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SUBSTANCE
MAGAZINE
Cultivons la joie !
Plus profond que le plaisir, moins lointain que le bonheur, ce sentiment que nous avons souvent tendance à enfouir sous les obligations ne demande qu’à jaillir pour oxygéner nos vies. Et nous aider à traverser les périodes anxiogènes. Pour la laisser s’exprimer, apprenons à lui faire de la place. Par Géraldine Dormoy-Tungate
« Quand j’ouvre le four et que l’émail de mes poteries est plus beau que ce que je pensais, il y a un effet “waouh !” qui part de l’estomac et qui se répand dans tout le corps, l’esprit, c’est incroyable », s’émerveille Silène, 42 ans, céramiste passionnée (1). « Depuis que j’ai décidé de faire une formation agricole pour vivre de ma passion pour les plantes, je me sens moins stressé, je me tiens droit, je me trouve plus beau », s’amuse Thibaud, 31 ans (2). « Quitter mon compagnon violent a été difficile. Le jour où j’ai pu exprimer ma décision de partir, un élan de vie m’a traversée, se remémore Églantine, 39 ans. Depuis, je me vois changer. Ma peau s’illumine, mon regard s’amplifie. Mon baromètre intérieur pointe vers la détente et l’envie de recommencer. » Les joies ressenties par Silène, Thibaud et Églantine ont changé leur vie : la première a réorganisé son travail pour mettre la céramique au cœur de