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edito
Au rayon « horloge biologique » (idée selon laquelle il y a un temps pour tout, ce que nous rappellerait notre corps en créant en nous un sentiment d’urgence) existe un empressement annuel : celui de la préparation des congés. Longues semaines de juillet ou week-ends prolongés arrachés in extremis nous plongent dans la panique. Partir et tout claquer/plaquer ? Rester et profiter du temps qu’on a pour nettoyer le grenier ? Croire qu’on va bénéficier à l’œil de la maison de vacances de tante Annick à Knokke et finir par touiller dans des casseroles pour nourrir une armée de squatteurs qui ont eu la même idée ? Affirmer que cette année, on préfère profiter de son jardin plutôt que de claquer des sous et finir avec une dépression sévère le 15 août ? Des choix cornéliens qui trouveront leur solution dans ce numéro en partie dédié au voyage, au mouvement, à la bougeotte, aux déplacements.
PARTIR OU RESTER ?
PRESSE
Les endroits à éviter, pour commencer, avec un anti-guide touristique permettant de fuir les lieux pris d’assaut par la masse grouillante de gens au repos (même chic, une terrasse devant laquelle on doit patienter avant de se voir attribuer une table mal placée devient le comble de la vulgarité). Un cityguide pour re-aimer Paris, s’y diriger comme une balise GPS (en plus souple) et se trouver pile aux bons endroits. Voir et être vu, il n’y a que ça ! Une visite d’Essaouira et de ses trésors cachés et même la découverte du Québec guidé·e par trois filles qui ont l’habitude de recevoir et d’informer. La cerise sur la glace menthe-cassis (la tendance écœurante des prochains mois) ? Une check-list des créateurs et créatrices espagnol·e·s repéré·e·s à la Madrid Fashion Week : plutôt que d’errer sur des plages bondées, serviette collée à celle de la famille d’à côté, composons donc notre itinéraire raffiné. Courage, c’est bientôt l’été.
Juliette Debruxelles, éditorialiste juliettedebxl
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