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L’expression « drame historique » ne rend pas justice à ce film frais sur Emily Brontë. Emma Mackey (« Sex Education ») incarne l’écrivaine du XIXe siècle, mais pas telle qu’on la dépeint d’ordinaire au cours d’anglais. Dans ce biopic imaginaire,
Voici trois raisons pour lesquelles vous risquez de vous ruer sur cette minisérie. (1) Vous avez lu « Wild », le précédent livre autobiographique de Cheryl Strayed, porté à l’écran par (et avec) Reese Witherspoon. Cette femme entreprenante a éveillé votre sympathie. (2) Vous avez vu « I Love Dick », cette autre minisérie d’inspiration littéraire dans laquelle Kathryn Hahn brille de mille feux. Douloureusement hilarante et authentique. (3) Vous avez envie de recevoir des conseils de la part d’une personne lambda. Parce que c’est ça, « Tiny Beautiful Things » : un aperçu de la vie d’une chroniqueuse en perte de vitesse qui répand (à contrecœur) de la sagesse pleine d’espoir. À partir du 7 avril sur Disney+
la réalisatrice Frances O’Connor ne se
ZEEVONK
demande pas ce que nous savons de la vie
De juteux dialogues en flamand occidental, une pincée d’Angèle sur la bande-son et Ostende comme décor magique : « Zeevonk » ne manque pas d’atouts. Le film aborde des thèmes éternels avec une touche résolument contemporaine : le deuil d’un père, l’amitié entre une fille de la côte et un garçon des terres… Ce long-métrage prend les jeunes au sérieux et traduit avec réalisme leur expérience de la perte. On le comprend aisément quand on sait que le réalisateur Domien Huyghe et sa sœur/scénariste Wendy ont eux-mêmes perdu leur propre père à un âge précoce.
d’Emily Brontë, mais bien ce qui explique l’intensité des sentiments exprimés dans son chef-d’œuvre « Les Hauts de Hurlevent ». Un frère toxicomane, une histoire d’amour torride avec un prêtre et une rivalité excessive avec sa sœur aînée Charlotte... Les choses se gâtent dans la paroisse rurale d’Emily Brontë. À partir du 12 avril au cinéma
À partir du 29 mars au cinéma
TOUTE LA BEAUTÉ ET LE SANG VERSÉ La photographe Nan Goldin (°1953) a vu ses amis mourir en deux vagues. Dans les années 1980, le sida a fauché la scène new-yorkaise, qu’elle a immortalisée dans sa série culte « The Ballad of Sexual Dependency ». Puis dans les nineties, Nan Goldin est à la fois témoin et victime de la crise des opiacés, provoquée par Purdue Pharma, la société de la riche famille Sackler. Ce documentaire montre comment la photographe – au péril de sa propre carrière – lutte contre les Sackler, qui financent les musées avec leur argent sale. Un portrait à la fois personnel et critique sur le plan social, primé à juste titre par le Lion d’or à Venise en 2022. À partir du 19 avril au cinéma
PRESSE
EMILY
TINY BEAUTIFUL THINGS
38 ELLE magazine
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