/ O N LY G I R L S E S S A I E E N C O R E /
I
l y a des jours où je pense sérieusement à changer l’objet de cette chronique en Essaie encore : j’ai tout mangé le chocolat. Version édulcorée, à l’aise comme dans un nuage de Barbapapa. Mais le sujet du jour est tout autre et, croyez-moi, mes adducteurs en pleurent encore.
SUR LES ROTULES ! J’étais pourtant toute fière de ma découverte. J’avais enfin trouvé l’alternative parfaite avant d’espérer, un jour qui sait, pouvoir tenter le wakeboard ou le surf. Pour certains, rien d’exceptionnel, mais pour qui part d’aussi loin que moi, ces disciplines sont une sorte de graal inatteignable, ne l’oubliez pas. Blond californien Le kneeboard, donc, la version (peroxydé ?) et tanga du wake, mais à genoux sur une Roxy, mon âme de planche. Idéal pour descendre le centre de gravité et faciliter surfeuse des rivières l’équilibre. Et au Wam Park, améa voulu prendre son nagé du côté d’Albertville, ladite pied, ou plutôt ses chose me semblait être d’un abord étonnement facile avec genoux à son cou. des initiations typées débutants Rencontre d’un nou(dès 7 ans, c’est dire…) sur un veau type, le kneetéléski nautique prévu à cet effet. Engoncée dans mon gilet, sur board ou la glisse la plateforme de départ, les en position fœtale… genoux glissés dans les cavités de la planche et les cuisses sanPAR GAËLLE TAGLIABUE glées, j’ai comme le sentiment d’être ficelée pour partir à l’abattoir. Liquéfaction en cours, j’ai une trouille d’enfer. J’écoute les consignes à la lettre, les coudes sur la planche, les genoux à la poitrine, le regard larmoyant droit devant.
PROSTRÉE, PROSTERNÉE…
Genoux
À TERRE
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… Je ne boarderai plus jamais !!! Premier départ grelottant, je me redresse, mais crispe les mains à tel point que la zone interne de mes triceps gigote comme une substance gélifiée à ne consommer sous aucun prétexte. Je suis à la vitesse minimale, environ 26km/h et j’ai pourtant l’impression d’être un obus ovoïde lancé pleine balle pour aller se fracasser quelque part dans les nimbes opaques des eaux sous-jacentes qui me semblent soudain bien hostiles. Et ce qui devait arriver arriva. Assurément, à force de tétaniser, difficile de ne pas se scratcher au premier soubresaut de vaguelette. Trois ou quatre (ou plus) essais plus tard, n’ayant de toute façon plus de muscles à contracter (ils ont lâché l’affaire, les lascars), j’ai enfin réussi à tenir un peu la longueur, mèches oxygénées au vent, cils mouillés-décoiffés, je me suis vue légère, mais athlétique sur une plage d’Hossegor sortir dégoulinante de l’eau, planche sous le bras… avant de m’affaler sur le flanc une dernière fois. Euh… les gars, un peu d’aide là, je n’arrive pas à déplier les genoux. Pas grave, je vais rester en position du fœtus, mettre des grosses lunettes incognito et enlever mes rajouts…Sinon, on peut essayer en duo avec un moniteur. Z’auriez pas pu le dire avant ? + d’infos : wampark.fr