167. Bantéay Samrè, mandapa et sanctuaire central, vus du sud-est.
(motif plusieurs fois répété dans ce temple) ; au gopura nord, face sud, un registre d’apsaras dansant aux sons de la harpe et le groupe de Çiva et Umâ sur Nandin ; au gopura ouest, la conjonction du Soleil et de la Lune (face est) et un alignement de divinités portées par d’étranges montures (face ouest) ; à la « bibliothèque » nord, face ouest, la « naissance de Brahmâ » porté par un lotus dont la tige émane du nombril de Vishnou couché sur le serpent. L’absence de toute devatâ peut paraître singulière : sur deux des étroites piles d’angle du sanctuaire central pourtant on en voit la trace, simplement indiquée au trait sur la pierre, preuve nouvelle que ce temple, comme tant d’autres, est resté inachevé en tant que sculpture. Les fouilles n’ont livré à l’intérieur du temple qu’une seule statue en ronde-bosse, sous forme d’un trône masculin paré et de belle facture, dans la posture assise, et, à l’extérieur de la deuxième enceinte, près de l’angle nord-ouest, quatre grandes divinités debout (dvârapâlas ?) retrouvées brisées et alignées au sol : dans l’ignorance de l’emplacement qui leur était destiné, elles ont été érigées à l’intérieur du gopura voisin II nord. Une belle cuve en pierre – la seule à Angkor qui ait conservé son couvercle –, avec trou percé au sommet de celui-ci et rigole d’écoulement à la base, a également été mise au jour et placée dans la grande salle : M. Cœdès la considère comme une sorte de sarcophage permettant de procéder à l’ablution périodique des restes mortels qui s’y trouvaient enfouis. On a également proposé d’y voir une cuve destinée à recueillir des offrandes ou les eaux ayant servi aux ablutions. À l’issue de la visite, nous conseillons de sortir du temple par le sud et d’en contourner le mur extérieur vers la droite jusqu’à la porte nord, point de stationnement des autos : on pourra ainsi admirer au passage les frontons des trois gopuras de deuxième enceinte, si ce n’est déjà chose faite. À l’ouest, la construction d’une terrasse cruciforme axiale en latérite a été seulement amorcée : à la suite, une avenue de 350 m conduisait à la digue est du Baray, formant sur la dernière moitié de son tracé une large chaussée dallée jalonnée de splendides bornes décoratives en grès dont il reste malheureusement bien peu d’éléments : elle rappelle le dispositif adopté à la chaussée est de Beng Méaléa. GROUPE DE ROLÛOS Le groupe de Rolûos, situé à une quinzaine de kilomètres sud-est de Siemréap, se compose de trois temples, Bakong, Prah Kô et Lolei, datant de la fin du IXe siècle
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