Comme déjà cité dans la partie introductive de ce mémoire, la ville de Paris a entamé depuis 2017 plusieurs opérations qui vise la fermeture à la circulation automobile de plusieurs avenues afin de donner plus de place aux piétons et réduire l’émission du gaz à effet de serre. Parmi ces opérations, « Paris respire » qui a permis d’expérimenter la fermeture du centre-ville de Paris ainsi que plusieurs autres périmètres : les bois de Boulogne et Vincennes, le long du canal Saint-Martin… pendant les weekends, l’été ou les jours fériés.
2.3 La déspécialisation des espaces urbains : L’exemple de la neutralisation des places de parking Avec le début de la crise sanitaire, l’espace public a été amené à développer sa capacité d’adaptation afin de répondre au plus vite aux nouveaux enjeux sanitaires dus à ma propagation de la covid-19. En France, comme dans plusieurs autres pays, la crise sanitaire a réenclenché une réflexion autour des fonctions essentielles des espaces et des fonctions urbaines, dont celui du stationnement. Pierre-Alain Trévelo mise sur « la déspécialisation des espaces. Le sol de la ville est vaste, mais très segmenté. Il faut le partager, non plus au sens de ''chacun son espace'', mais de la cohabitation de tous les usages. » Les places de stationnement ont été le lieu d’expérimentation de plusieurs aménagements transitoires pendant la période du confinement que ce soit pour encourager la pratique des modes actifs, maintenir l’accès aux équipements publics ou réinventer de nouveaux espaces de culture. Cependant, La crise sanitaire peut être considérer comme accélérateur des pratiques et des usages du domaine public sans pour autant être à l’origine de ces dispositifs. Avant la crise sanitaire, la ville de Paris s’est engagée dans des pratiques émergentes de l’urbanisme tactique en procédant par des aménagements d’une durée déterminée émanant d’une volonté locale qui permettent de révéler les potentiels d’un lieu avant de lui attribuer une fonction définitive.
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