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Magazine de l’Automobile Club de Suisse | Edition romande

N° 297 | Mars 2021

MARCEL FÄSSLER

Etre et le rester Pages 6-11

Side-car

Essai auto

Michel Vaillant

SUR LES TRACES DE FLORIAN CAMATHIAS

POLESTAR ACTE II

QUAND LE VIRTUEL REJOINT LA RÉALITÉ

Pages 12-13

Pages 14-15

Pages 20-24

s fois Plusieur sée n récompe sts e lors de t

Allianz Assistance Le numéro un mondial en matière de prestations d’assistance et d’assurance voyage. ACS & Allianz Assistance - Un partenariat solide avec des avantages précieux pour les membres de l‘ACS : 3 Centrale d’assistance suisse joignable 24 heures sur 24 compétente et accueillante 3 Service dépannage et accident en Suisse et partout en Europe 3 Conseil-santé par téléphone et assistance médicale 24 heures sur 24, dans le monde entier, en cas de maladie et d’accident 3 Réseau mondial de partenaires en service dans le monde entier et à tout moment pour nos clients

SOMMAIRE

ÉDITORIAL

News auto........................................................................................ 4-5 Marcel Fässler, être et avoir été........................................ 6-11 Sur les traces de Florian Camathias........................... 12-13 Essai auto : Volvo Polestar..................................................14-15 Keith Wynn, Swiss Classic British Car Meeting....... 16-18 Mon casque et moi : Edoardo Mortara............................... 19 Michel Vaillant, quand le virtuel rejoint la réalité... 20-23 Les belles endormies du Grand Hôtel de Territet... 24-25 Essai auto : Kia New Sorento............................................ 26-27 Une Renault 5 en quête de racine................................. 28-29 Sport automobile.................................................................... 30-31 Sécurité routière, nouveau site routinier.ch............ 32-33 Conseil juridique - infractions à la LCR............................. 35 Le mot de Tom Lüthi.................................................................... 36 Le mot du président central, Thomas Hurter................. 37 Billet du président de section, René Desbaillets GE... 38 Pages des sections ACS..................................................... 39-45 Cours ACS : Off road drive......................................................... 46

12-13

14-15

6-11

Climat et diabolisation de la voiture

es changements climatiques inquiètent le monde entier à des degrés divers et cela est juste et compréhensible. En lisant régulièrement la presse sur les enjeux climatiques, j’ai pourtant la nette impression que, d’une manière générale, on se laisse facilement influencer, manipuler, gouverner par une minorité verte qui semble détenir à elle seule les remèdes pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique et cela par des taxes, une mobilité douce, limitations de vitesse, etc. La mobilité est un besoin central de l’être humain et toute notre économie est basée sur des chaînes d’approvisionnement dépendant des différents moyens de transport, à savoir: bateaux, avions, camions, trains, etc. Chacun peut contribuer à la protection du climat par des actes sensés comme s’interroger de la provenance d’un produit avant de l’acheter. Est-il nécessaire d’acquérir des produits qui font le tour du monde avant d’arriver dans nos commerces? Ne diabolisons pas la voiture et le transport individuel, ce dernier représentant 70% de nos déplacements. Etudions et cherchons plutôt les meilleures solutions pour fluidifier le trafic par des investissements dans des infrastructures adaptées et intelligentes. J’ai confiance en l’industrie automobile. Des budgets énormes sont investis dans la recherche et développement pour mettre sur le marché des véhicules perfectionnés, peu polluants, peu gourmands en énergie afin d’être en phase avec le respect de l’environnement. Je suis persuadé et convaincu qu’il y a encore des belles découvertes à venir dans un futur proche. La voiture électrique n’est qu’une étape, elle sera améliorée avec des accus d’une nouvelle génération moins polluants et la mutation vers l’hydrogène est en route. Certes, la production de l’hydrogène consomme aussi de l’électricité, mais celle-ci peut être produite localement avec de l’énergie verte renouvelable. La distribution de l’hydrogène liquide aux stations-service peut se faire comme aujourd’hui avec de l’essence. Restons positifs. Actuellement freinés par le Covid-19 dans tous les aspects de la vie et de notre liberté individuelle, j’ose espérer qu’on trouvera rapidement une issue favorable à cette pandémie et qu’on pourra à nouveau profiter et jouir de la vie et enfin ressortir. L’être humain ressent ce besoin vital de bouger, de vivre, d’avoir une vie sociale épanouie. Et pour toutes ces raisons, nous avons souvent besoin de notre voiture pour découvrir et aller vers l’autre. Tony Baechler Président ACS Section Fribourg

16-18

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AUTO–ACS n 297 | Mars 2021 | Prochaine parution : 16 avril 2021 | Magazine officiel de l’Autotomobile Club de Suisse o

TIRAGE REMP 14’404 exemplaires ÉDITEUR ACS | Dominique Poupaert IMPRIMÉ EN SUISSE Stämpfli SA ABONNEMENT 1 an | 6 numéros CHF 32.2 ans | 12 numéros CHF 59.-

CRÉATION, RÉALISATION ET COORDINATION AA Actual Pub SA RÉDACTION Gérard Vallat Pierre Thaulaz Roland Christen Philippe Clément

ADRESSE RÉDACTION Bois-de-la-Chapelle 105 CH – 1213 Onex T 022 342 80 00 info@actualpub.ch

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Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie.

ISSN 2297-3575

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NEWS

Par Pierre Thaulaz

VW ID.4 Après l’ID.3, VW lance l’ID.4, un SUV urbain zéro émission doté de jantes en alliage léger, de barres de toit pouvant accueillir des bagages supplémentaires, de poignées de portes intérieures favorisant l’aérodynamisme, de feux arrière 3D à LED en option munis de clignotants dynamiques et d’une ligne lumineuse en option qui rejoint à l’avant et à l’arrière le logo Volkswagen. Le toit panoramique proposé en option attire à lui seul tous les regards. La recharge s’opère soit à domicile (grâce au ID. Charger), soit dans l’un des 150’000 points de recharge répartis dans toute l’Europe (We Charge) ou en profitant du réseau de recharge rapide de Ionity.

CONCEPT DELOREAN Née en janvier 1981, la DeLorean DMC-12 porte la griffe de Giorgetto Giugiaro. Cette voiture rendue célèbre par la trilogie de «Retour vers le Futur» a été revisitée par Angel Guerra, un jeune designer espagnol qui a travaillé notamment pour Rimac. Son concept 100% électrique reprend certains codes du véhicule d’origine, comme la carrosserie «gris métal», les portes papillon, les persiennes de la lunette arrière et les jantes «turbine».

OPEL MOKKA D’inspiration PSA, le nouvel Opel Mokka, long de 4,15 m, perd 12,5 cm par rapport au millésime précédent. La face avant, baptisée Vizor, rappelle la première génération des célèbres Manta des années 70. Ce nouveau SUV urbain décliné en pas moins de huit finitions est proposé à choix avec deux moteurs essence de 100 et 130 ch, un diesel de 110 ch ou une version électrique (Mokka-e) de 100 kW (136 ch) offrant 324 km d’autonomie.

SKODA ENYAQ IV Cousin du VW ID.4, le SUV électrique Skoda est produit dans l’usine tchèque de Mladá Boleslav. L’Enyaq iV est décliné en cinq variantes, pour des autonomies allant de 340 à plus de 500 km. Le moteur électrique monté sur l’essieu arrière peut être complété par un autre moteur électrique sur l’essieu avant, l’Enyaq iV se muant alors en véhicule à transmission intégrale.

MERCEDES EQA Déclinaison du Mercedes GLA, ce crossover électrique baptisé EQA mesure 4,46 m en longueur pour un empattement de 2,72 m. Calandre pleine, inserts bleus et grandes barres lumineuses sont au menu de ce véhicule qui, en version 250, développe 140 kW (190 ch) et revendique une autonomie de 426 km en cycle WLTP.

BMW M3 COMPETITION Cette berline développe une puissance de 510 ch pour un couple de 650 Nm. Equipée d’une boîte de vitesses Steptronic à 8 rapports, de las transmission intégrale xDrive en option et de nombreuses technologies dérivées du sport auto, la M3 Compétition offre une dynamique de conduite maximale au quotidien comme sur circuit. La gamme est complétée par la BMW M340i xDrive et la BMW M340d xDrive Berline.

TOYOTA YARIS CROSS Produit sur le site d’Onnaing, près de Valenciennes, ce SUV aux dimensions compactes reprend les codes du segment avec une assise surélevée ainsi qu’un habitacle spacieux et modulable. Idéal pour évoluer en milieu urbain, le Toyota Yaris Cross hérite d’un moteur essence de 1,5 l. associé à un bloc électrique.

CHANGEMENT CHEZ RENAULT SUISSE Uwe Hochgeschurtz, directeur général de Renault Deutschland AG et de la zone commerciale DACH (Allemagne, Autriche et Suisse), a pris la direction intérimaire de Renault Suisse SA, en plus de ses autres fonctions, et ce à partir du 1er février. Claude Gregorini, Country Operations Director de Renault Suisse SA, a quitté l’entreprise fin janvier pour relever un nouveau défi professionnel.

ANNIVERSAIRE CHEZ SUZUKI C’est en 1981 que Suzuki démarre l’importation de véhicules en Suisse. Rattaché au groupe Emil Frey à partir du 1er juillet 2004, Suzuki Automobiles Suisse SA (rebaptisé Suzuki Suisse depuis le 1er février dernier) distille depuis un nouveau modèle tous les 12 mois. Pour célébrer ses 40 ans, l’importateur offre à ses clients un leasing de 0,4%..

REPORT DE L’OTM En raison de la situation sanitaire, la 45e édition du Salon OTM (Oldtimer & Teilemarkt), initialement prévue les 27 et 28 mars à Forum Fribourg, a été reportée aux 26 et 27 mars 2022. Un «OTM light» sera néanmoins organisé les 16 et 17 octobre prochains, en collaboration avec la Bourse Retro-Technica.

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PORTRAIT

Marcel Fässler - vainqueur Sebring 2012

Marcel Fässler : Être et avoir été… Chacun sait qu’on ne peut pas «être et avoir été», néanmoins cette certitude ne concerne pas tous les bipèdes. Certains d’entre eux laissent une trace suffisamment remarquable pour qu’ils ne cessent pas d’être. Par Gérard Vallat

lutôt rare, cette particularité s’applique à Marcel Fässler, triple vainqueur des 24 Heures du Mans, mais aussi et surtout premier Suisse à avoir remporté l’épreuve mythique en 2011, avant de décrocher la couronne mondiale en 2012. Arrivé au terme de sa carrière professionnelle à Sebring, en novembre 2020, après que le drapeau à damier se soit abaissé au passage de la Corvette N°4 qu’il partageait depuis 2017 avec Tom Millner et Oliver Gavin, le Schwytzois annonçait la nouvelle. Une décision sans doute définitive, qui ne signifie pas pour autant que le néo-retraité de 44 ans ne dédaignera pas reprendre le volant. Si l’occasion se présente, dans de bonnes conditions, sans pression pour le seul plaisir du pilotage. L’annonce, discrète

comme il sied au personnage, de cette «retraite» justifie, voire même exige de revenir sur une carrière absolument remarquable débutée il y a près de trente ans. TRIBULATIONS D’UN SUISSE-ALLEMAND EN FRANCE Né en 1976 dans le village schwytzois de Gross, qu’il habite toujours avec ses quatre filles et son épouse, le jeune Marcel Fässler, talentueux pilote de karting depuis 1985, s’est décidé à franchir le pas vers le sport automobile en 1994. De langue alémanique, il semblait naturel qu’il tente de planter le germe de sa carrière en terre Allemande. C’était sans compter sur le conseil d’un ami qui le dirigera vers la France, pays de tous les dangers pour celui qui ne pratiquait pas

« Vainqueur des 24 Heures du Mans, mais aussi et surtout premier Suisse à avoir remporté l’épreuve mythique en 2011, avant de décrocher la couronne mondiale en 2012 »

Formule Renault

la langue de Molière. Inscrit en 1994 au volant Winfield, à l’issue duquel il se distinguera brillamment, le jeune Fässler en panne de de budget, rongeait son frein avant d’intégrer la Filière Elf du Mans, un an plus tard. Fabrique de champions, dirigée notamment pas Henri Pescarolo, ce bras armé sportif du pétrolier français fonctionnait à cette époque comme une rampe de lancement, qui a mis sur orbite de nombreux pilotes. Elu parmi ceux-ci, Marcel Fässler n’a pas toujours eu la vie facile dans un environnement dont la langue parvenait à ses oreilles, sans qu’elle trouve toujours le chemin de la compréhension recherchée. Dans cet environnement franco/ français, il se souvient ne pas avoir reçu que du soutien de certains dirigeants, qui voyaient comme un ovni ce p’tit gars, venu de Suisse profonde qui parlait un langage incompréhensible (sur ce point du langage, on peut presque comprendre 😊). De plus, cerise sur le gâteau, ce Suisseallemand portait une boucle d’oreille ! Néanmoins, sourd à une ambiance flirtant parfois l’hostilité, Marcel Fässler faisait son bonhomme de chemin, en se montrant à la fois rapide et habile derrière un volant. Après tout, faisant fi du reste, c’est pour ça qu’il était là. Course après course il démontrait de réelles aptitudes dans les rangs de la formule Campus, en alignant les podiums…et se mettant même à parler un peu français. Troisième de la formule Campus 1995, l’équivalent de l’actuelle F4, Marcel était promu en Formule Renault dès sa seconde saison à la Filière. Immédiatement, il trouvait ses marques au volant de la Martini qu’on lui avait confié, en trustant les podiums dès les débuts. Troisième pour sa première saison dans la discipline, sacré meilleur rookie de l’année 1996, Marcel Fässler passait directement de la Formule Renault à la F3. Un choix des dirigeants de la Filière Elf, qui estimaient que leur poulain venu d’Helvétie n’avait pas à s’éterniser dans une catégorie parfaitement maitrisée.

Associé au grand espoir français Sébastien Enjolras, champion de la Formule Renault 1996, et nouveau leader de l’équipe F3 Elf La Filière, placée sous management de Roland Raïss, Fässler devait faire ses armes en F3, aidé en cela par son équipier. Hélas, ce dernier u Débuts officiels chez Audi en 2008.

