travailler pour une organisation qui, selon eux/elles, apporte une contribution positive à la société. » Alison Loat, directrice générale de l’investissement durable et de l’innovation chez OPTrust, explique : « Les gens cherchent à travailler pour des entreprises qui poursuivent une finalité importante et qui parlent de manière inspirante de ce qu’elles essaient d’accomplir dans le monde. » Danny Murphy ajoute : « Les gens veulent travailler pour des entreprises socialement responsables. »” Certain-es participant-es à l’enquête vont même jusqu’à suggérer que, dans certains cas, des employé-es sont désormais prêt-es à accepter des réductions de salaire pour travailler dans des entreprises qui, à leurs yeux, font une contribution positive à la société. Bernard Lord déclare que « les employé-es viennent à nous pour notre engagement social – parfois même pour un salaire moindre, afin de faire partie de notre culture ». Plusieurs participant-es au sondage ont affirmé également que la main-d’œuvre sera plus productive si les employé-es ont le sentiment de faire partie d’une organisation qui apporte une contribution positive à la société. Kate White, présidente et directrice générale de l’Association canadienne pour les Nations Unies, soutient que cela se résume à la différence entre la théorie de l’agentivité et la théorie de l’intendance, et estime que les entreprises axées sur une finalité positive bénéficieront d’une main-d’œuvre qui se soucie davantage de l’organisation, ce qui, en fin de compte, entraînera une meilleure productivité. Michael Penner, membre du conseil d’administration de la Banque Scotia, directeur opérationnel principal de Partners Group Private Equity et président de la United States Infrastructure Corporation, ajoute : « L’emploi n’est plus seulement une transaction économique entre le travail et le capital. C’est un pacte social entre vos parties intéressées et les personnes qui dirigent l’organisation. Et ceux/celles qui n’adhèrent pas à cette idée ne seront plus là dans 20 ou 30 ans. » Le rendement ou risque potentiel considérable que représentent le recrutement des meilleurs talents, la fidélisation des employé-es et la productivité de sa main-d’œuvre, pour une entreprise, constitue une incitation financière majeure à produire et à partager de la valeur avec ses parties intéressées en liant le profit à la finalité.
iii) Client-es « Les gens commencent à prendre des décisions avec leur portefeuille, à savoir de qui ils achètent. Ils vont chercher une correspondance entre leurs valeurs personnelles et sociales, et ces entreprises, puis prendre des décisions selon ce critère. » – Elizabeth Cannon, présidente émérite et professeure d’ingénierie à l’Université de Calgary On peut dire que les client-es ont un pouvoir considérable pour exiger des changements de la part des entreprises. Après tout, si une entreprise n’a pas de client-es, elle ne fera pas long feu. Selon une partie des participant-es à l’enquête, les client-es commencent à fonder leurs choix sur le fait qu’ils/elles estiment qu’une entreprise se préoccupe autant du bien-être des communautés et des parties intéressées que de la réalisation de profits. 35
Client-es, consommteur(-trice)s et clientèles Pendant toute la démarche d’entrevues, les chef-fes d’entreprise ont généralement répondu aux questions touchant ce sujet du point de vue de leurs « client-es » d’entreprise, tandis que les accélérateur(-trice)s utilisent en général le terme « consommateur(-trice)s ». Parfois, les chef-fes d’entreprise parlent de « clientèle »; c’est souvent le cas lorsqu’un-e chef-fe d’entreprise dirige une organisation qui suit davantage un modèle inter-entreprises. Dans le présent rapport, le terme « client-es » englobe les notions de « clientèle » et de « consommateur(-trice)s ».