MAGAZINE PREMIUM LUXEMBOURG N°51

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SPECIAL MOTORS

L'ÉTOILE FILANTE

LUXEMBOURG Prix de vente 10,00 THE LUXURY EXPERIENCE
PAUL NEWMAN
AVAILABLE AT 74 GRAND-RUE LUXEMBOURG
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AUTOSATISFACTION

Comme pour faire écho au festival de l'auto à Luxembourg, le mois de février est celui de notre numéro Spécial motors. Paul Newman, une légende du cinéma, est en vedette de notre couverture, mais c'est sa facette la moins connue, celle de la star des circuits, que nous avons voulu aborder. Une carrière qui aura démarré un peu par hasard : le jour où on lui propose le rôle d'un pilote de course, l'acteur se découvre durant sa préparation, une véritable passion pour le sport automobile. L'automobile... Une histoire d'amour qui dure depuis 1885 avec la naissance de la première voiture de l’histoire : le Tricycle Benz 1. Aujourd'hui, les amateurs sont toujours prêts à admirer les bolides exposés. Ce que ne démentira pas le succès du salon de l'auto de Bruxelles ainsi que l'exposition consacrée aux véhicules de James Bond pour ses 60 ans, que nous vous présentons dans ce dossier. Les collectionneurs sont de plus en plus nombreux et nous avons rencontré l'un de ces amoureux qui possède 55 voitures exceptionnelles dans son garage. Quant aux amateurs de rallye, ils n'hésitent pas à faire des kilomètres dans le désert avec leur oldtimers. C'est l'aventure qu'a vécue Albert au volant de sa OM 665 "Superba" de 1927 durant le premier Mille Miglia organisé cette année dans les Emirats.

Les ‘experts’ préfèrent se mettre au volant des nouveautés pour les mettre à l'épreuve. Ainsi, notre journaliste a testé la nouvelle Porsche 911 Dakar, une expérience qu'il n'est pas prêt d'oublier.

Bref, un numéro qui célèbre les belles mécaniques et qui, nous l'espérons, vous fera passer un bon moment à bord du bolide Premium !

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Photo : Allstar Picture Library Ltd / Alamy Stock Photo Mister
WELCOME EDITO A N N I V E R S A I R E B I R T H D A Y 10

FÉVRIER 2023

N°51

p. 6 Edito

12 LIFESTYLE

p. 12 Alain Ernoult : la sixième extinction

p. 18 Sportifs de l'année

p. 24 Adidas VS Puma, rules N°1 : no rules

p. 28 Cal Pirelli : L'année des muses

32 SAVEURS

p. 32 Un homme pétillant

p. 34 Café racer

p. 36 Goûts de luxe

38 DÉCO

p. 38 Une touche de verre

40 ÉVASION

p. 40 La renaissance de la Grande Dame de Marrakech

44 MASTERCLASS

p. 44 Jacques Séguéla : la marque du génie

46 CAPITAL

p. 46 Highwave to the danger zone

48 FASHION

p. 48 Quand la mode reprend des couleurs

p. 50 Casual suspect

52 HIGH TECH

p. 52 Electrochoc à Vegas

p. 54 Autographie

56 SPORT

p. 56 Padel mania

58 DOSSIER SPECIAL MOTORS

p. 58 Paul Newman : l'étoile filante

p. 62 Piqué par la course

p. 64 Fashion bike

p. 66 Porschiste

p. 72 Albert au pays de l'or noir

p. 74 Logos story

p. 76 Bentley boys

p. 80 Le virage du salon de la tech

p. 82 Autoreverse

83 LUXGEARS

p. 84 African Queen

p. 86 Point break

p. 88 La course à l'électrique

90 CULT

p. 90 Un Bond de 60 ans

94 WATCHES

p. 94 Éclat de vert

p. 96 Montres : les meilleures rôles 2022

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En parfaite symbiose : DOLBY ATMOS® et le système de sonorisation à 360° Burmester® vous offrent un plaisir d’écoute époustouflant à bord de votre Mercedes. Découvrez nos conditions Autofestival et vivez l’avenir dès aujourd’hui chez votre Concessionnaire Agréé Mercedes-Benz.

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Derrière le volant avec Paul Newman

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Special Motors
SOMMAIRE
Crédit photo : Allstar Picture Library Ltd / Alamy Stock Photo p.58
The all star squad Giannis Antetokounmpo Chloe Kim Erling Haaland

A L A I N ERNOULT

LA SIXIÈME EXTINCTION

Un million d’espèces animales sont menacées d'extinction aujourd’hui. Pour pousser ce cri d’alerte, il y a Alain Ernoult, photojournaliste de talent. Habitué aux plus grands titres internationaux et aux récompenses majeures, il nous alarme sur le règne animal en péril au travers de son ouvrage La Sixième Extinction.

LIFESTYLE 12
Texte Anne Ciancanelli Photos Alain Ernoult-ernoult.art
L'INTERVIEW

Alain Ernoult fait partie de ces personnes qui semblent avoir vécu mille vies, mille destins, et qui, dans tout ce tourbillon, se battent encore pour ce en quoi il croit. Comme poussées par l’élan de la passion, la force de la conscience. L’une des beautés de ces personnes-ci, c'est que l’on se plonge abruptement, tout entier, dans leurs récits. Des pans de vie - Ô combien nombreux - qui côtoient l’extraordinaire et qui, inéluctablement, imposent l’admiration. Son nom n’a pas fait la une des journaux, mais était noté en bas de page, en guise de signature des quelque 15 000 articles remarquables qu’il a menés pour des médias du monde entier : Paris Match (France), Stern (Allemagne), Time (US), National Geographic (US), The New York Times (US), The Daily Telegraph (UK), El Mundo (Espagne)...

Ancien grand reporter de guerre, photojournaliste, l’extrême était son quotidien, de l’adrénaline qu’il bouffait sans compter. Cette référence mondiale de la photographie d’action a couvert de nombreux conflits (Afghanistan, Bosnie, Guerre du Golfe, Tchad...) et a été - excusez du peu - le premier photographe civil à monter à bord d’un Alpha Jet de la Patrouille de France. Alain Ernoult entretiendra avec l'extrême un rapport privilégié pendant près de 20 ans, et n’aura de cesse d’en capturer des images spectaculaires. Il est assez fou de penser que c’est en partant de chez lui pour aller sauver une tribu au Mali - seul en auto-stop - qu’il a trouvé sa voie dans la photographie à l’âge de 17 ans. Totalement autodidacte, instinctif, cet artiste aventurier, dont les clichés sont désormais exposés dans le monde entier, voit son travail récompensé à plus de cent reprises.

Depuis cinq ans, ce “no limit man”, qui vibrait dès sa jeunesse au cœur de l’action, revient à des choses plus simples, davantage portées par le sens. « Je dois m’occuper de la transmission par rapport à la planète », confie-t-il. Son art, toujours autant imprégné d'émotion pure, de beauté et d'intensité rare, se consacre désormais à la nature, à la préservation des espaces et espèces en voie d’extinction. Son ouvrage La 6e Extinction, publié en 2020, illustre un têteà-tête inattendu, poétique et alarmant avec la faune menacée de la planète. Ses rencontres avec des centaines d’animaux, entre mufles, ours polaires, rhinocéros ou encore gorilles, ont été immortalisées par son œil aguerri mais tendre, et cherchent à alerter sur la fragilité de leurs équilibres naturels. Il explique : « En seulement deux siècles, les humains ont durablement transformé l’équilibre naturel de la Terre. Aujourd’hui, tous les continents sont concernés par la fulgurante dégradation de la biodiversité. Le monde fait face à un anéantissement biologique, un risque existentiel majeur : la sixième extinction ». Si son livre du même nom devait avoir une seule vocation, ce serait celle-ci : partager la beauté du monde pour en prendre conscience. Car l’art de la photographie a bien cette vertu : sublimer pour mieux révéler.

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Cet après-midi-là, à peine revenu d’un séjour à l’Île Maurice où il nous a confié avoir joué à cache-cache avec les cachalots pour tirer leur portrait, cet artiste baroudeur nous a raconté un peu de son histoire, son art et son engagement au fil d’une conversation sincère.

: En découvrant tous vos faits d’armes, on se demande d’emblée : votre engagement était-il inné ou est-ce que vous l’avez développé au cours de vos expériences de vie ?

J’ai commencé très tôt. À l'âge de 17 ans, j’ai appris qu’il y avait une tribu au Mali qui mourait du Paludisme ; j’ai décidé de partir leur apporter des médicaments en auto-stop depuis la Normandie. La relation avec la nature a toujours été présente chez moi. Gamin, je passais mon temps dans les forêts. C’est mon univers. J’ai besoin d’elles pour me ressourcer, me remplir et m’inspirer. C’était donc déjà inné quelque part.

: C’est donc ce que vous êtes qui vous a poussé à avoir ces expériences ?

Absolument. J’ai fait ce métier parce j'ai croisé des personnes sur mon chemin qui m’ont permis de faire des choses en exclusivité. J’ai été extrêmement sollicité par la presse mondiale, ce qui m’a fait rentrer dans un système de commandes de manière ininterrompue. Je n’arrivais plus à prendre du recul, mais ça me plaisait parce que je croisais des gens extraordinaires. J’avais cette richesse des rencontres. C’était fabuleux de pouvoir se remettre systématiquement en question.

: Depuis 2017, vous avez pris la décision d’utiliser votre art pour servir la cause de la défense de la nature et la préservation des espèces. Qu’est-ce qui vous a fait franchir le pas ?

J’ai réalisé beaucoup de livres, dont l’un sur les îles de rêve et l’autre sur les parcs américains. À chacun de mes voyages, dès que j’en avais l’occasion, je photographiais des animaux et la biodiversité. J’étais comme attiré,

viscéralement. Il y a 5 ans, je faisais beaucoup de photos en rapport avec l’aviation, mais je ne trouvais plus cela d’actualité. Cela me semblait décalé par rapport à ce qui se produisait sur la planète. C’est pour cette raison que j’ai voulu faire des choses plus utiles, revenir à l’essentiel.

: Les animaux menacés qui sont illustrés dans votre ouvrage La Sixième Extinction ont-ils été soumis à des critères de sélection ?

J’ai fait effectivement tout un travail de recherche pour voir quels étaient les animaux les plus menacés. De cette liste, j’ai fait un tri selon ceux qui me semblaient les plus importants à faire figurer dans le livre. Depuis, j’ai réalisé un nouveau projet qui superpose la Terre et un animal. Il a été sélectionné pour être exposé sur le stand du pavillon français à la COP15 qui se tient actuellement au Canada* (*du 07 au 19 décembre 2022 à Montréal).

: On imagine qu’il faut beaucoup de patience pour obtenir la photo soit-disant parfaite d’un animal ; est-ce que vous avez des anecdotes sur des situations incongrues que vous avez vécues ?

Il y a de très bons photographes animaliers mais, pour moi, il est viscéral d’avoir un contact avec l’animal, de lui parler pour me laisser l’approcher et qu’il me donne une émotion à partager à travers la photo. Il y a plein d’anecdotes. Une fois, je suis allé sur le volcan au Rwanda pour photographier des gorilles. J’ai été submergé par l’émotion qu’ils dégagent, la similitude avec l’humain, leur gestuelle. J’ai approché une famille de trois gorilles, les deux parents et leur petit. Il s’avère que le mâle dominant, le mâle alpha, n’était pas d’accord. Il m’a donné un grand coup de poing sur l’épaule et m’a cassé un genou. Mais c’était un avertissement. S’il l’avait voulu, il aurait pu me tuer. Une autre fois, j’ai photographié un jeune rhino... il n’était pas content et a cassé mon appareil photo en me chargeant . Mais je reste persuadé que les animaux ressentent qui nous sommes exactement.

LIFESTYLE 14
« Une fois, je suis allé sur le volcan au Rwanda pour photographier des gorilles. J’ai été submergé par l’émotion qu’ils dégagent, la similitude avec l’humain, leur gestuelle. »
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: C’est un métier à haut risque que vous exercez ! J’ai la chance de n’avoir jamais peur, mais j’ai un ange gardien qui me prévient quand j'atteins les limites. Pour moi il n’y a pas d’animaux sauvages, ce sont mes amis. On est tous ensemble sur la même planète, mais il faut toujours prendre des précautions. Je suis toujours accompagné d’un spécialiste qui me dit ce que je dois faire ou ne pas faire. Un jour, un ours polaire s'est approché de nous par curiosité ; le guide a alors frappé deux cailloux l’un contre l’autre. L’ours s’est arrêté tout de suite. Il faut savoir qu’en Arctique, il n’y a pas de bruit. Cet écho l’a tellement gêné que cela l’a stoppé dans son élan.

: Que ressentez-vous quand vous êtes dans ces conditions extrêmes ?

Je me sens privilégié et à ma place, je ressens des choses très fortes. J’habite à une demi-heure de Paris, et j’ai des oiseaux qui viennent se poser directement dans ma main. Je pense qu’on peut avoir un contact privilégié avec les animaux. C’est pour ça qu’ils me laissent entrer en communication avec eux.

: Vous avez publié un certain nombre d’ouvrages, quel sera le prochain ?

Je vais faire un livre sur la Tanzanie, en mélangeant aussi bien les animaux que les hommes. Je pense que les liens sont très importants et qu’ils ont encore beaucoup de choses à nous apprendre. Il y a encore des tribus qui sont très isolées, fascinantes. Et puis je vais faire encore d’autres livres sur les animaux, notamment en voie d’extinction. Je veux poursuivre dans cette voie-là. En aucun cas je ne suis un donneur de leçons, mais j’aimerais, qu’à travers les images, les gens prennent conscience par eux-mêmes.

: Pour vous, existe-il un lien entre l’être humain et la nature ? Je me suis retrouvé seul, perdu pendant 4 jours en plein milieu de l’Amazonie. J’ai été surpris par toutes les ressources insoupçonnables que l’on a en nous pour faire face à des situations inhabituelles. Et dans ces situations, on a une relation avec la nature qui est époustouflante et qui nous sauve. En Afrique du Sud par exemple, l’homme meurt de nouveau de la rage, maladie qui avait complètement disparu. Tout cela est lié à la démographie, à l’augmentation des champs et l’utilisation des pesticides. Pour dire, les vautours qui dévorent les cadavres succombent les uns après les autres. Près de 60% de la population des vautours en Afrique du Sud a disparu. Autre exemple : il y a même des fourmis qui cohabitent avec des arbres et se défendent l’un et l’autre pour une question de survie. La nature fonctionne ainsi, avec de l’entraide. C’est l’humain qui est le destructeur et le prédateur. Et pourtant, nous sommes indissociables.

Son dernier ouvrage Sosies de la Terre, qui fait un parallèle entre le monde végétal et animal, est actuellement disponible. Ses ouvrages et tirages de collection sont à découvrir sur : ernoult.art

16 LIFESTYLE
« Je me suis retrouvé seul, perdu pendant 4 jours en plein milieu de l’Amazonie.
J’ai été surpris par toutes les ressources insoupçonnables que l’on a en nous pour faire face à des situations inhabituelles. »
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HOMMAGE | SPORTIFS DE L'ANNÉE

“SUPERMAN”

L’entrée de la nouvelle année se fait toujours avec un certain retour en arrière, comme un beau récapitulatif des événements marquants et, dans ce cas, les personnalités qui ont changé le monde du sport, chacune à leur manière, chacune à leur époque.

N’en choisir que 3, néanmoins, relevait de l’ordre d’un tangram.

ROGER FEDERER

Il y a quelques mois, le roi du court, Roger Federer, livrait que la retraite n’était pas encore pour tout de suite. Et en un retournement de situation digne des films hollywoodiens : une vidéo émerge le 21 septembre, balayant d’un coup de revers ses propos. Quelques jours plus tard, à la Laver Cup, il rangera officiellement les raquettes au vestiaire. Un moment qui marquera non seulement l’univers du tennis à jamais mais également le monde entier, tant Roger Federer s’élevait au rang de légende vivante. Des images qui ont fait le tour des magazines : RF et Rafael Nadal main dans la main versant de chaudes larmes pour leur dernier échange de cette fameuse balle jaune aux moments poignants de ses matchs tous extraordinaires à leur manière. C’est la fin d’un règne de l’excellence qui hissa les exploits du tennis à un rang jamais encore atteint. Un portrait que nous avions dessiné dans les pages du numéro célébrant la Suisse et ce Suisse impressionnant avec un palmarès qui l’est tout autant. Comment parler de Federer sans mentionner ces 103 titres, dont 20 en Grand Chelem et 28 en Masters 1000, 1 coupe Davis, 2 médailles olympiques ? Le roi du court tire sa révérence après 24 années de talent, d’expertise, de rigueur et de relations humaines irréprochables. Une pointure du tennis qui laissera à jamais son empreinte. Lors d'une conférence de presse, le légendaire Suisse a évoqué les contours de sa nouvelle vie : « Quand tu es joueur de tennis, tu penses toujours à ton prochain entraînement, ton prochain voyage, ton prochain match. Ces pensées sont tout le temps avec toi. Et franchement, je crois que je ne m'étais pas rendu compte de la place que cela prenait dans mon esprit. C'est au

moment où tu arrêtes que tu réalises la quantité de stress qui s'en va. Prenez l'exemple du contrôle antidopage : il fallait donner une heure par jour de disponibilité. C'est toujours présent dans ta tête. Et quand tout ceci se termine, tu te sens d'un coup vraiment plus léger, comme soulagé de pouvoir enfin vivre normalement, après 25 ans. » C’est donc presque avec un certain soulagement, significatif des plus grands qui ont tout donné, tout prouvé et laissent derrière eux cet héritage inestimable, que Federer fait ses adieux et peut désormais s’adonner aux autres plaisirs de la vie, hors du court. Roger Federer n'est pas seulement l'un des visages les plus reconnaissables du sport. Depuis 14 ans, il est un ambassadeur, un protagoniste et une source d'idées pour MercedesBenz. En 2022, ils annoncent leur nouveau projet : Neon Legacy. Deux icônes de la performance de classe mondiale unissant leurs forces pour donner à la communauté. Roger a inspiré des générations entières par son talent et son esprit sportif hors du commun. Orné de sa signature personnelle, ce modèle Mercedes-AMG 63 S E PERFORMANCE unique marque le début d'un grand partenariat avec Mercedes-Benz, et de nombreux autres à venir qui seront annoncés courant 2023. À l'instar de son directeur, la première livraison de Neon Legacy est unique en son genre. Lancé lors de la Laver Cup à Londres, ce modèle à la couleur unique rend hommage au feutre jaune des balles de tennis. Malgré ses caractéristiques techniques relevant d’une performance hors-norme, la meilleure est que le modèle sera vendu aux enchères pour une noble cause : les recettes seront reversées pour reconstruire et améliorer des courts de tennis dans le monde entier. En commençant par Londres, où un court existant sera rénové et transformé en un "court de rue" moderne et coloré à Bostall Gardens.

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Photo : Mercedes-Benz
« C'est au moment où tu arrêtes que tu réalises la quantité de stress qui s'en va. »

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LIFESTYLE

SEBASTIAN VETTEL

C’est en novembre dernier qu’une autre légende présentait également ses adieux au sport. Le quadruple champion du monde de Formule 1, Sebastian Vettel, offrait ses derniers donuts (360 degrés sur la piste qui consiste à faire patiner les roues arrière pour créer une forte fumée) devant la foule en émoi d’Abu Dhabi. Le pilote allemand clôt ainsi sa dernière saison en F1, 14 ans après ses débuts. Tout commence en 2007, où après avoir été pilote-essayeur pour BMW Sauber F1 Team et fait ses débuts en Formule 1 à l'occasion du Grand Prix des États-Unis, Vettel est engagé comme pilote titulaire de la Scuderia Toro Rosso et devient, à Monza, le plus jeune poleman et le plus jeune vainqueur d'un Grand Prix. Un record battu plus tard en 2016 par Max Verstappen, l’actuel double champion du monde. Lors de la saison 2009, il rejoint l'écurie Red Bull Racing, aux côtés de l'Australien Mark Webber, et termine vice-champion du monde. L'année suivante, il devient le plus jeune champion du monde de la discipline au Grand Prix où il fera ses adieux 12 ans plus tard. Il bat également les records de précocité à chacun de ses trois titres mondiaux suivants, obtenant le quatrième le 27 octobre 2013 à 26 ans, 3 mois et 24 jours. Il court aux côtés des plus grands : sur les dernières années du champion Michael Schumacher, avec qui il se liera d’une grande amitié, et les débuts d’une autre légende du sport, Lewis Hamilton. Red Bull Racing, Scuderia Ferrari et une fin de carrière chez Aston Martin, “Inspector Seb”, l’un des surnoms que les fans lui avaient donné, détient des records impressionnants : 15 pole positions en une saison, 739 tours en tête en une saison, 9 victoires consécutives

et ce sur ses 299 Grand Prix disputés, amassant 3 098 points et pas moins de 122 podiums. Même si la Formule 1 faisait partie intégrante de la vie de l’homme de 35 ans, il est également un fervent militant pour de nobles causes. Défenseur de la protection du climat et de la nature, il a attiré à plusieurs reprises l'attention sur des griefs avec des casques spéciaux, comme par exemple la montée du niveau des mers ou le déclin mondial du nombre d'abeilles. Il a également critiqué le sexisme, le racisme et la restriction des droits de l'homme. Mais parce qu'il fait toujours partie d'un sport qui utilise des moteurs à combustion interne très performants, qui organise ses courses dans des pays qui restreignent parfois radicalement les droits de l'homme, et qu’il vole autour du monde au gré d’un calendrier de course effréné, les critiques l'accusent souvent d'hypocrisie. Et sur la question d’un éventuel retour, par exemple au volant d’une monoplace Audi en 2026 qui souhaite absolument un pilote allemand dans son duo, Vettel reste évasif, disant souhaiter profiter au maximum de sa “nouvelle” vie loin des paddocks et de ce qu’elle peut lui réserver. Le septuple champion du monde Hamilton déclare à ce sujet : « Tu vas probablement revenir. Tu vas revenir. La Formule 1 a une façon de vous aspirer à nouveau. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un "spectacle d'adieu", mais plutôt d'un "à plus tard", car il reviendra. Je vais mettre mon argent sur le fait qu'il va revenir, juste prendre un congé sabbatique, comme un an, peut-être deux ans maximum, et puis revenir. » En réponse, Vettel a plaisanté : « Peut-être qu'on peut passer un accord, quand tu veux t'éloigner, je peux revenir. Je ne sais pas. »

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« Tu vas probablement revenir. Tu vas revenir. La Formule 1 a une façon de vous aspirer à nouveau. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un “spectacle d'adieu”, mais plutôt d'un “à plus tard”, car il reviendra. »
- Lewis Hamilton Photo : Aston Martin

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THÉO CURIN

Quand deux légendes du sport quittent les projecteurs, une autre se voit projetée sur les devants de la scène : Théo Curin. Le nageur de 22 ans, quadri-amputé, ne cesse de briser tous les records. Le dernier en lice : la course Santa Fé-Coronda en Argentine. 57 kilomètres à la nage, mêlant crocodiles et piranhas, une course en nage libre unique en son genre qu’il finira en seulement huit heures cinquante deux; deux heures de moins que l’objectif qu’il s’était fixé. Il devient alors le premier athlète handisport à terminer cette épreuve jugée comme l’une des 3 courses les plus difficile au monde par ses pairs. Mais le nageur n’en est pas à son coup d’essai : en 2021, il traverse le lac Titicaca entre la Bolivie et le Pérou en totale autonomie. Une épopée longue de onze jours pour parcourir les 112 kilomètres semés d'embûches : 3 800 mètres d’altitude, une eau à 10 degrés mêlant vagues et foudre. Un moment où il pensa y laisser sa vie. En 2020, il finit son premier semi Ironman (1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21,1 km de course à pied) et détient donc

le record du premier quadri-amputé à boucler ce type de course. En 2016, à l'âge de 16 ans, il participait aux Jeux Paralympiques de Rio en étant le plus jeune de la délégation française, et en 2017 devenait double vice-champion du monde au 100m et 200m nage libre. Outre sa passion pour la natation, il déploie ses talents dans le mannequinat et s’adonne à donner la réplique dans des films et séries. Couverture de GQ, juillet 2022, pull Lacoste, cheveux bouclés, pose décontractée : le shooting est fort. Lacoste, la marque avec qui le jeune homme collabore autour d’une collection unique destinée aussi bien aux valides qu’aux personnes handicapés avec des boucles et boutonnages simplifiées : une première mondiale ! Un véritable symbole de réussite : son amputation à l'âge de 6 ans à la suite de complications d’une méningite, qu’il qualifie d’un “gros pépin” uniquement. Le sourire, l’humour, la joie de vivre de cet exemple de vie qui se contente d’appliquer les conseils du père du Petit Prince, Antoine de Saint Exupéry : « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. »

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« Le sourire, l’humour, la joie de vivre de cet exemple de vie qui se contente d’appliquer les conseils du père du Petit Prince, Antoine de Saint Exupéry “Fais de la vie un rêve et d’un rêve, une réalité”. »
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Photo
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RULES N°1 : NO RULES

La Coupe du Monde 2022 aura été au cœur de tous les scandales. La notion de sport business a rarement été autant sous le feu des projecteurs. Mais saviez-vous que ce sont les frères Dassler, les créateurs d'Adidas et Puma, qui en ont posé les fondements ?

Le foot est le sport le plus suivi dans le monde. Quatre milliards de fans selon certaines statistiques, un chiffre qui donne le tournis lorsque l’on sait que cela fait près d’une personne sur deux sur cette planète. Pas surprenant au final qu’il fasse tourner la tête de beaucoup de monde, au point de laisser les scrupules au fond du tiroir, ou plutôt au fond des valises tant les pots-de-vin semblent être monnaie courante. Mais comment le sport, dont les valeurs véhiculées sont en particulier l’équité, le respect et la discipline, en est venu à tant de coups bas ? Il semblerait que ce soit l’histoire ahurissante et rocambolesque d’une famille, plus précisément de deux frères, où gros sous, rivalité et business ont pris totalement le dessus. Vous connaissez par la force des choses les deux colosses du sportswear, Adidas et Puma. Ce que vous avez peut-être moins, c’est que ce sont deux frères qui sont à l'origine de ces deux marques.

Un début à l’histoire

Créé dans les années 20, un modeste atelier à Herzogenaurach en Bavière fabriquait au départ chaussures et pantoufles, principalement vendues dans toute l’Allemagne. Derrière tout cela, il y a Adolf, dit “Ad”’, qui a rapidement voulu concevoir des chaussures de sport tant il est amateur de course à pied. La défaite de l’Allemagne de 1918 a hissé le sport au rang d’outil prioritaire pour remonter le moral et le physique de la nation. Le marché est donc colossal. Adi voit sa petite entreprise grandir de façon significative et propose à son frère aîné Rudolf, dit ‘Rudi’, au caractère bien trempé, de venir rejoindre l'équipe. Les rôles sont bien répartis : alors qu’Adi s’occupe de la conception et la fabrication, Rudi se charge des ventes.

C’est désormais sous le nom de société Dassler Frères qu’ils opèrent, une alliance qui va rapidement porter ses fruits. La verve affûtée, Rudi parvient à fournir l'équipe nationale de football qui part disputer les Jeux Olympiques d'Amsterdam de 1928. C’est un premier coup payant pour l’entreprise familiale. Huit ans plus tard, à l'occasion des Jeux Olympiques de Berlin, Adi parviendra à convaincre le célèbre sprinter américain Jesse Owens de passer les épreuves avec ses nouveaux modèles de crampons : l’athlète remporte quatre médailles d’or. Il s’agit là de l’un des placements produit le plus judicieux de l’histoire du footwear. Avec le foot, qui connaît un essor fulgurant, Dassler Frères équipe une majorité de clubs du pays en chaussures de sport. Tout va dans le meilleur des mondes jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale éclate. Adi est autorisé à rester aux commandes de la société pour fournir les soldats en bottes, tandis que Rudi est mobilisé. Avec des tempérament foncièrement différents, des idéologies opposées (Rudi était pro-nazi, à l’inverse d’Adi), des épouses qui ne se supportent pas, des rumeurs d’infidélité et une jalousie dévorante de l’aîné, il n’en fallait pas plus pour consommer la rupture. Elle ne sera pas froide et ferme. Elle sera acharnée et pernicieuse. Le conflit se poursuit sans relâche dans les affaires, tant est si bien que chacun finit par créer sa propre société, toujours à Herzogenaurach en Allemagne, à quelques centaines de mètres l’un de l’autre : des usines rivales implantées sur les rives opposées de la rivière de la ville. Rudolf lance Ruda en 1948, qu'il changera plus tard en Puma, plus dynamique et prononçable dans toutes les langues. Adolf, lui, nomme son entreprise Adidas en 1949, une contraction de son surnom, Adi, avec la première syllabe de son nom, Dassler. Adidas vs Puma, la guerre est déclarée.

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Texte Annie Esch BUSINESS | ADIDAS VS PUMA Adi Dassler parle avec un athlète. Les frères ennemis, Adi et Rudolf Dassler. Photos : Adidas et Puma.

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Tous les coups sont permis

Cette féroce rancœur entre les deux frères donne lieu à une série de coups bas, mais aussi à des coups de génie. Le placement de produit, ou du moins le marketing sportif, est né des hostilités des Dassler. Premier fait. 1954, l’Allemagne gagne la Coupe du monde de foot, sur un terrain gras, face à la Hongrie donnée favorite. L’équipe allemande avait adopté les crampons vissés d’Adidas, ce qui lui aurait permis de creuser l’écart. Adidas, associée aux exploits sportifs, gagne une popularité folle... Ses ventes explosent en même temps que la rivalité fraternelle déjà bien entamée. Deux ans plus tard, ce sont les Jeux de Melbourne qui se tiennent. Le fils aîné d’Adi, Horst, fait le tour des vestiaires afin de gagner les athlètes à sa cause en les courtisant, mais surtout en leur distribuant des cadeaux. Alors que les premiers sponsorings se négocient, ce sont plus particulièrement les dessousde-table qui se répandent comme une traînée de poudre. 1960. L’athlète allemand Armin Hary sera au cœur d’un imbroglio lors des J.O. de Rome. Il doit courir les 100 mètres, et les deux marques veulent autant l’une que l’autre que le sprinter porte leurs chaussures. Là encore, chacune promet de grosses sommes d'argent au point qu’Hary, alléché, tente la ruse : il court avec des Puma, mais c’est avec des Adidas aux pieds qu’il monte sur le podium ! Pour une fois, les deux frères tombent d’accord : Hary ne touchera pas un radis.

Le summum est atteint lors des Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Il faut dire qu’Horst Dassler a bien bossé. En négociant directement avec les fédérations et non plus avec les sportifs, il parvient à équiper en Adidas 85% des athlètes. Et pourtant, la garde n’est jamais baissée, bien au contraire. « La légende dit qu'un agent Adidas et un agent Puma se baladaient avec des valises remplies de billets », raconte Martine Delumeau dans son documentaire. En s'autorisant tous les coups (bas), Adidas se débrouille à faire intercepter à la douane les produits Puma, au point que le représentant de la marque au félin, venu spécialement des États-Unis distribuer des chaussures, finit en prison pour quelques jours ! Désormais, le terrain de toutes les discordes se trouve être les têtes d’affiche du football. Chacun souhaite conclure avec les stars les plus prisées, surtout que l’explosion des retransmissions télévisées des grands événements élève les athlètes au rang de célébrités. Puma réussit à s’associer avec des footballeurs brésiliens comme Eusébio et Pelé, ainsi qu’avec l’attaquant néerlandais Johan Cruyff, cas délicat, compte tenu du fait que son équipe endosse du Adidas ; le joueur se trouve contraint de recouvrir partiellement le logo Adidas en masquant l'une des trois bandes de sa tenue officielle.

