PUBLI-COMMUNIQUÉ
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OUTRE-MER
grandeur Nature
AIRES PROTÉGÉES : DES ESPACES PRIVILÉGIÉS POUR UNE MOBILISATION EN FAVEUR DE LA BIODIVERSITÉ Les aires protégées sont des espaces naturels dont le statut juridique spécifique fait l’objet d ’ une ambition affichée en termes de conservation de la diversité du vivant . L’O ffice français de la biodiversité (OFB) est le gestionnaire direct ou le cogestionnaire de plus de 150 aires protégées , dont 7 en outre - mer . Parcs naturels marins, parcs nationaux, réserves naturelles ou encore parcs naturels régionaux… Il existe en France de nombreux statuts d’aires protégées dans lesquels la réglementation et le degré de protection diffèrent. En janvier 2021, la France annonçait son ambition en la matière : 30 % d’espaces naturels protégés d’ici 2030, dont 10 % en protection renforcée. C’est l’objectif fixé par la SNAP – la Stratégie nationale pour les aires protégées – conçue pour coordonner l’action dans les outre-mer et en Métropole. Une ambition en partie atteinte puisqu’aujourd’hui, 33 % du territoire national est couvert par des aires protégées ; cependant, seul 1,7 % de ces espaces est à ce jour sous protection forte. En outre-mer, l’OFB œuvre directement dans les parcs naturels marins (PNM), des aires marines protégées (AMP) qui reposent sur l’accompagnement des acteurs socioéconomiques et la concertation, mais n’imposent pas de règles restrictives. L’un des gages de réussite de ces aires protégées tient dans la gouvernance locale : la politique de chaque PNM est
définie et mise en œuvre par un conseil de gestion composé des représentants des acteurs du territoire ayant un lien avec la mer. Les équipes des parcs marins portent en parallèle des études scientifiques et expertises techniques en matière de biodiversité. Stéphanie Antoine, directrice adjointe « Territoires et Outre-mer » à l’OFB met l’accent sur la vision transversale indispensable à la gestion des aires protégées : « L’OFB ambitionne de faire des aires protégées gérées par l’établissement une véritable vitrine pour la connaissance de la biodiversité. Car le partage de la connaissance est un excellent levier de mobilisation citoyenne ; c’est là un enjeu fort, central ! ». Zones d’expérimentation, de tests, de formation, les aires protégées concourent aussi à l’innovation dans les domaines de l’aménagement du territoire ou de la cohabitation entre agriculture et nature. « Les aires protégées doivent servir de modèles pour les grands changements transformateurs de nos sociétés », considère Stéphanie Antoine. Il existe 3 aires marines protégées (AMP) gérées par l’OFB en outre-mer : les Parcs naturels marins de Mayotte et de Martinique, ainsi que le Sanctuaire Agoa dans les eaux françaises des Antilles. En Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, les espaces maritimes territoriaux possèdent des statuts juridiques spécifiques à leurs territoires : Tainui Atea, une « aire marine gérée » administrée par le gouvernement polynésien, et le Parc naturel de la mer de Corail créé par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie. À noter que depuis 2021, l’ancien Parc naturel marin des Glorieuses dans les îles Éparses a été remplacé par une réserve naturelle nationale gérée par les TAAF.
Bouée de mouillage dans le Parc naturel marin de Mayotte. © David Lorieux