L’E-MAG ULTRAMARIN DE L’ENVIRONNEMENT
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SAINT-PIERREET-MIQUELON Le processus de relocalisation du village est initié, pour faire face à l’élévation du niveau de l’océan. © Mairie de Miquelon-Langlade
MIQUELON : UNE RELOCALISATION PROGRESSIVE DU VILLAGE
En 2018, la commune de Miquelon-Langlade a été fortement impactée par une tempête causant l ’ inondation de 37 caves d ’ habitations . P our faire face aux risques de la montée des eaux , le déplacement progressif du village dorénavant s ’ impose . Dans l’archipel, le réchauffement climatique menace directement la survie du village de Miquelon, qui compte 600 habitants. Les tempêtes et les inondations y sont récurrentes et accélèrent l’érosion côtière.
RÉUNION DE TRAVAIL À L’ÉLYSÉE Le 27 novembre dernier, Franck Detcheverry, maire de Miquelon-Langlade, présidait une délégation de l’archipel au sein de l’Élysée pour une réunion de travail. L’objectif était de présenter l’avancée du projet dans sa globalité, mais aussi d’aller dans les détails plus techniques et concrets.
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Dotation d’équipement des territoires ruraux.
« Le but est d’avoir des premières constructions dès 2025. Ces annonces inédites sont la preuve d’une réelle prise en considération de Miquelon et de sa population. Au-delà des aspect purement techniques, l’avenir et le développement de Miquelon-Langlade s’ouvrent enfin », ajoute Nancy Hayes.
© Mayane
« Miquelon s’est doté d’un Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) approuvé par arrêté préfectoral en date du 28 septembre 2018. Ce PPRL définit Miquelon comme un espace inconstructible. En effet, le village est situé à seulement trois mètres au-dessus de la mer et son déplacement semble être la solution la plus adaptée. C’est l’ensemble du village qui doit être déplacé sur un site à environ 20 mètres de hauteur. Aujourd’hui, 80 % de la population soutient le projet et il est important de permettre aux jeunes de s’installer. En 2024, 15 terrains seront disponibles à la construction ou au déplacement immédiat des habitants qui le souhaitent. C’est une délocalisation progressive qui est engagée et qui devrait durer jusqu’en 2050 », nous explique Nancy Hayes, première adjointe à la commune de Miquelon-Langlade.
Quatre engagements principaux ont ainsi été actés : la nomination d’un conseiller interministériel sur le sujet en prise directe avec le Première ministre ; un budget dédié à ce projet qui n’interférera pas avec les autres financements de l’archipel (hors Fonds Vert, DETR 1…) ; les indemnisations qui permettront aux habitants volontaires au déplacement de reconstruire sans être lésés ; les financements de la première phase urgente confirmés dès 2024 pour assurer le passage des réseaux et terrassements des 15 premières parcelles.