Histoires, ou Contes du temps passé, Charles Perrault - Mémoire de master de Marie-Sophie Bercegeay

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Illustrations des Contes

L’ensemble éditorial Concernant la production à proprement parler, les sources d’inspiration des artistes graveurs résidaient chez leurs concurrents : « Le plagiat était la règle. La copie était servile, les exemples abondent en ce sens. Elle était souvent si grossière que le graveur ne se donnait même pas la peine de redresser le calque et fournissait ainsi à l’envers l’image qu’il reproduisait. » 596 Les imagiers, pour les images saintes, puisent dans les tableaux des grands peintres de la Renaissance et dans les imprimerie de la rue Saint-Jacques à Paris, dont on retrouve les production partout en France. Le dessin religieux est le premier en terme chronologique, mais aussi en quantité et qualité. Plusieurs milliers d’exemplaires sont imprimés jusqu’en 1910. Il s’agit surtout de crucifixion, de vierges et de saints. Elles sont clouées dans des objets destinés à voyager ou sur les murs des habitations dans le but de préserver leurs possesseurs des malheurs tels que la rage, le vol ou l’orage. Dans sa production, Pellerin tient compte de l’actualité et de la mode. Ainsi, il fait imprimer un Saint-Napoléon inventé de toutes pièces à la gloire de l’empereur et fait évoluer ses images en fonction des prénoms à la mode. Au cours de la période, les dessins sont modernisés. Si les personnages gardent une même posture très raide, leurs coiffures, habits ou les décors sont simplifiés tandis que les accessoires sont tout bonnement supprimés. Outre le religieux, Pellerin propose plusieurs planches à grand succès comme le Vrai portrait du juif errant que l’on retrouve à de nombreuses reprises dans la Bibliothèque bleue, ou le Monde renversé où les femmes prennent la place des hommes au travail (et inversement les hommes deviennent de parfaites ménagères), les enfants celle des maîtres d’écoles, etc. « Tout cela constitue le fonds commun de l’imagerie populaire qui s’adressait autant aux adultes qu’aux enfants. C’est ce fonds de départ que les Pellerin surent élargir et orienter davantage vers les enfants, avec de nouveaux produits : cartes, jeux de toutes sortes, feuilles de soldats » 597, ... Ces dernières planches sont constituées d’armées entières de tous les pays dans différentes postures, que les jeunes s’amusent à découper dans le but de reconstituer des guerres ou de jouer aux soldats, comme le font les enfants des familles aisées avec des figurines de plomb. « Ainsi, le petit soldat d’Épinal a soutenu le moral des jeunes alsaciens pendant la période de l’annexion, mais aussi certainement de plus d’un petit français d’avant 14, et les a entretenus dans l’esprit de la “revanche” et de la reconquête des provinces perdues. » 598 La période industrielle de Pellerin, à partir du milieu du XIXe siècle voit naître de nombreux contes réunis en albums. « En tête bien entendu, arrivaient les contes de fées classiques : le Chat botté, Cendrillon, le Petit Chaperon rouge, Riquet à la houppe, la Belle au bois dormant. » 599 Ils sont également imprimés sous forme de brochures ou de fascicules par Pinot et Sagaire, et repris par Pellerin dès l’achat de l’entreprise. Dans ces productions, la morale et la bonne éducation sont d’une importance capitale. Les défauts et les qualités des enfants sont mis en histoire dans de petits ouvrages aux titres évocateurs : Arsène le méchant ou Évette avait bon cœur. Ces récits très illustrés se multiplient au Second Empire pour 596

GEORGE, Henri, La belle histoire des images d’Épinal, op. cit., p. 38.

598

Idem, p. 50.

597

599

Idem, p. 49. Idem, p. 56.

BERCEGEAY Marie-Sophie | Diplôme national de master | Mémoire de M1 | juin 2015 Droits d’auteur réservés.

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TABLE DES ANNEXES

1min
pages 180-182

BIBLIOGRAPHIE

7min
pages 174-179

SOURCES

15min
pages 166-173

CONCLUSION

5min
pages 162-165

Un être torturé

4min
pages 159-161

Une vie d’artiste consciencieux, entre succès et échecs

10min
pages 155-158

Les techniques et collaborateurs

5min
pages 149-151

L’ensemble éditorial

2min
page 152

Rôle et importance des illustrations

28min
pages 133-147

L’éditeur chrétien Wentzel

4min
pages 120-121

Les trois grands éditeurs qui ont perduré

13min
pages 126-130

Un éditeur pour les enfants : Pierre-Jules Hetzel

11min
pages 122-125

Un projet pédagogique

8min
pages 112-114

Des éditeurs répandus sur le territoire

2min
pages 115-116

Le renouveau des éditions au XIXe siècle

18min
pages 104-111

Les éditions populaires

11min
pages 100-103

Brève description des contes

27min
pages 86-95

Moralités

2min
page 85

Composition de l’ouvrage et réception

2min
page 82

La Querelle de paternité

5min
pages 80-81

Sources italiennes

2min
page 72

La Bibliothèque bleue et les récits de colportage

11min
pages 73-76

Suites et fin de la Querelle

25min
pages 61-70

La Querelle en France

10min
pages 57-60

Les précurseurs

5min
pages 55-56

La Querelle des Anciens et des Modernes

5min
pages 53-54

Réalisations

10min
pages 49-52

Charles : commis du surintendant

8min
pages 46-48

Les fées

19min
pages 34-41

Études

3min
page 43

Vie privée

2min
page 44

Conteurs et conteuses

18min
pages 23-29

Bref historique du conte

5min
pages 21-22

Une classification conflictuelle

2min
page 19

SIGLES ET ABREVIATIONS

0
pages 12-13

INTRODUCTION

6min
pages 14-16
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