Le légendaire Pelé sera d’ailleurs mêlé à un accord défendu. Il est raconté dans le livre Sport Business, Adidas et Puma : La guerre des logos : « Avant la Coupe du monde 1970, Horst Dassler (Adidas) et Armin Dassler (Puma) passèrent un accord des plus étonnants. Il y avait un joueur, décidèrent les deux cousins

ennemis, que leurs deux sociétés s’engageaient à ne pas approcher : Pelé. Aucune des deux firmes ne pouvait s’autoriser une folle surenchère pour signer le phénomène brésilien. Cet accord fut baptisé “Le pacte Pelé”. » Et c’est Puma qui brisera le pacte sans vergogne. 1970, nous sommes au beau milieu du Mundial et le coup d’envoi du match est prêt à être donné. Pelé entre sur le terrain et s’accroupit pour refaire ses lacets. Évidemment, il n’en a nullement besoin, mais c’est un coup de projecteur sensationnel sur les Puma qu’il porte à ce moment-là. C’est sans aucun doute cet accord-ci qui donna lieu à la notion de sport business comme nous l’entendons aujourd’hui : des athlètes rémunérés au service d’une marque.

Concurrents impitoyables, Puma et Adidas étaient plus occupés à se tirer dans les pattes l’un et l'autre qu’à développer de nouveaux produits innovants. Résultat, ils n’ont pas vu venir des nouvelles marques, notamment l’offensive Nike, qui s'est imposé depuis comme le principal fabricant mondial de sportswear. Aujourd’hui encore, Puma et Adidas, qui semble-t-il ont enterré la hache de guerre, restent deux des équipementiers sportifs les plus cotés... Le félin toujours un peu derrière les trois bandes.

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« 1970, nous sommes au beau milieu du Mundial et le coup d’envoi du match est prêt à être donné. Pelé entre sur le terrain et s’accroupit pour refaire ses lacets. Évidemment, il n’en a nullement besoin, mais c’est un coup de projecteur sensationnel sur les Puma qu’il porte à ce moment-là.
Coupe du monde 1974. L’attaquant néerlandais Johan Cruyff recouvre partiellement le logo Adidas en masquant l'une des trois bandes de sa tenue officielle.
Photo :Puma

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ÉVÉNEMENT | CALENDRIER PIRELLI 2023

L'ANNÉE DES MUSES

L'édition du Calendrier Pirelli réalisée par la photographe Emma Summerton est une lettre d'amour à la Muse, incarnée par un plateau de tops models de rêve.

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Comme le veut la tradition chez Pirelli, le mois de novembre a été marqué par le lancement de son célèbre calendrier. La photographe de mode australienne Emma Summerton a été choisie pour succéder aux quatre autres femmes photographes qui ont apposé leur nom dans l'histoire du calendrier Pirelli depuis sa création en 1964.

L'artiste a dédié cette 49ème édition du calendrier à ses muses, à toutes les femmes qui l'ont guidée dans son parcours, dans sa recherche d'inspiration et dans ses choix en tant qu'artiste et en tant que personne.

C'est Emma Summerton elle-même, avec le réalisateur Carlo Alberto Orecchia, qui a assuré la réalisation de la vidéo de présentation du calendrier 2023.

« Pour ce Calendrier, j'ai voulu revenir à la racine étymologique du mot “muse”. La muse représentait à l'origine la source, non seulement inspiratrice mais aussi détentrice de talents dans les domaines de la littérature, des sciences et des arts », explique Emma Summerton qui se dit « fascinée par les femmes qui font des choses extraordinaires et créatives, des femmes qui, à commencer par ma mère, m'ont inspirée tout au long de ma vie et de ma carrière. Des personnes auprès desquelles j'ai beaucoup appris : écrivains, photographes, poètes, des actrices et des réalisatrices. Mon idée était donc de célébrer ces femmes extraordinaires et de créer un monde dans lequel les représenter ». Le Calendrier Pirelli 2023 rassemble 28 clichés de 14 modèles représentés dans le style onirique qui caractérise le travail d'Emma Summerton. Le choix des modèles ne doit rien au hasard. Chacun a des affinités étroites avec la muse qu'ils ont été appelés à représenter sur les plateaux « Dans mes prises de vue, la frontière entre le rôle que jouent les modèles et ce qu'ils sont réellement n'est pas clairement définie et tout se mélange pour créer des images qui chantent le réalisme magique », explique la photographe. Ainsi, par exemple, Guinevere Van Seenus est non seulement un mannequin, mais aussi une photographe ; Lauren Wasser est un mannequin mais aussi une athlète ; Ashley Graham, qui est la militante du calendrier, est connue pour son soutien à la positivité corporelle ; Precious Lee est la conteuse d'histoires, car elle aime écrire des scénarios et des contes.

REPRÉSENTAIT À L'ORIGINE

LA SOURCE, NON SEULEMENT INSPIRATRICE MAIS AUSSI DÉTENTRICE DE TALENTS

DANS LES DOMAINES DE LA LITTÉRATURE, DES SCIENCES ET DES ARTS. »

1. Cara Delevingne, mannequin, actrice et musicienne, est devenue the Performer (la Performeuse), celle qui, malgré tout, sort toujours triomphante de son monde intérieur fantastique.

2. Bella Hadid, la Sprite (l’Elfe), qui ne révèle d'elle-même que ce qu'elle veut que vous sachiez.

3. Emily Ratajkowski, the Writer (l'Écrivaine), représentée avec les deux côtés de son visage reflétés dans un miroir, comme si elle demandait "laquelle pensez-vous que je sois vraiment ?".

4. Precious Lee, the Storyteller (la Conteuse), dont les mondes racontent un voyage qu'elle effectue à travers tous les médias, y compris le cinéma.

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« POUR CE CALENDRIER, J'AI VOULU REVENIR À LA RACINE ÉTYMOLOGIQUE DU MOT “MUSE”. LA MUSE
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Une interview qui s'annoncait assurément pétillante aux côtés de Philippe Schaus, le Président-directeur général de Moët Hennessy, la division Vins et Spiritueux du groupe LVMH, le vendredi 27 janvier au Casino 2000. Carrière, projets, succès : le luxembourgeois se livre.

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L'INTERVIEW
Texte Louise Koehler

: Pourquoi vous êtes-vous dirigé vers la finance après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur aérospatial ?

Philippe Schaus : Quand j’ai démarré des études d’ingénieur, j’avais une idée très vague de ce que faisait ce métier. Je les ai plutôt choisies par rapport à l'intérêt que j’avais pour les mathématiques, la physique et les sciences appliquées. Mais je me suis rendu compte, par des stages, que finalement je n’étais pas si intéressé que ça par le fait de devenir ingénieur. Je lisais The Economist, que je parcours toujours aujourd’hui, et je me suis mis en tête que, finalement, c'était dans la finance que j’allais trouver mon salut. Je crois que ça veut finalement dire, et je l’utilise aussi chez nous dans l’organisation, qu’on peut tout faire avec tout. Les études sont là pour nous donner un certain bagage et une certaine structure, mais après la vie est longue. L’essentiel c’est d’avoir des passions, d'être curieux.

: Quel bilan personnel tirez-vous de ces 6 dernières années ?

P. S. : Je suis rentré dans un métier que je ne connaissais absolument pas ou très peu, au-delà de ma consommation personnelle. La première chose est que c’est un métier formidable : un des rares où vous allez vraiment de la terre jusqu’au consommateur. D’ailleurs, la vision qu’on s’est donnée est d'être “the leader of luxury wines and spirits from nature to communities”. Tous ces produits des Vins et Spiritueux, que cela soit nos champagnes, nos cognacs, mais aussi nos whiskies et notre tequila, sont des Maisons qui sont basées sur un historique incroyable : il y a des fondateurs, des savoir-faire. Notre mission est de conserver ce savoir-faire et de le développer, de transmettre la culture qui est derrière à travers le monde entier. Quand on va vendre un champagne au Japon, on va quelque part transférer un morceau de la culture européenne au Japon.

: Comment progresse le marché après la pandémie et les différentes crises qui lui succèdent ?

P. S. : Rien n’est acquis, ça reste quand même une bagarre au quotidien pour développer des ventes, allouer les produits aux marchés qui tournent le mieux. Quand l’année 2022 a commencé, j’étais assez prudent parce que je ne savais pas comment comment cela allait évoluer. Il s’est trouvé qu’il y a eu un énorme regain de consommation, surtout l’été. Les gens sont partis dans le sud de l'Europe, dans les Caraïbes : ils y étaient plus nombreux que d'habitude et ont consommé plus luxueux qu’auparavant. Le marché des vins et des spiritueux n’est globalement pas en croissance, mais ce qui est en croissance est le marché des produits d’excellence. Il y a eu un transfert des consommations. Comme il y a eu un transfert vers plus d'hôtels de luxe, on a eu le même effet sur nos produits. 2023 commence avec la même interrogation que 2022 : on a des signaux positifs, certains signaux un peu plus mitigés, mais nous sommes globalement optimistes.

: De quel succès êtes-vous le plus fier au sein de cette division ?

P. S. : Je ne sais pas s’il y en a un dont je suis le plus fier par rapport aux autres. Je suis fier de la culture que j’ai pu apporter chez Moët Hennessy, et avant ça chez DFS. Une culture que je veux transversale : on parle d'empowerment donnant de l’autonomie aux équipes, favorisant la prise de risques et l’innovation. Je dirais que, quelque part, c’est ce dont je suis le plus fier chez Moët Hennessy, parce qu’in fine, on n’est jamais aussi bon que nos équipes, et nos équipes ne sont jamais aussi bonnes que l’autonomie et l’intelligence de la situation du marché, de la stratégie qu’on peut leur donner. Une fierté qui est la moins visible de l'extérieur, même si ça se traduit dans tout un tas de choses visibles dont les campagnes, les lancements produits, les acquisitions de nouvelles marques. Tout ça va faire qu’on va sortir des beaux résultats, qui ne sont qu’une conséquence. On ne se réveille pas tous les matins en se disant ce qu’on va faire pour développer le chiffre d’affaires, mais on se réveille tous les matins en se disant ce qu’on va faire pour élever la désirabilité.

: Quels sont vos projets futurs pour la division ?

P. S. : On a d’un côté des projets de modes de communication qui sont basés sur la continuité : comme les Bold Women Award qu’on fait avec Veuve Clicquot. On est vraiment sur le long terme, dans ce cas-ci c’est tous les ans. Et on a ce qu’on appelle des pop-up : l’exposition Clicquot qu'on a faite au Japon et à Los Angeles, ou de la Casa Éminente, le rhum cubain, qui vient d’ouvrir à Paris dans le Marais et va être ouverte pendant 6 mois. Ces popup sont pensés pour amener une touche d’innovation, de surprise; parfois ça peut amener à quelque chose de plus permanent. Je pense que la notion du pop-up est bien parce qu’elle a un côté éphémère, elle a un côté expérimental où on peut se permettre des choses dans un pop-up qu’on se permettrait pas de manière continue. Évidemment, il y en a dans le pipeline, mais je ne vais pas vous les divulguer. Tout ça contribue à l'expérience.

: Quelle autre division aimeriez-vous diriger au sein de LVMH ?

P. S. : J’ai été chez Louis Vuitton, c’était formidable mais j’avais envie de faire autre chose. J’ai donc été chez DFS où j’ai touché à tous les métiers : la beauté, la joaillerie et les montres, la mode, etc. Aujourd'hui j'ai abouti dans les Vins et Spiritueux, je suis très content d'être là. Je trouve que j’ai des collègues absolument formidables dans les autres divisions, donc je crois être au bon endroit.

: Êtes-vous également amateur de vins et spiritueux, quelles sont vos préférences ?

P. S. : Je dirais que ça dépend du moment. Après un repas pas trop lourd avec une petite envie de sucré, j’aime bien prendre un morceau de chocolat avec un verre de cognac, typiquement du X.O de Hennessy. J'adore nos vins : nos argentins sont très bons, les Joseph Phelps sont des vins très puissants formidables avec des mets riches. Évidemment, le champagne sous différentes formes : une coupe de Moët Vintage en tant qu'apéritif, ou un verre de Krug accompagnant un repas, ou encore un Armand de Brignac le soir dans une boîte de nuit. Chaque fois, on parle d’une expérience formidable. Ce qui est important, c’est de les consommer avec modération. Il faut absolument le dire : nous avons des produits d’excellence qui méritent d'être dégustés, qui mérite d'être appréciés par tout ce qu’ils comportent, auxquels on ne rend pas justice si on en consomme trop.

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Le marché des vins et des spiritueux n’est globalement pas en croissance, mais ce qui est en croissance est le marché des produits d’excellence. »

ADDICTION | CAFÉ

CAFÉ RACER

C'est la substance sombre qui permet à la plupart d'entre nous de tenir le coup toute la journée. Mais à partir de quand la consommation de café devient excessive ?

C'est une industrie mondiale dont la valeur est estimée à plus de 100 milliards de dollars. Que ce soit dans une tasse de café, dans une canette de soda ou de boisson énergisante, nous sommes nombreux à prendre notre dose de caféine chaque jour. Les Finlandais en sont les plus gros consommateurs avec 12 kg par habitant ! Heureusement, nous restons presque tous en dessous du seuil critique de 400 milligrammes par jour (l'équivalent de quatre tasses de café ou de dix canettes de soda). Si certaines études ont associé le café à des maladies cardiaques, elles étaient cependant faussées par des sujets qui étaient fumeurs. Il a même été établi que le café pouvait avoir des effets positifs : une probabilité moindre de diabète, de cancer du foie, de maladie de Parkinson et... de maladie cardiaque. À condition de rester dans une consommation raisonnable, soit de deux à cinq tasses par jour. En revanche, une consommation excessive provoquerait des crises d'anxiété et conduirait même à des taux de suicide plus élevés. Et si vous y ajoutez du sucre dans votre café, vous augmentez les risques d'obésité et de diabète.

Pour comprendre notre besoin d'absorber de la caféine, il faut savoir que celleci agit en bloquant la molécule d'adénosine, qui vous donne la sensation de

dormir. L'adénosine s'accumule progressivement dans le cerveau au cours de la journée, préparant le corps au repos. Les molécules de caféine interfèrent avec ce processus, empêchant l'adénosine de faire son travail, et nous maintiennent en état d'alerte. Mais les niveaux d'adénosine continuent d'augmenter, de sorte que lorsque la caféine est finalement métabolisée, l'adénosine inonde les récepteurs du corps et la fatigue revient.

Dans un sens, chaque dose de caféine retarde la phase de l'envie de dormir. Un bon sommeil est important pour la santé. L'effet de la caféine est de 12 heures. Si vous buvez une tasse de thé ou de café à midi, ou si vous prenez un soda avec votre déjeuner, il y a encore de la caféine en circulation dans votre cerveau lorsque vous vous coucherez. C'est évidemment encore pire à l'approche du coucher.

Cela peut devenir un cercle vicieux : un mauvais sommeil va vous encourager à absorber plus de caféine, ce qui fait de ce liquide le principal remède à ce problème. La solution est de fixer une heure après laquelle vous ne boirez plus que du déca. Vous aurez peut-être quelques après-midi difficiles, mais, au bout du compte, vous dormirez mieux et gagnerez en énergie. Enfin, tant qu'à vous limiter, buvez du bon café, en capsules ou en grains moulus, et dans une machine haut de gamme.

MACHINES BRANCHÉES

ILLY X1 ANNIVERSARY ÉDITION

Cette cafetière tout en acier qui n'est pas sans rappeler les machines des Baristas, a été conçue par le designer Luca Trazzi en référence au design industriel italien des années 60. Elle permet de préparer des espressos et des americanos avec des dosettes

E.S.E. ou du café moulu, et produire de la vapeur pour des cappuccinos mousseux.Vers une quête de l'espresso parfait.

SAVEURS
AVIATORE VELOCE® TURBOJET Cette réplique au quart de l'échelle d'un réacteur est aussi une machine à café, dans laquelle vous pourrez mettre du café moulu ou des dosettes. Limitée à 100 exemplaires personnalisable grâce à une gravure sur la coque.
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SMEG Le spécialiste du style rétro-vintage propose cette machine a broyeur intégré pour ristretto, expresso, lungo et americano et de l'eau chaude pour la préparation de tisanes et d'infusions.
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GOÛTS DE LUXE

Le luxe et la gastronomie n’ont souvent fait qu’un, comme ce couple indissociable du beau et du bon. Les grandes Maisons l’ont bien compris : l’expérience client ne se limite plus au plaisir de l’achat. Cafés, restaurants, pâtisseries : les marques se démarquent en douceurs.

En matière d’innovations, de diversifications et autres projets relevant, souvent, de l’audace, les grandes Maisons, dans le giron de leurs groupes, détiennent souvent la première place. Entre actions dans, désormais, le metaverse, expositions d’art en tous genres, musées, fondations et bien d’autres encore, la gastronomie fait véritablement son entrée dans tous les domaines. Des timides pop-ups servant à leurs clients des cafés dans de simples cups brandés aux restaurants gastronomiques où les places s’arrachent comme des petits pains, les Maisons apposent leur souffle et leur identité dans des plats savoureux et des gourmandises travaillées.

Paris | LV Dream

Cette Maison emblématique française, dont les deux seules initiales sont reconnaissables entre

toutes, présente LV Dream : sa toute nouvelle destination culturelle et culinaire en plein cœur de la ville lumière, dans l’ancien magasin “La Belle Jardinière”. Un savant mélange entre exposition, café et chocolaterie, le tout monogrammé intelligemment. Comme le disait si justement Bernard Arnault : “Louis Vuitton, c'est beaucoup plus qu'une marque de mode, c'est une marque de culture à audience mondiale.” L’occasion de découvrir cet hommage au passé de la Maison au travers de 9 salles aux univers distincts avec malles XXL, Arty Capucines et pièces historiques prenant vie dans des expériences interactives. Le café ouvre ses portes sur un cadre luxuriant entouré de plantes tropicales. Sous l’impulsion du chef pâtissier du cheval Blanc Paris, Maxime Frédéric, les patisseries prennent vie au motif de la Maison.

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GASTRONOMIE | MARQUES LUXE Texte Sophie Christiani LV Dream, la nouvelle adresse culturelle et culinaire de Louis Vuitton. Le restaurant parisien Dior Avenue Montaigne.

Paris - Ralph’s

“Mon vœu est que Ralph’s soit le meilleur restaurant de sa catégorie à Paris - un établissement qui propose une excellente cuisine américaine dans un cadre merveilleusement élégant et romantique”, disait Ralph Lauren lui-même. Et le résultat cadre avec ses dires. Délicat mélange de tissus vintage et modernes, banquettes ornées de coussins en velours bleu, teck patiné, fer forgé et cuir patiné : le décor est annonciateur des saveurs servies dans l’assiette. La gastronomie américaine est mise à l'honneur avec des plats gourmands autour de la sélection personnelle de Ralph Lauren. Au menu : l’Amérique, avec du homard, des crabcakes du Maryland, des burgers maison et certaines viandes venant directement du double RL Ranch dans le Colorado. Tout en sirotant des cocktails emblématiques venant tout droit du pays du “The Stars and Stripes”, se délecter de notes citronnées avec une margarita, se donner un air de Marilyn Monroe avec un Whisky Sour qui fait sa première apparition dans le film Sept ans de réflexion en 1955 ou s’inspirer des Virginiens avec un mint julep, qui eux le buvaient au petit matin au XIXe siècle. Il sera difficile de ne pas s’imprégner de cette ambiance de ranch glamour aux ses poutres apparentes, les selles et couvertures de chevaux vintage et cet ancien abreuvoir qui devient une fontaine, tout en valsant sur ces doux sons des classiques américains des années 40. L’American Dream toujours réinventé.

Florence

| Gucci Osteria

Dans la ville de naissance de la belle griffe italienne, sur cette place florentine aux mille histoires, Gucci Osteria prend vie. Une nouvelle adresse dans la continuité de cette série de restaurants contemporains aux influences italiennes insufflant toute l’énergie de Gucci dans des mets gourmets. Une cuisine moderne en plein cœur d’un palais florentin aux douces couleurs ocres et teintes tout en camaïeu de bruns : palette chromatique de la Cité du Lys. Les chefs Karime Lopez ainsi que Takahiko Kondo sublimeront les saveurs en cuisinant l'Italie à travers leurs expériences : pleine de voyages, de découvertes et d'aperçus éblouissants. L’expérience culinaire va encore plus loin, ayant offert au printemps dernier une excursion dans un vignoble toscan entre Chianti et cuvées d’exception issues du domaine de Castello di Ama. Un volet qui se veut à part entière de la Maison mère, sachant séduire plus d’un puisque les réservations sont régulièrement sur liste d’attente.

Paris | Monsieur Dior

Au cœur de sa nouvelle boutique titanesque de l'avenue Montaigne, Dior a inauguré en mars dernier son premier restaurant parisien avec un menu alléchant signé Jean Imbert. Dans sa veste conçue par Kim Jones, directeur de la création Dior Homme, le chef est concentré : « C'est une vraie responsabilité de travailler ici. En effet, dans cet hôtel particulier acheté par Christian Dior en 1946, c'est la première fois que l'on cuisine ! » Une table où le chef de renom revisite les grands classiques du genre, pétris de références à l'univers de la maison française, s'inspirant du livre de cuisine du créateur lui-même, La Cuisine CousuMain. On y déguste des plats soignés aux accents modernes : croques “New look” aux truffes, œuf mollet posé sur son lit de caviar, tourteaux de Granville caché dans un avocat, ravioles au piment doux... La Pâtisserie Dior installée à l'étage inférieur à côté d'un petit jardin intérieur ravira les palais sucrés. Et pour ceux qui souhaiteraient découvrir la galerie, un coin food les y attend, avec une autre carte pensée également par le chef breton. Le 30 Montaigne n'est pas une simple boutique, c'est une expérience à part entière.

Dans cet immense espace, tout l'univers Dior est présenté : prêt-à-porter, accessoires, joaillerie, couture et art de vivre.

Londres | Tiffany Blue Box Cafe chez Harrods

Qui n’a pas un jour rêvé d'un petit-déjeuner chez Tiffany à l’image du célèbre film où Audrey Hepburn étincelle, Breakfast at Tiffany's ? Café, croissants et carats... le summum du glamour. Désormais, les Holly Golightlys d'aujourd'hui peuvent déguster leur fat white dans des tasses bleu Tiffany, entourées de bijoux, de pierres amazonites et de motifs peints à la main. Et pour le petitdéjeuner, le croissant tout beurre est accompagné d'un choix d'œufs florentine, de muffins au crabe de Cornouailles, de saumon fumé des îles Féroé, ainsi que d'autres options alléchantes. C'est le Tiffany Blue Box Cafe de Harrods, après tout. Vous n'êtes pas du matin ? Passez l'après-midi avec le Tiffany Tea qui propose de délicats sandwichs, des scones fraîchement préparés, et une magnifique sélection de pâtisseries inspirées de l'héritage de Tiffany & Co. De quoi se mettre à l'heure anglaise avec la subtilité et l’émerveillement que véhicule la marque à la petite boîte bleue avec son rayonnement emblématique.

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« Mon vœu est que Ralph’s soit le meilleur restaurant de sa catégorie à Paris - un établissement qui propose une excellente cuisine américaine dans un cadre merveilleusement élégant et romantique ».
En haut : Gucci Osteria En bas : Tiffany Blue Box de Harrods

Une touche DE VERRE

Le verre se met en scène dans la décoration. Raffiné, décliné à l’infini, il est devenu l’un des matériaux les plus prisés de la déco. Qu’il soit trempé, strié, teinté ou neutre, il est la touche lumineuse et affirmée de notre intérieur.

DÉCO 38 DESIGN | LUMINAIRES

Luminaire Disca S par Hind Rabii En verre de lave vert, blanc, laiteux ou transparent, les éclairs de lumière qui émanent de cette suspension aux lignes déssinées par Alberto Nason emportent ses formes vers l'infini, tournoyants sur elles-mêmes dans un tourbillon vénitien ou une valse viennoise. 912 €

Bibliothèque Alba de Arflex

Alba est une élégante bibliothèque qui comporte quatre montants verticaux en aluminium sur lesquels sont fixées des étagères en verre couleur bronze. Destinée à être fixée du sol au plafond (jusqu’à trois mètre de hauteur), elle peut être également un superbe élément de séparation. Prix sur demande

Vitrine Haze de Ferm Living

On dit que les opposés s'attirent. Ce meuble est fabriqué à partir d'un métal épuré et de verre ondulé. En noir ou en crème, cette vitrine peut être utilisée pour ranger produit, éléments déco ou notre plus belle vaisselle. 1695 €

Table basse Bilboquet de Roche Bobois

Fruit de la septième édition du Roche

Bobois Design Award. Cette série de tables basses, aux plateaux en verre moulés ou soufflés à la bouche, exprime un savoir-faire artisanal particulier pour cette matière aux possibilités extraordinaires. Un plaisir esthétique et tactile. 2330 €

Lit Air de Lago

Grâce à la transparence absolue du verre trempé extra-clair qui le supporte, le lit Air semble léviter. La plateforme du lit est suspendue à quatre pieds en verre presque invisibles qui donnent une grande sensation de légèreté. A partir de 3190 €

Vases Buée de Ligne Roset Les vases Buée, soufflés à la main, rendent hommage aux techniques traditionnelles de fabrication du verre. Simples et intemporels, ils s'associent parfaitement les uns aux autres pour créer une composition artistique originale. A partir de 108 €

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LA RENAISSANCE DE LA GRANDE DAME DE MARRAKECH

Sa réputation dépasse les frontières du Maroc. Cet hôtel mythique qui a été sacré Meilleur Hôtel d’Afrique du Nord en 2022 fêtera cette année son centenaire.

ÉVASION
Texte David Bail PALACE | LA MAMOUNIA
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Le Salon de Thé par Pierre Hermé. Photo : Alan Keohane

Cette distinction décernée au palace La Mamounia par le magazine international Conde Nast Traveler couronne près d'un siècle d'existence. Édifié dans les jardins offerts par le Sultan en guise de cadeau de mariage à l'un de ses fils, comme le veut la tradition, le bâtiment sera construit en 1923 et recevra son nom inspiré par celui du prince Mamoun.

Depuis, il a vu défiler les plus grandes célébrités, comme Winston Churchill par exemple qui y établissait ses quartiers d’hiver. Il avait pour habitude d’aller de balcon en balcon pour guetter le soleil, comme pour mieux capter les couleurs et les reproduire sur ses toiles. Plusieurs de ses peintures, représentant le parc ou certains coins de l’hôtel, peuvent être admirées au Musée Churchill en Angleterre.

L'anecdote raconte que Winston Churchill disait à Franklin Roosevelt à propos de Marrakech en 1943 : « C’est l’un des lieux les plus beaux du monde », et il l’invita à découvrir sa trouvaille de prédilection. Il fit cette remarque alors qu’il admirait le magnifique coucher de soleil, si particulier à Marrakech. Les stars du cinéma et de la mode ont aussi pris l'habitude d'y séjourner, aidées par l'incontournable rendez-vous annuel du Festival International du Film de Marrakech.

En octobre 2020, le palace a rouvert ses portes après avoir profité de travaux d'aménagement qui ont redonné la splendeur méritée à son architecture. Sous l'impulsion du directeur de La Mamounia, Pierre Jochem, qui a confié ce défi au tandem d'architectes Patrick Jouin et Sanjit Manku, célèbres pour leur collaboration avec les restaurants d'Alain Ducasse. Les deux designers racontent : « Séjourner à La Mamounia doit être une suite d'expériences uniques, et les différents restaurants sont en soi les acteurs majeurs de ce projet. Le restaurant italien et le restaurant asiatique, tous deux sous la houlette de Jean-Georges Vongerichten, ont été transformés.

Après avoir réinventé les restaurants, nous avons essaimé des surprises pour les visiteurs. La première est le salon de thé et son patio par Pierre Hermé qui reprend le principe des salons marocains, avec leurs banquettes qui longent les parois et se font face. L'eau reflète un immense lustre en verre.

Le bar Churchill, le cinéma, le bar piscine, l'œnothèque, le pavillon piscine et le bar marocain s'ajoutent à la liste d'espaces réinventés par l'agence, et chacun d'eux a sa propre personnalité.

Les lanternes et l'œnothèque sont probablement le concept le plus spectaculaire. Au milieu de la verdure luxuriante, trois grandes lanternes abritent une œnothèque et deux lounges privatifs. Une façon d'insuffler de l'énergie dans cette partie qui formait autrefois une sorte de barrière entre l'hôtel et la piscine, mais aussi la possibilité de créer un lieu aux boiseries chaleureuses. »

Pierre Jochem parlent de ce pari fou : « Il y a d’abord eu un rêve, un rêve d’intemporalité, un désir d’ inscrire La Mamounia dans son temps mais horsdu-temps... Cette maison qui a toujours séduit par son aura, sa noblesse et son élégance.

C’est une rénovation que j’ai imaginée dans ses moindres détails, sur laquelle Patrick Jouin et Sanjit Manku ont posé leurs traits.

Une rénovation qui va faire danser les atmosphères et briller les énergies... Il aura fallu 3 mois et 300 artisans pour repenser ces lieux, théâtres d’expériences nouvelles conçues sur-mesure et que j’ai hâte de vous présenter. Une rénovation que je préfère nommer “innovation” dans tout ce qu’elle aura de merveilleux et de magique, sans toucher à l’âme si forte de ce lieu que nous chérissons tous.

Je vous invite à redécouvrir votre Maison, Bienvenue ! »

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LES NOUVEAUTÉS

LE SALON DE THÉ PAR PIERRE HERMÉ

L’envie de s'installer dans cette espace inspiré des salons Marocains vient tout naturellement pour y déguster des délices salés et sucrés par le Chef Pierre Hermé.

LE BAR MAJORELLE PAR PIERRE HERMÉ

Le cœur battant de La Mamounia s’est lui aussi refait une beauté, pour accueillir les clients autour d'un café, d'un cocktail ou d'un plat revisité par le Chef Pierre Hermé.

L’ASIATIQUE PAR JEAN-GEORGES

L’ancien restaurant Italien a été transformé en un lieu sensuel et intime ou le décor traditionnel marocain d’origine fusionne parfaitement avec l’esprit de la cuisine du chef, qui propose un véritable voyage en Asie du Sud Est.

L’ŒNOTHÈQUE

On s’enfonce sous terre pour découvrir un trésor où sont entreposées les trouvailles des sommeliers de La Mamounia, plus de 2000 bouteilles exceptionnellement rares entourent la magnifique table d’ hôtes pouvant accueillir jusqu’ à 12 personnes.

LE CHURCHILL ET LE CINÉMA

Un repère pour les habitués de l’hôtel qui n'est pas sans rappellé le passé ferroviaire de La Mamounia, c'est aussi la porte d’entrée d’une nouvelle offre : le Cinéma.

LE PAVILLON PISCINE ET LE BAR

La piscine de La Mamounia et son pavillon sont un must. Sa fontaine en céramique bleue, point autour duquel gravitent tous les délices et un buffet pour les petits-déjeuners et déjeuners.