Une victoire à Détroit

v 1ère victoire Le Mans - Marcel Fässler

+ André Lotterer + Benoit Treluyer

w 2e en F3 allemande

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PORTRAIT

«MARCEL FÄSSLER QUI RELÈVERA

LE SOUTIEN DE LA FILIÈRE, SANS LAQUELLE IL NE SERAIT CERTAINEMENT PAS PARVENU À CE NIVEAU DE COMPÉTITION »

trouvait la mort aux e ssais des 24 Heures du Mans. Un drame qui, bien que cette circonstance paraisse peu signifiante face au tragique destin d’un jeune garçon de 19 ans, laissera Marcel Fässler sans référence. Secoué par l’accident de son équipier, il bouclait une saison moyenne, au 11e rang du championnat, au volant d’une Dallara-Fiat peu performante. Pourtant, cette année était également celle d’un haut-fait dans les rues de Macao. Invité par Elf à une course de Renault Campus hors championnat, Fässler s’imposait sans coup férir devant une belle brochette de pilotes de notoriété. Par la suite, à l’heure de trancher entre quels élèves continueraient à bénéficier du soutien de la Filière Elf, et ceux qui allaient la quitter, les dirigeants maintenaient Marcel Fässler, pour l’associer à Frank Montagny dans l’équipe A de F3. Atout supplémentaire, la Dallara allait rester au garage, au profit d’un châssis Martini tout neuf. Au cours de cette saison 1998, le duo Fässler/Montagny faisait face à la montée en puissance du Belge David Saelens, qui finira par remporter le championnat. Divers points forts ponctuent la saison de Marcel Fässler, dont une pole position à Dijon, non transformée au profit de Frank Montagny, sur lequel reposaient tous les espoirs de titre de la Filière. Coéquipier modèle, Marcel Fässler a scrupuleusement respecté les consignes, par crainte de contrarier les plans de son équipe. Hélas, ce travail d’abnégation ne sera pas récompensé, puisqu’au terme de cette saison 1998, la Filière Elf remerciait notre compatriote, pourtant 4e du classement final. Une mauvaise nouvelle, acceptée sans ressentiment par Marcel Fässler u Avec Aimé Pouly et son épouse Catherine

qui l’ont beaucoup aidé à ses débuts

v Marcel Fässler et François Trottet : 1er titre ! w Trois potes chez Audi - Benoit Treluyer André Lotterer - Marcel Fässler

x En A1GP

qui relèvera le soutien de la Filière, sans laquelle il ne serait certainement pas parvenu à ce niveau de compétition . UN HIVER DIFFICILE POUR PRÉPARER L’AVENTURE ALLEMANDE Sorti de l’encadrement de la Filière Elf, Marcel Fässler s’est retrouvé au point de départ en automne 1998, prêt à accepter que ce pourrait être la fin du rêve. Mais la volonté était plus forte, et après avoir remué ciel et terre, en faisant la tournée de tous soutiens possible, il parvenait à réunir un budget suffisant à incorporer l’équipe suisse Bemani F3. Un team débutant prêt à s’attaquer au très relevé championnat d’Allemagne de F3. Associé à Timo Scheider, Marcel Fässler allait se révéler avec brio au monde du sport automobile allemand. En remportant quatre courses, et plusieurs podiums, il prenait la deuxième place du championnat, derrière Christian Albers. A l’heure du bilan, cette saison réalisée in-extremis, grâce au soutien de nombreux partenaires, Suisse romand et alémanique, allait être le déclencheur de la carrière professionnelle de Marcel Fässler. PRÊT POUR LE DTM A l’aube de l’an 2000, le sport automobile allemand, en pleine effervescence,

se préparait à la renaissance du DTM, réputé pour avoir été le plus fameux championnat de berlines au monde. Trois constructeurs, Mercedes, Audi et Opel étaient sur la grille de départ pour engager chacun huit voitures, pour lesquelles il faudrait signer 24 contrats de pilotes professionnels. Parti à la pêche aux perles rares, Norbert Haug, grand patron du sport chez Mercedes, avait repéré Marcel Fässler lors de l’ultime meeting de F3 à Hockenheim. Ce weekend-là, le Suisse avait fait un festival lors des deux courses, disputées sur piste et sèche et mouillée le lendemain. Il se dit qu’à l’issue du dernier run Norbert Haug aurait déclaré «En règle générale, je ne veux pas parler avec un jeune pilote qui a un manager, ou dont le père est omniprésent, mais ce Fässler je suis prêt à le rencontrer même s’il a les deux». S’ensuivait alors un test convaincant au volant d’une Mercedes CLK-GT1 sur le circuit d’Oschersleben qui finissait de convaincre Norbert Haug et la direction de Mercedes d’enrôler le «p’tit Suisse». Le 28 mai 2000, devant 50’000 spectateurs fans de DTM, Marcel Fässler décrochait le 2e temps des essais qualificatifs et bouclait les deux courses du meeting à cette même place. Des

« PARTI À LA PÊCHE AUX PERLES RARES, NORBERT HAUG, GRAND PATRON DU SPORT CHEZ MERCEDES, AVAIT REPÉRÉ MARCEL FÄSSLER LORS DE L’ULTIME MEETING DE F3. »

u Les belles années DTM avec Mercedes de 2000 à 2004

v Champion GT Open en 2009 avec la Ferrari 430 de l’équipe Trottet Racing.

w Deux saisons DTM difficiles avec Opel en 2004 et 2005.

x En GT1 avec la Corvette associé avec

Jean-Denis Delétraz

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PORTRAIT débuts tonitruants, qui reléguaient Klaus Ludwig, son illustre équipier derrière ce remuant rookie. La fusée d’Einsiedeln était sur orbite. Quatrième du championnat, il ne concédant que 6 points à Klaus Ludwig au classement final. Les saison suivantes, le vétéran Ludwig était remplacé par Uwe Alzen, puis Jean Alesi, venu en droite ligne de la F1. Toujours dans le peloton de tête, le pilote suisse renouait par deux fois avec la 4e place du classement général, avant de grimper d’une position en 2003. Cette dernière année passée dans le giron Mercedes aurait pu être celle du titre, malheureusement diverses raisons, sportives et extra-sportives, ont limité les ambitions de Fässler à la 3e marche du podium. A l’heure de passer de Mercedes à Opel, le bilan des courses passées sous les couleurs de la marque à l’étoile faisait état de trois victoires et dix-neuf podiums. Un palmarès qu’il n’égalera pas au cours des deux saisons 2004 et 2005, passées dans le camp Opel. Moins performantes que la Mercedes, les Opel Astra et Vectra ne permettront pas à Marcel Fässler de remonter sur le podium.

u F3 de 1997 à 1999 v Une grande complicité avec

Jean-Denis Delétraz

w Vainqueur des 24 heures de Spa x Vainqueur 24 Heures du Mans 2014 y 3e aux 24heures du Nurbering z Doublé aux des 24 heures de Daytona et

12 heures Sebring

DÉCOUVERTE DE L’ENDURANCE En fin 2005, Opel a quitté le DTM, laissant Marcel Fässler sans volant. Un contact avec Audi était en passe de se transformer en contrat, mais hélas la marque aux quatre anneaux privilégiait l’engagement de Heinz-Harald Frentzen. Comme cinq ans plus tôt, mais avec une aura très différente, Fässler repartait à la chasse au volant. Pile au moment où un projet d’équipe suisse d’endurance prenait forme. Engagé dans l’aventure Swiss-Spirit, avec Harold Primat pour

équipier, c’était la découverte du sport prototype et le partage du baquet de la Courage V10 Judd. Une adaptation qui se passait à merveille, tant l’entente des deux équipiers était bonne. Au cours de cette saison, Marcel Fässler décrochait la pole position aux 6 heures de Spa, avant de prendre la 2e place, une performance rééditée à Jarama en fin de saison. A noter, une première participation aux 24 heures du Mans, conclue sur un abandon. En parallèle de ce programme en sportprototype, notre homme prendra part à diverses épreuves au volant de GT1, avec notamment une autre première aux 24 heures de Spa. En compagnie de Jean-Denis Delétraz et Andrea Piccini, il prendra la 2e place de la classique belge. S’ensuivaient les saisons 2007 et 2008, avec des programmes similaires et plusieurs, pole positions et victoires, dont les 24 heures de Spa au volant d’une Corvette C6R. A relever : 2008 est l’année qui a vu Marcel Fässler terminer les 24 Heures du Mans à l’hôpital, après une violente sortie de route au volant d’une Oreca LMP1, mais elle est aussi celle du premier contrat entre Fässler et Audi. Cette année-là, il a piloté une Audi R10 TDI sur deux courses aux USA, avec une victoire à Détroit. PREMIER TITRE ET DÉBUTS CHEZ AUDI A l’image de nombreux pilote, Marcel Fässler n’avait aucun titre à faire figurer à son palmarès, jusqu’en 2009, lorsqu’il a décroché la timbale du GT Open espagnol, en compagnie de Joël Camathias. Le résultat d’une équipe de «copains» mise sur pied par François Trottet, et

placée sous la gestion de Pierre-Alain Rechsteiner. Comme pour les précédentes saisons, 2009 fut celle de la diversité, avec des courses passées au volant de la Ferrari 430 Trottet, la LolaRebellion d’Alexandre Pesci, mais aussi quelques piges avec Corvette aux USA et au Mans, ainsi que diverses sorties en Porsche Cup et Audi R8LMS. Cet agenda aussi chargé que varié le rapprochait cette fois très sérieusement d’Audi, qui allait proposer un contrat LMP1 au Schwytzois. Les choses très sérieuses pouvaient commencer. LA VOIE ROYALE Intégré au team Audi officiel, avec André Lotterer et Benoit Treluyer pour coéquipiers, Marcel Fässler trouvait le terreau idéal pour révéler l’étendue de son talent. Immédiatement le trio mettait le feu à la discipline. Dès la première saison 2010, c’est de très peu que la victoire aux 24 Heures du Mans échappait aux trois magnifiques. Deuxième au volant de l’Audi R15 TDI, les trois hommes volaient par la suite de succès en succès, avec dix victoires au championnat du monde et trois victoires aux 24 Heures du Mans, 2011, 2012 et 2014. Une moisson fructueuse, ponctuée également par la victoire aux 12 heures de Sebring, et le titre mondial en 2012. En parallèle de ce programme LMP1, Marcel Fässler disputait également les 24 heures du Nürburgring et de Spa au volant d’une R8LMS GT3. Malheureusement pas de victoires sur ces épreuves, mais une belle moisson de podiums. A la fin 2016, Audi mettait un terme à son engagement en LMP1, dieselgate oblige, ce qui poussait Fässler dans les bras de l’Américain Chevrolet. Désormais pilote officiel Corvette sur les courses longues, il étoffait encore son palmarès en remportant la victoire aux 24 heures de Daytona et 12 heures de Sebring. Mais, une victoire manquait à ce riche tableau de chasse, celle des 24 heures du Nürburgring, qu’il ira chercher, toujours avec Audi, mais en GT3.

Malheureusement, tentative après tentative, un grain de sable enrayait l’engrenage de ses onze participations, condamnant Marcel Fässler à une seule 3 e place. Une toute petite ombre au tableau d’un pilote qui se place sur le podium des meilleurs pilotes suisses de l’histoire.

u En famille - Marcel Fässler ses filles et son épouse Isabelle

v Neel Jani - Sébastien Buemi - Marcel Fässler w Dernier contrat professionnel Corvette C8R

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SOUVENIR

Sur les traces de Florian Camathias Son grand oncle Florian était un géant du side-car. Retour avec Joël Camathias (lui-même pilote, mais sur quatre roues), sur la carrière de celui qui fut quatre fois vice-champion du monde et qui trouva la mort à Brands Hatch, le 10 octobre 1965. Par Pierre Thaulaz

ans les années soixante, le side-car était immensément populaire, et le garage BMW de Florian Camathias, à Veytaux, était aussi couru que le château de Chillon voisin d’à peine quelques centaines de mètres. Niché dans la roche, au bord de la route Cantonale, le célèbre atelier servait de base opérationnelle au pilote de side-car. Une époque héroïque où les rois des circuits étaient non seulement des mécaniciens avertis, mais aussi des vendeurs de premier plan. A ce titre, Florian Camathias ressemblait comme deux gouttes d’eau à un certain Jo Siffert, l’âme du garage de la route Neuve, à Fribourg. Deux grands champions arborant fièrement la croix suisse sur leur casque et qui, ironie du (mauvais) sort, ont tous deux trouvé la mort à Brands Hatch, à six ans d’intervalle (on commémore en 2021 les 50 ans de la disparition du pilote fribourgeois), dans une épreuve disputée hors championnat.

«CE QUI EST SÛR, C’EST QUE FLORIAN CAMATHIAS A MARQUÉ SON ÉPOQUE.»

VICTOIRE SUR L’ÎLE DE MAN Cinq victoires en moto, mais surtout 88 succès en side-car (dont 8 en GP) au côté d’une bonne dizaine d’intrépides passagers, à commencer par Maurice Büla. Parmi les principaux fait d’armes de Florian Camathias, on mentionnera ses victoires au Dutch TT, à Assen, en 1958 et 1959 (en compagnie d’Hilmar Cecco), au GP d’Allemagne et au Tourist Trophy, sur l’île de Man, en 1963 (avec Harry Winter), ou encore le GP de France en 1965, associé à Franz Ducret. Pas sûr que les statistiques soient toujours parfaitement exactes, mais ce qui est sûr en revanche, c’est que Florian Camathias a marqué son époque. Une «légende» toujours bien présente à l’esprit de son petit neveu Joël, lequel vient de fêter ses 40 ans: «On peut dire que je suis un pilote semi-prof essionnel. Je ne suis ni professionnel ni gentleman driver, mais entre les deux. J’ai disputé deux fois les 24 Heures du Mans, j’ai roulé en Amérique, à un moment donné j’étais proche de la F1. Après, j’ai un physique qui ne me favorise pas forcément puisque je mesure 1,93 mètres. Mon père Romeo a roulé en moto, moi pas, mais j’ai toujours entendu parler de mon grand oncle Florian. Chaque fois que je vais au Nürburgring, je tombe sur cette plaque à l’entrée du circuit. On peut y lire les noms de tous les grands pilotes sur quatre roues, d’Ayrton Senna à Michael Schumacher. Et il y a aussi le nom de mon grand oncle. Lorsque je me rends en Angleterre ou en France, des commissaires me disent: «Vous portez le même nom que Florian…» Je réponds: «Oui, c’est la famille!» Je ne l’ai pas connu, mais je conserve son casque avec ses lunettes dans mon bureau. J’ai également des photos de lui avec mon père, il fait partie de notre histoire.» Petite précision: la famille Camathias est originaire de Laax, aux Grisons.

