PUBLI-COMMUNIQUÉ
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OUTRE-MER grandeur Nature + d’info ici : www.cirad.fr
DÉVELOPPER DES VARIÉTÉS D’AGRUMES PLUS RÉSISTANTES
Cellule d’agrume dont les pores sont bouchés par le HLB. Cette obstruction limite le transport des nutriments nécessaires au développement sain des fruits. © Cirad
Causé par un insecte appelé psylle, le Huanglongbing (HLB) est une maladie bactérienne responsable de la mort des cultures d’agrumes. Le Cirad explore l’association de nouvelles variétés plus tolérantes à cette maladie , à des systèmes de cultures agroécologiques . Aujourd’hui, du fait de l’impossibilité de traiter chimiquement le HLB, l’élimination des arbres malades, leur remplacement par des plants sains certifiés et le traitement avec des insecticides visant le psylle, est la méthode privilégiée. Si ces solutions permettent de coexister avec la maladie, elles ne constituent cependant pas une solution à long terme. Les chercheurs du Cirad travaillent au développement de méthodes plus durables, avec un impact écologique minimal.
Les psylles sont des insectes de l’ordre des hémiptères, qui s’alimentent par succion de la sève des feuilles et tiges des agrumes. Ils sont responsables de la transmission de la bactérie Candidatus Liberibacter, à l’origine de la maladie HLB. © Cirad
SATURNIN BRUYÈRE, INGÉNIEUR TECHNICIEN SPÉCIALISTE DES AGRUMES « Je me consacre au développement de parcours techniques de production et à l’évaluation de variétés d’agrumes polyploïdes. Les triploïdes sont des agrumes possédant plusieurs lots de chromosomes leur conférant des cellules plus grandes et des vaisseaux plus gros, qui les rendent moins sensibles à la bactérie. Le Cirad a cherché à évaluer, sur le terrain en Guadeloupe, la tolérance au HLB de variétés polyploïdes de porte-greffes, ainsi que de nouvelles variétés de limettiers, de mandariniers, de pomélos et d’orangers. Afin de pouvoir optimiser la conduite de ces variétés, mon travail consiste à tester différents itinéraires techniques de production, particulièrement en agriculture raisonnée, qui est plus économe en intrants et réduit l’utilisation de pesticides. Le but est aussi d’expérimenter des pratiques visant à accroître la productivité des arbres, par la taille par exemple. »