14
OUTRE-MER
grandeur Nature
MARTINIQUE LE DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE DU BIO POUR MANGER SAIN ET LOCAL L e Pôle
Les marchés bio alternatifs et solidaires proposent à la population locale les produits des fermes du PDER. © La Chabet
de développement d’économie rurale est né de la volonté d’offrir à la population
martiniquaise une agriculture biologique accessible et locale, en créant un réseau d’acteurs engagés autour du développement économique et de l’innovation dans la filière bio.
Créé en 2019, le Pôle de développement d’économie rurale (PDER) tend vers un objectif simple : mettre la ruralité au cœur du développement économique du territoire. Le PDER souhaite ainsi assurer le transfert des connaissances et des savoir-faire agricoles, et valoriser les ressources naturelles pour « développer de manière durable et équitable la Martinique de demain ». Il repose sur un réseau de 6 fermes biologiques fédérées, réparties sur l’ensemble de l’île et organisées autour des 6 pôles faisant écho aux valeurs et missions du PDER : production, distribution, transformation, formation, transmission et valorisation des patrimoines culturel et naturel. Au-delà de la transition vers le « bio » des fermes fédérées et de l’accompagnement des agriculteurs à
la production, le PDER compte de nombreuses réalisations à destination du grand public : création de marchés solidaires et distribution de « paniers bio » pour favoriser les circuits courts du producteur au consommateur, sensibilisation en milieu scolaire, mise en place d’un programme agrotouristique, etc. Le PDER accueille par ailleurs le premier « Atelier Chantier d’Insertion » (ACI) en agriculture biologique de Martinique. Cette structure d’insertion par l’activité économique a déjà formé une dizaine de salariés et offre à des jeunes des perspectives d’emploi et d’avenir concrètes. Aujourd’hui, le PDER représente 21 emplois et semble avoir d’ores et déjà relevé le défi d’offrir à la population martiniquaise une alimentation bio, locale, variée et respectueuse de l’environnement !
Ci-dessus : Le « koudmen », partage du travail autour d’une parcelle à La Chabet. | Les jeunes de l’Atelier Chantier d’Insertion. © La Chabet