QUATRE FOIS VICE-CHAMPION Quatre fois vice-champion du monde, en 1958 et 1959 avec comme passager Hilmar Cecco, en 1962 avec Harry Winter, puis en 1963 avec Alfred Herzig, Camathias est passé plusieurs fois à un poil du Graal. C’est à l’occasion d’une course disputée hors championnat, à Modena, qu’Hilmar Cecco devait trouver la mort en 1961, Camathias perdant le contrôle de son side-car (BMW) dans le 25e et dernier tour alors que le tandem menait la course. «J’ai toujours entendu qu’il n’avait pas eu beaucoup de chance», raconte Joël. «Mon père disait souvent qu’il avait toutes les cartes en main pour gagner et, pour des raisons parfois mystérieuses, il perdait tout dans le dernier virage ou lors de la dernière course. Finalement, il n’a jamais remporté le championnat mais il a quand même effectué une belle carrière. Lorsqu’il s’est tué à Brands Hatch (réd.: son passager Franz Ducret s’en tirera avec des blessures légères), on ne connaissait malheureusement pas encore le casque intégral et il est mort sur le coup. La sécurité n’était pas la même qu’aujourd’hui. Tous les circuits anglais

«LES ANGLAIS, TOUT PARTICULIÈREMENT, VOUENT UNE PROFONDE ADMIRATION POUR LE PILOTE DE VEYTAUX. ILS ONT MÊME CRÉÉ LA CAMATHIAS CUP.»

sont un peu risqués et dangereux. A part Silverstone, ils ne son pas équipés d’infrastructures modernes, c’est toujours un peu particulier.» LA CAMATHIAS CUP Les Anglais, tout particulièrement, vouent une profonde admiration pour le pilote de Veytaux. Ils ont même créé la Camathias Cup, sur une idée de Dick Hawes qui avait couru à la même époque que Florian Camathias. Il l’avait même incité à prendre le départ de cette dernière et tragique course de Brands Hatch. Les mêmes Anglais qui avaient surnommé Camathias «le Stirling Moss du side-car», comprenez «le champion sans couronne». La Camathias Cup a été lancée en 2013. Elle se dispute sur des circuits anglais (Brands Hatch, Oulton Park et Cadwell Park) et européens (Assen, Zandvoort, Oschersleben, etc.). Né au Tessin, Joël se souvient vaguement d’un pèlerinage à Veytaux alors qu’il était encore enfant: «Plusieurs années après, j’ai étudié à l’université de Fribourg et je suis venu quelquefois à Montreux sur les traces de mon grand oncle.» Le samedi 16 octobre 1965, plus d’un millier d’admirateurs attendaient le cercueil de Florian aux abords de l’église catholique de Montreux. Parmi eux, le double champion du monde de side-car Fritz Scheidegger, né à Langenthal et qui vécut à Courtelary. Cet autre pilote à lunettes (Florian Camathias était atteint d’une forte myopie!) est mort le 26 mars 1967 sur le circuit de Mallory Park, près de Leicester.

u Joël Camathias avec, sous le bras, le casque de Florian. v A droite, les derniers vestiges du garage BMW de Camathias w x Magnifiquement restaurée, cette BMW R51/3 de 1953 est estampillée Florian Camathias

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ESSAI AUTO

L’électrique qui fait parler la foudre Nouvelle marque sur le marché, Polestar – la fille de Volvo et Geely fait son entrée sur le marché suisse. En quelques semaines, cette limousine sportive branchée a déjà trouvé un public. Par Philippe Clément

u vu de ses qualités intrinsèques, ce succès initial pourrait bien être le début d’une jolie success-story. Le modèle 4x4 est disponible à partir de CHF 56’900. Pour un coup d’essai, Polestar avait présenté une édition hybride rechargeable ultra-limitée, baptisée Polestar 1, qui avait des allures de Volvo XCC Concept survolté. Mais c’est bien avec la Polestar 2 que la marque entend entamer sa conquête des parts de marché du gâteau électrique. Ses atouts face à la concurrence? Une ligne inédite, très pure. Un design intérieur scandinave magnifique et des finitions parfaites. Un comportement routier souverain, aussi à l’aise pour la conduite au long cours que pour les envies d’accélérations sur les petites routes de montagne, où son châssis rigide et sa traction intégrale font mouche. Moins extrême que le mode «ludicrous» de Tesla, le mode Sport offre tout de même de belles sensations

fortes. À condition de ne pas en abuser. Car comme toute ses concurrentes, la Polestar 2 se montre vite gourmande quand on la pousse dans ses retranchements. Et la jauge de charge restante s’anime vite, calmant les ardeurs du pilote. En revanche, on a adoré la récupération d’énergie réglable en plusieurs niveaux et qui permet, avec un peu d’habitude et d’anticipation de se passer quasi complètement de la pédale de frein, la Polestar allant jusqu’à l’arrêt complet si on ne réaccélère pas. Bien vu! Et bon point, également pour l’application Google embarquée qui permet de piloter GPS, musique et autres à la voix. Plus besoin de s’encombrer de sous-menus rébarbatifs, il suffit de dire: «Ok Google, emmène-moi au bout du rêve…». Ah, oui, la Polestar 2 a déjà remporté le titre de «Voiture suisse de l’année 2021». Et elle ne se vend pas en concession, comme une vulgaire voiture, mais bien via le Net: https://www.polestar.com/ fr-ch/polestar-2.

SES ATOUTS FACE À LA CONCURRENCE? UNE LIGNE INÉDITE, TRÈS PURE. UN DESIGN INTÉRIEUR SCANDINAVE MAGNIFIQUE ET DES FINITIONS PARFAITES.

DONNÉES TECHNIQUES Puissance 300kW Couple 660 Nm Moteurs 2 à aimant permanent EFAD (essieu avant) et ERAD (essieu arrière) Batterie Lithium-ion de 78 kWh Onduleurs CC/CA à l’avant et à l’arrière Chargeur embarqué de 11 kW Autonomie 470 km (WLTP/NEDC) Recharge par CA ou CC (jusqu’à 150 kW) Boîte à vitesse à double embrayage et 7 rapports (DSG) Réponse de la direction programmable Performances de conduite impressionnantes en termes de dynamique 0-100 km/h en moins de 5,0 secondes Kit Performance avec amortisseurs Öhlins et freins Brembo CHF 6000. Équipement de sécurité active et passive au top Garantie et services 5 ans Livraisons estimées mai-juin 2021

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PORTRAIT

Il a donné ses lettres de noblesse aux quais de Morges Le «Swiss Classic Lifetime Award» 2020, principale récompense attribuée par un jury de spécialistes à une personnalité ayant œuvré en faveur de la cause du véhicule historique, a été attribué à Keith Wynn, fondateur du Swiss Classic British Car Meeting. Par Pierre Thaulaz

UTO: Comment est née l’idée du Swiss Classic British Car Meeting, en 1992? Keith Wynn: Je faisais partie d’un petit club automobile à Genève et nous cherchions de nouveaux membres. J’ai donc décidé d’organiser un petit rassemblement en pensant que l’on attirerait quelques visiteurs susceptibles de venir nous rejoindre. J’ai pensé à une journée «british», dès lors que nous étions 12 membres dans le club et que nous avions 12 voitures anglaises. La journée était programmée un samedi matin au Signal de Bougy. J’étais sûr qu’il y aurait au moins 12 voitures! J’ai néanmoins passé une petite annonce dans la Vie de l’Auto et on s’est retrouvé avec 150 voitures. Pas mal pour une première édition qui s’est déroulée sous une pluie battante. Reste qu’on n’a pas recruté un seul nouveau membre! Comment s’appelait le club? Vous voulez vraiment savoir? Le «Bielle Epoque», un club qui a vite disparu.

Ce qui n’est pas le cas du regroupement d’anglaises… En repartant du Signal de Bougy, tout le monde m’a dit: «On refait ça l’année prochaine?» J’ai répondu: «Ce n’est pas prévu, mais pourquoi pas?» Nous avons donc remis le couvert et on a recensé cette fois 250 voitures. J’avais besoin de publicité et de sponsoring, mais le patron du Signal de Bougy n’en voulait pas car le site appartient à une fondation. J’ai donc commencé à chercher un autre emplacement. Ma femme m’a glissé à l’oreille qu’une rue du centre de Morges pourrait faire l’affaire. J’ai écrit à la police, laquelle m’a demandé: «Combien de voitures?» Je n’avais aucune idée puisque les propriétaires de véhicules n’ont pas besoin de s’annoncer. J’ai lâché le chiffre de 400. «Vous voulez quelle rue?» J’ai répondu: «La rue Louis-de-Savoie.» «Ce n’est pas possible, il faut que vous acceptiez les quais.» C’était mon rêve, mais je n’aurais pas osé demander. Depuis, la manifestation n’a cessé de grandir et la ville a mis toujours plus de place à notre disposition, que ce soit dans le

« C’EST PARFOIS LA DERNIÈRE SORTIE DE L’ANNÉE. C’EST SANS DOUTE L’UNE DES RAISONS QUI MOTIVE LEUR VENUE MÊME S’ILS VIENNENT DE LOIN. IL N’Y A PAS LE STRESS DE PRÉSENTER SA VOITURE, ET CE CÔTÉ RELAX DOIT ÊTRE PRÉSERVÉ.»

parc de l’Indépendance ou dans la cour du château. Et on est passé de 400 à 1600 véhicules en 2019. Comment expliquez-vous ce succès? Il n’y a rien d’organisé, c’est ça le miracle, et c’est aussi la raison pour laquelle ils viennent. Ils n’ont pas l’obligation de participer à un concours d’élégance, ils arrivent à l’heure qu’ils veulent, ils repartent quand ils veulent, c’est vraiment libre. Au début, les gens venaient une demi-heure ou une heure, mais avec le temps j’en vois qui arrivent tôt le matin et qui ne repartent pas avant la fin de l’après-midi. C’est un lieu de rencontres? Oui. On est à la fin de l’été, c’est parfois la dernière sortie de l’année. Mais je ne pourrais pas vous expliquer pourquoi certains viennent d’Ecosse, d’Espagne ou du Sud de l’Italie pour garer leur voiture l’espace d’une journée à Morges. Il n’y a rien à gagner? C’est sans doute l’une des raisons qui motive leur venue. Il n’y a pas le stress de présenter sa voiture, et ce côté relax doit être préservé. Parfois j’entends: «Moi, j’ai une Bentley et je suis choqué de voir une Mini à côté.» Et je lui réponds: «Il ne faut plus revenir!»

Il y a parfois des jalousies entre eux? Non. L’homme à la Bentley demeure une exception. En règle générale, celui qui vient avec sa Rolls parle avec celui qui vient avec sa Spitfire. Ce sont tous des collectionneurs, donc il n’y a pas trop de jalousies. Surtout, on les incite à sortir des voitures qu’on ne voit jamais le reste de l’année. Ils peuvent parquer leur voiture sur les quais sans avoir peur. Une année, on a accueilli une Aston Martin DB3S qui avait été vendue aux enchères quelques semaines avant pour 3 millions de francs. Les gens en profitent aussi pour prendre leurs vacances? Oui, et depuis quelques années des clubs organisent un tour en Suisse ou en France voisine. Morges fait figure de lieu de rassemblement. Des personnages connus qui sont venus à Morges? L’Aga Khan est arrivé avec sa Rolls-Royce et avec le chauffeur derrière, tout simplement parce qu’il exige de conduire lui-même à l’occasion du British Car Meeting. Mais de nombreuses personnalités viennent aussi incognito. Votre plus belle rencontre? Plutôt que de rencontres spéciales, je préfère parler du plaisir de croiser des gens qui vous saluent et vous disent: «C’est bien organisé, merci.» Chacun doit remplir une fiche avec le nom, l’adresse et le modèle de la voiture. Un jour, j’ai vu arriver une jeune dame avec une Mini et un monsieur avec une Spitfire. Ils ont mentionné deux adresses, l’une à Nyon et l’autre à Lausanne. L’année suivante, tous les deux ont inscrit la même adresse. Et lors d’une nouvelle édition, ils avaient le même nom. 20 ans plus tard, leur fils est venu avec la Mini. Quel est le charme des voitures anglaises? C’est très écologique puisque toutes les voitures anglaises ont de l’huile qui coule. Un véritable retour à la terre au bénéfice des générations futures. En fait, je n’en sais rien. Elles tombent en panne, elles perdent de l’huile comme je l’ai dit, ce ne sont pas de belles mécaniques mais ça plaît aux gens. Et à moi aussi.

«AVEC 15’000 VISITEURS ET 1’500 VOITURES, LE PARI ÉTAIT BIEN TROP RISQUÉ DE MAINTENIR L’ÉDITION 2020»

Norbert Wicht (à droite), membre du jury du «Swiss Classic Life Award», remet le trophée à Keith Wynn.

Vous possédez des anglaises? Oui. Une Triumph TR3 et une MGB Roadster. Vous roulez beaucoup avec ces deux voitures ? De moins en moins, d’autant plus que 2020 était une année spéciale. Lors du confinement, j’ai commencé à rouler avec l’une de ces voitures mais c’était mal vu car les rues étaient vides. J’ai pensé que si elle tombait en panne, personne ne viendrait me dépanner. Que pensez-vous de la décision d’annuler la manifestation d’octobre 2020? C’était une bonne décision. Avec 15’000 visiteurs et 1500 voitures, le pari était bien trop risqué.

Le nombre de visiteurs a lui aussi pris l’ascenseur au cours de ces dernières années? La police a estimé à plus de 20’000 le record de visiteurs en 2018. C’est un chiffre important pour une ville comme Morges. Au début, ils faisaient le marché puis venaient voir les voitures, maintenant ils viennent directement sur les quais. Le cadre est exceptionnel ? Ah, c’est fabuleux! Mais vous avez souvent eu de la pluie… Ça arrive, oui. Mais Vaud, c’est quand même un peu plus sec que Genève. Le samedi matin, j’ai souvent reçu des appels téléphoniques du style: «Il pleut à

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PORTRAIT

«CETTE RÉCOMPENSE VA D’ABORD AUX PARTICIPANTS, PARCE QUE CE MEETING N’EXISTERAIT PAS SANS LEUR PRÉSENCE. ILS FONT L’EFFORT DE SORTIR DE BELLES VOITURES JUSTE POUR UN JOUR.»

Genève, on ne vient pas.» Je réponds: «Ecoute, honnêtement ici ce n’est pas le grand soleil mais c’est sec.» Vous vivez à Rolle ? Oui, depuis la retraite. On est en Suisse depuis 1974. Votre profession? J’ai travaillé comme fonctionnaire dans des organisations internationales. Je continue de collaborer avec la publication de textes en lien avec le Covid-19. Et l’automobile, c’est un peu votre hobby? C’est vraiment ma passion. Vous faites aussi de la mécanique? Moins aujourd’hui, mais par le passé j’ai entrepris des restaurations totales de voitures françaises. Important, ce titre qui vous a été décerné? Oui, mais cette récompense va d’abord aux participants, parce que ce meeting n’existerait pas sans leur présence. Ils font l’effort de sortir de belles voitures juste pour un jour. Certains sont devenus vos amis? Oui. J’ai beaucoup de copains qui ont accepté de devenir volontaires pour une journée. Important d’avoir transmis le flambeau à Reto Defrancesco? J’avais fait 25 ans et j’avais toujours du plaisir, mais avec les obligations de la ville, de la gendarmerie ou du canton, ça devenait de plus en plus difficile. Reto a beaucoup plus l’habitude de faire ce genre de choses. C’était donc un plaisir de transmettre le meeting au Veteran Car Club tout d’abord, et à Reto qui en a pris la charge en 2016. Il continue dans le même esprit, ce qui est le plus important. Et puis, je suis toujours là pour aider. Je suis son bras droit, comme il a été mon bras droit durant des années. Ce sera encore le cas le 2 octobre prochain, avec les marques Morgan et Triumph à l’honneur.

