Zut Strasbourg n°47

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Ouvert en novembre 2018, l’épicerie Coopalim est pensée, organisée et financée par ses adhérents : des habitants qui se sont regroupés pour consommer autrement et au plus proche. Par Déborah Liss / Photos Christoph de Barry La Table—Le focus

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Coopérer pour mieux consommer

Imaginez, vous allez faire vos courses, et les produits proposés en rayon correspondent pile à vos valeurs. « Local, circuit court, agriculture bio ou raisonnée, prix justes, et un peu de vrac… On coche toutes les cases », sourit Amandine Deguin, bénévole du groupe communication de l’association Coopalim. Quand le souhait de quelques motivés qui voulaient reprendre la main sur leur alimentation devient réalité… Au rayon fruits et légumes, des bénévoles s’occupent de la p ­ esée. À la caisse aussi, des volontaires. C’est le principe de cette coopérative : on cotise 10 € par an et on donne de son temps pour avoir accès à des produits de qualité. « C’est seulement 3h par mois, précise Amandine. Il y a les tâches magasin, caisse, rayonnage, livraison… et les tâches en cou­ lisses. » Car il faut bien gérer cette petite entre– prise qui n’en est pas une : comptabilité, communication, catalogue. C’est un groupe dédié qui sélectionne les produits en fonction d’une charte élaborée de manière collégiale. Le choix s’est porté sur une soixantaine de producteurs et fournisseurs locaux (comme l’Îlot de la Meinau ou la Chocolaterie du Pré). Mais tout le monde peut continuer à suggérer des produits et accorder des points aux fournisseurs selon des critères comme le prix, l’emballage, l’origine, les labels… Ce qui guide les choix de la petite équipée.

L’association propose des prix abordables, tout en étant équitable pour les producteurs. « On ne vise aucun profit, on a une marge fixe sur tous les produits », précise Amandine. Arrivée il y a un an et demi, elle est tout simplement ravie : « C’est su­ per. Bosser en magasin c’est sympa, on n’est jamais seule. Et, comme le dit l’un de nos slogans, on fait « les courses, pas la course ». » Elle constate aussi que s’engager dans une coopérative alimentaire l’a fait davantage prendre conscience des réalités de l’alimentation : « Notre productrice de fromages de chèvres nous a expliqué que c’était la période de reproduction et qu’elles n’auraient donc pas de lait – et nous pas de fromage –) pendant plu­ sieurs mois. C’est comme pour les fruits et légumes, on ne trouve pas tout, tout le temps. » L’objectif est d’atteindre l’équilibre financier, alors que l’association compte un peu plus de 300 membres et ne touchera bientôt plus de subventions : « L’idéal serait 500 adhérents, cela créerait un cercle vertueux : nous pourrions ouvrir sur de plus larges tranches horaires et vendre plus de choses. » Coopalim 7, rue Kageneck coopalimstrasbourg.com


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