JCRÉATION D’EMPLOIS, CROISSANCE DE LA PRODUCTIVITÉ 161
des régimes de change compétitifs, établir des politiques favorables, attrayantes et stratégiques en matière d’investissement direct étranger ciblant les industries et les secteurs prioritaires, améliorer l’environnement commercial (notamment en protégeant les droits de propriété), réglementer le marché du travail et proposer une infrastructure de transports de bonne qualité. Un mauvais approvisionnement en intrants étrangers abordables ou de haute qualité constitue un frein pour la croissance de la productivité et de l’emploi. Les politiques et les obstacles limitant l’accès à ces produits intermédiaires étrangers cruciaux doivent être levés ou réformés de façon stratégique afin de permettre aux entreprises nationales d’accéder à ces intrants. Une stratégie nationale d’exportation fructueuse pour les pays de la région impliquera, outre l’approvisionnement en intrants intermédiaires étrangers, de prendre des mesures supplémentaires tournées vers la promulgation d’accords régionaux d’intégration. Ceux-ci doivent encourage l’achat d’une part conséquente des intrants utilisés dans la production auprès des pays de la région, afin de renforcer la position exportatrice des pays d’Afrique subsaharienne au sein de l’économie mondiale. La montée en gamme industrielle, en Afrique subsaharienne, s’est essentiellement déroulée au sein des industries exigeantes en main-d’œuvre et moins exigeantes en connaissances. Ces industries absorbent également la part la plus importante de la main-d’œuvre du secteur, essentiellement dans le cadre d’emplois peu qualifiés ou non qualifiés. S’il est nécessaire pour la région de monter en gamme vers des CVM manufacturières à plus haute valeur ajoutée, il est tout autant crucial qu’à court terme, elle se spécialise dans des activités moins qualifiées des CVM. La spécialisation au sein d’activités d’assemblage moins sophistiquées exécutées à grande échelle permettra en effet des bénéfices importants. Tout en poursuivant cette stratégie, les pays de la région doivent investir activement et efficacement dans des activités susceptibles de les faire évoluer vers des tâches à plus haute valeur ajoutée au sein des CVM. Investir dans la construction de capacités d’absorption, grâce à l’introduction de politiques éducatives intelligentes et de programmes de formation alignés sur les stratégies industrielles du pays, doit ainsi constituer une priorité. Pour les pays disposant d’une forte capacité industrielle initiale, il est recommandé de monter en gamme afin de s’insérer dans des activités et des fonctions plus sophistiquées au sein des CVM.
Notes 1. Contrairement au secteur agricole et au secteur des services, les emplois au sein des CVM de l’industrie manufacturière ne concernent que les emplois officiellement déclarés.