Il serait utile que la communauté canadienne des affaires mette à profit le plein potentiel des ODD. Les entreprises pourraient faire le lien entre le profit et la finalité tout en relevant les grands défis auxquels le monde est confronté, en créant une valeur sociétale et en la partageant avec les parties intéressées. On aurait des raisons de se réjouir, mais les entreprises seraient également appelées à exprimer leur appui à la nécessité d’être motivées par une mission sociale.
6) Être leader de grands enjeux « Les dirigeant-es sont censé-es être des meneur(-euse)s. » – Zita Cobb, femme d’affaires et entrepreneuse sociale canadienne L’année 2020 restera dans les mémoires pour de nombreuses raisons, dont le mouvement Black Lives Matter, qui vise à éliminer le racisme systémique et les brutalités policières à l’égard des personnes afro-américaines. Avec ce mouvement, une pression immense s’est exercée sur les entreprises afin qu’elles s’élèvent contre le racisme systémique et prennent des mesures concrètes au sein de leurs organisations et de leurs communautés pour contribuer à son éradication. D’après de nombreux(-ses) participant-es à l’enquête, le type d’attentes à l’égard des entreprises en 2020 et 2021, c’est-à-dire qu’elles prennent des mesures contre le racisme systémique, ne sera pas une exception à l’avenir et deviendra en fait la règle. Un nombre considérable de participant-es à l’enquête sont d’avis qu’à l’avenir, pour être véritablement axée sur une mission sociale et accorder une place importante à toutes les parties intéressées, une entreprise devra non seulement faire ses propres efforts mais aussi travailler à en influencer d’autres pour aider à répondre à des problèmes sociétaux et pour résoudre les injustices envers ses parties intéressées. De fait, les dirigeant-es d’entreprise sont soumis-es à une pression croissante pour faire preuve de leadership.
i) S’exprimer sur des questions sociales « Personne n’a jamais amélioré le monde sans mettre quelques personnes mal à l’aise. » – Michael McAdoo, partenaire et directeur associé du Boston Consulting Group Un certain nombre de participant-es à l’enquête estiment que les chef-fes d’entreprise devront mettre à profit de plus en plus leur position d’influence afin d’exprimer publiquement leurs préoccupations, leurs suggestions et leurs idées sur des questions d’importance. Il s’agit d’un changement à la pratique de longue date selon laquelle les chef-fes d’entreprise se tiennent à l’écart du discours public. Bien qu’on le voie un peu plus souvent de nos jours, il est plutôt anormal qu’un-e chef-fe d’entreprise exprime ses opinions et participe au débat public, sauf à propos d’un sujet qui a un impact direct sur son entreprise – et même dans ce cas, ce sont souvent des associations commerciales, des conseils ou des chambres de commerce qui parlent au nom de chef-fes d’entreprise.
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