY OU D’ORLY.

PAR Virginie Bertrand SUR SCÈNE, UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE TALENTS FRAÎCHEMENT REPÉRÉS PAR L’ÉQUIPE DE LA CARPENTERS WORKSHOP GALLERY ET EXPOSÉS DANS SON ESPACE PARISIEN, PRÉSENTE DE MYSTÉRIEUX OBJETS-SCULPTURES. LEUR MATIÈRE ALCHIMIQUE SUBJUGUE, LE PROCESSUS DE FABRICATION INTERROGE, LEUR PRÉSENCE ALLÉGORIQUE POÉTISE. TOUR D’HORIZON(S). « Les jeunes aujourd’hui mettent la main à la pâte, ils trouvent des solutions pour s’auto-produire. Cela nous a interpellé. Sur cent dossiers, nous en avons choisi six pour ce deuxième chapitre de « New Guard », après le premier à New York et une édition zéro nommée The Graduates, à Londres avec Li Edelkoort ». Julien Lombrail, co-fondateur, il y a quinze ans, avec Loïc Le Gaillard de la Carpenters Workshop Gallery - dans une ancienne menuiserie-, repère, accompagne, designers, architectes, sculpteurs, dont « la démarche artistique marque une esthétique propre ». « Nous avons commencé à vingt-cinq ans avec les créateurs de notre âge, rencontrés lors de leur diplôme à la Eindhoven Academy et au Royal College of Art. Maarten Baas par exemple. Pour Ron Arad, Marc Newson, on n’existait pas ». Quand on demande à Julien Lombrail s’il y a une ligne directrice ou une thématique qui ressort de cette édition 2022, il remarque que « ce sont peut-être tous des acteurs de la nature ». Polonais, petit-fils et fils de floriculteurs, Marcin Rusak fait pousser certaines graines sur de la toile de jute à qui il a donné une forme auparavant. Quand les fleurs s’épanouissent, il les fige dans une pluie de zinc ou de bronze, créant des vases, des meubles-herbiers. Parisien, Sylvain Rieu-Piquet pratique la terre, les terres mélangées, colorées, texturées dont il fait surgir des coupes dans lesquelles, sur lesquelles les éléments, roches, végétaux, vertébrés, se contorsionnent, s’additionnent, en un big-bang d’un monde à la Bernard Palissy, célèbre céramiste du XVI e siècle. Les cactus de Léa Mestres sont d’un rose « bébé » hallucinogène, à peine nés et déjà démesurés, rétro-éclairés. Quant aux céramiques de Luke Fuller, le benjamin de 26 ans, elles semblent au contraire venir du fond des âges, écorces fossilisées, troncs aux strates multiples. Et que dire des tubes enroulés de pellicules de Paul Créance. Ses sculptures, parfois lumineuses, parfois liées aux éléments naturels, évoquent des sensations éprouvées, des formes observées. La récolte est prometteuse ! NEW GUARD Jusqu’au 3

deGallery.Carpentersseptembre.Workshop54,ruelaVerrerie,75004. 5.1. 7.3.6.2. 8.4.

1. Sylvain Rieu-Piquet, SLL 22 Vessel 2, 2022, en faïence et autres médiums, édition unique. 2. Sylvain Rieu-Piquet. 3. Marcin Rusak, Tephra Vase 008, 2022, en bronze patiné, édition unique. 4. Marcin Rusak. 5. Luke Fuller, Scree, 2022, en grès et porcelaine, édition unique. 6. Luke Fuller dans son atelier au Royaume-Uni. 7. Bea Bonafini, Tomb of the Bulls, 2018, assemblage de différentes tapisseries en laine, édition unique. 8. Bea Bonafini.

LES BLÉS EN HERBE

GALLERY.WORKSHOPCARPENTERSLADEETARTISTESDESCOURTESY© Œuvres choisies.

44 L’EXPO

PAR Cécile Vaiarelli LA PREMIÈRE COLLABORATION DU STUDIO KO AVEC LA MAISON ITALIENNE BISAZZA RESPIRE LA MAGIE DE CONSTRUIRE. LE DUO D’ARCHITECTES KARL FOURNIER ET OLIVIER MARTY PUISE SON INSPIRATION DANS LA TRADITION ET LES COULEURS DU PATRIMOINE DE L’ITALIE. TROIS DÉCORS ET AUTANT DE VARIATIONS À L’ESTHÉTIQUE MODERNISTE, OÙ S’EXPRIME SOBREMENT L’ÉLÉGANCE DU MARBRE. Inventer des matières, là où la force sensuelle du marbre semble avoir déjà livré tous ses secrets, interpelle Karl Fournier et Olivier Marty. Les créateurs cultivent des projets où affleurent rigueur, sens et intégrité. Dans un langage architectural audacieux privilégiant la main de l’homme, les réalisations de Studio KO se lisent dans un continuum de sobriété où se croisent un patrimoine chromatique, des solutions techniques et un lyrisme contenu. La rencontre avec Rossella Bisazza et le savoir-faire Bisazza se transforme en expérience de création. Ainsi s’illustre une vision de la beauté intemporelle de la mosaïque et du marbre. Sous leurs regards croisés une collection voit le jour, animée par l’imaginaire de Pompei, les pavements de la basilique Saint-Marc à Venise, les formes du vocabulaire de Gio Ponti ou du rationalisme de l’architecte italien Piero Portaluppi. Sous le trait de Studio KO, c’est tout un monde qui se dessine, avec des combinaisons de figures, d’ombres et de lumière. « Modulo 1 », « Modulo 2 » et « Modulo 3 », soit trois décors à l’esthétique moderniste, chacun disponible en trois variantes de couleur : Chiaroscuro, Monocromo et Policromo. La finition mate s’avère parfaitement adaptée aux sols intérieurs et aux parois murales. « Le marbre est chez nous un matériau privilégié, indique Studio KO. Par son héritage ancestral et son approche contemporaine, il demeure une source de créativité et d’innovation.

En imaginant avec Bisazza une collection, nous avons souhaité travailler avec l’Italie tout entière comme vitrine du marbre, ses couleurs, ses régions, ses styles. Pour nous, architectes, l’hommage à ce trésor minéral passe par un traitement domestique et moderniste, qui détourne les codes classiques. » Le trio de marbres blancs veinés Arabescato Bianco, Calacatta Oro et Thassos, l’ocre de Giallo Verona associé au gris de Bardiglio Nuvolato et au noir de Nero Marquinia ont été sélectionnés pour former des combinaisons séquentielles. Des figures dont l’assemblage de triangles, rectangles, demi-lunes initient des vibrations graphiques et colorées. Présentée en juin au Salone del Mobile à Milan, cette collection est le fruit d’une admiration respective.

« La maison Bisazza est un organisme mouvant, vivant, mutant. » Sa vision au service de la beauté est un champ d’expression ouvert aux plus infimes subtilités de la création. BISAZZA

Les collections en marbre de Studio KO, en trois thèmes et variations. Adresses page 180 2.1. 4. 5.3.

46 LA COLLECTION SPA.BISAZZA/GLASSERDANPOWERS,RICHARDSPEZIA,MONICA5.4,3,2,SPA.BISAZZA/MANALILNOËL©1.

1. La rigueur d’Olivier Marty et Karl Fournier entre en résonance avec le savoir-faire de la maison Bisazza. 2. Comme une trame textile, le jaune de « Modulo 2 Policromo Matt » exprime le patrimoine chromatique de l’architecture italienne. 3. « Modulo 1 Chiaroscuro Matt », des rectangles à poser en panneaux de 60 x 60 cm. 4. « Modulo 1 Chiaroscuro Matt », en marbres Nero Marquinia, Bardiglio Nuvolato et Arabescato Bianco. 5. « Modulo 3 Policromo Matt » s’inspire de Gio Ponti et des pavements de la basilique Saint-Marc. DE MARBRE

GÉOMÉTRIE

Piscine à paroi de verre PieauFred:Photo

ALEXANDRE LOGÉ Objets enluminairesvoyageurs,etmobilierpetitesséries.

Les créations d’Alexandre Logé 1. « Hydra », lustre en plâtre, « Nazca », miroir en plâtre et bronze, « Erod », banquette en bronze, « Naxos », lampe en albâtre et bronze, et « Vertigo », tapis, en laine, édité par la galerie Chevalier. 2. Sur une étagère, des objets chinés. 3. « Frégate », console en plâtre et quartzite, et « Rhéa », lampe en plâtre. 4. « Maya », miroir en bronze et laiton, « Khéops », console en marqueterie de paille et bronze, et « Thea », lampe en bronze. 5. « Atlante », banquette en bronze, « Matta », lampadaire en bronze et « Orion », lustre, en plâtre.

48 LA GALERIE RICARD.ROMAIN©

Adresses page180 2.1. 4. 5.3.

ESPRIT D’AVENTURE

PAR Julie Rebeyrol UN NOUVEAU POINT D’ANCRAGE, UN TOUR DU MONDE EN BATEAU QUI GALVANISE, UNE PASSION POUR LA DÉCOUVERTE ET LES ARTS PREMIERS, OU ENCORE DES ÉTAGÈRES REMPLIES D’OBJETS CHINÉS… EN OUVRANT LES PORTES DE SA GALERIE-APPARTEMENT, LE DESIGNER, CRÉATEUR DE LUMINAIRES ET DE MOBILIER, ALEXANDRE LOGÉ NOUS OUVRE CELLES DE SON UNIVERS. De l’artisanat à l’art, du brut au précieux, de l’atelier à la galerie… Comme un univers à feuilleter, la galerie-appartement d’Alexandre Logé raconte l’âme voyageuse du designer. C’est dans cet appartement haussmannien planté au cœur d’un VIIIe plus confidentiel, que l’histoire se donne à voir. Ici, l’aventure se lit entre les lignes de pièces uniques ou en petites séries imaginées par le créateur de luminaires mais aussi de mobilier. En témoigne, le piètement en plâtre de la console « Frégate », qui évoque les ailes de cet oiseau des mers aperçu au large des îles Salomon lors de son tour du monde en bateau. Ou encore, les contours du lampadaire « Matta », qui rappellent les charmes de chasse, des amulettes ancestrales en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

L’objet ouvrant alors l’esprit par sa capacité à élargir les horizons, le miroir « Nazca », s’inspire quant à lui des géoglyphes tracés au sol dans le désert péruvien, des figures primitives qui se découvrent vues du ciel. Tandis que « Maya » rappelle un signe astrologique des civilisations précolombiennes. Pour Alexandre Logé, l’image est avant tout un matériau à interroger, à découper, à transformer. D’abord, le dessin, toujours tracé sur un Post-it. Puis, le modelage. « C’est surtout la forme qui s’exprime, bien plus que la texture ! », précise le designer. Voilà ce qui guide le choix entre ses deux médiums de prédilection : un bronze précieux, métal qui permet toutes les patines et les finitions, et un plâtre rugueux qui offre des possibilités infinies de création. À côté de ses œuvres personnelles, ce passionné d’arts premiers présente des pièces de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des masques du Burkina-Faso, mais aussi des céramiques japonaises anciennes, d’autres contemporaines de Jean Girel ou Joris Grelet, ou encore une rare sculpture abstraite en albâtre de l’artiste franco-israélien Achiam… Comme autant d’extraits d’ailleurs qui projettent vers d’autres rives.

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PAR Martine Duteil DES NIDS SUSPENDUS AU-DESSUS DES VIGNOBLES CHAMPENOIS COMME DES TOTEMS DE VIE. VOICI LA NOUVELLE ŒUVRE-MANIFESTE DE NILS-UDO POUR LA MAISON RUINART DANS LE CADRE DU COMPTE À REBOURS VERS SES 300 ANS D’EXISTENCE. INTITULÉES « HABITATS » ET PLANTÉES AU MILIEU DES VIGNES, CES SCULPTURES INTERROGENT SUR LA RICHESSE DE LA BIODIVERSITÉ. « Mon travail est un prétexte pour ouvrir les yeux sur la nature autour de nous ». Par son œuvre, toujours poétique, jamais synthétique, NILS-UDO invite une fois encore, à s’interroger sur l’importance du vivant. Précurseur du Land Art, l’artiste travaille à partir de branchages, de terre, de pierres empruntés au paysage. À partir d’assemblages naturels, il exprime sa fascination pour le cycle de vie. « Ce qui m’intéresse, c’est le fait que les choses vivent, se développent et meurent. » Depuis les années 1970, NILS-UDO imagine des créations dans le paysage qu’il inscrit dans la durée en les photographiant. Dans le cadre du compte à rebours vers ses 300 ans, la Maison Ruinart fait appel à lui pour réaliser une œuvre au cœur du vignoble de Taissy. Cette parcelle est le terrain d’un projet de vitiforesterie favorisant la biodiversité. Ainsi depuis 2021, plus de 12000 arbres et arbustes ont été plantés, afin de restaurer la naturalité du vignoble. L’artiste apporte ses nids à l’édifice, et utilise des ceps et des sarments écartés pour créer des HABITATS. Il s’agit là, de sculptures où les oiseaux, les abeilles, les papillons… sont invités à venir prendre place. Cet écosystème artistique intervient après Retour aux Sources, en 2019, du duo Mouawad Laurier. Cette sculpture documente l’évolution du climat en Champagne en une installation sonore, visuelle et poétique. En 2021, Movement de Tomàs Saraceno, orchestre une performance dans le vignoble à partir d’une sculpture gonflable aérosolaire alertant sur l’urgence climatique. Le décompte continue avec les HABITATS de NILS-UDO. Les mâts en chêne des sculptures ont été trouvés à Taissy lors de l’entretien des forêts, alors que les branches en pins proviennent de la forêt voisine de Montbré. Insérés en éventail dans les troncs, les conifères forment une ombrelle où vient s’inscrire un nid de sarments. « J’ai voulu que la création artistique soit un abri pour la faune locale ». Plantées comme des étendards au cœur des vignes, ces sculptures illustrent la richesse de la biodiversité. HABITATS Écosystème artistique réalisé par NILS-UDO dans le vignoble de Taissy. Adresse

NIDS D’ARTISTE1.3.2.4.

50 LAND ART MODÉRATION.AVECCONSOMMERÀSANTÉ.LAPOURDANGEREUXESTD’ALCOOLL’ABUSRUINART.POURGUITTETROMAIN©

1. L’artiste de land Art NILS-UDO devant les croquis préparatoires du projet. 2, 3, 4. Au cœur du vignoble de Taissy, sur la Montagne de Reims, différents points de vue, à différents moments de la journée. Dressées au milieu des vignes, ces sculptures en bois et pampres, en forme de nids, interrogent sur la richesse de la biodiversité. HABITATS donnera lieu à des séries photographiques réalisées par l’artiste pour en figer les évolutions au fil des saisons et des cycles de la vigne.

vousdeThéâtrelaReineVersailles,n’avezpasencoretoutvu… Suivez-nous sur En partenariat média avec : GarnierThomas/EPV© Réservez votre visite sur chateauversailles.fr

1. Catherine Balet, Endless, Intersaison 03. L’artiste superpose les clichés, joue des transparences, créant une accumulation picturale sous forme de collage numérique, avec, en toile de fond, ses propres peintures.

52 INSTANTS D’ART BALET.CATHERINE©

L’ART COMME OXYGÈNE DE LA PENSÉE, LA NATURE COMME SOURCE D’INSPIRATION. LA BOUCLE EST BOUCLÉE, EN APPARENCE TANT LES CHEMINS SONT PLURIELS. DES ARCHITECTURES D’ANTONI GAUDI, DU DOMAINE DE CHAMARANDE OÙ L’HOMME SE FAIT ANIMAL, À LA FORÊT DE MILLY DANS LES ENTRAILLES DU CYCLOP, SANS OUBLIER LE FEU SACRÉ DES PIONNIÈRES DES ANNÉES FOLLES ET LES ÉCHAPPÉES SURRÉALISTES D’ELSA SCHIAPARELLI, LES ÉGAREMENTS SONT VIVIFIANTS. PAR Virginie Bertrand

La sève de l’art instant. N°1 Flou artistique Dans un va-et-vient entre peinture et photographie, Catherine Balet trame l’imaginaire au réel afin d’apprivoiser au fil des saisons, la complexité du vivant. Sa série Endless se traduit en quatre grands triptyques, printemps, été, automne, hiver autour de formats plus petits symbolisant l’intersaison. L’artiste a choisi de réaliser ses tirages dans un format basé sur le nombre d’or, cette « proportion divine » régissant le rapport mathématique harmonieux entre les parties et le tout, omniprésent dans la nature. Jusqu’au 9 juillet. Galerie Bigaignon. 18, rue du Bourg-Tibourg, 75004. Tél. 01 83 56 05 82 et bigaignon.com

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Serviceplan I Crédits photos

54 INSTANTS D’ART

ART.OFMUSEUMPHILADELPHIAETHORSTPHORST4.©GRMAN.RÉGIS/CYCLOP-01CNAP/2021PARIS,ADAGP,3.CHAUMET.2.©

2. Joseph Chaumet (1852-1928), broche feuilles de houx réalisée vers 1890, en or, argent, perles fines et diamants. 3. Jean Tinguely, Le Cyclop, 1969-1994, forêt de Milly. Donation Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle à l’État en 1987 / Centre national des arts plastiques. 4. Horst P. Horst, Elsa Schiaparelli, Vogue USA, 15 mars 1937 Elsa Schiaparelli, robe du soir en soie, 1937, en collaboration avec Salvador Dalí. Une salle entière est dédiée à ce tandem mythique animé par le goût de la provocation. instant. N°2 Herbier joaillier Regarder la nature à travers le prisme universel de l’art et de la beauté. La maison Chaumet a puisé dans son vaste patrimoine, afin de faire résonner son identité naturaliste avec toutes les formes artistiques inspirées du végétal. Plus de 400 œuvres dialoguent avec des pièces de joaillerie, d’une fresque pariétale de plus de 5000 ans, en passant par les peintures d’Arcimboldo, Monet, Courbet, Delacroix, Dora Mar, aux photos de Brassaï, Mapplethorpe ou encore la forêt d’Eva Jospin. Une déambulation dans des univers-paysages. « Végétal, L’École de la beauté », du 17 juin au 4 septembre. Beaux-Arts de Paris. 14, rue Bonaparte, 75006. Tél. 01 47 03 50 00 et beauxartsparis.fr instant. N°3 Dans l’œil du Cyclop Une œuvre vivante, vibrante… dans le bois de Milly. Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely fomentent à mains d’artistes, à partir de 1969, le monstre de la forêt. Le Cyclop est une utopie collective, réunissant quatorze artistes. Sa rénovation par le CNAP vient de se terminer. Sa face de miroirs voulue par Niki de Saint Phalle de nouveau rutilante, le wagon des déportés d’Eva Aeppli restauré, comme le Pénétrable Sonore de JesusRafael Soto ou les machineries infernales de Tinguely, l’œuvre renoue avec sa superbe. Bois de Milly-la-Forêt, 91490. lecyclop.com instant. N°4 Mode et surréalisme Le musée des Arts Décoratifs rend hommage à Elsa Schiaparelli, en dévoilant ses salons de haute couture décorés par Jean-Michel Frank. Dans l’intimité de ses liens artistiques, se dessine une mode surréaliste. Plissé laqué par Jean Dunand, homard sur fourreau par Salvador Dalí, trompel’œil de Jean Cocteau sur un manteau, 272 costumes viennent en miroir de plus de 500 œuvres. « Shocking ! les mondes surréalistes d’Elsa Schiaparelli », du 6 juillet 2022 au 22 janvier 2023. MAD. 23, rue de Rivoli, 75001. Tél. 01 44 55 57 50 et madparis.fr

9. Tamara de Lempicka, Suzy Solidor, 1935, huile sur toile, Cagnes-sur-Mer, Château-Musée Grimaldi. 9. Antoni Gaudí, extravagante coiffeuse conçue pour le non moins fantasque Palais Güell et réalisée par l’ébéniste Francesc Vidal y Jevellí, en bois, laiton et miroir. Collection Güell de Sentmenat. 11. Antoine Maurice, fauteuil en orme sculpté, teinté et ciré. Marie Rolland, « Source de lumière », lampe réalisée avec du sel de Camargue cristallisé, ressource inépuisable, et un socle en béton rose rappelant les bassins d’algues des salins. instant. N°9 Les pionnières Marginalisées et discriminées durant leur formation puis leur carrière, les femmes artistes se saisissent des années 1920, en font des Années folles, à l’avant-garde des grands mouvements de la modernité, du fauvisme à l’abstraction, en passant par le cubisme, le dadaïsme, le surréalisme. Suzanne Valadon, Tamara de Lempicka, Marie Laurencin, Marie Vassilieff, Claude Cahun et d’autres venues du monde entier comme Pan Yu Liang, Tarsila Do Amaral… s’affranchissent du patriarcat, initiant des réseaux féminins, explorant d’autres territoires. Jusqu’au 10 juillet. Musée du Luxembourg. Jardin du Luxembourg, 75006. Tél. 01 40 43 62 00 et museeduluxembourg.fr instant. N°10 Dans la tête de Gaudí L’architecte Antoni Gaudí (1852-1926) a marqué sa terre natale la Catalogne et l’Art nouveau. C’est dans Barcelone à l’aube du XXe siècle et auprès de ses commanditaires, qu’il va influer sur la physionomie de la ville, en fomentant palais, églises, parcs aux viaducs surmontés de palmiers pétrifiés, jusqu’à son œuvre inachevée, la Sagrada Familia. Photographies, mobilier, dessins, maquettes et reproduction de son atelier en 3D. Jusqu’au 17 juillet. Musée d’Orsay. Esplanade Valéry Giscard d’Estaing, 75007. Tél.01 40 49 48 14 et musee-orsay.fr instant. N°11 Design poétique

55 INSTANTS D’ART

La galerie Valérie Guérin met en avant de jeunes designers engagés dans une démarche durable. Antoine Maurice, formé à l’école La Bonne Graine, développe une approche entre objet fonctionnel et sculpture, n’utilisant que d’anciennes poutres. Marie Rolland, diplômée de Boulle, transforme son atelier en matériauthèque, en travaillant la pierre de sel, les granulats de pneumatiques recyclés, les roseaux… « Focus jeunes designers », jusqu’au 30 juillet. Galerie Valérie Guérin. 30, 32 rue de Bourgogne, 75007. Tél. 06 03 66 21 45 et galerievalerieguerin@gmail.com

ROLLAND.MARIESTUDIOETLORIEUXMARIE11.2022.BARCELONA,MNAC,10.FERNANDEZ.FRANÇOISPHOTO/2022PARIS,ADAGP,/LLCESTATE,LEMPICKADETAMARA9.©

« Devenir [un autre] animal », jusqu’au 18 septembre. Domaine de Chamarande. chamarande.essonne.fr instant. N°8 Plus vrai que nature

Axée sur des thèmes liés à la flore et à la faune, la démarche de la photographe finlandaise, Sanna Kannisto, emprunte à la science et à l’histoire de l’art, dans une quête du merveilleux. Que ce soit dans les forêts tropicales d’Amérique latine ou dans les réserves ornithologiques européennes, l’artiste observe le vivant, le met en scène, interroge sur sa fragilité. Avec son studio portatif, elle accompagne des chercheurs et saisit les animaux approchés quelques instants. « Sense of Wonder », jusqu’au 28 août. Maison Louis Carré d’Alvar Aalto. 2, chemin du Saint-Sacrement, 78490 Bazoches-sur-Guyonne. maisonlouiscarre.fr instant. N°7 Domaine enchanté Depuis 2001, le Domaine départemental de Chamarande fait dialoguer l’histoire et le contemporain, le vivant et la création, l’art et la nature. L’année 2022 est celle de l’animal. Les expositions abordent ce qui réunit l’homme et l’animal. Cette programmation se fait ainsi l’écho de questions actuelles sur le rapport à l’animal et sur le statut que la société lui accorde. Elle se décline jusqu’en février 2023 dans les murs, au château et dans l’orangerie du domaine. Domaine de Chamarande. 38, rue du Commandant Arnoux, 91730 Chamarande. Tél. 01 60 82 52 01 et chamarande.essonne.fr instant. N°5 Paradis perdus Jeune artiste franco-espagnole, Marcella Barceló se voit décerner le prix de dessin contemporain des Beaux-Arts de Paris dès 2015. Inspirée par ses voyages au Japon et par le mono no aware, concept esthétique et spirituel, dont les haïkus sont la forme littéraire, elle peint l’impermanence des choses. Nature luxuriante resurgie de souvenirs d’enfance dans laquelle déambulent des êtres mystérieux évoquant les métamorphoses de l’adolescence. Elle fait référence aussi à Balthus, Lewis Carroll, Nabokov ou Laura Kasischke.