L’ITALIEN PAR JEAN-GEORGES

L’ancien restaurant le Français devient une trattoria de luxe dans un esprit chic et décontracté. Il prend la forme d’un jardin d’hiver ou la fusion entre le restaurant et le jardin est totale.

LE CLUB

Installé au deuxième étage du Restaurant Marocain, Le Club est un lieu qui se veut confidentiel et convivial. La terrasse domine les Jardins de La Mamounia et offre une vue spectaculaire.

42 ÉVASION
« Les lanternes et l'œnothèque sont probablement le concept le plus spectaculaire, au milieu de la verdure luxuriante, trois grandes lanternes qui abritent une œnothèque et deux lounges privatifs. »
Les lanternes L'Œnothèque L'Asiatique par Jean-Georges

Elargissez vos horizons de placement au Luxembourg

Un acteur incontournable de la place financière luxembourgeoise

AXA Wealth Europe est une entité luxembourgeoise adossée à la 1ère marque mondiale de l’assurance.

En 2022, « Décideurs Magazine » a distingué AXA Wealth Europe parmi les 4 acteurs

« Incontournables » de la catégorie « Assureurs Vie Luxembourg » qui compte

26 sociétés participantes. Une récompense obtenue pour la 3ème année consécutive.

Et « Gestion de Fortune » a accordé pour la 2ème fois consécutivement

« l’Oscar de l’Assurance Vie » à AXA Wealth Europe.

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MASTERCLASS 44
« Le luxe est l’avenir du commerce et de la communication. Le monde est à la fois un monde de pauvreté mais, assez cyniquement, plus il y a de déshérités, plus il y a de milliardaires sur cette terre. »

Jacques Séguéla LA MARQUE DU GÉNIE

Publicitaire de génie avec l'invention de slogans devenus mythiques, Jacques Séguéla marque le passage à ses 90 ans en publiant un nouveau livre, « 90 ans d'amour ».

Texte et illustration David Bail

livres plus tard, le plus célèbre des publicitaires sort son nouvel ouvrage. Savoureux, tendre, pétillant, c’est le Séguéla intime qui se dévoile, dans cette version revue et augmentée de ses Mémoires. L'auteur explique : « Ce livre est le livre d’une vie où se mêlent des campagnes légendaires et les pires dérapages, les dîners les plus électriques, les rencontres les plus éclectiques. On y croise, pêle-mêle, Dalí et le poids de ses mots, Prévert et le choc de ses images, Gainsbourg et la magie de ses sons, Romy Schneider et sa beauté sur pellicule, Claudia Schiffer et sa témérité, Tapie et son tempérament, Coluche et sa bonté... Comme tant d’autres qui m’ont montré le chemin. Ce livre est drôle et tendre, véritable tourbillon de coups de cœur et de leçons de vie qui font rimer humour et amour. De chacun, je raconte les heurts ou les bonheurs vécus.

De tous, j’ai appris le meilleur. Ce livre est un livre passion. Passion de l’aventure, de l’Autre, de la pub, de l’échange, de la politique. De la victoire de Mitterrand à l’échec de Jospin, des premiers pas du candidat Macron à l’arme fatale de Sarkozy, de l’humour du Dalaï-Lama à l’inhumanité de Poutine. »

Invité par le cabinet de conseil en stratégie BSPK et son fondateur Henri Prevost, nous nous sommes entretenus avec le publicitaire dans ses bureaux chez Havas à Paris.

: Qu’auriez-vous aimé embrasser comme carrière si la publicité ne vous avait pas choisi ?

Jacques Séguéla : Le métier de mon fils Tristan : il est producteur, auteur, cinéaste. Ce qui nous différencie, c’est le petit talent de la pub qui fait des spots de 2 min, face au grand talent du ciné et des séries qui sont des heures de créativité.

: Quelles sont vos plus grandes satisfactions en matière de campagne publicitaire, vos meilleurs slogans ?

J. S. : L’homme qui a fait ma carrière s’appelle François Mitterrand. Sans “La Force Tranquille” je ne serais pas là aujourd’hui.

: Vous avez dit : « À cinquante ans, si on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie ! ». Que pensez-vous du succès que connaissent actuellement les marques de luxe ?

J. S. : Le luxe est l’avenir du commerce et de la communication. Le monde est à la fois un monde de pauvreté mais, assez cyniquement, plus il y a de déshérités, plus il y a de milliardaires sur cette terre.

Ce ne devrait pas changer dans les années qui viennent. Tant qu’il y aura des hommes, ils auront besoin de rêver, le rêve est l’arme fatale du luxe. La vieillesse commence lorsque les regrets l’emportent sur les rêves. Il faut cultiver nos rêves.

Quant au Metaverse qui nous propose une cartoon way of life, il lui faudra beaucoup s’humaniser s‘il veut régner un jour.

: Vos études de pharmacie vous ont finalement dirigé vers la publicité. Quelles sont selon vous les qualités que doit posséder un entrepreneur qui n’a pas fait de grandes écoles aujourd’hui ?

J. S. : 1- Le courage de la différence. Cocteau a demandé un jour à Diaghilev quelle était la définition de son métier, il a répondu : « Étonne-moi ».

2- L’optimisme à tout crin. Les optimistes ont inventé l’avion, les pessimistes le parachute. Restez dans l’avion !

3- Camus écrivait : « On ne change pas le monde, on le répare ». Ce devrait être la priorité de tout terrien, s’il ne veut pas perdre un jour sa terre natale.

: Quelle motivation vous a poussé à accepter l’invitation d’Henri Prevost à intervenir aux « Rencontres Stratégiques du Manager » ?

J. S. : Le besoin d’évangéliser : la meilleure façon de marcher c’est d’aimer !

: Dans votre ouvrage « Le diable s’habille en GAFA », vous vous posez la question « Qu’on fait de nous les GAFA en une décennie ?». Quel est votre constat ?

J. S. : Comme le prédisait le diable dans ce livre, les 4 garçons, propriétaires des GAFA, étaient condamnés soit, à dominer le monde, soit à se ruiner, mais se ruiner, même si c’est en douceur. Le monde a décidé pour eux.

: Le monde virtuel occupe de plus en plus de place dans nos vies, que pensez-vous de cette vie et de ces visibilités non-tangibles ?

J. S. : Le Metaverse a du plomb dans l’aile, je l’ai dit dès ses premiers pas. On ne décide pas de l’avenir du monde, c’est lui qui en décide. Les GAFA ont perdu, en moins d’un mois, près de 50% de leur valeur. Preuve que cette valeur était en partie fictive.

Jacques Séguéla sera le président d’honneur de l’édition 2023 aux Rencontres Stratégiques du Manager de BSPK le 23 mars 2023 à Luxembourg

45 LIVRE | JACQUES SÉGUÉLA
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Jacques Séguéla avec Henri Prevost, le CEO de BSPK.
« Le Metaverse a du plomb dans l’aile, je l’ai dit dès ses premiers pas. On ne décide pas de l’avenir du monde, c’est lui qui en décide. »

LA CHRONIQUE DE HIGHWAVE CAPITAL

HIGHWAVE TO THE DANGER ZONE

David Furcajg, co-fondateur de HighWave Capital, analyse le marché boursier pour les néophytes que nous sommes et propose ses solutions.

Texte David Furcajg

Deuxième opus de Top Gun, « effet waouh » assuré : Maverick défie les lois de la gravité, héroïsme chevillé au corps, il affronte dans les dernières minutes deux avions de chasse de dernière génération et, à bord d’un F-14, apponte le porte-avions américain en héros. Dans ce second volet, comme dans le premier, il s’éjecte de son cockpit et se sauve d’une situation inextricable.

Quelle chance de disposer d’un siège éjectable ! Car en 2022, les gérants d’actifs ont traversé une zone de turbulence d’exception : les marchés d’actions ET les marchés d’obligations ont baissé simultanément1. Ce type d'événement, survenu trois fois depuis 1922, a plongé la plupart des gérants professionnels dans une situation inédite et inconfortable.

Pire, parmi les 11 secteurs du marché américain, 9 s’enfoncent, et seul le secteur de l’énergie réalise une très bonne performance (+64%). Dans le reste du monde, la situation n’est guère meilleure : la plupart des indices boursiers plongent, y compris les marchés émergents (-20%).

En 2022, alors qu’une maladie économique des années 70, la stagflation, refait surface et que les banques centrales durcissent les conditions de l’offre

monétaire, les gérants d’actifs « classiques » subissent les déboires de marchés financiers exceptionnellement capricieux et violents. Hélas, ils ne disposent pas de solutions miracles, et moins encore de siège éjectable pour pallier la nature chaotique des marchés financiers.

Dans ce contexte, préférer des solutions alternatives, dont l’objectif ne consiste pas à suivre l’évolution d’un indice comme la plupart des modes de gestion « classiques », puisque les indices boursiers ET obligataires ont baissé.

HighWave Capital propose des stratégies alternatives qui constituent un bouclier contre les environnements de marchés difficiles. Notre approche purement opportuniste et non corrélée à un indice en particulier permet d’obtenir une performance positive, y compris lorsque tous les marchés dévissent.

En 2023, optez pour une approche alternative et choisissez HighWave Capital, parce que votre gérant « classique » vous déçoit, parce que la Danger Zone est notre métier !

1 (-18% pour les marchés d’action américains , - 15% pour les obligation d’État américaines)

CAPITAL 46
« Notre approche purement opportuniste et non corrélée à un indice en particulier permet d’obtenir une performance positive, y compris lorsque tous les marchés dévissent. »
Photo : Top Gun Maverick Paramount David Furcajg pour HighWave Capital dfurcajg@highwavecapital.com

QUAND LA MODE REPREND DES

COULEURS

Hormis une vague de couleurs édulcorées durant la phase hippie, la sobriété s’est imposée dans la mode masculine depuis près de deux siècles. Mais saviez-vous qu’au Moyen Âge la couleur était la norme? Retour aux sources.

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MODE | COULEURS

Si différentes de nos jours, la garde-robe de l’homme et de la femme étaient pourtant similaires depuis l’Antiquité. C’est au Moyen âge qu’un décalage s’installe. Non pas entre les genres, mais entre les classes sociales. À l’époque la richesse se portait, littéralement : alors que les paysans s’habillaient de tissus uniques et grossiers, la bourgeoisie s’offrait broderies, motifs et tissus soyeux.

La garde-robe genrée arrive à la Renaissance en raison d’un procédé technique qui s'est répandu sous le règne de Louis XIV : le bouton. C'est ce petit objet de couture qui a permis de suivre les contours naturels du corps. On ajoute à cela les accessoires, les chapeaux, les chaussures... De l'opulence avant l’ère de la sobriété. Dans un souci de renouveler l’image de la monarchie, souillée notamment par la Révolution Française, l’élite politique change radicalement de style vestimentaire et opte pour des tenues plus simples et formelles. Dans le vestiaire, place à la redingote, au gilet, au chapeau et au pantalon droit, tous dans des couleurs sombres. Et prenez garde : les écarts à cette nouvelle règle vestimentaire sont très mal vus tant les habits pompeux sont devenus signes d'une certaine défaillance. En somme, “si vous êtes un homme fort, que vous avez confiance en vous et en vos compétences, vous n'avez pas besoin de vêtements fantaisistes parce que votre caractère parle pour lui-même”. En revanche, isolées du pouvoir, les femmes se permettent des toilettes hautes en couleurs, fleuries, élaborées. Si l’histoire veut que les vêtements aient été utilisés selon des normes sociétales, ils sont aujourd'hui régis par des codes pluriels. Et c’est tant mieux ! Alors oui, les coloris sobres, les noirs et gris ont toujours une place de choix dans les vestiaires masculins, pour autant cette saison printemps/été rétablit une fois de plus la couleur dans nos tenues.

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« Alors oui, les coloris sobres, les noirs et gris ont toujours une place de choix dans les vestiaires masculins, pour autant cette saison printemps/été rétablit une fois de plus la couleur dans nos tenues. »
Brunello Cucinelli Strellson IKKS Pochette Burberry DIOR

CASUAL SUSPECT

Anotre époque, porter une veste avec un jean au bureau est devenu une chose courante. Cette combinaison s'avère même aussi banale que le duo costume-sneakers lors d'une soirée de gala. L'art de mélanger les pièces est l'un des secrets de l'élégance et exige une touche personnelle de créativité et d'audace. Il est important de maintenir l’harmonie des couleurs et qu’elle s’étende impérativement à toute la tenue.

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Le look preppy permet d'intégrer davantage de couleur, d’originalité, et des pièces plus confortables comme un gilet et une chemise en denim sous la veste. Tommy Hilfiger Un pull a col roulé sous un blazer met en valeur le visage, associé à un jean et des boots, cette tenue apporte un style chic et décontracté. Brunello Cucinelli Pas d'erreur avec ce total look en camaïeu de bleu et gris et des boots camel qui réhaussent la tenue. Brunello Cucinelli

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ÉVÉNEMENT | CES LAS VEGAS

ELECTRO CHOC À VEGAS

Cette année au CES, il y avait de l'électricité dans l'air, sur la terre et la mer.

Verge motorcycle

L'innovation de ce superbike électrique réside dans son moteur intégré directement dans sa roue arrière qui délivre toute la puissance directement sur la route. La répartition du poids rend ainsi sa manipulation plus agile et légère, et permet d’obtenir le couple incroyable de 1 000 Nm et des accélérations de 0-100 km/h en 2,5 secondes.

Au lieu de se frayer un chemin dans les vagues, ce bateau hydrofoil électrique vole silencieusement au-dessus de la surface. Un résultat obtenu grâce à ses ailerons sous-marins qui évitent la résistance à l'eau et la création de houles. Le moteur C-POD électrique de Candela avec sa puissance de pointe de 55 kW est le moteur marin le plus puissant à ce jour. À des vitesses supérieures à 20 nœuds, son autonomie réelle double par rapport aux bateaux électriques conventionnels.

Aska A5

Pouvoir passer de la route au ciel, c'est la promesse de ce eVTOL qui permet à son pilote de décoller ou se poser verticalement. Cette voiture volante électrique à quatre places, de la taille d'un grand SUV, bénéficie d'une autonomie de vol de 400 km. Encore en cours de certification, sa commercialisation est prévue en 2026.

Atmosgear

C'est après avoir regardé une série animée japonaise où les héros se déplacent en rollers électriques qu'un ingénieur a créé Atmosgear et inventé les premiers rollers en ligne électrique. Ils sont rechargeables en patinant et peuvent atteindre une vitesse de pointe de 30 km/h avec une autonomie de 30 km. Disponibles en précommande sur le site de la marque.

Moonbike

Ce snowbike électrique, premier du genre, est ultra léger, silencieux et électrique. Grâce à sa conception minimaliste (moins de 200 pièces) et à sa légèreté (87 kg), il offre une prise en main rapide et un encombrement moindre. Un système de propulsion innovant et breveté, délivrant un couple de 170 Nm, lui permet d'atteindre 42 km/h en vitesse de pointe et jusqu'à 3h d'autonomie.

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Texte Dean Boyd Candela C8

AUTOGRAPHIE

Quand le maestro du design de supercars se penche sur la création d'un appareil photo, l'émotion est forcément au rendez-vous.

Les collaborations avec d'autres univers ne sont pas rares dans le monde de l'automobile. Horacio Pagani explique son choix de travailler avec la manufacture de caméras Gibellini. « Un jour, un ami m'a offert un appareil photo analogique Gibellini. En le regardant, j'ai pensé aux centaines de clichés que nous prenons avec notre téléphone portable sans réfléchir et sans éprouver le plaisir de prendre une vraie photo. J'ai pensé à la magie, à la force et au temps qu'il faut pour capturer une image sur un appareil comme celui-ci, après avoir réfléchi et médité longuement en attendant la bonne lumière. On ne prend pas seulement une photo, on vit une émotion. »

Après deux années de recherche au cours desquelles le savoir-faire technique de la manufacture Gibellini a été intégré aux matériaux et aux caractéristiques de conception exclusifs à Pagani, cette collaboration a donné naissance au "GP810HP", un appareil photo analogique unique et exclusif produit en un nombre limité d'exemplaires.

« Ce projet est dédié à des clients extrêmement exigeants qui aiment la beauté pour elle-même, qu'ils soient ou non des passionnés de photographie. Il y a énormément de travail manuel dans cet appareil, de la technologie et de la passion. C'est un objet créé dans un but précis : évoquer une émotion. » explique Horacio.

L'ADN de Pagani est immédiatement perceptible. La tête rotative est entièrement réalisée en aluminium usiné à partir d'un bloc massif, tandis que le trépied professionnel est en fibre de carbone recouverte de cuir. Le piédestal sur lequel est monté l'appareil photo est également en fibre de carbone, aluminium et Alcantara.

Les clients les plus exigeants pourront configurer leur caméra pour qu'elle soit exactement assortie à leur propre voiture.

54 HIGH TECH
COLLABORATION | PAGANI BY GIBELLINI Texte Dean Boyd

L'art de la photographie retrouvée

Le GP810HP est un appareil photo grand format à l'ancienne, les mêmes qui existaient aux origines de l'art de la photographie. Ils ont ensuite été réduits pour des raisons de commodité en version argentique, et ont évolué plus récemment avec les appareils numériques que nous connaissons tous. L'appareil photo grand format utilise des pellicules analogiques mesurant jusqu'à 50x60 cm. Ce type de film peut contenir beaucoup plus d'informations qu'un appareil photo reflex professionnel, et permet d'obtenir un négatif très détaillé qui peut être utilisé pour produire des agrandissements et des tirages de très grande taille sans sacrifier la qualité de l'image. Cette pellicule d'argent gélatineuse sur laquelle l'image photographique est imprimée doit être chargée dans la chambre noire avant utilisation. Elle confère à l'image une qualité tridimensionnelle et une gamme de teintes nettement supérieures à celles d'un capteur numérique moderne. Le résultat est une image extrêmement durable d'une qualité artistique et esthétique maximales.

Comme toute création Pagani, la caméra GP810HP ne peut être achetée que par le biais des canaux officiels de Pagani Automobili ou commandée auprès des concessionnaires Pagani du monde entier.

www.paganibygibellini.com

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La pellicule analogique du GP810HP peut contenir beaucoup plus d'informations qu'un appareil photo reflex professionnel et permet d'obtenir un négatif très détaillé qui peut être utilisé pour produire des tirages de très grande taille de haute qualité.

Padel Mania

C'est le sport en vogue, plus facile que le tennis et moins fatiguant que le squash, ce jeu de raquettes accessible à tous vous fera vite devenir addict.

Après quelques échanges sur un court de padel du complexe Sport4lux, le seul complexe indoor du Luxembourg, on comprend vite pourquoi ce sport a le succès qu'il rencontre en Espagne avec 15% des joueurs recensés dans le monde.

Inventé au Mexique au début des années 70 par un certain Enrique Corcuera, l'homme, qui avait construit un petit terrain de tennis dans son jardin, a eu l'idée d'ajouter des murs pour ne plus perdre ses balles.

Le principe de jeu est assez simple. Comme au tennis, on retrouve un court (plus petit) séparé par un filet, 2 carrés de service, une balle similaire au tennis (mais moins gonflée) et le même système de points (15 / 30 / 40 jeu, set et match). Les différences se font sur le service qui s’effectue à la cuillère, à la raquette très particulière qui requiert une technique différente de celle du tennis, et surtout dans la possibilité de jouer la balle après un rebond au sol puis sur une ou plusieurs des parois de verre et du grillage. Au Luxembourg, le développement de ce sport a été tardif, du fait d’une absence d’infrastructures, notamment couvertes, jusqu'en 2021. Aujourd'hui, l’offre commence à augmenter, en structures privées ou au sein de clubs de tennis, mais il n’existe encore qu’une douzaine de courts ouverts à tous autour de Luxembourg-Ville. Pour le moment. Seul Sport4lux à Munsbach propose des cours indoor pour jouer dans de bonnes conditions, quelle que soit la météo. Pour faire face à l'engouement, Maxime Hassid, son fondateur, a même dû passer de 4 à 6 courts depuis le mois de janvier. La discipline se structure. Ainsi, au sein de la fédération (FLT), une commission padel a été créée. Elle est dirigée par Jemp Felgen, président du TC Husen qui héberge 2 courts de padel dans le nord du pays. Jemp et son équipe sont en train de créer les contours du padel fédéré au Luxembourg avec la création de licences, de compétitions, et très bientôt d’un système de classement. La première compétition officielle a réuni une soixantaine de joueurs en septembre 2022.

Ce sport explose dans toute l’Europe, notamment en Italie, en Belgique et dans les pays scandinaves qui sont de gros consommateurs. En Espagne, pays où le padel est le plus développé, celui-ci a dépassé le tennis en nombre de pratiquants, un indicateur sur les belles perspectives que l’on peut en attendre au Luxembourg. Si le padel connaît ce succès, c'est parce qu'il permet d’échanger des balles et de prendre du plaisir sans un long apprentissage, quels que soient le genre, l’âge, la condition physique, ou l’expérience en sport de raquette.

Des cours et stages de padel sont organisés pour progresser dans ce sport. Les sociétés développent de plus en plus des pôles Padel au sein de leur association sportive, organisent des team building autour du padel et peuvent, depuis septembre 2022, participer à une Corporate League organisée en partenariat par Sport4lux Munsbach et Garisart Arlon dont la prochaine édition commencera en Mars 2023. Avis aux amateurs...

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SPORT | PADEL SPORT
Texte Dean Boyd Photo Sport4lux

« En Espagne, pays où le padel est le plus développé, celui-ci a depassé le tennis en nombre de pratiquants. »

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PAUL NEW MAN L'ÉTOILE FILANTE

Paul Newman, géant du cinéma, a été considéré comme l’une des plus grandes stars de Hollywood pendant près de quatre décennies. Alors qu’il brillait sur les plateaux de tournage, il était tout autant flamboyant derrière un volant. Histoire d’une étoile filante.

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Texte Annie Esch Paul Newman dans Winning (USA 1970), le documentaire sur sa carrière de pilote. Photo : Cinematic Collection / Alamy Stock Photo
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Pour apercevoir Paul Newman, il était bien plus facile de le trouver sur un circuit automobile que sur les collines de Hollywood. L’icône, qui a longtemps fasciné le public avec sa belle gueule et ses yeux bleu lagon sur le grand écran, était un passionné de course automobile. Et c’est le cinéma qui lui a fait découvrir ce sport, à l’âge de 43 ans, lors du tournage de Virages (Winning), sorti en 1969.

Taillé pour la course

Dès son jeune âge, Paul nourrit le rêve de devenir athlète. Après des essais infructueux dans de nombreux sports, à la boxe comme au foot américain, c’est sur le tard qu’il découvre ce à quoi son 1,75 m et ses 70 kilos le destinaient. L’acteur ne savait pas alors que la passion de son personnage de Franck Capua allait devenir sienne. Ce pilote fictif n’allait pas être son rôle le plus marquant dans sa carrière, en revanche il allait être une véritable révélation pour lui. Paul se glisse littéralement, entièrement, dans la peau de ce Franck Capua pour lequel il prend des cours de conduite professionnelle. Le tournage de Virages, immersif, se fait avec des caméras installées sur les voitures que les acteurs doivent vraiment conduire. Il rencontre les plus grands noms du sport automobile américain de l'époque, tel Andretti à Foyt, et pilote la voiture de Bobby Unser, victorieuse en 1968. Et il refuse d’être doublé pour les scènes de pilotage. C’est ainsi, pour les besoins de la fiction, qu’il découvre sa vraie et profonde passion : la course automobile. En parallèle de son métier d’acteur, Newman n’a de cesse de piloter, au point d'en faire même une seconde carrière. Cet acteur au charisme magnétique a déclaré un jour à l'Associated Press : « Je n'ai jamais été quelqu'un de très gracieux (...) Mais lorsque je suis au volant d'une voiture de course, je me sens compétent et responsable. C'est quelque chose que j'apprécie vraiment. (...) Ce sport est beaucoup plus excitant que tout ce que je fais d'autre, et personne ne se soucie que je sois un acteur. J'aimerais pouvoir passer tout mon temps sur circuit » .

Des performances notables

Quoiqu’il ait commencé ce sport à l’âge où nombre de pilotes prennent leur retraite, Paul Newman se distingue sur les circuits. Pourtant, ce n’était pas gagné pour cette star de cinéma qui signe des résultats brillants là où on ne l'attendait vraiment pas. Il faut dire que dans le métier, on soupçonnait

davantage un transfert de personnalité entre son personnage de Franck Capua et lui, plutôt qu’une véritable passion. Les assureurs de films, eux, le menacent de ne pas pouvoir signer de nouveaux engagements s’il participe à une course. Quant aux autres pilotes, il en est la risée. Personne ne croyait aux talents de pilote d’une star de ciné, surtout à cet âge avancé. Malgré les préjugés et ces cartes prétendument mal distribuées, Newman porte ce sport à bras-le-corps. Il comprend que la crédibilité se gagne et que la maîtrise s’apprend. Travailleur acharné, il en écumera des courses au volant d’une Datsun 510 pour dominer le bitume. Et son obstination paie. Quatre ans après le tournage de Virages (Winning), il intègre le Bob Sharp Racing team et remporte ses premiers titres : en 1972, il participe à sa première compétition à Thompson sur une Lotus Elan. Première course et première victoire ! Puis il enchaîne d’autres titres en SCAA, un championnat américain de voitures de sport. Alors que le milieu

ans, au volant d’une Porsche 935, Paul Newman va marquer l’histoire. C’est du jamais vu : une star hollywoodienne, cinquantenaire, postée sur la grille de départ de cette piste mythique. En dépit de la pluie et de plusieurs pépins, la Team de Newman termine deuxième du classement général et vainqueur de sa catégorie. Le grand public adulait déjà l’acteur, il adule désormais le pilote. Newman connaîtra encore de nombreux succès, tant au volant de bolides qu'en tant que patron d’écurie. Associé à Carl Haas, il crée en 1983 la Newman/Haas Racing, une écurie à succès qui sera l’une des plus titrées du championnat CART/ ChampCar, discipline automobile très populaire aux États-Unis. Au cours de ces décennies, plus de trois, Newman mène de front et brillamment deux carrières à la fois. Oscarisé pour son rôle dans le film La couleur de l’argent de Scorsese en 1987, à l’affiche de nombreux grands films dans lesquels il s’illustre par son jeu, il remporte en parallèle quatre championnats nationaux en tant que pilote et huit en tant que propriétaire. Sacrément prolifique. Paul Newman sera animé par la passion pour la course automobile jusqu'à sa mort en 2008, à l'âge de 83 ans.

Quelques dates clés de sa carrière de pilote

Juin 1979 : Il participe aux 24 heures du Mans. Pour l'épreuve sarthoise, il est au volant de l’une des quatre Porsche 935 engagées par le Dick Barbour Racing et finit deuxième.

1995 : Fabuleuse victoire de la catégorie IMSA GTS aux 24 Heures de Daytona, à l’âge de 74 ans. Il devient le pilote le plus âgé à remporter une course automobile.

salue le pilote et ses exploits, Newman brigue les circuits internationaux et souhaite se confronter aux plus grands. C’est sur l’une des plus dures et prestigieuses courses au monde, les 24h du Mans, qu’il débarque en 1979 en tant que pilote. La première et seule fois de sa carrière. Il s’est écoulé dix ans depuis la première visite sarthoise de Steve McQueen pour les repérages du film Le Mans, autre grand du grand écran. À l’âge de 54

2005 : À plus de 80 ans, il participe aux 24 Heures de Daytona avec Sébastien Bourdais et Bruno Junqueira, ses pilotes en Champ Car.

2006 : Il prête sa voix à Doc Hudson, une vieille voiture dans le film à succès de Disney-Pixar Cars. 13 Août 2008 : Il effectue un dernier run sur le circuit de Lime Rock au volant de sa Corvette Grand AM, quelques semaines avant sa mort.

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P
Photo : UNIVERSAL - AA Film Archive
« Ce sport est beaucoup plus excitant que tout ce que je fais d'autre, et personne ne se soucie que je sois un acteur. J'aimerais pouvoir passer tout mon temps sur circuit. »
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PIQUÉ PAR LA COURSE

Homme d'affaires et pilote automobile, Henry Hassid se confie sur sa passion pour la compétition et les sports mécaniques.

62 PILOTE | HENRY HASSID
DOSSIER
Texte Dean Boyd

Henry Hassid a toujours été un compétiteur, dans les affaires comme dans le sport automobile.

Parti de rien, seul son doctorat de pharmacien d’industrie en poche et sa détermination à tout épreuve lui ont permis de construire une véritable success story. Aujourd’hui, capitaine d’industrie à la tête d’un groupe pharmaceutique depuis plus de trente ans, il s’est plus récemment illustré dans d'autres univers, comme celui de la restauration. A la tête de l’une des meilleures brasseries de Versailles, « Bleue Blanche Rouge » mais aussi sa dernière création, le déjà fameux restaurant SixSeven au rooftop du Royal-Hamilius dans le centre historique de Luxembourg.

En parallèle, l'homme se donne les moyens de vivre pleinement sa passion pour la course automobile et accumule les victoires dans les championnats. Pour ce numéro spécial motors, nous avons voulu en savoir plus sur l’homme derrière le pilote, dopé à l’adrénaline.

: A quand remonte ta passion pour la course ?

Henry Hassid : Depuis mon enfance, j’ai toujours rêvé de conduire des voitures de course, donc depuis plus de 50 ans !

: Quel est ton palmarès ?

H. H. : J'ai été notamment champion de Porsche Carrera Cup France en catégorie B à plusieurs reprises de 2007 à 2011, viceChampion de l'European Le Mans Series en 2015, vice-Champion

PRO-AM du Blancpain Endurance Series et du Lamborghini

Super Trofeo en 2016, et vice-Champion d'Europe et du Monde en Ferrari Challenge en 2017.

: Quel a été ton plus beau souvenir de pilote ?

H. H. : J’ai gagné de nombreuses courses, il y en a beaucoup !

Si je devais en retenir un seul : le championnat d’Europe GT en Blancpain endurance series au Nürburgring, en 2014.

Sous une pluie battante, j’ai assuré 4 des 6 heures de la course, et cela au milieu des pilotes professionnels.

Et à la clé de cette épreuve épique une victoire en Pro-Am, grâce à une arrivée « au scratch » en 4ème position sur 50.

Je me souviendrai toujours de l’interview, à peine sorti de la voiture. [rires] Sur la ligne d’arrivée, lorsque j’ai retiré mon casque, la première question fut : « Wahouuu, how old are you ? »

Ma réponse, sans cacher une certaine fierté : « Un vieux de 54 ans au milieu des petits jeunes de 25-30 ans ! »

: Quels modèles trouve t-on dans ton garage ?

Henry Hassid : « Seulement » [rires] deux Ferrari : une Pista et une 812. Mais j’attends avec impatience, une 812 GTS.

Ça, c’est pour les jouets ! Pour la route, je suis fidèle à mes berlines Mercedes, une Classe S et une Black series.

Je dis « jouets » car, à la différence de beaucoup d’autres, je ne suis pas un collectionneur mais un véritable passionné de la route et des belles cylindrées, je les utilise (beaucoup), leurs compteurs peuvent en témoigner !

: Comment la course automobile t'a été utile dans le monde des affaires ?

Henry Hassid : La course auto est synonyme de performance, de précision et de mental, c’est aussi ce qu’on demande quotidiennement à un chef d’entreprise. Je suis président et fondateur de H2 Pharma, le premier fabricant français de produits pharmaceutiques génériques avec une usine qui produit 50 millions d’unités par an.

