Charles Perrault
auprès de ses conquêtes amoureuses. Le différend est rapidement résolu face aux preuves avancées par Charles Perrault, et Philippe Quinault avoue la vérité aux lettrés et mondains de l’époque. Entre 1660 et 1663, il écrit une Ode sur la paix 155 ainsi qu’une Ode sur le mariage du Roi 156. En 1660, il écrit également Le Miroir ou la métamorphose d’Orante 157. Le Dialogue de l’amour et de l’amitié 158 est publié la même année chez Sercy. Cette dernière œuvre galante est tant appréciée qu’outre sa traduction en italien, Nicolas Fouquet, marquis de Belle-Île, vicomte de Melun et de Vaux en fait faire une édition luxueuse à son intention, avant d’être banni l’année suivante par le roi.
Charles : commis du surintendant Pierre Perrault décide de faire construire un corps de logis à la maison de Vichy, désormais sa propriété. Charles, qui n’est plus son commis, orchestre les travaux. Son implication éveille l’intérêt de Jean-Baptiste Colbert. Jean Chapelain, critique littéraire et académicien, l’introduit auprès du surintendant, en commandant à Charles une pièce en prose sur l’acquisition de Dunkerque. Le Discours sur l’acquisition de Dunkerque par le roi, en l’année 1663 159 plaît à Colbert, qui le reçoit le 3 février de la même année et lui offre une place de commis. Cet homme qui cumule les mandats s’occupe aussi bien des Finances générales que des Postes, des Eaux et Forêts, des Mines, de la Maison du Roi, ou encore de la Marine. Il choisit Charles pour devenir son commis dans la surintendance des Bâtiments, Arts et Manufactures. Pour cela, il est chargé de finir le Louvre, de créer des bâtiments à la gloire du roi, de faire graver des médailles avec les grandes actions de ce dernier. Il doit aussi s’occuper des divertissements, des assemblées de lettrés. Charles est donc son bras droit. Il a la responsabilité du mécénat de Louis XIV, et du contrôle des œuvres artistiques et littéraires. Il occupe ce poste à partir du 15 février, avec une rémunération de cinq cents écus d’or, augmentée de cinq cents livres en 1669.
155 PERRAULT, Charles, À M. de Callières sur la négociation de la paix, ode, Paris, éd. J.-B. Coignard, 1698 (écrite en 1660). 156
PERRAULT, Charles, Ode sur la mariage du Roy, Paris, éd. Charles de Sercy, 1660.
158
PERRAULT, Charles, Le Dialogue de l’amour et de l’amitié, Paris, éd. Charles de Sercy, 1660.
157 PERRAULT, Charles, « Le miroir ou la métamorphose d’Orante » dans le Recueil de divers ouvrages en prose et en vers, dédié à son altesse monseigneur le prince de Conti, Paris, éd. J.-B. Coignard, in-4, 1675. 159 PERRAULT, Charles, « Discours sur l’acquisition de Dunkerque par le roi, en l’année 1663 », dans le Recueil de divers ouvrages en prose et en vers, dédié à son altesse le prince de Conti, Paris, éd. J.-B. Coignard, in-4, 1675.
BERCEGEAY Marie-Sophie | Diplôme national de master | Mémoire de M1 | juin 2015 Droits d’auteur réservés.
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