« Locus Amoenus », jusqu’au 13 juillet. Galerie Les Filles du Calvaire dans le nouvel espace d’exposition FORMA. 127, rue de Turenne, 75003. fillesducalvaire.com

KANNISTO.SANNA8.L’ESSONNE.DEDÉPARTEMENT/HARNICHARDALEXIS7.2022.DAVAADORJ,ODONCHIMEG/GALERIEBACKSLASH6.COPITET.GREGORYHERMË.ELLA5.©

56 D’ART instant. N°6 Homme animal Au Domaine de Chamarande, l’exposition d’été réunit huit artistes qui investissent le château. Louves masquées de Katia Bourdarel, êtres d’un tout organique d’Odonchimeg Davaadorj, dessins d’Edi Dubien, photographies Wilder Mann de Charles Fréger, vols de pigeons en porcelaine fracassés sur un paysage au fusain de Delphine Gigoux-Martin, installations de Benoit Huot, Julien Salaud, Nicolas Tubéry questionnent ce chassé-croisé entre l’animalité de l’homme et l’humanité de l’animal.

5. Marcella Barceló dans son atelier. For ever and ever, acrylique, huile et pastel sur toile, 2022, 140 x 100 cm. Et Wallflower, acrylique sur toile, 2022, 200 x 200 cm. 6. Odonchimeg Davaadorj, Hera, 2022, une artiste mongole installée à Paris depuis 2009, diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Art Paris-Cergy, son travail est présenté au sein d’expositions collectives. 7. Parc du Domaine de Chamarande. 8. Sanna Kannisto, Leaf cutter ants, photographie d’une fourmi réalisée lors d’un voyage au Costa-Rica.

INSTANTS

MUSÉE-JARDIN58 PRENDRE LE PLI PAGE DE GAUCHE Kengo Kuma a voulu côté ville un dulesaussid’aluminium,écranquiseraitunécrinpourmerveilleuxjardinsbanquierphilanthrope. PAGE DE DROITE Le parcours de visite débute par un murinventaire des Archives de la Planète. Des stations permettent aux visiteurs de jouer avec les images numérisées.

C’est l’histoire d’un riche homme d’affaires que l’argent intéressait peu et qui œuvra sans relâche pour la paix et le dialogue entre les hommes. Albert Kahn est mort en 1940 ruiné, oublié, mais son rêve vit à travers un jardin extraordinaire, et le tout nouveau musée-écrin qu’a imaginé l’architecte japonais Kengo Kuma pour mettre en lumière la vie et les collections réunies par cet autodidacte généreux.

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PAR Julie Daurel PHOTOS Nicolas Millet ÉCRIN POUR UN JARDIN

PAGE DE GAUCHE La tradition japonaise aime les accès obliques, pour ne pas inviter les mauvais esprits à entrer. Kengo Kuma intègre cette manière de penser et propose un détour sivementapprivoiserpourprogres-lemusée.

PAGE DE DROITE

Voir, savoir, prévoir : après la Grande Guerre, Kahn fera réaliser chaque jour deux revues de presse internationales qu’il fait imprimer sur place. Dans ses jardins peuplés d’essences lointaines, qui dessinent son monde idéal, il se fait lobbyiste de la paix et du progrès auprès de personnalités du monde des affaires, des arts, de la politique. Jusqu’au krach de Wall Street qui mène sa banque à la faillite. Rachetée par le département de la Seine en 1936, sa propriété est sauvée in extremis. Un musée est créé en 1986, aux drôles de collections à la fois physiques : les photos, les films et sept bâtiments patrimoniaux restaurés par Kengo Kuma, mais aussi botaniques et philosophiques. La lumière pour commun dénominateur. C’est pourquoi l’architecte, s’inspirant de l’engawa, cet espace ouvert qui fait le tour des maisons japonaises, a rendu poreuses les frontières entre elles. Et renoué avec ce désir central chez Albert Kahn : l’émerveillement ! Adresse page 180

L e jour, on dirait un origami de métal géant. La nuit, une lanterne japonaise posée sur la ville. Insérer un musée de 3 200 mètres carrés entre le rond-point Rhin-et-Danube, à BoulogneBillancourt, et un jardin bijou, peuplé de bâtiments historiques, était un formidable pari, que les équipes de Kengo Kuma ont brillamment réussi. « Notre intention, explique l’architecte Jordi Vinyals, était de marquer une distance avec la ville, grâce à cette muraille minérale un peu dure, pour mieux accompagner les visiteurs vers ce lieu sacré que sont les jardins. » Un autre monde. Voire le monde entier, car le visiteur avance d’abord, dans la pénombre du musée, parmi 2 500 autochromes rétroéclairés au format 9 x 12 cm. Ces Archives de la Planète évoquent ici une grotte où scintilleraient des pierres précieuses, ce qui est amusant si l’on songe que Kahn devait sa fortune aux mines de diamants d’Afrique du Sud. En 1895, il s’établit à Boulogne, quartier résidentiel chic et verdoyant et, trois ans plus tard, à 38 ans, il crée sa propre banque. Mais l’argent, pour lui, « n’est pas un idéal » ; la même année, il lance sa première œuvre philanthropique : les bourses Autour du Monde, encourageant de jeunes agrégés à vivifier leur expérience de la vie « en la rapprochant de l’action ». Grâce à lui, jusqu’en 1931, cent cinquante boursiers parcoururent la planète avec l’équivalent de 60 000 euros et cet ordre de mission : « avoir les yeux grands ouverts ». Kahn, lui, voyage aussi beaucoup, mais pour affaires. En 1908-1909, il accomplit même un tour du monde avec Albert Dutertre, son chauffeur-mécanicien devenu cameraman-photographe pour l’occasion. Leur récit de voyage en images lui inspirera à leur retour son grand projet documentaire : « l’humanité prise en pleine vie au commencement du XXe siècle ». Sous la direction scientifique du géographe Jean Brunhes, une équipe permanente d’opérateurs est constituée pour documenter ces Archives de la Planète. La propriété de Boulogne devient leur base arrière, un campus où les images sont développées, classées, projetées à des visiteurs prestigieux. Il faut dire que les autochromes, nouveau procédé couleur des frères Lumière, à base de plaques de verre et de fécule de pomme de terre teintée, ont un rendu spectaculaire !

Passionné par le Japon, Albert Khan aurait aimé l’interprétation que fait Kengo Kuma des horizontalespersiennesappelées sudare. Taille XXL oblige, ce sont ici des poutres rhomboïdales en bois et métal, orientées selon trois ou quatre angles différents pour jouer avec la lumière.

PAS DE CÔTÉ

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63 PETITS BOIS PAGE DE GAUCHE Au pied du nouveau musée de 3 200 m2, le jardin japonais et ses maisons faitqu’AlberttraditionnellesKahnavaitvenirduJapon. PAGE DE DROITE Outre permettentqu’ellesde cacher les àledecesKengotechniques,élémentsl’architecteKumautilisepetitestouchesboispourmettregrandbâtimenthauteurd’homme.

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1. Architecte directeur de projets pour Kengo Kuma & Associates Europe, Sébastien Yeou a toujours un bureau de chantier sur place. 2. Jusqu’au 13 novembre, « Autour du Monde », l’exposition temporaire inaugurale relate le tour du monde qu’Albert Kahn fait en 1908-1909 et ses prolongements contemporains. 3. Sur le mur-inventaire de l’exposition permanente, 2 manièreetautochromes670 plaqueschoisiesprésentéesdealéatoire. 1. 3.2.

65 ACCORDS DE FAÇADE PAGE DE GAUCHE Le Salon des Familles est ouvert à tous. On peut y visionner le fonds d’images et de films numérisés. Et faire une photo de famille comme à l’époque d’Albert Kahn.

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2. La butte aux azalées, imaginée comme un petit mont Fuji. 3. Le tracé initial des allées a été préservé.

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FILS ROUGES

4. Parce qu’il lève les freins culturels et sociaux, le jardin est une porteétonnanted’entrée vers la vie et les collections d’Albert Kahn. 1. 2. 4.3.

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1. Deux ponts rouges, qui évoquent ceux des grands japonaissanctuairesdialoguent avec le jardin du paysagiste Fumiaki Takano.

PAGE DE GAUCHE Fils d’un marchand de bestiaux, Albert Kahn était né en 1860 à Marmoutier et avait gardé son accent alsacien. À Boulogne, sa forêt vosgienne lui rappelait le décor de son enfance.

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69 OASIS EN VILLE PAGE DE GAUCHE Un goût de paradis, pour tous les amateurs de botanique. PAGE DE DROITE Frontière poreuse entre le dedans et le dehors, l’ engawa fait le tour des maisons transposédécouvertbourlingueurjaponaisouvertespacejaponaises.traditionnellesC’estaussiundeméditation,surlejardinquelebanquieravaitenvoyageetàBoulogne.

70 1. 2. 4.3.

PAGE DE DROITE Les ailes de la serre abritent des expositions qui racontent l’amour d’Albert Kahn pour le vivant et le rôle qu’eurent ses jardins dans son philanthropique.projet

71 SOLEIL LEVANT PAGE DE GAUCHE 1, 2. Les abords de la rivière aux carpes koï et cette pyramide en galets ont été dessinés par le paysagiste Fumiaki Takano. Ce jardin japonais contemporain date de 1988. 3. Kengo Kuma réinvente les pas japonais en pierre et invite à s’enfoncer sous les palmiers. 4. À Boulogne-sur-Seine, de 1895 à 1920, Albert Kahn va acheter parcelle par parcelle les 4,2 hectares où installer ses jardins du monde : un bijou botanique en sept tableaux, surveillé par ses gardiens.

La grande pièce à vivre se déploie sur plus de quatre-vingts mètres carrés. Traitée comme un loft blanc immaculé sous un ciel de charpente, celle-ci est traversée par la lumière d’une verrière démesurée. Dans

MONTMARTRE72

le fond, les portraits de Louis Thomas et les œuvres de la créatrice Célia Bruneau, comme ce tapis tufté en laine en cours de réalisation. Canapé « Barcelone » en lin blanc, Maisons du Monde, table chinée et chaises, Sklum.

ATELIER À VIVRE

Le portraitiste Louis Thomas et l’artiste brodeuse Célia Bruneau, vivent en apesanteur, entre ciel et terre. Dans ce volume de charpente traversé par la vision panoramique d’une immense verrière, telle un écran de verre sur les toits de Paris, la création, la contemplation et le plaisir partagé forment un tout indissociable. Les murs immaculés de ce loft hors normes portent la vitalité d’un art de vivre suspendu dans le temps et la lumière.

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PAR Caroline Clavier PHOTOS Nicolas Millet HABITER LE CIEL

74 3.1. 4.2.

L’Amour » qui se tenait en 2019, à la galerie Antonine Catzéflis. Celle du bas, est une création d’un artiste russe. 2. De la échappéeverrière,surlestoits.

3. La cage d’escalier menant à l’appartement sert de rangement, et de lieu de stockage des

L’ESPRIT MAISON PAGE DE GAUCHE

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1. En haut, l’assiette aux amoureux fait partie de la série réalisée par Louis Thomas en collaboration avec la céramiste MaisonneuveCamilledans le cadre de l’exposition

bobines de laine pour la réalisation des tapis de la créatrice Célia Bruneau 4. Assiettes et vase réalisés par Louis Thomas avec la CamillecéramisteMaisonneuve.

«

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La cuisine ouverte est installée face à la verrière. Au-dessus d’une table de ferme, trois suspensions anciennes en opaline, l’ensemble chiné, chaises, Sklum. Dans le fond, un bahut tout en longueur masque la cage d’escalier.

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PAGE DE DROITE Regards croisés. Sous l’œil de la créatrice, un portrait de John, un modèle, et d’elle-même, réalisés en Californie par Louis, sur un format de 1,80 x 1,20 cm.

PAGE DE GAUCHE Installation éphémère autour des portraits (1,20 x 80 cm) réalisés par Louis Thomas, sur le mur, dans le fond, dernière série en cours qui fera l’objet de la exposition,prochaineetsur le sol, extraits des toiles créées pour l’exposition « L’amour », présentées en 2019, à la galerie Antonine Catzéflis.

DEGALERIEPORTRAITS

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Mon travail, c’est de faire des portraits et de peindre des gens dans le monde entier. Je réinvente un métier ». Les mots concentrent avec simplicité la richesse de la tâche. Après des années de collaboration avec les plus grands studios d’animation – Pixar, Disney, DreamWorks –, comme Alice Neel, la grande portraitiste du XXe siècle, Louis Thomas « collectionne les âmes ». Explorer, découvrir, s’arrêter sur les autres et parler de la vie, quels que soient le pays, la langue, un pinceau à la main suffit à créer la rareté de la rencontre. Sa proposition est simple, prendre la pause, laisser son visage aux mains du crayon, de la gouache, au rythme du dessin, c’est toujours ainsi que l’aventure commence. Imaginer que des modèles consentent à prendre ce temps dans un monde où l’accélération s’impose, ne coulait pas de source. La réalité est tout autre. Lors de ces deux derniers mois passés aux États-Unis, Louis Thomas vient à nouveau de réaliser quarante portraits d’après nature. Il semblerait que le désir de « l’image unique » face à la volatilité de l’écran, reste un trésor. « C’est une boîte de Pandore, le souvenir d’un moment, d’un temps à part », souligne-t-il. Le temps, c’est l’histoire de la vie de l’artiste comme pour Célia Bruneau, sa compagne. L’un comme l’autre dessinent, le premier avec la mine ou le pinceau, la seconde avec l’aiguille et le fil. Habiter le ciel, suspendus sur les toits de Paris dans ce refuge en apesanteur traversé par la lumière, leur correspond. « J’aime le temps du voyage, le temps long. J’aime l’ennui et la contemplation », confie Louis, toujours enseignant aux Gobelins. Ici, l’espace en lévitation est leur zone franche, le territoire de la création où l’on rêve en paix. « La broderie invite à la patience, elle impose sa mesure », rappelle Célia. Plutôt que la spontanéité du trait sur le papier qu’elle pratique dans un premier temps, la créatrice préfère soumettre la mémoire de ses voyages et de ses paysages photographiés, au rythme de l’aiguille et du fil, créant un lien entre le dessin et la fibre. La matière enrichit le motif et légitime les formes. L’exercice se prolonge, différemment, sous la forme de tapis tuftés en laine vierge. Le souffle immaculé de ce loft, ancien séchoir d’une blanchisserie du quartier des Abbesses du temps d’Émile Zola, a permis de voir les projets en grand et de leur donner vie. La taille des pièces brodées, comme le format des tapis prennent le large, et un week-end par mois, l’espace accueille l’atelier de broderie de Célia alternant avec les séances de pose des modèles de Louis. La notion de partage s’invite dans les murs, la table est ouverte, les assiettes se regardent comme elles se savourent, la parole est libre, l’esprit convivial. Sur la table Le livre de tout, un recueil de dessins à la gouache, de Louis, sur un carnet en papier ancien de Fabriano, sera le premier projet édité par Pipo, la maison d’édition de l’artiste. Suivront un livre des photographies de Célia ou encore les travaux d’anciens étudiants. Ici, l’idée d’habiter le ciel participe à l’inspiration. Le temps et l’espace de création forment un tout.

2. Face à elle, Louis, à l’œuvre, travaille la gouache sur le croquis en cours. Au sol, une toile ancienne de Zozo.

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Projeté dans le ciel et les toits de Paris, le séjour coiffé d’une verrière, allant du sol au plafond, semble en apesanteur. Canapé, Maisons du Monde, tabouret, enchinée,suspensionSklum,enopalinetabled’appointtravertin,Selency.

1. Ancien élève de l’artiste, enseignant à l’école des Gobelins, Zozo prend la pose. À l’arrière, paravent brodé, Célia Bruneau.

78 1. 2.

MODÈLE VIVANT PAGE DE GAUCHE

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Louis aime le travail de séries qui cultivent l’esprit de la collection.

PAGE DE DROITE À côté du grand format Camille, autoportrait de l’artiste. À l’avant, plusieurs dessins crayonnés, des préambules qui préparent au portrait final d’Édouard, réalisé à la gouache.

81 REGARDS CROISÉS

PAGE DE GAUCHE Réalisation du portrait d’Édouard, ami de l’artiste et modèle régulier. Celui-ci a fait l’objet de plusieurs toiles réalisées à des années différentes.

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TEMPS SUSPENDU PAGE DE GAUCHE Dans l’atelier, le tapis « Zabriskie Point », paysage tufté en laine, en cours de réalisation, par Célia Bruneau. PAGE DE DROITE Après avoir tendu la pièce de lin sur le tambour à broder, Célia choisit le fil de coton mouliné avant de poursuivre la broderie d’une commande. Elle porte une robe, Les Vacances d’Irina.

84 3.1. 4.2.

PAGE DE DROITE Donnant sur la chambre, la salle de bain s’abrite derrière une verrière qui prolonge l’esprit de la pièce à vivre. Derrière un fauteuil vintage, chiné, tableau Camille aux tournesols, Louis Thomas, et devant, une œuvre brodée de Célia Bruneau.

LES ADRESSES DE CÉLIA BRUNEAU ET LOUIS THOMAS Pour ses nuances de couleurs et la qualité de ses peintures, le temple des beaux-arts, Sennelier. Pour les produits pour la maison, les matériaux naturels et les fabrications artisanales, La Trésorerie. Pour ses tissus et le charme du lieu, une institution dans l’univers textile, le Marché Saint-Pierre. Pour le mobilier scandinave des années 1950 à 1970, Maison Nordik. Pour ses 5 000 mètres carrés dédiés aux livres, Gibert Joseph. page 180

85 L’ART QUOTIDIENAU

Adresses

1. L’étape du dessin avant le travail de gouache. 2. Série de paysages brodés, au sol, deux tapis tuftés en diptyque « La Lune » et « Le Soleil ». À droite, une peinture Folegandros, inspirés de ses voyages, l’ensemble Célia Bruneau. Meuble ancien, Selency. 3. Dans la chambre, au-dessus du lit, Alice, série 2017,Fleurs,Louis Thomas. 4. Derrière le dessin sur chevalet d’un de ses portraits en cours, Édouard, ami de Louis, lui aussi dessinateur.

PAGE DE GAUCHE

Changement de point de vue, de paradigme. Il y a sept ans, Nathalie Blanc, opticienne, décide d’ouvrir le champ, en créant sa propre ligne de lunettes. Une collection à découvrir dans un espace à son image, rue de Grenelle, alliant sélection et convivialité.

PAR Martine Duteil PHOTOS Sylvie Becquet

CHANGEMENT D’OPTIQUE

L’esprit se prolonge dans son appartement avec vue sur la Seine.

RUE86 DE GRENELLE ET PASSY

PAGE DE DROITE Nathalie Blanc dans son devantappartement,unecréation de Mathilde de l’Ecotais. Suspension « Mirror Ball » de Tom Dixon.

ciment, Popham, les étagères métalliques, les suspensions « Wicker Ball » en osier, HKliving, et les chaises hautes « Wayne », NV Gallery, plantent leurs repères de modernité.