Dans le business, la plupart de mes interlocuteurs, qu’ils soient clients, fournisseurs ou partenaires suivent mes courses. Grâce aux designs graphiques de mes différentes voitures, je donne de la visibilité aux logos de mes sociétés : H2 Pharma, Liberty International et depuis mai 2022, le SixSeven avec la dernière Audi R8 LMS entièrement habillée pour la Fanatec European Series GT2. Avec le numéro 67 évidemment ! [rires] Et puis, c’est un sujet plus « fun » à partager que le secteur industriel et pharmaceutique.

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« La course auto est synonyme de performance, de précision et de mental, c’est aussi ce qu’on demande quotidiennement à un chef d’entreprise. »
Henry Hassid au volant de son Audi R8 LMS GT2.

FASHION BIKE

Gucci et Palace, la marque de street culture anglaise, collaborent pour explorer la route de la customisation avec la moto Guzzi V7.

Gucci et Moto Guzzi, deux marques emblématiques du style et du design italien, se rejoignent à un carrefour créatif pour le Palace Gucci Moto Guzzi. Fondée en 2009, Palace Skateboards est passée d'une marque de skates underground à une marque de mode mondiale, se distinguant par des collaborations à fort impact et un esprit audacieux. Une nouvelle route s'ouvre pour les trois marques qui ont travaillé ensemble sur la base de la V7 de Moto Guzzi. Une moto intemporelle à la conduite souple et maniable avec un puissant moteur en V à 90°. Le résultat est très esthétique : la selle est recouverte d'un cuir gaufré avec le monogramme Gucci qui souligne la qualité de ses origines "Made in Italy", tandis que l'imprimé camouflage exprime son côté "street". En guise de clin d'œil aux origines de Gucci dans le domaine du voyage et à son héritage en matière de création de modèles personnalisés pour le style de vie de la jet-set, deux sacoches latérales en toile camouflage imprimée des monogrammes Gucci et Palace complètent la moto. Une édition rare limitée à 50 motos disponibles sur la plateforme Gucci Vault et dans certains pop-up stores.

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MOTO | PALACE GUCCI MOTO GUZZI Texte Dean Boyd
DOSSIER
PERFORMANCE MADE IN GERMANY BELISAR
1, coin Grand-rue L-6730 Grevenmacher (+352) 750236
www.bijouterie.lu
5, av. de la Parte-Neuve L-2227 Luxembourg (+352) 226370

PORSCHISTE

C’est en passant cette porte, visible par tous, sauf aux yeux des non-avertis, que se dévoile une véritable caverne d’Ali Baba. Entre affiches couvrant les murs, miniatures et moteurs, les premières salles sont annonciatrices du trésor qui se trouve quelques pas plus loin. Un musée ou un garage, chacun sera libre d’en juger face à ces bijoux en parfaite condition. Rencontre avec l’homme aux Porsche : Johan-Frank Dirickx.

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L'INTERVIEW

PORSCHISTE

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Texte Louise Koehler Photos Alin @ajautography

Ce collectionneur a figuré dans les pages du fameux Christophorus, le magazine officiel des propriétaires et des passionnés de Porsche fondé en 1952, qu’un des fondateurs avait judicieusement baptisé du nom du légendaire porteur de l'enfant Jésus et saint patron de tous les conducteurs. La collection est logée dans un bâtiment anodin au sud d'Anvers et, en entretenant et profitant des voitures de Johan, une petite entreprise appelée 911 Motorsport Belgium s'est développée. Outre l'entretien et la maintenance, son équipe propose la reconstruction de moteurs, la restauration complète et la préparation de circuits pour les modèles refroidis par air, ainsi que le stockage de voitures.

: Combien de voitures as-tu ?

Johan-Franck Dirickx : Je possède actuellement 55 voitures, dont 48 Porsche. J'ai possédé bien plus d'une centaine de Porsche ces 30 dernières années. Mais le nombre n'est pas important, ce qui compte, c'est le caractère unique de chaque voiture. Elles sont toutes remarquables, toutes les voitures de ma collection. Même celles qui sont plus normales : chacune a été achetée pour une raison, et elles font toutes partie d'une série limitée ou sont une pièce unique.

: Quelle fut la toute première ?

J-F. D. : J’ai acheté ma première Porsche à l'âge de 18 ans : une Porsche 911 T de 1970. Mais je n'avais pas assez d'argent à l'époque pour la restaurer, elle a donc été vendue. Quelques années plus tard, j’ai négocié avec le fils du type à qui je l'avais vendue en 1978. J'étais le deuxième propriétaire de la voiture et j’en suis aussi le quatrième. Ce n'est qu'en 1991, à 33 ans, que j’ai acheté ma deuxième Porsche 911, une 964 RS flambant neuve. Le fait qu'il s'agisse d'une RS était important, pas seulement parce que je voulais une voiture rapide, mais aussi parce que c'était un lien avec mon grand-père, et ma première expérience de l'automobile. Et ce qui s'est développé à partir de là, c'est une appréciation de la légèreté.

: Tu as une grande collection de Porsche, toutes uniques en leur genre. Est-ce que certaines sont 100% made in Johan?

J-F. D. : Dans les années 90-96, on était en mesure de commander des voitures uniques chez Porsche.

Après que Wiedeking a dit « Non, non, non, on fait des voitures de série », il n’y avait plus moyen de faire des voitures personnalisées. Maintenant, tu peux faire ce que tu veux, la seule condition c’est qu’il faut payer (rires). Ils ont bien compris que les clients voulaient des voitures spéciales. Certaines ont des peintures “Made To Sample”, donc unique en leur genre.

: As-tu un jour souhaité créer ta propre marque ?

J-F. D. : J’avoue que j’ai toujours rêvé d’avoir ma marque personnelle. C’est bien d’avoir le nom Porsche. Mais je n'ai pas eu la chance de pouvoir le créer. J’ai cependant la deuxième meilleure chose qui est de pouvoir dire que j’ai eu une voiture fabriquée selon mes désirs : couleurs, intérieur, etc. J’arrive maintenant à faire ça chez Porsche, ils arrivent doucement à me reconnaître à ce niveaulà.

: Avez-vous déja participé à des courses automobiles avec une ou plusieurs de ces voitures ?

J-F. D. : Oui, avec la 911 2.0L de 1965. Dans le bon temps, il y a quelques années, je courais. Normalement, je vais repartir en course avec cellelà, dans la série de la 2.0L Cup Patrick Peter. Ce sont de beaux circuits, pour un bon amusement qui reste très familial. Après le championnat Peter, l’année prochaine, nous allons faire les 24h du Mans Classic avec la 934, celle juste à côté. C’est une voiture qui a déjà roulé au Mans en 1976, 1977 et 1978. Nous sommes en train de la refaire complètement parce que j’ai une idée en tête : je veux taper les 300 km/h. J’ai fait les 24h du mans dans le passé et j’arrivais dans les 240 km/h sur la ligne droite, mais je ne trouvais pas ça suffisant. Je me suis dit qu'il fallait aller plus loin.

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« J’ai acheté ma première Porsche à l'âge de 18 ans : une Porsche 911 T de 1970.
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Mais je n'avais pas assez d'argent à l'époque pour la restaurer, elle a donc été vendue.
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: Le marché des Porsche 911 connaît une forte augmentation de nos jours. Quelle est celle qui a le plus de valeur ?

J-F. D. : “The Holy Grail”. Celle que personne ne connaît mais qui est la plus importante dans l’histoire des 911, celle qui est sûrement la plus chère des 911 actuellement : la 911 R de 1976. La R est une voiture développée à l'époque par Piëch, le beau-fils de Ferdinand Porsche. Piëch était un peu “un fêlé”, parce qu’il était dans tout ce qui est “engineering”. Il était passionné par la course et ne regardait pas à la dépense dans ce département. Quand il est entré dans l’usine, son premier travail fut de construire une voiture de course : une 911, celle qui est devenue maintenant la R. Sur son bureau, deux balances : une avec la pièce d’origine d’une 911, l’autre avec la pièce qu’ils allaient utiliser sur la R. Chaque pièce de la voiture devait être plus légère que celle d’origine. En sortant de l’usine, la voiture pesait 800 kg, avec un moteur 2.0L, double allumage et 210 chevaux sous le capot. Ils n’en ont produit que 20. 20 exemplaires précieux qui ne pouvaient rouler qu’en catégorie prototypes dans les courses. À l’époque, cela revenait à se battre contre des Ferrari 12 cylindres, les Alfa Romeo, les Mirage, etc. C’est une voiture qui porte l’ADN de toutes les 911 de course désormais.

: Nous entrevoyons des Porsches estampillées en voiture de police... une autre passion ?

J-F. D. : La Porsche 911 2.4E, une de 1971. Être policier et rouler en Porsche en même temps ? Personne ne peut rêver mieux. Nous avons le droit

de rouler avec des peintures de ce genre, mais sans les gyrophares. Mais un soir, je revenais de Knokke avec la Targa, et il y avait un trafic inouï. J’en avais marre, ça n'avançait pas. J’ai mis mon gyrophare, mes sirènes, et tout le monde s’est poussé. Je suis content qu'on ne m'ait jamais attrapé à ce momentlà, parce que sinon j’aurais encore fini en tôle. Mais qui ne rêve pas de faire une connerie comme ça ? Puis j’ai une 911 grise de 1975 qui est spéciale, puisque c’est une série de 20 avec un moteur RS. La police, à l’époque, voulait une Porsche qui soit la plus rapide mais sans que la population sache et voit qu’elle est la plus rapide. Donc ils ont décidé d’une caisse étroite sur une Targa, comme dans les autres pays, mais avec le moteur de la RS. La Targa faisait 245 de vitesse de pointe, ce qui était fabuleux en 1976. 20 voitures pour la police belge avec le moteur de la RS, et celle-ci en fait partie ; il n’en reste que 5.

: Parmi toutes les Porsches de cette collection, est-ce que certaines ont des petits surnoms ?

J-F. D. : La 911 de 1974 : une RS verte 3.0L. Une atmosphérique appelée “La Bête”. Quand vous êtes devant et que vous voyez le train arrière avec des pneus énormes et son écrou central. Encore aujourd'hui, quand je monte dedans, j'ai les mains en sueur. Quand tu mets le moteur en marche, tu vois la caisse et tu te dis “Non, ce n'est pas possible”. Une voiture qui se conduit très bien, mais sur laquelle il y a une chose à savoir : il faut la mettre en glisse avant le virage. Tu arrives dans le virage, tu la mets en glisse, tu tapes à fond, et puis tu passes.

C’est la seule façon de la conduire. C’est fabuleux à partir du moment où tu as compris. Sinon, tu rentres à la maison. Ensuite, la 911 3.0L Turbo, communément appelée la “Widowmakers”. À cette époque-là, Porsche n’avait pas encore bien cerné le problème de déclenchement du Turbo radical, parfois à retard : ce qui veut dire que tu accélerais à fond, et tu pouvais compter 3-4 secondes avant que le turbo soit enclenché. Ceci n’était pas encore trop grave. Ce qui l’était beaucoup plus, c’est que tu accélérerais à fond, tu lachais ton accélérateur, et ça demandait aussi 5 secondes avant que le moteur ne tombe en régime. Tu pouvais faire ce que tu voulais : au lieu de freiner la voiture, elle continuait à avancer. Moi j’ai eu le cas dans un virage : j'arrive, je relâche, et au lieu de freiner, la voiture avançait encore.

: Laquelle serait la plus spéciale ?

J-F. D. : Compliqué de dire laquelle serait LA plus spéciale, mais la RS blanche et verte est une voiture très spéciale. La RS a été conçue en 1972. En fin d’année, elle a été présentée au salon de Paris et, à la fin du salon, ils avaient déjà vendu les 500 exemplaires qu’ils allaient produire. Puisqu’ils ont vu que ça marchait aussi bien, ils ont fait une deuxième et une troisième série. Il y a donc eu 1 580 RS et, actuellement, à peu près 3 500. On ne sait pas combien il y en a encore d’origine, 800-900 je pense, les autres sont des copies. Dans la série, il y a eu une touring, une Light et 17 RSH. Les RSH étaient des modèles pour la route et la course. Celle-ci fait partie d’une des 17 RSH. Quand je l’ai achetée, je ne le savais pas. En plus j’ai tout le dossier : papiers, factures, 1er propriétaire, etc. C'est une vraie voiture de collection.

: On aperçoit la fameuse Martini...

J-F. D. : La 935 Martini que Porsche a sortie en 2018, lors des 70 ans de l’usine. 75-76 voitures ont été construites, dont 70 ont été vendues à des collectionneurs; les autres sont restées à l’usine. C’est la seule en Belgique, c’est assez rare d’en voir une, une voiture bien spécifique pour la course.

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« La 911 de 1974 : une RS verte 3.0L. Une atmosphérique appelée “La Bête”. Quand vous êtes devant et que vous voyez le train arrière avec des pneus énormes et son écrou central. Encore aujourd'hui, quand je monte dedans, j'ai les mains en sueur. Quand tu mets le moteur en marche, tu vois la caisse et tu te dis “Non, ce n'est pas possible”. »
collection compte
voitures, dont
Porsche, stockées dans
bâtiment anodin au sud d'Anvers.

ALBERT AU PAYS DE L'OR NOIR

La Mille Miglia Experience UAE a fait vibrer les routes des Émirats en décembre dernier. Le pays accueillait pour la première fois la course mythique où une centaine d’heureux propriétaires concouraient dont un luxembourgeois, un fidèle : Albert.

Celle qui est considérée comme la plus belle course du monde a débarqué sur le sol des Émirats pour offrir une expérience inoubliable à quelques élus. Les routes pavées et les cyprès d’Italie ont fait place aux déserts et aux édifices d’avant-garde du pays arabe. C’était la première fois que la Mille Miglia se tenait loin de son fief de Brescia. Du 4 au 8 décembre 2022, 100 propriétaires de voitures emblématiques, des historiques légendaires aux supercars modernes, ont traversé les sept émirats en quatre jours. Les concurrents du plus grand rallye de voitures classiques jamais organisé dans la péninsule arabique ont parcouru 1 600 km à travers ce pays à la beauté singulière. L’itinéraire était à l’image des Émirats : puissant, nuancé. Alors que les buildings futuristes de

Dubaï plantent le décor du départ, c’est un paysage aride voire lunaire qui prend la relève lorsque les véhicules se dirigent vers la première étape : Fujairah. Avant de rejoindre la côte pour les trois étapes restantes, les participants ont traversé la montagne Jais au nord du pays, dont le sommet atteint 1 934 m d’altitude. Un parcours principalement bordé par le Golfe Persique donne le change à ces routes de montagnes épiques ; les poussières, le sable vont mettre à l’épreuve certains véhicules, dont celui d’Albert, qui a dû équiper sa belle italienne de filtres spéciaux anti-poussières. N’oublions pas que sa superbe OM 665 "Superba" de 1927 n’a pas les soupapes aussi solides que certaines de ses concurrentes contemporaines. À la différence de la mythique Mille Miglia d’Italie, qui n’accepte que les voitures de 1927 à 1957, cette

DOSSIER 72 TOUR | MILLE MIGLIA EXPERIENCE UAE
Texte Annie Esch Albert Wetz avec sa OM 665 "Superba" de 1927 n'est pas passé inaperçu devant des habitants plus habitués à voir circuler des supercars. Grâce à la station mobile suiveuse, il est possible de faire le plein à tout moment.

Mille Miglia Experience UAE a laissé place à de nombreuses supercars, majoritaires d'ailleurs tant les Émirats en sont friands. La Superba d'Albert était considérée comme l’un des points forts de ce rallye puisque c’est un modèle similaire qui a remporté la première édition de la 1000 Miglia en 1927. Cette splendide historique portait fièrement le numéro 1, signifiant ainsi qu’elle était la plus importante et la plus significative de la course. Il faut dire qu’Albert n’en est pas à son coup d’essai ! Après une 18ème participation à la Mythique Mille Miglia d’Italie, cette version Experience UAE marque sa 19ème édition. Et il n’est pas près de l’oublier. Plutôt que d’arpenter les routes qui mènent à Brescia quelques jours avant le départ, sa précieuse oldtimer a littéralement pris l’eau en partant un mois avant au sein d’un container, d’abord vers la Grèce puis vers Abu Dhabi. Profitant d’un temps clément avec des valeurs oscillant entre 28 et 30 degrés, cette Mille Miglia version Émirats aura laissé certains souvenirs mémorables comme la nuitée à bord du Queen Elizabeth II, spectaculaire hôtel flottant amarré définitivement au quai de Port Rashid Marina, l’étape au Yas Marina Circuit sur lequel les heureux propriétaires ont pu faire chauffer leurs moteurs, la soirée de gala au luxueux et féérique Emirates Palace à Abu Dhabi, et enfin l’escorte invraisemblable, la police de Dubaï qui encadrait la course avec ses voitures prestigieuses telles que

Mustang, Bentley et Ferrari. Le succès de cette première 1000 Miglia Experience UAE, plantée dans cette destination de luxe et de superlatifs, ouvrira sans doute la voie à d’autres éditions.

INFOS

Pour la 1000 Miglia Experience UAE, il y avait trois catégories de voitures pour un maximum de 100 participants du monde entier.

1000 Miglia Class : c'est la classe exclusive pour les voitures qui ont participé - ou complété l'inscription - à l'une des éditions tenues de 1927 à 1957, officiellement enregistrées dans le registre 1000 Miglia.

UAE Jubilee Class : cette classe comprend les voitures de sport, les grands tours et les supercars construits jusqu'en 1971 (date de la création des UAE).

Icônes contemporaines : cette classe est dédiée aux propriétaires des supercars et hypercars les plus modernes construits à partir de 1971.

Deux légendes ont participé à cette édition spéciale : Jacky Ickx et Jochen Mass. Le trajet prévoyait 4 étapes de 300 à 400 km chacune:

Étape 1: de Dubaï à Fujairah

Étape 2: de Fujairah à Ras Al Khaimah

Étape 3: de Ras Al Khaimah à Dubaï

Étape 4: de Dubaï à Abu Dhabi

« Les routes pavées et les cyprès d’Italie ont fait place aux déserts et aux édifices d’avant-garde du pays arabe. C’était la première fois que la Mille Miglia se tenait loin de son fief de Brescia. »
Ci-dessus : devant le Queen Elizabeth II, un hôtel flottant amarré au quai de Port Rashid Marina
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Ci-dessous : une étape au Yas Marina Circuit

SPÉCIAL MOTORS | HISTOIRE

LOGOS STORY

Les emblèmes les plus prestigieux cachent parfois des histoires surprenantes. En voici un florilège.

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Texte Dean Boyd

Maserati touchée par les dieux

Le premier championnat du monde de course automobile pour les constructeurs de voitures a eu lieu en 1925. Les trois frères Maserati ont passé les mois d'hiver 1926 dans leur bureau de Via Emilia Levante, à Bologne, à travailler sur ce qui allait devenir la première voiture qu'ils allaient construire eux-mêmes, la Tipo 26, le numéro indiquant son année de construction : c'est la première vraie Maserati et - bien sûr - il fallait un badge. Mario, cinquième des frères Maserati, est le seul à ne pas s'intéresser aux voitures ou aux courses automobiles. Il aimait plutôt les arts et étudiait à l'Académie de Brera : c'est donc à lui qu'Alfieri demanda de créer une image représentant le produit qui, à partir de ce moment, porterait le nom de la famille Maserati sur les routes d'Italie, puis du monde entier. Selon la légende, Mario se promenait dans Bologne et, tout au bout de la Piazza Maggiore, il est tombé sur la statue de Neptune. Le dieu de la mer tenait dans sa main sa lance à trois pointes : le trident. Le logo Maserati était né !

Lamborghini née sous le signe du taureau

La présence du taureau dans le logo Lamborghini n'est pas innocente. Premièrement, son fondateur est né sous le signe du Taureau, mais c'était aussi un passionné de tauromachie. Ferruccio

Lamborghini l'a donc choisi pour l'incarnation de sa propre image. Deuxièmement, l'animal a des connotations comme la puissance, la vitesse, la domination et le danger. Il voulait que ses aptitudes soient associées à ses voitures. Les deux couleurs du logo sont symboliques : le noir est une couleur frappante et distinctive, souvent associée au pouvoir et à l'autorité, mais aussi à l'élégance et la simplicité. L'or est la couleur la plus souvent associée au luxe. Lorsque l'emblème Lamborghini a été dévoilé, il a fait polémique car il était étonnamment similaire à celui de son concurrent Ferrari : la forme de bouclier, les couleurs, et le fait que les deux logos incluent un animal. Ce n'était pas un hasard pour Lamborghini qui était ouvert à la concurrence avec l'autre marque automobile. Malgré les critiques, le logo est resté inchangé depuis la création de l'entreprise.

La mascotte d'un as de l'aviation sur les Ferrari

Si le logo Ferrari porte le nom de son fondateur, en revanche, le cheval noir présent sur le blason était à l'origine le symbole du comte Francesco Baracca, un as de l'armée de l'air italienne pendant la Première Guerre mondiale ; il l'avait peint sur le côté de chaque avion qu'il pilotait, car sa famille possédait à l’époque plusieurs chevaux, un symbole de richesse.

L'histoire raconte qu'en 1923, Enzo Ferrari a eu l'occasion de rencontrer sa mère, la comtesse Paolina Baracca, après avoir remporté une course sur le circuit Savio de Ravenne. Et c'est là que la comtesse a suggéré à Enzo de marquer ses véhicules du cheval cabré pour lui porter chance. Le cheval symbolise la puissance, la grâce et la vitesse. Quand à la couleur jaune du blason, Enzo Ferrari l'a choisie pour rendre hommage à Modène, en Italie, sa ville natale.

Le travail en famille paye chez Bugatti

Le père d'Ettore Bugatti, le designer Carlo Bugatti, a l'idée originale de joindre les initiales de son fils en écrivant le E à l'envers. Il a choisi la couleur rouge profond de l'ovale pour associer la marque à la passion, la vitesse et la puissance. Il existe deux théories sur la soixantaine de points qui jalonnent le pourtour de l'ovale. L'une d'elle évoque des perles qui représentent la qualité des voitures produites par Bugatti. La seconde est que ces points seraient inspirés par les fils de sécurité que la société utilisait au cours des premières années de production des voitures. Contrairement à de nombreux autres constructeurs automobiles qui ont changé de logo au cours de leur existence, Bugatti a conservé le sien depuis sa création en 1909.

Un capitaine de l'aéronaval donne ses ailes à Bentley

L'audacieux “B” rend hommage au fondateur de cette entreprise automobile historique, Walter Owen Bentley. Les ailes qui l'accompagnent ont une double signification.

La première renvoie à la Première Guerre mondiale, lorsque W.O. Bentley a mis ses prouesses d'ingénieur au service de la couronne et du pays. Alors qu'il était capitaine dans le Royal Naval Air Service, ce dernier a conçu un moteur d'avion plus puissant et plus fiable pour les forces britanniques. Ce lien avec le vol est encore aujourd'hui ancré dans les ailes de modèles populaires tels que la Bentley Continental et la Bentayga.

Grâce à ses services, W.O. Bentley a été nommé sur la liste du MBE (Most Excellent Order of the British Empire) en 1919, et a reçu 8 000 £ de la Commission of Awards to Inventors. Cette somme a permis à W.O. Bentley de réaliser le rêve de toute une vie : créer une entreprise automobile. Son amour indéfectible pour le mouvement est illustré par les ailes emblématiques de Bentley, qui complètent la signification de l'emblème des voitures Bentley, reconnu dans le monde entier.

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« Mario se promenait dans Bologne et, tout au bout de la Piazza Maggiore, il est tombé sur la statue de Neptune. Le dieu de la mer tenait dans sa main sa lance à trois pointes : le trident. »

BENTLEY BOYS

Tout le monde connaît la célèbre marque automobile au logo ailé, mais qui connaît l’histoire des Bentley Boys ? Gentlemen, aventuriers, férus de belles voitures et de vitesse, les Bentley Boys étaient de véritables icônes de la course automobile en leur temps.

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Texte Annie Esch Photos Bentley SPÉCIAL MOTORS | HISTOIRE

BBeaucoup semblent oublier - ou ne pas savoir - que l’histoire de Bentley s’est bâtie dans l’odeur de l’asphalte et le bruit de ses moteurs vrombissant. Aux débuts de la marque, ses voitures brûlaient littéralement le pavé des circuits du monde entier et savaient s’y illustrer. Des records, des podiums, des courses mythiques, c’est aussi cela le pedigree de la marque. Bentley est la création d’un homme brillant, W.O. Bentley, qui se rendit compte rapidement d’une chose : le meilleur moyen de prouver la robustesse et la puissance de ses voitures, c’est de les mettre en piste.

La piste... ce sera le lieu de prédilection des Bentley Boys, têtes brûlées, gentlemen fortunés, habiles pilotes, qui incarneront le chapitre décadent et prodigieux de l’histoire de la marque. Ils étaient tout. Ils avaient tout. Fortune et gloire. Aristocrates, hommes d’affaires, héros de guerre, leur réussite et leurs faits d’armes s’étendaient jusqu’aux circuits automobiles où leurs prouesses les hissaient au rang d’icônes. Les Bentley Boys étaient des pilotes hors normes, où leur personnalité flamboyante n’avait d’égale que leur talent en piste. Leur train de vie battait la cadence, ou la décadence et, pourtant, ils restaient implacables sur un circuit. Certains disaient qu’il étaient aussi connus pour leur

consommation de champagne que pour leurs exploits en piste, mais l’histoire n’a de cesse de nous rappeler qu’ils formaient à l’époque une sorte d’équipe imbattable.

Soudés par une même passion et une force de vivre, ces types faisaient tout à fond : la fête et la course. Bons vivants, habités par un esprit de famille, nombre de Bentley Boys occupaient le quartier chic de Londres, requalifié de ‘Bentley Corner’ en raison de toutes les voitures qui étaient garées dans le secteur.

Célébrés dans le monde entier, ces hommes, parmi les plus riches d'Europe, traquaient plaisir et adrénaline. Et c’est cette génération de gentlemen drivers qui permettra à Bentley de devenir le premier constructeur britannique vainqueur aux légendaires 24 Heures du Mans en 1924, puis de remporter quatre autres victoires consécutives de 1927 à 1930 – avec le premier quadruplé de l’histoire de la course en 1929, Bentley domine Le Mans (elle se classe 1ère, 2ème, 3ème et 4ème). Avec eux, style, bravoure et brio battaient dans une même mesure. Et lorsqu’ils gagnaient des courses ou réalisaient des records de vitesse, ces exploits faisaient la une des journaux. Les héros de l'époque, c’étaient eux. Héros de l’asphalte, mais pas que.

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Qui étaient ces Boys ?

Parmi ces boys, certaines personnalités les plus influentes de la société de l’époque. Leur soif d’aventure et de sensations fortes étaient telle que seul le succès remporté dans des courses mythiques pouvait l’étancher.

L’un d'entre eux, Woolf Barnato, riche héritier d’un magnat du diamant, fut sans doute le plus célèbre des Bentley Boys. Barnato est le premier pilote à avoir remporté trois fois les 24 heures du Mans. Trois victoires sur trois participations : un exploit ! Il aimait tellement sa Bentley qu'il a fini par acheter la société, la sauvant ainsi de la faillite... Et en devient président en 1926. Alors qu’il acheva le conflit de la Première Guerre avec le grade de capitaine, il servit dans la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale, assurant sur le territoire britannique la protection des sites de construction aéronautique contre les bombardements, et fut nommé lieutenant-colonel.

Sir Henry “Tim” Birkin était un ancien as de l'aviation du Royal Flying Corps pendant la Première Guerre mondiale et un pilote très accompli. Sans doute le plus rapide de tous les Bentley Boys, il peut être d’ailleurs considéré comme l'un des premiers héros sportifs britanniques que le pays ait connu. Une moustache bien taillée, une écharpe bleue et blanche à pois généralement nouée à son cou, on peut dire que Sir Henry soignait son style sans pour autant lésiner sur la performance. On peut même dire qu’il était obsédé par la vitesse. C’est lui qui a développé la Bentley “Blower” 4,5 litres suralimentée - contre la volonté de W.O. Bentley - pour contrer la Mercedes Kompressor d’alors, considérée comme une menace. En 1932, il établit un impressionnant record de vitesse lors de la célèbre course automobile anglaise de Brooklands avec sa voiture, une Bentley évidemment.

Le Dr J Dudley “Benjy” Benjafield est l'un des rares Bentley Boys à travailler pour vivre. Spécialiste en bactériologie la semaine, il s’adonne à la course auto le weekend par plaisir. Il est d’ailleurs tellement doué que c’est W.O. lui-même qui l’invite à courir pour la société. Surnommé “le chimiste chauve”, il est au cœur de la lutte contre la pandémie de grippe espagnole de 1919-1920 et sert en Egypte.

Glen Kidston est taillé pour l’aventure. Costaud, les épaules larges, il s'engage dans la Royal Navy dès ses 11 ans ! Ancien commandant de sousmarin, il a même été torpillé trois fois dans la même matinée, un jour mouvementé de 1914. Pilote de course automobile talentueux, il est un aviateur hors pair et établit en 1931 le record de la liaison aérienne Angleterre-Le Cap (Afrique du Sud), soit 12 900 kilomètres à la moyenne horaire de 211 km/h. Un an après sa victoire au Mans.

Pendant ce temps, “Sammy” Davis réussit autant dans l’écriture que sur la piste. Ce journaliste, écrivain et caricaturiste remporte non seulement les 24h du Mans en 1927, mais sera surtout l’une des grandes plumes automobiles de l’entre-deux guerres Amateur de voitures anciennes, il cofonda le Veteran Car Club of Great Britain en 1930, puis devint le vice-président de l'Aston Martin Owners Club à sa création en 1935, concevant dès 1932 le logo ailé de la marque (qui a pour origine le dieu égyptien Khépri, symbolisé par un scarabée). Son fils, Colin Davis, est lui aussi devenu un pilote automobile.

John Duff sera une star de l’ombre. Soldat en 1917 en Belgique à Passchendaele, il monte sur le podium lors des 24h du Mans en 1924 aux côtés de Franck Clement, puis devient cascadeur à Hollywood sur des films de cape et d’épée.

Grâce à leurs exploits, leurs personnalités et leur style de vie, les fabuleux Bentley Boys ont insufflé les premières années follement glorieuses du constructeur. Une épopée. C’est malheureusement l’arrivée de la Dépression qui mit à genou Bentley, à nouveau vendue, mais à Rolls-Royce cette foisci. La fin des Bentley Boys sonna en même temps.

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En haut : John Duff, Franck Clement et W.O. Bentley En dessous : Glen Kidtson

« SIR HENRY "TIM" BIRKIN ÉTAIT UN ANCIEN AS DE L'AVIATION DU ROYAL FLYING CORPS PENDANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE ET UN PILOTE TRÈS ACCOMPLI. SANS DOUTE LE PLUS RAPIDE DE TOUS LES BENTLEY BOYS. »

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Sir Henry "Tim" Birkin Le Dr J Dudley "Benjy" Benjafield

SPÉCIAL MOTORS | CES LAS VEGAS

LE VIRAGE DU SALON DE LA TECH

Devenues des produits de grande consommation avec leurs technologies embarquées, les nouveautés automobiles ont été les stars de cette édition du CES.