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PROFIL

Mon casque et moi Vital pour sa sécurité, le casque reflète l’identité et la personnalité de celui qui le porte. Cette rubrique a pour ambition de mieux connaitre ces pilotes qui font, où ont faits briller nos couleurs.Edoardo Mortara Par Gérard Vallat

urnommé «King of Macao», après qu’il ait enregistré six victoires en GT3 et Formule 3 dans les rues de l’ancienne colonie portugaise, Edoardo Mortara a également été un des grands animateurs du DTM. Passé d’Audi à Mercedes en 2016, après six saisons durant lesquelles il a enregistré autant de victoires et un titre de vice-champion, il a rejoint les rangs de la Formule E en 2017. Pilote de la formation Venturi au sein de la nouvelle discipline électrique, le Genevois a enregistré à ce jour, une victoire et trois podiums. Meilleur moment de ta carrière ? Pour l’instant, mes meilleurs souvenirs restent mes victoires à Macao, surtout la première en Formule 3. Ton plat favori ? Je suis très Italien pour la bouffe, alors je dirais la pizza.

Boisson préférée ? Pas vraiment amateur de boisson, en dehors de l’eau, mais j’avoue une passion pour le café. J’ai une petite machine italienne à la maison avec laquelle je me fais de bons petits expresso Dernier livre ? Actuellement je suis sur le point de lire un livre sur la bourse, et on m’a offert le prochain ‘’Greenlights’’ de Matthew McConaughey. Dernier film ? On a un peu de temps en ce moment, alors que je me souvienne, le dernier c’est Interstellar Quel est ton genre de musique ? J’écoute un peu de tout, de la house music au hard, rien de particulier j’aime bien changer. As-tu un héros ? Je n’ai pas vraiment de héros, mais des modèles comme mon père et ma mère. Avec quel personnage passerais-tu un peu de temps ? Pour différentes raisons, j’apprécie les succès story à la Elon Musk, où Bill Gates. J’aimerais échanger avec eux, et notamment avec Bill Gates pour comprendre si il a réellement un bon fond ou s’ il agit par pur intérêt. Et comme

je m’intéresse beaucoup à la finance, j’apprécierais de passer un moment avec Warren Buffet. Tes hobbys ? Avant le confinement c’était le paddle, maintenant je passe passablement de temps au simulateur et sur mon iPhone et ma tablette pour trader. Si tu n’étais pas pilote ? Ce que je fais maintenant. Avec cette situation particulière je ne vois que peu mon équipe, alors je consacre du temps à des activités liées à la finance et à l’investissement en immobilier et entreprises. La couleur de ton casque ? La décoration de ma voiture pour cette prochaine saison est un peu triste, alors j’ai décidé de mettre de la couleur à mon casque. Les motifs de base sont ceux de mes débuts. Le choix du casque ? J’utilise le casque Stilo, cela fait dix ans que je collabore avec cette marque. Il est très léger et convient parfaitement à la Formule E Age 34 ans Débuts Karting - 1995 Premier contrat pro Karting - 2000 Auto – 2008 F3 Actuellement Equipe Venturi FE

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PORTRAIT

Quand le virtuel rejoint la réalité... Bienheureux sont les passionnés, constamment affairés à perfectionner la connaissance de leur domaine de prédilection, à l’exemple de notre invité dont les centres d’intérêts se concentrent sur des mythes de l’automobile. Par Gérard Vallat

ienheureux sont les passionnés, constamment affairés à perfectionner la connaissance de leur domaine de prédilection, à l’exemple de notre invité dont les centres d’intérêts se concentrent sur des mythes de l’automobile. Il faut remonter à l’enfance de Jean-Jacques Puchat pour découvrir l’origine de ses liens avec la fantastique Porsche 917, et Michel Vaillant l’incontournable héros de bande dessinée. Deux mythes du sport automobile, l’un de métal, l’autre de papier, véritables paradoxes qui ne pouvaient que se rejoindre. De ces histoires parallèles, dont les chemins se sont parfois croisés, sont nées des passions débouchant parfois sur des carrières professionnelles, souvent inspirées par la longue destinée de Michel Vaillant. Questionnez dix pilotes sur l’origine de leur chemin de vie, pratiquement tous évoqueront bien entendu le karting, mais aussi ce fil rouge remontant à la lecture des aventures de Michel Vaillant. Lecteur de BD, JeanJacques Puchat n’est pas devenu pilote, pourtant le cœur de ce comptable bat au rythme des VROOOOAAW, VROOAR, ROOOAOOOOOAW et toutes ces célèbres sonorités visuelles, imaginées par Jean Graton.

Alain «Menu - Vaillant» victorieux à Portimao

QU’EST-CE QUI A ÉVEILLÉ CES PASSIONS ? Tout d’abord, l’origine de mon intérêt pour la Porsche 917 se situe en 1969, lorsque le premier exemplaire a été présenté au salon de Genève sur le stand ACS. C’était une révolution pour l’époque bien sûr, mais je me suis surtout attaché à la 917 parce qu’elle est si étroitement liée à Jo Siffert, l’un des plus grands pilotes de cette voiture. Et puis, en parallèle de l’histoire, je me souviens que mon père m’avait offert une miniature de 917. Je l’avais gardée dans un coin, mais c’est bien plus tard, après avoir fait la connaissance d’un voisin qui possédait un grand nombre de petites voitures que s’est déclenché le début de ma collection. Dès ce moment, je me suis mis en chasse de tout ce qui représentait une Porsche 917. Ensuite, pour ma passion de Michel Vaillant, elle a débuté de manière banale. Comme chaque gamin de ma génération passionné de courses de voitures, j’ai lu une première BD, et mordu à l’hameçon.

COMBIEN DE MODÈLES DE PORSCHE 917 POSSÉDEZ-VOUS, ET OÙ LES DÉNICHEZ-VOUS ? Actuellement je recense environ 450 miniatures de Porsche 917, toutes marques et modèles confondus, dont certaines ont quelques détails particuliers. Je n’ai pas le soucis du détail que certains collectionneurs ont, notamment sur l’emplacement d’autocollants qui seraient décalés d’un demi-centimètre à gauche ou à droite. Ce qui m’intéresse c’est la voiture, mais je ne suis pas prêt à dépenser des sommes exorbitantes pour un modèle. J’ai refusé récemment d’acheter une voiture au 1/8e pour CHF 6’000.- parce qu’il s’agissait clairement d’une fausse. Elle était censée représenter la Porsche de Rodriguez, alors qu’elle avait l’avant de la voiture de Siffert. Concernant «la source» d’approvisionnement, elle est large, cela va des annonces dans des revues spécialisées aux bourses d’échanges, et plus largement encore depuis Internet. J’ai des

«Ce qui m’intéresse c’est la voiture, mais je ne suis pas prêt à dépenser des sommes exorbitantes pour un modèle.»

contacts avec des collectionneurs dans le monde entier. Avec certains d’entre eux j’ai créé des amitiés. Puis, au-delà de ces relations spécifiques, je suis entré en contact avec des pilotes de Porsche 917, comme Kurt Ahrens, Vic Elford et Gérard Larousse. Des personnalités du sport automobile, avec lesquels j’ai eu de très cordiaux échanges de passionnés, contrairement à ceux que j’ai pu avoir avec des propriétaires actuels de ces voitures. Certains de ceux-ci m’ont pris de très haut, en me faisant remarquer qu’ils possédaient une vraie voiture, alors avec mes maquettes… Mais c’est une anecdote. DE TOUTES CES PIÈCES, Y EN A-T-IL UNE À LAQUELLE VOUS ÊTES LE PLUS ATTACHÉ ? Je suis tenté de dire que ce sera la prochaine, la pièce unique, celle que personne ne possède. Pour ce qui est dans ma collection, qui dépasse le cadre de la miniature puisque j’ai aussi cumulé quantité de documents divers, livres, tableaux et autres, celui pour lequel j’ai une tendresse particulière, c’est un livre dédicacé par une vingtaine de pilotes, qui ont pris part à des courses au volant d’une Porsche 917. Certains tableaux, pièces uniques dédicacées par Jean-Marie Guivarch et Pierre-Yves Duparc, me rendent également très fier. Et finalement, LA 917, celle dont je rêve, est la «Zitro» qui avait fait le kilomètre lancé Chancy-Eaux-Mortes. Cette voiture qui appartenait à Jaime Ortiz-Patino était pilotée en championnat du monde par Gérard Pillon et Dominique Martin. La version Eaux-Mortes n’existe pas, alors

u Dédicace de Gérard Pillon à

Jean-Jacques Puchat

v w x Collection de Porsche jusque dans les moindres détails

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PORTRAIT

je fais un appel à celui ou celles qui aurait des photos de cette course. Avec de bons documents, je pourrais demander à un modéliste de créer le modèle réduit. Voilà pour une partie du rêve, le plus important restant d’avoir la chance de m’asseoir dans le siège d’une Porsche 917.

EN REGARDANT UN DE VOS TABLEAUX, ON FAIT IMMÉDIATEMENT LE LIEN AVEC MICHEL VAILLANT ? C’est amusant en effet cette litho qui mêle mes deux passions. Comme pour la Porsche, j’ai un réseau d’amis passionnés par l’histoire de ce pilote virtuel. Nous échangeons des BD et tout autre élément se rapportant à Michel Vaillant. Je possède bien entendu toutes les BD, dont certaines en plusieurs langues. Ma dernière acquisition, offerte pas un correspondant sur place, est en chinois. L’univers de la course est tellement bien représenté par Jean Graton qui adorait le sport automobile. A chaque époque les détails sont précis. Gamin, on voyage sur tous les circuits du monde avec ce pilote qui ne prend pas une ride, malgré ses plus de 70 ans. Un mythe qui se prolonge maintenant avec ce nouvel opus, réalisé sans aucun lien avec la famille Graton. Néanmoins, la suite est assurée et de nouvelles générations feront connaissance avec le sport automobile au travers des BD de Michel Vaillant.

u Dédicaces de pilotes Porsche 917 v w Du modèle réduit à la piste

Les héros de meurent jamais…

ontrairement à son héros, chaque auteur tire un jour sa révérence, après avoir rempli sa vie de mortel. Suivant cet impitoyable tempo, Jean Graton a quitté ce monde le 21 janvier à Bruxelles, il avait 97 ans. Passionné de sport automobile, créateur de Michel Vaillant, Jean Graton était complètement immergé dans le milieu, au point d’avoir créé des liens d’amitié avec les plus grands pilotes. Acteurs de ces ouvrages qui ont fait rêver tant de générations, ces derniers ont pratiquement tous été battus par Michel Vaillant, dans chacune de ses aventures. Toujours très présent sur les circuits, il vouait un intérêt très particulier aux 24 Heures du Mans, au point d’avoir réellement assisté à l’engagement de ses célèbres Vaillant sur le célèbre tour d’horloge. Au rang de celles-ci, on se souvient des deux Vaillante-Rebellion, grandes animatrices de la course en 2017. Un engagement qui est dorénavant immortalisé dans la bande dessinée «Rebellion». Pour marquant qu’il soit, cet épisode mettant en scène les lien entre Jean Graton/Vaillante et la Suisse a connu plusieurs Opus. Parmi ceux-ci, on relèvera l’album «Au nom du fils» sorti en 2012, qui a la particularité d’avoir mis Alain Menu dans la peau de Michel Vaillant. Au volant de sa Chevrolet Cruze WTCC arborant les couleurs Vaillante, le pilote genevois avait remporté la vraie course de Portimao, comptant pour le championnat du monde. Un événement qui avait naturellement rempli de joie ce monstre sacré de la BD qu’était Jean Graton.

MICHEL VAILLANT PROVOQUÉ PAR SON ÉQUIPIER ! Immense champion face à un jeune prodige arrogant, voilà le décor de ‘’Duel ‘’, le nouvel album de Michel Vaillant. Principal adversaire de Michel Vaillant pour le championnat du monde des rallyes, Daniel Farid sera également son coéquipier. L’histoire qui se déroule dans le cadre du championnat du monde des rallyes oppose deux hommes que tout sépare. Michel Vaillant, grand champion fils de bonne famille n’a plus rien à prouver, tandis que son jeune équipier issu d’une banlieue de Marseille veut mettre le multiple champion dans les cordes. De caractères diamétralement opposés, Daniel est exubérant, tandis que Michel

a la sagesse de l’expérience, les deux hommes vivent une rivalité grandissante qui sème la zizanie dans l’équipe. Le petit nouveau marque son territoire, mais Michel Vaillant rend coup pour coup, ce qui mènera ce dernier à prendre le risque de trop qui le mènera à un gros accident blessant sa coéquipière. Pour la suite, nous vous renvoyons à ce nouvel album, le premier duquel aucun membre de la famille Graton n’est impliqué.

u Jean Graton, récemment disparu, le «père» de Michel Vaillant v Couverture de l’album «Duel» w Alain Menu dans la bande dessinée

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PATRIMOINE

Les belles endormies du Grand Hôtel de Territet Alignées dans ce lieu de légende qui accueillit à plusieurs reprises l’impératrice Sissi, calèches, traîneaux et autres chaises à porteurs nous replongent dans un passé où mobilité ne rimait pas encore avec automobile. Une collection appelée à quitter la Riviera. Par Pierre Thaulaz

ad Régné s’enivrait aux parfums de la Belle Epoque. C’est à cet esthète venu de l’autre côté du lac Léman que l’on doit cette incroyable collection de calèches exposées dans l’ancien Jardin d’hiver du Grand Hôtel de Territet. Propriétaire depuis 1979 du bâtiment qui abrite également une exceptionnelle Salle des fêtes de 1895, rebaptisée Théâtre de l’Alcazar, le dandy décorateur a vu ses rêves se briser un à un, des incendies à répétition mettant définitivement fin à l’aventure d’une vie. Adieu sabrage de champagne et soirées costumées en l’honneur d’Elisabeth, impératrice d’Autriche-Hongrie. L’heure est à la faillite. Après la vente aux enchères du bâtiment pour une bouchée de pain (40’000 francs), l’Etat de Vaud ayant exercé son droit de préemption, c’est bientôt au tour de la cinquantaine de véhicules hippomobiles, chaises à porteurs et autres grands-bis de faire retentir le marteau.