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ESPACE-ÉCRIN PAGE DE GAUCHE Espace dédié à la présentation des collections de la Maison Nathalie Blanc, rue de Grenelle. Le lieu allie choix de lunettes et duvertclassique,décorativerehausséd’échanges.momentEntreplafonddepeintureetparquetlesmursd’eau,lacrédencebartraitéeencarreaux

88 ROSE ET VERT PAGE DE GAUCHE Entrée et vue sur cour. Maison Nathalie Blanc est un espace où l’on prend le temps de choisir des lunettes à sa vue et à sa personnalité. Une table en bois réalisée sur mesure permet un essayage ajusté. Fauteuil et chaise « Tulip » d’Eero Saarinen, Knoll, suspensions « Wicker Ball » en osier, HKliving. PAGE DE DROITE Quand le choix d’optiques devient un moment d’art de vivre. Derrière un claustra en lattes de bois inspiré du Japon, le logo éclairé. Banquette réalisée sur mesure et habillée de velours rose, guéridons et tabouret « Tulip » d’Eero Saarinen, Knoll. Lunettes et accessoires, Nathalie Blanc.

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Orchestrant les grandes évolutions appartementd’unqui alliait petites pièces et faux plafonds, Nathalie Blanc a souhaité décloisonner l’espace en lui rendant toute son ampleur. Les portes ont été chinées et peintes dans un noir intense et velouté, les murs de la cuisine ont été traités pour leur part dans un vert profond, rehaussés de moulures. Niche habillée de laiton. Au mur, création de Mathilde de l’Ecotais. Sous un lustre, chiné à Bruxelles, une table « Florence Knoll », Knoll, avec plateau en marbre veiné, réalisé sur mesure. Chaises « Wayne », NV Gallery, applique télescopique, chinée aux Puces de Saint-Ouen, fauteuil « Duna » vert, Arper. Sur un parquet ancien, tapis, Caravane.

LIEU DE VIE PAGE DE GAUCHE Vue sur la Seine, le métro aérien et le pont de Bir-Hakeim. Dehors, l’effervescence parisienne contraste avec la grande respiration intérieure de l’appartement.

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ÎLOT CENTRAL Ouvrant sur deetconjugueréaliséecavebibliothèquel’entrée-etlavitrée,lacuisinesurmesure,lignespuresgraphismes.L’Inoxlacrédenceetdupetit enbouteilles,dephotosprofond.surMagimixKitchenaid,électroménager,Nespresso,sedétachentlemurpeintenvertÀcôtédeennoiretblancSanléSory,Ogata,bolsfaïence,en provenance d’Égypte, planches en bois, The Conran Shop, miroirs de Gio Ponti cernés de laiton, surTabouretschinés.réalisésmesure. 92

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94 3.1. 4.2. TABLE 1.MATIÈRESDES

Dans la cuisine, sur fond de murs vert profond et de portes anciennes, chinées, peintes en noir, fauteuil « Sunset » bleu de Christophe Pillet pour Cappellini. Tableau d’un marin russe acheté à Moscou. 2. Paires de lunettes, Nathalie Blanc, sur une table « Florence Knoll », Knoll, avec plateau en marbre veiné, réalisé sur mesure. 3. Dans le salon, détail d’une photographie de Kandar, – de baigneurs au bord du YangTsé-Kiang. Tasses hautes en raku, Ogata. 4. Nathalie Blanc, devant une création de Mathilde de l’Ecotais. Suspension « Mirror Ball » de Tom Dixon.

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1. Dans la chambre, acrylique de Michelle Auboiron, de la série Secrets Défense.

2. La chambre d’une des filles, avec salle de bain en verrière. Miroir dessiné par Nathalie Blanc. Cave à vin, vitrée et éclairée, sur une idée de Nathalie Blanc et réalisée sur mesure par un artisan. 4. Pascal et son regard bleu azur. 1.

3.

Les matières combinent acétate, métal, bois. Discrètes, affirmées, colorées, ses lunettes appartiennent vite au visage. En électron très libre, Nathalie Blanc puise son inspiration dans l’art, l’architecture, le design. Au fond d’une cour, l’espace-écrin de la rue de Grenelle présente sa collection dans un décor à son image. Mur vert d’eau, banquette recouverte de velours rose, pièces design, suspensions XXL en fibres naturelles, carreaux ciment graphiques et colorés… La convivialité s’associe au choix des lunettes. Entre atelier et boutique, Nathalie Blanc y décline un véritable univers. Son appartement en bordure de Seine en prolonge l’esprit. C’est dans l’immeuble mythique du Dernier Tango à Paris qu’elle a planté son décor de vie. Long couloir-bureau-bibliothèque semé de suspensions de Tom Dixon, vaste cuisine-salle à manger avec cave vitrée donnant alternativement sur l’entrée et la pièce centrale, chambres avec salle de bain et verrière façon atelier… Dans cet appartement qui se dévoile autour d’une déambulation circulaire, la couleur donne le ton à chaque pièce. Blanc et noir ponctué de cuir et de bois, dans le salon-salle à manger, vert profond et portes anciennes peintes en noir, rehaussées de blanc et de touches vives dans la cuisine, mur bleu nuit dans la chambre principale, bleu ciel dans la chambre de ses filles. Là, où les meubles mélangent librement les styles, les objets sont pour la plupart liés à un anniversaire, une fête, un voyage, une rencontre. Associations de styles et de pièces affectives dessinent la trame sensible du lieu.

96 CONTRASTES

« J’étais embarrassée de porter des lunettes, ce traumatisme aura été un élément déterminant. » Avec une envie de repenser les montures, les matières et les couleurs, elle reconsidère le propos et en 2015, lance sa marque éponyme, autour d’une collection de lunettes pour hommes et femmes, centrée sur le regard et la personnalité. En 2020, elle réunit à travers la Maison Nathalie Blanc, l’ensemble de ses marques (Nathalie Blanc Paris, Monsieur Blanc, Blanc).

F aisant depuis des années le constat qu’elle ne parvenait pas toujours à associer lunettes et regard, Nathalie Blanc, se lance dans l’aventure qui portera son nom. Fabrication française, excellence du savoir-faire, montures justes et renouvelées, recherche d’harmonie entre le visage, le style et la matière, l’histoire de la marque répond, d’abord et avant tout, à cette équation. Nathalie Blanc s’appuie pour cela sur une expérience vécue, la sienne. Depuis l’adolescence, elle subit l’accessoire.

Dans le salon-salle à manger, alternance de noir et blanc, Sur une table « Light Extending Table » de Matthew Hilton, De La Espada, entourée de chaises « Side Chair » de Norman Cherner, céramiques, chinées au Maroc, fauteuils « Platner » de Warren Platner, Knoll, suspension, chinée en Italie. Sur le guéridon « Tulip » d’Eero Saarinen, céramiques,Knoll,chinées au Maroc. Lampadaire « Arco » d’Achille et Pier Giacomo Castiglioni, et sur la cheminée, lampe « Snoopy », les deux Flos, bouteilles et verre à thé, Ogata, photo en noir et blanc de Patti Smith, et accrochage de clichés de l’agence CAPA. Au sol, tabouret du Sénégal, tapis, Kasthall.

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PIÈCES DESIGN PAGE DE GAUCHE

98 LES ADRESSES DE NATHALIE BLANC Pour l’approche photosensible d’Arnaud Adida, la galerie de photos A. Galerie. Pour le plaisir de la chine, le marché Paul Bert-Serpette, à Saint-Ouen, et les rues Haute et Blaes, à Bruxelles. Pour ses qualités de chercheur en pépites rares du design du XXe siècle, Vincent Lemson de Modest Furniture, à Anvers. Pour le travail singulier du bois et de l’osier, Heaps and Wood, à Barcelone. Pour la qualité du linge de lit en lin et son extrême douceur, Libeco. Adresses page 180

Dans la salle de bain, baignoire « Vieques » de Patricia Urquiola pour Agape. Portemanteau « Tree » de Michael Young, Silvera, meuble de salle de bain en bois et résine réalisé sur suspensionmesure, « Arrangements » de Michael Anastassiades, Flos. Photographie de Manou Zurini. Sol en béton lissé. PAGE DE DROITE L’entrée et sa forêt de suspensions « Mirror Ball » de Tom Dixon. Au fond, la cave vitrée et éclairée, ouverte aussi sur la cuisine.

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PÈRE-LACHAISE100

ETPALMESBAMBOUS Sur la terrasse du triplex, une haie de jasmins, de bambous et de yuccas, forme un écrin sauvage conçu comme un jardin spontané autour de tables chinées en bois brut et d’une banquette, AM.PM, ancien modèle.

ESPACES SUPERPOSÉS

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PAR Caroline Clavier PHOTOS

L’architecte Chadi Abou Jaoude revitalise l’architecture des années quatre-vingt de ce triplex composé d’une terrasse-jardin foisonnante, d’une cuisine en rooftop panoramique et d’un espace à vivre en béton à la radicalité affirmée. Élément structurant, la ligne noire d’un escalier métallique traverse les étages et réunit l’ensemble. Nicolas Millet

BÉTON BRUT Dans le séjour, les murs et le plafond ont été grattés pour laisser la dalle de béton apparente. Sur la console, un établi chiné aux Puces de Saint-Ouen, lampe en laiton, design Pool, éditée par CVL, Espace Lumière, suspension « Work Lamp » de Form Us With Love, Design House Stockholm. Chaise « DSW » de Charles Eames, Vitra, photo Arthur à l’aise de Marc Martin, cœur « Heart » en applique, Marcantonio Raimondi Malerba pour Seletti. Canapé modulable « Duo », Pianca, et sur la table basse conçue à partir de palettes, chinée, vase et chandelier, par Elena LaSalmistraro,Manufacture.

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2. Dans la cuisine, une table dessinée par l’architecte, et un cheval d’arçons chiné fait office de banc. Meubles de cuisine, Ikea, équipés d’un plan de travail en granit Nero Assoluto Zimbabwe. Lampe « Costanzina » de Paolo céramiqueLuceplan,Rizzatto,etvaseenchiné. 1.2.

CUISINE ROOFTOP

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L’immeuble est marqué par la fantaisie des années quatre-vingt. Le mix des couleurs beige rosé et du bleu ciel, une façade carrelée et des fenêtres en avancées cubiques projetées vers l’extérieur dans une version bow-window contemporain, l’édifice revendique clairement sa différence. En ovni architectural, son esprit ne plaît pas à tout le monde mais dans cette période qui remet au goût du jour les marqueurs des années Memphis, on l’envisage comme un clin d’œil, une curiosité. Dans tous les cas, il fait aujourd’hui l’unanimité de ses habitants, en passe de le faire classer. Après avoir traversé le labyrinthe de couloirs rappelant les parties communes des immeubles des stations de ski de l’époque, les coulisses du bâtiment révèlent l’ingéniosité d’espaces de vie conçus en escaliers abritant des terrasses. Un élément qui a retenu l’attention de l’architecte Chadi Abou Jaoude. Lorsqu’il visite cet appartement, les volumes répartis sur trois niveaux sont reliés par un escalier pointé vers le ciel ouvert sur une terrasse prometteuse. Certes le volume n’est pas grand, mais sa répartition en trois séquences favorise la perspective d’une superficie augmentée et optimisée. Fidèles à l’époque de sa construction, les volumes sont morcelés et s’apparentent à des boîtes blanches anonymes, sans caractère. Partir des éléments constitutifs de la structure est une règle pour l’architecte. Il procédera ici comme à chaque fois, attentif à tout ce qui peut enrichir un lieu. En grattant la surface des murs, la dalle de béton existante laissée apparente devient une signature forte. La surface lisse et monochrome fait place à la texture de la matière, apporte la patine du vécu, créant une rupture visuelle. L’intention se transforme en fil rouge structurant qui se déploie sur l’ensemble des étages. Le séjour positionné au centre occupe désormais l’intégralité du plateau. À la manière d’un mini-loft industriel, il joue avec la ligne d’un escalier métallique réinterprété. En déplaçant la main courante d’origine sur le mur opposé, la dynamique s’impose, les marches semblent flotter et ce dessin simplifié exprime à lui seul une ligne ascendante comme une invitation à gagner l’étage supérieur pour y prendre l’air. Et plus encore… car ici les repas se prennent sur les hauteurs du triplex. La cuisine-salle à manger en rooftop s’est installée dans une bulle de verre s’offrant un horizon panoramique. En vis-à-vis, le reste de la terrasse foisonne d’une nature protectrice, rythmée d’échappées sur l’architecture urbaine environnante. Si la volonté d’épure signe la sélection du mobilier et du design, celles des lignes tendues de béton des espaces à vivre intérieurs, comme ceux de la salle de bain et de la chambre en sous-sol, l’extérieur en revanche affiche une nature non paysagée où de multiples buissons mêlent différentes essences librement associées. L’idée principale était d’offrir à cette terrasse, une allure de jardin sauvage permettant de profiter pleinement de cette échappée verte plantée au cœur du béton, et en donnant à cet appartement à étages, l’esprit d’une petite maison de ville.

1. Pour donner une sensation plus aérienne à l’escalier, la main courante a été déplacée sur le mur, afin de laisser flotter les marches dans l’espace.

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Sur la terrasse au dernier étage, la verrière équipée d’huisseries en aluminium accueille la cuisine-salle à manger. Tables basses et carafe chinées, coupe en vannerie, Habitat, banquette, AM.PM.

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GRAND LARGE

Le séjour occupe l’étage central. Adossé à l’escalier noir en métal, canapé « Duo », Pianca, AM.PM,d’unparsuspenduebibliothèquecustomiséel’architecteàpartirancienmodèle,etmeuble composé à partir du modèle « Eket », Ikea. Lampadaire « Parentesi » d’Achille Castiglioni, Flos, fauteuil et ottoman « Grand Repos » d’Antonio Citterio, Vitra, table d’appoint « Yakisugi » de Duchaufour-Lawrance,Noé collection 02, La Manufacture. Parquet en chêne massif. Stores californiens à ailettes achetés sur internet. Appliques et plafonnier, série Box WE, Wever & Ducré, Espace Lumière. 105

LES ADRESSES DE CHADI ABOU JAOUDE Pour ses collections de design et son espace imaginé par le designer Luca Nichetto, La Manufacture. Pour ses croquis urbains des toits et des rues de Paris, l’architecte Clément Gy. Pour sa sélection de luminaires, Espace Lumière. Pour ses escaliers métalliques, Frédéric Laffont. Pour son œuvre photographique forte et engagée, Marc Martin. Adresses page 180

1. L’architecte Chadi Abou Jaoude a réactualisé l’espace de appartementceten révélant le béton des murs. 2. Pour gommer l’effet boîte blanche de la chambre en sous-sol, un miroir occupe le mur. Couvre-lit, Habitat. 3. Les murs en béton de la salle de bain sont rétroéclairés, le plan vasque « Program », Hidrobox, est équipé d’une robinetterie « Mare », Fantini, et d’une paroi de douche, Samo, rangement en métal grillagé, AM.PM. 4. L’escalier revisité par dynamisel’architectel’espace en faisant le lien avec les trois plateaux. Table basse &BoxAppliquesLapièceschinée,encéramique,Manufacture.noires,sérieWE,WeverDucré,EspaceLumière.

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BÉTON L’UNISSONÀ PAGE DE GAUCHE L’escalier traverse le séjour, il dessert la terrasse à l’étage et la chambre en soussol. Sur le mur du fond, une lithographie de New York par Christo est associée à une accumulation de dessins et d’objets chinés. Lampadaire, « Darja », AM.PM.

3.1. 4.2. 107

PANTHÉON108 GÉOMÉTRIQUESFIBRES PAGE DE GAUCHE Autour de la table, chaises chinées, couloir.portesencadrécomposentIkea,Giraudo,deentapisseriegrandeconstructivistelaine,provenantchezMartialetsuspension,ancienmodèle,lecoinrepaspardeuxdonnantsurleTapismarocain. PAGE DE DROITE Ariane Dalle, directrice artistique de la maison Élitis, devant un tapis en jute, années 1970, chiné en Espagne.

Comme sur une page blanche, Ariane Dalle, directrice artistique d’Élitis, transpose sur les murs de son appartement sa passion pour la fibre et les rencontres créatives. Matières sensibles, ses œuvres textiles et tactiles mixent un inventaire aux accents folk art. Le bois, le grès, la céramique, la corde et la laine tissent la trame nature de camaïeux couleur sable. Un retour à la terre comme une invitation au voyage.

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PAR Caroline Clavier PHOTOS Nicolas Millet MURS À HISTOIRES

PAGE DE DROITE Tableau chiné, associé à une collection de pots et vases en grès, agrémentés de fleurs séchées.

110110 INTÉRIEURENATURE PAGE DE GAUCHE Dans l’angle, textile ancien à motif d’arbre, de Don Freedman chiné aux États-Unis, à côté d’une tapisserie vintage d’Eva Nemeth chinée en Hongrie. À l’arrière, canapé en osier et recouvertscoussinsdetissus Élitis, décor de volets XVIIIe chinés, devant, une table basse en céramique de Roger Capron, et un contenant en constructiviste.boisFauteuil « Emmanuelle » en osier, Hétéroclite, et un philodendron.

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COMPOSÉESMATIÈRES

Dans la pièce principale un pêle-mêle de tapisseries murales habille les murs. Parmi elles, des pièces d’Eva Nemeth, des « makihuans » péruviens en laine et des pièces des années 1970. Autour de la cheminée, lampes, Carstens, et une paire de lampes en céramique de Nicole Fichot, partout, des meubles et des étagères chinés accueillent des collections de pots achetés notamment dans le quartier Williamsburgdeà Brooklyn.

Devant la table basse de Roger Capron, deux fauteuils de style italien, 1950, chinés. Sur le canapé, coussins, Élitis. 112

113

Comme on le disait à propos de l’artiste Arman, la formule de « montreuse d’objets » lui va bien. À ceux qui choisissent l’épure et le vide pour gagner en espace, elle préfère pousser les murs par l’imaginaire. Des objets, des tableaux, des tapisseries, ouvrent de nouveaux horizons dans un pêle-mêle composé de strates. Mémoire vive, d’hier et de demain, l’inventaire d’Ariane Dalle, enrichi au fil des jours, raconte ses racines, celles de son enfance entre Nîmes et Arles, de virées bucoliques, celui de l’art de chiner transmis par sa grand-mère, des voyages et de sa passion pour la matière naturelle. La fibre, une histoire de famille, partagée entre les empilements de lin brut d’un grand-père, tisserand dans le Nord, et la vitalité des indiennes colorées de Nîmes, où elle vit à l’époque. Sur des airs de Joan Baez et Rickie Lee Jones, nourrie aux chevauchées des westerns spaghettis – seule dérogation à l’interdit posé par ses parents contre l’usage de l’écran –, la jeune Ariane collectionne déjà les bandanas et peaufine son cursus outre-Atlantique. New York, un long passage à Williamsburg à Brooklyn, puis en Pennsylvanie où elle retrouve la terre au cœur du pays amish, et enfin l’Inde, Bruxelles, étoffent ce goût pour la vérité de la matière, le grès, la céramique, le bois, mais aussi la laine, le tissage, l’art textile du XX e qu’elle collectionne comme les branchages qu’elle cueille au bout du monde. Traversé par les cultures, entre folk art, influences américaines et bohème anglo-saxonne, son espace pensé comme un bout de campagne à Paris, se compose d’un mobilier essentiellement chiné. L’art contemporain et le design qui la passionnent et l’inspirent, pour autant n’ont pas altéré sa volonté de recycler, de vivre au centre d’objets anciens du quotidien. Ici, les arts populaires, dans la veine Arts & Crafts, laissent le geste et la main de l’artisan visible. Chevelure blonde en cascade, un bandana noué autour du cou, la silhouette folk d’Ariane se fond dans le décor. Des camaïeux de beiges et d’ocres se juxtaposent, la couleur de la terre patine les volumes intimistes de cet haussmannien dans la ville, infusent la corde des tapis, le rotin du canapé, le grès des colonies de pots, les branches d’arbres. Des références de nature qu’elle cultive et affine depuis des années chez les grands éditeurs de tissus. Après Larsen, Manuel Canovas, Pierre Frey, aujourd’hui la directrice artistique Ariane Dalle transpose cette culture des strates, des histoires et la vitalité de la matière au cœur de la fibre de la maison Élitis. EN SYMÉTRIE

2. Sur la rotin,Canapé1970,chaîneenancienne,commodelampadairecordetressée,Hi-Fijaponaise,MartialGiraudo.ettabouretenchinés.

1. Sur la table de Roger Capron, pièce en bois l’ensemblebrutaliste,chiné. Tapis « Penny Lane », Élitis.

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Faire de ses murs un récit, celle de la vie, entre voyages et rencontres, correspond à un élan vital. Un écran ouvert sur le monde.

Chez Ariane Dalle, directrice artistique de la maison d’édition textile Élitis, pas une parcelle de blanc n’échappe à l’envie de raconter, partager.

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Autour de la cheminée, plusieurs tapisseries. En haut, à gauche, une pièce d’Eva Nemeth, à droite, un travail de Don Freedman. et de part et d’autre, deux « makihuans » péruviens, 1970. Devant, fauteuil italien 1950, chiné, Martial Giraudo. À droite, lampe brutaliste avec abat-jour en cordage tressé, chinée, associée à des vases, miroirs et objets trouvés dans diverses brocantes. 114 1.2.

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116116

Le mur de la cuisine, côté coin repas, est entièrement recouvert de photos, de croix de Camargue en métal, de dessins, d’un panneau de bois chiné sur la route amish de Pennsylvanie, de plaques de voitures américaines et de cadres anciens rapportés d’Inde ou certains de la boutique Rickshaw à Paris. Devant, table en bois, Hétéroclite.

Dans la cuisine, une série depuisenanciens,Bruyère,àdeauxHabitatmultituderassemblentd’étagèresunedecontenants,ouchinésPucesdeVanves,planches,achetéeslaBrocantedeLad’ustensilesetdepotsgrèscollectionnésl’enfance.

