et d’argent et toute la série des ornements, le tout de modèles très différents. Ensuite il y a des filles du palais tenant la lance et le bouclier, et qui sont la garde privée du prince ; elles aussi forment une troupe. Suivent les voitures à chèvres, les voitures à chevaux, toutes ornées d’or. Les ministres, les princes sont montés à éléphant ; leurs parasols rouges sont innombrables. Après eux arrivent les épouses et concubines du roi, en palanquin, en voiture, à éléphant. Elles ont certainement plus de cent parasols garnis d’or. Derrière elles, c’est le prince, debout sur un éléphant et tenant la précieuse épée. Les défenses de l’éléphant sont enveloppées d’or. Il y a plus de vingt parasols blancs garnis d’or et dont les manches sont en or. Des éléphants nombreux se pressent autour de lui et de la cavalerie le protège. » Ne croirait-on pas voir un de ces défilés représentés sur les bas-reliefs du Bayon ? Pour la visite, nous conseillons de voir le matin les monuments situés à l’ouest de la route principale ; on parcourra la Terrasse des Éléphants, en y accédant par son perron central, puis on verra successivement la Terrasse du Roi Lépreux, le Bouddha de Tep Pranam, Prah Palilay, le Palais Royal avec le Phiméanakas, puis l’on terminera ce circuit par le Baphûon. On réservera de préférence pour l’après-midi les monuments situés en bordure orientale de la place, l’éclairage étant alors beaucoup plus favorable. TERRASSE DES ÉLÉPHANTS Date : fin du XIIe siècle Roi constructeur : Jayavarman VII (nom posthume : Mahâ paramasangata pada) Dégagement par de Mecquenem en 1911 et H. Marchal en 1916 La Terrasse des Éléphants, dans son état actuel, s’étend sur plus de 300 m de longueur, du Baphûon à la Terrasse du Roi Lépreux, mais ses deux extrémités restent fort imprécises dans leur tracé. Elle porte les marques de remaniements et de rajouts. En façade, sur la place, elle présente cinq avant-corps avec emmarchements, dont trois principaux. Le perron sud est encadré des motifs déjà rencontrés aux portes d’Angkor Thom des trois têtes d’éléphants dont les trompes formant piliers cueillent des lotus. Il en est de même aux deux perrons secondaires encadrant le perron central. Celui-ci, très développé, a ses parois latérales, ainsi que les murs de la terrasse proprement dite jusqu’aux perrons secondaires, sculptés de lions et de garudas en atlantes. Sur le dessus, les divers ressauts sont marqués par des lions en ronde-bosse et des nâgas balustrades sur dés avec garuda sur le chaperon, nettement du style du Bayon, sauf quelques-uns d’époque antérieure dépourvus de garuda.
148
11-05-2010 18-05-2010 17:25:09 8:34:49