DES VOIX S’ÉLÈVENT Certaines voix s’élèvent pour que ces trésors demeurent à Territet, à commencer par celle de Christian Guhl, président de l’Association de la protection des sites montreusiens: «Deux musées de Suisse alémanique et des collectionneurs de calèches se sont manifestés, mais la logique voudrait que les calèches restent ici.» Même son de cloche du côté de Régis Le Norcy, le «gardien du temple»: «Si elles pouvaient rester dans ces murs, dans l’absolu ce serait l’idéal. Mais ce

« DEUX MUSÉES DE SUISSE ALÉMANIQUE ET DES COLLECTIONNEURS DE CALÈCHES SE SONT MANIFESTÉS, MAIS LA LOGIQUE VOUDRAIT QUE LES CALÈCHES RESTENT ICI. »

« IL S’AGIT D’UNE COLLECTION, MAIS VOILÀ, IL Y A DES PIÈCES SUISSES QUI N’INTÉRESSENT QUE LES SUISSES»

n’est pas l’esprit qui anime les gens de l’Office des faillites, lequel a pour vocation d’encaisser des sous pour rembourser les créanciers. Ils ont été un peu désillusionnés avec la vente du bâtiment de l’Alcazar, ils vont essayer d’optimiser un peu les calèches.» De son côté, Frédéric Osterhues, préposé à l’Office des faillites de l’Est vaudois, confirme que la vente aux enchères ne se fera pas nécessairement en un seul lot: «Certes, il s’agit d’une collection, mais voilà, il y a des pièces suisses qui n’intéressent que les Suisses, ou alors des pièces françaises qui n’intéressent pas forcément les Suisses. D’où mon intention de procéder dans un premier temps à un appel d’offres, quitte à réserver la possibilité d’organiser une vente aux enchères privée ou publique en fonction du profil des personnes intéressées.» UN MUSÉE HORS DU TEMPS Mais place tout d’abord à la visite guidée: un fiacre parisien de 1860 (l’ancêtre des taxis) côtoie un landau sur luge suisse de 1880. Un exemplaire unique au monde, au même titre que cette voiture de chasse anglaise de la fin du 19e. Un peu en retrait, la chaise à porteur de Gustave Eiffel fait figure de véritable œuvre d’art. Installés provisoirement dans la salle des fêtes, un char militaire helvétique du début du 20e et un véhicule du service du feu de Bevaix (1869) paradent aux côtés d’un char de maharadjah que tractait un éléphant. De quoi faire le bonheur de n’importe quel collectionneur…

Christian Guhl, président de l’Association de la protection des sites montreusiens, et Régis Le Norcy, le «gardien du temple»

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ESSAI AUTO

Kia New Sorento : Vaisseau familial high-tech et confortable Au sommet de la gamme de la marque, le nouveau Kia Sorento – grand SUV à 5 ou 7 places – illustre le chemin parcouru par la «petite sœur» de Hyundai. Par Philippe Clément

n plein renouveau – tout comme sa «grande sœur» –, la marque sud-coréenne sort ses plus beaux atours pour affronter l’an neuf. Au menu, changement de logo et nouveau slogan. Fini le «power to surprise», place à «Movement that inspires». Cap, aussi, sur l’électrification et la modernisation de la gamme. Ce véhicule est une véritable incitation au voyage au long cours en famille. Sa technologie et son équipement ont fait un spectaculaire saut qualitatif. Un vaisseau «business class» disponible à partir de 49’950 francs. En attendant la version plug-in hybrid annoncée, nous avons testé la version 2.2 Smartstream diesel 7 places. Au terme de l’essai, la conclusion s’impose: l’ancien slogan lui allait à merveille! Parce que pour une surprise, ce fut une excellente surprise! Habitacle luxueux, confort remarquable, finitions soignées et équipement pléthorique: que du bon. On a largement apprécié l’électronique de sécurité embarquée, du régulateur adaptatif intelligent avec fonction «bouchon», au réglage Terrain Mode avec choix neige/boue/sable en passant par l’excellent détecteur visuel d’angle mort qui, à chaque fois qu’on active le

clignoteur, affiche au tableau de bord une vue arrière du côté concerné. Top! On peut aussi féliciter Kia pour le soin déployé à l’égard des passagers. Dans notre véhicule d’essai, les sièges avant étaient chauffants et refroidissants, les sièges de la seconde rangée étaient chauffants eux aussi, tandis que ceux de la troisième rangée bénéficiaient de leur propre commande de réglage de la climatisation. Remarquable et appréciable, surtout en cette période hivernale froide.

Et puis, évidemment, il y a l’aspect pratique qui peut, à lui seul, justifier l’achat d’un tel engin: si l’accès aux places 6 et 7 requiert un minimum de souplesse, rabattre les dossiers des rangées 2 et 3 s’est en revanche avéré être un véritable jeu d’enfant grâce aux boutons prévus à cet effet dans le coffre. En un tournemain, on transforme ainsi son confortable Pullmann en une authentique soute à bagages roulante, presque capable d’engloutir une armoire normande!

3 modes de terrain agissent sur le 4x4 (mud, sand et snow) et 4 modes de conduite (confort, eco, sport et smart) qui agissent sur l’accélérateur, la direction et la suspension.

Mais le plus étonnant c’est que, à conduire – en mode confort, éco, sport ou smart –, ce monstre de 4,8 m et 2 tonnes se révèle aussi facile que docile. Il aura vraiment fallu le bousculer audelà des limites pour réussir enfin à prendre son équilibre en défaut. Et même là, récupérer la glissade fut un jeu d’enfant. Immense, spacieux, doté d’une banquette coulissante et de deux places confortables en troisième rangée (avec chacune leur prise de recharge USB!), c’est le compagnon idéal pour une famille nombreuse. Surtout quand il sera disponible en version hybride rechargeable. Parce que le seul «défaut» réel qu’on a trouvé à notre véhicule d’essai, c’est ce côté dinosaure assez peu raccord avec la déferlante verte actuelle.

DONNÉES TECHNIQUES : Puissance 201 ch. à 3800 tr/min Couple maxi 40 Nm de 1750-2750 tr/min Moteur diesel 4 cylindres, 2151 cm3, Smartstream Consommation 8,3 l/100 km Transmission 4x4 Émissions CO2 179 g/km Boîte automatique 8 rapports DCT Vitesse maxi | 0-100 km/h 202 km/h | 9’’2 Dimensions (L x l x h) 4,81 x 1,90 x 1,70 m Empattement 2,82 m Poids à vide 2029 kg (7 places) Coffre de 187 à 2011 l (7places) Poids remorquable (freiné/non freiné) 2500/750 kg Équipements 7 airbags, ABS, avec EBD, ESC, TCS, BAS, assistance au démarrage en côte HAC, assistance à la descente DSC, assistance au freinage autonome avec détection piétons/cyclistes, assistance de stabilité VSC, détection visuelle angle mort, détection trafic transversal AR, assistant embouteillage, etc. Versions essence hybride 1,6 (dès 51’950 francs) et bientôt hybride rechargeable Prix version diesel dès 49’950 fr. (5 places) | 50’950 francs (7 places)

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PASSÉ / FUTUR

Une Renault 5 en quête de racines Luca de Meo, le nouveau CEO du groupe Renault, est d’abord un as du marketing. La preuve avec cette R5 Prototype attirant tous les regards. L’occasion de replonger dans le passé avec Eric Ferreux, star des années 80 au volant de son inoubliable R5 Turbo. Par Pierre Thaulaz une voiture vivante, délicate à rouler. Il fallait se battre… D’ailleurs, j’avoue qu’aujourd’hui j’adore les traction avant. La R5 Turbo, peut-être aurais-je de la peine à en reconduire une. Parfois je me dis: mais comment je faisais pour aller vite, tellement ça apparaît anachronique comme bagnole!»

es plus jeunes d’entre nous tomberaient sans doute des nues en découvrant les pages entières consacrées aux épreuves de rallye dans la Tribune de Lausanne, l’ancêtre du Matin. Une époque bénie des dieux de la mécanique où Eric Ferreux et son navigateur Serge Audemars planaient sur le championnat suisse (4 fois couronnés, en 1983, 84, 85 et 87), tout en s’octroyant quelques titres de gloire sur les routes de France (3es du Rallye du Var 85) et d’ailleurs. Difficile, on le comprend, d’oublier ces moments de

Une R11 Turbo aux couleurs de l’époque

pure magie. «Avec Serge, on a racheté il y a quelques années une R11 Turbo avec laquelle on roule en «Slowly», une catégorie réservée à des voitures qui ont au minimum 30 ans», raconte le Combier. «On est casqué en spéciale, mais il n’y a pas de chronos. Cette R11 Turbo, une petite groupe A, on l’a mise aux couleurs de l’époque.» «J’EN RÊVE LA NUIT» Même s’il a remis son garage du Brassus (rebaptisé ValCars) en mai 2020, Eric Ferreux continue de travailler en binôme au côté du nouveau patron: «Je reste encore avec lui jusqu’à la fin 2021 et puis j’arrête. Mais je conserverai la station d’essence», poursuit l’ancien pilote, lequel n’a pas oublié les sensations procurées par sa R5 Turbo: «Ça reste de loin ma voiture préférée. D’ailleurs, j’en rêve la nuit. J’ai toujours dit à ma femme: si on gagnait à l’Euromillions, la première chose que je ferais, c’est de racheter ma voiture, et à n’importe quel prix.» Une propulsion qui ne permettait pas la moindre erreur: «C’est vrai que c’était

Un bolide d’autant plus anachronique dès lors qu’il était décliné en version «Tour de Corse», ce qui était le cas de la monture de Ferreux-Audemars: «Elle avait tout de différent. Déjà, ça ne freine pas beaucoup, car il ne faut pas oublier que cette voiture a 40 ans. Par rapport à la R5 Turbo «normale», la «Tour de Corse» affichait une plus grande puissance, soit 300 ch. Elle n’avait pas les mêmes trains, pas les mêmes suspensions, pas la même boîte, des portes en plastique. Et tu étais quand même assis sur de l’essence! Elle a marqué son époque, au même titre que la Lancia 037 ou toutes ces voitures de la génération des groupe B. Je n’ai jamais réessayé une «Tour de Corse», mais pour moi c’est la plus belle. On a eu un plaisir fou avec Serge dans cette voiture. Invité par Renault, je me suis assis pour l’occasion à côté de Ragnotti, mais c’est Jeannot qui conduisait.» L’AVIS D’ERIC… Au final, deux titres de champion suisse, en 1984 et 85, aux commandes de cette

R5 Turbo qui n’a cessé d’évoluer: «1985, c’était la meilleure année de la voiture! Le moteur était un petit peu plus souple et on était plus large en roues à l’arrière.» Avec malgré tout une 2e place au Biella 85 qui lui reste toujours au travers de la gorge. Mais n’est-ce pas à ça qu’on reconnaît les vrais champions? «C’est un rallye dur. On était en tête, on avait crevé trois fois et on avait fini 2e.» Sa plus belle performance, Eric Ferreux l’a réalisée la même année en championnat de France, en finissant juste derrière François Chatriot et Didier Auriol, tous deux aux commandes d’intouchables R5 Maxi Turbo. Rien à voir évidemment avec la future R5 Prototype chère à Luca de Meo. «D’après les photos elle est pas mal du tout, très moderne avec un look nostalgique, en espérant qu’ils fassent quand même un moteur autre que tout électrique», conclut le quadruple champion suisse !

DES CLINS D’ŒIL AU «5» ORIGINEL «Le design de la Renault 5 Prototype s’inspire d’un modèle culte de notre patrimoine. Celui-ci incarne simplement la modernité, un véhicule ancré dans son temps: urbain, électrique, charmant», explique Gilles Vidal, directeur du design Renault. Toujours selon le «losange», La R5 100% électrique a gardé son côté fun et espiègle, avec une carrosserie jaune très «pop». Les éléments de style inspirés de la R5 originelle cachent des fonctions modernes: la prise d’air du capot cache la trappe de recharge, les feux arrière intègrent des déflecteurs aérodynamiques, et les phares antibrouillard dans le pare-chocs sont devenus

des feux de jour. L’approche contemporaine est visible dans les finitions et les matériaux choisis qui s’inspirent de l’univers de l’électronique, du mobilier et du sport. Des clins d’œil au «5» originel se retrouvent au niveau de la grille latérale, des roues et du logo arrière. L’avant et le toit en tissu s’inspirent de l’univers du mobilier pour donner une touche de charme «à la française» au véhicule, un soupçon de malice et de caractère qui joue sur la nostalgie. Les logos avant et arrière s’allument pour donner vie à la voiture. Enfin, le drapeau français sur les rétroviseurs extérieurs souligne le «French touch» du véhicule.

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SPORT AUTOMOBILE

Nouvelles du sport... La crise sanitaire semblant vouloir persister, le monde du sport automobile continue de s’adapter à la complexité des problèmes provoqués d’un continent à l’autre. Par Gérard Vallat

assagers involontaires de ce scénario, comme nous tous, des équipes et pilotes suisses seront néanmoins en piste au cours de cette saison 2021 de tous les dangers.

On ose «tous les dangers», car organiser des courses devant des gradins vides cause et causera toujours plus de dommages. Un constat de Nicolas Prost à ce sujet ‘«J’ai eu la chance de disputer la saison de Trophée Andros. Toutes les courses se sont déroulées à guichet fermé, la seule qui a été annulée est celle qui attire généralement 30’000 spectateurs. Le manque à gagner est ingérable pour l’organisateur». Une accumulation de problèmes qui n’empêchera pas les couleurs suisses d’être représentées par ses principaux porte-drapeaux.

u NICOLAS PROST Grand animateur du Trophée Andros sur glace, Nicolas Prost a collectionné les podiums, pour finalement se classer 5e du classement général, après avoir souvent frôlé la victoire.

v COOL RACING + NICOLAS MAULINI Grand chambardement au sein du team Cool Racing qui volera désormais de ses propres ailes. Placée sous la direction de Nicolas Lapierre, l’équipe suisse engagera son Oreca LMP2 en ELMS, avec au volant, le patron associé à Alexandre Coigny et Antonin Borga. Nicolas Maulini fait également partie de l’aventure, toujours au volant d’une Ligier LMP3 engagée en Michelin Le Mans Cup. w RALPH BOSCHUNG Sortant d’une année sabbatique, Ralph Boschung fera son retour en F2, au sein de l’équipe Campos. Un engagement qui n’est pas remis en question, malgré le décès subit d’Adrian Campos, Président-fondateur du team espagnol. x ROMAIN GROSJEAN Héros sorti des flammes lors du Grand Prix de Bahreïn, le Genevois Romain Grosjean se remet rapidement de ses blessures aux mains. Armé d’un énorme moral, il poursuivra sa carrière en Indycar, dans le team Dale Coyne

SIMONA DE SILVESTRO, RAHEL FREY, KAREN GAILLARD La présence des femmes en sport automobile s’affirme année après année, ce qui représente une excellente nouvelle pour notre pays qui dispose de réels talents. Pilote officiel Porsche, Simona de Silvestro remplit non seulement le rôle de pilote de développement pour le constructeur allemand en Formule E, mais elle participe également au championnat ADAC GT3 au volant d’une 911. En plus de cet agenda déjà chargé, la Vaudoise a annoncé sa participation aux prochains 500 miles d’Indianapolis. Une course à laquelle elle a déjà pris part à cinq reprises. Également pilote professionnelle depuis près de dix ans, Rahel Frey poursuit ses engagements avec Audi dans le cadre du même championnat ADAC que De Silvestro, au volant d’une Audi R8LMS GT3. En parallèle de ce programme, la Bernoise sera engagée au championnat du monde d’endurance et aux 24 Heures du Mans, au volant d’une Ferrari F458 du team Italien Iron Lynx. Troisième de ces ‘’drôles de dames’’, la jeune Karen Gaillard roule sur la trace de ses ainées, en faisant ses gammes en endurance. Lauréate de deux concours de pilotage (Young Driver Challenge et La Filière Endurance), la Fribourgeoise devrait prendre part à différentes épreuves de la Funyo-Cup France et d’endurance au volant d’une Vortex 1.0 Au volant de cette voiture, Karen s’est classée deuxième de la classe GTX aux dernières 24 heures de Dubaï.