117117 ACCUMULATIONS

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3. Le couloir poursuit l’esprit de collection avec une bibliothèque sur toute sa longueur. 4. Dans la chambre, tableau Lignes de vie et toile noire du peintre russe allemand Michael Romanenko. Suspension en papier, Amélie Pick. Dessus de lit africain, Amit Zadok. Au sol, petits sacs en tissu, H&M, accueillant des bandanas chinés aux États-Unis. Coussins faits main à partir d’anciennes toiles à matelas provenant des Puces de Vanves et de toiles de jute.

PAGE DE DROITE 1. Échappée en lumière douce sur la chambre. 2. Dans la enenaccumulationscuisine,depotsgrès,chinés,etplanchesboisanciennes.

ESPRIT COLLECTIONDE

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PAGE DE GAUCHE Miroirs en bois, chinés à l’île de Ré et aux Puces de Vanves, et boîte à pain, trouvée à Londres, sur un meuble en bois, Devant,@brocetdeuche.surlatable, série de céramiques de Vallauris, Robert Picault. Lettres, Kidimo de Nicolas Flachot, croix de Camargue en blé de Luce Monier, créatrice d’Arles.

Pour son esprit cabinet d’art contemporain, la galerie Tourette.

Adresses page 180

119 3.1. 2.4.

Pour son travail sur la matière et la force de ses œuvres, le peintre Michael Romanenko.

Pour ses tableaux, l’artiste Renaud Gilles.

Pour ses objets et accessoires vintage, Hétéroclite.

Pour ses lampes en céramique, Nicole Fichot.

Pour ses objets insolites anciens provenant d’Inde, Rickshaw.

LES D’ARIANEADRESSESDALLE

AVEC GOÛT

PHOTOS Valérie Lhomme ASSIETTES VOYAGEUSES

Paysages gourmands, saveurs d’un ailleurs proche ou lointain, épicées, pimentées, ensoleillées, ces recettes d’horizons multiples alternent salé, sucré, aigre-doux, en version individuelle ou en plat à partager. Pâtes et boulettes du monde entier, tajine alternatif, falafels maison… sont autant d’invitations au voyage, du bol à l’assiette, de la fourchette aux baguettes.

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SCHIRA.AMANDINESTYLISMECHANTEPIE.MANUELARECETTE©

Corée /Salade de chou, poutargue, carottes et sésame noir

121 SCHIRA.AMANDINESTYLISMECHANTEPIE.MANUELARECETTE© Maroc/Poulet de Jaume du Blog Beautycuisine MULTIPLESHORIZONS PAGE DE GAUCHE Salade de chou servie dans une coupelle en tissu,baguettes,porcelaine,Kimonoya,Ikat. PAGE DE DROITE Poulet à l’orientale sur une planche à découper posée sur un tartan, Home Autour du Monde.

ABRAHAM.BÉRENGÈRERECETTE©

Japon/Veggie Bowl aux patates douces, petit épeautre et tofu fumé 122 CONTENANTCONTENU PAGE DE GAUCHE Repas complet végétarien dans un bol en céramique, Ema Pradère. Ou comment composer un paysage à l’assiette. PAGE DE DROITE Gnocchis dans un saladier en terre, Merci, et contenuetdesancienne.écumoireSimplicitégoûts,desformes,desmatières,duaucontenant.

Italie/I malfatti, gnocchis aux épinards et à la ricotta 123 SCHIRA.AMANDINEDÉCOSTYLISMECHANTEPIE.MANUELARECETTE©

124 Japon/Fish Green Bowl au thon cru et à l’anguille fumée

4. Boulettes aux figues, dattes, Christianed’énergie,d’avoine,pistachesamandes,etfloconspleinesdansunbol,Perrochon,

2. Boulettes de pois chiches, bijoux orientaux à croquer. Corbeille, Home Autour du monde.

1. Tajine revisité dans un bol, Jérôme Hirson.

ABRAHAM.BÉRENGÈRERECETTE© DE GAUCHE

3. Petite friture de rougets, poêlon en terre cuite chiné. Bol en citronnier, Baan. Serviette en lin, Caravane.

Toutes les saveurs du Japon en un seul plat ! Thon cru, nouilles soba, sésame noir et aubergines au miso, à déguster avec des baguettes dans un bol en terre chamottée et émaillée, Cécile Cayrol. DE DROITE

PAGE

SOUS INFLUENCES PAGE

Grande-Bretagne/Sweet Energie Bowl aux agrumes et fruits secs France/Petite friture de barbets rougets et de fleurs de courgettes, aïoli au basilic Maroc/Meat Bowl à l’épaule d’agneau et semoule de couscous Israël/Falafels aux pois chiches et aux pignons 125 MILLER.GIULIASTYLISMEABRAHAM.BÉRENGÈRERECETTE3.BARRÉ.NOÉMIERÉALISATIONCAUSSON.AUDREYRECETTE2.ABRAHAM.BÉRENGÈRERECETTE4.1,© 3.1. 4.2.

Thaïlande/Poisson blanc façon thaïe au lait de coco 126 BARRÉ.NOÉMIECAUSSON.AUDREYRECETTE©STYLISME

Italie/Tagliatelles aux courgettes, crevettes et tomates cerises d’Alessia Serafini 127 SCHIRA.AMANDINESTYLISMEABRAHAM.BÉRENGÈREETCHANTEPIEMANUELARECETTE© TERRE-MER PAGE DE GAUCHE Associer liquide et solide autour d’une soupe thaïe aux boulettes de poisson et lait de coco, dans un bol, Caravane. PAGE DE DROITE Des pâtes associées à une recette croisant mer et Tagliatellesnature.dans une assiette creuse, Paola Navone, fourchette, Alessi, et torchon teinté indigo, Betty de Paris pour Home Autour du Monde. Recettes page 178 Adresses page 180

PERSPECTIVESNOUVELLES

Morland Mixité Capitale rend à tous cette vue embrassantunique,Paris, de l’île Saint-Louis à La Défense, jusqu’au Mont Valérien. Confisquée jadis par l’ex-préfecture de la ville, elle est aujourd’hui sublimée, démultipliée, renversée par l’artiste Olafur Eliasson et Other Spaces Studio. Ce dispositif optique immersif en verre et miroirs au 15e étage se poursuit sous la forme d’un kaléidoscope géant au 16e étage, avec comme impression d’avoir littéralement la tête dans les nuages.

MICROCLIMAT128

EMERIGE.POURLÉONJÉRÉMIEPHOTO/BEHMANNSEBASTIANETELIASSONOLAFUR–SPACESOTHERSTUDIO2022,CITY,SEEINGTHE©

Changement de perspectives, élargissement de l’horizon. Renversant la vue à 360°, l’installation artistique d’Olafur Eliasson avec Other Spaces Studio, serait-elle symbolique de la mutation du quartier ? Hier peu fréquenté, fantomatique, Sully-Morland reprend du souffle en transformant l’ancienne préfecture de la ville en épicentre culturel, hôtelier, gustatif, festif, sportif.

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PAR Virginie Bertrand PHOTOS Vincent Thibert UNARSENAL-MORLANDNOUVEAUSOUFFLE

LA TOUR MORLAND ET LA MUE DU QUARTIER

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nouvelle1964,édifiéed’AlbertarchitectureL’impressionnantemodernisteLapradeentre1957etacquiertunestaturedue

EMERIGE.POURLÉONJÉRÉMIE©

1. Le marché couvert sous les arcades. 2. Dans la cour Louviers, créée par Michelplantéelad’unChipperfield,Davidbordéepéristyle,setrouveforêtminiatureparlepaysagisteDesvigne.

Entre les boulevards de la Bastille et Henri IV, le port et La Seine, le quartier de l’Arsenal reste méconnu. Certains le décrivent « plombé » par de « grands ensembles qui ne se traversent pas ». Le choix de cet adjectif percute son passé militaire. Hier, comme illustré sur le plan de Turgot de 1739, visible à la Bibliothèque de l’Arsenal, se succédaient fonderies à canons, entrepôts de poudre, écuries et fossés défensifs. La caserne de la Garde républicaine en est l’héritage. Autre bâtiment imposant, édifié début 1960, le siège de la préfecture érigé par les architectes Pierre-Victor Fournier, René Fontaine et Albert Laprade sur ce qui était autrefois l’île Louviers, à la superficie égale à sa voisine en aval, l’île Saint-Louis. Le comblement du bras de la Seine en 1840 donnera le boulevard Morland. Cette construction moderniste s’élevant à cinquante mètres, dépassant de trente mètres les normes, assouplies par l’État commanditaire, détonne par son austérité, sa minéralité, d’autant plus qu’Albert Laprade était reconnu en tant qu’auteur du Palais de la Porte Dorée. Le premier appel à projets « Réinventer Paris »en 2014 enclenche sa transformation. Le défi est relevé par le promoteur Emerige et une bande de visionnaires. De bloc impénétrable, énergivore, amianté, ce navire amiral doit devenir l’épicentre de la cité de demain, plus frugale, plus inclusive. Et entraîner dans son sillage une nouvelle dynamique dans cette partie de Paris qui est aussi celle des architectes avec le Pavillon de l’Arsenal, des designers installés dans d’anciens ateliers, de quelques restaurants n’ayant rien perdu de leur authenticité. L’édifice revu et corrigé par l’architecte David Chipperfield apparaît aujourd’hui en « phare de l’Arsenal ». Aux 15e et 16e étages, l’artiste Olafur Eliasson et son studio Other Spaces fondé avec Sebastian Behmann, plongent le visiteur dans une œuvre littéralement renversante, entre ciel et terre. « Les dispositifs optiques kaléidoscopiques recadrent une vue qu’on a tendance à prendre pour acquise. Ils suscitent de nouvelles perspectives sur la ville. » souligne Olafur Eliasson. Sur un nouvel art de vivre aussi au sein de la capitale.

3. L’installation optique et hypnotique de l’artiste Olafur Eliasson et Other Spaces Studio. S’y reflètent les cultures verticales de Sous les Fraises. 4. Paula àgroupeprojetsdirectriceAisemberg,desartistiquesduEmerige,côtédessculptures de Laurent le Deunff.

PATRIMONIALERENAISSANCE

à l’architecte David Chipperfield et l’agence Calq, et devient la nouvelle balise urbaine du quartier de l’Arsenal.

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131 THIBERT.VINCENT4.3,EMERIGE.POURLÉONJÉRÉMIE2.1,© 1. 2. 4.3.

EMERIGE.POURLÉONJÉRÉMIE©

132 ESPACE PROMENADEDE Les architectes David Chipperfield et l’agence Calq ont créé une cour entourée d’un péristyle moderne projetant un cloître du XXIe siècle, au cœur duquel le paysagiste Michel Desvigne a planté une mini-forêt de plus de 200 espèces végétales. Trente-huit voûtes colossales, se prolongent à l’intérieur du site, formant un nouveau passage jusqu’au fleuve.

«

Les “réinventer” correspond à notre façon de fabriquer des immeubles environnementaux. L’impact carbone incite à conserver les surfaces et transformer des bâtiments existants en architecture du XXIe siècle. » Laurent Dumas, président du conseil de surveillance d’Emerige, remporte le concours en 2016 avec une équipe hors normes. L’ambition est de faire « un modèle durable de la ville du futur ». Alexandre Labasse, directeur du Pavillon de l’Arsenal, centre d’exposition et de recherche sur l’architecture parisienne et du Grand Paris, insiste sur son rôle d’« exemple dans un quartier en déshérence ». Il souligne l’ingéniosité de l’architecte David Chipperfield, reconnu pour insérer des projets très contemporains dans des bâtiments anciens. « Il a réussi à densifier l’ensemble tout en légèreté. Les parties ajoutées de sept étages se posent sur des arches de béton de sept mètres de haut, une cour arborée remplace le parvis aride, l’ensemble se traverse par des passages, en écho à ceux historiques de la capitale. » David Chipperfield a rendu aux façades existantes leur puissance, avec une attention particulière aux détails, reprenant les pierres issues de la carrière d’origine, les menuiseries à l’identique dans un alliage spécial, tout en leur donnant une aspérité supplémentaire avec l’ajout d’un balcon par fenêtre, sept cent seize au total, distinguant les parties destinées aux habitations. Il a imaginé deux bâtiments adjacents surélevés sur une série d’arcades inspirées « de l’espace et de l’atmosphère des colonnades du Palais-Royal ». La cour intérieure, évoquant celle d’un cloître, est investie par le paysagiste Michel Desvigne, éminence verte des forêts citadines. Plus de deux cents espèces d’arbres, de mousses et de fougères sont plantées. Cette oasis verte accueille les sculptures animalières en rocaille de Laurent Le Deunff.

133 44 000 M 2 REVISITÉS, UN DÉFI ARCHITECTURAL

134 1. 3.2.

4. 5. Acteurs engagés 1. Perspective en 3 D du lobby de l’hôtel 5 étoiles SO/Paris conçu par l’agence RDAI. Au sol les pavés en granit en queue de paon des rues parisiennes, réinterprétés en marbre ; poteaux cylindriques s’évasant au plafond, jeux de grandes dalles de verre biseauté en alternance sur les murs, au fond une œuvre de l’artiste Neil Beloufa. 2. Denis Montel, directeur artistique et général de RDAI. 3. Un des 113 photogrammes de Thomas Fougeirol à retrouver dans chaque chambre. 4. Le duo fondateur de Terroirs d’Avenir, Alexandre Drouard et Samuel Nahon. 5. Le marché couvert de Terroirs d’Avenir.

Qui aurait pu imaginer qu’en lieu et place de l’ancienne préfecture de Paris, et plus tard du centre administratif de l’urbanisme de la Ville, s’installerait un hôtel 5 étoiles, un hostel, un marché couvert, des restaurants et cafés, une galerie d’art, une crèche, un club de sport, des bureaux et deux cents logements dont 80 % de sociaux et intermédiaires, le tout en harmonie énergétique, la chaleur des uns devenant le froid des autres, les eaux grises bio-filtrées par un système végétal sur le toit, récupérées pour l’entretien d’un potager de deux mille huit cents mètres carrés. Sous les Fraises, start-up lancée en 2015 et aujourd’hui leader européen en permaculture urbaine, cultive à la verticale sur panneaux, au sommet des tours, houblon, fruits et herbes aromatiques. Autres acteurs éco-responsables, Alexandre Drouard et Samuel Nahon fondateurs de Terroirs d’Avenir, ouvrent un marché couvert sous les voûtes de la deuxième cour : étals de légumes, crémerie, boucherie, poissonnerie, boulangerie en direct de leur réseau de trois cents paysans, défenseurs de la biodiversité et des savoir-faire traditionnels, et de pêcheurs sur des bateaux de moins de douze mètres. « Laurent Dumas, président d’Emerige, souhaitait recréer un esprit village. Grâce aux liens étroits que nous avons avec nos producteurs, la logistique mise en place, c’est comme s’ils apportaient eux-mêmes leurs récoltes du jour ». Une recyclerie et un réparateur de vélos viennent aussi répondre à ces envies de consommer autrement. Cette mini-ville dans la ville accueille aussi deux hôtels. Le premier, The People, déjà ouvert est un hôtel mixant chambres doubles, familiales et dortoirs, le tout dans une ambiance street art avec restaurant en double hauteur, totalement vitré et végétalisé. Quatre cents lits sur quatre mille mètres carrés dont les prix oscillent entre vingt-neuf et cent cinquante euros. Le second SO/Paris, 5 étoiles, s’inaugure en septembre. L’architecture intérieure est signée RDAI, l’agence, entre autres, des boutiques Hermès dans le monde et lauréate de l’Équerre d’Argent, en 2014, pour La Cité des Métiers Hermès. Denis Montel, directeur général et artistique, dit « avoir pratiqué une archi-contextuelle » se penchant sur les origines du lieu, son nouveau langage formulé par David Chipperfield, la présence de la Seine, la vue sur Paris. Le scintillement des lumières orangées de la capitale, la nuit, lui a inspiré une gamme ambrée enflammant les dalles de verre dans le lobby. Les imposants poteaux carrés deviennent cylindriques et s’évasent au plafond, en écho aux portiques extérieurs, éléments architectoniques-clés. La ferronnerie de la porte d’entrée évoque les ricochets d’un caillou sur l’eau, un mur magistral, une carte topographique du lieu, le parement en terrazo marquent le niveau de la plus haute crue de la Seine. L’impression donnée est ascensionnelle et convie à rejoindre les chambres du septième au quatorzième étage ou à gagner directement le restaurant-café-club Bonnie de Paris Society, et aussi les installations kaléidoscopiques d’Olafur Eliasson et du Studio Other Spaces. « Ce lieu mal-aimé des Parisiens, à l’architecture dépréciée bien que remarquable, implanté dans un quartier peu vivant, deviendra l’un des endroits les plus courus et emblématiques de Paris , annonce Laurent Dumas, président d’Emerige. Nous espérons entre cinq mille et sept mille visiteurs par jour, de toutes les catégories sociales. »

135 EMERIGE.POURLÉONJÉRÉMIE5.THIBERT.VINCENT4.FOUGEIROL.THOMAS3.THIBERT.VINCENT2.RDAI.1.©

MINI-VILLE DANS LA VILLE

PAGE DE DROITE 1. Œuvre d’Alice Guittard à retrouver dans le SPA.

EAU ET ART À TOUS LES ÉTAGES

POINTS RENCONTREDE

2. Entrée, boulevard Morland de l’hostel The People, « auberge de jeunesse » pour tous ceux qui sont jeunes dans leur tête, chambres à partir de 29 euros. 3. Une des chambres familiales de The People. 4. Restaurant Titi Palacio de The People, entièrement vitré dans l’esprit d’une serre géante de 500 m2, imaginé par l’équipe de la Brasserie Rosie, Juliette Cerdan et Kevin Caradeuc et mis en scène par l’architecte Olivier Lekien. En cuisine : Lisa Desforges, ancienne de L’Ami Jean.

136

Du jardin de la cour Louviers au sommet de la tour, de l’hôtel SO/Paris à la piscine, Laurent Dumas, président d’Emerige et Paula Aisemberg, directrice des projets artistiques du groupe, ont essaimé l’art. À l’origine de la charte, un immeuble, un artiste. Laurent Dumas, collectionneur engagé dans l’art contemporain, à travers son fonds de dotation et la bourse Révélations, multiplie ici les possibilités de rencontre avec l’art, jusqu’à initier un nouveau concept de galerie-résidence accueillant tous les deux mois une galerie internationale. « C’est un symbole du Paris cosmopolite. La première est la Libanaise Marfa’Projects. Des commandes ont été faites à quatre artistes de la scène française : Thomas Fougeirol a créé cent trente-trois photogrammes originaux pour les chambres de SO/Paris, Neïl Beloufa s’empare du lobby avec une œuvre lumineuse monumentale, Alice Guittard pose ses marqueteries de marbre dans le spa, et Elsa Sahal, ses céramiques ». Paula Aisemberg annonce aussi des ateliers avec les enfants du quartier et même de la crèche.

PAGE DE GAUCHE La piscine à l’ozone du club de Fitness O’Zenith.

137 GUITTARD.ALICE1.© 1. 2. 4.3.

138 D’HORIZONLIGNES Le port de l’Arsenal ou bassin de l’Arsenal accueille quelque deux cents bateaux de moins de 23 mètres. Côté boulevard de la Bastille, il se borde de plusieurs jardins quartierstrèsdonnedeàdesuccèdentauxquelsdesterrainspétanqueenvahistouteheure.Avecunairvacances,l’ensembleuneambiancedifférentedesautresparisiens.

139 AMBIANCE PORT DE PLAISANCE

La plus grande voie d’eau entre deux rangées d’immeubles, quand s’ajoutent au port de l’Arsenal les boulevards de la Bastille et Bourdon. Cette échappée vers la Seine s’appréhende d’autant mieux depuis 2021 qu’une grande partie de la place de la Bastille s’est reconvertie en esplanade. Onze mille mètres carrés de la colonne de Juillet au nouvel escalier de pierre menant sur le quai. Hier, fossé défensif de l’enceinte Charles V au XIVe siècle, puis bassin après la chute de la Bastille, le port de l’Arsenal passe de port de marchandise au XIXe siècle, à celui de plaisance à partir de 1983. Au 36, boulevard de la Bastille, une cour cernée de bâtiments en brique témoigne de ce passé industriel. Manuelle Gautrand, architecte, dont les bureaux se situent dans une aile, s’est plongée dans son histoire et a découvert qu’un amiral était à l’origine de sa construction, allouée à la transformation des matières premières : bois, blé, métaux, directement débarquées. Le port de l’Arsenal est le seul à se situer à une écluse de la Seine. Deux cents bateaux s’amarrent à l’année, avec l’obligation de naviguer vingt et un jours par an. Il en résulte une vraie ambiance de port. Tous, qu’ils soient architectes, artistes, réalisateurs, retraités… sont également des marins. S’y glissent quelques Riva rutilants ou des vedettes hollandaises proposant des croisières fluviales à l’exemple du Frou-Frou de Christine Bravo pour des escapades « Sous les jupes de l’histoire » animées par elle ou ses acolytes de l’émission du même nom (Marc Fourny, Élisabeth de Feydeau) ou des parties de pêche sur la Marne. Bienvenue à bord !

« J’adore la mer. Je me suis construit avec elle. Mais être à la manœuvre de yachts de trente mètres, minimum, qui pour une heure de navigation, consomment plus de cinq cents litres de gazole, est une aberration.

DE LA MER A LA SEINE

J’ai tout quitté sans quitter l’eau. » Il déniche « une perle rare, un A ndréyale Lattitude 46 de 2006, dessiné par les architectes JoubertNivelt, de fabrication française à La Rochelle, inspiré des commuter boats, des vedettes américaines des années 1930 », dont les bois sont en très mauvais état mais pas le moteur, ni la coque effilée. « Pendant le Covid, on avait le temps de faire les choses. J’ai restauré toutes les boiseries, en acajou et teck, tous les cuivres, refait des coussins en voile ». Il le baptise Le Bateau Français et l’amarre dans le port de l’Arsenal en juillet 2021. « Je voulais un bateau qui se démarque des taxis vénitiens et des vedettes hollandaises. Je peux accueillir jusqu’à onze personnes mais aussi simplement une si elle le désire. La cabine est un attrait supplémentaire, un luxueux abri quand il pleut, instaurant un moment ou une séquence très cinématographique ». Cap sur la Seine…

Sans vague à l’âme, Clément Perrot est passé de la traversée de l’Atlantique, des croisières polynésiennes, caribéennes, au cabotage sur le fleuve parisien. Épris de surf pendant ses études en Australie, il décide de continuer sur l’eau, délaisse son avenir dans l’entreprise pharmaceutique familiale. Formations de skipper, puis de capitaine de yacht et enfin d’ingénierie en mécanique, il convoie des voiliers, barre des catamarans et se dédie même pendant cinq autres années aux bateaux de luxe.