Peugeot - Vers une nouvelle vision de l’automobile

Sous des dehors félins, la Peugeot Inception est un concentré de technologies. Son vaste vitrage intelligent est traité avec le même process que celui utilisé pour la visière des casques d’astronautes par la NASA, et permet de régler le problème thermique et anti UV. Son intelligence artificielle permet de reconnaître la conductrice ou le conducteur afin d’opérer les réglages de confort désirés par chaque occupant. Les commandes “Hypersquare” de son i-Cockpit®, semblables à celles d’un jeu vidéo, rapprochent la gestuelle de celle utilisée au quotidien avec nos smartphones. L’aspect intuitif induit un haut niveau de sécurité.

BMW - Une démonstration du futur de l’expérience digitale

Avec sa BMW i Vision Dee, la firme bavaroise présente au CES un aperçu de son évolution dans la prochaine génération de voitures

100 % électriques BMW. « Dee » signifie Digital Emotional Experience - et c'est précisément son objectif : créer un lien encore plus fort entre les individus et leurs voitures à l'avenir. Son design volontairement épuré met l'accent sur l'expérience digitale : l’utilisation des matériaux, des commandes et des affichages est volontairement limitée afin que rien ne vienne perturber l'expérience digitale. L'affichage tête haute BMW peut s'étendre ici sur toute la largeur du pare-brise ou partiellement, selon les envies des passagers. Contrairement à sa prédecesseur, la iX Flow qui pouvait passer du blanc au noir grâce au partenarait avec E Ink, Dee peut désormais faire évoluer sa teinte de carrosserie selon un nuancier ne comportant pas moins de 32 couleurs. Les passagers peuvent également utiliser les vitres à gradation pour estomper progressivement le monde réel qui les entoure.

Afeela - Un nouveau type de mobilité

Les deux géants japonais regroupés dans la société Sony Honda Mobility ont dévoilé leur nouvelle marque AFEELA à travers leur prototype, un salon roulant très 'cocooning', bourré de technologies. La sécurité du conducteur notamment tient une place prépondérante grâce à 45 caméras et capteurs à l'intérieur et à l'extérieur du véhicule pour prévenir les accidents, ainsi qu'un châssis numérique Snapdragon développé avec Qualcomm Technologies Inc. Le divertissement est également au cœur des préoccupations, et intègre les mondes réel et virtuel tels que le métavers, de nouveaux concepts explorés pour la mobilité avec Epic Games. L’autre objectif serait de fournir une navigation intuitive grâce à la réalité augmentée (AR). Ce modèle devrait entrer en production sur la base de ce prototype.

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SPÉCIAL MOTORS | SALON DE L'AUTO BRUXELLES

AUTOREVERSE

À l'opposé des autres salons de l’auto, la 100e édition du Salon de l’auto de Bruxelles, qui s'est tenu du 14 au 23 janvier dernier, a réservé de belles surprises aux visiteurs.

Plus de 95% du marché automobile était présent à cette édition du Salon qui avait disparu ces deux dernières années pour cause de pandémie. On a découvert pas moins de 14 avant-premières mondiales ou européennes comme la Mazda MX-30 R-EV ou la Lamborghini Huracan Sterrato dans sa version SUV, ainsi que 12 concept-cars ou prototypes. Le Salon de Genève ayant choisi cette année de s’exiler au Qatar par crainte du contexte économique, Bruxelles a repris le flambeau en accueillant des exclusivités comme la Nevera de Rimac, la voiture électrique la plus rapide du monde, non loin des Bugatti, Lamborghini ou Lotus, et a remis pour la première fois le titre tant convoité de Car of the year.

L’univers de la F1 était bien représenté avec de nombreuses voitures d’hier et d’aujourd’hui, dont la fabuleuse BMW Sauber F1.09-04, la monoplace de l’écurie Alpine qui lui a récemment permis de conquérir la 4e place du championnat constructeurs, et, bien entendu, la monoplace Red Bull qui a évolué en Grand Prix.

Un choix qui n'est pas anodin, avec le développement de l’eSport lié au confinement, une vaste zone de près de 1 000 m2 était consacrée aux jeux vidéos de sports automobiles, avec de fabuleux cadeaux à remporter pour les joueurs les plus performants. Comme l’explique le porte-parole du Salon de l’Auto : « Pour beaucoup de jeunes, l’eSport constitue la première occasion de tenir un volant entre les mains. »

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En
En haut : la F1 Red Bull a côté des stands eSport.
bas : La Jeep Avenger a décroché le titre de Voiture de l'Année 2023.
Pas de stand pour Mercedes, l'un des rares absents de ce Salon, mais quelques beaux modèles sur l'Avenue : une Classe S de Mercedes-Maybach, une Mercedes-AMG EQE 53 et une Mercedes-AMG SL.

Édito

Nous revoilà avec une nouvelle année qui s’annonce plus électrisante que jamais ! Comme vous le savez certainement, l’Europe a décidé de nous imposer la voiture électrique dès 2035, et le moins que l’on puisse dire c’est que cela ne fait pas l’unanimité ! Cependant, rien n’est jamais blanc ou noir comme voudraient nous le faire croire nos politiques et, après de longs débats au conseil des ministres européens, il apparaît déjà que cette décision est sujette à une clause de revoyure d’ici 2026. Ajoutons-y le contexte du conflit ukrainien et son impact sur l’approvisionnement énergétique, et on comprendra que le « tout électrique » n’est plus d’une évidence aussi limpide que les prédictions de certains spécialistes le laissent croire. De tout cela il ressort qu’il est très hasardeux de « vouloir tout miser sur un seul cheval », et que la diversité technologique se profile comme la plus sage des stratégies... Et de conclure que l’électrique, l’hydrogène et les carburants synthétiques seront amenés à cohabiter sur nos routes selon l’utilisation que l’on fera de nos véhicules. Et nos essais dans tout ça ? Eh bien, malgré la part importante consacrée à la propulsion électrique dans notre grand dossier Porsche, vous aurez certainement lu entre les lignes et conclu que l’incroyable 911 Dakar que nous avons testée en plein milieu du désert marocain n’aurait aucune chance de le traverser si elle devait troquer son légendaire flat 6 biturbo pour les moteurs électriques et la batterie du Taycan GTS...

Bien entendu, et comme à notre habitude depuis l’année dernière, vous pouvez consulter nos essais en images sur notre chaîne YouTube en scannant le QR code ci-dessous.

Bonne Année 2023 et, surtout... Abonnez-vous à notre chaîne YouTube ! Ing. Antonio da Palma Ferramacho

Sur les réseaux  : luxgears.com facebook.com/luxgears instagram.com/luxgears/ youtube.com/luxgears Photo : Christian Wilmes pour PREMIUM
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En collaboration avec l'Automobile Club du Luxembourg

AFRICAN QUEEN

Avec la Dakar, Porsche offre à sa 911 une 26ème variante en hommage à son glorieux palmarès sportif construit il y a une quarantaine d’années dans le désert africain. La question qui se pose alors est de savoir si cette 911 Dakar vaut plus qu’un simple exercice de style...

Texte Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears. Cote Luxgears :

NNous sommes en 1984, le rallye Paris-Dakar (ndlr. Lancé en 1978 par le regretté Thierry Sabine) vivait ses heures de gloire à une époque où rien ne semblait impossible... À l’image des frères Marreau qui titillaient les « équipes usine » avec leur modeste Renault 4 modifiée, les idées les plus folles naissaient dans les esprits d’aventuriers anonymes en quête de sensations fortes. À l’autre bout du spectre, un certain Jacky Ickx, déjà victorieux avec Mercedes en 1983, réussit à convaincre Porsche d’engager sa fameuse 911 Safari sur les routes du désert africain. Une page d’histoire allait s’écrire avec la victoire de son coéquipier René Metge au volant d’une des trois 911 Carrera 3.2 4x4, un exploit qu’il allait réitérer en 1986 avec la 959 !

Nostalgia look

Présentée à Los Angeles en novembre dernier, la nouvelle 911 Dakar est une série limitée à 2 500 exemplaires qui s’inscrit en clin d’œil aux victoires du constructeur sur cette course mythique. Elle se démarque esthétiquement par une garde au sol rehaussée, des élargisseurs d’ailes noirs qui englobent des jantes spécifiques chaussées de pneus tout-terrain Pirelli renforcés et des protections de bas de caisse façon aluminium. En l’observant de plus près, on remarque le capot avant carbone emprunté à la GT3, un aileron

arrière fixe inédit et des crochets de remorquage de couleur rouge à l’avant et à l’arrière. Cela vaut pour la version standard car, en optant pour le « Rallye Design Package », on a droit, en plus d’adaptations techniques, à une décoration de la carrosserie aux couleurs de la voiture de course victorieuse au Dakar. On peut également opter pour un des trois sets de stickers rappelant les participations de la 911 au Safari Rallye dans les années 1970. Bref, si vous êtes du genre à aimer vous faire remarquer dans la circulation, la Dakar est la 911 qu’il vous faut !

Base technique éprouvée

Pour concevoir la 911 Dakar, les ingénieurs Porsche sont partis d’une base connue et éprouvée, à savoir la Carrera 4 GTS qui se situe entre la Carrera S et la GT3 en termes de performances. Certaines adaptations techniques ont néanmoins été faites pour conférer à la 911 Dakar des aptitudes tout-terrain dignes de sa lignée. Cela passe par des suspensions adaptées à la hauteur de caisse surélevée de 50 mm et dotées d’une fonction « lift » ajoutant 30 mm supplémentaires sur pression d’un bouton ou lorsque le mode « Offroad » est activé. Ainsi configurée, la garde au sol passe de 161 mm à 191 mm et s’y maintient jusqu’à la vitesse de 170 km/h. En plus des modes de conduite « Normal - Wet - Sport »,

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ESSAI | PORSCHE 911 DAKAR

la 911 Dakar en gagne deux nouveaux avec les modes « Rallye » et « Offroad » que l’on choisira selon la difficulté du terrain emprunté. Notons aussi le « Rallye launch control » qui autorise des départs canons sur surface peu adhérente. Du côté de la mécanique, le moteur de la GTS est secondé par la boîte PDK-8 et la transmission intégrale, les roues arrière directrices faisant partie de l’équipement standard au même titre que l’échappement sport. Last but not least, signalons la panoplie d’accessoires Porsche dont une étonnante tente de toit qui permet aux deux passagers de passer la nuit confortablement sur le toit de leur magnifique monture !

Sur les spéciales du Paris-Dakar !

La prise de contact avec la 911 Dakar a lieu dans le désert marocain, un endroit spécialement choisi par Porsche pour non seulement démontrer les capacités hors-pistes de leur auto, mais aussi nous immerger dans le contexte de ce rallye légendaire. Dès notre arrivée à l’aéroport d' Errachidia, nous avons droit à la conférence de presse à même le tarmac avec, juste à côté de nous, une armada de 911 Dakar qui n’attendent qu’une chose : nous en mettre plein les yeux et les sens sur les pistes et les dunes des anciennes spéciales du Paris-Dakar originel ! Le roadbook débute par une portion routière d’une petite heure avant d’atteindre les pistes rocailleuses menant au désert marocain situé aux alentours de Merzouga. Notre 911 Dakar est équipée du Rallye Design Package aux couleurs blanches et bleues flanquées de strippings de couleurs or et rouge rappelant celles du cigarettier sponsor de l’époque. Cela implique la présence du demi-arceau qui limite l’accès à la zone de stockage en lieu et place des sièges arrière, car la 911 Dakar est une stricte « 2 places » qui accueille ses passagers dans de superbes baquets carbone issus de la GT3. Au fur et à mesure que nous progressons, les pistes deviennent de plus en plus sablonneuses, raison pour laquelle une halte technique est organisée pour baisser la pression des pneus à 1,3 bar. Une bonne chose à la vue des derniers kilomètres menant à notre camp car, oui, nous allons bivouaquer en plein désert ! Sur place, nous en profitons pour effectuer une « étape spéciale » à travers les dunes derrière un moniteur expérimenté qui ouvre la route et n’hésite pas à « envoyer la sauce » pour démontrer les capacités off-road de cette 911 du désert. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons été bluffés par la 911 Dakar qui surfe d’une dune à l’autre avec la facilité d’un buggy de Baja ! La garde au sol majorée et le mode « Offroad » exploitent la motricité de la transmission

intégrale couplée aux roues arrière directrices pour exécuter cet exercice de haute voltige sans broncher.

Vous l’aurez compris, la découverte de la 911 Dakar fut bien plus qu’un simple essai. Certes, nous avons pu tester cette incroyable auto dans l’environnement pour lequel elle a été pensée mais, surtout, nous avons pu toucher du bout du doigt la formidable aventure humaine que représentait alors cette course légendaire. Une expérience inoubliable embellie par des paysages à couper le souffle que nous vous proposons de découvrir en images dans la vidéo postée sur notre chaîne YouTube.

FICHE TECHNIQUE

PORSCHE 911 DAKAR

Moteur 6 cylindres à plat biturbo injection directe

Cylindrée (cm3) 2981

Puissance (ch / kW @ rpm) 480 / 353 @ 6500

Couple (Nm @ rpm) 4570 @ 2300-5000

Boîte de vitesse Automatique 8 rapports (double embrayage)

Entraînement Intégrale & autobloquant arrière électronique + torque vectoring

0-100 km/h (s) 3,4

Vitesse Max (km/h) 240

Consommation WLTP (l/100 km) 11,3

Recharge (kW) 11-22 AC / 270 DC

Autonomie (km) 458 (WLTP)

Emissions CO2 (g/km) 256

Poids (kg) 1605 (DIN)

Prix de base (EUR TTC) 217 595

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POINT BREAK

Le Taycan Sport Turismo en version GTS est le « petit dernier » des véhicules électriques de la firme de Stuttgart qui ne cesse d’élargir son offre « non thermique ». Doit-on s’en réjouir ou plutôt regretter cette nouvelle orientation technologique pour ce constructeur de voitures de sport ?

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Texte Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears. Cote Luxgears :
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ESSAI | TAYCAN SPORT TURISMO GTS

DDepuis sa présentation en 2019, le Taycan fait un carton avec des ventes qui dépassent désormais celle de Sa Majesté 911. Effarant ou effrayant ? C’est selon que l’on apprécie ou pas l‘actuelle marche forcée vers l’électrique à laquelle sont contraints les constructeurs. Toujours est-il que, face à ce succès, Porsche profite de cet élan pour décliner sa nouvelle vedette à toutes les sauces.

Le break façon Porsche

L’appellation Sport Turismo n’est pas nouvelle chez Porsche puisqu’elle habille la Panamera depuis quelques années déjà pour en désigner la variante « break », soit un modèle à hayon vertical dégageant plus d’espace et de modularité. Dans le cas du Taycan, le passage à cette 5ème porte est plutôt salutaire dans la mesure où le hayon faisait défaut en carrosserie standard... ou comment trouver une excuse aux pères ou mères de famille de se laisser tenter par ces aspects pratiques (sièges arrière rabattables) doublés d’une esthétique flatteuse. Mais avant que les connaisseurs ne me fassent remarquer que le Taycan Sport Turismo introduit en 2022 n’est autre qu’une version rabaissée du Cross Turismo présent dans la gamme depuis 2021, je leur dirai que son traitement moins typé 4x4 lui confère une allure plus sportive et élégante alors que le Cross Turismo se la joue plutôt baroudeur lifestyle. Bon, vous l’aurez compris, Porsche ratisse large et, franchement, pourquoi leur en vouloir quand le produit plaît ?

Gran Turismo Sport

Inauguré par la fameuse Porsche 904 Carrera GTS de 1963, GTS signifie « Turismo Sport », un label synonyme de performances exceptionnelles. On peut néanmoins se demander si les têtes pensantes du marketing Porsche avaient anticipé cette version du Taycan car, en y réfléchissant bien, dénommer un modèle « Sport Turismo Turismo Sport » c’est un peu comme...chou vert et vert chou ! Bref, passons ce détail singulier et reconnaissons que l’esthétique exquise du Taycan donne presque envie de fonder une famille pour l’y loger ! D’autant que la finition GTS, mêlant le cuir et l’Alcantara (ndlr. Race-Tex chez Porsche) dans l’habitacle, s’accompagne d’un traitement de la carrosserie et de réglages châssis typés sport à l’image de la turbo.

A son volant

En pénétrant dans l’habitacle, j’apprécie l’ambiance rappelant celle de la 911 ainsi que les superbes finitions de la sellerie cuir et Alcantara. D’emblée, je suis séduit par l’excellente position de conduite et l’ergonomie des commandes qui tombent naturellement sous la main. Juste un bémol : elles sont pratiquement toutes devenues tactiles, ce qui demande un temps d’adaptation. Le démarrage se fait en silence : logique, c’est électrique ! La direction est consistante et suffisamment communicatrice via l’agréable toucher du volant recouvert d’Alcantara. La suspension pilotée PASM est plutôt ferme mais reste suffisamment confortable, bien aidée en cela par la qualité des excellents sièges sport enveloppants à souhait. Les mouvements de caisse sont contrôlés avec brio malgré la santé impressionnante des moteurs électriques. Ça pousse, ça tourne sans broncher, et quand vient le moment de freiner, le ralentissement puissant du freinage régénératif est parfaitement secondé par les gros étriers du système hydraulique. Cette auto serait-elle parfaite ? Ce serait presque le cas si son poids conséquent (2,3 tonnes) ne venait quelque peu gâcher notre plaisir car, en toute objectivité, l’amateur de conduite sportive réalise vite qu’on ne peut éradiquer les lois de la physique. Comprenez qu’aussi rapide et sportif soit ce Taycan, sa masse élevée se rappelle à notre bon souvenir dès qu’on décide d’attaquer sur petites routes de campagne, mais donnez-lui de longues courbes d’autoroute et il y sera royal. Et à bien y réfléchir, n’est-ce pas finalement dans ce genre d’exercice qu’on profite au mieux d’un break familial, soit-il thermique ou électrique ?

En conclusion, ce Taycan Sport Turismo GTS est une bien belle auto, pratique, sûre, confortable et incroyablement performante. Alors oui, il est lourd et les « spéciales » sur route ou circuit ne sont pas sa tasse de thé ; pour cela il y a encore une certaine 911 qui reste imbattable dans ce registre tout comme celui de l’autonomie, mais ça c’est un autre débat !

Pour encore plus d’informations, découvrez la vidéo de cet essai sur notre chaîne YouTube Luxgears.

FICHE TECHNIQUE PORSCHE TAYCAN SPORT TURISMO GTS

Moteurs électrique synchrone sur les 2 essieux

Puissance maxi (ch. / kW @rpm) 517 / 380 – 598 / 440 (Boost)

Couple maxi (Nm @rpm) 850

Capacité batterie (kWh) 93,4 (brut) – 83,7 (net)

Boîte de vitesse automatique 2 rapports

Entraînement intégrale

0-100 km/h (s) 3,7

Vitesse Max (km/h) 250

Consommation (kWh/100 km) 22,5

Recharge (kW) 11-22 AC / 270 DC

Autonomie (km) 458 (WLTP)

Emissions CO2 (g/km) 0 (WLTP) – 79 (mix LU)

Poids (kg) 2310 (DIN)

Prix de base (EUR TTC) 133 507

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DOSSIER

PORSCHE NEXT LEVEL E-PERFORMANCE :

LA COURSE À L’ÉLECTRIQUE

C’est au Porsche Experience Center de Franciacorta, près de Milan en Italie, que Luxgears s’est rendu pour découvrir le nouveau programme électrique du constructeur de voitures de sport. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce fut une expérience électrisante !

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Texte Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears

Porsche dispose de plusieurs « experience center » à travers le monde, tous situés aux abords de circuits, pour y tester leurs produits dans des conditions extrêmes, et donc idéales. En arrivant sur place, le site de Franciacorta impressionne avec son majestueux dôme courbé qui abrite un hall d’exposition, des salles de réunions et d’autres locaux techniques.

9XX Gen3 – La nouvelle Formule E

La journée débute avec la présentation du programme 2023 de Formule E, soit la 9ème saison dont le coup d’envoi a débuté en janvier au Mexique. Après 8 ans d’existence, la Formule E évolue vers une 3ème génération qui continue de progresser techniquement. Si aux débuts de la Gen1 les pilotes devaient s’arrêter à mi-course pour changer de bolides afin de repartir avec des batteries pleines, ce n'est plus le cas depuis la 2ème génération qui embarquait une batterie plus performante, capable de tenir toute la durée de la course (non sans mal comme en témoignent certains abandons !). La Gen3 apporte davantage d’efficience et de performance par le biais de l’allégement global de la voiture (850 kg contre 900 kg auparavant), des dimensions plus compactes et un rendement optimisé du système électrique. Cela se traduit par une batterie allégée de 38,5 kWh de capacité utile et deux moteurs électriques de respectivement 350 kW et 250 kW pour l’arrière et l’avant. On aurait donc affaire à une 4 motrices ? Pas vraiment, car le moteur avant ne fonctionne qu’en mode génératrice en phase de freinage, alors que l’arrière combine les fonctions motrice et génératrice ! Son intérêt est de permettre de régénérer plus d’énergie avec une puissance de récupération de 600 kW en mode freinage électrique (de quoi augmenter l’autonomie de 40 %) tout en continuant de bénéficier des freins mécaniques en complément. L’autre nouveauté vient de la possibilité de réaliser des recharges rapides, avec là aussi 600 kW de puissance, de quoi récupérer 4 kWh par tranche de 30 secondes. Vous l’aurez compris, fidèle à sa tradition, Porsche continue d’utiliser la compétition comme laboratoire roulant pour développer ses technologies innovantes et les décliner ensuite sur ses véhicules routiers.

718 Cayman GT4 e-Performance

Préfigurant une future série de compétition à l’image de l’actuelle Carrera Cup, le prototype à bord duquel j'ai pu effectuer un baptême de piste en passager n’est autre que la version course 100 % électrique du 718 Cayman GT4. Techniquement inspiré du concept Mission R présenté en 2021, le GT4 e-Performance est un concentré de technologie destiné à la course. Sa carrosserie en carbone contribue à l’allégement pour compenser la prise de poids occasionnée par ses batteries de 80 kWh à refroidissement liquide qui sont réparties en 3 modules (avant, centre et arrière) pour un équilibre parfait. Le bolide électrique pèse environ 1550 kg et dispose de la transmission intégrale grâce à ses deux moteurs positionnés sur ses essieux. Le tout développe une impressionnante puissance de 450 kW (612 ch) en mode course, voire 850 kW (1088 ch) en mode qualification, le couple se situant lui autour de 800 Nm. Autant vous dire que l’expérience vécue aux côtés du pilote d’essai Klaus Bachler restera gravée à tout jamais dans ma mémoire ! Si le bruit strident des moteurs électriques n’était pas des plus envoutants, ce fut surtout la poussée démoniaque en sortant des stands qui finit de me convaincre en m’écrasant littéralement dans le siège baquet... et dire que je m’y attendais !

Nouveau Macan 100 % électrique

La dernière présentation de la journée m’a fait découvrir le « mulet » (ndlr : prototype de développement) du futur Macan qui sera disponible exclusivement en version 100 % électrique. Habillé d’une robe noire constituée de divers éléments de camouflage, le nouveau Macan arbore des proportions similaires au modèle actuel avec des formes galbées typiques des produits Porsche. Ce faisant, j’ai découvert ses entrailles par l’intermédiaire de lunettes de réalité virtuelle, une première pour votre serviteur ! Côté technique sa batterie lithium-ion prend place dans le soubassement de la nouvelle plateforme PPE, elle aura une capacité de 100 kWh et alimentera ses deux moteurs (4 roues motrices) qui totalisent une puissance de 450 kW (600 ch) et près de 1000 Nm. La suspension sera active et son train arrière bénéficiera de roues directrices. Sa sortie est prévue pour 2024 et il se dit qu’il sera proposé en coexistence avec la version thermique actuelle dans certains marchés.

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« Si aux débuts de la Gen1 les pilotes devaient s’arrêter à mi-course pour changer de bolides afin de repartir avec des batteries pleines, ce n'est plus le cas depuis la 2ème génération qui embarquait une batterie plus performante, capable de tenir toute la durée de la course. »

UN BOND DE 60 ANS

L’agent secret le moins secret de l’histoire du septième art célèbre ses 60 ans et ce, sans surprise, avec allure. Bond… James Bond, connu sous ce fameux matricule de 007, qui a construit ce mythe cinématographique s’apparentant presque au sacré, a le droit à un anniversaire légendaire.

90 CULT
Texte Louise Koehler ANNIVERSAIRE | JAMES BOND

Nonobstant le temps qui passe, le charisme, la classe et l’élégance du célèbre espion véhiculent toujours les valeurs du nec plus ultra : que ce soit sur son allure, le choix de son véhicule ou de sa montre au poignet. Allant de l'œuf Fabergé célébrant un double anniversaire au parfum Floris s’intitulant 007, en passant par la montre OMEGA Seamaster Diver 300M, et cette fameuse exposition hors-du-commun à Bruxelles, le règne de 007 se célèbre en grande pompe. “Bond In Motion” pose enfin ses valises en Europe dans la belle capitale belge. Née en Grande Bretagne il y a 10 ans au Musée de l’Automobile de Beaulieu, restée à Londres, lieu mythique de la saga, passée sur la Côte Ouest américaine à Los Angeles, une exposition certes mais qui se veut davantage comme une véritable expérience, en pleine immersion dans les coulisses de ces films d’action. 6 000 m2 s’offrent aux amateurs de belles cylindrées, aficionados de gadgets technologiques et, bien évidemment, aux passionnés de l’espion britannique. Des modèles 100% originaux utilisés dans la franchise, allant de la DB5, criblée de balles et larges rayures ayant roulé dans les rues pavées de Matera dans le dernier opus de la série Mourir peut attendre, à la rame de métro longue de 11 mètres de Skyfall, en passant par les motos, hélicoptères, avions, bateaux et hovercrafts. L’univers James Bond sera à portée de main avec des pièces uniques sortant des archives des films originels, avec l’Aston Martin V8 de 1985 de Tuer n’est pas jouer, la BMW Z8 de 1999 de Le monde ne suffit pas, ainsi que la maquette de la voiture se transformant en sous-marin, la Lotus Esprit S1 de 1977 de L’espion qui m’aimait, ainsi que les plus petit gadgets créés par son fidèle associé Q terminant la panoplie d’agent secret : faux papiers, talkies-walkies, rouges à lèvres truqués, armes factices... Et pour se sentir dans la peau du vrai James Bond, le bar The James ouvrira ses portes pour commander une coupe de champagne ou le

fameux Vodka Martini, mais “shaken not stirred” à la manière de Bond.

Parce que James Bond ne serait pas James Bond sans son coffre à jouets de véhicules qu’il s’amuse à faire rouler, tester, en repousser les limites, et entre autres à détruire dans des cascades périlleuses. Le fabuleux garage de James Bond raconte, à lui seul, une histoire de l’automobile et en ce qui concerne sa fidélité pour une marque ; l’espion l’était largement plus de ses voitures que de ses James Bond Girls ! Au cours des 25 derniers épisodes, l’espion a utilisé pas moins de 80 véhicules, dont une bonne partie fut fournie par le fameux MI6 : truffés de gadgets et armes judicieusement dissimulées. Parmi ceuxci, le palmarès est glorieux : la première marche revient à la marque anglaise préférée de la saga avec 16 Aston Martin, puis 4 Land Rover, 3 BMW, 2 Jaguar, 2 Ford, 2 Lotus, 1 Volvo, 1 Sunbeam, 1 Lincoln, 1 Audi, 1 Rolls-Royce et 1 Bentley. Il va sans dire que Bond avait bon goût pour ses moyens de locomotion avec des voitures qui resteront emblématiques, comme le Land Rover Defender dans Skyfall, la Citroën 2CV de Rien que pour vos yeux, la BMW 750 i dans Demain ne meurt jamais qui se pilotait à distance à travers une ébauche de téléphone, une révolution pour l’époque, la Lotus Esprit Turbo de L’Espion qui m’aimait dans lequel, après un plongeon dans l’eau où Bond ne fronce pas un sourcil, elle se transforme en sousmarin. Et pour finir, la célèbre, l’emblématique, celle qu’on ne présente plus : l’Aston Martin DB5, apparue pour la première fois dans Goldfinger en 1964. Le modèle présenté à Bruxelles est l’un des 25 exemplaires reconstruits en 2021 pour célébrer le 25ème film Bond. Malheureusement non homologuée pour une conduite en ville, elle est fidèle aux aménagements de Q : mitrailleuses cachées dans les phares, plaques amovibles, bouclier blindé, toit amovible et radar dans le tableau de bord (mais fonctionnel), et reste drapée dans sa silhouette a jamais aussi élégante que son célèbre conducteur.

GADGETS ET ARMES JUDICIEUSEMENT DISSIMULÉES. »

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« AU COURS DES 25 DERNIERS ÉPISODES, L’ESPION A UTILISÉ PAS MOINS DE 80 VÉHICULES, DONT UNE BONNE PARTIE FUT FOURNIE PAR LE FAMEUX MI6 : TRUFFÉS DE
La Seamaster Diver 300M 60 Years of James Bond arbore sous son verre saphir la célèbre scène d'ouverture des films de l'espion. Dans The World is not Enough (1999), James Bond (Pierce Brosnan) se lance dans une course-poursuite le long de la Tamise à Londres à bord d’un jet-boat mis au point dans les labos de Q. < L'expo "Bond in Motion" consacrée aux véhicules ayant figuré dans les films de James Bond, se déroule à Brussels Expo jusqu'au 14 mai 2023.

Le véritable jackpot est pour les voitures réellement utilisées pendant le tournage qui voient ainsi leur valeur augmenter de façon fulgurante, rapporte Bloomberg. En moyenne, une voiture dans laquelle a roulé James Bond voit sa cote augmenter de 1 000% par rapport au modèle grand public. Le pompon revient à la Lotus Esprit S1 blanche de 1977, apparue dans le film L'espion qui m'aimait. Elon Musk a acheté la voiture pour 616 000 livres sterling lors d'une vente aux enchères à Londres en 2013, soit 4 908% de plus que sa valeur standard de 12 300 livres à l'époque. En deuxième place du classement figure l'AMC Hornet 1974, dans laquelle Roger Moore effectuait un spectaculaire tonneau au-dessus d'un cours d'eau dans L'Homme au pistolet d'or. Cette dernière s'est vendue 89 105 livres sterling lors d'une vente aux enchères en 2017, soit un bonus de 1 614% par rapport à sa valeur de l'époque. Suivent ensuite le Land Rover Defender 110 Double Cab SVX 2014 qui est apparu dans Spectre, et la très célèbre Aston Martin DB5 1965 d'Opération Tonnerre et Goldfinger. Cette dernière s'est vendue pour 4,67 millions de livres sterling chez Sotheby en 2019, soit 8,5 fois de plus qu'une DB5 standard.

Les marques de voiture ne sont pas les seules à cultiver avec 007 un lien étroit pour entrer dans la légende. Dans les méandres de Londres, au cœur des tunnels d’une station de métro désaffectée digne de celles dans lesquelles se réfugient les services secrets britanniques au cinéma, la maison horlogère suisse Omega a dit merci et au revoir à

l’interprète de James Bond, Daniel Craig. Smoking et robe de soirée de rigueur, pour un dîner en soussol, entre laboratoire de Q et Aston Martin DB5 pour présenter la dernière édition de la Seamaster spécialement éditée pour cet incontournable anniversaire. Depuis 1995, les montres Omega ont rejoint le poignet du plus célèbre des espions de Sa Majesté. Inspirée de la Seamaster portée par l’agent 007 dans GoldenEye, la Seamaster Diver 300M 60 Years of James Bond arbore sous son verre saphir de son fond de boîtier une scène dynamique. Cette animation à effet moiré reprend la célèbre séquence d’ouverture des films de James Bond où l’on voit la silhouette de l’agent 007 pointé du bout d’un canon d’arme à feu en rotation.

