Productivité de l’industrie manufacturière 91
l’urbanisation par des interventions habiles et d’établir et de renforcer des pôles de compétitivité. • Réduire le déficit d’infrastructures en augmentant l’investissement public et en adoptant une gestion publique adaptée afin de faciliter la croissance de l’emploi et de la productivité et ainsi accélérer la transformation structurelle nécessaire.
Annexe 3A Décomposition de la croissance de la productivité La productivité agrégée (Φt) se définit comme la moyenne pondérée de la productivité de chaque entreprise (φit), que l’on pondère selon les parts de marché (Sit) de l’entreprise. Celle-ci peut également être pondérée selon la part d’emploi et la part de valeur ajoutée. Φt = ∑sit ϕit i
Si l’on suit la méthode d’Olley et Pakes (1996), la productivité agrégée se décompose en deux éléments :
(
)(
Φt = ϕt + ∑ s it – st ϕit – ϕt i
)
)
= ϕt + cov ( ϕit , sit , ϕ t est la productivité moyenne non pondérée et st la part de marché moyenne. Cette technique ne permet pas de prendre en compte l’évolution des entreprises et le terme de covariance ne saisit que la part de productivité et de parts de marché d’une entreprise à l’instant t. Pour prendre en compte la contribution des entreprises pérennes, entrantes et sortantes, Melitz et Polanec (2015) reprennent la méthode d’Olley-Pakes et proposent une décomposition dynamique qui tient compte des mouvements d’entrée‑sortie des entreprises. Pour expliquer cette méthode, admettons que SKt indique les parts de marché des entreprises pérennes (S), entrantes (E), et sortantes (X). Ce qui revient à dire, SKt =
∑s ,
i∈K
it
où K représente S, E et X. Pour être précis dans la définition des catégories d’entreprises, une entreprise pérenne est une société qui a été en activité pendant les périodes t = 1 et t = 2. Un établissement entrant est une entreprise ayant