140 3.1. 2. Échappée Azur 1. Retour de croisière sur la Seine à bord du Corto de Clément Perrot. En arrière-plan, le viaduc d’Austerlitz, pont ferroviaire bâti en 1904, est emprunté par la ligne 5 du métro de Paris. Il est inscrit au titre des monuments historiques. 2. Manœuvre dans le port de l’Arsenal. 3. Embarquement immédiat pour deux heures de croisière sur le quai au pied du nouvel escalier de pierre partant de l’esplanade de la Bastille.

141 2.1.

Art de vivre sur l’eau 1. Bivouac sur le pont de la péniche ancré dans le port de l’Arsenal. L’architecte Valérie Mazerat a dressé sur le pont une tente en coton écru, deux lits de camp avec matelas et coussins, et un kilim. 2. Valérie Mazerat habite depuis dix ans sur cette péniche, acquise dans le port de Joinville, aujourd’hui au Port de l’Arsenal. Chaque été, elle navigue sur les canaux. La cloche est obligatoire sur les embarcations pour signaler un danger.

«

HABITER SUR L’EAU

Rendre les choses plus magiques. ». C’est en choisissant ses lieux de vie que l’architecte d’intérieur Valérie Mazerat pratique cet enchantement du quotidien, se déconnectant « de l’urgence permanente ». Après une usine désaffectée, un ancien entrepôt de la SNCF, depuis dix ans elle a investi une drôle de péniche dont la partie supérieure est un ancien wagon soudé. « J’ai été une des premières femmes du port. Aujourd’hui, nous sommes plusieurs. Les rapports entre les gens sont très différents, très respectueux. On se sent protégé. Le rythme est plus lent. La possibilité de naviguer offre aussi des moments très particuliers. Cette possibilité d’être nomade élargit l’horizon, les possibles. » Quand elle l’acquiert, elle la désosse complètement, privilégie le bois au sol, l’acier pour des doubles parois et les étagères, les couleurs fanées sur des lins rustiques. Cette pratique de mise à nu, d’appréhender l’espace dans sa globalité, histoire comprise, se retrouve dans ses chantiers, ou inversement. « Après je retravaille les choses en pleine matière. » Récemment elle s’intéresse au plâtre qu’elle traite pour la nouvelle boutique de sacs RSVP ou encore la boulangerie Petite Île aux murs « façon mie de pain » de deux jeunes Taïwanais installés dans le XIe. Elle pousse les recherches techniques comme elle l’a fait avec l’acier, la main dans la main avec Carine Delalande pour les plâtres de plancher, par exemple. Du concept-store Merci, en passant par Bonton ou encore le dernier showroom DCW éditions « ni déco, ni faux », souligne Valérie Mazerat, vent debout, et sourire aux lèvres

142 1.

4. 143 2. 3. Institutions de l’Arsenal

1. Le Pavillon de l’Arsenal, premier centre européen consacré à l’architecture et à l’urbanisme, proposant expositions, conférences, débats et librairie. 2. La chambre de la maréchale de la Meilleraye, 1645, est décorée d’un plafond peint. 3. Façade de La Bibliothèque de l’Arsenal construite par Théodore Labrouste en 1868. 4. Le salon de musique restauré dans les couleurs d’origine, les grisailles au-dessus des portes représentent les 4 saisons.

PATRIMONIAL ET CONTEMPORAIN D’un côté, la Bibliothèque de l’Arsenal, ancienne demeure des grands maîtres de l’artillerie, sous François 1er et jusqu’en 1757 où elle devient celle d’un bibliophile, le marquis de Paulmy, avant d’être publique après la Révolution française. Elle est à la fois, bibliothèque, faisant partie de la BnF, conservant des incunables, les archives de la Bastille, la première traduction française de Confucius, du Coran… Et trésor historique avec des pièces telles qu’à l’origine, avec décors peints et mobilier : le salon de musique rocaille de 1740, le cabinet des femmes fortes et la chambre de la maréchale de la Meilleraye. Son directeur, Olivier Bosc, multiplie conférences, concerts et lectures. En face, le Pavillon de l’Arsenal se revendique « le lieu de la ville en train de se faire ». Alexandre Labasse, son directeur général, précise « ses missions sont d’interroger les grands sujets de société sous le prisme de l’architecture ». Toutes les expositions envisagent Paris demain, de « TerraFibra » sur les matériaux biosourcés, ou encore « Soutenir » anticipant le vieillissement de la population. Sous la codirection de la philosophe Cynthia Fleury et du collectif d’architectes SCAU, cette dernière interroge l’histoire du soin, « des lieux et des architectures qui nous tiennent et nous soutiennent, plutôt qu’ils nous détiennent, ou nous contiennent ». À venir, « Les banlieues d’hier», territoires fertiles de demain et les refuges périurbains. Depuis cinq ans, le Pavillon de l’Arsenal a aussi un « bras armé » avec un budget alloué de 400 000 euros public-privé : l’accélérateur FAIRE, qui accompagne une vingtaine de projets urbains innovants par an, d’étudiants, d’architectes, de paysagistes, ouvrant de nouvelles perspectives.

1.1.

144 2.1.

SOUFFLE COLLECTIF POUR LA TRANSITION

Pour une ville verte 1. L’équipe Zefco, ingénieurs, architectes, paysagistes, avec une moyenne d’âge de 27 ans, accompagne les promoteurs dans une stratégie environnementale. Prochain chantier parisien, un immeuble de bureaux dans le XII e, près de la gare de Lyon, aux côtés de l’architecte Franklin Azzi. 2. Les deux fondateurs et doyens trentenaires, à la tête de ce collectif de conviction et de créativité, François Peyron et Florian Dupont.

«

Une équipe pour emmener les territoires sur une trajectoire sobre et post carbone. » Trentenaires, François Peyron, spécialiste de l’énergétique et de la thermique, et Florian Dupont, urbaniste-environnementaliste, fondent Zefco en 2018, et rassemblent une vingtaine de jeunes talents, ingénieurs et architectes, engagés contre le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources, à la recherche d’une nouvelle relation avec le vivant. Ils interviennent en amont des projets lors des appels à concours dans le cadre de « Reinventing Cities », une extrapolation internationale de « Réinventer Paris » à l’initiative de C40, réseau de métropoles mobilisées sur les mêmes objectifs. « On pratique l’ingénierie environnementale confortable pour l’usager, responsable pour l’environnement, passant par la sous-dimension des choses : enlever le béton, se passer de climatisation, réemployer les matériaux. » Leurs missions pour l’un des plus gros chantiers parisiens en cours, Porte de Montreuil, qui sera aussi celui du zéro carbone, se définissent autour de la stratégie pour atteindre cet objectif, de la coordination des intervenants, de la conception bioclimatique. 80 % des matériaux, bois, terre, pierre, chanvre, fibres végétales viennent d’Île-de-France. Pour la réhabilitation et l’extension de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, ils proposent le réemploi des matériaux, la plantation d’une forêt, le compostage in situ, le traitement des eaux grises. Zefco pratique aussi, au sein de leur bureau, la parité, l’égalité des salaires, le zéro voiture, les achats en vrac, la consommation locale et saisonnière, le 100 % compost et énergie verte. « On cherche encore le bon compromis pour le chocolat ! »

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LA RÉGÉNÉRATION

145 2.1. 3.

SELON MANUELLE GAUTRAND

« Morland Mixité Capitale est une restauration exemplaire. Un bâtiment en fin de vie devient l’épicentre de la mixité des usages, ouvert à tous. C’est vertueux que le privé opère cette mue du public. Cela va faire boule de neige, le quartier va muter. »

Première femme élue présidente de l’Académie d’Architecture, multirécompensée et l’une des architectes les plus reconnues en France et à l’international, Manuelle Gautrand travaille à une métamorphose de la ville contemporaine, à la fois plus dense, sociale et écologique. « Peut-être plus parler d’intensification que de densification, les métropoles doivent être régénérées et rester attractives. » La ville durable préfère la réhabilitation que le neuf avec un bilan carbone dix fois moins impactant, sans oublier que l’artificialisation des sols franciliens progresse de six cents hectares par an au détriment des terres agricoles et forestières. Elle revendique le réenchantement de la ville, refusant de s’enfermer dans un style architectural, optant pour des rénovations, des mutations aussi surprenantes qu’en osmose avec le paysage, ici un garage Citroën devenu logement, l’extension du musée d’Art Moderne de Lille, à Annecy celle des Galeries Lafayette, hier la Gaîté Lyrique, demain la bibliothèque de Parramatta à Sydney. Quand elle construit, sa pratique devient laboratoire. À Paris, l’immeuble Edison Lite édifié sur une friche, s’habille à chaque garde-corps de trois cent soixante jardinières avec plantes rustiques et système de goutte à goutte, et quatre cents mètres carrés d’espaces communs – atelier de bricolage, salle de sport, potager… pour vingt et un appartements. « Des balises urbaines pour demain. »

Architecture du changement

1. Manuelle Gautrand, dans ses bureaux de l’Arsenal, à droite, photo de l’immeuble Edison Lite dans le XIIIe, 21 logements sur mesure, conçus avec les acquéreurs. À gauche, Origami Building, avenue de Friedland, en avant, l’architecte a imaginé un origami de marbre formant les gardecorps et assurant l’intimité des usagers. 2. Salle de réunion donnant sur le Port de l’Arsenal. 3. Deux membres de l’équipe en réflexion dans la cafétéria de l’agence.

« Une quête de rupture hors mode dans un monde de consensus qui manque d’aspérité. » Cédric Morisset, en charge du design chez Piasa, puis de la Carpenters Workshop Gallery à New York avant de rejoindre Pierre Yovanovitch, décrit la démarche de son amie Victoria Wilmotte en introduction du livre qu’elle autoédite pour les dix ans de sa factory. Car la créatrice, diplômée du Royal College of Art, et qui eut comme professeur Ron Arad, se veut indépendante et dans le « faire ». Elle installe son espace de travail-showroom- atelier en sous-sol, avec une armée de machines pour travailler le métal, plieuse, perceuse, cisaille, ponceuse… « Je ne suis pas une usine, ici j’expérimente ». Elle réalise des prototypes et quelques mini-séries surtout en métal, son matériau fétiche, transformiste, qu’elle peut manier seule, sans soudure. « Je ne lâche pas mon dessin. J’ai plus une démarche artistique de sculpteur. Chaque détail est important ». Elle privilégie aussi le travail avec les artisans. « J’aime passer du temps avec eux, tisser un lien. Après on va plus loin, on prend plus de risque. » Sa cheminée façonnée dans un seul bloc de marbre, ses lampes rétro-éclairées, son premier canapé reprenant en partie basse ses zigzags, tous ont été permis par ce dialogue incessant qu’elle mène, repoussant les limites de la matière. Son design est poétiquement puissant ou puissamment poétique, celui d’une géométrie lumineuse, se jouant des effets iridescents. Elle cite Jean Prouvé, fils d’un peintre devenu maître du métal, et Konstantin Grcic, présent dans son antre à travers plusieurs créations, pour « leur poésie industrielle ». 2.1. 3.

LE MÉTAL GAGNANT DE VICTORIA WILMOTTE

146 Chez Victoria Wilmotte 1. Dans l’entrée de sa galerie-atelier, guéridons « Zigzag » en acier thermolaqué et miroir « Piega » édité par Classicon. 2. Victoria Wilmotte, une main sur l’une des carafes en Wedgwood, à ses côtés, son portrait réalisé par Nina Mrsnik et sur les étagères, tests de matières, marbres, pierres. 3. Dans le sous-sol, cheminée en Corian, grand miroir « Piega » en Inox poli miroir, Classicon, et table rouge, La Redoute/Bensimon (collection capsule 2014).

«

147 Chez Eric Schmitt 1. Suspension « Jaillissement » en aluminium, bronze et verre, 2015, table « Tripode » en bronze et marbre, 2019. Chaises « NYOU » en aluminium laqué noir et coussin en daim, Lelièvre, 2020, et vaisselier « Scale » en bois et tuiles nacrées, 2008, sur l’étagère, vase en verre de Bohême et lampe à poser. 2. Lampadaire « Padirac » en aluminium laqué, 2018, banc « Pie » en bronze et chêne, 2018. 3. À côté d’Eric Schmitt, lampe « Sugesasa » en laiton, 2013, le tout Edition E S.

LA TABLE DES MATIÈRES D’ERIC SCHMITT

Une antenne de la campagne », c’est-à-dire du village de Larchant quand Eric Schmitt quitte sa ferme fortifiée, ses ateliers-cathédrales, ses chevaux, pour rejoindre sa galerie personnelle en fond de cour rue de la Cerisaie. Un espace intime, libéré de ses murs d’anciens bureaux morcelés, repéré par son ami François Champsaur. Dialoguent ici mobilier, luminaires, céramiques, objets de façon anachronique. Des pièces plus anciennes telles que les appliques réalisées pour En Attendant les Barbares côtoient les vaisseliers « Scale » avec leurs façades patinées par Pierre Bonnefille « comme une nacre brisée, évoquant l’intérieur d’une perle », ou encore la bibliothèque « Elément », les guéridons « Champignon » en verre de Bohême, les consoles de l’Élysée, le fauteuil « Laquais » en bois et bronze… Il parle de ses dernières créations pour Ralph Pucci, présentées à Design Miami, la collection « In&Out », en bronze pour certaines, en fibre de verre pour d’autres, mais dont l’apparence égare : qui est en quoi ? « Mon travail est la conséquence du sculpteur que je suis presque, de l’architecte que j’aurais aimé être et du designer que je ne suis pas tout à fait. ». Résultent de ces formes libres, de ces matières caméléons, des pièces énigmatiques. « À plusieurs lectures peut-être. J’aime travailler par rapport aussi à l’image des galeries avec qui je collabore. Sous le prisme du design subversif des années 1980 pour Dutko, monumental, pour la Carpenters Workshop Gallery. » Expositions à venir ! 2.1. 3.

148 7.4.1. 2. 9.6.3.8.5.

149 10. 11. Quelques figures du quartier 1, 2. Karin Nebot, à la tête de l’entreprise familiale Kaviari, de caviars et de produits de la mer. 3. L’atelier en étage des abat-jour Bouchardeau. 4. Galerie Boon, luminaire, Giopato & Coombes, peinture de Chidy Wayne, céramiques de Tora Frogner et Atori Bu, et tables basses, Stone Stackers. 5. Kristofer Kongshaug, fondateur de Boon Room. 6. Canapé, table basse et fauteuils en pierre, Boon Éditions, céramiques de Lenny Stopp et peinture de Chidy Wayne. 7, 8. Guillaume Taliercio, d’In Girum et ses céramiques aux émaux cendre de lavande. 9. Le fleuriste Romain, créateur de Studio Maison Ciero. 10. Le Temps des Cerises depuis 1830. 11. Le Petit Célestin. ATELIERS, FABRIQUES, RESTAURANTS ET GALERIES À l’aube de l’ouverture de ce nouvel épicentre Morland Mixité Capitale, en juin The People Hostel et Terroirs d’Avenir, en juillet le club de fitness O’Zenith, en août SO/Paris, en septembre la galerie d’art contemporain Atlas… une exploration du quartier s’impose tant certains lieux se révèlent une fois la porte franchie. Derrière une façade d’atelier, Kaviari, s’agite : création d’un chariot à caviar avec le designer Kostia, lancement du recyclage des peaux de saumon… La maison dont la spécialité est le caviar depuis plus de quarante ans, la deuxième génération est à la manœuvre, ouvre sa manufacture, laboratoire et cuisine, au grand public comme aux professionnels. Dégustations, dîners autour d’un chef étoilé ou entre amis, épicerie. Familial aussi est le Petit Célestin. Les frères Jaïs et Yanice Mimoun, fils de Madame Mimoun, à la tête (et à l’âme) de Tajine, rue de Crussol, ont repris il y a dix ans, ce restaurant du quai Célestin. « Laissé dans son jus, juste quelques tableaux et miroirs », ils en ont fait le repaire des autres chefs quand ils sont off et celui « de notre voisine baronne qui fêtera le 4 juillet ses 101 ans ». Rognon moutarde à l’ancienne, bœuf bourguignon, fonds d’artichauts crème de pleurotes et œuf poché… la tradition pour une jeunesse éternelle. Le Temps des Cerises existe depuis 1830 et dispense toujours des assiettes généreuses à une clientèle d’habitués. Sylvie Bonet navigue de table en table, comme sa mère avant elle, en cuisine Nicolas Sellin. Certains ateliers aussi sont presque centenaires. La maison Bouchardeau confectionne des abat-jour, depuis 1935. En étage, l’adresse se communique de bouche-à-oreille. De Madeleine Castaing jusqu’à Jacques Grange, en passant par tous ceux qui veulent rester anonymes, les demandes les plus extravagantes rencontrent un savoir-faire haute couture. De génération en génération, ce sont les employés qui reprennent le flambeau. Au fil des années, plus de cinq mille gabarits, des velours historiques, des galons par milliers. D’autres rejoignent ces rues par coup de cœur. Romain Pilato, fleuriste depuis vingt et un ans, investit en septembre 2021 la rue du Petit-Musc et ouvre un studio de création sur-mesure. Chaque bouquet est composé en fonction du vase, de son destinataire, de la décoration. « Roses odorantes d’une roseraie aux bons soins de la même famille depuis deux générations, pour les pois de senteurs, c’est la troisième et les pivoines “corail”, les dahlias, les hortensias… à vous de deviner ? ». Romain Pilato privilégie les fleurs de saison et d’Île-de-France. Son voisin, lui, cultive la discrétion. Arrivé en 2015, Guillaume Taliercio lie boutique et atelier de céramique. Sa technique qu’il partage fait « un pont entre les Occidentaux et les Orientaux, les premiers modèlent de l’extérieur, les seconds de l’intérieur », avec des émaux végétaux. Notoriété croissante pour la galerie Boon Room. Son espace sur sept cents mètres carrés et trois étages référence plus de cent designers, croisant noms connus et talents émergents. Diplômé de la Chambre syndicale de la couture, Christopher Kristofer Kongshaug, l’initiateur de ce temple dédié à la création, opte pour le design et rassemble plus de cent vingt créateurs : Studiopepe, Giopato & Coombes, Stéphanie Langard, 13 Desserts, Lizan Freijsen, Gorn Ceramics… Un tour du monde accompagné par François Leblanc, ex-galerie Bensimon. Entre Bastille et Marais, ce quartier vit plus fort, sans délaisser son authenticité. Adresses page 180

INSPIRATIONS SOLAIRES 150 SDP.©

151 Long est le chemin jusqu’à l’été. La séquence invite naturellement à se délester des contraintes, à desserrer le cran des obligations, à savourer l’inattendu, à préférer la couleur sans restriction, à hausser le ton et l’audace chromatique. Version coup d’éclat autour d’une palette saturée de soleil et de lumière, ou en nuances et demi-teintes pour des camaïeux tout en douceur. Temps forts… PAR Aurélie des Robert LE GRAND COLORAMA DIABLA.© COUP D’ÉCLAT PAGE DE GAUCHE Foulard imprimé, d’esprit nautique, en coton mélangé, 25,99 €, Parfois. PAGE DE DROITE « Donut », design Mikiya Kobayashi, tabouret, en mousse de polyuréthane recouvert de tissu imperméable et structure en acier, plusieurs coloris, 420 €, Diabla.

152 DIABLA.© AQUATIQUEBALLET PAGE DE GAUCHE « Spheres », design José A. recyclable,polyéthylènelampadaires,enGandia-Blasco,100%829€,Diabla. PAGE DE DROITE 1. « Papillon », maillot une pièce, en 100 % Peau Douce, mélange de polyamide et d’élasthanne, 390 €, Eres Paris. 2. « Farniente », assiette, en porcelaine fine, 30 € le set de 4, Fragonard. 3. Cabas-voyageur, dessiné par demande,lagrainé,Graf,François-JosephencuirdeveauinspirédeMéditerranée,prixsurGrafParis. 4. Carafe, collection Aquarius, en verre avec poisson à l’intérieur, fabriquée en Italie, 350 €, Dior Maison.

3.1. 4.2. MAISON.DIOR4.PARIS.GRAF3.FRAGONARD.2.PARIS.ERES1.© 153

154 CINNA.© JAUNE SOLEIL PAGE DE GAUCHE « Serpentine », design Éléonore Nalet, bridge d’extérieur, en aluminium laqué et tissu traité polyester, 1 061 €, Cinna. PAGE DE DROITE

4. « Lulu », barbecueplancha au gaz, en aluminium et plastique recyclé, 10 coloris et plusieurs finitions, pour 10-12 personnes, 1450 €, Aluvy sur Histoires Françaises.

5. « Farniente », collection Dedar Outdoor, tissu, en polyuréthane double face, 133 € le m en 140 cm de L, Dedar. 6. « Nanook of the North Star », design Matteo Cibic, rocking-chair, en résine nautique, bois et métal, finition gloss, 6 100 €, Scarlet Splendour. 7. « Anthémis », peinture écolabellisée, plusieurs finitions pour intérieur, 82 € les 2,5 L, VEIA par Comptoir de l’Ours. 8. « Para(D) », design Axel Chay, fauteuil, en acier tubulaire et toile 100 % acrylique, pour l’intérieur et l’extérieur, 1 900 €, Made in Design by Printemps. 9. « Domasteel », peinture, à effet acier industriel, coloris Pierre du Soleil, 38,32 € le L, Domaterra.