Depuis son combat contre le Dr No, la saga James Bond nous a fait rêver à bien des objets de luxe devenus aussi cultes que son héros, et n’a eu de cesse d’incarner le reflet de son époque. Ainsi les derniers numéros ont-ils mis à l’œuvre une nouvelle place de la femme dans l’histoire, ou les valeurs issues de la diversité au moment des « Black lives matter » ou « #Metoo ». Gageons que le prochain opus restera à l’écoute de l’évolution de notre société pour continuer à mêler intelligemment la délivrance de certains messages au caractère enthousiasmant à une fiction désormais bien rodée, pour le plus grand plaisir des fans inconditionnels de l’élégance éternelle d’un héros extraordinaire.

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L'Aston Martin DB10 apparait dans Spectre en 2015. Un modèle exclusif dont seuls dix exemplaires ont été réalisés par le constructeur de Gaydon pour les besoins de la production. Le planeur a ailes déployantes qui se transforme en sous-marin dans No Time to Die (2021).

ÉCLAT DE VERT

Effet de mode durable, le vert s’est taillé une place dans les collections Homme. Pour son poignet, il serait temps de passer au vert.

Rolex Datejust Oyster Perpetual 41mm

Icône horlogère, l’une des montres de la marque les plus reconnaissables se pare à présent d'un cadran vert menthe.

7 550 €

Hublot Big Bang Sang

La collaboration avec l'artiste tatoueur Maxime Plescia-Büchi incarne la volonté de Hublot de mélanger les arts et rapprocher des mondes que tout oppose. Ce garde-temps en céramique verte prend la forme d'une sculpture en verre et métal créée par l’artiste lui-même. 26 900 €

Panerai Submersible QuarantaQuattro PAM01226 Avec ce boîtier de 44 mm, cette montre avec son bracelet en caoutchouc vert militaire rejoint les autres modèles de 47 et 42 mm et le place au cœur de l’iconique collection de plongée Submersible 9700 €

Louis Moinet

Time to race

Conçu pour les gentlemen drivers, ce garde-temps est personnalisable jusque dans le choix des chiffres dans la lunette et la couleur de son bracelet. 30'500 CHF

Breitling Premier B09 Chronograph 40

Cette dernière génération de chronographes Premier fait renaître l’élégance intemporelle de ce modèle. La couleur vert pistache du cadran se marie avec harmonie au bracelet en cuir d’alligator brun doré. 8000 €

Patek Philippe

Chronograph Perpetual Calendar Ref. 5270P

Cette réinterprètation du modèle lancé en 2011 adopte un style à la fois iconique et original. L'éclat du platine - le métal le plus précieux mais aussi le plus difficile à travailler - magnifie le design intemporel de son boîtier. Prix sur demande

Chopard Alpine Eagle 41 en acier

Réinterprétation moderne de la St. Moritz sortie en 1980, ce modèle est né de la passion de son créateur, Karl-Friedrich Scheufele pour le massif alpin et inspiré de la noblesse de l'aigle. 16 100 €

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Bleu II

2023 EN POLE POSITION

C’est une année sur les chapeaux de roues que s’apprête à vivre Michel Vaillant, le plus célèbre pilote automobile de la bande-dessinée.

Cette année, Michel Vaillant fête le centenaire de la naissance de son papa, Jean Graton. L’auteur est né en 1923, année où a eu lieu la première course des 24h du Mans.

À cette occasion, une exposition Jean Graton / Michel Vaillant se tiendra à Nantes, la ville où est né Jean Graton, juste avant les 24h du Mans. Une expo à ne pas rater avec une voiture Vaillante, des Art Strips, des planches originales de la nouvelle BD et des éléments tirés de ses adaptations audiovisuelles : le documentaire et le film de Luc Besson.

L'autre moment fort, c'est la sortie du nouveau tome de Michel Vaillant, le vendredi 2 juin, la veille des journées d’essais des 24h du Mans, un clin d'œil au centenaire de la célèbre course. L’intrigue de cet album se déroule justement au 24h du Mans, où la Vaillante est confrontée aux autres écuries, Ferrari, Porsche, Peugeot... comme dans la vraie course. C’est le 14ème album qui se passe dans le cadre des 24h du Mans.

La relation entre Jean Graton et cette course mythique a toujours été forte : c’est là qu’il a découvert le monde de la course automobile avec son papa, en 1937, l’année de ses 13 ans. Cet album célèbre ce double centenaire. En préambule de cet événement, un premier tome hors-série sur Henri Vaillant, le papa du personnage de Michel Vaillant, va également être dévoilé. Il remontera aux origines de sa passion pour l’automobile. Ce collector de 54 planches sera disponible le 11 avril dans sa Fan Box. Suivra un dossier sur les 100 ans du Mans racontés par Michel Vaillant, qui sortira le 5 mai. Puis, en octobre, après le premier tome de Michel Vaillant Légendes où Michel Vaillant remontait le temps jusqu'en 1966 pour courir les 500 miles d’Indianapolis, le second tome va paraître avec une autre course mythique en toile de fond.

Une série télévisée et une autre d'animation seraient également en projet. Une actualité mouvementée pour le héros de trois générations de lecteurs de BD !

À voir

Expo Jean Graton / Michel Vaillant à l’Hôtel de Région de Nantes du 23 mai au 2 juin 2023

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Pour les fans, la nouvelle paire de sneakers Caval x Michel Vaillant, la collection de vestes en cuir et bagagerie Michel Vaillant créée avec Classic Legend Motors en collaboration avec les 24h du Mans. caval.fr classiclegendmotors.com Nouveau Michel Vaillant Art Strip exposé au salon Rétromobile à Paris du 1er au 5 février. michelvaillantartstrips.com

MONTRES : LES MEILLEURS RÔLES 2022

Même sans être un fin observateur, vous avez certainement remarqué quelques-uns des modèles qui ont crevé l'écran sur les poignets des acteurs cette année.

Le slogan « Don’t crack under pressure » de TAG Heuer va comme un gant au personnage de Ryan Gosling dans le film The Gray Man. L'acteur joue le rôle de l'agent secret Sierra Six et porte une TAG Heuer Carrera. En lançant ce chronographe en 1963, le charismatique PDG Jack Heuer avait pour objectif de créer une montre au style épuré et parfaitement harmonieux, idéale pour les pilotes d’élite sous pression qui avaient besoin de connaître l’heure en un coup d'œil. Elle ne pouvait pas mieux convenir à un agent en fuite qui enchaîne les courses poursuites.

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HORLOGERIE | CINÉMA
Photo : TAG Heuer
Texte David Bail

Dans le film Maverick, presque tous les pilotes portent des montres IWC, le fournisseur officiel des pilotes de la Navy Fighter Weapons School depuis 2007. La montre d’aviateur Top Gun d’IWC est une montre à trois aiguilles, sobre, sur un bracelet Nato, se distinguant par son boîtier en céramique noire associé avec un fond et des poussoirs en Ceratanium. Mais c'est un autre modèle que l'on aperçoit au poignet de Tom Cruise. La Porsche Design by ORFINA, Chronographe I, de 1972, qu'il portait trente-six ans auparavant dans Top Gun, prêtée par son propriétaire, le producteur Jerry Bruckheimer. « Jerry, j'ai besoin de la montre pour le film. Dès que j'ai terminé le tournage, ce jour-là, il l'a reprise. », a confirmé Tom Cruise.

En janvier 2022, Porsche Design a réédité ce légendaire classique pour marquer son 50ème anniversaire. Perfectionnée dans de nombreux détails, la All Black Numbered Edition succède au Chronograph 1 - 1972 Limited Edition, qui était limité à 500 exemplaires et déjà épuisé. Elle est cette fois limitée à un maximum de 1 000 montres par an dans le monde. La numérotation consécutive au dos de l'étui rend unique chaque exemplaire de cette montre fabriquée dans la manufacture horlogère interne de Soleure, en Suisse.

Dans Glass Onion, Daniel Craig retrouve sa marque fétiche dans un rôle pourtant bien différent de celui de l'agent 007, le détective Benoît Blanc, qui devra élucider le mystère entourant un milliardaire de la tech et son groupe d'amis hauts en couleur. Le film, sorti sur Netflix durant les fêtes de fin d'année, est, après A couteaux tirés, la deuxième aventure de ce personnage qu'incarne avec brio l'acteur anglais. Ce dernier porte une Omega Seamaster “petites secondes” de 1948. Omega rend hommage aux tout premiers modèles Seamaster de cette époque, avec une édition limitée unique à 1 948 pièces, restée fidèle au design original de l'après-guerre, tout en introduisant certaines technologies du XXIème siècle.

L'autre star de Doctor Strange, le super magicien de l'univers Marvel, c’est la Master Ultra-Thin Perpetual de Jaeger-LeCoultre. Déjà présente dans le premier volet du film Marvel, elle est à nouveau au poignet de Benedict Cumberbatch dans Doctor Strange in the Multiverse of Madness. Pour ce maître mystique qui peut modifier le temps, le calendrier perpétuel de cette montre est la complication idéale puisqu’il affiche dès le cadran quatre différents repères temporels. Impossible pour le Doctor Strange de se perdre lorsqu'il traverse les réalités hallucinantes et dangereuses du multivers pour affronter un nouvel adversaire mystérieux.

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En haut : Porsche Design - Chronographe I En bas : IWC Top Gun Photo : Netflix Photo : Paramount Photo : Marvel

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PINK LADY WELCOME

L’édito est ce genre de texte qui a la lourde tâche d’ouvrir le bal et qui, paradoxalement, se fait rarement une place sur scène. Et pourtant, c’est souvent le plus impulsif donc, le plus personnel. En général, j’aime rédiger l’édito à la clôture du magazine, lorsque je peux revenir sur le contenu et, comme une conclusion, me dire “tiens, il y a cela qui ressort”. Car même si une trame est toujours préparée, le hasard et la spontanéité prennent souvent une grande place dans la substance de ces pages. Pour ce numéroci, alors même que ces feuilles affirment farouchement l’émancipation de la femme et des codes qui nous sont imposés, le rose s’est frayé une place de choix. Une couleur on ne peut plus genrée, stéréotypée. De quoi me poser la question “pourquoi cela ?” Saviez-vous que le bleu a été associé aux petits garçons dès l’Antiquité Grecque ? À cette époque, avoir un garçon (plutôt qu’une fille) était considéré comme une « bénédiction des Dieux ». On attribuait alors la couleur bleue aux nouveaux-nés, « couleur du ciel, résidence des Dieux ». Il faudra attendre la grande période de Versailles et Madame de Pompadour pour que le rose soit étiqueté aux petites filles en lui associant des valeurs comme la beauté, la douceur ou la fragilité... Nous, fragiles ? Enfin, les années 80 déferlent avec ses couleurs acidulées et son rose girly qu’on endosse sur toutes les filles. Alors qu’on cherche constamment à s’en défaire, à quoi bon tant de clichés ? Toutefois, s’ensuit ma deuxième réflexion : n’oublions pas d’être indulgente avec nous-mêmes. C’est ce qu’on nous apprend désormais semble-t-il. Car effectivement, on peut aimer le rose et le bleu, ou le noir. On peut porter une jupe ou bien un smoking, comme le faisait avec élégance Brigitte Bardot dès les années 60 et qui s’affiche fièrement sur notre couverture. Enfiler des baskets ou être juchée sur des talons. Être la douceur ou la force incarnée, comme la photographe Lee Miller que l’on illustre aussi. Car la liberté vraie réside ici, dans le choix de se saisir de ces idées reçues ou de s’en défaire. Comme tout, le rose n’est pas qu’un cliché ou qu’une couleur tendance (oui, le magenta est même la couleur de l’année), le rose est plein de subtilités et de nuances. Au bout du compte, retenez bien que le rose, outre d'être le nom de l’une des plus belles fleurs, reste la teinte que l’on associe lorsque la vie nous paraît belle. Juste pour cette raison, voyons la vie en rose !

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Illustration B.B. : Premium Miss
A N N I V E R S A I R E B I R T H D A Y 10 Ladies ÉDITO
Anne Ciancanelli, rédactrice en chef de ces pages féminines.
PRINCESS FLOWER robertocoin.com RUE DU MARCHÉ AUX HERBES LUXEMBOURG TEL. +352 22 44 90

Only for women

30

38

p. 6 Edito

10 LIFESTYLE

p. 10 Les Muses : Lee Miller

p. 12 Les Muses : Initiales B.B.

p. 15 Lipstick pour les girls

p. 16 Wonder Woman

p. 20 “13 Paix”

22 CULTURE

p. 22 Dans la mire de la photographe

26 SAVEURS

p. 26 Petits plaisirs

p. 30 Recette : Fenouil confit

32 DÉCO

p. 32 Viva magenta

p. 34 Hind Rabii, light on

38 FASHION

p. 38 Les papesses de la mode

p. 40 La bohème

p. 42 Billie Jean

p. 44 Le fil rouge

47 SPORT

p. 47 Polo, le sport des reines

48 JEWELERY

p. 48 Bagues de haut-vol

50 WATCHES

p. 50 L'heure en rose

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Ladies SOMMAIRE

LES MUSES

M eR lL i ee L

Véritable figure du mouvement artistique surréaliste, Lee Miller était une mannequin et une muse, mais l’histoire de sa vie nous fait comprendre qu’elle était tellement plus que ça. Profonde source d’inspiration pour Man Ray, elle est aussi une artiste, photographe, journaliste, correspondante de guerre. Voici l’histoire d’une pionnière avide de libertés.

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Texte Annie Esch Illustration Premium
Ladies LIFESTYLE

Entrer dans la photographie par le bas 1927. Une jeune femme de 19 ans, perdue dans ses pensées, déambule dans une rue bondée de Manhattan. Elle est d'une beauté ravissante : des cheveux courts blonds, une silhouette élancée, des lèvres teintées de rouge, la jeune Lee Miller incarnait à la perfection la “fille moderne” des années 1920. Sauvée in extremis d’une voiture qui filait droit sur elle, Lee Miller vient de changer sa vie. Elle ne sait pas encore que son sauveur n’est autre que l'éditeur Condé Nast, qui a su instantanément détecter en elle son étoffe de mannequin. Dans la foulée, elle fait la couverture du Vogue américain et devient la favorite d'une longue lignée de photographes de mode masculins. A cette époque, elle est sans doute le modèle préféré d'Edward Steichen, photographe emblématique et peintre américain d'origine luxembourgeoise, trait d'union culturel significatif entre les États-Unis et l'Europe. Alors qu’elle souhaite passer derrière l’objectif, c’est Steichen lui-même qui lui rédige une lettre de recommandation à destination de Man Ray. Deux ans plus tard, elle part charmer Paris afin « d'entrer dans la photographie par le bas » comme elle le confessait elle-même. Connue jusquelà pour sa propre image, elle est sur le point d’en créer. Des fabuleuses. Depuis son installation à Paris en 1929, Lee Miller éblouit le milieu artistique par sa beauté. De grandes personnalités comme Jean Cocteau (elle a joué dans son film Le sang d’un poète en 1930), Meret Oppenheim, Paul Eluard ou encore Pablo Picasso (a réalisé six portraits d’elle) comptent par ses amis et admirateurs, mais c’est avec Man Ray qu’elle a forgé la relation la plus intense et créative. Leur rencontre appartient à l’histoire. Dès 1929, elle débute en tant qu’assistante, mais cette relation professionnelle deviendra rapidement amoureuse. Cette liaison entretenue avec Man Ray, si tumultueuse était-elle, sera particulièrement féconde ; ensemble, ils contribuent considérablement au mouvement surréaliste et développent le potentiel esthétique de la photographie en inventant par inadvertance une nouvelle technique : la solarisation.

Au crépuscule des années folles à Paris, occupée à développer des négatifs dans la chambre noire de l’artiste, Lee Miller sent une petite bête - une souris ? - ramper sur son pied. Instinctivement, elle crie et allume la lumière. Les négatifs ont été exposés, et une nouvelle technique est née. La solarisation, dans laquelle l'obscurité et la lumière sont inversées, est devenue une caractéristique de la photographie surréaliste. Celui que l’on surnomme le maître incontesté de la lumière doit une bonne partie de la maîtrise artistique de cette technique à son élève et compagne.

L’amour que voue l'artiste américain d'avant-garde à Miller l'a presque conduit à la folie mais a également inspiré certaines de ses œuvres les plus connues. Des créations rendant hommage au corps de son modèle, comme son cou ‘The Neck’, qu’il a d’abord photographié puis peint en 1931 sur la toile Logis de l’Artiste. Puis ses yeux. Ses courbes aussi. Lorsque Lee a quitté Man Ray en 1932, cela l'a plongé dans un désespoir qu'il a exprimé à travers l'art. Les yeux de Lee, qu’il a si longuement immortalisés, ont été réinterprétés dans son œuvre ‘Indestructible Object’. Sa photographie ‘Les Larmes’, créée après sa rupture avec Lee, montre un modèle pleurant des perles de verre rondes en guise de larmes pour esthétiser son sentiment de détresse, de colère et de tristesse. L’artiste a peint les lèvres de Lee Miller chaque jour pendant deux ans après leur rupture. Obsession qui a donné vie à son tableau le plus célèbre, et sans doute l'une des toiles surréalistes les plus marquantes de tous les temps : ‘Observatory Time : The Lovers’ (1932-34).

Développer son propre art

Lee Miller fut l’une des muses les plus importantes de Man Ray, mais elle est devenue également une photographe accomplie à part entière. À la fin de leur liaison en 1932, elle retourne à New York et ouvre son propre studio, où

elle a travaillé « dans le style de Man Ray », comme elle l'a annoncé dans une appropriation audacieuse de son nom. Le Lee Miller Studio signe rapidement des clients notables dont Elizabeth Arden, Helena Rubenstein et Saks Fifth Avenue.

Deux ans plus tard, elle remballe l'atelier et part pour le Caire avec Aziz Eloui Bey, homme d'affaires et ingénieur égyptien fraîchement épousé. Miller a vécu au Caire pendant trois ans, étudiant la chimie et l'arabe, voyageant dans le désert et défiant catégoriquement tous les codes conventionnels du mariage. Blasée par la vie au Caire, elle retourne de plus en plus souvent en Europe, où elle fait la rencontre du peintre et conservateur britannique Roland Penrose. Elle le raconte elle-même, c’est un coup de foudre. Le couple vit pleinement cette passion, voyage, jusqu’en 1939.

Puis la guerre éclate, et Lee va se réinventer. Sous l’impulsion de son ami, le photojournaliste, collaborateur et parfois amant David Scherman, elle est accréditée comme correspondante de guerre pour le Vogue britannique en 1944. Après quelques années d’absence, elle reprend les commandes de son approche poétique, surréaliste et documentaire. Les images qu’elle va livrer sont intimes, intenses, et relèvent l’effroyable.

En juillet 1944, six semaines après le jour J, Miller partit pour la Normandie. La mission consistait à raconter une histoire calme sur des infirmières travaillant dans un hôpital d'évacuation. Miller est revenu après cinq jours avec trentecinq rouleaux de film et dix mille mots de reportage. C'était le début d'une puissante période de journalisme. Sa prose était vive et viscérale, capturant à la fois l'urgence et la morosité du conflit - les “figures sales et échevelées”. En première ligne lors du siège de Saint-Malo, Lee a documenté la première utilisation du napalm par les Américains et a décrit cette action comme «des grenades accrochées à leurs revers comme des clips Cartier, des grappes de mort menaçantes»

En tant que l'une des seules femmes photographes de combat, elle a été témoin et photographiée de nombreux moments importants vers la fin de la guerre, tels que la libération de Paris, les suicides de fonctionnaires nazis, la libération des camps de concentration de Buchenwald et de Dachau, et même la maison du Chancelier... Quand Hitler a fui Munich à la fin de la guerre, Lee et Scherman ont été les premiers membres de la presse à atteindre son appartement ; ils ont calé une photo d'Hitler sur le rebord de sa baignoire, posé les bottes de combat sales de Lee sur le tapis de la salle de bain et pris la photo désormais célèbre d'elle se baignant dans la baignoire du Führer. Déterminée à photographier les atrocités et à “documenter la guerre comme preuve historique”, Miller raconte au travers de ses photographies des récits sans compromis et sans faille de ce qui s'est réellement passé pendant la guerre. Accompagnant ses clichés, elle a télégraphié à son éditeur le message suivant : « Je vous implore de croire que cela est vrai. »

“L'expérience d'avoir photographié pendant la Seconde Guerre mondiale a été absolument brutale. Elle a vu certaines des choses les plus laides que l'on puisse jamais voir dans les camps de concentration de Buchenwald et de Dachau ou sur les lignes de front. Elle a probablement souffert de ce que nous aurions appellent maintenant trouble de stress post-traumatique.”

En 1947, âgée de 40 ans, Lee Miller donne naissance à leur fils, Anthony Penrose. Deux ans plus tard, le couple déménage à Farley Farm House dans l'East Sussex, qui deviendra une retraite créative pour Picasso, Dorothea Tanning, Eileen Agar et Henry Moore. Elle décède en 1977, à l'âge de 70 ans. Lee Miller a souvent été décrite comme la muse de Man Ray. Et même si tel était le cas, elle était tout autant une artiste puissante. De modèle et muse à artiste et photojournaliste, Lee était une femme déterminée, avide de vivre pleinement les choses. « Je n'arrête pas de dire à tout le monde : Je n'ai pas perdu une minute de toute ma vie, a-t-elle écrit un jour - mais je me sais, maintenant, que si c'était à refaire, je serais encore plus libre avec mon idées, avec mon corps et mon affection. »

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« L'expérience d'avoir photographié pendant la Seconde Guerre mondiale a été absolument brutale. Elle a vu certaines des choses les plus laides que l'on puisse jamais voir dans les camps de concentration de Buchenwald et de Dachau ou sur les lignes de front. »

In L i ia e S T B.B.

Cette éternelle femme-enfant portant curieusement les initiales B.B. a marqué à jamais l’histoire du cinéma. Icône absolue, emblème de l’émancipation des femmes et de la liberté sexuelle, Brigitte Bardot était adorée des plus grands.

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Texte Annie Esch Illustration
LES MUSES

Et Dieu créa Brigitte Bardot en 1934. Issue d’une famille bourgeoise, Brigitte Bardot pratique dès son plus jeune âge la danse et le chant, la berçant aussitôt dans le milieu artistique. Gracile et jolie au possible, elle se fait rapidement remarquer par la directrice du magazine Elle et amie de sa mère, Hélène Lazareff, qui la choisit comme visage de plusieurs de ses couvertures alors qu’elle a tout juste 15 ans. L’année suivante, elle rencontre Roger Vadim, alors assistant, qu’elle épouse deux ans plus tard, à ses 18 ans. La même année, en 1952, la jeune Bardot décroche son premier rôle dans le film Le trou normand aux côtés d’une figure de la comédie à la française, Bourvil. En 1956, son mari lui donne le rôle principal dans le long-métrage Et Dieu... créa la femme. Alors qu’il s'agit presque d’un film amateur, c’est un véritable choc cinématographique qui dépasse les frontières : Et Dieu... créa la femme est le premier film français à se classer au box-office américain. Avec sa crinière blonde, sa peau gorgée de soleil, ses courbes envoûtantes et sa danse endiablée sur du mambo, le monde entier succombe à B.B. Elle est érigée au rang de star internationale, indiscutable mythe vivant. Brigitte Bardot fascine, toutes et tous. Tant les intellectuels, comme Picasso ou Andy Warhol, que les cinéastes comme Jean-Luc Godard ou Sacha Guitry, que les chanteurs comme Elvis, Bashung ou Bob Dylan, que les femmes qui tentent d’imiter son look délicieusement naturel et sensuel.

« Appelez ça du charisme ou du magnétisme, ou simplement la magie qu'elle pouvait jeter. Quoi qu'il en soit, c'était vraiment incroyable. Il y avait quelque chose de tellement unique en elle. Bien sûr, elle avait une posture parfaite et la plus belle des marches. Mais c'était plus que ça. Elle entrait dans une pièce pleine de gens et tout s'arrêtait. Je voyais cela tout le temps, surtout dans les restaurants, où les gens qui étaient sur le point de mettre une fourchette dans leur bouche se figeaient littéralement là où ils étaient, comme si elle envoyait des signaux et qu'ils savaient instinctivement qu'elle était là », raconte son amie et réalisatrice Nina Companeez.

Icône de la Mode

B.B. est l’une des plus grandes It Girls du 20e siècle. Son look unique, naturel et décontracté, a tout du style bobo chic qui revient à la mode encore et encore des décennies plus tard. De larges rubans dans les cheveux pour donner du

volume, un faible pour les chapeaux, des robes évasées, des shorts pour les beaux jours, un jeans et une marinière... Sans oublier les fameuses cuissardes et les smokings. Brigitte Bardot est une muse qui transcende le temps et les tendances. D’ailleurs Yves Saint Laurent l’adorait, et ce n’était pas le seul. Véritable muse pour le créateur, ils partageaient tous deux un goût prononcé pour des pièces simples mais symboles d’émancipation tels que le caban, la cravate, ou bien le smoking, initialement réservés aux hommes. Hormis pour les grandes occasions, le style Bardot n’a jamais été un total look tiré à quatre épingles, comme pouvaient le porter Elizabeth Taylor ou Sophia Loren. Brigitte Bardot aimait la simplicité. Jean Cocteau disait d’elle : « Elle vit comme tout le monde en étant comme personne ». À la ville, B.B. opte pour la simplicité. On la voyait souvent déambuler pieds nus dans les rues de Saint Tropez, ou bien en ballerines, ses chaussures fétiches depuis son passé de danseuse. Elle a même inspiré la mythique ballerine BB de Repetto, aussi appelée Cendrillon. À sa demande, Rose Repetto a créé un modèle spécifiquement pour son rôle dans Et Dieu... créa la femme de Roger Vadim. Cette ballerine sera la première création Repetto destinée à être portée dans la vie de tous les jours. Et B.B. les adorait bel et bien dans son quotidien. « Elle a été l’étincelle qui a déclenché les choses. Les gens voulaient avoir le même produit qu’elle. Elle est devenue un symbole de l’émancipation des femmes. Elle a rompu avec les codes de l’époque », déclarait ainsi Jean-Marc Gaucher, actuel directeur général de Repetto.

Icône des icônes, un maroquinier de renom s’inspire de cette muse absolue trente-sept ans après qu’elle ait quitté le grand écran. Lancel dévoile en 2010 son sac BB, véritable hommage à l’artiste. Bestseller incontesté de la Maison, ce sac noué a été longuement pensé pour refléter son côté femme fatale, sexy et glamour. Il est expliqué : « L'anse torsadée s'inspire de ce large bandeau noir qu'elle portait si souvent. Tandis que l'anatomie de Bardot, ses courbes et son sex-appeal ont été “récupérés” pour dessiner le corps du sac. Sans oublier la poche extérieure, inspirée du décolleté plongeant qu'affectionnait la blonde explosive. Enfin, comme sa muse aime la musique, le BB se pare aussi d'une bandoulière de guitare et d'une ceinture bohémienne. » Le directeur artistique derrière cette création affirmait : « C'est une femme très sauvage et sensuelle. Son sac ne pouvait pas être une boîte carrée et dépouillée ! » Son allure naturelle, féminine et chic à la fois, aura redéfini le style bohème et le style riviera. C’est donc peu dire que la mode lui doit considérablement. Tout comme les cols à large encolure, qui dévoilaient ses épaules et qu’elle aimait porter, désormais rebaptisés Cols Bardot... À y creuser davantage, nous pourrions en citer encore et encore sans doute.

« Appelez ça du charisme ou du magnétisme, ou simplement la magie qu'elle pouvait jeter. Quoi qu'il en soit, c'était vraiment incroyable. Il y avait quelque chose de tellement unique en elle. »
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- Nina Companeez

Bardot en musique

Au-delà des chansons qu’elle a interprétées, Bardot en a largement inspirées. On débute en 1958. Ray Ventura et son orchestre enregistrent Bardot Mambo, probablement inspiré de la scène culte de Et Dieu... créa la femme de Roger Vadim. Trois ans plus tard, c'est Dario Moreno qui entonne la chanson Brigitte Bardot dont le refrain “Brigitte Bardot, Bardot - Brigitte beijou, beijou” est un sujet entêtant. Nymphe indéniable des années 50 et 60, B.B. fait partie de la culture populaire, à l'instar de Marilyn Monroe. Sa beauté et sa personnalité attirent également les plus grands auteurs-interprètes, comme un dénommé Bob Dylan. À vrai dire, la première chanson qu’il ait jamais écrite a été inspirée par Brigitte Bardot ; son titre en dit long, Song for Brigitte, un morceau écrit à tout juste 15 ans mais qui n’est jamais sorti. Lui-même pensait qu’il la lui chanterait un jour, mais il ne l’a jamais rencontrée. Le célèbre musicien a également fait référence à Bardot dans sa chanson I Shall Be Free sortie en 1963, dans laquelle il chante : « Eh bien, mon téléphone a sonné, ça ne s’arrêtait pas / C’est le président Kennedy qui m’appelle / Il a dit : “Mon ami, Bob, de quoi avons-nous besoin pour faire grandir le pays ?” /J’ai dit : “Mon ami John, Brigitte Bardot.” »

Son autre grande histoire musicale est mythique. Quand l’un des auteurscompositeurs les plus doués et sulfureux de sa génération rencontre la plus incendiaires des blondes de l’époque, la chimie opère irrémédiablement. Alors qu’elle est encore mariée au richissime Gunther Sachs - son troisième mari - ils se lancent dans une idylle passionnelle ; elle n’aura duré que trois mois mais aura été une source inépuisable d’inspiration pour Serge Gainsbourg. Le fumeur de Gitanes se met à composer plusieurs titres pour Bardot, des tubes. En 1967 sort Harley Davidson. On sait alors que B.B. n’a besoin de personne sur son terrible engin. L’homme à la tête de chou avouera quelques années plus tard, en 1972, à Paris Match : « Je lui ai proposé d’écouter Harley Davidson. Chez elle, nous étions comme deux chats, en observation, presque en confrontation. Dévorés par une timidité totale, nous étions pétris de trac. La chanson passait mal. Mais le champagne rosé fut le catalyseur et calma les esprits. Lorsqu’elle chanta “Que m’importe de mourir / En Harley Davidson”, j’ai pris ces mots en pleine gueule, c’était d’une sensualité inouïe. Le soir de l’enregistrement, nos existences allaient devenir un courant continu que rien

ne pouvait dissocier. Le flash était aveuglant et notre passion magnifique. » Bardot interprète également Comic Strip et Bonnie and Clyde. Cette dernière chanson, qui évoque le couple légendaire de criminels des années 30, a été composée ensemble à partir d’un poème écrit par Bonnie elle-même. L’une des chansons les plus intimes des amants terribles n’aura au final jamais connu son succès avec la voix de B.B. Pourtant, c’est leur chanson d’amour, Je t’aime moi non plus, qu’elle n’a jamais voulu sortir en raison de sa situation maritale et qui sera reprise par Jane Birkin deux ans plus tard, en 1969... année érotique. Gainsbourg admettra : « Recroquevillée avenue Paul Doumer, au cœur de la nuit, elle me demanda de lui écrire “sa” chanson d’amour. Ce fut Je t’aime moi non plus. L’enregistrement fut une épreuve pour nous deux. Je ne pouvais effacer le fait qu’elle était une femme mariée. Et je réalisais que Günter Sachs, son époux, ne pouvait écouter ces paroles sur les ondes. Cela devenait dégueulasse et moche. C’est ainsi que j’ai ordonné à Philips de retirer le titre de l’album qui devait partir incessamment vers la gravure. Les voix de Brigitte et la mienne, en fusion érotique et amoureuse, s’endormirent dans un tiroir de Phonogram. Malgré ma promesse faite à Brigitte, j’ai donné à Jane la chanson qui est devenue numéro 1. J’ai blessé Brigitte en livrant à une autre ces paroles écrites pour elle. J’ai blessé Jane en lui révélant que cette chanson avait été écrite pour Bardot. Je le regrette »

La dernière composition est un vibrant hommage à Bardot, au lendemain de leur douloureuse séparation : Initials BB, titre qui donnera aussi son nom à l’album du musicien. Gainsbourg s’inspire de l'ouvrage de Louis Pauwels, L’amour monstre, que B.B. lui avait conseillé de lire. Il écrit : « Une nuit que j'étais / À me morfondre / Dans quelque pub anglais / Du cœur de Londres / Parcourant l'Amour Monstre de Pauwels / Me vint une vision / Dans l'eau de Seltz / The initials, the initials, the initials B.B (...) À chaque mouvement / On entendait / Les clochettes d'argent / De ses poignets / Agitant ses grelots / Elle avança / Et prononça ce mot / “Alméria”. » Le mot Alméria claque à la fin comme un couperet, elle qui fut la ville de la rupture définitive entre Serge et Brigitte ; elle met un terme à leur relation et part tourner dans cette ville espagnole Shalako aux côtés de Sean Connery. Elle avouera plus tard : « Initials BB reste la plus belle déclaration d’amour qu’un homme m’ait jamais faite. »

En l’espace de 21 ans, de 1952 à 1973, Brigitte Bardot aura joué dans près de 50 films et interprété plus de 70 chansons. Infatigable militante pour la cause animale depuis 50 ans, fondatrice de la Fondation Brigitte Bardot depuis 1986 - son engagement et sa personnalité ont permis de nombreuses avancées pour la protection des espèces. Celle qui ne se sentait bien « que les cheveux défaits, pieds nus, et habillée comme si je venais de sortir du lit », à la beauté implacable, a incarné malgré elle la femme libérée qui vit la vie qu’elle choisit. Muse des muses du milieu artistique et de la mode, elle est, aujourd’hui encore, un mythe vivant qui perdure.

