Conclusion
Les questions de la santé publique ont été intégrées depuis plusieurs années dans la conception des politiques et dispositifs mis en œuvre par la ville de Paris. Avant même la crise du covid19, plusieurs initiatives, touchant de près le domaine public, ont été menées afin de valoriser la santé dans le cadre d’une ville favorable à la santé. Notre monde actuel est amené à faire face à la succession des crises dont il peut faire face, que ce soit des crises sanitaires, environnementales, économiques ou sociales qui viennent bousculer les dynamiques urbaines. Elles révèlent le meilleur et le pire, les qualités et les défauts des territoires. Ces crises sont généralement plus sensibles et plus attentives aux signaux faibles que transmettent les villes et ont tendance à s’y appuyer pour les accentuer ou les atténuer. Les transformations urbaines, motivées par les enjeux sanitaires de lutte contre les pandémies, d’amélioration du cadre de vie et des conditions de vie concernent aussi bien l’évolution des formes urbaines, la densité, la transformation du métabolisme urbain que les mutations des usages et pratiques de l’espace public. À la suite la dernière crise sanitaire, plusieurs constats, qui portent sur le cadre de vie et sur la capacité de résilience des territoires ont émergé. Une des façons de mieux comprendre la manière avec laquelle la crise sanitaire actuelle préfigure la ville de demain est l’étude de l’articulation des espaces publics. Comme l’exprime bien l'architecte et urbaniste Pierre-Alain Trevelo, de l'agence TVK, « Le propre de l'espace public est de pouvoir tout absorber, y compris l'imprévu. » L’espace public, étant en premier plan, doit lui aussi être capable à réagir très rapidement et en urgence aux changements les plus imprévus. La résilience n’est plus un choix pour les territoires aujourd’hui, mais plutôt une obligation dans un monde qui ne cesse d’évoluer. Il est important de faire la différence entre les effets des pandémies et les effets des mesures de lutte contre la pandémie qui ne sont pas les mêmes partout au monde et qui créent les disparités des situations que connaissent les différentes villes actuellement. Comme la définit le géographe Paul Claval, la ville est la ville de la maximisation des interactions. Le confinement par exemple, a restreint dans l’espace et dans le temps ces interactions et ces échanges
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