1. Peinture mate lavable, coloris Sunlight, 56 € le L, Little Greene. 2. « Ruspa », design Gae Aulenti, lampe de table à Led, en aluminium peint et à quatre bras articulés, pièce numérotée et signée, prix sur demande, Martinelli Luce. 3. « Gazania », peinture écolabellisée, plusieurs finitions pour intérieur, 82 € les 2,5 L, VEIA par Comptoir de l’Ours.

DOMATERRA.9.FERRARI.ANDRÉ-DEDAR5.VEIA.7.3,SDP.8.6,4,2,GREENE.LITTLE1.© 7.4.1. 2.5.8. 3.6.9. 155

PAGE DE DROITE 1. Lunettes de soleil hexagonales à monture épaisse, en acétate, 223 €, Carven. 2. « Course », ligne Nautic, maillot de bain nageur une pièce, en Peau Douce, mélange de polyamide et d’élasthanne, coloris Limonade, 370 €, Eres Paris. 3. « Œil-de-chat », lunettes, en métal avec vis Santos, signatures Cartier sur les branches, 890 €, Cartier. 4. « Terracotta Light », poudre éclat bonne mine, nouvelle formule composée de 96 % d’ingrédients d’origine naturelle, 4 teintes, 50 €, Guerlain. 5. Lunettes de soleil, en acétate, 630 €, Chanel. 6. « Trésor des Mers », huile sublimatrice visage, corps et cheveux, aux 5 huiles naturelles, 36,80 €, Phytomer. 7. Lunettes de soleil carrées, en acétate, 155 €, Façonnable. 8. « Sunleÿa G.E », soin solaire préventionanti-âge,tâches, SPF 50 et « Super Soin Solaire », soin protecteur de jeunesse visage, SPF 30, 219 € les 50 ml et 181 € les 60 ml, Sisley. 9. Lunettes de soleil, en acétate, rectangulaire,monture257 €, Paul & Joe Eyewear. Adresses page 180

ESPRIT ET STYLE PAGE DE GAUCHE « Segmenti », design Ferruccio Laviani et « Look-K Man », design Rodolfo Dordoni, pour Kartell Eyewear, collection Design Collection avec Piero Lissoni et Novembre,Fabiolunettes, en acétate fabriquédurable,àpartirde coton et de fibres de bois, 185 € pièce, Kartell.

156 KARTELL.©

PHOTOCREDIT 157 7.4.1. 8.5.2. 9.6.3.EYEWEAR.JOE&PAUL9.SISLEY.8.FAÇONNABLE.7.PHYTOMER.6.CHANEL.5.GUERLAIN.4.CARTIER.3.PARIS.ERES2.CARVEN.1.©

159 MOSAÏQUE D’IDÉES

TOUILLON.BERNARDPHOTOGUIOL.CAROLINEPAR© SALLES DE BAIN - BULLES D’EAU MATIÈRES ET COULEURS RECETTES VOYAGEUSES FRAÎCHEUR Marseillais d’origine, Parisien

parbouleau,dansàAurenti.cimentsallecabanonaFrançoisd’adoption,ChampsaurinstallédanssonduSud,unedebainouvertesurlamer,traitéeenteinté,MariusTournélamanièred’unejarre,lelavabo,taillédesveinesdeaétédessinél’architecte.

160 SUD.CÔTÉMAISONS/HÔTEHERVÉPHOTOCHANUT.JULIEPAR© INSPIRATION

Quand une belle idée du Sud monte à Paris. À l’hôtel 19-21, de Leucate, cet espace combine en un même lieu, chambre, bain et L’ensemblebureau.s’inscrit dans une enveloppe de béton brut qui habille mur et sol, et dessine la ligne d’une table-bureau. Un placard en bois clair vient réchauffer la pièce. VilleroyBaignoire,&Boch, chaise peinte en MaisonManufactori,doré,pouf,deVacances.

PURE ÉPURE PAGE DE GAUCHE

PAGE DE DROITE

Julie

Designers et fabricants ouvrent les vannes de la création, imaginant des séquences aquatiques qui invitent à la déconnexion du corps et de l’esprit.

PAR Rebeyrol

BULLESINSPIRATIOND’EAU

161 PALISSE.JEAN-MARC©

De la robinetterie inspirée par les salles de bains victoriennes, des vasques suspendues qui donnent une impression d’apesanteur, des meubles lavabos qui rendent hommage à l’esprit du Bauhaus ou encore des baignoires qui nous plongent dans un univers Art déco…

Dans le prolongement de la l’architectechambre,Valérie Mazérat interprète une épure d’eau. Ici, la tablette, le coffrage d’une baignoire basique et les trois placards ont été réalisés en hemlock. Un graphisme qui trouve un écho dans la ligne du miroir. Vasque suspendue, Boffi Bains. Parquet peint en blanc.

INSPIRATION 162 DECOTEC.4.EX.T.3.GEBERIT.2.BOFFI.1.© 3.1. 4.2.

INSPIRATION 163 AXOR.© LIGNES D'EAU PAGE DE GAUCHE

1. « Flyer », un système d’éléments à composer proposant des plans suspendus pour lavabos, de la robinetterie et des meubles à tiroirs, avec façades en bois massif ou laqué, plateau disponible en différentes finitions comme le Cristalplant®, le Corian®, la pierre, le marbre, le granit, le Dekton®, le MDI, ou le bois, réalisation selon projet, prix sur demande, Boffi. 2. « Geberit iCon », meuble en mélaminé, finition Noyer Crya, lavabo en céramique, extrait d’une collection de meubles sous-lavabo, d’armoires et d’étagères à composer, L 88 x P 47 x H 61 cm, prix sur demande, Geberit. 3. « Nouveau », par Ellen Bernhardt et Paola Vella, baignoire ronde, en LivingTec®, un matériau agréable au toucher, s’inspire de l’Art déco, avec large débord pour y poser des objets ou intégrer de la robinetterie, pose murale ou centrale, L 130 x P 110 x H 62 cm, prix sur demande, Ex.t.

PAGE DE DROITE Bec déverseur en chrome époxy, finition Nickel brossé, pour montage au sol, 3 finitions, 1 677 €, Axor. Associé à la douche de tête « Axor One » et au flexible de douche « Axor Starck », Philippe Starck, plusieurs finitions, prix sur l’ensembledemande,Axor.

4. « Elysée », meuble vasque, en laque brillante et verre laqué dépoli, plan vasque monobloc en Decotec.prixplusieurscéramique,dimensions,,surdemande,

BOFFI.4.FIORANESE.CERAMICA3.DURAVIT.2.PORCELANOSA.1.©

AUTOUR DU LAVABO 1. Vasque réalisée sur mesure, en Xtone, un matériau exclusif à base de céramique et de pierre naturelle, prix selon projet, Porcelanosa. Associée à « Spina Noir Topo » et « Noir Topo », revêtements muraux, en grès cérame, 45 x 120 cm, à partir 79 € le m2, Porcelanosa. 2. « White Tulip », par Philippe Starck, vasque sur pied, en céramique, recouverte de WonderGliss, un revêtement innovant qui permet de garder une surface lisse, issue d’une collection pour la salle de bain imaginée par le designer, composée de baignoires, robinetterie, meubles, et sanitaires, D 50 x H 80 cm, prix sur demande, Duravit. 3. « Dehor », collection Mashup Dolomia, par Davide Tonelli, carreaux, en grès cérame effet pierre, s’inspire d’un calcaire extrait des Dolomites en Italie, prix sur demande, Ceramica Firoanese. 4. « Sabbia », par Naoto Fukasawa, lavabo, en pierre Stone, également disponible en pierre Serena, marbres et Cristalplant®, existe en plusieurs versions, autoportante, à poser, ou encore murale avec colonne, prix sur demande, Boffi.

3.1. INSPIRATION4.2. 164

La nouvelle collection de DECOTEC participe à l’environnement positif que vous créez autour de vous. Douce en ligne, ajustée dans les détails, agréable au regard et au toucher, vous êtes sur la bonne fréquence avec le meuble Résonance.

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RESONANCE L 124, 2T sur pieds, JOLI TEINT mat, Plan en céram marbre décor DÉSIR, Demi-colonne H 119,5, Miroir NARCISSE ROND Ø 110.

DELAFON.JACOB4.SCAVOLINI.3.GABRIOTTI.2.PORCELANOSA.1.©

3.1. INSPIRATION4.2. 166

MEUBLE DE TOILETTE

1. « Liem », meuble suspendu, en noyer, comptoir en porcelaine, avec lavabo, plusieurs finitions et configurations, L 122 x P 47,5 cm, prix sur demande. Au-dessus, miroir « Liem », prix sur demande, l’ensemble Porcelanosa, 2. « MH6 », par Carlo Presotto et Andrea Bassanello, un programme fonctionnel pour la salle de bain permettant de multiples compositions, bases suspendues avec façades et plans en bois de chêne coloris Café, revêtement mural en grès Sahara Noir Raw, grand lavabo Block en granit noir absolu mat, réalisation selon projet, prix sur demande, Modulnova. 3. « Misfit Cart », par Diesel, en métal peint Soft Grey, cadre finition Titane et verre Acier Soft, avec lavabo intégré en Fenix Nero Ingo, étagères de rangement, L 90 x P 51 cm x H 85 cm, prix sur demande, Scavolini Store Paris. 4. « Nouvelle Vague », meuble vasque, en mélaminé, finition Laque M61 Noir soft, avec vasque en céramique ou verre, 2 tiroirs à fermeture progressive, plusieurs finitions et dimensions, à partir de 1 202,16 €, Jacob Delafon.

SUPERFRONT.4.CIELO.CERAMICA3.ALAPE.2.HANSGROHE.1.©

DESIGN INSPIRÉ 1. « ShowerSelect », set pour mitigeur thermostatique, en chrome époxy, finition Noir Mat, permet de changer de jet en une pression de bouton, 2 fonctions douchette à main ou ciel de pluie, plusieurs finitions, 943 €, Hansgrohe. Associé à « Raindance Select S », douchette à main, finition Noir Mat, 3 jets, 139 €, Hansgrohe. 2. « Xcross », plan vasque sur colonne, structure en acier vitrifié Noir mat, avec vasque en acier émaillé, tablette sphérique pour espace de rangement, L 39,7 x P 48,2 x H 90 cm, à partir de 1 900 €, Alape. 3. « Marcel », meuble lavabo, en frêne et paille de Vienne, s’inspire du Bauhaus, avec lavabo en céramique, différents coloris et finitions, plusieurs configurations, L 72 x P 50 x H 87 cm, prix sur demande, Ceramica Cielo. 4. « Vertical », coloris Biscotti Wood, portes plaquées bois, s’adaptent aux séries de meubles de salles de bain Metod du fabricant suédois Ikea, plusieurs tailles et coloris, prix sur demande, Superfront.

3.1. INSPIRATION4.2. 168

3. La pergola à toile rétractable XTESA PLAIN, reposant sur muret, a été choisie pour couvrir un balcon de 20m2 avec un minimum d’encombrement.

Inspirez-vous de nos nombreuses installations et contactez un chef de projet qualifié

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Une pergola pour votre toit-terrasse ?

UN PROJET ?

1. 3 modules sur mesure de pergolas toit plat à toile rétractable ISOLA 3 parfaitement intégrés créent l’abri idéal et polyvalent d’un toit terrasse à Milan disposant d’un SPA.

2. Un balcon réaménagé pour devenir un véritable prolongement du salon grâce à l’installation d’une pergola à toile rétractable Gennius Vega

Les structures pergolas de chez KE sont idéales pour faire de votre toit ou balcon un véritable salon Couleur,extérieur.dimensions, fermetures sont personnalisables pour une intégration parfaite dans votre espace réduit. Robustes et légères pour créer avec et pour vous l’abri idéal ! Taille de poteaux sur mesure Toile imperméable Fermeture latérale possible Eclairage led possible Automatisation possible 1.2. 3.

Le toit-terrasse est un espace de plus en plus en vogue. Situé en ville, ou repris sur des maisons à toit plat à la campagne, il devient un lieu de vie à part entière : salle de sport, coin détente ... à ciel ouvert vous permettant de profiter du bien être que procure le plein air. Il est alors important de connaître toutes les solutions pour en profiter un maximum de temps dans l’année dans le confort et l’intimité. Nous avons donc conçu des solutions idéales pour répondre aux différents besoins des personnes possédant cet espace insolite !

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PETIT ÉVIER POUR MICRO-SURFACE 1. « Din », par Konstantin Grcic, carreaux de grés cérame émaillés, une réinterprétation contemporaine de la mosaïque traditionnelle, 8 coloris, 2 finitions Mat et Brillante, 15 x 15 cm, 298,80 € le m2, Mutina chez Carrément Victoire. 2. « Voyage », par Arik Levy, vasques, en céramique, issue d’une collection de meubles pour la salle de bain, comprend une gamme de lavabos à poser et à suspendre et des rangements ouverts et fermés, possibilités de personnalisation, disponibles en 5 finitions, 672 €, VitrA.3. « Liquid », par Tom Dixon, vasque, en céramique, issue d’une collection associée à des robinets, douches, toilettes et meubles, proposant d’autres associations de matériaux comme le verre cannelé et la maille métallique, la collection comprend également des carreaux muraux disponibles en 5 motifs et plusieurs coloris, D 40 cm, à partir de 397 €, VitrA. 4. « Bloom », lavabo, en porcelaine bicolore blanc et noir, L 60 x P 42 x H 52,5 cm, prix sur demande, Volevatch. Adresses page 1803.1.

SABATIER.ARNAUDATELIER4.VITRA.3.VITRA.2.MUTINA.1.©

INSPIRATION4.2. 170

Installation facile et rapide Cette verrière s’installe aussi simplement et rapidement qu’une fenêtre de toit classique. En effet, du fait de son cadre unique, une seule ouverture dans le toit et un seul chevêtre sont à réaliser. En faisant appel à un professionnel ; une journée suffit pour installer votre verrière !

Pour bien profiter de ces espaces, il est vital de les baigner de lumière naturelle. Nous ressentons tous un grand besoin de lumière naturelle, car celle-ci est vitale à notre cerveau comme à notre organisme. C’est pourquoi, sans une luminosité naturelle suffisante dans les pièces sous pente, vous trouvez inconfortable d’y lire, travailler ou jouer, bref d’y passer du temps. Et si la superficie de votre pièce dépasse les 10m2 , une seule ouverture dans la toiture ne suffira pas pour espérer y faire entrer assez de lumière. Pourtant, il est maintenant possible de pallier ce problème… et d’en profiter pour métamorphoser l’endroit ! En effet, VELUX a développé une solution pour baigner de lumière naturelle les pièces sous les toits, en une seule ouverture. Esthétique, elle permet en outre de créer des espaces intérieurs qui sortent de l’ordinaire.

LE CONSEIL DU

Michel Legrand Expert

Pour en savoir plus sur la verrière ATELIER… verriere-atelierwww.velux.fr/ Au-delà de la lumière, les fenêtres de toit apportent une sensation d’espace en plus dans la pièce.

VELUX.groupeleparlicencesousutilisésetdéposésmodèlesdesetmarquesdessontVELUXlogoleetVELUX®7394-0721VFVELUXGroupe2021© 044.200970EVRYR.C.Seuros,0004006decapitalauS.A.S.France,VELUXcontractuel.pasn’estdocumentCe PUBLI-COMMUNIQUÉ

Verrière Atelier VELUX

La largueur de la verrière et la vue panoramique qu’elle apporte contribuent à créer un environnement favorisant la créativité et la détente. De plus, par rapport à trois fenêtres de toit individuelles de même taille qui seraient installées côte à côte, la verrière ATELIER VELUX augmente l’apport de luminosité de 23 % grâce à la suppression des chevrons intermédiaires. VELUX PRO

Elles élargissent la vision périphérique de la pièce en intégrant le paysage environnant ainsi que les variations quotidiennes du ciel. Cela supprime le sentiment d’enfermement des pièces trop petites et la monotonie que l’on ressent en vivant dedans. L’importance de la vue sur l’extérieur !

Lumière, vue panoramique et aération Véritable solution 3 en 1, la nouvelle verrière ATELIER VELUX se compose d’un cadre sur lequel sont assemblées trois fenêtres de toit : une fenêtre fixe entourée de deux fenêtres à rotation pour assurer la ventilation naturelle. Avec son design élégant qui rappelle les verrières d’atelier, elle inonde votre pièce de lumière naturelle, et permet d’agrandir la vue sur l’extérieur.

La lumière naturelle, l’esprit loft en plus

Vos pièces sous les toits sont tellement sombres que vous devez allumer la lumière à chaque fois…

Pour résumer, la verrière ATELIER VELUX transforme votre pièce en l’inondant de lumière naturelle, en l’agrandissant visuellement, en l’ouvrant sur l’extérieur également, et en lui apportant du cachet. Le tout en un minimum de travaux. Au final, une solution à la fois pratique, esthétique, et économique !

Des carreaux saturés d’émail qui s’inspirent des briquettes de majoliques faites à la main, des surfaces hybrides qui donnent une nouvelle dimension au veinage du marbre, des dalles dont le processus de production pionnier permet la reproduction de couleurs brillantes… Les collections de carrelage se découvrent comme un grand colorama autour d’une liberté de ton.

172 MARAZZI.©

PAR Julie Rebeyrol ASSEMBLAGES COULEUR INSPIRATION

ARTISANALCARACTÈRE

« Lume », carreaux, en grès cérame émaillé, une collectionetpousséegardetechnologiefaitcontemporaineréinterprétationdumaingrâceàuned’avant-etunerecherchesurlescouleurslesémaux,laévoqueles briquettes de majolique fabriquées à la main, saturées d’émail. sur12chaqueaspectcouleursetirrégularités,Halos,grumelagesvariationsdedonnentununiqueàpièce,6x24cm,coloris,prixdemande,Marazzi.

©:PascalLéopoldpourL’EspritPiscine. www.aqualift.fr

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Depuis 20 ans, Aquali crée des piscines à fond mobile pour des villas, hôtels, roof-top à travers le monde. l’origine du concept désormais breveté, Aquali s’engage sur des installations simples, puissantes, solides et silencieuses, et surtout, garanties à vie Découvrez notre savoir-faire et imaginez votre piscine à fond mobile sur-mesure sur aquali .fr

KOWALIK.MATEUSZ2.CONSENTINO.1.©

NUANCES MARBRÉES

INSPIRATION 174

1. « Ethereal Noctis », en Silestone® by Cosentino, un revêtement de surface hybride composé de minéraux, de quartz et de matériaux recyclés produits grâce à un processus de fabrication durable, extrait d’une collection innovante qui propose une nouvelle dimension aux couleurs marbrées grâce à une redéfinition du veinage tracé plus profondément sur le matériau, développé avec la technologie HybriQ+®, pionnière et exclusive au fabricant, 304 x 38 cm, plusieurs dimensions, prix sur demande, Consentino. 2. « Calacatta Oro Venato », collection I Naturali, plaque, en céramique imitant le marbre, son fond d’une couleur tirant sur l’ivoire est traversé par des veines saillantes qui vont de l’or aux nuances de brun et de gris, dans la juxtaposition des plaques, le dessin final offre des aspects toujours différents, dus à l’irrégularité des veines, 2 tailles, 100 x 300 cm et 162 x 324 cm, réalisation sur mesure, prix selon projet, Laminam.2.1.

CONSTRUISONS VOS RÊVES Chaque maison TRABECO est unique Chaque maison TRABECO est unique par son architecture, par sa décoration, unique parce qu’elle est le reflet de votre personnalité et de vos goûts. Maison Patrimoine dans le style de votre région, ou « très contemporaine ». Nos 35 spécialistes régionaux TRABECO se tiennent à votre disposition pour vous rencontrer. VOUS RÊVEZ D’UN HABITAT UNIQUE QUI VOUS RESSEMBLE? Contactez votre concessionnaire TRABECO le plus proche. TRABECO Siège : 41, av. de Suffren - 75007 PARIS - Tél. : 01-56-58-10-75 - Fax : 01-56-58-10-76 non-contrctuelles.Photos 02-51 WITRY-LES-REIMS 06 37332922-35-56181411-66NICEPERPIGNANCAENST-DOULCHARDCESSON-SEVIGNEBRESTBORDEAUXTOURS 44 VERTOU - PORNIC 45 ORLEANS 50 NORD TOLLEVAST 50 SUD 777560-95ESSEY-LES-NANCY54-55-57-70-88AVRANCHESLUXEMBOURGPRECY-SUR-OISEPARIS(SIEGE)NORDEST:SERVON 77 NORD : MAREUIL-LES-MEAUX / CLAYE-SOUILLY 77 SUD LINAS 78 ECQUEVILLY 91 SAINTE-GENEVIEVE DES BOIS 83 LA VALETTE 85 LES SABLES-D’OLONNE 92 93-94ANTONYBRY-SUR-MARNE

INSPIRATION4.2. 176

STUDIO.BEAUREGARD4.RAGNO.3.MARGRAF.2.42.ZERO411.©

L’ÉCLAT COULEUR 1. « One », par 41 Zero 42, en grès cérame, comme un échiquier géant ou un kaléidoscope coloré, la collection revisite les carreaux de ciment traditionnels dans un format surdimensionné, un procédé exclusif pour reproduire des couleurs brillantes a été imaginé pour cette collection, 120 x 120 cm, 5 coloris, 632,08 euros le m2, 41 Zéro 42 chez Carrément Victoire. 2. « Fior di Pesco Carnico », en marbre exclusif Margraf, possédant des nuances particulières allant du gris au rose et du blanc à l’ivoire, extrait de la carrière Forni Avoltri en Italie, 45,7 x 45,7 cm, prix sur demande, Margraf. 3. « Incanto Verde Antigua », dalles, en grès cérame imitant le marbre, une relecture contemporaine d’une collection de 13 marbres polychromes, 13 coloris, 7 formats, prix sur demande, Ragno. 4. « Chantilly » (au sol), et « Ecaille » (au mur), par Aurélia Paoli, carreaux, en ciment, fabriqués manuellement pièce par pièce, chaque carreau est unique, dans une palette de 72 coloris, 166€ le m2, Beauregard Studio. Adresses page 1803.1.