SÉBASTIEN BUEMI Une nouvelle ère s’ouvre pour l’endurance, avec l’arrivée de la classe Hypercar qui remplace le LMP1. Sébastien Buemi a récemment découvert la Toyota GR010 Hybride

NEEL JANI Sortant du championnat de Formule E, Neel Jani reprend du service au volant d’une voiture thermique de son employeur Porsche. On le verra sur différentes courses au volant d’une 911 RSR, en attendant son retour dans le baquet de la future Porsche LMDH.

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SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Solutions digitales en pé L’Automobile Club de Suisse adapte la campagne de sécurité routière «Routinier - clairvoyance au volant» qu’il mène depuis quelques années déjà.

ès lors que le Coronavirus empêche désormais l’organisation de salons ouverts au public, l’ACS a revu spontanément sa campagne et lance aujourd’hui une solution digitale avec différentes offres, y compris des concours, concernant le thème «sécurité au volant». Depuis plus de six ans, l’ACS mène sa campagne de prévention «Routinier clairvoyance au volant». Il est soutenu dans cette action par le Fonds de sécurité routière FSR. La campagne s’adresse à des conducteurs expérimentés qui souhaitent revoir, rafraîchir et éventuellement entraîner leurs connaissances et compétences. Jusqu’à présent, l’élément le plus important consistait en la présence aux foires et salons publics dans toute la Suisse. Sur un stand interactif et avec un simulateur de conduite de dernière génération, les visiteurs intéressés étaient invités à tester leurs compétences de conduite, à réviser leurs connaissances théoriques et à découvrir une plateforme digitale de «jogging cérébral». Puisque salons et foires n’ont plus lieu depuis le printemps 2020, ces activités aussi ne sont malheureusement plus accessibles. A l’ACS, l’équipe responsable s’est alors posée la question de savoir comment entrer en contact avec le groupe cible,

et ce malgré les restrictions. Quelles offres peuvent être développées pour permettre aux conducteurs intéressés d’entraîner leurs compétences de conduite et de rafraîchir leurs connaissances, tranquillement installés chez eux? Quels autres thèmes pourraient être intéressants, comme par exemple les modifications du code de la route? Comment associer divertissement et plaisir tout en en proposant l’accès à une plateforme d’apprentissage? En collaboration avec une équipe externe, toutes les offres en ligne ont été

adaptées, voire développées en un temps record. Désormais, dans le cadre d’un quiz, les visiteurs du site peuvent choisir leur propre mode de conduite et participer au quiz correspondant. Conducteur lambda, automobiliste passionné, pilote de moto ou automobiliste circulant sur de courtes distances - 8 catégories différentes sont disponibles. En vous posant des questions courantes et en proposant également des sujets qui ont pu être oubliés au fil du temps, le quiz vous permettra de vous remettre à jour.

ériode de Coronavirus «LE NOUVEAU SITE INTERNET WWW.ROUTINIER.CH EST DÉSORMAIS EN LIGNE...» En outre, de courtes vidéos font état des nouvelles dispositions légales et expliquent, entre autres, comment devancer des véhicules correctement par la droite. Par ailleurs, les informations concernant la circulation routière et le comportement correct sur la route sont désormais structurées plus clairement et complétées par des thèmes d’actualité. Comme les réseaux sociaux sont devenus un élément important de notre communication dans les médias, nous publions sur Facebook des messages actuels et des informations importantes en continu. En cas d’intérêt, abonnez-vous à notre page Facebook et restez informé en matière de sécurité routière. En outre, les concours qui ont lieu régulièrement permettent de gagner des prix très utiles. Ça vaut la peine de participer! Il est toujours possible de télécharger sur le site Internet ou de commander du matériel d’information. De même, en cas de questions ou suggestions sur le thème de la sécurité routière, notre service de conseil via info@routinier.ch est à votre disposition à tout moment. C’est avec plaisir que nous répondrons à votre e-mail.

Conduire le jour avec feux allumés

n vigueur depuis 2014, l’obligation concernant les véhicules à moteur de conduire le jour avec feux allumés comporte toujours quelques pièges. Si vous positionnez la commande des feux de croisement sur «A» (pour automatique), vous roulez bien les feux allumés. Par contre, seuls les feux de croisement à l’avant fonctionnent, les feux arrière ne sont pas allumés. Par brouillard, à la tombée du jour ou par temps de pluie, votre véhicule peut ainsi être aperçu trop tard par les autres usagers de la route. Lorsque la lumière est particulièrement diffuse, il est donc important de placer la commande des feux de croisement sur «on» afin d’actionner les feux arrière également!

IMPORTANT • Par temps maussade ou brouillard, basculer impérativement la commande des feux de «auto» à «on». • Lorsque les feux de croisement sont allumés, les feux arrière du véhicule sont également activés. (comme sur la voiture ci-dessus).

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PUBLI-REPORTAGE

Garage Relais Meyrinoise

Une nouvelle page s’ouvre La transmission d’une entreprise n’est jamais facile, pourtant en période de Covid, le Garage Relais Meyrinoise change de propriétaire. Par Dominique Poupaert

ela faisait 42 ans que François Lavanchy était à la tête du garage, un sacré bail! «Effectivement, et le temps était venu de passer la main.» C’est presque par hasard que la transaction commence, commente le nouveau propriétaire Fahri Berisha : «Un jour, à l’occasion de la vente d’un véhicule, au fil de la discussion, François m’a dit qu’il envisageait, dans un avenir plus ou moins proche, de prendre une retraite bien méritée. Je connais bien les lieux pour y avoir travaillé depuis 2014 en qualité de conseiller en vente et, dès lors que je souhaitais me mettre à mon compte, l’idée de reprendre le garage m’a paru tout de suite évidente.» Avec la Covid, évidemment, rien ne paraissait évident mais finalement cela s’est fait et la passation officielle s’est faite le 1er décembre dernier.» Une reprise qui se fait dans la continuité, puisque l’ancien propriétaire restera actif encore en 2021, mais plus à plein temps évidemment. Avec ses deux marques, Suzuki et Kia, le garage va donc travailler dans la continuité, avec comme objectif de développer les activités. «On dispose d’un important stock de véhicules neufs et d’occasion. Cette politique sera poursuivie car le client veut son véhicule immédiatement. Avec quelque 50 véhicules neufs et 70 d’occasion, sûr que vous trouverez votre bonheur ici.» Passionné d’automobile, mécanicien de formation, collaborateur du garage, Fahri Berisha avait le profil idéal avec ses 25 ans dans le domaine de l’automobile. «C’est vrai», complète François Lavanchy. «Une entreprise, c’est un peu comme son enfant, on ne veut pas la voir partir dans n’importe quelles mains et là je suis confiant pour la suite, la continuité des qualités que j’ai toujours défendues est garantie.» Numéro un des agents Suzuki en Suisse romande, sûr que ce qui a fait sa réputation, perdurera dans le futur, comme le souligne Fahri Berisha: «Le client doit être choyé, écouté, conseillé, et je me réjouis de travailler avec cette équipe construite par François.» Bonne route au nouveau propriétaire et bonne retraite à l’ancien!

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CONSEIL JURIDIQUE

Infractions à la LCR en cas de faute grave : dois-je avoir un appui juridique ? Le recours aux conseils d’un professionnel du droit est judicieux, voire nécessaire, en cas d’infraction grave à la loi fédérale sur la circulation routière.

ous allons traiter de cette question en rapport avec les infractions «typiques», soit les dépassements de vitesse ou l’incapacité de conduire (ivresse au volant ou conduite sous l’influence de stupéfiants) n’ayant pas engendré de lésions corporelles et/ou de dommages matériels. Pourquoi prendre ces cas de figure ? Car il s’agit des cas de figure probablement les plus courants. Et puisque, finalement, l’infraction n’a pas provoqué de dommage matériel ou corporel, la personne concernée ne se posera souvent pas la question de l’utilité de recourir à un appui juridique. Il s’agit d’infractions souvent perçues comme courantes ou «banales» par l’intéressé, ce qui a régulièrement pour effet que celui-ci laisse les procédures suivre leur cours. Or, dans notre pratique, une phrase revient souvent chez nos clients : «Si j’avais su…». Les infractions à la LCR (Loi sur la Circulation Routière) telles que les dépassements de vitesse et l’ivresse au volant sont qualifiées «d’infractions de masse». Il n’en demeure pas moins que ces infractions doivent souvent être considérées comme de «véritables

dossiers» et commander des conseils ou un appui juridique. Dans un cas de figure simple, soit un dépassement de vitesse constaté par un contrôle radar effectué régulièrement ou une ivresse qualifiée, il est vrai que, bien souvent, «la messe est dite». En d’autres termes, les moyens juridiques à disposition seront très limités et la condamnation quasi inévitable. Ceci étant, un bref contact avec un professionnel du droit peut rester judicieux afin que vous soyez orienté au mieux sur vos droits et obligations et sur les conséquences de l’infraction. Mais surtout, et c’est sur ces aspects que nous souhaitons mettre l’accent, il sera nécessaire de ne pas prendre à la légère une infraction à la LCR pour faute grave si : -Vous faites l’objet d’antécédents. En présence d’antécédents, durant la période probatoire, le conducteur va nécessairement être confronté au système de cascades prévu par la LCR. Il s’agit d’un système rigide avec des conséquences souvent sévères, si bien qu’une telle situation rend judicieux, pour ne pas dire nécessaire, l’appui d’un conseil juridique, aussi bref soit-il. - Vous faites l’objet d’un retrait préventif du permis de conduire. Souvent mal compris ou minimisé, un tel retrait préventif est souvent prononcé en cas d’incapacité de conduire - lorsque certains seuils sont dépassés en matière d’alcool et de stupéfiants - et s’inscrit dans une procédure administrative tendant au prononcé éventuel d’un retrait de sécurité du permis de conduire, fondé sur des expertises de médecins du trafic, etc. En bref, ne minimisez pas une décision qui prononcerait un retrait préventif du permis de conduire ! Recourez rapidement aux services d’un professionnel et n’attendez pas le prononcé d’un retrait de sécurité avant de vous soucier de la situation. Il est nécessaire d’anticiper.

Encore un point à relever : il arrive régulièrement que des conducteurs, après avoir commis une infraction grave, prennent l’ordonnance pénale rendue par le Ministère public pour un simple procès-verbal de contravention. En d’autres termes, un tel document est souvent minimisé, ce d’autant que les jours-amende (peine pécuniaire) sont souvent confondus avec la simple amende. Ne faites pas l’erreur ! Si vous vous voyez notifier une ordonnance pénale pour faute grave par un procureur, cela signifie que vous êtes bien dans une infraction qui correspond à un délit et non dans une simple contravention. Afin d’éviter des mauvaises surprises, parfois plusieurs années plus tard, la chose doit être prise au sérieux et un contact avec un professionnel s’avère souvent très judicieux. En conclusion, il faut garder à l’esprit que le domaine de la circulation routière est un domaine du droit à part entière et que, quand bien même la commission d’une infraction dans ce domaine est parfois banalisée, le recours à un professionnel du droit ne doit pas être considéré comme vain ou superflu. Des conseils ponctuels, et même très brefs, peuvent souvent s’avérer très utiles ! Johann Fumeaux Avocat au barreau

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LA CHRONIQUE DE TOM LÜTHI

«J’ai pu acquérir une condition physique remarquable» Amsassadeur de l’ACS, le pilote bernois, nous livre ses impressions après une saison difficile, certes, mais pas sans enseignements. Par Tom Lüthi

’année dernière fut à tout point de vue démentielle. Nous n’avons définitivement pas atteint nos objectifs, et même si les circonstances inhabituelles n’expliquent pas tout, les restrictions et le stress supplémentaire causés par l’épidémie de COVID-19 n’ont pas vraiment facilité les choses. Fin janvier, c’était la première et unique fois en trois mois que je me retrouvais sur un circuit avec ma nouvelle équipe. Ensuite, nous nous sommes entretenus uniquement par téléphone, e-mails ou appels vidéo dans le meilleur des cas. C’est évidemment loin d’être idéal… En janvier déjà, je me serais déplacé volontiers en Espagne pour effectuer des tests privés avec ma BMW à Almeria ou pour rendre visite au «Stop and Go Racing Team» à Barcelone. Rien de tout cela n’a pu être réalisé, car mes vols étaient constamment annulés ou déplacés. Nous avons donc repoussé notre dernier «deadline» à début février, soit après la clôture rédactionnelle de la présente édition. Malgré tout, je ne voudrais pas dramatiser la situation. Durant ces deux dernières années, je me suis entraîné chaque mois de janvier en Espagne. Toutes les années précédentes, c’est en février seulement, après la pause hivernale, que je suis retourné sur un circuit. En tant que pilote, on est assis presque constamment sur sa moto. Il est

d’autant plus important de profiter de la pause hivernale pour peaufiner un programme de reconditionnement physique. Dès que les essais et les courses repartent, se refaire une condition physique ou renforcer ses muscles n’est pratiquement plus possible. Maintenir sa condition physique s’avère alors la meilleure des solutions. Je suis donc heureux d’avoir pu profiter de cette période de remise en forme chez moi. Avec un module d’entraînement intensif, j’ai pu acquérir une condition physique

remarquable dès janvier. Les quelques jours de repos qui ont suivi m’ont permis d’acquérir une condition optimale pour mon prochain séjour en Espagne et les nombreux kilomètres d’essai qui m’attendent. Même si tout paraît être totalement chaotique et que nous ne savions toujours pas fin janvier comment la saison allait se dérouler, les préparatifs ne sont pas perdus pour autant. Nous sommes sur la bonne voie, et je me réjouis de pouvoir m’asseoir à nouveau sur ma machine Moto2.

