(Rapport complet) Des voix canadiennes sur le rôle des entreprises dans la société

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De plus, certain-es leaders d’opinion considèrent que la crise financière de 2008 a amplifié le rejet de la primauté des actionnaires.17 Il existe des signes indéniables que le mouvement visant à placer un éventail plus large de parties intéressées sur un pied d’égalité avec les actionnaires gagne en force au sein d’un ensemble de groupes et d’institutions. Les chef-fes de plusieurs entreprises parmi les plus grandes au monde dénoncent à présent l’« école de pensée de Chicago ». Un exemple est le fait qu’un nombre considérable de chef-fes de la direction de certaines des plus grandes entreprises des États-Unis se sont mobilisés pour rejeter la doctrine Friedman. La U.S. Business Roundtable (ci-après, la « BRT »), un organisme de défense des entreprises composé de chef-fes de la direction d’importantes sociétés étatsuniennes, a publié en août 2019 une déclaration qui, selon le magazine The Economist, « semblait marquer un véritable tournant – rien de moins qu’une répudiation de l’orthodoxie de la primauté des actionnaires dans le monde des affaires aux États-Unis ». Les chef-fes d’entreprise signataires de cette déclaration affirment que l’entreprise a non seulement le devoir de créer de la valeur pour ses actionnaires, mais aussi la responsabilité égale de créer de la valeur pour ses employé-es, ses client-es et ses fournisseur(-euse)s ainsi que pour les communautés dans lesquelles elle opère.19 À ce jour, plus de 150 chef-fes d’entreprise, notamment Jeff Bezos, Larry Fink et Jamie Dimon, ont signé cette déclaration.20 Il reste à voir dans quelle mesure cela modifiera le comportement réel de leurs entreprises. Tout comme certain-es chef-fes d’entreprise jouent un rôle dans la clarification de la finalité de l’entreprise, les tribunaux le font également. Par exemple, en 2008, la Cour suprême du Canada a contribué à réfuter l’opinion prédominante du 20e siècle sur la primauté des actionnaires dans l’affaire BCE Inc. c. Détenteurs de débentures de 197621 (ci-après, « BCE »). Cette décision est largement citée comme apportant un éclairage indispensable sur les obligations légales des chef-fes d’entreprise au Canada. Des gouvernements tentent également de contribuer à clarifier la finalité de l’entreprise. Un certain nombre de gouvernements des démocraties occidentales s’efforcent d’établir un cadre législatif pour permettre – et dans certains cas, exiger – que la finalité de l’entreprise ne se limite pas aux seuls profits des actionnaires.22 Diverses institutions s’impliquent et travaillent à réformer la finalité de l’entreprise afin qu’elle soit davantage centrée sur les parties intéressées et moins sur les profits des actionnaires. Au Canada, des institutions expriment également leurs points de vue et adoptent des mesures.

3) Finalité d’une entreprise canadienne « La responsabilité du Canada est de soutenir toutes les parties intéressées, pas uniquement les actionnaires. Le bassin de parties intéressées est beaucoup plus vaste. Nos employeur(-euse)s, nos client-es, nos fournisseur(-euse)s, bien sûr nos actionnaires, de même que les communautés au sein desquelles nous vivons et travaillons. » – Chuck Magro, Chef de la direction, Corteva Agriscience Au Canada comme dans d’autres pays occidentaux, des chef-fes d’entreprises, des tribunaux et des gouvernements insistent sur la notion que la finalité d’une entreprise doit inclure les intérêts de toutes les parties intéressées, et pas seulement l’intérêt des actionnaires incitant les chef-fes d’entreprise à prioriser la maximisation des profits.

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ANNEXE 1. BIOGRAPHIES DES PARTICIPANT-ES À L’ENQUÊTE

23min
pages 73-82

ANNEXE 2. MÉTHODOLOGIE ET GUIDE D’ENTREVUE D’ENTREPRISES

4min
pages 83-84

À L’INTERNATIONAL

3min
pages 85-86

ODD DES NATIONS UNIES

0
page 87

REMERCIEMENTS

1min
page 72

CONCLUSION : IMPÉRATIF D’AGIR

2min
page 69

6) Être leader de grands enjeux

17min
pages 62-68

5) Créer une valeur sociétale et la mesurer : le rôle des Objectifs de développement durable

9min
pages 58-61

4) Partager la valeur créée

2min
page 57

4) L’approche aux parties intéressées en théorie, la primauté des actionnaires en pratique

6min
pages 50-52

2) Accroître le point de mire sur toutes les parties intéressées

2min
page 54

3) Une pensée à plus long terme

6min
pages 55-56

3) Finalité d’une entreprise canadienne

2min
page 49

ii) Importance de préparer l’avenir dès aujourd’hui

3min
pages 43-44

i) Virages générationnels

2min
page 42

2) Évolution de la finalité d’une entreprise

2min
page 48

v) Gouvernements

2min
page 40

iv) Investisseur(-euse)s

5min
pages 38-39

iii) Client-es

5min
pages 36-37

4) Un legs personnel

3min
pages 29-30

i) Communautés et société civile

2min
page 34

ii) Employé-es

2min
page 35

2) Créer la valeur et la partager avec les parties intéressées

2min
page 33

3) Impact sur leurs affaires

2min
page 28

2) Critiques croissantes à l’égard du capitalisme

8min
pages 25-27

SOMMAIRE

10min
pages 8-12

ii) Inégalité et iniquité

0
page 17

iii) Manque de confiance et de cohésion sociale

2min
page 18

i) Changements climatiques

1min
page 16

v) Réconciliation autochtone

2min
page 19

À qui s’adresse ce document?

1min
page 7

PROFILS DE LEADERSHIP

3min
pages 13-14

INTRODUCTION

5min
pages 5-6
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