DESGINERS GUILD Collection in et outdoor Savine Outdoor est une collection colorée composée d’imprimés et de tissages décoratifs, conçue pour une vie intérieure et extérieure. Elle allie de nouveaux imprimés marbrés et texturés à des classiques de Designers Guild. Facile à vivre, la collection Savine offre des possibilités infinies pour les maisons d’été, les vérandas, les jardins et les bords de piscine. Ici, les nouveaux motifs Savine Outdoor Grass, Jardin Chinois Outdoor - Jade et Odisha Outdoor Peridot fleurissent assises et coussins d’extérieur. designersguild.com

Avec ses tons neutres, ses lignes pures et sobres, la collection Longines Spirit a fait du détail maîtrisé, la signature d’un design parfaitement équilibré. Dans une nouvelle dimension de 37 mm, la boîte en acier inoxydable renferme un mouvement automatique exclusif (L888.4), doté d’une spirale en silicium, et certifié COSC. Une glace saphir bombée protège un cadran champagne soleillé orné de chiffres et d’aiguilles rhodiées polies recouvertes de Super-LumiNova® longines.com

Verres biseautés coulissants, volets ouvrants, laiton massif et verre optique extra-blanc sablé, elle se décline en vernis or, chrome, nickel mat ou brillant, cuivre, canon de fusil et en deux dimensions : 17 x 17 cm, H 44 cm ou 22 x 22 cm, H 26 cm. Fabriquée à l’unité. perzel.fr.

CapsuleFRETTE estivale Chez Frette, l’été se parera de couleurs naturelles. La collection capsule pour la plage et la piscine, composée de serviettes, de coussins et de peignoirs en coton léger et lin crêpé, mêle confort et élégance. La serviette « Signature » en coton, et la serviette « Light Terry and Linen Crepe », en tissu-éponge et détails en crêpe de lin, offrent douceur et absorption en un même geste. Idéal, pour les longues journées d’été en bord de mer ou autour d’une piscine. frette.comSDP.©

L’espritLONGINESRENDEZVOUSLongines

LuminairesPERZEL d’art Classée « Entreprise du Patrimoine Vivant », la maison Perzel fait de la lumière un totem, un rendez-vous, un art « artisanal » qui traverse le temps, une pièce pour esthètes, telle cette lampe née en 1926, à la modernité intemporelle.

NouvelleLANCÔMEère Avec Rénergie H.C.F. Triple Serum, Lancôme réunit en un seul sérum anti-âge trois composantes réputées incompatibles : l’acide hyaluronique qui lisse, repulpe et hydrate la peau ; la vitamine C + niacinamide qui unifie le teint et lutte contre les taches ; et l’acide férulique qui améliore la peau et la protège contre le vieillissement. Une prouesse rendue possible grâce à son packaging composé de trois chambres qui, à chaque pression, fusionnent en une triple dose. lancome.fr

4. I malfatti, gnocchis aux épinards et à la ricotta

178 RECETTES

Assiettes voyageuses

Cuisson 2 h 30 au four th 5 (150°C) 1 poulet bio d’environ 1,2 kg et ses abats, 500 g de pruneaux dénoyautés, 250 g d’abricots secs, 100 g de pignons, 10 cl d’huile d’olive, 3 c. à soupe de paprika, sel et poivre du moulin. Faites griller à sec les pignons dans une poêle. Chauffez 5 cl d’huile d’olive dans une sauteuse et faites revenir les abats doucement jusqu’à ce qu’ils soient dorés. Ensuite ajoutez les fruits secs, 2 c. à soupe de paprika, du sel, du poivre, 5 cl d’eau et laissez mijoter à feu doux jusqu’à ce que tous ces fruits caramélisent légèrement. Compter 20 min. Préchauffez le four Th 5 (150 °C). Farcissez le poulet avec cette préparation caramélisée et maintenez-le bien fermé à l’aide un pic en bois ou d’une ficelle de cuisine. Répartissez le reste de la farce autour du poulet dans son plat de cuisson. Badigeonnez la volaille d’huile d’olive et poudrez-la de paprika.Enfournez et laissez confire le poulet 2 h 30 en l’arrosant de temps à autre. Au moment de servir, ouvrez la volaille et servez la farce à part.

6. Meat Bowl à l’épaule d’agneau et semoule de couscous Pour 4 Préparationpersonnes25min. Cuisson 2 h 300 g de semoule de couscous, 500 g d’épaule d’agneau, 2 oignons, 1⁄2 citron bio, 50 g de cranberries, 100 g de pois chiches en bocal, 1 pincée de safran, 2 cm de gingembre, 12 petites carottes, 1 c. à soupe de miel, 1 branche de céleri,

1. 2. 3. 4. 5.

5. Fish Green Bowl au thon cru et à l’anguille fumée Pour 4 Préparationpersonnes25min. Cuisson 20 min 4 petites bottes de nouilles soba, 2 pincées de paillettes d’algues, 400 g de thon cru, 4 petits filets d’anguille fumée, 8 petites aubergines, 1 c. à soupe de pâte de miso, 1 grenade, 3 c. à soupe de vinaigre de riz, 3 c. à soupe de sauce soja, 2 c. à soupe d’huile de tournesol, 1 poignée d’oxalis, 2 c. à soupe de sésame noir, 4 ciboules. Détaillez le thon et les filets d’anguille en petits morceaux. Lavez les aubergines et coupez-les en 2. Faites-les poêler côté chair dans une poêle huilée. Lorsque les aubergines commencent à dorer, badigeonnez-les avec la pâte miso. Replacez rapidement côté chair, puis retournez-les et gardez-les au chaud. Faites cuire les sobas 10 min dans de l’eau bouillante. Égrenez la grenade puis ciselez les ciboules. Mélangez le vinaigre avec l’huile de tournesol et la sauce soja. Mélangez les sobas bien égouttées avec les algues, puis répartissez-les dans 4 bols. Ajoutez les poissons, l’oxalis, les graines de grenade, les aubergines et le sésame noir. Arrosez alors avec la vinaigrette et servez.

1. Salade de chou, poutargue, carotte et sésame noir

Pour 4 petites salades 100 g de poutargue (Petrossian), 2 jeunes carottes, 1 c. à soupe de sésame noir, 4 c. à soupe de jus de pomme, 1 c. à soupe de vinaigre de miel, 1 c. à café d’huile de sésame grillé. Pelez, lavez puis émincez les carottes. Détaillez en fines lamelles la poutargue. Préparez l’assaisonnement en émulsionnant le jus de pomme avec l’huile de sésame et le vinaigre de miel. Mélangez intimement la salade de chou avec les carottes et le sésame noir. Arrosez-la de quelques gouttes de vinaigrette. Posez la poutargue émincée et servez-la aussitôt.

2. Maroc/Le poulet de Jaume Recette du Blog Beautycuisine Pour 4 Préparationpersonnes15min.

3. Veggie Bowl aux patates douces, petit épeautre et tofu fumé Pour 4 Préparationpersonnes30min. Cuisson 45 min 550 g de patates douces en cubes, 250 g de petit épeautre, 200 g de tofu fumé, 2 avocats, 1 poignée de graines germées, 100 g de mesclun, 50 g de noisettes hachées, 5 c. à soupe d’huile d’olive, 1 c. à soupe d’épices chili, sel et poivre Pour la sauce. 1 c. à soupe de tahini (crème de sésame), jus de 2 citrons, 3 c. à soupe d’huile d’olive. Faites cuire le petit épeautre dans une casserole d’eau 45 min, puis égouttez-le et arrosez d’un filet d’huile d’olive. Faites revenir les patates douces dans un filet d’huile avec les épices jusqu’à ce qu’elles colorent. Couvrez et laissez cuire 20 min. Mélangez les ingrédients pour la sauce et réservez. Coupez le tofu en très fines tranches. Épluchez les avocats et coupez-les en fines lamelles. Répartissez le petit épeautre dans 4 bols, puis ajoutez les lamelles d’avocats et de tofu, les noisettes, les patates douces bien chaudes, les graines germées, le mesclun et enfin la sauce au tahini. Et servez aussitôt.

Pour 4 Préparationpersonnes20min. Cuisson 3 min. 800 g d’épinards frais, 250 g de ricotta, 100 g de parmesan Parmigiano Reggiano fraîchement râpé, 1 œuf entier et 1 jaune, 1 pincée de noix de muscade râpée, 100 g de farine, 2 c .à soupe d’huile d’olive, sel et poivre du moulin. Pour la sauce. 4 feuilles de sauge, 50 g de beurre. Lavez les épinards à grande eau puis équeutez-les. Chauffez l’huile d’olive dans une sauteuse, ajoutez les épinards. Faites « tomber » les épinards 5 min puis laissez-les refroidir et essorez-les dans vos mains. Ensuite hachez-les finement au couteau et mélangez-les avec la ricotta, l’œuf entier et le jaune, la moitié du parmesan et la noix de muscade. Salez et poivrez. Travaillez la préparation pour obtenir une pâte homogène. Prenez une cuillère à soupe de cette pâte et roulez-la dans la paume de vos mains pour faire des boulettes de la taille d’une noix. Procédez ainsi jusqu’au bout en poudrant au fur et à mesure chaque gnocchi d’un voile de farine. Portez à ébullition une grande casserole d’eau salée. Faites fondre le beurre avec les feuilles de sauge ciselées. Plongez les gnocchis dans l’eau bouillante et dès qu’ils remontent à la surface, sortez-les à l’aide d’une écumoire. Servez-les arrosés de beurre à la sauge et poudrés de parmesan.

Bérengère Abraham, Audrey Causson, Manuela Chantepie STYLISME Noémie Barré, Giulia Miller, Amandine Schira PHOTOS Valérie Lhomme

RECETTES

7. Falafels aux pois chiches et aux pignons Pour 4 Préparationpersonnes30min.

7. 8. 9. 10.6.

179 RECETTES

4 c. à soupe d’huile d’olive, 8 branches de coriandre, 1 gousse d’ail, 1 c. à soupe de ras-el-hanout, fleur de sel, poivre. Épluchez les oignons et coupez-les en fins morceaux. Râpez l’ail et le gingembre. Faites revenir dans une cocotte la moitié de l’oignon, l’ail et le gingembre dans un filet d’huile d’olive. Ajoutez la viande en morceaux, puis faites-la revenir jusqu’à ce qu’elle soit dorée. Couvrez d’eau et ajoutez le cube de bouillon et le safran. Couvrez puis laissez mijoter ainsi 1 h 30. Retirez le couvercle, salez, poivrez, ajoutez le citron coupé en morceaux et poursuivez la cuisson pendant 30 min. Pendant ce temps, épluchez les carottes et coupez-les en 2. Faites-les revenir dans un filet d’huile d’olive, puis ajoutez le miel et un petit fond d’eau. Laissez cuire 20 min environ jusqu’à ce que les carottes soient bien glacées. Salez, poivrez. Préchauffez le four à 200 °C, mélangez les pois chiches rincés et égouttés avec le ras-el-hanout et 2 c. à soupe d’huile d’olive. Déposez-les sur une plaque de cuisson et laissez-les griller pendant 20 min. Dans un saladier, mélangez la semoule avec les cranberries. Faites chauffer un peu d’eau, versez sur la semoule pour l’humidifier, puis couvrez d’un torchon propre et laissez gonfler pendant 5 min. Salez, poivrez, arrosez d’un filet d’huile d’olive, égrenez la semoule et répartissez-la dans 4 bols. Retirez les fils du céleri, puis coupez la branche en très fines tranches. Ajoutez les pois chiches sur la semoule, les carottes, des morceaux de viande avec un peu de jus de cuisson. Répartissez les lamelles de céleri dans les bols, salez, poivrez, et ajoutez quelques feuilles de coriandre. Et dégustez.

Repos 1 nuit. Cuisson 10 min à 200°C. 500 g de pois chiches, 2 aubergines, 3 gousses d’ail, thym, paprika fumé, 1 bouquet de coriandre, 1 oignon, 100 g de pignons de pin, 1 c. à soupe de cumin en poudre, 300 g de yaourt grec, 4 c. à soupe de tahini, 1 filet de jus de citron, 4 c. à soupe d’huile d’olive. Faites tremper les pois chiches toute une nuit. Faites-les cuire avec 3 fois leur volume d’eau pendant 45 min à 1 h. Préchauffez le four à 200°C (th. 6-7). Découpez les aubergines en 2 dans leur longueur. Déposez-les, peau vers le bas, sur une plaque allant au four. Versez la moitié de l’huile d’olive sur la chair des aubergines et répartissez 2 gousses d’ail écrasées. Ajoutez le thym et enfournez pour 40 min. Pelez l’oignon et découpez-le en gros morceaux. Pelez la gousse d’ail restante et dégermez-la. Dans le bol d’un mixeur réunissez les pois chiches égouttés, l’oignon, l’ail, la coriandre, les pignons de pin et le cumin. Mixez sans trop insister pour que la pâte ne soit pas trop lisse. Rectifiez l’assaisonnement et mélangez.

Prélevez 25 g de la préparation, formez des boulettes dans la paume de vos mains et faites-les revenir dans une poêle chaude avec de l’huile d’olive en les retournant fréquemment. Déposez les falafels sur du papier absorbant. Sortez les aubergines du four et récupérez leur chair. Mixez-la et assaisonnez avec le paprika, du sel et du poivre. Dans un bol, mélangez le yaourt et le tahini puis le jus de citron et assaisonnez. Servez avec les sauces et une salade de radis et pousses d’épinard.

8. Petite friture de rougets barbets, fleurs de courgette, aïoli au basilic Pour 4 Préparationpersonnes25min. Repos 15 min. Cuisson 5 min 12 petits rougets barbets, 12 fleurs de courgette, 100 g de farine, 10 g de levure, 25 cl d’eau froide, 1 bouquet de feuilles de sauge, 1 pincée de sel, fleur de sel, huile pour la friture. Pour l’aïoli. 4 gousses d’ail, 2 jaunes d’œufs, huile d’olive, 1 bouquet de basilic. Pour l’aïoli, épluchez les gousses d’ail, dégermez-les et réduisez-les en purée. Dans un bol, mélangez cette purée avec les jaunes d’œufs et fouettez avec l’huile d’olive comme pour monter une mayonnaise. Lavez, séchez les feuilles de basilic et mixez-les pour obtenir une pâte semi-liquide. Ajoutez peu à peu cette préparation à l’aïoli et mélangez pour obtenir une sauce onctueuse. Dans un saladier, mélangez la farine avec la levure et le sel puis incorporez petit à petit l’eau très froide. Laissez reposer 15 min. Lavez, séchez les rougets et coupez-leur la tête. Lavez et séchez la sauge en gardant les feuilles sur leur tige. Faites chauffer le bain d’huile. Trempez chaque fleur de courgette, branche de sauge et rouget dans la pâte puis faites-les frire 2 min environ. Dégustez en parsemant de fleur de sel avec l’aïoli. 9. Sweet Energie Bowl aux agrumes et fruits secs Pour 4 personnes. Préparation 35 min. Pour les boulettes. 4 petites figues séchées, 6 belles dattes, 4 c. à soupe de flocons d’avoine, 3 c. à soupe de purée d’amandes, 2 c. à soupe de poudre d’amandes, 100 g d’un mélange de pistaches vertes concassées et d’amandes effilées grillées écrasées. Pour les fruits. 2 pamplemousses roses, 4 oranges, 4 clémentines, 50 g d’amandes effilées grillées, 2 c. à soupe de baies de goji. Mixez les figues, dattes, flocons d’avoine, la purée et la poudre d’amandes pour obtenir une pâte épaisse. Formez des boules en tassant les ingrédients et roulez-les dans la préparation à la pistache. Prélevez les segments des agrumes. Répartissez les fruits dans 4 bols, puis ajoutez les boulettes. Parsemez de baies de goji et d’amandes. 10. Poisson blanc façon thaïe au lait de coco Pour 6 à 8 personnes Préparation 30 min. Cuisson 35 min 5 cives, 1 carotte, 3 feuilles de citron kafir, 2 bâtons de citronnelle, 1 l de bouillon de légumes bio, 1 c. à soupe de sauce nuocmâm, 20 cl de lait de coco, 500 g de filet de poisson blanc (du cabillaud par exemple), 1⁄2 bouquet de coriandre, 1 piment oiseau, le zeste d’un 1⁄2 citron kafir, 2 c. à soupe d’huile d’olive. Épluchez la cive et émincez-la. Épluchez la carotte et découpez-la en rondelles. Ciselez les feuilles de citron kafir. Enlevez la première feuille des bâtons de citronnelle et découpez-les en rondelles. Dans une casserole, faites chauffer l’huile d’olive, ajoutez la carotte, la cive, les feuilles de kafir et la citronnelle et faites suer pendant 2 min. Ajoutez le bouillon, le nuoc-mâm, portez à ébullition et baissez le feu. Faites mijoter à découvert pendant environ 30 min. À la fin de la cuisson, ajoutez le lait de coco et rectifiez l’assaisonnement avec du sel, du poivre et du piment. Dans le bol d’un mixeur, placez le poisson en morceaux, la coriandre, le reste du piment, le zeste du citron et mixez pour obtenir une chair assez fine. Assaisonnez. Prélevez des morceaux de 20 g et formez des boulettes entre vos mains. Portez le bouillon à frémissement et faites pocher les boulettes pendant environ 2 min. Servez aussitôt.

Pont-

Wagram,

Serpette. 110, rue des Rosiers, 93400 Saint-Ouen. paulbert-serpette.com Mathilde de l’Ecotais. mathildedelecotais.com Michael Anastassiades. michaelanastassiades.com Michael Young. michael-young.com Modest Furniture. modestfurniture.com Nespresso. nespresso.com NV Gallery. nvgallery.com Ogata. 16, rue Debelleyme, 75003. ogata.com Silvera. 264, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008. Tél. 01 56 68 76 00. 43, rue du Bac, 75007. Tél. 01 53 63 25 10. 58, avenue Kléber, 75016. Tél. 01 53 65 78 78 et silvera.fr The Conran Shop Rive Gauche. 117, Rue du Bac, 75007. Tél. 01 42 84 10 01 et conranshop.fr Tom Dixon. tomdixon.net Espaces superposés page 100 Chadi Abou Jaoude, architecture et design. 22, avenue de 75017. Tél. du Neuf, 75001. Tél. 01 09 10, place de la République, 75011. Tél. 01 70 36 65 et Hidrobox. Paris. 144, de 75001. Tél. 09 69 36 20 06. 23, boulevard de la Madeleine, 75001. Tél. 09 69 36 20 06 et ikea.com La Manufacture. 3, rue Édouard VII, 75009. Tél. 01 42 65 37 46 et lamanufacture-paris.fr Luceplan. luceplan. com Marc Martin. marcmartin.paris Pianca. pianca.com Samo. samo.it Seletti. seletti.it Vitra. 5, rue Boudreau, 75009. Tél. 01 56 77 07 77 et vitra.com Murs à histoires page 108 Amélie Pick. @pick_amelie Brocante de La Bruyère. 32, rue Campion, 60880 Le Meux. Tél. 06 12 83 53 26 et brocantedelabruyere.com Élitis. 5, rue Saint-Benoît, 75006. Tél. 01 45 51 51 00 et elitis.fr Galerie Martial Giraudo. 75, rue du Cherche-Midi, 75006. Tél. 06 61 12 50 53 et @martialgiraudo H&M. hm.com Habitat. 8, rue du Pont-Neuf, 75001. Tél. 01 70 36 09 85. 10, place de la République, 75011. Tél. 01 70 36 32 65 et habitat. fr Hétéroclite. 111, rue de Vaugirard, 75006. Tél. 01 45 48 44 51 Ikea Paris. 144, rue de Rivoli, 75001. Tél. 09 69 36 20 06. 23, boulevard de la Madeleine, 75001. Tél. 09 69 36 20 06 et ikea.com Kidimo. 86, rue de Monceau, 75008. @kidimo Luce Monier. lauredarles.com Michael Romanenko, sur rendez-vous. 5, rue Campagne-Première, 75014. Tél. 07 82 66 66 40 et @romanenkomichael Nicole Fichot. @nicolefichot Renaud Gilles. @renaud_gilles Rickshaw. 7, passage du Grand-Cerf, 75002. Tél. 01 42 21 41 03 et rickshaw.fr Tourrette. 70, rue de Grenelle, 75007. Tél. 06 33 85 98 99 et touretteparis.com Tagliatelles aux courgettes, crevettes et tomates cerises Recette d’Alessia Serafini Recette pour 4 personnes Préparation 20 min. Cuisson des tagliatelles 2 à 3 min. Cuisson de la sauce 12 min. Pour la sauce. 12 tomates cerises, 1 poireau, 4 petites courgettes, 300 g de grosses crevettes crues, 1/2 petit bouquet de persil plat, 6 c. à soupe d’huile d’olive, un peu de piment (facultatif), sel et poivre du moulin. Pour la pâte. 300 g de farine type 5,3 œufs. Préparez la pâte. Versez la farine en fontaine dans un saladier. Ajoutez au centre les 3 œufs, incorporez-les à la farine puis pétrissez la pâte pour la rendre homogène. Ensuite étalez-la au rouleau à pâtisserie sur un plan de travail légèrement fariné sur environ 1 mm d’épaisseur, puis détaillez des tagliatelles de 5 mm de largeur. Si vous avez une machine pour faire les pâtes utilisez le module prévu pour les tagliatelles. Sinon, détaillez dans la pâte étalée avec une roulette non crantée. Décortiquez les queues des crevettes. Nettoyez le poireau, coupez sa partie vert foncé, puis émincez le reste. Lavez et taillez les courgettes en rondelles. Lavez et équeutez les tomates cerises. Lavez, effeuillez et hachez le persil. Portez à ébullition 2 litres d’eau salée. Dans une sauteuse, faites revenir le poireau émincé dans l’huile d’olive. Ensuite ajoutez les rondelles de courgettes puis les tomates cerises. Salez, poivrez, pimentez et laissez mijoter 5 min. Ajoutez les queues de crevettes et poursuivez la cuisson à feu doux 7 min. Cuisez les tagliatelles (al dente) dans l’eau bouillante salée puis égouttez-les et ajoutez-les aux autres ingrédients dans la sauteuse. Mélangez délicatement et servez sans attendre saupoudré de persil. 11.

