iv) Investisseur(-euse)s « Le capital-investissement contribue à l’accroissement des inégalités parce que, souvent, les emplois sont perdus ou délocalisés et les éventuels gains économiques sont distribués de manière disproportionnée aux gestionnaires de fonds et aux investisseur(-euse)s – pas aux travailleur(-euse)s. » – Bill Young, fondateur et président de Social Capital Partnerss Une proportion importante de participant-es à l’enquête affirme qu’il est crucial que les investisseur(-euse)s s’impliquent sérieusement afin que les chef-fes d’entreprise puissent transformer leurs entreprises en organisations orientées vers une finalité, car ceux et celles qui investissent dans les entreprises et qui fournissent en fin de compte des capitaux aux marchés sont sans aucun doute en position de force pour influencer le comportement collectif des entreprises. Bon nombre de participant-es à l’enquête sont sceptiques quant à l’idée que les investisseur(-euse)s utilisent leur position de privilège pour exercer une influence positive sur des questions sociétales. En prenant l’exemple des fonds de pension, Bill Young, fondateur et président de Social Capital Partners, explique : « Les fonds de pension considèrent que leur rôle consiste à obtenir
EN PROFONDEUR : La pression des client-es Une analyse en profondeur démontre clairement que les « employé-es » sont perçu-es comme étant ceux et celles qui exercent le plus de pression sur les chef-fes d’entreprise pour qu’ils/elles s’engagent à l’égard d’enjeux sociétaux. Comme illustré (figure 9 au-dessus), 70 % des participant-es à l’enquête mentionnent les « employé-es » et 55 %, les « client-es ». Une comparaison entre les groupes des chef-fes d’entreprise et des accélérateur(-trice)s (voir image ci-dessous) révèle que la fréquence à laquelle ils/elles mentionnent le terme « employé-es » est statistiquement comparable (68 % et 73 %, respectivement), alors que la fréquence de mention du terme « client-es » dans le groupe des chef-fes d’entreprise est inférieure de 22 points de pourcentage à celle dans le groupe des accélérateur(-trice)s (47 % et 69 %, respectivement). De plus, il semblerait que le groupe des accélérateur(-trice)s surestime légèrement le nombre de parties intéressées faisant pression sur les chef-fes d’entreprise. Le pourcentage de chaque groupe répondant « Toutes ces réponses » indique que les accélérateur(-trice)s seraient plus nombreux(-ses) que les chef-fes d’entreprise à croire que ces dernier(-ière)s sont soumis-es à la pression de toutes les parties intéressées (42 % des accélérateur(-trice)s répondent « Toutes ces réponses », contre 26 % des chef-fes d’entreprise).
Par ailleurs, en extrayant la catégorie « Toutes ces réponses », le pourcentage du groupe des chef-fes d’entreprise qui mentionne les « client-es » diminue considérablement, alors que le pourcentage de ceux et celles mentionnant explicitement les « employé-es » demeure élevé. Selon les chef-fes d’entreprise, les employé-es exercent une pression beaucoup plus forte que toute autre partie prenante : une proportion notable de 42 % d’entre eux/elles (soit le pourcentage le plus élevé de l’un ou l’autre des groupes) mentionne explicitement les « employé-es ». Un fait pourrait étonner ceux et celles qui surveillent les médias sociaux et qui y voient souvent des client-es faire pression pour que les entreprises aient une finalité : selon le groupe des chef-fes d’entreprise, toutes les entreprises ne ressentent pas la pression de leurs « client-es ». Le pourcentage de chef-fes d’entreprise citant explicitement les « client-es » (21 %) est deux fois inférieur à celui mentionnant les « employé-es » (42 %).
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