37. Baksei Chamkrong, côté est.
BAKSEI CHAMKRONG (L’oiseau qui abrite sous ses ailes) Prononcer : Baksei Tiamkrong Date : 947 Roi constructeur : Râjendravarman (nom posthume : Çivaloka) Culte : brahmanique (çivaïte) Dégagement par H. Marchal en 1919 Situé à 150 m au nord de l’ancien escalier axial est du Phnom Bakheng, sur la gauche de la route, ce petit temple apparaît dans un encadrement de beaux arbres sous la forme d’une pyramide à gradins d’excellentes proportions et d’un ton chaud, dû à l’emploi de la latérite et de la brique comme matériaux de construction selon l’usage du Xe siècle. Elle était entourée d’un mur de clôture en brique presque entièrement disparu, et les vestiges d’un gopura aux emmarchements de grès restent visibles à l’est. Cette pyramide, qui mesure 27 m de côté à la base et 15 m au sommet, pour une hauteur totale de 13 m, est en latérite à quatre gradins, obéissant aux lois habituelles de réduction proportionnelle : les trois premiers, très sobrement traités, sont à parement nu, le dernier forme soubassement mouluré pour la tour-sanctuaire. Quatre escaliers, très raides et d’une seule volée, marquent les axes, encadrés à chaque ressaut d’étage par des murs d’échiffre qui interdisent l’accès des différents gradins, d’ailleurs très étroits. Nous engageons les visiteurs qui voudraient monter à la plateforme supérieure à n’aborder ces escaliers qu’avec la plus grande prudence en raison de l’état d’usure de certaines marches. La tour-sanctuaire, construite en brique, comme toujours sans emploi de mortier dans les joints qui restent filiformes, fait 8 m de côté, sur socle de grès mouluré ne laissant qu’une berme de faible largeur. Sa masse, considérable par rapport à celle de la pyramide, semble continuer les lignes ascendantes de celle-ci et s’arrondit au sommet, les étages fictifs en retrait ayant perdu sous l’action de la végétation la netteté de leurs profils. Le sanctuaire ouvre à l’est, avec fausses portes sur les autres faces, seuls éléments de grès avec les colonnettes et linteaux. L’ornementation en est intéressante et soignée : on remarquera les motifs à rinceau sur hampe des larges panneaux de fausses portes, ainsi que les amortissements de la branche du linteau oriental, où un Ganeça chevauche sa trompe (motif que l’on retrouve au Mébôn oriental) ;
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