ADRESSES 180 Destinations page 23 Alki. alki.fr Atelier Charlotte Bourrus. charlottebourrus.com Atelier Chatersèn. atelierchatersen.com Baobab Collection. baobabcollection. com Bordallo Pinheiro. eu.bordallopinheiro.com Dior. 30-32, avenue Montaigne, 75008. Tél. 01 57 96 19 47. 261, rue Saint-Honoré, 75001. Tél. 01 55 25 11 20 et dior.com Diptyque. 330-332, rue Saint-Honoré, 75001. Tél. 01 42 33 19 79. 34, boulevard Saint Germain, 75005. Tél. 01 43 26 77 44. 8, rue des Francs-Bourgeois, 75003. Tél. 01 48 04 95 57 et diptyqueparis. com Dorothee Wenz . dorothee-wenz. de Éditions Assouline. 35, rue Bonaparte, 75006. Tél. 01 43 29 23 20 et assouline.com Éditions Louis Vuitton. fr.louisvuitton.com Elisabeth Lecourt. elisabethlecourt.com Etro. 66, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008. Tél. 01 40 07 09 40 etro. com Fabrice Juan. fabricejuan.com Galerie Gosserez. 3, rue Debelleyme, 75003. Tél. 09 53 30 10 78 et galeriegosserez.com Gallotti&Radice. gallottiradice.it Géraldine Gonzalez. geraldinegonzalez.com Ginori 1735. ginori1735.com Hermès. 17, rue de Sèvres, 75006. Tél. 01 42 22 80 83. 24, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008. Tél. 01 40 17 46 00. 42, avenue George V, 75008. Tél. 01 47 20 48 51 et hermes.com Humbert & Poyet. humbertpoyet.com Huub Ubbens. studioubbens.com ICICLE. icicle.fr IOM. inesolympemercadal.com et @ IOM Kolkhoze. kolkhoze.fr La Hune. 16, rue de l’Abbaye, 75006. Tél. 01 42 01 71 83 et la-hune.com Lapuan Kankurit. lapuankankurit.fi Maison Leleu. Showroom sur rendez-vous. 20, rue Verneuil, 75007. Tél. 06 23 47 05 74et maisonleleu.com Melting Pot. meltingpotceramic.com Métaphores Paris. 5, rue de Furstemberg, 75006. Tél. 01 46 33 03 20 et metaphores.com Mona Market. 4, rue Commines, 75003. Tél. 01 42 78 80 04 monamarket.com Mr Porter. mrporter.com Nobilis. 38, rue Bonaparte, 75006. Tél. 01 43 29 12 71 et nobilis.fr Pinto Paris. 11, rue d’Aboukir, 75002. Tél. 01 40 13 00 00 et pintoparis.com Samaritaine. 9, rue de la Monnaie, 75001. Tél. 01 88 88 60 00 et dfs.com Stella Pardo. stellapardo.com Sunnylife. eu.sunnylife.com The Conran Shop Rive Gauche. 117, Rue du Bac, 75007. Tél. 01 42 84 10 01 et conranshop.fr The Invisible Collection. theinvisiblecollection.com Tom Dixon. tomdixon.net Les champs des possibles page 37 EarlyGrez, chambres d’hôtes. 132, rue Wilson, 77880 Grez-sur-Loing. Tél. 07 87 95 62 45 et earlygrez.com Eloise Van Der Heyden. eloisevanderheyden.com Jean-Guillaume Matthiaut. @jeanguillaume_mathiaut L’atelier Rosigor. Grégoire Mazureck. Tél. 06 78 16 39 52. La Folie Barbizon. 5, Grande Rue, 77630 Barbizon. Tél. 01 64 38 54 38 et lafoliebarbizon.com Le Barn, hôtel et restaurant. Moulin de Brétigny, 78830 Bonnelles. Tél. 01 86 38 00 00 et lebarnhotel.com Les pinceaux magiques. lespinceauxmagiques.fr Les Vestiaires à Grez-sur-Loing. Grégoire Mazureck. Tél. 06 78 16 39 52. Marcin Rusak, designer. marcinrusak.com

85.

rue Stendhal, 75020. Tél. 06 14 90 05 11 et chadiaboujaoude. com AM.PM. 49, rue Étienne Marcel, 75001. Tél 09 69 36 29 24 et laredoute. fr Clément Gy. @ministere_de_la_ rue_publique CVL. cvl-luminaires. fr DesignHouseStockholm. designhousestockholm.com Espace Lumière. 167-169, bd Haussmann, 75008. Tél. 01 42 89 01 15 et espace-lumiere. fr Fantini. fantini.it Flos. 15, rue de Bourgogne, 75007. Tél. 01 53 85 49 93. 20-22, passage Dauphine, 75006. Tél. 01 40 64 17 44 et flos.com Frédéric Laffont. 3 bis, avenue Auguste Blanqui, 94200 Ivry sur Seine. Tél. 06 61 41 87 64 et fredericlaffont.contact@yahoo.fr Habitat. 35,

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Géométrie de marbre page 46 Bisazza. bisazza.it Esprit d’aventure page 48 Alexandre Logé. Sur rendez-vous. 58, rue de Courcelles, 75008. Tél. 01 40 70 02 37 et alexandreloge.com Nids d’artiste page 50 Maison Ruinart. 4, rue des Crayères, 51100 Reims. ruinart.com Écrin pour un jardin page 58 Musée départemental Albert-Kahn. Ouvert de 11 h à 19 h jusqu’au 30 septembre, puis de 11 h à 18 h du 1er octobre au 31 mars. Fermé le lundi. Nocturne une fois par mois le mardi. Entrée 8 € ou abonnement annuel 25 €. « Autour du Monde », exposition temporaire inaugurale, jusqu’au 13 novembre. Visites thématiques pour aborder en détail l’architecture du musée, les Archives de la Planète ou les jardins. Cours de yoga, balades méditatives et cérémonies du thé. Un salon de thé ouvrira à la fin de l’année, suivi par un restaurant panoramique en 2023. 2, rue du Port, 92100 court.albert-kahn.hauts-de-seine.frBoulogne-BillanHabiter le ciel page 72 Celia Bruneau. L’artiste est représentée par la galerie F&deO à Madrid, galeriafdeo.com. celiabruneau.com et @_celiabruneau Louis Thomas. Pour toutes commandes auprès de l’artiste, @louisthomas Gibert Joseph. 26, boulevard Saint Michel, 75006. Tél. 01 44 41 88 88 et gibert.com La Trésorerie. 11, rue du Château-d’Eau. Et La Trésorerie Suite. 8, rue du Château-d’Eau 75010. Tél. 01 40 40 20 46 et latresorerie.fr Maison Nordik. 49, rue Notre-Damede-Lorette, 75009. Tél. 06 22 07 21 07 et maisonnordik.com Maisons du Monde. 5, boulevard Montmartre, 75002. Tél. 01 42 36 00 99. 100, rue du Bac, 75007. Tél. 01 40 47 81 90 et maisonsdumonde.com Marché Saint Pierre. 2, rue Charles Nodier, 75018. Tél. 01 46 06 92 25 et marchesaintpierre. com Selency. selency.fr Sennelier. 3, quai Voltaire, 75007. Tél. 01 42 60 72 15 et sennelier.fr Sklum. sklum.com Changement d’optique page 86 Showroom Maison Nathalie Blanc. 48, rue de Grenelle, 75007. Tél. 01.43.27.15.33 et nathalieblancparis. com A.Galerie. 4, rue Léonce Raynaud, 75116. Tél. 05 58 58 17 64 et a-galerie. fr Agape. agapedesign.it Arper. arper. com Caravane. 9, rue Jacob, 75006. Tél. 01 83 75 81 21. 6, rue Pavée, 75004. Tél. 01 44 61 04 20 et caravane.fr Cherner Chair Company. chernerchair.com DCW éditions. Sur rendez-vous. 30, rue des Trois Bornes, 75011. Tél. 01 40 21 37 60 et dcw-editions.fr De La Espada. delaespada.com Flos. 15, rue de Bourgogne, 75007. Tél. 01 53 85 49 93. 20-22, passage Dauphine, 75006. Tél. 01 40 64 17 44 et flos.com Gio Ponti chez Made In Design by Printemps. 61, rue de Caumartin, 75008. Tél. 01 42 82 50 00 et madeindesign.com Heaps and Woods. heapsandwoods.com HK Living. Hkliving.nl Kasthall. kasthall. com Kitchenaid. kitchenaid.fr Knoll International. 268, boulevard SaintGermain, 75007. Tél. 01 44 18 19 99 et knoll.com Libeco. libecohomestores. eu Magimix. magimix.fr Marché Paul Bert. 96, rue des Rosiers, 93400 SaintOuen. paulbert-serpette.com Marché

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Le grand colorama page 150 Aluvy. aluvy-design.com Cartier. 23, place Vendôme, 75001 Paris. Tél. 01 70 65 38 00 et cartier.com Carven. 13, rue de Grenelle, 75007. Tél. 01 42 22 24 93 et carven.com Cinna. 189, bd Saint-Germain, 75007. Tél. 01 44 39 07 00 et cinna.fr Chanel. 19, rue Cambon, 75001. Tél. 01 44 50 34 19. 25 rue Royale. 75008. Tél. 01 44 51 92 93 et chanel.com Comptoir de l’Ours. comptoirdelours.fr Dedar. 20, rue Bonaparte, 75006. Tél. 01 56 81 10 98 et dedar.com Diabla. diablaoutdoor.com Dior Maison. 30-32, avenue Montaigne, 75008. Tél. 01 57 96 19 47 et dior.com Domaterra. domaterra.fr Eres Paris. 2, rue des Blancs Manteaux, 75004. Tél. 01 42 74 34 75. 2 rue Tronchet, 75008. Tél. 01 47 42 28 82 et eresparis.com Façonnable. 27, rue Marbeuf, 75008. Tél. 01 49 52 05 84 et façonnable. com Fragonard. 5, rue Boudreau, 75009. Tél. 01 40 06 10 10 et fragonard.com Graf Paris. grafparis.com Guerlain. 68, avenue des ChampsElysées, 75008. Tél. 01 45 62 52 57 et guerlain.com Histoires Françaises. histoiresfrancaises.com Kartell. 242, boulevard Saint-Germain, 75007. Tél. 01 45 48 68 37 et kartell.com Little Greene. l21, rue Bonaparte, 75006. Tél. 01 42 73 60 81 et littlegreene.fr Made in Design by Printemps. 61, rue de Caumartin, 75008. Tél. 01 42 82 50 00 et madeindesign.com Martinelli Luce. martinelliluce. it Parfois. parfois.com Paul & Joe Eyewear. paulandjoe.com Phytomer. phytomer.fr Scarlet Splendour. scarletsplendour.com Sisley. 5, avenue de Friedland, 75008. Tél. 01 86 21 11 11 et sisley-paris.com VEIA. veia.fr Mosaïque d’idées page 159 François Champsaur. champsaur.com Bulles d’eau page 160 Alape, chez Bains & Déco. 100, avenue Ledru-Rollin, 75011. Tél. 01 55 28 60 20 et alape.com Axor. axor-design.com Boffi . 12, rue de la Chaise, 75007. Tél. 01 45 49 93 46 et boffi.com Carrément Victoire. 7, rue d’Aboukir, 75002. Tél. 01 42 36 00 30 et carrement-victoire. com Ceramica Cielo. ceramicacielo. it Ceramica Fioranese. fioranese. it Decotec. 3, boulevard Voltaire, 75011. Tél. 01 53 36 15 75 et decotec. fr Duravit. duravit.fr Ex.t. ex-t.com Geberit. geberit.fr Jacob Delafon. 47, rue de Bourgogne, 75007. Tél. 01 47 05 12 60 et jacobdelafon.fr Hansgrohe. hansgrohe.fr Modulnova. modulnova. com Porcelanosa. 45, rue du Bac, 75007. Tél. 01 42 84 84 00 et porcelanosa.com Scavolini Store Paris. 30, avenue Mozart, 75016. Tél. 01 40 71 11 73. 14, avenue Niel, 75017. Tél. 01 47 64 01 01 et scavolini.com Superfront. 132, rue de Turenne, 75003. Tél. 06 35 63 06 16 et superfront.com VitrA. france.vitrabathrooms.com Volevatch. 40 Rue Bonaparte, 75006. Tél. 01 42 22 42 55 et volevatch.fr Assemblages couleur page 172 Beauregard Studio. beauregardstudio.com Carrément Victoire. 7, rue d’Aboukir, 75002. Tél. 01 42 36 00 30 et carrement-victoire.com Laminam. laminam.com Marazzi. marazzi.fr Margraf. margaf.it Ragno. ragno.fr

Société Éditrice Côté Maison SAS au capital de 10 000 euros Siège social, 9, rue de Clichy, 75009 Paris. RCS 831 991 633 Paris Président-directeur de la publication François Dieulesaint Principal actionnaire FDL Holding Pour joindre votre correspondant, par e-mail : initiale du prénom + nom@cotemaison.fr RédactionDirectrice de la rédaction et rédactrice en chef Martine Duteil. mduteil@cotemaison.fr Premier rédacteur graphiste Bruno Rafaud. brafaud@cotemaison.fr Rédactrice graphiste Louba Bilo-Hotzky. Secrétariat de rédaction Jean-Emmanuel Richomme. jerichomme@cotemaison.fr Ont collaboré à ce numéro Virginie Bertrand, Caroline Clavier, Julie Daurel, Aurélie des Robert, Julie Rebeyrol, Cécile Vaiarelli. Photographes et illustrateurs Sylvie Becquet, Nicolas Millet,

Vincent Thibert. © Adagp, Paris 2022, pour les œuvres de ses membres. Site Internet www.cotemaison.fr Rédactrice en chef du site Côté Maison Émilie Cointe. Tél. 06 46 08 27 40. ecointe@cotemaison.fr Côté DirectriceRégiecommerciale Sophie Gadonneix. Tél. 06 72 63 64 65. sgadonneix@cotemaison.fr Directrice de publicité Delphine Smatt. Tél. 06 26 95 85 96. dsmatt@cotemaison.fr Développement Caroline Franck. Tél. 06 16 69 05 34. cfranck@cotemaison.fr Publicité digitale Emna Troeira. etroeira@cotemaison.fr Publicité dans le Sud et immobilier RCM Sandrine Cassar. Tél. 04 93 83 28 33. Publicité Benelux et Suisse ABELLA, Jean Charles Abeille Tél. +33 (0) 664413717. jcabeille@infopac.fr Publicité Italie MASICOMUNICAZIONE, Mariolina Siclari Tél. +39 3357781848. mariolina.siclari@masicomunicazione.com Publicité Royaume-Uni GREG CORBETT ASSOCIATES, Patricia Corbett Tél. +44 2077306033. patricia@gca-international.co.uk Diffusion FabricationProduction Laetitia Vantillard. Tél. 01 70 19 33 80. lvantillard@cotemaison.fr Événements et salons Léna Sene. Tél. 01 70 19 33 68. lsene@cotemaison.fr Julie Guillemin. Tél. 01 70 19 33 69. jguillemin@cotemaison.fr Abonnements 1 an – 6 numéros – 31 € Vivre Côté Paris. 45, avenue du Général Leclerc, 60643 CHANTILLY CEDEX. Tél. 01 55 56 70 89. abonnements@cotemaison.fr Vente au numéro Stand Up Presse. Tél. 06 60 90 93 41/06 60 18 81 46. Photogravure Key Graphic. Impression Roularta Printing. Meiboomlaan 33, 8800 Roeselare, Belgique. Affichage environnemental. Couverture : origine du papier : Allemagne. Taux de fibres recyclées : 0 % (100 % de fibres vierges). Impact sur l’eau : Ptot = 0,015 kg/tonne. Intérieur : origine du papier : Autriche. Taux de fibres recyclées : 18 % (82 % de fibres vierges). Impact sur l’eau : Ptot = 0,008 kg/tonne. RETROUVEZ L’ÉDITION DIGITALE DE CE NUMÉRO SUR TABLETTE ET SMARTPHONE APP STORE ET GOOGLE PLAY MAGAZINEENCARTSEMBALLAGE FR Dépôt légal : 2e trimestre 2022 Commission paritaire : 0123 K 89559 ISSN : 1959-7924 N° TVA Intracommunautaire : FR 11831991633

182 Vivre Côté Paris , ISSN 1148-3326, is published bimonthly (6 times per year, February, April, June, August, October, December) by Côté maison SAS c/o Express Mag, 12 Nepco Way, Plattsburgh, NY, 12903. Periodicals Postage paid at Plattsburgh, NY Postmaster : send adress changes to Harper’s Bazaar c/o Express Mag, P.O. Box 2769, Plattsburgh, NY 12901-0239. Abonnements États-Unis/ Canada. Pour vous abonner aux États-Unis ou au Canada, contactez Vivre Côté Paris c/o Express Mag, P.O. box 2769, Plattsburgh, NY 12901-0239. Canada : 3339 rue Griffith, Saint-Laurent, Québec (CANADA) H4T 1W5. Tél. 1 800 363-1310 ou (514) 355-3333 ; fax : (514) 355-3332. Abonnement annuel (6 numéros) : pour les États-Unis, 69 $ US ; pour le Canada : 78 $ CAD+taxes NUMÉRO LE 24 AOÛT 2022 Pour commander d’anciens numéros : https://boutique.cotemaison.fr ADRESSES Assiettes voyageuses page 120 Alessi. 31, boulevard Raspail, 75007. Tél. 01 42 84 46 38. 31, rue Boissy d’Anglas, 75008. Tél. 01 42 66 31 00 et eu.alessi.com Baan. baan-baan. com Bensimon-Home Autour du Monde. 54, rue de Seine, 75006. Tél. 01 43 54 64 47 et bensimon.com Betty de Paris. bettydeparis.com Caravane. 9, rue Jacob, 75006. Tél. 01 83 75 81 21. 6, rue Pavée, 75004. Tél. 01 44 61 04 20 et caravane.fr Cécile Cayrol, Atelier La Main qui Pense. 15, rue Tour de Fabre, 13200 Arles. Tél. 04 90 18 24 58 et cecilecayrol.com Christiane Perrochon. @christiane_perrochon Ikat. 36 rue François Miron, 75004. ikat.fr Jérôme Hirson. jeromehirson.com Kimonoya. 11 Rue du Pont Louis-Philippe, 75004. Tél. 01 48 87 30 24 et kimonoya.fr Merci. 111, bd Beaumarchais, 75003. Tél. 01 42 77 00 33 et merci-merci.com unArsenal-Morland,nouveausouffle page 128 Bibliothèque de l’Arsenal . 1, rue de Sully, 75004. Tél. 01 53 79 39 01, bnf.fr Crescendo Crèche. crescendo.asso.fr/ morland Fitness piscine O’Zenith. Tél. 01 40 09 91 83 et ozenith.com Galerie Boon Room. 9, rue de Lesdiguières, 75004. Tél. 09 67 49 87 80 et boonroom.com ou boonparis.com In Girum Céramiques. 21, rue du Petit-Musc, 75004. Tél. 06 75 81 85 78 et ceramique. paris La Manufacture Kaviari. 13, rue de l’Arsenal, 75004. Tél. 01 44 78 90 52 et kaviari.fr Le Temps des Cerises. 31, rue de Cerisaie, 75004. Tél. 01 42 72 08 63 et letempsdescerises-restaurant.fr Le Bateau Français. Port de l’Arsenal, 75004. Tél. 07 49 39 35 27 et lebateaufrancais.com Le Pavillon de l’Arsenal. 21, bd Morland, 75004. Tél. 01 42 76 33 97 et pavillon-arsenal.com Le Petit Célestin. 12, quai des Célestins, 75004. Tél. 01 42 72 20 81. Le Port de l’Arsenal. Accès par l’esplanade de la Bastille ou les boulevards de la Bastille ou Bourdon. Les abat-jour Bouchardeau. 13, rue de l’Arsenal, 75004. Tél. 01 42 72 86 95. Manuelle Gautrand Architecture. 39, bd de la Bastille, 75012. Tél. 01 56 95 06 46 et manuelle-gautrand.com Mökki Recyclage. mokkispace.com Morland Mixité Capitale. 17, bd morlandmixitecapitale.parisMorland,75004. SO/Paris. Hôtel, 5 étoiles et restaurant-bar-club Bonnie avec Paris Society. 10, rue Aggripa d’Aubigné, 75004. soparis.com Sous les Fraises. Agriculture urbaine. souslesfraises.com Studio Eric Schmitt. 24, rue de la Cerisaie, 75004. Tél. 01 73 77 35 90 et ericschmitt.com Studio Maison Ciero. Création végétale. 26 rue du Petit Musc, 75004. Tél. 01 43 36 92 83 et studiomaisonciero.com Terroirs d’Avenir. Marché couvert, épicerie et boulangerie. terroirs-avenir.fr The People Hostel. Bar-restaurant Titi Palacio. 17, bd Morland, 75004. Tél. 01 81 22 40 88 et thepeoplehostel.com Valérie Mazerat, architecte d’intérieur. 20, passage Saint-Sébastien, 75011. Tél. 06 80 94 70 96 et valeriemazerat.com Victoria Wilmotte Factory. 30, quai des Célestins, 75004. Tél. 01 43 48 18 60 et victoriawilmotte.fr Zefco. L’atelier de la ville en transition. 36, bd de la Bastille, 75012. Tél. 01 43 57 28 24 et zefco.fr Zeride. Réparateur de vélo. zeride.fr

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