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« Malgré ma promesse faite à Brigitte, j’ai donné à Jane la chanson qui est devenue numéro
1. J’ai blessé Brigitte en livrant à une autre ces paroles écrites pour elle. J’ai blessé Jane en lui révélant que cette chanson avait été écrite pour Bardot. Je le regrette. »
Ladies LIFESTYLE
- Serge Gainsbourg

HISTOIRE | LE ROUGE À LÈVRES

Lipsticks pour les girls

C'est un geste simple, souvent quotidien, mais pas anodin. Symbole de la féminité par excellence, se farder la bouche est un acte d’affirmation de soi. En parallèle de la petite histoire de ce bâton de rouge racontée par l’écrivaine Rebecca Benhamou, Premium fait sa sélection de rouges à lèvres... vraiment rouges.

Le rouge est la première couleur maîtrisée par l’être humain, la première couleur utilisée dans l’histoire de l’humanité, véritablement, pour peindre sur les corps ou se farder. Aussi loin que les éléments peuvent le prouver, il semblerait que cela remonte aux temps de l’Egypte antique, incluant la Reine Cléopâtre. “Tout ce que l’on sait, c’est que c'est l’un des gestes les plus anciens sinon le plus ancien de l'histoire de la beauté et du maquillage.”

Dans son ouvrage Sur la bouche - Une histoire insolente du rouge à lèvres, la journaliste et écrivaine Rebecca Benhamou nous raconte tous les récits et les invisibles qui se cachent derrière le simple geste de se mettre du rouge à lèvres. Symbole de féminité, de passion, de sensualité, l’histoire nous explique que ce petit bâton de rouge, qu’on glisse délibérément dans notre sac à main et qu’on collectionne parfois par dizaines, est intrinsèquement lié à l’émancipation de la femme.

Produit de beauté de prédilection de la scène et de la prostitution, complice des femmes à la moralité douteuse ou déviante jusqu’au

début du XXème siècle, le rouge à lèvres va se démocratiser au travers d’un mouvement de rébellion particulièrement répandu, celui des suffragettes qui luttent pour le droit de vote des femmes dès 1903. “À la tête du mouvement, Elizabeth Cady et Charlotte Perkins Gilman, qui adorent le rouge à lèvres parce qu’il choque les hommes” ; l’ensemble des suffragettes emboîtent le pas et adoptent en masse cette couleur audacieuse, jusque-là osée, en guise de rébellion et de libération. Cet acte-ci, celui de se mettre du rouge à lèvres, devient un acte d’affirmation de soi qui va accompagner les prémices du mouvement féministe. Suivent les années folles et les garçonnes exubérantes qui prennent le relais. Ce sera Hollywood et ses paillettes qui façonneront l’un des caractères actuels du rouge à lèvres, lorsque les stars du grand écran porteront vermillon et carmin comme signature de féminité absolue et de sensualité. Chaque matin, quand vous serez face à votre miroir pour vous faire une beauté, gardez en tête que ce petit tube de rouge que vous apposez sur vos lèvres est bien plus chargé de sens qu’il n’y

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paraît. Stendhal Rouge à Lèvres 'Rouge Originel', 33,50 € Guerlain Rouge G rouge à lèvres bijou personnalisable Red Vanda, 75 € Chanel Rouge Allure Velvet Ardente, 42 € Givenchy Rouge Interdit INtense Silk, Sur demande Sisley Phyto-Rouge, teinte 44 Rouge Hollywood, 56 €
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PALMARÈS | FEMMES D'EXCEPTIONS

W O N D E R

“Il y a une femme à l'origine de toutes les grandes choses.” disait Alphonse de Lamartine. Pour cet annuel panégyrique, c’est au tour des femmes d'être mises sur le devant de la scène.

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Texte Louise Koehler
© Serena Williams / Will Perform PBC. Ladies LIFESTYLE

W O M A N

Àl’image de Forbes qui dévoile, chaque année, son classement des femmes les plus influentes, avec, sur son podium en 2022 : sur la première marche Ursula von der Leyen, suivie de Christine Lagarde et Kamala Harris; à l’image de la BBC qui, elle aussi, liste les 100 femmes inspirantes et influentes de l’année, les répartissant dans 4 catégories : “politique et éducation”, “culture et sport”, “activisme et plaidoyer” ainsi que “santé et science”, PREMIUM aurait souhaité dévoiler les visages de 100 femmes à travers ses pages, mais son format n’aurait pas suffi, loin s’en faut. Alors mettons en avant celle qui nous a émerveillés sur le court pendant tant d’années, celles qui nous ont inspirés par leur courage, et toutes celles qui se battent leur droit fondamental : celui d’exister.

Serena Williams

Le monde du tennis pleure le départ de certains de ses plus grands joueurs cette année, car ce n’est pas un mais deux champions qui se retirent de la compétition. La championne incontestée Serena Williams annonçait sa retraite après ce qui fut son dernier US Open. Ayant commencé à frapper cette petite balle jaune à l’âge de 3 ans, enrôlée dans les circuits professionnels à l’âge de 14 : ce sera près de 39 ans de carrière à fouler tous les terrains. Une histoire des plus particulières, puisqu’elle a concouru aux côtés ou contre sa sœur Vénus, elle aussi étoile du sport. Issues d’une famille pauvre de Los Angeles, leur père met tout en œuvre pour leur offrir un futur brillant loin de la misère. Le palmarès est fulgurant : 23 titres du Grand Chelem en simple, 16 en double, sur un total de 73 participations sur le circuit de la WTA. Un record absolu dans l'ère ouverte, y compris chez ses homologues masculins. Rafael Nadal n’en a “que” 22. Serena Williams, c’est aussi 4 médailles d’or olympiques, dont trois en double dames avec sa sœur Venus. L’ensemble de ses résultats font d’elle la première joueuse de l’histoire à avoir tout gagné en carrière, en simple comme en double. Sur les 31 confrontations avec sa sœur, elle s'impose sur 19 et offre au public un des moments les plus mythiques de leur carrière : la finale de

l’US Open en 2001. La première finale de l’histoire qui se voit avoir un véritable choc des titans avec deux sœurs qui s’affrontent. Bien qu’elle s'incline sur ce duel, elle reste N°1 du classement pendant 309 semaines dont 186 consécutives. Et sur ces 39 ans de carrière professionnelle, des dates marqueront un peu plus que d’autres, ancrant la tenniswoman emblématique dans l’histoire. 1997 : c’est sa révélation à Chicago, signifiant les prémisses de cette ascension fulgurante des sœurs Williams. 2 ans plus tard : cette première victoire d’un tournoi du Grand Chelem. Serena Williams a lancé plusieurs entreprises en dehors de sa carrière de tennis : une ligne de vêtements, Aneres, qui s'inspire de son propre style et de sa passion pour la mode, une autre de chaussures appelée S by Serena, suivie d’une collection de lingerie, Serena, qui vise à offrir des sous-vêtements confortables et élégants aux femmes de toutes tailles. En dehors de ses activités commerciales, Williams est également très impliquée dans des causes sociales et elle est militante pour les droits des femmes et des filles. En 2016, elle a fondé la Serena Williams Foundation, qui vise à soutenir les initiatives destinées à améliorer la vie des femmes et des filles dans le monde entier. La fondation soutient des projets dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'égalité des sexes, et travaille avec des organisations locales pour mener à bien ses initiatives. Williams est également très active sur les réseaux sociaux et utilise souvent sa plateforme pour sensibiliser au sujet de causes importantes. Une célébrité et une médiatisation au service du bien commun.

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« Le palmarès est fulgurant : 23 titres du Grand Chelem en simple, 16 en double, sur un total de 73 participations sur le circuit de la WTA. Un record absolu dans l'ère ouverte, y compris chez ses homologues masculins. »

Mahsa Amini et le peuple iranien

Comment dresser le portrait des différentes femmes de l’année 2022 sans parler de celle qui, sans même le savoir, a généré un soulèvement incroyable en Iran ? Celle qui a fait descendre dans la rue des milliers de femmes et d’hommes pour se battre pour leurs droits ? Celle pour qui le monde se bat d’ailleurs au-delà même des frontières de son pays ? Mahsa Amini, cette jeune femme de 22 ans a l’histoire funeste qui réveilla toute une nation. Le 13 septembre dernier, elle est arrêtée par la police des mœurs pour son hijab jugé mal mis. Elle décède trois jours plus tard sous les coups de ses bourreaux. Un crime qui soulève le pays entier. Les images de ces femmes enlevant et brûlant leur voile en signe de protestation, coupant leur cheveux dans la rue, ces images qui ont fait le tour du monde, tout comme celles de la répression des manifestations. Ces femmes qui risquent leur vie pour toutes celles qui l'ont perdue dans l'espoir d'un avenir meilleur, refusant toute forme d’oppression, sans restreindre la question de la religion. Elle est morte sans se rendre compte de son impact sur le monde. Ce qui a commencé comme un tollé contre le traitement des femmes s'est transformé en un mouvement plus largement révolutionnaire. Femmes et hommes se battant main dans la main contre la tyrannie, se confrontant à la police toujours plus agressive. Sans jamais abandonner le combat malgré les coups, les arrestations, les procès, les arrêts de mort qui se multiplient de jour en jour, le peuple iraninen lutte pour un avenir meilleur. Plus de 100 jours de mobilisation :

les femmes ne céderont pas, elles ont sacrifié des décennies pour ce moment. Des années d'attente, de lutte, de souffrance, d'obéissance aux lois dans la peur. Ce mouvement qui a commencé avec une femme s’est propagé avec une femme mais se gagnera avec tout un peuple. Les voix des femmes s'expriment là dans un contexte particulier qui, pourtant, entraîne le monde entier au-delà même du constat sexué que certains évoquent encore parfois comme une caricature. C’est toute la force de ce mouvement qui parle à nos émotions en ce qu’il dépasse toutes les frontières territoriales, sociales et culturelles.

Toutes les femmes

Face à ce 2022, bien loin d’être le plus féministe, célébrons alors toutes les femmes. Il est toujours bon de rappeler que les droits des femmes ont fait d'énormes progrès du nombre de femmes dirigeantes au mouvement MeToo, mais dans de nombreux endroits du monde, il semble que le chemin à parcourir soit encore long et rien ne semble jamais acquis. Celles qui se sont battues pour le droit à l’avortement en Amérique, un droit qui paraissait alors irréfutable de la femme à disposer librement de son corps, mais qui fut renversé d’un simple revers de main par les juges de la Cour Suprême des États-Unis. Celles qui se sont battues en Afghanistan pour leur simple droit à l'éducation après avoir été exclues par les talibans, des bancs de l’école. Celles qui se sont battues contre les violences conjugales, portant toujours plus haut le flambeau pour réduire ce

nombre accablant de vies perdues chaque année dans le monde sous les coups de leur partenaire. Célébrons la Femme avec un grand F, pour son courage et sa tenacité face a une époque qui ne cesse de challenger son monde. Et elles sont nombreuses à vivre au premier rang des célébrités et des réussites. Premium saura continuer à les mettre en valeur comme il se doit.

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Ladies LIFESTYLE
« Mahsa Amini, cette jeune femme de 22 ans a l’histoire funeste qui réveilla toute une nation. Le 13 septembre dernier, elle est arrêtée par la police des mœurs pour son hijab jugé mal mis. Elle décède trois jours plus tard sous les coups de ses bourreaux. »
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"13 PAIX"

C’est a l’aube du XXe siècle, en 1899, qu’Alfred Cartier et son fils Louis s’installent à cette adresse désormais emblématique du 13 rue de la Paix de la capitale française. Une devanture qui deviendra la signature emblématique de la Maison : ces vitrines en marbre noir et les pilastres a chapiteaux corithiens dorés, frappés des blasons des cours régnantes clientes de Cartier. “Joaillier des Rois et Roi des Joailliers”. 123 ans plus tard et après 2 ans de travaux titanesques, l’adresse mythique reprend vie et ouvre ses portes dans une atmosphère feutrée teintée d’une palette tellurique. Signé par la crème de la crème des cabinets d'architectes d’intérieurs, l’espace se dévoile sur 3000m2 répartis sur 6 niveaux, soit 1300m2 supplémentaires. Cyrille Vigneron déclarait sur ce renouveau du bijou parisien “Paris est le théâtre monumental ou les perspectives portent le regard au loin. L’architecture intérieure du 13 est elle aussi un théâtre mais théâtre de poche ou chaque étage joue son rôle et réserve d’étonnantes surprises”. Le rezde-chaussée, première rencontre avec ce bâtiment chargé d’Histoire se dévoile autour des collections emblématiques de joaillerie, le Clou, la Love, la fameuse Panthère qui se retrouve également parmi les garde-temps partageant ce fameux espace. Le premier étage sera sous le signe de Cupidon, mettant au cœur de cet étage les amoureux, ces couples qui choisiront leurs alliances pour se dire “Oui” pour la vie dans cet univers entièrement consacré au mariage. Le deuxième étage étincellera sur la haute joaillerie et son service exclusif de “loose stones” : signifiant qu’une pièce pourra être entièrement imaginée du début à la fin, aux types de pierres, formes, couleurs... Ces trois étages sont signés par l’agence de Bruno Moinard et Claire Bataille, fin connaisseur de la Maison puisqu’ils travaillent main dans la main depuis 20 ans. Le troisième étage s’occupera de l’entretien et de la réparation de ces petits bijoux. Le quatrième ouvrira ses portes sur l'atelier de haute joaillerie ou les 18 Petites-Mains aux talents divins oeuvreront d’arrache pieds avec leur main pour faire des rêves une réalité. Ces deux univers ainsi que les archives au cinquième ont été imaginés par Laurène B. Tardrew et Romain Jourdan. La ou le 13 Paix prend peut être toute sa

splendeur, digne de la Maison Cartier, c’est dans la Résidence, au cinquième étage. Cet espace conçu par Laura Gonzalez pour recevoir comme chez soi avec une salle à manger, salon, et avec une vaste cuisine ou un chef particulier pourra accueillir les invités de marque. à travers ces étages remplis de merveilles aux univers particuliers, rangeant presque méthodiquement les catégories, se glissent des salons privés. 10 ayant chacun une histoire, à commencer par le salon Louis Cartier qui contient les livres de sa bibliothèque personnelle, une magnifique pendule a gravité de 1910 ainsi que des miniatures persanes. Le Salon Jean Cocteau, fidèle admirateur de la Maison dont elle a créé la fameuse épée d’académicien en 1955, met avant cette pièce tant convoitée et pleine de secrets. Depuis quelques semaines, cet objet au profil célèbre est exposé dans un salon de la boutique rénovée du joaillier au 13, rue de la Paix, à Paris. La petite lyre d’Orphée à son sommet, symbole du poète, précédemment en ivoire, abîmée, vient d’être refaite en opale blanche. Le Salon Jeanne Toussaint rend hommage au grand amour de Louis Cartier, elle-même directrice de la création de la maison éponyme de 1933 à 1970. C’est sous

ses coups de crayons et autres esquisses que le motif Panthère entre au panthéon de Cartier. Les architectes ont veillé à sanctuariser l’emplacement, en le plaçant dans son ancien bureau avec une vue directe sur la Rue de la Paix. Les autres salons se parent de mobilier aux accents des anciennes collections comme le Salon Inde, pour les clients haute joaillerie et les commandes spéciales,

contient un paravent en laque rehaussé de feuilles d’or au motif oiseau inspiré d’une broche de 1942. Un chef d'œuvre en la matière créé par l’atelier Midavaine. Le 13 Rue de la Paix représente à merveille toute l’essence de Cartier : alliant judicieusement l’histoire riche de la Maison tout en y insufflant un design moderne.

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DÉCO | 13 RUE DE LA PAIX
“Cartier qui fait tenir, magicien subtil, de la Lune en morceaux sur le Soleil en fils” écrivait Jean Cocteau, ami et admirateur de la Maison pour qui elle avait réalisé une épée flamboyante. C’est dans un puits de lumière faisant étinceler ses joyaux que la fameuse adresse parisienne se dévoile.
Texte Louise Koehler
« Paris est le théâtre monumental ou les perspectives portent le regard au loin. L’architecture intérieure du 13 est elle aussi un théâtre mais théâtre de poche ou chaque étage joue son rôle et réserve d’étonnantes surprises. »

DANS LA MIRE DE LA PHOTOGRAPHE

Si la photographie de guerre est une profession dominée par les hommes, de nombreuses femmes photographes ont cependant travaillé dans les zones de guerre. Dans les territoires de conflits, contrairement aux hommes, ces femmes ont souvent eu accès aux familles, dont elles ont réalisé des portraits particulièrement émouvants.

Actives également sur le front, les clichés des femmes photographes de guerre n’épargnent pas l’observateur. Dans un contexte de violence effroyable, ces clichés questionnent sur la notion de genre et la spécificité du regard féminin sur la guerre. Sur les fronts depuis près d’un siècle, elles prennent des images sans cacher l’horreur des événements. Certaines y laissent même la vie.

Un regard différent ?

Le Musée de la Libération de Paris avait présenté jusqu’en décembre dernier l’exposition “Femmes photographes de guerre”, dévoilant ainsi les œuvres de huit femmes photographes reconnues qui ont couvert 75 ans de conflits internationaux, des années trente aux guerres les plus récentes : Lee Miller (1907-1977), Gerda Taro (1910-1937), Catherine Leroy (1944-2006), Christine Spengler (née en 1945), Françoise Demulder (1947-2008), Susan Meiselas (née en 1948), Carolyn Cole (née en 1961) et Anja Niedringhaus (1965-2014). À l’aide d’une centaine de documents, plus de 80 photographies, ainsi qu’une douzaine de journaux et de magazines originaux, l’exposition mettait en évidence l’implication des femmes dans tous les conflits, qu’elles soient combattantes, victimes ou témoins. À ce titre, plusieurs questions se posent : comment témoigner de la sauvagerie de la guerre ? Faut-il passer par une vision crue ou par une euphémisation formelle ?

Au milieu d’une grande variété stylistique et narrative, on trouve

des aperçus intimes de la vie quotidienne pendant la guerre autant que des témoignages d’atrocités ou des références à l’absurdité de la guerre et à ses conséquences.

Christine Spengler ne montre pas les corps calcinés mais les ruines de Phnom Penh, qui touchent le spectateur sans expliciter la cruauté de la scène. Les cadavres photographiés par Gerda Taro ou par Carolyn Cole, à plus de 70 années de distance, dérangent tout autant. L’approche de la première est frontale alors que la seconde donne un effet esthétique et calme à sa prise de vue. Catherine Leroy choisit la proximité immédiate avec son sujet, et ses images interpellent.

Chacune des photographes présentées dans l’exposition témoigne avec son style particulier des souffrances engendrées par les guerres. Leur production doit cependant tenir compte des réalités économiques. Employées par des agences ou des titres de presse, elles doivent fournir des images « publiables », obéissant aux critères en vigueur au moment où elles réalisent les clichés. Il s’en est fallu de peu pour que l’image emblématique du quartier de Beyrouth prise par Françoise Demulder ne soit pas retenue par son agence, car les intentions des photographes ne sont pas forcément celles que souhaitent promouvoir les médias. Cela ne les empêche pourtant pas de choisir leurs sujets et de proposer des images très personnelles. L’intention première de ces photographes est de contribuer à faire apparaître publiquement ce qui se passe réellement sur le champ de bataille et à l’arrière du front.

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EXPOSITION | FEMMES PHOTOGRAPHES DE GUERRE
Texte Annie Esch
Ladies CULTURE
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Des Marines américains fouillent une école primaire abandonnée durant une patrouille à la périphérie de Falloujah. Irak, novembre 2004. Photo : Anja Niedringhaus © Anja Niedringhaus/AP/SIPA

La photographie : un outil pour décryter l'histoire

Les images de ces femmes photographes de guerre mettent le spectateur face au destin des individus et face à l’Histoire. On voit peu à peu émerger une professionnalisation des conflits, un armement toujours plus technologique des armées occidentales en réponse à une menace toujours plus complexe à appréhender. Le rapport entre les belligérants ne paraît jamais symétrique dans ces photographies : les conflits opposent armées officielles traditionnelles et combattants peu équipés.

Gerda Taro représente l’armée républicaine populaire espagnole, parfois sans armes ; Lee Miller montre à peine les soldats allemands en déroute lors de la Seconde Guerre mondiale. L’impression de déséquilibre s’accentue face aux images brutales de Catherine Leroy mettant en scène la disproportion entre les combattants du Vietcong et les Marines américains. Susan Meiselas photographie les guérilleros rebelles au Nicaragua. Mais ce sont sans doute les images d’Anja Niedringhaus qui mettent en évidence l’inconsistance du surarmement des soldats américains et canadiens face à un ennemi insaisissable en Irak (2004) ou en Afghanistan (2011).

Ces photographies parlent de conflits proches et lointains, dont certains semblent ne plus finir. Elles repositionnent la Seconde Guerre mondiale dans le contexte plus large des guerres du XXe et du XXIe siècle, et montrent l’ancrage profond des affrontements qui secouent la planète. La valeur de ces images va bien au-delà de leur qualité informative puisqu’elles nous apprennent aussi comment l’œil de ces femmes photographes de guerre s’est aiguisé au fil du temps, en composant avec leur qualité de femme, leur perception des opérations et la sensibilité du public. Leurs regards enrichissent le récit de ces conflits et laissent entendre autrement “le bruit et la fureur” du monde.

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« Il s’en est fallu de peu pour que l’image emblématique du quartier de Beyrouth prise par Françoise Demulder ne soit pas retenue par son agence, car les intentions des photographes ne sont pas forcément celles que souhaitent promouvoir les médias. »
Une photo de Saddam Hussein, criblée d’impacts de balles, est recouverte de peinture par Salem Yuel. Les symboles des dirigeants politiques ont disparu de Bagdad peu après la prise de la ville par les troupes américaines. Bagdad, Irak, avril 2003. Photo : Carolyn Cole © Carolyn Cole / Los Angeles Times Sandinistes devant le quartier général de la Garde nationale à Estelí. Nicaragua, juillet 1979. Photo : Susan Meiselas © Susan Meiselas / Magnum Photos Des Marines américains font irruption au domicile d’un député irakien dans le quartier d’Abou Ghraib. Bagdad, Irak, novembre 2004.
Ladies CULTURE
Photo : Anja Niedringhaus © Anja Niedringhaus/AP/SIPA

RITUEL | TEA-TIME

PETITS PLAISIRS

Véritable coutume emblématique de nos amis de l’autre côté de la Manche, le teatime devient le rituel qu’il fait bon d’aimer : se retrouver autour d’un thé aux notes de bergamote ou autres boissons chaudes le tout s’accompagnant de délicieuses pâtisseries.

It's five o'clock, ou prendre son instant gourmand au Luxembourg ?

Ladurée

Emblématique adresse de la Grand Rue au centre de LuxembourgVille, la Maison parisienne Ladurée offre l’ambiance parfaite pour un tea-time digne de Marie Antoinette. La Maison qui fêtait son 160e anniversaire, connue et reconnue dans le monde entier pour ses délicats petits macarons aux saveurs gourmandes, devient l’endroit parfait pour une pause gourmande après avoir flâné dans les rues de la capitale. Décor baroque, fauteuils Louis XVI, pâtisseries savoureuses et bien sûr une sélection de thé d’ici et d’ailleurs qui saura ravir tous les palais.

Genaveh

Fondée en 2005 par Geula Naveh et reprise il y a plus de quatre ans par la jeune entrepreneuse Alexandra Kahn, la maison Genaveh est reconnue pour son savoir-faire artisanal inspiré des tendances franco-belges. Chocolats, pralinés, pâtes à tartiner, croquants, bûchettes, mendiants, tablettes... Il fera bon de faire un break sur la terrasse de Genaveh, rue Philippe II, avec chocolats locaux accompagnés d’un chocolat chaud fondant.

Léa Linster, célèbre chef luxembourgeoise, est la seule femme au monde à avoir remporté le prestigieux concours gastronomique Bocuse d’Or. En plus de tenir un restaurant étoilé à Frisange, elle a développé un café nommé “Delicatessen”, lui situé à deux pas du Palais Grand-Ducal. On y prend un chocolat, un thé ou un café accompagné de succulentes pâtisseries dont sa spécialité : les madeleines. Mais celles-ci sont bien loin du gâteau sec de notre enfance: celles-ci sont onctueuses et un brin caramélisées.

Oberweis

Véritable institution du Grand Duché : l’incontournable pâtisserie, boulangerie et traiteur luxembourgeois Oberweis mettra tout le monde au diapason avec une pause gourmande autour d’entremets savoureux et de leurs fameuses tartelettes poires-chocolat.

26 Ladies SAVEURS
Léa Linster

MEXICO

Maison de parfums d’intérieur

eu.baobabcollection.com

Prendre sa pause thé ou café chez soi peut être tout un art... de la table. Pour cette pause gourmande, on a choisi de mettre les petites tasses dans les grandes.

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Théière Legacy de Pols Potten, 89,50 €. Sur www.polspotten.com Mugs Legacy de Pols Potten, 99,50 € les 4. Sur www.polspotten.com Mood Skyline de Christofle avec 6 cuillères à espresso en métal argenté dans leur écrin New York - 550€. Chez La Maison Molitor ou Mobilier Bonn Set tasse à thé et soucoupe Ecume Mordoré de Bernardaud, 127 €. Chez La Maison Molitor Collection Mille Nuits de Baccarat. Chez La Maison Molitor ou Mobilier Bonn Set tasse à café I-WARES fuchsia de Seletti, 36 €. Chez Smets Color Center

Découv rezFi n ion chez Neuberg à Ber tra nge

Zencha. Ceremony of Zen .

S’inspirant des rituels et du savoir-faire artisanal japonais, Sebastian Herkner a dessiné avec Zencha une collection de salle de bains bien pensée qui combine des vasques à poser hors du commun avec des meubles épurés. Plus d ‘i nfos sur w w w.duravit.be

GASPERICH 39, rue Jacques Stas L-2549 Gasperich Té l 401 40 701 O u ve r t du l u nd i au ve nd re d i de 8 h à 12h et de 13h à 17h BERTRANGE 74, route de Longwy L-8080 Bertrange Tél. 401 40 700 Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h & samedi de 9h à 18h ESCH-SUR-ALZETTE 6, rue Portland L-4281 Esch-sur-Alzette Tél. 401 40 304 Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 17h & samedi de 8h30 à 12h WW W N E UB E R G.L U /NEUBERGLUX

Fenouil Confit

Chou-Fleur, Glace Pistache, Sponge Cake

Sponge cake pistache :

104 g Blanc d’œuf

100 g Pâte de pistache

67 g Jaune d’œuf

10 g Sucre

17 g Farine

L e Chef François Jagut nous propose une recette de la nouvelle carte du restaurant Les Roses du Casino 2000 à Mondorf-les-Bains.

Le Fenouil Confit est proposé en entrée, fondant à cœur, servi avec une crème de chou-fleur, accompagné d’une quenelle de glace et de quelques morceaux de sponge cake, le tout à la pistache venue tout droit d’Italie.

Ingrédients pour 6 personnes

Glace Pistache :

100 g Pistaches décortiquées d’Italie

100 g Crème liquide

PM Sel / poivre / piment d’Espelette

Fenouil :

3 Gros fenouils

10 g Graines de fenouil

PM Huile d’olive

0,5 l Bouillon de légumes

Crème de chou-fleur :

½ Chou-fleur

100 g Crème

PM Sel / poivre / piment d’Espelette

Progression :

1. Faites tiédir la crème, ajoutez-y les pistaches légèrement torréfiées, passez le tout au blender et mixez très fin.

Assaisonnez avec sel, poivre, et piment d’Espelette, puis versez ce mélange dans un bac allant au congélateur.

Avec un fouet, mélangez régulièrement pour obtenir une masse foisonnante comme une glace, l’idéal étant de posséder une sorbetière.

2. Ôtez la première coque du fenouil puis épluchez les bulbes au maximum avec un économe sans les ouvrir, puis lavez-les bien.

3. Faites chauffer un wok avec couvercle, versez-y de l’huile d’olive, déposez les fenouils coupés en quatre dans le sens de la hauteur et ajoutez les graines.

Retournez-les lorsqu’ils sont bien colorés sur chaque face, versez le bouillon de légumes, puis laissez cuire avec le couvercle à feu moyen durant une quinzaine de minutes.

4. Coupez en petits morceaux la moitié d’un choufleur, lavez-le bien puis faites-le cuire pendant deux minutes dans de l’eau bouillante salée.

Égouttez puis répétez l’opération une seconde fois avec une nouvelle casserole d’eau, en faisant cuire le chou-fleur cinq minutes.

Égouttez une seconde fois puis mixez au blender en y ajoutant la crème, le sel, le poivre et le piment d’Espelette.

5. Pour le sponge cake, rassemblez tous les éléments dans un blender, puis mixez le tout très finement.

Versez ce mélange dans un siphon à chantilly, percutez une cartouche de CO2 puis déposez dans un petit récipient allant au micro-ondes un petit peu de matière (pas plus d’un quart du volume). Cuire ensuite au micro-ondes pendant une minute à puissance maximum.