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BILLET DU PRÉSIDENT CENTRAL

Notre Club est solidaire ! Le 12 janvier 2021, le comité économique ayant lancé le référendum contre la loi sur le CO2 a déposé auprès de la Chancellerie fédérale, à Berne, le nombre fabuleux de 110’000 signatures. Par Thomas Hurter

otre Club est solidaire! En ma qualité de président central, je suis particulièrement heureux de voir à quel point nos membres se sentent associés à leur club et soutiennent l’ACS dans ses activités politiques. Dans le cadre des diverses activités des sections ACS, un grand nombre d’entre vous a participé à la récolte des signatures, signé le référendum contre la loi sur le CO2 et ainsi contribué au fait que, désormais, le peuple suisse pourra décider de la loi. A cette occasion, il me tient à cœur de vous remercier tous très chaleureusement de votre soutien. Parallèlement, j’adresse un grand merci à nos sections pour leur formidable engagement lors de la récolte des signatures. Les consignes liées au COVID-19 ont créé des circonstances compliquées et malgré ces difficultés, les sections ont fait preuve de beaucoup de créativité et d’un fort engagement, ce qui a permis de récolter les signatures nécessaires. A l’instar des nombreuses actions de collecte créatives de nos sections, voici Lorenz Knecht et Caitlin Huber, de la section ACS Zurich, lors de la collecte

des signatures à la sortie du parking souterrain City-Parkhaus, à Zurich. Avec l’aboutissement du référendum, nous avons effectué le premier pas. Désormais, il s’agit de collaborer activement à la campagne de votation afin que les électeurs suisses déposent dans l’urne un NON à la loi sur le CO2. La votation aura probablement lieu le dimanche 13 juin 2021. A l’unisson avec ses sections, l’ACS sera présent et actif en première ligne dans cette campagne de votation. Nous vous tiendrons régulièrement au courant des activités en cours dans le magazine AUTO, dans nos newsletters et sur notre site internet. Je profite de cette occasion pour résumer brièvement, une fois de plus, les raisons principales qui ont conduit l’ACS à rejeter la loi actuelle sur le CO2: La loi sur le CO2 entrave l’innovation et la recherche. Pourtant, c’est par la recherche, l’innovation et des mécanismes incitatifs durables que nous atteindrons la neutralité climatique convoitée – et en aucun cas avec des interdictions, des règlements et de nouveaux impôts. La loi sur le CO2 trace un

chemin trop unilatéral en faveur de certaines technologies et asphyxie l’innovation à la base. La loi sur le CO2 est injuste : l’augmentation massive des prix pour les carburants fossiles pèsera de manière disproportionnée sur la population établie en dehors des centres urbains ou dans des régions montagneuses, mais aussi sur les pendulaires, tributaires de leur voiture. Avec la loi sur le CO2, des ressources seront retirées du Fond pour le trafic d’agglomération et les routes nationales FORTA, désigné bénéficiaire de ces fonds selon une décision prise en 2017 par les électeurs suisses. Ces ressources feront défaut à l’entretien et au développement de l’infrastructure routière. A plus ou moins courte échéance, le sous-financement du FORTA conduira à une augmentation supplémentaire du prix des carburants afin de compenser les ressources manquantes. Le trafic individuel motorisé s’en verra encore alourdi de charges supplémentaires. Ce ne sont que quelques-uns des arguments qui, de notre point de vue, plaident en défaveur de la loi sur le CO2. J’espère vivement que la majorité des électeurs puisse partager mon opinion et sanctionne la loi par un vote négatif. Je pense évidemment à vous, chers membres de l’ACS, qui démontrerez une nouvelle fois la cohésion de notre Club.

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BILLET DUACS PRÉSIDENT SECTIONS

Loi sur le CO2 ! Les citoyens voteront ! 120’000 signatures environ ont été récoltées très rapidement par le comité référendaire contre la loi sur le CO2,ceci en pleine période de confinement. Par René Desbaillet

es membres de nos Clubs ACS ont participé activement à cette récolte de signatures et je me dois de les féliciter.

Les personnes qui soutiennent cette loi sur le CO2 vont évidemment chercher à nous faire passer pour des pollueurs qui ne veulent rien faire contre le réchauffement climatique ou des égoïstes qui ne veulent pas d’augmentations des carburants fossiles. Mais dans la réalité, qui sont les égoïstes? Ceux qui veulent des taxes ou ceux, comme nous, qui pensent à conserver l’unité de notre pays? En effet, nous ne devons pas oublier qu’une importante proportion de nos citoyennes et citoyens habitent à plus de 500 mètres d’altitude et doivent se chauffer 11 mois sur 12, que de nombreuses personnes n’habitent pas à proximité de leur lieu de travail et ne disposent pas de transports publics subventionnés devant leur porte. Ceci sans même parler des vallées retirées où un simple rendezvous chez un médecin ou se rendre à l’école nécessite de longs déplacements.

Les boucs émissaires des «sauveteurs du climat» sont principalement les transports routiers de personnes et de marchandises, soit. Mais quand on sait que tous les véhicules venant de l’étranger, aussi bien les automobiles que les cars ou les camions, disposent de réservoirs assez grands pour traverser plusieurs fois la Suisse sans avoir besoin de faire le plein, c’est un bel autogoal que la Suisse se prépare. Nous allons créer une concurrence totalement déloyale pour les entreprises de transports suisses. La loi sur le CO2 votée par les Chambres fédérales visant à diminuer les émissions de CO2 tire à côté de la cible. Prenons le cas d’un «jeans». Du champ de coton au magasin de vente en Suisse, celui-ci parcourt en moyenne 65’000 km, soit 100 km environ qui seront surtaxés en Suisse et 64’900 km non taxés à travers l’Asie, l’Afrique et l’Europe en passant parfois par l’Australie! Ne rêvons pas, ce n’est pas notre petite Suisse qui va pouvoir dicter le prix des carburants dans le monde.

Alors, comment pourrions-nous éviter cet «autogoal»? Des voix se font entendre pour inventer une «TVA environnementale» à nos frontières. Le taux de cette TVA serait variable et tiendrait compte des distances parcourues par les marchandises et du mode de transport utilisé. Avec cette TVA environnementale, nous aurions la possibilité de financer un vrai fonds pour lutter contre le réchauffement climatique sans pénaliser notre économie locale! Cette triste période de pandémie nous laisse le temps de réfléchir, utilisons-là à bon escient! Bonne santé à toutes et à tous.

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Genève

VIE DES SECTIONS

Retour sur notre Assemblée générale 2020

n date du 8 décembre 2020, notre Assemblée générale s’est tenue en présence du Président, de la Secrétaire générale et du comité qui a agi en tant que scrutateur. Les membres de notre section ont pu s’exprimer à travers un questionnaire réponse afin d’approuver les divers points de l’ordre du jour. Nous remercions chaleureusement nos membres pour leur participation et avons le plaisir de les informer que les 7 résolutions de l’ordre du jour ont été approuvées.

Maître Patrick Dimier et Maître Vincent Latapie arrivent au comité, tandis qu’Alain Saracchi et Maître Timothée Bauer le quitte après de bons et loyeux services. (de gauche à droite)

Nous souhaitons donc la bienvenue aux deux nouveaux membres de notre comité, Maître Patrick Dimier et Maître Vincent Latapie. Nos remerciements vont également aux membres sortants ; Monsieur Alain Saracchi qui s’est investi durant plus de 20 ans dont 14 ans de Présidence ainsi que Maître Timothée Bauer qui a œuvré pendant 5 ans en tant d’avocat conseil de la section. Nous nous réjouissons de pouvoir remercier officiellement toutes ces personnes lorsque la situation sanitaire nous le permettra. En attendant notre secrétariat se tient toujours à votre entière disposition ! Plus pour votre argent kia.ch

Pas d’AG en présentiel, ni de repas convivial pour 2020 contrairement à 2019.

Feuille de route de Genève 2021-2023

a section genevoise de l’Automobile Club de Suisse a pris connaissance avec intérêt de la feuille de route 2021Les modèles Kia hybrides et Impressionne à2023 qui vise à concrétiser la loi LMCE électriques: vous avez letout choix.point de vue. votée par le peuple genevois en 2016. Notre Club se réjouit de pouvoir étudier plus à fond les intentions de cette feuille de route et de pouvoir être entendu lors des futures procédures de consultations qui permettront de finaliser celle-ci. Votre section constate qu’elle apporte une définition plus claire des buts visés et des HvS Zürich Zürich HvS

ANS ANS ANS

aménagements qui lui sont liés pour les 250’000 habitants de la périphérie de Genève que les 150’000 habitants de la Ville de Genève que nous représentons. L’ACS veillera donc à ce que la diminution du trafic et des nuisances réalisées dans le centre-ville ne soient pas reportées sur les villages ,les agglomérations et les routes extérieures à la «ceinture urbaine» dont le tracé nous apparaît comme très compliqué.

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Photo prise au stop en arrivant sur l’avenue de la Gare de Eaux-Vives ! Si quelqu’un a la solution !

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Fribourg

SECTIONS ACS

Karen Gaillard, ambassadrice de la section fribourgeoise m’être demandée : mais qu’est-ce que je fais là ? Cependant, une fois la ligne d’arrivée franchie, je n’avais qu’une envie : participer à une nouvelle course. La passion s’est emparée de moi et n’est plus jamais partie. La vitesse, l’adrénaline, cette pression constante née du sentiment que tout peut arriver jusqu’à la ligne d’arrivée, comptent parmi les nombreuses raisons qui me font adorer ce sport. J’ai également une affection particulière pour l’ambiance dans les paddocks ainsi que pour la relation entre le pilote et le mécanicien.»

epuis 2020, cette jeune pilote est notre ambassadrice. Comme beaucoup, c’est en voyant les Grand Prix de Formule 1, déjà toute petite, que sa passion s’est éveillée. C’est au travers du karting qu’elle a d’abord goûté aux joies des premières compétitions. En 2019, elle remporte le très sélectif Young Driver Challenge 2019 ! Une victoire qui lui ouvre les portes des 24 Heures Series Europe, 24 Heures Series Continents et TCR Spa 500. En 2020 elle fut au volant d’une Cupra TCR. SON PÈRE A ÉGALEMENT ÉTÉ LE DÉCLENCHEUR DE SES ENVIES «J’adorais le suivre et l’espionner dans son garage pour voir ce qu’il faisait. Ses nombreuses coupes qui y étaient exposées ont tout de suite attisé ma curiosité. J’ai également eu l’opportunité de voir mon père concourir et je voulais absolument l’imiter. J’ai attendu patiemment jusqu’à mes 15 ans pour pouvoir prendre part à ma première course. Au départ de ma course ce jour-là, je me rappelle

«Aujourd’hui, conduire une Cupra TCR représente sans doute l’un des moments les plus marquants de ma jeune carrière, j’étais littéralement en apnée. Lorsque j’ai démarré le moteur, j’ai immédiatement été impressionnée par son bruit assourdissant, je n’entendais même plus le coach assis à mes côtés. L’accélération a été sensationnelle, tout comme le freinage. Que de sensations fortes !» «Plus que jamais, je suis prête à travailler dur pour mettre toutes les chances de mon côté et réussir à faire de cette passion mon métier. Être une femme dans ce monde typiquement masculin constitue pour moi un défi réjouissant que je me sens évidemment en mesure de relever !» Espérons que notre ambassadrice puisse assouvir sa passion en cette période compliquée pour tous les sportifs.

Informations aux membres de la section ACS Fribourg

es activités du club ont dû être arrêtées l’année passée du jour au lendemain avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19. Ainsi, notre assemblée générale de printemps a été reportée sine die et nos désormais traditionnelles sorties d’automne annulées. Cette crise sanitaire fut comme la traversée d’un très long tunnel, mais tout laisse à penser que nous en verrons fort heureusement bientôt le bout. Aussi, sitôt que les conditions sanitaires permettront à nouveau les réunions en présentiel, vous serez invités à prendre part à notre AG au cours de laquelle nous traiterons des deux derniers exercices (2019 et 2020) et vous informerons de notre programme. Le repas qui suivra l’AG sera pour chacun l’occasion de passer à nouveau un moment agréable et de bonne convivialité. D’ici là, le comité vous souhaite de rester, toutes et tous, en bonne santé pour vous retrouver en pleine forme. Votre comité continue à travailler et votre club à vivre. Le comité

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Valais

SECTIONS ACS

Petit retour sur 2020 et perspectives 2021

ar ces quelques lignes, je souhaiterais vous faire part d’un petit retour sur l’année écoulée, tout en vous livrant quelques détails sur l’année à venir. 2020, on le sait, a été marquée par cette pandémie qui restera dans les mémoires. Notre Section ACS Valais a tout de même pu tenir quelques événements. Outre l’assemblée générale qui a pu se dérouler durant le mois de septembre, notre section a pu maintenir et vivre une nouvelle sortie sur le Circuit de Bresse (F). Peu après, notre section a également pu être présente lors de l’exposition 2020 des véhicules de l’Ecurie 13 Etoiles. Des événements marqués par la sportivité, la sympathie et la convivialité. Quant au Rallye international du Valais, manifestation que nous soutenons traditionnellement, celui-ci n’a pas pu avoir lieu. De même qu’une manifestation oldtimer à laquelle notre section devait participer. Mais ce ne sera que partie remise! A relever encore que, au vu de l’annulation de bon nombre de manifestations publiques, notre section a investi une bonne partie de son temps sur de nouveaux projets et possibilités de partenariats. Ainsi, l’ACS Valais a pu mettre en place un partenariat réjouissant avec l’Association des Sections des Samaritains du Valais romand. Pour cette année 2021, laquelle, il faut le dire, ne démarre pas de la meilleure des manières, notre Section ACS Valais a

toutefois d’ores et déjà prévu de participer une nouvelle fois, dans la mesure du possible, au Rallye for Smile, événement qui a lieu désormais tous les deux ans. Des informations vous parviendront également, le cas échéant, au sujet du Rallye du Valais. Il en va de même d’un possible meeting oldtimer. Notre sortie annuelle sur circuit, quant à elle, est d’ores et déjà prévue au mois de juin. Naturellement, nous essaierons de mettre en place notre assemblée générale ordinaire qui, au vu des circonstances actuelles, devrait avoir lieu une nouvelle fois en septembre. Les communications utiles vous seront transmises en temps voulu. Des projets nouveaux et récréatifs sont également à l’étude! Enfin, notre section analyse également en ce moment les possibilités de mettre en place des stages et cours de conduite (entre autres, sur neige) ou de sensibilisation. A ce propos, n’hésitez pas à nous communiquer votre intérêt! Nombre de détails et d’informations vous parviendront dans les prochains magazines. Cette année se présente une fois encore comme un challenge, avec parfois la nécessité d’entrevoir d’autres projets et perspectives. Mais nous nous en réjouissons ! Je saisis encore l’occasion pour vous remercier de votre fidélité à l’ACS!

Johann Fumeaux

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Neuchâtel

SECTIONS ACS

Les activités 2021 de la section

a section neuchâteloise du club de l’ACS nous rassemble, plus que d’accoutumée, elle donne un signal de vie et d’envie à apprécier l’automobile, à partager ensemble quelques bons moments et surtout la même passion. Nous sommes ravis de vous proposer pour cette année 2021 les activités suivantes : • • • •

Cours de conduite actuelle Balade automobile Journées de roulage sur circuit Stage de pilotage

COURS DE CONDUITE ACTUELLE – AUGMENTATION DE LA SUBVENTION DU SCAN Un bien joli cadeau pour commencer l’année 2021 ! Le SCAN augmente sa participation pour un cours de formation

volontaire à la conduite. Au moyen d’une subvention de 100 CHF dès le 01.01.2021 (50 CHF pour les cours effectués en 2020), le SCAN souhaite inciter les conducteurs de véhicules automobiles neuchâtelois à suivre des cours de formation continue volontaire durant leur vie de conducteur. Cette formation continue a un impact très positif sur la sécurité routière et/ou l’environnement. Le SCAN encourage donc les conducteurs à se perfectionner dans l’un des trois domaines suivants : • Maîtrise de sa moto • Conduite écodrive • Remise à niveau des conducteurs ayant passé leur permis il y a de nombreuses années

L’ACS section neuchâteloise propose en partenariat avec deux professionnels moniteurs et instructeurs du Conseil Suisse de la Sécurité Routière un cours de conduite actuelle. Ce cours s’adresse à toute personne détentrice d’un permis de conduire souhaitant remettre sa conduite à niveau et désirant se rafraîchir sur les nouvelles lois et règles de la circulation routière. Des conseils, de la théorie et surtout de la pratique avec une voiture de fonction auto-école, le tout dispensé dans un esprit relax et dans la bonne humeur. Ce cours sur mesure se déroule en petit groupe de 2 à 4 personnes maximum et de 1 ou 2 moniteurs. Le cours de conduite actuelle est au prix de 200 CHF. Les membres ACS bénéficie d’une réduction de 30 CHF et d’une remise de 100 CHF du SCAN pour les personnes domiciliées dans le canton de Neuchâtel. Vous profitez ainsi d’un tarif exceptionnel de 70 CHF si vous êtes membre ACS et domicilié dans le canton de Neuchâtel ! Les dates seront disponibles prochainement sur notre site internet à l’adresse suivante https://www.acs.ch/fr/sections/ neuchatel/cours-de-conduite/Conduiteactuelle.php et vous seront communiquées dans le prochain magazine. En cas d’intérêt ou si vous avez des questions, nous sommes joignables par téléphone au 032 725 81 22 ou par courriel à l’adresse suivante acs.neuchatel@acs. ch pendant les heures d’ouvertures de l’agence.

Notre engagement pour votre couverture d’assurance. En qualité de membre de l’ACS, vous et votre famille profitez d’avantages intéressants dans le cadre d’assurances complémentaires diverses. Plus d’informations à l’adresse helsana.ch/fr/acs

Les Rangiers

Nos soutiens Votre section soutien financièrement la Course des Rangiers, le Critérium Jurassien et le Slalom de Bure La crise sanitaire liée au Covid-19 a fait de 2020 une année particulièrement difficile pour les sports automobiles jurassiens. En effet, à l’instar de la Course des Rangiers, du Critérium Jurassien et du Slalom de Bure, bon nombre de courses ont été annulées.

BALADE AUTOMOBILE ET RENCONTRE ENTRE PASSIONNÉS Une magnifique occasion de sortir votre belle voiture (ancienne ou moderne) pour une jolie balade dans le Jura (environ 170km) et découvrir de charmants lieux. Cette rencontre a pour fil conducteur la convivialité et la passion. Réservez d’ores et déjà dans vos agendas la date du 22 août 2021 et plus de détails vous seront communiqués prochainement. JOURNÉES DE ROULAGE SUR CIRCUITS En partenariat avec Sports-Promotion, l’ACS section neuchâteloise vous propose des journées de roulage sur différents circuits. Pour toute information supplémentaire ou inscription veuillez contacter directement notre partenaire par mail info@sports-promotion.ch ou par téléphone 032 842 26 49. STAGE DE PILOTAGE A MAGNY-COURS Mettez-vous dans la peau d’un pilote et prenez le volant d’une véritable monoplace de course Formule Renault 2.0 sur le circuit Club de Magny-Cours. Ces stages sur circuit vous permettront de découvrir et d’apprendre le pilotage d’une monoplace dans les meilleures

conditions avec le coaching de pilotes professionnels. Les prochains stages sont prévus le samedi 22 mai 2021 et le dimanche 26 septembre 2021. Plus de détails sont disponibles sur notre site internet à l’adresse suivante https:// www.acs.ch/fr/sections/neuchatel/coursde-conduite/Pilotage-en-monoplace.php. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à contacter directement notre partenaire par mail info@sports-promotion.ch ou par téléphone 032 842 26 49. AGENCE ACS NEUCHÂTEL FERMÉE AUX VISITES Pour donner suite aux renforcements des mesures liées au coronavirus adoptées par le Conseil Fédéral, l’agence neuchâteloise de l’ACS est fermée aux visites jusqu’à nouvel avis. Nous restons bien sûr à votre disposition par téléphone au 032 725 81 22 ou par courriel à l’adresse suivante acs.neuchatel@acs.ch pendant les heures d’ouvertures de l’agence. Prenez soin de vous et bonne route!

Afin d’apporter son soutien aux trois principales courses automobiles de la région que sont la Course des Rangiers, le Critérium Jurassien et le Slalom de Bure, l’ACS Section Les Rangiers et son partenaire Allianz Assurances ont attribué une aide financière pour l’année 2020. L’ACS section Les Rangiers et Allianz Assurances souhaitent, par cette action, affirmer leur attachement aux sports automobiles jurassiens et remercier toutes les personnes qui oeuvrent pour le bien et le développement de ces disciplines. Nous leur souhaitons plein succès pour leurs événements 2021. Direction ACS Les Rangiers Publicité

AUTO–ACS | 297

Vaud

SECTIONS ACS

Politique routière – mobilité dans le canton: état des lieux

’année 2020, nonobstant la pandémie, a vu les projets d’infrastructures prévus pour le canton avancer. La route reste un vecteur essentiel de transport. Pour le canton de Vaud, il est essentiel de décongestionner l’Ouest lausannois. Les citoyens doivent pouvoir continuer à recourir au transport individuel motorisé (TIM). Seule une transition énergétique raisonnable et échelonnée sera envisageable. Pour le canton de Vaud, il est urgent de décongestionner l’Ouest lausannois, qui est la plaque tournante du canton, voire de la région lémanique. La création de deux nouvelles jonctions à Ecublens et à Chavannes-près-Renens et le complément de la demi-jonction de Lausanne Malley auront comme effet de transférer le volume de trafic du réseau routier secondaire vers le réseau routier principal, pour notamment ouvrir la voie à des mesures en faveur de la mobilité douce et des transports publics, et décharger les zones d’habitation. A ce jour, l’Ouest lausannois est desservi par une jonction et deux demi-jonctions autoroutières, situées entre Crissier et Bussigny. Elles drainent vers l’autoroute tous les usagers à l’intérieur des communes de l’Ouest lausannois. A l’horizon 2030, grâce au projet et aux nouvelles jonctions de Chavannes et Ecublens, les bassins versants seront au nombre de cinq, et les usagers pourront ainsi accéder à la Route nationale plus rapidement qu’aujourd’hui et surtout sans engorger le réseau routier cantonal et communal. L’utilisation de l’autoroute comme «rocade d’agglomération» permettra de réduire les échanges en transport individuel motorisé (TIM) entre les bassins versants. Le réseau routier

cantonal et communal sera désengorgé du TIM et pourra ainsi accueillir le développement des transports publics et de la mobilité douce prévu dans le cadre du PALM et du SDOL (Schéma directeur de l’Ouest lausannois). L’accessibilité routière (transports individuels, transports publics et mobilité douce) à l’Ouest lausannois sera ainsi améliorée de manière globale et cohérente. Le réseau routier cantonal doit également être entretenu massivement. Le Conseil d’État prévoit d’engager 18 millions pour des travaux d’entretien des revêtements routiers sur le réseau cantonal hors traversée des localités. Ces crédits permettront de renouveler le revêtement d’environ 32 kilomètres de routes cantonales, soit 25 objets et, en lien avec cette campagne d’entretien, de sécuriser des zones de protection des eaux souterraines sur cinq tronçons et d’entretenir un ouvrage d’art, le pont du Vélard sur la route cantonale Aigle - Le Sépey. L’objectif de ces travaux est de maintenir un réseau routier cantonal efficace et sûr pour toutes les catégories d’usagers de la route, du cycliste à l’automobiliste, en passant par les transports publics et les véhicules utilitaires. La Municipalité de Lausanne a dévoilé son plan climat en janvier 2020. Elle a notamment indiqué vouloir bannir du territoire communal les véhicules thermiques à l’horizon 2030. Cette mesure est irréalisable et purement électoraliste. D’une part, les autorités communales n’ont pas la compétence législative pour réaliser un tel engagement. D’autre part, les infrastructures et les mesures d’incitation nécessaires à une telle transition nécessitent bien plus de temps que les neuf années qui nous séparent de 2030. A cet égard, le préavis de la

Municipalité ne propose aucune mesure en termes de promotion des véhicules électriques. La transition énergétique doit se faire. Néanmoins, elle doit s’opérer de manière coordonnée au niveau national et doit être échelonnée dans le temps. Enfin, les infrastructures doivent être planifiées et mises en place avant tout autre chose. En 2020, notre Club a porté une attention accrue aux mesures en matière de circulation liées à la sortie du semi-confinement de mars-avril. En particulier, la suppression des places de parc et la modification des aménagements routiers pour permettre la création de bandes cyclables ont été étudiées et contestées. En coordination avec les commerçants du centre-ville, un recours a été déposé au Tribunal cantonal contre la suppression de places de parc au profit des bandes cyclables. Notre Club estime que la mobilité multimodale est la seule à même de garantir la mobilité globale dans le canton. A cet égard, le développement des infrastructures doit être cohérent. Il est nécessaire de développer des transports publics efficaces et un réseau cyclable sûr et cohérent tout en maintenant un réseau routier efficace pour le TIM. Nous continuerons à veiller à la mise en œuvre de ces principes aux échelons communal et cantonal. Me Xavier de Haller, Vice-président ACS Vaud Conseiller communal Lausanne

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LE COIN DES MEMBRES

Vous aimez la voiture et le sport automobile ? Nous aussi !

Join the Club ! ORGANISATION DU SECRÉTARIAT DE L’ACS VAUD Xavier de Haller a remis le secrétariat général de l’ACS Vaud à Rémy-Pierre de Blonay à compter du 1er janvier 2021. Xavier de Haller assure désormais la vice-présidence de la section, en charge principalement du suivi des dossiers politiques.

L’Union Vaudoise des garagistes propose un réseau de professionnels performant et défend les intérêts de chacun. upsa-vaud.ch

Conjointement, le secrétariat administratif de la section s’est adjoint les services de Deborah Piot. La permanence téléphonique a également été modifiée. Le secrétariat répond aux questions de ses membres le lundi de 10h30 à 12h00 et de 08h30 à 12h00 les mardi, mercredi, jeudi et vendredi.

INSERTION D’UNE PETITE ANNONCE EN RAPPORT AVEC L’AUTOMOBILE

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COURS ACS

OFF ROAD DRIVE : LA LEÇON DES PROFESSIONNELS Les propriétaires de véhicules tout-terrain ontenlaSuisse possibilité de recevoir Depuis 2003, figurent des véhicules produits ou munis une formation ou de se perfectionner à un expert en la matière d’une carrosserie spéciale suisse surgrâce les cartes ACS Visa. sur l’attractive piste tout-terrain d’Ederswil. Textes et photos Markus Rutishauser

ix cours sont annoncés pour 2021 et les inscriptions sont d’ores et déjà possibles. En raison de la pandémie du COVID-19, trois cours ACS Off Road Drive seulement ont pu avoir lieu en 2020. Beaucoup ont dû se contenter d’un report en 2021. La participation à ce cours est enrichissante, même pour des personnes disposant déjà d’une certaine expérience. «Il est important que le conducteur connaisse les capacités et les limites de son véhicule tout terrain», souligne Gérard Bodenheimer, le formateur. L’instructeur expérimenté a travaillé pendant 23 ans comme Brand Manager, responsable de la formation et instructeur de conduite tout terrain pour l’importateur suisse de Land Rover. Il insiste: «Seuls ceux qui savent comment manier leur tout terrain en tireront le meilleur plaisir de conduite.» La piste de motocross d’Ederswiler permet une formation complète. Le cours ACS Off Road Drive mise sur le développement des compétences, c’est pourquoi un seul conducteur par véhicule est admis. Un accompagnateur est toutefois autorisé. D’ABORD LA THÉORIE Après les premières informations distillées durant le café et les croissants, le cours débutera par deux heures de théorie durant lesquelles l’instructeur partagera son savoir. Au menu: angles de pente et de rampe, centres de gravité, articulations des essieux, réductions tout terrain, blocages de différentiel et autres aides à la traction, avec une mention pour les pneus : «Un véhicule adhère

sur les surfaces qui ne sont pas plus grandes qu’une paume de main. D’où l’importance de monter les meilleurs pneus possibles – en été aussi bien qu’en hiver». Une visite chez un garagiste ou un expert en pneus n’est pas inutile (utilisation de cinq ans au maximum). La pression est également importante. Avant de partir sur un terrain accidenté, il est recommandé de l’abaisser, car les pneus deviennent ainsi plus larges et les surfaces de contact plus grandes. C’est idéal pour des parcours en ligne droite, lors des montées et des descentes. Par contre, l’affaiblissement des parois latérales aura un effet négatif dans les traversées de pentes. Des conseils utiles concernant les points importants à observer lors de l’achat et de l’utilisation d’équipements complémentaires tels que barres de toit, chasse-branches ou éclairages supplémentaires. À L’ÉCOUTE DE... «SES FESSES» Cette notion est importante – à savoir la sensation subjective de conduite et l’impression personnelle - celle-ci fournit des informations sur le comportement du véhicule et sur l’état du terrain. Au cours des exercices, les participants apprendront à manier le volant avec sensibilité. Ils apprendront aussi de quels facteurs dépend la possibilité de

gravir des pentes raides – ou comment on peut descendre en marche arrière sur une pente en toute sécurité. Le soir, tous les participants donnent leur feedback. Voici un témoignage : « J’ai appris énormément de choses et je suis sûr de pouvoir contrôler mon véhicule beaucoup mieux qu’auparavant, grâce à ce cours. La piste tout terrain d’Ederswiler est juste parfaite pour les exercices. Pour toutes ces raisons, je recommande fortement ce cours! »

DATES DE COURS 2021

8 mai | 12 juin 19 juin (seul. en français) 21 août | 18 septembre | 2 octobre

PRIX DES COURS : CHF 375.– pour membres ACS CHF 405.– pour non-membres Repas aux frais des participants : (CHF 30.–) Possibilité d’inscrire un passager (non autorisé à conduire) au prix de CHF 60.-; les enfants de moins de 16 ans ne sont pas admis. INFORMATION & INSCRIPTION Automobile Club de Suisse info@acs.ch ou au 031 328 31 11 lien : https://www.acs.ch/offroad

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