Une fois cuit, laissez reposer le récipient à l’envers sur une grille : le sponge cake va se démouler tout seul.

6. Passons ensuite au dressage de l’assiette. Rôtissez au beurre les demi-coques de fenouil. Apportez-leur une légère coloration, puis passezles quelques minutes au four à 180° pour bien les chauffer. Vous pouvez déposer dans le même plat les sponge cakes découpés en petits morceaux : ils deviendront croustillants.

7. Il vous reste ensuite simplement à déposer dans une assiette creuse un peu de crème de chou-fleur, le fenouil bien chaud au centre, quelques croûtons de sponge cake autour, et déposer une quenelle de glace pistache au dernier moment. Le petit plus pour cette recette : une fine salade de fenouil à cru pour apporter le croquant et la fraîcheur.

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Viva magenta

Dévoilée en décembre dernier, voici la couleur 2023 élus par Pantone : le Viva Magenta. Une teint énergique tirant du rouge carmin et d’un rose profond, qui apporte à votre intérieur du charme, du style, de l’originalité. Une vraie touche de couleur qui éveille notre déco avec optimisme.

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de
à partir de 4574 €
Landscape Red
Sonya Winner,
Ladies DÉCO
Lampes de sol Tank Out en nébulite de In-Es.Artdesign, à partir de 512 € Coussin Oeil Etoile Collection Jean Cocteau de Roche Bobois, 130 € Livre Ibiza Bohemia édité par Assouline, 95 € Tapis Tulip Mania de Moooi, 2920 € Cheminée Sergio Leoni
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Fauteuil Hortensia de Moooi, 6519,20 €
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HIND RABII Light On

Dans tout projet de décoration d’intérieur, la lumière joue un rôle primordial. Elle n’est pas une source lumineuse seule, elle est créatrice d’atmosphère. Cet objet design ou classique doit apporter un parfait équilibre entre style et fonctionnalité. Et c’est ce pari-ci que Hind Rabii, créatrice de lumières belge, relève à chacune de ses conceptions. Lumière...

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Depuis 1997, Hind Rabii conçoit, avec l’aide de son mari, des luminaires design dans son atelier à Verviers, en Belgique. Tous deux de formation technique, ils donnent vie à des objets lumineux aux courbes uniques qui sont distribués dans le monde entier. Cette créatrice façonne des collections qui sont toutes l'expression d'une philosophie clairement établie : combiner les lignes pures du design scandinave avec sa créativité propre, sa poésie, sa sensibilité. Par ses créations fortement inspirées, aux lignes contemporaines mais chaleureuses, Hind Rabii est destinée à devenir l'une des principales marques de luminaires contemporains. Nous avons rencontré, en plein mois de décembre, la designer au sein de l’enseigne de décoration d’intérieur SD Project à Strassen afin d’échanger sur son métier et son approche du design.

: En regardant un peu votre parcours, j'ai lu que vous avez commencé dans l'architecture dite classique. Pourquoi vous êtes-vous concentrée par la suite dans les luminaires ?

Hind Rabii : L'architecture et le design étaient une passion, mais ma formation de base - pour Michel et moi, avec qui je travaille et qui est mon mariest ingénieur. Cela nous sert tous les jours car on développe la conception, on fait de l'ingénierie, on fait tout le développement technique, notamment dans nos ateliers à Verviers. Je n'ai presque jamais vraiment travaillé dans mon domaine. Notre passion était vraiment l'architecture, le design, l'urbanisme... la mode aussi, car je trouve que tout est lié. Je dirai ‘le beau’ de manière générale. On voulait entreprendre quelque chose dans la décoration mais qui comporte un challenge technique, d'où le luminaire. Il évolue tellement. Avant, il y avait les ampoules incandescentes, désormais tout le monde a des ampoules LED. Les températures de lumière sont beaucoup mieux maîtrisées.

: On observe une aspiration clairement nordique et scandinave dans la création de vos luminaires, tout en remarquant des touches de couleur qui viennent égayer vos créations. Avec votre goût prononcé pour le beau, quelles sont pour vous les teintes qui s’adaptent aux luminaires et qui, surtout, correspondent à tous types d'ambiances ?

H. R. : Le naturel. J'opte toujours pour le naturel, même pour les matériaux où je privilégie des matières précieuses, naturelles, comme la céramique, le verre. Pour les couleurs, c'est la même chose. On a sorti la collection Half&Half, dessinée par Alain Gilles, un designer belge qui a aussi une belle renommée internationale ; quand

il m'a demandé quelle couleur je souhaitais pour cette collection, j'ai choisi une couleur terre que j'ai appelé Toscan car elle me rappelle la Toscane. J'ai également choisi un blanc non immaculé, pour qu’il semble justement plus naturel. On peut par ailleurs adopter de l’ocre, un ton beige cassé. En ce qui concerne les finitions, on va utiliser de la dorure car l’or ne se démodera jamais.

: J'ai vu certaines de vos créations dans les tons vert pâle, couleur d'ailleurs très tendance ; est-ce que vous vous inspirez des différents courants ou de la nature de manière générale ?

H. R. : Je n’essaie pas du tout d'être dans la tendance, j'essaie de faire des choses intemporelles. En fait, je n'aime pas suivre une mode. Je reste basique dans mes aspirations et je propose des choses que j'aime créer. C'est comme lorsque je m'achète un vêtement : si je choisis une pièce, c'est que je la trouve belle et qu'elle va m’aller, non pas parce qu'elle répond à un effet de mode. Je veux rester libre dans mes créations.

: Pour autant que vous ayez des partenariats avec des designers, est-ce vous qui imaginez, qui projetez la majeure partie des lignes de vos créations ?

H. R. : Absolument. Toutefois, lorsque je travaille avec des designers, qu’ils soient belges ou italiens, ce sont eux qui me proposent leur vision, mais une vision qui me correspond aussi, car on se connaît, on s’entend bien et ils savent ce que j’aime.

: Je voulais un peu revenir sur les matières. Qu'est-ce qui est le plus compliqué pour vous à travailler, et est-ce qu'il y a, selon vous, une matière qui convient à tout intérieur ?

H. R. : Le plus difficile, c'est le mélange de matières. Lorsque j’associe deux matériaux naturels comme la céramique et le verre, c’est un véritable casse-tête, ce sont des calculs savants. Alors que le métal a toujours la même dimension, le verre et la céramique dépendent du travail d’un artisan. Le premier est soufflé à la main et le second se travaille et réduit au four. Pareil pour le bois, que je travaille aussi ; s’il est trop sec, il va travailler, craquer. Les matières naturelles sont dures à travailler mais c'est ce qui fait leur charme aussi.

: Vous qui êtes une créatrice de luminaires, quel est votre point de vue sur cette tendance des spots encastrés ?

H. R. : Le spot c'est fonctionnel, en fait. Il est là pour éclairer et il répond à cette fonctionnalité. Mais il faut qu'il y ait une âme, il faut plus personnaliser. Le décoratif est selon moi quelque chose de nécessaire

: En tant que créatrice, quelle est la place que tient le luminaire chez vous ?

H. R. : Il prend beaucoup de place ! Et je change aussi souvent, mais parfois c'est une expérimentation. Il arrive que ma maison soit une sorte de laboratoire afin d'observer mes créations dans une vraie mise en situation : comment se diffuse la lumière, ses proportions... Ça me plaît, car je vois aussi la réaction de mes invités, découvre ce qu'ils en pensent.

: Justement, vous est-il déjà arrivé de modifier, de réadapter une création suite à cela ?

H. R. : Bien sûr, rien n'est jamais parfait. Au-delà même de cette mise en situation à la maison, il arrive que le temps passe et qu’on améliore nos créations, même nos grands standards. Cela arrive tout le temps. C'est ce que je vous disais tout à l'heure, c'est ça le challenge, la source lumineuse évolue tout le temps. L’intention d'avoir des produits intemporels c'est de les faire durer dans le temps ; leur évolution entre dans cette logique.

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« C'est comme lorsque je m'achète un vêtement : si je choisis une pièce, c'est que je la trouve belle et qu'elle va m’aller, non pas parce qu'elle répond à un effet de mode. Je veux rester libre dans mes créations. »
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LES PAPESSES DE LA MODE

Papesses de la mode, femmes de pouvoir, Elsa Schiaparelli et Gabrielle Chanel se sont livré une féroce rivalité durant les années 30. Profondément différentes, comment ont-elles été propulsées au sommet ?

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MODE | CHANEL VS SCHIAPARELLI
Coco Chanel Elsa Schiaparelli
Ladies FASHION
Texte

Elles étaient diamétralement opposées. Quasiment en tous points. Et pourtant, Gabrielle Chanel et Elsa Schiaparelli ont alimenté la mode pendant plus de deux décennies, des potins aux garde-robes de la haute société. Cette rivalité légendaire va les pousser à se réinventer sans cesse et marquer ainsi l’histoire de la mode. Si aujourd’hui encore le nom de Chanel règne sur la haute couture et que Schiaparelli joue de discrétion, les deux créatrices étaient à leur époque les reines de la couture. Il s’avère que l’une a l’âme d’une artiste et que la seconde est une immense créatrice. Pendant un demi-siècle, elles vont se lancer dans une concurrence effrénée à coups de robes, matières, collaborations et défilés.

Elsa est exubérante, tout ce que Gabrielle n’est pas. Elle est couleur, ou plus précisément rose Shocking, nuance qu’elle a créée en 1937, alors que Chanel est le noir. Son style est excentrique alors que sa rivale est un modèle du classique intemporel. Et surtout, Elsa est aristocrate, ce que Gabrielle n’est pas mais a toujours voulu être. Il y a toutefois un point sur lequel elles se rejoignent : femmes révolutionnaires, elles ont de la suite dans les idées.

Deux femmes affirmées

À partir des années 1910, une jeune modiste, née dans la Loire et d'origine modeste, révolutionne la garde-robe féminine pour apporter aux femmes confort et liberté de mouvements. «Chanel était jeune, sportive, explique Emma Baxter-Wright, auteure du Petit Livre de Chanel et du Petit Livre de Schiaparelli. Elle voulait libérer les femmes des vêtements trop oppressants. Elle créait des tenues pour elle-même et ses créations étaient exactement ce que toutes les autres femmes voulaient, avant même de savoir qu’elles le voulaient. » En supprimant le corset, raccourcissant les jupes et détournant des matières confortables comme le jersey ou le tricot, elle réinvente les silhouettes avec des créations aux lignes épurées et une coupe à la garçonne. Sur cette période, on lui doit de nombreuses innovations stylistiques comme l’incontournable petite robe noire, couleur jusque-là exclusivement réservée au deuil, la marinière, ou encore le pantalon inspiré directement du vestiaire masculin. Nombre de ses créations ont été inspirées de sa jeunesse passée au sein d’un orphelinat, notamment son goût prononcé pour le noir et le blanc. Elsa Schiaparelli, quant à elle, est née à Rome, issue d’une famille noble. Son talent artistique inné (et un divorce) l’a fait débarquer à Paris en 1922 à l'âge de 31 ans, où elle découvre la mode. Bien plus fantasque que Chanel, elle livre ses interprétations personnelles de pièces iconiques. Quelques années plus tard, en utilisant le tricot si cher à Coco, elle invente un pull doté d’un nœud en trompe-l'œil et fait un tabac. « J’ai commencé à faire ces pulls qui sont devenus célèbres instantanément. Ils ont été achetés en Amérique, par Macy’s qui a commandé 40 pulls et 40 jupes. » raconte-t-elle.

Le classique vs l’exubérance

Leur conception de la mode ne pouvait être plus différente. Chanel avait un grand sens pratique. Pour elle, «rien n’est plus beau que la liberté du corps » Elle cherchait inlassablement à le sublimer d'élégance sans jamais l’entraver, et dénigrait tous les artifices. Elle a simplement mis à la mode ce qui, pour elle, était son idée personnelle de la liberté. À l’inverse, la mode de Schiap (comme ses amis la surnommaient), en revanche, était faite d'ostentation, d'irrévérence et de flair. Ses vêtements étaient des créations extravagantes et encombrantes, fortement influencées par l'art dadaïste du prêt-à-porter. Pionnière du sulfureux style garçonne, qui a fait sa fortune dans les années 1920-1930, la minimaliste Mademoiselle Coco n’avait pas vu le vent tourner

au sein de la haute société qui ressentait alors le besoin de s'habiller de manière raffinée, féminine et luxueuse, notamment lors de ses fameux bals. C’est l’une des clés du succès de Schiaparelli. Les deux designers partageaient toutefois une fascination pour la liberté. Pour Chanel, la liberté avait un sens plus individuel et hédoniste, et ses vêtements confortables et faciles à porter le reflétaient. Elle était une femme qui savait clairement ce qu'elle voulait de sa vie, et les vêtements pouvaient devenir un outil pour affirmer son indépendance et son pouvoir. D'une certaine manière, les hommes ont également joué le même rôle : son choix d'être soutenue nous apparaît aujourd'hui comme le signe d'un manque d'autonomie, mais à l'époque, cela pouvait être un moyen d'assurer sa liberté hors mariage. Pour Schiaparelli, en revanche, la liberté était avant tout l'émancipation de toute forme d'autorité et de convention sociale : après avoir fui sa famille, puis un mariage arrangé et enfin un divorce, la créatrice de mode italienne était toujours à la recherche de "quelque chose d'autre". D'où sa fascination pour l'exotisme : ses vêtements incarnaient son aversion pour les règles et les coutumes de la haute société à laquelle elle avait toujours appartenu. Parmi ses "12 commandements pour une femme", qu'elle a rédigés pour accompagner son autobiographie Shocking Life, le premier est "Puisque les femmes ne se connaissent pas elles-mêmes, elles devraient essayer de le faire", et le dernier "Et elles devraient toujours payer leurs factures".

Le milieu artistique entre elles

Toutes les deux vont se disputer les artistes les plus importants de leur temps. Coco Chanel travaille avec Stravinski, Picasso, et se lie d’amitié avec Jean Cocteau. Ce dernier dessine, écrit sur elle et intègre ses costumes dans ses spectacles, mais imagine également des tenues avec sa rivale. De son côté, Elsa Schiaparelli fusionne ses créations avec le génie de l’artiste surréaliste Salvador Dali. Ils donnent naissance ensemble à des pièces hors norme, des objets d’art et de mode comme le chapeau-chaussure ou la robe à imprimé homards. Schiap conquiert aussi Hollywood en habillant des stars comme Joan Crawford ou Mae West. Tandis que les costumes conçus par Coco pour les productions hollywoodiennes n'ont jamais eu beaucoup de succès à cette époque, Mademoiselle Chanel peut toujours compter sur son coup de génie, son parfum N°5, qui assure sa suprématie. On se souviendra à jamais de l’icône Marilyn Monroe qui avouera lors d’une interview dormir seulement qu’avec quelques gouttes de Chanel N°5.

Un destin différent Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Chanel décide de fermer sa maison de couture tandis qu'Elsa tente de poursuivre les collections avant de s’exiler vers les États-Unis. Après guerre, Coco Chanel parvient à relancer sa maison dès 1954 (la société avait été maintenue en vie grâce aux ventes du parfum N°5). À 71 ans, elle dénote du style New Look de Christian Dior qui cartonne et relance son indémodable sobriété féminine avec des icônes intemporelles comme le sac matelassé, les sandales à bouts noirs ou le tailleur en tweed. Aujourd’hui, Chanel est l’une des plus puissantes maisons de mode au monde.

Mademoiselle Coco meurt en 1971, Elsa Schiaparelli deux ans plus tard. Aussi opposées étaient-elles, ces deux grandes dames libres et visionnaires nous ont légué un héritage de taille : celui de s’habiller. Celui de s’imposer. Et celui de s’émanciper.

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« Puisque les femmes ne se connaissent pas elles-mêmes, elles devraient essayer de le faire. »

“La bohème”

Allure

légère, matières aériennes, palette de beige et teintes pastel : le printemps s’annonce bohème. Bien loin des franges et des imprimés floraux inlassablement associé à cette tendance, le bohème se pare de glamour et d'élégance en renouvelant les codes : le vestiaire accueille alors jupes en crochets, robes maxi et diverses déclinaisons de patchwork...

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Caroline Biss Zimmermann
Ladies FASHION
Gucci

Zadig&Voltaire

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Maje Elisabetta Franchi Twinset
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Acne studios Chanel Yves Saint Laurent Christian Dior Loewe Dolce & Gabbana Balmain
43 AGL
Fru.it Jimmy Choo Tod's Louis Vuitton archlight Sergio Rossi Diesel

Le fil rouge

Avant d'inonder les défilés, les célébrités et les rues de ce fameux rose maintenant inscrit chez Panton sous l’appellation “Pink PP”, Valentino se parait d’un rouge riche, comme tout droit sorti d’Andrinople. À la découverte des dessous de cette maison emblématique.

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Texte Louise Koehler OUVRAGE | VALENTINO ROSSO
Ladies FASHION

“L’élégance est l’équilibre entre les proportions, l’émotion et la surprise.” disait lui-même le créateur de la maison éponyme. Tout commence en 1959. Après avoir appris des designers renommés tels que Christian Dior, Jacques Fath et Elsa Schiaparelli, Valentino Garavani fonde sa propre maison de couture dans la capitale romaine. Il gagne rapidement une réputation pour ses créations élégantes et luxueuses, en particulier pour ses robes de soirée haute couture qui sont portées par des célébrités comme Jacqueline Kennedy et Elizabeth Taylor. 64 ans plus tard, il est l'un des plus célèbres et des plus respectés créateurs de mode de son temps, connu et reconnu pour sa haute couture toujours d’une grande élégance, mais également pour son utilisation de la couleur rouge devenue “le rouge Valentino”, désormais emblématique de la Maison. L’histoire derrière cet amour fou de la couleur la plus passionnelle est mise à l'honneur dans le livre Valentino Rosso aux éditions Assouline.

Valentino Garavani aurait eu la révélation de sa couleur fétiche à l'opéra. Il était alors étudiant, en vacances à Barcelone, et assistait à la représentation de Carmen. Deux souvenirs différents vont s’exprimer au cours de cette soirée qui a, en soit, marqué à jamais l'histoire de la Maison. Pour le premier, Monsieur Garavani relate un effet écrasant de l’omniprésence de la couleur rouge dans la pièce : « Tous les costumes sur la scène étaient rouges, » a-t-il dit en 1990. « Les femmes dans les loges portaient pour la plupart des robes rouges et se détachaient comme des géraniums sur le balcon, et les chaises et les rideaux étaient rouges. J'ai compris qu'il n'y avait pas de meilleure couleur après le noir et après le blanc. » Dans la seconde version de l'histoire, il s'est concentré sur un membre particulier du public : « J'ai vu une femme aux cheveux gris dans l'une des loges, très belle, habillée de velours rouge de la tête aux pieds », a-t-il dit un jour. « Parmi toutes les couleurs portées par les autres femmes, elle avait l'air unique, isolée dans sa splendeur. Je ne l'ai jamais oubliée. Pour moi, elle est devenue la déesse rouge. » L'utilisation du rouge dans les collections de Valentino est devenue caractéristique de sa marque, et le “rouge Valentino” est devenu un élément clé de son esthétique. Le rouge est une couleur qui est souvent associée à la majesté, à la passion et à la sensualité, des traits qui correspondent à l'esthétique de la marque Valentino. C'est une couleur très visible qui attire l'attention sur les créations lors des défilés de mode et dans les magazines de mode, aidant ainsi naturellement à la promotion de la marque.

Une couleur qui se retrouvait tout naturellement dans son garage, car Valentino était également connu pour sa passion pour les voitures de collection. Il possédait une collection impressionnante de voitures anciennes. Passionné par le cheval cabré à la couleur jumelle, il en était propriétaire de nombreux modèles rares et importants, y compris des Ferrari 250 GTO, une des voitures les plus recherchées et les plus chères au monde. Il possède de nombreux modèles Alfa Romeo et Maserati, notamment des Alfa Romeo 8C 2300 Spider et des Maserati A6GCS/53. Il a eu l'occasion de dévoiler sa collection dans des expositions et il est apparu dans des magazines de voitures de sport et de luxe : la plupart de ses voitures étaient en excellent état grâce à un entretien régulier. Il était souvent vu en train de rouler dans ces voitures avec style sur les routes italiennes...

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« Les femmes dans les loges portaient pour la plupart des robes rouges et se détachaient comme des géraniums sur le balcon, et les chaises et les rideaux étaient rouges. J'ai compris qu'il n'y avait pas de meilleure couleur après le noir et après le blanc. »

Après 50 ans de carrière, Valentino a pris sa retraite en 2008 a l’issue d’un défilé d'adieux très médiatisé à Rome, sa ville d'origine, auquel ont assisté de nombreuses célébrités et notamment des membres de la famille royale. Il a fait don de sa collection de couture, y compris des dessins et des échantillons de tissus, au Museo della Moda e del Costume de Florence en Italie, pour qu'elle soit conservée et exposée pour les générations futures. Valentino Garavani est devenu un nom synonyme de l'élégance, du luxe et de la qualité en haute couture laissant un héritage considérable pour le monde de la Mode. Malgré sa retraite, Valentino a continué à être impliqué dans la marque qu'il a créée. Il a continué à superviser les collections haute couture et à donner son aval aux décisions importantes de l'entreprise. En 2016, le Metropolitan Museum of Art de New York a organisé une rétrospective de la carrière de Valentino intitulée “Valentino : Les anges de la mode”. Cette exposition était la première au Met consacrée à un créateur italien vivant et mettait en évidence les pièces les plus emblématiques de sa carrière, ainsi que des objets personnels tels que des lettres et des photographies.

Les créations de Valentino ont non seulement influencé la mode de son époque, mais ont également influencé les designers qui lui ont succédé. Depuis sa nomination en 2016, Pierpaolo Piccioli, qui a été le bras droit du créateur pendant de nombreuses années, a apporté une touche personnelle à la marque Valentino : garder l'essence élégante et luxueuse de la marque tout en lui apportant une touche contemporaine, en donnant une plus grande place à l'expérimentation et à la diversité. Il a voulu mettre en avant la créativité, l'individualité et la personnalité dans ses créations, en encourageant les femmes à s'exprimer à travers la mode en y insufflant une vision plus inclusive et féministe de la mode, mettant en avant la diversité des corps et des cultures. Dans un monde de la Mode qui reste malheureusement encore trop conservateur dans son idée des mannequins type, Valentino fait désormais défiler des mannequins de différents âges, tailles, et origines ethniques, ancrant ainsi la Maison dans son temps. Une bouffée d’air frais qui se confirme avec sa nomination en 2022 et son sacre aux British Fashion Awards en tant que Designer de l’année.

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Chez Assouline 250 € Assouline.com Ladies FASHION

POLO, LE SPORT DES REINES

Qualifié de jeu des rois, le polo a tout autant trouvé ses adeptes auprès de la gent féminine. Le berceau de ce sport, l’Inde, accueille du 15 au 19 février le Tournoi International de Polo Féminin à Imphal.

Le Luxembourg y est présent pour défendre les couleurs nationales.

Il est le plus ancien sport du monde connu à l’Orient depuis l’Antiquité. Il faut remonter en 3100 av. J.-C. pour trouver les origines du polo. Et malgré les innombrables revendications, c’est l’État de Manipur, en Inde, qui possède la plus ancienne histoire de ce sport. À Manipur, le jeu est toujours profondément ancré dans la culture, la religion et la vie quotidienne des gens, peu importe la classe sociale.

Il faudra attendre des millénaires, plus précisément les années 1850, pour que le polo se répande dans le reste de l’Inde, puis en Angleterre, en Europe, et dans le reste du monde. Le premier match de polo moderne, comme on le connaît plus ou moins aujourd’hui, est organisé à Londres en 1869 ; le reste, comme on dit, appartient à l'histoire. À ce jour, le jeu est largement pratiqué dans le monde, notamment en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Australie, aux États-Unis, bien entendu en Argentine, pays des chevaux, ainsi qu’au Luxembourg.

Traditionnellement masculin, le maillet est aujourd’hui passé aux mains des femmes, qui ont conquis le terrain. Même si très physique, il est à présent un sport totalement adapté à la mixité. Aujourd'hui, l'État Indien de Manipur compte environ deux douzaines de joueuses de polo professionnelles, soit deux tiers de toutes les joueuses de polo en Inde. C’est en partie contre elles que les joueuses luxembourgeoises devront conquérir le terrain. Les membres féminines du Roude Léiw Polo Club ont été invitées par l'État de Manipur pour défendre les couleurs nationales lors de leur Tournoi International de Polo Féminin, qui se tient du 15 au 19 février à Imphal (Inde). L’invitation par ce berceau du jeu de polo est hautement symbolique. Elles devront se démarquer face à des équipes venues des quatre coins du monde : Argentine, Afrique du Sud, Égypte, États-Unis et, bien sûr, l’Inde.

Clothilde Ludorf, la capitaine de l’équipe, sa fille Constance, Sandrine Dubois, Brigitta Poggel et Johanna Zuber composent cette équipe. Ces femmes passionnées de chevaux et de polo, entrepreneuses et managers dans la vraie vie, dédient quasiment tout leur temps libre à ce sport. Il faut dire que le polo féminin s’est fortement développé, y compris au GrandDuché, sous l’impulsion de femmes modernes et indépendantes. La plupart des membres de la formation luxembourgeoise ont déjà participé à des tournois internationaux, mais c’est la première fois que le Luxembourg est invité en Inde. Elles doivent, pendant trois jours et devant un parterre de 6 000 spectateurs, affronter huit équipes mondiales. Elles partagent avant leur départ : « C’est une aventure incroyable qui s’annonce, pleine de rencontres! Nous allons aussi découvrir les poneys de Manipur qui sont une race spécifique. Ce sont de petits chevaux qui étaient à l’origine les premiers chevaux de polo. Les équipes sont très fortes en face, la compétition va être difficile, mais nous sommes très motivées pour ramener le trophée à Luxembourg. »

POLO | TOURNOI IMPHAL
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Statue d’une hauteur de 37 mètres d’un joueur de polo sur un Poney de Manipur qui a été inaugurée à Imphal au mois de janvier, pour rappeler l’héritage de ce riche patrimoine.

Bagues de haut-vol

C’est l’objet précieux par excellence. Imposante ou mesurée, élaborée ou minimaliste, la bague n’est plus ce simple anneau. Ce bijou, le plus hautement symbolique de tous, est désormais une affirmation de soi et de style ! Cap sur notre sélection.

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Chanel Bague Pétales de Camélia, prix sur demande Chopard Bague L’Heure du Diamant, or blanc Ethique et Diamants serti par des chatons en forme de coeur, prix sur demande Ole Lynggaard Bague Leaves medium en or jaune et diamants, 5 700 € Messika Bague Mytwin Trilogy en or jaune et diamants, 7 600 €

Bianchi

« Solis » citrine taille à degrés, or blanc et or jaune 750 millièmes. Pièce unique réalisée à la main à partir de 1 150 €

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Bague Cartier Bague Agrafe en or rose et diamants, 12 600 € Roberto Coin Bague Palazzo Ducale de Roberto Coin, 7980 € Windeshausen Joailliers Bague en or blanc 18kt sertie d’un diamant central de 1,5 carats et pavage de diamants taille brillant, création sur-mesure, prix sur demande Pasquale Bruni Bague Giardini Segreti, en or rose 18 carats avec diamants, cinq feuilles, 14 420 €

métallisé à motif soleillé, 9 100 €

Defy Skyline : un cadran rose pastel

OmegaChronomètreConstellationCo-axial-master petite-seconde,enacieretlunettepavée,braceletcuir roseclaire,16300€

Zenith

PiagetPossession 29mm, cadranen nacre rose sertide diamants,18 100€

RolexDay-Date36mmaveccadranrose

Beauregard Lilienopaleroseetdiamants,38000€

MaPremière avec braceleten cuir roseinterchangeable,4750€

Poiray

VanCleef&Arpels CharmsExtraordinaireDésir,79000€

L'heure en rose

Il est sans doute plus aisé de voir la vie en rose lorsqu’on voit le temps en rose. Ponctuée d’audace, de délicatesse et de féminité, place à notre sélection horlogère.

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Chopard Happy sport 36mm, or rose ethique et acier avec diamants, 11 600 €
Bvlgari Bulgari Diva's Dream 33mm en or rose, diamants et cadran opale rose, 79 400 € Bell & Ross BR S Diamond Eagle 39mm en rose, 2 900 €
Ladies WATCHES
COLLECTION FORCE 10 *Vivre avec joie LIVE THE JOY * 80 route de Longwy, Centre Commercial City Concorde – Bertrange Tél. +352 27 44 93 40 – www.windeshausen.lu

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Bagues de haut-vol

0
pages 146-148

POLO, LE SPORT DES REINES

2min
page 145

Le fil rouge

4min
pages 142-144

LES PAPESSES DE LA MODE

4min
pages 136-137

HIND RABII Light On

4min
pages 133-135

MEXICO

2min
pages 125-128

PETITS PLAISIRS

1min
page 124

DANS LA MIRE DE LA PHOTOGRAPHE

3min
pages 120-122, 124

"13 PAIX"

2min
page 119

W O M A N

5min
pages 115-116

Lipsticks pour les girls

1min
pages 113-114

In L i ia e S T B.B.

8min
pages 110-113

M eR lL i ee L

5min
pages 108-109

Only for women

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pages 106, 108

PINK LADY WELCOME

2min
page 104

MONTRES : LES MEILLEURS RÔLES 2022

2min
pages 96-97, 99

2023 EN POLE POSITION

1min
page 95

ÉCLAT DE VERT

1min
pages 94-95

UN BOND DE 60 ANS

5min
pages 90-92

LA COURSE À L’ÉLECTRIQUE

3min
pages 88-89

POINT BREAK

3min
pages 86-88

AFRICAN QUEEN

4min
pages 84-85

AUTOREVERSE

2min
pages 82-83

LE VIRAGE DU SALON DE LA TECH

1min
pages 80, 82

BENTLEY BOYS

4min
pages 76-80

LOGOS STORY

3min
pages 74-75

ALBERT AU PAYS DE L'OR NOIR

3min
pages 72-74

PORSCHISTE

6min
pages 67-68, 70

FASHION BIKE

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pages 64-65

PIQUÉ PAR LA COURSE

2min
pages 62-63

PAUL NEW MAN L'ÉTOILE FILANTE

4min
pages 58, 60

Padel Mania

2min
pages 56-57

AUTOGRAPHIE

2min
pages 54-55

ELECTRO CHOC À VEGAS

1min
page 52

CASUAL SUSPECT

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pages 50-52

COULEURS

1min
pages 48-49

HIGHWAVE TO THE DANGER ZONE

1min
pages 46, 48

Jacques Séguéla LA MARQUE DU GÉNIE

3min
pages 45-46

LA RENAISSANCE DE LA GRANDE DAME DE MARRAKECH

4min
pages 40-44

Une touche DE VERRE

1min
pages 38-39

GOÛTS DE LUXE

4min
pages 36-37

CAFÉ RACER

2min
pages 34-35

L'ANNÉE DES MUSES

7min
pages 29-30, 32-34

DOMAINE PETIT PARC

3min
pages 25-26

RULES N°1 : NO RULES

2min
page 24

“SUPERMAN”

7min
pages 18-22

A L A I N ERNOULT LA SIXIÈME EXTINCTION

7min
pages 12-14, 16, 18

N°51

1min
pages 8-9

AUTOSATISFACTION

1min
pages 6, 8
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